Suara
Afgiftekantoor: Antwerpen x P 508033
La voix des peuples
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Missio Belgique, Bd du Souverain 199, 1160 Bruxelles
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Publication trimestrielle de Missio
DÉCEMBRE 2012 – JANVIER – FEVRIER
2013
Un Noël qui parle à tous les humains
Fête d’amour et de solidarité Les semaines avant Noël, notre société est incitée à acheter et à consommer. Les boîtes à lettres regorgent de publicités de toutes sortes. Les sites internet nous submergent de tant d’offres pour nous pousser à célébrer la grande fête de la consommation.
Suara: déjà le numéro 50!
C’est pourquoi le monde chrétien déplore aujourd’hui, ici et là, l’aspect trop commercial de la fête de Noël. Il s’agit d’aller au-delà d’un Noël folklorique et de revenir à plus de spiritualité. Il est question de revisiter le sens de Noël, d’en faire la fête des valeurs humaines: la fête de la solidarité, du dialogue et de la rencontre des peuples, la fête des valeurs qui peuvent toujours nous sauver. Puissions-nous avoir le cœur à les fêter! Ce serait là une façon de donner un sens à la vie. Ce serait une manière de montrer, comme le souligne Arnaud Join-Lambert dans l’interview de la dernière page de ce Suara, que les fêtes sont «essentielles à la construction d’un ‘vivre ensemble’, dans lequel chacun (...) puisse trouver sa place et un sens à la vie».
Photo: Roberto Urrea
A cet égard, la rédaction du Suara souhaite que Noël soit l’une de ces fêtes chrétiennes qui animent la recherche du sens, font vivre dans le temps présent ce que Dieu a fait et promis de faire dans l’Alliance. C’est tout l’enjeu du mémorial repris par les chrétiens au moment où ils se souviennent du mystère d’un Dieu qui sans cesse recherche l’homme et le sauve dans la mort et la résurrection du Christ. Ce qui ne peut que provoquer à l’engagement dans la société et à la fête des valeurs d’humanité. Certaines communautés croyantes le soulignent notamment lorsqu’il s’agit de mettre en honneur Jésus oint de l’onction royale:
Noël dans le monde «La population du Myanmar est majoritairement bouddhiste, 4% seulement est chrétienne. Pourtant, nous célébrons la Noël avec exubérance dans tout le pays. Même les bouddhistes la célèbrent avec nous!» (Lucas Tha Ling Somme, prêtre du diocèse de Hakha, au nord-ouest du Myanmar)
Lire la suite p. 4 + 5.
Ohé, ohé, venez voir Jésus oint de l’onction royale, Il est comme un bélier à la musculature saillante, Il vient changer la face de l’histoire. Seigneur nous t’acclamons. Louange à toi Mon Seigneur, Fils unique de Marie et de Joseph le menuisier. Jésus, vers qui tout tend, Ta Parole bouleverse. Louange à toi Mon Seigneur, Louange à Toi, Seigneur.
Arnaud Join-Lambert «L’action de (…) hisser (un drapeau), de le saluer avec une attitude digne en écoutant un hymne national constitue une activité symbolique, rituelle, suscitant l’émotion et la ferveur.» (Arnaud Join-Lambert: Au-delà des fêtes commerciales et superficielles).
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Sylvain Kalamba Nsapo
© Wereldmediatheek, Johan Denis
Dans ce numéro • • • •
Le sens chrétien de la fête Exposition Eglise dans le monde Université Catholique du Congo Exigences de l’activité missionnaire
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Chanteurs à l’étoile Lu pour vous | Amoureux de l’Islam, croyant en Jésus JMJ-Journées Mondiales de la Jeunesse
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Fêter Noël au Séminaire Column | Michel Coppin Interview Arnaud JoinLambert (UCL)
Suara 2 La voix des peuples
Apropos du sens chrétien de la fête Tout le monde peut faire la fête ou organiser toutes sortes de fêtes. Quel en est le sens? Nous aimerions brièvement répondre à cette interrogation et dégager par la suite le sens chrétien de la fête. Sylvain Kalamba Nsapo
joie pour le sentiment de bien-être qu’on éprouve. On fête la vie. Mais l’idée de fête qui semble plus déterminante évoque un événement organisé par les membres d’une société en vue de célébrer quelque chose ou quelqu’un. A la naissance d’un bébé, fusent alors les explosions de joie, comme à l’entrée en salle des noces de nouveaux mariés. Il en est de même d’autres événements célébrés qui concernent l’accroissement de la vie d’un individu ou d’un groupe. La vie est ce qui est recherché partout et en tout, même à l’occasion de la mort. Celle-ci, en effet, renvoie au rite du passage d’une vie à l’autre.
• La fête comme célébration de la vie • La vie dans la célébration de la mort • Sens chrétien de la fête Il est de coutume de dire que toute la vie se célèbre comme une fête. Elle est rythmée par des célébrations continuelles: quand on travaille, quand on récolte ou quand on a un roi juste comme c’est le cas dans la Bible, etc. Ici, en Europe ou ailleurs, il arrive aux gens d’organiser une festivité «à l’occasion de rien» (un barbecue). On y crie simplement sa
La Vie dans la célébration de la mort
Photo: Fete
Dans de nombreuses cultures et religions, on commémore les défunts. La visite et le nettoyage des tombes familiales est une manière propre à la Chine de célébrer les morts. Le 1er novembre de chaque année, les Européens de France ou de Belgique posent le même geste. Dans l’Eglise catholique romaine, c’est le 2 novembre qu’on rend hommage aux personnes disparues de l’année écoulée. Autant il faut, donc, à travers l’existence quotidienne et les événements heureux, honorer la vie et témoigner de la joie de vivre; autant il importe de montrer, à travers les événements malheureux comme la mort, que la vie n’est pas pour autant détruite. De façon particulière, l’Afrique le démontre par sa manière de célébrer la mort. Toutes ces démarches mettent la vie dans la célébration de la mort. Comme le dirait Birago Diop, «les morts ne sont pas morts». La vie est éternelle.
Sens chrétien de la fête
Dans la religion chrétienne, cette évocation de la vie trouve sa pleine signification dans la vie, la mort et la résurrection du Christ. Le chrétien est appelé à se souvenir du salut de
Dieu et à célébrer cette mémoire avant tout dans l’eucharistie. On voit ainsi apparaître le sens de la fête chrétienne. Pour un chrétien, le sens de la fête peut s’articuler autour de quelques éléments fondamentaux, dont ceux cités ci-après: • Montrer que chez les chrétiens, chaque jour est aussi un jour de fête, où il faut crier sa joie à Dieu de nous avoir aimés. Cette dimension de la permanence de la fête ressort déjà dans l’Ancien Testament:: «Tu célébreras la fête des Tentes pendant sept jours…» (cf. Dt 16, 2s). • Evoquer les événements fondateurs du christianisme, c’est-à-dire la vie, la mort et la résurrection de JésusChrist. Les fêtes chrétiennes rappellent ce qui constitue le cœur de la foi, et le soulignent avec force et constance (1 Co 2. 1-5; 15. 1-4). • Souligner l’ancrage historique de la foi. La foi chrétienne n’est pas un mythe ou une fiction. Elle s’enracine dans des événements fondateurs qui se sont déroulés à une époque précise de notre histoire (Lc 4. 1-4). • Une célébration festive permet que la foi puisse se transmettre de génération en génération, de bouche à oreille. • Une fête chrétienne donne lieu à l’anticipation du Règne. Certains peuples, plus que d'autres, l’ont bien compris lorsqu’ils chantent alors même qu'ils sont assis ‘au bord des fleuves de Babylone’ la conquérante, pris en otage économiquement, politiquement, culturellement et militairement par des «geôliers» superpuissants (cf. ps 126). C’est le sens qu’il importe de dégager de la mort de Mgr Romero, tombé sous les balles d’un pouvoir dictatorial au moment où il confessait sa foi et symbolisait dans une eucharistie le bonheur des pauvres. Tel est, en peu de mots, le sens chrétien de la fête qui est celui de la mémoire ou du souvenir de ce que Dieu a fait dans l’Alliance et de ce que l’homme a vocation à réaliser de par l’Alliance. Un tel souvenir ne peut que susciter l’engagement dans la société.
Rétrospective | Expo: ‘L’Eglise dans le Monde’ Du 15 septembre au 18 novembre dernier, l’église Saint Nicolas de Gand a accueilli une exposition sur les sacrements dans l’Eglise universelle. Le doyenné de la ville et Missio se sont mis ensemble. L’idée était de montrer comment ‘l’Eglise’, dans chaque continent, dans chaque pays, annonçait sa ‘propre couleur’.
Il y a cinquante ans, le Concile Vatican II reconnaissait que l'Évangile n’était pas l’apanage d’une culture, mais qu’il s’adressait à tous les peuples. Le Concile a ouvert la porte à «l'inculturation»: l’intégration de l'Évangile dans les différentes cultures. Partout dans le monde, les chrétiens emploient leur propre langue, outils et symboles, ... dans la liturgie. Les photos et les vidéos présentées dans l'église Saint-Nicolas n’en ont donné qu’un petit aperçu, mais oh combien fascinant.
Fête des morts au Mexique
L'autel mortuaire mexicain, installé le 31 octobre par l’asbl gantoise Mezcal, a sans nul doute bien retenu l’attention du public. Toutes les personnes qui se sont déplacées dans l'église Saint-Nicolas, ont été frappées par les décorations en papier richement colorées qui invitaient à une véritable découverte. Vues de près, ces étonnantes décorations colorées représentaient en réalité des crânes et des squelettes avec de multiples perforations. Pour la moyenne des Occidentaux que nous sommes, l’autel – paré de beaucoup de crânes de tailles et d’importances différentes – donnait une impression quelque peu macabre. Mais à côté de cela, on trouvait également de l'eau, du sel, du pain, des fleurs, des bougies et du copal (résine utilisée comme encens): cela afin d’assurer aux trépassés un bon voyage vers l’au-delà. Les photos des personnes disparues montrent clairement comment on prenait soin des défunts. Au Mexique, on croit que les esprits des morts rendent visite aux vivants lors du «dia de los muertos» (jour des morts, 1 Novembre). Ce jour-là il y a donc aussi une grande et joyeuse fête.
5 Fête des morts au Mexique.
Photo: Jeannine de Beleyr
Dans nos Eglises occidentales, cela n’est cependant pas toujours facile à admettre, mais la plupart des sacrements présentent un caractère de fête accentué. L'alliance entre Dieu et l'homme est non seulement confirmée, mais célébrée avec reconnaissance par les sacrements tels l’eucharistie, le baptême et le mariage. Une des premières images de l'exposition – une photographie d'une célébration eucharistique de Noël à Kolwezi (R.D. du Congo) – confirme ce fait. Ce sont des instants où la prière est paisible, où il y a un échange mutuel enthousiaste exprimé par le chant et la danse.
Photo: Jean De Bosschere
Liesbeth Rogge
5 Célébration de palme à Akil Samdi, Haïti.
Solidarité
Suara 3 La voix des peuples
| Un signe de la solidarité de la Journée de l’Afrique
afrique
La Journée de l’Afrique est l’expression de la solidarité de l’Eglise de Belgique avec les Eglises du Rwanda, du Burundi et de la R.D. du Congo. Elle contribue notamment à la vitalité de l’Université Catholique du Congo. Une importante aide financière est annuellement attribuée à celle-ci en vue de son rayonnement au sein de l’espace ecclésial et social congolais. C’est pourquoi nous avons demandé à l’Abbé Recteur Matand Jean Bosco de parler de la vie et des défis de cette Université Catholique au cœur de la R.D. du Congo.
tes, 2.720 étudiants sont attendus. Afin de remédier à ce manque d’infrastructures, les évêques ont décidé d’entamer les travaux de construction d’un nouveau campus à 16 km de l’actuel site, avec les moyens disponibles obtenus grâce à la campagne de sensibilisation menée par le Comité de collecte de fonds au niveau local et grâce à la contribution de certains catholiques d’Europe (Belgique, Italie, Allemagne, etc.). Le premier bâtiment construit sur ce site pourra être prêt à l’ouverture de l’année académique 2013-2014.
Sylvain Kalamba Nsapo
Création et fonctionnement de l’Université Catholique du Congo Construction d’un nouveau campus Coopération interuniversitaire
Les évêques du Congo ont créé l’Université Catholique du Congo (UCC) pour former des ressources humaines compétentes, aptes à promouvoir le développement intégral de la société et de l’Eglise. L’UCC est un instrument d’évangélisation en profondeur de la société, en particulier des milieux de la culture et des intellectuels. Elle fait la différence dans les milieux universitaires congolais. Elle est notamment l’unique institution d’enseignement dont le calendrier académique est respecté. Le diplôme accordé signifie à la fois science et conscience. De fait, chaque année, l’UCC offre à la société et à l’Eglise au moins 500 jeunes très qualifiés et compétitifs. Sur la cinquantaine d’évêques
“Chaque année, l'Université Catholique du Congo offre à la société et à l'Eglise au moins 500 jeunes très qualifiés et compétitifs.” 2.720 étudiants
Malheureusement, l’UCC n’a pas une capacité d’accueil qui lui permettrait d’inscrire beaucoup d’étudiants. Pour l’année académique 2011-2012, elle a compté 3.275 étudiants. Cette année, pour les classes de recrutement, elle a déjà enregistré plus de 790 étudiants; pour les classes montan-
Photo: ucc
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Heureusement, l’UCC entretient des relations de coopération avec plusieurs universités, dont celles de Louvain-La- Neuve, de Leuven et d’Anvers. Elle bénéficie également de la solidarité des évêques belges. L’UCC remercie tous les bienfaiteurs, surtout les catholiques de Belgique, pour leur générosité.
de la RDC, plus de la moitié sont des anciens étudiants de l’UCC. Il en est de même du corps académique et administratif. L’enseignement scientifique du Droit et des Sciences politiques à l’UCC va d’ici deux ans produire les premiers gestionnaires de la chose publique.
5 Les travaux de construction d’un nouveau campus.
Exigences de l’activité missionnaire Prêtre du diocèse de Tournai, ancien missionnaire belge à Cuba, et soutien de Missio depuis bientôt 15 ans, l’Abbé Joseph Collie nous livre sa vision de la mission, hier et aujourd’hui, dans un entretien qu’il a accepté d’accorder à Missio Belgique. Du haut de ses 92 ans, loin des grandes théories sur la mission, il expose avec conviction et lucidité les principes et les exigences fondamentales de l’activité missionnaire, à la lumière de sa longue expérience. Emmanuel Babissagana
Créer des groupes
Il faut créer des groupes, ce qui est le principe général de la mission; puis il faut introduire ces groupes aux valeurs évangéliques, et leur donner la responsabilité de créer à leur tour d’autres groupes avec le même objectif. Chacun de ces groupes doit recevoir une mission évangélique particulière, ou un apostolat spécifique, les malades pour les uns, les démunis pour les autres, les jeunes ou encore les non croyants pour d’autres, etc. C’est de cette manière que, de 40 paroissiens à son arrivée à Cuba en 1964, l’Abbé Collie en est reparti en 1967 avec une paroisse remplie de centaines de fidèles. Près de 50 ans après, il continue de recevoir, avec joie et émotion, des témoignages des groupes qu’il a formés, avec des photos illustrant un dynamisme jamais interrompu. Voilà le secret de la mission, nous confie-t-il, «faire, faire faire et laisser faire».
Des églises désertées par les fidèles
Que faire de notre société et de nos églises désertées par les fidèles, et où la relève n’est pas assurée? Observer nos jeunes, juger à la lumière de l’Evangile les valeurs et contrevaleurs auxquelles ils s’attachent, et agir ensuite en proposant l’Evangile sous forme de réponse à des problèmes concrets, à travers des groupes de jeunes à rassembler. Et
c’est ici que l’on a péché, confesse l’homme d’Eglise, car on a confondu le moyen et le but, le sacrement et la foi. Il faut mettre sur pied des structures pour regrouper et accompagner les jeunes après leur profession de foi ou leur communion.
"Que faire de notre société et de nos églises désertées par les fidèles, et où la relève n’est pas assurée?" Des jeunes prêtres venus d’ailleurs
La venue de jeunes énergies est nécessaire, notamment de jeunes prêtres venus d’ailleurs, pour développer notre vision missionnaire. La réussite variera naturellement d’une situation à une autre. Toutefois, décline humblement l’Abbé Collie, il ne faut pas rechercher aujourd’hui l’Eglise du passé. Il faut plutôt chercher les possibilités de créer une Eglise nouvelle. Et ces possibilités existent, il faut les rechercher quotidiennement avec optimisme, car rien ne sert d’être pessimiste. «Il faut simplement s’aimer; et avec le temps, l’Esprit Saint fera le reste, Il n’est pas complètement endormi».
D Suara 4 La voix des peuples
Rencontre Solidarité
Les Chanteurs à l’étoile arrivent!
Noël dans le monde Depuis le début de l’Avent, nous attendons avec impatience le jour où Jésus est né. La veille de Noël, nous nous préparons pour la messe de minuit. Le jour de Noël, la famille se réunit pour partager la dinde et fêter la naissance de l’enfant Jésus. Nous échangeons des petits cadeaux dans une ambiance toute paisible. Telle est la tradition chez nous. Mais est-ce aussi le cas dans le reste du monde? Comment les communautés chrétiennes en Afrique, en Asie et en Amérique latine célèbrent-elles traditionnellement Noël? Missio a recueilli quelques témoignages à travers le monde.
Le dimanche 6 janvier 2013 aura lieu l’action Chanteurs à l’étoile. A la suite des Mages, nous aussi, nous désirons être des messagers de paix. Nous voulons ressembler à une étoile pour ceux que nous rencontrons; nous voulons être des semeurs de joie. Depuis 10 ans, Madame Sylvie Detollenaere s’investit dans l’action Chanteurs à l’étoile.
Catherine De Ryck & Caroline Medats
Comme les t ro dans les rue is Rois Mages circulent s en Zambie
«Noël est un e très grand e fête popula non-chrétien ire en Zamb s célèbrent la ie. Même les Noël. Le jou sont en efferv r de Noël, n escence: tout os collectivit le monde da Les familles és nse, chante veillent à pré et fait la fête senter un su elles prépare . cculent repa nt du poulet s: en généra avec du riz. petits cadea l, Les enfants ux. Les famil reçoivent des les se renden transmetten t mutuellemen t leurs meill t visite et se eurs vœux. À l’approch e du 25 décem bre, les perso paroisses, ex nnes qui œu pliquent aux vrent dans enfants la si la Noël et d les g nification d e la fête de l’ e l’Avent, d Epiphanie. E tion de la na e lles donnent issance de Jé une représen sus et de la Trois enfants tavisite des tr se déguisent ois Rois Ma avec une co d’eux porte g es . uronne sur une étoile qu la tête, l’un i est visible tent des prés de fort loin. ents et chan Certains por tent des cha l’enfant Jésu nts de Noël s. Ils donnen p our accueill t des petits ca vres et mala ir deaux aux en des, les invit fants pauent à un rep offrir à leur as et font des s amis, à leu bricolages à rs parents et à toute la fa mille.» - Bernard M akadaniZulu , prêtre direc des Missions teur Pontificales en Zambie.
Michel Musimbi
Missio: Que pensez-vous de l’action Chanteurs à l’étoile? Sylvie Detollenaere: «L’initiative est excellente; l’action est concrète, éducative et ludique en même temps. Elle a l’avantage de lier étroitement la foi au monde par l’intermédiaire des enfants. Les enfants savent que le but de cette action est de chanter la joie de Noël au cœur de leur village.» Missio: Les paroisses et les curés, sont-ils porteurs de cette action? Detollenaere: «Ça dépend! Sensibiliser, mobiliser les catéchistes, c’est bien; mais encore faut-il que le curé de la paroisse et la paroisse portent cette action. A Rofessart, nous avons la chance d’avoir un curé qui s’est toujours investi pour les Chanteurs à l’étoile. Il annonce l’action à l’église. Il bénit les enfants et nous retrouve à la fin pour boire le chocolat chaud avec les enfants.» Missio: L’action Chanteurs à l’étoile, c’est une journée par an. Mais, il y a les 364 autres jours. Au niveau de la foi de ces enfants, comment répercuter cette journée? Detollenaere: «Un amour semé produit des fruits toute l’année; cette action permet de mieux connaître son village, son quartier; elle permet de mettre des noms sur les visages des personnes, de pouvoir leur dire bonjour. C’est une démarche locale mais qui prend une dimension universelle; les enfants marchent et sont solidaires d’autres enfants à travers le monde. L’argent récolté constitue une contribution à la réalisation des projets des enfants soutenus par Missio.»
iopiennes Spécialités éthe Noël pour le jour d
s Noël nous célébron , n ie p io h ét ela ndrier (décembre). C s sa «Selon le cale ah T e d r du mois régorien. Une le 29ième jou u calendrier g d er vi n ja 7 de le correspond au e gahad, précè m o ts , rs u jo 3 n la e4 laire processio cu période fixe d ta ec sp e n u Après de minuit jour de Noël. rons la messe b lé cé s u o n , les fidèveille de Noël s l’Eucharistie, rè p A . in at m e. Nous jusqu’à 3h du rompt le jeûn n o et n so ai la m piquant, ût de viande les rentrent à o g ra n u , tt o dorow nsistance de mangeons le de crêpe à co n ra g e n u , ra cale et du et de la inje , une bière lo lla te la s n ée, des vo fin de la journ pain. Nous bu la A l. ie m e d ase ockey ne sorte de h tej, un vin à b u a, n en g au nent en bois. En jeunes s’adon e petite balle n u et k ic st n ël: genna. joué avec u ssi parfois No au s n o el p ap s monasÉthiopie, nou Lalibela, cité e d es x o d o h ort ESCO, Les chrétiens ondial de l’UN m e in o m ri at au p e la ville.» tique inscrite ps le patron d m te e êm m célèbrent en stolique s, Vicaire Apo eo h at M is h rg hio iopie - Mgr. Woldeg centre de l’Eth au é tu si a, n de Hosan
Foto: Missio
Missio: Qu’est-ce que ces Chanteurs à l’étoile peuvent apporter aux habitants? Detollenaere: «Les habitants sont surpris et contents en même temps de voir les enfants faire quelque chose pour d’autres enfants. Une visite, ça fait toujours du bien; il est des gens qui n’ont personne à leur côté (personnes âgées, malades), qui passent des journées seuls. Tout d’un coup, on frappe à leurs portes et ce sont les Chanteurs à l’étoile. Je vous assure que ça fait chaud au cœur!»
Suara 5 La voix des peuples
Heureuses retr éloignées, dan ouvailles de familles Nigeria, chez s le sud-est du les Igbo
«Noël est pou r les Igbo’s du Nigeria bien p simple fête ch lus qu’une rétienne pour cé lébrer la naiss Christ. Parce q ance du ue de nombre ux Igbos cher chez eux, un chent, loin de meilleur travai l et un meilleu est l’occasion r av parfaite pour revenir chez so enir, Noël sommes réun i. A Noël, nou is avec nos pro s ches et nous nouveau les lie resserrons à ns familiaux. N oël est une fê tion sociale q te à significaui renforce en core le sentim taire. Noël est en t communauaussi importan t sur le plan éc et culturel. To onomique ut le monde s’ échange des ca particulier ceu deaux, en x qui reviennen t de la ville dan village natal. D s leur ans de nombre ux villages, to de petites pro utes sortes ductions se fo nt jour, qui co la Noël sa néc nfèrent à essaire grand eur et sa beau té.» - Benjamin Ez ulike, prêtre d u diocèse Awk, dans le sud-o uest du Niger ia
Missio Belgique Bruxelles
Chants de Noël au Myanmar «La population du Myanmar est majoritairement bouddhiste, 4% seulement Misest sio Bchrétien elgië ne. Pourtant, nous célébrons la Noël avec exubérance dans tout le Brupays. ssel Même les bouddhistes la célèbrent avec nous! Pendant la période précédant Noël, les enfants vont de porte en porte faire retentir de petits chants. De cette manière, ils annoncent la venue de Jésus et recueillent quelque argent pour fêter Noël. Il y a même quelques jeunes gens bouddhistes qui y participent. Des chanteurs bouddhistes réputés reprennent aussi des chants de Noël. Noël apporte ainsi la paix au Myanmar. Le jour de Noël, les croyants se réunissent pour participer à un repas de fête.» - Lucas Tha Ling Somme, prêtre du diocèse de Hakha, au nordouest du Myanmar
Paix et de prospérité R é p pour ië u lg b Be o li si is que Centr M africaine la
« e Kaga-Ba rons que Noël et l’É ndoro, no piphanie encourag nous réun us espéeront à un iront et n en ceux qui ous ont besoin gagement génére ux envers de notre s célébratio o ns, nous nous sento utien. Pendant les les uns au n s profond x autres a ément lié insi qu’av milieu de s ec Dieu q nous. Esp u i é e ro s développe t n a s u q u e ce lien p r. La Bonn uisse se e Nouvell les gens à e de Jésus devenir m peut aide eilleurs et paix dans r à apporte ce pauvre r plus de monde qu jeunes et i moins jeu nes contin est le nôtre, où de paix e uent à rêv t de bonh er à plus eur. Puiss de Noël e ionsnous t de Nouv e n el An com ces jours afin que la pter sur v R os prières l’un des p épublique Centrafr , icaine ne ays les plu reste pas s pauvres du monde ?» - Mgr Alb ert Vanbu el, situé au c entre de la évêque de Kaga-B andoro, Républiqu e Centrafr icaine
Bruxelles Dans mon diocèse d
e hes d c è r c s Petite u Brésil a ir Noël ez vo a pouv x Missio Belgique Bruxelles
ai vous e de B e s hoto i l p g a é l ’ d l «Sur dans silien é e r h b c è t air a une c , dans l’Et uses m ces e r b de nom uve Gran ns de ité, on tro a D vec . l Bahia cette loca ches a Rois è r c s e de les sons d es années ers et es g r e r b è derni lement les vec d’autr fi eu ia n dé non s mais auss ux. U a m , i s ne.» Mage ages et an silien é r b e n n Eglis perso our l’ p r u ue de maje , évêq sil e t t i De W st du Bré ndré l’e A . r dans , - Mg a s o arb Ruy B
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dès le mois de l commencent oë N ros de s if at ors environ 5 eu al «Les prépar t en gn ga s paroissien ils achènovembre. Mes vec cet argent, A . ps am ch s le dans conde main en travaillant vêtements de se x au be de é, tent du tent, au march t Noël, ils achè an av rs u jo es l. uelqu e le jour de Noë ir cu pour la Noël. Q t n fo et t t, qu’ils tuen eux fois riz et un poule s Malawites. D le r u po te fê pas de roissiens CM’est un vrai re semaines, les pa re at qu t n issise da n o ns 5 elg aiiëne, pe par Bm l. Nous acheto oë N de n io at lébr a pas pes, car il n’y préparent la cé m se la s le r u po Brussel huile de paraffine esse de litres d’ u cours de la m A . se is ro pa re ns not x accents de d’électricité da se beaucoup au n da on et te isant, minuit, on chan tambours. Ce fa s de e m th ry fant es, au alawi, qu’un en M chants extatiqu du re u lt cu s, selon la ur de Noël, nous annonçon aristique, le jo ch eu n io at br célé ur consommer est né. Après la à la maison po t en it ip éc pr idi, c’est les croyants se ulet. L’après-m po de et z ri de pas un délicieux re semble.» té qui danse en au n u m m co la toute êché de , prêtre de l’év bo m la u B en - Stev awi. le nord du Mal Karonga dans
Missio Belgique Bruxelles
Suara 6 La voix des peuples
Lu pour vous | Amoureux de l’Islam, croyant en Jésus
Le séminariste Benjamin GBENDI d’Isiro-Niangara (R.D.C.) décrit la manière dont la solennité de Noël est célébrée dans la ville d’Isiro et ses environs, et partant, dans le Séminaire Propédeutique Bienheureuse Anoalite.
Au mois de juin dernier, à la demande du gouvernement syrien, le jésuite italien Paolo Dall’Oglio a dû quitter la Syrie. Depuis son exil forcé en Europe, il invite les chrétiens de Syrie à prendre parti pour les droits de l'homme, pour l'émancipation civile de tous, et à prendre une distance historique avec «la corruption politique et le totalitarisme». Les chrétiens «doivent être, poursuit-il, des partenaires sincères avec les musulmans dans la construction d'un Proche-Orient fraternel et non discriminatoire». Son engagement pour le dialogue islamo-chrétien se retrouve dans l’ouvrage qu’il a publié en 2009. sur le thème suivant: «Amoureux de l’Islam, croyant en Jésus».
Emmanuel Babissagana
Sylvain Kalamba Nsapo
Au cœur du désert syrien, Paolo Dall’Oglio, s.j., a fondé la communauté monastique de Deir Mar Moussa. Il s’agit d’une communauté mixte et œcuménique qui accueille aussi bien des musulmans que des personnes de différentes origines. Dans le présent ouvrage, Paolo Dall’Oglio se penche sur le rapport entre l’Eglise catholique et la religion musulmane en vue de promouvoir une pensée d’ouverture. ‘Comment vivre ensemble et à quoi bon vivre ensemble? Quelle est l’originalité des deux religions? Comment s’opèrent l’évangélisation et l’inculturation de la foi chrétienne en milieu musulman? Quelle est la valeur théologique de la prophétie de Muhammad du point de vue chrétien?’. Ces questions commandent la méditation et la pensée du jésuite italien. L’auteur ambitionne de proposer ici une théologie d’ouverture et une espérance que permet de comprendre une vie consacrée à l’engagement en faveur de l’autre.
A l’heure où la peur de l’islam refait surface, je suis agréablement surpris de constater ce qu’une expérience tout humaine permet à Paolo d’indiquer: ‘les religions, et en particulier la religion musulmane, sont des banques de valeurs et des voies pédagogiques d’initiation nécessaires pour nourrir d’humanité, de fidélité, de gratuité, de beauté, de sens du sacrifice, de tendresse, de mystère, des sociétés démocratiques qui attendent d’être ré-enchantées’.
“Les chrétiens doivent être des partenaires sincères avec les musulmans dans la construction d'un Proche-Orient fraternel et non discriminatoire."
Fêter Noël au Séminaire d’Isiro
Mon expérience et ma formation personnelle m’amènent à saluer la richesse de la théologie appliquée de Paolo qui n’est pas une pure abstraction. Car, elle s’enracine dans le monastère de Deir Mar Moussa et ‘se nourrit des échanges, des conflits, des partages, qui y naissent’. J’offrirais ce livre à toutes les personnes qui ont peur de l’autre et doutent de la possibilité de dialoguer avec la religion musulmane. Il n’est certes pas exclu d’entrer en débat avec l’auteur de cet ouvrage. Mais sa réflexion a l’avantage d’aider le lecteur intéressé à casser les identités figées et à aller au-delà des contradictions dogmatiques et théologiques entre le Christianisme et l’Islam.
L’ambiance des messes est vraiment celle de la fête: les chants, les lectures, les homélies, ainsi que tous les services liturgiques sont très bien soignés. Dans certaines paroisses, les fidèles bénéficient ce jour-là de la présence du prêtre. Ce qui leur permet de recevoir certains sacrements: la pénitence et la réconciliation, l’Eucharistie, le baptême, la première communion… Là où un prêtre n’a pas pu se rendre, c’est le Catéchiste qui assure la direction de la célébration de la Parole, souvent avec possibilité de faire communier les fidèles. Etant donné que nos chapelles sont pour la plupart dans des villages, la célébration commence autour de 18 heures ou 19 heures pour se terminer aux heures très tardives. En effet, on chante beaucoup et on danse aussi beaucoup, pour exprimer notre joie. On amène ses offrandes en dansant. Etant donné que les Séminaristes et les Formateurs passent leurs vacances de Noël au Séminaire, la fête de Noël se célèbre souvent dans la paroisse où notre maison de formation est implantée, la Paroisse Notre Dame de l’Annonciation de Tely/Isiro. Noël, c’est un grand moment de prière, de joie et de fête.»
JMJ | Une fête chrétienne Les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont été créées en 1984 par le Pape Jean-Paul II. Depuis, les jeunes chrétiens des quatre coins du monde se réunissent tous les deux ou trois ans. Ils célèbrent le Christ, autour du Pape. Les JMJ, c'est donc une rencontre, un moment de prière, une célébration, une fête chrétienne à part entière. Dans les différentes livraisons de Suara, Missio se propose d’accorder la parole aux jeunes engagés dans l’aventure spirituelle des JMJ. «Les Journées Mondiales de la Jeunesse, c'est une union. Celle de la Foi et de la Joie. Lors de ma préparation à mes premières JMJ, de nombreuses personnes m'ont affirmé que cette expérience allait changer ma vie. Ils avaient raison. Je suis rentrée différente. Les JMJ m'ont permis d'approfondir ma foi tout en passant un moment joyeux et festif. Et, je pense que c'est de cette manière qu'apparaissent les JMJ dans la société actuelle. Lorsque je me suis engagée dans cette aventure, je ne m'attendais pas à côtoyer tellement de jeunes chrétiens belges. Et pourtant! Tous, nous avions les mêmes espérances: prier, rencontrer et célébrer.» - Marie Pulinckx
«Sydney, Madrid, et peut-être Rio de Janeiro, les JMJ font définitivement partie de ma vie. Ces grands rassemblements sont des moments incroyables de découverte de la richesse de l’Église. Les JMJ sont vues par les jeunes comme une preuve de la vigueur de la jeunesse catholique de par le monde. Pour les jeunes belges, c’est un moyen de montrer que, malgré une image négative de l’institution souvent distillée, les jeunes sont prêts à témoigner de cette bonne parole qui les fait vivre. Ces journées sont un moyen de se rapprocher de l’Église, de lancer un nouvel élan de dialogue avec Dieu et de se sentir touché par le message évangélique. C’est ainsi que beaucoup de nouvelles initiatives sont apparues après les JMJ de Madrid. C’est le cas des apéros chrétiens.» - Hugues Bocquet
Suara 7 La voix des peuples
Column
Vente de pralines: un succès! Nous tenons à remercier tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la vente de pralines. Si quelqu’un veut également vendre ces pralines lors de la Journée de l’Afrique, nous en serions contents. Il suffi t d’en parler au Secrétariat National.
Michel Coppin Au mois d’octobre 2012, j’ai participé, à Cracovie, au 18e Chapitre général de mon ordre: les Salvatoriens. Avec 50 délégués de 38 pays, nous avons essayé de définir les lignes de conduite de notre travail pour les six prochaines années. Le thème de ce rassemblement de trente jours était: «Connaître, aimer et proclamer Jésus-Christ Sauveur». Au même moment se tenait le Synode des évêques à Rome autour de la nouvelle évangélisation. Ces deux réunions ont consisté à chercher des voies selon lesquelles nous pourrons donner une nouvelle impulsion à notre vie de foi afin que d’autres aussi soient intéressés par celle-ci. C’est également la principale préoccupation de Missio de rechercher les voies et moyens pour s'assurer que le message libérateur du Christ puisse être rendu visible dans notre monde.
Prière de Noël Il est venu celui qu'on attendait. Sur les chemins, faites de la place. Préparez la maison. Posez des lumières sur vos fenêtres. Aujourd'hui, lumineuse sera la nuit et resplendissant le jour. Car il est né l'enfant qui change la face de la terre. Il est né, il reste avec nous, Il se met à la rencontre de tous les siens. La joie de sa naissance envahit tous les cœurs.
Il est né, il dialogue avec nous et l'amour des hommes devient l'amour de Dieu. Il est né, il reste avec nous et sa visite nous rend solidaires. Il s'appelle Emmanuel Il est Dieu avec nous, Il est Dieu avec tous les peuples du monde, Le Seigneur des couronnes! Saint est son nom.
Déjà le numéro 50 de notre journal! Cela fait penser à 50 ans, l’âge de la pleine maturité! Un grand merci à tous nos fidèles lecteurs qui nous ont soutenus par leurs prières, leurs lettres et e-mails, et leurs dons. Cette générosité nous pousse à exprimer notre sentiment de reconnaissance envers Dieu qui, fidèlement, suscite des donateurs qui ont à cœur le service de l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.Nous ne cesserons d’être la voix des communautés d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine qui comptent sur votre solidarité.Merci encore une fois pour votre fidélité, votre soutien dans la prière et par les dons.
Pourriez-vous nous apporter votre soutien afi n de nous permettre d’offrir aux enfants du Guatemala une bonne fête de Noël? IBAN: BE19 0000 0421 1012 BIC: BPOTBEB1
OURS 12ième année Suara est un mot indonésien qui signifie voix. Suara veut être la voix des sans-voix et de tous les peuples qui crient dans le désert. Au-delà d’être la voix des “sans-voix”, il nous revient de faire en sorte que les “sans-voix” en arrivent à avoir leur propre voix. Rédacteur en chef: Kenny Frederickx Rédaction finale: Kalamba Nsapo Ont collaboré: Michel Coppin, Catherine De Ryck, Herlinde Hiele,
Brigitte Jorissen, Kalamba Nsapo et Caroline Medats Photos: Herlinde Hiele, Erik Törner, Missio, Xavier Vankeirsbulck, Pascal André Mise en page et impression: Halewijn Printing & Publishing Directeur National: Michel Coppin Editeur responsable: Michel Coppin, Boulevard du Souverain 199, 1160 Bruxelles Missio est une organisation internationale de solidarité et d’échange entre communautés chrétiennes et de pro-
motion des rencontres interculturelles et interreligieuses. Près de 130 pays sont reliés à Missio qui soutient plus de 1000 communautés chrétiennes locales. Secrétariat National de Missio Boulevard du Souverain 199, 1160 Bruxelles Missio Brabant-Wallon Ch. de Bruxelles, 67 1300 Wavre Tél.: 010 23 52 62 brabant.wallon@missio.be
Missio Bruxelles Rue de la Linière, 14 1060 Bruxelles Tél.: 02 533 29 80 bruxelles@missio.be Missio Eupen Bergkapellestrasse 46 4700 Eupen Tél.: 087 55 25 03 eupen@missio.be
L'Asie connaît une explosion des vocations. L'Afrique est appelée mais manque de fonds pour y répondre. Malgré les nombreuses sectes d’Amérique latine, les communautés d’Eglise y sont très vivantes. Même aux États-Unis, les séminaires se remplissent de nouveau. En Pologne, j’ai constaté, au cours de notre Chapitre général, que suite à l'effondrement du communisme, les églises sont remplies de jeunes, même pendant la semaine. Par contre, je remarque qu’en Europe Occidentale, il y a une grande lassitude vis-à-vis de l’Eglise. Nous ne parvenons précisément plus à célébrer notre foi au sein de collectivités fortes et remplies de fraîcheur. Seulement, je ne serai pas en mesure d'inverser cette tendance. Cependant, je peux me poser quelques questions sur mon propre style de vie. Peut-être aurais-je besoin de réduire mes tâches courantes pour consacrer encore plus de temps à accueillir au plus profond de moi le message libérateur du Christ. Peut-être devrais-je donner plus de temps à ma propre communauté pour qu’ensemble, nous devenions une oasis pour d'autres personnes en recherche du Bien. Peut-être faut-il que je lâche encore plus du lest qui pèse trop sur mon sens chrétien, afin que je m’avance dans la vie comme un homme encore plus libre. De même, comment allons-nous ensemble réapprendre à découvrir le message du Christ en communauté? Ce message devra se débarrasser de tous les accessoires moralisateurs et autres, de telle manière qu’il devienne une force, une nouvelle source d'énergie vitale pour nous et pour le salut des autres. C’est donc ensemble que nous devrons aller à la découverte et nous encourager dans une telle recherche. Il nous faudra faire des choix. Puissions-nous réussir à trouver de nouveaux chemins de vie, avant que d'autres n’en tracent pour nous, qui peut-être ne correspondraient pas aux nôtres et, pour cela même, pourraient devenir étrangers. Que l'Esprit du message de Dieu puisse nous éclairer et nous inspirer.
Missio Liège Maison des Bruyères Rue des Bruyères 127/129 4000 Liège Tél.: 04 229 79 40 liege@missio.be Missio Namur Rue du Séminaire, 11 5000 Namur Tél.: 081 25 64 46 namur@missio.be
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Suara 8 La voix des peuples
Dialogue
Au-delà des R fêtes commerciales et superficielles S encontre olidarité
Arnaud Join-Lambert, professeur à l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il y enseigne la théologie pratique et la liturgie. Il a déjà publié dans le domaine des fêtes qui font l’objet du présent numéro du Suara 50. Nous pensons à son article intitulé: «Quel sens pour les fêtes chrétiennes?» Sylvain Kalamba Nsapo
Missio: On entend parfois dire que les fêtes constituent un temps de divertissement qui détourne de l’essentiel de la vie. Arnaud Join-Lambert: «Il faut s’entendre sur le mot «fête». Si l’on pense aux «teufs» où l’on «s’éclate», on est en effet dans le divertissement. Nombreuses sont les occasions d’oublier la morosité du quotidien au travail ou dans l’absence de travail, dans les relations affectives qui détruisent au lieu de construire, dans une vie qui paraît sans horizon joyeux ou épanouissant, etc. Dans ce sens, la fête s’apparente à toutes les substitutions disponibles à l’être humain pour «oublier», dont les pires sont l’alcool et la drogue.
Missio: Y a-t-il une différence entre fête et célébration? Join-Lambert: «Oui. La fête est le cadre général, alors que la célébration est une structuration de l’événement pour en faire une réalité humaine spécifique. Du point de vue anthropologique, il peut donc exister des fêtes sans célébration. Par contre, toute célébration se passe dans un cadre festif, rendant l’évènement «extra-ordinaire» au sens d’une rupture avec le quotidien supposé connu, maitrisable, sans relief.»
de profondes différences phénoménologiques avec une célébration religieuse. Les jeux olympiques ont ainsi leur cérémonie d’ouverture, ô combien rituelle et festive. Toute liturgie chrétienne est une célébration et à ce titre, elle est soumise aux mêmes lois rituelles que toute cérémonie ou célébration. Elle n’est donc pas d’abord une abstraction spirituelle, mais une pratique bien concrète, toujours située contextuellement. Ceci est bien entendu essentiel pour toutes les religions, qui ont besoin de rites festifs pour dire l’indicible par excellence, c’est-à-dire tout ce qui concerne le divin. En effet, si l’on pense à la double étymologie de «religion», la fête est bien ce qui nous relie (du latin religare relier) tant à Dieu qu’entre nous, et ce qui relit (du latin relegere relire) notre histoire d’alliance avec Dieu qui se donne à son peuple.»
“Toute liturgie chrétienne est une célébration et à ce titre, elle est soumise aux mêmes lois rituelles que toute cérémonie ou célébration. Elle n’est donc pas d’abord une abstraction spirituelle.” Improviser la fête eucharistique?
Tanzverbot
La liturgie doit donc être mise en œuvre de manière organisée et prévisible. Elle emprunte les mots et les gestes d’hier pour dire l’aujourd’hui et ouvrir un avenir. La fête eucharistique ne peut donc pas être « improvisée ». La ritualité contribue à la fête. Malheureusement, cette dimension est trop souvent inaperçue. On ne peut que souhaiter une entrée de chacun et chacune dans le sens profond de la liturgie, pour une participation active, pleine, consciente, intérieure et extérieure (Concile Vatican II dans la constitution sur la liturgie). Alors peut-être n’entendronsnous plus les lamentations courantes en Occident sur le caractère triste, ennuyeux ou rébarbatif des liturgies du dimanche.»
C’est selon cette perspective qu’il faut comprendre les mises en garde fréquentes des maîtres spirituels et des Églises. Ce fut le cas pendant des siècles, y compris en utilisant les liens avec les institutions politiques, que l’on pense à ce curieux Tanzverbot (ou interdiction de la danse) les dimanches et jours de fêtes religieuses dans les cantons suisses. Mais ce n’est pas le sens profond de la fête.»
“Les fêtes sont essentielles à la construction d’un ‘vivre ensemble’, dans lequel chacun et chacune puisse trouver sa place et un sens à sa vie.” Missio: Quelle est donc la signification réelle d’une fête? Join-Lambert: «Les anthropologues disent volontiers qu’il n’existe pas d’être humain sans rites ni symboles. Il en a besoin pour dire autrement que par des paroles, ce qu’il ressent, ce qu’il croit, ce dont il souffre ou dont il doute. Or, on admet communément trois dimensions du rite: une forme de langage humain, une institution codifiée, une mise en œuvre dans un cadre festif. La fête est ainsi le propre de l’être humain. La célébration festive, qu’elle soit joyeuse (mariage) ou grave (funérailles), contribue à une sorte de normalisation de l’épreuve, de la douleur, de l’effervescence, de tout passage vers un lendemain incertain ou inconnu, par un processus d’objectivation sociale et/ou religieuse. Ce cadre festif contribue enfin à créer un moment de communion, spécifique et essentiel pour donner du sens à toute vie humaine.»
profonde, qui devrait nous faire exulter! L’approche anthropologique nous indique autre chose. Pour qu’une liturgie provoque ou soutienne les effets espérés par ceux qui y participent, elle suit un programme et des règles d’actions déjà établis. Ces règles sont transmises d’une génération à l’autre, d’un groupe à ceux et celles qui veulent y entrer.
Missio: Quel est le sens religieux de la fête? Join-Lambert: «Pensons à un drapeau, un simple signe composé de formes et de couleurs qui devient un symbole d’une identité collective. L’action de le hisser, de le saluer avec une attitude digne en écoutant un hymne national constitue une activité symbolique, rituelle, suscitant l’émotion et la ferveur. Avec un symbole et un rite, nous obtenons une cérémonie ou célébration. De cet exemple profane de levée des couleurs, nous remarquons qu’il n’y a pas
Missio: En quoi l’eucharistie est-elle perçue comme une fête? Join-Lambert: «Là encore, il faut distinguer une approche théologique et une approche anthropologique. La première est marquée dans le mot même d’eucharistie, qui vient du verbe grec «rendre grâce». Se rassembler, se reconnaître réciproquement frères et sœurs du Christ et tous enfants d’un même Père, déjà sauvés et appelés à grandir dans toute notre humanité, communier au Christ lui-même qui se fait notre vie pour la transformer, etc.: que de motifs de joie
Missio: Quelle peut être la pertinence des fêtes chrétiennes? Join-Lambert: «On comprend à la lumière de la dimension proprement humaine des rites que les fêtes sont essentielles à la construction d’un «vivre ensemble», dans lequel chacun et chacune puisse trouver sa place et un sens à sa vie. Pendant longtemps, les fêtes chrétiennes ont rythmé la vie des sociétés. Les nombreux jours fériés faisaient respirer les hommes à une époque où les vacances n’existaient pas: cela accentuait la dimension festive, bien souvent liée aux grandes transitions dans l’année en lien avec une vie agricole rurale. Les célébrations des grandes étapes de la vie dans les familles, les villages et les quartiers, scandaient aussi à leur manière la vie en des respirations festives. Tout cela est loin aujourd’hui, dans une société occidentale où la chrétienté a disparu en laissant place à une pluralité de rythmes et de convictions. Il n’y a rien à regretter, il reste seulement à inventer suffisamment d’espaces festifs profonds et signifiant, sinon, le terrain sera envahi par des fêtes commerciales et superficielles. Le christianisme est suffisamment «expert» en fêtes pour ne pas renoncer à contribuer ainsi au sens de la vie des femmes et des hommes d’aujourd’hui.»