Fleet & Business 186 FR

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Le magazine automobiLe des gestionnaires

MMM BUSINESS MEDIA - Périodique bimestriel d’information - AOÛT-SEPTEMBRE 2011 - Edition française - Bureau de dépôt : Eupen 1 - P205028

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I N°186 I AOÛT-SEPTEMBRE 2011 I

L’attention grandissante envers le conducteur DOSSIER SÉCURITÉ UN SOUCI PERMANENT

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FLEET-OWNER LA MOBILITE CHEZ ECOPUUR

BMW 118D PUISSANTE ET ECONOMIQUE

Fleet & Business Academy 2011 (Webinar et Expert Session). Inscrivez-vous dès maintenant sur http://shop.mmm.be



EDITO

SOMMAIRE FOCUS 05 Dossier Sécurité La sécurité prend une place de plus en plus importante chez les gestionnaires de flottes. Dans ce dossier, notre objectif est de vous sensibiliser sur l’importance de mener une gestion en toute sécurité de votre flotte, tant pour le bien-être des conducteurs que pour le portefeuille de votre entreprise.

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ACTUA Fleet Echos p.29 Questions à… Alan Van Munster, CarsOnTheWeb p.32 Fleet Management: - Les fournisseurs de pneumatiques se préparent au rush des demandes p.34 de pneus hiver - Baromètre CVO – 2011 : Gestion de flotte belge, verte mais pas sûre p.37 Fleet Partner: - Ilse Vercammen, KBC Autolease p.40 - Jean Istas, Eurotyre-CEVA p.43 Fleet-owner: Wannes Wylin, EcoPuur p.45

AUTO Nouveautés : BMW 120d, Opel Ampera, Chevrolet Aveo p.47

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SUR LE WEB • Interview de Thierry van Kan, le nouveau président de la FEBIAC • Notre avis sur la nouvelle Jaguar XF et la Volvo V70 DRIVe

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Steven SCHOEFS Rédacteur en chef

Risky business Avez-vous aussi l’impression de mieux conduire que l’automobiliste moyen? Vous n’êtes pas le seul. Selon une enquête menée dans différents pays, il est humain de surestimer ses propres prestations. Mais ceci peut mener à un comportement de conduite dangereux. De plus, l’homme est naturellement enclin à prendre des risques. Ajoutez ces facteurs à une circulation de plus en plus dense, à une vie professionnelle active et bien remplie, et vous obtenez un environnement qui invite à un comportement de conduite ‘anormal’. Une gestion de parc réfléchie visant la sécurité et l’efficacité économique se doit de tenir compte du conducteur et du comportement de conduite. La différence entre un ‘bon’ et un ‘mauvais’ comportement peut vite atteindre 15% de la structure de coûts. Il est important qu’un suivi adéquat ait lieu sur la durée et que vous ne vous focalisiez pas seulement sur les éléments négatifs de la conduite, mais que vous favorisiez un souffle positif et motivant sur votre politique de flotte. Ce numéro présente diverses solutions visant à influencer positivement le comportement de conduite. A vous de décider, en tant que gestionnaire de flotte, sur quel aspect vous souhaitez mettre l’accent. Car en termes de sécurité et de coûts, mieux vaut ne prendre aucun risque.

“Ne vous focalisez pas seulement sur les éléments négatifs, mais favorisez un souffle positif et motivant sur votre politique de flotte.”

EDITORIAL TEAM Editor in chief: Steven Schoefs (sschoefs@mmm.be) Team: Stijn Phlix (Final Editor), Ferre Beyens, Frédéric De Backer, Charles Demoulin, Olivier Maloteaux, Koen Mortelmans, Jos Sterk, Michaël Vandamme, Julie Widart. Experts: Professor Peter Cooke (University of Buckingham), Daniel Debrouwer (EuroFleet Consult), Benny Gers (Progressio), Paul Gestels (Experts4Fleet), Danny Meulenberghs (Partes), Frank Vancamp (KPMG), Bart Vanham (Fleet&DriverCare), Joeri Van Mierlo (Vrije Universiteit Brussel), Michel Willems (Mobilitas). SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Sales Manager: David Baudeweyns (dbaudeweyns@mmm.be) Sales assistants: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be), Romina De Gregorio (rdegregorio@mmm.be) Marketing: Kathleen Hubert (khubert@mmm.be)

EDITOR Development Director: Caroline Thonnon Managing Director: Thierry Degives Editor/CEO: Jean-Marie Becker

SUBSCRIPTIONS www.fleet-business.com/shop Price: 65 EUR - 1 year Parc Artisanal 11-13 - 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 88 18 Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be) © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.

PRODUCTION Head: Sonia Counet

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DOSSIER SÉCURITÉ

Une responsabilité commune Saviez-vous que lors de l’attribution d’une voiture de société, à peine 20% des entreprises contrôlent le permis du conducteur? Cela peut sembler être un détail, mais il est symptomatique du manque d’attention portée à une gestion de flotte axée sur la sécurité. La sensibilisation à un comportement de conduite adéquat est plus que jamais de mise dans la mesure SOMMAIRE où elle constitue un des maillons essentiels d’une 06 Le conducteur ‘idéal’ gestion de flotte efficace. Dans ce dossier, nous 08 Les règles de sécurité examinons quels sont les efforts déjà consentis de la Car Policy sur ce plan, tant par les fleet-owners que les fournisseurs. En outre, ces mêmes fleet-owners 10 Les coûts cachés d’un sinistre doivent créer les conditions nécessaires permettant 13 L’avenir de la black box en tant aux conducteurs de prendre la route en toute qu’équipement de sécurité sécurité. Dans cette optique, la sécurité constitue 17 L’utilité des formations d’aptitude ainsi une responsabilité commune. Stijn PHLIX à la conduite

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La contribution des constructeurs Les Fleet-owners et la pratique

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Sensibiliser le conducteur à adopter un comportement prudent au volant est une chose. Mais le gestionnaire de flotte doit lui aussi prendre ses responsabilités.

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DOSSIER SÉCURITÉ

Parce que le conducteur idéal n’existe pas La réflexion de plus en plus poussée des entreprises autour du concept de TCO s’accompagne (ou devrait s’accompagner) de réalisations concrètes à l’égard du comportement des conducteurs. La sécurité au volant est une attitude, qui doit être encouragée et encadrée à tous niveaux de l’entreprise. Ce qui représentera tôt ou tard une rentabilité accrue.

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a conduite automobile a depuis toujours été un sujet que la majorité des individus entend parfaitement dominer. N’évoquons-nous pas d’ailleurs souvent le terme ‘maîtrise automobile’, lorsqu’il est question de conduite automobile; souvent surestimée puisque considérée comme acquise.

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La conduite tout en souplesse et en anticipation Mais qu'entend-t-on réellement par un ‘bon conducteur’? S’il est difficile d’isoler quelques facteurs, certains critères prédominent. Un bon conducteur est d’abord quelqu’un qui se consacre entièrement à la tâche de conduire. La distraction au volant est, en effet, un important facteur de risque d'accidents de la route. Sont plus particulièrement remis en cause: les comportements des conducteurs et en particu-

La sécurité est toujours mise en cause, par le comportement souvent inconscient des conducteurs.

lier, leur aptitude à utiliser leur temps de conduite pour émettre des appels téléphoniques ou remplir d’autres tâches. S’ajoutent à cela la fatigue, le stress ou encore l’attitude des conducteurs qui souvent se croient infaillibles et immortels. Dans cette optique, ce qui est le plus important, c’est que les conducteurs prennent conscience qu’ils sont seuls responsables de leurs actes. La conduite, tout en souplesse et en anticipation, reste la meilleure alliée des conducteurs pour assurer leur sécurité. Le conducteur ‘idéal’ respecte en toute circonstance le code de la route et roule aux limitations imposées. Conscient de la présence des autres conducteurs sur la route, il est attentif, observe continuellement l’environnement autour de lui (tout en contrôlant ses rétroviseurs et angles morts) et tente au mieux d’anticiper chaque situation. Et parce que les risques d’accidents liés à la conduite sous influence demeurent importants, un ‘bon conducteur’ veillera à ne jamais prendre le volant lorsqu’il a bu. Néanmoins, on ne juge pas un ‘bon conducteur’ uniquement sur son attitude à la conduite mais également sur sa façon d’entretenir son véhicule. Contrôler régulièrement la pression des pneus, la propreté du pare-brise,

le bon fonctionnement des feux, le niveau d’huile… et effectuer un suivi des intervalles d'entretien permettra au conducteur de maximiser sa sécurité tout en réduisant le risque d' endommagement du véhicule.

La responsabilité des entreprises Pour s’assurer que les déplacements de leurs collaborateurs s’effectuent dans les meilleures conditions de sécurité, les gestionnaires de flotte ne doivent pas sous-estimer les bienfaits des cours de conduite sur l’ensemble de leur flotte. Un recyclage régulier s'avère en effet bénéfique pour tous les conducteurs, expérimentés ou non. Pourtant ce qui a priori devrait constituer un élément essentiel de la culture d’entreprise n’a pas la cote auprès des gestionnaires de flotte; la plupart des entreprises continuant d’assimiler la formation à un simple surcoût. Mais si certains gestionnaires de flotte sont freinés dans leur politique d’investissement vers des plans de sécurité, … ils doivent se persuader qu’investir dans ces domaines représentera in fine une rentabilité accrue. Julie WIDART



DOSSIER SÉCURITÉ

Utilisez la car policy pour acc Une car policy n’est rien d’autre qu’un règlement d’ordre intérieur établi par une entreprise à l’intention des employés qui bénéficient d’une voiture de société. Il s’agit d’un des instruments exploités par le gestionnaire de parc pour garantir la sécurité, tant de l’utilisateur que des autres usagers.

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ne car policy générale susceptible d’être utilisée par toutes les sociétés n’existe malheureusement pas. Elle doit en effet être développée sur mesure et tenir compte des conditions d’utilisation spécifiques au sein de l’entreprise. Pourtant, il existe un certain nombre d’éléments récurrents importants dans l’établissement d’une car policy. Il ne suffit pas de s’en tenir à des généralités comme ‘utiliser le véhicule en bon père de famille’. Bonne nouvelle: les sociétés de leasing peuvent assurément aider à établir - ou si vous préférez ‘tuner’ - votre propre car policy. Il est indis-

pensable d’expliquer clairement à l’utilisateur que la gestion de flotte doit tenir compte d’un grand nombre de choses, y compris l’aspect ‘sécurité’ souvent négligé mais ô combien important. Communiquez bien les règles de sécurité que vous fixez dans la car policy et veillez évidemment à ce que l’utilisateur signe cette dernière. Car les bons accords font les bons amis! Ci-après, un aperçu d’un certain nombre de règles pratiques censées se retrouver dans la car policy. Tony DE MESEL

Amendes : l’objectif d’une car policy est de créer un sentiment de responsabilité chez l’utilisateur et ceci en convenant tout d’abord qu’il paiera les amendes.

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Assurance : en concertation avec la société de leasing, il est possible d’examiner la manière dont il faut tenir compte de la franchise. Le montant peut être augmenté ou un nombre minimum de sinistres peut être toléré.

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Equipement de sécurité : si le conducteur peut choisir une voiture en fonction d’un budget, il se peut que le montage d’un certain nombre d’éléments de sécurité soit demandé, comme par exemple 6 airbags et l’ESP.

Consommation : surveiller la consommation n’est pas seulement une bonne chose pour calculer correctement les coûts de la flotte. Cela donne également une bonne indication du style de conduite d’un individu. La consommation peut parfaitement être suivie en utilisant une carte carburant. La société peut aussi définir une norme pour la consommation tant en ce qui concerne la moyenne que le nombre de kilomètres parcourus. Celui qui dépasse la limite mensuelle doit par exemple payer une partie des coûts de carburant.

Capteurs de stationnement : il faut noter que l’essentiel des sinistres se produit lors des manœuvres de stationnement. Choisir une voiture dotée de capteurs de stationnement n’est certainement pas une mauvaise idée. Les dégâts de stationnement ne sont pas toujours la conséquence d’un style de conduite nonchalant.


roître la sécurité Le responsable de flotte a tout intérêt à consécrer un chapitre détaillé à la car policy. Ceci ne peut que contribuer à induire un plus grand sentiment de responsabilité chez le conducteur.

NOUVELLE TENDANCE DANS LA GESTION DE PARC Sur base de la consommation, de l’usure des pneus, du nombre d’amendes et de sinistres, il est tout à fait possible de réaliser le profil du conducteur. Si celui-ci dépasse les limites, vous pouvez lui demander des comptes, mais il s’agit là d’une méthode ‘à l’ancienne’. Il vaut peut-être la peine de travailler de manière positive et non contraignante. Comment ? En permettant aux utilisateurs de suivre une formation supplémentaire dans laquelle l’élément ‘écodriving’ entre en ligne de compte. Une telle formation apprend aux automobilistes non seulement à conduire de façon plus économique mais leur montre également qu’un style de conduite brutal ne génère à terme aucun gain. Les fautes les plus fréquentes de ce style de conduite ‘irresponsable’ sont le ‘pare-chocs contre pare-chocs’ et le changement brusque de bande de circulation. Suivre une telle formation peut intensifier l’esprit d’équipe au sein de l’entreprise. On peut également y associer un élément de compétition mensuel du genre ‘qui a été le conducteur le plus exemplaire au cours de ce mois?’. Bref, avec une approche positive plutôt que contraignante, il est parfois possible d’obtenir bien davantage. Demander des comptes à un conducteur imprudent est une pratique de moins en moins fréquente. Une approche positive s’avère davantage efficace.

Téléphone : le mieux est que vous veillez à utiliser le téléphone mains libres.

Entretien : le conducteur doit en partie porter la responsabilité de respecter les délais d’entretien et d’amener sa voiture à temps au garage.

Signaler les problèmes : en lien avec le point précédent, le conducteur doit signaler à temps les défaillances et pannes de la voiture. Si celles-ci sont négligées, elles ne peuvent que s’aggraver et faire grimper les coûts ou influencer négativement la valeur de la voiture.

Car-wash : un parking rempli de voitures de société sales fait mauvais genre! C’est pourquoi il est bon de pousser l’utilisateur à passer au minimum une à deux fois par mois par le car-wash. Le nombre de lavages dépendra en effet des conditions d’utilisation.

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Pneus : les pneus doivent atteindre une durée de vie moyenne d’au moins 40.000 km. Si ce n’est pas le cas, le conducteur ne roule certainement pas en bon père de famille. D’autre part, investir dans des pneus hiver est quasiment un must pour une société. Le coût principal n’est d’ailleurs pas constitué par les pneus. Les pneus hiver coûtent à peine plus et pendant que ceux-ci sont utilisés, les pneus été ne s’usent pas. C’est le set de jantes supplémentaire qui constitue le coût principal. De nombreuses centrales de pneus stockent les roues non utilisées. Il s’agit dès lors d’une excellente manière de gérer l’usure et l’entretien (pression des pneus).

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DOSSIER SÉCURITÉ

Les coûts d’un accident sont largement sous-estimés Les gestionnaires de flottes belges accordent toujours trop peu d’attention à la sécurité des conducteurs. Résultat, les souffrances et les coûts consécutifs aux accidents de travail qui se produisent sur la route sont largement sous-estimés. « Les coûts cachés peuvent être 3 à 4 fois plus élevés que les coûts directs », avertit l’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR).

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ette année encore, le baromètre CVO d’Arval met le doigt sur le problème. Le gestionnaire de flotte belge ne veille pas suffisamment à ce que les conducteurs puissent prendre la route en toute sécurité (lire également p. 37). Cette situation s’explique en partie par le fait que nombre de ces gestionnaires sous-estiment les conséquences des accidents. L’IBSR s’est donc penché de plus près sur la question de savoir quel est le coût total d’un accident pour une entreprise. Delphine Brognez (IBSR) : « D’abord, il faut réaliser que l’impact n’est pas seulement financier, mais qu’un accident peut aussi avoir de lourdes conséquences sur le plan humain. Il faut également faire une distinction entre les coûts directs et indirects. Les coûts directs incluent e.a. la fran-

chise, les frais non couverts par l’assurance, les frais de réparation, l’éventuel véhicule de remplacement,…

Les coûts indirects sont 3 fois plus élevés « Et ce n’est que la pointe de l’iceberg car il faut aussi tenir compte des coûts dont on ne perçoit pas immédiatement l’ampleur, mais qui seraient 3 fois supérieurs aux coûts directs : la perte de temps due à l’incapacité de travail de la personne accidentée, la nécessité de trouver et de former un remplaçant ou l’augmentation des primes d’assurance. » Selon l’IBSR, un accident de la route coûte en moyenne 3.000 à 4.000 euros (coûts directs et indirects mesurables). Concrètement, cela signifie que si une entreprise

de 1.000 travailleurs enregistre 130 accidents de la route en trois ans, les coûts correspondants sont compris entre 390.000 et 520.000 euros. Delphine Brognez cite quelques chiffres qui démontrent l’utilité d’une politique de sécurité applicable aux flottes : « Près de la moitié des accidents de travail mortels se produisent sur la route. En 2008, en Belgique, 18.354 accidents de travail sont survenus dans le trafic : 82 personnes sont décédées, 2.299 souffrent d’une incapacité de travail permanente. Pour les entreprises concernées, cela représente plus d’1,2 million de jours de travail perdus. » On ne le répétera donc jamais assez : une bonne politique de sécurité peut être source de bénéfices ! Pour l’IBSR, les entreprises doivent absolu-

ment s’attacher à réduire la charge des sinistres liée à leur flotte. « D’abord, il faut impliquer les décideurs de l’entreprise en les invitant à définir une politique de prévention qui permettra de réduire le risque d’accident. Ensuite, recenser et analyser les risques encourus par les travailleurs. Enfin, sensibiliser les conducteurs à l’importance d’une conduite responsable – une démarche qui peut être complétée par des formations. Une fois que cette politique de sécurité est mise en place, il reste une dernière étape : l’évaluer et procéder à d’éventuelles adaptations. Car malgré toutes les mesures adoptées, des manquements ne sont pas exclus », conclut Delphine Brognez. Stijn PHLIX

ROADSAFETYATWORK A travers le projet RoadSafetyAtWork, l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) propose aux entreprises une solution « à la carte » visant à sensibiliser les travailleurs à l’importance d’une conduite plus sûre. Delphine Brognez, responsable du projet : « Nos ateliers de sensibilisation mettent l’accent sur les risques encourus par les conducteurs, abordés par thèmes : vitesse et distance de sécurité, conduite sous influence, stress et agressivité, distraction, sécurité active et passive,… » Plusieurs grandes entreprises telles que BPost, FedEx Express, Electrabel et Procter & Gamble ont d’ores et déjà fait appel à l’IBSR. Plus d’infos sur www.roadsafetyatwork.be

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Près de la moitié des accidents de travail mortels se produisent sur la route. Raison de plus à y attacher une grande importance en tant que gestionnaire de flotte.




DOSSIER SÉCURITÉ

‘Black box’ vs économie et vie privée L’utilisation massive de la télématique - autrement dit la ‘black box’ dans les voitures n’est pas encore pour demain. Mais on y arrive. Les points d’achoppement actuels sont les sensibilités sur la possible atteinte à la vie privée, le coût du système et le manque de standardisation.

Voiture plus économique, mais mégabytes chers «Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas dire qu’il s’agisse

d’un grand succès commercial», admet Pieter Goossens, team leader de Marcom & Innovation. «Notre solution logicielle est la même pour toutes les voitures. Ceci implique une limitation du nombre de types de données, sinon il faudrait développer un logiciel par type de véhicule. Pour un reporting de qualité, exploitable d’un point de vue statistique, l’ensemble des données doivent être identiques pour toutes les voitures. Adapter le logiciel sur mesure afin de pouvoir vraiment enregistrer toutes les données de chaque voiture ne serait pas responsable économiquement. Nous cherchons toujours le mix idéal entre investissement dans le hardware/logiciel et la qualité du

reporting.» P. Goossens souligne aussi les coûts en hausse, en fonction du nombre de mégabytes transmis par le système GPS. Autre problème: la vie privée. «Pour les véhicules exclusivement utilisés dans le cadre professionnel, il ne peut être question de vie privée», explique Benny Gers, principal consultant pour la société d’intérim management et de consulting Progressio. «L’employeur a dans ce cas, le droit de contrôler les trajets complets. Mais pour les voitures qui font partie du package salarial, les choses sont différentes. Elles sont officiellement destinées à être exploitées partiellement pour un usage privé et l’utilisateur est d’ailleurs imposé selon l’avan-

tage de toute nature. L’employeur ne doit dès lors pas forcément contrôler. Cela dit, le contrôle ne se heurte pas, selon moi, aux limites légales sur la vie privée individuelle. Dans la pratique, le patron d’une petite entreprise pourra peut-être l’imposer, mais dans les sociétés un peu plus imposantes, il se heurtera sans doute à une opposition. Une solution consiste à réaliser de bons accords, par ex. interrompre le système pendant les heures privées. Je ne sais cependant pas si c’est possible pour tous les systèmes existants. Et j’attends également une cohésion parmi les juristes car leurs opinions sont partagées. Je m’attends à ce que ce sujet fasse l’objet de plus d’attenAthlon Car Lease a déjà lancé le système EcoCoach dans son propre parc automobile et chez certains de ses clients.

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n certain nombre de gestionnaires de flotte ont ainsi déjà pu expérimenter un système télématique. C’est ainsi qu’Athlon Car Lease a appliqué le hardware et le logiciel d’EcoCoach dans son propre parc et chez plusieurs clients. EcoCoach enregistre la distance parcourue, la vitesse, les accélérations, les freinages, la vitesse en virage, les stops et le démarrage à froid. Il rend compte de ces données au conducteur à intervalles fixes – par jour, semaine ou mois –, avec quelques conseils.

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DOSSIER SÉCURITÉ

Ernst & Young utilise les données de la black box dans les négociations tarifaires avec les compagnies d’assurance.

tion, car les entreprises veulent contrôler toujours davantage afin de comprimer leurs coûts. »

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Récompenser le bon comportement de conduite

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EcoCoach permet de désactiver le tracking. «Dans ce cas, les responsables de flotte de nos clients peuvent par ex. constater des excès de vitesse et demander une liste des infractions, mais ils ne peuvent pas générer d’information sur la localisation précise d’un véhicule», explique P. Goossens. Le tracking de leurs déplacements est perçu par beaucoup comme une atteinte à la vie privée, mais que les départements marketing des grandes surfaces par exemple en savent bien plus sur leur mode de vie par le biais des cartes clients ne semble pas les gêner. «Le travail avec une carte client revient à accepter volontairement d’abandonner cette information», affirme P. Goossens. «En tant qu’organisation internationale, nous pouvons nous appuyer sur l’expérience de nos collègues dans d’autres pays en matière d’acceptation. Nous avons ainsi appris que l’opposition est déjà bien plus faible quand nous pouvons intégrer dans

le système un avantage pour l’utilisateur. Athlon Car Lease Nederland a développé, dans ce sens, Save Lease. Il dispose de toutes les données liées aux ravitaillements et est ainsi en mesure de voir qui se ravitaille dans les stations les plus ou les moins chères et combien de km parcourt un conducteur en moyenne par litre de carburant. Les chauffeurs les plus économes peuvent gagner des points virtuels leur permettant de faire des achats dans un webshop.» Benny Gers a déjà pu constater que l’opposition se situe à tous les niveaux hiérarchiques. «Je ne vois pas d’intérêt à exempter certains échelons et d’autres pas. Si l’objectif est de monitorer les prestations des voitures de société, cela doit être le cas pour l’ensemble de la flotte. No management by exception.»

Les plus mauvais chauffeurs comme cobayes Ernst & Young a d’abord testé le système Eco Portal pendant une demi-année dans 5 voitures et l’intègre maintenant dans 200 véhicules. Ce travail doit être achevé mi-octobre. «Le test a été effectué sur les véhicules des collaborateurs

« Pour les véhicules qui font partie du package salarial, l’installation d’une black-box est difficile », explique Benny Gers.

affichant le plus haut reporting de sinistres, en plus de la mienne», témoigne Ghislain Vanfraechem, gestionnaire de flotte. «Le reporting lui-même ne nécessite pas beaucoup de travail en plus. Pour les personnes impliquées, il est très clair. Il ne dépasse jamais 2 petits A4 avec un code couleurs comme évaluation : vert, orange ou rouge. Sur cette base, nous pouvons aussi entreprendre des actions répressives. Avantage supplémentaire d’un reporting intégral des prestations : vous pouvez le montrer à la compagnie d’assurance lors de la négociation tarifaire.» Chez Ernst & Young, la discussion sur la vie privée est déjà dépassée. «Nous n’avons pas de voitures techniques, uniquement des voitures à usage mixte. Le partenaire externe, Fleet&Driver Care, brouille les données de localisation. Tout ce que nous savons, c’est si la voiture si trouve en ville, en campagne ou sur autoroute. Et naturellement la vitesse, la consommation et les accélérations. Nous pouvons donc voir les excès de vitesse, mais pas si une voiture se trouve dans un embouteillage. Afin d’éviter de perdre du temps dans les files, nous appliquons d’autres méthodes qui n’ont absolu-

ment rien à voir avec la télématique : travail à domicile, abonnements de train, coin travail dans un bureau E&Y au choix… Car ne pas utiliser le véhicule quand ce n’est pas nécessaire relève aussi du bon comportement de conduite.»

Contrôle du contrôleur P. Goossens : «Les possibilités techniques vont toujours plus loin. Le GPRS devient doucement, dans les voitures électriques les plus récentes, un attribut standard. La discussion sur la vie privée va donc progressivement passer du principe – l’installation du système – à la pratique. Il est possible de conclure des accords sur le traitement des données par le prestataire de services. Evidemment, il reste toujours une sorte de superviseur qui a en principe un droit de regard sur les données. Mais le système suit tout aussi bien - trace même - qui trace les conducteurs et de quelle manière.» Koen MORTELMANS




DOSSIER SÉCURITÉ

Il n’est jamais trop tard pour apprendre En bon gestionnaire de flotte, vous possédez les voitures les mieux adaptées au profil de vos collaborateurs. Vous avez négocié des conditions de financement intéressantes et votre parc est assuré par une police avantageuse. Mais avez-vous aussi un plan clair pour gérer vos chauffeurs et leur comportement au volant ? Dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises qui met en avant la durabilité et la sécurité, c’est une piste à suivre.

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a recherche révèle que plus de 80 % des accidents relevés sur nos routes sont dus à une erreur humaine. Distraction, vitesse excessive, agressivité, stress : autant de facteurs qui favorisent les accidents, les dégâts et les dommages matériels ou corporels. De plus, une conduite inappropriée augmente la consommation et accélère l’usure des freins, des pneus et du moteur. Dès lors, il ne faut pas s’étonner si, depuis que la

responsabilité sociétale des entreprises a aussi fait son entrée dans le domaine des flottes, le comportement des chauffeurs au volant est de plus en plus à l’ordre du jour. Le style de conduite et l’attitude d’un conducteur interviennent pour un tiers dans les aspects financiers du coût total d’utilisation d’une voiture de société. L’attention portée à ce comportement au travers d’un stage d’aptitude à la conduite ou d’écoconduite peut être une

façon de promouvoir la sécurité et les économies au volant tout en réduisant ses coûts.

C’est moi le meilleur «Les dernières statistiques de la sécurité routière européenne montrent une fois de plus que la Belgique est à la traîne en matière d’accidents et de victimes de la route quand on prend le nombre de victimes par million d’habitants», déplore Nathalie Troch, du RACB.

«Si les choses ne s’améliorent que lentement dans notre pays, c’est parce que l’on ne s’attaque pas au nœud du problème : le changement de comportement du principal responsable des accidents et de la surconsommation de carburant, soit le conducteur… !» Cela vient en partie de ce que celui-ci ne doute pas un instant de ses talents de pilote. «Nous trouvons tous que nous conduisons à la perfection », déclare Pierre Laoureux, de l’Ecole

Une formation à la conduite automobile ou à l’écoconduite n’a de sens que si elle est soutenue par la direction et que si un suivi attentif à long terme est prévu.

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DOSSIER SÉCURITÉ Peugeot de Maîtrise Automobile. « Et pourtant, les compagnies d’assurances de notre pays reçoivent chaque jour 800 constats d’accident.» Une formation améliorant le comportement et la vigilance au volant peut y remédier, mais uniquement s’il y a une volonté claire de l’entreprise et du conducteur. « Qu’il s’agisse d’un cours de conduite défen-

sive ou d’écoconduite, l’élément central est toujours le changement de comportement et il ne peut réussir que moyennant une politique de formation permanente», ajoute Pierre Laoureux. L’inadéquation d’un comportement au volant dépend de divers facteurs. Il y a la surestimation de ses moyens par le conducteur lui-même qui s’imagine qu’il conduit bien. Il y a en

CENTRES DE FORMATION DrivOlution • Personne de contact : Jan De Strooper, gérant • Création : 2005 • Collaborateurs : 15 • Activité : formation et consultance • Astuce pour gérer un parc de voitures : calculez correctement votre TCO en y incluant l’influence éventuelle des aptitudes à la conduite sur le coût total.

Ecole Peugeot de Maîtrise Automobile • Personne de contact : Pierre Laoureux, Directeur • Création : 1985 • Collaborateurs : 17 • Activité : formations à la conduite automobile et à l’écoconduite pour conducteurs de voitures, camions ou motos • Astuce pour gérer un parc de voitures : l’erreur, c’est de ne rien tenter. Le plus petit essai pratique vaut mieux qu’un exposé détaillé.

Go For Safe Driving • Personne de contact : Rodolphe Koentges, gérant • Création : 1996 • Collaborateurs : 5 • Activité : coaching et formation des conducteurs de voitures et de camions (conduite défensive, anti-stress, écologique, chaussée glissante, séminaire sur les véhicules pilotés) • Astuce pour gérer un parc de voitures : l’écoconduite et la conduite défensive mènent à un comportement anticipatif, à des économies de coûts, à une réduction du stress au volant et à un plaisir de conduite accru.

Royal Automobile Club of Belgium (RACB) • Personne de contact : Nathalie Troch, Customer Services Advisor • Création : 1896 • Collaborateurs : 81 dans différents départements • Activité : formations poussées pour tous les usagers de la route • Astuce pour gérer un parc de voitures : regardez ce que représente un gain de consommation de 10 % sur le parc. Par ailleurs, les statistiques montrent qu’il existe un risque d’accident avec blessés graves tous les 500.000 kilomètres. Il est donc conseillé d’anticiper au moyen d’une formation.

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outre l’impression que l’on gagne du temps en roulant vite et de façon agressive, il y a le stress professionnel qui fait que l’on court pour visiter tous les clients à l’heure dite et rentrer chez soi pour le souper, et enfin, il y a l’évolution technologique avec la percée de l’électronique, l’intégration de multiples systèmes de sécurité et l’arrivée des motorisations hybrides et électriques auxquels nous ne sommes pas habitués et dont nous ignorons le bon usage. Ce dernier point est confirmé par Jan De Strooper, de DrivOlution : « Notre expérience montre que le style de conduite du chauffeur de flotte moyen n’est plus adapté aux véhicules modernes. » Une formation peut être salutaire à cet égard. Diverses organisations et entreprises proposent des formations professionnelles qui peuvent aller de quelques heures à une demijournée ou à une journée entière. Leur but est toujours le même : accroître le sens des responsabilités du conducteur en l’amenant à adapter son comportement au volant. Cela doit mener à un style de conduite plus détendu, à moins d’accidents, à une baisse de la consommation et des émissions de CO2, à une moindre usure des pneus et des freins, et au final, à un changement durable du comportement.

Vision à long terme Mais le coût d’une telle formation atteint vite quelques centaines d’euros par participant. Le return on investment (ROI) en vaut-il bien la peine ? Selon les spécialistes mêmes de la conduite automobile, cette rentabilité dépend de la motivation créée chez les conducteurs et du degré de suivi instauré a posteriori. Jan De Strooper, de DrivOlution : « Le ROI peut être réalisé rapidement, mais il dépend des points suivants : le nombre moyen de km qu’un chauffeur parcourt par an, l’attention portée par la direction à la communication avant et pen-

dant un parcours de formation, et au soutien à long terme du participant, et l’exactitude et la mesurabilité des résultats.» Pierre Laoureux est tout à fait d’accord : « Avec l’écoconduite, le résultat est tout de suite tangible. Dans les semaines suivant la formation, le gestionnaire de flotte constatera chez ses chauffeurs une économie de carburant comprise entre 5 et 20 %. Quant à la formation à la conduite préventive, son ROI est même supérieur, mais moins visible. Souvent, il faut attendre le contrôle des données annuelles pour voir quel montant on a épargné en frais d’entretien, dommages et primes d’assurance. Mais, quel que soit le contenu de la formation, elle ne pourra avoir d’effet durable que si un suivi est mis en place. » Ce suivi est de plus en plus facile à organiser parce que le progrès technologique s’est propagé non seulement dans l’industrie automobile, mais aussi au contrôle managérial. Les prestataires de formations à la conduite ont des modules logiciels élaborés qui permettent à un gestionnaire de flotte de surveiller avec précision et en détail le comportement de ses chauffeurs et de le corriger si nécessaire. D’autres tendances sont axées sur le contenu et la communication. « Nos formations évoluent. Elles sont moins techniques et visent toujours plus à faire prendre conscience aux participants qu’ils doivent changer de comportement », souligne Nathalie Troch, du RACB. « La façon dont l’information est diffusée, est essentielle », renchérit Pierre Laoureux. « Le processus de prise de conscience du conducteur est déterminé par la force de persuasion de l’analyse personnalisée de son comportement. » L’informatique, les courriels et le soutien par sms jouent ici un rôle croissant. Steven SCHOEFS




DOSSIER SÉCURITÉ

La fée électronique nous assiste Les équipements de sécurité se multiplient et deviennent proactifs : ils aident le conducteur à anticiper les dangers. Voici une sélection de 10 accessoires innovants qui ne tiennent pas du gadget.

E

n matière de sécurité automobile, les fondamentaux évoluent. Aujourd’hui, le système d’antiblocage des freins (ABS), les airbags et le contrôle de sta-

1.

bilité (ESP) sont désormais considérés comme des éléments de sécurité incontournables. Mais depuis peu se développent aussi une série de nouveaux accessoires de

sécurité, dits « intelligents », car anticipant les dangers. Ces équipements sont pour la plupart basés sur des systèmes de radars et de caméras, coordonnés par la fée

électronique. Petit tour d’horizon en 10 exemples. Olivier MALOTEAUX

RÉGULATEUR DE VITESSE ADAPTATIF Le régulateur de vitesse n’est pas neuf. Mais les systèmes adaptatifs sont récents. Le principe ? On fixe la vitesse désirée et la voiture ralentit toute seule à l’approche d’un véhicule plus lent, détecté via un radar. La voiture réaccélère ensuite automatiquement jusqu’à la vitesse prédéfinie. Les nouveaux systèmes sont même capables de freiner la voiture jusqu’à l’arrêt complet du véhicule, afin d’évoluer dans les bouchons sans toucher les pédales… L’essayer, c’est l’adopter !

2.

POUR RESTER SUR LA BONNE VOIE Ce système prévient le conducteur par un bip sonore ou une vibration dans le volant en cas de franchissement involontaire de ligne (lorsque la voiture mord une ligne blanche sans que les clignoteurs n’aient été actionnés). Les dernières versions sont capables de corriger automatiquement la trajectoire via un freinage ciblé et un micro-braquage du volant.

3.

LE DÉTECTEUR D’ANGLE-MORT Ce détecteur s’enclenche lorsque vous activez un clignotant. Il prévient le conducteur pas un bip sonore et/ou un signal lumineux lorsqu’un autre véhicule se situe dans l’angle mort. Très utile dans les conditions de conduite en files, lorsque les voitures roulent côte à côte, et donc dans l’angle mort l’une de l’autre.

4.

PLUS DE COLLISION DANS LES BOUCHONS D’après différentes études menées par Volvo, 75 % des collisions répertoriées ont lieu à des vitesses inférieures à 30 km/h. Et dans 50% des cas, le conducteur n’a même pas freiné, par manque d’attention. D’où l’idée de développer le City Safety, actif sous 30 km/h : un radar intégré garde un œil attentif sur le véhicule qui précède; si celui-ci ralentit subitement et que le conducteur ne réagit pas, le système freine automatiquement la voiture, jusqu’à l’arrêt complet. Lancé chez Volvo, ce système est désormais également proposé sur la Ford Focus..

21


DOSSIER SÉCURITÉ 5.

LE SAUVEUR DES PIÉTONS Volvo a affiné son système City Safety pour lui permettre de détecter également des piétons. Le « Pedestrian detection » du constructeur suédois, lancé en primeur sur la S60 et maintenant étendu à d’autres modèles, repère les passants indésirables et freine automatiquement voire immobilise (sous 35 km/h) la voiture en cas d’urgence. Un système similaire existe chez Volkswagen et est en développement aussi chez Toyota. En 2013, Volvo proposera une adaptation de son système qui permettra de détecter les animaux.

6.

BIEN VOIR, C’EST PRÉVOIR Sous l’impulsion de l’union Européenne, depuis le 7 février 2011, tous les nouveaux modèles de voitures (mais pas toutes les voitures neuves…) introduits sur le marché belge doivent être équipés de feux de jour, qui s’allument automatiquement au démarrage du moteur. À partir du 7 août 2012, cette obligation s’étendra à toutes les voitures neuves (y compris celles issues d’un modèle existant). En matière d’éclairage, on notera que certains systèmes activent et désactivent automatiquement les feux de route. Plus sophistiquée, la technologie Adaptive Front light System (AFS), utilisée par plusieurs constructeurs, adapte le faisceau lumineux (intensité, inclinaison, rotation) en fonction des conditions de circulation.

7.

DES PNEUS TOUJOURS SOUS PRESSION Selon certaines enquêtes, près d’un automobiliste sur deux roulerait avec des pneus sous-gonflés, ce qui nuit à la sécurité (tenue de route altérée, risque d’éclatement). C’est pourquoi le système de contrôle de la pression de gonflage sera rendu obligatoire pour tous les nouveaux modèles à partir de novembre 2012 et sur tous les véhicules neufs à partir de novembre 2014. Cette mesure aura aussi un impact positif sur l’environnement, puisque le sousgonflage entraîne une surconsommation de carburant.

8.

UNE CAMÉRA POUR LIRE LES PANNEAUX Le système Traffic Sign Recognition, proposé chez plusieurs constructeurs, lit les panneaux ronds (vitesse ou interdiction de dépasser) via une caméra implantée à l’avant du véhicule. Les informations sont ensuite affichées sur le combiné d’instruments. Cet accessoire qui rappelle constamment les limitations de vitesse peut contribuer à ralentir la cadence du conducteur.

9.

L’HEURE DE LA SIESTE La somnolence au volant est un phénomène dangereux et plus courant qu’on ne l’imagine. Les constructeurs et leurs sous-traitants ont donc développés des systèmes qui analyse le comportement du conducteur via plusieurs paramètres (conduite saccadée, franchissement des lignes blanches, etc.) et préviennent le chauffeur somnolent par un bip sonore. Depuis peu, l’association d’automobilistes Touring commercialise en primeur un système similaire qui peut s’installer à bord de n’importe quelle voiture : l'Anti Sleep Pilot.

10. CONDUIRE SANS LES MAINS… Ce n’est pas pour aujourd’hui, mais peut-être bien pour demain… Dans le cadre d’un forum européen dédié à la sécurité, Volkswagen a développé un prototype doté d’un « pilote automatique temporaire ». L’originalité du projet, c’est qu’il se base sur des technologies proches de la série : régulateur de vitesse adaptatif, assistant au maintien de cap « Lane Assist », radars et caméras. Le système fait évoluer le véhicule automatiquement, en tenant compte des limitations de vitesses, des marquages au sol et des distances de sécurité. Les arrêts et redémarrages dans le trafic sont également automatiques. La voiture sans pilote n’est plus un mythe…

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DOSSIER SÉCURITÉ

Communication et patience : essentiels à la sécurité Lentement mais sûrement, le nombre d’initiatives du gestionnaire belge en vue de favoriser un comportement de conduite écologique et prudent augmente. Véronique Smits de Telenet et Blaise Kikwaki de Rossel, tous deux responsables de flotte, ont déjà entrepris des actions dans ce sens. Danny Meulenberghs, fleet consultant, souligne de son côté que la quantification du comportement du conducteur est une condition sine qua non. « Souvent, le gestionnaire de parc manque de statistiques de sinistres ».

P

lus qu’avant, les entreprises attirent l’attention des conducteurs leasing sur le fait que l’attribution d’une voiture de société implique des droits et des obligations. Ajoutez-y la crise passée et il n’est pas étonnant que le comportement de conduite soit de plus en plus dans le collimateur du respon-

sable soucieux des coûts. Blaise Kikwaki, Operational fleet manager de la société média Rossel : « L’an passé, nous avons organisé un concours de conduite économique pour nos conducteurs avec, comme 1er prix, un trip à Barcelone. Résultat : une économie de carburant de 5 %.» Les conducteurs ont

également été sensibilisés à la sécurité. « Depuis 3 ans, le conducteur qui commet une faute rembourse la totalité de la franchise pour le dégât commis. Et ceci dès le 1er sinistre. Dans quelques départements, ceci a généré une baisse de 15 % des sinistres impliquant le conducteur. Par ailleurs, nous

sommes très actifs au niveau de la communication. C’est ainsi qu’en avril, nous avons mis l’accent sur l’augmentation des prix du carburant et en mai, nous leur avons expliqué pourquoi nos statistiques de sinistres étaient en légère hausse.» La communication est aussi de mise chez Telenet, société de services câblés.

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Le responsable de flotte soucieux des coûts entend sensibiliser le conducteur à un comportement de conduite écologique et prudent. Surtout depuis la crise passée.

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DOSSIER SÉCURITÉ

Blaise Kikwaki (Rossel) : « Depuis 3 ans, le conducteur en faute rembourse la totalité de la franchise pour le dégât commis. »

Véronique Smits (Telenet) : « Délivrer une information régulière au conducteur sur l’utilisation du véhicule maintient sa vigilance. »

«En concertation avec la société de leasing, des lettres sont envoyées tous les 6 mois aux conducteurs qui s’écartent de la norme standard relative à l’usage des pneus, la consommation, etc.», déclare Véronique Smits, gestionnaire de flotte de Telenet qui ajoute qu’une concertation a lieu au moins une fois par an pour prendre des mesures visant un comportement de conduite plus vert et plus sûr. C’est ainsi que l’introduction de formations écodriving a déjà été discutée en interne.

Best practice A la question de savoir quelle Best Practice il faudrait conseiller à des collègues fleet-owners en matière de gestion de flotte sûre et écologique, Véronique Smits se focalise sur la diffusion de l’information. «Donner régulièrement des informations au conducteur sur l’utilisation de la voiture maintient sa vigilance et a automatiquement un effet positif sur, par ex., la consommation. Il s’agit parfois de petites choses, comme le contrôle de la pression des pneus ou un changement en temps utiles des pneus été/hiver.» Même son de cloche chez Blaise Kikwaki : «Je crois fermement dans l’information des conducteurs concernant leur taux de sinistres, leur consom-

mation et le bon suivi des intervalles d’entretien.»

Mesurer En tant que gérant de la société de consulting Partes, Danny Meulenberghs est bien placé pour expliquer dans le détail une gestion de flotte favorisant la sécurité. Il distingue 5 étapes. «La première étape menant à une gestion de flotte axée sur la sécurité, c’est la mesure. J’enfonce peut-être une porte ouverte mais souvent le gestionnaire de parc ne dispose pas de l’information de base nécessaire ni des statistiques de sinistres. De plus, il y a souvent plusieurs fournisseurs et les données présentes doivent être consolidées et interprétées. Ce qui exige du benchmarking et la connaissance nécessaire des techniques d’assurance.» La communication, qui est comme nous l’avons vu précédemment un des éléments de base de la politique de sécurité chez Telenet et Rossel, est une 2e étape. «Donnez des signaux clairs et puissants aux conducteurs, mais aussi au management. La sécurité doit être vue comme une partie essentielle de la culture d’entreprise. Le 3e point est la définition d’objectifs mesurables soutenus par l’ensemble de la société, et couplez-y

LA SENSIBILISATION NE MÈNE PAS À LA DÉMOTIVATION Le conducteur est de plus en plus conscient du fait qu’il a beaucoup à gagner en adoptant un comportement de conduite sûr et écologique. La sensibilisation ne mène pas à la démotivation du conducteur. C’est plutôt le contraire. « Doucement, les conducteurs se rendent compte que les voitures écologiques sont au moins aussi bonnes que les non-écologiques », précise Véronique Smits. « Prenez par exemple la Volvo V70 qui, avec son moteur drivE, est désormais bien acceptée après un peu de scepticisme au début. » Blaise Kikwaki pensent la même chose. « Dosez vos conseils et mesures répressives et justifiez-les par de bons arguments. » Danny Meulenberghs confirme que les conducteurs eux-mêmes ont intérêt à adopter un style de conduite prudent, tout comme la société. « Un comportement de conduite sûr leur évite un tas de soucis et, en outre, ils peuvent collectivement accroître le budget alloué à la flotte grâce à la baisse de la charge liée aux sinistres. »

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un système de récompense pour l’ensemble du groupe.» Danny Meulenberghs prône en outre la pénalisation du conducteur si nécessaire. «Ceci sur le plan financier ou en créant une pression sociale. Veillez à une ‘peer pressure’ via la communication, en d’autres termes : faites en sorte que le comportement de conduite imprudent ne soit pas accepté par la communauté. Sans en rajouter naturellement», ajoute-t-il en riant. Dans une dernière étape, Danny Meulenberghs conseille de persévérer. « Trop souvent, on se limite à des initiatives intéressantes mais uniques, avec à chaque fois la même réaction des sceptiques : «vous voyez, cela ne marche pas». Mais il faut se rendre compte que les modifications de comportement demandent du temps et des efforts. A plus long terme, un effet positif est garanti, avec des économies significatives sur les coûts de réparation et la consommation.» Pour conclure, Danny Meulenberghs pense qu’idéalement il faudrait un plan de sécurité largement soutenu par la société. «Un tel plan peut être établi avec l’aide de spécialistes et les étapes précitées comme base.» Stijn PHLIX

EPARGNER VIA LES ASSURANCES Pour l’instant, la sécurité ne constitue généralement pas une priorité pour les gestionnaires de flotte. Selon Danny Meulenberghs, ceci est notamment dû au fait que changer de comportement de conduite n’aura un effet qu’à long terme. « Il est ainsi plus facile de négocier une réduction sur la location mensuelle », explique D. Meulenberghs. « De plus, la gestion du poste assurance demande une charge de travail importante, surtout s’il y a des modifications sur le plan des assurances autos. » Pourtant, le potentiel d’économie ne peut être sous-estimé. « Je connais plusieurs sociétés qui ont économisé jusqu’à 20 % sur leurs coûts d’assurance après une évaluation approfondie de leurs statistiques et une renégociation de leurs conditions. A ne pas négliger donc. »




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FLEET ECHOS

ING vend ING Car Lease à Alphabet ING cède sa division de crédit-bail automobile ING Car Lease à Alphabet, filiale du constructeur allemand BMW dédiée à la gestion de flotte. Le montant total de la transaction est estimé à 700 millions d'euros. Alphabet propose des conseils, financements et services à près de 12.000 clients répartis dans 14 pays. L’entreprise a été créée en 1997 au Royaume-Uni et gère aujourd’hui une flotte de plus de 300.000 véhicules de marques différentes. ING Car

FLEET PEOPLE

Lease dispose d'une flotte de 240.000 véhicules dans 8 pays européens. En Belgique, ING Car Lease dispose d’une flotte de 26.500 véhicules en location longue durée. La vente n’a rien de surprenant, car une annonce précédente indiquait déjà qu’ING voulait se concentrer sur ses activités de base. Notons par ailleurs que les autres divisions du groupe ING telles qu’ING Lease et ING Commercial Finance, ne sont pas concernées. n

Denis Gorteman succède à Thierry van Kan au poste de CEO de D'Ieteren Auto. Thierry van Kan (62) souhaite maintenant se consacrer pleinement à la Fédération Belge du secteur automobile (FEBIAC), où il assume désormais le poste de Président. Âgé de 46 ans, Denis Gorteman s’appuie sur une longue carrière au sein du Groupe D'Ieteren. Jusqu'en 2008, il y a notamment assumé la fonction de General manager. Depuis le 6 juin dernier, Sven Van Laere est le nouveau Fleet Manager du spécialiste de la location à court terme Avis Belgium. Par le passé, Sven Van Laere a travaillé chez Beerens Group et Ford Motor. Chez Avis, il est responsable des achats et des ventes des véhicules de la flotte ainsi que du management des teams techniques.

Les 26.500 véhicules d’ING Car Lease Belgium rouleront bientôt sous la bannière d’Alphabet.

I Bike I Move: de l'auto au vélo pour aller bosser

La ville de Hasselt et le monde de l’entreprise font tout pour que les employés utilisent leur vélo.

des trajets domicile-travail sont effectués en voiture et 11% seulement à vélo, alors qu'un tiers de la population active habite à moins de 5 km de son lieu de travail. Quelque 45 entreprises participent déjà au projet I Bike I Move, représentant quelque 300 cyclistes. n

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Avec le projet I Bike I Move, les autorités communales de Hasselt veulent inciter au moins 1.000 personnes, au cours des prochaines années, à se rendre au travail en vélo. I Bike I Move est le fruit d'une collaboration entre la province du Limbourg, le ‘Vlaams Instituut voor Mobiliteit’ (VIM) et l'Industriegroep Hasselt. Le projet doit montrer comment, dans le cadre de trajets domicile-travail durables et respectueux de l'environnement, différents acteurs peuvent collaborer et combattre le ‘tout à l'auto’. Une enquête montre que, dans l'entité urbaine formée par Hasselt et Genk, 78%

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FLEET ECHOS

FLEET PEOPLE Afin de mieux servir encore ses clients, Alphabet Belgium est devenu le 1er juillet 2011 une entité indépendante. La branche belge de la société de leasing multimarque du BMW Group est dorénavant placée sous la direction de Ward Martens. Il a été nommé CEO d'Alphabet Belgium SA et rapportera directement au siège principal d'Alphabet International à Munich. Kris Kok, jusqu’il y a peu General Manager d’Alphabet Belgium, rejoint Alphabet International où il va soutenir les différentes entités européennes d'Alphabet. Carmasters Belux a nommé Frieda Mestdach au poste de Business Development Manager. Frieda Mestdach bénéficie d’une grande expérience dans la gestion des activités lease et fleet. Dans une fonction précédente, elle occupait la fonction de Directrice générale au sein de Profile Tyrecenter Belgium.

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Geert Bruyneel, administrateur délégué de Volvo Cars Gent, a été nommé Président du secteur automobile d’Agoria, la fédération de l’industrie technologique. Geert Bruyneel (51) assurera la présidence d’Agoria Automobile jusqu’en 2013. Il succède dans cette fonction à Urbain Vandeurzen, président et CEO de LMS International.

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Gloriant et Experts4Fleet fusionnent La société Gloriant, spécialisée dans le développement de logiciels pour le marché du leasing et du fleet a repris depuis le 1er mai toutes les activités commerciales de la société de consulting Experts4Fleet. Les 2 sociétés travaillent ensemble depuis longtemps déjà. Experts4Fleet est une jeune entreprise fondée par Marc Spooren (ex-

directeur général d'Arval Belgique) et Paul Gestels (ex-B2B manager d'Opel Belgium). L'activité centrale d'Experts4Fleet est la consultance professionnelle sur le marché fleet, la sélection et l'assessment, le recrutement, ainsi que l'organisation de workshops, n séminaires et conférences.

CTG choisit la Toyota Auris Hybrid

Le choix de CTG pour la version hybride de la Toyota Auris a été mûrement réfléchi.

L’entreprise d’informatique CTG a pris possession de 16 nouvelles Toyota Auris Hybrid. Les véhicules ont été livrés par Toyota City à Anderlecht et font l’objet d’un leasing opérationnel en partenariat avec ING Car Lease. «Notre choix s’est porté sur ING Car Lease en raison de sa disposition à

accompagner notre Car Policy soucieuse de l’environnement et orientée innovations», explique Filip Gydé, Senior Vice President de CTG. «Cette livraison est la preuve que la technologie hybride est de plus en plus prisée», explique Stefano Petralia, Business Sales n Manager chez Toyota.

Athlon Car Lease et Tesla partenaires dans un programme de leasing La société de leasing Athlon Car Lease a conclu un accord de partenariat au niveau international avec Tesla Motors, constructeur de voitures électriques. Un programme qui permet aux entreprises de prendre une Tesla électrique en leasing a été lancé dans un certain nombre de pays européens, dont la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, les Pays-Bas et aussi la Belgique. Ce programme porte sur les modèles actuels proposés par Tesla: la Tesla Roadster et la Tesla Roadster Sport. Les deux entreprises envisagent d'élargir le programme à la Tesla Model S-sedan, qui devrait être commercian lisée en Europe fin 2012.

La Tesla Roadster, une voiture électrique haut de gamme, est désormais disponible chez Athlon Car Lease.



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3 questions à Alain Van Munster, Business Development Director CarsOnTheWeb

“Un soutien total” Alain Van Munster est venu renforcer la plate-forme B2B de vente en ligne de véhicules CarsOnTheWeb. Ce belge de 46 ans, nouveau Business Development Manager Europe, a pour mission de contribuer à la poursuite du développement de l'entreprise.

1.

CarsOnTheWeb a déjà réalisé de bons résultats en 2011. Comment expliquer ce succès ?

Il y a plusieurs raisons. Certaines sont directement liées à la manière dont nous gérons notre entreprise et nos activités. Nos collaborateurs traitent personnellement avec les acheteurs, dans leur langue maternelle. Ce qui constitue d’ailleurs un défi de taille, puisque notre base de données internationale compte plus de 50 nationalités. Ensuite, l'administration et la communication avec les acheteurs sont en grande partie automatisées, ce qui nous permet de nous concentrer sur les véhicules et la vente pendant les entretiens. Enfin, nous travaillons constamment à l'élargissement de notre base de données et au développement de nos outils en ligne.

De plus en plus de gestionnaires de flotte vendent leurs véhicules en fin de contrat via une plate-forme de vente en ligne. Comment CarsOnTheWeb réagit-elle à cette tendance?

2.

Il s'agit naturellement, à nos yeux, d'une évolution très positive. Nous essayons donc d'offrir un soutien total aux gestionnaires de flotte dans l'organisation des ventes en ligne. Il s'agit après tout d'une activité spécialisée qui influence considérablement le cash-flow d'une entreprise. Par ailleurs, CarsOnTheWeb se fait un plaisir de mettre son expérience en remarketing au service de chaque entreprise, que celle-ci vende 10 ou 10.000 véhicules par an.

CarsOnTheWeb a aussi l'intention d'élargir son service aux acheteurs. Comment?

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3.

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Pour les acheteurs, il devient de plus en plus difficile d’y voir clair. Afin d’éviter qu’ils ne se perdent dans les méandres de la vente en ligne, nous essayons de leur faciliter la tâche au maximum en leur offrant une vue d’ensemble sur la totalité du processus : de l'achat jusqu'à la livraison sur le parking, à Leeuw-St-Pierre comme à Saint-Pétersbourg. Cette année encore, nous poursuivons le développement de nos services: je pense notamment à la logistique, mais aussi à un nouveau site Web. Stijn PHLIX

“CarsOnTheWeb offre à l'acheteur une vue d’ensemble sur la totalité du processus : de l'achat en ligne jusqu'à la livraison sur le parking.”



FLEET MANAGEMENT

PNEUS HIVER

Les réseaux de Les 2 dernières années, l’offensive hivernale fut telle, que la demande en matière de pneus hiver explosa le marché. Dans nombre de cas, l’offre ne pu répondre à la demande. Si l’hiver prochain se montre aussi rigoureux, ira-t-on à nouveau vers des ruptures de stocks au sein des réseaux de distribution ? D’après les fournisseurs de pneumatiques, non.

L

es questions étaient de savoir si pour ne plus connaître pareille mésaventure ils avaient mis en place des actions concrètes, et quel conseil ils donneraient pour une utilisation optimale d’un pneumatique. Réponses.

Sven Drubbel, Auto 5

Un bon conseil des centrales de pneus : n’attendez pas le premier flocon pour faire monter vos pneus hiver.

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«Dès le printemps, nous avons effectué nombre de commandes pour nos clients fleet. Mais certains fournisseurs ne peuvent s’engager sur l’ensemble de celles-ci. Dès lors, nous mettons à disposition de nos clients, un site web ‘VIP’ où ils peuvent prendre rendez-vous pour le montage de leurs pneus hiver. Grâce au programme ‘Tyre Management System’, nous leur proposons le stockage des pneus été/hiver. L’an passé, on n’a pas connu de ruptures de stocks et l’on a pu, même en périodes chargées, proposer des délais raisonnables pour la prise de rendez-vous. Un conseil cependant : n’attendez pas le premier flocon pour commander ou faire monter vos pneus hiver. C’est début octobre qu’il faut s’organiser. D’abord, parce que la loi entre le 1e du 10 et le 30 du 4 permet la monte de pneus hiver à l’indice de vitesse inférieur à celui d’origine. Ensuite, parce que la température passe régulièrement en dessous des 7°, moment où la gomme d’un

pneu hiver offre plus d’adhérence que celle d’un pneu été. Conclusion, prenez rendezvous sans tarder dans l’un de nos 53 points de service.»

Frank Lambrecht, QTeam «Afin d’éviter les problèmes rencontrés l’hiver dernier, nous avons estimé, avec un soin particulier pour les loueurs et les grosses entreprises, les besoins de chacun. Dès maintenant, dans notre call center, nous avons une vingtaine de personnes chargées de fixer un rdv avec nos clients. Des clients répartis dans nos 98 points de service et dont des données telles n° de plaque, dimension des jantes, type de pneumatiques utilisés ont été répertoriées. Au-delà de ce système de rdv, il y a un site Internet réservé lui aussi à cet effet. De plus, lorsque le besoin s’en fera sentir, on augmentera le personnel travaillant à la monte des pneus. Mais soyons réalistes, côté livraisons, les manufacturiers ne feront pas des miracles niveau fournitures supplémentaires. Pour preuve, malgré des commandes effectuées en mars, certains ne peuvent répondre à la demande. En cause, l’émergence des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et l’augmentation des ventes de voitures neuves. D’où ce conseil : vérifiez vos pneus tous les mois. C’est contraignant, mais en agis-


distribution s’organisent sant de la sorte, vous allongez leur temps de vie et économisez votre carburant.»

Jean-Louis Weemaes, Carmasters

Plus d’airs de stockage, plus de personnel de montage, communiquer d’avantage avec le client,… : les centrales de pneus ont clairement pris des mesures afin de palier à la demande massive de pneus hiver.

Marc François, Eurotyre «Après l’hiver 2010, le groupe (68 membres Eurotyre + 28 CEVA pour l’alliance B2B) s’est concerté afin de former un atelier chargé d’étudier les causes inhérentes aux problèmes survenus et tenter d’y porter remèdes. Conclusion : il n’y a pas une mais plusieurs solutions. Solutions classiques : augmenter les aires de stockage, les ponts de montage et le personnel durant les périodes de pointe. Au-delà, il est nécessaire d’organiser les rendez-vous afin que 50 personnes n’arrivent le même jour pour changer leur monte de pneumatiques. Pour cela, outre notre call center, il y a, sur le web, la mise en place d’un agenda électronique. Autre solution : effectuer tôt dans l’année des précommandes. Cela afin de ne pas avoir des manufacturiers en rupture de stocks. Enfin, avec la création de deux centres dédiés à la permutation des roues, Eurotyre s’offre une première belge. Établis à Alost et Bilzen, ces centres sont des

lieux de stockage où sont installés de nombreux ponts permettant de travailler plus rapidement lors des périodes chaudes. Ce uniquement sur rendez-vous. Comme conseil, je dirais à tout utilisateur de faire contrôler ses pneus, roue de secours comprise, tous les mois. D’autant que chez nos affiliés, c’est gratuit.»

Francis Donkers, Groupe Donkers «L’an passé, le marché s’est fait surprendre par la croissance exponentielle de la gamme hiver. Lors de notre précommande 2011-2012 de pneus hiver, nous avons tenu compte d’une augmentation prévisible de la demande. Mais plus encore que l’an dernier, la livraison ne s’effectuera pas à temps ou même pas du tout. En cause, le manque de capacité de production et des décisions marketing donnant priorité à d’autres pays. Toutefois, afin d’aider les sociétés de leasing de façon optimale, Donckers a investi dans un nouveau module software qui permettra à nos clients de réserver leurs pneus

hiver dès maintenant, et ce tout en programmant le jour et l’heure du rendez-vous. Il est important de monter à temps ses pneus hiver. Notre groupe est une chaîne de grandes centrales (16) ayant une vaste capacité de stockage et un personnel en nombre suffisant. Pour exemple, Schoten, avec 36 espaces de monte pour véhicules de personnes, est la plus grande centrale de pneus européenne. Chez nous, les pneus été/hiver sont stockés là où ils sont démontés. C’est une des raisons des énormes investissements consentis dans nos bâtiments. Chez nous, il faut que tout client, à n’importe quel moment, avec ou sans rendez-vous, puisse disposer de ses pneus stockés. Si un utilisateur n’a pas su prendre rendez-vous, il peut malgré tout s’adresser à la centrale et être assuré que son temps d’attente sera limité.» Charles DEMOULIN

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«Début d’année, nous avons passé une précommande 30 % supérieure à celle de 2010. Ces 30 % supplémentaires répondant à ce que devrait être la demande de notre marché. Sa coordination et son suivi seront effectués par notre siège central. Nous avons élargi notre catalogue et demandé aux sociétés de leasing de ne pas limiter leur choix en ce qui concerne le nom des manufacturiers. Notre centrale de stockage possède dans ses rayonnages plus de 25.000 pneus. Dès septembre, nous pouvons commencer le montage des pneus hiver. Outre la possibilité de prendre rdv en ligne, nous allons envoyer un mailing à nos clients leasing et flotte afin qu’ils prennent déjà rdv via notre site. Un call center sera chargé de contacter ceux qui ont oublié de répondre. Notre Customer Services Center, où travaillent 7 opérateurs, se chargera du traitement des demandes. Au-delà, en allant sur http://www.carmasters.be, l’utilisateur trouvera marques et types de pneus présents dans le stock. Il pourra prendre un rdv en ligne, chercher l’adresse d’un de nos 100 points de services et trouver des conseils et des informations sur les pneus et leur utilisation. Nous avons aussi deux managers chargés d’apporter leur soutien à nos différents points de service. Un conseil : n’attendez pas le premier flocon pour changer la monte de vos pneus. Dès septembre, Carmasters et ses 100 points de service sont à votre disposition. »

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FLEET MANAGEMENT

BAROMETRE CVO 2011

Gestion de flotte belge : verte mais pas sûre Le responsable de flotte belge est plus sensible à l’écologique que jamais. La sécurité par contre, est loin d’être une priorité. Telles sont deux des principales conclusions qui peuvent être tirées du baromètre européen 2011 du Corporate Vehicle Observatory (CVO).

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e Corporate Vehicle Observatory (CVO), une initiative de la société de leasing Arval, jauge chaque année les tendances et évolutions dominantes du marché des véhicules de société et des utilitaires légers. Pour cela, plus de 4.500 responsables de flotte provenant de 15 pays, dont la Belgique - qui en est à sa 5e édition - sont interrogés. Les résultats de l’enquête sont gratuitement mis à disposition des professionnels du secteur. Bonne nouvelle : le marché

belge des voitures de société reste positif en termes de potentiel de croissance. 11 % des entreprises s’attendent à une augmentation du nombre de véhicules dans leur flotte dans les 3 ans à venir. Dans le cas des entreprises de plus de 500 personnes, ce pourcentage atteint même 31 %. Pour Stéphane Verwilghen, Directeur Général d’Arval et président du CVO, ceci prouve bien que les sociétés voient une dynamique dans l’économie belge.

Plus vert que le reste de l’Europe Positif aussi le fait que la gestion de flotte écologique soit dans les priorités des entreprises belges. Surtout les entreprises d’au moins 500 personnes. Pas moins de 78 % d’entre elles reprennent des directives écologiques spécifiques dans leur car policy contre une moyenne européenne de 54 % dans la même catégorie de sociétés. Environ la moitié des petites et moyennes entreprises de notre

pays ont implémenté des mesures vertes dans leur car policy. Ce qui est toujours 10 % de plus que la moyenne européenne. Selon Stéphane Verwilghen, la prise de conscience écologique grandissante au sein des entreprises belges n’a pas seulement un rapport avec le fait que les sociétés continuent à s’engager dans l’Entreprenariat Socialement Responsable. «Evidemment, il y a aussi l’effet d’une fiscalité automobile plus verte.»

FORMATIONS A LA SECURITE POUR LES CONDUCTEURS DE FLOTTE Les formations à la sécurité sont tout sauf une priorité pour le gestionnaire de flotte belge. Près de 8 petites entreprises sur 10 n’envisagent même pas d’organiser ce type de formation.

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FLEET MANAGEMENT

Interrogées sur les services qui peuvent aider les entreprises à appliquer une gestion de parc écologique, 60 % des sociétés d’au moins 100 personnes signalent être intéressées dans le reporting CO2, directement suivi par l’optimalisation CO2 de la politique de flotte. L’écodriving et le reporting à des fins comptables et fiscales

BAROMETRE CVO 2011

coup de mesures concrètes (voir tableau). Stéphane Verwilghen y voit deux raisons principales : «Les entreprises belges ne mesurent pas assez l’importance de l’impact d’un accident, tant d’un point de vue humain que sur le plan de la productivité. Elles ne font pas assez le lien entre ce qui se passe sur la route et ce que

“Les formations à la sécurité doivent être suivies.” ainsi que les rapports concernant le choix et la fiabilité des marques et modèles suscitent aussi l’intérêt.

La sécurité n’est pas une priorité Tandis que l’écologisation du parc se poursuit dans notre pays, le manque d’attention pour la sécurité suscite l’inquiétude du CVO. Tant en ce qui concerne les équipements techniques obligatoires qu’au niveau des formations, les entreprises belges ne sont pas en mesure de présenter beau-

cela coûte directement à l’entreprise en termes de temps et d’argent, sans parler des coûts cachés. De plus, la responsabilité d’un comportement de conduite prudent repose en Belgique principalement sur le conducteur. Avec l’Allemagne et la Suisse, notre pays est en tête à ce niveau en Europe. Une sensibilisation tant des responsables de flotte que des conducteurs s’impose. «Et cette tâche ne relève pas seulement des autorités par le biais de campagnes ciblées. D’autres partenaires concernés

comme les associations, les sociétés de leasing et la presse spécialisée peuvent apporter leur contribution», explique S. Verwilghen. «Cette sensibilisation doit également se produire de façon réfléchie. Il ne suffit pas que les entreprises organisent une formation dans le domaine de la sécurité. Le suivi est absolument nécessaire, notamment en continuant à mesurer les résultats et à les communiquer au conducteur.»

Approche spécifique S. Verwilghen ajoute que de telles formations requièrent dès le départ une approche spécifique. «Une étude d’Arval menée en 2009 avec l’Université de Gand sur l’écodriving montre que la sensibilisation via des incitants financiers n’a qu’un effet temporaire. Car dès que la récompense disparaît, le conducteur retombe dans ses vieilles habitudes. Il est bien plus efficace d’expliquer clairement au conducteur que l’écodriving ou, dans ce cas, un comportement routier pru-

dent, peut effectivement faire la différence. Il est important ici aussi que le conducteur comprenne bien qu’il peut lui-même apporter sa pierre à l’édifice.» Bref, une démarche basée sur la sécurité exige un peu d’énergie pour être mise en place. «En effet, et sur ce plan il y a encore du pain sur la planche pour les entreprises belges», explique S. Verwilghen qui conclut par un appel aux autorités afin qu’elles encouragent fiscalement les formations à la sécurité pour les conducteurs fleet. «Ceci pourrait pousser le conducteur fleet belge à adopter un comportement routier plus sûr.» Stijn PHLIX

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Les résultats du Baromètre CVO 2011 sont consultables sur www.cvo-belgium.be

Stéphane Verwilghen : «Des impôts plus élevés sur le véhicule de société toucheront d’abord notre économie.»

50.000 Le risque n’est pas mince de voir le prochain gouvernement s’en prendre à nouveau fiscalement à la voiture de société. Pendant la présentation des résultats du baromètre CVO le 8 juin dernier à Bruxelles, Stéphane Verwilghen a déjà exprimé son opposition. «Il est faux de penser que beaucoup de voitures de société ne sont utilisées qu’à des fins privées et que, pour cette raison, elles causent pollution et files», explique S. Verwilghen. «Sur les quasi 7 millions de véhicules de notre pays, il y en a un peu plus d’un million aux mains d’entreprises et d’indépendants. Mais ceux-ci sont, pour la majeure partie, utilisés comme instruments de travail et sont donc indispensables au fonctionnement de nos entreprises», précise encore S. Verwilghen. «Seuls 50.000 exemplaires des véhicules d’employés surtout - seraient utilisés uniquement à des fins privées et qui peuvent donc être considérés comme une rémunération intéressante fiscalement.» Un impôt supplémentaire sur les véhicules de société manquera donc, selon S. Verwilghen, sa cible. «D’une part, parce que la compétitivité de nos sociétés sera encore davantage mise à mal. D’autre part, parce que ce n’est pas en touchant à ces 50.000 voitures que l’on résoudra le problème des files et de la pollution.»

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FLEET PARTNER

ILSE VERCAMMEN, KBC AUTOLEASE

« Faire encore mieux, tel est l’objectif » Chez KBC Autolease, on ne reste pas les bras croisés. Pour encore mieux servir ses clients, le numéro 2 des sociétés de leasing automobile belges a modifié sa structure interne. Nous avons rencontré Ilse Vercammen, directrice Sales de KBC Autolease qui ne cache pas ses ambitions : « Faire encore mieux, tel est l’objectif.

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epuis le début de cette année, Ilse Vercammen est à la tête de l’équipe commerciale de KBC Autolease. I. Vercammen a commencé sa carrière chez KBC en 1996. Dès juillet 2008, Ilse Vercammen a dirigé la cellule Trade Finance comptant une vingtaine de personnes. Ilse Vercammen : «L’expérience que j’ai accumulée dans un environnement commercial B2B et le fait que je connaisse le côté stratégique du phénomène bancaire, sont précieux dans ma nouvelle fonction.»

Synergies En juillet 2011, le portefeuille clients de KBC Autolease comptait 39.700 véhicules. L’année précédente à la même époque, ce nombre

était de 37.500. Soit une augmentation de près de 6 %. «Pour nos clients belges et luxembourgeois, nous voulons rester un partenaire fiable. Et ceci à long terme.» Pour pouvoir y arriver, KBC a mis sur pied une nouvelle structure interne. KBC Autolease collabore ici étroitement avec la société-sœur KBC Lease. Ilse Vercammen : «Depuis peu, toutes deux peuvent faire appel à un certain nombre de services communs. C’est ainsi qu’il n’existe désormais plus qu’un seul département Business Support, Risk ou Marketing. Avec ces synergies, KBC Autolease bénéficie du savoirfaire de KBC Lease et inversement. En fin de compte, c’est le service au client qui va fonctionner plus efficacement.

Ilse Vercammen : « En fusionnant certains services, KBC Autolease bénéficie du savoir-faire de KBC Lease et inversement. »

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En même temps, ceci nous permet d’approcher les clients de KBC Lease.» Par ailleurs, KBC a récemment optimalisé l’équipe commerciale. «L’organigramme a été adapté en fonction d’une optimalisation du savoirfaire interne, de la capacité et des talents de notre équipe. Ici aussi, le but est d’améliorer encore le service au client», souligne Ilse Vercammen.

Durabilité En attendant, KBC Autolease continue à tenir compte de la conscience écologique grandissante des responsables de flotte. En juin, les clients ont ainsi été informés, lors d’un événement sur la durabilité, sur la gestion de flotte verte. Autre initiative : l’intégration dans la flotte de 2 voitures totalement électriques (Citroën C-Zero et Peugeot iOn) et de 3 Opel Ampera. Selon KBC Autolease, l'Ampera bénéficie des atouts nécessaires pour percer au sein des flottes professionnelles, en particulier grâce à sa grande autonomie (500 km) et à sa déductibilité fiscale à 100%. «Et puis il y a encore le Fleet Performance Indicator, un outil en ligne qui propose au gestionnaire de parc une simulation aussi fidèle que possible de l’efficacité de la flotte dans le futur. Nous avons remarqué que cet outil est très utile lorsqu’un responsable de flotte décide du prolongement ou non d’un contrat de leasing», précise Ilse Vercammen.

Le plus frappant peut-être chez KBC Autolease, ce sont les Cleaner Car Contracts signés l’an passé par la société de leasing. Le programme Cleaner Car Contract a été établi par 6 organisations écologiques européennes dans le but de mobiliser les sociétés de leasing, les loueurs et les propriétaires de flotte en vue de mettre en évidence, par leur biais, la demande européenne pour des voitures beaucoup plus économiques. Ilse Vercammen est jusqu’à présent totalement satisfaite : «En 2010, plus de 42 % des nouvelles voitures commandées auprès de KBC Autolease affichaient une émission de CO2 de moins de 120 g/km. Cette année, nous serons à plus de 50 %. Résultat : une émission moyenne de CO2 pour les nouveaux véhicules commandés de 125,42 g/km. Soit une baisse de plus de 4 gr par rapport à 2010.» L’engagement de KBC Autolease sur le programme Cleaner Car Contract va très loin. «Sur les 60 entreprises européennes qui soutiennent les Cleaner Car Contracts, 30 sont issues de notre pays. Parmi elles, il y en a 27 qui sont clientes de KBC Autolease». Pour conclure, Ilse Vercammen dévoile encore un chiffre intéressant : «Déjà 11 % des clients de KBC Autolease ont signé un Cleaner Car Contract sous une forme ou une autre. Et nous en sommes fiers.» Stijn PHLIX




FLEET PARTNER

JEAN ISTAS, EUROTYRE-CEVA

« Le fleet au centre de notre stratégie de croissance » Depuis quelques mois, Jean Istas est à la tête d’Eurotyre–CEVA, le numéro 2 sur le marché belge des centrales de pneus. Désormais, il incarne le visage du groupe créé en janvier 2009 et devient ainsi l’interlocuteur principal. Avec lui, nous avons évoqué la stratégie de croissance d’Eurotyre–CEVA. Rencontre.

« Le secteur des pneus est devenu très technique en quelques années. »

«La dispersion géographique des centrales est inhérente à un groupe tel que le nôtre; de plus, la collaboration n’a pas encore trois ans!», poursuit-il. «CEVA est essentiellement concentré sur la vaste région bruxelloise, tandis que c’est plutôt l’inverse pour Eurotyre. Une telle complémentarité est bénéfique à l’intégration dont vous avez besoin pour pouvoir offrir un service de qualité.» Leçon numéro 2.

Technologie JEAN ISTAS, UNE RICHE IDENTITÉ FLEET Jean Istas (51) peut s’appuyer sur une carrière de 28 ans dans le secteur automotive. Les 18 dernières années, il a travaillé chez AVIS et surtout chez ALD Automotive, où il fut Fleet Operations Manager ET membre du comité de direction. Dans ces fonctions, il a réalisé de nombreux partenariats avec des constructeurs automobiles, des acteurs dans le domaine de la carrosserie et avec le secteur des pneus. « Grâce à ce parcours, je suis bien placé pour évaluer les points forts de la collaboration Eurotyre-CEVA », explique-t-il. « Entretenir la relation avec les partenaires leasing et fleet et guider les nouveaux projets sur lesquels le groupement travaille font partie de mes tâches principales. L’uniformisation des processus et des procédures par-delà les deux organisations fait aussi partie de mes prérogatives. »

«L’importance de la technologie augmente systématiquement dans notre secteur», explique Jean Istas. «Pensons simplement à la législation existante concernant les manomètres sur les pneus. A terme, cela deviendra la norme. Mais les manier demande un savoir-faire particulier. En fin de compte, vous entrez là en contact avec l’électronique d’un véhicule, ce qui nous éloigne du classique core business d’une centrale de pneus (rires). Parallèlement à cette technicité accrue, nous sommes

confrontés au phénomène des investissements croissants. Ce défi, nous sommes prêts à le relever. Car proposer un service professionnel n’est possible que lorsque vous disposez du meilleur équipement.»

Potentiel fleet La dernière étape de la carrière de Jean Istas avant de rejoindre Eurotyre-CEVA, s’est déroulée chez ALD Automotive. «Ce n’est pas un hasard si, avec ce background, j’ai fait le pas», explique-t-il. «Le fleet prend en effet une place importante dans notre stratégie de croissance. Aujourd’hui, la part du fleet de nos centrales est très variable. Pour l’exprimer en chiffres: entre 10 et 40 %. Elle dépend inévitablement de la situation de la centrale. Etant donné que Bruxelles compte le plus grand nombre de clients fleet, il est évident que c’est ailleurs que se situe le plus gros potentiel pour faire la différence.» Michaël VANDAMME

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roître, tel est notre objectif», affirme Jean Istas. «Mais que les choses soient claires: décrocher le titre de leader de marché n’est pas un objectif en soi. Notre intention est bel et bien de proposer une offre de qualité et un service professionnel. En faisant cela, la croissance suit automatiquement.» Leçon numéro 1.

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FLEET-OWNER

WANNES WYLIN, ECOPUUR

La mobilité teintée de créativité verte «Il y a toujours une tension entre les principes écologiques et leur application», constate avec philosophie Wannes Wylin, patron d’EcoPuur. Mais sa société prouve, de manière remarquable, que la créativité peut engendrer de grands résultats. Pour lui, «il est essentiel qu’une gestion de flotte s’inscrive dans une politique de mobilité plus large.»

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es bonnes idées arrivent souvent sans crier gare. Chez Wannes Wylin aussi. Il y a dix ans, il a fait l’acquisition d’une nouvelle habitation qu’il souhaitait transformer de manière durable. Et c’est précisément ce qu’il a fait. Cette opération complexe lui a permis d’être en contact avec les techniques et possibilités existantes.

«Nous travaillons à un nouveau plan de mobilité où la voiture, le vélo, le scooter et le transport public auront leur place.»

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«Ma conviction écologique remonte à bien plus loin», explique-t-il. «Mais la transformation de notre maison a été l’occasion idéale pour découvrir ce qui est concrètement possible.» Autre élément: une insatisfaction par rapport à son job de l’époque. «Je travaillais comme technicien de service et j’étais à la recherche de quelque chose de neuf», déclare-t-il. «C’était devenu un job sans défi. Le 1er janvier 2006 constitue un tournant dans ma vie. C’est l’année où j’ai créé EcoPuur. Plus tard, mon frère Jan et mon beau-frère Johan m’on rejoint dans l’affaire. Aujourd’hui, la société unipersonnelle est devenue une coopérative à trois. Nous pouvons nous retourner avec satisfaction sur les cinq dernières années. Notre équipe s’est fortement développée. Nous sommes maintenant 30 et toujours à la recherche de profils intéressants, donc si certains lecteurs sont intéressés… (rires).»

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FLEET-OWNER

WANNES WYLIN, ECOPUUR

Concept vert «Souvent, on associe nos activités à l’installation de toutes sortes de techniques ‘vertes’. C’est d’ailleurs ce que nous faisons, mais notre concept et notre approche sont plus larges. On peut dire que notre service se divise en trois volets. Le conseil en matière énergétique tout d’abord, l’installation de diverses techniques et, enfin, la gestion énergétique. Logique, car généralement il ne suffit pas de placer la technique appropriée. Une utilisation efficace est tout aussi nécessaire, et cette constatation constitue le fil rouge de notre service. Qu’est-ce que ces techniques recouvrent précisément ? Cela va de panneaux solaires aux boilers solaires en passant par les sys-

tèmes de ventilation, les installations de chauffage et les applications sanitaires. Ce souci de l’économie énergétique est et reste une constante. Il s’agit DU fondement de notre philosophie d’entreprise.»

Gestion de la mobilité «Une gestion de flotte adéquate doit surtout s’intégrer dans une politique de mobilité plus large», souligne Wannes Wylin. « En soi, nous ne sommes pas braqués contre les voitures de société, qu’il n’y ait pas de malentendu. Nous voulons qu’elles soient utilisées aussi efficacement que possible. En ce moment, chez nous, plusieurs personnes du management disposent déjà d’une voiture de société modeste et économique.

Wannes Wylin d'Ecopuur : «Le souci de l’économie énergétique est LE fondement de notre philosophie d’entreprise.»

Mais pendant les heures de bureau, ces véhicules sont aussi utilisés par d’autres collègues, de manière transparente. Le conducteur principal est celui qui remet les clés à son collègue. Ceci demande un changement de mentalité. Vous ne rencontrerez pas souvent un tel système.»

Antennes régionales «La mobilité est pris chez nous dans son sens très large», explique notre fondateur. «Nous avons délibérément choisi de travailler autant que possible dans notre région. Nous pouvons ainsi offrir un service rapide, nous gagnons du temps lors des déplacements ET contribuons au respect de l’environnement. Une situation bénéfique sur toute la ligne donc. Le lieu d’habitation d’un employé et la distance qui doit être parcourue quotidiennement est un élément important lors des engagements. Compte tenu de notre parcours, on ne peut exclure la poursuite de la croissance. Mais cela ne se fera que par le biais d’antennes régionales qui emploieront des gens de la région en question.» «En ce moment, je travaille sur le développement d’un vaste plan de mobilité», conclut Wannes Wylin. «Il faut encore trancher sur un certain nombre de points. Mais la voiture, le vélo, le scooter et le transport public auront tous leur place. Ce sera un nouveau chapitre dans l’histoire de notre entreprise.» A suivre!

Vélos et douches

L’ÉLECTRICITÉ SI POSSIBLE La flotte d’EcoPuur correspond à ce que l’on peut attendre d’une société de ce type: 4 Mazda 2, 2 Renault Master, 2 Citroën Jumper et 2 Opel Movano. Et pourtant, deux voitures électriques de Think! City attirent l’attention. «Elles sont totalement intégrées au fonctionnement de notre entreprise», explique Wannes Wylin. «Dans la mesure du possible, elles sont utilisées pour tous les déplacements qui s’y prêtent. Un exemple typique: les chefs de chantier qui se rendent sur leur chantier. Chaque véhicule a un rayon d’action qui oscille entre 120 et 150 km. Juste assez donc. Cette utilisation moyenne par 2 à 3 personnes d’un seul véhicule demande l’état d’esprit adéquat. Ces deux petites voitures ne peuvent être utilisées de façon optimale que si celui qui arrive au parking à son bord la mette directement en charge.» «Les camionnettes, c’est tout autre chose», poursuit W. Wylin. «Nous aimerions aussi passer à l’électricité pour ces véhicules, mais l’offre actuelle est encore trop réduite. Les concepts sont beaux, mais ils doivent passer l’épreuve de la réalité.»

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Wannes Wylin envisage finalement de quitter les bâtiments actuels situés le long du Canal à Nevele, devenus trop petits. «Bientôt, nous déménagerons vers un nouveau bâtiment passif situé à proximité d’ici. Tout y sera mis en œuvre pour en faire un bâtiment aussi écologique que possible. Nous incitons d’ailleurs les sociétés avoisinantes à faire de même. Tous les flux énergétiques seront identifiés. Des points de recharge adaptés seront prévus pour nos véhicules électriques. Les collaborateurs seront également encouragés à venir au travail en vélo. Un hangar à vélos surveillé leur sera proposé, ainsi qu’un espace de douches et des vestiaires. Le confort et la santé de nos collaborateurs sont tout aussi importants que notre respect de l’environnement. Ils contribuent également à la bonne santé de notre entreprise.» Michaël VANDAMME


AUTO

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NOUVEAUTÉ

BMW 118d : puissante, mais sobre L’ancienne a conquis plus d’un million de clients en 7 ans. Et elle a fait un carton sur le marché Fleet. Pour cette nouvelle génération, la Série 1 nous revient plus mature : elle soigne ses aspects pratiques, qui étaient le gros point noir de l’ancienne, et diminue encore sa consommation de carburant. En diesel, on trouve la dernière génération du 2 litres à 4 cylindres, qui offre 115 ch (116d), 136 ch (118d) ou 163 ch (120d). Ces trois versions peuvent s’accoupler à une boîte automatique à 8 rapports. Toutes sont performantes et sobres : même au volant de la 120d, nous avons relevé moins de 7 l/100 km durant l’essai. Les émissions de CO2 sont donc limitées : respectivement 114, 115 et 119 g/km pour les 116d, 118d et 120d. La gamme se complétera courant 2012 d’une version

Efficient Dynamics Edition, équipée d’un 1.6 diesel de 115 ch (3,8 l/100 km, 99 g/km de CO2). Du plaisir pour 4 Plus longue de 8,5 cm, la nouvelle Série 1 est plus spacieuse que l’ancienne. Désormais, deux adultes siègent confortablement au second rang et le coffre gagne en volume. Par contre, la place centrale arrière reste peu confortable. A l’avant, on déplore quelques plastiques bas de gamme, mais le conducteur

appréciera le comportement sportif de l’engin. Cette petite propulsion se révèle très agile. Elle se montre à la fois incisive et équilibrée. Parmi les nouveaux équipements proposés, on note l’amortissement piloté, l’avertisseur de franchissement de ligne, le système effectuant les créneaux automatiquement ou la connexion internet. Par contre, la dotation de base est toujours chiche. Elle comprend l’airco manuel, l’ordinateur de bord et la radio-CD, mais pas les

jantes en alu ni le régulateur de vitesse, par exemple. O.M.

BILAN FLEET Sous un style fort semblable à celui de l’ancienne, la nouvelle Série 1 évolue profondément. Elle devient surtout plus habitable et gagne encore en sobriété, sans rien perdre de son dynamisme éprouvé. Le plaisir de conduire est toujours bien au rendez-vous ! Bien sûr, le prix est élevé au vu de l’équipement, mais le modèle conservera une cote soutenue à travers le temps.

Si la nouvelle BMW Série 1 ressemble à l’ancienne, elle est par contre bien plus spacieuse.

BMW 118D Prix (HTVA) : 21.529 EUR Couple maxi : 320 Nm Consommation : 4,4 l/100 km Volume du coffre : de 360 à 1.200 litres Emissions CO2 : 115 g/km Déductibilité fiscale : 80%

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AUTO

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NOUVEAUTÉ

Chevrolet Aveo 1.2 Eco : bientôt en diesel Avant l'arrivée de la Cruze, l'ancienne Aveo était la Chevrolet le plus vendue dans le monde. La nouvelle Aveo, commercialisée en 5 portes et en 4 portes, hérite donc d'une lourde tâche. Aussi intérieur, châssis, moteurs et transmissions ont-ils été modernisés. Et, nouveauté importante pour le marché B2B, un moteur diesel sobre et éprouvé va faire son apparition sous le capot cette année encore. La première "Chevy" compacte a mazout est donc annoncée! De sacrées références Les deux carrosseries, au style sportif et au design "mondial", ne présentent aucune différence d'équipement à finition égale. Quant à la planche de bord "en double cockpit", elle constitue un clin d'œil appuyé à la légendaire Chevrolet Corvette des

grandes années. Cette planche de bord se prolonge jusqu'aux contre-portes, tandis que le tachymètre rond propose également des informations digitales et s'éclaire en bleu. Sans complexe En attendant le diesel, nous avons conduit une Aveo à moteur essence 1.2, associé à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports.

De quoi, d'après le constructeur, atteindre une vitesse de pointe de 180 km/h et accélérer de 0 à 100 km/h en 13,6 secondes. Le train avant de type McPherson et l'essieu de torsion à arrière assurent à l'Aveo des qualités routières dont elle n'a pas à rougir, même face à des concurrentes beaucoup plus onéreuses. Ferre BEYENS

BILAN FLEET L'Aveo existe également avec des moteurs essence 1.4 et 1.6. Les gestionnaires de parc noteront avec satisfaction que le moteur diesel 1.3 à rampe commune d'origine Fiat Auto pourra bénéficier d'un stopstart. Mais dans sa version essence 1.2, l'Aveo présente un bon rapport prix/équipement. Quand elle sera disponible en diesel, l'Aveo, avec son style originale et, à notre sens, réussi, constituera une alternative valable à ses rivales du segment B. CHEVROLET AVEO 1.2 ECO Prix de base (HTVA) : 10.082 EUR

Compacte 5 portes ou berline 4 portes, les Aveo affichent des lignes agressives, mais la 4 portes est indéniablement moins voyante que sa sœur.

Puissance : 51 kW/86 pk Consommation : 5,1 l/100km Emissions CO2 : 119 g/km Déductibilité fiscale : 80 % Nombre d'étoiles Euro NCAP : 5 Capacité du coffre : 698 l

Opel Ampera : l’électrique au long cours

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Le plus gros défaut de la voiture électrique, c’est sa faible autonomie, qui la cantonne à un usage essentiellement urbain. Avec l’Ampera (cousine technique de la Chevrolet Volt), Opel veut prouver que la voiture électrique ne craint pas les grands axes. Cette familiale sous tension peut en effet parcourir jusqu’à 500 km, grâce à un moteur à essence d’appoint qui recharge les batteries en roulant.

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Pas le statut d’électrique Mauvaise nouvelle pour les Fleet owners : l’Ampera n’est pas homologuée comme un véritable véhicule électrique, car elle est incapable de parcourir 100 km sans émettre de CO2. Ses batteries se vident en effet après environ 60 km (entre 40 et 80 km, selon le style de conduite). Ensuite, le moteur 1.4 à essence s’en-

clenche pour recharger les accus. Résultat, sur la distance officielle de 100 kilomètres, l’Ampera émet 40 g/km de CO2. Elle n’est donc pas déductible à 120 %, mais « seulement » à 100 %. Du plaisir au volant L’Ampera, forte de 150 ch et, surtout, de 370 Nm de couple disponible en continu, offre un véritable plaisir de conduite. Elle passe de 0 à 100 km/h en

9 secondes et ses reprises sont impressionnantes. Quant au châssis, il suit le rythme en se montrant sécurisant. Cette familiale de 4,50 m de long (mais seulement 4 places) est aussi très bien équipée : sièges en cuir, radio-CD-MP3 avec port USB, airco automatique, détecteur de lumière, ordinateur de bord et jantes alu de 17 pouces sont offerts de série. Autre élément de confort : le silence ! A l’accélé-

ration, on ne perçoit que le léger sifflement du moteur O.M. électrique…

BILAN FLEET Plus polyvalente qu’une voiture électrique classique, l’Ampera nous met à l’abri du coup de la panne : quand la batterie est vide, un moteur thermique d’appoint la recharge, ce qui laisse une marge de 500 km pour trouver une prise électrique. Pas mal ! Le problème, c’est que le modèle n’est pas homologué comme véritable véhicule électrique. Il n’est donc pas déductible à 120 %, mais « seulement » à 100 %. Dommage, car le prix est salé ! OPEL AMPERA

Stylée et nerveuse, l’Ampera est aussi plus polyvalente qu’une véritable voiture électrique.

Prix (HTVA) : 36.777 EUR Couple maxi : 370 Nm Consommation : 1,6 l/100 km Volume du coffre : 310 litres Emissions CO2 : 40 g/km Déductibilité fiscale : 100 %




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