Fleet & Business 190 FR

Page 1

BELGIQUE-BELGIE P.P - P.B. 4099 Awans BC 30805

MMM BUSINESS MEDIA - Périodique bimestriel d’information - Edition française - Bureau de dépôt : Awans - P205028

Le magazine automobile des gestionnaires - #190 juin-juillet 2012 www.fleet-business.com

DECOUVREZ LE NOUVEAU

FLEET&BUSINESS comparatif BMW Série 3 dossier leasing à la recherche de mobilité fiscalité renforcement de la déduction TVA gestion de mobilité GSK Biologicals




SOMMAIRE

DOSSIER LEASING Les services offerts par les sociétés de leasing en Belgique sont en pleine évolution. Elles sont toutes à la recherche de solutions en matière de mobilité et suivent les développements digitaux de très près. Vous retrouverez toutes les informations à ce sujet dans le dossier qui contient notamment une interview de Miel Horsten, le nouveau patron de chez ALD Automotive Belgium.

28 \ FISCALITÉ

38 \ PORTRAIT

L’impact du nouvel Avantage de Toute Nature selon Eurofleet Consult.

La société GSK Vaccines met tout en oeuvre pour que les déplacements de ses employés se passent le mieux possible.

44 \ NOUVEAUTÉ

50 \ COMPARATIF

Un Ford Transit flambant neuf brillera dans les show-rooms d’ici fin 2012. Fleet & Business a déjà fait connaissance avec cet « hercule » des camionnettes.

Nous avons testé la nouvelle BMW Série 3 et l’avons comparé avec ses concurrentes que sont l’Audi A4, la Mercedes Classe C, la Volvo S60 et la Citroën DS5.

EDITORIAL TEAM Editor in chief: Tony De Mesel (tdemesel@mmm.be) Team: Stijn Phlix (Deputy editor-in-chief), Ferre Beyens, Charles Demoulin, Olivier Maloteaux, Jos Sterk, Michaël Vandamme Experts: Daniel Debrouwer (EuroFleet Consult), Benny Gers (Progressio), Paul Gestels (Gloriant), Yannick Mathieu (Fleet Profile), Danny Meulenberghs (Partes), Bart Vanham (Expert Autofiscaliteit), Joeri Van Mierlo (Vrije Universiteit Brussel), Michel Willems (Mobilitas)

SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Sale assistant: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be) Marketing: Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be)

08 \ Les sociétés de leasing passent au digital et sont mobiles 13 \ Interview avec Miel Horsten, ALD Automotive 16 \ Les formules de financement au sein des PME 18 \ L’importance d’une gestion efficace des cartes carburants

is an edition of

MMM BUSINESS MEDIA sa/nv Complexe Arrobas Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 Fax: 00 32 (0)4 387 90 87 info@mmm.be www.mmm-businessmedia.com.

4 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

PRODUCTION Head: Sonia Counet EDITOR Editor/CEO: Jean-Marie Becker

© Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.


EDITO FLEET&MOBILITY 06 \ FLEET&BUSINESS AWARDS Les vainqueurs de l’édition 2012

18 \ FLEET ECHOS Actualité du monde du fleet et du leasing

28 \ FISCALITÉ Renforcement prochain des règles de déduction de TVA

30 \ FLEET PARTNER 30 ECODRIVING : le jeu en vaut-il la chandelle ? 32 OPEL : interview avec Roeland Vriens, fleet manager 34 ALPHABET : Lease Car of the Year 2012

37 \ PME D’Ieteren cible les petits parcs

40 \ EVENT Smart Mobility Management Forum

VAN&BUSINESS 43 \ NOUVEAUTÉS 43 IVECO NEW DAILY : nouveaux moteurs 47 DACIA DOKKER : la chasse au Kangoo

48 \ EVENT Bedrijfsauto RAI 2012

AUTO 58 \ ÉCOTECHNOLOGIE Renault : place à la batterie

SUBSCRIPTIONS www.fleet-business.com/shop

Price: 65 EUR - 1 year Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 88 18 Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be)

UN NOUVEL HABIT La mission première de ce magazine est de vous apporter des informations correctes et objectives sur tout ce qui se passe dans les secteurs du fleet et du leasing. Est-ce pour autant une raison pour négliger l’aspect visuel ? Certainement pas. Aussi toute l’équipe rédactionnelle a-t-elle donné à Fleet & Business un nouvel habit avec, en prime, un logo redessiné en page de couverture. Nous avons également revu le découpage des rubriques pour l’adapter à l’actualité du secteur. Personne n'ignore que la question de la mobilité se pose avec une acuité croissante. La rubrique Fleet & Mobility en est le reflet. Quant à la rubrique Auto, elle met en lumière les nouveaux modèles de véhicules ayant leur place dans les flottes. Enfin, la rubrique Van & Business vous fait découvrir les derniers développements en matière d’utilitaires. Cette nouvelle disposition, nous en sommes convaincus, contribuera à vous informer encore mieux et de façon plus agréable. Vous saurez tout, par exemple, sur les Fleet & Business Awards, décernés le 21 juin, avec une brève présentation de tous les lauréats. Ultérieurement, nous dresserons le portrait de chacun d’eux, pour que vous soyez au courant des bonnes pratiques en vigueur dans la gestion des flottes. Pour finir, sachez que Stijn Phlix, rédacteur en chef adjoint du magazine, a décidé de nous quitter. Après 8 ans de bons et loyaux services chez MMM Business Media, il a choisi une nouvelle orientation professionnelle. Au nom de MMM, je tiens à remercier Stijn pour ces années d’investissement personnel. Il cède la place à Dirk Steyvers. Dirk n’est pas un inconnu dans le monde de l’automobile. Journaliste pour Autogids et ex-responsable RP chez Ford et Honda, il est bien armé pour gérer notre publication comme il se doit. Bonne lecture et excellentes vacances ensoleillées ! Tony De Mesel Rédacteur en chef

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 5


FLEET&MOBILITY AWARDS 2012

LES LAURÉATS DES FLEET & BUSINESS AWARDS 2012

le grand gagnant : Ernst & Young Au moment de mettre ce magazine sous presse, la remise des Fleet & Business Awards (21 juin) n'a pas encore eu lieu. Mais les gagnants des diverses catégories sont connus. Cette année, avec ses deux trophées, Ernst & Young s'impose largement… Stijn PHLIX - Tony DE MESEL

Ghislain Vanfraechem (Ernst & Young) Fleet-owner of the Year 2012 En 2007, Ghislain Vanfraechem du bureau de consulting Ernst & Young remportait déjà le Fleet Green Award. Il va devoir faire un peu de place sur sa cheminée puisqu'il vient cette fois de décrocher la palme en devenant Fleet-Owner of the Year 2012. Le jury s'est surtout dit impressionné par les initiatives toujours innovantes déployées par G. Vanfraechem au niveau de sa gestion de flotte conciliant l'optimisation des coûts et la satisfaction des conducteurs. Ingrid Van Den Borg de TelelinQ et Michel Grignard de BDO occupent respectivement les 2e et 3e places de l'élection du Fleet-Owner of the Year.

Ernst & Young empoche aussi le Fleet Safety Award Au fil des ans, Ghislain Vanfraechem a intégré des mesures concrètes de sécurité dans sa politique de flotte, allant de formations à la conduite défensive destinées à ses conducteurs à l'installation de boîtes Safe Driver Care qui mesurent le comportement de conduite. Largement suffisant pour le jury qui a décidé d'attribuer à Ernst & Young le Fleet Safety Award 2012.

6 / Fleet Business # 190 - juin-juillet


le Fleet Green Award pour Mobistar Le Fleet Green Award récompense cette année Karel Boussu, de Mobistar. Chez l’opérateur télécom, le concept de Fleet Management a déjà depuis longtemps cédé sa place au Mobility Management. Karel Boussu a convaincu le jury en évoquant les nombreuses solutions de mobilité qu'il a lancées : véhicules hybrides et électriques, mais aussi une combinaison voiture-transports publics. Pieter Sanders, d’Alpro, repart avec la médaille d'argent, tandis que le bronze est pour Koen Van Cauter, de JCDecaux.

OCAS et le Small Fleet Award Pour la deuxième fois cette année, Fleet & Business distinguait les responsables de petites flottes (< 50 véhicules). C'est grâce à une approche originale du TCO que Gert Laureyssens, d’OCAS, a mérité le Small Fleet Award. À ses côtés, sur le podium : Evelien Putman, de Tailormade Logistics, et Nicole Sabo, de Bopro.

Fleet Innovation Award for Fleet Owners : TelelinQ Le Fleet Innovation Award for Fleet Owners était attribué pour la première fois. Le prix est attribué à un projet ou à un outil à l'aide duquel le responsable d'un parc a contribué à effectuer une meilleure gestion des véhicules, en termes de coût ou de mobilité. Le jury a choisi Ingrid Van Den Borg, de TelelinQ, séduit par le système de gestion de flotte On Wheels mis au point dans l'entreprise.

Vebabox emporte le Fleet Innovation Award for Suppliers Les fournisseurs du secteur belge des flottes ont eu pour la première fois l'occasion de se disputer le Fleet Innovation for Suppliers. Vainqueur : Ludo Stevens de Vebabox. L'entreprise a développé un frigo-box mobile qui trouve place dans n'importe quel camion ou camionnette sans aucune modification effectuée au véhicule. Djengo et Fleet & Driver Care sont repartis avec le deuxième et le troisième prix..

Fleet & Business tient à remercier chaleureusement tous les candidats et les membres du jury des Fleet & Business Awards 2012. Dans le prochain numéro, nous reviendrons largement sur les lauréats des différentes catégories.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 7


DOSSIER LEASING

OUTILS MOBILES ET DIGITAUX

les sociétés de leasing se mettent au mobile Vis-à-vis de leurs clients fleet, les sociétés de leasing assument de plus en plus le rôle de conseiller. C’est ce que révèle une enquête réalisée par Fleet & Business auprès de 10 d’entre elles. Autres observations : un intérêt croissant pour la mobilité durable et un service qui se met résolument au numérique. Stijn PHLIX

C

ommençons par ce constat : plus que jamais, le client fleet compte sur les conseils de son partenaire ‘leasing’. « Depuis quelques années, le client choisit de préférence une société de leasing qui participe à sa réflexion stratégique sur les besoins de sa flotte et lui propose des réponses spécifiques », explique-t-on chez LeasePlan. « La priorité va indéniablement aux économies de coûts. De plus en plus, la gestion du parc automobile relève de Procurement et Finance plutôt que du responsable RH. Nous avons une cellule spécialisée, LeasePlan Consultancy, qui propose des conseils personnalisés à nos clients. » Même discours chez Arval : le département Client Reporting & Consulting réalise une analyse justificative et une analyse globale du parc. Si le conseil à l’employeur est important, Arval tient aussi à améliorer le comportement des conducteurs afin de renforcer les économies de coûts. « Nous considérons que nous devons aider nos clients à sensibiliser leurs utilisateurs », expliquent les représentants d’Arval. GE Capital Fleet Services voit

Les sociétés de leasing proposent graduellement des apps mobiles qui informent directement le conducteur.

8 / Fleet Business # 190 - juin-juillet


g Le client attend de sa société de leasing qu’elle participe à la réflexion stratégique sur les besoins de la flotte. (© ARVAL)

aussi le service évoluer vers la consultance. « L’accent est mis sur l’adaptation de la car policy, le choix d'une flotte plus verte et de la réduction des coûts. L'allongement de la durée des contrats est une des solutions retenues. » Les gestionnaires de flotte, fait-on remarquer chez Alphabet, souhaitent aujourd’hui impliquer leurs conducteurs dans l’affectation du budget leasing. « Notre formule voiture + vélo électrique, par exemple, recueille un succès croissant », déclare-t-on chez Alphabet, ajoutant que l’aspect confort gagne aussi en importance dans l’offre de services. « C’est la raison pour laquelle nous avons lancé un DriversDesk à l’intention des grandes flottes. Cela facilite la communication directe avec le conducteur et l’assistance éventuelle. Cela sans solliciter constamment le propriétaire. » La nouvelle fiscalité La nouvelle fiscalité des voitures de société souffre encore d’un manque de clarté qui rend le conseil encore plus nécessaire. Les sociétés de leasing ont dû faire de gros efforts pour informer correctement leurs clients, révèle l’enquête. La majorité d’entre elles ont expliqué les nouvelles règles fiscales sur leur site Internet. D’autres, notamment Arval, LeasePlan et KBC Autolease, se sont montrées proactives en envoyant un courrier d’information à leurs clients. Ajoutons que tous les aspects du service – de la sélection du véhicule à la rédaction de la car policy en passant par le reporting en ligne – tiennent compte du nouveau calcul de l’avantage de toute nature. « Notre plate-forme d’offre Fleet Agent présente toutes les informations sur les émissions de CO2 et sur l’avantage de toute nature. Le conducteur visualise instantanément tous les facteurs susceptibles d’influencer sa décision », commente Alphabet. « Notre publication ‘Optimal Car Policy’ met une

actualisation régulière à la disposition de nos gestionnaires de parc. Ils y trouvent tous les détails de l’impact fiscal pour chaque voiture. Nous avons aussi adapté notre système informatique afin d’intégrer la nouvelle fiscalité dans nos rapports en ligne et dans nos offres. » DirectLease a très rapidement mis en ligne un outil de calcul qui permet de comparer le nouvel avantage de toute nature avec celui de l’année dernière. Arval propose également un calculateur fiscal du genre, et le client peut demander des simulations. De même, GE Fleet Services communique en détail au sujet du nouvel ATN. Son propre outil de consultance Key Solutions calcule les nouvelles répercussions des règles fiscales sur le conducteur et l’employeur. Le client peut aussi passer par Flex Key Grid pour raccourcir la durée de ses contrats et remplacer plus rapidement ses voitures polluantes. Chez Athlon Car Lease, le produit a pour nom FlexDrive. « Avec FlexDrive, le client leasing peut adapter son véhicule de base à ses besoins quotidiens sans perdre en flexibilité. L’excédent éventuel du budget est versé à une provision FlexDrive que l’utilisateur peut consacrer à des besoins spécifiques. Pour exemple : un monovolume avec coffre de toit et pneus hiver pour les vacances de neige ou un cabriolet pour un week-end. » Mobilité Les entreprises attachent de plus en plus d’importance aux solutions de mobilité intelligentes et durables. Notre enquête montre que, malgré certaines différences, les sociétés de leasing suivent cette évolution de près. Athlon Car Lease, par exemple, se profile depuis un certain temps déjà comme un fournisseur de mobilité. « Nous nous donnons pour tâche de

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 9


développer des solutions nouvelles et pragmatiques pour promouvoir la mobilité complète des automobilistes chez nos clients. C’est ce qui explique la création d’Athlon Mobility Consulting. Née cette année, la branche mobilité d’Athlon aide le client à organiser et à gérer tous ses processus de mobilité. Un des produits de l’entreprise est l’application Momas. Ainsi armé, le client gère toutes les facettes de sa mobilité, des voitures en leasing aux e-scooters en passant par l‘utilisation des transports publics et les indemnités kilométriques. Athlon propose aussi une série de solutions de mobilité. RaiLease a vu le jour en 2008 : le conducteur d’un véhicule en leasing bénéficie en même temps d’un abonnement de train. Un accord récemment conclu avec les TEC wallons permet de distribuer les cartes Bus’ness Lease. Une autre solution ‘full service’, mise au point avec C-Tec, prévoit la possibilité d’utiliser un vélo en leasing. La chose est également possible chez Alphabet. « Nous sommes en train de mener une initiative pilote chez quelques gros clients, avec des vélos électriques, scooters et véhicules tout électriques. » Dans le courant de l’année, Alphabet va lancer d’autres solutions de mobilité originales, notamment AlphaCity, un projet de voitures partagées pour les entreprises. Chez KBC Autolease, le souci de mobilité durable se traduit par la présence de l’Opel Ampera électrique dans la gamme. « Mais les besoins des entreprises vont continuer à évoluer, entre autres grâce au déploiement d’un plan cafétéria ou à l’allocation d’un budget mobilité pour l’utilisateur », explique KBC Autolease. LeasePlan aussi mise sur la transformation du ‘lease provider’ en ‘mobility provider’, tout en précisant : « Par le passé, diverses initiatives de mobilité n’ont pas suscité un grand intérêt. Aujourd’hui encore, l’automobiliste reste attaché à la liberté que lui apporte la voiture. Il faut savoir aussi que dans notre pays, le réseau des fournisseurs – de transports en commun par exemple – est très fragmenté. Cela ne facilite pas la mise en place d’une solution de mobilité cohérente. »

Les solutions de mobilité alternatives, par ex. la voiture partagée, semblent occuper une place croissante dans les contrats de leasing.

10 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

Apps Compte tenu de l’évolution numérique (Internet, GSM, smartphone…), le client ‘fleet’ exige un service disponible 24h/24. Dans ce but, toutes les sociétés de leasing ont développé des outils en ligne, conclut notre enquête. « Au stade de la commande, pendant la durée de vie du véhicule et à la fin du contrat, nous entretenons avec le conducteur une communication rapide, efficace et transparente, en informant le cas échéant le responsable du parc », nous dit-on chez J&T Autolease. « Cela nous permet de nous concentrer sur la solution. Par exemple quand il s'agit de prendre un rendezvous pour un entretien, un changement de pneus ou une réparation de carrosserie. » KBC Autolease planche sur un nouveau site web où le conducteur trouvera toutes les informations utiles regroupées sur une page. Une app sera liée au site. D’autres sociétés de leasing sont en train de développer des applis pour smartphones. « Les jeunes professionnels, en particulier, sont des créateurs de tendances pour tout ce qui concerne l’Internet mobile et les médias sociaux », poursuit LeasePlan. « Très récemment, nous avons lancé une nouvelle version de notre outil FleetReporting, avec une liaison vers iPhone et iPad. » L’app mobile suivra. Même son de cloche chez GE Capital. « Notre outil en ligne Online Key est disponible 24h/24. Nous travaillons aussi sur des apps mobiles capables de fournir directement des informations au conducteur. » Chez Alphabet, des apps ont déjà été développées à l’étranger pour enregistrer les déclarations de sinistre, les kilométrages et les interventions d’assistance. Elles arriveront en Belgique dès cette année. De même, chez Athlon Car Lease, des apps ont été testées dans d’autres pays, notamment le populaire Savelease, qui indique les stations-services les moins chères. « Nous allons consolider les expériences en interne pour développer des apps propres à notre pays », ajoute-t-on.




DOSSIER LEASING

MIEL HORSTEN, ALD AUTOMOTIVE

la croissance par l’innovation En 1997, Miel Horsten entame sa carrière dans la division belge de la société de leasing ALD Automotive. Il assume ensuite une longue série de fonctions internationales. Aujourd’hui, de retour en Belgique, il occupe le fauteuil de General Manager chez ALD Automotive. Notre entretien le montre : sa motivation ne fait aucun doute. Tony DE MESEL

Depuis le 1er mars, la structure d’ALD Automotive a changé au Benelux. Pouvez-vous nous en dire plus ? Miel Horsten : ALD International s’appuie sur un ensemble de hubs ou entités, dont le Benelux fait partie. En 2009, nous avons commencé à rationaliser l’informatique et les finances. Il fallait en effet que chaque hub travaille avec les mêmes outils. L’opération est à présent terminée. Les pays du Benelux ont retrouvé leur identité propre. Nous nous appelons désormais ALD Automotive Belgium. Cela va nous permettre de mieux prendre en compte les besoins du client. Je ne vous apprends rien en disant que le marché belge est tout à fait différent du marché néerlandais ou luxembourgeois. D’abord, la fiscalité n’est pas la même. Mais il y a aussi des différences de mode de vie, d'habitudes de déplacement, d’infrastructure. Ajoutons que le marché a considérablement évolué. Dans les 5 années à venir, sur le plan de la mobilité, notre secteur changera plus profondément que durant ces 20 dernières années. A nous de ne pas manquer le train.

ALD Automotive Belgium ALD Automotive est un acteur international présent dans 39 pays. À l’échelon mondial, l’entreprise occupe plus de 4.000 personnes. L’activité leasing gère au minimum 1 million de voitures. Sous sa forme actuelle, la société est née de la fusion d’ALD Automotive et de Hertz Lease, racheté à Ford en 2003 par la banque française Société Générale. En Belgique, ALD Automotive est le numéro un du marché avec quelque 44.000 voitures en leasing opérationnel.


"avec ALD, nous visons une croissance de 4% sur base annuelle"

L’orientation client, c’est très bien, mais comment fait-on dans la pratique ? Miel Horsten : Il s’agit en premier lieu d’écouter le client pour connaître ses besoins spécifiques. Les besoins varient d’une entreprise à l’autre. Une fois que vous avez déterminé le profil du client, il reste à lui proposer le produit qui lui convient le mieux. Nous ne parlons plus seulement du modèle de voiture ou du type de leasing. Il faut aller vers de nouveaux produits : des formules de leasing innovantes, mais aussi des outils pour mieux gérer la flotte. En Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg, ALD joue un grand rôle dans le développement de nouveaux produits. ALD International considère même le Benelux comme une région pilote quand il s’agit d’essayer de nouvelles méthodes de travail ou formules de mobilité. Quelques exemples, peut-être ? Miel Horsten : Penchons-nous d’abord sur les formules de mobilité. ‘7 Wheel Lease’ en est une. Vous ne louez pas seulement une voiture, mais aussi un scooter Piaggio à trois roues, dans le cadre d’un contrat unique. En fonction de ses déplacements, l’utilisateur choisit la voiture ou le scooter. Autre possibilité : le scooter reste dans l’entreprise pour les petits déplacements. Il remplace une voiture de pool. ‘RaiLease’ est aussi un produit innovant. La voiture est associée au droit de prendre le train durant un nombre de jours déterminé. L’utilisateur inscrit la date sur sa carte, et ce jour-là, il peut se déplacer en train partout en Belgique. En effet, à cause des embouteillages ou parce que la destination est proche d’une gare, le train se prête mieux à certains déplacements. Nous sommes en permanence à la recherche de moyens capables d’améliorer notre offre existante, avec nos clients. C’est ainsi, il y a de cela quelques années, que nous avons mis l’ALD Matrix sur le marché. Pourtant, ces nouveaux produits ne suscitent pas un grand enthousiasme…

14 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

Miel Horsten : Il est vrai qu’il faut parfois du temps pour faire connaître les nouveautés. Mais nous sommes absolument convaincus de leur avenir. Nos nouveaux produits compléteront l’offre de leasing existante, et l’ensemble répondra mieux aux besoins de la mobilité d’aujourd’hui et de demain. Peut-on dire qu’ALD Automotive, société de leasing traditionnelle, évolue vers le statut de fournisseur de mobilité ? Miel Horsten : Disons que nous restons une société de leasing, mais sûrement pas une société de leasing traditionnelle ! Nous devons pouvoir offrir de nouvelles formules de mobilité. Plus que jamais, innovation et créativité sont les maîtres-mots. Bien entendu, la voiture reste au cœur de nos produits de leasing. Mais là aussi, les choses changent très rapidement. L’ATN attire l'attention sur le prix et les émissions de CO2. Ajoutons à cela l’arrivée des voitures hybrides et électriques. La percée de ces nouveaux modes de propulsion peut survenir très soudainement. Un peu comme celle du GSM dans les années 90. D’ailleurs, nous nous y préparons. Depuis le 16 mai, un de nos show-rooms est consacré à ces véhicules, avec une ‘green meeting room’. Une entreprise comme ALD Automotive dispose-t-elle encore d’un potentiel de croissance ? Miel Horsten : D’après nos prévisions, et dans l’ensemble, le marché belge du leasing opérationnel va gagner 2 à 3% par an. Chez ALD, nous visons une croissance de 4% grâce à notre orientation client et à nos nouveaux produits. ALD Automotive est une des rares sociétés de leasing qui appartient à une banque, en l’occurrence la Société Générale. Cela va-t-il changer ? Miel Horsten : Aussi longtemps que nos ‘propriétaires’ sont contents de nos résultats, ce qui est le cas, je ne prévois pas de changement.



DOSSIER LEASING

7.650 FLOTTES ANALYSÉES PAR FLEET PROFILE

qui veut financer les pa Qui loue, qui finance, qui paie « cash » ? Les loueurs ont-ils des spécialités ? Existe-t-il des tendances par taille de flotte, ou part secteur d’activité ? Une analyse de la base de données de Fleet Profile permet de mieux comprendre notre marché.

1 \ répartition des modes de financement par secteur d’activité En nombre de sociétés, le secteur du service est le premier client de la location, devient l’IT. La tendance s’inverse toutefois si on parle en nombre total de véhicules, les flottes de l’IT étant globalement de taille supérieure. En terme de pénétration, c’est dans les secteurs des services (75 % de pénétration) et de l’IT (60 %) que la location performe le mieux. Tendance inverses pour le secteur de la construction (notamment en fonction du type de véhicules utilisés…) et des administrations. fonds propres

leasing opérationnel

total

banking & finance

20

2

61

83

chemical & pharmaceutical

124

39

199

362

construction & contractors

467

128

213

808

food & beverage

153

38

125

316

administrations

796

42

162

1000

insurance IT industry

Yannick Mathieu, Fleet Profile yannick.mathieu@ fleetprofile.be

leasing financier

31

8

41

80

150

77

345

572

retail

106

20

79

205

services

378

123

468

969

telecommunication total

24

8

73

105

2249

485

1766

4500

2 \ répartition des modes de financement par taille de flotte Analysant 7.646 flottes de plus de 10 véhicules, Fleet Profile distingue ici trois catégories : les sociétés qui achètent sur fonds propres ou par financement bancaire, celles qui ont recours au leasing opérationnel, et celles qui passent par un leasing financier. La tendance est nette. L’achat sur fonds propres et le financement bancaire reste leader, puisque c’est le mode d’achat privilégié par le plus grand nombre de sociétés. La location à long terme domine par contre dès que la taille de la flotte dépasse les 50 unités. Le point d’équilibre se situe dans les flottes de 26 à 50 véhicules. Une analyse plus fine montrerait que le leasing opérationnel reste plus concentré sur les voitures, et les utilitaires légers dans une moindre mesure. Quant au leasing financier, il concerne plutôt les voitures du management. Pour accroître leur pénétration dans les petites entités (10 à 50 véhicules), les loueurs devront démarcher cette cible qui souffre de deux handicaps : un « coût contact » plus élevé, et une solvabilité plus aléatoire. Handicap qu’elles compensent avec des loyers plus élevés !

flottes de 6 à 10

11 à 25

26 à 50

51 à 100

101 à 200

201 à 500

501 à 1000

> 1000

total

fonds propres

960

1355

669

387

189

90

21

18

3689

leasing financier

205

298

199

114

64

26

3

4

913

leasing opérationnel

574

953

648

446

238

128

38

19

3044

1739

2606

1516

947

491

244

62

41

7646

total

16 / Fleet Business # 190 - juin-juillet


arcs des PME ? 3 \ pénétration des loueurs par secteur d’activité Une surprise : c’est KBC Autolease qui compterait le plus grand nombre de clients. Deux explications à ceci. D’une part, ce loueur a une part de marché supérieure dans les petites flottes, probablement grâce à l’impact du réseau de la banque. D’autre part, il apparaît plus souvent dans des sociétés ayant recours à plusieurs loueurs, alors qu’un LeasePlan a souvent joué la carte du « single supplier ». En termes de secteur d’activité, peu de spécialités apparaissent. LeasePlan est un peu sur-représenté dans la chimie, alors que Dexia (Belfius) domine sans surprise le monde des administrations.

ALD Automotive

Alphabet

Arval Athlon Dexia

VW D’Ieteren DirectLease Finance

KBC

LeasePlan

banking & finance

10

8

7

12

6

4

1

4

1

13

15

chemical & pharma. industry

55

13

33

13

11

33

2

6

2

49

73

7

297

construction & contractors

47

8

37

24

16

29

4

4

46

40

5

260

food & beverage Industry

21

8

31

12

9

15

1

3

32

35

5

175

government

11

3

10

15

79

insurance

8

4

10

9

1

27

4

1

19

7

3

179

8

1

1

11

14

1

IT industry

77

45

59

54

14

60

68

9

10

98

72

10

521

16

23

4

83

8

10

128

81

15

638

3

13

retail

14

2

6

9

1

5

3

services

98

45

70

57

26

89

11

telecommunication total

GE J&T Capital Autolease

West Lease

total 81

10

8

20

14

6

10

4

1

1

20

15

3

112

351

144

283

219

169

280

37

38

33

432

375

53

2414

4 \ pénétration des loueurs par taille de flotte Confirmation du tableau précédent, on voit ici que KBC Autolease est bien le loueur le plus représenté dans les petites flottes et qu’il est le plus présent dans l’ensemble des car policies. A l’inverse, certains (Direct Lease, J&T, West Lease) restent spécialisés dans les petites flottes.

ALD Automotive

Alphabet

02. 6-10

36

16

24

32

24

56

8

5

03. 11-25

95

29

60

46

50

93

17

04. 26-50

84

34

58

46

37

54

9

05. 51-100

60

35

63

29

31

46

2

06. 101-200

40

16

36

29

13

17

07. 201-500

25

7

30

17

8

12

08. 501-999

8

4

6

10

2

2

09. >=1000

3

3

6

10

4

351

144

283

219

169

total

Arval Athlon Dexia

VW D’Ieteren DirectLease Finance

280

1

37

GE J&T Capital Autolease

KBC

LeasePlan

West Lease

total

4

53

45

9

312

13

10

112

81

23

629

5

8

96

85

14

530

4

8

76

68

6

428

4

1

43

46

1

246

5

2

33

29

169

1

12

18

63

1

7

3

37

432

375

38

33

53

2414

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 17


DOSSIER LEASING

GESTION DE CARBURANT

utile la carte carburant ? Le prix du diesel et de l’essence n’a jamais été aussi élevé. Vu que les coûts de carburant peuvent atteindre 30 % du Total Cost of Ownership, un problème se pose pour le gestionnaire de flotte… Un management plus efficace du carburant, tel est le message. Comment ? Notamment par une gestion bien étudiée de la carte carburant mise à disposition des conducteurs de véhicules de société. Stijn PHLIX

C

ontrôle de la pression des pneus, écodriving, politique de mobilité intelligente… autant d’actions que le gestionnaire de flotte peut mener afin de garder les coûts de carburant de son parc sous contrôle. Une gestion efficace des cartes carburant en fait aussi partie. D’autant que les cartes actuelles présentent de nombreux atouts. C’est aussi ce qui ressort d’une petite enquête que nous avons menée auprès des fournisseurs de carburant Total, Shell, Lukoil, Primagaz et Octa+*. Les 4 premiers donnent au gestionnaire de flotte la possibilité de suivre précisément la consommation de tous ses véhicules par le biais d’un reporting en ligne. Evidemment, il est possible de voir le lieu et le moment du ravitaillement, ainsi que la quantité de carburant prise. En outre, le gestionnaire de flotte peut demander différents rapports mettant en lumière des données encore plus précises comme la consommation moyenne par véhicule ou par détenteur de carte carburant. Les outils de reporting en ligne peuvent aussi révéler une utilisation abusive de la carte carburant. Chez Lukoil notamment, le gestionnaire de flotte reçoit automatiquement des messages d’avertissement si un

Avec les prix de carburant élevés, une gestion bien conçue des cartes carburant est plus que jamais à l’ordre du jour.

18 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

détenteur de carte ne se plie pas aux règles. Chez le fournisseur de LPG Primagaz, les données de la carte carburant ne sont pas encore consultables en ligne mais le gestionnaire de parc reçoit, par le biais d’un système de fleet management, un rapport mensuel des ravitaillements des utilisateurs Ecocard. Sont repris dans ce relevé : le prix et les litres par ravitaillement, les réductions, la station-service où le ravitaillement a eu lieu, etc. Sensibilisation des conducteurs Inciter les détenteurs de cartes carburant à conduire de façon plus économique constitue une nouvelle tendance. Via Total Cards Online, tout conducteur fleet peut comparer sa consommation et ses émissions de CO2 avec celles de collègues conducteurs au profil similaire. S’il le souhaite, il peut améliorer son comportement de conduite via une solution d’autoapprentissage sur www.minderverbruiken.be. Lukoil sensibilise les conducteurs en publiant des conseils écodriving sur son site. Shell, de son côté, donne la possibilité, via son système de management Shell Card Online implémenté depuis l’an passé, de suivre en temps réel l’évolution de la consommation de tous les détenteurs de carte dans l’entreprise. C’est sur base de ces données que des cours d’écodriving peuvent être donnés, indique Shell. Total signale encore que le bon choix de carburant peut entraîner une sérieuse économie, directe et indirecte. « Avec Total Excellium, une flotte peut consommer jusqu’à 3,7 % de moins qu’avec un carburant standard. C’est aussi ce qu’a montré un test effectué dans la flotte d’Altran il y a quelques années. Excellium ne diminue pas seulement la consommation, mais offre aussi une meilleure protection du moteur », indique-t-on chez Total. Administration Les systèmes en ligne réduisent considérablement le travail administratif du gestionnaire de flotte. La gestion même des cartes, y compris l’attribution, le blocage ou l’adaptation des limitations de dépenses (par jour, semaine ou mois), a lieu


aujourd’hui de façon totalement digitale. Tout comme la facturation. Chez Shell par exemple, cela se passe via le service eInvoicing. Total Cards Online propose le service e-billing. De plus, les données de facturation sont, chez Total, mises à disposition en ligne, ce qui permet au client d’utiliser facile-

ment ses données dans son propre système. De plus, des rapports de montants facturés récents peuvent être demandés ou encore de transactions facturées et non facturées.

aperçu cartes carburant LUKOIL

OCTA+

PRIMAGAZ

SHELL

TOTAL

NTC : Network Tank Card (Esso, Shell, Total) Les fournisseurs sont les sociétés de leasing

nom de la carte carburant

Lukoil Fleetkaart

OCTA+pass

Ecocard

euroShell

Proxifleet, National Fleet, Benelux, Eurotrafic, Happy Fuel

nom du fournisseur

Lukoil Belgium

OCTA+

Primagaz Belgium NV

Shell

Total Belgium

collaboration avec les sociétés de leasing

Oui, KBC Autolease

Non, pas encore

Non

Oui

Oui

Oui

nombre de stationsservice qui acceptent la carte (national)

170

850

185

270

504

1.200

nombre de stationsservice qui acceptent la carte (international)

0

1.250

0

21.000

1.2000

22.000

services supplémentaires

Pas de services supplémentaires

Pas de services supplémentaires

Facilité de crédit en raison de relevés bancaires groupés. Réduction sur le prix officiel ou le prix à la pompe si celui-ci était plus bas. Relevés disponibles des ravitaillements

assistance

Non

Non, pas encore

Non

Non

Les chauffeurs de camionnettes Non peuvent faire appel à Total Assistance Europe.

service en ligne

Oui

Non, pas encore

Non

Oui via Shell Card Online

Oui via Total cards Online

Oui

comment s'effectue la facturation ?

2x par mois via domiciliaAu début de chaque domiciliation tion 30 jours mois, le client reçoit un fin de mois décompte ou, s'il le souhaite, une facture pour les assujettis à la TVA reprenant tous les ravitaillements du mois précédent. Ce n'est qu'à ce moment-là que tous les ravitaillements du mois précédent sont payés via domiciliation.

Directement

Directement

Directement

coûts

Non

Aucun

Aucun pour l'utilisateur final, un montant de 12 euros est compté pour une nouvelle carte uniquement en cas de perte ou de dégât suite à une négligence.

Non

Non

Oui

site web

www.lukoil.be

www.octapl us.be

www.primagaz.be www.primagaz.be/bedrij ven/producten/lpg-auto gas/fleet-ecocard.html

www.shell.be/ www.total.be euroshell www.shell.be/ euroshell_fr

Nos clients reçoivent un login/mot de passe qui donne accès au site web Total Cards Online Welcome. Ce site permet au gestionnaire de parc de gérer les cartes carburant (fabrication, modification ou blocage), donne accès au système de facturation digital (TID) et donne un aperçu des factures électroniques reçues (ebilling). Les cartes sont fournies gratuitement. Nous mettons en outre un appli Iphone à disposition pour l'assistance et la recherche de stations-services.

Sites web des sociétés de leasings

* L’info donnée est basée sur les réponses de fournisseurs de carburant ayant réagi à notre enquête.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 19


FLEET&MOBILITY FLEET ECHOS

3 questions à ...

Dirk Gauwberg, Sales & Marketing Director, AXA Assistance Dirk Gauwberg : « Devenir le partenaire mobilité du gestionnaire de flotte, telle est l’ambition d’AXA Assistance. »

Depuis 7 mois, Dirk Gauwberg officie en tant que Director Marketing & Sales d’AXA Assistance, fournisseur d’assistance et assureur faisant partie du groupe AXA. AXA est un solide acteur dans le monde de la banque et de l’assurance, mais souhaite désormais mettre son expérience au service des gestionnaires de flotte via sa filiale AXA Assistance établie à Bruxelles. Stijn PHLIX

1. First things first. Quels sont les services proposés par AXA Assistance ? AXA Assistance est un fournisseur B2B qui délivre un service one-stop-shop pour tout ce qui concerne l’assistance. A ce niveau, nous ne nous limitons pas à l’Emergency Assistance classique. Sous l’appellation Comfort Assistance, nous proposons une assistance au sens large du terme, et qui rend la vie plus facile, plus agréable. Nos services s’inscrivent dans 4 lignes Business : Auto, Travel, Home et Health. Nous proposons des solutions sur mesure, et selon la culture d'entreprise du client. 2. AXA Assistance étend son service au gestionnaire de flotte. Comment allez-vous procéder ? L’objectif est d’aider à optimaliser la gestion d’une flotte au moyen d’un outil IT consolidé, associé à la prise de conscience des conducteurs. Ce afin de réduire le coût opérationnel tout en augmentant le plus possible la valeur résiduelle des véhicules. D'expérience, nous savons que le gestionnaire de flotte n'a pas facile d'avoir une réelle vue d'ensemble des divers coûts relatifs aux accidents, aux comportements de conduite et à l’entretien. AXA Assistance entend fournir cette vue d’ensemble au gestionnaire de parc, et l'associer à un plan d’action limitant au maximum les coûts liés à la flotte. C’est ainsi que nous jouerons un rôle de guide dans l’inspection préventive de la pression des pneus, le contrôle des bris de vitres et que nous aiderons à gérer un comportement de conduite qui serait coûteux pour l’entreprise. 3. Vous voulez donc être davantage qu’un fournisseur d’assistance classique ? Exact, notre service ne se limite pas au seul remplacement d’une voiture. Nous avons l'ambition d’être le partenaire mobilité du gestionnaire de flotte. Nous envisageons d’offrir, dans certaines situations comme, par exemple, les embouteillages, des alternatives comme le transport public ou le vélo. Nous sommes également leader de marché dans le domaine de l’assistance aux voitures électriques et pouvons donc être très utiles aux gestionnaires soucieux d’écologie. D'autre part, ce dernier pourra proposer à ses conducteurs des applications Smartphone lui indiquant un service d'assistance ou pour localiser sa voiture après stationnement.

20 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

fleet people BART JACOBS est devenu le nouveau General Manager Sales & Marketing de inMotiv Belgium. Âgé de 47 ans, il dispose d'une solide expérience dans tous les domaines du secteur automobile. Il a notamment travaillé chez Alfa Romeo et Fiat, Pirelli, LeasePlan, Cardoen, et, récemment, Autorola. InMotiv est la marque sous laquelle sont regroupées depuis 2011 les sociétés RDC Belgium et Impact Software. InMotiv propose des solutions informatiques destinées au secteur automobile.

Depuis le 1er avril, STÉPHANE CHAUVILLE, 47 ans, est le nouveau Managing Director de Nissan Belux. Il succède à LEON DORSSERS (photo), appelé à relever un nouveau challenge au sein du groupe Nissan, puisque, à 43 ans, il devient VicePresident Dealer Network Development et Customer Quality pour Nissan et Infiniti en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.

FREDERIK VAN DEN BOSSCHE a été nommé ce 1er avril au poste de Fleet Advisor chez Volkswagen Import. Il va se consacrer plus spécifiquement aux Business Customers (flottes de moins de 10 véhicules).

Depuis le 11 juin dernier, GAUTHIER HELLEPUTTE est le nouveau Fleet Manager pour Mercedes-Benz véhicules particuliers et smart. Il succède ainsi à Wim Rommel qui occupera le poste de Sales Manager du département Truck de Mercedes-Benz.



FLEET&MOBILITY FLEET ECHOS

premier Smart Mobility Award pour AMC Le Smart Mobility Award for Innovation a été décerné le 15 mars dernier lors du Smart Mobility Management Forum de Bruxelles. Ce prix récompense un projet international d’un fournisseur proposant des solutions de mobilité intelligentes à ses clients. AMC, une filiale flambant neuve d’Athlon, a remporté ce prix avec son système de management orienté web Momas. Un système aidant les sociétés et organisations dans la gestion de solutions de mobilité tout en offrant de réelles économies.

Johan Serrien et Alexander Prinssen d’AMC ont reçu le 1er Smart Mobility Award des mains du Secrétaire d’Etat à la Mobilité Melchior Wathelet.

les voitures essence ont de plus en plus de succès Les ventes de voitures essence en Belgique sont en hausse. Au cours du premier trimestre, la part des voitures essence a quasiment atteint les 30%, contre seulement 23,5% l'an dernier. C'est en tout cas ce qui ressort des derniers chiffres FEBIAC. Selon cet organisme, ce changement est dû à la suppression des écoprimes fédérales et à la réforme de la TMC.

Interparking planche sur une carte mobilité Interparking Group a investi 5 millions d'euros dans la création de sa "P-Card", une carte de paiement qui fonctionne dans la plupart des parkings souterrains en Belgique. L'objectif poursuivi par Interparking est toutefois que cette P-Card puisse également servir de moyen de paiement dans les transports en commun. Un premier accord en ce sens a déjà été conclu

avec la STIB à Bruxelles. Le TEC et De Lijn, les sociétés de transport public en Wallonie et en Flandre ont également montré de l'intérêt. La transformation de la P-Card en carte de mobilité s'inscrit dans la stratégie d'Interparking qui veut continuer à s'investir dans le marché B2B.

garage Deboutte remet les clés de 14 VW Golf à RCA Group Le vendredi 20 avril dernier a eu lieu au garage Deboutte à Schaffen (Diest), la remise des clés de 14 Volkswagen Golf 1.6 TDI (105 ch) au bureau de communication hasseltois RCA Group. C’est après avoir procédé à une analyse approfondie de l'offre proposée par le marché, que ce bureau a fixé son choix sur la Golf. "La VW Golf se distingue par ses faibles émissions de CO2 (99 g/km), sa déductibilité fiscale à 90% et sa faible consommation de carburant comprise entre 4 et 4,5 l/100 km, voire moins", explique Ivo Clerix de chez RCA Group.

22 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

Ivo Clerix (RCA Group) a reçu les clés des mains de Benny Vandijck et Tom Deboutte (garage Deboutte).



FLEET&MOBILITY FLEET ECHOS

Tops Foods opte pour des ŠKODA Superb Le samedi 28 avril dernier a eu lieu, au garage Van Rompaey de Westerlo, la remise des clés de 10 ŠKODA Superb à la société Tops Foods. "Le nouveau mode de calcul de l'Avantage de Toute Nature (ATN) nous a fait choisir la ŠKODA Superb 1.6 TDI Greenline Combi", explique Wim Boeckx, contrôleur chez Tops Foods. "Avec son prix catalogue intéressant et ses faibles émissions de CO2, nous avons réduit au minimum l'ATN à payer par le conducteur. De plus, cette version break de la Superb est une familiale spacieuse et bien équipée, qui garantit un excellent confort."

en bref • La société Modal de Marcinelle a acheté 50 Nissan NV200 chez le concessionnaire Bouvy Motor. Modal emploie plus de 300 personnes et est actif dans 3 secteurs différents : le câblage téléphonique pour Belgacom et Voo, les centraux téléphoniques et le câblage structuré pour des connexions haut débit. • Avec une gamme quasi totalement renouvelée, Chevrolet se sent pousser des ailes. Au terme du 1er trimestre de cette année, Chevrolet Europe a vendu plus de 55.100 voitures neuves et SUV. Chevrolet a atteint une part de marché de 1,36%. La Belgique signe aussi d’excellents résultats. Avec près de 1.700 voitures vendues au 1er trimestre, les ventes de Chevrolet ont augmenté de plus de 20%.

24 / Fleet Business # 190 - juin-juillet



FLEET&MOBILITY FISCALITÉ

ATN EN PRATIQUE

'impact moyen de 24 euros La nouvelle réglementation fiscale concernant la voiture de société a fait couler beaucoup d’encre. Et il vrai que la facture est salée pour un certain nombre de salariés. Mais il ne faut pas mettre de l’huile sur le feu. Tel était le message de Daniel Debrouwer d’Eurofleet Consult lors de la dernière session Fleet Corner du 28 février dernier. Stijn PHLIX (avec le soutien de Michel WILLEMS, fiscaliste)

L

ors de cette session, Daniel Debrouwer a présenté les résultats d’une étude personnelle menée en collaboration avec le fiscaliste Michel Willems. Étude concernant l’impact fiscal du nouvel Avantage de Toute Nature (ATN) sur un parc moyen, et ce par rapport à l’année dernière. Eurofleet Consult s’est basé sur les données d’un certain nombre de parcs comptant plus de 100 véhicules et a réalisé cette comparaison par catégories de véhicules. Catégories au

sein desquelles un certain nombre de modèles représentatifs ont été retenus. - Segment B (VW Polo, Citroën C3, Opel Corsa, …) - Segment C (Ford Focus, Peugeot 308, BMW Série 1, …) - Segment C+ (Renault Scénic, VW Touran, Citroën C4 Picasso, …) - Segment D (VW Passat, Peugeot 508, Mercedes Classe C, …) - Segment H (Audi A6, BMW Série 5, Mercedes Classe E, …)

le représentant est le dindon de la farce Pour un parc moyen, l’impact d’un nouvel Avantage de Toute Nature n’est pas si terrible. Mais n’en parlez pas aux employés ayant une fonction commerciale externe, car ce sont les utilisateurs qui sont touchés le plus durement par le nouvel impôt sur les véhicules de société. C’est du moins ce qui ressort d’un sondage effectué auprès de 8.800 employés par le spécialiste RH SD Worx en collaboration avec LeasePlan. SD Worx et LeasePlan avancent 2 raisons expliquant pourquoi l’impact de la nouvelle réglementation sera le plus important pour les employés ayant une fonction externe. Pour eux, la voiture de société est un instrument de travail. Ils optent dès lors plutôt pour une voiture relativement chère et sûre. Et puisque le nouvel Avantage de Toute Nature (ATN) est calculé sur base du prix catalogue (et des émissions de CO2), c’est précisément ce groupe professionnel qui sera particulièrement touché. De plus, le fait que le nouveau calcul de l’ATN ne tienne plus compte de forfaits prédéterminés pour la distance domicile – lieu de travail (5.000 et 7.500 km) joue en leur défaveur.

26 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

Ce sont principalement les employés faisant usage de leur véhicule de société en tant que ‘bureau roulant’ qui sont devenus les dupes de la nouvelle législation.


n de l’ATN s/mois' Eurofleet Consult a choisi de réaliser une comparaison entre les véhicules achetés récemment (2011) et des véhicules acquis en 2008. Ceci suit au fait qu’un contrat de leasing dure souvent 4 ans. Un pourcentage d’émissions de CO2 a été calculé pour chaque segment. Pour calculer le prix catalogue moyen, Eurofleet Consult s’est basé sur les listes provenant du Moniteur Automobile. Une distinction a également été opérée entre l’ATN par fiche et l’ATN payé via une contribution propre. Distance maison/travail inférieure à 25 km on paie plus Examinons d’abord les différences qui apparaissent pour les employés qui ont récemment reçu gratuitement une voiture à disposition (système fiche). Dans le tableau 1 ci-contre, on s’aperçoit directement que les salariés qui habitent à plus de 25 km de leur lieu de travail (et qui tombent donc sous l’ancien régime des 7.500 km) sont mieux lotis que ceux habitant à moins de 25 km (ancien régime de 5.000 km). Le tableau montre aussi que les employés (+25 km) avec un véhicule récent du segment B, C et C+ paient de toute façon moins. Pour le segment C+ et D, on constate une légère augmentation pour les employés (-25 km) mais toujours une diminution pour les employés +25 km. Les choses sont différentes pour le segment H. Dans ce cas, le conducteur doit désormais débourser de 71 à 108 euros/mois en plus. Pour les employés qui paient une contribution propre, les différences sont naturellement un peu plus nettes (voir tableau 2). Une aubaine Toujours selon les calculs de Daniel Debrouwer, l’impact du nouvel ATN sur l’ensemble du parc atteint 24 euros/mois par véhicule. Un surcoût qui est, somme toute, raisonnable. Surtout quand on sait que 70 % de toutes les voitures appartiennent aux segments B à D inclus et que le segment H représente 20 %. Daniel Debrouwer ajoute que l’introduction du coefficient d’âge de 6 % par an obtenu par les groupes lobbyistes Renta, FEBIAC et FEDERAUTO, a certainement contribué à rendre la pilule moins amère. Pour plus de clarté, l’étude d’Eurofleet Consult repose sur des voitures appartenant à de grandes flottes de société. Reste que dans certains cas, la facture peut faire très mal au conduc-

1 \ avantage fiscal via la fiche de salaire 281.10 impact net sur salaire en euros

© EuroFleet Consult

5000 km (2011)

SEGMENT B

7500 km (2011)

véhicules récents

véhicules 2008

véhicules récents

véhicules 2008

-3

-10

-27

-41

SEGMENT C

+4

-6

-24

-41

SEGMENT C+

+19

+34

-17

-15

SEGMENT D

+28

+20

-3

-17

SEGMENT H

+108

+72

+71

+30

SEGMENT H2

+369

+419

+322

+347

2 \ avantage fiscal via contribution personnelle impact net sur salaire en euros 5000 km (2011)

© EuroFleet Consult

7500 km (2011)

véhicules récents

véhicules 2008

véhicules récents

véhicules 2008

SEGMENT B

-5

-19

-52

-78

SEGMENT C

+8

-12

-46

-77

SEGMENT C+

+35

+45

-31

-28

SEGMENT D

+53

+37

-6

-31

SEGMENT H

+202

+134

+133

+55

SEGMENT H2

+1199

+784

+1044

+649

teur d’une voiture de société. Et Daniel Debrouwer de prendre l’exemple d’une Mercedes Classe E 220 qui, avec comme base 5.000 km, voit son ATN grimper de plus de 2.000 euros bruts par an, soit 100 euros nets/mois. La conclusion de LeasePlan et SD Worx tirée d’une étude réalisée il y a peu, conclut que ce sont principalement les employés avec une fonction externe (type représentants) qui sont touchés, explique Daniel Debrouwer (voir cadre page 26). « En général, ce type d'employés paiera 50 euros de plus par mois, ce qui revient, par an, à une période de vacances qui lui passe sous le nez », explique-t-il.

Note concernant les tableaux : les calculs sont réalisés sur base de la formule fiscale dévoilée le 28 février 2012. Cette formule n’a plus subi de modifications fondamentales sur base de la proposition de loi votée à la chambre le 22 mars 2012.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 27


FLEET&MOBILITY FISCALITÉ

TVA EN PRATIQUE

renforcement de la déductibilité en vue Plusieurs règles relatives à la déduction de la TVA grevant certains biens d’investissement ainsi qu’à la TVA due sur l’utilisation privée de ces biens d’investissement ont été modifiées au 1er janvier 2011. L’Administration de la TVA précisera prochainement dans une Décision, le contenu et les conséquences pratiques de ces modifications.

C

es modifications auront également des conséquences pour les voitures en leasing, même s’il ne s’agit pas de biens d’investissement dans le chef du preneur. Le fisc devrait appliquer ces règles à partir du 1er janvier 2012. La règle générale est que la TVA peut être déduite à concurrence de l’utilisation professionnelle (art. 45 §1er C.TVA). Pour les voitures, celle-ci ne peut toutefois pas dépasser 50 % (art. 45 §2 C.TVA). En contrepartie, aucune TVA n’est (en principe) plus due sur l’avantage de toute nature. L’Administration de la TVA a fait savoir dans sa Décision du 20 octobre 2011, qu’elle appliquerait (rigoureusement) ces règles aux voitures en leasing. Elle précise même à cet égard, que la charge de la preuve de l’utilisation professionnelle repose sur l’assujetti. Utilisation professionnelle L’assujetti devra en principe prouver le pourcentage d’utilisation professionnelle et privée de chaque voiture (en leasing) sur base des kilomètres à parcourir. Si l’utilisation professionnelle dépasse 50 %, un maximum de 50 % de la TVA portée en compte pourra être déduite (application de l’art. 45 §2 C.TVA). Si l’utilisation professionnelle est inférieure à 50 % (p. ex. 30 %), la déduction de TVA sera limitée à l’utilisation professionnelle (dans notre exemple, elle sera limitée à 30 %, application de

28 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

l’art. 45 §1er C.TVA). Auparavant, l’Administration de la TVA appliquait déjà la formule suivante pour calculer le nombre de kilomètres privés: total des déplacements domicile-lieu de travail (par ex. 27 kmx2/joursx220 jours), augmenté d’une estimation forfaitaire pour les déplacements du week-end (par ex. 7.000 dans l’exemple utilisé dans la Décision). Le kilométrage annuel total de la voiture, diminué de cette utilisation privée estimée, détermine l’utilisation professionnelle et, par conséquent, le pourcentage de déduction de la TVA grevant les voitures et frais de leasing (avec un maximum de 50 %). Si l’assujetti peut prouver (p. ex. par un enregistrement des kilomètres) que l’utilisation professionnelle est plus importante, par exemple, parce que la voiture est utilisée pour les déplacements à destination du client au départ du domicile, une déduction de TVA supérieure, mais toujours limitée à 50 %, sera admise. Dans la pratique Selon toute attente, l’Administration de la TVA devrait faire plusieurs propositions pratiques dans la Décision à

publier, et à utiliser par les assujettis qui veulent s’épargner la peine d’une administration complexe. Les idées vont d’un pourcentage forfaitaire par fonction dans l’entreprise (p. ex. 50 % pour les représentants et 5 % pour le personnel administratif) à un pourcentage de déduction unique pour toute l’entreprise (on parle de 35 % à 40 %). Une chose est sûre, cela alimentera les caisses de l’Etat. La mesure dans laquelle vous y contribuerez dépendra de votre situation spécifique et de votre disposition à prouver des déplacements professionnels supérieurs à ceux estimés forfaitairement par le fisc... A suivre...

Bart Vanham, Spécialiste fiscalité automobile, bart.vanham@bvhconsulting.eu




FLEET&MOBILITY FLEET PARTNER

ECODRIVING

cela vaut-il le coup ? Permettre aux conducteurs de suivre un cours d'écodriving constitue, pour le gestionnaire de flotte, un moyen de comprimer les coûts de carburant. Certains centres de formation prévoient des cours de ce type. Mais évidemment, ceux-ci ont un coût. La question est de savoir si le jeu en vaut réellement la chandelle. Ferre BEYENS

T

hierry Delvaulx de Key Driving Competences en est persuadé. "Si le projet écodriving s'inscrit dans une politique axée sur le TCO et est piloté par la direction générale de l'entreprise, l'effet retour est garanti." Mais Thierry Delvaulx fait une distinction entre un cours de 'conduite économique' de courte durée et un projet écodriving à long terme. "Dans ce dernier cas, l'économie de carburant varie de 7 à 13 %. Le chiffre le plus élevé a été enregistré dans une flotte pour laquelle nous avons formé 900 personnes. Nous avons également noté un impact sur les statistiques de dégâts et d'accidents réduites de 20 %", déclare-t-il. Suivi Des résultats visibles n'apparaissent qu'à terme explique Thierry Delvaulx : " Au début, l'impact est minime, nous apprend l'application web utilisée. Ce n'est qu'après 12 mois que nous constatons un résultat concret. Rouler à l'économie demande des exercices et un suivi. Même les conducteurs expérimentés ont besoin de temps pour modifier leur comportement. En collaboration avec l'Université de Gand, nous prônons l'économie de carburant durable. Nous avons remarqué qu'indiquer les chiffres de consommation obtenus dans les évaluations personnelles annuelles, modifie l'attitude au volant. Intégrés dans la car policy, il a ainsi été possible, dès les 2e et 3e années, d'accroître encore le rendement."

Effets secondaires Jan De Strooper de Drivolution confirme les conclusions de son collègue. Il préfère parler "d'optimisation de la consommation" plutôt que de "conduite économique". "Promouvoir la conduite économique pour des considérations écologiques est une approche erronée selon moi. Le souci environnemental est un état d'esprit, pas un dopage économique. Nous montrerons aux fleet-owners sceptiques que l'effet retour est réalisable. Il est plus ou moins rapide selon l'entreprise mais ce n'est absolument pas un investissement à court terme. Les procédures écodriving doivent s'ancrer et cela demande 8 à 14 mois minimum. Nos études de cas montrent que les conducteurs fleet apprennent à utiliser différemment leur véhicule. Ce qui fait

également baisser les dégâts en fin de contrat. De plus, l'utilisateur final changera de véhicule de manière réfléchie et optera automatiquement pour un exemplaire qui consomme moins." En matière d'effet retour, il n'y a pas que le coût du carburant qui compte ajoute Jan De Strooper. "Certains effets secondaires bénéficient au budget : diminution des dégâts, des amendes et des dommages en fin de leasing, tarif d'assurance réduit et comportement d'achat motivé, volontaire et soucieux du budget de la part de l'employé/conducteur fleet. Lessociétés qui s'attardent sur la structure de coûts de leur flotte - et sur son influence sur la structure d'entreprise à plus long terme - ne doivent par conséquent plus être convaincues."

Avec l'écodriving, il n'y a pas que le coût de carburant qui baisse, mais aussi le nombre de cas de dommages divers.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 31


FLEET&MOBILITY FLEET PARTNER

ROELAND VRIENS, FLEET MANAGER OPEL BELGIUM

Opel compte sur ses concessionnaires C'est dans le réseau des concessionnaires que Roeland Vriens a entamé sa carrière. Et cela se remarque. Fleet manager chez Opel Belgium, il entend investir à fond dans l'accompagnement et la formation des représentants de la marque. Tony DE MESEL

Roeland Vriens : « L’Ampera fait merveille pour notre image de marque. »

R

oeland Vriens s'appuie sur plus de quinze années d'expérience dans le secteur automobile. Depuis deux ans, il occupe le poste de fleet manager chez Opel Belgium. Durant cette période, il a assisté à un véritable changement de cap chez le constructeur. En Belgique, la filiale allemande de GM réalise 40% de ses ventes dans le secteur des flottes. Le chiffre ne dépassait pas 30% en 2010. « Attention, il ne s'agit pas seulement de véhicules en leasing. Nombreuses sont les entreprises, surtout parmi les plus petites, qui préfèrent encore l'achat en biens propres », précise Roeland Vriens. Qualité Jusqu'en 2009, Opel n'était pas toujours perçu comme synonyme de qualité. Les choses ont changé. D'abord avec le lancement de la dernière génération de la Vectra, puis de l’Insignia, qui s'est tout de suite distinguée par sa ligne et sa qualité de la fabrication. Roeland Vriens explique : « Sur le plan de la finition et du choix des matières, nous n'avons rien à envier aux

32 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

meilleurs. Cela se traduit de façon chiffrable dans les ventes du secteur flottes. La valeur résiduelle progresse aussi. À son tour, cela influence favorablement le prix des leasings. Nos produits n'en deviennent que plus intéressants. » Avec l’Insignia, Opel se profile davantage comme une marque allemande. Ce n'est pas un hasard si la stratégie ‘Made in Germany’ a coïncidé avec le lancement du slogan ‘Wir leben Autos’. D'après Roeland Vriens, l’Insignia n’a rien d’un ‘coup de bluff’ : « La nouvelle stratégie se prolonge dans les produits suivants. Nous assistons au même phénomène avec l'Astra, la Meriva et la Zafira Tourer. Et n’oublions pas l’Ampera tout électrique, un superbe produit, et pas seulement sur le plan technique. Cette voiture fait merveille pour notre image de marque. » Concessionnaires Mais les produits ne sont pas tout. Roeland Vriens, qui a fait ses armes dans le réseau, entend concentrer les investissements sur l'accompagnement et la formation des concessionnaires : « Ils sont mieux placés que quiconque pour aider le client potentiel à choisir. Il faut qu'ils puissent expliquer l'impact des émissions de CO2, par exemple en termes d’ATN et de déductibilité fiscale. Le concessionnaire doit aussi pouvoir proposer à ses clients flotte un service personnalisé. Dorénavant, nous allons aussi consacrer davantage de moyens à la formation des concessionnaires dans le domaine des véhicules commerciaux légers. Selon les besoins du client, le concessionnaire doit être à même de proposer le modèle qui convient le mieux et la bonne superstructure. L'accompagnement des concessionnaires, conclut Roeland Vriens, est un processus sans fin, car le marché et les produits évoluent sans cesse.



FLEET&MOBILITY FLEET PARTNER

ALPHABET LEASE CAR OF THE YEAR 2012

BMW vainqueur Le concept de la 21e élection de la Lease Car of the Year n'a pas été modifié, reste qu’il s'agissait de la 1ère édition signée Alphabet. Pour la première fois aussi, l'Avantage de toute Nature constituait un paramètre important. Mercedes-Benz, Toyota et surtout BMW se sont distingués au cours de cette édition. Ferre BEYENS

L

e nom des lauréats élus par un jury de gestionnaires de parc, de journalistes spécialisés et d'experts internes d'Alphabet Belgium, a été officiellement divulgué le 26 avril au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée au Brussels Kart Expo.

Nominés Après examen de tous les nouveaux modèles commercialisés entre le 1er février 2011 et le 31 janvier 2012, le jury avait établi la short list suivante : Kia Rio, Toyota Yaris et Lancia Ypsilon (Economy), Opel Zafira Tourer, BMW 1 et Citroën DS4 (Business), BMW 3, Citroën DS5 et Mercedes B (Business+) et, enfin, Range Rover Evoque, Mercedes CLS et Mercedes M (Executive). Cette liste de nominations n'a d'ailleurs pas été épargnée par les critiques. Quelques membres du jury émettaient déjà des objections quant à la catégorisation de l'Opel Zafira Tourer. Lors de la remise des Awards aussi, des remarques nous ont été susurrées à l'oreille dans ce sens... Pourquoi les Zafira et Mercedes B – des modèles tout de même assez comparables en termes de concept – se retrouvaientelles dans des catégories différentes ? Parce que la recherche d'une solution utilisable, en termes de segmentation, repose sur un prix plutôt que sur des critères purement techniques. Quoi qu'il en soit, les membres du jury ont soumis toutes les voitures sélection-

34 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

La BMW série 1 est la Lease Car of the Year 2012. Jan van Roon, CEO d'Alphabet Belgium, remet le trophée à Christian Lambert de BMW Belux.

nées à un test pratique approfondi représentant 25 % du total des points. Les points restants étaient déterminés par la qualité de l'importateur et du réseau de concessionnaires, ainsi que par une série de critères objectifs dont la consommation et les émissions de CO2, la sécurité, le tarif du leasing et aussi l'Avantage de Toute Nature... Ravis Comment les Awards 2012 ont-ils été répartis ? Les Toyota Yaris, MercedesBenz Classe B et CLS se sont distinguées dans, respectivement, les catégories Economy, Business+ et

Executive, tandis que la BMW 1 a triomphé dans le segment Business face à la malheureuse Zafira et la belle DS4. C'est finalement la BMW 1 qui a été élue 21e Voiture de Leasing de l'Année, la première sous la bannière Alphabet après que cette dernière ait repris ING Car Lease. Directeur commercial de BMW Belux, Christian Lambert a reçu ce premier prix avec un ravissement non dissimulé. Et ce fut la soirée de BMW puisque la nouvelle série 3 a également empoché le prix du public. Mercedes et Toyota couronnés et BMW... plébiscité.




FLEET&MOBILITY PME

BUSINESS CUSTOMERS

D’Ieteren cible les PME Il y a un an, D’Ieteren lançait un nouveau service baptisé Business Customers. L’objectif : donner aux flottes d’entreprise de moins de 10 véhicules, l’accès à des conditions spéciales Volkswagen. Le succès a suivi, mais il reste certaines choses à améliorer. Jos STERK

U

n an après le démarrage de Business Customers, peut-on parler de réussite ? Stefaan Holemans, Fleet Manager Volkswagen Import, est de cet avis : « Volkswagen a en tout cas conforté sa place sur le marché des petits parcs. A l’intention de ces derniers, nous avons développé un système de convention spécial. Cela dit, le potentiel encore inexploité reste vaste ; les chiffres le montrent. Actuellement, les petits parcs représentent environ 20% de la part de notre marché fleet, mais la part totale des parcs de moins de 10 véhicules s’élève au moins à 50%. Nos concessionnaires sont donc en première ligne pour aborder cette clientèle. » Concessionnaires C’est la raison pour laquelle D'Ieteren va affûter l’approche adoptée à l'égard des concessionnaires. « Ils n’étaient pas suffisamment préparés à servir la clientèle fleet locale, explique Monsieur

Holemans. Les petites entreprises ressentent moins le besoin de rencontrer les responsables fleet d’une marque. Le client local préfère être en contact avec son concessionnaire, car il attend un supplément de services. Trop souvent, le concessionnaire se focalise encore sur les particuliers ou la vente en showroom. Il doit prendre conscience que le développement d’un réseau local peut constituer un nouveau canal de vente intéressant. Nous sommes en train d’accompagner nos concessionnaires dans la mise en place de ces réseaux. » TCO Volkswagen consent des ristournes aux parcs d’entreprise, y compris sur les fleet packs. Quels seront les autres services de D’Ieteren ? « Nous y réfléchissons », répond Stefaan Holemans. « Dans d’autres pays, Volkswagen propose en effet des services complémentaires. Ce n’est pas encore le cas en Belgique. Il est frappant de noter,

par exemple, que les petites entreprises sont encore nombreuses à préférer l'achat au leasing. La tendance est en train de s’inverser, mais souvent, nous devons encore convaincre le chef d’entreprise que le prix d’achat n’est pas le facteur déterminant. Il faut aussi tenir compte du coût total de propriété, le TCO (Total Cost of Ownership). »

Stefaan Holemans, de Volkswagen Import : « Nous aidons nos concessionnaires locaux à approcher les petites entreprises. »

Business Customers SEAT et ŜKODA Les autres marques de D’Ieteren (Audi, SEAT, Ŝkoda) fonctionnent-elles aussi sur le modèle BusinessCustomers ? Et Stefaan Holemans de répondre : « SEAT et Ŝkoda ont déjà fait le pas. Audi n’en est pas encore là. Preuve que nous misons énormément sur le développement de Business Customers, nous avons engagé le 1er avril un Local Fleet Consultant chargé de renforcer le support au réseau. Nous sommes également en contact avec la Volkswagen Fleet Academy en ce qui concerne la gestion des données, la formation, le marketing direct local, etc. Bref, nous avons bien l’intention de maintenir le cap. »

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 37


FLEET&MOBILITY CASE STUDY

GIOVANNI NOVELLO, GSK VACCINES

la mobilité est dans les gènes de GSK Chaque année, le siège belge du producteur de vaccins GSK Vaccines investit plus d’un million d’euros dans sa politique de mobilité. Preuve que GSK prend la question au sérieux. « Garantir une mobilité efficiente, c’est aussi un moyen essentiel pour nous profiler comme un employeur attrayant », explique Giovanni Novello, Facility Manager chez GSK Vaccines. Stijn PHLIX

Quelles sont les mesures de mobilité mises en place chez GSK Vaccines ? En 2008-2009, le bureau d’étude Traject nous a aidés à réaliser un plan de déplacements à l’échelle de l’entreprise. Le plan avait pour vocation d'améliorer la mobilité de nos collaborateurs ainsi que l’accessibilité de nos divers sites. Mais nous avions déjà instauré précédemment des mesures de mobilité. Le plan général a permis de les affiner. Nous avons par exemple 8 lignes d’autobus privés qui assurent les navettes entre différentes gares et nos implantations de Wavre et Rixensart, palliant de la sorte un déficit de transport en commun vers ces zones. Sur le site de Gembloux, c’est une navette mise en place en collaboration avec l’association d’entreprises de la zone d'activités à laquelle nous avons recours. Nos salariés peuvent aussi passer d'un site à l'autre grâce à ces navettes. Pour les déplacements domicile-travail, nous encourageons la mobilité durable, par exemple en offrant des « 15 à 20% de nos employés pratiquent le covoiturage. Un beau résultat comparé à la moyenne belge, qui se situe entre 5 et 8% », commente Giovanni Novello.

Mobility Manager GSK Vaccines a son Mobility Manager à plein temps. Gregory Falisse, du bureau de conseil en mobilité Traject, relève directement du Facility Manager, Giovanni Novello. « En cas de besoin, nous faisons aussi appel à d’autres experts pour concrétiser notre politique de mobilité », explique Giovanni Novello. « Nous tenons également à impliquer les autres services internes, notamment HR ou Engineering. Aussi, les nouvelles initiatives sont-elles toujours examinées en groupes de travail interdisciplinaires. »

38 / Fleet Business # 190 - juin-juillet


"nous travaillons en collaboration avec les pouvoirs publics"

GSK Vaccines veut faciliter l’accès de ses 3 sites au personnel.

GSK Vaccines en chiffres GSK Vaccines fait partie du groupe GlaxoSmithKline. Cette multinationale, qui emploie quelque 100.000 personnes, commercialise des médicaments et vaccins dans le monde entier. EFFECTIF DE GSK VACCINES EN BELGIQUE : 7.800 personnes SITES BELGES : Wavre, Rixensart, Gembloux

avantages sur les abonnements de train de la compagnie nationale, la SNCB. Chez GSK Vaccines, ces abonnements sont entièrement remboursés : 80% par l’employeur et les 20% au travers d’une subvention de l’'État fédéral. Le covoiturage est également entré dans les habitudes. Nous avons constitué à cette fin une base de données regroupant les personnes disposées à partager leurs trajets en voiture. Les covoitureurs ont accès à des places de parking privilégiées. Parallèlement, nous octroyons aussi une indemnité vélo (0,15 EUR par km, ndlr.). Enfin, pour circuler sur nos sites de Wavre et de Rixensart, qui sont très étendus, le personnel dispose de vélos de services (actuellement au nombre de 80) et, pour certains services spécifiques, de petites voitures électriques.

l’accès à nos sites, notamment de Wavre où l’accessibilité nécessite des adaptations compte tenu du fait que le nombre de salariés est passé de 2.000 à 4.000 en 5 ans.

Pouvez-vous déjà avancer des résultats concrets ? Nos navettes transportent chaque mois environ 10.000 personnes. Elles sont occupées à 30% en moyenne. Le covoiturage donne aussi de bons résultats : 15 à 20% de nos employés s’y adonnent. C’est beaucoup comparé à la moyenne belge, qui se situe entre 5 et 8%. Et avec la hausse du prix des carburants, le covoiturage augmente encore son attrait financier. La promotion du covoiturage reste une de nos priorités en termes de mobilité.

Y a-t-il déjà des initiatives en matière de télétravail ? Depuis 2010, GSK encourage le télétravail. Cette politique sera encore davantage développée dans la vision de la politique mobilité à long terme que GSK entend mettre en œuvre.

La mobilité dans les entreprises nécessite aussi l'aide de l'État. Où en êtes-vous à cet égard ? Nous travaillons bien entendu en étroite collaboration avec les autorités locales et régionales. Par exemple, avec le Service Public de Wallonie, chargé de l’infrastructure routière, nous sommes constamment en train d’étudier comment améliorer

Et la gestion du parc de voitures ? La mobilité est-elle prise en compte là aussi ? Nous appliquons déjà une politique axée sur le budget global incluant les aspects liés au taux d’émission de CO2. Cela signifie que l’utilisateur qui choisit un modèle émettant peu de CO2 voit son budget augmenter. La ‘car policy’ a déjà été revue pour intégrer la nouvelle fiscalité belge mais nous avons l’intention de la faire encore évoluer dans une perspective de mobilité durable (instauration d’un budget de mobilité multimodale à l’étude).

Qu’entendez-vous par vision Mobility à long terme ? Il s’agit concrètement de la mise en place d’un groupe de travail intégrant divers services internes. L’objectif est de dessiner la moblité de demain chez GSK. Le focus ne se porte plus essentiellement sur la création d’infrastructure et l’augmentation de la capacité de parkings. L’accent sera mis prioritairement sur des approches alternatives en vue de favoriser une mobilité plus durable : parking relais, covoiturage dynamique, car policy, politique vélos, campagnes de sensibilisation, transports publics, navettes privées, smart working (teleworking, satelite offices, homeworking)…

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 39


FLEET&MOBILITY EVENT

SMART MOBILITY MANAGEMENT FORUM

priorité à la mobilité intelligente Les entreprises internationales cherchent des solutions toujours plus ciblées afin de rendre plus efficace et plus durable, le comportement de déplacement de leurs employés. C’est ce qu’a clairement démontré le premier Smart Mobility Management Forum du 15 mars dernier. Chez nous, la mobilité intelligente bénéficie d'un grand intérêt. Pour preuve, la banque Belfius qui peut présenter de bons résultats. Tony DE MESEL - Stijn PHLIX

L

’urbanisation croissante, l’attention accrue pour l’écologie, l’employé qui veut organiser son temps de travail de façon plus flexible, voilà quelques-uns des développements sociaux qui poussent les entreprises à chercher, de plus en plus fréquemment des solutions de mobilité alternatives susceptibles d’être intégrées dans leur politique fleet & travel. Le rôle du fleet manager évolue ainsi vers celui d’un manager de mobilité censé stimuler les déplacements intelligents des salariés de son entreprise. C’est un autre point qu’a développé le Smart Mobility Management Forum, organisé par le magazine Smart Mobility Management qui, pour sa 1ère édition, a rassemblé plus de 140 personnes pour le moins très intéressées. Différentes sociétés, telles que KPN et Barilla, ont indiqué qu’elles pouvaient faire baisser leurs coûts de mobilité grâce à des mesures comme l’auto-partage, le télétravail, le travail à domicile ou la vidéoconférence. La banque belge Belfius (ex-Dexia) a, elle aussi, consenti de sérieux efforts sur ce plan. Bernard Dehaye (Coordinator Mobility & Environment) en a donné quelques explications. En 2009, le parc de Belfius affichait une émission moyenne de CO2 de 220 gr/km. L’an passé, elle n’était plus que de 136 gr/km. Et cela pas uniquement en raison de la composition du parc puisqu’à peine 7 % du personnel dispose d’une voiture de société. Ce qui est exceptionnellement peu. Pourtant 88 % du personnel habitent en dehors de Bruxelles et même à une distance moyenne du lieu de travail de 42 km. En règle générale, un peu plus de 80 % des membres du personnel se rendent à leur travail autrement qu’en voiture. B. Dehaye a pris toutes sortes d’initiatives afin de stimuler l’utilisation du vélo et du transport public. Les abonnements de train, tram et bus sont totalement remboursés, et pour les cyclistes, des locaux ont

40 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

été aménagés avec, notamment, des vestiaires et des douches. B. Dehaye est également l’instigateur du ‘Friday Bike Day’. De plus, Belfius a ramené le nombre de ses bureaux bruxellois de 15 à 3, rendant ainsi superflue la navette entre les différentes implantations. Pour limiter les déplacements, un plan a été conçu afin de favoriser le télétravail. B. Dehaye admet toutefois que les réalisations n’ont pas été concrétisées en un tournemain. Le lancement de ce plan de mobilité remonte à 1997. Bernard Dehaye, Coordinator Mobility & Environment chez Belfius, a montré que l’introduction d’un plan de mobilité porte ses fruits.




VAN&BUSINESS NOUVEAUTÉ

IVECO NEW DAILY

Le New Daily bénéficie de moteurs Euro 5 encore plus économiques et donc plus écologiques.

nouveaux moteurs Équipé de deux nouveaux moteurs, l’Iveco Daily, ainsi modernisé, s’appelle désormais New Daily. En fait, ces nouvelles motorisations doivent générer 10 % d’économies supplémentaires en matière de carburant. Hendrik DE SPIEGELAERE

A

u moment de son introduction, fin 2011, le New Daily a été présenté avec de nouveaux moteurs Euro 5 provenant de la division Iveco FPT Industrial Engines. Aujourd’hui, l’offre moteur possède un nouveau fleuron, le 3,0 l Twin Turbo Diesel de 205 ch et 470 Nm. Outre un design novateur, cette génération adopte quelques nouveautés: une boîte à 6 rapports, un système start/stop, le GSI (Gear Shift Indicator) ainsi que de nouveaux composants de sécurité. Nouvelles versions Le New Daily est désormais disponible avec 2 autres moteurs venus de FTP (Fiat Power Train). En l’occurrence un 2.3 l de 146 ch Euro 5 avec un couple de 350 Nm, et une version EEV 3.0 l de 146 ch pour un couple maxi de 370 Nm. Iveco annonce une consommation de carburant de 10 % inférieure à celle des versions précédentes. Le 2.3 l est équipé d’un turbocompresseur à géométrie variable et de la technologie Multijet II exclusive garantissant une sobriété maximale. Tous les moteurs 2.3 l Euro 5 (106, 126 ou 146 ch) peuvent désormais être livrés avec la nouvelle boîte de vitesses à 6 rapports, optimalisée pour exploiter le couple moteur disponible, et limiter ainsi la consommation de carburant. Le 2e moteur, le 3.0 l EEV possède également un turbocompres-

seur à géométrie variable et constitue la dernière évolution sur une série de véhicules qui exigent un moteur diesel lourd en raison de leur tare élevée. Outre ces fonctions, les modèles New Daily disposent aussi de technologies innovantes permettant aux chauffeurs d’adapter leur style de conduite. On citera notamment la fonction start & stop et le système GSI indiquant au chauffeur le rapport optimal à passer en fonction des circonstances. Choix populaire Le Daily, dans son segment, est un choix populaire pour les indépendants, les PME ou les transporteurs qui souhaitent un véhicule robuste affichant de bonnes prestations grâce à un châssis en échelle comme sur les poids lourds, à la propulsion sur les roues arrière, à des moteurs diesels costauds, aux versions 4x4, à des volumes de chargement allant jusqu’à 17,2 m3 suite à une hauteur de chargement de 2.100 mm. De plus, il existe des versions allant même jusqu’à 7 tonnes MMA. Depuis son introduction, plus de 2 millions de Daily ont été vendus. Le grand nombre de versions, de modèles et de catégories de poids a certainement contribué à forger ce résultat. Tout comme le fait que le Daily soit disponible avec des moteurs au gaz, au système dual fuel et même en tant que véhicule électrique complet.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 43


VAN&BUSINESS NOUVEAUTÉ

FORD TRANSIT

prochaine génération Au dernier Salon de Genève, Ford a dévoilé le Tourneo Custom Concept. Ce véhicule préfigure le tout nouveau Transit dévoilé à Birmingham en avril dernier. Tony DE MESEL

F

ord est l'une des rares marques à développer et à produire seul ses utilitaires légers. Dans ce domaine, son cheval de bataille est incontestablement le Transit, dont le premier modèle a été commercialisé en 1966. A la fin de l'année, un tout nouveau Transit arrivera dans les concessions Ford. Son lancement s'effectuera en plusieurs phases. D'abord la version "1 tonne" Ford commencera par la version "1 tonne" de ce nouveau Transit. La version VP s'appelle Tourneo et bénéficie d'un ingénieux système de sièges rabattables aux rangs 2 et 3. D'après le porte-parole du constructeur, les ingénieurs ont voulu proposer un habitacle facile à moduler, pour plus de polyvalence à l'usage. Ce Tourneo est idéal pour un service de navettes, par exemple… Les Tourneo et Transit reprendront de nombreuses caractéristiques stylistiques des voitures de la marque. Ce qui explique que Ford a voulu lui offrir un

habitacle plus agréable, notamment en retenant des matériaux de meilleure qualité et, surtout, plus esthétiques. On nous a également assuré que l'insonorisation avait été améliorée, ce qui est indéniablement une bonne nouvelle. Au plan pratique, on relèvera que l'intérieur comporte de nombreux espaces de rangement ainsi que deux porte-bouteilles. Le levier de vitesses est intégré à la planche de bord, afin de faciliter les changements de rapports, mais également améliorer l'habitabilité. Une gamme étendue Pour une utilisation plus sévère, sur chantier par exemple, le Transit se déclinera naturellement dans une variante combi moins luxueuse. La gamme s'annonce du reste très étendue. Le client aura le choix entre empattement court et long ainsi qu'entre plusieurs hauteurs de toit. Plus de détails sur les différentes versions devraient nous parvenir avant la fin de l'année, mais on sait déjà que sous le capot, le moteur 2.2 TDCi se déclinera en trois niveaux de puissance: 100, 125 ou 155 ch. Toutes les motorisations seront associées sans supplément de prix à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports et à la traction avant.

Le style du Tourneo s'inspire de celui des voitures… Ford.

44 / Fleet Business # 190 - juin-juillet


La version définitive produite du nouveau Transit a été dévoilé à Birmingham.

Un stop-start sera également disponible. Le nouveau Transit disposera d'un alternateur "intelligent" qui permettra de recharger la batterie surtout en phase de freinage et de décélération. On notera encore que ce Transit pourra disposer de quelques aides à la conduite jusqu’ici peu courantes, comme la caméra de recul dont l'image s'affiche dans le rétroviseur intérieur, ou encore le "Lane Departure Warning" qui, par des vibrations dans le volant, avertit le conducteur qu’il quitte involontairement sa bande de circulation.

Deuxième phase Dans un deuxième temps, nous arrivera un Transit plus gros. Un peu à l'image de ce que fait Renault avec le duo Trafic/Master, Ford va en fait proposer deux Transit. Le "petit" Transit se caractérisera par ses roues avant motrices et sa charge utile d'une tonne, alors que le "gros", qui sera également commercialisé aux Etats-Unis, adoptera la propulsion arrière et proposera une charge utile plus importante.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 45



VAN&BUSINESS NOUVEAUTÉ

DACIA DOKKER

la chasse au Kangoo Dacia, la marque low cost de Renault continue d'élargir sa gamme. Quelques mois à peine après le lancement du monovolume Lodgy, arrive un ‘ludospace’ baptisé Dokker. Tony DE MESEL

La camionnette et la berline sont toutes deux disponibles avec une ou deux portières latérales coulissantes.

D

ans le monde de l'automobile, Dacia est indéniablement une des grandes réussites de ces dernières années. C'est seulement en 2004 que le groupe français décide de donner un rôle en vue à la marque roumaine spécialisée dans les voitures pour petits budgets. La Logan inaugurait la nouvelle gamme : une berline simple, à quatre portes, pour un prix que personne n'attendait. Par la suite, la famille s'est régulièrement agrandie. D’abord avec la cinq portes Sandero, puis le Duster, dont on connaît le succès, jusqu’au récent Lodgy. Jusqu'à présent, seules les Logan Van et Pick-Up représentaient Dacia dans le segment des utilitaires légers. Aujourd'hui, le Dokker arrive en renfort. Cette fourgonnette compacte a fait sa première apparition le mois dernier au salon de Casablanca. Logique : c'est au Maroc que le nouveau modèle sera assemblé. Kangoo déguisé Le Dacia Dokker, proche parent du Renault Kangoo, est disponible en deux versions : une berline à cinq places et une camionnette à flancs tôlés. Sur la première, on peut augmenter le volume de chargement en rabattant la banquette arrière. Inutile de la sortir : quand vous appuyez le dossier vers l'avant, le siège suit le mouvement puis descend pour dégager un plancher plat.

Les deux carrosseries sont livrables avec une ou deux portières latérales coulissantes. La surface de chargement du Dokker est moins longue que dans la Logan Van, mais plus facile d’accès, un atout incontestable. La capacité de charge n'est pas encore connue. On sait en revanche que la motorisation principale sera le 1.5 dCi, un turbodiesel de 85 ch. Le lancement du Dokker est une surprise. Comment pourrait-il ne pas concurrencer son cousin, le Renault Kangoo ?

Le Dacia Dokker est étroitement apparenté au Renault Kangoo.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 47


VAN&BUSINESS EVENT

Le salon Bedrijfsauto RAI est de retour. Dans un format plus compact, mais toujours aussi intéressant.

BEDRIJFSAUTO RAI 2012

économies et cure d’amaigrissement Les perspectives économiques ne sont peut-être guère optimistes, mais cela n'a pas empêché nos voisins du nord de renouer avec la tradition : le salon Bedrijfsauto RAI a rouvert ses portes pour la première fois depuis 2007. Ferre BEYENS

S

alon professionnel organisé tous les deux ans, le Bedrijfsauto RAI est apprécié aux Pays-Bas et dans le reste de l'Europe. L’édition 2009 n’avait pourtant pas eu lieu, trop d’exposants ayant renoncé en raison du coût de la participation. Cette année, l’organisateur RAI, a donc retenu une autre formule : dans un souci d’économies pour les exposants, la superficie réservée aux stands a été considérablement réduite. Mais malgré ce format plus compact, le déplacement jusqu’Amsterdam était amplement justifié. Diversité Outre les traditionnels camions et camionnettes, le Bedrijfsauto RAI 2012 a permis de découvrir des remorques, véhicules de chantier, superstructures, pièces et accessoires, ainsi qu'un éventail complet de solutions de transport destinées aux secteurs logistique, télématique et informatique. Tous les grands noms du secteur camions étaient là – un contraste frappant avec celui des utilitaires légers, où Ford, Citroën, Peugeot et Nissan avaient déclaré forfait. Ford a choisi Birmingham pour présenter son nouveau Transit, et chez PSA (Peugeot-Citroën), l’heure est aux économies. L’absence du trio a donné à Nissan une excuse de choix pour faire l’impasse sur cette édition.

48 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

En marge des présentations de produits, le salon RAI a été le cadre de débats sur les tendances, les défis et les frictions que connaissent le transport et la logistique. Parmi les thèmes les plus sensibles évoqués, la concurrence internationale acharnée qui pèse sur les transporteurs. Économies de carburant Sans surprise, le Bedrijfsauto RAI était placé sous le signe de la réduction des émissions et des économies de carburant. Dans le ‘Buitenpark’, les visiteurs ont pu prendre le volant de véhicules alternatifs les plus divers. Cela allait de l'hybride au tout électrique, avec batterie ou pile à combustible. Mercedes a exposé son nouveau Citan particulièrement sobre ainsi que le 313CDI Sprinter 7-GTronic. De son côté, VW a présenté un Caddy électrique et un autre propulsé au gaz. Chez Renault, le Kangoo avec système start-stop a tenu la vedette tandis qu’Iveco a réservé ce rôle à son New Daily Electric. La limitation des émissions était le leitmotiv de la présentation en première mondiale de 3 moteurs de camion EURO-6 flambant neufs, signés Scania, Daf et Iveco. Volvo a suivi le mouvement avec son slogan ‘Chaque goutte compte’, concrétisé par un FE hybride et un moteur méthane-diesel très économique sur le FM 460.



AUTO COMPARATIF

LA BMW SERIE 3 FACE A SES RIVALES

la meilleure moyenne Lors de l'élection de la "Lease Car of the Year 2012", la nouvelle BMW Série 3 s'est vu attribuer le prix du public. Voilà une raison plus que suffisante pour opposer cette récente création munichoise à deux modèles "premium" de fabrication allemande, l'Audi A4 et la Mercedes Classe C. Et pour que le plaisir soit complet, nous avons élargi la confrontation à la Volvo S60, qui rencontre un vrai succès commercial, et à la nouvelle Citroën DS5. Tony DE MESEL

Q

ue la BMW Série 3 ait remporté le prix du public à l'occasion de l'élection de la"Lease Car of the Year 2012", prouve en suffisance que la moyenne de Munich demeure incontournable quand il s'agit pour une direction de proposer une voiture "motivante" à ses employés. L'image inoxydable de cette voiture est le fruit des efforts fournis en permanence par BMW depuis des années. La toute première Série 3 date de 1975. Depuis lors, le modèle a séduit quelque 12,5 millions de conducteurs. La Série 3 représente aujourd'hui un bon tiers des ventes BMW, ce qui en fait un modèle capital au sein de la gamme du constructeur bavarois. Dimensions en hausse, poids en baisse Au moment de définir les lignes de cette nouvelle Série 3, Adrian Van Hooydonk, le Néerlandais actuellement en charge du style BMW, et ses collaborateurs, étaient confrontés à un sacré défi. La voiture devait être immédiatement identifiable comme une BMW tout en possédant une identité propre. Son style s'inspire de celui de la Série 5, mais s'en démarque par de petits détails, histoire de souligner la spécificité de cette nouvelle Série 3. C'est particulièrement frappant lorsque l'on regarde la voiture de face. Plus minces et plus étirés qu'auparavant, les phares se prolongent jusqu'à la calandre cerclée de chrome. Pour répondre aux critiques adressées à l'ancien modèle, la garde au toit et l'habitabilité arrière ont été revues à

50 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

la hausse. Cela a été rendu possible en allongeant la carrosserie de 9,3 cm et en majorant l'empattement et les voies. Reste que la Série 3 doit toujours être considérée comme une 4 places plutôt que comme une 5 places. Le tunnel de transmission empêche en effet l'occupant de la troisième place arrière de loger ses pieds de manière confortable. En dépit de son encombrement plus important, la nouvelle Série 3, par rapport à sa devancière, accuse 45 kilos de moins sur la balance. Trois niveaux d'équipement Cette Série 3 est disponible en trois niveaux d'équipement possédant chacun une identité visuelle spécifique. La finition "Luxury", par exemple, a droit à une calandre totalement chromée. Sur la finition "Modern", les lamelles verticales de la calandre soit noires, alors que sur la "Sport", le nombre de ces lamelles est revu à la baisse. On le voit, BMW a fait attention au moindre détail… Autre exemple, la clé de contact porte un rappel de la couleur carrosserie. Le tableau de bord fait appel à des cadrans classiques de teinte claire et la console centrale est légèrement incurvée vers le conducteur. Côté habillage intérieur, le client a le choix entre des inserts bois ou aluminium. Le fameux système iDrive a été simplifié et permet au conducteur d'accéder aux principales fonctions audio, de téléphonie et de navigation. BMW propose aussi sur cette nouvelle Série 3 divers équipements high tech comme le système


La nouvelle Série 3 est immédiatement reconnaissable à ses optiques de phare effilées qui s'étendent jusqu'à la calandre.

Le tableau de bord, avec ses cadrans analogiques de teinte claire et son écran d'information.

de prévention anti-crash, l'assistant de file de circulation ou le contrôle d'angle mort. Cela dit, la liste des options reste très longue et a de quoi faire grimper sérieusement le prix de vente. Au contraire de la Volvo, par exemple, il faut payer un supplément pour le régulateur de vitesse ou la climatisation bizone. Efficient Dynamics Edition BMW va peu à peu élargir la palette des motorisations de sa nouvelle Série 3. Pour l'heure, l'offre comprend 8 versions, dont 3 essence. Plus important, surtout pour les gros rouleurs, sont les moteurs diesels, tous d'une cylindrée de 2 litres. On commence avec la 316d (116 ch, 118 g/km de CO2). Viennent ensuite la 318d (143 ch, 119 g/km) et trois variantes de la 320d. L'une d'entre elles développe 163 ch pour des émissions de CO2 de 120 g/km. La deuxième coûte le même prix (34.350 €), développe plus de chevaux, mais porte le label "Efficient Dynamics Edition". Cette version dispose de toutes les technologies actuelles visant à économiser le carburant, dont un start-stop, ce qui lui permet de revendiquer une consommation normalisée plus basse et des émissions de CO2 de seulement 109 g/km. Voilà qui est particulièrement important étant donné que pour l'ATN, cela permet de compenser partiellement la valeur catalogue assez élevée du véhicule. La déductibilité fiscale en profite aussi, puisqu'elle passe à 80% en lieu et place

de 75%. Pour être complet, mentionnons qu'il existe enfin une 320d de 184 ch (119 g/km). Toutes les Série 3 – essence comprises – sont équipées d'une boîte manuelle à 6 rapports et d'un moteur turbo. Une transmission automatique à 8 rapports est proposée en option. Une version hybride est prévue fin 2012. Sur la route Le comportement de la voiture demeure toujours aussi convaincant. Avec ses roues arrière motrices et son moteur assez reculé, la Série 3 fait montre d'un comportement dynamique neutre et équilibré. La direction s'avère directe et exempte d'effets de couple (propulsion oblige!), mais pourrait être un peu moins réactive en ligne droite. Le confort de suspension ne suscite guère de critiques, surtout si l'on choisit les jantes 16" de série. Quant au moteur, il se révèle particulièrement souple et étonnamment sobre. Avec l'Efficient Dynamics Edition, nous avons relevé, sur la moyenne de notre essai, un > appétit de 5,3 l/100 km.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 51


AUTO COMPARATIF

Audi A4 : la plus répandue L

'A4 est une voiture très demandée et cela s'explique aisément. Sa consommation en matière de carburant est étonnamment basse, alors que ses performances sont élevées. Notre essai avec la 2.0 TDIe (163 ch) s'est soldé par une consommation moyenne de seulement 5,9 l/100 km et il nous est même arrivé, à l'occasion d'un long trajet autoroutier, de ne consommer en moyenne, que 4,8 l/100 km! Cette faible consommation se traduit par des émissions de CO2 qui le sont tout autant. Ce qui a évidemment une influence très positive sur l'ATN. Comme de coutume chez Audi, la liste des options est très longue. Pour pouvoir s'en offrir un certain nombre tout en maintenant l'addition finale à un niveau décent, nous conseillons d'opter pour la 2.0 TDIe version 136 ch plutôt que pour la 163 ch. Cette version se distingue par des émissions de CO2 encore plus réduites (112 g/km), tout en proposant des performances plus que convenables. Un autre atout de l'A4 est sa facilité de conduite, avec des pédales faciles à doser et une commande de boîte de vitesses à 6 rapports rapide et précise. De nos 5 rivales, c'est l'A4 qui possède l'habitacle le

mieux fini. Certaines commandes demandent toutefois un peu d'habitude. Audi a pourtant limité le nombre de boutons au tableau de bord en retravaillant son système MMI à bouton tournant. En matière de confort, l'Audi fait moins bien que la Volvo, par exemple, par la faute d'une suspension assez ferme et de sièges un peu durs au desing perfectible.

Citroën DS5 : l'outsider C

itroën veut absolument jouer un rôle significatif dans la catégorie "premium". C'est pour cela que la marque aux chevrons a créé la ligne DS, dont la DS5 est le troisième et plus récent modèle. Contrairement à la concurrence, Citroën a opté pour un style assez voyant, ce qui se traduit par une visibilité périphérique médiocre, en dépit de l'importance des surfaces vitrées. L'intérieur est également particulier, avec un volant aplati dans sa partie basse et une étonnante console de toit où sont logés toute une série de boutons de commande. On déplore en revanche le manque d'espaces de rangement. La DS5 est la seule 5 portes de cette confrontation. Elle propose une banquette arrière rabattable en deux parties asymétriques, ce qui améliore sa polyvalence. Les sièges et l'insonorisation se montrent en outre convaincants, mais il faut composer avec une suspension (issue de la C4) assez ferme, surtout pour une Citroën. Et dire qu’aucune alternative hydropneumatique n'est prévue… La DS5 existe également en version hybride équipée d'un moteur Diesel à l'avant et d'un moteur électrique à l'arrière. Dans le cadre de cet essai,

52 / Fleet Business # 190 - juin-juillet

nous avons retenu la 2.0 HDi (163 ch) "classique" qui a consommé en moyenne 6,9 l/100 km. La 1.6 e-HDi est la DS5 la plus sobre et aux émissions les plus réduites, mais elle est hélas affligée d'une boîte de vitesses robotisée peu agréable à l'usage.




AUTO COMPARATIF

Mercedes Classe C : valeur sûre L

a Classe C était incontournable dans le cadre de cette confrontation. Cette Mercedes jouit d'une réputation en béton. Reste que cette propulsion à moteur longitudinal avant ne constitue pas un choix évident. L'habitabilité arrière est assez limitée et, surtout, la Classe C est la plus coûteuse de ces 5 rivales. Hors option, cette C 220 CDI 163 ch revient à 36.179 euros. Pour ceux qui veulent payer moins, il existe aussi une C 180 CDI de 120 ch et une C 200 CDI de 136 ch. C'est néanmoins la C 220 CDI que nous conseillons, parce qu'elle associe la puissance à une consommation qui est la plus réduite de tous les modèles de la Classe C. Les émissions de CO2 s'élèvent à une valeur exemplaire de 117 g/km, ce qui permet de maintenir l'ATN à un niveau raisonnable. Attention aux très nombreuses options. Même un dossier de banquette arrière rabattable impose un effort financier supplémentaire. Mercedes propose en option une suspension à pilotage électronique, mais c'est cependant la suspension classique qui emporte notre préférence, surtout au plan confort. Le moteur se révèle bruyant à froid, mais assez silencieux dès qu’il

monte en température. C'est sur long trajet que le Classe C se justifie le plus. Quant à l'habitacle, il respire la classe, la qualité et la fonctionnalité.

Volvo S60 D3 : la voie moyenne A

vec la S60, apparue voici 2 ans, Volvo est parvenu, avec brio, à se faire une place au soleil dans la catégorie des moyennes "premium". Cette berline suédoise peut compter non seulement sur un style réussi, mais aussi sur un rapport prix/prestations très favorable. C'est ainsi que le remarquable système de sécurité "City-Safety" qui aide à prévenir les collisions à moins de 30 km/h, fait partie de l'équipement de série. Il en va de même pour le système "Pedestrian Detection" qui détecte les piétons devant le véhicule. La S60 est une voiture apaisante grâce à son habitacle sobre, élégant et fonctionnel, ainsi qu'à son confort de suspension, plus convaincant que celui de ses rivales allemandes. La S60 dispose également d'excellents sièges. Son 5 cylindres distille ses 163 ch avec onctuosité et se révèle particulièrement souple. On apprécie moins, en revanche, la capacité du coffre, assez réduite, et la garde au toit un peu juste à l'arrière. La consommation et les émissions de CO2 pourraient également être réduites. Ce dernier aspect influence défavorablement l'ATN. Aussi Volvo envisage-t-il de décliner ce moteur dans une version 136 ch, qui

s'appellera D2. La S60 fiscalement et financièrement la plus intéressante, demeure la DRIVe de 115 ch, dont les émissions de CO2 n'excèdent pas 114 g/km.

Fleet Business # 190 - juin-juillet / 55


AUTO COMPARATIF

chiffres à comparer

BMW 320d Efficient Dynamics Edition

Audi A4 2.0 TDIe (163 ch)

Citroën DS5

Mercedes C 220 CDI (163 ch)

Volvo S60 D3 (163 ch)

carburant

Diesel

Diesel

Diesel

Diesel

Diesel

cylindrée (cc)

1995

1968

1997

2143

1984

puissance fiscale (CV)

11

11

11

11

11

puissance (kW/ch)

120/163

120/163

120/163

120/163

120/163

couple (Nm à tr/m)

380 à 1750-2750

380 à 1750-2500

340 à 2000-3000

400 à 1400-2800

400 à 1500-2750

consommation moyenne normalisée (l/100 km)

4,6

4,4

4,9

4,4

4,9

consommation moyenne de l'essai (l/100 km)

5,3

5,9

6,9

6,1

6,6

CO2 (g/km)

109

115

129

117

129

taxe de roulage (€)

385,84

385,84

385,84

385,84

385,84

1239

1239

1239

1239

1239

BIV Vlaanderen (€)

362,84

374,58

416,88

379,22

416,88

déductibilité fiscale

80%

80%

75%

75%

75%

ATN (€)

2031

2070

2031

2388

2391

28.388/34.350

27.603/33.400

25.690/31.085

29,900/36,179

25.124/30.400

480

480

468-1288

480

380

TMC Brussel, Wallonië, Leasing (€)

prix de base HTVA/TVAC (€) volume du coffre (l)

>

bilan fleet : BMW série 3 Le handicap le plus important de cette nouvelle BMW est son prix catalogue relativement élevé de 34.350 € (Efficient Dynamics Edition). Et l'addition peut rapidement s'envoler si l'on commence à piocher dans l'interminable liste d'options. Mais la voiture possède une valeur de reprise élevée, tandis que ses faibles émissions de CO2 ont un effet bénéfique sur l'ATN et la déductibilité fiscale, qui atteint 80%. La taxe de roulage est celle d'une 11 CV. La puissance réelle a quant à elle été ramenée à 163 ch, pour bénéficier d'une TMC moins élevée. Le TCO enfin profite d'une consommation exceptionnellement basse.

56 / Fleet Business # 190 - juin-juillet



AUTO ÉCOTECHNOLOGIE

RENAULT

place à la batterie Renault prend un risque de taille en misant tout sur la voiture 100% électrique et sur les batteries. Le virage a été amorcé en 2009, l’année où le constructeur français a présenté quatre concepts électriques, aujourd’hui devenus réalité. Ferre BEYENS

A

près avoir longuement essayé la Fluence Z.E. et le Kangoo Z.E, nous avons récemment pris place au volant du Twizy électrique, un véhicule original, disponible en deux versions. Une voiture ? Pas tout à fait. Un scooter ? Non plus. Un peu des deux. Légalement, c’est un quad : le modèle bridé à 45 km/h peut se conduire à partir de 16 ans. La variante plus rapide atteint 80 km/h et exige en Belgique un permis B. L’autonomie est de 60 à 100 kilomètres. Un passager peut prendre place derrière le conducteur. Et pour la fin de cette année, Renault annonce aussi une ZOE 100% électrique qui aura le format d’une Clio. La batterie « carburant » D’ici 2020, prédit Renault, 10% du parc automobile mondial sera électrique. Que faut-il en penser ? Les observateurs du monde automobile nuancent. Ils parlent aussi de 10%, mais ce chiffre comprend les voitures hybrides en tout genre et les véhicules avec extension d’autonomie. Ce qui est sûr, c’est que la batterie a sa place sur tous ces modèles, une des raisons pour lesquelles Renault et Nissan se sont alliés. Pour 2016, les deux marques entendent commercialiser 1,5 million de véhicules électriques. Un objectif qui s’appuiera sur un investissement de 4 milliards d'euros,

dont la majeure partie ira au développement des batteries. Les voitures Z.E. (Zero Emission) sont équipées de batteries lithium-ion. Chez Renault-Nissan, elles sont fabriquées par AESC (Automotive Electric Supply Corporation), une coentreprise de Nissan et NEC, ou de LG. La batterie, soulignent les analystes, devrait appartenir au fournisseur d’énergie plutôt qu’au client. Autrement dit : la batterie ne doit pas être considérée comme une pièce de la voiture, mais comme un « carburant ». Le fournisseur d’énergie se chargera de son entretien et de son remplacement. Quant au client, il détiendra la batterie en leasing. Cette solution permettra à la fois de comprimer le coût initial du véhicule et d’installer une technologie de batterie plus avancée par la suite. Les batteries ion-lithium emportent actuellement la préférence pour des raisons d'autonomie, de poids et de longévité. Elles ne sont pas affectées par les charges incomplètes.

Après le Twizy, voici cette ZOE au format de la Clio.

58 / Fleet Business # 190 - juin-juillet




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.