Fleet & business 203 link2fleet fr

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203 octobre - novembre 2014 www.link2fleet.com

Pragmatisme MMM BUSINESS MEDIA & Co - Périodique bimestriel d’information - Edition française - Prix : 10 EUR - Bureau de dépôt : Awans - P205028

chez Cegeka

DOSSIER Driver Management

Ford Focus : Plus qu’un joli minois


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Sommaire

Edito

Insight 04 << La voiture de société préférée au budget mobilité

Dirk STEYVERS

06 << Fleet Corner fait visiter l’usine Volvo de Gand aux Fleet Managers

06 << Strati, la première voiture électrique imprimée en 3D

06 << Vélocité, le vélo électrique qui atteint 100 km/h

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<< 3 questions à Geert Volders, Directeur

‘homo mobilis’

Ascento

08 << SPF Mobilité et Transports : « nous assumons notre rôle d’instance publique »

Mobility Management 10

<< Case-study Cegeka

Driver Management

De bons conducteurs, cela se mérite : voilà un cliché qui n’a rien perdu de sa véracité. La gestion de flotte la plus efficace et la car policy la mieux étudiée ne sont rien si le comportement des utilisateurs ne suit pas. Pourtant, l'automobiliste fleet s’apparente de moins en moins à un « homo automobilis ». L'urbanisation, qui va de pair avec une demande croissante d'alternatives durables en matière de mobilité, le recul de l'intérêt des jeunes pour la voiture (de société), les technologies modernes qui rendent bon nombre de déplacements superflus… Autant de phénomènes auxquels notre secteur n'échappe pas et qui préfigurent l'avènement d'une nouvelle espèce, l'« homo mobilis ». C'est aussi le titre d'un ouvrage de Georges Amar.

<< Dossier >>

Tools pour gestionnaires de flotte et conducteurs Constitué d’une partie destinée aux fleet managers et d’une autre qui s’adresse aux conducteurs, notre dossier de ce numéro 203 se présente comme une boîte à outils pour aider les premiers dans leur gestion quotidienne de la flotte et les seconds dans l’utilisation de leur voiture de société. Fiscalité de l’avantage de toute nature, outils online et applications, sensibilisation des conducteurs, télématique et équipements embarqués dans les véhicules, etc. On vous en dit plus sur tous ces outils.

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Dans le même temps, ces phénomènes sociétaux sont un terrain d'expérience idéal pour les divers outils de « driver management » dont disposent aujourd'hui les gestionnaires de parc et les utilisateurs. Jamais le conducteur n'a suscité autant d'intérêt. Il tient désormais les rênes, ou plutôt le volant de sa propre mobilité.

Cela dit, cette nouvelle discipline de « driver management » n'en est clairement qu'à ses balbutiements. Les innombrables initiatives manquent encore de cohérence, car chacun aborde la gestion des conducteurs de son propre point de vue. Un dossier captivant en perspective. Bonne lecture !

Car Management 46 << Essai Ford Focus : plus qu’un joli nez 48 << Essai Nissan Pulsar : un choix rationnel 49 << Essai Zero SR : une Tesla sur 2 roues

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Insight fleet essentials

La voiture de société préférée au budget mobilité… SD Worx a mené une étude auprès de 2500 travailleurs belges pour savoir s’ils préféraient disposer d’une voiture de société ou d’un budget mobilité. C’est la première qui a obtenu le plus de voies de préférence auprès des travailleurs qui parcourent de longs trajets. Mais plus de 60% des Belges travaillant à Bruxelles et habitant dans une autre région préfèrent le budget mobilité. De même pour 54% des Flamands travaillant en Flandre. Par contre, 67% des travailleurs habitant Bruxelles et travaillant en Flandre préfèrent la voiture de société.

… Mais pas chez les jeunes ! Deloitte a de son côté effectué une enquête auprès de 25 millions de consommateurs européens de la génération Y (nés en 1977 et 1994) à propos de leurs choix de mobilité. Il en ressort que 25% d’entre eux ne planifient pas d’acheter une voiture ou d’en louer une d’ici 2019. En Belgique, le chiffre grimpe même à 30%. A la place, ces jeunes préfèrent utiliser les transports en commun, les taxis ou effectuer des trajets à pied. Des alternatives qu’ils estiment moins chers et plus faciles que la voiture personnelle.

Renta Happening Comme à son habitude, le Renta Happening de cette année a joint l’utile à l’agréable. Durant la partie académique, le Professeur Gert Peersman s’est surtout démarqué par ses explications. Il a dépeint une image immanquable de la situation économique actuelle de notre pays. Ensuite, Renta Solutions a pris la parole et la fédération belge des loueurs a signé un accord de collaboration avec Fedelauto. Selon les chiffres de la fédération, il apparaît à nouveau que le marché continue de baisser dans les volumes et les recettes, malgré les chiffres de croissance des aéroports et des gares, et pour la voiture particulière.

Démarrer sa voiture partagée avec son smartphone Cela peut paraître fou, et pourtant, c’est ce qu’a dévoilé la société française d’autopartage Vulog au Mondial de Paris. Dénommée BlueSharedAccess et basée sur la technologie inBlue mise au point par Valeo, cette technologie permet non seulement de localiser une voiture partagée, de la réserver, mais aussi d’en déverrouiller les portières et de mettre le contact. De quoi faciliter fortement le système d’autopartage. La technologie, qui fait penser à Key-Zee, sera rapidement disponible en France. Et en Belgique ? On l’espère en tout cas.

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PASCAL SOHIER vient d'être nommé au poste de Corporate Sales Manager d'Avis Budget Group pour le Benelux. Il aura la responsabilité de toute la partie corporate & remplacement.

Le 1er décembre, GABRIEL GOFFOY (42 ans) reprendra la direction de BMW Brussels, succédant ainsi à Stefan De Smet. Gabriel Goffoy a déjà occupé plusieurs postes au sein de BMW Group en Belgique et au Luxembourg.

Après avoir dirigé pendant 5 ans la succursale bruxelloise de BMW Group Belux, STEFAN DE SMET rejoindra quant à lui le siège de BMW Group Belux pour prendre en charge la direction du marketing.

Fleetexpert NV (en partie) vendu à Dragintra Depuis sa création en 2005, Fleetexpert NV s’est à la fois axé sur la réalisation de contrôles de véhicules (fin de contrat de leasing et changement de conducteur), ainsi que sur la gestion externe de parc automobile. Les activités de contrôle automobile ont été scindées et intégrées dans une nouvelle société, Drivex bvba, dans laquelle Johan Baele et Peter Plettinckx se sont concentrés sur le développement de ce service automobile. Les activités de fleet management restent assurées par Fleetexpert, qui a été vendu à Dragintra Fleet Services.


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Insight Le Fleet-owner 2014 invité du Fleet Corner de rentrée

Vélocité, le vélo électrique qui atteint 100 km/h Ce n’est encore qu’un prototype mais il devrait arriver sur le marché l’an prochain. Développé par la société allemande CarboFibreTec, Vélocité est un vélo électrique d’un poids de 14 kg, développant une puissance de 500W pour une autonomie de 80 km. Des caractéristiques qui lui permettent d’atteindre 100 km/h, mais puisqu’il est homologué dans la catégorie cyclomoteur, il est se voit limité à 45 km/h.

Le Fleet Corner de cette rentrée 2014 a mis sous les projecteurs Harald Krähe, élu Fleet-Owner of the Year 2014 lors des Link2Fleet Awards en juin dernier. Devant un parterre de fleet managers, il a expliqué comment il est parvenu, en 3 ans à peine, à réduire le nombre d’accidents de sa flotte de 243 à 48 par an, et à baisser considérablement le TCO/véhicule de sa flotte. Pour plus d’informations sur Fleet Corner, rendez-vous sur leur nouveau site : b2b.fleetcorner.be

Strati, la première voiture électrique imprimée en 3D

Fleet Corner fait visiter l’usine Volvo de Gand aux Fleet Managers Pour la première fois, Fleet Corner organisait, en préambule de sa session de septembre, une visite de l’usine Volvo de Gand, réservée à une poignée de fleet managers membres de l’association. L’occasion pour une dizaine de gestionnaires de flotte de découvrir l’envers du décor et de se rendre compte de l’importance de cette chaine de montage pour le groupe suédois. L’usine gantoise a en effet assemblé en 2013, 250.000 des 428.000 voitures écoulées par la marque dans le monde.

La voiture de demain sera-t-elle imprimée en 3D ? Cette Strati prouve en tout cas que c’est possible. Crée par une société américaine, elle est équipé d’un moteur de Renault Twizy, capable d’atteindre 65km/h pour une autonomie de 200 km. Elle devrait être commercialisée d’ici la fin de l’année à partir de 14.000 euros. Mais rien n’indique qu’elle sera disponible en Belgique.

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3 questions à...

Geert Volders, Directeur Ascento Ascento, qui fait partie de T-Groupe, a récemment lancé Fitness2Drive. Ce paquet de services est conçu pour les entreprises qui emploient des personnes qui sont souvent sur la route et portent une haute priorité à la conduite responsable. D’où provient l’idée de Fitness2Drive ? « D'abord de notre expertise sur le plan des tests et du screening. Ensuite, notre institut a effectué des tests psychologiques sur des conducteurs déchus de leur droit de conduire. Nous avons aussi bâti notre réputation sur notre expertise en matière de screening et d'évaluation. Ces deux éléments combinés avec une demande latente de nos clients qui recrutent des chauffeurs, a mené à Fitness2Drive ». En quoi consiste ce paquet de services ? « Il s'adresse aux entreprises qui emploient des personnes qui sont souvent sur la route. Les bons chauffeurs travaillent à une meilleure image d’entreprise, roulent de façon plus sûre et savent comment ils doivent se comporter pour être agréable, malgré le stress de la circulation. Le paquet se décline de deux façons. Via évaluation, lors du recrutement

d’un employé, où on combine stimulations et une interview pour en arriver à une valeur prédictive. Deuxième possibilité : nous donnons des work-shops d’une demi-journée dans lesquels nous sensibilisons à propos de la mobilité, du stress dans la circulation, de l’orientation client. On travaille aussi en groupe de 10 à 12 personnes, sur le site de l’employeur. » Quel est le retour sur investissement de ce paquet ? « Comme il n’est pas encore sur le marché, il est difficile de l’évaluer concrètement. Nous sommes convaincus que le risque peu élevé d’accidents signifie une réelle valeur ajoutée et coûte la même chose pour une moindre défaillance des nouveaux chauffeurs, après une telle évaluation. Last but not least, l’image de marque de l’employeur joue aussi un rôle important de reconnaissance, les travailleurs sur la route sont les ambassadeurs de l’entreprise ».

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Insight

Michaël Vandamme

SPF Mobilité et Transport « Nous assumons notre rôle d'instance publique » Le SPF Mobilité ne se contente pas de faire le point sur les déplacements domicile-lieu de travail. Le service public tente aussi de promouvoir au mieux les alternatives éventuelles. « C'est une question de crédibilité », explique-t-on. « 90% de nos collaborateurs utilisent les transports publics. »

« Même si cela revient à enfoncer une porte ouverte, il est parfois bon de rappeler certains faits », déclare Laurent Ledoux, Président du comité de direction du SPF Mobilité et Transport. « Qualifier la Belgique de carrefour de l'Europe, p. ex., ce n'est certainement pas une exagération. Ne disposons-nous pas d'un réseau routier et ferroviaire dense, de trois grands ports de mer, d'un des plus grands ports intérieurs d'Europe, de cinq aéroports internationaux ? La Belgique n'est pas seulement un carrefour important ; c'est aussi et surtout un carrefour saturé. La pression sur le réseau est forte, on le sait. Et elle va gagner encore 30% d'ici 2030. Voilà le grand défi qui nous attend. Mais soyons ambitieux. Nous militons pour une politique zéro dumping, zéro accident, zéro embouteillage et zéro émission. Utopique ? Personnellement, je dirais plutôt ambitieux (rire). » Enquête Le trafic des navetteurs fait l'objet d'une attention particulière de la part du SPF Mobilité et Transport. « C'est normal : ces déplacements représentent une part considérable de l'occupation de notre réseau routier », justifie Christophe Pauwels, expert au SPF. « Les trajets domicile-travail interviennent pour 25% dans l'ensemble de la circulation, mais leur part grimpe à 66% aux heures de pointe. » Une enquête portant sur les entreprises de plus de 100 personnes a permis de faire le bilan de la situation. « La voiture reste le premier moyen de transport. Le train et les transports en commun sont plus souvent utilisés à Bruxelles ; ce n'est pas une surprise. Et en Flandre, les adeptes du vélo sont plus nombreux qu'en Wallonie et surtout qu'à Bruxelles. » Gare du Nord « Nous assumons notre rôle de SPF », souligne Laurent Ledoux. « Loin de nous contenter de répertorier l'existant et les alternatives, nous nous efforçons aussi de faire appel à ces dernières. 90% de nos collaborateurs empruntent les transports publics. La proximité de la Gare du Nord n'y est naturellement pas étrangère. En un an, nous sommes parvenus à réduire de 5% nos déplacements. Nous encourageons le télétravail, les bureaux satellites, le vélo de fonction, et nous avons aussi quelques voitures qui consomment des carburants alternatifs. »

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Laurent Ledoux, Président du comité de direction du SPF Mobilité et Transport : « Qualifier la Belgique de carrefour de l'Europe, ce n'est certainement pas une exagération. »

Brussels Mobility Award En 2013, le Brussels Mobility Award a été décerné à Belfius. La distinction récompensait les nombreux efforts consentis à plusieurs niveaux. « Dès 1998, la direction de la banque a opté pour un véritable plan de mobilité », explique Bernard Dehaye, coordinateur mobilité, dans le cadre de l'enquête sur le trafic domicile-travail. « Cela s'est traduit par une centralisation des bâtiments utilisés, des investissements permanents pour réduire les émissions de CO2 de nos véhicules - mi-2014, nous en étions à une moyenne de 113,9 g -, sans oublier les incitants en faveur d'alternatives comme le vélo. Les cyclistes reçoivent une indemnité kilométrique nette. Ils peuvent aussi compter sur diverses facilités : gilets fluo, formation, trousse de réparation... »


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Mobility Management >> Case Study

Cegeka

Gestion de flotte généreuse Il y a quelques années, Cegeka a confié aux HR la gestion de sa flotte, jusque-là assumée par le département finances. La décision s'explique par le fait que « la voiture de société est essentielle à la satisfaction de nos collaborateurs. Cela dit, il n'y a pas de droits sans devoirs ». Connue pour son pragmatisme, Cegeka voulait rester fidèle à sa réputation dans la gestion du parc.

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Photos : Arnaud Siquet - Texte : Michaël Vandamme

Le parc de véhicules de Cegeka est géré par (de gauche à droite) Patrick Van Eyken, Fleet Management, Ragia Demir, Fleet Management et Peter Jonkers, HR Business Partner.

L'histoire récente de Cegeka se résume à une forte croissance entrecoupée de reprises. Ce genre de cocktail place le responsable de flotte devant des défis considérables. « Lorsque vous rachetez une entreprise, il y a aussi dans le paquet une autre politique voitures », explique Peter Jonkers, HR Business Partner. « Grandir, c'est recruter. À ce stade, on se rend compte à quel point la voiture de société est essentielle pour attirer et garder les bonnes personnes. »

« Le principe que nous appliquons est très clair, ajoute-t-il. Chaque employé a droit à une voiture de société. Point. Il nous remercie ? Tant mieux. Mais c'est plutôt rare dans la pratique (rire). Cegeka occupe un millier de personnes en Flandre. Notre parc compte 940 véhicules. Ces chiffres illustrent, je crois, le bien-fondé de notre approche. Et pour être tout à fait complet, à ces 940 unités, il faut encore ajouter 2 véhicules utilitaires. » Liste fixe Ces dernières années, l'entreprise a investi beaucoup d'énergie dans l'harmonisation de sa politique automobile. Le transfert de compétence entre finances et HR s'inscrit dans ce cadre. « À cet égard, je pense que nous pouvons parler d'une politique pragmatique », estime Peter Jonkers. « Chaque employé fait partie d'une catégorie déterminée, à laquelle correspond une liste de quelques modèles, tous bien équipés. Cela laisse un certain budget pour des options supplémentaires. Celui qui veut davantage d'options, ou carrément une plus grosse voiture, paie lui-même la différence. Cela se fait dès le début du contrat, pour éviter les mauvaises surprises par la suite. Et nous constatons que cette possibilité est mise à profit. » Le coût total de propriété au centre des préoccupations Cegeka a résolument opté pour le leasing opérationnel, en l'adaptant néanmoins à ses propres besoins. « Les assurances et le carburant, par exemple, ont été rapidement soustraits du contrat. Mais tout le reste est couvert », précise Peter Jonkers. « Les raisons sont purement financières. Plutôt que le prix du leasing, nous prenons en compte le coût total de propriété de chaque véhicule. » « En matière de leasing opérationnel, ajoute d'emblée Peter Jonkers, il est primordial de choisir le bon partenaire. Nous travaillons avec trois sociétés de leasing, sélectionnées il y a trois ans à l'issue d'un appel d'offres. Nous tenons à traiter ces trois acteurs de manière strictement égale. Chaque demande d'offre pour un nouveau véhicule est systématiquement soumise aux trois fournisseurs. Nous appelons cela un 'mini-appel d'offres'. Cette façon de faire est aussi dans leur intérêt. Lorsqu'aucune suite n'est donnée à leur proposition, ils savent que quelqu'un d'autre a fait mieux (rire). Nos trois partenaires de leasing utili-

Cegeka en bref Cegeka Groep est un prestataire de services ICT indépendant, créé par André Knaepen en 1992. Le siège se trouve en Belgique, mais Cegeka est aussi implantée en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Pologne et en Roumanie. De là, l'entreprise rayonne sur toute l'Europe : services hybrides dans le cloud, services applicatifs et externalisation. Cegeka emploie 2 300 personnes. En 2013, Cegeka Groep a réalisé un chiffre d'affaires de 240 millions d'euros, soit 12% de plus qu'en 2012. www.cegeka.com

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Mobility Management >> Case Study Peter Jonkers : « Plutôt que le prix du leasing, nous prenons en compte le coût total de propriété de chaque véhicule. »

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Grandir, c'est aussi recruter. À ce stade, on se rend compte à quel point la voiture de société est essentielle pour attirer et garder les bonnes personnes.” Peter JoNkERs

sent une seule et même matrice, que nous leur avons remise. Chaque entreprise a naturellement son approche et ses systèmes, mais pour nous, il est important de conserver une vue d'ensemble. Cette égalité de traitement s'étendra d'ailleurs à de nouveaux produits éventuels. si une nouveauté se présente sur le marché, nous attendrons que nos trois partenaires l'incorporent dans leur offre. » Cegeka est une entreprise informatique. Quelle est l'incidence de ce métier sur l'administration des véhicules ? « Nous utilisons des ordinateurs pour gérer la flotte », plaisante Peter Jonkers. « Blague à part, l'outil XPoFleet nous permet d'assurer un suivi rigoureux de nos véhicules. » Dégâts de fin de contrat La fin du contrat est souvent délicate en termes de dégâts. Les problèmes constatés n'irritent pas seulement les employés ; ils sont aussi une épine dans le pied de nombreux responsables de flotte. « Il y a quelques années, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes », raconte Peter Jonkers. « Première observation : chaque société de leasing avait sa méthode. Nous ne pouvions accepter qu'un utilisateur soit 'sanctionné' simplement parce qu'il relevait d'une société de leasing plutôt que d'une autre. Il a fallu mettre de la structure dans la problématique. Mais l'accent est surtout allé à la prévention. Huit semaines avant la fin du contrat, chaque employé peut faire exécuter un pré-contrôle auprès d'un partenaire neutre. Ce contrôle est gratuit. »

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« Nous n'hésitons pas à le dire : notre politique en matière de flotte est généreuse. » « En tant qu'instrument de notre politique HR, la flotte est aussi à l'agenda de la concertation syndicale », explique Peter Jonkers. « Tout changement important est d'abord évalué. Car même si la voiture de société est entrée dans les mœurs, elle reste un sujet sensible, à divers égards. Trop souvent, on considère que certaines choses sont évidentes, au point de ne plus être conscient de la valeur d'un véhicule. Je crois que le fait de le rappeler ne contredit en rien la flexibilité dont nous faisons preuve dans notre rôle d'employeur. Si quelqu'un passe en 4/5e, aucun problème : rien ne change. Les conditions ne sont ajustées que si l'horaire se réduit encore. Une maladie, une grossesse ? Ici encore, rien ne change. L'intéressé continue à utiliser sa voiture comme avant. Nous allons au-delà de nos obligations légales. »

Sanction et récompense Une car policy évolue sans cesse. Peter Jonkers souhaiterait-il changer ou améliorer certains aspects ? « En toute modestie, je crois pouvoir dire que nous avons fait pas mal de chemin. Lors de la prochaine étape, cependant, nous avons l'intention de simplifier la gestion des sinistres. Jusqu'à présent, la règle était la suivante : un accrochage par an, et à partir du deuxième, c'est l'employé qui paie la franchise. Nous ne tolérons plus qu'un sinistre sur la durée du contrat. La deuxième fois, l'employé assume 25% de la franchise, la troisième fois 50%, et ainsi de suite. Ce n'est pas simple à gérer. Je souhaite faciliter le processus. Mieux : je pense à un système qui ne se contente pas de sanctionner, mais sait aussi récompenser. »


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Dossier >> Driver Management 14

Intro Notre dossier « driver management », avec un volet pour les exploitants et un autre pour les conducteurs.

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Volet gestionnaire de flotte Une double dose de fiscalité. D'abord un aperçu de la fiscalité auto actuelle, suivi d'un exposé détaillé sur une circulaire qui constitue presque une révolution fiscale.

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Le conducteur parfait n'existe pas. Quelques conseils utiles pour convaincre vos utilisateurs de bien traiter leur voiture.

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Coup d'œil sur Arval Smart Experience, la nouvelle plateforme de gestion en ligne d'Arval.

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Voici un bref inventaire des outils à la disposition des gestionnaires de flotte et des conducteurs individuels.

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Étude de cas : le lauréat du Fleet Driver Safety Award 2013, Wilfried Andries de Johnson&Johnson.

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Volet conducteur Une voiture de société n'est vraiment utile que si elle correspond au profil de son utilisateur. Comment choisir intelligemment ?

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« Gratuite », la voiture de société ? Une impression plutôt qu'une certitude arithmétique.

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Quels frais l'employeur peut-il faire payer au salarié pour la voiture de société ?

44

Ne considérez pas l'assurance de votre voiture de leasing comme une affaire réglée d’avance.

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Télématique et voitures connectées convergent chaque jour un peu plus. Mais il n'y a pas encore de raison de s'inquiéter.

La parole à l'Expert Michel Willems Fiscaliste automotive international agréé et consultant fleet & mobility Mobilitas

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Outils pour gestionnaires et conducteurs Disons-le tout de suite : la gestion des conducteurs, ou « driver management », repose entièrement sur la car policy. Aucun doute à cet égard. Une bonne policy ne laisse rien au hasard et traduit les objectifs de l'entreprise en normes et en règles acceptables. Elle contribue à la maîtrise des coûts et à la satisfaction des conducteurs. Elle formule clairement les droits et les obligations des


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Dirk Steyvers

tront de mieux organiser la gestion de leur flotte. Si l'on en juge par la prolifération des outils de gestion des conducteurs, le temps où le « driver management » tenait en quelques règles simples est définitivement révolu. Nous y voyons la preuve de la professionnalisation des « fleet owners », mais aussi un signe que l'utilisateur est de mieux en mieux informé.

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s

deux parties : c’est un fil conducteur transparent qui ne laisse aucune place à l'interprétation ni à la discrimination. Voilà pour la théorie. Cependant, nous irons (évidemment) plus loin dans notre dossier « driver management », pour aider le gestionnaire de parc et le conducteur à y voir clair. Outre l'actualité fiscale, qui conditionne aujourd'hui les décisions des responsables pour les quatre années à venir, nous leur présenterons aussi un ensemble d'outils qui leur permet-

Driver Management : bien plus que des conducteurs satisfaits…

Ces outils émanent des sociétés de leasing, des prestataires de services, des consultants et des marques de voitures, quand ils n'arrivent pas par le biais des réseaux sociaux. Signe qu'au stade actuel, les différents acteurs connaissent encore mal les conducteurs de voitures de société. L’empressement dont ils font preuve dans leur volonté de toucher leur nouveau public est presque sans limites. En termes de contenu, il est encore difficile de faire un tri parmi ces outils.

Une chose est sûre : pour chaque type de flotte, il existe aujourd'hui des instruments qui renforcent l'efficacité. Cela va du calculateur d'ATN à un véritable réseau social de mobilité avec fonction de covoiturage, en passant par un configurateur de voiture suivant la car policy. Par ailleurs, la prudence s’impose, car tous les conducteurs, syndicats et autres groupements ne verront pas d'un bon œil cette forme d'immixtion. Bref, le « driver management » peut commencer par une app ou un outil, mais s'inscrit quoi qu’il en soit dans un cadre plus large : la gestion de flotte doit tenir compte des aspects communs avec la gestion du personnel. Ce dossier peut compléter une bonne car policy et ainsi aider les conducteurs à mieux s'y retrouver. Pour répondre à leur recherche d'informations objectives, nous abordons des thèmes très concrets, notamment : - Profil de l'utilisateur : quelle voiture pour quel usage ? - Fiscalité : que va me coûter ma voiture de société ? - Part personnelle : que devrais-je payer à mon employeur ? - Télématique : Big Brother sur le siège passager ? L’objectif ultime est de dresser un bilan le plus complet possible de ce qu'une nouvelle voiture de société peut représenter pour le conducteur individuel.

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Dossier >> Driver Management

Taxe de circulation et TMC : récapitulons

Indexation de la taxe de circulation et Le coût fiscal de la voiture de société est l’un des éléments déterminants lorsqu'il s'agit de choisir entre l'achat ou le leasing. Il pèse aussi lourd dans la composition du parc ou de la « short list ». Pourtant, les tarifs de la taxe de circulation et de la TMC sont relativement mal connus. La confusion règne encore à un moment où ces compétences sont transférées aux trois Régions. Nous profitons de l'indexation au 1er juillet pour faire le point sur la question. Tableau 1 : Voitures personnelles, voitures mixtes et mini bus: Tarifs à partir du 1er juillet 2014 Tarifs à partir du 1er juillet 2014

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Tel que publié dans le Moniteur Belge du vendredi 20 juin 2014, hors décime additionnel communal

Décime additionnel communal et effectivement dû inclus

euro

euro

4 Ch et moins

69,96

76,96

5 Ch

87,48

96,23

6 Ch

126,48

139,13

7 Ch

165,24

181,76

8 Ch

204,48

224,93

9 Ch

243,48

267,83

10 Ch

282,12

310,33

11 Ch

366,12

402,73

12 Ch

450,12

495,13

13 Ch

534

587,4

14 Ch

618

679,8

15 Ch

702

772,2

16 Ch

919,44

1011,38

17 Ch

1137,24

1250,96

18 Ch

1354,8

1490,28

19 Ch

1572

1729,2

20 Ch

1789,56

1968,52

Plus de 20 Ch

1783,56 augmenté de 97,44 par Ch supérieur à 20

1968,52 augmenté de 107,18 par Ch supérieur à 20

Vélos électriques

49,56

54,52

Autobus et autocars

70,19

77,21

Voitures personnelles, voitures mixtes, minibus et vélos électriques de plus de 25 ans

31,72

34,89

1. Taxe de circulation (dans les trois Régions) La taxe de circulation a été indexée le 1er juillet 2014. Pour les véhicules du tableau 1 ci-dessous, à partir du 1er juillet 2014 jusqu'au 30 juin 2015, la taxe de circulation sera conforme au tarif de la troisième colonne (taxes communales comprises). 2. TMC Flandre Attention : les véhicules immatriculés en Région bruxelloise ou wallonne au nom d'une société de leasing agréée sont soumis à la TMC classique. Celleci dépend du nombre de chevaux fiscaux et de la puissance du véhicule (en kilowatts), suivant le tableau 2. Les tarifs n'ont pas changé depuis quelques années et n'ont jamais été indexés. (voir tableau 2) Indexation TMC Flandre Depuis le 1er mars 2012, la TMC se calcule suivant la formule cidessous pour les voitures particulières, les voitures à usage mixte et les minibus immatriculés par des personnes physiques, sociétés, entreprises publiques autonomes et asbl installées en Flandre, n'exerçant pas d'activités de leasing : {(CO2 * f + x) / 250}6 * (4.500 + c) * CA = TMC Flandre Où : • « CO2 » représente les émissions de CO2 du véhicule, mesurées à l'occasion de l'homologation européenne du véhicule suivant la réglementation européenne ;

d


t

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de la TMC en Flandre Tableau 2 : Tarifs pour l'immatriculation des véhicules neufs et des véhicules jusqu'à 4 ans d'âge à Bruxelles, en Wallonie et auprès des sociétés de leasing. Cylindrée (en litre)

Ch fiscaux

kW

0,1 - 1,5

0à8

0 tot 70

1,6 - 1,9

0à8

71 tot 85

2 - 2,1

9 et 10

2,2 - 2,7

Nouvelle et <1 an

1 tot <2 ans

2 à <3 ans

3 à <4 ans

€ 61,50

€ 61,50

€ 61,50

€ 61,50

€ 123,00

€ 110,70

€ 98,40

€ 86,10

86 tot 100

€ 495,00

€ 445,50

€ 396,00

€ 346,50

11

101 tot 110

€ 867,00

€ 780,30

€ 693,60

€ 606,90

2,8 - 3

12 à 14

111 tot 120

€ 1.239,00

€ 1.150,10

€ 991,20

€ 867,30

3,1 - 3,4

15

121 tot 155

€ 2.478,00

€ 2.230,20

€ 1.982,40

€ 1.734,60

3,5 en +

> 17

> 155

€ 4.957,00

€ 4.461,30

€ 3.695,60

€ 3.469,90

Tableau 3 : “c” la constante (composante de l'air) Tarifs à partir du 1er juillet 2014 jusqu'au 20 juin 2015 Norme Euro

Diesel

Essence, LPG et gaz naturel

euro 0

€ 2.223,94

€ 884,54

euro 1

€ 652,47

€ 395,58

euro 2

€ 473,30

€ 118,29

euro 3

€ 372,93

€ 74,21

euro 3 + filtre à particules

€ 352,49

euro 4

€ 352,49

euro 4 + filtre à particules

€ 346,50

euro 5

€ 346,50

€ 16,02

euro 6

€ 12,79

€ 16,02

• « f » est un coefficient fixe qui diffère selon que le véhicule est de type GPL, gaz naturel, hybride ou autre (véhicules diesel, avec ou sans filtre à particules, et véhicules à essence) ; • « x » est la correction CO2 en fonction de l'évolution technique ; « x » a toujours été égal à 0, mais augmente chaque année de 4,5 g CO2/km depuis 2013 ; • « LC » est la correction appliquée suivant l'âge du véhicule • « c » est la constante (composante air) qui dépend de la norme Euro et du carburant utilisé, suivant le tableau 3 : La formule est indexée deux fois par an. Le terme « x » est adapté le 1er janvier et le terme « c », la constante de la composante air, est indexé annuellement au 1er juillet. Le tableau 3 contient les chiffres valables du 1er juillet 2014 au 30 juin 2015. (voir tableau 3)

€ 17,81

Montant minimum et maximum de la TMC Flandre À partir du 1er juillet 2014, la TMC ne pourra être inférieure à 41,76 euros ni supérieure à 10.439,45 euros. Outil de simulation Un outil de simulation de la TMC Flandre est disponible ici : http://belastingen.vlaanderen.be/nlapps/docs/default.asp?fid=138 TMC sur les ancêtres La taxe sur les « oldtimers » est fixée forfaitairement à 41,76 euros à partir du 1er juillet 2014. Les ancêtres sont les véhicules mis en circulation pour la première fois il y a 25 ans ou plus.

La parole à l'Expert Michel Willems Fiscaliste automotive international agréé et consultant fleet & mobility Mobilitas

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Dossier >> Driver Management

Avantage de toute nature

Une petite révolution fiscale

Le grand exemple de calcul (p.22) est valable pour une voiture du segment E comme une Audi A6.

Dans sa circulaire du 15 juillet 2014(*), signée du ministre des Finances en personne, le fisc précise que l'avantage imposable peut être imputé aux dépenses non admises pour la partie privée. Cela a pour effet d'augmenter de facto la déductibilité fiscale des véhicules dans le chef de l'employeur : les tableaux que nous connaissons doivent être réinterprétés. Une véritable petite révolution fiscale. Actuellement, en ce qui concerne l'impôt des sociétés et la limitation de la déductibilité, le principe veut que les frais de voiture soient déductibles au moins à 50% et au maximum à 100%. La déductibilité effective dépend des émissions de CO2 du modèle concerné. Pour les véhicules tout électriques qui émettent 0 gramme de CO2 par km, la déduction atteint 120%. Avec des émissions de CO2 qui ne dépassent pas 60 grammes par kilomètre, les frais sont déductibles à hauteur de 100% (voir tableau 1). Pour le moment, la déduction des frais de carburant reste limitée à 75%. À l'impôt des personnes physiques et des sociétés, la partie non déductible des frais de voiture est considérée comme dépense non admise : elle augmente la base taxable et le coût pour l'employeur.

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Prévention de la double imposition Dans un communiqué de presse du 23 mai 2014, le ministre des Finances déclarait qu'il ne fallait pas limiter la déduction de la partie des frais de voiture de société pour laquelle l'employeur ou la société établit qu'elle concerne l'utilisation privée qui est à l'origine de l'imposition d'un avantage de toute nature. La nouvelle circulaire du 15 juillet 2014 le confirme expressément. L’objectif est en effet d'éviter une double imposition. Il y a un risque de double imposition lorsque, d'un côté, la déduction des frais de voiture est limitée dans le chef de l'employeur ou de la société, et de l'autre, quand le travailleur ou le dirigeant est taxé sur un avantage de toute nature. Le principe avait déjà été admis par le fisc dans sa circulaire du 10 février 1989(**). Imputation à hauteur de l'avantage imposable Depuis 2012, déclare la circulaire, le montant de l'avantage de toute nature ne dépend plus du nombre de kilomètres parcourus à des fins privées, mais du prix catalogue et des émissions de CO2. La circulaire contient un mode d'emploi pratique pour calculer correctement le montant imputable aux dépenses non admises.


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Tableau 1: Déductibilité fiscale des coûts d'une voiture en fonction du taux de CO2 (2014) Diesel & hybride diesel

Essence & hybride essence

100% électrique

CO2 gr/km

CO2 gr/km

CO2 gr/km 0

déduction fiscale

dépense non admise

120%

max. 60

Max. 60

100%

0%

61 - 105

61 - 105

90%

10%

106 - 115

106 - 125

80%

20%

116 - 145

126 - 155

75%

25%

146 - 170

156 - 180

70%

30%

171 - 195

181 - 205

60%

40%

> 195 ou inconnu

> 205 ou inconnu

50%

50%

Étape 1 : distinction entre les frais de carburant et les autres frais de voiture hors frais de financement. Les frais de financement n'interviennent pas : ils sont toujours déductibles à 100%. Étape 2 : nous pouvons réduire le total des frais de carburant de 30% de l'avantage de toute nature. Seul le solde est soumis à la limite des 75%. Étape 3 : les autres frais de voiture peuvent être diminués de 70% de l'avantage de toute nature. Seul le solde est soumis à la limitation de déduction liée aux émissions de CO2. La correction des dépenses non admises ne peut jamais avoir pour résultat que ces dépenses dépassent l'avantage de toute nature. L'avantage de toute nature est censé comprendre une partie de la TVA déductible.

Explication de l'exemple Comme vous l'aurez compris, l'application concrète de ces règles exige des connaissances techniques. En principe, la formule n'intervient dans la comptabilité qu'au moment de l'établissement des comptes annuels, lorsqu'il s'agit de calculer le poste « dépenses non admises ». Suite à l'application de la formule, la société (l'employeur) finit par payer moins d'impôts, car les frais de voiture sont rejetés dans une proportion moins importante. Il n'y a pas de conséquences fiscales pour le salarié. Pour clarifier la nouvelle situation, nous avons élaboré un exemple sur la base d'une offre de leasing réelle. Si nous résumons le résultat, ce véhicule diesel qui émet 129 g de CO2, jusqu'à présent déductible à 75%, atteint après correction des dépenses non admises une déductibilité de quasi 85%. Dans notre exemple, l'application de la formule se traduit par un bénéfice de 23,28 euros par mois pour l'employeur. L'intérêt est encore plus grand pour les véhicules qui ne sont déductibles qu'à 50 ou 60%, par exemple en raison de leurs émissions de CO2 plus abondantes. Après application de la formule, ces véhicules deviennent

déductibles à 70 et 75%, voire plus par la grâce d'une formule alternative. À l'inverse, l'avantage est minime lorsque le véhicule est déjà déductible à 80 et 90%. En d'autres termes, la formule est surtout intéressante pour les véhicules qui coûtent cher à l'achat (prix catalogue) et/ou émettent beaucoup de CO2.

Pour les véhicules tout électriques qui émettent 0 gramme de CO2 par km, la déduction atteint 120%.

Analyse des offres Si l'application de la formule est essentiellement l'affaire du comptable, la simulation de son effet peut être intéressante dans le calcul du coût total de propriété (TCO) que doit supporter l'employeur. L'application de la formule réduit en effet le TCO. Surtout pour les véhicules avec d'importantes émissions de CO2 et/ou un prix catalogue conséquent, l'achat peut finir par entrer dans le

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Dossier >> Driver Management Exemple : imputation de l'avantage toute nature sur les dépenses non admises type

Moyenne classe élevée/Segment E Coût pour l'employeur 1/01/2014 Par mois

aankoopdatum

Coûts du leasing (hors intérêts et hors TVA) Données du leasing

TVA non récupérable 50%

Type de financement

Leasing opérationnel Par an

Durée/kilométrage

48 mois/120.000 km Coûts du leasing (hors intérêts et hors TVA)

Coûts du leasing excepté la TVA non récup. 50% et le carburant

€ 835,26 TVA non récupérable 50%

Type d'utilisateur

Employé Sous-total des coûts du véhicule excepté carburant et financement

Type et localisation du contractant

€ 74,69 € 8123,64 € 896,28 € 9019,92

€ 9.019,92

tarif 33,99% Limitation de déductibilité du caburant 75% Société de leasing Carburant HTVA - 30.000 km - 6 l/100 km - 1,16/litre TVA non récupérable 50%

Facturation

Sous-total carburant

Prix catalogue constructeur (hors TVA)

€ 2.088,00 € 219,24 € 2.307,24

€ 2.307,24

€ 1003,20

€ 1.003,20

€ 30.661,15 € 2.912,81 Limitation de la déductibilité des frais de financement 100%

Réduction (hors TVA) Options (hors TVA)

€ 4.677,38 Frais de financement par an = € 83,60 par mois x 12

Net (hors TVA)

€ 32.425,72 € 6.809,40 Coûts totaux carburant inclus, TVA non récupérable exclue

TVA 21% Prix total de la facture

€ 39.235,12

Valeur catalogue fiscale

€ 42.147,93 Détail des dépenses rejetées Total des dépenses non admises provisoirement (1)

Données fiscales Régime fiscal

€ 676,97

Entreprise / Région flamande

Régime fiscal de l'entreprise Inscritpion au nom de

Coût employeur

berline 2.0 diesel Limitation de la déductibilité des coûts de la voiture 75%

Correction sur les coûts non admis en min (2) avantage sur fiche Dépenses non admises après correction sur l'avantage de toute nature

Usage profesionnel (calculé selon la méthode 2 règle TVA)

60%

Maximum % TVA=récupération

50% Avantage de toute nature à charge de l'entreprise

Emissions de CO2 gr/km

129 Augmentation de la base imposable en plus : 3287,47 x 17%

Chevaux fiscaux Puissance en kW Taxe d'immatriculation appliquée (120 kW) HTVA Type de carburant/Euronorme Déductibilité fiscale selon tableau CO2 Avantage de toute nature pour le travailleur Par année Par mois

€ 12.330,36

€ 2831,79 € 821,86 € 2009,93

€ 558,87

11 120 Economie de l'impôt de l'entreprise via l'imputation € 1.239,00 de l'avantage sur les dépenses non admises diesel / 5 par an : 821,86€ x 33,99% 75% par mois : 821,86€ x 33,99% /12 Contribution CO2 par mois € 3.287,47 Contribution CO2 par an € 267,94 Sous-total

€ 279,35 € 23,28 € 56,33 € 675,96

€ 675,96 € 13.006,32

Contribution personnelle par mois

€ 0,00 En min Economie via correction des dépenses non admises

€ 279,35

% de l'avantage appliqué sur le prix catalogue

9,10% En plus coût supplémentaire sur l'impôt des sociétés via avantage 1/7

€ 189,96

Avantage toute nature pour l'entreprise 3287,47 x 17% Note avec la formule (1) Total des dépenses non admises provisoires (9.019,92 x 0,25) + (2.307,24 x 0,25) = 2.831,79 (2) Détail du calcul correction sur les dépenses non admises selon la formule pratique 70% x (3287,47) x (1- 0,75) = 575,30 30 % x (3287,47) x (1- 0,75) = 246,56 Total de la correction des dépenses non admises = 821,86 (3) Details dans la formule pratique Dans la première partie de la formule de 70%, le facteur 0,75 est indépendnat du taux d'émission de CO2

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Coût total pour l'employeur € 558,87 Coût net total, carburant, contribution CO2 et TVA non-récupérable inclus en tenant compte des économies d'impôt par la correction sur les dépenses non admises par an par mois

€ 12.916,93 € 1.076,41

Détail de la déductibilité fiscale Total, déduc. coûts voitures, carburant, contrib. CO2 et TVA non-récup inclus Total avec dépenses non admises excepté 17% de TVA sur l'avantage

€ 13.006,32 € 2.009,93

Pourcentage définitif des coûts déductibles

84,55%

Economie par mois

23,28 €

Copyright : MOBILITAS

Véhicule


Copyright : MOBILITAS

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Dossier >> Driver Management budget si l'on tient compte des paramètres après imposition. Contribution propre : pas d'application de la formule Si la voiture de société est mise à disposition sous le régime de la contribution propre et que celle-ci annule l'avantage de toute nature, la formule ne s'applique pas. En effet, il n'existe pas d'avantage de toute nature. Si la contribution propre est inférieure à l'avantage de toute nature (système mixte), il est possible de recourir à la formule car il reste un avantage limité, imposé via la fiche. Dans ce dernier cas, cependant, le fisc se montre réservé. Indépendants La formule peut aussi être appliquée aux indépendants soumis à l'impôt des personnes physiques dans la mesure où ils mettent un véhicule à la disposition d'un salarié et que l'avantage correspondant est imposé via la fiche de salaire. Dans les entreprises unipersonnelles, tous les frais de voiture sont déductibles à 75% de l'usage professionnel ; la formule ne doit donc pas distinguer les frais de carburant des autres frais. Dépenses non admises à concurrence de 17% de l'avantage Depuis 2012, la société doit en tout cas incorporer dans les dépenses non admises un montant égal à 17% de l'avantage de toute nature correspondant à l'usage privé d'un véhicule mis à disposition. Cette mesure reste d'application. Autre mode de calcul basé sur l'utilisation privée Si l'utilisation privée réelle (trajets domicile-travail + kilomètres purement privés) peut être établie, la circulaire autorise une formule encore plus avantageuse : les frais de voiture rejetés peuvent être récupérés dans la mesure du pourcentage d'utilisation privée (**). Cette méthode ne prend plus en compte l'avantage de toute nature. Le montant qui échappe à la limitation de la déduction correspond à l'utilisation privée plutôt qu'au montant de l'avantage de toute nature comme dans la formule précédente. À y regarder de plus près, cette formule est extrêmement intéressante lorsque la voiture est entièrement utilisée en privé. Dans ce cas, les frais du véhicule sont entièrement assimilés à la rémunération, ce qui évite toute limitation de déduction. En fait, il s'agissait de la méthode standard des origines, mais elle était tombée dans l'oubli. Dans son dernier alinéa, la nouvelle circulaire rappelle que la méthode est toujours acceptée. Une excellente nouvelle.

Exemple • Frais de voiture de 5.000 €, dont 1.200 € de carburant et 3.800 € d'autres frais. • Limitation de déductibilité suivant CO2 = 60 % de déduction • Usage privé : 90% • Avantage de toute nature 5.200,00 € par an (mais n'intervient pas dans la suite). • Les frais de voiture qui échappent à la limitation de déduction correspondent à l'usage privé = 90%. • Les frais de voiture sujets à la limitation représentent 10%. • Les frais de voiture auxquels il convient d'appliquer la limitation de déduction se montent donc à 10 % seulement des frais de carburant et autres frais de voiture : 120 € (10 % de 1.200) et 380 € (10 % de 3.800) . Dans cet exemple, on incorpore aux dépenses non admises 182 €, soit (120 × 25 %) + (380 × 40 %). Autrement dit, 182 € sur un total de 5.000 € de frais de voiture. Après correction, les frais du véhicule en question, initialement déductibles à 60%, le sont désormais à 96%. Dans la mesure où la méthode repose sur le seul usage privé réel et non sur l'avantage de toute nature, elle pourrait également servir dans les situations avec contribution propre. Pour pouvoir justifier l'usage privé, il faut tenir une administration des déplacements ou d'autres éléments de preuve aptes à établir irréfutablement aux yeux du fisc le pourcentage exact de kilomètres privés et professionnels. Cela revient à renoncer à une partie de la confidentialité. Les juristes devront déterminer s'il n'est pas acceptable de déclarer au fisc les seuls déplacements professionnels, le reste étant automatiquement considéré comme privé. Autre méthode à envisager : constituer un pool de voitures que les employés seront tenus d'utiliser pour leurs déplacements professionnels. À suivre.

La parole à l'Expert Michel Willems Fiscaliste automotive international agréé et consultant fleet & mobility Mobilitas

Sources : (*) Circulaire n° AAFisc 30/2014, Ci.RH.243/633.725, 15 juillet 2014). http://ccff02.minfin.fgov.be/KMWeb/document.do?method=view&id=76dd7954-15fe-4368-814c-d3d19a8d24#findHighlighted (**) Le texte figure dans les commentaires du code des impôts sur le revenu CIR 92, n° 66/41 et n° 195/109

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Dossier >> Driver Management

Bart Jacobs

Sensibilisation

Le conducteur parfait existe-t-il ? La musique adoucit les mœurs. Une voiture de société peut-elle avoir le même effet ? Quelques conseils pour inciter vos conducteurs à traiter leur coûteux véhicule en bon père de famille… Mettre une voiture à la disposition d'un travailleur n’a rien d’anodin. Si le véhicule de fonction est très prisé dans notre pays comme alternative fiscalement intéressante à un salaire brut lourdement taxé, cela reste une charge et un risque considérables pour l'employeur. Tous les conducteurs ne le comprennent pas suffisamment. Juridiquement, l'employeur est responsable de tout ce que le collaborateur fait avec la voiture de société : vous avez donc tout intérêt à bien vous protéger. Pour cela, il faut que l'utilisation de la voiture soit clairement balisée dans une « car-policy ». Pour plus de détails, consultez la toolbox du site Internet. Cela dit, mieux vaut aussi éviter d’adopter une approche trop répressive. Il est peut-être plus intéressant de sensibiliser les conducteurs pour atteindre le même but, à savoir minimiser les coûts et les risques. La meilleure méthode est d’associer sensibilisation, récompenses et sanctions. Sensibilisation : • Vérifiez si votre car policy est à jour. Au besoin, rédigez-en une nouvelle version en insistant sur l'utilisation en bon père de famille. • Donnez des conseils de conduite défensive et d'économie de carburant. Organisez éventuellement un cours, avec suivi des résultats, individuellement et en groupe. • Envoyez régulièrement un e-mail interne à tous les conducteurs avec des infos sur la législation, des sujets d'actualité et des conseils d'utilisation. N'hésitez pas à communiquer les chiffres de votre flotte. • Organisez des actions pour limiter le coût du parc de véhicules, et persuadez chacun qu'il doit apporter sa pierre à l'édifice. Sanctions : • Toute amende doit être répercutée sur le conducteur. Il n'y a pas de raison de les collectionner, sauf si vous faites pression sur vos collaborateurs pour qu’ils respectent un délai ou achèvent une tournée. • Les dégâts en fin de contrat seront également refacturés, mais pas entièrement. Certains loueurs exagèrent à cet égard, malgré les efforts d'uniformisation de Renta. Avant de demander à vos collaborateurs d'assumer leur part de la dépense, assurez-vous qu’ils sachent ce qu’ils risquent. • Dégâts : en cas d'accident en tort, vous pouvez répercuter la contribution propre ou la franchise, à condition qu'elle soit raisonnable et que la faute soit réellement imputable au conducteur. S'il a par exemple dérapé sur la neige et

que vous n'aviez pas prévu de pneus hiver, la question est plus délicate. • Carburant : si un collaborateur consomme beaucoup plus que la moyenne, vous pouvez le faire participer. La carte carburant ou les statistiques de la société de leasing vous diront qui sort de la norme.

Juridiquement, l'employeur est responsable de tout ce que le travailleur fait avec la voiture de société.

Récompenses : • Récompensez les conducteurs qui passent un an sans excès de vitesse ou sans sinistre. • Faites de même avec les utilisateurs qui obtiennent une bonne ristourne à la pompe, en leur octroyant par exemple la moitié de la somme économisée personnelle. • Récompensez aussi ceux qui achèvent le contrat sans dépassement des normes. • La récompense peut revêtir toutes les formes possibles : un cadeau, des jours de congé ou un supplément de budget pour la prochaine voiture. Attention au traitement par le fisc et l'ONSS : à déclarer correctement ! Chacun aime savoir ce qu’on attend de lui. Cela ne vaut pas seulement pour le contenu de la fonction, mais aussi la voiture de société. Pour une relation saine, définissez des règles claires !

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Dossier >> Driver Management

Arval Smart Experience

Une plateforme complète pour gérer sa flotte online Si Arval dispose depuis plusieurs années de My Arval, un outil online de gestion de flotte, la société de leasing a décidé d’aller plus loin. En créant Arval Smart Experience, elle offre maintenant aux fleet managers ainsi qu’à leurs conducteurs une palette complète d’outils innovants. C’est face à l’évolution des technologies que les responsables d’Arval ont décidé de revoir leur offre d’outils à destination des fleet managers. « Nos clients et leurs conducteurs attendent de nous que nous soyons en phase avec cette évolution », expose Roberto Fonseca, directeur général d’Arval Belgique. « La réponse à cette attente s’appelle Arval Smart Experience ». Accessible sur www.arvalconnect.com, cette nouvelle plateforme contient de

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Karolien Houman et Roberto Fonseca présentent l’outil Arval Smart Experience en version web et smartphone.

nombreux outils innovants et interactifs à destination des gestionnaires de flotte. « Il y a par exemple un calendrier sur lequel ils peuvent suivre les livraisons des nouveaux véhicules », indique Karolien Houman, sales processes & projects manager. « Une carte géographique interactive leur permet d’accéder à tous les partenaires d’Arval avec lesquels ils peuvent être amené à entrer en contact (poseur de pneus, carrossiers, réparateurs de vitres, etc.). Un onglet donne aussi accès aux documents et rapports qu’Arval a envoyé au client concernant sa flotte, et qui sont directement consultables en ligne. Le client n’a donc plus besoin de les sauvegarder sur son ordinateur ». Un outil complet de reporting Roberto Fonseca l’assure : Arval est l’une des sociétés les plus avancées en matière de reporting. Un atout que le leaseur a mis à profit dans sa nouvelle plateforme dans un espace intitulé « Fleet View ». « Dans Fleet View on trouve tous les indicateurs clés de la flotte : aperçu détaillé avec répartition par type de carburant, par véhicule et par marque, relevé des coûts avec des moyennes mensuelles et un aperçu de la ventilation des coûts totaux. Mais aussi des statistiques d’utilisation avec, par exemple, les dévia-


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Damien Malvetti

tions moyennes selon le kilométrage et la durée prévus dans le contrat. Ou encore des infos sur le bilan environnemental : taux d’émissions de CO2 moyen et consommation de carburant ». Le tout est présenté de façon interactive avec des tableaux, graphiques et infographies permettant de facilement comprendre et comparer les données. Enfin, pour les afficionados des réseaux sociaux, ASX offre une vue directe sur les postes diffusés sur les réseaux sociaux où le leaseur est présent (Twitter, Facebook, Youtube et LinkedIn).

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Une app pour les conducteurs L’une des volontés d’Arval en créant cette plateforme, c’est aussi, comme l’expose Roberto Fonseca, d’établir un contact avec les conducteurs. « Nous gérons 40.000 voitures en Belgique. Jusqu’à présent, en dehors des communications standard concernant la permutation des pneus été/hiver ou le traitement d’un éventuel accident ou d’une amende, nos contacts avec les conducteurs étaient limités. Et nous trouvions cela dommage. Nous voulons en effet être plus qu’un simple prestataire de services de leur employeur aux yeux des conducteurs. Et cela est désormais possible grâce à ASX et ses outils connectés. Cette nouvelle plateforme entre parfaitement dans notre plan stratégique « One Arval », dans lequel l’accent est placé sur une relation meilleure et plus étroite avec nos clients et leurs conducteurs ». Et quoi de mieux pour être en contact permanent avec eux que de se trouver dans leur poche ? Arval Smart Experience se décline donc aussi dans une version smartphone et tablette. A partir de l’app gratuite « Mobile+ » pas encore présente sur les stores mais déjà disponible à l’adresse mobile.myarval.com -, l’usager peut trouver toute une série d’informations sur sa voiture de société. Son kilométrage, sa consommation de carburant, l’historique de ses réparations, entretiens, sinistres et amendes, ou encore des informations détaillées sur son contrat. Tout comme dans la version web, il peut accéder en quelques secondes à la liste complète des partenaires d’Arval présentés sur une carte avec géolocalisation. Il lui suffit alors de cliquer sur un partenaire pour avoir accès à ses coordonnées. « Imaginez que vous vous trouviez dans un endroit que vous ne connaissez pas et que vous ayez un problème avec votre voiture. Grâce à cette application, vous trouverez facilement un garage partenaire à proximité », ajoute encore Karolien Houman. En plus d’un onglet qui reprend tous les messages envoyés par le leaseur, l’application offre la possibilité d’appeler directement son contact habituel chez Arval. « Dès que l’utilisateur se connecte à l’app, il peut, par le biais d’un simple clic, entrer en relation avec sa personne de contact dédiée chez Arval. ». Pour le directeur général d’Arval Belgique, Arval Smart Experience est un énorme pas en avant pour sa société.

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1. L’application pour tablettes et smartphones reprend les fonctions principales d’Arval Smart Experience en version simplifiée et s’adresse principalement aux conducteurs. 2. L’outil online Arval Smart Experience référence l’ensemble des partenaires de la société de leasing avec qui le client peut être amené à entrer en contact et les géolocalise pour lui permettre de trouver le partenaire le plus proche. 3. Via Arval Fleet View, le gestionnaire de flotte peut avoir accès à toutes les données qui concernent sa flotte, ainsi qu’à des statistiques.

« Cette nouvelle plateforme s’inscrit parfaitement dans la continuité de ce qui, jusqu’à présent, fait la recette d’Arval: nous sommes plus proches de nos clients et plus réactifs que nos concurrents. Et aujourd’hui, nous allons enfin pouvoir être directement en contact avec les conducteurs et s’adresser à eux de façon vraiment personnelle. Arval Smart Experience n’est donc pas uniquement une nouvelle plateforme, c’est surtout une nouvelle façon de communiquer ».

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Dossier >> Driver Management

Pour mieux gérer sa flotte

Une foule d’outils à disposition Outre la nouvelle plateforme Arval Smart Experience (voir ci-avant), il existe de nombreux outils sur le marché pour aider les fleet managers dans leur tâche quotidienne, mais aussi les conducteurs à mieux utiliser leur voiture de société. Logiciel online, application smartphone, ou même les voitures, Link2Fleet fait le point sur quelques unes des solutions les plus intéressantes. En ce qui concerne l’optimalisation de la gestion de flotte, ce sont évidemment les sociétés de leasing qui sont reines dans l’art de proposer des solutions aux fleet managers. A côté d’Arval, elles sont nombreuses à offrir un outil online qui permet de suivre sa flotte, de gérer ses voitures, ses commandes, ses contrats, ses sinistres, ses amendes, ou de donner accès à des statistiques de consommation de carburant ou d’émissions

L’application smartphone BMW donne des informations sur la voiture et permet même de la retrouver dans un parking ou d’en déverrouiller les portes à distance.

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de CO2, entre autre. Athlon, LeasePlan, ALD Automotive, Direct Lease, Westlease, Alphabet, Belfius Auto Lease, ou encore KBC Autolease, par exemple, en disposent. Même s’ils adoptent un nom et une interface personnalisés, ces programmes offrent plus ou moins les mêmes possibilités. Notons toutefois que certains, comme celui d’Alphabet, LeasePlan ou Athlon s’adressent aussi au conducteur en lui offrant la possibilité de choisir lui-même sa voiture. Sur base de la car-policy de l’employeur, le leaseur crée une sélection de véhicules parmi lesquels le conducteur peut faire son choix. L’avantage est double : d’une part le conducteur est certain d’avoir la voiture qui lui plait et qui


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Damien Malvetti

entre dans la car-policy de sa société. Et d’autre part, le fleet manager est déchargé de cette partie de son travail.

les compare avec les valeurs « idéales » définies pour ce véhicule. Le fleet manager peut ainsi facilement analyser ses contrats et savoir s’il est opportun d’y mettre fin prématurément.

Des solutions indépendantes A côté des sociétés de leasing, plusieurs fournisseurs de services proposent également des solutions online de gestion de flotte, qui sont généralement personnalisables en fonction de l’utilisation que souhaitera en faire le fleet manager. Citons par exemple XPOFleet, FleetWave, le logiciel de Chevin Fleet Solution, ou encore le Fleet Pack Software de Dragintra. Chevin Fleet Solution dispose aussi du « Smart Vehicle Remplacement Tool » spécialement conçu pour déterminer le cycle de vie idéal d’une voiture. Sur base des informations encodées dans FleetWave, le logiciel effectue régulièrement des évaluations des paramètres (consommations de carburant, émissions de CO2, etc.) et

Des outils de calculs de l’ATN L’ATN, c’est l’un des points qui intéressent les conducteurs au plus haut niveau au moment de choisir leur nouvelle voiture. Et pour les guider dans leur choix, de nombreux calculateurs d’ATN sont disponibles sur la toile. Des sociétés de leasing, comme Westlease, proposent le leur. Mais aussi des marques automobiles comme VW, Audi ou BMW sur leur site web. Evidemment, celles-ci ne le permettent que pour les modèles de leur gamme. On peut aussi calculer l’ATN de son véhicule sur le site de SDWorx et même sur celui de fiduciaires comptables comme Bacofisc ou Grant Thornton. Il suffit d’encoder les données de sa voiture et le calcul est automatique. Sa voiture dans son smartphone Si de nombreux bénéficiaires d’une voiture de société disposent aussi d’un téléphone de fonction - et souvent d’un smartphone -, il est logique que ce canal soit aussi utilisé pour les aider à gérer leur véhicule. LeasePlan a par exemple développé une application mobile, MyLeasePlan, qui leur donne une multitude d’informations sur leur auto, et des outils pratiques comme un système qui permet de programmer un entretien ou un rendez-vous pour le montage de pneus, ou encore de prendre contact avec les personnes adéquates en cas d’accident ou de panne. Le tout dans l’environnement proche puisque l’application prend en compte la géolocalisation du téléphone. Mêmes services pour AlphaGuide, l’application smartphone d’Alphabet qui, en plus, permet d’établir un constat d’accident avec localisation par GPS et de l’illustrer avec des photos de la voiture prises sur le lieu de l’accident. Plusieurs marques automobiles proposent aussi une application pour faciliter la vie des conducteurs. La plupart permettent de localiser les concessionnaires ou ateliers à proximité grâce à la géolocalisation ou d’avoir accès aux informations de base de sa voiture. Certaines comme celles de Kia, Fiat ou Lancia proposent aussi de pouvoir contacter directement l’assistance de la marque, tandis que celle de Toyota ajoute la possibilité de trouver un Q-Parking à proximité. En plus de toutes ces solutions, les 1

1. Plusieurs sociétés de leasing et fournisseurs de services proposent une solution de gestion de flotte online. Ici, l’outil FleetWave de Chevin Fleet Solution. 2. Sur internet, les conducteurs peuvent trouver de nombreux calculateurs d’ATN. De quoi les aider dans le choix de leur futur véhicule.

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Dossier >> Driver Management

applications de Volkswagen et Peugeot permettent aussi de retrouver facilement sa voiture dans un parking. La plus évoluée est sans conteste celle de BMW. Outre les possibilités précitées, elle permet au conducteur de verrouiller ou déverrouiller son véhicule, d’utiliser les commandes de climatisation, klaxon, avertisseurs lumineux. Et même envoyer au système de navigation de sa voiture une destination qu’il vient de chercher sur son smartphone. Tout cela, sans être dans sa voiture et sans que le contact soit enclenché ! Des possibilités que proposera également son concurrent direct de Stuttgart d’ici mai 2015 dans son app MercedesMe. En attendant, le constructeur dispose déjà de l’application Mercedes Guides qui regroupe les notices d’utilisation de tous les modèles de la gamme, des films et animations explicatifs de certaines fonctions, des conseils en cas de panne et un accès aux services d’aide de la marque. Une app primée aux Awards Toujours au rayon des applications, dxPal est un réseau social qui met les gens en contact pour leur permettre de trouver des personnes partageant les mêmes intérêts. Et notamment en terme de mobilité puisque l’app peut être utilisée comme plateforme d’organisation de co-voiturage. L’idée est évidemment de diminuer son

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empreinte CO2 et ses consommations de carburant. Enfin, la dernière app à souligner est celle de Dragintra, primée du Fleet Innovation Award lors des Link2Fleet Awards en juin dernier. Mobicells, tel est son nom, permet au gestionnaire de flotte de recenser les habitudes de déplacement de ses travailleurs. Comment ? L’app enregistre la fréquence et la mesure avec laquelle l’usager utilise certains modes de transports pour définir le budget, les émissions de CO2 et mêmes les calories dépensées lorsqu’il marche. A condition évidemment qu’il porte toujours son smartphone sur lui. Grâce au reporting de toutes ces informations, le fleet manager peut déterminer la meilleure solution - ou le meilleur package de solutions - mobilité qui convient à chacun de ses travailleurs en fonction de ses habitudes. De quoi faciliter le travail du fleet manager et surtout faire économiser de l’argent à l’entreprise. Si, par exemple, un travailleur dispose d’un abonnement de train mais que ses habitudes prouvent qu’il ne l’utilise jamais, l’entreprise pourra y mettre fin. Et si votre voiture vous aidait ? De plus en plus, les systèmes embarqués dans les voitures sont pensés pour faciliter la vie du conducteur. Chez Mercedes par exemple, en cas d’accident ou de panne, Mercedes Connect Me effectue automatiquement le diagnostique de votre véhicule et l’envoie au réparateur ou à un service de dépannage que vous pouvez appeler d’une simple pression sur un bouton présent dans le plafonnier. La plateforme online propose aussi un service de carpooling et d’informations trafic en direct sur le GPS de la voiture pour éviter les bouchons et donc diminuer ses émissions de CO2. Avec son service ConnectedDrive, déjà disponible depuis quelques mois, BMW propose exactement les mêmes services. Evidemment, il ne s’agit ici que d’un aperçu de ce qui existe sur le marché actuellement. Et l’évolution constante du secteur, mais aussi des technologies, mènera forcément à de nouvelles solutions innovantes dans les mois à venir.

Sur certains programmes de gestion de flotte online, le conducteur peut lui-même choisir la voiture de son choix sur base d’une sélection effectuée par le leaseur à partir de la car-policy de l’entreprise.


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Dossier >> Driver Management « Les tabous ne nous font pas peur »

Mieke Gorissen et Wilfried Andries osent parfois prendre des mesures radicales pour garantir la sécurité.

« Pour obtenir des résultats, il faut parfois oser prendre des mesures radicales », insiste Mieke Gorissen. « On sait que téléphoner au volant représente un risque considérable pour la sécurité, même avec un kit mains libres. C'est pourquoi nous interdisons formellement l'utilisation du téléphone en voiture. Pour notre personnel, mais aussi pour tout conducteur du véhicule concerné. Cela représente un changement pour nos collaborateurs sur le terrain, cela ne fait aucun doute. Mais ils y arrivent très bien. Je suis sûr que les résultats ne se feront pas attendre. »

Fleet Driver Safety Award 2014, Johnson&Johnson

« Les règles sont faites pour être respectées » Sécurité et écologie sont deux piliers de la gestion de flotte chez Johnson&Johnson, lauréat - ce n'est pas un hasard - du dernier Fleet Driver Safety Award. L'approche adoptée présente une caractéristique fondamentale : un suivi rigoureux des décisions. Portrait. « Les lignes directrices de notre politique de sécurité figurent dans un document 'Safe and Green' qui récapitule un ensemble d'obligations à la fois pour les véhicules et les conducteurs », explique Wilfried Andries, Senior Manager EHS and Fleet Johnson&Johnson Belgium. « On peut dire qu’il est inspiré de notre credo d'entreprise au sens large. Et vu que ce document ne peut rester lettre morte, son suivi est confié à une véritable Safe Fleet Team. L'équipe est chargée de responsabiliser nos collaborateurs et de recueillir toutes les informations concernant les accidents. Le reporting est effectué conformément aux procédures standard de l'entreprise. » Euro NCAP 5 « Toutes les voitures de notre catalogue ont reçu une note Euro NCAP de 5 étoiles », ajoute Mieke Gorissen, Senior Expert Prévention chez Johnson&Johnson Belgium. « Les < 34 >

véhicules sont tous équipés de pneus hiver, ESP, ABS, airbag passager et assistance au parking à l'avant comme à l'arrière. Quant au conducteur, il n'est pas oublié, au contraire : chacun est en effet tenu de suivre une formation à la conduite. Et tous les dégâts doivent être signalés. Nous prenons aussi des mesures particulières pour les groupes dits à risque, en tête desquels se trouvent les expatriés. Avant de les lancer dans la circulation belge, nous leur offrons une formation adéquate. Les sondages montrent que cette façon de faire est très appréciée. Et utile (rire) ! »


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Photos : Dirk Willemen - Texte : Michaël Vandamme

Wilfried Andries : «D'ici 2017, chaque voiture de société devra se trouver en dessous du plafond de 100 g/km CO2. »

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Dossier >> Driver Management La flotte vue en coupe

Chez JnJ un membre du personnel sur trois a droit à un véhicule.

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Avant de lancer les expatriés dans la circulation belge, nous leur offrons une formation adéquate. Les sondages montrent que cette façon de faire est très appréciée... et utile ! ”

Améliorer les statistiques d'accidents « Pour aborder efficacement les statistiques d'accidents, il faut d'abord connaître précisément la situation », souligne Wilfried Andries. « Tous les événements qui se produisent sont intégrés à nos statistiques. Nous faisons par ailleurs une distinction entre les crashes et les incidents. Parmi les premiers, on trouve notamment le cas d’une collision avec un autre véhicule. Quant aux incidents, un exemple typique est le choc d’un caillou sur le pare-brise. Bien sûr, nous menons aussi une analyse plus approfondie. Selon notre partenaire de leasing GE, notre score n'est 'pas mauvais'. Pour nous, cela veut dire qu'il reste un potentiel d'amélioration. C’est notre mentalité. » Fleet 2017 Au niveau de l’écologie, ce qui frappe d'emblée chez J&J, c'est l'objectif CO2 ambitieux. « Absolument, nous devons atteindre le résultat visé, à savoir 100 g/km par voiture, en 2017 », confirme Wilfried Andries. « Nous croyons que 'Fleet 2017' - c'est le nom du projet - est réalisable. Nous sommes même convaincus de pouvoir y arriver. Même si nous devons nous contenter de véhicules 'classiques', nous n'aurons pas nécessairement besoin de voitures électriques ou hybrides pour parvenir au but. » HEV À propos des véhicules électriques et hybrides (HEV), quelles sont les intentions du responsable de la flotte de Johnson&Johnson ? « Nous ne prendrons pas de décision sans une solide étude préalable », répond-il. « En principe, nous sommes favorables aux HEV, mais il faut rester réaliste. Nous avons fait le test il y a quelque temps. Trois cents personnes qui avaient droit à une voiture de société se sont vu proposer un modèle hybride. Seules trois d'entre

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Johnson&Johnson, en abrégé JnJ, emploie 4.500 personnes dans notre pays, dont plus de 1.600 se déplacent à bord d'une voiture de société, presque toujours en leasing. « Dans 70% des cas en moyenne, le véhicule fait partie de la rémunération. Cela signifie que pour les autres, la voiture est indispensable à l'exercice de leur fonction. Il s'agit essentiellement des commerciaux. Chacun dispose d'un budget bien précis et peut choisir parmi sept marques. Nous tentons naturellement d'orienter la sélection en offrant davantage de budget pour les options lorsque les émissions de CO2 sont moins importantes. »

Écoconduite pour tous « Réduire les émissions de CO2 passe aussi par un style de conduite adapté. Actuellement, 1.124 conducteurs ont déjà suivi un cours d'écoconduite en ligne. À terme, le but est que tout le monde fasse de même et réussisse l'examen. Mais cela ne s'arrête pas là. Tous les deux mois, nous diffusons aussi des conseils concrets. Ce genre de mesure n'est possible qu'avec un suivi vigilant. »

elles ont fait ce choix. C'est évidemment une question de pays. Sur nos sites néerlandais, ce mode de propulsion est promis au succès. Il faut dire que la fiscalité automobile y est différente. Pourtant, j'y crois : les sept marques proposées à nos collaborateurs comptent de plus en plus de modèles hybrides dans leur gamme. Leur part dans notre flotte va donc augmenter automatiquement. »


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Dossier >> Driver Management

Profils d’utilisateur Soyez honnête au sujet de l’usage de votre (future) voiture de leasing.

Les rêves et les frustrations du « user-chooser » La voiture de société est souvent perçue comme un avantage très intéressant, et c’est d’ailleurs souvent le cas. Mais pour certains, une voiture de tous les jours n’est pas le véhicule le mieux adapté à leurs loisirs ou leur situation familiale. Dans ce cas, comment inciter votre patron à vous laisser choisir la voiture de vos rêves ?

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Bart Jacobs

La raison pour laquelle votre employeur met un véhicule à votre disposition n’est pas toujours purement fiscale. Il souhaite peut-être aussi que votre voiture corresponde à l’image de l’entreprise, ou être certain qu’elle soit sûre, moderne, bien entretenue et assurée. Il se peut également qu’il ne veuille tout simplement pas vous obliger à utiliser votre voiture à des fins professionnelles. Cependant, il peut parfois être utile de discuter avec votre employeur pour savoir si vous devez accepter cette voiture de société : p. ex. si vous roulez peu pour votre travail et que vous vous servez le moins possible de votre voiture pour vos déplacements privés, ou si vous vivez en ville, avez déjà une voiture et trouvez difficilement un parking, ou encore si l’ATN est trop élevé. Enfin, il se peut aussi que votre situation familiale ou vos loisirs nécessitent un autre type de véhicule que ceux proposés par votre employeur. Usage privé Il est donc conseillé au travailleur et à l’employeur de convenir de l’usage de la voiture en dehors des heures de travail. À défaut, certains loisirs risquent de poser problème : si vous partez skier 4 fois par an, si vous utilisez votre voiture pour effectuer des àcôtés, ou encore si vous roulez sur des chemins de campagne avec un tout-terrain en leasing. L’employeur a donc tout intérêt à fournir une description étendue des conditions d’utilisation, et le travailleur à être aussi honnête que possible au sujet de son usage. Choix À l’heure actuelle, le terme « userchooser » est utilisé lorsque le travailleur a plus ou moins la main libre pour choisir parmi une gamme de véhicules. Plus il est haut placé, plus le choix est vaste. Certaines PME, qui n’ont qu’un petit parc, utilisent encore un budget d’achat. Un système avantageux pour le travailleur mais peu judicieux de la part de l’entreprise. Car une voiture n’est pas l’autre, même à prix d’achat égal. Mieux vaut donc se baser sur le TCO,

qui prend aussi en compte le traitement fiscal dans la comptabilité de l’entreprise et atténue quelque peu l’importance de la consommation (et des émissions de CO2). Une méthode qui permet aussi de donner leur chance aux véhicules hybrides ou électriques. Le coût de la location joue aussi un rôle, même si dans notre pays, les sociétés de leasing se montrent assez conservatrices et considèrent encore souvent le diesel comme la solution universelle. Des sociétés indépendantes peuvent ainsi conseiller l’employeur dans la gestion de son parc automobile, et l’aider à adopter une vision objective de l’offre et à élaborer une ‘shortlist’ des marques et types proposés aux collaborateurs. Mais ne vous faites pas d’illusion : le diesel reste pour la plupart le carburant idéal, les marques premium demeurent très prisées en seconde main et les émissions de CO2 sont encore le principal critère pour déterminer le caractère imposable, tant pour l’entreprise que pour le travailleur. Sachez toutefois que les voitures qui émettent très peu de CO2 sont beaucoup plus gourmandes. Renseignezvous donc bien sur la consommation réelle, surtout pour un modèle essence. ATN vs CO2 Quand l’avantage de toute nature a été introduit, beaucoup conduisaient encore des voitures émettant beaucoup de CO2. Résultat : des impôts injustes et déraisonnables. Deux ans plus tard, les marques ont toutes fourni d’importants efforts pour développer des voitures émettant peu de CO2. La taxe privée est ainsi descendue à un niveau acceptable pour les véhicules courants. Vu que les autorités sont toujours à la traîne, il existe actuellement des offres alléchantes du style Tesla S ou Porsche Panamera, assorties d’une déductibilité de 100 ou 120% et un ATN minimal. Précisons néanmoins que les pouvoirs publics sont de plus en plus critiques à l’égard des voitures de société, surtout si le ‘tax shift’ devient réalité, et que le coût des « voitures presque gratuites » ne fera qu’augmenter. Mieux vaut donc choisir intelligemment.

Choisir intelligemment Que faire si vous ne trouvez pas la voiture idéale parmi les véhicules les plus courants ? • Familles nombreuses : pour transporter 5 enfants ou une équipe de foot, la VW Caddy Maxi ou la Renault Grand Kangoo fera l’affaire. • Grande voiture : la Skoda Octavia Combi ou la VW Golf Variant offre un espace généreux, tout comme la VW Passat, la Mazda6 ou la Skoda Superb. • SUV : les moteurs les plus récents de modèles comme la Mazda CX-5, la Volvo XC60 et la BMW X3 émettent peu de CO2, surtout en version deux roues motrices. Ils ont aussi une bonne valeur résiduelle. • Seconde main : de nombreuses marques proposent des véhicules d’occasion récents à prix cassé. Elles offrent en outre des garanties particulièrement intéressantes ; l’achat n’est donc pas risqué. Si les sociétés de leasing n’apprécient pas ces voitures, elles peuvent être une solution intéressante pour des flottes plus petites. Soyez attentif aux émissions de CO2 et à l’ensemble des frais. • Promotions : vous bénéficierez aussi de remises sur les véhicules de stock ou de fin de série. Mais attention : les moteurs plus anciens émettent plus de CO2. • Voiture de sport ou cabriolet : à quelques exceptions près, ces voitures sont généralement exclues des car-policy. Vous devrez donc probablement en financer vous-même l’achat et déclarer vos kilomètres. L’indemnité légale sera insuffisante pour indemniser les frais réels et vous ne pouvez déclarer que 24 000 km par an pour que ce soit fiscalement avantageux. Si votre patron souhaite tout de même payer votre voiture, convenez d’une clause de reprise, qui vous permettra de racheter la voiture en cas de départ ou au terme du contrat de location.

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Dossier >> Driver Management

Fiscalité conducteur

Le conducteur paie-t-il ? La joyeuse perspective d'une (nouvelle) voiture de société est parfois tempérée par notre régime fiscal. Avec notre expert en la matière, Michel Willems, nous dressons le bilan des dispositions qui concernent le conducteur.

En premier lieu, il importe de faire la distinction - primordiale - entre les deux « régimes de voiture de société ». En effet, la voiture peut faire partie de la rémunération de l'employé, mais il existe aussi des « plans cafétérias » : en échange d'une part de sa rémunération flexible (bonus, jours de vacances, treizième mois, etc.), un budget voiture est mis à la disposition de l'intéressé. Différences de coût « perçu » Dans de nombreuses entreprises (le secteur bancaire en est l'exemple le plus connu), cette deuxième forme d'optimisation salariale a rencontré un vif succès en raison de son coût relativement modique pour le travailleur… Même si, objectivement, il est

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souvent difficile de calculer le coût social des jours de vacances perdus. Face à cela, lorsque le véhicule est intégré dans la rémunération, nous devons encore faire une autre distinction. Dans certains cas, la voiture est mise à disposition gratuite moyennant la déclaration d'un avantage de toute nature, et dans d'autres, l'employé paie une contribution personnelle. Dans cette dernière situation, on a affaire à la restitution d'un salaire net : l'effet perçu est différent de celui de l'ATN. L'ATN n'est pas un vrai coût « Ne nous trompons pas : les deux formules représentent un coût pour le travailleur », explique Michel Willems. « Mais avec la voiture de société gratuite, l'effet se fait moins sentir. D'abord parce que le décompte est effectué environ 15 mois plus tard, avec l'avertissement-extrait de rôle de l'impôt des personnes physiques, alors que la cotisation propre est payée mensuellement. » « Il faut ajouter à cela que le salarié bénéficie générale-

Vous rêvez d'une nouvelle voiture de société ? Un choix judicieux peut vous apporter de belles économies.


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Dirk Steyvers & Michel Willems

« Actuellement, le salarié est en mesure de maîtriser lui-même une bonne partie du coût du véhicule. Dans son chef, en effet, il existe un lien direct entre le coût de l'utilisation et ses conséquences fiscales. Le choix de la motorisation, de la puissance et des émissions de CO2 est donc très important… Pour l'employeur comme pour le travailleur. » Coûts indirects Toujours en ce qui concerne l'employé, n'oublions pas que la voiture de société s'accompagne aussi de coûts indirects. Songeons à la franchise de l'assurance en cas d'accident en tort ou aux contraventions. « Ne perdons pas non plus de vue d'autres éléments comme les restrictions sur la carte de carburant ou l'utilisation par les tiers, le financement personnel du car-wash ou encore les frais de fin de leasing », avertit Michel Willems. Ces frais de fin de contrat sont devenus depuis quelques années un problème épineux dans le monde des flottes. Souvent, la facture est salée : un montant de 500 à

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Une erreur fréquente consiste à considérer l'avantage de toute nature comme un coût réel. En fait, il s'agit seulement d'un montant sur lequel on calcule un impôt, généralement environ 53%.” Michel Willems

ment d'autres déductions fiscales, comme l'épargne pension, l'épargne de longue durée, le bonus logement, la garde des enfants, le remboursement du capital d'un crédit hypothécaire, etc. En fin de parcours, il n'est pas rare que l'intéressé reçoive un remboursement d'impôt, ce qui renforce le sentiment de gratuité de la voiture », poursuit Michel Willems. « Une erreur fréquente consiste à considérer l'avantage de toute nature comme un coût réel. En fait, il s'agit seulement d'un montant sur lequel on calcule un impôt, qui se situe généralement aux alentours de 53%. » Maîtriser soi-même les coûts Lorsque la cotisation propre est déduite du salaire net, cela se ressent immédiatement, même si la somme en question ne reflète pas le coût effectif de la voiture, entretien et assurances compris. Michel Willems conseille aux employés de faire soigneusement le calcul avant de choisir une nouvelle voiture, que l'entreprise applique la formule de la cotisation propre ou de la voiture dite gratuite.

1.500 euros n'est pas exceptionnel. Cela ne passe d'ailleurs pas toujours par une retenue directe sur le salaire. Il existe des moyens plus subtils, comme l'ajustement du budget pour la voiture suivante. Mieux : il n'est pas rare que la société répercute directement sur le conducteur le coût d'une conduite inappropriée, en particulier d'une consommation anormale. C'est pour ces mêmes raisons que bon nombre d'entreprises préfèrent le système de la cotisation propre : tout le monde sait en effet que l'employé disposant d'une voiture « gratuite », en moyenne, ne la traite pas exactement avec le même soin. Car policy : l'élément essentiel Vous devinez la conclusion… Ici comme ailleurs, la car policy joue un rôle essentiel. Avant même la mise en service du véhicule, ce règlement détermine et explique sans équivoque qui, de l'employé et de l'employeur, devra payer en bon père de famille les frais encourus avant, pendant et à la fin du contrat.

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Dossier >> Driver Management

Bart Jacobs

Frais propres

C’est à la fin que les ennuis commencent Franchise Si le conducteur a un accident en tort, il paie généralement une contribution aux frais de réparation; c’est ce que l’on appelle la ‘franchise’. Celle-ci peut varier en fonction des dispositions du contrat, mais représente habituellement 2 % de la valeur catalogue assurée de la voiture (neuve). Certains employeurs prennent en charge la première franchise d’une année civile ou d’une période contractuelle, mais ici aussi, la tendance est de faire payer chaque franchise au travailleur. Si la franchise est trop élevée, le travailleur peut la contester.

L’histoire débute comme un conte de fées, lorsque le travailleur reçoit une voiture de société. Les choses se compliquent avec la première amende. Quel est le rôle de l’employeur ? Mieux vaut aussi des accords clairs sur les dommages en fin de contrat.

Strictement parlant, tous les coûts liés à l’utilisation d’une voiture mise à la disposition d’un travailleur par son employeur dans le cadre de l’exercice de ses fonctions incombent à l’employeur. Ce dernier est juridiquement responsable et cela vaut aussi pour les amendes, les dégâts matériels, etc. La plupart des employeurs imputent généralement ces coûts, en tout ou en partie, au conducteur. Il faut pour ce faire fixer des conventions très claires dans la car policy. Amendes En général, l’employeur fait payer l’intégralité des amendes routières à l’auteur de l’infraction. Ce principe fait l’objet d’un large consensus et le secteur du leasing a conclu des accords en ce sens avec la police. L’union professionnelle Renta développe même une plateforme électronique permettant de traiter efficacement l’imputation des amendes. Ne pas réagir est donc impossible : le contrevenant peut user de toutes les voies de recours disponibles, mais ne peut se retrancher derrière l’employeur.

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Dommages en fin de contrat Un autre point délicat concerne la facturation, par la société de leasing, des dommages dits non acceptables constatés lors de la restitution du véhicule. Il s’agit des dommages qui devaient être signalés et réparés ou qui ne résultent pas d’une utilisation en bon père de famille. Aujourd’hui, ces frais sont de plus en plus souvent imputés au conducteur. Pour éviter des interprétations et des discussions sans fin à ce propos, Renta a - en concertation avec le secteur - introduit la ‘norme Renta’ (www.renta.be). Dans le cas d’un véhicule plus ancien ayant un kilométrage élevé, qui sera vendu à l’étranger, il peut être plus intéressant d’imputer la réduction de valeur plutôt que les frais de réparation des dégâts non acceptables. Employeurs et travailleurs peuvent éviter des discussions pénibles avec les sociétés de leasing s’ils font d’abord expertiser le véhicule et optent éventuellement - à leurs frais - pour un ‘smart repair’. Dans la plupart des contrats de leasing, les ennuis commencent donc à la fin, mais des accords clairs et un peu d’attention permettent d’éviter bien des frais.


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Dossier >> Driver Management

Dirk Steyvers

Assurances

Un sujet qui vous concerne Cinq assurances majeures peuvent être associées à la voiture de société. Le conducteur d'un véhicule en leasing s'en soucie cependant rarement. Nous avons réalisé un petit bilan avec Sirik Meyntjens, Spécialiste Flottes chez ADD.

Trop de travailleurs ignorent comment est assuré leur véhicule de société.

“Pour chaque voiture, un type d'assurance est obligatoire, c'est l'assurance Responsabilité Civile”, précise Sirik. “Cette couverture peut être complétée avec une assistance juridique, l'omnium, l'assurance conducteur et l'assistance pour le véhicule et/ou les personnes.” En raison de la nature technique de ces couvertures et du fait que le travailleur n'a aucune influence sur celles-ci, les conducteurs de véhicules de société considèrent l'assurance comme un fait acquis. Changer les mentalités Voilà qui est dommage. “Pour de nombreux travailleurs, la voiture de société constitue en effet une partie importante de leur package salarial et il vaut mieux savoir que couvre son assurance”, précise Sirik Meyntjens. “L'indemnisation

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peut varier énormément d’une police à l’autre. En cas de décès mais aussi d'incapacité de travail temporaire, la différence peut s'élever à plusieurs milliers, voire à des dizaines de milliers d'euros.” Professionnalisation Pour le conducteur, la principale source d'information reste la carpolicy. Celle-ci doit définir clairement l'usage de la voiture de société ainsi que les conditions d'assurance, les garanties liées et les franchises. Ce dernier point est important lorsque l'employeur fait appel à plusieurs sociétés de leasing et ne ‘découple’ pas l'assurance. Le conducteur est alors dépendant de la société de leasing choisie par l'employeur. La car-policy ne reprendra donc peut-être pas tous les détails, mais elle clarifiera les choses. Le conducteur qui souhaite être parfaitement informé demandera à consulter les polices d'assurance. Mais c'est rarement le cas. “Je dois cependant reconnaître que nous constatons chez ADD que les gestionnaires de flotte sont de plus en plus nombreux à accorder de l'attention aux assurances”, poursuit Sirik. “Souvent dans une optique tarifaire et en espérant pouvoir abaisser les prix. Mais dès qu’ils comprennent qu'une approche uniforme de l'assurance estompe les différences entre, respectivement, les travailleurs et les sociétés de leasing, ils disposent de nouveaux arguments pour développer en interne une véritable politique d'assurance.” Prochain numéro Exposer ici toute la complexité des couvertures d'assurance nous serait difficile. Nous aborderons donc ce sujet dans le prochain numéro. Sachez déjà qu'un tour de table a permis de constater que seuls 36% des employeurs savent clairement de quelles garanties bénéficient leurs conducteurs.


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Dossier >> Driver Management

Bart Jacobs

Télématique et vie privée

Big Brother sur le siège passager ? Comme les conducteurs, les voitures modernes sont toujours connectées. Cela démontre l’efficacité de la connectivité homme-machine, mais cela implique aussi qu'il est possible de nous suivre en permanence… Faut-il s’en inquiéter ? Si vous lisez la presse automobile, il ne vous aura pas échappé que la connectivité est sur toutes les lèvres dans le secteur. En l’occurrence, le concept signifie que la voiture est capable d'échanger des données avec plusieurs émetteurs et récepteurs. Ces données peuvent concerner la position et la vitesse de la voiture, signaler le kilométrage ou les défaillances techniques en vue de l'entretien, ou encore appeler automatiquement une centrale d'alarme en cas d'accident (eCall, obligatoire dès octobre 2015). Le véhicule peut aussi recevoir des informations. Chaque voiture regorge en effet de systèmes informatiques et électroniques : désormais, les mises à jour des logiciels ou de la navigation se font en ligne, sans passage obligatoire chez le concessionnaire. Même votre GSM peut recevoir des mises à jour automatiques via la voiture s'il est relié à un « car-kit » ou « cradle ». Grâce à cette mise en réseau et à la télématique, les constructeurs et les services de secours pourront à l'avenir intervenir plus rapidement et plus efficacement si la voiture a besoin d'un entretien ou est impliquée dans un accident. Votre prochaine voiture roulera de façon plus autonome et évitera mieux les collisions. La circulation sera donc plus sûre et plus fluide et la gestion de flotte coûtera moins cher. Ma voiture, ma liberté ? Les autorités seront également en mesure de déterminer facilement votre position et votre vitesse – et s’en servir pour verbaliser. Quant aux compagnies d'assurances, elles surveilleront de plus près l'utilisation de la voiture. Il sera plus facile de suivre le conducteur et les occupants, via le signal GSM par ex. S’il est légitime de saluer ces progrès, on peut aussi s’interroger sur le respect de la vie privée du citoyen. Actuellement, il n'y a pas encore de directives

La connectivité va gagner en importance dans la gestion de flotte.

européennes sur l'utilisation des données personnelles, mais dans plusieurs pays, un consensus se dégage en faveur d'une stricte confidentialité : les autorités pourraient uniquement accéder aux données dans le cadre d'une enquête criminelle ou d'une fraude. D'autres acteurs, par exemple les assureurs, devraient demander une autorisation préalable pour exploiter vos données. Il en irait autrement des données statistiques agrégées, dans la mesure où leur caractère personnel disparaît. Cadre réglementaire Le citoyen respectueux de la loi n'a aucune raison de s’inquiéter, mais il est clair que Big Brother n’est plus très loin. Bien que les avantages dépassent les inconvénients à court et moyen terme, il serait bon que l'UE s’attache à définir un cadre réglementaire, dans l'intérêt de notre vie privée et de notre tranquillité d'esprit.

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Car Management >> Big test

Ford Focus

Plus qu'un joli nez ! Un peu plus de trois ans après son lancement, la Ford Focus a droit à une remise à niveau bien méritée. Les changements apportés ne se limitent pas à un simple restylage et à l'adoption d'une nouvelle face avant. La Focus restylée est immédiatement identifiable à sa calandre redessinée.

Chez Ford, on n'est pas peu fier que la Focus soit la voiture la plus vendue au monde. Cette moyenne compacte se vend surtout bien en Chine et en Russie. Et depuis peu la Focus est également vendue en Amérique du Sud. Sur nos marchés, elle reste une valeur sûre de sa catégorie, même si, au plan commercial, son succès n'égale pas celui de la Volkswagen Golf. Avec cette nouvelle version, Ford espère bien réduire ce handicap, voire même le combler tout à fait… Moins de boutons La première chose qui frappe lorsque l'on découvre cette Focus restylée, ce sont bien sûr les évolutions "cosmétiques". A l'instar de sa petite sœur Fiesta, la Focus arbore à présent une calandre dont le dessin nrappelle les Aston Martin. Le même genre de calandre se retrouve aussi sur le C-Max restylé, le S-Max et la très attendue nouvelle Mondeo. A l'arrière, l'évolution est moins directement perceptible et plus subtile. On note toutefois un nouveau hayon arrière et un nouveau bouclier, ainsi que l'apparition de feux arrières aux dimensions plus réduites, ce qui affine la voiture. A l'intérieur, c'est surtout la nouvelle console centrale qui retient l'attention. Le nombre de boutons et de commandes qu'elle comporte a été revu à la baisse, et fameusement. L'ensemble apparaît dès lors moins chargé et beaucoup plus explicite. Une partie des fonctions dont les boutons "classiques" ont disparu se commandent désormais au départ de l'écran tactile de 8". Autre progrès qui mérite d'être salué, le nombre d'espaces de rangement a été revu

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à la hausse. Entre les sièges avant, on a même prévu un grand compartiment fermant à clé et capable d'accueillir une bouteille de grande dimension. La qualité perçue a également été améliorée, grâce, entre autres, à l'utilisation de nouveaux matériaux. Au plan esthétique, enfin, on retiendra que le nouveau volant comporte désormais 3 branches. Le parking intelligent Dans le même temps, Ford introduit son SYNC 2 avec reconnaissance vocale pour commander le système audio, la navigation, la climatisation et la téléphonie. Et puis il y a les aides à la conduite dont le nombre a (encore) considérablement progressé, tandis que les systèmes déjà disponibles ont été perfectionnés. C'est ainsi que les feux à allumage automatique peuvent maintenant choisir entre 7 modes d'éclairage différents, en ce compris l'éclairage directionnel actif et l'éclairage des coins. Quant à l'Active City Stop (freinage d'urgence automatisé), il est maintenant activé à partir de 50 km/h contre 30 par le passé.


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Tony De Mesel

Ford Focus 1.5 TDCi Econetic Pour

Plaisir de conduire, moteurs peu gourmands

Contre

Le Pre Collision Assist contribue pour sa part à éviter les collisions à haute vitesse tandis que le régulateur de vitesse actif veille automatiquement au respect des distances de sécurité vis-àvis du véhicule qui précède. La Focus pouvait déjà bénéficier d'une aide au parking active, qui prenait en charge les manœuvres nécessaires en cas de stationnement "parallèle" (le long d'un trottoir, par exemple). Le système prend dorénavant en charge les manoeuvres en cas de parking "transversal", comme dans un parking d'entreprise ou un parking urbain. Une autre aide à la conduite intéressante est le Cross Traffic Alert, qui avertit le conducteur qui quitte une place de stationnement perpendiculaire à la chaussée, en cas d'arrivée d'un autre véhicule. Toutes ces aides à la conduite ne sont pas de série. La plupart sont proposées en option individuelle ou sont intégrées à des packs d'équipements. Downsizing La palette des motorisations est très étendue et est placée sous le double signe du downsizing et des normes Euro 6. Le diesel 1.6, par exemple, cède la place au 1.5 TDCi, décliné en trois niveaux de puissance (95, 105 et 120 ch). Le 105 ch équipe la Focus

1.0 Ecoboost

Certaines options réservées aux versions haut de gamme

Puissance & couple

105 ch & 270 Nm

100 ch & 170 Nm

Emissions de CO2

88 g/km

105 g/km

Consom. normalisée

3,3 l/100 km

4,6 l/100 km

Prix de base HTVA

17520,66 EUR

15702,48 EUR

Concurrentes

Opel Astra, Volkswagen Golf

Profil d’utilisateur

usage mixte, à partir de 15.000 (diesel) et 10.000 km/an (essence)

<<

Ford s'est employé à améliorer encore la qualité de la Focus.”

Econetic dont les rejets de CO2 ne dépassent pas 88 g/km, soit la valeur la plus réduite de la gamme. Le diesel le plus puissant est le 2.0 TDCi de 150 ch, dont les émissions demeurent remarquablement basses: 105 g/km. En essence, le nouveau 1.5 Ecoboost aligne 150 ou 180 ch. Le tricylindre 1.0 Ecoboost développe toujours 100 ou 125 ch. A partir de l'an prochain, l'offre s'étoffera d'un 1.0 Ecoboost dont les rejets ne seront que de 99 g/km. Il faudra attendre 2015 également pour s'offrir la Powershift, une boîte de vitesses robotisée à double embrayage dont le principe de fonctionnement est analogue à celui de la DSG de Volkswagen. L'une des atouts-maîtres de la Focus a toujours été son remarquable comportement routier. Ford s'est employé à améliorer encore le bilan de la Focus sur ce point précis. La direction est devenue plus directe et son assistance électrique bénéficie d'un nouveau paramétrage. Quant aux suspensions, elles ont reçu l'une ou l'autre modification de détail tandis que la rigidité de la carrosserie a été améliorée, ce qui ne peut que profiter à la qualité du comportement routier. Bilan fleet Pour les gestionnaires de flotte, les 1.5 TDCi Econetic et 1.0 Ecoboost sont les motorisations les plus intéressantes en raison de leurs émissions de CO2 réduites. Même si l'on opte pour le puissant 2.0 TDCi, les rejets de CO2 officiels (105 g/km) restent toujours très favorables. Ford décline la Focus en 3 finitions. Il est toutefois dommage qu'un certain nombre d'options ne soient, au même titre que le moteur 2.0 TDCi, disponible qu'avec la finition Titanium haut de gamme. Comme pour la Focus précédente, on a le choix entre la 5 portes et le break Clipper. Au final, la Ford Focus nous revient mieux armée que jamais. Son habitacle a gagné en convivialité, le nombre d'aides à la conduite disponibles a été revu à la hausse, ses moteurs sont peu gourmands et peuvent se targuer d'émissions de CO2 réduites, tandis que son comportement routier demeure toujours une référence dans sa catégorie.

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Car Management >> Small test

Tony De Mesel

Nissan Pulsar

Le choix de la raison Sept ans après la disparition des Almera et Primera, les dirigeants de Nissan ont estimé qu'il était temps pour la marque japonaise de revenir dans la catégorie des moyennes "classiques". La Nissan Pulsar n'existe qu'en 5 portes.

Avec ses 4,36 mètres, la Pulsar possède les dimensions d'une moyenne compacte. Elle se décline en deux motorisations et 5 niveaux d'équipement. L'un d'entre eux s'appelle Business Edition et a été développé spécialement pour les flottes. Il n'est disponible qu'avec le moteur diesel. Des composants éprouvés Pour ce modèle, Nissan a fait appel à de nombreux composants largement éprouvés. C'est ainsi que la plateforme est dérivée de celle de la Leaf et que les suspensions reprennent de nombreux éléments provenant du Qashqai. Les moteurs sont eux aussi déjà connus. Le 1.5 dCi (turbodiesel, 110 ch) provient de chez Renault alors que le 1.2 DIG-T (essence, 115 ch) est

Nissan Pulsar 1,5 dCi

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Pour

Habitabilité, confort, sécurité

Contre

Style sans saveur

Puissance & couple

110 ch & 260 Nm

Emissions de CO2

94 g/km

Cons. normalisée/essai

3,6 / 4,7-5,9 l/100 km

Prix de base HTVA

17099,77 EUR

Concurrentes

Ford Focus, Volkswagen Golf

Profil d’utilisateur

usage mixte, à partir de 15.000 km/an

déjà utilisé par d'autres Nissan. Le style extérieur est typiquement Nissan avec des ailes proéminentes et un motif en V au niveau de la calandre. L'éclairage est assuré par une combinaison de LED et d'ampoules halogènes classiques. Le résultat, c'est une voiture résolument contemporaine, mais qui ne génère guère d'émotions esthétiques. Un habitacle spacieux L’intérieur soigné et pratique auraient pu être plus inspirés. L'instrumentation classique fait appel à deux cadrans ronds entourant un petit écran qui reprend aussi les indications de la navigation. L'élément le plus original est incontestablement la partie centrale de la planche de bord dont la forme fait penser à une tablette. Côté connectivité et aides à la conduite, la Pulsar est une auto bien de son époque. L'un de ses principaux atouts est certainement son habitabilité généreuse, surtout à l'arrière, assortie d'un grand coffre (385 litres). Reste que Nissan a manqué une série d'occasions, avec une banquette arrière dont seuls les dossiers asymétriques sont rabattables. L'empattement long aurait également permis de monter une banquette coulissante… Bilan fleet Cette Pulsar s'avère confortable et sûre, mais est une automobile un peu tristounette. Ses moteurs, en revanche, ne méritent que des compliments en raison de leur souplesse, de leur silence et de leur caractère volontaire. Satisfecit aussi pour la boîte de vitesse manuelle, à la commande précise et rapide. Au volant de la 1.5 dCi (émissions de CO2 de 94 g/km) nous avons enregistré une consommation comprise entre 4,7 et 5,9 l/100 km. Avec la Pulsar essence, nous avons consommé entre 6,8 et 8,2 l/100 km lors de notre essai. Les rejets de CO2 de cette version sont de 117 g/km.


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Bike Management >> Small test

Dirk Steyvers

Zero SR

Une Tesla sur 2 roues

Une véritable moto zéro émission.

Zero SR

Une moto à part entière dotée d’un moteur électrique : une étrange combinaison qui en fait, recèle bien plus d’avantages qu’on ne pourrait le croire. La gamme du constructeur de motos américain Zero Motorcycles se compose de 4 modèles couvrant un large éventail de type de machines. La polyvalente DS et la « naked » S nous paraissent être les plus intéressantes pour les utilisateurs belges souhaitant effectuer leurs déplacements domicile-lieu de travail sans être victime des files. Tout d’abord parce que ces modèles peuvent être équipés du Power Tank prolongeant l’autonomie jusqu’à 276 kilomètres en environnement urbain et 141 kilomètres sur l’autoroute, mais aussi parce qu’ils bénéficient d’une garantie de 5 ans ou 160.000 kilomètres. Fun Sans le Power Tank (qui peut d’ailleurs être installé ultérieurement), il faut tabler sur une autonomie moindre d’environ 15 %. De fait, avec une batterie pleinement rechargée, notre SR a tout juste pu parcourir les 85 kilomètres d’autoroute que nous lui avions réservés. Pas de quoi s’inquiéter outre mesure cependant puisqu’en parcours variés, l’autonomie offerte s’est toujours avérée suffisante. Idem pour ce qui est de la puissance, à première vue plutôt moyenne (67 ch), mais compensée par un très généreux couple de 144 Nm et une masse à vide raisonnable (185 kg sans Power Tank). De quoi accélérer de 0 à 100 km/h en 3,3 s, des chiffres qui ne manqueront certainement pas de séduire les motards chevronnés.

Pour

performances, agrément de conduite

Contre

finition, prix

Puissance & couple

67 ch & 144 Nm

Emissions de CO2

0 g/km

Prix de base HTVA

13.651,20 EUR

Profil d’utilisateur

navetteurs domicile-lieu de travail jusqu'à 75 km par trajet

App Vous l’aurez compris, cette Zero SR n’a rien à envier aux vraies motos. En même temps, elle fait souffler un vent nouveau sur le marché des 2 roues motorisées. Ainsi, cette machine peut être connectée à votre smartphone via une appli vous permettant de gérer son groupe propulseur comme bon vous semble, qu’il s’agisse de la vitesse maxi, du niveau de la récupération d’énergie, du couple maxi, etc. Autant de qualités qui ne doivent pas nous faire oublier quelques imperfections, à commencer par une qualité de finition insuffisante au regard du prix demandé. La selle mériterait aussi quelques améliorations au même titre que l’efficacité de l’éclairage. Osez Intégrer une moto électrique telle que la Zero SR dans une flotte peut être, pour l’instant, très difficile, ne serait-ce que pour des considérations telles que le prix et la fiscalité ou encore des aspects pratiques comme l’autonomie limitée. Autant de critères qui risquent de vous faire passer à côté du caractère « renouvelant » de cet engin. Vous l’aurez compris Zero, c’est un peu le pendant à 2 roues de Tesla, surtout pour ce qui est du modèle SR ! Nul doute que lorsque nos décideurs mettront en avant la multimodalité écologique, Zero sera au premier rang.

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Dans votre prochain link2fleet Mobility Management EDITORIAL TEAM Editor-in-Chief: Dirk Steyvers (dsteyvers@mmm.be) Contributors: Ferre Beyens, Charles Demoulin, Tony De Mesel, Damien Malvetti, Michaël Vandamme

Fidèles à nos bonnes habitudes, nous nous baserons sur une étude de cas pour analyser la gestion de la mobilité et des flottes. Cette fois, Link2Fleet se penchera sur un parc de voitures très diversifié, celui du plus grand service externe de prévention et protection au travail de notre pays : Idewe.

BUSINESS DEVELOPMENT & EXPERT NETWORK Manager: Annick Nemetz Strategy advisor: Yannick Mathieu Contributing experts: Michel Willems (Mobilitas) SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Account Manager: Tom Janssens (tjanssens@mmm.be) Sales Assistant: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be) Marketing Coordinator: Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be)

Driver Management Un dossier sur la sécurité et le remarketing ne peut éluder le rôle du gestionnaire de flotte ni celui du conducteur individuel. Un entretien avec divers spécialistes nous apprendra ce que font toutes les parties concernées, notamment dans le but d'améliorer les statistiques de sinistres.

PRODUCTION Production Manager: Sonia Counet Team: Stéphane Boland, Nathalie Wiertz

EDITOR CEO: Jean-Marie Becker Managing Director: Hervé Lilien

Car Management

MMM BUSINESS MEDIA & co sa/nv Complexe Arrobas Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 Fax: 00 32 (0)4 387 90 87 info@mmm.be www.mmm-businessmedia.com. © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.

SUBSCRIPTIONS

Nous avons pu tester sans attendre quelques-unes des nouveautés trônant au salon de Paris. Parmi elles, des modèles particulièrement intéressants pour le segment flottes. La dernière Ford Mondeo, par exemple, ou la huitième génération de la Volkswagen Passat. Les nouvelles Opel Corsa et Skoda Fabia n'échapperont pas non plus à notre curiosité.

Connectez-vous à

www.link2fleet.com/shop Contact: Sophie Demeny Price: 71 EUR - 1 year 122 EUR - 2 years Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 (sdemeny@mmm.be)

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