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204 novembre - décembre 2014 www.link2fleet.com
MMM BUSINESS MEDIA & Co - Périodique bimestriel d’information - Edition française - Prix : 10 EUR - Bureau de dépôt : Awans - P205028
DOSSIER Sécurité et remarketing
Jan Rubens, Idewe
“Pas encore d’alternative à la voiture de société” Volkswagen Passat Encore meilleure
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Sommaire
Edito
Dirk Steyvers
Mobility Management 04 << Objectif de Franki S.A. : la diminution des coûts
08 << Idewe : la santé dans le sang
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Dossier >>
Sécurité & Remarketing Pour ce dossier Sécurité et Remarketing, nous vous présentons quelques statistiques d’accidentologie des voitures de société. Via une table ronde, nous avons débattu sur le remarketing des véhicules à propulsion alternative avec des spécialistes du secteur. Nous vous y présentons aussi theCarAuction et Modix, deux nouveaux venus sur le marché du remarketing.
Driver Management 28
<< Le Port d’Anvers récompensé pour l’amélioration de la sécurité des trajets domicile-travail
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<< Prévention : est-ce que la baisse des sinistres signifie aussi une baisse des coûts ?
Car Management 33 << Salon de l’Auto de Bruxelles En préambule au 93e Salon de l’Auto de Bruxelles, nous avons pu tester quelques-unes des nouveautés fleet. Notamment les très attendues Ford Mondeo et VW Passat, ainsi que la nouvelle Audi A6. Côté SUV, c’est le petit nouveau de la gamme Lexus, le NX300H, qui est passé entre nos mains. Découvrez aussi les essais des nouvelles Skoda Fabia, Opel Corsa, Mini 5 portes et BMW Série 2 Active Tourer.
Insight 42
<< Des espaces de travail flexibles dans
Link2Fleet = meilleur Relaunch Cher lecteur, félicitations ! Vous tenez entre les mains un gagnant ! À l'occasion des Business to Business Press Awards, dont la cérémonie a eu lieu fin novembre à Bozar, Link2Fleet a été élu meilleur « Relaunch in print ». Cet honneur, explique le rapport du jury, nous le devons à la manière dont nous avons transformé l'ex-Fleet&Business en une plate-forme intermédiatique qui touche un public beaucoup plus large, avec un contenu fondé sur le savoir professionnel et l'expérience pratique d'experts sélectionnés. Merci au jury, aux experts et à tous ceux qui ont apporté ou apportent leur pierre à l'édifice. Bien entendu, nous allons poursuivre dans cette voie en 2015 : nos médias et événements connaîtront une évolution permanente en termes de stratégie et de contenu.
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Au premier trimestre de l'année qui vient, par exemple, vous pourrez apprécier un site web entièrement repensé, reflet de notre nouveau modèle d'entreprise sur le fond comme sur la forme.
Côté événements, attendez-vous à une série d'initiatives. Nous vous en dirons plus le moment venu. Dans ce numéro, nous avons déjà revu l'organisation du magazine pour encore plus de plaisir à la lecture et davantage d'informations utiles.
les gares
44 << Wallonie : moins d’avantages fiscaux pour les voitures
44 << La voiture de société vouée à
Permettez-moi pour conclure de vous adresser mes meilleurs vœux. Puisse 2015 vous combler, tant au niveau personnel que professionnel !
disparaître d’ici 2040 ?
44 << Bruxelles : la multimodalité augmente,
À l'année prochaine !
mais la voiture reste incontournable
45 << Recalcul comme sujet au Fleet Corner et notre comité d’experts?
48 << Tour de Belgique New Energy : des hybrides au départ
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Mobility Management >> Casestudy
Franki s.a.
Objectif : la diminution des co没ts
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Damien Malvetti
Un livre de bonnes pratiques pour les conducteurs
Le fleet manager veut mettre en place un système qui sensibilise les conducteurs sur leur consommation de carburant en leur envoyant régulièrement des rapports.
Michel Arcq est connu dans le secteur comme étant le vice-président d’AFFM, l’Association Francophone des Fleet Managers. Mais il est avant tout Fleet Manager de la société de génie civile Franki s.a., où il gère une flotte de 170 véhicules, et où il a fait de la sécurité et de la diminution des coûts ses priorités.
Créée en 1911, la société liégeoise Franki, qui fait partie du groupe belge Willemen, est devenue une référence dans le secteur de la construction. Chacun d’entre nous a déjà vu son logo sur un chantier, tant en Belgique que sur d’autres continents. On lui doit notamment la réalisation du tunnel de Cointe, du viaduc de Boirs, d’un grand nombre de maisons de repos et actuellement de l’extension du CHU de Liège. Elle a aussi participé à la construction de la gare de Liège-Guillemins et de la base de lancement de la fusée Ariane en Guyane. Rien que ça ! Pour mener à bien ces chantiers d’envergure, Franki doit compter sur du personnel compétent. « L’entreprise emploie 350 personnes, ce qui implique un important parc de véhicules », expose Michel Arcq, en charge de la gestion de cette flotte qui a doublé de volume depuis son arrivée chez Franki en 2006. Diminuer les coûts à long terme Au cours de ces 8 années passées dans le monde du fleet, Michel Arcq en a conclu qu’une gestion de flotte efficace passait par une diminution des coûts. Et il en a fait la base de son travail. Avec pour objectif de travailler sur le TCO en diminuant les dépenses sur les postes importants du fleet. Quelques solutions ont déjà été mises en place pour atteindre ce but. « Au niveau des assurances, nous ne prenons que la RC et nous gérons en interne le poste dégâts matériels et réparations des sinistres. Pour ce faire, j’ai créé mon propre réseau de réparateurs. Nous avons aussi supprimé l’assistance et les véhicules de remplacement, car nous bénéficions d’une couverture efficace via les marques automobiles avec lesquelles nous travaillons. Payer plusieurs fois le même service n’était pas judicieux. Autre solution ayant permis un gain de temps et d’argent : nous essayons, dans la mesure du possible, que nos collaborateurs ne se déplacent plus chez un réparateur. C’est lui qui vient sur site ».
Parmi les projets que Michel Arcq a développé pour rendre sa gestion de flotte plus efficace, il y a la création d’un livre des bonnes pratiques destiné aux conducteurs. « Il reprend tout ce qu’un conducteur doit savoir quand il reçoit sa voiture de société et l’accompagne tout au long de sa durée d’utilisation. On y donne des conseils pour utiliser son véhicule en bon père de famille, ou la marche à suivre en cas d’accident : qui appeler, comment remplir un constat, etc. Car beaucoup de conducteurs omettent des informations ou font des erreurs en remplissant ce document. Evidemment, quand on s’en rend compte, il est trop tard pour corriger. Et malheureusement, c’est souvent au désavantage financier de l’employeur ». Ce livre est un accompagnement du conducteur mais ne se suffit pas à lui même. « Le fleet manager reste bien sûr le contact clé ». Et ce projet ne servira pas uniquement à Franki. Son contenu peut être adapté à chaque société qui serait demandeuse grâce à la collaboration d’AFFM.
La vision de Michel Arcq pour réduire le coût de sa flotte, c’est aussi de travailler sur les économies à long terme. « Par exemple, nos véhicules de chantier sont des VW Caddy, un véhicule fiable et qui offre des gages de solidité. Depuis peu, nous réfléchissons à faire passer ces véhicules en leasing financier plutôt qu’opérationnel, ce qui demande plus de gestion. Mais au bout du cycle, nous pourrons assurer une rotation qui permettra d’obtenir une flotte amortie sur quelques années ». Suite à une réflexion commune sur les pneus, Willemen Groep vient aussi de signer un contrat avec QTeam. Ensemble, ils étudient la possibilité d’équiper les futurs véhicules de chantier de pneus 4 saisons, la permutation des pneus hiver/été coûtant de l’argent en termes d’achat, de service et de temps.
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Mobility Management >> Casestudy AFFM représente 20.000 voitures de société
Dans sa flotte, la société Franki compte une grande part de véhicules de chantier.
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Une bonne gestion de flotte se traduit par une diminution des coûts et se base sur les économies à long terme.” Michel Arcq, Fleet Manager Franki s.a.
« Selon moi, une bonne gestion de flotte se base sur les économies à long terme. Soit trouver des solutions qui réduisent les frais sur chaque poste possible », résume l’intéressé. Communiquer et conscientiser Selon Michel Arcq, une bonne gestion passe aussi par la conscientisation des conducteurs aux coûts de leur véhicule. « Nous discutons actuellement avec Total pour lancer un système qui enverrait des rapports de consommation aux collaborateurs. Ils seraient ainsi informés régulièrement de leurs statistiques et performances, avec pour but de les sensibiliser à leur consommation. Mieux vaut pratiquer l’information que la répression, elle est plus porteuse » » Car si Franki veut rendre son parc plus vert, l’entreprise doit jouer sur d’autres aspects que celui des solutions de mobilité. En effet, sa situation géographique - dans le zoning de Flémalle, sur les hauteurs de Liège -, n’est pas propice à ces solutions comme l’indique Michel Arcq. « Ce zoning se trouve à un endroit stratégique : à quelques longueurs de l’autoroute E42 et de Liège Airport. Par contre, il est mal desservi par les transports en commun. La gare la plus proche est à 10 minutes en voiture. Pour ce qui est des bus, il y a un arrêt à proximité, mais la fréquence est d’un bus/heure. Difficile donc de proposer des budgets mobilité ». Et les propulsions alternatives ? Là non plus, la situation géographique de l’entreprise et les habitudes de ses travailleurs ne se prêtent pas à leur usage. « L’hybride n’est intéressant que quand on roule beaucoup en dessous de 50 km/h ou en milieu urbain. Malheureusement, la majorité de nos trajets sont sur autoroute. Nous possédons d’ailleurs une Peugeot 508 hybride, mais elle ne nous permet pas de faire des économies. Quant à l’électrique, l’autonomie des batteries n’est pas adaptée à notre utilisation de la voiture, tout comme la durée de vie des batteries (100.000 km). La plupart de nos autos dépassent largement ce cap à la fin du contrat de leasing. Il faudra attendre que ces technologies évoluent pour les implémenter ». La solution de la société liégeoise est donc de se tourner vers le downsizing. « Lors du changement de taxation en 2010, nous avons essayé de tendre vers un parc plus vert, avec un taux de CO2 plus bas. Quand nous acquérons une berline
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Depuis un an et demi, Michel Arcq est aussi vice-président d’AFFM. Une association créée pour pallier le manque d’entité de référence sur le métier de fleet manager. « A part des magazines comme celui-ci, il n’existait rien qui pour informer les gens du secteur. Or cette profession demande beaucoup d’investissement et un certain besoin de références. C’est dans ce but que nous organisons des réunions entre fleet managers où chacun peut exprimer les problèmes et cas de figure rencontrés », précise-t-il. Aujourd’hui, AFFM représente quelques 20.000 voitures de société. Michel Arcq est aussi membre du comité d’experts Link2Fleet, qui lui permet de partager son expérience avec les gens du secteur.
LA FLotte de FrAnki s.A. n
170 véhicules Marques : Audi, Volvo, VW, Ford, BMW, Peugeot n Propulsions alternatives : 1 Peugeot 508 Rxh n Leasing opérationnel n Gestion propre des assurances et sinistres n Partenaires leasing : ALD Automotive, Alphabet, Belfius AutoLease, Athlon Car Lease et VDFin n
par exemple, nous privilégions le moteur le moins gourmand et le moins polluant ». La sécurité centrale S’il est bien un point sur lequel Michel Arcq insiste dans sa gestion de flotte, c’est la sécurité des travailleurs. « Ce qui explique le choix du VW Caddy pour nos ouvriers de chantier: c’était le modèle le plus sécuritaire du segment et qui répondait aux critères de fiabilité, de confort et de bien-être de nos ouvriers. Nous accordons une importance particulière à ce que nos véhicules soient suivis et entretenus. Nous voulons que nos conducteurs en prennent soin ».
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Mobility Management >> Casestudy
Idewe
La santé dans le sang Le groupe Idewe est un des plus grands services de prévention de notre pays. Répartis sur 9 sites, les 700 collaborateurs d'Idewe et Ibeve veillent au bien-être et à la sécurité du personnel dans des milliers d'entreprises. Jan Rubens, directeur opérationnel, s'efforce d'accentuer le caractère 'vert' de la flotte, qui compte près de 500 voitures.
Qualité du travail et souci de l'environnement : tels sont les fils conducteurs de la politique d'Idewe. La flotte de véhicules ne fait pas exception.
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Bart Jacobs & Photos : Arnaud Siquet
Jan Rubens privilégie les moyens de transport alternatifs lors de meetings ou de formations.
Quand nous arrivons au siège d'Idewe à Heverlee, il se met à tomber des cordes. Terne et impersonnelle, la réception contraste avec les nouveaux bureaux, lumineux et spacieux, à base de matériaux naturels. Un environnement de travail soigné. « Idewe est en pleine transformation, explique Jan. Nous évoluons vers un groupe dynamique, qui assiste les entreprises dans tout ce qui concerne la santé de leurs collaborateurs, la sécurité et la protection de l'environnement. La qualité du travail est notre fil conducteur, de même que les valeurs écologiques. C'est la raison pour laquelle nous créons un cadre de travail agréable dans tous nos bureaux et implantations régionales. Nous voulons rester proches du client, sans perdre de temps dans les files. Nos examens médicaux sont organisés en plus de 150 endroits, et les Medibus peuvent aussi se rendre sur place. La proximité du client est plus attrayante pour nos collaborateurs. Ils gagnent du temps, et cela fait baisser nos frais de voiture. » Seule alternative : la voiture Près de 500 voitures pour 700 personnes, est-ce bien nécessaire ? « Hélas, oui », répond Jan. « Nous employons des spécialistes : des médecins aux infirmières en passant par les conseillers en sécurité ou en environnement. Leur emploi du temps est chargé, et ils transportent souvent un matériel encombrant. La voiture est indispensable, même si nous tentons de leur faire prendre les transports alternatifs là où c'est possible. Pour les réunions et les formations au siège, les participants se rendent de plus en plus en train à Louvain. Nous avons des accords avec des compagnies de taxis, qui attendent à la gare. Cela a un coût, mais en tant qu'employeur et gestionnaire de parc, il faut considérer l'ensemble du tableau. De nos jours, je crois que trop de sociétés se focalisent sur le TCO de la voiture. Elles sous-estiment le temps que les conducteurs perdent en doubles déplacements et en stress inutile. Notre Ecoteam Idewe a d'ailleurs reçu une distinction pour un projet de durabilité, qui visait un parc de voitures de plus en plus vert. Dans le même fil, nous étudions la possibilité d'accomplir par d'autres moyens les kilomètres auto, par exemple avec des vélos électriques. Si la révolu-
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Nous voulons rester proches du client, sans perdre de temps dans les files.” Jan Rubens, directeur opérationnel Idewe
tion n'est pas encore en marche, la tendance est amorcée. » Leasing opérationnel pour tous La car policy d'Idewe est du type traditionnel : leasing opérationnel sur une base de 30.000 km par an et de 48 mois. Pour la location de court terme, l'organisme fait appel à ServiceRent. Il existe 4 catégories de budget, chacune avec sa limite d'émissions de CO2. « Par le passé, poursuit Jan Rubens, nos collaborateurs choisissaient librement, dans un budget déterminé. Le passage à une ‘short list’ stricte étant trop brutal, nous avons opté pour une ‘long list’ et une plus grande latitude. Dans la catégorie 1, par exemple, on trouve la VW Golf classique aux côtés d'une Audi A3 Sportback et d'un Citroën Grand Picasso à 7 places, pour ne citer que quelques modèles. Nous prévoyons toujours un bon équipement et un complément de budget pour les options. Si une voiture ne figure pas dans la long list, nous pouvons l'y inclure à la demande d'un collaborateur, pourvu qu'elle respecte le budget mensuel et la limite de CO2. Il est par ailleurs possible de choisir une voiture d'une catégorie supérieure, en échange d'une part de salaire. Ou l'inverse. C'est ainsi que des infirmières conduisent une voiture plus grande que certains médecins ! Les coûts de carburant sont gérés séparé-
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Mobility Management >> Casestudy idewe et le conducteur zen Et où en est la flotte en termes de sinistres ? Jan Rubens ne cache pas sa fierté : « Chaque société de leasing nous félicite pour nos conducteurs exemplaires. Malheureusement, je ne dispose pas d'un rapport consolidé pour toute la flotte. Notre Ecoteam interne a réalisé un projet expérimental avec DrivOlution. Cela a donné des résultats positifs, mais avec notre fonctionnement décentralisé, il est très difficile en pratique de faire suivre la formation par tous. Nous misons donc sur la sensibilisation. Le fait que nos collaborateurs travaillent souvent près de leur domicile contribue aussi à réduire le stress et les risques. Ajoutons que nos utilisateurs travaillent dans la prévention : ils doivent donner l'exemple en clientèle. Autre tendance à noter : notre liste de modèles comprend un maximum de boîtes automatiques. L'effet apaisant sur le style de conduite est indéniable. Et les nouvelles transmissions automatiques n'émettent pas plus de CO2 que leurs homologues manuelles comme ce fut le cas, parfois moins. Ceux qui ont goûté à l'automatique ne veulent plus revenir en arrière. Après la sérénité, personne ne tient à retrouver le chaos. Eh oui, chez Idewe, tout le monde est zen ! »
idewe AsbL Interleuvenlaan 58, 3001 Leuven www.idewe.be n Flotte : env. 480 véhicules, presque tous des voitures, et 10 Medibus (Van Hool) n Partenaires de leasing : Arval, KBC Autolease et LeasePlan n Carburant : Total n Pas de gestionnaire de flotte externe, ni d'outsourcing
ment, car les consommations officielles ne sont pas cohérentes, et chaque loueur calcule son budget à sa manière. Nous ne voulons pas que nos collaborateurs en fassent les frais. À chaque commande, nous sollicitons une nouvelle offre de leasing. De cette
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manière, l'employé est sûr du meilleur deal. Il est vrai que cela représente du travail, mais le bien-être de notre personnel en dépend. » Écologie : CO2 d'abord La limite de CO2 exerce un impact fort sur le choix du véhicule : « En 2012, le choc de l'ATN a été dur à encaisser, mais il a aussi contribué à verdir la flotte. Dans la catégorie 1, la limite se situe à 100 g/km, et elle baisse chaque année. Nous constatons même que les émissions moyennes ne dépassent pas 90 grammes dans la catégorie. Les marques qui n'évoluent pas suffisamment vite s'excluent d'ellesmêmes. Mieux : les voitures avec de fortes émissions ne sont plus demandées, même au niveau de la direction. Dans l'ensemble, nous en sommes aujourd'hui à 114 g/km, contre 144 grammes en 2010. Nos collaborateurs peuvent toujours demander au département HR de quantifier l'impact d'un choix déterminé. Ils le font très régulièrement. » La flotte compte-t-elle des voitures à essence ou des modèles hybrides ? « Non, si l'on excepte une Lexus CT ou IS hybride ici ou là. Avec nos partenaires de leasing, nous avons déjà fait des simulations avec d'autres carburants ; cela ne donne rien de concluant pour nos kilométrages standard. Si quelqu'un totalise très peu de kilomètres, je suis prêt à faire le pas, mais la demande est sporadique. L'utilisateur paie lui-même ses pleins en vacances : une bonne raison pour préférer le diesel. Nous devons nous préparer au changement ; cela dit, je ne sais pas encore bien comment procéder concrètement. Le monde du leasing ne se précipite pas sur les autres carburants, alors que la revente n'est pas difficile en seconde main. Toujours ce problème de l'œuf et de la poule, je le crains ». Autre problème pour Idewe, la déductibilité des frais de voiture. « Pour une asbl, les possibilités de déduction ne sont pas aussi critiques que dans d'autres statuts », précise Jan. « Les pouvoirs publics focalisent trop l'attention sur la déductibilité. Nombreuses sont les flottes où cet aspect n'intervient pas. J'espère que le gouvernement va se pencher sur ce point, ainsi que sur l'infrastructure CNG. Nous voulions faire une place à ce carburant, mais les points de ravitaillement manquent encore. Une occasion manquée. » Pas d'alternative En ce qui concerne la composition de la flotte, Jan sait d'expérience que malgré des produits intéressants, les marques non européennes restent peu demandées. « Nous observons néanmoins une tendance au 'downsizing' chez nos collaborateurs. Cela peut paraître étonnant, mais avec le marché du leasing concurrentiel que nous connaissons et l'écofiscalité actuelle, il n'existe pas encore d'alternative valable et économique à la voiture de société. Impossible d'offrir l'équivalent en salaire. Et la formule actuelle reste la seule solution pour verdir la flotte », conclut Jan Rubens.
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Dossier >> Sécurité et Remarketing 12
Intro Sécurité routière et remarketing sont deux phénomènes très quantifiés. Et les chiffres appellent à l'action.
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Table ronde Le remarketing des véhicules alternatifs n'en est qu'à ses balbutiements : tour de table des experts.
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theCarAuction Un nouvel acteur dans le secteur belge du remarketing Statistiques Voitures de société : le conducteur se soucie-t-il de la sécurité ? Des chiffres pour démonter les idées reçues. Assurances sous la loupe Osez faire l’analyse de vos risques. Modix Le remarketing pour les nuls.
La parole aux Experts Kristof Delcart Business Development Manager VAB Fleet Services
Jan De Vos Remarketing Manager & Rental KBC Autolease
Pieter Goossens Manager MarCom & Innovation Athlon Car Lease
Guido Ongena Teamleader Remarketing & Car Data Alphabet Belgium
Peter Steeno Sales Manager CarsOnTheWeb
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Safety First Dans un dossier sur la sécurité et le remarketing, impossible de ne pas évoquer les chiffres. Commençons par le remarketing. L'accent mis sur les propulsions alternatives au cours de notre table ronde révèle qu'en raison du faible nombre de véhicules concernés, il est encore trop tôt pour attribuer une valeur résiduelle représentative aux modèles électriques ou GNC. Les hybrides, en revanche, tirent leur épingle du jeu face aux carburants traditionnels. C'est un signal important quand on sait que l'Europe veut pour 2020 un parc automobile
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Dirk Steyvers
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D'après une enquête menée l'automne dernier par l'IBSR et la police routière fédérale, le réseau routier belge reste le plus meurtrier d'Europe à une exception près : seuls les Grecs font encore pis.” Jan Rubens
composé à 20 % de propulsions durables. Comment nos décideurs vontils concrétiser ces ambitions ? Quels en seront les effets sur les valeurs résiduelles ? De même, 2020 est un jalon européen important pour la sécurité routière : à cette date, l'Union européenne veut avoir divisé par deux le nombre de morts sur les routes par rapport à 2010. À mi-chemin ou presque du délai, il reste du travail… surtout en Belgique.
Sur un réseau routier aussi meurtrier que le nôtre, le gestionnaire de parc a tout intérêt à privilégier activement la sécurité du comportement au volant.
Et si nous creusons les chiffres, les conclusions ne sont guère encourageantes. Le rapport annuel du Fonds des accidents de travail nous apprend qu'en 2013, les décès survenus en Belgique dans les déplacements domicile-travail sont deux fois plus nombreux que l'année précédente. Les conditions météo particulièrement hostiles de janvier 2013 n'expliquent pas tout. Le nombre d'accidents du travail arrivés durant les déplacements domicile – lieu de travail, calcule le Fonds, a augmenté de 8,1%. Inquiétant quand on sait que le nombre total d'accidents de travail suit une courbe clairement descendante (-4,2%). Le bilan final est lourd : un accident de travail mortel sur quatre était un accident de la circulation en 2013. Bref, un appel est lancé aux autorités pour qu’elles adaptent l'infrastructure et s'assurent davantage du respect du code (nous nous classons aussi en queue du peloton européen pour le port de la ceinture). Cela dit, les chefs d'entreprise, les gestionnaires de parc et les responsables RH ont aussi une responsabilité. Sensibilisation à la sécurité au travail et sur la route, analyse et suivi des statistiques d'accidents internes, plans de prévention avec objectifs concrets... : désormais, tout cela fait partie de votre tâche quotidienne. Ne vous concentrez pas exclusivement sur l'aptitude à la conduite de vos collaborateurs. Un cours de conduite défensive ou écologique est naturellement un bon investissement. Mais vous ferez un pas en avant encore plus grand si vous parvenez à lutter contre les idées toutes reçues de vos conducteurs sur les délais de réaction, les distances de freinage et de sécurité, la fatigue, l'alcool, le stress et le multitâche. Pour vous convaincre et vous inciter agir, citons encore deux chiffres. Selon la Vlaamse Stichting Verkeerskunde (dont les statistiques sont corroborées notamment par l'IBSR), plus de 1 accident de travail sur 10 (10,5% exactement) est un accident de la circulation, et d'après nos propres recherches, chaque année, près de 63% des conducteurs d'une voiture de société déclarent un sinistre. Vous savez ce qui vous reste à faire.
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Dossier >> Sécurité et Remarketing
Remarketing et propulsions alternatives
La demande est tributaire de l'économie
Comment les voitures vertes s’en sortent-elles à la revente ? C’est la question que nous avons posée à un panel de spécialistes, qui ont confronté leurs points de vue sur le remarketing des voitures à propulsion alternative. Rappelons que d'ici 2020, l'Europe veut qu'une voiture sur 5 roule grâce à une source d'énergie alternative.
Nos spécialistes autour de la table sont unanimes : le remarketing de carburants alternatifs n'en est qu'à ses balbutiements.
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Si les véhicules équipés d'une nouvelle technologie de propulsion sont sur le marché depuis déjà quelques années, ils ne rencontrent pas pour autant un grand succès à la revente. À en juger par les statistiques, le remarketing des propulsions alternatives n'en est d’ailleurs qu'à ses balbutiements. Peter Steeno : « À la date de cette table ronde (le 4 novembre 2014), CarsOnTheWeb a écoulé cette année 11 véhicules électriques d'occasion, 36 modèles au GNC et 532 voitures hybrides. »
Kristof Delcart, de VAB Fleet Services, ajoute : « Nos chiffres n’ont rien de compliqué non plus, et ils correspondent à ceux de Peter. Jusqu'à présent, nous avons expertisé 538 voitures hybrides et 74 VE. C’est déjà deux fois plus que sur toute l'année 2013, où nous étions arrivés à un total de 31. » Moins de kilomètres, moins de dégâts Peter Steeno précise les valeurs résiduelles moyennes : « 22,5% pour les VE, 25% pour le GNC et 29% pour l'hybride. Chez nous, après quatre ans et 120.000 kilomètres, la moyenne générale pour les carburants classiques se situe à 31%. » Cela dit, il ne faut pas se fier qu’aux chiffres. Guido Ongena : « Ces valeurs résiduelles, quoique correctes, cachent une réalité : les véhicules à propulsion alternative sont souvent utilisés autrement, moins intensivement. » Un avis qui fait l’unanimité parmi les spécialistes. Kristof apporte même d’autres chiffres à l'appui : « En termes de dégâts, nous constatons que les véhicules de ce genre font moins de kilomètres. Les hybrides expertisés chez nous parcourent en moyenne un peu moins de 50.000 kilomètres. Quant aux véhicules électriques, ils affichent en moyenne 29 000 kilomètres au compteur, contre 21.000 en 2013. Ces chiffres sont directement proportionnels à la fréquence des incidents et au coût des dégâts qui en ré-
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Dirk Steyvers - Photos : Arnaud Siquet
sultent. Sur les véhicules électriques, par exemple, les dégâts de fin de contrat reviennent en moyenne à 151 euros, et à 400 euros sur les hybrides. » Des prix stables : une condition importante Quelles sont les autres conditions pour que ces véhicules aient une bonne valeur résiduelle ? Jan De Vos n'hésite pas : « Le plus gros problème de la voiture électrique est peut-être l'absence d'un prix catalogue stable. » Pieter Goossens est du même avis : « Prenez la Mitsubishi I-MiEV. Au fil du temps, son prix a reculé d'un tiers. Et le prix catalogue de la Nissan Leaf a lui aussi diminué. » Cela nuit-il au remarketing ? Jan De Vos : « C'est un handicap considérable. Si le prix catalogue est instable ou a tendance à diminuer, la société de leasing n’a pas envie de prendre des risques en fixant la valeur résiduelle. » De par son expérience, Peter Steeno sait que le même raison-
Autour de la table Les membres de notre panel (par ordre alphabétique) : - Kristof Delcart – Business Development Manager chez VAB Fleet Services, - Jan De Vos – Remarketing Manager & Rental chez KBC Autolease, - Pieter Goossens – Manager MarCom & Innovation chez Athlon Car Lease, - Guide Ongena – Teamleader Remarketing & Car Data chez Alphabet Belgium, - Peter Steeno – Sales Manager chez CarsOnTheWeb. Malheureusement, les constructeurs automobiles qui avaient promis d'être là ont changé d'avis.
nement s'applique aux incitants fiscaux : « Leur impact est énorme. Lorsque les primes à l'achat d'un véhicule écologique neuf sont limitées, la valeur résiduelle est influencée à la hausse. » Technologies familières et popularité Cette stabilité des prix explique-t-elle leur meilleure valeur résiduelle ? Oui, mais en partie seulement, soulignent plusieurs spécialistes. Jan De Vos : « Si la valeur résiduelle des hybrides est plus importante, c'est surtout parce qu'il s'agit d'une technologie connue. Peter Steeno approuve : « Jan a parfaitement raison. C'est précisément le point faible des voitures électriques. » En outre, ajoute Jan, ces véhicules en remarketing souffrent d'un autre handicap : la peur de tomber en panne de batterie, aussi appelée « range
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Dossier >> Sécurité et Remarketing
Guido Ongena: « Chez Alphabet, nous croyons qu'AlphaElectric exercera une influence positive sur le remarketing des propulsions alternatives. »
Jan De Vos: « D'après KBC Autolease, l'avenir (proche) appartiendra sans aucun doute aux hybrides à autonomie prolongée, une bonne solution à la 'range anxiety' que suscitent les véhicules tout électrique. »
anxiety ». « Cela explique pourquoi les voitures avec extension d'autonomie ont autant de débouchés que les modèles ordinaires. En effet, contrairement aux électriques, elles ne sont pas limitées en termes d'autonomie, et nous le voyons clairement. » Pieter Goossens intervient : « N'oublions pas que ces chiffres concernent les voitures qui rentrent maintenant. Des véhicules que les utilisateurs conduisaient avec moins de plaisir, dirais-je. Nous avons par exemple repris un assez grand lot de Renault provenant des parcs expérimentaux. Les Kangoo ne reviennent presque jamais : c'est un beau produit, souvent apprécié des administrations. En revanche, nous récupérons presque toujours les Fluence. Bref, le marché est encore trop jeune pour tirer des conclusions définitives. Il est tout à fait logique que le remarketing voie d'abord revenir les voitures dont les propriétaires veulent se débarrasser en priorité. Nous ne revoyons jamais les Nissan Leaf, Opel Ampera, Tesla Roadster et BMW i3. » Évolution rapide La question suivante s'impose d'ellemême : l'évolution rapide des technologies de propulsion alternatives n'est-elle pas négative pour les prix ?
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Kristof Delcart: « D'année en année, nous assistons à une progression régulière en pourcentage, mais en chiffres absolus, les volumes restent très limités. Les enquêtes du VAB montrent que les propulsions alternatives rencontrent un intérêt certain, mais que le prix freine encore leur généralisation. »
Peter Steeno : « Vu la rapidité des évolutions technologiques, les voitures électriques sont rapidement dépassées. La technologie des batteries l’illustre bien : elle ne va pas permettre de changer rapidement les tendances actuelles en matière de remarketing pour ce genre de véhicules. » Jan De Vos adopte le point de vue de la société de leasing : « Nous nous faisons moins de souci à cet égard. Prenez la Tesla, par exemple : c'est un produit auquel nous croyons, malgré des ambitions commerciales modestes. Nous espérons qu'elle se comportera comme l’iPhone, qui s’actualise lui-même, et que dans six ans, la Tesla d'aujourd'hui sera tout aussi à jour qu'une Tesla neuve. Espérons aussi que l'évolution se fera graduellement pour éviter la cannibalisation. » Et qui dit Tesla, dit garanties remarquables. « Les garanties sont un atout, admet Jan de Vos, mais c'est surtout le concept qui séduit. » Guido Ongena va dans le même sens : « Il n’y a qu’à regarder l’autonomie. Il est certain qu’un rayon d'action de plusieurs centaines de kilomètres intéresse bien plus les gens que les 50 km autour du pâté de maisons. » Pieter Goossens ne cache pas non plus son enthousiasme : « Le produit lui-même s'améliore sans cesse. Les aspects critiqués – stabilité à haute vitesse en Allemagne, absence de rampage aux États-Unis – ont tout de suite été résolus via une mise à jour du logiciel. Et avec la dernière mise à jour, la voiture apprend même des comportements types. Par exemple, si vous relevez la voiture pour franchir un ralentisseur ou pour entrer dans votre garage, après quelquefois, la voiture le fera toute seule. Mais tout le marketing du produit est extrêmement bien pensé. Il n'y a pas de ristournes. La légende dit qu'Elon Musk a payé le prix plein pour sa voiture. Pourquoi un autre client recevrait-il une ristourne ? C'est un atout indéniable en termes de valeur résiduelle. » Guido Ongena conclut sur une note critique : « La
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Peter Steeno: « Le partage des expériences et la collaboration entre les parties peuvent contribuer à rassurer le marché. Cela se traduira par des valeurs résiduelles plus élevées. »
Pieter Goossens: « Pour celui qui réfléchit soigneusement à sa mobilité, le VE peut être une alternative intéressante. »
question est naturellement de savoir si les constructeurs vont pouvoir tenir le cap avec des volumes plus importants lorsque un modèle plus petit arrivera sur le marché. Ils risquent de se tirer une balle dans le pied. » Nouveaux marchés ? Nous avons demandé à nos spécialistes s'il existait d'autres débouchés pour les voitures à propulsion alternative. Peter Steeno : « L'essentiel est d'adapter constamment la demande à l'offre. Nous sommes toujours à la recherche de pays où il peut être économiquement intéressant de revendre ce type de véhicule. C'est la raison pour laquelle nous investissons activement dans la recherche de marchés. » Pieter Goossens : « Avec les voitures de ce type, nous restons à un niveau très local. Difficile de faire autrement quand on voit par exemple le modèle économique de Renault, qui loue ses batteries. Cela ne risque pas d'intéresser un client roumain. » Peter Steeno intervient à nouveau : « Chez nous, les VE partent en… ». Réponse collégiale : « Norvège, Norvège et Norvège. » D'après les chiffres de CarsOnTheWeb, l'Allemagne, la Slovaquie et la Lituanie, pays traditionnels de transit vers le marché russe, constituent aussi d'importants débouchés. Les voitures au GNC partent surtout en Italie et en Allemagne, mais aussi, pour une part, en Tchéquie. Le rôle de l'exploitant de parc On voit que le remarketing est un phénomène européen. Pourtant, une importante responsabilité pèse également sur le gestionnaire de flotte individuel. Pieter Goossens : « Indépendamment du fait que nous devons encore apprendre à mieux connaître les avantages des propulsions alternatives, un VE est une bonne solution pour l'usager moyen... Si l'on excepte le traditionnel voyage estival vers le sud. » Sans vouloir mettre certains produits de leasing en avant, Peter Steeno est lui aussi convaincu que l'exploitant de parc assume une tâche importante et doit proposer une solution dans sa car policy. Les membres du panel en profitent pour préciser que le TCO de ces véhicules n'est pas du tout inintéressant dans notre pays. Le problème est que les divers incitants sont gérés par une foule d'administrations différentes. « En France ou en Amérique, la ristourne est appliquée directement à l'achat. C'est beaucoup plus clair et compréhensible. Chez nous, il faut une demi-heure pour expliquer au client le
coût total de sa voiture », ajoute Pieter Goossens. Jan De Vos admet volontiers que s'il est difficile de donner soimême le bon exemple, a fortiori, convaincre le client n'est pas une mince affaire. Guido Ongena, enfin, estime qu'il faut aussi que le client soit prêt. Le véhicule alternatif doit trouver sa place dans la culture de l'entreprise. Jan De Vos continue : « Une car policy est très contraignante. Il y a rarement de la place pour les expériences ou les dérogations, surtout dans les grandes flottes. C'est une des raisons pour lesquelles le diesel se maintient. » D'après Pieter Goossens, « plus le processus décisionnel est court, plus il est facile d'expérimenter. Les petites entreprises avec un seul décideur font plus vite le pas. » Peter Steeno entrevoit une solution dans l'exemple des véhicules utilitaires. Les exploitants de camionnettes réfléchissent beaucoup plus rationnellement à la policy et au choix des véhicules. Lorsque le véhicule est un objet utilitaire, il ne fait pas partie du [package salarial]. Il est donc plus facile d'opter pour une propulsion alternative dans ces conditions. » Question de volonté Sachant que la demande du remarketing est plus tributaire de l'économie que de l'écologie, ceux qui surveillent les premiers pas des propulsions alternatives se penchent avec curiosité sur la valeur résiduelle de modèles comme la Toyota Auris ou la Volkswagen Golf. La première offre un moteur hybride en guise d'alternative aux technologies traditionnelles, tandis que la VW est proposée avec un large éventail de techniques qui rend la comparaison intéressante. Les résultats, cependant, se feront encore attendre quelques années. Jan De Vos conclut sagement : « Au stade actuel, pour conduire une propulsion alternative, il faut le vouloir. Cette attitude positive n'est pas le propre de tout le monde. Si nous voulons que cela change, nous aurons besoin d'une intervention… de la part de la société ou du gestionnaire de parc. La transition n'est pas encore spontanée, hormis quelques 'early adopters'. »
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Dossier >> Sécurité et Remarketing
Bart Jacobs
theCar Auction
Service tout compris et haut rendement L'arrivée de theCarAuction va sans aucun doute secouer le marché belge du remarketing. D'origine néerlandaise, ce prestataire de services de remarketing peut en effet se targuer d'un joli palmarès. Aux Pays-Bas, le marché de l'occasion est en forte demande de bonnes voitures. Les gestionnaires de parc acheteurs y font de bonnes affaires avec theCarAuction. Link2Fleet s'est entretenu avec Ben Mees, Country Manager de la jeune entreprise, présente depuis début octobre sur le sol belge. theCarAuction est adossé à AVN Group, qui opère depuis 12 ans sur le marché néerlandais du remarketing. « AVN Group, explique Ben Mees, offre un large éventail de services de remarketing. Né 2002 sous le nom de Autoveiling.nl, son rejeton a rapidement ajouté à la panoplie inspection et restitution, afin de garantir une qualité uniforme et la transparence du processus. La plate-forme a ensuite changé son nom en « theCarAuction » avec l'internationalisation du secteur du remarketing. Aujourd'hui disponible en 11 langues, elle s'appuie sur un service clientèle polyglotte qui accompagne activement l'acheteur et le vendeur d'un bout à l'autre de la procédure. L'entreprise se distingue par la place donnée au client : tout est fait pour lui faciliter la tâche et lui apporter le meilleur résultat. » Les Pays-Bas veulent des voitures belges Reste-t-il de l'espace pour d'autres fournisseurs ? « Certainement, répond Ben. Mon expérience chez Autorola m'a appris que le marché présente encore un grand potentiel de croissance. Nos volumes nous permettent d'identifier les tendances et d'estimer à l'avance où se situe le meilleur rendement. Le marché néerlandais, par exemple, demande actuellement des voitures bien entretenues. On en trouve en Belgique. Nos débuts interviennent donc au bon moment. » AVN Group a développé plusieurs formules d'enchères, jusqu'aux enchères sur mesure au nom du vendeur. « Avec chaque client, poursuit Ben Mees, nous déterminons le type d'enchères qui peut donner le meilleur résultat. Mais la plate-
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forme reste la même, et seuls les offrants enregistrés sont admis. » La différence Qu'est-ce qui distingue theCarAuction ? « Nous constatons que les clients apprécient notre service tout compris, ainsi qu'un rendement au-dessus de la moyenne. Notre orientation client est un autre atout : l'équipe de vente tisse activement des liens de confiance avec le client ; elle intervient vite et bien au moindre problème. C'est ainsi que nous éliminons le stress du remarketing en ligne. Last but not least, grâce à nos volumes et à une organisation efficiente, nos services sont accessibles à des tarifs particulièrement intéressants. Nous sommes les moins chers du marché pour le vendeur comme pour l'acheteur. »
AVN Group, dont theCarAuction fait partie, offre une large gamme de services en remarketing.
theCarAuction - entité d’AVN Group - 25.000 voitures par an (AVN) - 6.000 négociants auto dans toute l'Europe (AVN) www.theCarAuction.be
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Dossier >> Sécurité et Remarketing
Statistiques
Trop d’accidents pour les voitures de soc Ce n’est un secret pour personne, les dégâts et accidents représentent une part importante du travail des fleet managers et un poste conséquent de dépenses pour l’employeur. Mais les conducteurs de voitures de société sont-ils impliqués dans davantage d’accidents que les conducteurs de voitures privées ? Sont-ils moins soucieux de leur véhicule? Sur base de chiffres émanant des sociétés de leasing, de l’IBSR, du bureau d’études Indigov et de l’assureur Gras Savoye, nous allons tenter de tordre le cou à ce préjugé. 91% des sinistres ne concernent que des dégâts matériels et pas de dégât corporel.
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Selon des chiffres émanant de différentes sociétés de leasing, il apparaît effectivement que le nombre de voitures de société ayant subi un dégât durant l’année 2013 est considérable. En moyenne, 62,95% des conducteurs de voitures de société ont introduit un dossier l’année dernière. Un chiffre qu’il faut toutefois remettre dans son contexte. Car il englobe non seulement les accidents, mais aussi tous les autres petits dégâts : bris de vitre, vol, vandalisme, et dans certains cas aussi, les infractions au code de la route. Quand
on retire ces derniers, le pourcentage diminue drastiquement pour atteindre un petit 31% de véritables accidents de la route. Parmi ceux-ci, on peut encore différencier ceux qui impliquent une partie adverse (± 20%) et ceux dont cette partie adverse est responsable (± 11%). Le conducteur de voiture de société serait en tort un peu plus d’une fois sur deux. Le bureau d’études Indigov s’était lui aussi penché sur la question en 2010. Et il en avait tiré la conclusion suivante : « S’il apparaît effectivement que les conducteurs de voitures de société sont davantage impliqués dans un accident par rapport aux conducteurs de voitures particulières, on ne relève pas de différence significative par rapport au nombre d’accidents en tort ». Mieux, cette même étude révélait que si on prend en compte le nombre de
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Damien Malvetti
Chiffres d'accidentologie et dégâts des voitures de société en 2013
37 %
63 %
n Voitures de société ayant subi au moins un dégât ou un accident n Voitures de société n'ayant subi ni dégât ni accident
Localisation des accidents de voitures n Accidents survenus sur le trajet domicile-travail
18 % 82 %
e société ? kilomètres parcourus annuellement, sur une moyenne de 10.000 km, les conducteurs de voitures de société sont proportionnellement moins impliqués dans un accident que les travailleurs circulant avec leur voiture privée. Comment cela s’explique-t-il ? Par le fait que les voitures de société disposent souvent de plus d’équipements de sécurité, d’un kit mains libres, sont entretenues de façon très strictes et sont toujours équipées de pneus hiver quand la météo le nécessite. En d’autres termes, elles seraient donc plus « sécuritaires ». Ajoutons encore à ces chiffres, le fait que les femmes font globalement moins d’accidents que les hommes. Et que 91% des sinistres concernent uniquement des dégâts matériels et non corporels, selon l’assureur Gras Savoye.
n Accidents survenus lors d'un déplacement professionnel
1 accident de travail sur 10 L’IBSR collabore aussi actuellement avec le Fonds des Accidents du travail (FAT) à une étude concernant les accidents de travail liés à la route sur la période allant de 2008 à 2012. Sur les 862.334 accidents de travail recensés en Belgique sur cette période, 79.475 sont survenus dans la circulation, soit 9,2%. La majorité des accidents du travail liés à la circulation se sont produits sur le trajet domicile-travail (82,2%), tandis que les 17,8% restants se sont produits lors d’un déplacement dans le cadre de l’activité professionnelle. Par contre, la part des accidents dû à la route dans l’ensemble des accidents de travail ayant eu des conséquences mortelles est très importante : 44,5%. Motiver/sanctionner les conducteurs Pour les entreprises, il est évidemment important de diminuer les statistiques d’accidents de leur flotte. Non seulement pour préserver l’intégrité physique, mais aussi pour maintenir l’image de marque de la société et pour limiter l’impact financier que ces dégâts représentent. La solution première est l’information des conducteurs. Pour cela, le gestionnaire de parc doit disposer de statistiques complètes et détaillées. Ainsi, il peut les envoyer à un conducteur qui fait trop d’accidents pour le conscientiser sur les coûts qu’il engendre à son employeur. Une autre solution consiste à informer les travailleurs par l’organisation d’une « journée sécurité » dans l’entreprise ou de formations spécifiques par exemple. Le système de motivation/sanction des conducteurs peut aussi se révéler porteur de résultats. Par exemple, les conducteurs qui ont peu ou pas d’accidents sont récompensés par un budget leasing plus élevé, une franchise gratuite ou des incentives. Tandis que celui qui est responsable de plusieurs sinistres se voit sanctionner par une diminution de son budget leasing ou par une franchise majorée. Car si on ne voit que le coût direct de l’accident (montant du sinistre et des dommages corporels éventuels), il ne faut pas négliger le coût réel. Celui-ci est estimé en moyenne à 4 fois le montant du coût direct en raison de la perte de temps et de la désorganisation qu’il engendre au sein de l’entreprise.
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Les assurances sous la loupe
Osez analyser votre risque
Dans notre numéro consacré à la gestion des conducteurs, nous avions montré toute la technicité et la complexité de l'assurance. En soi, et pour de nombreux gestionnaires de flotte, c’est une raison suffisante pour ne pas surveiller ce poste. Et c'est précisément la réaction qu'il faut éviter. Aujourd'hui, le gestionnaire de flotte ne peut plus se permettre de ne pas analyser les assurances de ses véhicules, d’autant plus lorsqu’ils proviennent de divers loueurs. Au final, la différence d'indemnisation entre deux polices d'assurance peut s'avérer considérable. En cas de décès ou d'incapacité de travail temporaire, la différence peut en effet atteindre des milliers, voire des dizaines de milliers d'euros. Voilà qui fait réfléchir.
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Apprenez à connaître le conducteur Selon les spécialistes, la première tâche des gestionnaires de flotte en matière d'assurance est de bien connaître leurs conducteurs et l'usage qui est fait des véhicules. Les travailleurs venant de quitter l'école ou les représentants qui doivent com-
L'assurance auto idéale est adaptée au profil de vos conducteurs (et de votre entreprise).
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Dirk Steyvers
poser avec une grosse pression au niveau du temps adoptent un comportement différent sur la route et ont un autre profil que les travailleurs qui ont une dizaine d'années d'expérience et bénéficient d’une voiture de société dans le cadre de leur package salarial. Au-delà des profils des conducteurs et de la nature de la flotte, l'analyse des sinistres effectifs n'est pas un luxe pour les gestionnaires qui souhaitent optimaliser ce poste. Dommages propres, coûts relatifs à la responsabilité civile et accidents avec des usagers faibles ont tous une influence sur la tarification établie par l'assureur et l'évolution possible de la prime. Le responsable de flotte doit donc avant tout posséder la connaissance la plus détaillée possible du profil de risque. Ne vous contentez pas de chiffres globaux. Demandez à votre assureur une analyse approfondie du risque en RC et du risque en omnium. Demandez aussi une norme qui vous permettra d'étalonner votre propre flotte sur la base du profil de vos conducteurs et de votre secteur d'activité. Un plan en quatre phases Cet inventaire constitue une première phase, qui sera suivie par une analyse du risque sur la base de laquelle vous pourrez optimaliser le poste des assurances. Et, enfin, il ne faut pas oublier de communiquer avec toutes les parties concernées et surtout les conducteurs. Dans le cadre de cette analyse, tenez également compte des solutions de mobilité que vous souhaiteriez mettre en œuvre à terme. Choisir le vélo, la voiture ou le train implique une gestion du risque très différente et la structure de la couverture doit y être adaptée. Cette analyse approfondie ne signifie pas que le dégroupage de votre assurance soit la seule solution. Il s'agit plutôt d'un plaidoyer pour le contrôle du volet relatif aux assurances dans votre gestion de flotte, un plaidoyer aussi pour l'uniformité d'une police d'assurance unique et adaptée au profil de votre entreprise. La gestion concrète de cet aspect a finalement peu d'importance. Cependant, on es-
et chez nos voisins ? En regardant ce qu'il se passe dans les pays qui nous entourent, nous constatons que l’utilisation de ce que l'on appelle les ‘boîtes noires’ se généralisent au Royaume-Uni. En France, ce système de suivi gagne aussi en popularité. Aux Pays-Bas, des sociétés de leasing et des assureurs accordent une remise pour l'installation d'une boîte noire. Chez nous, celles-ci sont quasi uniquement utilisées pour corriger le comportement sur la route des ‘récidivistes’, et cela essentiellement dans les grandes flottes. Mais la situation devrait évoluer. Il est en effet probable qu’à court terme, ces boîtes noires gagnent également en 'popularité' en Belgique.
Fleet & driver insurance Plus Pour ceux qui considèrent les assurances comme un sujet trop complexe, l'équipe de Fleet & Driver Care a lancé une solution permettant d'optimiser simplement ce poste : Fleet & Driver Insurance Plus. Les facteurs essentiels sont les mêmes que ceux présentés ci-avant, à savoir une analyse approfondie de la structure du risque et des solutions d'optimalisation. Dans une deuxième phase, le programme vise une amélioration durable des statistiques de sinistres par le biais de la communication, la formation et le monitoring (Fleet & Driver Care). L'avantage, c'est que les optimisations réalisées au cours de la première phase permettent de couvrir les coûts de l'amélioration durable. Dès la 2e ou la 3e année, un gain est même possible. Ce dispositif vise en priorité les grandes flottes, composées ou non d'un mélange de voitures et d'utilitaires légers. L'objectif final est de renforcer la sécurité sur les routes en améliorant le comportement des conducteurs.
time généralement qu'une optimalisation du portefeuille d'assurances permet de réduire leur coût de 25 à 30%. Même si tout dépend évidemment du profil des conducteurs, de votre entreprise (secteur d'activité) et de la structure d'assurance actuelle. Communication via la car-policy Tous les spécialistes du secteur conseillent d'expliquer dans la car-policy les choix réalisés en matière de gestion du risque. D’autant que de nombreuses sociétés de leasing permettent aujourd’hui aux conducteurs de déclarer
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On estime généralement qu'une optimisation du portefeuille d'assurances permet de réduire leur coût de 25 à 30%.”
un sinistre sans intervention du gestionnaire de flotte. La car-policy reste le moyen de communication par excellence pour le gestionnaire de flotte, qui peut en outre mieux en surveiller l'application stricte. La vérité se trouve dans les chiffres. Surtout en matière d'assurances.
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Dossier >> Sécurité et Remarketing
Modix
Le remarketing pour les nuls Les technologies liées à Internet mettent aujourd'hui des applications de remarketing à la disposition des entreprises et des gestionnaires de parc, auparavant obligés de faire appel aux acteurs classiques du secteur. L’heure est au changement !
La plateforme européenne de remarketing d'Europcar est un exemple typique de ce que fait Modix.
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Si vous vous intéressez au remarketing, vous aurez constaté que quelques évolutions intéressantes se dessinent depuis quelque temps. Les grandes sociétés de leasing tentent de vendre leurs voitures en fin de contrat à des particuliers ; à leur tour, ceux-ci revendent leurs véhicules via les plateformes médiatiques, et les concessionnaires centralisent le processus de reprise. Parallèlement, certains exploitants de flotte évaluent l’intérêt que pourraient avoir pour eux ces nouveaux canaux. Link2fleet a rencontré Didier Van Bouwel, country manager de Modix.
Qui est Modix ? Didier Van Bouwel explique : « Pour faire bref, Modix est le premier fournisseur de plateformes de remarketing en Europe. Dans le monde, quelque 22.000 concessionnaires utilisent nos outils en ligne, dont plus de 2.200 dans notre pays. Le meilleur exemple belge est celui du groupe Bruyninx : Steven Claus a construit avec nous, en quelques mois, une plateforme de remarketing destinée aux 10 revendeurs du groupe. Chaque année, Bruyninx écoule près de 1.000 voitures via ce canal, avec une plus-value moyenne de 500 à 700 euros par véhicule, en toute transparence. L'investissement a déjà été largement rentabilisé. Parallèlement, Modix a mis au point un site pour près de 7.500 concessionnaires européens. Nous proposons des solutions sur mesure aux constructeurs, aux importateurs et à leurs réseaux de concessions. Modix est une entité du groupe Cox Automotive, premier prestataire mondial de ser-
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Bart Jacobs
vices dans le domaine de l'automobile. Cela dit, les véhicules ne transitent pas physiquement par Modix. Nous laissons ce soin aux spécialistes. » « Le Modix Vehicle Manager est notre cheval de parade et en même temps notre produit de base. Sur cette plateforme, les concessionnaires peuvent présenter leurs voitures au marché. L'application est reliée à 255 portails de voitures d'occasion en Europe ; cela permet à chaque concessionnaire de choisir où il veut publier son annonce. Par exemple sur un site réputé comme Mobile.de, mais aussi, pourquoi pas, sur une plateforme de vente de vieilles camionnettes en Europe de l'Est. La liaison avec 145 systèmes d'introduction des données est tout aussi importante. Grâce à une connexion directe avec leur DMS ou leur système de gestion, nos clients mettent facilement leurs voitures sur notre plateforme. » Link2Modix Comment explique-t-on chez Modix l'implication des exploitants de flotte ? « Le Modix Vehicle Manager ne se limite pas aux applications pour concessionnaires. Tout acteur proposant un certain nombre de véhicules peut utiliser la plateforme. Il suffit d'introduire les voitures, d'ajouter des acheteurs, et c'est parti. Nous proposons deux variantes. La première est un simple système de reprise qui présente chaque voiture par e-mail aux acheteurs enregistrés. Ceuxci soumettent une offre, également par e-mail. Deuxième variante, la plateforme d'enchères professionnelle : l'utilisateur peut participer à plusieurs enchères et définir certains paramètres. Cela coûte naturellement un peu plus cher, mais avec le système de base, vous démarrez sans rien débourser. Et à partir de là, les acheteurs continuent de se manifester, car la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. » Grands exemples Y a-t-il des entreprises qui ont leur propre plateforme d'enchères ? « Nous travaillons depuis quelque temps avec Europcar. Nous avons construit pour eux une plateforme européenne. En Belgique, ils ont toujours acheté avec un buy-back, mais ils ne le font pas partout. S'il est vrai qu'un buy-back apporte une certaine sécurité, ce n'est pas toujours le meilleur choix, surtout lorsque les volumes n'atteignent pas un niveau comme celui d'Europcar. Une bonne plateforme comme la nôtre permet de toucher des milliers
Modix souhaite garantir une valeur de revente maximale grâce à l'augmentation d'échelle.
d'acheteurs potentiels, à la fois des professionnels et des particuliers. Les voitures peuvent aussi être proposées au personnel et aux sociétés apparentées. Très récemment, nous avons lancé un projet similaire chez Hertz. Nos plateformes B2C sont également utilisées par Athlon et KBC Autolease, qui vendent de plus en plus par cette voie. Nous sommes par ailleurs en contact avec de grandes flottes, qui s'intéressent à ce que nous faisons. Le remarketing occupe naturellement une place essentielle dans le débat actuel sur le bundling et l’unbundling. Nous ne voulons pas contester la compétence des acteurs existants, mais offrir une alternative au marché. Nos systèmes sont des outils dont le secteur peut tirer parti pour mieux rentabiliser la vente des voitures de seconde main. Cette augmentation de bénéfices est bien réelle, et le bouche à oreille fait le reste », conclut Didier.
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Nous ne voulons pas contester la compétence des acteurs existants, mais offrir une alternative au marché.” Didier Van Bouwel, Country Manager Modix
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Driver Management >> Casestudy
Le Port d'Anvers
récompensé pour l'amélioration de la sécurité des trajets domicile-travail La "Gemeentelijk Havenbedrijf Antwerpen" (société communale du port d'Anvers) vient de se voir décerner un PRAISE Award qui vient récompenser les efforts fournis au quotidien pour rendre plus sûrs les trajets domiciletravail des personnes employées au port. C'est surtout la sécurité des cyclistes qui a retenu l'attention. Le port d’Anvers est tel qu’il n’est pas simple de stimuler le trafic maison/ travail à vélo.
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Les trophées sont attribués par l'European Transport Safety Council (ETSC). Ils récompensent les organisations publiques et privées qui consentent des efforts pour améliorer la sécurité de leur personnel dans la circulation. Il
peut s'agir ici de déplacements dans le cadre du travail, mais aussi de trajets domicile-travail. Cette initiative a pour but de réduire le nombre d'accidents (mortels) sur les routes européennes. Ce sont 5 trophées qui ont été remis cette année, en l'occurrence à Arriva (Danemark), à la force aérienne grecque, à Bolk Transport (Pays-Bas), à Unilever Pologne et à la société du port d'Anvers qui s'est vu attribuer la mention "Highly Commended". Plus de vélos Si le port d'Anvers a été récompensé, c'est en raison des nombreuses initiatives qui y ont été prises en vue d'améliorer la sécurité des cyclistes. Le port étant tellement étendu, on ne penserait pas que de nombreux déplacements y sont effectués à vélo. Selon Chris Coeck, Manager "Politique et Projets stratégiques" de la société du port d'Anvers, quelque
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Philippe Van Dooren
Gemeentelijk Havenbedrijf Antwerpen Société communale autonome • Président: Marc Van Peel (Echevin du Port) • Directeur général: Eddy Bruyninckx • 1.650 personnes employées • 204 voitures particulières en leasing opérationnel, dont une trentaine d'hybrides (essence/électricité) • Partenaires leasing actuels: Alphabet Belgium, Belfius Autolease, KBC Autolease • 135 véhicules utilitaires en gestion propre: • 65 utilitaires légers (fourgonnettes, châssis-cabines, minibus, véhicules tous terrains) • 12 camions • 58 véhicules divers (chariots élévateurs, grues mobiles, compresseurs, remorques) • partenaires les plus importants en fleet management: Total (carburants), XPO Fleet (logiciels pour véhicules) • infos: voertuigenbeheer@portofantwerp.be
La société du Port d'Anvers s'est vu remettre un PRAISE Award pour les efforts fournis pour rendre plus sûrs les trajets domicile-travail.
6% des personnes employées au port (aussi bien par la société du port d'Anvers que par les nombreuses entreprises installées dans le domaine portuaire) utilisent régulièrement le vélo pour se rendre au travail. La plupart (75%) sont cependant des adeptes de la voiture, 10% utilisent les transports collectifs (bus d'entreprise), 5% sont passagers dans un autre véhicule et les autres préfèrent les transports en commun ou les deux roues motorisés. La proportion de cyclistes dans le port est moins élevée que pour l'ensemble de la Flandre (10%). "Ces 6% sont pourtant un beau résultat", souligne Chris Coeck quand on connaît l'étendue du domaine portuaire et quand on sait que la moyenne des trajets domicile-travail est de presque 25 km." Et notre interlocuteur de nous expliquer que depuis pas mal de temps déjà la société du port a pris de nombreuses mesures pour inciter son personnel à utiliser davantage le vélo pour venir travailler. Aussi était-il logique qu'elle se soucie
de la sécurité de "ses" cyclistes. Mais elle se préoccupe également de celle des cyclistes qui travaillent dans les autres entreprises établies au port. Aux petits soins pour son personnel C'est ainsi qu'en 2012 la société du port d'Anvers a acheté 150 vélos de société à l'intention des membres de son personnel qui viennent travailler à vélo au moins la moitié des jours ouvrables. Ils ont également reçu, gratuitement, un casque vélo et un gilet fluo. Ils peuvent en outre recourir sans bourse délier aux transports publics lorsqu'il gèle, de manière à éviter les accidents. La sécurité des collaborateurs qui utilisent une voiture, une camionnette ou un camion de société a également fait l'objet de multiples attentions. "Alors qu'auparavant nos voitures étaient de couleur bleue foncée, elles sont à présent gris métal, ce qui les rend plus visibles", explique Chris Coeck.
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Driver Management >> Casestudy Augmentation considérable des trajets domicile-travail à vélo au port de Gand Si, au port d'Anvers, 6% des trajets domicile-travail s'effectuent à vélo – ce qui est beaucoup vu la taille du domaine portuaire – cette proportion atteint plus de 19% au port de Gand (certes plus petit), soit deux fois plus qu'en 2008. C'est en tout cas ce qui ressort de la troisième enquête mobilité concernant le port de Gand et diligentée par la chambre de commerce de Flandre Orientale et le Voka, en collaboration avec l'organisation professionnelle VeGHo. Le résultat le plus spectaculaire de cette enquête est incontestablement l'augmentation considérable du nombre de cyclistes dans le port de Gand: il est passé de 8,9% en 2008 à 14,1% en 2011 et à 19,2% en 2014. Le Voka et VeGHo soulignent que le domaine portuaire - pourtant moins attractif que le centre ville – atteint un pourcentage de trajets domicile-travail à vélo plus élevé qu'ailleurs à Gand et en Flandre. Si l'on en croit l'enquête, il semble y avoir encore un potentiel important pour le développement du vélo. Un tiers des personnes employées habitant dans un rayon de 15 km autour de leur entreprise installée dans le port de Gand, "cela représente de nombreuses possibilités pour utiliser davantage encore le vélo." Un groupe plus important encore de travailleurs (jusqu'à 59%!) voit en outre dans le vélo un moyen de transport à considérer pour leurs trajets domicile-travail dans le futur, mais à condition que la sécurité des itinéraires cyclables soit assurée, ce qui impose de continuer à investir dans les infrastructures cyclables, soulignent le Voka et VeGHo. La société du port de Gand investit depuis des années dans le développement l'amélioration des infrastructures destinées aux cyclistes à proximité du Sifferdok et via la Göteborgstraat. Le Gouvernement flamand a lui aussi consenti des investissements en faveur des infrastructures cyclables dans le port de Gand.
"Quand aux camionnettes et aux camions, ils sont peints en jaune et portent des bandes réfléchissantes rouges et blanches. Les véhicules de notre flotte sont en outre dotés d'une connexion Bluetooth, pour permettre la téléphonie mains libres, gage de sécurité." Ces mesures ont été efficaces: entre 2008 et 2013, le nombre de jours d'absentéisme suite aux accidents a diminué de 19%, ce qui a représenté une économie de 60.500 euros et une hausse de la valeur ajoutée de 107.000 euros. Plus de pistes cyclables En tant que gestionnaire du domaine portuaire, la société du port d'Anvers a beaucoup investi ces dernières années dans l'aménagement et le renouvellement de pistes cyclables dans la zone portuaire. "Voici quelques années, 16 km de pistes cyclables ont vu le jour le long de la Scheldelaan et
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nous recherchons en permanence les endroits où ce type d'infrastructure pourrait encore être implanté dans le port", précise Jan Buytaert, consultant en stratégie et analyse et par ailleurs coordinateur mobilité de la société du port d'Anvers. Cet investissement de plus d'1,5 million d'euros a été financé avec l'aide de la Province d'Anvers et de fonds européens. Il a permis de faire chuter considérablement le nombre d'accidents impliquant des cyclistes. Dans la période 2006-2008, la Scheldelaan était encore le théâtre de 30% des accidents. Cette proportion n'est plus aujourd'hui que de 8 %. Une carte des itinéraires cyclables les plus sûrs Une carte intitulée "Veilig fietsen in de haven" (se déplacer à vélo en toute sécurité dans le port) a par ailleurs été éditée. Elle renseigne les itinéraires les plus sûrs ainsi que les endroits dangereux. Ces derniers sont surtout localisés à proximité des ponts (écluses). "Il semble que ce soit là que le nombre d'accidents impliquant des vélos est proportionnellement le plus élevé", explique Jan Buytaert. Une autre initiative intéressante à mentionner est la journée de réparation de vélos organisée à la mi-octobre. Les membres du personnel de la société du port qui viennent travailler à vélo peut faire contrôler gratuitement leur machine et, si nécessaire, faire remplacer leur patins de frein par le vélociste B2Bike. Et les autres moyens de transport? Dans le dossier qui a été présenté à l'ETSC, l'accent a été délibérément mis sur les trajets domicile-travail à vélo. Mais les autres moyens de transport n'ont pas été oubliés. "Outre les améliorations en matière de sécurité des véhicules (teinte extérieure, Bluetooth, etc.), nous avons aussi travaillé sur le comportement des conducteurs, en mettant sur pied, depuis 1 an et demi, des cours d'éco-conduite", ajoute encore Chris Coeck. On a également misé sur le covoiturage, en créant une plate-forme de carpooling à l'échelle du port, ce qui a contribué à réduire fortement le nombre de déplacements domicile-travail.
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Driver Management >> Prévention
Baisse des sinistres,
baisse des coûts ? Il y a quelques années, le secteur fleet croulait sous un nombre affolant d’accidents et une hausse des coûts de réparation. Des mesures drastiques ont heureusement endigué cette tendance. Nous avons voulu savoir où en était le secteur aujourd’hui. À une époque, pas un jour ne passait sans un accident grave impliquant des voitures de société. En cause : l’explosion du nombre de véhicules d’entreprise, l’intensité du trafic, les omniums sans franchise, les car policies incomplètes et l’imprudence de nombreux conducteurs. De plus, les grands loueurs et les flottes contractaient leurs « omniums » ou « assurances tout risque » à l’extérieur, ce qui entraînait chaque année des milliers de résiliations de polices et un travail administratif colossal. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les entreprises de leasing ont conseillé à leurs clients d’établir des règles plus strictes et d’imposer une franchise en cas de dégâts propres. La conduite défensive a été encouragée et des formations ont vu le jour, mais la menace de la franchise a beaucoup pesé dans la balance. Le changement était amorcé. Coûts de réparation ? Dix ans plus tard, le trafic, plus lent, s’est encore intensifié. Les accidents font toujours partie du quotidien et en ces temps de crise, la pression à la
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performance pèse de plus en plus sur les travailleurs. Mais les signes d’éclaircie sont là : le gouvernement a lancé une opération de renouvellement de l’infrastructure, les technologies automobiles sont de plus en plus intelligentes et le placement de pneus hiver est plus systématique. Les résultats de ces actions et initiatives sont-ils mesurables ? Y a-t-il plus ou moins de dégâts qu’avant ? Les réparations coûtent-elles plus cher ou moins cher ? Nous avons posé ces questions à plusieurs grands acteurs du secteur. L’avis de CARe Cris Loots est directeur général de CARe Carrosserie, la plus grande chaîne de carrosserie de Belgique avec 16 succursales. CARe s’adresse au marché professionnel depuis de nombreuses années. « Malgré une légère croissance du marché des voitures de société, nous constatons une diminution des dégâts ces dernières années. Cette baisse, de 7 à 8% par an, touche probablement tout le secteur. On voit moins de sinistres très graves, mais encore
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Le nombre de sinistres - et qui plus est le nombre de sinistres graves - est en baisse, en raison notamment des technologies de plus en plus intelligentes à bord des voitures.
CARe, Renta et Febelcar sont unanimes : le secteur est soumis à une pression énorme en raison de la constante diminution des dommages.
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Bart Jacobs
Fabriquées à partir de différents types d’acier, les voitures sont particulièrement complexes à réparer.
se tient et le pourcentage avancé par Cris Loots me paraît réaliste. Hélas, d’autres phénomènes peuvent survenir comme les dégâts causés par la grêle, réduisant à néant tout espoir de bénéfice. » Les nouvelles technologies auto ne réduisent-elles pas sensiblement la charge des sinistres (et les coûts de leasing) ? « Pas directement », réplique Frank. « La technologie, tendance actuelle du secteur, aura certainement son utilité à terme, mais elle est très chère à remplacer en cas de dégâts. Par exemple, les rétroviseurs extérieurs, bourrés de capteurs et donc deux fois plus chers qu’avant, sont encore régulièrement accrochés. Leur réparation coûte plus cher. Le remplacement des airbags, qui se déclenchent même dans les petites collisions, est aussi très onéreux. C’est une arme à double tranchant, je le crains. » beaucoup de collisions par l’arrière. Les voitures actuelles sont équipées de capteurs et de technologies complexes, ce qui peut vite faire grimper le montant de la facture en cas de petite collision. Mais la baisse continue. Avec les frais de personnel en hausse, les indispensables investissements dans les nouvelles techniques de réparation et la pression que nous imposent les clients sur les frais de réparation… inutile de vous dire que la situation est difficile », affirme Cris Loots. L’avis de Renta Frank Van Gool, directeur général de Renta, l’association professionnelle des loueurs de véhicules, confirme la tendance : « Tous nos membres constatent que les statistiques d’accidents sont en baisse, à l’exception des bris de vitre et des dégâts causés par la grêle qui ont représenté une lourde charge financière pour eux cette année. La plupart des grandes sociétés de leasing assurent ellesmêmes le risque propre et beaucoup de voitures ont été très lourdement endommagées. Ce fut un coup dur. » Le secteur dispose-t-il de chiffres consolidés ? « Hélas non », poursuit Frank. « Ils ne sont pas encore inventoriés et nos membres n’ont pas envie de partager leur popote interne avec leurs collègues. L’aspect assurance, très important dans les contrats de leasing, reste un des seuls éléments sur lequel on peut faire la différence. Je ne peux donc pas les obliger à publier leurs chiffres. Le point de vue de CARe
L’avis de Febelcar Nous avons demandé à Hilde Vander Stichelen, directrice de Febelcar, la fédération professionnelle belge des carrossiers agréés, comment l’ensemble du secteur ressentait la situation. Elle est formelle : « La baisse est palpable depuis plusieurs années dans toutes les entreprises de carrosserie. Le secteur est en proie à d’importantes difficultés, il faut compenser la baisse de revenus par des investissements dans les nouvelles technologies et par la formation complémentaire de nos collaborateurs. Les voitures actuelles sont très complexes, fabriquées à partir de différents types d’acier et bourrées d’électronique. L’assemblage a lui aussi évolué. Sans formation ni investissement, ce n’est plus possible. Mais pour les petits carrossiers, même si c’est nécessaire, faire suivre plusieurs jours de formation chez Educam à leurs collaborateurs n’est pas évident. Dès lors, certains de nos membres abandonnent et se consacrent uniquement aux anciennes voitures ou arrêtent progressivement leurs activités. Trouver des collaborateurs bien formés relève aujourd’hui de l’exploit, car ils vont plus facilement vers les entreprises modernes qui ont de l’avenir. Cela accélère l’évolution évidemment. Enfin, la pression des assureurs et des gros clients sur les prix est presque intenable. Comment peuvent-ils encore espérer un bon service et de la qualité si cela ne doit rien coûter ? C’est un vrai problème. »
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Car Management >> Salon
Tony De Mesel
Informations pratiques
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Salon de l’auto thème : l’utilitaire léger, les véhicules de loisirs, les voitures particulières et les motos. Quand ? du vendredi 16 au dimanche 25 janvier 2015 de 10:00 à 18:30. nocturne jusqu’à 22:00 les vendredi 16, lundi 19 et vendredi 23 janvier 2015. dream CarS for WiSheS thème : les voitures de rêve Quand ? du vendredi 23 au dimanche 25 janvier 2015 truCk & tranSport thème : les poids lourds et la logistique Quand ? du vendredi 16 janvier au lundi 19 janvier 2015
3.
4.
5.
93ème Salon de Bruxelles
Le plein de nouveautés (fleet) ! Le 16 janvier prochain, à Brussels Expo, le 93ème salon de l’auto de Bruxelles ouvrira ses portes au public. Petit aperçu des principales nouveautés. Comme le veut la tradition, les années impaires sont consacrées aux utilitaires légers. Cette 93ème édition n’échappe pas à la règle, bien que des voitures particulières, des motos, des scooters et même des ‘dream cars’ ou encore des camions (sous la forme d’expositions temporaires pour ces deux derniers) pourront également être admirés du public. Comme à l’accoutumée, les nouveautés et autres ‘premières’ ne manqueront pas. Nous avons d’ailleurs déjà pu tester beaucoup d’entre elles comme vous le découvrirez dans les pages qui suivent. Principales nouveautés pour le secteur fleet : - Segment A : Renault Twingo, Smart Fortwo, Smart Forfour - Segment B : Hyundia i20 (photo 2), Mini 5 portes, Opel Corsa, Skoda Fabia
- Segment C : Ford Focus, Mercedes CLA Shooting Brake (photo) - Segment D : Ford Mondeo, Jaguar XE (photo), Opel Insignia, Volkswagen Passat - Segment E : Audi A6 - Monovolumes : BMW Série 2 Active Tourer, Ford S-Max, Renault Espace (photo 1) - SUV : Fiat 500X, Jeep Renegade, Kia Sorento, Lexus NX, Land Rover Discovery Sport, Porsche Cayenne, Volvo XC90 (photo 3) Plus d’infos et de tests sur : www. link2fleet.com
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Car Management >> Test
Damien Malvetti
Ford Mondeo
Familiale mais… dynamique ! S’il est vrai qu’elle s’est fait attendre chez nous, la nouvelle Ford Mondeo rattrape son retard. Non seulement par son look sportif, mais aussi par son dynamisme sur la route. Une nouvelle venue qui risque de faire prendre un coup de vieux à certaines de ses concurrentes du segment CD. Extérieurement, la Mondeo évolue vers un design plus sportif, notamment en adoptant la nouvelle calandre à lamelles déjà présente sur le reste de la gamme.
Le look de cette 4e génération de Mondeo, on le connaissait déjà puisqu’elle circule depuis 2 ans outreAtlantique sous le nom de Ford Fusion. Globalement, son design reprend les ingrédients de sa devancière, agrémentés d’une touche de sportivité. Sa face avant arbore la large calandre à lamelles devenue typique de la marque, rehaussée par les nouveaux feux adaptatifs à LED, tandis qu’elle présente une ligne de toit plongeante grâce à son hayon arrière. A l’intérieur, la nouvelle Mondeo est presque irréprochable. Ses matériaux et ses finitions haut de gamme pourraient faire pâlir de jalousie certaines
Ford Mondeo 2.0l TDCi
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Pour
Nombreux équipements de sécurité
Contre
Tableau de bord très austère
Puissance et couple
180 ch / 400 Nm
Cons. norm./test
4,4l à 5,3l/100km
Emissions de CO2
125g/km
Prix de base HTVA
25.785,12€ (Titanium)
Principales rivales
Peugeot 508, Opel Insignia, VW Passat
Profil de conduite
Grande routière et longues distances
berlines premium, tout comme son très bon niveau d’insonorisation. Ceintures de sécurité gonflable La longue liste des équipements de sécurité ne fait que rehausser cette image. Caméra de recul, système de freinage automatique, régulateur de vitesse intelligent détection de places de parking, système de stationnement autonome ou encore contrôle de trajectoire font partie de l’offre. Mais aussi une technologie qui détecte la présence de piétons sur la chaussée et déclenche le freinage d’urgence si le conducteur ne réagit pas aux avertisseurs sonores et visuels. La Mondeo et aussi la première voiture de son segment à se doter de ceintures de sécurité gonflables en cas d’accident. Côté technologies, toutes les commandes de cette Mondeo peuvent être pilotées depuis l’écran 8 pouces logé dans la console centrale. Elle se dote aussi d’un GPS avec reconnaissance des panneaux de signalisation et du système SYNC2 qui permet par simple commande vocale de contrôler la plupart des commandes du véhicule. Disponible en hybride Sur la route, la Mondeo avale les kilomètres sans difficulté dans un confort optimal. Elle fait preuve d’une tenue de route remarquable et s’est même révélée dynamique sur les routes sinueuses de notre test dans la région de Malaga. Les 180 chevaux de notre modèle d’essai (2.0 TDCi) lui offrent même un brin de sportivité, en en rejetant que 125g CO2/km. A noter qu’une version hybride-essence de 187 chevaux est aussi disponible au catalogue.
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Car Management >> Test
Dirk Steyvers
Volkswagen Passat
Encore meilleure En matière de possibilité d’équipement et de qualité de finition, la nouvelle Passat place la barre très haut.
Après 22 millions d’exemplaires vendus de par le monde, Volkswagen lance sa huitième génération de Passat, considérablement améliorée. Tant le choix des matériaux que la qualité des assemblages sont désormais au niveau de ceux des marques premium. De surcroît, on note d’importants progrès en matière de motorisations, de sécurité et d’équipements. Quel dommage en revanche, qu’une fois de plus, les ingénieurs aient oublié de conférer à la Passat une touche de plaisir de conduite : car si la Passat est une excellente voiture, à force d’être si sérieuse, elle en deviendrait presque ennuyante. Aussi en hybride Seuls quelques détails extérieurs permettent de reconnaître cette dernière génération de Passat, dont les blocs optiques caractérisés par leur originale signature lumineuse. A l’intérieur, les habitués de la Passat (mais aussi des produits du groupe Volkswagen) se sentiront immédiatement en terrain connu. Cela dit, la nouvelle grande familiale de Wolfsburg intègre une incroyable gamme d’équipements et d’items sécuritaires. Les énumérer tous ici demanderait trop de place. Précisons juste qu’une aide à la marche arrière pour la conduite avec remorque n’est pas le genre de fonction que l’on croise tous les jours ! Sous le capot, la dernière Passat est aussi parfaitement au goût du jour, notamment pour ce qui concerne la version GTE hybride, capable de parcourir 50 kilomètres à l’électricité, de consommer en moyenne 1,5 l/100 km et donc de n’émettre que 35 g/km de CO2. Une fois de plus, la Passat n’a rien à envier aux modèles de marques premium. Super Diesel Les autres motorisations valent également le détour. Ainsi, nous avons trouvé le 1.4 TSI 150 (115 g/km de CO2) très agréable, non sans avoir été franchement séduits par cette
Si elles évoluent peu esthétiquement, les Passat berline et break (Variant) de huitième génération n’ont rien à envier à leur rivales des marques premium.
boule de nerfs qu’est la nouvelle variante 2.0 TDI biturbo (240 ch, 500 Nm et 139 g/km de CO2). Reste que sur notre marché, les 1.6 TDI 120 (à partir de 103 g/km de CO2) et 2.0 TDI 150 (108 g/km de CO2) s’adjugeront sans conteste le gros des ventes. Quel que soit le moteur retenu, la Passat combine parfaitement une belle homogénéité, une qualité de fabrication sans faille et une très généreuse habitabilité, le tout à un tarif à peine plus élevé que le modèle précédent. Les gestionnaires de flottes apprécieront. Volkswagen Passat 2.0 TDI (150) Pour
habitabilité, moteur, possibilités d’équipements
Contre
Esthétique très (trop ?) sobre
Puissance & couple
150 ch & 340 Nm
Consommation
4,1 l/100 km
Emissions de CO2
108 g/km
Prix de base (HTVA)
26.913,60 euros (Comfortline)
Principales rivales
Peugeot 508, Opel Insignia, Ford Mondeo
Profil de l’utilisateur
grand rouleur
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Car Management >> Test
Yannick Mathieu
Opel Corsa
Allemande et sympa… Opel se positionne comme une marque allemande accessible à tous. La 5ème génération de Corsa constitue une belle synthèse de cette démarche. Disponible à partir de 10.991 EUR HTVA en version 1.2 Ecotec (11.812 EUR pour la finition Enjoy qui est la plus demandée), elle ne manifeste pas trop lourdement dans les tarifs les progrès accomplis. Si les dimensions extérieures cessent enfin de grandir, l’habitabilité est excellente pour 4 adultes (les petites familles opteront pour la version 5 portes) et la qualité de finition au-dessus de tout reproche, soulignée par un design intérieur tout en finesse et verticalité. Selon vos goûts, il pourra s’habiller de manière plutôt sportive, sobre ou sophistiquée. L’équipement, de base ou optionnel, est parfaitement complet, notamment en matière sécuritaire : avertisseur de changement de voie, indicateur de distance de sécurité, etc. Côté motorisations, la palette demeure très large (à partir de 85 g de C02 en diesel) et accueille désormais le 1.0 turbo essence qui est un exemple de raffinement, contrairement au système multimedia, certes bon marché et relié à votre smartphone, dont la fiabilité reste perfectible. Le sans faute n’était pas loin…
Opel Corsa 1.0 Turbo Start/stop Pour
finition, insonorisation, performances
Contre
système multimedia perfectible
Puissance et couple
115 ch et 170 Nm
Emission de CO2
115 g/km
Cons. normalisée
4,3 l/100km
Prix de base HTVA
14.049 euro
Concurrentes
Polo, Fiesta, 208, Clio
Profil d’utilisateur
junior sales et technico-commercial
Skoda Fabia
Dans la très bonne moyenne… Skoda reste tchèque par son implantation, mais est devenu résolument allemand par son appartenance au groupe Volkswagen. Ceci lui permet de puiser largement dans la banque d’organes de ‘Volksburg’ pour proposer des produits à l’excellent rapport qualité/prix. Dans la stratégie du groupe, il serait gênant que la Fabia rivalise trop bien avec la Polo, et pourtant… Dans certains domaines, comme la fonctionnalité, voire l’agrément de conduite, cette nouvelle Fabia n’a pas grand-chose à envier aux meilleures. Si sa qualité de finition n’est pas encore tout à fait parfaite, elle satisfera ceux et celles qui, pour un prix HTVA légèrement supérieur à 10.000 EUR, peuvent se satisfaire d’un véhicule bien sous tout rapport, habitable, agréable à conduire, voire attachant. Avec un large choix de motorisations, dont 4 essences et 3 diesel (88 gr de CO2 au km grâce à un poids en baisse de 65 kg !) et une technologie au goût du jour, cette Fabia n’est pas loin de constituer un maître achat. Optez pour une version bicolore pour lui donner un petit peu plus de personnalité…
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Skoda Fabia 1.4 TDI Pour
pratique - confortable - agrément de conduite - rapport qualité/prix
Contre
quelques plastiques… système multimedia/GPS
Puissance et couple
90 ch, 230 Nm
Emission de CO2
88 gr/km
Cons. normalisée
3,4 l/100 km
Prix de base HTVA
à partir de 10.450 € HTVA (essence)
Concurrentes
Fiesta, 208, Clio, Corsa, Polo
Profil d’utilisateur
technico-commercial
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Damien Malvetti
Audi A6
Plus technologique et plus verte Après 3 ans de carrière, Audi rajeunit sa berline moyenne gamme. Plus légère, plus confortable et mieux insonorisée, la nouvelle A6 s’offre de légères modifications stylistiques. La nouvelle gamme de motorisations essence et diesel respecte la norme Euro6 et présente des émissions en baisse jusqu’à 22%, grâce notamment à la nouvelle boîte de vitesse manuelle. Côté technologies, on trouve des phares Matrix Led, des sièges avec fonctions de ventilation et massage et un nouveau système d’infodivertissement qui donne accès à des infos comme la météo ou l’info trafic. L’A6 propose aussi des systèmes de régulation automatique de la distance de sécurité, servant à sécuriser le changement de bande de circulation ou à empêcher les dérives involontaires de trajectoire. Des versions surboostées S et RS sont toujours disponibles, de même qu’une Allroad quattro au look un peu plus baroudeur et animée par un moteur 3.0l TDI ou TFSI.
Audi A6 2.0L TDI Ultra Pour
Concentré de technologies
Contre
Beaucoup d’équipements en option
Puissance et couple
150 ch à 350 Nm
Cons. norm./test
3,9l/100km / 5,2l/100km
Emissions de CO2
101 à 136 g/km
Prix de base HTVA
31.322€
Principales rivales
Mercedes Classe E, BMW Série 5
Profil conducteur
Gros rouleur
Lexus NX300H
SUV moyen, mais confort élevé Avec le NX, Lexus débarque sur le marché des SUV premium de taille moyenne. S’il se veut luxueux, il dégage avant tout une image sportive, tant par ses lignes que par son habitacle moderne. Le confort et la qualité des matériaux ne sont pas en reste, tout comme la liste des équipements, plutôt bien fournie dès le premier niveau de finition : affichage tête haute, chargeur smartphone sans fil, moniteur de vision à 360° ou écran piloté à partir d’un touchpad. Le NX ne sera disponible chez nous qu’en hybride/essence avec le moteur 2,5l. Lors de notre essai, le NX s’est montré confortable, agréable à conduire et très pratique au niveau des commandes. Si le moteur électrique est très discret, on regrette que le moteur thermique et la boite de vitesse ont un peu de mal à réagir quand on sollicite la pédale d’accélération. Une version Business et une édition F-Sport sont disponibles. Le NX est aussi proposé en 2 ou 4 roues motrices.
Lexus NX300H Business Edition Pour
1er SUV hybride de cette gamme
Contre
Accélération bruyante
Puissance et couple
197 ch à 210 Nm
Consommation norm./test
5,1l/100km / 6,5l/100km
Emissions de CO2
117g/km
Prix de base HTVA
35.123 €
Principales rivales
BMW X1, Mercedes GLK, Audi Q3
Profil conducteur
Gros rouleur, à partir de 20.000km/an
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Car Management >> Test
Dirk Steyvers
BMW Série 2 Active Tourer
Bien pensée La Série 2 Active Tourer est la première BMW traction avant dont le moteur est logé en position transversale. Cette configuration, elle la doit à la Mini 5 portes (voir ci-dessous) avec laquelle elle partage de nombreux composants. Avec ses 4,34 mètres et son coffre de 468 litres, ce monocorps compact s'adresse à un public nouveau pour BMW, parmi lesquels des conducteurs de voitures de flotte qui opteront certainement pour la 218d (109g/km de CO2) ou la 216d (99g/km). À nos yeux, l'Active Tourer n'est pas nécessairement la plus séduisante. Dans son habitacle par contre, chaque conducteur de BMW se sentira directement à l'aise. Ce monocorps traction signé BMW affiche un comportement précis et conforme aux attentes sans nuire au confort. Avec en outre les nombreuses possibilités d'équipement proposées, vous obtenez une BMW bien pensée dont le conducteur ne sera pas le seul à profiter.
Mini 5 portes
Tardive, mais logique Depuis la reprise de la marque, Mini n'est plus synonyme d'un seul modèle - ayant valeur d'icône -, mais bien de toute une gamme. Et c'est la version qui aurait dû le plus logiquement compléter cette gamme, c'est-à-dire une cinq portes avec empattement légèrement allongé, qui s'est le plus longtemps fait attendre. Dommage. Le passage à une carrosserie cinq portes a entraîné un allongement de l'empattement, qui inévitablement se fait au détriment de la pureté de la ligne de la Mini originelle. Mais les avantages sont nombreux : agrément et confort en hausse, habitabilité renforcée et coffre plus vaste. Ces atouts ne vont pas passer inaperçus aux yeux des gestionnaires de flotte, surtout avec le surcoût réduit. En outre, cet allongement de la carrosserie et la légère augmentation de poids n'influencent quasiment pas les émissions de CO2 et n'ont aucun impact sur la déductibilité fiscale.
Hyundai Genesis
Vitrine Pour être honnête, Hyundai n'a pas d'énormes ambitions commerciales avec son nouveau porte-drapeau, la Genesis. Ce modèle ne s'inscrit pas dans le climat fiscal actuel. Et c'est dommage car elle n'a vraiment pas à rougir face à certaines rivales du segment premium. Son équipement et sa qualité de finition sont excellents. Son confort et son agrément valent aussi celles d'une berline de luxe européenne. Ajoutez encore une politique tarifaire percutante (tout de série, aucune option possible) et le tableau sera complet. Cette simplicité vaut malheureusement aussi actuellement pour le moteur puisque seul un 3.8 V6 essence est disponible. Associé à une boîte automatique à huit rapports et une transmission intégrale, ce moteur s'acquitte parfaitement de sa tâche mais sa puissance (fiscale) et ses émissions de CO2 brident ses ambitions commerciales.
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Insight 3 questions à...
Geoffrey Van der Holt, gérant de Team Cyclis
Depuis près d'un an, Geoffrey Van der Holt et Team Cyclis proposent aux entreprises un leasing vélo sur mesure. Ces formules tout compris offrent une grande liberté de choix. En quoi consiste le leasing vélo de Team Cyclis ? Avant tout, il s'agit d'une solution totale, qui couvre non seulement le vélo, mais aussi tout ce qui l'entoure : entretien, assurance, assistance, sans oublier le conseil en fiscalité et ONSS via SD Worx. Avec ce package complet, nous entendons d'abord promouvoir et développer la mobilité à vélo, un concept qui peut aussi se superposer sans difficulté à la voiture de société. Bref, l'idée peut se comparer au leasing opérationnel classique, à l'exception du véhicule près.
Des espaces de travail flexibles dans les gares
Grâce à un partenariat avec Regus, la SNCB proposera prochainement des espaces de travail flexibles dans plusieurs gares du pays. Ces espaces offriront des bureaux et des salles de réunion et disposeront de tout le matériel nécessaire pour travailler de façon optimale (wi-fi haut débit, imprimantes, téléphone, etc.). Le premier sera inauguré à la gare de Liège-Guillemins début 2015. Suivront ensuite notamment les gares d’Anvers, Bruges, Louvain, Bruxelles-Midi, Bruxelles-Central et Sint-Niklaas.
Bruxelles se dote de 50 taxis électriques
Où se situe l'originalité de l'offre Team Cyclis ? Le mot « Team » fait référence au réseau de magasins de vélos avec qui nous travaillons. Le but de Team Cyclis n'est pas de créer une chaîne de points de vente : nous voulons être un prestataire de services qui assiste les entreprises et leurs salariés dans toute la Belgique, avec l'aide des revendeurs. Ensuite, chez nous, le choix du vélo est à peu près illimité. Sur notre site web, www.cyclis.be, vous trouverez plus de 120 modèles, dans une très large gamme de prix : vélos de ville, vélos pliants, de course, électriques, jusqu'aux e-cargos. Quel est l'intérêt pour les entreprises ? Ici encore, Team Cyclis se distingue en proposant deux scénarios. L'employeur peut décider de prendre en charge le montant du leasing, mais il n'est pas toujours facile de dégager ce budget. Très souvent, nos clients optent pour la deuxième formule, celle où le salarié finance le vélo dans le cadre de son salaire brut. Cela nous permet d'embrayer sur les programmes du type « Flex Income Plan » : les RH utilisent le vélo comme instrument de fidélisation. Sachant que les frais de vélo sont déductibles à 120%, notre service facilite grandement la tâche des entreprises qui souhaitent mettre des vélos à la disposition de leurs collaborateurs.
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Le projet, initié par le gouvernement régional précédent, consiste à intégrer 50 véhicules 100% électriques dans la flotte de taxis pour la rendre plus verte. Ce sont les marques BYD et Nissan qui ont remporté le marché public. La première, d’origine chinoise, a livré 35 véhicules, tandis que la seconde a fourni 15 Nissan Leaf. Pascal Smet, ministre en charge des transports, a expliqué que le gouvernement bruxellois accorait une importance capitale aux taxis, qu’il considère comme une alternative aux transports en commun. Et surtout comme l’une des solutions qui permettra de désengorger le centre-ville et de diminuer son taux de pollution.
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Insight
Dirk Steyvers
Sous la loupe Total Card Les stations Total sont actuellement en cours de rénovation. Moins consommatrices d'énergie, elles arboreront aussi un style plus moderne et accrocheur.
Dans le sillage de notre comparatif des cartes de carburant (dans notre numéro 202), nous dressons un bilan avec Marc Longin, Directeur Fuel Cards et eBusiness de Total Belgium. Dans la presse comme ailleurs, les détails ont leur importance. Il faut par exemple faire une distinction fondamentale entre le nombre de stations du réseau d'une même marque et le nombre de stations où une carte spécifique permet de payer le plein. Autre nuance : la ristourne sur le prix à la pompe n'est pas la même chose que la ristourne sur le prix officiel (généralement consentie par Total). L'avantage de cette dernière est une affaire de transparence. L'utilisateur est à l'abri des fluctuations des prix à la pompe, parfois difficiles à appréhender. Quatre piliers Total possède le plus vaste réseau de stations de ravitaillement en Belgique. Plus de 510 points de distribution font l'objet d'une répartition stratégique et uniforme sur le territoire. Mais Total a plusieurs cordes à son arc. « La plusvalue de notre marque s'appuie sur trois
autres piliers », précise Marc Longin. « Il y a d'abord le produit lui-même : nos carburants Excellium sont d'une excellente qualité et disponibles dans toutes nos stations. Ils contiennent des additifs qui améliorent la lubrification moteur. Cela prévient l'usure prématurée de la mécanique, qui reste fiable plus longtemps. » « Mais ce n'est pas suffisant pour défendre une position de leader du marché. Aussi avons-nous développé pour nos cartes de carburant un outil en ligne détaillé : ainsi armé, le gestionnaire de flotte peut surveiller de près la consommation de ses véhicules. Total Cards-Online génère à la fois les rapports traditionnels et des instruments pour déceler rapidement les fraudes éventuelles. » Last but not least, notre expertise est incarnée par un team aussi nombreux que motivé. Parallèlement à notre équipe
de vendeurs et télévendeurs, nous supportons localement l'informatique et le développement de produits. Le client peut toujours s'adresser par téléphone à notre département Customer Service de Bruxelles. Enfin, dans nos stations, il y a toujours quelqu'un pour accueillir et aider le client. » Produits et services particuliers Total Belgium commercialise quelques cartes de carburant très spécifiques. La Diplomatic Card, par exemple, ou encore la carte prépayée HappyFuel, à laquelle les entreprises font souvent appel à des fins promotionnelles. Côté services, le 'code conducteur' est particulièrement apprécié : la carte est associée à un véhicule déterminé, avec un code unique par conducteur. Avec cette offre complète, Total apporte un maximum de confort au décideur comme à l'utilisateur final.
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Insight fleet essentials La voiture de société vouée à disparaître d’ici 2040 ? Dans une étude sur l’évolution du marché automobile, IHS estime que si l’instabilité économique se poursuit, le phénomène de voiture de société pourrait disparaître d’ici 2040. Ou en tout cas diminuer fortement, surtout au RoyaumeUni et en Allemagne. Les employés se tourneraient alors vers des véhicules plus petits, ou des solutions de mobilité. La conséquence serait une évolution de la segmentation automobile. Le segment B pourrait devenir le 1er du marché et les segments D et E, dont la majorité des ventes se fait auprès des entreprises, s’écrouleraient. Précisions qu’il s’agit du pire scénario. D’autres annoncent une évolution de la segmentation, avec un impact moins marqué sur les segments D et E.
Bruxelles : la multimodalité augmente, mais la voiture reste incontournable
PHILIPPE PIRSON a quitté Federauto dont il était l’administrateurdélégué. En attendant qu’un remplaçant lui soit trouvé, c’est Luc Missante, le directeur général, qui assure l’intérim.
JOOST VANTOMME (47 ans) est devenu Directeur Public Affairs de Febiac et membre du comité exécutif le 4 novembre dernier. Il sera chargé du lobby au niveau régional, national et européen.
Même si la multimodalité est en augmentation dans la capitale, la voiture reste le 1er moyen de transport en termes de distance parcourue. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Observatoire de la Mobilité. Pour les trajets domiciletravail, la STIB représente 40% des trajets devant la voiture (30%). La part des usagers qui utilisent la voiture comme unique moyen de transport est passée de 1 sur 2 en 1999 à 1 sur 3 aujourd’hui. Pour que ce chiffre continue à diminuer, le ministre bruxellois de la mobilité a insisté sur l’importance d’investir dans le développement des transports en commun et du réseau cyclable.
Après une carrière de 10 ans au sein d’Autorola, MARTEEN BEKKERS, General Manager Benelux, a décidé de réorienter sa carrière. Peter Grøftehauge, CEO d’Autorola Group, se charge provisoirement de la direction d’Autorola Benelux.
BEN HOGE, a succédé à Mark Thys en tant que directeur Général de Goodyear Dunlop Tires Benelux. Mark Thys a quant à lui été nommé Directeur Général de Goodyear Dunlop France.
Wallonie : moins d’avantages fiscaux pour les véhicules Le gouvernement de la Région wallonne vient d’annoncer deux mesures d’économies qui vont toucher les véhicules dès le 1er janvier 2015. La première concerne les voitures de société, jusqu’alors exemptes d’une taxe sur base du taux de CO2. Dorénavant, cette taxe, déjà d’application pour les voitures particulières, le sera aussi aux véhicules de société en achat propre. Elle ne touche toutefois pas les voitures d’entreprises publiques et ASBL. La seconde mesure supprime l’avantage fiscal de 2.500 EUR offert à l’achat d’un véhicule électrique.
« Le Flamand n’est pas prêt pour la voiture autonome » Alors que les Pays-Bas viennent de donner le feu vert à des tests de voitures autonomes sur routes, le VAB a annoncé qu’il estimait que la Flandre devait aussi jouer un rôle dans ce domaine. Pourtant, selon le club pour la mobilité, le Flamand n’est pas encore prêt pour cette technologie car il y a encore « trop de zones d’ombre ». Mais aussi pour des raisons de psychologie : le conducteur n’est pas prêt à céder le contrôle de son véhicule. « Cela va à l’encontre de sa liberté », estime encore le VAB.
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Insight >> Event
Stijn Blanckaert
« Mobilité en 2050 » Trafic urbain sans émission d’ici à 2050
Dire que la Flandre, la Belgique et, par extension, l’Europe sont face à de grands défis sur le plan de la mobilité, c’est enfoncer une porte ouverte. Le 23 octobre dernier, 200 participants de différents secteurs ont assisté à Bruxelles au congrès du VIM (Vlaams Instituut voor Mobiliteit) qui avait pour thème « Mobilité en 2050 ». Dans la 1ère partie, ‘De la Flandre à l’Europe’, le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts, a parlé des efforts du gouvernement sur le plan de la mobilité. Avec Anvers (3), Gand (9) et aussi Bruxelles (2) dans le Top 10 INRIX des villes les plus embouteillées, il convient de tout faire pour favoriser l’accessibilité au travail. La voiture continuera à faire partie de la variété des modes de transport mais comme un maillon de la ‘chaîne de la mobilité’ qui comprendra aussi le vélo et le transport public. Autres objectifs : le développement d’échangeurs routiers avec des parkings périphériques et un désenclavement optimal des terrains industriels. Pour placer tout ceci dans un cadre européen, Magda Kopczynska de la Commission européenne a expliqué les objectifs de mobilité de l’UE. C’est ainsi que l’UE a l’intention de réduire les émissions de CO2 dues au transport de
60 % à l’horizon 2050. Parmi les objectifs, citons le bannissement des villes des voitures aux propulsions conventionnelles d’ici à 2050 (- 50 % d’ici à 2030). Pour la logistique urbaine, le but est aussi d’arriver à ‘zéro émission’. Des objectifs ambitieux qui ne sont pas évidents dans la pratique. C’est aussi ce qui ressort de quelques interventions du public au cours du débat montrant clairement que la politique et la réglementation entravent souvent les nouvelles initiatives de mobilité comme les bornes de recharge électrique ou la carte de mobilité ‘tout-en-un’. La partie ‘La Route vers le Futur’ a montré que la nouvelle mobilité verte a de réelles chances de réussir. Camilla Van Deurs de Gehl Architects a prouvé à l’aide d’exemples venus de Copenhague, New York et Russie combien les nouveaux projets de mobilité peuvent être couronnés de succès
avec la bonne volonté du politique et du privé. Robbert Lohmann, qui a parlé de la mobilité durable révolutionnaire à Masdar (Abu Dhabi), la première ville CO2 neutre du monde, a démontré que c’était possible. Concernant les véhicules autonomes, les orateurs des pouvoirs publics néerlandais, de Bosch et de Blue Line Logistics ont affirmé que la technologie faisait des pas de géant mais qu’il existait encore de nombreux obstacles. Au niveau technique, mais aussi juridique (cadre légal transfrontalier, responsabilité) et aussi sur la question de savoir combien on est prêt à mettre pour la conduite autonome. La voiture totalement autonome pourrait être réalité dès 2025. Après deux orateurs évoquant les ‘Big Data’ et la quantité impressionnante de données collectées et traitées par les véhicules et un exposé du futurologue Marcel Bullinga, le congrès s’est achevé sur une note humoristique de Raf Coppens qui a clairement montré que sur le plan de la Mobilité, il restait beaucoup à faire.
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Insight >> Event
Dirk Steyvers - Photos : Jeroen Peeters & Fred Bayet
Fleet Eco Day 2014 Une édition couronnée de succès
Comme à l’accoutumée, KBC Autolease a organisé son Fleet Eco Day fin octobre. Cette année, l'événement se tenait à Sint-Laureins. Le Fleet Eco Day de KBC Autolease offre traditionnellement aux participants l’occasion de tester des véhicules écologiques et d’assister à une multitude d’ateliers. Cette année encore, près de 500 invités avaient répondu présent.
Un peu de théorie Pour cette édition 2014, bon nombre d’ateliers étaient consacrés aux nouveautés proposées par KBC Autolease. L’organisateur a présenté en détail les nouvelles possibilités du logiciel Miles et les changements y afférents pour KBC Autolease Online. La société de leasing a également dévoilé ses projets et objectifs en matière de mobilité, ainsi que sa formule de leasing hybride Renting + REP. L’atelier consacré aux dommages a remporté un franc succès et a permis de découvrir les types de dommages entrant dans le
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cadre des normes Renta. A l’initiative des auto-écoles du VAB, les participants ont pu rafraîchir leur connaissance du code de la route. Les experts Tony De Mesel et Edouard Coddé ont également proposé des ateliers spécifiques : Tony De Mesel a expliqué aux participants comment les systèmes d’aide à la conduite actuels conduiront à la voiture autonome du futur, tandis qu’Edouard Coddé s’est intéressé au smartphone et à son rôle grandissant de copilote. Enfin, l’atelier consacré à la formation des embouteillages était lui aussi très enrichissant. Comme l’an dernier, The Low Impact Man était aussi présent.
Place à la pratique Pendant les sessions, mais aussi avant et après, les participants ont pu faire un essai avec l’une des 100 voitures
écologiques (parmi 29 marques) du parc automobile. Si les quatre Tesla ont remporté tous les suffrages, les nouveaux modèles des autres marques ont eux aussi parcouru pas mal de kilomètres à travers le Meetjesland. Cette année et pour la première fois, les participants ont en outre pu tester un vélo électrique (smart) et un scooter électrique (BMW) dans Sint-Laureins et ses environs. Enfin, l’hiver approchant, l’organisateur proposait aussi aux invités un contrôle (et une éventuelle réparation sur place) du pare-brise de leur véhicule, en collaboration avec Autoglass Clinic.
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Insight >> Event
Damien Malvetti
Comité d’Experts Link2Fleet & Fleet Corner Recalcul : quelles sont les bonnes pratiques ? Le thème de la recalculation des contrats de leasing était au cœur de deux événements organisés ces dernières semaines : d’une part notre comité d’experts et d’autre part, le Fleet Corner d’octobre. Un sujet passionnant pour les gestionnaires de flotte, mais quelque peu sensible pour les sociétés de leasing.
Suite à une enquête réalisée par nos soins auprès des sociétés de leasing, il apparaît qu’en moyenne 60% des voitures en leasing opérationnel répondent aux critères du recalcul. Un chiffre qui peut paraître très élevé, mais qui tendrait à prouver que les contrats de leasing ne sont pas adaptés à l’utilisation que font les conducteurs de leur voiture. Ou bien que les gestionnaires de flotte ne connaissent pas assez le profil et les habitudes de leurs conducteurs. A ce titre, notre comité d’experts a souligné le rôle crucial que doit jouer le fleet manager en assurant un suivi de sa flotte et des coûts inhérents. Pour illustrer son sujet, l’invité du Fleet Corner, Dimitri Verhelst (Car Fleet Manager de Kone) a demandé à une société de leasing de réaliser 28 offres différentes pour un même véhicule, chaque offre étant basée sur un kilométrage annuel différent. « Durant les 24 premiers mois du véhicule, la garantie couvre toute une série d’interventions. Il faut évidemment en tenir compte dans le calcul. Tout comme il faut tenir compte du fait qu’il y a des coûts sur lequel le fleet manager peut avoir une emprise et d’autres sur lequel il n’en a pas ». Sur base de offres reçues, l’homme a exposé les risques du recalcul : « Imaginez que vous réalisez votre contrat sur une base de 38.500km/an. Sa durée s’étalera sur 60 mois pour atteindre 200.000km, avec un loyer mensuel de 506,19 EUR. Si les habitudes de votre conducteur changent et qu’il parcourt 48.500km/an, la durée va passer à 49 mois, avec un loyer de 593,44 EUR.
En demandant plusieurs offres basées sur des kilométrages différents dès le début du contrat, on peut se prémunir des mauvaises surprises.
La différence est tout de même importante ! En conclusion, si on avait demandé plusieurs offres basées sur des kilométrages différents au début du contrat, on aurait pu se rendre compte qu’on allait peut-être devoir payer davantage que ce qu’on avait prévu ». Matrice: la solution parfaite ! Pour se prémunir contre les mauvaises surprises du recalcul, autant les experts de notre comité que le Car Fleet Manager
de Kone, s’accordent à dire que l’utilisation d’une matrice est la meilleure solution. Selon nos experts, c’est la méthode la plus sécurisée. « Elle donne aussi un aperçu de l’impact d’un plus petit kilométrage ou d’une durée plus courte ». Freddy Cruyl, directeur de BFFM, a indiqué ce qui pourraient être le mot de la fin : « le recalcul est avant tout une question de confiance ».
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Tour de Belgique New Energy Des hybrides au départ
Après le plein du réservoir, les voitures ont été scellées.
Respecter une moyenne de 70 km/h sur le circuit de Francorchamps est plus difficile qu'on ne le croit.
À la mi-novembre, link2fleet était au départ de la première édition du Tour de Belgique New Energy avec deux équipages. Une expérience que nous ne sommes pas prêts d'oublier. C’est sous une pluie battante que la quinzaine d'équipages participant au Tour de Belgique New Energy se réunit vendredi soir sur le Circuit de Mettet pour le contrôle technique. Greffée sur le célèbre Tour de Belgique réservé aux ancêtres, cette nouvelle formule d'épreuve de régularité a pour objectif d’inciter les propriétaires et constructeurs de voitures (neuves) à motorisation alternative à démontrer la fiabilité, la sobriété et la qualité de leurs produits. Lors du briefing, nous découvrons nos adversaires, parmi lesquels nous retrouvons des références du sport automobile comme Eric Van de Poele, Jean-Pierre Van de Wauwer, Cédric de Cecco ou encore des copilotes expérimentés comme Dan Erculisse, Georges Biar et Alexandre Dessauvages. Notre ambition est simple : rallier l'arrivée. Surtout que ni mon copilote, Stefaan Vermeulen, ni moi n'avons jamais utilisé de ‘fléché’ et dû respecter une vitesse moyenne prédéfinie
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sur des centaines de kilomètres. Heureusement, nous pouvons nous reposer sur l'expérience de notre deuxième équipage, qui va nous apprendre à interpréter le road-book et nous faire comprendre qu'il est bien plus efficace d'éviter les erreurs de parcours que de vouloir respecter la moyenne à tout prix. Avant de pouvoir rejoindre notre hôtel, les voitures doivent encore être pesées et scellées par l'équipe technique du RACB, qui se charge également de faire le plein. Maintenant, tout est prêt.
Un départ matinal Comme il se doit pour une épreuve de régularité, le départ est donné au petit matin. Nous nous élançons au dixième rang, six places (lisez : minutes) avant nos équipiers. Durant toute la matinée, nous sillonnons de superbes petites routes traversant les Ardennes dans tous les sens. Les erreurs de navigation étant les plus lourdement pénalisées, nous nous
concentrons surtout sur le respect de l'itinéraire. Le chrono, nous n'en tenons pas compte pour l'instant. Ce n'est qu'en arrivant sur les circuits de Chimay et du Pôle Mécanique des Ardennes que nous contrôlons notre vitesse moyenne. Après la pause de midi à Rochehaut, nous trouvons le rythme et commençons à essayer de suivre l'exemple des spécialistes de la discipline. Après environ 500 kilomètres, en arrivant au Palais des Princes-Evêques de Liège, nous occupons la 8e place sur 15, avec la possibilité d'intégrer le top 5. Le moral est au plus haut. Et la nuit bien trop courte.
70 km/h sur Spa-Francorchamps Dimanche, la journée commence encore plus tôt. Mais même les bourbiers dans lesquels nous mène le road-book ne peuvent gâcher notre plaisir. Nos voitures sont à peine reconnaissables. Avec une journée d'expérience à notre actif, mon copilote et moi allons essayer aujourd'hui
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Dirk Steyvers - Photos : Dirk Steyvers & Jonathan Godin
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de surveiller la montre. Ce qui nous réussit assez bien jusqu'à l'avant-dernier tronçon chronométré. Une double erreur de navigation de votre serviteur, des minutes de retard, un maximum de pénalités et tout espoir de bon classement s'envole. Malgré tout, nous prenons toujours autant de plaisir sur les routes, surtout lorsque nous pouvons emprunter le sillage de Van de Poele pour parcourir à 70 km/h de moyenne le circuit de Francorchamps. C'est aussi le dernier tronçon chronométré de notre Tour de Belgique New Energy. Il nous reste à parcourir une dernière boucle pour en terminer sur la Place Royale de Spa après un dernier plein et un passage au carwash. Ce long week-end se termine. Mais à en juger d'après les sourires, personne ne regrette sa participation.
Récompense Après quelques heures d'attente à l'hôtel Radisson de Spa et dans ses alentours, nous apprenons que nos équipiers ont remporté le classement de la consommation la plus faible avec leur Toyota Prius Plug-In Hybrid. Au classement général de ce Tour de Belgique New Energy, nous n'avons finalement joué aucun rôle en vue. Mais c'est sans importance.
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1. Attendre son tour patiemment, c'est aussi ça une épreuve de régularité. 2. Cette première édition du Tour de Belgique New Energy permettait d'associer dans un même événement des voitures hypermodernes et des ancêtres parfaitement préparés. 3. Trouver son chemin avec un fléché… Mon copilote et moi avons dû nous y faire. 4. L'équipe technique du RACB était chargée de faire le plein de nos voitures, de les peser et de contrôler la pression des pneus. 5. Après deux journées passées sur des routes couvertes de boue, les voitures étaient à peine reconnaissables.
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Link2Fleet : les plus économes Grâce aux importateurs Toyota et Infiniti, nous avons pu prendre part à ce Tour de Belgique New Energy au volant d'une Infiniti Q50 Hybrid et d'une Toyota Prius Plug-In Hybrid, deux voitures totalement de série sans aucune forme de préparation. L'Infiniti s'est révélée très polyvalente, alliant puissance et confort. Même si elle était peut-être un peu lourde pour les petites routes de campagne qui nous étaient proposées, cette berline de qualité aurait pu espérer un meilleur classement que notre huitième place finale. Notre deuxième équipage, composé de Dirk Meert et Inez Jacquemyn, a peut-être terminé derrière nous au classement général, mais il a remporté avec brio le classement de la consommation la plus faible lors de ce Tour de Belgique New Energy. Entre leurs mains, la Prius Plug-In Hybrid s'est imposée devant la Toyota Auris Hybrid de Jean-Pierre Van De Wauwer et Manu Yvens, un résultat qui démontre une nouvelle fois le potentiel de la transmission hybride de Toyota.
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Dans votre prochaine EDITORIAL TEAM Editor-in-Chief: Dirk Steyvers (dsteyvers@mmm.be) Contributors: Stijn Blanckaert, Tony De Mesel, Bart Jacobs, Damien Malvetti, Michaël Vandamme
BUSINESS DEVELOPMENT & EXPERT NETWORK Manager: Annick Nemetz Strategy advisor: Yannick Mathieu Contributing experts: Michel Willems (Mobilitas)
édition Comme chaque année à pareille époque, votre prochain numéro sera l’annuaire complet du secteur. Un numéro à ne pas manquer, donc. Mais pour encore mieux répondre à vos attentes, la formule a été entièrement revue (format A5) et change de nom pour devenir Link2Fleet Toolbox. faire, les limites à poser et les points à ne pas omettre ? La ques-
SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Account Manager: Tom Janssens (tjanssens@mmm.be) Sales Assistant: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be) Marketing Coordinator: Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be)
tion sera abordée dans les moindres détails. • Financement Nous
avons
décortiqué
les
différents types de financement pour vous permettre de faire le meilleur choix en fonction de vos
PRODUCTION Production Manager: Sonia Counet Team: Stéphane Boland, Nathalie Wiertz
besoins. • Lexique ATN, TCO, BFFMM, etc. Le jargon
EDITOR CEO: Jean-Marie Becker Managing Director: Hervé Lilien
de la gestion de flotte peut parfois s’avérer complexe. On vous proposera un lexique à garder sous la main pour ne plus jamais vous poser de question sur un terme inconnu. Fleet Management
MMM BUSINESS MEDIA & co sa/nv Complexe Arrobas Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 Fax: 00 32 (0)4 387 90 87 info@mmm.be www.mmm-businessmedia.com. © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.
Nous reposerons les bases du métier en expliquant comment organiser le suivi des postes de dépenses liés à la gestion de flotte et quelles sont les bonnes pratiques. Et nous ferons le tour des évolutions à attendre du secteur. • Fiscalité Notre dossier fiscalité s’attardera sur les
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différentes taxes qui concernent la voiture, qu’elles soient régionales ou fédé-
Contact: Sophie Demeny Price: 71 EUR - 1 year 122 EUR - 2 years
rales, et à leur déductibilité. L’intérêt fiscal
Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87
ment abordé.
(sdemeny@mmm.be)
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des propulsions alternatives sera égale• Car-policy Comment faire une bonne car-policy ? Quels sont les choses à faire ou à ne pas
Contacts Dans cette seconde partie, vous retrouverez votre annuaire annuel du secteur fleet, découpé en 3 catégories : les sociétés de services, les marques automobiles et les loueurs.
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