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BELGIQUE-BELGIE P.P - P.B. 4099 Awans BC 30805

LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE LA LOGISTIQUE

N°65 www.warehouseandlogistics.com

AVEC PORTS & BUSINESS

MMM Business Media & co - Périodique bimestriel d’information - Prix: 13 EUR - Octobre-Novembre-Décembre 2014 - Edition française - Bureau de dépot : Awans - P914874

Atlas Copco Global Service Center

Un petit entrepôt efficace

PRESTATIONS

p.12

IMMOBILIER

p.18

REPORTAGE

TREND

Des consultants en logistique épargnent de l’argent et l’environnement

Les panneaux solaires redeviendrontils intéressants ?

TECHNOLOGIE

Brussels Airport: Cargo Community System (p.36)

p.24

HANDLING GUIDE Automatisation des engins classiques


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SOMMAIRE

EDITO

PRESTATIONS

UN GRAND PAS EN AVANT

04 Review 08 Un magasin dans le magasin (Atlas Copco) 12

Une Flandre plus durable (Flanders Logistics Consultenten)

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Upcycle (Michael Braungart)

IMMOBILIER 14

Review

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Louer un entrepôt frigorifique (WDP & Lantmännen Unibake)

18

Résurrection des panneaux solaires (Encon)

TECHNOLOGIE 22 Review 24 Handling Guide : Chariots de magasinage sans pilote (Automatisation des engins classiques)

29 Handling Guide : La force de trois marques (Unicarriers)

Les acteurs de la production comprennent que leurs services logistiques font partie intégrante de leur offre. Aussi fontils tout pour les améliorer. Les principes du lean management étaient déjà appliqués activement à la production. Ils s'étendent à présent à la logistique. Le but est d'éviter les opérations qui n'apportent pas de valeur ajoutée et que le client ne veut pas payer. Dans l'article sur la logistique au sein d’Atlas Copco, plusieurs exemples sont examinés, notamment celui d'un stockage intermédiaire purement et simplement supprimé, au profit de la livraison directe du stock de picking dans de petits bacs. En une seule étape, deux opérations coûteuses sont éliminées : le stockage intermédiaire et l'appoint des emplacements de picking. Il existe d'autres possibilités : placer directement les articles prélevés dans l'emballage final, ou réduire les déplacements suivant le principe du magasin dans le magasin. Autant de mesures qui font gagner du temps et de l'argent. Sans oublier l'automatisation. Dans notre Handling Guide, les reportages sur Unilin et Velleman montrent que l'investissement dans des véhicules de manutention standard, avec un module d'automatisation, accélère les processus et renforce sensiblement la productivité des magasins. Les véhicules automatiques sont d'autant plus intéressants que les bons magasiniers et clarkistes sont difficiles à trouver. En additionnant ces efforts, les entreprises concernées peuvent faire un très grand pas en avant. Les pourcentages cités sont tout à fait impressionnants.

30 Handling Guide : Plus de choix en 4 dimensions (Tableau Reachtrucks)

32 Dossier Aménagement de magasin : Un entrepôt ne s’agence pas à la légère (Stow)

34 Dossier Aménagement de magasin : News produit 36 IT : Cargo Community System (Brussels Airport)

management “ Lean et automatisation dans la logistique.” Peter Ooms, Responsable d'édition

EDITORIAL TEAM Editorial Director: Claude Yvens (cyvens@mmm.be) Team: Peter Ooms (Final Editor), Astrid Huyghe, Hendrik De Spiegelaere, Erik Duckers (photographer), Luk Weyens, Erwin Vanvuchelen, Jean-Louis Vandevoorde SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Account Manager: Dirk Van Schuylenbergh (dvanschuylenbergh@mmm.be) Sales Assistant: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be) Marketing Coordinator: Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be) PRODUCTION Production Manager: Sonia Counet

EDITOR CEO: Jean-Marie Becker Managing Director: Hervé Lilien

SUBSCRIPTIONS www.warehouseandlogistics.com/shop Price: 49 EUR - 1 year Price: 79 EUR - 2 years Parc Artisanal 11-13 - 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 (abo@mmm.be) © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.

MMM BUSINESS MEDIA & co sa/nv Complexe Arrobas Parc Artisanal 11-13 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 Fax: 00 32 (0)4 387 90 87 info@mmm.be www.mmm-businessmedia.com


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REVIEW

LYRECO MULTIPLIE LES INITIATIVES DURABLES Lyreco, leader européen de la distribution B2B de produits et de fournitures de bureau durables, multiplie les initiatives durables. La dernière en date ? L’installation de 1.000 panneaux solaires sur 5.000 m2 de son centre de distribution Benelux installé à Vottem. Celle-ci a été inaugurée en présence du président du CA Georges Gaspard et du ministre wallon de l’Économie Jean-Claude Marcourt. Les panneaux produiront chaque année 225.000 kWh, ce qui correspond à environ 10 % de la consommation annuelle du centre de distribution. Lyreco pourra ainsi réaliser annuellement une réduction de ses émissions de CO2 d’environ 56 tonnes et une économie sur sa facture d’électricité de 30.000 EUR par an. Mais cet investissement est loin d’être le seul de l’entreprise. Lyreco a lancé en 2010 un projet baptisé Eco Future. Un de ses objectifs : réduire sur 5 ans les émissions de CO2 de l’entreprise de 20%. Fin 2013, l’entreprise avait déjà enregistré une réduction des émissions de 14,4%. Et ce, grâce à diverses initiatives parmi lesquelles : - renouvellements réguliers de la flotte qui dénombre actuellement 150 véhicules dont une majorité de camionnettes et environ 35 poids lourds dotés d’un moteur Euro V ou Euro VI. L’entreprise compte aussi deux utilitaires légers 100% électriques pour la livraison urbaine (notamment à Bruxelles) - formations à l’ecodriving pour les chauffeurs - optimisation des tournées des chauffeurs, mise en place d’une meilleure planification qui réduit au maximum le nombre de kilomètres parcourus - réduction du volume des emballages - collaboration avec CO2Logic, une société spécialisée dans le calcul, la réduction et la compensation des émissions de CO2 - l’entreprise encourage ses clients à acheter des produits « verts » accompagnés du Green Tree Certificate

Lyreco a installé 1.000 panneaux solaires sur 5.000 m2 de son centre de distribution Benelux installé à Vottem.

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SKODA LAURÉAT DU PROJET EUROPÉEN DE L'ANNÉE 2014

La nombreuse délégation de SkodaAuto reçoit le prix du projet gagnant des mains de Fotis Karamitsos, Directeur général adjoint de la DG Move à la Commission européenne (moustache blanche) et du président de l'ELA, Jos Marinus.

Le projet avait pour but de gérer correctement la complexité croissante dans la logistique de production. Devant l'expansion rapide de sa gamme de produits et la flexibilité de l'assemblage, Skoda devait relever de grands défis. La marque y est parvenue grâce à trois interventions. D'abord, une automatisation optimale a permis de limiter la complexité. Ensuite, un réseau de systèmes ‘pick by’ prévient les erreurs dans les flux de marchandises. Des systèmes de transport et concepts d'acheminement intelligents, enfin, absorbent la complexité résiduelle. Skoda affrontait 5 autres candidats : Barco, Lekkerland, BLG, Johnson & Johnson et SMR. Cette dernière entreprise - un fabricant hongrois de rétroviseurs pour voitures - a reçu le prix du public pour la meilleure présentation. Les récompenses étaient remises par un fonctionnaire européen fort d'une longue expérience de la logistique : Fotis Karamitsos, Directeur général adjoint de la DG Move à la Commission européenne. Le projet de Lekkerland a également fait forte impression : un seul camion, capable de transporter en même temps des surgelés, des boissons fraîches, des aliments et des produits à température ambiante, assure l'approvisionnement des boutiques des stationsservice. L'entreprise investit dans des camions dont l'espace de chargement est modulable grâce à des cloisons mobiles. L'initiative a valu à Lekkerland de nouveaux clients.


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WAREHOUSE & LOGISTICS DEVIENT PARTENAIRE DE TL HUB Depuis sa création, MMM Business Media a eu pour objectif de soutenir le développement du secteur du transport et de la logistique en Belgique. Aujourd'hui, le développement de ce secteur passe entre autres par le recrutement d’un personnel de qualité. C'est pourquoi MMM Business Media a décidé de devenir partenaire du portail TL Hub. TL Hub, lancé en juin, a connu un départ fulgurant et s'impose d'ores et déjà comme une référence pour le recrutement dans le secteur du transport et de la logistique en Belgique. En à peine quatre mois, TL Hub a déjà réussi à atteindre les 10.000 visiteurs par mois et compte une cinquantaine de clients. Chaque mois, ce sont aussi 600 CV qui sont envoyés aux entreprises qui ont posté une offre d’emploi. « Les entreprises clientes peuvent à la fois poster leurs offres d’emploi et consulter la base de données des personnes qui se sont, elles, inscrites gratuitement, explique Frédéric De Cooman, initiateur de TL Hub. Ce qui fait la particularité de TL Hub, c’est la segmentation très précise de l' offre, qui tient compte de tous les métiers du secteur et des besoins de tous les départements des entreprises. Le site s’adresse donc tant aux prestataires logistiques qu’aux services logistiques des entreprises commerciales ou industrielles. » « De plus en plus, le succès des entreprises belges de transport et de logistique dépend de la qualité du personnel qu’elles réussissent à attirer, complète Jean-Marie Becker, administrateur délégué de MMM Business Media. C’est pourquoi nous voulons assurer la promotion à grande échelle de TL Hub, qui se révèle un outil extrêmement bien pensé par rapports aux besoins des recruteurs et des candidats potentiels. » MMM Business Media ouvrira donc une large part de ses magazines, sites, newsletters et événements à TL Hub dans les semaines à venir, et la collaboration entre les deux parties ne manquera pas de témoigner du dynamisme des entreprises belges du secteur.

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REVIEW

DHL LANCE UN PROJET DE ‘PAKJESCOPTER’ DHL Parcel lancera bientôt un projet unique sur l'île de Juist en Mer du nord. Pour la première fois, des médicaments et autres produits urgents seront livrés par "paketkopter’. Le projet est le premier en Europe à utiliser un appareil sans équipage qui volera en sortant du champ de vision du pilote dans un environnement réel.

Un appareil sans équipage volera en sortant du champ de vision du pilote dans un environnement réel pour la première fois.

ALEX VAN BREEDAM EST EUROPEAN LOGISTICS PERSONALITY OF THE YEAR 2014 L'European Logistics Association a élu notre compatriote Alex Van Breedam Personality of the Year 2014. Il est, d'une part, actif en tant qu'académicien aux universités d'Anvers et de Louvain et, d'autre part, fondateur de Tri-Vizor. A ce titre, sa quête est d'arriver à un regroupement maximal des flux de marchandises de plusieurs parties. Le jury lui a remis le prix en raison de ses "excellentes prestations et de ses idées innovantes avec des résultats mesurables." Pendant l’événement, Jos Marinus de la VIB a annoncé qu’une fédération logistique non européenne s’était affiliée. En effet, à présent le Maroc fait également partie intégrante de l’ELA.

15E JOURNÉE DE L'ABCAL L'ABCAL, l'association francophone des acheteurs, a organisé le 16 octobre avec les professionnels de la logistique et de la chaîne d'approvisionnement la 15e journée des Cadres d’achat et de Logistique. Cette année, l'événement avait lieu au Manoir du Capitaine à Feluy, sur le thème Quelles stratégies d'innovation pour les achats et la supply chain ? Les organisateurs posaient la question suivante : comment les entreprises peuvent-elles se servir de l'innovation pour sortir de la crise ? Quelles solutions durables faut-il développer pour créer de la valeur ajoutée dans l'entreprise, auprès de ses clients, fournisseurs et collaborateurs, et bénéficier ainsi d’une différenciation positive ? La journée comportait un programme varié, avec une succession de workshops animés favorisant les échanges d'idées entre professionnels et experts de l'innovation. L'événement a attiré un public nombreux, non seulement des spécialistes de la branche, mais aussi des cadres de haut niveau et des chefs d'entreprise curieux de découvrir ce domaine complexe qu'est l'innovation dans les achats et la chaîne logistique.

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L’European Logistics Association a élu notre compatriote Alex Van Breedam Personality of the Year 2014


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REPORT

ATLAS COPCO

Un magasin dans le ma

1.

Atlas Copco a considérablement amélioré le fonctionnement de son magasin de Wilrijk. La qualité du service a encore progressé, ouvrant des perspectives d'accélération : le client peut commander plus tard pour recevoir sa livraison le lendemain. « Nous avons par exemple partiellement éliminé le stock de réassortiment. Par le passé, les pièces nous arrivaient dans de grandes caisses, que nous rangions dans le magasin en hauteur. À partir de là, en fonction des besoins, les emplacements de picking étaient réapprovisionnés dans des boîtes en carton. Après concertation avec le fournisseur, ces pièces nous parviennent désormais dans de petits bacs en plastique, dans lesquels nous prélevons directement. Cela nous a permis d'éliminer deux opérations : le rangement des grandes caisses et l'appoint des emplacements de picking. C’est une importante économie de temps, de travail et d'espace. Nous pouvons à présent miser sur la flexibilité pour pouvoir répondre systématiquement aux demandes des clients », explique Jeroen Meeusen, warehouse manager chez Atlas Copco. Responsable du magasin de Wilrijk, notre interlocuteur est aussi chargé de gérer les compétences pour tous les centres de distribution de la division compresseurs d'Atlas Copco, qui couvrent la planète entière. Les centres de distribution se trouvent 8 Warehouse & Logistics 65

en Chine (Shanghai), en Amérique du Nord (Charlotte), au Brésil (Sao Paolo), en Inde (Pune), en Russie (Moscou), en Afrique du Sud (Johannesburg) et en Australie (Sidney). Le savoir développé par le plus grand centre de distribution du groupe, celui de Wilrijk, doit bénéficier aux autres sites et inversement. Parallèlement aux centres de distribution, le groupe dispose de 170 centres ‘customer service’ chargés de la vente locale et du service après-vente. Stratégie d'excellence Toute la logistique d'Atlas Copco poursuit un objectif d'excellence du service. Ce qu'on appelle l'after market joue à cet égard un rôle important. L'entreprise s'efforce d'offrir un service de qualité pour éviter les arrêts des machines des clients et renforcer leur productivité. Le service au client est plus important que les coûts qu'il entraîne. « En tant que responsable logistique, explique Jeroen Meeusen, ma première mission est d'améliorer le service. C'est d'abord une affaire de processus

2.


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magasin 1. Les fournisseurs placent les pièces dans de petits emballages où les magasiniers les prélèvent directement.

2. Auparavant, on conservait les pièces dans un magasin de réapprovisionnement avant de les acheminer vers les emplacements de picking.

internes. Si nous affûtons ceux-ci sans relâche, la qualité des livraisons ne peut que s'améliorer. Cela nous permet de différer encore un peu l'heure de cutoff. Mais l'amélioration permanente consiste également à éliminer des processus qui n'apportent pas de valeur, notamment le stock de réassortiment. Là aussi, le gain de temps va de pair avec une réduction des coûts et un bénéfice pour l'environnement. C’est un aspect important dans une entreprise qui prône la durabilité. » Pour atteindre ces objectifs, Atlas Copco a mis au point un système de mesure à base de KPI. Les principaux indicateurs sont naturellement ceux du service au client : ponctualité des livraisons (on time in full, ou OTIF), feed-back des clients, disponibilité, ruptures de stock (backorder ageing), fiabilité des livraisons et nombre de réclamations par ligne de commande. D'autres indicateurs sont le reflet des coûts et de la durabilité : coût logistique total, coût de l'administration logistique, coût du transport, coût par ligne de commande, inventaire, émissions de CO2. L'ensemble des indicateurs est mis en

œuvre dans les grands centres de distribution. Les customer service centers, plus petits, utilisent moins de KPI. Sur le plan du transport, Atlas Copco privilégie la livraison directe au client pour gagner du temps. Et suivant l'accord passé avec les grandes entreprises de service, les pièces commandées sont livrées directement dans la camionnette du technicien. Celui-ci est prêt à prendre la route le lendemain avec les bonnes pièces. La planification des flux de transport était plus simple lorsque Wilrijk était encore le seul hub global. Il existe aujourd'hui trois hubs régionaux : Wilrijk, Charlotte (ÉtatsUnis) et Shanghai (Chine). Tous trois jouent le rôle de centre de distribution pour les centres de service locaux. Les mouvements sont beaucoup plus nombreux entre Wilrijk et les hubs régionaux. Mais le centre de distribution de la région anversoise reste le plus important du réseau avec 24.000 m2 et 50.000 références. On est frappé par la diversité des produits qui y sont conservés : cela va du joint torique de moins de 1 gramme à la machi-

Atlas Copco a divisé le “ magasin en zones plus

petites, suivant le principe du magasin dans le magasin.”

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REPORT

3.

4.

5.

3+4. La section emballage a été entièrement modifiée sur la proposition des opérateurs eux-mêmes.

ne complète de plus de 18 tonnes. En moyenne, 100 camions quittent chaque jour le site. Le taux de succès du magasin atteint 99,5%. « Il importe de savoir que nous sommes reconnus comme opérateur économique agréé (AEO) et expéditeur connu. Cela a pour effet d'accélérer fortement les formalités douanières », précise Jeroen Meeusen. En ce qui concerne les flux entrants, Atlas Copco fait aussi appel aux services de Katoen Natie, qui regroupe les marchandises par usine sur son crossdock et se charge de certains sous-ensembles. Petit magasin, magasin efficace Les changements qu'Atlas Copco réalise dans son magasin sont résumés dans l'expression lean logistics, mais Jeroen Meeusen n'apprécie pas trop le terme. « S'il est vrai que les principes viennent de la production, nous les adaptons à nos besoins. Dans la logistique, il s'agit essentiellement de réduire l'espace, les distances et le nombre d'opérations sur un produit. La logistique se distingue aussi par la grande variabilité des produits et les fluctuations considérables dans les commandes, au détriment de la prévisibilité. C'est une différence non négligeable. » Jeroen Meeusen a une devise : un petit magasin est un magasin efficace. Atlas Copco applique cette règle en divisant l'ensemble en zones plus petites, les magasins dans le magasin. « Le but est que le préparateur reste le plus possible dans une même zone. Cela ne lui interdit pas de passer dans une autre zone pour compléter une commande. L'important est de 10 Warehouse & Logistics 65

réduire dans la mesure du possible les distances qu'il doit parcourir. » « Dans le magasin des petites pièces, poursuit Jeroen Meeusen, nous avons changé la stratégie de picking. Au lieu du système ABC, qui place les articles les plus demandés à proximité du préparateur, et les moins demandés plus loin, nous avons tenté d'identifier les combinaisons d'articles qui reviennent le plus souvent dans les commandes. Le client qui commande un filtre à huile, par exemple, a généralement besoin d'un séparateur. Cela dépend aussi du type de machine du client. Les supermarchés font de même en proposant le shampooing et le conditionneur l'un à côté de l'autre dans le rayon. » Élément important : le degré d'urgence de la commande ne détermine plus l'ordre de prélèvements. « Nous avions l'habitude de préparer d'abord les commandes qui devaient partir les premières. Même si nous avions tout le temps de les terminer. Aujourd'hui, ces commandes sont incorporées dans le système normal de picking par zone. Une commande urgente ne redevient prioritaire que dans les cas critiques, où nous risquons de ne pas pouvoir respecter le cutoff. » Afin d'exclure les opérations sans valeur ajoutée, Atlas Copco expérimente aussi le prélèvement direct dans l'emballage final. « Le pick in the box est déjà partiellement utilisé, mais nous voulons l'étendre rapidement à d'autres zones. » Toutes ces interventions nécessitent l'adhésion des collaborateurs. C'est la raison pour laquelle la liberté leur est donnée d'élaborer eux-mêmes une solution, de préférence dans une situation qu'ils ressentent comme problématique. C'est ainsi


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6.

5. Les panneaux d'information tiennent les opérateurs au courant des derniers résultats. 6. Tableau témoin : chaque outil y a sa place fixe. 7. Jeroen Meeusen, warehouse manager : « Nous partons des principes lean de la production, mais en les adaptant aux grands nombres d'articles et à la variabilité de la logistique. »

que nous avons réexaminé une section emballage qui ne fonctionnait pas bien pour diverses raisons. Les produits y arrivaient de manière chaotique, provoquant des files de véhicules de manutention. Palettes et boîtes étaient déposées sous le convoyeur ou à proximité, sans vraie méthode. Les emballeurs devaient parfois traverser un couloir pour atteindre certains emballages et croisaient alors des chariots élévateurs ou autres véhicules de magasin. Une situation potentiellement très dangereuse. Le contremaître a donc pris l'initiative et imaginé une solution avec ses hommes. Un convoyeur existant a cédé la place à des tables d'emballage et à des rayons coulissants. « Dorénavant, le matériel d'emballage se trouve audessus de la table : l'emballeur y accède toujours facilement. On a aussi installé des tableaux témoins avec une place fixe pour chaque outil. L'endroit est devenu un 5S pour l'ordre la propreté. Nous avons des panneaux d'information où la performance est affichée et tenue à jour. La situation est sous contrôle ; généralement, la performance ne suscite pas de commentaires. Seule une dégradation des chiffres appelle un débat. Mais dans ces conditions, il est facile d'identifier le problème et d'en discuter. La productivité de l'équipe a fortement progressé. Les acteurs ont intégré le fait que rien ne sert de travailler plus dur si l'on

ne procède pas plus intelligemment. La philosophie Kaizen a également sa place dans ce contexte. Ce mot japonais qui signifie 'amélioration' désigne les améliorations instaurées par les employés eux-mêmes. En réalité, le management n'a rien fait : il s'est contenté de créer les conditions du changement », résume Jeroen Meeusen. Le centre de distribution fonctionne en deux équipes. Il a fallu pour cela une concertation entre les dirigeants des deux groupes. Durant le projet, l'horaire des opérateurs a été modifié pour qu'ils puissent consacrer ensemble une heure par jour au changement. Le résultat est impressionnant. La productivité a augmenté de 20%. La stabilité a par ailleurs beaucoup progressé. Il y avait déjà de bonnes périodes par le passé, mais elles alternaient avec des creux. Actuellement, la performance moyenne du magasin ne descend plus en dessous de 99,5%. Il reste à étendre les projets en cours à d'autres zones. De même, les méthodes Kaizen vont se généraliser progressivement.

Atlas Copco a divisé le magasin “ en zones plus petites, suivant le principe du magasin dans le magasin.”

Peter Ooms

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TREND

Les pionniers

Repenser sa distribution urbaine peut permettre de réduire ses coûts logistiques et ses rejets de CO2.

Parmi les entreprises qui ont repensé leur chaîne logistique grâce à l’aide de Flanders Logistics Consulenten, on retrouve notamment Kringwinkel, Depuydt, Lipa Logistics, Poco Loco, Molcon Interwheels, Oxyde, JEBO Food, Ecover et Profiwash. Infos : http://www.flanderslogisticsconsulenten.be/

FLANDERS LOGISTICS CONSULENTEN

Une Flandre plus durable Aider les entreprises à améliorer leur logistique et les rendre plus durables. Voici l’objectif poursuivi par Flanders Logistics Consulenten, un service mis en place par le ministère flamand de la Mobilité et des Travaux publics. Aujourd’hui, il a déjà aidé plus de 140 sociétés. Un an et demi seulement après sa création, le service Flanders Logistics Consulenten (FLC) a déjà démontré toute son utilité. Ses consultants ont étudié la chaîne logistique de 140 entreprises flamandes afin de l’optimaliser. Résultat : une réduction potentielle des coûts logistiques de 8% en moyenne et des émissions de CO2 de 9%. Pour les entreprises qui ont suivi les conseils de FLC, les gains totaux se chiffrent en millions d’euros. Aucun critère de sélection Initié par le ministère flamand de la Mobilité et des Travaux publics et soutenu entre autres par l’Unizo et le Voka, FLC est entièrement gratuit. Il s’adresse aux petites et moyennes entreprises. Il ne faut répondre à aucun critère précis pour accueillir les consultants Flanders Logistics, juste avoir envie de repenser l’ensemble de sa chaîne logistique pour la rendre plus économique et plus durable. 12 Warehouse & Logistics 65

Comment ça fonctionne ? Le consultant se déplace dans l’entreprise qui en fait la demande. Après avoir récolté les données qui définissent la société (activités, nombre d’employés, etc.), il rassemble l’ensemble des informations relatives à ses activités de transport et logistique : de quelle manière circulent les marchandises, quel est le volume moyen transporté par véhicule, où doivent être transportés les produits et dans quelles conditions, quels sont les coûts de transport actuels, comment les marchandises sont-elles emballées et/ou stockées, etc. Des données qui resteront totalement confidentielles. Elles ne sont collectées que dans un seul but : déterminer comment la chaîne logistique peut être améliorée. Une fois son étude terminée, le consultant expose son plan d’action et en discute avec les responsables de l’entreprise. Ce plan d’action peut comprendre

de nombreuses initiatives : regrouper des flux de marchandises, opter pour un transport multimodal (eau-rail-route), repenser sa distribution urbaine, changer la planification des missions de transport… 70% des recommandations mises en pratique « S’ils approuvent ce nouveau mode de fonctionnent, les patrons de l’entreprise ont la responsabilité d’implémenter les nouveaux processus, seuls ou avec l’aide de spécialistes externes que nous pouvons conseiller », explique Wytze Rauwenhoff de FLC. « Outre un rôle de conseil, le consultant assure aussi un suivi. Après environ 6 mois, nous organisons un nouveau rendez-vous avec l’entreprise pour voir si ce qui a été proposé est réalisé. En moyenne, 70% des recommandations ont été mises en pratique. » Astrid Huyghe


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TREND

Michael Braungart de Prologistics: «Bien des produits chimiques sont ajoutés aux matériaux d’emballage uniquement pour en réduire le poids.»

MICHAEL BRAUNGART

Upcycle! Lors de son passage à Prologistics, le professeur Michael Braungart a montré comment insuffler une nouvelle vie à sa fameuse théorie du ‘Cradle-to-Cradle’. Dans son nouveau livre, il met l’accent sur l’importance d’un recyclage correct, créant une nouvelle valeur au lieu de la diminuer à chaque fois. L’exemple par excellence d’un mauvais recyclage est celui de la production d’acier destiné à la construction en utilisant des vieux métaux issus du recyclage d’autos et autres produits de consommation usagés. Trop de métaux différents sont ainsi mélangés dans le produit, de sorte qu’il est ‘pollué’ et de moindre qualité. “En Europe de l’Ouest, on ajoute dès lors de l’acier pur lors du recyclage afin de rétablir les propriétés initiales du matériau. C’est une forme de gaspillage. Mais en Turquie, c’est pire : Michael on n’ajoute pas d’acier p u r, ave c d e s co n s é quences parfois désastreuses. Des poutrelles ont été fabriquées avec un acier à la teneur en cuivre trop élevée. L’immeuble d’appartements dans lequel les poutrelles ont été utilisées s’est écroulé, car la structure portante n’était pas assez résistante”, explique Braungart. Il a d’emblée fait référence à de nouveaux

projets, par exemple dans lesquels on n’utilise plus de polymères dans les emballages métalliques. Au contraire, on essaie de garder le métal le plus pur possible, afin qu’il puisse être ultérieurement réutilisé sans perte de qualité. “Avec un tel acier, on peut construire un immeuble sans problème.”

dans le but unique de réduire leur poids. La fonction d’emballage ne s’en trouve pas améliorée pour autant, mais il est plus difficile par après d’arriver à un véritable ‘upcycle’.” Il a par ailleurs donné quelques exemples d’un manque d’imagination nous empêchant de réellement innover. “Trop souvent, nous nous contentons de réduire la pollution, comme dans la rage actuelle du CO 2. Les voitures neuves sont un peu meilleures, car elles émettent un peu moins de carbone. Mais nous devons être plus ambitieux. Ne pourrions-nous pas inventer un camion qui aspirerait le CO2 et le transformerait? Ceci apporterait d’emblée une solution au réchauffement planétaire.” Les entrepôts eux aussi pourraient jouer un rôle beaucoup plus favorable qu’on le pense. “On pourrait couvrir d’arbres le toit de ces très grands bâtiments, qui agiraient ainsi comme une sorte de réserve naturelle dans lesquelles des espèces animales rares pourraient bénéficier d’une vie protégée. De la sorte, un centre de distribution aurait d’un coup une grande valeur pour l’humanité. On les utiliserait alors de manière productive.”

Nous devons être plus ambitieux. “ Ne pourrions-nous pas inventer un camion aspirant le CO2?” Braungart Il était venu à Prologistics et Empack pour réaffirmer la place spéciale qu’occupent les emballages et la logistique dans ses idées. Selon lui, des emballages innovants peuvent donner la clé de diverses améliorations, notamment en simplifiant les matériaux. “On ajoute souvent des produits synthétiques aux matériaux d’emballage

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REVIEW

VAN GANSEWINKEL INVESTIT DANS UN NOUVEAU SITE À TURNHOUT

CENTRE DE COMPÉTENCE HEALTHCARE DE DB SCHENKER À STEENOKKERZEEL Un des Healthcare Competence Centers mondiaux de DB Schenker se situe à Brussels Airport.

Van Gansewinkel investit plus de 3 millions d'euros dans la construction d'un nouveau complexe sur la Veedijk de Turnhout. Le site abritera les services de versage et dépôt ainsi que le stockage et le transbordement des déchets résiduels, du bois, du papier, du carton et des plastiques. « Dans nos installations actuelles, nous traitons surtout les déchets de papier, de carton et de plastiques. Sur le nouveau site, nous pourrons aussi traiter d'autres flux, comme les déchets de bois, d'élagage et de démolition », explique Raf Lambrix, directeur régional de Van Gansewinkel pour le reste de la Belgique. Les installations de Merksplas seront fermées. Dans son nouveau complexe de 2,5 hectares, dont la mise en service est prévue pour le premier trimestre 2015, Van Gansewinkel va réceptionner et traiter chaque année de 15.000 à 20.000 tonnes de déchets en provenance de la région campinoise. Les travaux sont en cours. L'opération doit créer une cinquantaine d'emplois.

DACHSER WILLEBROEK : UN NOUVEAU CENTRE LOGISTIQUE DE 68 QUAIS Le personnel de Dachser Willebroek vient d’emménager dans ses nouveaux locaux installés Schoondonkweg à Willebroek, dans le parc industriel MG Park De Hulst. Le nouvel entrepôt de transbordement s’étend sur près de 7.000 m et compte 68 quais. A cela s’ajoute un immeuble de bureaux de 2300 m2. Le nouvel emplacement se trouve à moins de 5 km de l’ancien bâtiment, qui fermera bientôt ses portes. Dachser est présente à Willebroek depuis 1995 et compte actuellement 90 collaborateurs. Le nouveau centre logistique est construit sur une superficie de 37.800 m2 et offre donc beaucoup de place pour l'expansion: dans la prochaine phase de construction, l’installation de transbordement sera agrandie de 20 quais.

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« Grâce à notre longue expérience dans la logistique des soins de santé, nous disposons de tout en interne pour proposer à nos clients des solutions end-to-end spécifiques sûres et fiables », affirme Ulrich Pütz, Managing Director de Schenker nv. « Ceci s’inscrit dans le Global Quality Framework Program de DB Schenker qui se concentre sur les exigences de qualité essentielles de l’industrie de la santé/pharmaceutique. » Un des Healthcare Competence Centers mondiaux de DB Schenker se situe à Brussels Airport. Il entretient des liens étroits avec les marchés mondiaux et dispose d’un Pharma Desk spécial pour le transport aérien. Le magasin de DB Schenker Healthcare à Brussels Airport est conforme aux normes de qualité et de sécurité de GDP (Good Distribution Practices) et Schenker a obtenu du Ministère de la Santé une licence permettant de stocker des produits pharmaceutiques.

EGEMIN CONSTRUIT UN NOUVEL ENTREPÔT FRIGORIFIQUE AUTOMATIQUE POUR CROP’S Egemin Automation va construire et automatiser un nouvel entrepôt frigorifique pour le producteur d’aliments surgelés Crop’s sur le site de production d’Ooigem. L'investissement dans le développement de ce site doit soutenir les projets de croissance de Crop’s au cours des prochaines années. Le nouvel entrepôt grande hauteur s'ajoute à l'entrepôt frigorifique existant ainsi qu'à l'usine de production. Egemin fournit à Crop’s un concept global et prend en charge l'ensemble de l'aménagement architectural et logistique de l'entrepôt. La partie logistique comprend la construction de rayonnages autoportants et l'ensemble de la technologie d'automatisation, y compris 5 transtockeurs automatiques, le système de convoyeur et le logiciel WMS pour la gestion de tous les flux produits. Les travaux commenceront mi-septembre. Le délai de réalisation du projet est d'un an environ.


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WDP & LANTMÄNNEN UNIBAKE

Louer un entrepôt frigorifique

Partenaires en construction Pendant longtemps, les promoteurs se limitaient aux entrepôts standard avec des caractéristiques qui devaient surtout assurer la relocation du bâtiment. Ces derniers temps, ils investissent, sur demande des clients, dans l’automatisation et des installations de refroidissement voire de congélation. Le nouveau magasin en hauteur totalement automatisé de Lantmännen Unibake à Londerzeel en est un exemple extrême. Il a été construit selon les spécifications du client qui souhaitait que l’entrepôt soit directement relié à son site de production existant via un convoyeur. Grâce à sa très grande capacité - 28.500 emplacements de palettes, 5600 m2, 32 m de haut -, ce spécialiste des produits de boulangerie peut fermer une série de magasins plus petits et consolider le stock dans le nouveau DC. Le but est d’automatiser totalement tous les mouvements dans l’entrepôt. Les palettes complètes sont amenées vers la zone de chargement des poids lourds au moyen de grues. Le bâtiment est totalement adapté à la situation du client. Le relouer s’avère dès lors très compliqué. Un bail de location de 20 ans a donc été conclu avec l’utilisateur, ce qui est nettement plus que les contrats de location standard appliqués aux centres de distribution classiques. 16 Warehouse & Logistics 65

• Propriétaire : WDP • Utilisateur : Lantmännen • Structure en béton : Willy Naessens Industriebouw • Silo et automatisation : SSI Schäfer • Consulting : LogFlow

WDP va ici plus loin que ce que la société avait l’habitude de faire. « Nous suivons la tendance selon laquelle la logistique devient une activité à plus forte intensité capitalistique. Les fabricants vont considérer la logistique comme une partie importante de leur création de valeur. Le sujet est discuté au plus haut niveau au sein des entreprises et on est prêt à investir davantage dans l’équipement et l’automatisation. Pour notre client Wehkamp par exemple, nous construisons aux Pays-Bas le plus grand centre de distribution automatisé au monde dédié à l’e-commerce. Nous pouvons nous charger du financement, mais pour cela il nous faut des certitudes et c’est ce que nous faisons en prolongeant les contrats de location. Finalement, c’est aussi pour nous une manière de réduire le risque. Nous partons du principe que de tels clients ne vont pas partir si vite parce que tout y est fait sur mesure et en fonction de leurs exigences », déclare Mickaël Van den Hauwe, CFO de WDP. Peter Ooms


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ENERGIE

Résurrection des pann Eddy Poncelet, sales manager d’Encon : « Nous pensons qu’une nouvelle installation photovoltaïque s’amortit après 8 à 10 ans en Flandre et après 6 à 8 ans en Wallonie. »

Encon estime que le prix de l’électricité va augmenter de 20 à 30 % dans les années à venir suite à la répercussion des mesures de soutien à l’énergie alternative. La popularité des panneaux solaires a considérablement baissé avec la réduction des mesures de soutien accordées par les différents pouvoirs publics. Mais se pourrait-il que les installations photovoltaïques connaissent un regain d’intérêt ? Oui, si cela dépendait d’Encon. Ce bureau d’ingénieurs spécialisé dans l’énergie tient compte d’une forte augmentation des prix de l’électricité dans les années à venir. Les sociétés qui veulent échapper à cette augmentation des coûts peuvent se charger elles-mêmes d e l e u r co n s o m m a t i o n d ’ é n e rg i e. Parallèlement, le prix des panneaux solaires baisse et leur qualité s’améliore. La baisse, voire la suppression des subsides, constitue toutefois un paramètre négatif. 18 Warehouse & Logistics 65

Transport et distribution Cette augmentation de prix imminente s’explique de plusieurs façons. Tout d’abord, par la dette accumulée par les sociétés de distribution qui avoisine 1,5 milliard EUR et qui devra tôt ou tard être répercutée sur les familles et les entreprises. Cette dette est la conséquence des subventions pour l’électricité produite par les familles et les sociétés au moyen de panneaux solaires. Ces subsides devaient être intégrés dans les tarifs de distribution mais le gouvernement fédéral a décidé en 2011 de geler les prix de distribution jusqu’à la fin 2014 afin de stabiliser les tarifs nets. Maintenant que la compétence concernant la tarification relève des gouvernements régionaux, ces derniers ont la lourde tâche de com-

bler cette dette accumulée, probablement via une hausse des tarifs de distribution. « Deuxième facteur : le raccordement des parcs éoliens en mer au réseau. Ceci nécessite des investissements gigantesques et ces coûts doivent être répercutés sur les tarifs de transport d’Elia, l’exploitant du réseau haute tension. L’effet combiné d’une hausse des tarifs de distribution ET de transport entraînera dans les prochaines années, selon nos calculs, une augmentation du prix de l’électricité de 30 %. Tout le monde n’arrive pas au même résultat : Voka parle de 20 %. Quoi qu’il en soit, la hausse sera conséquente », déclare Eddy Poncelet, sales manager d’Encon. Par ailleurs, Encon constate que les tarifs


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nneaux solaires ?

Des installateurs passent à toute vitesse d’un chantier à l’autre, et des erreurs se produisent sans que le propriétaire s’en rende compte.

d’électricité actuels sont les plus bas depuis 2006. Cette situation ne peut plus durer. Les entreprises qui veulent échapper à l’augmentation peuvent se charger de la production de leur propre électricité. Cela coûte bien moins cher qu’avant : les panneaux solaires ont vu leur prix baisser considérablement. « En 2009, une installation de ce type coûtait environ 4 EUR par watt-crête. Quatre ans plus tard, le prix est de 1,5 voire 1 EUR. Soit quatre fois moins », précise Eddy Poncelet. En même temps, les subsides accordés pour les panneaux solaires ont fortement baissé. Pour les particuliers flamands, ils ont même disparu et les familles ne peuvent plus profiter que du compteur à rebours. Ceci leur permet de déduire le courant produit qu’ils injectent dans le réseau de leur propre consommation. En Flandre, les entreprises peuvent toujours bénéficier d’un subside d’environ 60 EUR par mégawattheure (en fonction de la taille de l’installation), mais ces subsides disparaîtront dès que les autorités estimeront qu’ils ne sont plus nécessaires pour arriver à un retour sur investissement acceptable. A Bruxelles, le mécanisme de soutien

Le prix de l’électricité va augmenter considérablement dans les années à venir. Les entreprises qui veulent y échapper peuvent produire leur propre électricité.

a été ajusté mi-2013. « Nous constatons un ralentissement, mais il existe toujours un marché stable pour les projets. Le marché bruxellois est surtout composé

En Wallonie c’est une année de transition. Depuis début 2014, le soutien est réduit. Tous les projets sous 250 kilowattscrêtes font désormais l’objet d’un multiplicateur 3. A partir de 2015, le soutien baissera encore un peu plus et on distinguera les projets utilisant des modules européens de ceux avec des modules non-européens. Le soutien wallon est un des plus élevés d’Europe. La procédure complexe et lente, notamment pour l’obtention des Certificats Verts, consti-

Les tarifs d’électricité actuels “ sont les plus bas depuis 2006.” de projets modestes et d’envergure moyenne. La rentabilité de ce type de projet est toujours très bonne », affirme Eddy Poncelet.

Contrôler les installations existantes Les installations existantes sont aussi concernées. « A l’apogée des certificats verts, les installateurs ne pouvaient pas suivre. Lorsque le gouvernement a annoncé qu’il allait réduire leur valeur, les familles et les entreprises ont voulu acheter rapidement une nouvelle installation. Les installateurs sont passés d’un chantier à l’autre à un rythme accéléré et, de ce fait, des erreurs ont été commises, erreurs que le propriétaire ne remarque pas toujours. Nous constatons aujourd’hui qu’il y a des différences entre le rendement promis et la réalité. Parfois, il y a tout simplement moins de panneaux installés que commandés. Nous avons même vu des panneaux bien placés mais pas raccordés. Il faut dès lors vérifier si l’installation fonctionne à plein rendement. De cette manière, vous pouvez en profiter au maximum, d’autant qu’elle est prévue pour durer 20 ans », conclut Eddy Poncelet..

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IMMOBILIER tue toutefois un problème dans cette région. Une nouvelle situation Les modifications importantes dans ces trois paramètres, qui déterminent si un investissement dans les panneaux solaires est rentable, font que les entreprises doivent réévaluer leur propre situation. « Nous pensons qu’une nouvelle installation photovoltaïque peut être amortie après 8 à 10 ans en Flandre, avec les tarifs d’électricité actuels et sans subsides. Si les tarifs augmentent, le ROI sera plus rapide. En Wallonie, ce ROI est aujourd’hui de 6 à 8 ans », explique Eddy Poncelet. Quoi qu’il en soit, le gain provenant de l’énergie solaire est aujourd’hui bien moindre qu’il y a quelques années. « A l’époque, une entreprise pouvait encore gagner jusqu’à 570 EUR par mégawattheure (soit la valeur du subside et du coût d’achat d’énergie évité pour une société moyenne). Aujourd’hui, le montant est de maximum 180 EUR par mégawattheure. Chacun doit désormais déterminer pour lui-même si les revenus sont suffisants. Il faut aussi comparer cette donnée au coût

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Le coût de production augmente aussi Au moment de mettre ce numéro sous presse, un communiqué du Bureau Fédéral du Plan est tombé sur l’augmentation attendue des coûts de production d’électricité. De Standaard rapportait ceci : « Le prix de l’électricité peut augmenter très rapidement au cours des prochaines années, prévient le Bureau Fédéral du Plan. Suite aux investissements importants nécessaires dans ce secteur, les coûts de production du courant peuvent grimper de plus de 60 % dans les six ans. Cela alourdirait la facture des petits consommateurs d’environ un quart. L’augmentation du prix est nécessaire pour procéder à de grands investissements et ainsi absorber la fermeture des centrales nucléaires et les investissements dans l’énergie verte. Le Bureau du Plan a chiffré dans un rapport triennal qu’un investissement de 31 milliards d’euros à l’horizon 2030 est nécessaire. Ce montant est si élevé car les énergies solaire et éolienne nécessitent un back-up en cas de conditions climatiques défavorables. » La différence entre l’augmentation du coût de production et de la facture est due au fait que la production représente moins de la moitié du montant de la facture. La majeure partie de ces coûts sont des coûts de réseau et diverses taxes. Comme le montre Encon, on peut supposer que ceux-ci vont aussi fortement augmenter. Ce qui renforcera encore l’effet de la hausse du prix.

- nettement diminué - de l’installation elle-même », ajoute Eddy Poncelet. Il constate par ailleurs que les entreprises qui souhaitent diffuser une image durable, décident plus rapidement d’installer des panneaux solaires sur leur toit. « Si elles veulent certifier leur bâtiment

Breeam ou Leed, la production propre d’électricité durable est déterminante. Les entreprises placent aujourd’hui les panneaux solaires pour les bonnes raisons, pour un entreprenariat durable. » Peter Ooms


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REVIEW

E’GV : 4 NOUVEAUX MODÈLES Egemin enrichit de quatre nouveaux modèles sa gamme E’gv. Les nouveaux engins lèvent des charges plus lourdes à une plus grande hauteur. Cela permet de les mobiliser dans des applications plus diverses que la série actuelle. Le client dispose d'une plus grande liberté dans le transport et la manutention. Deux de ces appareils font partie de la série Narrow, destinée aux charges avec ouvertures pour fourche comme les europalettes, les conteneurs et les bacs. Ils tournent plus court et se montrent très à l'aise dans les espaces confinés. Par ailleurs, le constructeur a rénové deux modèles de la série Straddle. Ces véhicules traitent les charges volumineuses ou fermées telles que les palettes box, les rayons et les rouleaux au niveau du sol. Ils améliorent la stabilité de la charge durant le transport et le levage. Les nouveaux engins sont disponibles avec mât simple ou double. Les versions mât simple lèvent jusqu'à 1250 kg à 2 mètres de haut, deux fois plus qu'auparavant. Les doubles mâts hissent 1000 kg jusqu'à 3,3 mètres de haut.

ASSA ABLOY ENTRANCE SYSTEMS LANCE UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE PORTE À GRANDE VITESSE Assa Abloy Entrance Systems annonce le lancement de l'Albany RR3000 ISO, une porte à grande vitesse de nouvelle génération. Son développement signifie une révolution sur le marché des portes performantes et robustes. L’Albany RR3000 ISO combine les prestations thermiques d’une porte sectionnelle et l’efficacité opérationnelle d’une porte haute performance. Cette solution hybride de la nouvelle génération d’Assa Abloy Entrance Systems s’ouvre et se ferme à une vitesse maximale et avec une perte minimale d’énergie.

Les nouveaux modèles E’gv soulèvent des charges encore plus fortes à une hauteur encore plus grande.

ZETES LANCE LA MCL MOBILITY PLATFORM DANS LA CHAÎNE LOGISTIQUE

MCL Mobility Platform de Zetes est une plate-forme applicative unique destinée à la chaîne d'approvisionnement. L'utilisateur peut gérer durablement et développer ses applications mobiles ainsi que l'infrastructure IT sous-jacente sans investissement gourmand en temps. MCL réunit un ensemble de fonctionnalités standard comme le scanning des codes-barres, la lecture RFID ou la reconnaissance vocale. Avec cette innovation, Zetes entend aider ses clients à exploiter tous les atouts de la mobilité. MCL est multi-plate-forme et indépendant du matériel, un facteur de rentabilité. Le système offre aussi les avantages de la gestion centralisée, éliminant la nécessité d'une infrastructure IT complexe. MCL Mobility Platform s'intègre en tant que solution ‘pay as you go’ dans le cloud et supporte la gestion proactive de toutes les applis comme des appareils connectés.

L’Albany RR3000 ISO combine les prestations thermiques d’une porte sectionnelle et l’efficacité opérationnelle d’une porte haute performance.

750.000 CHARIOTS LINDE CONSTRUITS À CE JOUR En 1959 le premier chariot élévateur construit par Linde Material Handling (MH) à Aschaffenburg est sorti de l'atelier de production. 55 ans plus tard, le 29 août 2014, le fabricant européen numéro un de chariots a fêté un anniversaire spécial dans son usine principale : l'assemblage du 750.000e chariot, un chariot électrique à contrepoids d'une capacité nominale de cinq tonnes. Le Groupe BMW est le futur propriétaire du chariot Linde E50.

Le 750.000ème chariot élévateur construit par Linde a été acheté par BMW.

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JUNGHEINRICH PRÉSENTE DES HYDROSTATS RESPECTUEUX DE L'ENVIRONNEMENT Jungheinrich commercialise la dernière évolution de ses chariots élévateurs hydrostatiques des séries 3s, 4s et 5s. Grâce à une commande de nouvelle génération, les hydrostats sont encore plus efficaces sur le plan énergétique. On note en particulier la révision complète des chariots du type VFG 425s-435s. Ces engins diesel sont à présent équipés de moteurs dernier cri, dont la technologie Common Rail provient de chez Volkswagen. Le bloc issu de l'automobile minimise les vibrations et la consommation. Les émissions - bruit et gaz d'échappement - sont très basses. « Associé à un filtre à particules en série, le moteur se conforme aisément aux normes strictes que la législation européenne impose aux émissions de gaz d'échappement de niveau III B », explique Marek Scheithauer, responsable Product management dans la division ‘chariots thermiques’ de Jungheinrich.

Grâce à une commande de nouvelle génération, les hydrostats sont encore plus efficaces sur le plan énergétique.

VIL VEUT INTÉGRER LES LUNETTES INTELLIGENTES DANS LA LOGISTIQUE Seize entreprises lancent, en collaboration avec le Vlaams Instituut voor de Logistiek (VIL), le projet 'Vision in Logistics’. Avec ce projet, le VIL entend, pour le secteur flamand de la logistique, faire l’inventaire des possibilités des lunettes smart innovantes et les tester. Les attentes par rapport à ce nouveau développement technologique sont élevées. Mais quels sont les meilleurs systèmes ? Et comment peuvent-ils accroître la productivité et la fiabilité des opérations logistiques ? Les lunettes intelligentes, dont les plus connues sont les Google Glass, sont ‘hype’ cette année dans le monde technologique. Les opportunités pour le secteur logistique sont nombreuses. Au sein du projet ‘Vision in Logistics’, le VIL va étudier pour le secteur logistique flamand ce que les lunettes peuvent représenter pour les processus en entrepôt, quels sont les meilleurs systèmes, comment elles peuvent augmenter la productivité et la fiabilité des opérations logistiques et ce qu’elles offrent de plus que les systèmes existants comme le pick-to-light ou le voice picking. Le VIL va aussi tester ces lunettes dans la pratique avec les entreprises participantes. Seize sociétés, un mix de chargeurs et de prestataires logistiques, veulent savoir ce que peuvent représenter les smart glasses pour leurs processus et participent au projet : Ahlers, Atlas Copco, Aveve, BASF, bpost, Danone, Eltra, Facil, JAVA, Neovia Logistics, Scania, Spar Retail, Tupperware, Van Moer Group, Volvo et Wim Bosman. Le projet court jusqu’en décembre 2015.

Le German Design Award Special Mention for 2015 est attribué au Toyota Tonero.

ENCORE UN PRIX DU DESIGN POUR TOYOTA MATERIAL HANDLING La version IC 3,5 à 8,0 tonnes du chariot élévateur à fourche Toyota Tonero a remporté le prestigieux German Design Award Special Mention for 2015. Toyota Material Handling, qui a déjà gagné 25 prix du design, est fier de cette reconnaissance. D'autres institutions de promotion de la forme, notamment l'iF International Forum Design, ont également distingué les chariots de Toyota. En 2014, la série Toyota BT Movit N s'est vu décerner l'iF Design Award. Deux ans auparavant, l'iF avait attribué son iF GOLD Design Award au constructeur japonais pour sa série BT Optio L. Plus de 2000 produits se disputent les iF Awards chaque année. Un iF Gold équivaut à un ‘Oscar du design’.

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HANDLING GUIDE

AUTOMATISATION

Sans chauffeur Les engins d’entrepôt classiques sont de plus en plus souvent dotés de modules d’automatisation qui leur permettent de rouler sans chauffeur. Coup d’œil sur les possibilités et coup de sonde sur la réalité du terrain. « Nous constatons que l’automatisation des chariots intéresse surtout les clients adeptes des trois pauses. Ils peuvent en effet s’en servir un maximum et récupérer plus vite leur mise de fond. Leur objectif principal n’est pas de faire l’économie d’un certain nombre de travailleurs. Au contraire, grâce à l’automatisation de ces véhicules, le rendement des magasiniers est accru, par exemple pour la préparation automatisée des commandes (pick and go). L’engin automatique amène une palette à un endroit où un préparateur prélève les marchandises et les pose sur la palette. Celle-ci suit le picker jusqu’à l’arrêt suivant. Une fois la palette pleine, l’AGV gagne la zone de chargement. En attendant, un autre engin est déjà arrivé en vue du prélèvement suivant. Le picker reste tout le temps en zone de prélè-

vement. Cela permet de doper le rendement par travailleur », commente Sander Aerts, de Toyota Autopilot. Pour Pieter Van Caesbroeck, de Motum, le gros avantage de l’automatisation des élévateurs classiques est l’amélioration qualitative. Par ailleurs, ils reviennent moins cher que les AGV pour la production en gros volumes. « Leur usage en mode automatique allonge spectaculairement leur durée de vie, jusqu’à trois fois dans certains cas. La maîtrise des mouvements et la précision du positionnement font qu’ils s’usent beaucoup moins vite. » « Concernant ce dernier aspect, il ne faut pas oublier qu’un chariot endommagé est aussi synonyme de dégâts aux marchandises et aux rayonnages ou à d’autres équipements du magasin. Ils peuvent être 10 fois plus importants que ceux subis

L’automatisation protège “ les marchandises, les engins et les rayonnages.”

DB Schenker utilise un Toyota Autopilot pour enlever automatiquement les palettes déchargées sur l’installation.

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Motum est l’associé d’Hyster sur ses projets d’automatisation. Il conçoit la commande de l’AGV en interne sur la base de composants standard tels qu’un PC industriel, des capteurs et des modules de balayage.

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HANDLING GUIDE

Unilin exploite quatre reachtrucks automatisés Unilin, le producteur des revêtements de sol des marques Quick-Step et Pergo, a totalement automatisé le transport des longues lames de stratifié de la production jusqu’au lieu de stockage proche au moyen de 4 élévateurs à mât rétractable FM-X de Still équipés de l’AGV Automation Pack d’Egemin. Stefaan Raedt, directeur d’entrepôt chez Unilin : « Les articles les plus demandés sont entreposés par gerbage de masse et les autres, sur des rayonnages hauts de 9 m. Pour commencer, nous avons acheté deux de ces chariots, mais aujourd’hui, il y en a donc quatre. Ce renfort s’imposait pour faire face à la hausse de capacité consécutive à la reprise de Pergo. Pour nous, l’essentiel était d’atteindre notre objectif de productivité au niveau du picking. Nous voulions tripler la vitesse et nous avons réussi. » Les pickers s’occupent désormais principalement de préparer les commandes. Ils disposent de dispositifs de levage pour transférer les lames sur la palette destinée au client. Stefaan Raedt révèle que, lors de l’analyse préliminaire, Unilin s’est attaché à repérer les zones de l’entrepôt où les magasiniers apportent une plusvalue réellement utile au client. « Chez nous, cela se situe dans le picking. Le transport des produits de l’atelier à l’aire d’expédition n’ayant pas de valeur ajoutée, nous l’avons confié à des systèmes automatiques. Dans une logique hyperrationnelle, nous aurions dû supprimer ces déplacements, mais ce n’est pas possible chez nous. Nous les avons donc automatisés. » Pendant la visite de l’entrepôt, nous sommes frappés par le calme dans lequel les reachtrucks circulent, et par la délicatesse avec laquelle ils saisissent et déplacent les palettes. De toute évidence, c’est aussi le gros avantage de cette solution : finis les dégâts aux marchandises, aux véhicules et aux rayonnages qui posaient problème lors des opérations avec chauffeurs. Les chariots roulent aussi moins vite. « Pourtant, leur productivité est plus grande. Les chauffeurs roulent plus vite, bien sûr, mais ils freinent aussi plus sèchement et doivent dès lors corriger plus souvent leur position. Les engins s’usent aussi beaucoup moins et ils consomment nettement moins d’électricité. Maintenant, nous les faisons rouler près de 24 h avec une grosse batterie. Quand cette solution a été mise en service, le gerbage était encore effectué par le personnel, mais à présent, les chariots automatiques font tout. On voit qu’ils rangent les produits avec bien plus de précision, ce qui ne les empêche pas d’être assez tolérants vis-à-vis des palettes empilées de travers ou à d’autres erreurs tant que cela ne gêne ni le gerbage, ni le scannage. Le système peut aussi se charger tout seul de palettes non conformes comme celles provenant d’outre-mer. Mais si le code-barres ou la zone à scanner sont masqués par un film qui pend, une lame saillante ou autre chose, cela ne fonctionne évidemment pas. »

Les chariots automatiques sont plus lents que ceux avec chauffeurs. Pourtant, leur productivité est plus grande.

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par l’engin », ajoute Sander Aerts. « Mabo Engineering propose désormais quelques applications, dont une avec 6 chariots VNA et une avec petit gerbeur automatisé (Armanni). La transformation d’un élévateur standard en AGV exige toutefois un gros investissement. Le module d’automatisation, mais aussi les capteurs, leurs fixations et les composants de sécurité imposent aussi leur lot d’adaptations mécaniques. Il est donc souvent préférable de partir d’un modèle existant d’AGV qui a été préparé dans cette optique. Les élévateurs classiques automatisés se rencontrent dès lors surtout dans les versions les plus lourdes, comme les chariots VNA. Et, parallèlement, dans les versions élémentaires à appareils standard produites en grande série, comme les gerbeurs et transpalettes électriques », commente Bram Mariën-Bouwens. Technique Motum coopère avec Hyster sur des projets d’automatisation. Il conçoit la commande de l’AGV sur la base de composants standard tels qu’un PC industriel, des capteurs et des scanneurs. Motum se concentre avant tout sur le développement d’un logiciel propre. La commande de l’AGV est reliée au bus CAN de l’engin,


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Motrac collabore avec E&K Linde ne vendant pas de module d’automatisation en propre, ses distributeurs sont libres de choisir leur partenaire technologique dans chaque pays. En Belgique et aux Pays-Bas, Motrac collabore presque exclusivement avec E&K. « Après tout, c’est l’entreprise la plus expérimentée en engins automatiques : aujourd’hui, son palmarès est riche d’un millier de projets portant sur une flotte cumulée de 10.000 engins peut-être. E&K possède aussi l’assortiment le plus vaste de techniques sousjacentes de pilotage. Alors que la plupart de ses rivales proposent presque uniquement le scanner laser, E&K est en mesure d’élaborer des solutions de guidage inductif, magnétique, optique, laser ou basé sur les contours, ce qui lui permet d’opérer dans un large spectre d’environnements et dans une fourchette de poids allant de 250 g à 50 t. Conjugué à la position de Linde sur son marché, cela donne un joli duo de choc, d’autant plus que le secteur est marqué par la prolifération rapide de fabricants d’AGV et par leur disparition tout aussi rapide », pointe Koen Vanderheeren, responsable des grands comptes Linde chez Motrac. Motrac mise dès lors résolument sur la vogue de l’automatisation. Son département Solutions compte sept collaborateurs, les vendeurs y côtoyant des techniciens SAV. En attendant, il a aussi bouclé une série de projets. Citons une criée aux fleurs aux Pays-Bas (25 engins), Samsonite et DDH.

Mabo Engineering propose désormais quelques applications, dont une avec petit gerbeur automatisé (Armanni).

ce qui lui permet de prendre en charge le pilotage. « L’électromécanique du chariot de magasinage est préservée. Nous n’y touchons pas. Ainsi, il reste possible de basculer en mode manuel afin qu’un opérateur humain puisse prendre les commandes de l’engin si nécessaire. Nous collaborons avec une seule marque de chariots de magasinage. La collaboration avec le fabricant est essentielle et, s’il y en a plusieurs, les choses se compliquent franchement », observe Pieter Van Caesbroeck, associé gérant chez Motum. Mabo Engineering & Automation conçoit et produit des AGV articulés autour d’un module central qui régit la machine avec le concours d’un système de gestion chargé, entre autres, de contrôler le routage (MABO AGVMaster). Étudiés pour les AGV de Mabo, ces modules sont désormais aussi intégrés à des chariots existants vendus par Mabo-Lifting, la société-sœur. Chez Toyota, le pilotage des engins est entièrement externalisé et confié à un serveur central. « Le chariot ignore en quoi consiste sa tâche, il se déplace simplement du point A au point B. Il commu-

Motrac peut aussi se targuer d’avoir mené à bien divers projets, comme ici, chez Samsonite.

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HANDLING GUIDE

Velleman opte pour le semi-automatique

Grâce au VNA semi-automatique de Jungheinrich, Velleman gagne du temps (jusqu’à 25 %) sans investir dans une automatisation totale.

Velleman, le grossiste en électronique, a confié à Jungheinrich tout l’aménagement de son nouvel entrepôt : rayonnages, engins, navigation, interface logistique avec le WMS et l’installation RF. Les besoins de l’entreprise ont été analysés en étroite concertation avec Jungheinrich. L’agencement des rayonnages convient aux chariots pour allées étroites. Bruno Loosveldt, responsable logistique chez Velleman : « Nous tenions à traiter avec un seul interlocuteur qui prendrait en charge tous les aspects de la solution et qui serait aussi notre seul point de contact en cas de panne. Jungheinrich ayant été associé au projet d’entrée de jeu, il a également pu nous faire des propositions pour améliorer notre efficience. Les chariots semi-automatiques pour allées étroites (Jungheinrich EKX 515K) en sont une. Nous n’y avions pas songé au départ. Nous avons commencé par opérer avec un seul de ces engins semiautomatiques, mais la rapidité de notre croissance – en raison des reprises – nous a poussés à en commander un second. Les résultats répondent à nos attentes. » Patrick Noynaert, ingénieur de projets Logistic Systems chez Jungheinrich : « Ces chariots communiquent avec le WMS et le chauffeur voit les missions sur son écran. Il s’engage dans la bonne allée et oriente son chariot en fonction de sa tâche. Puis, celui-ci passe en semiautomatique et roule jusqu’à sa destination finale en suivant un trajet dont le temps de parcours a été optimisé. Simultanément, il se déploie aussi verticalement de façon à être à la bonne hauteur en fin de mouvement. Sa vitesse de déplacement dépend de la hauteur de levage de la charge, dont il tient compte. Les fourches sont du même coup à la bonne hauteur, mais le conducteur peut encore intervenir à ce moment en les décalant sur le côté pour saisir correctement une palette mal alignée, ce qui est parfois nécessaire si celle-ci est en porte-à-faux ou de travers. Il arrive que les boîtes soient décalées sur la palette ; elle doit dès lors être manipulée avec prudence. Il incombe donc toujours au pilote d’empiler correctement les palettes, mais de ce fait, le système est aussi plus tolérant qu’une solution 100 % automatique. L’intérêt de l’automatisation réside dans la maximalisation de la vitesse – horizontale et verticale – du chariot, ce qui fait gagner du temps (10 à 25 % selon l’application). Le système évite également les erreurs de parcours et, par conséquent, les trajets inutiles. Qui plus est, l’investissement est beaucoup moins lourd que pour un chariot totalement automatisé. Enfin, il permet aussi à des travailleurs inexpérimentés de le manœuvrer avec une efficacité acceptable. »

nique avec son conducteur 6 fois par seconde et reçoit ainsi sans arrêt de nouvelles instructions. Il peut donc aussi réagir en fonction d’autres engins ou de systèmes automatiques tels que des convoyeurs. Quand une palette doit être prélevée sur une bande transporteuse, il faut que les deux machines se coordonnent pour éviter que la bande ne se déplace au moment où le chariot saisit la palette. Cette prise de contact (handshake) a lieu au niveau du serveur qui transmet des instructions à tous les chariots.

afin de veiller à la standardisation. Sander Aerts : « Nous recevons en Belgique des engins équipés de modules, de capteurs et de logiciels standard, et nous les implantons chez nos clients. L’entretien et le service après-vente sont aussi assurés par des techniciens locaux formés à cet effet. » Bram Mariën-Bouwens voit un certain risque dans la mode lancée récemment sur le marché par les constructeurs de chariots. « Le danger, c’est que ces solutions automatisées soient vendues comme de banals produits, comme des chariots de magasinage ordinaires. Or, ce n’est pas le cas. Le déploiement d’un engin automatisé doit être abordé comme un projet. »

Chez Toyota, le pilotage des “ chariots est assuré intégralement par un serveur central.”

Marché Il y a trois ans, Toyota s’est doté d’un département interne d’automatisation de chariots élévateurs, Logistics Solutions. Son quartier général est établi à Göteborg, en Suède, synergie oblige avec l’université technique toute proche. Le but est d’y centraliser tous les savoirs et de les redistribuer vers d’autres sites 28 Warehouse & Logistics 65

Peter Ooms


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HANDLING GUIDE

UNICARRIERS

La force de trois marques Les véhicules lancés bénéficient d'une nouvelle teinte blanc/gris qui caractérisera à l'avenir la totalité de l'offre. Une identification déjà portée par la marque Unicarriers mais le nouveau groupe utilisera aussi longtemps que possible les marques renommées Nissan, TCM et Atlet, désormais toujours accolées à "by Unicarriers". Pour le groupe, il est dommage que le nom le plus connu - Nissan - ne pourra plus être utilisé dès mars prochain. Le constructeur automobile ne tolère plus aucun lien avec "Nous constatons enfin de bons chiffres de croissance - plus de les chariots élévateurs. 10 % - sur le marché européen des véhicules logistiques. C'est L'organisation européenne possède aussi un nouveau siège surtout le secteur privé qui sert de locomotive. Les clients veuprès de Düsseldorf, un signal lent investir afin de réduire les clair qu'Unicarriers mise aussi coûts opérationnels, améliorer sur le marché allemand, le plus l'efficacité et optimaliser leurs important en Europe. Les processus. Nous voulons en usines de Pampelune (chaprofiter avec une vaste offre riots élévateurs) et Mölnycke d'engins contrebalancés et (engins de magasinage) land'engins de magasinage que ceront sur le marché des véhinous possédons désormais Kenji Ikeda, chief operating officer cules produits localement. dans un seul et même ported'Unicarriers Europe Dans la présentation, une feuille avec des marques commention spéciale a été attrime Nissan, TCM et Atlet. Les buée au Benelux où le groupe a récemment repris Crepa. grands clients privilégient les contrats uniques prévoyant une Le but est ici une expansion rapide par l'intégration des deux série de solutions. A l'avenir, nous miserons sur les grands organisations tout en appliquant une contrats-cadres avec des entreprises internationales", a déclaapproche séparée pour les Pays-Bas et ré Kenji Ikeda, chief operating officer d'Unicarriers Europe. la Belgique. La façon d'y arriver est toujours à l'étude mais il ne fait quasi aucun doute que cela entraînera le déménagement de l'ancien bureau Atlet à Sint-Niklaas vers le bâtiment de Crepa à Londerzeel. La complémentarité entre les deux organisations est très importante sur le plan du type de véhicules (chariots élévateurs - engins de magasinage), de la vente et du service. Un service important doit être proposé au marché logistique belge.

Unicarriers a dévoilé, à Göteborg (Suède), sa stratégie suite à la fusion des marques de chariots élévateurs Nissan, TCM et Atlet : continuité et synergie en sont les mots-clés.

Nous misons sur les grands “ contrats-cadres avec des

entreprises internationales.”

Peter Ooms

Tel est le look des engins d'Unicarriers avec le nouveau logo et une couleur blanc/gris. Voici le chariot élévateur GX qui sera désormais produit à Pampelune en Espagne pour le marché européen.

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HANDLING GUIDE

REACHTRUCK GUIDE 2014

Plus de choix en 4 dim

La nouvelle gamme R10B – R16B de Linde est symptomatique de l’évolution des chariots à mât rétractable : simple, mais configurable.

Pour cette deuxième édition du Handling Guide consacré aux chariots à mât rétractable, nous avons considérablement enrichi notre panorama du marché, notamment avec plusieurs gammes de chariots quadridirectionnels. Ces nouveaux chariots se retrouvent notamment chez Nissan / Unicarriers, Lafis, OMG et Still. Mais en un an, plusieurs constructeurs ont aussi présenté de nouvelles gammes classiques (Cesab, Linde et Toyota) ou de nouveaux moteurs qui rendent leurs gammes plus performantes (Mitsubishi, Jungheinrich). Quelques tendances se dégagent de ce flot de nouveautés. Tout d’abord, le marché se dualise, entre les chariots les plus performants et des gammes plus simples destinées à couvrir un spectre moins large d’applications. Ensuite, au-delà des progrès enregistrés sur le plan des performances (des gains de 15 à 20 % sont souvent réalisés, tant en vitesse de translation que de levage et 30 Warehouse & Logistics 65

de baisse), c’est la configurabilité des engins qui est à chaque fois en net progrès. Plus que de la simple ergonomie, les nouveaux matériels permettent en effet de régler si besoin des paramètres tels que la résistance du volant, le nombre de tours de volant de butée à butée, l'amortissement du mât de levage lors de son déploiement ou l'amortissement de fin de course pour l'arrêt supérieur. Et ce, même sur les gammes ‘simples’. Les principales USPs des constructeurs CESAB • La nouvelle gamme R100 est conçue pour les applications simples. Elle correspond à la nouvelle gamme BT

Reflex B de Toyota. CROWN • Chariots à pantographe Crown RR 5700 • Gamme ESR 5200 disponible avec cabine pour travail en entrepôt frigorifique JUNGHEINRICH • Nouveaux moteurs de levage plus puissants pour la série ETV/ETM 300, avec performances de levage améliorées. • Généralisation à la série ETV Q des nouveaux moteurs de propulsion. LINDE • Nouvelle gamme R14/R16/R20, qui remplace les anciens types S en offrant des vitesses de levage nettement supérieures, ainsi qu’une avancée du mât su-


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imensions L’offre complète en Belgique

www.raepers.com

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Jungheinrich

www.jungheinrich.be

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Lafis

www.tvh.com

Linde

www.motrac.be

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Mitsubishi

www.de-ronde.com

Nissan

www.nissan-nfe.com

OMG

www.omg.be

Still

www.still.be

TCM

www.havelangeforklifts.be

Toyota

www.toyota-forklifts.be

Yale

www.vanderhaeghe.be

périeure. Chaque modèle existe en version normale, pour allées étroites et pour grande hauteur (HD). • Nouvelle gamme R10B à R16B. OMG • Nouveautés dans la gamme Neos II : le Neos II 16 SE sur pneus pleins et le Neos II 25 4SD (quadridirectionnel). • ACD Handling (qui importe OMG en Belgique) est également le seul fournisseur à proposer des matériels conçus entièrement sur mesures. STILL • Gamme SE avec pneumatiques ‘superélastiques’ TOYOTA • Nouvelle gamme BT Reflex B (1.2, 1.4 et 1.6 tonne) qui s’ajoute aux gammes existantes et vise les opérations les plus simples, tout en offrant le même niveau d’efficacité que les autres appareils de la série BT Reflex. Claude Yvens

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3500

Hyundai

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3000

www.barloworld.be

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2700

www.motorproducts.be

Hyster

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2500

Heli

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2000

www.crown.com

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2500

Crown

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2000

www.clarklift.be

1800

www.jorisvandijck.be

Clark

GAMME '4-WAY' 1700

Cesab

1600

www.catlifttrucks.com

1500

www.atlet.com

CAT

1400

Atlet

1350

www.mabo-lifting.be

1300

Aisle-Master

1200

WEBSITE

1000

SOCIETE

1250

GAMME '3-WAY'

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Toutes les fiches techniques sur www.warehouseandlogistics.com Comme à notre habitude, nous avons vérifié l’ensemble des fiches techniques VDI 2198 des 19 principales marques représentées en Belgique et compilé le tout dans un outil que vous pouvez consulter et utiliser sur notre site internet (rubrique ‘Handling Guides’, catégorie ‘reachtrucks’. Un ouvrage de référence que vous ne retrouverez nulle part ailleurs ! Modifications par rapport à 2013 • Ajout de la gamme Clark • Ajout de la gamme R100 chez Cesab • Ajout de la gamme de reachtrucks quadridirectionnels UFW chez Nissan / Unicarriers • Fiches techniques complètes pour les appareils Lafis vendus par TVH • Gamme LUFS de chariots quadridirectionnels chez Lafis (2 et 2.5 tonnes) • Suppression des gammes LULS (1.2 et 1.4 tonnes) et LUHD / HX (2 tonnes) chez Lafis • Nouvelles fiches techniques pour la gamme Mitsubishi, avec en particulier les nouveaux modèles 2 tonnes plus performants • Ajout de la gamme quadridirectionnelle Still (2 et 2.5 tonnes)

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DOSSIER

AMÉNAGEMENT DE MAGASIN

Pas à la légère La meilleure façon d’aménager un entrepôt est largement dictée par les activités qu’il abrite. Une courte check-list peut vous guider dans ce processus. Quelles sont les dimensions du magasin ? Quel type de marchandises y sera stocké ? Quelle sera leur taille ? Combien d’articles différents (SKU) y aura-t-il ? Chaque endroit doit-il être toujours accessible ? Ou faut-il affecter une zone par SKU ? Comment les produits seront-ils prélevés ? Sont-ils liés à des risques ? Comment les marchandises entrent-elles et sortentelles ? « L’essentiel est d’accorder à chaque question l’attention nécessaire. Prenons par exemple le risque d’incendie. Il détermine la présence éventuelle et le nombre de sprinklers dans le magasin. Cela a une incidence énorme sur son équipement. Certaines marchandises et les locaux de grande hauteur peuvent réclamer le montage de sprinklers dans les rayonnages, ce qui coûte très cher. Les rayonnages doivent être espacés afin d’éviter tout contact entre les

différentes marchandises. Un effet de tirage doit pouvoir apparaître pour évacuer les fumées. S’il faut plus qu’une aspersion ordinaire, on a tout de suite affaire à une intervention de grand format, et l’impact budgétaire est à l’avenant », relève Philip Mylle, chef des ventes des

tel de la capacité de stockage. On en est revenu. Nous voyons de plus en plus nos clients organiser des activités complémentaires dans leur entrepôt : emballage, réemballage, étiquetage, etc. La mode de l’e-commerce complexifie même encore plus la préparation des commandes. Nous livrons d’ailleurs un nombre croissant de structures en mezzanine, parfois sur plusieurs étages, où la sélection au détail peut s’effectuer d ’o rd i n a i re a u - d e s s u s d e l a zo n e d’expédition », ajoute Philip Mylle. Il note aussi que l’implantation de ces activités, mais aussi la croissance constante du nombre de SKU engendrent des configurations toujours plus variées : rayonnages classiques à palettes, petits rayonnages dynamiques ou à tablettes et solutions automatisées ‘goods to man’, etc. Stow décline une gamme très vaste qui permet de trouver un équipement adapté à chacune de ces fonctions.

Jadis, on sacrifiait tout sur l’autel “ de la capacité de stockage.” filiales chez Stow International. Ce ténor européen du rayonnage industriel possède des usines à Espierres-Helchin, en République tchèque et à Shanghai. Exploiter l’espace au maximum Pour lui, le fournisseur doit intervenir à un stade précoce du projet afin de maximiser l’utilisation de l’espace. « Mais, il ne faut pas pour autant placer des étagères partout. Jadis, on sacrifiait tout sur l’au-

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Prévoyez aussi de l'espace pour les activités à valeur ajoutée (ici chez Katoen Natie).

Philip Mylle: « L’e-commerce complexifie encore davantage la préparation des commandes. »

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DOSSIER

AMÉNAGEMENT DE MAGASIN

News produit Savoye reçoit le prix ECO bourguignon pour les convoyeurs Intelis Fin septembre, au cours de la manifestation ‘Eco Innovation en Bourgogne’, Savoye a remporté le premier prix dans la catégorie ‘Produit/service éco 2014’ pour ses convoyeurs à rouleaux Intelis. L’éco-innovation est considérée comme une priorité stratégique pour la croissance économique, l’emploi et le développement durable. Ces convoyeurs Intelis 100 % électriques et modulaires sont surtout adaptés au transport interne de biens légers (jusqu’à 32 kg environ). Ils conviennent aux petites installations (quelques dizaines de mètres) comme aux grandes (plusieurs kilomètres) intégrant plusieurs systèmes de prises de commandes et d’emballage. Le système peut aussi être aisément intégré dans des installations existantes, ce qui permet au client d’upgrader rapidement et facilement son transport interne. Grâce à son fonctionnement ‘plug & play’ et à la mise en service rapide de la commande électronique, le système est également idéal pour des installations qui requièrent constamment des adaptations. Même un déménagement complet est un jeu d’enfant.

Le convoyeur Intelis de Savoye.

Système de stockage flexible de Swisslog pour le magasin d’ABB ABB, leader mondial de la technologie de propulsion et d’automatisation, a confié à Swisslog la mission de réaliser une unité AutoStore de pointe en Suisse. Le système AutoStore est intégré dans l’implantation existante de Schaffhausen et permet à ABB de continuer à optimaliser les processus logistiques pour ses produits low-voltage. AutoStore est un système de picking et de stockage compact, modulaire et flexible pour single items et petits articles. Le concept est particulièrement adapté aux entrepôts où les solutions standard traditionnelles ont atteint leurs limites. Des robots, qui se déplacent sur un cadre en aluminium, prennent les bacs de stockage empilés dans la structure et les transportent vers la station de picking intégrée. Le processus est géré et commandé par le warehouse management system WM6 de Swisslog. ABB a choisi Swisslog car cette solution a permis d’utiliser de façon optimale la capacité de stockage actuelle du magasin existant. AutoStore de Swisslog.

Honeywell lance des lunettes de protection élégantes Honeywell a récemment lancé la nouvelle génération de ses lunettes de protection Millennia. Le produit - Millennia 2G - propose aux travailleurs un nouveau concept élégant avec le confort et les propriétés de protection de la famille Millennia existante. Les lunettes de protection peuvent être portées immédiatement après les avoir déballées, de manière à ce que les travailleurs puissent continuer à se concentrer sur leurs activités sans devoir se préoccuper des adaptations ou des pièces mobiles. « Nous nous sommes tournés vers nos clients lorsque nous avons développé Millennia 2G », déclare Christine Mello-Blonay, senior product manager de Honeywell Safety Products. « En écoutant attentivement les souhaits des travailleurs, nous avons développé un nouveau style qui répond au besoin de simplicité – sans pièces adaptables – et qui garantit une meilleure vision périphérique grâce à une coupe confortable recouvrant parfaitement l’œil et la pommette. Le style sportif des lunettes Millennia 2G offre ainsi une solution qui accroît l’acceptation des lunettes de protection par les travailleurs et la sécurité sur le lieu de travail. » 34 Warehouse & Logistics 65

Le Millennia 2G d’Honeywell.


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Baylight d’AcBel Benelux

Rayonnages à palettes mobiles de SSI Schäfer Les rayonnages à palettes mobiles de l’équipementier d’entrepôts SSI Schäfer augmentent votre capacité de stockage au sein de l’espace disponible tout en conservant une accessibilité et une efficacité optimales. De plus, vous pouvez utiliser l'espace libéré à d’autres fins, excluant ainsi la nécessité d’un déménagement. Une installation mobile est composée de trois éléments structurels de base : rails, roues d’entraînement et rayonnages à palettes. Les rails en acier, qui supportent les roues d’entraînement, sont intégrés dans le sol en béton. Les roues d’entraînement sont fixées aux poutres et aux renforts pour devenir des éléments mobiles complets, propulsés par des moteurs électriques et contrôlés via un boîtier PLC. La sécurité de l’ensemble est assurée par différentes sortes de capteurs. Les rayonnages à palettes mobiles de SSI Schäfer sont également adaptés à une utilisation dans des installations de réfrigération, entre autres.

Nouvel éclairage LED d’AcBel.

AcBel Benelux a récemment lancé le nouveau Baylight. Cette armature fait partie d’une solution LED globale pour l’éclairage des usines de production, des centres logistiques et des entrepôts. Cette armature remplace la lampe HID de 250W/400W. Une économie d’énergie jusqu’à 50 % est facilement réalisable. Cette économie peut être encore plus importante en utilisant la fonction de réduction de la luminosité. La durée de vie est 4 à 5 x plus longue que celle des lampes HID usuelles. Ces armatures rivalisent, au niveau de la qualité et de la performance, avec le top des producteurs d’éclairage LED. Le Total Cost of Ownership est très attractif avec un temps de récupération très court variant de 1 à 2 ans. Augmenter la capacité de stockage dans un espace existant avec les rayonnages à palettes mobiles.

Ventilateur révolutionnaire : XL3 Fan de Rite-Hite En plus des abris de quai, Rite-Hite possède dans sa gamme de grands ventilateurs d’entrepôts. Ceux-ci poussent l’air chaud vers le bas. De cette manière, on évite que l’air chaud s’accumule contre le plafond alors qu’il fait froid au sol. Ce qui crée de mauvaises conditions de travail et nécessite aussi davantage d’énergie pour chauffer complètement l’entrepôt. Le XL3 Fan de Rite-Hite offre une solution rentable.

Le très grand ventilateur pousse l’air chaud vers le sol de l’entrepôt.

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IT

« Bientôt, toutes les parties pourront simultanément être mises au courant de l’envoi, de sa localisation, de ce qu’il faut en faire et du moment où il sera disponible », déclare Steven Polmans, head of cargo de Brussels Airport Company.

BRUSSELS AIRPORT

Cargo Community System Brussels Airport investit dans une application cloud afin de centraliser et de simplifier les flux d’informations entre les différentes parties impliquées dans le fret aérien. L’expéditeur du fret pourra bientôt charger toutes les données concernant un fret déterminé dans le Cargo Community System et ensuite, toutes les parties concernées pourront prendre connaissance des mêmes informations : expéditeur, douane, agent de manutention et compagnie aérienne. Un feedback entre ces acteurs sera aussi possible. « En ce moment, le flux d’information est séquentiel, d’une partie vers l’autre. Bientôt, toutes les parties pourront simultanément être mises au courant de l’envoi, de sa localisation, de ce qu’il faut en faire et du moment où il sera disponible », déclare Steven Polmans, head of cargo de Brussels Airport Company. Ce système permettra d’éviter de doublonner la même information. Ce qui exclut toute erreur. En outre, les parties concernées gagneront du temps. Steven Polmans : « Les entreprises pourront expédier du fret au départ de Brucargo d’une façon plus efficace et moins chère. » La technologie à la base de cette évolution est une primeur. Pour la première fois, un tel community system pour aéroports exploitera la technologie cloud. Le fournisseur est belge. Il s’agit de la société belge Nallian. Eddy Van Craen, directeur de BAFI, une association des entreprises présentes sur le site de l’aéroport :

« Brussels Airport Company s’est tourné vers la société belge Nallian pour le développement technologique. Le démarrage repose sur des subsides flamands d’un montant de 250.000 euros. Le but n’est pas seulement de stocker ou d’échanger des informations, mais à l’avenir, des entreprises pourront placer leur propre appli dans le cloud, éventuellement aussi pour leurs clients ou fournisseurs. Ceci donne l’opportunité de créer un guichet unique, y compris avec les autorités. Le système démarre avec l’aéroport, 4 manutentionnaires, la douane, l’AFSCA et un nombre aussi élevé que possible d’expéditeurs. » Le cœur de l’application permet aux utilisateurs de partager, avec les autres maillons de la chaîne présents sur l’aéroport, les informations dont ils disposent dans leur système. La technologie de partage des données de Nallian donne cette possibilité aux entreprises tout en leur permettant de conserver un contrôle total sur qui peut voir quoi et à quelles conditions. Cette approche donne aux utilisateurs, mais aussi aux autorités flamandes, une vision intégrée de la chaîne totale de valeur et renforce la position de la région en tant que plaque tournante logistique d’Europe. Peter Ooms

Les utilisateurs conservent un “ contrôle total sur qui peut voir quoi et à quelles conditions.”

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