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LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE LA LOGISTIQUE

N°69 www.warehouseandlogistics.com

MMM Business Media & co - Périodique bimestriel d’information - Prix: 13 EUR - Octobre - Novembre - Décembre 2015 - Edition française - Bureau de dépot : Awans - P914874

AVEC PORTS & BUSINESS

Dossier e-commerce

La logistique omnicanal de Bleckmann PRESTATIONS

p.14

IMMOBILIER

p.24

TECHNOLOGIE

p.36

RAPPORT

ANALYSE

TENDANCE

Coolblue : Pas 24/6

Cushman & Wakefield : pas de big boxes pour l’e-commerce en Belgique

Nettoyage d’entrepôts

Damco : Le Direct-to-Store pour éviter un EDC p. 18


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SOMMAIRE

EDITO

PRESTATIONS

NICHE POUR L’AVENIR

04 Review 06 Dossier E-Commerce : Un seul stock pour les magasins et l’e-commerce (Bleckmann)

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Dossier E-Commerce: La logistique suit l’évolution du retail (Montea Inspiration Day)

12

Dossier E-Commerce: Lancement de l'incubateur e-commerce (Logistics in Wallonia)

14

Dossier E-Commerce: Pas 24/6 (Coolblue)

16

Dossier E-Commerce: City Depot, aussi à Liège et à Charleroi (VIL Summit)

18

Le Direct-to-Store pour éviter un EDC (Damco)

IMMOBILIER 20 Review 22 S’armer pour l’avenir ? (Terrains industriels) 23 Go East ? (Réactions quant aux files sur le Ring d’Anvers)

24 Pas de big boxes en Belgique (Cushman & Wakefield) 26 Une combinaison unique (DL Trilogiport)

TECHNOLOGIE 28 Review

La logistique de l’e-commerce est la niche qui progresse le plus rapidement. Selon la fédération du secteur de la distribution, il y aurait pas moins de 70.000 webshops dans notre pays. Un très grand nombre de magasins classiques sont déjà présent d’une façon ou d’une autre sur Internet en donnant la possibilité d’acheter. S’y ajoute le fait qu’une grande partie de Belges achètent des choses sur des sites à l’étranger. Les grands noms de l’e-commerce, comme Amazon, Zalando, Ventre Privée, Bol.com, misent aussi sur le public belge fortuné. Il y a donc un grand nombre d’individus et d’entreprises qui vendent des choses sur Internet. Tous ces acteurs ont toutefois besoin d’un support logistique. La plupart des consommateurs préfèrent que leurs achats soient amenés à domicile, si possible gratuitement et aussi vite que possible. La livraison à domicile – ou dans un point d’enlèvement – est une tâche inévitable qui doit être assurée par les acteurs locaux comme Bpost (p. 16). Lié à cela, on constate l’arrivée du cross-docking pour l’e-commerce (comme récemment DHL pour Amazon) dans notre pays. Mais le fait que les prestataires logistiques en Belgique ne soient que rarement, voire jamais, impliqués dans les solutions de grande ampleur pose problème. Les pays voisins comptent des entrepôts énormes qui approvisionnent l’ensemble de l’Europe. Bleckmann (p. 6) constitue une exception à la règle. Cette entreprise se charge de la logistique classique mais aussi de l’e-commerce pour de grandes marques fashion. Les entreprises commencent maintenant à s’organiser pour profiter de ces évolutions.

30 Handling Guide : Préparateurs de commandes 32 Handling Guide : Deceuninck Hendrik et Clark : croissance simultanée

34 IT : Entre le WMS et l’entrepôt automatisé (Ecoline) 36 Nettoyage : Il fait propre (Tennant et Kärcher)

La Belgique compte pas “ moins de 70.000 webshops.” Peter Ooms, Responsable d'édition

EDITORIAL TEAM Editorial Director: Claude Yvens (cyvens@mmm.be) Team: Peter Ooms (Final Editor), Astrid Huyghe, Hendrik De Spiegelaere, Erik Duckers (photographer), Luk Weyens, Erwin Vanvuchelen, Jean-Louis Vandevoorde SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Account Manager: Dirk Van Schuylenbergh (dvanschuylenbergh@mmm.be) Sales Assistant: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be) Marketing Coordinator: Lolita Piret (lpiret@mmm.be) PRODUCTION Production Manager: Sonia Counet

EDITOR CEO: Jean-Marie Becker Managing Director: Hervé Lilien

SUBSCRIPTIONS www.warehouseandlogistics.com/shop Price: 49 EUR - 1 year Price: 79 EUR - 2 years Parc Artisanal 11-13 - 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 87 87 (abo@mmm.be) © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.

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REVIEW

DHL SUPPLY CHAIN CONSOLIDE DANS 4 CAMPUS

« La fermeture du centre de distribution DHL pour Levi Strauss à Bornem a été décidée par le client lui-même sous la pression des développements du marché dans lequel il est actif. Les opérations seront, pour cette raison, transférées à Unna dès 2016. DHL Supply Chain continuera à se charger du service logistique », déclare Walter Leysen, HR Director de DHL Supply Chain. Le vieux bâtiment à Klein Mechelen ne sera probablement pas reloué par DHL. « A moins qu’un nouveau client se manifeste très rapidement pour lequel l’espace et l’installation sont directement adaptés, mais j’estime que cette possibilité est très réduite. Nous n’allons donc pas continuer à louer ce bâtiment. DHL Supply Chain a d’ailleurs une stratégie de consolidation selon laquelle les entrepôts plus petits (comme Bornem Klein Mechelen, Tisselt et Londerzeel) seront fermés et les activités ramenées dans 4 grands campus. En Belgique, il s’agit de Malines, Bornem (près du canal), Meer et Huizingen/Lot/Boortmeerbeek. Le but est de servir dans ces lieux davantage de clients et de créer ainsi des synergies. Les clients le demandent d’ailleurs. Pour nous, il y a l’avantage qu’ainsi le risque soit réparti sur davantage de clients et que nous ne devions pas tout de suite fermer quand un client part », explique Walter Leysen.

www.warehouseandlogistics.com 4 Warehouse & Logistics 69

ABCAL : L’ACHAT AUSSI PEUT ÊTRE LEAN La notion de lean a été traitée à de multiples reprises lors de la Journée des Cadres d’Achat et de Logistique qui avait pour thème « Supply Chain : Success through process. Optimalisation du processus d’achat et création de valeur ». Une présentation remarquable d’Emmanuel Jaunart du bureau Mielabelo a indiqué aux participants que les procédures et méthodes connues dans le secteur de la production sont également tout à fait exploitables dans les services administratifs et dans d’autres secteurs comme les soins de santé. Dans un grand nombre de processus administratifs, il y a encore du ‘déchet’ : des tâches qui ne présentent pas de valeur ajoutée pour le client. Dans un cas, un processus de facturation est apparu à ce point compliqué que seuls 4 % de ce processus était utile. Il propose aussi de transférer les techniques d’amélioration connues dans la production à l’administration. 5S – ordre et propreté – doit par exemple amener davantage de structure dans un service d’achat de sorte que les documents soient correctement rangés et faciles à retrouver. Il faut aussi éviter les nombreux rework : les employés dans cette division doivent souvent recommencer une tâche parce que les procédures n’ont pas été correctement suivies. Emmanuel Jaunart : « Le secteur privé ou l’administration publique : il s’agit en fait des même processus qui peuvent être améliorées de la même manière. » L’assistance de la JCAL 2015 a à nouveau augmenté par rapport à l’édition précédente.

CARGO AIRPORT OF THE YEAR : LIEGE A Singapour, Liege Airport a reçu le prix European Cargo Airport of the Year décerné sur base du choix des clients. Ce prix international montre que la stratégie de Liege Airport rencontre le succès et confirme sa position de leader en Europe. Le prix est attribué par deux magazines professionnels à la réputation internationale : Payload Asia et Logistics Insight Asia. Liege Airport a remporté le prix de European Cargo Airport of the Year.


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PETER SOMERS LANCE SPRINTPACK Peter Somers, ancien directeur de Bpost a lancé en octobre la société SprintPack, qui proposera des solutions eCommerce aux entreprises belges et internationales. La principale fonction de ce service réside dans la gestion du dernier km en direction du consommateur partout dans le monde. Ceci au moyen d’un système back office qui permet aux clients d’avoir accès, dès le premier jour, à 35 fournisseurs de solutions pour le dernier km ET à des points d’enlèvement (comme Kariboo! en Belgique). Ceci permet de desservir 192 pays. Ce logiciel s’appuie sur l’expertise bâtie par l’équipe composée de Peter Somers, Marnix Bakker, Steven Schutter et Jan Kooyman qui ont accumulé une grande expérience au niveau de la logistique de l’e-commerce, souvent chez Bpost. Cette équipe est en outre complétée de Maggie Li, ex-CEO de Bpost China et aujourd’hui à la tête de SprintPack China. Cette implantation démarre aussi en octobre (les USA suivront en 2016).

CRESTRON CHOISIT ESSERS Le 4 novembre dernier, Robin van Meeuwen, CEO de Crestron, Gert Bervoets, CEO de H.Essers et Pascal Vranken, COO de H.Essers, ont signé un contrat de collaboration sur cinq ans qui débute le 1er janvier 2016. Dans cette collaboration, H.Essers offre à Crestron une solution one stop shop permettant la réalisation des activités de réparation et d’assemblage de Crestron par ses propres techniciens. H.Essers prévoit pour la cause un espace technique ‘state of the art’ sur son site logistique de Kampenhout. D’autre part, H.Essers traite tous les flux logistiques, administratifs et technico-douaniers avec des solutions spécifiques de picking et de stockage. H.Essers a développé un nouveau WMS sur mesure afin d’organiser toutes les opérations logistiques de manière plus efficace et transparente. Signature du contrat entre Crestron et H.Essers.

LES CONSEILS DE DÉCEMBRE Une enquête de Manhattan Associates a montré que les retailers progressent bien dans la préparation du mois de décembre, mais qu’il y a moyen de faire mieux encore. Pour être fin prêt pour la période de décembre, Manhattan Associates donne trois conseils : 1. Il est important que les détaillants harmonisent leurs activités de promotion avec leurs capacités de fulfilment. Il est essentiel que les retailers préviennent les consommateurs des possibilités de livraison et de leur coût. Par ailleurs, ils doivent élargir les délais de livraison et les possibilités de fulfilment pour répondre aux pics de demande. 2. Augmentez la flexibilité pour améliorer la vente. Pour profiter des jours fériés, les détaillants doivent devenir flexibles dans le traitement des commandes. Les livraisons doivent non seulement être expédiées standard au départ d’un centre de distribution central mais les stocks de magasins doivent aussi être mobilisés pour, par exemple, les commandes click-and-collect et en ligne des consommateurs. 3. Distinguez-vous par les services et pas seulement par le prix. Les retailers peuvent proposer une réduction de 15 % et un délai de livraison de 24 heures, mais il peut être plus intéressant d’offrir une réduction de 30 % et un délai de livraison de 10 jours. La plupart des clients donnent leurs cadeaux à un moment donné, par exemple le soir de Saint-Nicolas. S’ils commandent à temps, ils ne trouveront pas grave d’attendre leur commande un peu plus longtemps s’ils paient moins pour celle-ci.

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DOSSIER E-COMMERCE

BLECKMANN

Un seul stock off- et o Les implantations telles que Grobbendonk, Bergenop-Zoom, Almelo et Hengelo se situent à proximité de terminaux fluviaux.

Johan Milliau, CEO de Bleckmann, montre fièrement son entrepôt auquel de grandes marques fashion telles que Abercrombie & Fitch ont confié la gestion de leurs vêtements et accessoires. Son entreprise croît à une vitesse soutenue grâce au succès d’un service au client spécialisé, mais tout compris, avec une approche omnichannel. « Ce que nous faisons ? Bleckmann est un prestataire logistique actif dans la niche des entreprises fashion & life style. C’est d’une part très ciblé (certains diront limités), mais d’autre part nous offrons un service très large qui répond aux défis du secteur. Les marques de vêtement constatent qu’une part toujours plus importante de leur chiffre d’affaires provient directement de clients du e-commerce, mais conservent quand même leurs propres magasins et collaborent avec des boutiques indépendantes. Nous pouvons approvisionner ces différents canaux au départ de nos entrepôts. En même temps, nous nous chargeons aussi du traitement logistique classique comme l’acheminement en provenance de pays producteurs en Asie et dans le reste du monde via le transport maritime ou aérien, y compris les formalités administratives, les entrepôts sous douane etc. », déclare le CEO Johan Milliau. Le service logistique s’appuie sur sur une informatisation et une automatisation poussées. Bleckmann accumule ainsi un savoirfaire important sur les évolutions dans l’ensemble du secteur qui lui permet aussi d’assister les entreprises dans leurs considérations stratégiques. « C’est ainsi que nous pouvons aider de jeunes marques sans beaucoup d’expérience à donner forme à 6 Warehouse & Logistics 69

leurs opérations en Europe. Les différences locales entre les Norvégiens et les Portugais, mais aussi entre les Flamands et les Wallons, constituent souvent un obstacle important au succès de ces marques et nous pouvons les aider à opérer les bons choix », explique Johan Milliau. Bleckmann vient par exemple tout juste de signer un contrat avec Lululemon, une marque américaine de vêtements de yoga et de sport avec 800 magasins aux USA et qui souhaite s’étendre sur le Vieux Continent. « Personne n’en a encore entendu parler ici, mais je suis convaincu que cela va vite changer. » Les marques fashion sont très éphémères : elles naissent parfois aussi vite qu’elles disparaissent. « Pour un prestataire logistique comme nous, c’est une difficulté complémentaire. Les grandes marques américaines qui débarquent en Europe, le font souvent d’abord par le biais de distributeurs et agents locaux, avant de s’appuyer sur leurs propres magasins. Ils peuvent ainsi développer le marché et progressivement s’impliquer eux-mêmes davantage. Ceci crée par moment une relation tendue entre les parties. Ce rapport est encore compliqué par l’e-commerce. Les marques vont en même temps approcher directement le


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online

Les marchandises destinées à l’e-commerce sont contrôlés par les opérateurs avant envoi.

consommateur via leur webshop et donc concurrencer leurs partenaires. Toutes ces facettes ont une influence sur notre fonctionnement. » Service étendu Bleckmann mène constamment des négociations commerciales avec des clients existants et futurs. « Cette année, 1100 entreprises différentes auront reçu une facture de notre part. Parmi ces entreprises, il y en a pour lesquelles nous ne gérons que le fret maritime, mais aussi d’autres qui utilisent notre service complet. Je peux me targuer du fait qu’aucun client ne nous a quittés, mais il y en a bien sûr qui disparaissent suite à une faillite ou d’autres circonstances externes. » Johan Milliau. Dans l’entrepôt de Bergenop-Zoom, Bleckmann traite aussi bien les commandes pour les magasins que pour les clients e-commerce d’une grande marque américaine. « Ils ont récemment fermé une série de magasins, mais ce chiffre d’affaires perdu a été compensé par l’arrivée de l’e-commerce. Nous constatons donc à peine une différence au niveau du volume de stockage. Mais le traitement de ces deux canaux est complètement différent, ce qui nous a conduits à mobiliser deux halls différents. Dans le premier, on traite et prépare surtout des boîtes complètes avec un seul type

de produits avant leur acheminement dans les magasins et chez les grossistes. Une machine de tri traite les petites quantités qui sont ensuite amenées à la zone d’emballage par convoyeur. » Dans l’autre hall, de nombreuses personnes regroupent un certain nombre de commandes sur des charrettes. Ces biens sont encore contrôlés une dernière fois et préparés avant expédition. Ces paquets sont enlevés par les différents transporteurs express. Comme chacun sait, la logistique des retours pour les vêtements achetés sur les webshops est une activité délicate. Bleckmann en a fait sa spécialité. Johan Milliau : « Nous faisons tout pour éviter les erreurs, mais la logistique reste un travail humain et les fautes en font partie. Les marques le savent aussi. Les entreprises textiles les plus progressistes vont cependant plus loin. Elles considèrent chaque retour comme une opportunité de marketing, en fait comme une possibilité de récupérer un client via leur rapidité et leur qualité de service. Si le retour n’est pas bien traité, la marque perd ce client pour de bon. » Cette approche commerciale ne neutralise pas la valeur de stock du produit retourné. « Nous avons perfectionné cette reprise en proposant un service de classement avec contrôle des vêtements retournés. Nous les intégrons dans une catégorie en

A partir de nos entrepôts, “ nous pouvons livrer plusieurs canaux."

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DOSSIER E-COMMERCE

Bleckmann possède pas moins de 350.000 m2 d’entrepôts dans 11 villes en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Une machine de tri traite les petites quantités qui sont ensuite amenées à la zone d’emballage par convoyeur.

Les marques d’habillement voient une part croissante de leur chiffre d’affaires provenir du commerce électronique, mais elles maintiennent leurs propres magasins.

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fonction de leur potentiel de revente, de A pour les biens parfaits qui peuvent être revendus à E pour ceux qui doivent être détruits », déclare Johan Milliau. Chaque marque de vêtements développe toutefois sa propre stratégie de traitement des retours. Certaines les considèrent comme un phénomène annexe pénible qu’ils traitent très différemment de l’expédition. Vers le consommateur, cela va aussi vite que possible, tandis que pour le retour à l’entrepôt, ils prennent leur temps. « Mais nous travaillons désormais à un nouveau service prévoyant des sites dans les différents pays où les biens retournés sont contrôlés aussi rapidement que possible. Les pièces A peuvent être d’emblée reprises dans le stock et revendues, de préférence à un client qui se situe le plus près possible du site. Le service est basé sur des photos des vêtements et une communication en ligne avec les gens sur place », déclare Johan Milliau. Un grand nombre de marques ont d’ailleurs élaboré un système selon lequel les commandes e-commerce sont livrées dans le magasin où arrivent aussi les retours. « Nous venons quotidiennement dans ces magasins et pouvons donc aussi reprendre ces pièces retournées pour les amener à l’entrepôt. De cette manière, nous élargissons systématiquement nos services aux clients. Nous proposons aussi constamment de nouvelles solutions aux magasins eux-mêmes. Nous avions proposé à une chaîne belgo-néerlandaise de préparer les livraisons dans le magasin même au lieu de le faire dans une zone de livraison séparée. Les boîtes de vêtements arrivent alors juste devant les


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rayons et les étagères. Les employés perdent dans ce cas beaucoup moins de temps avec la préparation du magasin. Notre client a ainsi pu réaliser une belle économie sur le personnel », souligne Johan Milliau. Il surveille en outre de près les développements dans le segment ultra high-end où les consommateurs dépensent beaucoup d’argent pour une livraison très rapide d’une pièce de vêtement et où les dames aiment être les premières à être vues dans la toute nouvelle jupe d’un styliste connu. « Ce service existe déjà aux USA, mais j’aimerais être le premier à le proposer en Europe. En même temps, je n’oublierai jamais que dans notre business il ne suffit pas de proposer toujours de nouveaux services, mais qu’il faut aussi réaliser en permanence des économies. Quand nous recevons 23 T-shirts dans une boîte de 22, cela rapporte toujours quelques cents et nous pouvons ensuite répercuter ces baisses de prix à nos clients. » Implantations Bleckmann possède pas moins de 350.000 m2 d’entrepôts dans 11 villes de Belgique, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. A noter qu’un grand nombre de ces implantations sont accessibles par voie d’eau. « Bien que la logistique d’articles de mode puisse être très nerveuse, le but est quand même que la grande majorité des articles soient présents bien avant le début de saison dans les entrepôts. Le stock en vrac peut dès lors être expédié tranquillement par conteneurs maritimes. Dans la mesure où nous sommes situés, à Grobbendonk, Bergen-op-Zoom, Almelo et Hengelo, à proximité d’un terminal fluvial, nous sommes capables de réceptionner ces chargements de manière efficace. Une péniche peut transporter 60 conteneurs maritimes, de manière lente certes mais sûre. Pensez aussi que toutes ces marques fashion sont appréciées par les consommateurs et il est donc toujours bon d’être vraiment durable grâce à des actions concrètes », précise Johan Milliau. En cas d’urgence, les vêtements sont aussi amenés en Europe par avion. « Parfois, les conteneurs d’Extrême-Orient sont bloqués à Dubai avant de poursuivre leur route avec certains produits. Le délai de livraison est ainsi réduit et nous ne devons pas payer le coût total du fret aérien. » Pour l’approvisionnement des magasins dans le Benelux, Bleckmann collabore étroitement avec un transporteur spécialisé. « Nous vendons le transport, mais nous ne possédons pas de poids lourds. Pour cela, nous travaillons avec Paul Klarenbeek Fashion Forwarding. » Peter Ooms

D’Eupen vers l’Amérique L’histoire a débuté en 2009 lorsque Johan Milliau, Steven Rymenans et Philippe Desmet reprennent Belspeed, un prestataire logistique spécialisé implanté à Eupen. « Nous avons à l’époque injecté notre argent dans la société qui affichait un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Nous avons alors investi ce qui nous restait dans le renouvellement et le développement de l’infrastructure IT. Cinq ans plus tard, nous avons plus que décuplé le chiffre d’affaires, par le biais d’une forte croissance organique et de la reprise de TNT Fashion qui était très actif aux Pays-Bas. Avec cet achat, nous avons aussi adopté le nom Bleckmann. Il s’agit d'une entreprise qui était déjà active en 1862 dans la logistique et qui se profilait comme spécialiste textile. Nous avons donné ce nom illustre à la nouvelle organisation fusionnée. Pour l’avenir proche, un développement à l’étranger est encore au programme. Nous examinons une série de possibilités. Les USA sont l’une d’entre elles : plusieurs de nos clients américains nous demandent de venir les aider. »

Johan Milliau : « En cinq ans, nous avons décuplé le chiffre d’affaires, par le biais d’une croissance organique et de la reprise de TNT Fashion. »

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DOSSIER E-COMMERCE

MONTEA INSPIRATION DAY

Evoluer avec le retail Les évolutions dans le secteur du retail et leur impact sur la logistique étaient à l’honneur lors du Montea Inspiration Day.

Roel Naessens, retail & travel manager chez Google, a évoqué le rôle que jouera le géant de l’internet dans le commerce en ligne. Aux États-Unis, Google a en effet lancé un service de livraison gratuite qui permet à l’internaute de faire ses achats auprès de toute une série de magasins populaires et d’être livré au moment où il le souhaite. Plus près de chez nous, en Allemagne, DocMorris s’est taillé une place de choix dans le milieu de la pharmacie en ligne. Le CEO Olaf Heinrich nous explique comment il développe les activités de son entreprise en fonction du comportement et des souhaits du client. « Nos activités sont basées sur les données. Nous suivons et analysons tous les paramètres possibles afin d’améliorer nos services. Nous avons par exemple lancé un service sur les interactions médicamenteuses. Lorsqu’un client commande plusieurs médicaments chez nous, nous attirons son attention sur les risques possibles d’une utilisation combinée. Je pense qu’à l’avenir, l’utilisation des appareils mobiles aura un impact énorme. » Peter Van den Houtte, économiste en chef d’ING, aborde ensuite l’impact de l’e-commerce sur les paramètres macro-économiques. Il souligne que le ratio de productivité dans le secteur du détail est beaucoup plus élevé aux USA qu’en Europe. Ceci s’explique notamment par les opérations d’envergure comme celles menées par Walmart, mais aussi par le développement récent des entreprises d’e-commerce. À l’échelle internationale, la Belgique fait pâle figure avec ses petits 6,4 % de biens et services

Les intervenants : Roel Naessens (Google), Peter Van den Houtte (ING), Olaf Heinrich (DocMorris), Jan Van Roey (DHL Parcel), Stefaan Vandist et Jo De Pauw (Montea).

achetés sur Internet, contre 11,5 % pour la Chine, par exemple. Jan Van Roey, country managing director de la nouvelle division Parcel de DHL Benelux, prend la parole pour le secteur logistique. Il est très attentif aux évolutions internationales dans le domaine de l’e-commerce. Bonne nouvelle de son côté : selon de récentes études menées par AT Kearney sur l’attractivité d’un pays pour les activités d’e-commerce, la Belgique a subitement gagné 15 places dans le classement. En effet, le compor-

pour la mise en place de services de qualité. Il passe ensuite en revue les aspects spécifiques de l’e-commerce. La livraison gratuite reste le Saint Graal, mais il existe des différences importantes entre les USA et l’Europe. « L’Europe fait comme si tout devait être gratuit. Aux USA, il est très courant de n’offrir la livraison gratuite qu’à partir d’un certain montant. La grande majorité des utilisateurs veillent alors à atteindre cette somme. » Van Roey pointe une autre différence, dans le délai de livraison : aux USA, le consommateur peut sans problème attendre deux jours pour une livraison, un délai de 7 jours étant considéré comme la limite absolue. Jan Van Roey relève aussi la montée en puissance des plateformes de vente. Un utilisateur sur trois commence ses recherches sur Amazon. Aux Pays-Bas, Bol.com compte aujourd’hui plus de 3 millions de clients grâce à une campagne publicitaire intensive. En Chine, Alibaba représente 80 % du chiffre d’affaires dans l’e-commerce alors qu’il n’a pratiquement aucun stock

Des études récentes sur “ l’attractivité d’un pays pour ses activités d’e-commerce ont montré que la Belgique avait subitement gagné 15 places.”

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tement des consommateurs a récemment évolué et les Belges se sont mis à acheter beaucoup plus sur internet. Le potentiel de l’e-commerce dans notre pays est donc très attrayant. De plus, la Belgique dispose déjà de l’infrastructure


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Le Montea Inspiration Day s’est tenu à Malines, au Centre Lamot.

et n’est qu’un intermédiaire. Pour répondre à cette évolution, DHL a lancé sa propre plateforme : Allyouneed.com. Enfin, DHL se montre très vigilant par rapport à l’ubérisation de la logistique. Des start-ups invitent les consommateurs et citoyens à transporter des colis afin de compléter leurs revenus. DHL a lancé un service similaire à Stockholm : via l’app MyWays, le consommateur indique où, quand et comment il souhaite récupérer son colis. Il peut aussi se porter candidat « livreur » pour d’autres internautes. Stefaan Vandist, observateur chez Studio Spark, nous parle d’une nouvelle tendance dans le secteur alimentaire. Certains projets très concrets visent à cultiver des plantes potagères à l’intérieur. Il faut donc être attentif à bien hydrater et nourrir la plante, mais aussi et surtout à ce qu’elle bénéficie d’une bonne exposition. D’après les tests réalisés, cette méthode permettrait de faire pousser des plantes jusqu’à leur plein potentiel. En effet, les fruits atteindraient une taille et une forme pratiquement identique à ceux cultivés en plein air. Stefaan Vandist ajoute qu’une très grande chaîne de supermarchés néerlandaise vendra dès l’an prochain des tomates cerise cultivées selon ce principe. Mais à plus long terme, les familles et les cuisines de collectivité pourront également faire pousser leurs propres légumes à l’intérieur. Cela rendrait superflue toute une chaîne logistique. Peter Ooms

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DOSSIER E-COMMERCE

LOGISTICS IN WALLONIA

Nouvel incubateur e-commerce Logistics in Wallonia lance un incubateur e-commerce qui permettra aux webshops nationaux et internationaux d'entrer en contact avec des prestataires logistiques susceptibles de les épauler. "L'incubateur est né du constat que ce besoin existe bel et bien. Tout d'abord, nous constatons qu'en Wallonie, de plus en plus de sociétés commencent par lancer un webshop et recherchent des partenaires capables de les aider au niveau logistique. D'un autre côté, nous voyons que nos propres membres – pour la plupart les acteurs logistiques classiques – sont préoccupés par la croissance rapide de l'e-commerce et des évolutions qui s’y rapportent. Enfin, nous remarquons aussi que les firmes étrangères sont de plus en plus enclines à venir s'établir en Europe pour y développer des activités d'e-commerce. Sur ce plan, Logistics in Wallonia a noué des contacts très étroits avec la Chine. Nous étions donc bien placés pour constater à quel point les entreprises chinoises se pressent aux portes de l'Europe, mais que la plupart n'ont d'yeux que pour l'Allemagne. Je pense qu'elles ne voient pas quels sont les atouts de la Wallonie; notre tâche consiste donc à les leur montrer", déclare Bernard Piette, directeur de Logistics in Wallonia. Le projet résulte aussi d'une préoccupation de la Région wallonne, qui œuvre à une stratégie numérique destinée à éviter de louper le virage numérique et à garantir le développement de la Wallonie dans ce secteur. C'est dans ce cadre que le Conseil consultatif du numérique a

Bon nombre de webshops belges ont besoin d'un soutien logistique.

élaboré pas moins de 50 mesures. Bernard Piette : "L'une d'elles porte sur la création d'une plate-forme de rencontre où prestataires et utilisateurs peuvent élaborer ensemble des solutions concrètes. L'incubateur est né de cette première version embryonnaire."

Wallonia lui a prêté toute l'assistance nécessaire et a notamment mis des bureaux à sa disposition dans le bâtiment qu'elle occupe à l'aéroport de Liège. "Nous avons aussi appris qu'une deuxième organisation chinoise allait rejoindre le sol wallon. L'expérience que nous avons acquise avec ces premières entreprises nous sera sûrement utile pour renforcer le fonctionnement de l ' i n c u b ate u r " , p o u r s u i t Bernard Piette. Ce dernier envisage de miser sur la simplicité des démarches administratives relatives aux visas et à la carte professionnelle – autant d'atouts qui devraient donner à la Wallonie une longueur d'avance sur les pays voisins. Peter Ooms

La Région wallonne œuvre “ depuis un certain temps à une

stratégie numérique afin de ne pas louper le virage numérique.”

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Les modalités concrètes de l'incubateur n'ont pas encore été définies, les discussions étant toujours en cours au cabinet du ministre de l'Économie Jean-Claude Marcourt. Il n'empêche que Logistics in Wallonia peut désormais se prévaloir de résultats concrets. Ainsi, la firme chinoise EC Hub vient d'implanter en Wallonie la base de distribution de ses produits dans toute l'Europe. Logistics in


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DOSSIER E-COMMERCE

COOLBLUE

Pas 24/6 Coolblue se qualifie lui-même de plus grand webshop du Benelux, mais ne jure en même temps que par les entrepôts physiques. En Belgique, il en possède un à Wilrijk, un autre à Lochristi et un 3e devrait s’y ajouter rapidement, de préférence dans la région de Bruxelles – Louvain.

Coolblue a ouvert un nouvel entrepôt à Tilburg : deux halls de 11.000 m2 chacun, mais il est possible d’en construire 6 à cet endroit.

« Ces magasins ont plusieurs fonctions. Tout d’abord, nous constatons que les ventes sur les webshops augmentent dans les régions où nous ouvrons un magasin. Il se peut donc que le simple fait d’indiquer une adresse concrète sur nos sites web soit un signe de fiabilité pour un Internet shopper et facilite sans doute un premier achat chez nous. Par ailleurs, les magasins physiques sont aussi une manière de soutenir nos clients par le biais de conseils avant l’achat. Les deux points de vente en Belgique (et 5 aux Pays-Bas) servent aussi de points d’enlèvement. En même temps, ce canal de vente représente désormais un beau pourcentage de notre chiffre d’affaires total. Plusieurs dizaines de pourcent », a déclaré Pieter Zwart, CEO de Coolblue, pendant une conférence de presse lors de l’ouverture d’un nouvel entrepôt à Tilburg. De cette manière, ces physical outlets soutiennent la stratégie de Coolblue axée sur l’accroissement de la satisfaction du 14 Warehouse & Logistics 69

client. « Nous faisons tout pour satisfaire nos clients : en premier lieu, nos sites web sont réalisés de manière à ce que tout le monde puisse y trouver des conseils sur les appareils et nous avons aussi des spécialistes par catégorie qui se prononcent sur les produits dans un petit film. Par ailleurs, l’expédition est toujours gratuite, car c’est ce que veulent les gens. Nous envoyons en outre les colis aussi vite que possible : il peut arriver à destination le jour même s’il est commandé avant 3 heures. La plupart optent pour une livraison le lendemain. L’emballage doit aussi être joli et nous prévoyons de petites surprises lors de la livraison », déclare P. Zwart. Cette approche est résumée dans le slogan : tout pour un sourire. Ce slogan très doux est lié aux résultats financiers. « Nous sommes une société rentable depuis le début et nous connaissons une croissance très rapide. Cette année, nous noterons une progression de 44 % : début

septembre, nous avions déjà atteint le chiffre d’affaires de l’année précédente. Et le pic de Noël doit encore venir. Nous réaliserons cette année un chiffre d’affaires de 500 millions ¤. A ce rythme-là, nous atteindrons rapidement le cap du milliard. » Le dimanche aussi La quête de satisfaction du client n’est toutefois pas un chemin facile. Cela a un coût. Coolblue a par exemple été le premier webshop à livrer des colis le dimanche. Dans sa présentation, P. Zwart a fait référence aux nombreuses entreprises qui se vantent de leur service 24h/24 et 7j/7. Mais si l’on ne travaille pas le dimanche, cette promesse de service 24h/24 n’a pas beaucoup de valeur. Mais livrer le dimanche coûte aussi de l’argent à l’entreprise. Les propriétaires de la société continuent d’ailleurs à investir : 30 millions ¤ cette année. « Nous investissons d’abord et avant tout dans les


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Pieter Zwart, CEO de Coolblue : « Si nous voulons assurer la qualité, nous devons tout faire nous-mêmes, avec notre personnel. »

hommes : nous allons engager 500 personnes cette année. Une bonne partie d’entre elles sont des développeurs de logiciels qui ajoutent en permanence de nouvelles fonctionnalités à nos webshops et systèmes d’exploitation. Ils sont très difficiles à trouver et c’est pourquoi nous attirons des gens qui viennent de partout. Cette division est la seule dont la langue véhiculaire est l’anglais. Par ailleurs, nous investissons depuis peu dans la marque, par exemple dans la publicité télévisée. Il s’agit d’un média très efficace pour accroître la notoriété. Enfin, nous investissons aussi dans la logistique. Nous venons tout juste d’ouvrir le nouveau site de Tilburg. Il s’agit de deux entrepôts de 11.000 m2 chacun mais il est possible d’en construire 6 à cet endroit. L’entrepôt suivant est déjà planifié. Notre premier magasin pour petits appareils (Coolblue a commencé en 2002 par la vente d’appareils GSM au départ du kot d’étudiant de P. Zwart à Rotterdam) se trouve toujours à Kapelle-aan-den-IJssel. » A noter que Coolblue se charge lui-même de très nombreuses activités. Tous les logiciels de gestion et les sites web sont conçus et constamment développés par l’entreprise. Les magasins sont loués, mais le stockage et l’expédition sont totalement pris en charge par du personnel propre. « Si nous voulons assurer la qualité, nous devons tout faire nous-mêmes, avec notre personnel », déclare P. Zwart. Peter Ooms Warehouse & Logistics 69 15


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TREND

BPOST CEO

« City Depot, aussi à Liège et à Charleroi » City Depot compte lancer ses activités de logistique urbaine à Liège et à Charleroi. C’est ce qu’a déclaré Koen Van Gerven, le CEO de Bpost et principal actionnaire de City Depot, lors de son intervention au VIL Summit à Anvers. Au cours de ce congrès consacré à « l’innovation disruptive dans la logistique », le CEO a abordé les thèmes de la logistique urbaine, de la livraison de courses à domicile et de l’évolution du courrier vers les colis. À propos de logistique urbaine, il a notamment évoqué la manière dont des équipes internes d’innovation ont eu cette idée lors d’un boot camp et l’ont ensuite mise en œuvre. Le concept de base est simple : la consolidation, dans un cross-dock, des flux entrants en centre-ville doit être meilleur marché que les coûts pour le cross-dock. Selon une étude réalisée par la VUB pendant la phase-pilote à Anvers, le service peut générer une économie de 30 % en termes de kilomètres parcourus et de 40 % en termes de coût environnemental. Ce département a ensuite fusionné avec City Depot. Bpost développe également depuis un certain temps un service de livraison de courses à domicile. Selon Koen Van Gerven, les phases-pilotes à Saint-Nicolas, Turnhout et Wavre ont montré que l’organisation était fin prête pour fournir ce service. De plus, il existe un intérêt de la part du consommateur, qui est disposé à payer pour ce service. Mais tout dépend de la livraison des produits alimentaires et actuellement, les grands détaillants ne sont pas intéressés par l’introduction de ce service à grande échelle. Bpost l’a donc lancé à petite échelle à Bruxelles, puis à Anvers, sous le nom de Combo.

VIL Summit: Disruptive Innovation in Logistics Cette année encore, le sommet organisé par l’institut flamand pour la logistique au Kinepolis Anvers fut une totale réussite. Des intervenants de renom tels que le ministre Alexander Decroo, Peter Hinssen, Bruno Segers, Saskia Van Uffelen et Koen Van Gerven ont pris la parole aux côtés d’experts étrangers comme Ken Lyon (Transport Intelligence) et Markus Kückelhaus (DHL).

Succès de foule : 350 participants ont rempli la salle de cinéma !

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Koen Van Gerven, CEO de Bpost, a expliqué que son organisation était prête à fournir un service de livraison de courses à domicile, mais attendait le feu vert des chaînes de supermarché.

Dans le but d’améliorer sa productivité dans le segment courrier et colis, Bpost effectuera le tri dans ses quatre centres actuels et dans un nouveau bâtiment à Neder-over-Heembeek. Ce dernier traitera tous les colis et une bonne partie du courrier. Il sera construit sous la direction de Katoen Natie. Willy Naessens sera responsable des travaux de construction proprement dits. Si la productivité s’améliore, Bpost fera l’acquisition de 20 machines de tri ultra-modernes en vue d’automatiser intégralement la préparation des tournées des facteurs. Peter Ooms


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RAPPORT

DAMCO

Le Direct-to-Store pou

Le nouveau deconsolidation center est opérationnel depuis cet été.

Le concept du centre européen de distribution est-il dépassé? Avec le concept Direct-to-Store, il est en tout cas possible de supprimer l’EDC de la supply chain. Damco rencontre un succès croissant avec ce concept, à tel point que le deconsolidation center de Willebroek, où le concept a été développé, doit déjà doubler de surface. Damco, la branche logistique/expédition de l’armement danois Maersk, dispose depuis un certain temps d’une plate-forme logistique sur le site brownfield de l’ancienne papetterie De Naeyer à Willebroek. C’est là qu’a été développé le concept Direct-toStore. Avec succès, car les flux de marchandises y croissent de mois en mois. Très rapidement, l’équipe de Damco s’est rendu compte que les installations existantes ne suffiraient pas et qu’un hall dédié devenait nécessaire, pouvant accueillir tant les activités de crossdock que des rayonnages pour un stockage à rotation rapide. A la demande de Damco, ce nouveau hall de 15.000 m2 a été construit à côté du bâtiment existant. Il a été mis en service par Damco Benelux en août dernier. La croissance de l’activité Direct-to-Store est toutefois tellement solide, que Hanne Sorenson (Global CEO de Damco) en Koert Grosfeld 18 Warehouse & Logistics 69

(CEO Benelux) ont pu annoncer, dès l’inauguration, que la construction d’une extension avait déjà été décidée. Ces 15.000 m2 supplémentaires devraient être opérationnels en mai 2016. Direct-to-Store Le concept Direct-to-Store est basé sur le fait que, bien souvent, la destination finale des marchandises est déjà connue au moment de leur départ depuis l’Asie. Grâce à une visibilité poussée tout au long de la supply chain, il est possible de concevoir le planning des livraisons, encore pendant le trajet maritime, de telle manière que dès leur arrivée en Europe, les marchandises partent vers le magasin auquel elles sont destinées. Dans le jargon de Damco, le concept a reçu le nom de DC Bypass. Une fois déchargés dans le port d’arrivée (principalement Rotterdam dans le cas de

Damco), les containers ne sont pas transportés vers un EDC, mais par barge vers le Trimodal Container Terminal Belgium à Willebroek. Celui-ci se trouve à un jet de pierre du deconsolidation center de Damco. Là, les marchandises sont dépotées et groupées via le crossdock dans une semi-remorque ou un container qui repart le plus souvent directement vers le magasin de destination en Europe. Dans certains cas, les produits sont au préalable étiquetés, groupés par assortiments, déjà placés dans des displays, etc. Derrière la zone de crossdock et d’activités de valeur ajoutée, se trouvent les rayonnages pour un stockage intermédiaire. « Contrairement au stockage dans un EDC, il ne dure ici que quelques jours, » explique Kobe De Roeck, warehouse & distribution manager de Damco Benelux. « Admettons qu’il y ait dans un container sept ordres de


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our éviter un EDC Des codes-barres inclinés

Les palettes ne restent jamais plus de deux à quatre semaines à Willebroek

commandes (purchase orders, P.O.’s). Il peut arriver que les P.O’s 1, 5 et 7 puissent partir immédiatement, mais que les P.O’s 2, 3,4 et 6 doivent attendre quelque peu avant d’être appelés. Ces commandes sont alors stockées sur palette dans les rayonnages pendant quelques jours ou, au maximum, quatre semaines. » Control Tower Un tel concept requiert toutefois un très grand degré de visibilité tout au long de la supply chain, de même qu’une grande faculté de control tower. Les deux sont impératifs tant pendant le trajet entre le port de départ et le centre d’éclatement de Willebroek que pendant celui entre le centre et le magasin de destination. « Ils sont impératifs, car nous livrons directement depuis ici des marchandises à un magasin situé par exemple en Finlande, parfois avec un créneau de livraison d’un quart d’heure seulement, » dit De Roeck. Pour cette raison, Damco travaille avec 16 transporteurs différents, chacun spécialisé dans un pays (ou quelques-uns) couvert à partir de Willebroek. A la question de savoir s’il n’est pas plus efficace – et surtout meilleur marché – de faire le groupage et les activités à valeur ajoutée dans le port d’export (au Vietnam, en Chine, etc .) et de charger les containers là-bas en fonction des livraisons finales, De Roeck ré-

pond par la négative. « Cela rendrait la supply chain trop peu flexible. « Cela signifierait que les commandes du magasin ou de la chaîne de magasins sont définitives quatre semaines à l’avance. Grâce à notre fonction de tour de contrôle et au fait que nous savons ce qu’il y a dans chaque container, nous pouvons encore adapter les schémas de livraison pendant toute la durée du trajet maritime. » Centre d’excellence “Ce concept demande des capacités informatiques et une organisation sans faille. Damco Willebroek est la seule plate-forme du groupe disposant du savoir-faire et des facultés de tour de contrôle suffisants. C’est dès lors le centre d’excellence pour ce concept au sein de Damco, » ajoute De Roeck. C’est aussi la raison pour laquelle le groupe danois a décidé de confier à Willebroek les

En traversant les allées, on peut remarquer que les codes-barres sur les étiquettes collées sur les rayonnages ne sont pas disposés horizontalement. « Par cette petite intervention, les collaborateurs sont plus attentifs lorsqu’ils les scannent, de sorte que la précision des contrôles a été améliorée de 200%, » explique Kobe De Roeck. Les stocks sont contrôlés quatre fois par mois, avec un quotient de d’exactitude atteignant 99,9%.

se faire du jour au lendemain. Rien qu’exporter les systèmes informatiques serait déjà un travail gigantesque. » Des pointes mieux prévues Aujourd’hui, environ 30 personnes travaillent dans les deux halls logistiques, ainsi qu’une vingtaine dans les bureaux. A cela s’ajoutent une quarantaine d’intérimaires pour faire face aux pointes. « Du fait que nous avons une excellente visibilité sur les flux, nous pouvons prévoir avec précision quand les pointes se produisent et quand nous avons besoins de mains supplémentaires, » explique De Roeck. Lorsque l’extension sera opérationnelle, une dizaine de personnes s’y ajouteront.

Nous pouvons encore adapter “ les schémas de livraison pendant toute la durée du trajet maritime ” évolutions futures du concept Direct-toStore. « Ce concept ne pourrait pas être transposé tel quel vers une autre plate-forme logistique. Nous envisageons de développer un tel centre en Grande-Bretagne pour quelques clients-clé, mais cela ne peut

Philippe Van Dooren

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REVIEW

CENTRATEC OUVRE SON DC À BOORTMEERBEEK

JLL annonce la prise en occupation par Centratec d'un entrepôt de 11.000 m2 agrémentés de 630 m2 de surfaces de bureaux. Au regard de l'expansion de leurs activités, le déménagement était devenu une évidence pour l'ensemble de la société. L'entièreté du nouveau site couvre une superficie totale de 2,2ha à Boortmeerbeek. Centratec est une entreprise grossiste belge spécialisée en matériel de chauffage, ventilation et tuyauterie. Initialement implantée à Malines, il devenait urgent pour la société de trouver une alternative en raison d'un manque de place.

Leur choix s'est porté sur un entrepôt State-of-the-Art, utilisé auparavant par Henkel et AVEVE. Parmi les critères de sélection, la situation géographique du site et la hauteur libre de 11 mètres sous poutre furent les facteurs déterminants. Grâce à cela, Centratec dispose à présent d'un espace de stockage plus important. De plus, vu l'étendue de leurs activités à Malines et Leuven, ils ont opté pour Boortmeerbeek, une situation plus centrale entre les deux régions.

DGI ÉTEND SES ACTIVITÉS À TOUTE LA FLANDRE De Groof Immobiliën souhaite s’ancrer plus profondément dans le marché de l’immobilier professionnel sous le nom de DGI. Ce prestataire de services va étendre ses activités à toute la Flandre en s’appuyant sur ses deux bureaux de Sint-Katelijne-Waver et de Geel. Pour la cause, la société DGI s’est renforcée en intégrant plusieurs nouveaux visages qui contribueront à réaliser cette ambition grâce à leur expertise et leur longue expérience. Le donneur d’ordres est au centre de leur approche : il est, en ligne, au cœur de toutes les actions entreprises pour son bâtiment. DGI emprunte dès lors sciemment la voie de l’innovation dans le monde de l’immobilier. Marina De Groof a créé la société DGI en 1997. Dès le début, l’accent est clairement mis sur le marché de l’immobilier professionnel.

Photo de groupe d’agents immobiliers expérimentés.

MONTEA SE DÉVELOPPE EN BELGIQUE ET AUX PAYS-BAS Montea annonce le lancement de trois nouveaux projets en Belgique. En partenariat avec MG Real Estate, Montea développe un projet sur mesure d’environ 31.600 m2 pour une multinationale américaine au MG Park de Hulst à Willebroek. A la demande de DSV Solutions, Montea développe une extension de 21.000 m2 environ au port de Gand. Les permis nécessaires

ont été obtenus pour le développement de 36.500 m2 pour DHL à Brucargo. Combinés aux projets de développement lancés précédemment pour Movianto, (Erembodegem) et CDS (Forest), les trois nouveaux projets augmenteront le portefeuille de Montea de plus de 100.000 m2 en Belgique. Ensemble, ces cinq projets représentent un investissement de 85 millions d’euros. Avec une durée fixe moyenne de 12 ans et un rendement initial moyen de 7,50 %, ils généreront - dès leur achèvement en 2016 - des revenus locatifs complémentaires de 6,65 millions euros. Par ailleurs, Montea a conclu un partenariat avec Focus Invest pour le développement d’une zone d’activités logistiques, ‘Kampershoek-Noord’ sur un terrain de 160.000 m2 à Weert aux Pays-Bas. Le ‘Montea Space for Growth’ sur le site MG Park De Hulst.

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YUSEN LOGISTICS INTÈGRE LES FLUX DE MARCHANDISES DE PIONEER ET D’ONKYO Le siège de Yusen de Melsele offre un espace de stockage à Onkyo.

WDP : PREMIERS 20.000 M2 POUR DISTRILOG DANS LE PORT DE GAND Deux ans après que WDP a annoncé le lancement de son projet multimodal WDPort of Ghent, un nouveau projet de construction de 20.000 m2 est lancé au Kluizendok pour Distrilog Group. Ce projet portuaire sur mesure sera réalisé en collaboration étroite avec la société portuaire de Gand.

LIÈGE AIRPORT : DEUX NOUVELLES ZONES D’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE En mars 2015, Pioneer Corporation a fusionné, au niveau mondial, son groupe de produits Home AV (appareils Audio Vidéo, téléphones et écouteurs) avec Onkyo Corporation. Suite à ce transfert, Yusen Logistics a entamé des négociations pour intégrer l’assortiment Onkyo AV dans le Pioneer Europe Distribution Center de Melsele, Belgique. Cette intégration est aujourd’hui terminée et depuis le 1er août 2015, les supply chains de Pioneer Home AV et d’Onkyo AV sont intégrées. Ceci entraîne une optimalisation, une amélioration de l’efficacité et une réduction de coûts pour les deux parties. Les biens de Pioneer AV comme d’Onkyo AV, soit au total environ 1.500 conteneurs annuels, entrent en Europe par les ports d’Anvers et de Rotterdam. Le déchargement des conteneurs et la palettisation des produits se déroulent dans l’entrepôt sous douane de 18.000 m2 de Pioneer Europe à Melsele, qui est dirigé d’un point de vue opérationnel par Yusen Logistics.

KERRY LOGISTICS BELGIUM RÉUNIT TOUT SOUS LE MÊME TOIT Kerry Logistics Belgium propose des services de fret aérien, maritime, logistiques et de stockage. Toutes ces activités sont désormais réunies dans un seul endroit (bâtiment 734 à Brucargo) avec accès direct aux possibilités de stockage. John Warmenhoven, Directeur de Kerry Logistics Belgium : “La centralisation des activités de fret maritime et aérien de Kerry Logistics Belgium donne à nos clients une interface plus efficace vers les deux marchés mondiaux. De plus, nous pouvons utiliser de manière optimale la synergie de nos équipes spécialisées. » Kerry Logistics Network Limited dispose de 550 bureaux dans 40 pays.

Entre-temps les travaux ont débuté.

La SOWAER a inauguré deux nouvelles zones d’activité économique viabilisées autour de l’aéroport de Liège. Flexport City, zone située au nord des pistes de l’aéroport, est dédicacée aux activités utilisant les infrastructures de l’aéroport et liées au fret aérien. Cette zone compte 28 hectares de terrain totalement équipés qui se présentent comme de grandes surfaces planes de 2,5 à 3 hectares chacune. Airport City, zone située au sud de l’aéroport, est dédicacée aux activités de bureau ainsi qu’aux activités liées au transport de passagers. Elle compte 6 hectares de terrains totalement équipés auxquels s’ajouteront 5,5 hectares dès janvier 2016. Afin d’assurer un développement commercial optimal de ces nouveaux terrains, un partenariat a été signé entre la SOWAER et Liège Airport. « Nous avons déjà plusieurs marques d’intérêt pour ces zones », a confié Luc Partoune, directeur général de Liège Airport. Des zones qui ne vont faire que s’agrandir dans les années à venir. En effet, ce sont au total 470 hectares bruts de nouvelles zones d’activité économique totalement équipées, soit 386 hectares nets, aux abords immédiats de l’aéroport de Liège, qui seront progressivement mis en œuvre par la SOWAER jusqu’en 2031. « Ces zones devraient permettre à terme la création de 7500 emplois directs et 2000 emplois indirects », assure Maxime Prévot, Ministre wallon des Travaux publics.

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IMMOBILIER

TERRAINS INDUSTRIELS

S’armer pour l’avenir ? Le séminaire sur les terrains d’activités économiques et l’immobilier logistique a donné lieu à une discussion animée sur l’aménagement des zones d’activités logistiques. Répond-il suffisamment à la demande actuelle des grands prestataires de services ? Comment continuer à adapter les bâtiments et terrains à la demande future ?

Les représentants du projet TechLane Ghent ont parlé de bâtiments à l’épreuve du futur. (Michiel Deveen de W&Z (à gauche) et Ivan Lokere, CEO d’Alinso).

Le public a réagi de manière très critique à la question de savoir qui décide si une entreprise peut s’implanter ou non dans une zone d’activité logistique.

Lors du séminaire, les représentants de TechLane Ghent Logistics ont présenté leur superbe projet autour de la célèbre île de Zwijnaarde. Il implique l’aménagement d’une nouvelle zone mixte qui accueillera aussi bien des activités de recherche avec l’Université de Gand que 22 Warehouse & Logistics 69

des bureaux et des entreprises logistiques. Les 11 hectares de terrains contigus et la proximité immédiate d’une voie navigable et d’un terminal devraient attirer des candidats. Michiel Deveen, responsable commercial de la SA Waterwegen en Zeekanaal (qui accorde-

ra la concession) et Ivan Lokere, CEO du Groupe Alinso (propriétaire de la concession), ont présenté le projet et ont notamment évoqué leurs obligations en matière de durabilité (Breeam : Très bon ou Excellent). Ils ont également parlé de l’évaluation des projets concernant l’utilisation des voies navigables et la valeur ajoutée que celle-ci implique. Dans la salle remplie de spécialistes immobiliers, les questions ont fusé. De grands projets risquent-ils vraiment d’être refusés s’ils ne répondent pas parfaitement aux exigences posées ? Bert Selis, Cargo & Logistics Manager de Liege Airport, doit distinguer les différents projets réalisables, sachant que seules les entreprises liées à l’aviation peuvent s’implanter. Il ajoute que la nouvelle zone d’activités de l’aéroport sera largement pourvue de voiries et de zones pour les différents types d’activités, ce qui implique certaines restrictions. Il ne sera pas possible d’installer des bâtiments logistiques par la suite à cet endroit ; le constat n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions. En effet, les spécialistes immobiliers s’accordent à dire que l’on construit souvent trop vite des routes qui divisent les grandes parcelles et que les grandes activités logistiques sont justement ce qui manque actuellement dans notre pays. Ülan Aytan, senior manager operations chez Hyundai Mobis Parts Europe, était responsable de la planification du nouveau centre de distribution de Beringen. Il insiste sur le fait que dans ce projet, d’importantes modifications ont dû être apportées aux plans initiaux. La ville de Beringen a en effet modifié ses plans et appels d’offre en dernière minute afin de pouvoir réaliser ce grand projet. Peter Ooms


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ANALYSE

RING D’ANVERS

Go East ?

Au cours des dernières semaines et derniers mois, une série d’entreprises anversoises ont étendu leurs activités vers l’est, en direction des Limbourg belge et néerlandais. Mais il ne s’agirait pas d’un exode. Deux dirigeants n’ont pas caché les raisons de leur choix : Fernand Huts de Katoen Natie et Marc Geerts de CG Transportgroup. "Nous quittons Anvers parce que rien n’est fait pour remédier au problème des bouchons", ont-ils déclaré presque à l’unisson. Cette déclaration est toutefois à prendre avec des pincettes. Le fait est qu’ils expriment ce que ressentent bon nombre d’entrepreneurs mécontents de la région anversoise. Et à raison : la problématique de la mobilité commence à prendre des proportions inquiétantes. Le ring d’Anvers est en effet l’axe le plus embouteillé de Flandre. Cette tendance s’est visiblement confirmée à la mi-juillet, lorsque Katoen Natie a annoncé le rachat de Langen, une firme logistique néerlandaise spécialisée dans la chimie. Les activités de cette entreprise basée à Elsloo, à côté de Maastricht, complètent parfaitement celles de Katoen Natie. Mais ce n’est pas tout : la société dispose encore de plus de 25 ha de terrains exploitables. Fernand Huts, président de Katoen Natie, avait alors clamé haut et fort qu’il risquait de délocaliser ses activités vers le Limbourg néerlandais. Tout cela avant d’édulcorer ses déclarations. "Le déménagement de nos ac-

tivités n’est pas à l’ordre du jour, mais je ne peux pas l’exclure à terme", a-t-il ensuite nuancé. Du reste, le transfert de certaines activités vers le Limbourg néerlandais cache une logique purement économique. En délocalisant là-bas certaines de ses activités, Katoen Natie se rapproche non seulement de l’hinterland allemand, mais annule aussi la majeure partie de l’effet de la taxe kilométrique grevant les voiries flamandes et wallonnes. Au départ d’Anvers, l’acheminement des produits vers Elsloo pourrait s’effectuer par le rail ou la voie fluviale tandis que l’exportation vers l’Allemagne se déroulerait alors par camions. Marc Geerts, grand patron de Corneel Geerts Transportgroup, a lui aussi annoncé voici plus d’un an qu’il quitterait Anvers pour le Limbourg parce qu’il en avait plus qu’assez des bouchons dans le centre urbain et la périphérie. À l’époque, il avait racheté la firme belge – et limbourgeoise – Chatruco pour la transformer en troisième hub de CG Transportgroup, aux côtés de Wijnegem (le siège central, établi à deux pas d’Anvers) et Harelbeke (près de Gand). Une fois encore, il est vite apparu que la problématique des embouteillages n’était que l’une des raisons à l’origine de

Marc Geerts a déménagé une partie de ses activités vers le Limbourg en raison du coût des bouchons, mais aussi à cause de la taxe kilométrique.

Fernand Huts: "Je dispose désormais de 25 ha à offrir aux clients à deux pas de Maastricht. Ils peuvent donc choisir entre Anvers et le Limbourg néerlandais."

cette décision. Celle-ci semble aussi et surtout motivée par l’introduction imminente de la taxe kilométrique. Au lieu de distribuer les marchandises destinées au Limbourg et à Liège depuis le centre de Wijnegem, Geerts peut les convoyer de manière groupée jusqu’à sa plate-forme de Maasmechelen d’où il en assurera la distribution finale. Cela lui permet désormais de parcourir moins de kilomètres au total – et donc d’économiser sur la taxe. Philippe Van Dooren Warehouse & Logistics 69 23


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ANALYSE

CUSHMAN & WAKEFIELD

Pas de big boxes en Belgique

En plus du boom de l’e-commerce, on assiste aussi à une vague de consolidation avec des utilisateurs qui rassemblent plusieurs implantations dans un seul grand bâtiment, comme Hyundai Mobis à Beringen.

Cushman & Wakefield prédit un sombre avenir pour les magasins plus anciens et de taille moyenne dans notre pays, car ces bâtiments ne répondent plus aux exigences d’une logistique moderne. Bart Vanderhoydonck: “La révolution du e-commerce modifie radicalement la demande en bâtiments logistiques. En premier lieu, il y a un besoin important de big boxes où les marchandises sont stockées en masse. Ces bâtiments n’existent pratiquement pas en Belgique. En cause : la Belgique n’est pas attractive en raison du coût salarial, d’un marché domestique trop étriqué et de l’important portefeuille existant de bâtiments plus petits. D’après AT Kearney, notre pays a amorcé un mouvement de rattrapage au niveau des achats par Internet. Ajouté au tax shift, cela va améliorer l’attractivité de notre pays. En deuxième lieu, il y a la vague de consolidation : les utilisateurs regroupent plusieurs bâtiments en un seul, comme l’a fait Stanley Black & Decker à Tessenderlo. La question se pose cependant : disposons-nous de suffisamment d’espace pour héberger les grands centres de distribution de plus de 50.000 m2. Notre pays déborde de magasins plus petits allant de

10.000 à 15.000 m2 où une logistique quelque peu dépassée est mise en place, basée sur le principe un seul client ou une seule business unit par magasin. La tendance s’oriente cependant nettement vers les sites multi-clients qui par définition réclament plus d’espace. Nous constatons que les grands prestataires logistiques et

faudra les subdiviser en unités plus petites qui peuvent être intéressantes pour des pme industrielles. Ces unités de 3000 à 5000 m2 sont aussi attrayantes pour la distribution de petits colis provenant de l’e-commerce. S’ils sont bien situés, près des villes et avec une bonne connexion avec le réseau routier, ils peuvent faire office de cross docks. Mais des adaptations seront indispensables : plus de quais de chargement, plus de portes de garage donnant accès aux camionnettes pour les opérations de chargement. De grands acteurs, comme DHL, disposent déjà de nombreux centres de ce type qui sont bien répartis sur l’ensemble du territoire. D’autres comme Fedex ouvrent des cross docks supplémentaires et y organisent la distribution last mile ou la logistique urbaine. Mais il ne faut pas oublier qu’énormément de petites organisations sont actives dans l’e-commerce. Elles n’ont pas toutes besoin de superficies importantes.”

La tendance s’oriente vers les “ sites multi-clients et ceux-ci ont naturellement besoin de plus d’espace.”

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les chargeurs ont besoin de magasins plus grands pour consolider ainsi plusieurs localisations de plus petite taille.” Que faire de ces anciens bâtiments ? Bart Vanderhoydonck: “ Ces bâtiments anciens ne sont plus en vogue sur le marché logistique d’aujourd’hui. Pour éviter d’être confronté à des entrepôts vides, il


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Fusion La fusion entre DTZ et Cushman & Wakefield a donné naissance au troisième plus grand acteur immobilier du monde, après CBRE (9 milliards de dollars de chiffre d’affaires) et JLL (5,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires). La nouvelle organisation poursuivra sa route sous le nom Cushman & Wakefield et réalise un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars dans plus de 60 pays. L’objectif est d’agrandir l’échelle et d’enrichir les services aux clients au niveau mondial. Cushman & Wakefield pourra proposer une panoplie plus large de solutions à destination de l’immobilier professionnel. La société occupe une position de premier plan dans toutes les grandes villes du monde et décline son offre sur tous les marchés importants.

Comment se positionne la Belgique par rapport aux pays voisins ? Bart Vanderhoydonck: “Nos pays voisins et, en premier lieu les Pays Bas, réussissent beaucoup mieux à attirer les grands centres de distribution. Leur message est uniforme et clair – Nederland Distributieland – qu’ils peuvent aussi relayer avec des arguments percutants. La Belgique pâtit d’une image floue et les mesures récentes, comme le tax shift, ne sont pas suffisamment convaincantes pour renverser la vapeur. Les pouvoirs publics ont encore du pain sur la planche: un positionnement plus clair, des coûts salariaux plus bas, des prix de location at-

tractifs mais aussi un traitement administratif plus fluide des autorisations sont nécessaires. La promotion à l’international devrait aussi être prise en charge par une seule instance. Nos voisins du nord confient tous les aspects à l’organisation Nederland Distributieland, alors que chez nous, à la fois le FIT, l’Awex, les provinces et les communes se mêlent des débats. Une situation confuse, aux yeux des grands investisseurs. Autre piste pour insuffler un nouvel élan au marché de l’immobilier logistique: rendre la réglementation plus sévère. Souvent, les anciens bâtiments ne sont pas bien isolés et mal équipés. Pourquoi ne pas rendre un EPB obligatoire pour les

Bart Vanderhoydonck, Head of Industrial Agency chez Cushman & Wakefield: “La Belgique souffre de son image et les récentes mesures prises, comme le tax shift, sont insuffisantes pour renverser la vapeur.”

magasins, comme c’est le cas sur le marché de l’habitation résidentielle ? Les propriétaires seraient ainsi contraints d’apporter des adaptations ou de démolir les magasins et de les remplacer par des centres de distribution modernes affichant un prix de location plus élevé. De quoi briser les niveaux de prix qui sont constants depuis des années. Peter Ooms

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INFRA

DL TRILOGIPORT

Une combinaison uniq Vue sur le Trilogiport avec, en rouge, le périmètre des bâtiments planifiés par DL Trilogiport et, à droite, le nouveau Pont Nord.

DL Trilogiport offre 150.000 m2 d’espace de stockage au coeur de la dorsale européenne. Les grandes firmes logistiques internationales sont les premières visées. Les travaux préparatoires du Trilogiport sont terminés et l’indispensable pont est pratiquement prêt. Le moment est donc venu de chercher des locataires aux entrepôts qui y seront construits. DL Trilogiport (DLT), spin-off de Deutsche Lagerhaus, dispose de la majeure partie de la superficie disponible, tandis que le reste est aux mains de WDP. Dans le cadre de cette nouvelle phase de développement de l’espace logistique, le concepteur fait appel à un nouveau courtier : JLL (Jones Lang Lasalle) a désormais pour mission d’éveiller l’intérêt des locataires potentiels. Jean-Pierre Staelens, Managing Director de DL Trilogiport (et fondateur de l’immobilière Cetim) : « Si nous avons opté pour un courtier qui jouit d’une réputation internationale, c’est précisément parce que nous voulons inciter les principaux prestataires de services logistiques mondiaux à venir s’établir ici. » Hans-Jörg Simon, président de DLT : « Notre ambition est de confier le plus grand nombre de mètres carrés à un même opérateur. Mais cela ne sera possible que si nous parvenons à convaincre les très gros prestataires logistiques comme DHL, Ceva et quelques autres acteurs d’envergure mondiale. Nous vi26 Warehouse & Logistics 69

sons toutefois aussi vers les affréteurs qui désirent approvisionner leurs clients au départ de Liège. » « Trois secteurs ont toutes les chances de venir s’établir au Trilogiport : les entreprises spécialisées dans les biens de grande consommation, la mode et l’e-commerce. Nous avons déjà organisé quelques événements commerciaux et je constate un énorme engouement pour l’endroit. Pour nous, tout consiste à exploiter pleinement les atouts uniques du site : une immense superficie combinée à une plate-forme trimodale parfaitement située, en plein cœur de la région la plus riche d’Europe », déclare Walter Goossens, Head of Industrial & Retail Leasing chez JLL. Une histoire de partenariats Proposant désormais 150.000 m2 de surface d’entreposage au Trilogiport, DL Trilogiport Belgium SA est la filiale belge du spécialiste allemand de l’immobilier logistique DL Deutschland. Les actionnaires – et détenteurs à parts égales de l’entreprise – sont Logistics Group Simon & Co et Cetim. Logistics Group Simon & Co est la société de Hans-Jörg Simon, un vieux briscard de l’immobilier allemand qui se spécialise de


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que

Hans-Jörg Simon et Jean-Pierre Staelens de DL Trilogiport : « Nous préférons louer les bâtiments à de très grands prestataires de services logistiques. »

plus en plus dans le développement de produits logistiques. Il est également à la tête de l’entreprise de management LogProject, chargée de la direction opérationnelle du développement et de la construction des entrepôts. De son côté, Cetim est une immobilière belge cofondée par Jean-Pierre Staelens. Essentiellement active dans l’immobilier résidentiel et les immeubles de bureaux – la gestion du projet de la Tour Paradis à Liège fait notamment partie de son portefeuille –, cette entreprise s’est également forgé une réputation internationale dans le domaine de l’immobilier logistique et industriel. Hans-Jörg Simon : « Pour développer les entrepôts du Trilogiport, il est essentiel de pouvoir activer les contacts et les réseaux locaux. Une dimension politique importante est liée à ce dossier en raison de l’impact du port de Liège et de la nécessité de réaliser des travaux d’infrastructure majeurs liés à l’accessibilité des terrains. »

Jean-Pierre Staelens: « Le site présente en outre un avantage unique : il est parfaitement équipé pour préserver la populationlocale des désagréments de l’activité logistique. »

En Belgique, les prix les plus onéreux sont h a b i t u e l l e m e n t c e u x p ra t i q u é s à Bruxelles, où l’on peut atteindre 55 euros le mètre carré. Mais les tarifs demandés en Allemagne et aux Pays-Bas sont encore sensiblement plus cher. » « À Francfort, nous louons actuellement des bâtiments logistiques pour 65 euros

entre Anvers et Liège. Hans-Jörg Simon : « Les entreprises disposent ainsi d’une liaison régulière qui leur assure la flexibilité nécessaire pour convoyer leurs propres conteneurs sur barges ou péniches sans devoir affréter un bateau entier. Liège est aussi le seul port intérieur à disposer d’une liaison de qualité à la fois avec Anvers et Rotterdam. » Les bâtiments de DLT sont eux-mêmes situés juste à côté du terminal ferroviaire, sur le quai, de sorte que les loueurs peuvent optimiser leur transport de fret sur rail. « Tous ces atouts, conjugués aux excellentes connexions avec le réseau autoroutier via le nouveau Pont Nord, expliquent pourquoi les prix sont si intéressants pour ceux qui décident de s’implanter ici. Le seul problème, ce sont les coûts salariaux en Belgique », précise encore Hans-Jörg Simon. Walter Goossens : « Mais les choses avancent aussi à ce niveau. Grâce au tax shift, le gouvernement est en train de réduire les coûts salariaux pour les bas salaires. D’autre part, les entreprises qui investissent et qui créent de l’emploi peuvent faire appel au soutien des autorités régionales. Il existe de nombreuses possibilités à cet égard. » Peter Ooms

Leur loyer relativement bas “ constitue l’un des atouts

majeurs pour la commercialisation des terrains.”

Atouts et incentives Leur loyer relativement bas constitue l’un des atouts majeurs pour la commercialisation des terrains. JLL avance ainsi un chiffre indicatif de 42 euros le mètre carré. Walter Goossens : « C’est actuellement le tarif préférentiel le moins élevé d’Europe.

le mètre carré. Comparativement, Liège est vraiment bon marché », confie HansJörg Simon. « Le site présente en outre un avantage unique : il est parfaitement équipé pour préserver la population locale des désagréments de l’activité logistique. Une "zone d’accueil" de 39 hectares a été aménagée avec beaucoup de verdure et un nouveau talus, afin que la vue des riverains donne toujours sur un hinterland verdurisé », explique Jean-Pierre Staelens. La trimodalité ne cesse en outre d’être développée. Les partenaires sont enchantés que DP World (chargé de l’exploitation future du terminal) ait décidé de mettre en place une navette fluviale quotidienne

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REVIEW

DHL ET TOYOTA MATERIAL HANDLING EUROPE SIGNENT UN CONTRAT DE LIVRAISON DE SYSTÈMES DE RAYONNAGE DHL Freight, l'un des principaux fournisseurs de services de transport routier en Europe, a signé un contrat avec Toyota Material Handling Group, le leader dans le domaine des équipements de manutention, en vue d'assurer le transport de leur nouvelle gamme de systèmes de rayonnage depuis les installations des fournisseurs jusque chez les clients de l'entreprise, disséminés dans toute l'Europe. Dès le mois de septembre, du matériel pour une vaste gamme de solutions de rayonnage, notamment des rayonnages conventionnels et des rayonnages à palette haute densité, ainsi que des étagères et des rayonnages non palettisés, partira vers de nouveaux entrepôts via diverses solutions de transport fournies par le réseau de DHL Freight. La livraison le jour convenu revêt une importance cruciale, car le développement du projet sur le site du client en dépend.

www.warehouseandlogistics.com

NOUVEL ENTREPÔT ‘LEAN’ POUR PARTSPOINT GROUP Costo collabore avec Hänel dans le cadre de la création d’un nouvel entrepôt de PartsPoint Group à Ede. Hänel a réalisé le projet sur base de plans de PartsPoint en collaboration avec le bureau conseil Groenewout de Breda. L’entrepôt est destiné aux petites pièces de Brezan, un fournisseur de pièces et matériel automobiles. Hänel a fait appel à Costo pour la commande centrale, le contrôle des lifts et des trolleys de picking avec technique ‘Drop-to-Light’. Au printemps, 12 Lean-Lifts ont été réceptionnés. Trolleys de picking avec technique “Drop-to-Light”. Ces lifts sont surtout efficaces en termes d’utilisation de la hauteur disponible et offrent un grand volume de stockage malgré une occupation au sol limitée.

LE NOUVEAU TOYOTA TRAIGO 48 ATTEINT UN NIVEAU DE PRODUCTIVITÉ ÉLEVÉ Toyota Material Handling Europe (TMHE) présente le nouveau Toyota Traigo 48, qui délivre une efficacité énergétique de haut niveau combinée à une productivité maximale dans les opérations intensives. Toyota se soucie toujours de l'intérêt de ses clients et vise en permanence des niveaux de productivité accrus. Grâce à des recherches étendues, le constructeur a su intégrer ses dernières technologies de pointe et de nouveaux composants dans un châssis compact. En combinaison avec une amélioration de l'ergonomie, ces atouts optimisent l'expérience du cariste. Ainsi, les clients peuToyota Traigo 48 vent compter sur une plus longue durée de fonctionnement sans compromettre la productivité, même dans les opérations les plus intensives.

JUNGHEINRICH : PRÉPARATEUR DE COMMANDES HORIZONTAL PLEIN D’OPTIONS Le Jungheinrich ECE 220/225 combine un rendement de picking très élevé avec une efficacité énergétique optimale et un excellent confort de conduite. L’engin se base sur une combinaison de prestations techniques élevées et d’une multitude d’avantages ergonomiques. Différents packs d’équipements ainsi que le système d’assistance Curve Control dépendant de la charge et de l’angle de braquage permettent d’exploiter pleinement les points forts de l’ECE 220 / 225 : accélération dynamique, conduite sûre dans les virages, vitesse de pointe élevée pour une consommation énergétique optimale. D’autres avantages s’y ajoutent, ceux d’un poste de travail parfait pour une préparation confortable des commandes : le poste de conduite central se distingue non seulement par une vision panoramique optimale, mais aussi par une accessibilité aisée à tous les éléments de commande et accessoires. Le volant multifonctions JetPilot est axé sur une commande intuitive et confortable comme dans une voiture. 28 Warehouse & Logistics 69

Les nombreuses options permettent un équipement très individualisé de l’ECE 220/225.


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ZETESMEDEA SUR ANDROID Zetes annonce la disponibilité de sa solution d’exécution logistique ZetesMedea Voice sur les ordinateurs mobiles ‘Android based’ de Zebra Technologies. La solution vocale industrielle de Zetes a déjà été déployée avec succès sur des milliers de terminaux Windows dans toute l’Europe. ZetesMedea Voice utilise MCL Voice actuellement certifié sur le dispositif mobile d’entreprise MC40 de Zebra et qui supportera bientôt tous les ordinateurs mobiles ‘voice compatible’ basés sur Android. Grâce au support des appareils basés sur Android, ZetesMedea Voice peut être transféré d’appareils Windows et appliquer des solutions logicielles éprouvées supplémentaires sur les plates-formes hardware les plus récentes. ZetesMedea disponible dès à présent sur Android.

LA NOUVELLE ÉCLUSE DE LANAYE EST OPÉRATIONNELLE Le Roi Philippe a procédé vendredi à l’ouverture officielle de la quatrième écluse de Lanaye. Ce nouvel ouvrage d’art va notamment stimuler les échanges par la voie d’eau entre Liège et Rotterdam, mais facilite aussi le transport fluvial entre le Limbourg néerlandais d’une part, le port d’Anvers et la Wallonie d’autre part. La nouvelle écluse (dont le projet avait été lancé en 1994) est longue de 225 mètres et large de 25 mètres. Elle peut ainsi accueillir en un seul mouvement deux convois de poussage de 4.500 tonnes ou quatre bateaux de quelque 2.000 tonnes. “L’équivalent de 400 poids lourds qui ne vont pas circuler sur les routes”, a souligné Yvon Loyaerts, directeur général de la DPVNI, le gestionnaire des voies navigables wallonnes.

Doosan 7 –serie.

TVH ET DOOSAN LANCENT LES CHARIOTS ÉLÉVATEURS ÉLECTRIQUES SÉRIE 7 TVH Equipment, qui fait partie de TVH Group, et Doosan lancent en Belgique les nouveaux chariots élévateurs électriques série 7. Cette nouvelle gamme remplace la série Pro-5 actuelle et présente un grand nombre d’avantages : productivité maximale, sécurité, ergonomie et fiabilité. TVH vend et loue ces chariots au moyen de différentes formules financières.

Pour marquer l’inauguration de la quatrième écluse de Lanaye, le Roi Philippe a commandé l’ouverture des portes amont depuis le nouveau poste de commande qui contrôle désormais l’ensemble du complexe.

Dans son processus de production, Doosan est resté fidèle à ses valeurs de simplicité et de puissance. La nouvelle Série 7 est disponible en version 3 et 4 roues avec une capacité de 1,5 à 2 t. Dans quelques mois, un chariot 4 roues de 2,2 à 3,5 t entrera aussi en production.

KEWILL NOMME DOUG BRAUN AU POSTE DE CEO Kewill, leader de marché des logiciels de supply chain execution, a annoncé que Bob Farrell confiait à Doug Braun son rôle de CEO. La période de transition durera jusque fin décembre. D. Braun a déjà occupé la fonction de CEO chez IBS (International Business Systems), leader mondial des logiciels de distribution. Pour renforcer l’équipe de management, notons encore que Jim Hoefflin a été nommé président et COO. J. Hoefflin a été CEO d’Empower Software Solutions, prestataire de services dans le domaine du workforce management et du human capital management. Warehouse & Logistics 69 29


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HANDLING GUIDE 2015

COMPARATIF

Préparateurs de commandes Une bonne partie des gammes de préparateurs de commandes étant assez récente (BT Optio en 2011, Linde V à l’automne 2013…), il n’y a qu’une marque à avoir renouvelé son offre en 2015 : OMG. Mais la nouvelle offre d’Unicarriers pointe le bout de ses fourches…

C’est OMG qui a le plus renouvelé ses gammes en 2015 (ici un modèle 903).

Par rapport à la précédente édition de ce Handling Guide consacré aux préparateurs de commandes, nous avons mieux structuré l’offre en quatre catégories : les préparateurs horizontaux (avec une subdivision pour les préparateurs de 2e niveau), les préparateurs à mi-hauteur et les préparateurs à grande hauteur. Un progrès qui rendra l’utilisation de notre tableau comparatif plus aisée. Nouveautés 2015-2016 BT - Disparition des modèles OSE 100N, OSE 100NW, et apparition dans la gamme Optio du modèle OME 120HW avec mât duplex ou triplex. Jungheinrich - Au sein de la gamme ECE, le modèle ECE 225 XL disparaît, mais sa principale caractéristique (les batteries de forte capacité (620 Ah) se retrouve désormais en option sur toute la gamme. - Nous avons ajouté à notre tableau comparatif les gammes de préparateurs horizontaux ECR (2700 et 3600 kg de capacité) OMG - Remplacement de la gamme 902 par la gamme 903 (préparateurs de commande verticaux à nacelle, spécialement développés pour le travail à grande hauteur, capacité de charge entre 600 et 1000 kg). La gamme 903 offre des hauteurs de picking nettement supérieures, allant jusqu’à 6600 mm avec un mât duplex. Ces appareils disposent aussi d’un nouveau tableau de bord et d’un mono-joystick multifonctions en option. Deux dimensions de fourches sont possibles : 790 mm ou 1150 mm. - Les gammes 601, 602 (nouveau moteur d’élévation) et 620 ont été renouvelées. En particulier, les 620 PM et PF se caractérisent par leur nouveau stabilisateur SSC (Side Stability Compensator). Le 620 PM ac voit la hauteur de levage de sa plate-forme passer de 800 à 1200 mm. 30 Warehouse & Logistics 69

- On note aussi un nouveau modèle 620 PF-S ac avec fourches en porte-à-faux. Sa hauteur de levage est de 1200 mm. Ce modèle existe en deux longueurs et permet de prendre les palettes dans le sens de la longueur ou de la largeur. - OMG propose aussi la nouvelle gamme Genius à grande hauteur de picking. Elle se présente sous la forme d’un chariot à tête tridimensionnelle, pour allées étroites. Cet engin existe en plusieurs versions, de 1100 à 2000 kg de capacité, ce qui constitue la gamme la plus vaste du marché. Still - C’est surtout dans le domaine des préparateurs à mi-hauteur que notre tableau s’est enrichi de nouveaux modèles, avec notamment deux nouveaux modèles de 1600 kg de capacité, l’un avec fourches levantes, l’autre avec fourches à ciseaux. Unicarriers - Nouveau modèle EPL100 qui propose une hauteur de picking allant jusqu’à 3400 mm. Ce modèle aura été présenté en avant-première au salon Logistica d’Utrecht en novembre, et ses fiches techniques n’étaient pas disponibles au moment de boucler cet article. Claude Yvens


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Atlet BT CAT Crown Hyster Jungheinrich Linde Mitsubishi OMG Still Yale

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Atlet BT CAT Hyster Jungheinrich Linde Mitsubishi OMG Still Yale

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HANDLING GUIDE 2015

CLARK

Deceuninck et Clark au Deceuninck Hendrik a construit un hall supplémentaire, doublant ainsi la superficie de ses bâtiments.

Cette année, Clark a enrichi sa gamme de pas moins de 8 nouveaux appareils de magasinage et s’apprête à lancer une nouvelle série counterbalance. L’importateur, Deceuninck Hendrik, a, quant à lui, anticipé la croissance attendue par la construction d’un nouveau bâtiment. Deceuninck Hendrik a doublé la superficie de ses bâtiments à Izegem pour faire face à la hausse de ses activités de vente et d’entretien. Le service demeure l’activité essent i e l l e d e l ’e n t r e p r i s e . “Lorsque mon père a fondé l’entreprise en 1996, il avait acquis la conviction qu’il pourrait gagner sa vie tout seul comme technicien d’entretien indépenMaarten dant grâce à un bon service technique pour tous les chariots élévateurs. Très vite, la vente de chariots est venue s’ajouter. Mais aujourd’hui encore, notre priorité, c’est le service, caractérisé par la qualité,

la fiabilité et le prix. Des valeurs qui correspondent à celles de Clark : ce n’est pas la marque la moins chère du marché, mais

Notre entreprise croît fortement sur ce marché. En quelques années, nos interventions d’entretien ont augmenté de 50%.Aujourd’hui, nous occupons plus de 20 personnes. L’année dernière, nous avons créé un service technique en Wallonie et engagé un représentant pour le marché wallon. Nous cherchons encore pour cette région un technicien supplémentaire,” signale Maarten Deceuninck, le fils du fondateur. Ce service est souvent lié à des contrats d’entretien, mais même en l’absence d’accords formalisés, Deceuninck

dernière, nous avons “crééL’année un service technique en

Wallonie et engagé un représentant pour le marché wallon.”

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Deceuninck elle est très performante au niveau du total cost of ownership. Le surcoût à l’achat est récupéré par les prix plus compétitifs en matière d’entretien et de réparations.


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au même rythme Hendrik entend servir ses clients correctement. L’entreprise propose, par exemple, un service 24/24 qui est assuré, dans la pratique, par le père et le fils. La vente d’appareils est prioritairement ciblée sur la marque Clark. L’entreprise est aussi concessionnaire pour Logitrans et Atlet. Clark propose des véhicules de la série C au diesel ou au gaz avec une capacité allant de 1,5 à 8 tonnes. Les chariots électriques vont de 1,5 à 5,5 tonnes. Clark répond aussi à la demande du marché pour des appareils moins chers et a lancé il y a quelques années la gamme CQ. Celle-ci sera bientôt remplacée par la série GTS avec des appareils de 2,5 à 3,5 tonnes. Récemment, Clark a étoffé sa gamme avec pas moins de 10 appareils de magasinage différents dont les transpalettes de la série PX et la série de gerbeurs SX qui a déjà été présentée en

septembre 2014. L’élargissement de la gamme passera aussi par la présentation d’un chariot à mât rétractable. “En 2016, Clark va lancer une machine de très haute qualité dans cette niche. La croissance sera assurément au rendez-vous dans les prochaines années,” se réjouit Maarten Deceuninck. Peter Ooms

La série à petits prix Clark CQ est remplacée par la série GTS.

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IT

ECOLINE

Entre le WMS et l’entre La transition entre le système de gestion de l’entrepôt automatisé et le WMS doit être bien gérée afin de garantir une efficacité optimale des deux systèmes. Le fabricant de chiffons non tissés et de papiers de nettoyage Ecoline a inauguré l’an dernier un nouvel entrepôt automatisé pouvant accueillir 16 000 europalettes. Cet investissement doit lui permettre d’augmenter sa production et de disposer pendant plusieurs années d’un espace suffisant pour entreposer les produits finis et intermédiaires. Voilà pourquoi Ecoline a opté pour un entrepôt de grande hauteur, avec des rayonnages hauts de 30 mètres et 6 allées où les palettes sont stockées en double profondeur. “Nous avons suivi notre intuition et décidé d’investir : les affaires marchent très bien, nous avions déjà agrandi plusieurs fois ces dernières années et voulions être tranquilles pour un bon bout de temps. Vu le contexte économique actuel, notre famille a estimé que c’était le moment idéal pour investir dans nos capacités futures”, explique Christophe Vanneste, CIO d’Ecoline, pendant la visite du nouvel entrepôt.

L’entrepôt automatisé dispose d’un transstockeur à allées multiples capable de passer d’une allée à l’autre.

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Entre le WMS et l’entrepôt automatisé Plusieurs partenaires ont pris la parole au cours de l’événement : Egemin, le fournisseur de l’entrepôt automatisé, l’entreprise Objective, qui a fourni les solutions logicielles WMS et MES, ainsi que le consultant Logflow. Il était très important de définir clairement les responsabilités des différents fournisseurs. Ecoline avait déjà conclu un contrat avec Egemin pour l’entrepôt automatisé, mais a voulu faire appel à un consultant externe supplémentaire pour assurer une parfaite concordance. “La transition entre l’entrepôt et la structure IT qui gère le stockage et la production doit être bien conçue. Si la solution ERP (Centric, en l’occurrence)


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trepôt automatisé ne tient pas compte des caractéristiques de l’entrepôt automatisé, il y a des problèmes par la suite. Chez Ecoline, une multitude de flux partent dans toutes les directions : des matières premières vont en production, des produits finis sont emmenés pour être stockés dans l’entrepôt, ainsi que des produits intermédiaires qui doivent quitter l’atelier entre deux étapes de fabrication. C’est donc tout un art de réussir à exploiter correctement la capacité des deux systèmes pendant les pics d’activité. Je suis convaincu que le fournisseur d’un entrepôt automatisé doit assumer sa part de responsabilité dans la planification car il doit aussi respecter les SLA. Il faut donc définir clairement qui est responsable de quoi. En cas de problèmes, on sait ainsi qui doit trouver une solution et on évite que les parties impliquées se renvoient mutuellement la balle”, déclare Eric Va n d e n b u s s c h e d e Logflow. “Nous adhérons tout à fait à cette façon de travailler. Nous sommes réputés dans toute l’Europe parce que nous sommes spécialisés dans la fourniture de solutions logicielles qui combinent la gestion de la production et du stockage. Pour chacun de nos projets, nous utilisons un maxi-

mum de systèmes ERP et de gestion d’entrepôt. Nous savons d’expérience qu’il est essentiel de terminer très rapidement cette interface, afin de pouvoir développer ensuite la collaboration entre les différents systèmes”, ajoute Koen De Clercq, de la société Objective (ex-De Clercq Engineering & Solutions). Une stratégie axée sur les marques de distributeur Pendant la visite guidée, on saisit l’importance d’une production bien organisée. Ecoline est spécialisée dans la fabrication de chiffons non tissés et de papiers de nettoyage et cible particulièrement les marques de distributeur. En raison de cet-

plieuse, emballeuse). Elles sont collectées de façon automatisée dans l’entrep ô t e t t ra n s p o r t é e s p a r c h a r i o t s autoguidés jusqu’à la machine de production, juste avant que le processus de fabrication ne démarre. L’opérateur sait immédiatement de quoi il s’agit, mais doit scanner tous les produits afin de s’assurer que tout correspond bien à la tâche de production programmée dans le système. Si un code n’est pas (ou est mal) scanné, le système est bloqué afin d’exclure tout risque d’erreur dans la sélection des matériaux. Les six allées de l’entrepôt automatisé sont desservies par un seul transstockeur à allées multiples : capable de se déplacer très vite dans une allée, il tourne un peu plus lentement et passe dans l’allée suivante. Comme le souligne Henk Deloof, directeur commercial d’Egemin Automation : “Grâce à ce système, les palettes sont préparées la nuit dans une zone tampon d’une capacité de 800 palettes et peuvent être livrées rapidement dans les zones de production, d’enlèvement ou d’envoi. En plus du transstockeur, il y a dans la zone d’enlèvement un chariot de traverse très rapide qui peut aller chercher les palettes venant de l’entrepôt pour les préparateurs. Une autre zone tampon est aménagée pour les préparateurs. Enfin, les chariots autoguidés préparent les palettes dans la zone d’expédition et le chauffeur les charge dans son camion.”

Il est très important de définir “ clairement les responsabilités des différents fournisseurs.” te stratégie, la production comprend une foule de petits lots : des chiffons de plusieurs couleurs, des imprimés variés et une multitude d’emballages. Un certain nombre de choses – rouleaux de papier, tubes, emballages... – sont nécessaires pour chaque machine (découpeuse,

Peter Ooms

L’équipe d’Ecoline avec ses partenaires de Logflow, d’Egemin et d’Objective. Warehouse & Logistics 69 35


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NETTOYAGE

TENDANCE

Il fait propre Les magasins sont de mieux en mieux entretenus grâce aux performances du personnel et des machines, mais aussi à l’impérieuse nécessité de livrer des produits impeccables chez les clients finaux.

Les attentes au niveau de l’ordre et de la propreté dans les magasins amènent les machines de nettoyage à s’adapter. Dans des environnements exigeants, comme le secteur alimentaire ou pharmaceutique, il ne suffit pas d’éliminer la poussière, il faut aussi nettoyer à l’eau. Les fabricants d’appareils de nettoyage indiquent qu’une balayeuse autoportée peut éliminer jusqu’à 95% de la poussière, mais que l’eau enlève jusqu’à 99% de la poussière. Cette différence relativement petite fait que les balayeuses autoportées demeurent la norme dans beaucoup d’entreprises. Peter Ooms

Kärcher KM 105/100 en 110 Les nouvelles balayeuses autoportées KM 105/100 R et KM 105/110 R sont très maniables grâce à leur propulsion hydraulique avant : elles peuvent pratiquement se retourner sur place, même dans des couloirs étroits de 2 mètres à peine. Le balai principal est directement placé sur l’essieu arrière. Ce dispositif garantit un contact permanent avec le sol, même sur terrains irréguliers ou en pente. La pression de balayage – et le niveau de balayage –est réglable sur trois positions. Un système électronique muni de capteurs met le balai en contact idéal avec le sol quelle que soit la mission de nettoyage. Le balayage est de ce fait continu avec une usure minimale. La balayeuse KM 105/100 R affiche une grande capacité. Elle est équipée de deux cuves à déchets de 50 litres chacune qui peuvent être vidées et retirées manuellement. Encore plus simple: la KM 105/110 R est équipée d’un bac à déchets de 110 litres muni d’un relevage hydraulique. Kärcher 105/100

Tennant: autolaveuse T17 L’autolaveuse autoportée T17 a été conçue pour augmenter la productivité du nettoyage. L’appareil est équipé de batteries qui permettent de travailler 7 à 8 heures sans recharger. Il possède en outre une technologie qui réduit la consommation d’eau et de produits de nettoyage. Les machines bénéficient aussi de la technologie ec-H2O NanoClean. L’eau est activée dans la machine par impulsion électrique, ce qui crée des millions de nano-bulles par millilitre d’eau. L’eau activée détruit les restes de déchets, ce qui facilite leur dissolution. Avantage : on peut pratiquement se passer de produits de nettoyage et la consommation d’eau est réduite de 70%. Cette technologie protège donc l’environnement et annihile le coût des produits de nettoyage traditionnels qui sont ensuite évacués avec les eaux usées. .

Tennant T 17

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