Mounit Kodo - Bachelor en architecture

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P O R T F O L I O ARCHITECTURE Mounit Kodo

La Cambre-Horta - ULB



SOMMAIRE

ARCHITECTURE Architecture, entre filiation et transformation Maison sur pilotis Square Jacques Brel, Bruxelles : Topographie urbaine Habiter un intérieur d’îlot à Charleroi

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DESSIN

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ARCHITECTURE, ENTRE FILIATION ET TRANSFORMATION

GLASS HOUSE, PHILIP JOHNSON

Projet expérimental, sans contexte. Production d’une maison à partir des principes de composition d’une référence de l’architecture : la Glass House de Philip Johnson (1949). L’analyser, en dégager les principes de composition, comprendre ce qui en fait son essence, s’approprier le modèle, le manipuler afin de l’adapter selon un nouvel enjeu programmatique. Tout comme la villa Farnsworth de Mies Van Der Rohe, la Glass House de Philip Johnson est une petite maison de plain-pied, entièrement vitrée, constituée d’un unique pièce, un espace fluide et traversant. Elle incarne le fantasme de vivre au milieu de la nature, sans obstacle visuel.

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ELEVATION EST

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Sans mur ni cloison, les fonctions ne sont délimitées que par des éléments de mobilier : un bloc circulaire, traversant la toiture, contient la petite salle de bains tout en servant de cheminée, le tapis fixe l’emprise au sol du salon, une armoire cache l’espace chambre... Même un tableau ou une plante tiennent un rôle précis. La savante disposition des éléments définit les zones et les circulations de la Glass House. Les châssis en façade respectent une trame qui se laisse deviner en plan : les baies vitrées sont découpées en deux modules d’un côté, trois modules de l’autre.

Le nouveau programme impose trois chambres, deux salles d’eau, et un grand espace polyvalent. Cette maison est donc bien plus grande que l’originale : il s’agit ici d’adapter un studio en maison familiale. Dans la version adaptée, le plan est carré, toutes ses façades divisées en trois. La maison est ici sur deux niveaux, dont l’étage ne couvre que la moitié du rez, laissant au séjour une double hauteur. Le champ de vision s’agrandit, accentuant le rapport avec l’extérieur. Le plan est divisé en deux par le système de blocs semi-circulaires en brique, inspiré de l’original, contenant les salles d’eau, une petite réserve et la circulation verticale. Ces blocs délimitent d’un côté le salon et la cuisine, en double hauteur, de l’autre les chambres : deux petites au rez et une grande en mezzanine.

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PLAN -1

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PLAN REZ


PLAN +1

PLAN TOITURE

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COUPE AA’

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COUPE BB’

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MAISON SUR PILOTIS

Dans la lignée de l’exercice précédent, l’analyse critique de la maison de référence se confronte ici à une contexte : un fragment de paysage imaginaire, fait de collines, forêts et rivières, sur lequel s’implantent une quarantaine de maisons de référence. Le but est d’obtenir un paysage habité en réunissant les deux cents projets d’étudiants. Le masterplan est travaillé par groupements de parcelles, dont les enjeux et contraintes sont définis entre voisins, en tenant compte des maisons de référence déjà présentes. Ici, plusieurs groupes d’étudiants se sont réunis pour organiser en commun les grandes lignes de leur implantation.

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Disposant d’un environnement très boisé et vallonné au Nord, et plus aéré et plat au Sud, ces dix-sept étudiants ont pris le parti de libérer au maximum l’espace au sol pour laisser place à une vie en communauté. Ainsi, les maisons situées au Nord s’élèvent sur des pilotis au milieu des arbres, tandis que celles au Sud se fondent dans le sol. Toujours d’après la Glass House, la référence subit une transformation plus poussée : le plan est ici circulaire, offrant une vue panoramique sur le paysage. Le volume s’évase vers le ciel, où le séjour au dernier niveau mène à un toit-terrasse au milieu des cimes des arbres. La maison se fait plus discrète en raison de son voisinage, d’où la façade vitrée agrémentée de lattes de bardage bois espacées.

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PLAN DE SOL

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PLAN NIVEAU 1

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PLAN NIVEAU 2

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PLAN NIVEAU 3

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PLAN NIVEAU 4

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PLAN DE TOITURE

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SQUARE JACQUES BREL, BRUXELLES

TOPOGRAPHIE URBAINE

Le square Jacques Brel fait frontière entre le quartier Dansaert et ses alignements de petits immeubles de type bruxellois relativement bas, et les barres de logements sociaux des «Ghetto Five» adjacents, culminant à une dizaine d’étages. C’est le point de contact d’un monde peuplé de petits bars branchés et magasins de créateurs, où une faune jeune et active, plutôt aisée, croise sans la côtoyer une masse populaire, voire défavorisée, parquée dans des barres de logements sociaux grises.

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Sur cette place s’implante un complexe réunissant un atelier de travail du bois et du métal, des espaces de co-working, une halte-garderie et un restaurant d’apprentissage. Prolongeant l’axe Nord-Sud des barres de logement, le volume suit une gradation de hauteurs, colmatant la brèche entre les différentes typologies. Il s’élève face aux Ghetto Five, et conserve une hauteur plus faible du côté des immeubles traditionnels bruxellois.

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PLAN REZ

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PLAN +1

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PLAN +2

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Un relief de dalles de béton, semblant être extrudées du sol, donne forme aux bâtiments tout en créant un aménagement de sol dynamique sur la place : bancs, estrades, terrasse du restaurant, bacs à végétation. Les activités sont regroupées en deux pôles, chacun d’un côté de la place : un pôle «travail» comprenant l’atelier et les bureaux, et un pôle «détente» avec le restaurant et la halte-garderie. Le cœur de la place est occupé par une scène ouverte, dont les gradins découlent de la terrasse du restaurant duquel elle dépend. Ces fonctions servent d’appel, d’invitation pour le public. L’arrière de la place, tout près d’un petit immeuble de logements, est plus calme, plus arboré, et donne accès à la desserte professionnelle des ateliers, du restaurant et de la scène.

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Les bureaux surplombent la place tandis que l’atelier, très vitré, est enfoncé un peu plus bas que le niveau du sol : les passants peuvent voir travailler les artisans sans les déranger, et engager un dialogue depuis l’espace de travail extérieur. La garderie s’organise en une zone de jeux, donnant accès à une cour, et une zone de sieste, un demi-niveau plus bas, dont les seules vues sont dirigées vers le ciel.

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Quant au restaurant, certaines de ses façades vitrées s’habillent d’une résille métallique, ne laissant passer que la luminosité mais cachant la vue. C’est le cas du côté de la cour de la garderie, dont l’agitation des jeux est subtilement perceptible depuis le restaurant, comme à travers un écran.

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HABITER UN INTERIEUR D’ILOT

A CHARLEROI

CONTEXTE

URBANISME Charleroi, TRAME

ancien bassin minier très influent en Belgique à l’époque industrielle, souffre aujourd’hui d’une image de ville « abandonnée ». Afin de revaloriser son centre-ville, les pouvoirs publics projettent de redynamiser les immenses intérieurs d’îlots caractéristiques des corons, souvent inutilisés ou occupés par d’anciens bâtiments publics à l’état de ruine.

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L’intérieur d’îlot en question, anciennement

21 à 12 m.

ogements.

un stadeMASSE de football(500 et uneÈME patinoire, est donc PLAN ) Situation des espaces publics à Charleroi.

TABLEAU RÉCAPITULATIF +5

P/S

E/S

0.6

0.75

destiné à un grand ensemble de logements, en conservant la couronne de petites maisons mitoyennes existantes.

41 +5


L’analyse de la ville et du quartier révélant un manque flagrant d’espaces verts publics, le choix est fait de créer un parc au sein duquel s’implanteront les logements et quelques équipements public et collectifs. Ceux-ci prendront la forme d’une série de plots de quatre à six étages, afin de libérer un maximum d’espaces au sol tout en gardant une hauteur raisonnable pour le paysage urbain de Charleroi. La répartition des plots, qui suit une trame, laisse au parc un grand espace central, ouvert sur les entrées Ouest et Nord. La transition entre la ville et le parc se fait par paliers, amenant à passer devant un équipement public (café) avant de se plonger au cœur du parc. Les bâtiments se rassemblent au Sud et à l’Est, tout en respectant une certaine distance vis-àvis des maisons existantes. Les plots sont placés sur une plateforme surélevée de soixante centimètres, définissant une limite implicite entre le parc, public, et un espace extérieur collectif, accessible uniquement aux riverains, par deux venelles à l’Est. Les petites places, esplanades, et potagers urbains sur la plateforme invitent à la socialisation entre voisins. 42


Profiter des respirations existantes.

Deux zones d’activités : lentes et sportives.

Logements traversants des zones d’activités vers le parc. Equipement public RDC

public

public

PARC

Equipement public RDC

public

Des venelles comme accès aux logements.

Les zones entre plots définissent les entrées.

Typologies proposées.

Références.

Occupation des sols.

4 logements max / étage

x3

x1 = 28

+

= 72

x3

x2 +

= 40

+

= 188 logements max

= 48

EBERTPLATZ / DRESDEN

BATTERY PARK / NORWAY

COMPLEXE DE LOGEMENTS / LLOBREGAT

Séquencer l’espace public grâce à la texture du sol.

Aménagement public et ludique dans un parc.

Rapport bâti / espace pubic.

COUPE DE VIE (200ÈME)

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PLAN D’IMPLANTATION

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Le projet s’intéresse plus en détail au groupe de trois plots situés au Sud-Est, entre les deux venelles d’accès. Entre ces plots, les chemins pavés s’élargissent et forment une placette, couverte par une dalle à six mètres de haut qui sert de terrasse commune reliant les habitants des plots. Cette dalle est percée de patios, respirations physiques et visuelles desquelles s’échappent quelques arbres. Sous la dalle, au rez, prennent place une laverie et une salle polyvalente offrant une vue sur le parc.

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COUPE D’IMPLANTATION, DOS AU PARC

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Chaque bâtiment a une base carrée divisée en 9. Les appartements sont des modules répondant à des typologies prédéfinies. Ils sont disposés en suivant une trame, mais leur répartition diffère à chaque étage afin de créer de la diversité, non seulement spatiale mais aussi sociale : familles, couples, étudiants, personnes âgées, se croisent au quotidien.

Cependant, le carré central de chaque plot est dédié à la circulation ; il donne accès au rez par l’entrée principale, et au niveau 1 à la terrasse commune. Le rez de chaque plot, de par la grande hauteur sous la dalle, fonctionne en duplex qui bénéficient de terrasses privées hors du volume du plot.

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COUPE FACE AU PARC

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L’ensemble est recouvert d’une résille métallique, ouverte à l’endroit des fenêtres et des balcons. Cette texture unifiant les bâtiments répond, de façon plus moderne, au motif des briques traditionnelles des petites maisons environnantes. Intégré dans le parc, ce nouvel élément dynamique s’invite dans le paysage de Charleroi.

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PLAN REZ


PLAN + 1

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PLAN 2EME ETAGE

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PLAN + 2


PLAN + 3

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PLAN + 4


PLAN + 5

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