Œuvres créées et présentées lors des Ve Rencontres dibiennes au Palais de la Culture Abdelkrim Dali, Tlemcen (mai 2015). Exposition du 31 octobre au 28 novembre 2015 à la Baignoire, Alger
LA BAIGNOIRE EXPÉRIENCE Un espace à détourner, pour la cohabitation de deux mondes : l’art et l’entreprise 3, Rue des Frères Oukid, Square Port-Saïd, Alger
LA BAIGNOIRE n’est ni une galerie d’art, ni un espace culturel. C’est un concept d’espace partagé qui, régulièrement, propose au monde de l’entreprise de coexister avec la sphère culturelle dans ses formes les plus diverses (expositions, installations, ateliers, lectures, etc.). Vous êtes dans les bureaux du Cabinet TEAMCONSULTING, ces appartements datent de 1871 et ont été restaurés par nos soins. Les collaborateurs ont souhaité ouvrir leur espace de vie en accueillant des expériences culturelles inédites qui permettront aux artistes de présenter des happenings, des rencontres et des travaux s’adaptant aux contraintes du lieu et de son utilisation au quotidien. Les artistes peuvent également bénéficier d’espaces d’échange et de travail, en cohabitant au quotidien avec les collaborateurs de la Société, qui eux, poursuivront leur activité en les côtoyant et en évoluant dans le même lieu. Aucune contrepartie financière n’est exigée pour partager ces lieux, aucune transaction d’œuvre n’est effectuée. Le caractère innovant du projet culturel proposé, la volonté de détournement du lieu par l’artiste, l’intérêt pour une cohabitation des mondes de la culture et de l’entreprise guident nos choix de partage de nos bureaux. Expérience innovante et inédite, LA BAIGNOIRE se veut un laboratoire de réflexion autour de l’impact des actions culturelles sur l’individu au travail, son épanouissement au quotidien. TEAMCONSULTING labaignoire@teamconsult-dz.com www.teamconsult-dz.com
« De quoi dire creuser des trous sorciers De quoi porter le fer tirer le sang Tenir braver soumettre Embraser Champs, arrière-pays tout le cadastre » Un grand merci à Madame Sabiha Benmansour et à l’association La Grande Maison, Tlemcen
L’exposition est dédiée à Madame Chantal Lefèvre directrice des imprimeries Mauguin et des éditions du Tell
L’Ère sauvage – Mohammed DIB
Le 23 mai 2015, l’association La Grande Maison choisit de placer les Rencontres dibiennes, manifestation qu’elle organise annuellement en hommage à Mohammed Dib, sous la symbolique des « Lieux de l’écriture », clin d’œil à la relation quasi-viscérale à ce qu’il nomme lui-même « ses premiers lieux d’écriture », mais volonté aussi de se fondre dans une écriture où le lieu est vécu par l’auteur comme un espace largement ouvert, un espace où le dialogue et l’échange gomment toutes les frontières, tous les conflits. Des artistes plasticiens et photographes, faisant de l’œuvre dibienne le lieu à partir duquel ils ont fait parler leurs propres créations, ont participé à la manifestation. Deux formes d’expression artistique, deux générations que le temps sépare, des sensibilités différentes... et pourtant, se regénérant d’eux-mêmes les questionnements comme les symboliques qui les portent, se parlent, se rejoignent et rendent possible l’acte créatif. Ainsi naquit « l’Ère sauvage », à son tour, lieu du dialogue entre plusieurs artistes, entre ces artistes et, infiniment ouverte à tous les sens, « la page blanche sur quoi tout peut s’écrire, mais aussi s’effacer » (Tlemcen ou les lieux de l’écriture, Éd. Revue noire, 1994).
SABIHA BENMANSOUR
Présidente de l’association la Grande maison
Hicham Belhamiti Maya Ben Chikh El Fegoun Adel Bentounsi Houari Bouchenak Mehdi Djelil Fethi Hadj Kacem Mourad Krinah
« L’herbe épelle le vent. Tranquilles les pierres écoutent. Nues agenouillées.
Les pierres écoutent. Les déchirures ne sont que voix d’air. » M.D.
« Moi qui ai nom Faïna. Je me suis tue, mais pas ma voix, ou peu importe, la voix qui dit je et va continuer. La voix qui interpelle et ne s’entretient qu’avec ellemême. Une parole en s’adressant à lui qui parlera seule là où elle est. » M.D.
« La civilisation n’a jamais existé. Ce qu’on prend pour la civilisation n’est qu’un leurre. Sur ces sommets, le destin du monde est réduit à la misère. » M.D.
« Tu t’enfermes urgente sur ce qui te nomme. Stèle muette pour la pause dure. Et c’est l’oubli le désert à polir repolir.
Soleil qui va lentement aveugler une blessure. C’est désespoir d’oeil l’innocence. » M.D.
« Nudités infatuées toute ouverture Nues pour oublier mais recrues au bord. Ces rives majeures désignées au cri. L’étendue s’interroge et pas une ombre. » M.D.
« Patience Voici le cri Le cri debout tout en cris Le cri et son silence Les fleurs tout en rouge La moisson tout en plaies » M.D.
« Ce blanc s’il fait allégeance. S’il garde pure une neige. Si nul ne vient à passer Si ce qui est noir a le dernier mot. » M.D.