MSF Infos - Juin 2021

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ANS D’HUMANITÉ

J212 / N° 206 / Juin 2021 / 2€ ISSN 1146-2930

GRAND ANGLE

Rendre aux femmes le contrôle de leur santé


Mozambique : Cabo Delgado, une province ravagée par les combats

ÉDITO

Depuis 2017, la province de Cabo Delgado est ravagée par des combats entre l’armée du Mozambique et des groupes armés se revendiquant de l’État islamique. Ils se situent principalement dans la partie nord et côtière de la province. Plus de 670 000 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer à Palma pour se rendre dans le sud, vers la capitale provinciale, Pemba, ou à l’intérieur des terres.

SOMMAIRE Dr Mego Terzian Président de Médecins Sans Frontières

FOCUS Mozambique : Cabo Delgado, une province ravagée par les combats GRAND ANGLE Rendre aux femmes le contrôle de leur santé REGARD Épidémie d’Ebola au Liberia en 2014 EN LUMIÈRE Journal de bord de Joaquin, logisticien à Madagascar EN APARTÉ Promos d’été sur votre boutique MSF EN QUESTION Mineurs non accompagnés : une prise en charge encore insuffisante

3 4 8 9 11 11

ZAMBIE

TANZANIE

MALAWI

« Le mardi 25 mai au soir, un membre de notre personnel en Haïti a été tué alors qu’il venait de quitter son lieu de travail. Il a été braqué et abattu d’un coup de feu alors même qu’il n’opposait aucune résistance. Il a été transporté de toute urgence à l’hôpital MSF dans lequel il était employé, mais était décédé à son arrivée. Moise, père de trois enfants, est une victime de plus de la violence chronique à laquelle l’ensemble de la société haïtienne est confrontée de manière croissante ces dernières années. Moise travaillait à l’hôpital MSF à Tabarre qui prend en charge les urgences médicales vitales. Rouverte en novembre 2019 alors que la ville était traversée par des mouvements de protestation en réaction à la crise politique, institutionnelle, économique et sociale qui perdure aujourd’hui en Haïti, la structure a pris en charge depuis cette date 2 200 patients, dont 65% étaient victimes de la violence chronique qui touche Port-au-Prince. Ces chiffres ne représentent qu’une partie des nombreuses victimes quotidiennes de l’insécurité dans le pays. Que peut encore espérer la population haïtienne, quand l’insécurité devient la norme, quand on risque sa vie en allant travailler ou en sortant de chez soi ? Cette violence ordinaire, indiscriminée, normalisée est insupportable. L’histoire de Moise est un exemple de plus de cette violence chronique qui touche la population de multiples façons dans la capitale haïtienne. Mes pensées vont à sa famille et à notre équipe en Haïti. »

MSF INFOS Juin 2021

Beira Océan Indien

Nangade 6553

SOUTH AFRICA

2 Maputo

3

Mueda 3838

NIASSA 3306

Macomia

Nos équipes sont déployées dans la péninsule d’Afungi et dans les villes de Mueda, Nangade, Montepuez, Pemba et Macomia pour répondre aux besoins médicaux et humanitaires des personnes fuyant Palma.

Meluco

3

CABO DELGADO Ancuabe Montepuez

Pemba

4

51

4

Metuge

NAMPULA

9

Projet MSF Projet temporaire MSF d’aide aux personnes déplacées Nombre de personnes fuyant Palma (Source : OCHA - avril 2021)

11 ENCART Fac-similé Une du journal 15 ans ENCART Comptes 2020

Directeur de la publication : Dr Mego Terzian • Directeurs de la rédaction : Anne-Lise Sirvain, Andrea Bussotti • Rédaction : M.Dugoujon • Création : Anne-Sophie et Caroline Bérard • Fabrication : tcgraphite • Imprimeur : SIB Imprimerie, Zone industrielle de la Liane, B.P. 343, 62 205 Boulogne-sur-Mer Cedex • Photos : Couverture : MSF/Mohamed Dayfour - P2 : MSF – MSF - Gabriele François Casini/MSF - Isabel Corthier/MSF – MSF Nicolas Guyonnet/MSF - P3 : MSF - MSF/Amanda Furtado Bergman - P4 : Isabel Corthier/MSF – P5 : Isabel Corthier/MSF - P6 : Adrienne Surprenant/ Collectif Item – MSF - P7 : Noelie Sawadogo/MSF - Franck Ngonga/MSF - P8 : Gabriele François Casini/MSF - P9 : MSF - P10 : Corentin Fohlen / MSF P11 : MSF - Nicolas Guyonnet/MSF - P12 : generic MSF - 14-34 avenue Jean-Jaurès, 75 019 Paris - Tél. : 01 40 21 27 27 • N° de commission paritaire : 0623H83241.

2

ZIMBABWE

1

5174 GASC AR

8

Palma

MOZAMBIQUE

MAD A

« Moise, père de trois enfants, est une victime de plus de la violence chronique à laquelle l’ensemble de la société haïtienne est confrontée. »

Nos activités auprès des personnes déplacées

TANZANIE

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1 Avant les attaques à Palma, dont l’une des plus

violentes a eu lieu le 24 mars dernier, la population de la ville était estimée à plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Beaucoup d’entre eux ont fui la ville dans des directions différentes : en bateau vers le sud, à pied à l’intérieur des terres à travers la brousse, ou encore jusqu’à la frontière avec la Tanzanie. Un grand nombre s’est caché en périphérie de la ville.

3 Depuis le début du conflit, certaines personnes

ont déjà été déplacées deux ou trois fois dans leur district après que leur village ait été attaqué. Une fois à Mueda, cela peut leur prendre plusieurs jours pour rassembler suffisamment d’argent pour payer un voyage en camion pour aller plus au sud, par exemple à Montepuez, la deuxième ville la plus peuplée de Cabo Delgado.

2 Avant d’atteindre Mueda, la plupart ont marché

4 Quand les personnes qui ont fuit Palma arrivent

pendant quatre, cinq ou même dix jours à travers la jungle. Souvent, ils ont quitté leur maison sans rien prendre d’autre que les vêtements qu’ils portaient. Dans la jungle, ils ont vu des cadavres - des parents ou des voisins de leur village qui ont été assassinés. Ils ont vu aussi des gens qui sont morts de faim ou de soif.

à Montepuez, certaines sont déshydratées. D’autres ont des douleurs généralisées. Elles ont besoin d’eau, de nourriture et de pouvoir se laver. Les gens arrivent épuisés psychologiquement et physiquement, en raison de tout ce qu’ils ont vécu. Les enfants arrivent dans un état déplorable, la plupart souffrent de paludisme. Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr 3


GRAND ANGLE

RENDRE AUX FEMMES LE CONTRÔLE DE LEUR SANTÉ

Des travailleuses du sexe reçoivent des préservatifs, distribués par MSF.

25 %

des femmes en âge de procréer dans le monde n’ont pas accès à des moyens de contraception modernes

L’auto-prise en charge consiste à donner les moyens nécessaires à chaque individu pour qu’il ou elle joue un rôle central dans sa propre santé. Cette approche change la façon de se soigner, en particulier pour des populations aux besoins ou contraintes spécifiques. En déléguant les soins aux femmes dans certains de ses programmes, par exemple, MSF a constaté une amélioration de l’accès aux soins et de leur qualité.

Au Malawi, auprès des travailleuses du sexe Au Malawi, les travailleuses du sexe connaissent des taux de prévalence particulièrement élevés de VIH et d’infections sexuellement transmissibles, ainsi que de violences y compris sexuelles.

L’AUTO-PRISE EN CHARGE POUR PLUS D’AUTONOMIE

Session de promotion de la santé auprès de travailleuses du sexe au Malawi.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit l’auto-prise en charge comme «la capacité des personnes, des familles et des communautés à promouvoir la santé, à prévenir les maladies, à rester en bonne santé et à vivre avec la maladie et le handicap, avec ou sans le soutien d’un agent de santé ». Elle vise à donner aux personnes les moyens et la confiance nécessaires pour jouer un rôle central dans leur propre santé. « Au sein de MSF, cette approche résonne aujourd’hui avec la volonté 4

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de mettre le patient au centre des soins, ce qui implique aussi de mettre la santé de notre patient entre ses mains, en lui apportant les connaissances et les compétences pour se prendre en charge quand c’est nécessaire, explique Nelly Staderini, référente santé sexuelle et reproductive. L’auto-prise en charge n’est pas un concept nouveau : les gens se soignent par eux-mêmes depuis longtemps. La nouveauté, c’est de l’intégrer dans le parcours de soins pour que nos patients bénéficient des meilleurs informations et traitements possibles. »

L’auto-prise en charge englobe de nombreux aspects comme la gestion autonome des soins, des diagnostics, du traitement, etc. « C’est, par exemple, le fait de prendre soimême un médicament ou de se faire soi-même des injections », précise Nelly Staderini. L’auto-dépistage qui inclut le prélèvement, le dépistage, la collecte et le suivi en font également partie. « Le troisième volet est celui de l’auto-éducation. Il regroupe la promotion de la santé et le fait de fournir aux patients les connaissances dont ils ont besoin pour gérer leur santé », ajoute Nelly Staderini.

« Au sein de MSF, cette approche résonne aujourd’hui avec la volonté de mettre le patient au centre des soins, ce qui implique aussi de mettre la santé de notre patient entre ses mains, en lui apportant les connaissances et les compétences pour se prendre en charge quand c’est nécessaire. »

« Sur nos terrains d’intervention, de nombreuses femmes ne bénéficient pas des soins essentiels pour plusieurs raisons : contraintes sociales, économiques, logistiques, discrimination, violences », précise Nelly Staderini. Les obstacles peuvent être si importants que les femmes renoncent à consulter ou à demander des soins. 25 % des femmes en âge de procréer dans le monde, par exemple, n’ont pas accès à des moyens de contraception modernes pour éviter ou planifier une grossesse, tandis que les avortements non médicalisés restent une cause majeure de décès chez les femmes enceintes. La pandémie de Covid-19 et les restrictions mises en place dans plusieurs pays sont venues amplifier les problèmes d’accès aux soins pour les femmes, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive. « Nous nous attendions à des effets négatifs de la Covid, mais pas aussi importants. Un an après le début de la pandémie, la fréquentation de certaines de nos activités a chuté

de près de 50 %, notamment celles qui concernent la contraception. » « Rendre aux femmes le contrôle de leur santé représente un changement important , ajoute Nelly Staderini, Elles sont désormais capables de prendre des décisions concernant leur santé car elles bénéficient d’informations et de services qui leur permettent de décider des soins qui leur correspondent le mieux, alors qu’elles n’avaient souvent pas cette autonomie auparavant. » Sur de nombreux terrains d’intervention comme les zones de conflits, c’est également une opportunité pour elles de se soigner en toute sécurité, de faire des économies et de réduire les stigmates qui peuvent être associés à une pathologie, notamment dans le cadre de la santé sexuelle et reproductive.

L’AUTOCONTRACEPTION EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Dans la province de l’Ituri, les équipes ont introduit le contraceptif auto-injectable Sayana® Press à effet longue durée. Les contracep-

« Sur nos terrains d’intervention, de nombreuses femmes ne bénéficient pas des soins essentiels pour plusieurs raisons : contraintes sociales, économiques, logistiques...» tifs injectables à action longue durée étaient déjà disponibles dans les cliniques MSF, mais désormais, les femmes peuvent gérer ellesmêmes leurs injections. « La femme est au centre de son soin, car elle peut s’auto-injecter le contraceptif et effectuer le suivi elle-même », explique Naomi Kugonza, infirmière MSF. Après avoir reçu des conseils sur la manière de manipuler une aiguille en toute sécurité et des instructions sur l’auto-injection par le personnel médical, les femmes peuvent emporter jusqu’à quatre dispositifs à la fois et pratiquer une injection tous les trois mois à domicile. Ainsi, elles peuvent bénéficier d’un moyen de contraception hautement efficace pendant un an sans devoir effectuer des visites répétées à la clinique.

En 2014, MSF a ouvert au Malawi un projet leur étant destiné et portant sur la santé sexuelle et reproductive, le VIH et la tuberculose. Les travailleuses du sexe ont rejoint le projet pour être formées en tant qu’éducatrices « entre pairs » et agentes de santé communautaires. Leurs activités touchent aux trois piliers de l’auto-soin : la prise de conscience de soi, l’auto-diagnostic  et l’auto-gestion de certains actes médicaux, comme la prévention des grossesses non désirées après des rapports non protégés ou des violences sexuelles. Cela a permis à ces femmes d’avoir un accès confidentiel aux informations, aux soins et à d’autres formes de soutien, 24 heures sur 24, par des personnes comme elles, qui comprenent leur vie et leurs difficultés.

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GRAND ANGLE

PANORAMA Inde

FANNY, TRAVAILLEUSE DU SEXE AU MALAWI ET ÉDUCATRICE « ENTRE PAIRS » « À l’hôpital, ils avaient l’habitude de nous hurler dessus, car nous venions régulièrement à cause des préservatifs craqués. Au début, le personnel médical nous aidait, mais ensuite ils nous blâmaient quand on revenait trop souvent. Même la police nous harcelait. L’intervention de MSF a changé la donne. Aujourd’hui, nous sommes mieux informées. Avec les formations que nous avons suivies, nous savons nous battre pour nos droits quand quelqu’un les bafoue. Notre relation avec la police s’est améliorée. Et c’est aussi le cas avec le personnel hospitalier et les représentants des organisations de protection sociale. »

3000

doses de Sayana® Press fournies aux femmes en République démocratique du Congo en 2020

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Centre de prise en charge du VIH à Bangui, en République centrafricaine.

DES AUTO-TESTS POUR DÉPISTER LE VIH EN ESWATINI

L’AUTOPRÉLÈVEMENT AU ZIMBABWE

Chaque année, un adulte sur 100 est déclaré positif au VIH en Eswatini, un pays situé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique et qui présente le taux de prévalence du VIH le plus élevé au monde.

Faute d’un accès adéquat à la prévention du cancer du col de l’utérus, la mortalité précoce des femmes reste élevée dans les pays à forte prévalence comme le Zimbabwe. L’année dernière, dans le district de Gutu, le programme MSF de prévention et de traitement précoce du cancer du col de l’utérus, mené en collaboration avec le ministère de la Santé et des Soins à l’enfance zimbabwéen, a servi de tremplin à un essai comparant l’auto-prélèvement pour le test du papillomavirus humain à celui effectué par un infirmier.

« Lorsque le VIH est apparu, il y a eu beaucoup de stigmatisation, nous avions tous peur , explique Thoko, une patiente du programme MSF de prise en charge des personnes vivant avec le VIH en Eswatini. Les personnes infectées n’étaient plus acceptées dans la communauté. Nous étions terrifiés à l’idée d’aller à l’hôpital pour nous faire dépister. Ce que j’aime avec l’auto-test, c’est qu’il me permet de connaître mon statut sérologique sans que personne n’en soit informé. » Depuis mai 2017, les équipes MSF fournissent des auto-tests oraux du VIH. « Cette méthode, plus pratique, a incité les femmes à prendre leur santé en main. Elles vont même plus loin et encouragent d’autres personnes à se faire tester, ajoute Nombulelo Ndolvu, conseillère MSF. Nous encourageons les femmes à toujours connaître leur statut. Ainsi, même si elles sont séronégatives, elles peuvent continuer de se protéger pour le rester. »

L’essai a montré que le prélèvement pouvait être effectué de manière aussi efficace par les patientes que par les infirmiers, ce qui permet d’améliorer l’accès au diagnostic pour les femmes qui ne peuvent pas consulter de professionnels de santé ni se rendre dans une clinique.

AVORTEMENT MÉDICALISÉ Concernant la santé sexuelle et reproductive, l’avortement médicalisé est le soin le plus difficile

« Nous sommes convaincus que l’auto-prise en charge peut être mieux intégrée aux systèmes de soins pour permettre aux femmes et aux jeunes filles de reprendre le contrôle de leur santé et de leur bien-être. »

Face à l’augmentation des cas de coronavirus dans le pays, des équipes ont été déployées pour soutenir l’hôpital BKC (également appelé hôpital Jumbo) à Mumbai. Il s’agit d’un établissement de 2 000 lits, divisé en deux sections de 1 000 lits, pour le traitement des patients atteints de formes modérées à sévères de la Covid-19. Une partie importante de l’intervention consiste également à assurer la continuité des soins auprès de 1 000 patients atteints de tuberculose, suivis dans le cadre de notre projet régulier à Mumbai.

République centrafricaine

Tuberculose et VIH/Sida

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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Depuis fin décembre et la reprise des combats en République centrafricaine, la capitale Bangui connaît un regain d’agressions sexuelles, un problème systémique décuplé par des années de guerre civile. Sur place, les équipes ont constaté une augmentation conséquente des cas de violences sexuelles : la moyenne du nombre de consultations à ce sujet dans le centre de Tongolo a doublé, passant de 173 en décembre 2020 à 340 en janvier 2021, puis à 421 en février.

c’est le nombre de consultations en février 2021 à Tongolo

La tuberculose, notamment chez les personnes séropositives, reste encore trop largement sous-diagnostiquée et donc non traitée, tant son diagnostic reste un défi majeur dans les pays à ressources limitées. Pour répondre à cette problématique, Epicentre, avec le soutien de l’Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), évaluent un nouveau test (FujiLAM). Déployé aujourd’hui en Afrique du Sud, en Ouganda, au Mozambique et au Kenya, il associe facilité d’usage, accessibilité et sensibilité.

DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE, LE PAYS CONNAÎT UNE NOUVELLE FLAMBÉE ÉPIDÉMIQUE DE ROUGEOLE. FACE À L’AUGMENTATION ACTUELLE DES CAS, NOS ÉQUIPES SONT DÉPLOYÉES DANS LA ZONE DE SANTÉ DE BOGOSE-NUBEA, AU SUDUBANGI. LES BESOINS SUR PLACE SONT MASSIFS : EN QUELQUES SEMAINES, PRÈS DE 5 000 MALADES, DONT UNE GRANDE MAJORITÉ D’ENFANTS, ONT ÉTÉ PRIS EN CHARGE, ET PAS MOINS DE 70 000 ENFANTS ONT ÉTÉ VACCINÉS, RALENTISSANT LA PROGRESSION DE LA MALADIE.

70 000 enfants vaccinés

d’accès pour les femmes. Toutefois, grâce à l’avortement médicamenteux et à son régime de pilules à prendre sur 24 heures, l’interruption de grossesse a non seulement été simplifiée, mais a aussi été rendue praticable dans l’intimité du domicile d’une femme ou d’une jeune fille. « Nous sommes convaincus que l’auto-prise en charge peut être mieux intégrée aux systèmes de soins pour permettre aux femmes et aux jeunes filles de reprendre le contrôle de leur santé et de leur bien-être. Donnons-leur les moyens de prendre soin d’elles-mêmes et de leur santé, quel que soit l’endroit où elles vivent, mettant à leur disposition des informations et des outils appropriés», conclut Nelly Staderini.

Burkina Faso

La région Nord du pays abrite plus de 100 000 déplacés internes qui ont fui les violences récurrentes dans cette zone. Depuis janvier 2021, nos équipes mobiles interviennent dans les localités de Sirfou, Todiame, Rounga et Ouindigui, où plusieurs milliers de personnes se sont installées et où l’accès aux soins médicaux est presque impossible.

Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr 7


REGARD MADAGASCAR : UNE INTERVENTION LOGISTIQUE COMPLEXE

« On ne s’attend pas à être le patient. Nous ne sommes pas là pour ça. Nous sommes là pour aller aider la population dans cette course contre la montre pour essayer de freiner l’épidémie et protéger le plus de personnes. »

Journal de bord de Joaquin, logisticien Joaquin est logisticien, il vit depuis plusieurs années à Madagascar avec sa femme et ses filles. Après avoir effectué plusieurs missions sur le terrain, il a tout de suite accepté de participer à l’intervention lancée dans le sud du pays en réponse à une grave crise nutritionnelle. La mission est complexe à organiser en raison des nombreuses contraintes logistiques qui l’accompagnent.

20 février Il est 5h du matin. Il fait encore sombre et l’air est frais. Je pars pour un mois. La voiture de location est là. Il y a Albert, logisticien expérimenté depuis des années, puis Michel, médecin, qui nous rejoint. Tous deux sont malgaches avec une grande expérience en expatriation. Mais cette fois-ci, on joue à domicile. Nous sommes déjà sur place, ce qui résout le problème des visas et les difficultés administratives pour faire rentrer des expatriés dans le pays. Ce sera d’ailleurs l’une des grosses problématiques rencontrées par l’équipe de Paris quelques jours plus tard. Nous voilà donc partis pour quatre jours de voyage sur des routes sinueuses. Les paysages changent à mesure que nous avançons vers le sud. Tout devient plat, sec et caillouteux. La route est compliquée, nous avançons lentement.

Été 2014, Lucie est envoyée à Monrovia, la capitale du Liberia, pour renforcer les équipes médicales sur place et lutter contre l’épidémie d’Ebola en cours dans la région. Trois semaines plus tard, l’infirmière contracte le virus. Ce témoignage est extrait de la série de podcasts « En première ligne », co-réalisés avec Europe 1 Studio à l’occasion de nos 50 ans. Retrouvez tous les épisodes sur msf.fr.

23 février

Suivez-nous sur

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MSF INFOS Juin 2021

Nous atteignons enfin notre destination : Ambovombe. Nous arrivons en plein vent de sable dans une région sèche où le cactus est roi. On ne voit pas à 20 mètres. Le sable recouvre presque tout, des champs de culture où plus rien ne pousse à la piste sur laquelle nous roulons. En temps de crise, le gens d’ici se nourrissent des fruits des cactus qui, cette année, sont ensevelis. Il n’y a pas eu de pluie conséquente depuis 3 ans. Le contexte est préoccupant. Comme si cela ne leur suffisait pas, les villageois sont fréquemment les cibles d’attaques de dahalos, des groupes de jeunes armés, qui s’en prennent parfois aux véhicules qui passent mais qui rackettent le plus souvent la population villageoise isolée et abandonnée à son sort. L’association n’est pas encore officiellement enregistrée dans le pays. En pratique, cela signifie que nous ne pouvons pas encore ouvrir de compte bancaire. Notre approvisionnement financier est limité. Nous utilisons les moyens du bord : Western Union et les comptes de téléphonie mobile. Nous ne pouvons pas non plus faire de recrutement. Mais nous avons un projet à

Tomboarivo

Cette mission montre à nouveau que c’est en s’appuyant sur les ressources locales, en collaborant, en apprenant des gens sur place que l’on peut mener à bien des activités dans une région méconnue.

Amboasary Ambovombe

MADAGASCAR

Kapila

Ambatomena Ranobe Mahabo

Sites des cliniques mobiles Sites sur lesquels les équipes mènent des évaluations

mettre en place, nous devons préparer l’arrivée des équipes. Il faut avancer en misant sur les relations sociales, la confiance et la bonne entente avec les gens sur place.

24 février Le lendemain de notre arrivée, je pars avec un chauffeur visiter des endroits qui pourraient servir de base à notre équipe. Une heure, quatre visites et de nombreuses rencontres plus tard, la base d’Ambovombe est identifiée. Il s’agit d’un hôtel en bungalows avec un bâtiment en cours de finition. Il reste encore des travaux à effectuer mais très rapidement, la base devient opérationnelle.

5 avril À l’arrivée du reste de l’équipe, nous sommes prêts : 21 chambres en bungalows, une cour centrale avec des espaces de travail, des emplacements pour garer les véhicules, une grande salle de réunion et une connexion Internet en fibre optique. Le cargo de 52 tonnes de matériel médical et logistique que nous attendons n’a toujours pas quitté la France en raison des nombreuses autorisations nécessaires pour atterrir à Madagascar. Il est indispensable pour démarrer nos activités.

12 avril Cependant, la mise en place de cliniques mobiles s’organise, en parallèle des missions exploratoires. On part vérifier l’état des routes, les temps de trajet, identifier des endroits potentiels pour dormir, étudier les conditions de sécurité et

d’accès à l’eau… Les distances sont très importantes. Il faut donc être efficaces et repérer les endroits où les besoins sont les plus criants et où nos actions aident le plus grand nombre. Dans certains villages, la situation est très préoccupante et les taux de malnutrition sont alarmants, tandis que dans d’autres les habitants semblent tenir le coup.

19 avril La base est déplacée à Amboasary, à 1h de route, pour laisser la place

à une seconde équipe qui ouvrira le projet d’Androy quand il leur sera possible de rentrer dans le pays. Le fret logistique et médical venu de France est enfin arrivé. Le projet et les activités se développent. Nous prenons déjà en charge plus de 2 300 enfants souffrant de malnutrition et nous continuons à faire des missions exploratoires et à ouvrir de nouveaux sites de clinique mobile.

Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr 9


EN APARTÉ EN APARTÉ

Générosité et droits de succession : comment les concilier ? Mme Jeannine D. dispose d’un patrimoine de 60 000 € qu’elle envisage de léguer à son neveu, n’ayant pas d’héritier réservataire. Un legs au profit de ce dernier sera soumis à droits de succession à hauteur de 55 %, après abattement de 7 967 €. Fidèle donatrice de l’association Médecins Sans Frontières, Mme D. aimerait la soutenir une dernière fois. Elle questionne l’équipe juridique legs de MSF.

Le conseil d’Annie-Nelly Scain, responsable juridique legs MSF :

L’ÉQUIPE LEGS ET RELATIONS TESTATEURS LUI RÉPOND : Solution 1

Solution 2

Madame D. désigne son neveu comme légataire de son testament :

Mme D. désigne MSF comme légataire universel avec délivrance d’un legs particulier net de frais et droits pour son neveu de 31 382 €. MSF s’acquitte en lieu et place de son neveu des droits de succession.

Patrimoine de Mme Jeannine D. : 60 000 € Abattement légal du fait du lien de parenté : 7 967 € Solde après abattement : 52 033 € Montant des droits de succession de 55% à payer par le neveu : 28 618 € Montant reçu par le neveu de Mme D. : 31 382 €

La solution 2 respecte les volontés de Mme Jeannine D. : donner de l’argent à son neveu tout en poursuivant son généreux soutien à MSF.

MSF légataire universel avec un legs particulier à délivrer net de frais et droits au neveu : 60 000 € Montant reçu par le neveu de MSF : 31 382 € Abattement : 7 967 € Solde après abattement : 23 415 € Montant des droits de succession de 55% à payer par MSF : 12 878 €

Actif net reçu par MSF 60 000 € – (31 382 € + 12 878 €) : 15 740 €

Promos d’été sur votre boutique MSF, profitez-en !

« Parce que la valeur d’un patrimoine peut évoluer à la hausse ou à la baisse, il est conseillé d’indiquer un legs en pourcentage plutôt qu’un montant forfaitaire. De plus, le legs universel avec délivrance d’un legs particulier net de frais et droits n’a pas vocation à éviter à vos héritiers de s’acquitter des droits de succession. En cas d’abus, l’opération peut être requalifiée par les services fiscaux. Pour éviter ces désagréments, parlez-en à votre notaire et contactez l’association pour étudier avec elle cette possibilité. »

Jusqu’au 20 juillet, redécouvrez nos produits à prix remisés grâce aux promotions solidaires. Bouteille isotherme, poster à colorier OMY, tote bags, thé Mariage Frères, articles enfants,… il y en a pour tous les goûts !

-20 % Corinne Torre, cheffe de mission France Un an plus tard, qu’en est-il des promesses qui ont été faites aux associations après l’évacuation du campement ?

La carte bancaire canB

Le « cashback », qui signifie « retour d’argent », est initialement une technique promotionnelle qui permet aux consommateurs de se faire rembourser une part du prix de leurs achats. Des entreprises désireuses d’avoir un impact social renforcé ont astucieusement détourné cette mécanique pour permettre à leurs acheteurs de céder le montant remboursé à une association au lieu de le conserver. Grâce à ses partenaires, Médecins Sans Frontières développe ainsi le cashback solidaire comme nouvelle source de dons. C’est le cas par exemple avec la compagnie d’assurance Lemonade, dont le modèle économique consiste à redistribuer à des associations, en fin d’année, le montant des cotisations qui n’ont pas été utilisées pour rembourser les sinistres des assurés, déduction faite des frais de fonctionnement de la société. Au moment de sa souscription, chaque assuré choisit parmi une liste dont fait partie MSF, l’association à laquelle il souhaite que sa quote-part de ce montant soit redistribuée.

10 MSF INFOS Juin 2021

De même, le Groupe Gekko vient tout juste de lancer un nouveau programme à l’attention des entreprises clientes de sa filiale HCorpo, « Miles & Act », récompensant leurs salariés lorsqu’ils adoptent, en tant que voyageurs d’affaires, des comportements responsables. Ces derniers obtiennent des MILES qu’ils peuvent convertir soit en récompenses personnelles, soit en dons au profit d’associations comme MSF. Dernier exemple en date, la néobanque canB a créé une application qui fonctionne sur le principe du cashback. Les utilisateurs ayant enregistré leur carte bancaire sur leur compte canB

Revivez le Festival MSF ! reçoivent, dans la « cagnotte » de l’application, quelques centimes ou euros à chaque achat chez une enseigne partenaire. Ceux qui ouvrent un compte bancaire gratuit chez canB reçoivent dans leur cagnotte 0,05% du montant de l’ensemble des achats effectués avec la carte de ce compte. Ils n’ont ensuite plus qu’à reverser ces sommes à MSF ou à l’association de leur choix. Pour rendre accessible le don au plus grand nombre, MSF compte poursuivre le développement de ce type de partenariats.

En juin dernier, MSF et d’autres associations installaient un campement à Paris pour mettre en avant la détresse des mineurs non accompagnés et demander leur prise en charge immédiate par la protection de l’enfance.

Pour faire vos achats en ligne : boutique.msf.fr

* Un legs à charge est un legs dans le cadre duquel le légataire doit exécuter une obligation.

Le « cashback », un nouveau levier de solidarité pour MSF

Mineurs non accompagnés : une prise en charge encore insuffisante

En achetant nos produits sur la Boutique Sans Frontières, vous soutenez directement nos actions sur le terrain auprès des plus démunis. Merci de votre solidarité !

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Pour plus d’informations, vous pouvez contacter : Sandrine Silvestre, service relations testateurs - Tél : 01 40 21 29 09 E-mail : relations.testateurs@paris.msf.org

EN QUESTION

Du 10 au 13 juin dernier, s’est tenu à Pantin (93) le Festival MSF qui a accueilli des événements, des expositions et des discussions associant des intervenants extérieurs. Pour redécouvrir ces quelques jours riches de débats et d’informations, rendez-vous sur : msf.fr

Nous avons obtenu l’ouverture d’un bâtiment pour héberger les jeunes ayant déposé un recours dans le cadre de la reconnaissance de leur minorité. Ce centre de 40 places, situé à Paris, constitue une première étape importante puisqu’il permet une mise à l’abri de ces jeunes jusqu’à la fin de leur recours. Cependant, nos demandes n’ont pas été pleinement satisfaites puisqu’aucun accompagnement pluridisciplinaire, notamment médical, ne leur est proposé. On compte deux éducateurs pour encadrer 40 jeunes, qui sont en plus particulièrement fragiles psychologiquement, ce qui est loin d’être suffisant. Ce lieu a le mérite d’exister. Il s’agit maintenant de travailler ensemble pour améliorer ce dispositif. Le second point qui nous interpelle concerne le financement de ce centre. En effet, il était prévu que celui-ci soit financé par le conseil départemental qui gère les services de l’Aide sociale à l’enfance. Ainsi, le besoin de protection pour ces jeunes en recours aurait été enfin reconnu officiellement, point sur lequel nous nous battons depuis des années. Il n’en est rien puisque c’est la préfecture qui finance le centre. Le discours n’est donc pas celui que nous défendons et la notion de protection de l’enfance est ignorée. Nous ne parvenons pas à faire bouger les lignes sur cet aspect-là.

Dominique Versini, Adjointe à la Maire de Paris en charge des droits de l’enfant et de la protection de l’enfance, avait également promis aux associations une remise en cause de l’évaluation de la minorité, pouvez-vous nous en dire plus ? En effet, chaque jeune arrivant se déclarant mineur et isolé doit passer devant le conseil départemental pour que sa minorité soit évaluée et reconnue ou non. Tandis qu’il existe un cadre législatif entourant les dispositifs d’évaluation de la minorité depuis 2016, chaque conseil départemental fait comme bon lui semble. Il faut que ce cadre soit appliqué et c’est l’engagement qui avait été pris par Dominique Versini au moment de l’évacuation du camp. Nous avons sollicité des rendez-vous avec le conseil départemental à plusieurs reprises mais nous n’avons reçu aucune réponse.

Dans quel état d’esprit se trouvent les jeunes aujourd’hui ? C’est toujours très difficile pour eux parce qu’ils ne comprennent pas pourquoi les procédures sont si longues. Notre équipe, qui effectue plus de 300 consultations par mois au centre de Pantin, voit les effets dévastateurs de cette attente sur les jeunes qu’elle accompagne. Même si heureusement, ils sont de moins en moins dans la rue grâce aux dispositifs de mise à l’abri, ce n’est pas suffisant. Ils sont très fragiles. Leur parcours migratoire est extrêmement compliqué et souvent violent, pourtant ils tiennent le coup tout au long de celui-ci, mais quand ils se rendent compte de ce qui les attend en France, ils s’écroulent. Retrouvez toute l’actualité de nos missions sur www.msf.fr 11


Affiche Médecins Sans Frontières parue en 1986.

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GRAND ANGLE

Rendre aux femmes le contrôle de leur santé


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