Mt1642 no3 - Récoltes

Page 1

Montréal, depuis 1642

Petite Italie P.22

Little Italy P.22

Montréal, ville de design P.66

Montreal, City of Design P.66

L’île aux trésors P.82

Treasure island P.82

Gastronomie | Culture | Affaires | Événements | Festivals

Gastronomy | Culture | Business | Events | Festivals

n•03


nouvelle exposition new exhibit

é c o s y s tè m e u r b a i n urban ecosystem Musée de l’Environnement Environment Museum Jean-Drapeau | ec.gc.ca/biosphere


Éditorial

Editorial

Volume un n•03 RÉCOLTES Volume one n•03 HARVESTS

01

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Un déferlement de couleurs et de saveurs sur Montréal  !

Montreal unfurls a glorious rainbow of colour and flavour

Nous voilà au troisième et dernier numéro de l’année du magazine Montréal, depuis 1642 (Mt1642). C’est fou comme les saisons filent… Déjà l’automne  ! Oui, l’automne, avec ses livraisons de couleurs et de saveurs qui font de Montréal une ville à contempler, une ville à goûter... C’est le temps des récoltes, et c’est précisément cette thématique qui a guidé nos pas dans la préparation de cette parution. Pour qui a le regard distrait, il peut être difficile de la remarquer, mais derrière son image de grand centre urbain, Montréal dissimule une activité agricole qui mérite toute notre considération. Des milliers de femmes et d’hommes s’y adonnent, certains par plaisir, d’autres par affaires. On cultive sur les toits, sur les terrasses, dans les cours, dans les ruelles, dans les jardins communautaires… Et, quand arrivent les récoltes, une magie d’automne déferle sur toute la ville. Dans les pages qui vont suivre, Mt1642 décrit la scène, cette même scène qui se joue dans tous les quartiers depuis des centaines d’années. Certes, les acteurs ont changé, mais la passion qui les anime, elle, demeure la même. Vous découvrirez comment la saison miraculeuse réussit à influencer les Montréalais, qu’ils soient cultivateurs, agronomes, restaurateurs, cuisiniers, designers, historiens ou autres fiers artisans. Cette grande tournée du Montréal agricole ne nous a pas empêchés, par ailleurs, de saluer au passage d’autres passionnés de leur métier qui méritent d’être découverts, surtout si l’on est amateurs d’art, de bouquins, d’antiquités, de «  musique vinyle  », ou si l’on aime les balades d’automne et les sorties en famille.

Here we are at the third and final edition of the year for Montréal, depuis 1642 (Mtl1642). It’s crazy how quickly the seasons fly by… I can hardly believe it’s fall already! Fall, with its explosion of colours and flavours, which make Montreal a city both to admire and to savour. It’s harvest time! And that’s the theme that has inspired this latest edition. While it may not be immediately apparent, hidden behind Montreal’s image as a major urban centre is a hive of agricultural activity that’s really worth discovering. Thousands of women and men engage in some form of agricultural production in the city, for both pleasure and business. Rooftops, terraces, yards, alleyways and community gardens all serve as productive green spaces. And come harvest time, the bounty of fall permeates every corner of the city. In the pages that follow, Mtl1642 describes the scenes that have played out in all its neighbourhoods for hundreds of years. The cast of characters has, of course, changed, but they all remain fired by the same passion. You’ll discover how the season of miracles influences Montrealers, growers, agronomists, restaurateurs, cooks, designers, historians and other proud artisans alike. Even while we take you on a grand tour of agricultural Montreal, we’d still like to shine the spotlight on others who are just as passionate about their work. Whether you’re an art lover, bookworm, antique hunter, vinyl record enthusiast or fan of autumn walks and outings with the family, we hope you’ll enjoy discovering the people and places featured in this latest edition of Mtl1642.

Bonne lecture  !

Happy reading!

Eve Paré Présidente-directrice générale Association des hôtels du Grand MontréaL CEO HOTEL ASSOCIATION OF GREATER MONTREAL


Sommaire

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Contents

Récoltes à boire et à manger Harvests to eat and drink

022

Petite Italie Little Italy

042

Activités d'automne Fall Activities

066

Montréal, ville de design Montreal, City of Design

080

La liste de Caro Caro’s picks

082

L'île aux trésors Treasure island


robuchon-montreal.com

514 392-2781

18+


Collaborateurs

Contributors

U N E P U B L I C AT I O N D E

Éditeur / Publisher

Traduction / Translation

Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM)

Keren Penney Rédaction / Writing

Présidente-directrice générale / Chief executive officer

Eve Paré, AHGM Gestionnaire des communications et Éditrice de Montréal, depuis 1642

Kim Cadieux, AHGM Collaborateurs / Contributors

Nadine Gelly, Hub créatif Lune Rouge Caroline Khangi, W Montréal Olivier Gougeon, Guides de voyage Ulysse Lynn Habel, Tourisme Montréal

Jacques Laplante, Lapcom inc. Yann Fortier Représentation publicitaire / Advertising representative

Louise Lafantaisie Karine Mallet Mercantique Impression / Printing

Imprimerie Solisco inc. COUVERTURE / COVER

Anonyme, Musée McCord

Montréal, depuis 1642 est publié trois fois par année par l’Association des hôtels du Grand Montréal et distribué dans les chambres des hôtels membres. le siège social est situé au : Montréal, depuis 1642 is published three times a year by Hotel Association of Greater Montréal, and distributed in the hotels member’s rooms. head office is located at: 1255, boul. Robert-Bourassa, bureau 1112 Montréal (Québec) H3B 3W7 info@ahgm.org Tél.: 514 939-2583 ahgm.org / mt1642.ca

Conception graphique / Graphic design

Caserne Révision linguistique / Proofreading

Josée Dufour

illustrations

©Tous droits réservés, textes 2017

Mireille St-Pierre p18 — p21

Dépôt légal – Legal deposit Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017


UNE MYTHOLOGIE ENTRE ART ET CINÉMA A NEW FRONTIER IN ART AND FILM 14 OCTOBRE 2017 — 4 FÉVRIER 2018 OCTOBER 14, 2017 — FEBRUARY 4, 2018

G R A N D B I E N FA I T E U R / M A J O R B E N E FACTO R

E N C O L L A B O R AT I O N AV E C / I N C O L L A B O R AT I O N W I T H

L’exposition est organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal et le Denver Art Museum. L’exposition est présentée grâce à la collaboration de Marcel Elefant et George Lengvari. L’exposition a aussi reçu le soutien du ministère du Patrimoine canadien par le biais du Programme d’indemnisation des expositions itinérantes au Canada. | The exhibition is organized by the Montreal Museum of Fine Arts and the Denver Art Museum. The exhibition is presented with the collaboration of Marcel Elefant and George Lengvari. The exhibition also received support from the Department of Canadian Heritage through the Canada Travelling Exhibitions Indemnification Program. Wendy Red Star, Été indien (détail), de la série « Quatre saisons », 2006. Épreuve à développement chromogène. Collection particulière. Avec l’aimable concours de l’artiste. | Wendy Red Star, Indian Summer (detail) from the series “Four Seasons,” 2006. Chromogenic print. Private collection. Courtesy of the artist.


LA VRAIE NATURE DE MONTRÉAL / MONTREAL’S TRUE NATURE Vue du plancher des vaches, Montréal ressemble à toutes les grosses métropoles de la terre. Beaucoup de monde – environ 1 945 000 insulaires; de nombreux bâtiments et routes – 4300 km de voies de circulation –, 6550 km de trottoirs; des parcs ici et là, et un fleuve. Sur la terre ferme, difficile de voir autre chose et c’est là tout le malheur, puisque la ville, c’est bien plus que du béton et du bitume. Si l’on pouvait la voir du haut des airs, la «  belle  » ne pourrait plus dissimuler sa vraie nature. Entre ses cicatrices de macadam et sur ses structures de béton apparaîtrait alors une autre cité  : une cité agricole  ! À Montréal, l’agriculture urbaine a probablement pris naissance vers 1940, lorsque le Canada est entré en guerre. Le conseil municipal avait demandé à Charles Nagy, cofondateur de la Société d’horticulture de LaSalle et vraisemblablement du premier jardin communautaire de l’île ( jardin qui existe toujours aujourd’hui – 9619, boul. Notre-Dame), d’aider la population à être autosuffisante en ces temps d’incertitude. Depuis s’est créé un réel engouement pour le potager urbain. Montréal compte aujourd’hui 137 hectares d’initiatives d’agriculture urbaine. Quelque 7000 jardiniers amateurs se partagent aussi les 97 espaces désignés par la Ville pour le jardinage communautaire. On dit, en outre, que près de 42  % des Montréalais pratiquent d’une façon ou d’une autre l’agriculture urbaine. Et les restaurateurs emboîtent le pas, de plus en plus nombreux à cultiver leurs propres légumes et fines herbes  : sur le toit, la terrasse, dans la cour… Une tendance observée incidemment dans bien d’autres pays. Par ailleurs, la grande région de Montréal (100  km à la ronde) est reconnue pour avoir la plus forte concentration d’entreprises maraîchères du Québec. La qualité du sol, la forte densité de la population et la proximité des frontières américaines expliqueraient cet état de fait. En conclusion, au temps des récoltes ( juin à octobre), Montréal est choyée. Elle n’a qu’à tendre la main pour avoir diversité, fraîcheur, couleur et goût. Et cela se reflète sur toutes les tables des logis et des restaurants, de même que sur les étals des marchés.

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Montréal, depuis 1642

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Seen from the ground, Montreal resembles any other big city in the world. Hoards of people—about 1,945,000 living on the island; buildings; roads—4,300 to be precise; 6,550 km of sidewalks; parks here and there; and a river. At ground level, it’s hard to see much else, which is more the pity, because the city is so much more than just asphalt and concrete. But seen from above, this city’s beauty is unveiled. Between cement scars and concrete buildings, another city is revealed: an agricultural city! Urban agriculture took root in Montreal sometime around 1940, when Canada entered the war. The municipal council asked Charles Nagy, the co-founder of the Société d’horticulture de LaSalle and, most likely, of the first community garden on the island (it still exists today at 9619 Notre-Dame Boulevard), to help the population become food self-sufficient during those uncertain times. The enthusiasm for urban gardens has grown ever since. Today, Montreal boasts 137 hectares of urban agriculture initiatives. Some 7,000 amateur gardeners also share the 97 spaces designated by the City as community gardens. Statistics reveal that close to 42% of Montrealers practice one form or another of urban agriculture, and restaurants are following suit, with a growing number cultivating their own vegetables and herbs on rooftops, terraces and patios. Incidentally, this trend has been observed in a number of other countries. In fact, the greater Montreal region (a 100 km radius) is known for having the largest concentration of agri-businesses in Quebec. This is explained by the quality of the soil, the high population density and proximity to the American border. It’s easy to understand why Montreal is blessed come harvest time, when the city’s gardens brim over with variety, freshness, colour and flavour, all of which subsequently makes its way to hotel and restaurant tables as well as market stalls.

№ 03 Récoltes


© FrÉdÉrique MÉnard-Aubin - promenade Fleuve-Montagne


Récoltes à boire et à manger

Harvests to eat and drink

MARCHÉ JEAN-TALON

JEAN-TALON MARKET

Le terroir du Québec à portée de main

Fill your senses with Quebec’s bounty

Une expérience à vivre  ! Rendez-vous à l’un des marchés publics de Montréal et, une fois sur place, fermez les yeux, écoutez, humez. Entendez-vous tous ces marchands hurler leur fierté  ?

A trip to one of Montreal’s public markets is an experience. Once there, close your eyes, listen and inhale deeply. You’ll hear vendors proudly proclaiming their goods the best, the juiciest…

«  Goûtez mes tomates comme elles sont juteuses…  », dit celui-ci. Et cet autre  : «  Mon blé d’Inde est cueilli frais d’à matin…  » Et plus loin encore  : «  Pas chers, mes choux-fleurs. Deux pour cinq piastres seulement…  »

“Buy my corn, freshly picked this morning!” “Get your cauliflower here. Best price! Five bucks for two…”

And through these pitches to shoppers, laughter, snippets of conversation, footsteps, children shouting, coins falling to the ground, vegetables being stacked on stalls… Now breathe in. Smell the fragrant aromas wafting through the aisles, tempting the noses of all who walk by. Lemongrass, lavender, chives, thyme, cabbage, fennel, melon… all gloriously intermingled together.

© Marchés Publics de Montréal

Puis, à travers leurs boniments, entendez-vous aussi ces rires, ces bribes de discussions, ces pas, ces enfants crier, cette monnaie qui tombe à terre ou ces légumes qui roulent sur les étals  ? Humez maintenant. Distinguez-vous tous ces parfums qui flottent dans les allées, caressant les clients au passage  ? Odeur de citronnelle, de lavande, de ciboulette, de thym, de chou, de fenouil, de melon  ? Toutes s’entremêlent.

“Taste my delicious tomatoes…”,

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Montréal, depuis 1642

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№ 03 Récoltes


© Marchés Publics de Montréal

Ouvrez les yeux et remarquez maintenant cet amalgame de couleurs plus vives les unes que les autres. Remarquez aussi tous ces sourires, comme si les soucis n’avaient pas droit d’accès au marché. Voilà qui est fait; votre esprit et votre corps sont imprégnés maintenant de toute cette vie, cette énergie et ce bonheur qui ont préséance dans les marchés publics de Montréal.

Open your eyes and notice the riot of colour. And so many smiles, as if everyone had left their cares at the entrance to the market. Feel all this life, all this pulsing energy and exuberance nurturing your body and your soul. This is the experience that awaits you at any of Montreal’s public markets.


Section Name

© Marchés Publics de Montréal

Nom de la section

On peut vivre l’expérience à plein d’endroits à Montréal, puisque la ville compte une quinzaine de marchés publics, dont les marchés solidaires, et bien davantage si l’on tient compte de tous les étals extérieurs de quartier. Mais le meilleur endroit reste le marché Jean-Talon, l’un des plus grands à ciel ouvert d’Amérique du Nord. Inauguré en 1933 sous le vocable de Marché du Nord – ce nom lui est resté jusqu’en 1983 –, le marché Jean-Talon n’est pas le plus ancien de l’Île  : sont nés avant lui le marché de Lachine (1845), le marché Saint-Jacques (1872) et le marché Maisonneuve (1912). En revanche, il est le plus populaire, avec son 1,2 million de visiteurs annuellement. Il a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs reportages, autant de la presse écrite que télévisée. Il a même été le site de quelques tournages d’émissions télé. Situé dans un quadrilatère formé des rues Henri-Julien, Mozart, Casgrain et Jean-Talon, ce haut lieu du terroir québécois occupe une superficie supérieure à 51 000 pi2, l’été, et de quelque 37 000 pi2, l’hiver. En effet, le marché est ouvert à l’année. On y installe des cloisons amovibles lorsque le temps froid se pointe (vers la fin d’octobre).

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Montréal, depuis 1642

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With 15 public markets, including a few solidarity markets, and actually quite a few more if you take into account the many neighbourhood stands peppered across the island, Montreal offers a multitude of places to experience these sights and sounds. But the best is still the Jean-Talon Market, one of the largest outdoor markets in North America. Inaugurated in May 1933 as the Marché du Nord— it was renamed in 1983—the Jean-Talon Market is not the oldest on the island—that honour belongs to the Lachine Market (1845), the Saint-Jacques Market (1872) and the Maisonneuve Market (1912). It is, however, the most frequented, attracting 1.2 million visitors a year. It has been featured in many stories for both print media and TV and has even been used as the filming location for several TV series. The Jean-Talon Market, which gives a place of pride to regional Quebec products, is located in a quadrangle formed by Henri-Julien, Mozart, Casgrain and Jean-Talon streets, occupying an area of more than 51,000 sq. ft. in summer and 37,000 sq. ft. in winter. After the first frosts, around mid-October, walls are erected around the market area, allowing it to remain open year-round.

№ 03 Récoltes


414, rue Saint-Sulpice Montréal, Québec H2Y 2V5

Ambassadeur des vins

NORD

restaurant-sinclair.com

DU

MARCHÉ

Luce Della Vite

514.284.3332


© Marchés Publics de Montréal


Récoltes à boire et à manger

En haute saison, le marché Jean-Talon accueille tout près d’une centaine de marchands arrivant avec une cargaison extrêmement diversifiée. À ces marchands s’ajoute une trentaine de boutiques et restaurants qui ceinturent les étals dont le nombre frise les 200. On y trouve des légumes et des fruits, évidemment, mais aussi des boucheries, charcuteries, fromageries, boulangeries, poissonneries, épiceries fines, et même une librairie-boutique d’accessoires de cuisine. Par ailleurs, la direction du marché organise des activités spéciales à différentes périodes de l’année, comme le temps des sucres, l’Oktoberfest, l’Atelier du temps des Fêtes, la Journée hantée Halloween et citrouilles.

Harvests to eat and drink

During the high season, close to 100 vendors descend on the site bringing with them a highly diversified range of goods. Encircling the market’s approximately 200 stalls are also some 30 shops and restaurants. You’ll find fruit and vegetable growers, of course, but also butchers, delis, cheesemongers, bakeries, fishmongers, speciality grocers and even a bookstore-boutique specializing in all things culinary. What’s more, the market offers a bevy of special activities at different times of the year, such as an urban sugar shack, an Oktoberfest, holiday workshops and a haunted Halloween and pumpkin day.

SINCE

1941

1941

© marché Jean-Talon

DEPUIS

Daniel Gervais

Si les clients du marché Jean-Talon sont fidèles, les marchands le sont aussi, comme la Ferme des Moissons, qui n’est peut-être pas le plus ancien à y offrir ses produits mais qui, selon les registres de la direction du marché, y occupe un emplacement depuis trois générations, soit depuis 76 ans. «  Je ne crois pas être le plus ancien, mais on est ici depuis un bon bout de temps  », affirme Daniel Gervais, qui partage la propriété de la ferme avec sa conjointe, Judith Canaff. «  Nous avons choisi Jean-Talon, parce que l’endroit est très convivial. J’ai neuf arpents d’ail, et toute la production est vendue ici, aux clients du marché  », dit-il.

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If the customers of Jean-Talon Market are loyal, so are its merchants. While perhaps not the oldest of the market’s vendors, according to its records, La Ferme des Moissons has been a fixture there for three generations, or 76 years. “I don’t think we’re the oldest, but we’ve sure been here a while,” said Daniel Gervais, who co-owns the farm along with his wife, Judith Canaff. “We chose Jean-Talon because it’s such a welcoming place. I’ve got nine acres of garlic, and I sell it all here, to the customers of the market,” he said.

FR

en

marché jean-talon

marché jean-talon

ouvert tous les jours dès 7h

Open every day, from 7 a.m.

jusqu'à 18h les lundis, mardis, mercredi et samedis

until 6 p.m.on Monday, Tuesday, Wednesday and Saturday

jusqu'à 20h les jeudis et vendredis

until 8 p.m. on Thursday and Friday

et jusqu'à 17h le dimanche

and until 5 p.m. on Sunday

marchespublics-mtl.com

marchespublics-mtl.com/en


Saput Cattu Catelli Récoltes à boire et à manger

Harvests to eat and drink

UN

ITALIAN

MORCEAU D’ITALIE

IMMIGRANTS

POUR

SHAPE

FAÇONNER MONTRÉAL MONTREAL’S LANDSCAPE

De tous les immigrants que Montréal a accueillis depuis sa fondation, les Italiens sont ceux qui ont le plus marqué la ville. Tous les secteurs, tant les arts, la politique, l’agriculture, l’immobilier, la gastronomie que les sports, bref, vraiment tous les secteurs ont été influencés d’une façon ou d’une autre par la communauté italienne. Lorsqu’il est question d’Italos-Montréalais qui ont marqué Montréal, les noms qui viennent habituellement à l’esprit sont Saputo (Lino et Joey), Gattuso (Pasquale) et Catelli (Carlo Onorato), pour n’en nommer que quelques-uns. Des choix incontestables certes, mais qui font ombrage à tant d’autres qui, plus modestement, ont eu, eux aussi, un rôle important à jouer dans les 375 ans de Montréal. La présence italienne en terre québécoise est aussi vieille que la fondation de Montréal. Il s’agissait au départ de soldats ou de mercenaires enrôlés dans un régiment français (Carignan-Salières, 1670), afin de combattre les Iroquois. En retour, le roi de France leur offrait des terres. Quelques compatriotes les ont imités par la suite, si bien qu’en 1860 Montréal comptait une soixantaine de familles italiennes. À cette époque, les choses vont plutôt mal en Italie. Le régime féodal aboli, le gouvernement redistribue les terres. Environ 70  % de la population vit alors d’agriculture, mais sur des lopins trop petits pour vraiment suffire à leurs besoins. De plus, le pays est frappé par une épidémie de malaria; 600 000 Italiens en sont atteints. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que la malnutrition donne naissance à une autre épidémie, la pellagre, qui touchera 104 000 âmes. Commence alors une première vague d’émigration d’importance. De 1900 à 1915, plus de huit millions d’Italiens s’exileront; plusieurs en Europe, mais aussi en Amérique du Nord, surtout aux États-Unis et, dans une moindre mesure, au Québec, particulièrement à Montréal.

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Montréal, depuis 1642

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Of all the immigrants Montreal has welcomed since its founding, the Italians have had the greatest impact on the city. From the arts to politics, agriculture, real estate, gastronomy and sports, the Italian community has influenced every sector of life in Montreal. If we were to recall the Italian Montrealers who have left an indelible mark on Montreal, among the names that most often come to mind are Saputo (Lino and Joey), Gattuso (Pasquale) and Catelli (Carlo Onorato). While these are obvious examples, they tend to overshadow others who also played an important, if somewhat more modest, role in Montreal’s 375 years. The Italian presence on Quebec soil goes back to the founding of Montreal. Italian settlers served in the French regiment of Carignan-Salières (1670) to help fight the Iroquois. In return, the King of France gave them land. More Italian migrants arrived, and in 1860, 60 Italian families called Montreal home. Things were not going so well back in Italy at the time. With the abolishment of the feudal system, the government redistributed the land to the people, 70% of whom subsequently lived off agriculture, but on plots that were far too small to meet their needs. To add insult to injury, the country was hit with an outbreak of malaria; 600,000 Italians were affected. And on top of all that, malnutrition was responsible for an epidemic of pellagra, which struck 104,000 people. These harsh conditions gave rise to the first major wave of emigration. From 1900 to 1915, more than eight million Italians left their country. Many headed for Europe, while others ended up in North America, especially the United States, and a few settled in Quebec, primarily in Montreal.

№ 03 Récoltes


to uso i 015

JESUISUNENFANTTERRIBLE.COM

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f jesuisunenfantterrible T  brasserieet

OUTREMONT 514 759 9918

L’ÎLE-DES-SŒURS 514 508 6068

LAVAL 450 934 9828

PLACE VILLE MARIE 514 544 8884

MAGOG 819 868 8888


Récoltes à boire et à manger

C’est à ce moment, au début du XXe siècle que naît véritablement la communauté italo-montréalaise. En 1901, Montréal compte 1400 Italiens, vivant tous au nord du Vieux-Montréal, là où est situé aujourd’hui le quartier chinois. Dix ans plus tard, ils seront 7000 et migreront encore plus au nord, à proximité du boulevard Saint-Laurent, près de la gare du Mile-End, remplacée plus tard par la gare Jean-Talon. En 1910, le quartier devient la paroisse Madonna della Difesa, ou Notre-Dame-de-la-Défense, la première paroisse italienne du Canada. Elle comprend le boulevard SaintLaurent et ses annexes, entre Saint-Zotique et Jean-Talon. Dès lors, on voit naître écoles, centres d’aide, de loisirs et de sports, mais surtout, en 1927, l’église Notre-Dame-de-la-Défense, désignée en 2002 par le gouvernement fédéral  : «  site historique du Canada  ». Des épiceries, des restaurants, des boutiques et même des usines, comme Catelli et Montreal Street Railways, s’y implantent. L’immigration italienne croît à bon rythme, bien que ce ne soit pas toujours facile pour ces nouveaux arrivants. D’agriculteurs qu’ils étaient, les voilà devenus travailleurs d’usine. Beaucoup ont du mal à s’adapter. Il y a aussi la montée du fascisme en Italie qui compte des adeptes à Montréal et, lorsque survient la Seconde Guerre, la communauté italienne écope. Plusieurs sont incarcérés, d’autres perdent leur emploi et des journaux italiens sont fermés. Après la guerre, les choses s’estompent et, entre 1946 et 1960, l’on assiste à une autre vague d’immigration italienne, la plus importante. Des milliers d’agriculteurs italiens s’installent dans la paroisse, près du marché Jean-Talon. On les voit cultiver des tomates, brocolis, piments et autres légumes, dans les cours et les ruelles. On suppose d’ailleurs qu’ils sont les instigateurs de l’agriculture urbaine à Montréal. Au milieu des années 1950, on dénombre 150 000 Montréalais d’origine italienne. Ce flux entraîne du coup l’apparition de nouveaux commerces, de nouvelles institutions, de nouveaux bâtiments. Le quartier est devenu l’un des plus fébriles de Montréal.

Harvests to eat and drink

La Petite Italie est née. Viva la Piccola Italia  !

It would be accurate to state that the beginning of the 20th century marked the birth of Montreal’s Italian community. In 1901, 1,400 Italians lived in the city, to the north of Old Montreal, in the area now known as Chinatown. Ten years later, their numbers had reached 7,000, and they had moved further north, near Saint-Laurent Boulevard, close to the Mile-End railway station, which would eventually be replaced by the Jean-Talon station. In 1910, this area became the Notre-Dame-de-la-Défense parish, also known by its Italian name, Madonna della Difesa, the first Italian parish in Canada. It is located along Saint-Laurent Boulevard, with Saint-Zotique and Jean-Talon streets marking its limits. Educational, assistance, recreational and sports establishments quickly sprung up in the community. It was here that, in 1927, the grand Notre-Dame-de-la-Défense Church was inaugurated. In 2002, the Government of Canada designated this church a national historic site. The neighbourhood saw the development of many businesses, including grocery stores, restaurants and various shops, along with industries, such as the Catelli factory and the Montreal Street Railways workshops. Italian immigrants continued to arrive, but not all the newcomers found their new lives easy. Former farmers and now found themselves working in factories. Many had difficulty adjusting. Moreover, fascism was on the rise in Italy, and many Italian Montrealers supported the movement. When Canada joined the Second World War, the Montreal Italian community saw many of its members targeted. Some were imprisoned while others lost their jobs. Italian newspapers were closed down. After the war, things calmed down and the period between 1946 and 1960 saw a second, bigger, wave of Italian immigration. Thousands of Italian farmers settled in the parish, in the vicinity of the Jean-Talon Market. They planted gardens in yards and back alleys, where they grew tomatoes, broccoli, peppers and other vegetables. It would probably be fair to say that urban agriculture in Montreal originated with them. In the mid-1950s, numbers show that there were 150,000 Montrealers of Italian descent. This last wave brought with it new businesses, new institutions and new buildings. The neighbourhood became one of the most vibrant in Montreal.

petiteitalie.com

Little Italy was born. Viva la Piccola Italia!

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Montréal, depuis 1642

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JESUISUNENFANTTERRIBLE.COM

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f jesuisunenfantterrible T  brasserieet OUTREMONT 514 759 9918

L’ÎLE-DES-SŒURS 514 508 6068

LAVAL 450 934 9828

PLACE VILLE MARIE 514 544 8884

MAGOG 819 868 8888


25 ÉTAGES Récoltes à boire et à manger

Harvests to eat and drink

MONTRÉAL ITALIEN CHANGE,

MONTREAL’S ITALIAN COMMUNITY IS CHANGING,

MAIS

BUTS

LES TRADITIONS DEMEURENT

ITS TRADITIONS ENDURE

À la fin des années 1970, plus âgés et plus fortunés, les Italos-Montréalais ont délaissé peu à peu la Petite Italie pour d’autres quartiers résidentiels, comme Saint-Léonard, VilleÉmard, Notre-Dame-de-Grâce et LaSalle. L’étalement s’est accentué encore avec la génération suivante; la Montérégie et la couronne nord, surtout Laval, sont devenues les nouveaux pôles d’attraction. La Petite Italie, quant à elle, n’a pas perdu son identité pour autant. Quelque 200 familles italiennes y vivent toujours, et les cafés, épiceries, restaurants, boutiques y sont encore omniprésents. Baladez-vous dans le quartier pendant la Coupe du monde de football (soccer) ou du Grand Prix de Formule 1 du Canada, et vous entendrez battre le cœur de l’Italie. Si les générations récentes ont quitté la «  terre promise  », elles n’ont pas rompu avec les traditions  : surtout culinaires. Dino Castelli, 56 ans, en est l’exemple parfait. Il a grandi à Montréal, mais a choisi la Montérégie pour fonder sa famille, alors que ses parents ont préféré demeurer sur l’île. Comme tant d’autres Italiens, Dino a été marqué par les traditions culinaires de la famille. Il a frais en mémoire tout le plaisir qu’éprouvaient Rosa et Giovanni, ses grands-parents, plus tard Pauline et Pietro, ses parents, à préparer la boustifaille. Il se souvient de toutes ces grandes réunions familiales où les plats concoctés des mois auparavant faisaient le régal des convives. Dino a pris la relève depuis. Pour ce directeur régional chez Systèmes d’entrée ASSA Abloy, ça commence pour ainsi dire au temps des récoltes, surtout pour la tomate, aliment de base de bien des recettes, dont sa fameuse lasagne de 25 étages. Oui, vous avez bien lu, 25 étages  ! «  Nos pâtes sont très minces  », explique Dino. On le croit sur parole…

At the end of the 1970s, Montreal’s older and more affluent Italians gradually abandoned Little Italy for other residential neighbourhoods, like Saint-Léonard, Ville-Émard, Notre-Dame-deGrâce and LaSalle. The next generation spread out even further afield, to the Montérégie region and the North Shore, especially Laval. But Little Italy has nevertheless not lost its identity. Some 200 Italian families still live there, and you’ll still find a plethora of cafés, grocery stores, restaurants and boutiques dotted throughout the neighbourhood. Stroll around there during the soccer World Cup or the Formula 1 Canadian Grand Prix, and you’ll hear the heart of Italy beating loudly. While recent generations of immigrants gave up many aspects of life from their homeland, they didn’t renounce their culinary traditions. Dino Castelli is one such example. The 56-year-old grew up in Montreal and, while his parents preferred to stay on the island, he opted to raise a family in the Montérégie region. Like many other Italians, Dino was marked by his family’s culinary traditions. He recalls the pleasure his grandparents Rosa and Giovanni, and later his parents, Pauline and Pietro, had preparing delicious Italian food for everyone. He remembers big family get-togethers where everyone feasted on dishes that were concocted months in advance. Dino has since taken over the family’s culinary duties. For this regional manager of ASSA ABLOY Entrance Systems, this means harvest time is a busy time of year. Especially when the tomatoes are ripe, because they are the basic ingredient in so many dishes, such as his famed 25-layer lasagna. Yup, you read it right: 25 layers! “Our pasta is very thin,” explained Dino. Still...

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Harvests to eat and drink

Asco Picen

Chez les Castelli, l’arrivée de la tomate est pratiquement un événement en soi. Quelque 25 caisses achetées au marché Jean-Talon, «  chez Lino  », tient à préciser Dino, et les voilà prêts à faire le jus de tomate. Ils seront une douzaine, sœurs, cousins, enfants et amis, tous dans le garage, à laver, couper, couler, presser, faire bouillir et empoter le nectar rouge. Une journée de travail qui débutera à 8  h et se terminera à 17  h, un p’tit rouge à la main, mais cela en vaut la peine, car ce jus est la base même des sauces. Et lorsqu’il est question de sauce à spaghetti, Dino est un expert. «  Enfant, on nous en faisait manger tous les mardis, jeudis et les dimanches, après la messe  », en donne-t-il pour preuve. «  Chaque région de l’Italie a sa recette de sauce tomate. Nous, on vient d'Ascoli Piceno, une région au nord de Rome, et notre façon de faire est très simple. Un rôti de palette de bœuf avec des branches de céleri et un oignon entier dans un chaudron, du jus de tomate et des épices. Au four à feu doux pendant quatre heures. Le jus réduit, voilà la sauce. Dans un grand bol, on met les nouilles cuites et du fromage Romano Lupa. On remue avant d’ajouter la sauce, puis on mélange de nouveau. On sert les spaghettis avec un morceau de palette sur le côté.  »

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In the Castelli family, tomato season is almost an event in itself. Dino buys 25 crates at the Jean-Talon Market—“from Lino’s,” he’s quick to point out—and thus begins a day making tomato juice. A dozen of them—sisters, cousins, children and friends— gather in the garage to wash, chop, strain, press, boil and can the red nectar. They’ll start at 8 a.m. and finish at 5 p.m., their hands slightly stained, but pleased with their effort, because this batch of juice will form the base of many delectable sauces to come. And, of course, Dino is a spaghetti sauce expert. “As a child, I ate spaghetti on Tuesday, Thursday and Sunday, after mass,” he offered as proof. “Each region in Italy has its own traditional tomato sauce recipe. We come from Ascoli Piceno, a region to the north of Rome, and our method is very simple. You put a beef blade roast in a pot along with some celery stalks and a whole onion, then add some tomato sauce and herbs. Let that slow cook in the oven on low heat for four hours. The juice reduces, and the sauce is done. Place your cooked pasta in a large bowl and sprinkle some Romano Lupa cheese over it. Stir, then add the sauce and stir it again. We serve the spaghetti with a piece of the blade roast on the side.”

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Et la polenta  ? «  Ça, c’est vraiment un mets traditionnel, simple et pas cher. Vous savez, c’était vraiment difficile de vivre en Italie à une certaine époque. Par exemple, à 10 ans, mon père était berger. Les animaux, vache, âne et brebis, vivaient au sous-sol de la maison. Il devait faire quatre heures de route sur un âne pour vendre ou échanger ses produits. C’est avec la polenta que se sont nourris bien des Italiens. De la farine de maïs mélangée à de l’eau chaude. Ça fait une pâte et ils n’avaient qu’un petit morceau de viande pour accompagner ça. Mais aujourd’hui, on met autant de viande que de polenta.  »

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There’s also polenta. “That’s a really traditional dish. Easy to make and inexpensive. Life was hard in Italy at one time. My father was a shepherd when he was 10. The animals—a cow, donkey and some sheep—lived in the basement of their home. He had to travel for four hours by donkey to sell or barter his goods. Polenta was a dietary staple for many Italians. It’s corn flour mixed with hot water that forms into a paste. They would serve a small piece of meat on the side. Today, we put as much meat on the plate as polenta.”

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La Petite Italie et ses environs : plaisirs gourmets

Little Italy

La Piccola Italia, ou Petite Italie, un chaleureux quartier où il fait bon vivre, regorge de commerces authentiques, ouverts par des Montréalais d’origine italienne ou d’autres marchands et restaurateurs dynamiques. Cafés, trattorias et magasins d’alimentation spécialisés font le bonheur de tout un chacun. Située entre les rues Saint-Denis à l’est, Marconi à l’ouest, Jean-Talon au nord et Rosemont au sud, la Petite Italie, avec le quartier limitrophe du Mile-Ex en plein essor, mérite certainement un arrêt lors d’une visite dans la métropole québécoise.

Little Italy its surroundings: gourmet delights

par / by

Piccola Italia, or Little Italy, is a charming neighbourhood that’s full of life. It’s packed with authentic establishments of every stripe, operated by dynamic and enthusiastic Montrealers of Italian and other origins. Cafés, trattorias, specialty grocery shops and many more make this a vibrant and great place to live or visit. Nestled between Saint-Denis Street to the east, Marconi to the west, Jean-Talon to the north and Rosemont to the south, Little Italy and the adjacent booming Mile-Ex neighbourhood are certainly worth a detour if you’re visiting Montreal.

L’arrivée des Italiens

The arrival of the Italians

À la fin du XIXe siècle, les premiers immigrants italiens s’installent à Montréal, mais c’est après la Seconde Guerre mondiale qu’une importante vague d’immigration européenne se produit. Débarquent alors dans le port de Montréal des milliers de paysans et d’ouvriers italiens qui décident de s’installer dans les environs du marché Jean-Talon. Cet afflux d’immigrants donne officiellement naissance à la Petite Italie montréalaise. Même si, dans les années 1960, les résidents italiens se sont déplacés vers Saint-Léonard, dans le nord-est de l’île, ils reviennent toujours faire leurs emplettes dans le quartier. L’architecture de plusieurs bâtiments témoigne de la présence de la communauté italienne dans ce secteur de la ville, au cours du dernier siècle. L’église Madonna della Difesa, avenue Henri-Julien, a été dessinée en 1910 par le peintre, maître-verrier et décorateur Guido Nincheri, qui avait l’habitude de représenter des personnages contemporains dans ses vitraux et dans ses fresques à l’œuf, dont il maîtrisait très bien la technique. L’une d’elles montrant Mussolini sur son cheval a longtemps suscité la controverse  : effacer ou ne pas effacer  ? Aujourd’hui, elle est toujours visible au-dessus du maître-autel. Les anciens cinémas Rivoli et Château, tous les deux situés rue Saint-Denis, font partie de ces salles de quartier ayant changé de vocation. Et la Casa d’Italia, rue Jean-Talon Est, qui loge le centre communautaire italien, a été construite en 1936 dans le style art moderne, variante de l’Art déco qui privilégie les lignes horizontales et arrondies chères à l’aérodynamique.

The first Italian immigrants arrived in Montreal at the end of the 19th century, but it was after the Second World War that the second, major wave came over from Europe. Thousands of Italian peasants and labourers disembarked in the Port of Montreal and settled around the Jean-Talon Market, and it was this influx of immigrants that led to the birth of Montreal’s Little Italy. In the 1960s, many Italian residents moved to Saint-Léonard in the northeast of the island, but they always come back to do their grocery shopping in the old neighbourhood. The architecture of many of the district’s buildings testifies to the presence of the Italian community over the course of the last century. The Church of the Madonna della Difesa, on Henri-Julien Avenue was designed in 1910 by artist, designer and stained-glass master Guido Nincheri. He depicted contemporary figures in his stained-glass windows and in his frescoes, which were brilliantly executed in the traditional egg-wash technique. One of these, portraying Mussolini atop his horse, has been a source of controversy for many years: to expunge it or not? It can still be seen above the high altar today. The old Rivoli and Château movie theatres, both located on Saint-Denis Street, are examples of some of the local halls whose vocations have changed. And the Casa d’Italia, on Jean-Talon Street East, which houses the Italian community centre, was build in 1936 in the Art Moderne—a variant of Art Deco— style, characterized by horizontal, aerodynamic lines with curved corners.

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© Impasto, Julie Perreault

Petite Italie



Petite Italie

Little Italy

The neighbourhood of a thousand discoveries

Avec sa diversité de produits frais et de qualité, la Petite Italie est un havre de plaisir pour les épicuriens gourmands. Le marché Jean-Talon, indiscutablement un incontournable de la vie montréalaise, permet de découvrir de fabuleux produits d’ici et d’ailleurs. À la recherche de viandes biologiques  ? Direction la boucherie Les Fermes Saint-Vincent. Des produits de la mer en provenance du Québec  ? La Poissonnerie Atkins importe ses produits variés de la Gaspésie. Du bon fromage québécois  ? Les fromageries Qui lait cru!?! et Hamel en offrent pour tous les goûts. Même si le marché demeure ouvert toute l’année, le meilleur moment pour le visiter est la période s’échelonnant de la mi-avril à la mi-octobre, au temps des récoltes. À considérer si vous préférez éviter l’achalandage  : le marché ouvre à 7  h, le matin  ! Pour les épiceries fines, il faut se rendre chez Milano, une véritable institution italienne qui regorge de produits européens  : pâtes fraîches, chocolats, prosciutto, provolone, etc. Le Marché des saveurs du Québec est l’endroit idéal pour les alcools et condiments. Enfin, Les Épices Anatol est l’une des meilleures adresses pour acheter en vrac toutes les épices dont vous avez besoin. Puisqu’il y a autant de petits commerces destinés aux gastronomes, il va de soi que la Petite Italie et le quartier branché du Mile-Ex ne manquent pas de bonnes tables  ! Tout amateur de bonne cuisine italienne se doit d’essayer Impasto, un restaurant tenu par le chef Stefano Faita. La saucisse maison accompagnée de rapinis poêlés et la porchetta qui fond dans la bouche sont grandement recommandées. Pour une bonne pizza, c’est juste en face, à la Pizzeria Gema, qu’il faut aller.

With its diversity of quality products, Little Italy is an epicure’s haven. The Jean-Talon Market, an undisputed go-to Montreal foodie destination, is the place to discover fabulous local and regional products. Looking for an organic meat producer? Head over the Les Fermes Saint-Vincent butcher. Seafood products from Quebec? Poissonnerie Atkins imports a wide variety of products from the Gaspésie region. Yummy Quebec cheese? You’re sure to find something for every taste at both Qui lait cru!?! and Hamel. While the market is open year-round, the best time to visit it is from mid-April to mid-October, during harvest season. If you prefer to miss the crowds, know that the market opens at 7 a.m.! For specialty groceries, stop into Milano, a true Italian institution filled with European products: fresh pasta, chocolate, prosciutto, provolone and so much more! The Marché des saveurs du Québec is the place for alcohol and condiments, and at Épices Anatol, you’ll find a huge selection of bulk spices for all your cooking needs. With all these shops destined for food lovers, it goes without saying that there’s no shortage of good restaurants in Little Italy and the hip Mile-Ex neighbourhood! Lovers of Italian food absolutely have to try Chef Stefano Faita’s Impasto. The homemade sausage with pan-seared rapini and the meltin-your-mouth porchetta both come highly recommended. If you love pizza, just stroll across the street to Pizzeria Gema— you won’t be disappointed!

© Marchés Publics de Montréal

© Impasto, Julie Perreault

Le quartier aux mille trouvailles

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© Marchés Publics de Montréal

Petit nouveau dans le quartier, le restaurant Marconi est le projet du chef québécois Mehdi Brunet-Benkritly et de son épouse américaine, Molly Superfine-Rivera, dont les établissements ont eu beaucoup de succès à New York pendant plusieurs années. Ils ont choisi ce quartier, à la frontière de la Petite Italie et du Mile-Ex, pour proposer une délicieuse cuisine de marché réconfortante et des cocktails maison à tomber par terre  ! Lors des belles journées, pourquoi ne pas faire un pique-nique dans le parc de la Petite Italie  ? Direction la Dinette Triple Crown, juste en face, qui propose un beau panier de pique-nique en osier plein de spécialités du sud des États-Unis, avec tout ce qu’il faut  : nappe en tissu, véritables couverts et verres, à rapporter après usage. Pour terminer la soirée en beauté, les bars Notre-Dame des quilles, rue Beaubien, et Vices & Versa, boulevard SaintLaurent, sont d’excellentes options. Le premier présente un décor épuré, deux allées de quilles à la disposition des clients, un bar tranquille, des soirées rock et soul. Le cidre et la bière pression attirent la faune urbaine du quartier comme un aimant. Le second se révèle l’endroit idéal pour découvrir les meilleures créations des microbrasseries québécoises. On y propose une trentaine de bières qui changent régulièrement, dont certaines sont spécialement brassées pour l’établissement. Après tous ces plaisirs gourmets, il ne faut pas hésiter à flâner et à se perdre dans les rues et ruelles de ce chaleureux quartier montréalais. Lorsqu’on s’y balade, on remarque les potagers aménagés dans les maigres espaces libres, les madones dans leur niche et les treillis accrochés aux balcons, sur lesquels grimpent des vignes chargées de raisins. Tout cela donne à ce coin de Montréal un air méditerranéen. Un paysage urbain qui offre un avant-goût d’un futur voyage en Italie ou qui ravive de doux souvenirs d’un séjour passé.

A newcomer to the neighbourhood, Marconi is the brainchild of Quebec chef Mehdi Brunet-Benkritly and his American wife, Molly Superfine-Rivera, who achieved great success heading up kitchens in New York for many years. Their eatery on the border of Little Italy and Mile-Ex offers delicious, comforting market cuisine and house cocktails that will slay you! When the weather is warm, why not take a picnic out to Little Italy Park? Just facing the park is the Dinette Triple Crown, where you can pick up a lovely meal of southern American specialties prepared to go, in a wicker basket, including a fabric table cloth, real cutlery and glasses that you simply return when you’re done. For a perfect end to your day, the bars Notre-Dame des quilles, on Beaubien Street, and Vices & Versa, on Saint-Laurent, are both excellent options. NDQ’s decor has a minimalist aesthetic that includes two old-school duckpin bowling lanes. Regulars flock there for the cider and beer on tap. V&V offers a choice of 35 of the best beers from Quebec’s microbreweries— some are specially brewed just for the establishment—which change regularly. But besides all these pleasures for the palate, the streets and alleyways offer plenty of opportunities to savour the unique feel of this charming neighbourhood. Admire vegetable gardens in the tiniest of spaces, madonnas in alcoves and grapevines climbing up balcony trellises, laden with plump, ripe fruit, all of which lend this corner of Montreal a definitively Mediterranean air. An urban landscape that provides a foretaste of Italy for anyone planning a trip there or a memory for those pining to return.

Plateau Mont-Royal 4176 Rue Saint-Denis 514 843-9447

Guides de voyage Ulysse, la librairie du voyage Ulysses Travel Guides, The Travel Bookstore

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Centre-Ville 560 Avenue du Président-Kennedy 514 843-7222 guidesulysse.com ulyssesguides.com



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Oublions tout de suite le chauvinisme. C’est en raison de la fraîcheur et de la qualité des produits du terroir que les restaurateurs montréalais les préfèrent et qu’ils adaptent avec grand plaisir leur menu aux saisons et arrivages. Voici des exemples de restos où les chefs magiciens font honneur aux producteurs locaux  : It has nothing to do with being partisan; it’s simply due to the quality and how fresh they are that Montreal restaurateurs prefer using terroir products and get excited about adapting their menus to suit the season and the produce that’s available at the time. Here are a few restaurants whose chefs give pride of place to local producers and, in doing so, make magic in the kitchen:

Le Tandem Le chef, Pascal Turgeon est catégorique  : «  Je privilégie les produits locaux, parce qu’ils sont bons et que le Québec en regorge.  » Puisqu’il est tout près, le chef Turgeon s’approvisionne beaucoup au marché Jean-Talon, une pépinière de producteurs locaux. Il a également son propre jardin, mais celui-ci ne le fournit qu’en fleurs comestibles. Et puisqu’il aime utiliser des micropousses, il aime bien s’approvisionner chez un producteur montérégien, Les jardins Picoudi. Et que nous réserve-t-il pour cet automne  ? Ah, il faudra y aller pour le savoir. Le chef garde le secret, se limitant à dire qu’il a un producteur génial qui le fournit en champignons…

© Restaurant tandem

586, rue Villeray — restauranttandem.com

Chef Pascal Turgeon is categorical: “I use local products because they’re delicious, and Quebec is overflowing with them.” Because it’s close by, Chef Turgeon gets many of his ingredients at the Jean-Talon Market, a hub for local producers. He also has his own garden, although he only grows edible flowers. He’s also fond of using microgreens in his dishes and buys them from Les jardins Picoudi, a producer in the Montérégie region. So what’s cooking this fall? You’ll have to go and visit the restaurant if you want to find out. The chef is keeping his new menu under wraps, and will only say that he found a wonderful mushroom supplier…

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Harvests to eat and drink

Foodchain

Les Pyrénées, cuisine du Marché

C’est le fast food devenu santé  ! «  Après 4929 tasses de café, 351 bouteilles de vin et 687 soupers  », sept compagnons d’armes ont élaboré un tout nouveau concept de restauration rapide où tout ce qu’on offre, c’est santé et fraîcheur. Pour voir et goûter les merveilles qu’on arrive à faire avec des légumes, c’est la place. Devant les yeux du client, on coupe les légumes frais et concocte l’une des huit salades inscrites au menu. Faut goûter aussi au gâteau végan et au pain magique…

Restaurant fort sympathique dont le menu fait grande place aux légumes. Il propose d’ailleurs six plats entièrement végétariens. Mais l’on trouvera aussi les légumes du marché dans la majorité des plats, comme l’agneau braisé 12 heures sur tombée d’épinards ou encore la morue grillée vierge de céleri, tomates, orange et aneth… Ce sont les cuisiniers qui veillent aux courses, faites principalement au Marché central.

1212, avenue McGill College — eatfoodchain.com

Think healthy fast food! “4,929 cups of coffee, 351 wine bottles and 687 lunches later,” a group of seven friends had created a new fast-food restaurant concept that offered a fresh, healthy menu. You absolutely have to come here to see and taste the marvels that can be created using only vegetables. They slice fresh veggies under the watchful eyes of customers and arrange them into eight different salad combinations. Make sure you also sample the vegan cakes and “magic bread.”

320, rue Saint-Paul — lespyrenees.ca

An inviting restaurant with a menu that shines the spotlight on vegetables. In fact, there are six entirely vegetarian dishes. But fresh market produce is featured in the majority of the dishes, like the 12-hour braised lamb with spinach, or the grilled cod with celery, tomato, orange and dill sauce. The cooks themselves do all the shopping, mostly at the Marché central.

© Foodchain

Récoltes à boire et à manger


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343 Saint-Paul E. MTL 514 . 903 . 9343

Ouvert du Mardi au Dimanche de 17H à 3H

Open from Tuesday to Sunday from 5PM to 3AM

Métro : Champs-de-Mars

514 937 2001

1414 Notre Dame O. MTL | Métro Lucien-L’Allier

Des plats aux couleurs de notre potager urbain Inventive dishes emphasizing our urban garden

Ouvert du Mardi au Samedi de 18h00 à 22h30

hvor.ca

Open from Tuesday to Saturday from 6:00 pm to 10:30 pm


RESTAURANT HVOR

L'IMPORTANCE DU « OÙ »

THE IMPORTANCE OF “WHERE”

Son nom s’écrit «  Hvor  », mais il se prononce «  vor  », qui signifie «  où  » en danois. Étrange pour un restaurant, non, direz-vous  ? Pas tant que ça, car ces deux voyelles définissent bien la philosophie du restaurateur. Non, «  où  » ne sous-entend pas que le resto est difficile à trouver. Il est au 1414, rue Notre-Dame Ouest, entre Versailles et de l’Aqueduc. Si on l’a baptisé Hvor, c’est pour souligner l’importance que le chef exécutif, Jacques Coutu, et le propriétaire, Valentin van Beek, accordent à la provenance des aliments qu’ils mettent sur la table, principalement des produits bios provenant du terroir québécois ou de leur propre potager, aménagé à même la terrasse aménagée sur le toit du restaurant. Plus de 2000 plants d’une centaine de produits différents y poussent  : thym, épinard, basilic, oignon, menthe, chou-rave, fines herbes diverses. Hvor produit aussi son propre miel, gracieuseté des abeilles qui logent dans des ruches installées, elles aussi, sur le toit. Et qu’est-ce qu’on y mange  ? Ah là, c’est toute une histoire. Le menu est dans la tête du chef. Vous ne trouverez rien sur le site Web. Vous ne le saurez qu’une fois sur place. Beaucoup vont y aller avec le menu expérience (ou dégustation), mais ne vous fiez pas à un voisin de table pour faire ce choix, car ça peut être différent pour vous. Certes, le menu change au gré des saisons et des arrivages, mais surtout au gré des jours, au gré de l’inspiration du chef. C’est plutôt léger, avec plein de couleurs, et ça goûte le jardin. Selon ce que le chef Coutu a en tête, vous pourriez savourer une glace à la moutarde, au maïs ou au céleri, une tarte à la tomate, un carpaccio de céleri-rave, des aubergines fumées, une daurade grillée aux haricots, un magret de canard glacé au miel ou…

Pronounced “vor,” the name of the restaurant Hvor means “where” in Danish. Think that’s an odd name for a restaurant? It’s not really, because the word aptly describes the owner’s philosophy. “Where” doesn’t imply that the restaurant is hard to find (it’s located at 1414 Notre-Dame Street West, between Versailles and De l’Aqueduc streets); it was named Hvor to underline the importance given by executive Chef Jacques Coutu and owner Valentin van Beek to the source of the food we put on the table, “where” it originates. The ingredients they use mostly come from organic farmers and artisans throughout the province or from their own garden on the restaurant’s rooftop terrace. They grow more than 2,000 plants that yield some one hundred ingredients for their kitchen: thyme, spinach, basil, onions, mint, kohlrabi and a variety of other herbs. Hvor also produces its own honey thanks to the honeybees toiling in hives that can also be found on the roof. So what’s for dinner? Ah, that’s always a surprise. The menu is in the chef ’s head. You won’t find any details on their website. You’ll only find out once you get there. Many diners will opt for the experience, or tasting, menu, but don’t peek over to your neighbour’s table to make your choice, because you might be served something quite different. The menu evolves not only in relation to the season and the supply but, mostly, depending on the whim and inspiration of the chef that day. Dishes are light, colourful, and taste like they came right from the garden. Depending on what Chef Coutu has in mind, you might be presented with a mustard, corn or celery ice cream, a tomato pie, celeriac carpaccio, smoked eggplant, grilled red snapper with green beans, duck breast with a honey glaze or… you’ll know when it arrives at your table!

FR

EN

HVOR

HVOR

du mardi au samedi de 18h à 22h30

Open Tuesday to Saturday from 6 p.m. to 10:30 p.m.

réservation suggérée hvor.ca

reservations recommended hvor.ca

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© Restaurant HVOR

RESTAURANT HVOR



Récoltes à boire et à manger

Harvests to eat and drink

Osco!

CUEILLETTE

CÔTÉ COUR, CÔTÉ JARDIN

Le restaurant Osco!, de l’InterContinental Montréal, est l’un d’eux. Sous l’initiative du chef Matthieu Saunier, l’hôtel a un potager sur le toit de l’édifice depuis 2014  : un jardin de plus de 815 pi2 produisant quelque 115 kg de produits frais, comme des tomates, tomates cerises, kale, verveine, concombres, piments, fines herbes et autres. Cette initiative, combinée à quelques autres, a valu au restaurant Osco! une troisième étoile de la Green Restaurant Association, ce qui, soit dit en passant, fait de lui le premier hôtel canadien à en posséder autant. Plusieurs plats marient les saveurs du jardin de l’hôtel, dont le saumon quinoa rouge, avec mousse de limoncello, kale, pamplemousse, salicorne et condiment verveine; la burratina avec asperges, tomates cerises, pêche, pacanes, lime, basilic et vinaigrette à l’ail noir; et la poitrine de cochonnet avec mousseline d’avocat, tomates confites, crème de maïs aux piments et herbes fraîches.

Il y a quelques années, on parlait de restaurants «  locavores  » pour définir tous ces établissements qui se faisaient un point d’honneur à s’approvisionner localement. Depuis le début du nouveau millénaire, on parle plutôt de tendance «  hyperlocale  », une pratique vraisemblablement née sur la côte ouest américaine, qui consiste à cultiver un potager directement au restaurant. Loin d’être un feu de paille, elle se répand rapidement, jusqu’aux chics restaurants de grands hôtels.

FRESH

FROM THE GARDEN Several years ago, the term “locavore” was given to restaurants that prided themselves in offering locally grown or produced food. Since the beginning of the 2000s, the word “hyperlocal” has become more used. This refers to a trend that likely originated on the American West Coast and is used to describe establishments that grow their own produce on site. Far from a flash in the pan, this movement is catching on quickly, with even highend restaurants and hotels jumping on the bandwagon.

The InterContinental Montréal’s restaurant Osco! is one of these. On an initiative of Chef Matthieu Saunier, the hotel has tended a rooftop garden, which occupies more than 815 sq. ft., since 2014. It produces some 115 kg of fresh produce, including tomatoes, cherry tomatoes, kale, verbena, cucumbers, peppers, aromatic herbs and lots more. This and several other actions earned Osco! a third star from the Green Restaurant Association, making the InterContinental Montréal the first Canadian hotel to boast so many. Some of Chef Saunier’s dishes that are suffused with the flavours of the hotel’s garden include the salmon with red quinoa, limoncello mousse, kale, grapefruit, salicorne and verbena condiment; the burratina with asparagus, cherry tomatoes, peaches, pecans, lime, basil and black garlic dressing; and the pig breast with avocado mousseline, candied tomatoes, cream of corn with peppers and fresh garden herbs. 360, Saint-Antoine Street West — montreal.intercontinental.com

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© Hôtel InterContinental Montréal

360, rue Saint-Antoine Ouest — montreal.intercontinental.com



Autre prestigieux hôtel de Montréal à avoir des produits frais à portée de main  : le Sofitel Montréal Le Carré Doré, pour son restaurant Le Renoir. Le jardin a été aménagé au fond de la terrasse, sur le côté est du bâtiment, par le chef exécutif luimême, Olivier Perret, avec l’aide des autres chefs et de l’horticulteur Jean-Claude Vigor. Il existe depuis cinq ans et fait 350 pi2. Le jardin est constitué essentiellement de fines herbes. Pour les autres produits, on s’approvisionne au marché Jean-Talon, et c’est le chef lui-même qui choisit sur place légumes et autres aliments. Pour apprécier les saveurs envoûtantes des fines herbes de l’hôtel, on recommande particulièrement la pieuvre grillée avec asperges vertes, mozzarella di buffala (de lait de bufflonne) et menthe fraîche, sinon l’agneau du Québec, soit la longe et ris d’agneau avec jus parfumé à la camomille et girolles, yogourt de chèvre au cumin torréfié et pommes de terre à l’huile d’olive AOC. 1155, rue Sherbrooke Ouest — restaurant-renoir.com

Another prestigious Montreal hotel that grow fresh products ripe for the picking on site is the Sofitel Montreal Golden Mile and its Le Renoir restaurant. The 350 sq. ft. garden was created five years ago at the back of the terrace, on the east side of the building, by Olivier Perret, the executive chef, with the help of the other chefs and horticulturist Jean-Claude Vigor. It is essentially a herb garden. Vegetables and other ingredients are bought at the Jean-Talon Market, carefully selected by the chef himself. To fully appreciate the intoxicating flavours of the hotel’s aromatic herbs, we recommend the grilled octopus and green asparagus, mozzarella Di Buffala (made from the milk of Italian buffaloes) and fresh mint, or Quebec lamb loin and sweetbread with chamomile and chanterelle perfumed jus and goat yoghurt with roasted cumin, potatoes in olive oil AOC. 1155 Sherbrooke Street West — restaurant-renoir.com

© Sofitel Montréal Le Carré Doré

Le Renoir


ON SE LA COULE

FRAÎCHE ET DOUCE DEPUIS

PLUS DE 400 ANS « La bière est la preuve que Dieu nous aime et veut que nous soyons heureux », a déjà dit le célèbre politicien et inventeur américain Benjamin Franklin (1706-1790).

Faut-il y voir un lien, dans ce cas, avec les premiers brasseurs du Québec, les Jésuites et les Récollets, deux communautés religieuses qui, dans les années 1600, à l’aube de la colonisation, brassaient déjà l’or blond  ? Pour dire vrai, ces «  joyeux frères  » n’ont pas été les premiers à brasser de la bière au Québec. Les Amérindiens avaient déjà leur propre élixir  : la bière d’épinette, qui n’a rien à voir toutefois avec la version 2017. Leur bière était magique; elle pouvait guérir  !

BREWING

THE GOLDEN NECTAR FOR

© Sofitel Montréal Le Carré Doré

400 YEARS “Beer is proof that God loves us and wants us to be happy,”, is a quote attributed to American politician and inventor Benjamin Franklin (1706-1790).

Perhaps there is a link to be made here with Quebec’s first brewers, the Jesuits and the Récollets, two religious communities who, in the 1600s, at the dawn of colonization, were already brewing this golden nectar? In fact, these good friars were not really the first to brew beer in this province. The Amerindians already had their own elixir: spruce beer—which, of course, bears no relation to the 2017 version. This beer was magical and had healing properties!

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Les livres d’histoire en donnent pour preuve la guérison de l’équipage de Jacques Cartier, aux prises avec le scorbut lors du deuxième voyage du navigateur en Nouvelle-France, en 1535. C’est ce divin nectar qui aurait sauvé les marins, ce qui n’avait rien d’étonnant pour les Européens de l’époque, qui croyaient aux vertus médicinales de l’alcool, d’où l’expression  : «  À votre santé  ! » Par la suite, plusieurs colons ont imité les braves frères, s’improvisant eux aussi «  brasseurs  ». Jean Talon, premier intendant de la Nouvelle-France, est le plus célèbre d’entre eux. Mais la véritable première brasserie commerciale au Canada, et aussi la deuxième plus vieille entreprise encore en activité au pays (également la plus ancienne en Amérique du Nord toujours au même endroit depuis sa fondation) a pour nom Molson (ou Molson Coors). Elle a été fondée par John Molson, un immigrant britannique de 22 ans. Si la Molson, comme on se plaît à l’appeler, a connu autant de succès, elle le doit certes à la qualité de ses bières, mais aussi à l’amour quasi inconditionnel que les Québécois vouent à cette boisson depuis des siècles. On rapportait d’ailleurs qu’en 2008 la consommation annuelle moyenne d’un Québécois était de 92 litres. Une légère baisse est notée depuis quelques années toutefois, ce qui n’empêche pas les microbrasseries de proliférer. On en compte environ 175 au Québec, dont près du tiers sur le territoire montréalais. L’industrie de la bière au Québec, c’est aussi 54 000 emplois et une contribution de quatre milliards au PIB.

History books offer as proof the story of Jacques Cartier and his fleet who, while on their second voyage to New France in 1535, were stricken with scurvy, but healed thanks to this miraculous cure. That this divine nectar saved the sailors came as no surprise to the Europeans of the day, who believed in the medicinal properties of alcohol. Hence the expression: “To your health!” Many were the colonists who followed in footsteps of the Jesuits and the Récollets, and who advertised themselves as brewers, Jean Talon, the first intendant of New France, being the most famous. The first real commercial brewery in Canada, and also the country’s second oldest company (as well as being the oldest in North America still in the same location since its founding) is Molson (or Molson Coors). It was founded by John Molson, a 22-year-old English immigrant. Molson’s, as it is called, owes its enormous success to the quality of their beer, certainly, but also to the quasi-unconditional love Quebecers have had for their brew for centuries. In 2008, a Quebecer’s average annual consumption of the brew was 92 litres. This number has declined slightly since, however, which hasn’t nevertheless inhibited the proliferation of microbreweries, of which there are approximately 175 in Quebec, close to a third of which can be found in Montreal. The beer industry in Quebec employs 54,000 people and contributes $4 billion to the GDP.


© Montréal Houblonnière

Maxime Dufresne-Gagnon, Élise Gaudry et Mathieu Garceau-Tremblay

BOIRE MONTRÉAL

TASTING MONTREAL

GRÂCE AUX BIÈRES DE QUARTIER

THROUGH NEIGHBOURHOOD BEERS

Pouvait-on sérieusement songer à célébrer le 375e anniversaire de Montréal en laissant de côté un pan important de son histoire  : la bière  ? Considérant le rapport qu’entretiennent les Québécois avec la bière, une relation plus vieille encore que Montréal elle-même, cela aurait été des plus incongrus. Qu’on se rassure, le crime de lèse-majesté n’aura pas lieu  : Élise Gaudry (architecte paysagiste et agronome), Maxime Dufresne-Gagnon (horticulteur) et Mathieu Garceau-Tremblay (chef brasseur) y veillent. Le célèbre trio derrière Montréal Houblonnière – organisme fondé en 2003, dont la mission est de promouvoir l’agriculture urbaine et de réduire les îlots de chaleur par le verdissement – ce trio donc, a conçu un projet original dont le dénouement est prévu fin octobre, début novembre. Une gamme de bières 100  % montréalaises sera alors offertes, mais pour un temps seulement, dans plus d’une dizaine de microbrasseries de Montréal.

Could we seriously think of celebrating Montreal’s 375th anniversary and ignore a significant part of its history: beer? Considering the relationship Quebecers have with beer—one that’s older that the city of Montreal itself—this would have been most negligent. Rest assured, this lese-majesty could never happen: Élise Gaudry (landscape architect and agronomist), Maxime Dufresne-Gagnon (horticulturist) and Mathieu Garceau-Tremblay (master brewer) are making sure of it. The celebrated trio behind Montréal Houblonnière—an organization founded in 2003, whose mission is to promote urban agriculture and contribute to the fight against heat islands by creating new green spaces— designed an original project that’s slated to wind up at the end of October or early November, when a selection of 100% Montreal beers will be offered, for a limited time only, in over a dozen of the city’s microbreweries.

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Récoltes à boire et à manger

Harvests to eat and drink

Si on lui colle l’étiquette de «  100  % montréalaises  », c’est qu’elle est brassée exclusivement par des brasseries de Montréal, mais surtout, à partir de houblon strictement cultivé à Montréal, les deux éléments à la base du projet La bière du 375e. Plus d’une centaine de citoyens, répartis dans tous les arrondissements de Montréal, participent à la culture du houblon. On fait pousser les plants sur la devanture de la maison, sur le toit, le balcon, la clôture, l’escalier, la pergola, dans la cour, dans un parc, dans une ruelle; bref, partout où la vivace peut croître aisément. Il est possible aussi d’en voir à la Biosphère, au Jardin botanique, au Palais des congrès, à la TOHU, à l’Université de Montréal et au Stade olympique. Ces cultivateurs du dimanche ont généralement de 1 à 10 plants. Avec un seul plant, on peut brasser de 500 à 2000 litres de bière. Une dizaine de brasseries se chargent du reste.

Et où y goûte-t-on ?

Benelux 245, rue Sherbrooke Ouest et 4026, rue Wellington 245 Sherbrooke Street West and 4026 Wellington Street

Brouhaha 5860, av. de Lorimier et 10295, av. Papineau 5860 De Lorimier Avenue and 10295 Papineau Avenue

© Montréal Houblonnière

Where can you taste them?

Brasserie Harricana 95, rue Jean-Talon Ouest 95 Jean-Talon Street West

Isle de Garde 1039, rue Beaubien Est 1039 Beaubien Street East

L'Espace Public 3632, rue Ontario Est 3632 Ontario Street East

The “100% Montreal” label means the beers are not only produced exclusively by local brewers but more importantly, brewed from hops grown only in Montreal. These are the two fundamental elements that underpin the Beer for the 375th project. More than a hundred citizens, located in all of Montreal’s boroughs, have been growing hops, on the front of houses, rooftops, balconies, fences, stairways, pergolas, in back yards, parks and alleyways; in short, anywhere this perennial was able take root and flourish. You can see some at the Biosphère, the Botanical Garden, the Palais des congrès, at TOHU, Université de Montréal and the Olympic Stadium. These weekend gardeners have generally been tending from 1 to 10 plants. With a single plant, you can brew between 500 and 2,000 litres of beer. Close to a dozen breweries will be taking care of the rest.

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Montréal, depuis 1642

MaBrasserie

HELM 273, rue Bernard Ouest 273 Bernard Street West

Les Soeurs Grises 32, rue McGill 32 McGill Street

Le Réservoir 9, av. Duluth Est 9 Duluth Avenue East

La Succursale 3188, rue Masson 3188 Masson Street

Le Saint-Bock 1749, rue Saint-Denis 1749 Saint-Denis Street

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№ 03 Récoltes

© Montréal Houblonnière

2300, rue Holt 2300 Holt Street


© Maxime Dufresne-Gagnon

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AUTOMNE ET MONTRÉAL COMME LES DEUX DOIGTS DE LA MAIN / AUTUMN AND MONTREAL GO TOGETHER LIKE A HAND IN A GLOVE


© Denis Labine - promenade Fleuve-Montagne

L’automne se pose en arbitre entre deux extrêmes. Il assure la douceur d’un départ et la finesse d’une arrivée. L’automne-le-sage a dans ses bagages les fruits de la terre, les couleurs de la nature, des matinées de fraîcheur vivifiante et des journées de soleil radieux. Riche de tout cet attirail, le diplomate nous fait si belle cour que nous voilà facilement conquis. Sous son ère, tout a davantage de couleurs, tout a davantage de goût. Les balades sont magiques, les sorties distrayantes. Refuser son invitation serait impardonnable  ! Alors, si l’on commençait par de belles et tranquilles balades à pied, surtout que la marche est un exercice on ne peut plus sain. Marcher à rythme lent, 3 km/h, et ce, pendant une heure, brûlera de 125 à 300 calories. La marche réduit aussi la pression artérielle, l’anxiété et le stress. Elle éclaircit les idées et développe la créativité. Et Montréal, c’est l’endroit rêvé pour le faire. Elle est «  la deuxième ville la plus sécuritaire au monde  », a rapporté le magazine britannique The Economist, en février 2015. Sécuritaire, même si vous visitez des lieux hantés ou des sites d’activités paranormales que vous propose de découvrir l’entreprise Montréal hantée  1 . Sécuritaire même si vous participez au Festival de la frayeur, de La Ronde  2 . Toutefois, pour moins de frissons, il y a les murales du boulevard Saint-Laurent  3 , les tableaux de Cité Mémoire  4 , les citrouilles du Jardin botanique, les décors bucoliques du mont Royal et du parc Maisonneuve, ou encore la zénitude du fleuve ou du célèbre cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Mais tout n’est pas dit  : Montréal en a tellement à montrer qu’on y passerait des journées entières à en faire l’énumération.

Autumn is the mediator between blazing summer and frosty winter. She gently bids farewell to one season while insistently ushering in the other, bringing with her a bountiful harvest, a kaleidoscope of colour, fresh, invigorating mornings, and glorious sunny days. Decked out in all her finery, this emissary easily charms. There’s just something about autumn that makes life more richly coloured and everything taste better. Walks are entrancing, outings, pure magic. There is simply no way to refuse her appeal. So why don’t we start with a gentle walk; it’s one of the best forms of exercise, after all. Walking at a slow pace of 3 km/h for one hour will burn 125 to 300 calories. Walking also reduces blood pressure, anxiety and stress, and it clears the mind and stimulates creativity. Montreal is the perfect place to walk. In February 2015, it was ranked as the “second safest city in the world” by the British magazine The Economist. Safe, even if you were to take a walk in one of the locations said to be haunted or where there have been reports of paranormal activity, as suggested on Haunted Montreal’s website  1 . Safe, even if you were to take part in the Fright Fest taking place at La Ronde from September 30 to October 29  2 . But if you prefer fewer shivers, there are always the murals on Saint-Laurent Boulevard  3 , the tableaux of Cité Mémoire  4 , the pumpkins at the Botanical Garden, the bucolic settings of Mount Royal and Parc Maisonneuve or tranquil spots by the river or in the celebrated Notre-Dame-des-Neiges cemetery. Space doesn’t permit us to list all of Montreal’s exceptional walks here. There has so many, it would take days to describe them all.

Aussi, assez parlé. Sortons et visitons  ! Voilà que tout est dit maintenant.

But enough talk, let’s walk!

1 Montréal hantée / Haunted Montreal hauntedmontreal.com 2 La Ronde 30 sep — 29 oct laronde.com 3 murales 2017.muralfestival.com 2017.muralfestival.com/en/home 4 Cité Mémoire montrealenhistoires.com


Activités d'automne

Fall Activities

BALADE DANS L’UN DES

STROLL THROUGH

PLUS BEAUX JARDINS BOTANIQUES DU MONDE

ONE OF THE PLANET’S

4101, rue Sherbrooke Est 4101, Sherbrooke Street East — espacepourlavie.ca

№ 03 Récoltes

© Tourisme Montréal

If there’s one place in Montreal that really celebrates fall, it’s the Botanical Garden, recognized as one of the world’s largest and finest. If you’re in search of serenity and a breath of fresh air, this idyllic site should top your list. The garden pays glorious homage to each of the four seasons, but truly outdoes itself in the fall. Whenever the “transition” season rolls around, it never fails to puts on a flamboyant show of glorious colour in the decor of its spectacular landscapes. And there are always a bevy of exciting events and activities organized for young and old alike. First, the Gardens of Light (September 8 to October 31) promises a dazzling experience in which nature becomes a medium for the culture of three great civilizations: Chinese, Japanese and First Nations. Visitors will first be guided through the magnificent 2.5-hectare Chinese Garden to Shen-Long, the immense spirit dragon, and beyond that, Tian-Long, the celestial dragon that protects the site. In the case of the latter, visitors will note its unfinished form and will be encouraged to help complete it. The circuit continues on to the garden of the Land of the Rising Sun, which will be lit up in a series of tableaux consisting of fall’s loveliest and most colourful blooms. The Gardens of Light is this year joined by the First Nations Garden, which will be lighting up the Sacred Tree. The roots and branches of this giant link the spirits of the Earth and the sky. A powerful symbol for the First Nations people, the tree also represents the Circle of Life. An event that promises to be a unique experience for the senses.

© Espace pour la vie - Atomic3, ARBRE, préludeLX

S’il est un endroit à Montréal qui célèbre l’automne, c’est bien le Jardin botanique, reconnu pour être l’un des plus importants et des plus beaux du monde. Pour une sortie zen, pour une promenade au grand air, ce site paradisiaque est à mettre en tête de liste. Le Jardin est passé maître dans l’art de rendre hommage aux quatre saisons dont l’une d’elles, l’automne, y est source de grande créativité. Cette «  demi-saison  » est toujours marquée par des œuvres flamboyantes, des couleurs éblouissantes, des aménagements remarquables et des activités passionnantes, autant pour adultes que pour enfants. Tout d’abord, les Jardins de lumière (8 septembre au 31 octobre), un événement spectaculaire où la nature se fait médium de la culture de trois grands peuples  : la Chine, le Japon et les Premières Nations. Une lumière bienveillante guide les visiteurs dans le magnifique Jardin de Chine (2,5 hectares) le conduisant tout d’abord à l’immense dragon spirituel Shen Long et, plus loin, à son congénère, protecteur des lieux, Tian Long. Dans ce dernier cas, le digne représentant de la Chine n’est pas totalement formé et l’aide des visiteurs est sollicitée. Le guide lumineux nous dirige ensuite au pays du Soleil-Levant, où une série de tableaux composés des plus belles floraisons et coloris d’automne nous séduisent les uns après les autres. La route se poursuit sur le territoire des Premières Nations, où nous attend l’Arbre sacré illuminé. Les racines et la tête de ce géant lient les esprits de la terre à ceux du ciel. Ce symbole fort chez les autochtones trace le chemin de la naissance à la vieillesse. Une expérience sensorielle unique, dit-on  !

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Fall Activities

© Claude Lafond - Espace pour la vie

Activités d'automne

LE GRAND BAL

Ça fait plus de 30 ans que ça dure   ! Année après année, elle revient avec ses formules magiques, ses tours de sorcellerie et sa drôle de bine. La sorcière Esméralda organise «  son party annuel  » chaque automne (du 6 au 31 octobre cette année) et y invite tous ceux qui aiment rire et s’amuser, quel que soit leur âge. L’événement a lieu à son manoir, dans la Grande Serre du Jardin botanique, où vous attendent des centaines de courges et de citrouilles décorées. Esméralda a aussi préparé une exposition de légumes naturellement déformés, moches pour certains, mais amusants pour d’autres. Le Grand Bal, c’est aussi la Cour des petits monstres, un site récréatif pour les jeunes qui en rigolent un coup avec la Rivière aux embûches, le Pont qui gigote, le labyrinthe de paille et les tunnels.

CITROUILLES RIGOLOTES, LÉGUMES MOCHES ET SORCIÈRE AMUSANTE

IT’S THE GREAT PUMPKIN BALL

The Great Pumpkin Ball is over 30 years old! Year after year, it returns with its magic spells, friendly witch and creative masterpieces. Every fall, the good witch Esmerelda throws an annual party (this year from October 6 to 31) and extends an invitation to visitors of all ages to join in the fun. Held in the Main Exhibition Greenhouse, this event showcases hundreds of decorated squashes and pumpkins. And this year, Esmerelda is going to show off her crop of misshapen veggies, considered ugly by some but beautiful by others. The kids will have a grand time in the Little Monsters Courtyard, a playground where they can scamper about and enjoy the Tricky River, the Shaky Bridge, the straw maze and tunnels.

WACKY PUMPKINS, UGLY VEGETABLES AND AN ENTERTAINING WITCH

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Montréal, depuis 1642

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№ 03 Récoltes


RETROUVER SES ESPRITS DANS LE PARC

LE JARDIN BOTANIQUE THE BOTANICAL GARDEN

COME TO YOUR SENSES IN THE PARK Fondé en 1931 par le frère Marie-Victorin, botaniste

Si, après toute cette grande excitation, vous jugez bon de passer en mode relaxation, vous trouverez à quelques pas du Jardin botanique, le parc Maisonneuve, un calmant tout ce qu’il y a de plus naturel. Des arbres et de la verdure que traverse un sentier pédestre d’une dizaine de kilomètres, voilà ce qu’il faut pour faire redescendre l’adrénaline au niveau «  normal  »; une marche, une séance de lecture ou d’observation d’oiseaux et, si le temps le permet, un pique-nique. If you need to catch your breath after all that excitement, stroll over to Maisonneuve Park, just steps from the Botanical Garden, and let nature restore your calm. The park offers kilometres of walking trail flanked by trees and greenery that will bring your adrenaline level down to normal. Whether you enjoy walking, reading, bird watching or, if time permits, a picnic, Maisonneuve Park is the perfect spot to come to your senses.

et écrivain 75 hectares Une trentaine de jardins, ainsi qu’une dizaine de serres d’exposition

Le Jardin botanique fait partie d’Espace pour la vie, le complexe muséal de sciences naturelles le plus important du Canada. Outre le Jardin botanique, il comprend le Biodôme, l’Insectarium et le Planétarium Rio Tinto Alcan.

22 000 espèces de cultivars provenant de toutes les régions du monde Ouvert à l’année

Founded in 1931 by the young botany teacher and writer

The Botanical Garden is part of the Space for Life, the largest natural science museum complex in Canada. It comprises the Biodôme, Botanical Garden, Insectarium and Rio Tinto Alcan Planetarium.

Brother Marie-Victorin 75 hectares

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30 thematic gardens and 10 greenhouses 22,000 plant species and cultivars from around the world

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Fall Activities

S’ÉMERVEILLER EN LONGEANT LES MURS DE

ADMIRING THE WALLS OF

« LA MAIN »

“THE MAIN”

Le boulevard Saint-Laurent, dit «  la Main  », est l’artère principale de Montréal. Cette voie de 11 km coupe la ville en deux du nord au sud. C’est sur cette ligne que l’est et l’ouest commencent et se terminent. Elle existe depuis 1672, mais n’est désignée rue Saint-Laurent qu’en 1720. Son activité commerciale, son histoire et, depuis peu, ses murs sont ses principaux attributs. Pour faire sa connaissance rien de mieux que de lui rendre visite, surtout accompagné de gens qui la connaissent bien, comme Spade et Palacio. Cette jeune entreprise a été fondée par Anne-Marie Pellerin et Danny Pavlopoulos, deux guides touristiques diplômés. L’agence Spade et Palacio offre des visites guidées à pied ou en vélo (rose en plus), dont les thématiques tournent autour de la gastronomie, de l’histoire, des quartiers à découvrir ainsi que des arts et, dans ce dernier cas, le tour a été nommé MURAL à l’année. Si vous êtes adepte de l’art urbain, enfilez vos espadrilles, ce circuit vaut le déplacement. Depuis 2012, le boulevard Saint-Laurent et quelques rues connexes reçoivent, dans le cadre du Festival Mural, la visite d’artistes de grand talent, dont des peintres muralistes aux mains vraiment magiques. Ces derniers transforment les murs de «  la Main  » en chefs-d’œuvre surdimensionnés aux couleurs éclatantes. Des images à couper le souffle  ! Le circuit propose d’en découvrir une vingtaine, y compris celle rendant hommage au compositeur-interprète Leonard Cohen. Colossale  ! Le coût du tour, qui se fait à pied, est de 20  $ (avant taxes) et il faut réserver. Pendant deux heures, le guide vous donnera des informations sur les artistes, leurs techniques et, chemin faisant, sur l’histoire de certains édifices et commerces. Les visites n’ont lieu que les samedis et dimanches, de 10  h à midi, jusqu’à la fin d’octobre. On songe toutefois à prolonger le calendrier. Des visites privées sont également possibles.

Saint-Laurent Boulevard, aka, “the Main,” is the longest artery in Montreal. This 11-km long thoroughfare runs north-south, splitting the eastern and western parts of the city. It has existed since 1672, but was only given the name “Saint-Laurent” in 1720. Its key attributes are its commercial activity, history and, since not long ago, walls. The best way to get a true feel for this street is to take a tour of it in the company of Montrealers who know it well, like the guides of Spade & Palacio, a young company founded by certified tour guides Anne-Marie Pellerin and Danny Pavlopoulos. Their agency offers walking and bike (on hot pink bikes, no less!) tours around the themes of food, history, neighbourhoods worth discovering and art, the latter of which includes a tour called the Montréal MURAL Tour. If you’re a fan of urban art, lace up your runners, because this circuit is really worth doing. Since 2012, Saint-Laurent Boulevard and a few adjoining streets have provided canvases for immensely talented artists, including mural painters with truly magic hands, who transform the walls of the Main into striking, large-scale masterpieces. The images will stop you in your tracks! You’ll discover about 20 of these on the tour, including the recently created monumental tribute to the late singer-songwriter Leonard Cohen. The cost of this two-hour walking tour is $20 (before taxes), and you need to reserve. The guide will provide you with information on the artists, their techniques and, along the way, the history of certain buildings and businesses. The tours take place on Saturdays and Sundays only, from 10 a.m. to noon, until the end of October. However, they are considering extending the dates. Private tours are also possible.

spadeandpalacio.com

spadeandpalacio.com

Les fondateurs de Spade et Palacio  : Danny Pavlopoulos et Anne-Marie Pellerin Spade & Palacio founders  : Danny Pavlopoulos et Anne-Marie Pellerin

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Montréal, depuis 1642

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№ 03 Récolte

© Kelly Jacob

Activités d'automne


© Julien Gagnon

© Daniel Weintraub


LE JARDIN DES ORIGINES HOMMAGE AUX AMÉRINDIENNES, LES PREMIÈRES AGRONOMES DE MONTRÉAL

LE JARDIN DES ORIGINES

Fall Activities

Les hommes chassaient, pêchaient, déboisaient.

Men hunted, fished and cleared the land.

Les femmes plantaient, cultivaient, récoltaient.

Women planted, cultivated and brought in the harvest.

Le savoir-faire des Amérindiennes en agriculture a fortement influencé l’évolution des peuples amérindiens dont la présence, au Québec, remonte à plus de 10 000 ans. Longtemps nomades, ces communautés sont devenues peu à peu sédentaires, car les techniques développées par leurs «  agronomes  » permettaient d’avoir, au même endroit, une nourriture abondante. Après que les hommes eurent abattu les arbres et débroussaillé un périmètre, les femmes y plantaient les trois principaux éléments de base de leur alimentation. Tout d’abord le maïs, dont la tige sert aussi de tuteur à la plante grimpante des haricots, deuxième élément. Cette dernière fournit en outre tout l’azote nécessaire à la croissance du maïs. Finalement la courge, car ses grandes feuilles protègent le sol de la sécheresse et des mauvaises herbes. On a baptisé cet amalgame  : «  les trois sœurs  ». C’est donc en reconnaissance de leur grande contribution au développement des peuples amérindiens et de la colonie que le musée Maison SaintGabriel a aménagé sur ses terres le Jardin des origines, un immense espace de 10 500 pi2. Le Jardin, qui a nécessité un investissement de 800 000  $, se divise en quatre sections comptant plusieurs dizaines de plantes: Les trois sœurs, La cueillette, Le sous-bois et Les plantes médicinales. On recommande d’avoir en sa possession, lors de la visite, une tablette ou un téléphone intelligent, afin d’y télécharger l’application qui servira de guide.

The knowledge of the First Nations women greatly influenced the development of the First Nations people, whose presence in Quebec goes back more than 10,000 years. Nomads for many years, they gradually settled into communities as the techniques developed by their “agronomists” allowed them to have access to an abundant food supply in the same place. Once the men had felled the trees and cleared a portion of the land, the women planted three crops that formed the basis of their diet. First, corn, whose stalks doubled as tutors for the climbing bean plants, the second, and finally, squash, whose large leaves retained humidity in the soil and limited the growth of weeds. The grouping of these three vegetables is referred to as “the three sisters.” In recognition of the major contribution of these women to the development of First Nations people and the founding of Montreal, the Maison Saint-Gabriel museum created the Jardin des origines, an immense area measuring 10,500 sq. ft. The garden, which required an investment of $800,000, is divided into four zones that grow several dozen types of plants: The Three sisters, Picking berries, The undergrowth and Medicinal plants. It is recommended to bring a tablet or smart phone when you visit, and to download the app that you can use as a guide.

© Jardin des origines

TRIBUTE TO FIRST NATIONS WOMEN, MONTREAL’S FIRST AGRONOMISTS

© Jardin des origines

Activités d'automne

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MAISON SAINT-GABRIEL Reconstruite en 1698 à la suite d’un incendie, la Maison Saint-Gabriel est la maison de ferme la plus ancienne de Montréal. Classée monument historique en 1965, elle s’est convertie en musée un an plus tard. On y tient deux expositions  : De la cave au grenier, une exposition permanente qui dévoile la maison, ainsi que différents objets, meubles et outils du quotidien; 375 ans au cœur de l’action, une exposition temporaire ( jusqu’au 22 décembre) qui retrace les nombreux rôles tenus par les communautés religieuses féminines au fil des siècles. Outre le Jardin des origines, d’autres jardins et potagers font également partie de la visite.

© Maude Laferrière

2146, place Dublin 2146, Dublin place — maisonsaint-gabriel.qc.ca

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Rebuilt in 1698 after it was destroyed by a fire, Maison Saint-Gabriel is the oldest farmhouse in Montreal. Designated a historic monument in 1965, it was converted into a museum the following year. Two exhibits are being presented: From the Cellar to the Attic, a permanent collection that puts the house on display, along with various collections of objects, furniture and tools of daily life; 375 years at the heart of the action!, a temporary exhibit (until December 22) that traces the many roles performed by the female religious communities over the centuries. Besides the Jardin des origines, you can visit many other gardens and vegetable patches at Maison Saint-Gabriel.


Fall Activities

BALADES D’AUTOMNE, CŒUR EN FORME

Si la nature se fait appétissante à l’automne, au temps des récoltes, elle sait aussi se faire ensorcelante avec son air frais et ses arbres qui s’endimanchent de couleurs. Sortez, faites une balade en ville et laissez-vous charmer par tous ces endroits de ressourcement que Montréal a à offrir.

AUTUMN WALKS TO FILL YOUR HEART

While the harvest season brings a delicious bounty of goodness to our tables, it also invites us to bundle up and get outside to enjoy the crisp fall air and riot of colour in the trees. Montreal offers myriad places to take a revitalizing walk in nature.

UNE BALADE DANS « CENTRAL PARK »

A STROLL THROUGH « CENTRAL PARK »

Plusieurs surnomment le mont Royal le «  Central Park de Montréal  », et pour tout dire, ils ne sont pas loin de la vérité, car celui qui y a aménagé le Parc du MontRoyal en 1876, Frederick Law Olmsted, est aussi celui qui a conçu le célèbre Central Park, à New York. À l’instar de son demi-frère américain, le Parc du Mont-Royal jouit d’une immense popularité, attirant chaque année quatre millions de visiteurs. Sur sa superficie de 200 hectares se présente une nature luxuriante, traversée par des sentiers enchanteurs qui conduisent à des sites historiques ou à des postes d’observation extraordinaires. Il y en a quatre d’ailleurs, mais le plus réputé est le Kondiaronk, duquel on a une vue à couper le souffle sur tout le centre-ville. Des activités y sont organisées toute l’année.

Mount Royal is often called the “Central Park of Montreal,” a monicker that’s not really too far from reality when one considers that Mount Royal Park was created in 1876 by the same person who co-designed New York’s famed Central Park. Like its American cousin, Mount Royal Park is tremendously popular, attracting four million visitors every year. This 200-hectare lush urban forest is criss-crossed by enchanting trails that lead to historic sites and scenic lookouts, of which there are four, the most famous being the Kondiaronk Belvedere, which offers breathtaking views of the city. Activities are organized in the park year-round.

lemontroyal.qc.ca

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© Gabriel Drouin

Activités d'automne


LE CIMETIÈRE-JARDIN NOTRE-DAME-DES-NEIGES

NOTRE-DAME-DES-NEIGES CEMETERY

L’endroit inspire le respect. Ici, pas de cris, pas d’éclats de rire, que la retenue, que la déférence à l’égard des lieux et du million d’âmes qui reposent en paix. Nous sommes au cimetière Notre-Dame-des-Neiges fondé en 1874, le troisième plus grand cimetière d’Amérique du Nord, mais le plus grand du Canada, avec ses 343 acres sur le Mont-Royal. Aux abords des sentiers totalisant une trentaine de kilomètres sont inhumés des hommes, femmes et enfants qui ont fait l’histoire de Montréal, dont près de 400 personnalités importantes, telles que sir George-Étienne Cartier, Maurice Richard, René Angélil, Jean Drapeau, Honoré Mercier, Robert Bourassa, Camillien Houde, Émile Nelligan… Parmi les autres points d’intérêt de ce cimetière-jardin aux allures européennes  : les sections des communautés culturelles, dont les monuments ont un design très distinctif, de même que la section des vétérans et la chapelle de la Résurrection. Parce que construit à flanc de montagne, le cimetière offre également des panoramas superbes.

The site inspires respect. No one raises their voice or laughs loudly; everyone treats the place with the deference due the millions of souls resting here in peace. Founded in 1874, the 343-acre Notre-Dame-des-Neiges Cemetery on Mount Royal is the largest cemetery in Canada and the third largest in North America. Along its 30 km of winding pathways, men, women and children who formed Montreal’s history, including some 400 famous figures, such as Sir GeorgeÉtienne Cartier, Maurice Richard, René Angélil, Jean Drapeau, Honoré Mercier, Robert Bourassa, Camillien Houde, Émile Nelligan and a host of others, are interred in the cemetery. Among the other points of interest in this European-styled cemetery-garden are: the cultural community sections, where you’ll find distinctively designed monuments, along with a section for veterans and the Resurrection Chapel. Its location on the flank of the mountain offers some spectacular views.

cimetierenotredamedesneiges.ca

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co se m nt m ez en -v t v ou ou s? s

fe ho eli w ng ar to e y da ou y ?“

Discover the city’s soul through your feelings

Découvrez l’âme de la Ville selon vos émotions

Feel the City

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www.soul.city


Activités d'automne

Fall Activities

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GUIDES POUR VOYAGEURS JOGGEURS

TOURS FOR VISITING RUNNERS

Difficile pour un voyageur de faire son jogging dans une ville qu’il ne connaît pas

Running in a city you don’t know when you’re a tourist can be a challenge

Primo, il ne veut pas traverser un quartier «  chaud  », bien qu’à Montréal cela ne risque pas vraiment d’arriver. Secundo, il veut éviter les chantiers de construction et la circulation automobile, et à Montréal… oui, cela peut arriver  ! Il existe, pour ces visiteurs athlètes, des solutions très intéressantes. Il y a, tout d’abord, l’entreprise Coureurs Montréal – visites joggées qui, comme le dit son nom, organise des sorties au pas de course. Calquées sur les sightseeing running tours, qui ont fait leur apparition dans les grandes villes du monde vers 2005, les sorties de Coureurs Montréal sont faites en compagnie d’un guide qui combinera courses et découvertes culturelles. Ce qu’il y a de bien ici, c’est qu’il est possible de suggérer vous-même un secteur, sinon n’ayez crainte, on vous proposera des coins intéressants comme la Petite Italie et le Mile-End, le quartier des artistes, ou carrément des circuits historiques, panoramiques et, évidemment, des coins pour bien se tremper dans le quotidien des gens. Et si tel est votre désir, il sera possible aussi de faire ces courses-découvertes en soirée et avoir une image de Montréal toute différente. Pour réserver un guide ou obtenir des informations, il faut visiter le coureursmontreal.com.

First, you don’t want to end up in a sketchy neighbourhood, although that isn’t likely to be a problem in Montreal. And second, you want to avoid construction sites and traffic, which you will, in all probability, encounter in this city! There are some interesting solutions for visiting athletes. As its name suggests, the company CoureursMontréal – running tours organizes outings for joggers. Modelled on the sightseeing running tours that started being offered in the world’s major cities around 2005, CoureursMontréal offers tours that combine running and exploring the city, accompanied by a guide. They will create a run for you through a particular district you might have in mind, or they offer set tours through a variety of interesting areas, such as Little Italy and Mile-End, the artists’ quarter, any number of historical and scenic circuits, or neighbourhoods that will let you get a real taste of people’s daily lives. And if you like, there are night runs that allow you to discover Montreal under a different light! To reserve a guide or for more information, visit coureursmontreal.com.

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DES TRAJETS SUR SITE WEB

CIRCUITS ON THE WEB

Une autre façonde connaître les bons spots pour jogger  ?

Another option to find great jogging spots?

Le site web courstaville.ca est un outil très facile d’utilisation. Le site propose une douzaine de parcours de 5, 10, 21 ou 42 km avec cartes géographiques en prime. Une foule de renseignements accompagnent chacun des parcours, tels que la distance, l’élévation, l’accessibilité par le transport en commun (métro) ou encore la liste des cafés où vous pourrez prendre une pause. Certifiés par des organisateurs de courses, ces circuits feront découvrir d’intéressants coins de Montréal reconnus pour la beauté du paysage ou pour leur originalité, comme les ruelles vertes.

The courstaville.ca website is super easy to use. The site suggests 5, 10, 21 or 42 km runs and also provides maps. Each of the circuits is accompanied by a wealth of information, such as distance, elevation, access by public transport (metro) and a list of cafés along the way where you can take a rest stop. Certified by race organizers, these routes allow runners to explore interesting areas of Montreal known for their scenic beauty or their unique character, such as the city’s green alleyways, for example.

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Retrouvez l’excellence et l’expertise avec notre gamme complète de massages, soins esthétiques et corporels. You’ll find the highest standards of excellence with our complete range of massages, aesthetic and body treatments.

Obtenez 30 $ de rabais

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sur votre achat de soin de 50 minutes et plus ou sur un forfait à prix regulier dans l’un de nos 15 centres à travers le Québec. Utilisez le code MT1642 lors de votre réservation.

the purchase of a 50-minute treatment or more or on a spa package at regular price in one of our 15 centres across Quebec. Use the code MT1642 when booking.

* Valide jusqu’au 22 décembre 2017. Ne peut être jumelée à aucun autre rabais ou offre. Applicable pour une seule personne.

* Valid until December 22, 2017. Cannot be combined with any other rebate or offer. Applicable for one person.

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DEUX TRAJETS POUR VOYAGEURS JOGGEURS TWO CIRCUITS FOR VISITING RUNNERS

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MONT-ROYAL THE

Des trajets de jogging, ce n’est pas ce qui manque à Montréal  ! Le web déborde de propositions toutes montréalaises. Parmi ces sites, mtl.org en décline quelquesunes de très invitantes Montreal is crisscrossed with a multitude of jogging trails. Among the many websites that offer great suggestions for running is mtl.org.

MOUNT ROYAL L’itinéraire du mont Royal, c’est celui de la «  Montagne  », tantôt en ascension, tantôt en descente. C’est un circuit de 9,2 km qui débute au Centre Infotouriste, rue Peel (au 1255). On remonte cette rue jusqu’au Mille carré doré (Golden Square Mile), un secteur de maisons ancestrales ayant appartenu à de riches familles anglaises. On tourne à gauche sur l’avenue des Pins et suit un sentier jusqu’à la montagne. On se dirige maintenant vers le belvédère. Une fois au sommet, admirez la vue et reprenez votre souffle. Cette fois, direction maison Smith et ensuite cimetière Mont-Royal avec ses arbres centenaires et ses oiseaux de toutes les espèces. Revenez un peu sur vos pas vers le lac aux Castors. Maintenant on redescend vers le centre-ville, en traversant le parc du Mont-Royal qui, rappelle Tourisme Montréal, a été inauguré en 1876 et conçu par Frederick Law Olmsted, à l’origine aussi du fameux Central Park de New York. The Mount Royal itinerary takes you over the mountain, which means, yes, there are hills to climb and go down. This 9.2 km circuit departs from the tourist information bureau at 1255 Peel Street. Jog up to the Golden Square Mile, a neighbourhood of ancestral homes once owned by wealthy English families, then turn left onto Des Pins Avenue and follow the path towards the mountain. Head for the summit lookout to catch your breath and admire the view. Then continue on to the Smith House, a former private home set in the heart of the mountain, and the Mount Royal cemetery with its century-old trees and diverse bird species. Double back slightly for a pit stop at Beaver Lake. Your descent back towards downtown will take you through Mount Royal Park, which, Tourisme Montréal tells us, was designed by Frederick Law Olmsted (who also co-designed New York’s Central Park) and inaugurated in 1876.

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#LOUELAVIE

VIEUX-PORT THE

OLD PORT Ce trajet est l’un des plus longs  : 17,7 km si vous le faites au complet. On commence la randonnée au Bureau d’accueil touristique du 174, rue Notre-Dame Est. Après la place Jacques-Cartier, vous longez la Promenade du Vieux-Port en direction opposée de la tour de l’Horloge, un secteur historique avec un fleuve majestueux dans le décor. Vous passez sous l’autoroute et empruntez l’avenue Pierre-Dupuy. Remarquez l’étrange structure d’Habitat 67, relique de l’exposition universelle de 1967. Traversez le pont de la Concorde et le pont des Îles, puis tournez à droite vers le circuit Gilles-Villeneuve et continuez vers les Jardins des Floralies qui mènent au Casino. Retrouvez la piste en direction de la passerelle du Cosmos que vous traversez. La structure ronde que vous voyez est un autre souvenir d’Expo 67, le pavillon des États-Unis. Ici, vous pouvez mettre fin à la course et prendre le métro pour le retour, sinon prenez le chemin MacDonald et, un peu avant le pont Jacques-Cartier, revenez sur vos pas, par le chemin du Tour-de-l’Îsle vers le belvédère. Si vous en avez assez, prenez la navette fluviale qui vous ramènera aux quais du Vieux-Port. Sinon continuez le jogging jusqu’au pont de la Concorde où, pour la finale, vous faites le chemin inverse.

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This is one of the longest runs: 17.7 km if you do it all. Begin at the Tourist Welcome Office located at 174 Notre-Dame Street East. Beyond Place Jacques-Cartier, a historic district flanked by the majestic St. Lawrence River, follow the Old Port promenade away from the Clock Tower. Go under the highway, onto Pierre-Dupuy Avenue. Notice the unusual building known as Habitat 67, a relic from Expo ‘67. Cross the Pont de la Concorde and the Pont des Îles, then turn right, towards the Gilles-Villeneuve race track, and continue on towards the Jardins des Floralies that lead to the Casino. Get back on the trail going towards the Passerelle du Cosmos bridge. As you cross, notice the extraordinary dome-shaped structure in front of you. This is the former United States pavilion, another Expo ’67 leftover. Stop here if you’ve had enough and hop on the metro to return. Or you can continue on MacDonald Drive and, just before you get to Pont Jacques-Cartier, retrace your steps via the Du Tour-de-l’Îsle Drive, towards the lookout. If you run out of steam, the maritime shuttle will bring you back to the Quays of the Old Port. But if you’ve still got a little juice left in the tank, continue on to the Pont de la Concorde and return back the way you came.

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LOCATION DE VOITURES EXOTIQUES EXOTIC CAR RENTALS 3221 Autoroute Jean-Noël-Lavoie, Suite 221, Laval, QC H7P 5P2 1 855 293-9303 T 450 933-9303 louelavie.ca 057

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LOUELAVIE EXOTICS


Activités d'automne

Fall Activities

LEONARD COHEN UNE BRÈCHE EN TOUTE CHOSE / A CRACK IN EVERYTHING

De la rencontre de deux icônes de la culture montréalaise ne peut jaillir que la lumière. D’abord journaliste, poète, bohème, Leonard Cohen se révèle au monde dès la fin des années 1960 comme auteur, compositeur et interprète. Tantôt phare, tantôt bouée, l’homme incarne à lui seul la diversité, l’ouverture sur le monde et l’insatiable appétit culturel issus de Montréal. Discret résident du quartier portugais, traversé par le boulevard Saint-Laurent, celui qui a donné naissance à des immortelles, comme Hallelujah, Suzanne, So Long Marianne, Dance Me to the End of Love, Everybody Knows et autres s’est éteint en novembre 2016. Né en 1934, Cohen avait déjà donné son aval pour la tenue de cette exposition qui rend hommage au legs immense d’un artiste et d’un homme à la fois humble et plus grand que nature. Avec Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything, le Musée d’art contemporain de Montréal propose une série d’œuvres inédites, conçues par des artistes locaux et internationaux qui s’inspirent de l’esthétique et des thèmes récurrents chers au géant de la chanson. Les visiteurs pénétreront dans l’imaginaire de Leonard Cohen grâce à ces 40 artistes provenant de 10 pays, issus des arts visuels, de la musique, de l’écriture, des arts de la scène et du cinéma. Présentée dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de fondation de Montréal, cette exposition majeure est la première entièrement consacrée à l’héritage de l’icône planétaire montréalaise. En plus des œuvres spécialement créées pour Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything, l’exposition comprend des environnements multimédias novateurs, dans lesquels seront reprises et interprétées les chansons emblématiques de Cohen et où seront exposés ses documents d’archives – écrits, dessins et enregistrements, et ce, sur une période de 50 ans. Les visiteurs auront aussi droit à des reprises de pièces par des artistes locaux et internationaux. Du nombre, on note Ariane Moffatt accompagnée par l’Orchestre symphonique de Montréal, Jean Leloup, Chilly Gonzales, Jarvis Cocker, Moby et Socalled.

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Only light can get in when two Montreal icons come together. Born in 1934, writer, poet and bohemian soul Leonard Cohen would, in the late 1960s, reveal himself as a singer-songwriter and performer. By turns a beacon and a buoy, Cohen incarnated the diversity, openness on the world and insatiable cultural appetite that could be found in Montreal. A quiet resident of the city’s Portuguese neighbourhood, located on either side of Saint-Laurent Boulevard, the man who gave the world such immortal songs as Hallelujah, Suzanne, So Long Marianne, Dance Me to the End of Love, Everybody Knows and others died in November 2016. Cohen had already endorsed this exhibition, which pays tribute to the vast legacy of an artist and a man who was at once humble and larger than life. In Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything, the Musée d’art contemporain de Montréal presents a collection of new works, created by local and international artists who have been inspired by the style and recurring themes of the legendary singer-songwriter. Visitors will get a glimpse into Leonard Cohen’s imagination via 40 artists, who hail from 10 countries, from the worlds of visual arts, music, writing, performance arts and cinema. Presented as part of Montreal’s 375th anniversary celebrations, this major exhibition is the first dedicated to the legacy of this global icon. Besides the works created specially for Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything, the exhibition will also include innovative multimedia environments in which Cohen’s emblematic songs will be covered and performed, along with an overview of his archival material, including writings, drawings and recordings produced over the past half-century. Visitors will also be able to listen to recorded cover versions performed by local and international artists, including Ariane Moffatt with the Orchestre Symphonique de Montréal, Jean Leloup, Chilly Gonzales, Jarvis Cocker, Moby and Socalled.

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© Old Ideas, LLC

CÉLÉBRER L’ART ET L’ÂME DE MONTRÉAL CELEBRATE THE ART AND SOUL OF MONTREAL

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«  Leonard Cohen a constellé notre imaginaire collectif de réflexions et de chansons sur plusieurs sujets et thématiques qui nous touchent tous en tant qu’êtres humains  », explique fort à propos le directeur général et conservateur en chef du Musée d’art contemporain de Montréal, John Zeppetelli. Au cœur du Quartier des spectacles, le Musée d’art contemporain est également un incontournable pour découvrir l’avant-garde artistique ayant notamment jalonné l’art visuel et numérique, la sculpture et la photo au Québec. Un parcours vibrant, offert en tout temps, dans les salles abritant les œuvres de sa collection permanente.

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“Leonard Cohen has filled our collective imagination with thoughts and songs on a number of topics that touch us all as human beings,” explained MAC Director and Chief Curator John Zeppetelli. In the heart of the Quartier des spectacles, the Musée d’art contemporain makes contemporary art a vital part of Quebec life and is a place of discovery that offers visitors the chance to explore avant-garde expression, including visual and digital art, sculpture and photography. This vibrant museum also has an extensive permanent collection.

FR

EN

Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything

Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything

Du 9 novembre 2017 au 9 avril 2018

November 9, 2017 to April 9, 2018

Musée d’art contemporain de Montréal (MAC)

Musée d’art contemporain de Montréal (MAC)

185, rue SainteCatherine Ouest Métro Place-des-Arts

185 SainteCatherine Street West Place-des-Arts Métro

macm.org

macm.org


Fall Activities

LA PROMENADE THE PROMENADE FLEUVE-MONTAGNE FLEUVE-MONTAGNE

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LE CHEMIN DES SOUVENIRS

MEMORY LANE

Le Mont-Royal et le fleuve Saint-Laurent, que voilà deux icônes importantes de Montréal. C’est entre ces deux points que s’est déroulée toute l’action et que rappellent aujourd’hui encore quantité de sites. La valeur historique de cette section de Montréal ne tombera pas dans l’oubli puisqu’on vient d’y aménager la promenade Fleuve-Montagne, un parcours emblématique de 3,8 km, conçu spécifiquement pour les piétons. Le tracé de la promenade, de l’avenue des Pins jusqu’à la rue de la Commune, compte une centaine de points d’intérêt qu’auront plaisir à découvrir tout d’abord les férus d’histoire, mais aussi les amateurs d’architecture, d’art et de culture. Quelques œuvres d’art public, dispersées tout au long du trajet, égayent, elles aussi, la balade. Différents éléments de repérage ont été installés à quelques endroits, afin de guider les visiteurs. À titre d’exemple, ces balises triangulaires accrochées aux lampadaires. Si le triangle pointe vers le haut, vous êtes en direction de la montagne, s’il pointe vers le bas vous marchez en direction du fleuve. On a également élargi des passages piétonniers, refait le pavé d’une rue, transformé un long segment de rue en allée piétonnière, aménagé des aires de repos et installé du mobilier urbain. On trouvera aussi, sur le parcours, des aires de restauration ainsi qu’un marché public. La promenade Fleuve-Montagne s’ajoute à la liste des nombreux legs qu’aura reçus Montréal pour son 375e.

Mount Royal and the St. Lawrence River are two of Montreal’s most iconic landmarks. Linking these two is a new promenade that offers visitors the chance to discover a myriad of the city’s emblematic sites. The historical value of this section of Montreal is showcased along the 3.8 km Promenade Fleuve-Montagne (River-Mountain Walkway), designed specifically for pedestrians. Along the route that runs from Des Pins Avenue to De la Commune Street are some one hundred points of interest that history buffs as well as architecture, art and culture enthusiasts will enjoy discovering. A few works of public art dotted along the walkway also catch the eye. Various markers, such as triangle shapes on lampposts, guide visitors along the path. Triangles pointing upward lead toward the mountain, while triangles pointing downward lead toward the river. Pedestrian pathways have been widened, one street was repaved, a long segment of roadway was transformed into a pedestrian walkway, rest areas dot the route and urban furniture has been integrated throughout the project. Walkers can also stop and have a bite along the way or stock up on goodies at a public market. The Promenade Fleuve-Montagne is one of many legacy projects undertaken by Montreal for its 375th anniversary.

ville.montreal.qc.ca/375/legs/promenadefleuve-montagne

ville.montreal.qc.ca/375/en/legs/promenadefleuve-montagne

Montréal, depuis 1642

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№ 03 Récoltes

© Frédérique Ménard-Aubin

© Frédérique Ménard-Aubin

Activités d'automne



Fall Activities

LA RUE SHERBROOKE TRANSFORMÉE EN

SHERBROOKE STREET TRANSFORMED INTO AN

« MUSÉE PLEIN AIR »

« OPEN-AIR MUSEUM »

Une Balade pour la paix, ça vous dit  ? C’est comme ça qu’on a appelé l’exposition d’œuvres d’art à ciel ouvert qui s’installe, rue Sherbrooke Ouest, entre le Musée des beaux-arts (1380) et l’Université McGill (845), et ce, jusqu’au 29 octobre. Des œuvres impressionnantes, tant par leurs dimensions que par leur originalité. Elles appellent à la paix et à la tolérance dans le monde, des valeurs humanistes que souhaite mettre en avantplan l’instigatrice du projet, Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Pour livrer ce message, La Balade pour la paix fait appel à deux médiums  : la sculpture et la photographie. En tout, 72 pièces sont dispersées de chaque côté de la rue, sur une distance d’un km et dans un aménagement urbain qu’on croirait, par moments spécialement conçu pour les œuvres. L’Assemblée, œuvre de l’artiste chinois Wang Shugang en est un bel exemple avec ses huit personnages faits de bronze peint en rouge et accroupis sur le gazon. Les Figures marchant, de la sculptrice polonaise Magdalena Abakanowicz, une œuvre comptant huit pièces en fonte (248 cm x 135 cm x 71 cm) ainsi que le gigantesque et fort coloré Mât totémique des pensionnats (1524 cm x 762 cm) de Charles Joseph, sculpteur de la nation kwakiutl (Colombie-Britannique), sont d’autres pièces marquantes. Impossible de les présenter ici toutes les œuvres, mais il faut retenir que chacune d’entre elles mérite qu’on s’y arrête. Il y a au total 30 sculptures provenant des 5 grandes régions du Canada et de 11 pays. Quant aux photographies, reproduites en grand format, on en compte 42 signées par 13 photographes montréalais, mais d’origines différentes. Photographes globe-trotteurs, ils ont parcouru la planète et rapportent sur images l’état du monde.

Does a walk for peace sound interesting? Balade pour la paix is the name of an open-air exhibition of works that occupies one kilometre of Sherbrooke Street West, between the Museum of Fine Arts (1380) and McGill University (845), until October 29. The works are extraordinary, in terms of both their size and their originality. Curated by Nathalie Bondil, Director General and Chief Curator for the Montreal Museum of Fine Arts (MMFA), the exhibition carries a message of world peace and reflects the fundamental values of humanism and tolerance. The mediums used to convey the exhibition’s message are sculpture and photography. In all, 72 works are installed on either side of the road in an urban setting that sometimes seems as though it were specially designed for the pieces. The Meeting, by Chinese artist Wang Shugang, a work of eight bronze figures painted red, crouching in the grass, is an exquisite example. Walking Figures by the Polish sculptor Magdalena Abakanowicz, a group of cast-iron figures (248 cm x 135 cm x 71 cm) and the spectacular and richly coloured Residential School Totem Pole (1524 cm x 762 cm), created by Charles Joseph of the Kwakiutl Nation (British Columbia), are other remarkable pieces. Unfortunately, space does not permit us to present all the works, but suffice to say each one merits in-depth contemplation. In all, there are 30 sculptures from the five main regions of Canada and from 11 countries. Among the photographs, which are reproduced in a large format, 42 are the work of 13 Montreal photographers of various backgrounds, who travelled the globe to bring back images reflecting the state of the world.

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© Charles Joseph (né en 1959), Mât totémique des pensionnats, 2014-2016, cèdre rouge, peinture acrylique, 1 524 cm (H.), 152 cm (D.), 762 cm (Largeur des ailes). Collection particulière. Photo Greg McKee 2016

Activités d'automne


© Vincent Morisset - Cote-à-Cote - KM3

KM3 PARCOURS D’ART PUBLIC À CIEL OUVERT OUTDOOR PUBLIC ART WALK

Ne vous surprenez pas si, en vous baladant dans le Quartier des spectacles, vous arrivez face à un long escalier en colimaçon suspendu dans le vide par une immense poutre; ou devant une imposante structure composée de 12 portes coulissantes de wagon de métro, qui s’ouvrent et se ferment au gré des piétons qui passent; ou encore vis-à-vis une grande roue faite de 8 bicyclettes et activée par 2 vélos d’exercice rivés au sol; ni même si d’étranges dessins changent de formes pendant que vous les regardez... C’est que vous êtes dans la zone KM3 (pour kilomètre cube), un parcours extérieur d’une vingtaine d’œuvres d’artistes réputés, Québécois pour la majorité, qu’on expose dans le cadre du 375e de Montréal, à autant d’endroits sur le territoire du Quartier des spectacles  : entre Saint-Hubert, Bleury, René-Lévesque et Président-Kennedy (Ontario).

Don’t be surprised if you’re strolling around the Quartier des spectacles and you find yourself in front of a long spiral staircase suspended in mid-air from a massive beam; or facing an imposing installation made of 12 sliding metro-car doors that open and close to the rhythm of the people passing by; or looking at an enormous wheel made out of eight bicycles, which is activated by participants pedalling two exercise bikes on the ground; or even gazing at strange drawings that transform before your eyes… It simply means that you’re in the KM3 (kilometre cube) zone, an outdoor circuit showcasing some 20 works by acclaimed, mostly Quebec, artists. This installation is part of the programming for the 375th anniversary of Montreal, and its works are displayed in various spots throughout the Quartier des Spectacles, between Saint-Hubert, Bleury, René-Lévesque and Président-Kennedy (Ontario).


375mtl.com/programmation/km3

The Quartier des Spectacles Partnership invites visitors to enjoy KM3, an open-air art gallery that runs until October 15. The organization, which is dedicated to the development and promotion of the cultural value of the Quartier, hopes this project will encourage people to see the city in new ways and offer a different way of experiencing urban space. The exhibition integrates a variety of disciplines, including visual and digital arts as well as design and architecture. Facades, building walls and unconventional sites were all fair game for the artists to draw inspiration from and use as settings for their creations. The artists featured are active in a variety of disciplines, including sculpture, painting, video games, interactive design, fashion, dance and architecture. In addition to the 20 works being shown, a series of themed events is offered. One such will be a gigantic line dance (September 15 to 17) consisting of 375 dancers, and a carnival, inspired by those of the 19th and 20th century.

© Human Playground - KM3

Une galerie d’art à ciel ouvert, c’est précisément ce que propose jusqu’au 15 octobre Le Partenariat du Quartier des spectacles avec KM3. L’organisme, qui se voue au développement et à la mise en valeur culturels du Quartier des spectacles, dit offrir par cette initiative «  un nouveau regard sur la ville et une nouvelle expérience de l’espace urbain  ». Pour ce faire, on a mis à contribution les arts visuel, urbain et numérique, ainsi que le design et l’architecture. Des façades, des murs d’édifice, des places publiques, des lieux inusités, tout est devenu un site de prédilection pour inspirer les artistes et pour y héberger leur création. Des sculptures, des peintures, des jeux vidéos, des projections, toutes les disciplines se mélangent. À cette vingtaine d’œuvres, s’ajoute une série d’événements thématiques, entre autres, une mégadanse en ligne regroupant 375 danseurs (du 15 au 17 septembre) ainsi qu’une fête foraine inspirée par celles que l’on organisait aux XIXe et XXe siècles.


Taxi

Taxi

La nouvelle image de marque des taxis de Montréal

Après Londres et New York, les taxis de Montréal se donnent une nouvelle image

© Milkimages

Les taxis de Montréal ont maintenant une nouvelle image de marque digne des plus grandes capitales du monde. Au centre de cette nouvelle identité se trouve la salutation «  Bonjour  », qui traduit la diversité ainsi que le caractère francophone, chaleureux et accueillant de Montréal. Le déploiement de l’image de marque des taxis s’inscrit dans le cadre du projet Montréal vous accueille, une démarche visant à offrir un accueil touristique harmonisé et distinctif dans les principaux lieux d’arrivée de la ville. C’est également le symbole d’une industrie qui amorce sa réinvention en plaçant l’innovation et l’amélioration de l’expérience client au cœur de ses préoccupations. L’image de marque cache finalement une ambition, celle de faire des taxis un élément emblématique de notre métropole.

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The new brand image of Montreal’s taxis

Collaboration spéciale du Bureau du taxi de Montréal

After London and New York, Montreal’s taxis get a makeover Montreal’s taxis now have a new look worthy of the world’s major capital cities. At the heart of the new identity is the greeting “Bonjour” emblazoned on the doors, evoking Montreal’s diversity along with its warmth, hospitality and French personality. This taxi rebranding is part of the Montréal vous accueille initiative designed to standardize tourist welcome strategies across the main gateways of the city. It’s also the symbol of an industry intent on reinventing itself through innovation and improvement of the client experience. The brand overhaul aims to transform Montreal’s cabs into iconic elements of our metropolis.

Special collaboration with the Montreal Taxi Bureau



MONTRÉAL TERRE DE CRÉATION

© Maela Ohana

/ CREATIVE MONTREAL ON THE WORLD STAGE Lorsque Terre des Hommes est foulée par le monde en 1967, le Montréal créatif établit un premier vrai contact avec la planète. Cette grande ville du nord de l’Amérique fait belle impression. Et ce n’est qu’un prélude… Depuis Expo 67, cela n’arrête pas. Les Montréalais qui font parler d’eux à l’étranger sont légion. Les arts de la scène évidemment, mais aussi les sciences, l’intelligence artificielle, la mode, la haute technologie, l’art culinaire  : autant de créneaux d’où émergent quantité de talents montréalais. Et que dire du design maintenant, un secteur qui est en forte ébullition depuis trois décennies et dans lequel s’illustrent, année après année, des créateurs de génie dont profite allégrement l’image de Montréal, et ce, dans tous les sens du terme. Même l’UNESCO le reconnaît  : Montréal fourmille de designers talentueux.

When the crowds thronged to Man and His World in 1967, creative Montreal was catapulted to the forefront of the world’s consciousness. This major North American city made a very good impression. And that was only the beginning. Since Expo ‘67, things haven’t let up. Legions of Montrealers have made a name for themselves on the international scene. In the field of the performing arts, certainly, but also of science, artificial intelligence, fashion, advanced technology and the culinary arts: talented Montrealers have emerged from a multitude of spheres. Not to mention design, a sector that has been flourishing for the past three decades, producing creative geniuses who have helped promote the image of Montreal, in every sense of the word, year after year. Even UNESCO has recognized that Montreal is a hotbed of talented designers.


Montréal, ville de design

Montréal

Montreal, City of design

Montreal

Ville UNESCO de design UNESCO City of Design Quand on est un exemple pour les grandes métropoles du monde, Paris, New York, Bruxelles, Lyon et plusieurs autres, il y a de quoi pavoiser. Depuis plusieurs années, Montréal fait figure de proue dans le domaine du design ce qu’a reconnu d’ailleurs l’UNESCO en la désignant, en 2006, Ville UNESCO de design; statut qui fut confirmé de nouveau en 2016. Montréal devenait la première ville d’Amérique du Nord, et aussi l’une des rares au monde à l’époque, à recevoir cette désignation. Une remarquable concentration de talents, l’engagement de Montréal au développement du design ainsi qu’une série d’actions concrètes ont été à la source de cet honneur. Parmi ces actions concrètes, arrive en tête de liste la création en 1991 du poste de Commissaire au design (Bureau du design de Montréal). De cet organisme est né quatre ans plus tard, le concours Commerce Design Montréal, un succès retentissant et souligné par de prestigieuses organisations. L’ONU, entre autres, a classé l’initiative montréalaise parmi les 48 meilleures à lui être soumises lors d’un concours international en 2006. Pas si mal quand on sait qu’il y avait 703 candidatures provenant de 88 pays… L’International Downtown Association pour sa part, a remis à la Ville en 2002 un Outstanding Achievement Award toujours pour la création de ce concours. Reste que la marque de reconnaissance la plus éloquente est sans doute les demandes d’une licence du concept au Bureau du design de Montréal que lui ont adressées d’autres villes du monde; 14 jusqu’ici, et ce, même si l’organisme montréalais a mis fin au concours en 2015 préférant développer maintenant un autre type de concours qui vise principalement les places publiques, les chantiers urbains ainsi que la conception d’objets souvenirs dans le cadre du 375e anniversaire de la ville. Quoi qu’il en soit, le Bureau du design de Montréal n’est pas le seul gagnant dans cette aventure. Les Montréalais le sont bien davantage, car l’ex-concours Commerce design, tout comme ceux qui le succèdent, apporte classe et distinction au paysage urbain. La Boulangerie Guillaume (5134, boulevard Saint-Laurent – concepteurs L. McComber et Atelier Chinotto), Restaurant Mesón (345, rue Villeray – concepteur Surface3), PRIVÉ par David D’Amours (360, rue Notre-Dame Ouest – concepteurs blazysgérard et Simon Quenneville), La Maison Simons (7999, boulevard Galeries-D’Anjou – concepteurs LemayMichaud et Figure 3) sont toutes des réalisations primées lors du concours Commerce design. Mais il y en a bien davantage.

Serving as an example for the great cities of the world, including Paris, New York, Brussels, Lyon and many others, is certainly something to crow about. For many years, Montreal has been a leading light on the design scene, earning UNESCO’s City of Design designation in 2006 and obtaining confirmation of that status once more in 2016. Montreal thus became the first city in North America, and one of the few in the world at the time, to earn this designation. The city’s strong concentration of talent, its commitment to the development of design and a series of concrete actions formed the basis upon which this honour was bestowed. Among these initiatives, in 1991, the city named a design commissioner (Bureau du design de Montréal). Four years later, the Bureau unveiled the Commerce Design Montréal competition, which was hugely successful and acclaimed by many prestigious organizations. The United Nations, among others, ranked this achievement among the 48 best that were entered in an international competition in 2006. Not too shabby, considering that there were 703 entries from 88 countries. To top things off, Commerce Design Montreal was also awarded the outstanding achievement award in 2002 by the International Downtown Association for the creation of this competition. But surely the most eloquent recognition has been the number of requests it has received from other cities in the world for licences to implement the concept—14 to date, even though the Montreal organization ended the competition in 2015 in favour of developing another type of contest focused mainly on public spaces, urban construction sites and the design of souvenir items for the city’s 375th anniversary. But the Bureau du design de Montréal wasn’t the only player to benefit from this adventure. Montrealers have been the big winners, because the now-departed Commerce Design Montréal competition and its successors have brought class and distinction to the urban landscape. Boulangerie Guillaume (5134 Saint-Laurent Boulevard – designers L. McComber and Atelier Chinotto), Restaurant Mesón (345 Villeray Street – designer Surface3 Design Office), PRIVÉ par David D’Amours salon (360 Notre-Dame Street West – designers blazysgérard and Simon Quenneville), La Maison Simons (7999 Galeries-D’Anjou Boulevard – designers LemayMichaud and Figure 3) are just a few of the award-winning designs that were showcased as part of the Commerce Design competition; there are many more.

designmontreal.com/repertoire-designers designmontreal.com/carte

designmontreal.com/en/directory-designers designmontreal.com/en/carte

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№ 03 Récoltes


© Yien Chao - Bibliothèque du Boisé


Montréal, ville de design

Montreal, City of design

Caught with their hands in the bag !

Ça ne devait être qu’un jeu. Juste s’amuser comme ça, pour passer le temps et faire du bien à la planète. Mais Stéphanie et Laurie se sont laissé prendre au jeu, et les voilà aujourd’hui à la tête d’une entreprise écoresponsable, qu’elles ont fondée en 2006. «  Dans le sac  » fabrique des sacs en tissu réutilisables, parfaits pour transporter des produits en vrac et ce n’est pas ce qui manque en cette saison de récoltes. Adeptes du mouvement Zéro déchet, les deux copines portent depuis longtemps une attention particulière à leur façon de consommer. Stéphanie Mandréa, pour sa part, n’allait jamais à la boulangerie sans une taie d’oreiller dans laquelle elle glissait son pain, qui n’avait aucun emballage, faut-il préciser. Quant à Laurie Barrette, elle confectionnait ses propres sacs de tissu dans lesquels elle enfouissait ses achats  : fruits et légumes surtout. Toutefois, l’une et l’autre considéraient que leur attirail manquait de charme. Aussi, elles se mettent à la recherche de quelque chose de plus esthétique. Leur quête n’étant pas fructueuse, Stéphanie et Laurie décident alors d’en fabriquer elles-mêmes. «  On ne voulait pas démarrer une entreprise, commence par dire Laurie. Tout ce qu’on voulait, c’était un petit projet pour se divertir et faire réduire la consommation de plastique et de papier…  »

It was supposed to be just for fun. A hobby to do in their free time and a way of doing something good for the planet. But Stéphanie and Laurie got caught up in it, and here they are today, at the helm of an environmentally responsible company, which they founded in 2006. “Dans le sac”—French for “in the bag”—makes reusable cloth bags, which are perfect for carrying bulk foods or fresh fall market produce. Committed to the zero waste lifestyle, the two friends had for a long time been aware of their consumer habits. Stéphanie Mandréa, for her part, used to take a pillowcase to the corner bakery to slip her bread into, while Laurie Barrette would make her own cloth shopping bags, which she always brought with her to bag her groceries, especially fruits and veggies. But both felt their totes lacked a certain charm. So Stéphanie and Laurie set out to find something that had aesthetic appeal. But nothing out there met their criteria, so they decided to take matters into their own hands and make their own. “We hadn’t planned on starting a company,” Laurie said. “All we wanted was a small, fun project that would help us reduce our consumption of plastic and paper…”

© Marï Photographe

Prises la main dans le sac !

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© Marï Photographe

Et les voilà devenues designers et couturières, mais dans ce dernier cas, non sans avoir préalablement suivi une formation… sur YouTube  ! Un premier sac est confectionné et affiché sur le site Etsy. La réponse est encourageante. Stéphanie et Laurie élargissent alors leur gamme  : sac à pain et baguette, sac à fleurs, ensemble à lunch (serviettes de table réutilisables et ustensiles trois fonctions en bois) et, pour bien conserver les aliments d’un sac à lunch, des feuilles d’Api-flex faites de coton, cire d’abeille et huile de jojoba. On craque pour ces produits aussi utiles qu’attirants. Plus question de jouer maintenant  : Laurie a quitté l’université et Stéphanie n’enseigne presque plus le yoga. Plus de temps pour ça; elles doivent approvisionner régulièrement une cinquantaine de points de vente au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique, de même que quelques sites Web.

And that’s how they became designers and seamstresses, the latter a skill they carefully honed… watching YouTube videos! They made their first bag and put it up for sale on Etsy. The response was encouraging. Stéphanie and Laurie expanded the line: bread and baguette bags, a bag for flowers, a lunch set (reusable napkins and 3-in-1 wooden utensils) and, to keep foods fresh inside a lunch bag, Api-flex sheets made of cotton, beeswax and jojoba oil. Both practical and attractive, these products are now flying off the off the shelves. It’s no longer a hobby: Laurie quit her university studies and Stéphanie hardly teaches yoga anymore. There’s no time; they now have to keep up with demand from some 50 points of sale in Quebec, Ontario, British Columbia as well as orders coming in from several websites.

danslesac.com


© Jérôme Nadeau

Le design au service de l’alimentation saine Design for healthy eating

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№ 03 Récoltes

“La Denise” is the name of a piece of furniture, really a set of modules, designed to store food out in the open air, which really makes sense when you consider that 50% of food waste occurs in the home and that when fruit and vegetables are in full view, we eat them faster and waste less, since they’re not forgotten in the fridge drawer. Gabrielle Falardeau and Élyse Leclerc, the creators of La Denise, worked hard to give life to their brainchild, but it was worth it: La Denise earned them a spot among the winners at the Shenzhen Design Award for Young Talents (China 2015) and also garnered them an award at the 2017 Montreal Grands Prix du design. One was a student in environmental studies, the other, in film production. A common desire to reduce food waste led the two childhood friends to found Jarre in 2014, a company specializing in the design of kitchen food storage objects. The two young entrepreneurs (they were 26 years old at the time) made sure they brought talented artisans on board for La Denise, their first, complex, project: they hired a ceramic artist, an industrial designer, a graphic designer, a cabinet maker and a welder. They also needed money, so they turned to crowdfunding and launched a Kickstarter campaign. They succeeded in raising their goal of $25,000, which allowed them, one fine day in their workshop located at 6801 Waverly Street, to unveil La Denise, an impressive gem of a piece made out of ceramic, maple and walnut.

© Laurence Poirier

Jarre

«  La Denise  », c’est le nom d’un meuble ou, plutôt, d’un ensemble de modules dont l’objectif est de conserver des fruits et légumes à l’air ambiant, ce qui est fort pertinent étant donné que 50  % du gaspillage alimentaire a lieu à la maison. Les fruits et légumes étant à la vue, on en consomme davantage et on en perd moins, oubliés dans le tiroir du frigo. Gabrielle Falardeau et Élyse Leclerc, les parents de La Denise, ont trimé dur afin que l’enfant voit le jour, mais ça valait le coup  : grâce à La Denise, elles ont été lauréates aux Prix Shenzhen de la relève en design (Chine 2015) et lauréates aussi aux Grands Prix du design de Montréal, en 2017. Des études en design de l’environnement, pour l’une, et en production cinématographique, pour l’autre, combinées à la volonté commune de réduire le gaspillage alimentaire ont conduit les deux amies d’enfance à la fondation, en 2014, de Jarre, une entreprise spécialisée dans le design des cuisines et des divers objets que l’on y trouve. Devant la complexité de leur premier projet, La Denise, les deux jeunes entrepreneures (elles avaient 26 ans à l’époque) se sont assurées de la participation d’artisans de grand talent  : céramiste, designer industriel, graphiste, ébéniste et soudeur. Il a fallu aussi faire appel au sociofinancement, en passant par le site Kickstarter. L’objectif de 25 000  $ a été atteint et, un bon jour, à leur atelier du 6801, rue Waverly, a surgi La Denise, un bijou dont le charme du noyer ou de l’érable ne laisse personne indifférent.



Montréal, ville de design

Montreal, City of design

La Denise se compose de trois sections qui peuvent être vendues séparément et qui conservent les aliments selon une technique ancestrale. Voilà une idée-cadeau qui tomberait pile en cette période de l’année, alors que fruits et légumes sont en vedette dans tous les marchés. Un présent original, d’autant plus que La Denise est une réussite totale au niveau du design. © Laurence Poirier

La Denise is a set of three sections that can be bought separately, which allows you to store food according to traditional methods. La Denise makes a great gift, especially at this time of year, when the markets are brimming over with fresh fruits and veggies. An original, practical and beautifully designed object for the kitchen.

La section «  sable  » pour les légumes-racines, tels que carottes, poireaux, célerirave et oignons verts. On les plante à la verticale, dans le sable, qui préservera leur humidité; The “sand” section for root vegetables, such as carrots, leeks, celeriac and shallots. Vegetables are stored vertically in the sand, which preserves humidity.

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La section «  air  » dont l’aération permet la conservation de l’ail, des oignons, échalotes françaises, pommes de terre et pommes; The “air” section that allows air to circulate and provides storage for garlic, onions, spring onions, potatoes and apples.

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La section «  eau  » consistant en un plateau de céramique de forme concave, muni de lattes de bois permettant d’hydrater les fruits et légumes qui ont besoin de l’être, comme les tomates, concombres, courges, poires et autres. The “water” section, which consists of a ceramic bowl fitted with concave wooden slats that let you water fruit and vegetables that need to be hydrated daily, such as tomatoes, cucumbers, squash, pears and others.

jarre.ca

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© Laurence Poirier

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Pour ce petit quelque chose d’unique fait à la main que vous recherchez

Ils sont plusieurs dizaines de millions dans le monde – dont 2500 juste à Montréal –, et les rangs grossissent chaque jour. Sortis de l’ombre, tous sous la même enseigne, des artisans du monde entier se sont dotés d’un canal de distribution à leur image  : créatif et sans limites. C’est Etsy, une plateforme en ligne qui entrepose virtuellement une quarantaine de millions d’articles divers, mais uniques. Dans ce canal, vieux de 12 ans seulement, on transige pour 2,39 milliards de dollars chaque année. C’est la Mecque du fait à la main, autant pour les acheteurs à la recherche de pièces de création originales que pour les artistes, artisans et collectionneurs à la recherche d’une destination pour leurs œuvres. Telle est la mission d’Etsy.

For that unique little handcrafted something you’ve been searching for

They number tens of million around the globe—including 2,500 in Montreal alone—and their ranks are growing daily. Artisans the world over emerged from the shadows and, operating under one banner, developed a distribution channel that reflects their creative and unlimited individuality. Its name is Etsy, an online platform that virtually stores some 40 million diverse but unique items. Founded only 12 years ago, this market sees $2.39 billion in sales each year. It’s the mecca of handmade, both for buyers looking for original creations and for artists, artisans and collectors hoping to connect with buyers. This pretty much sums up Etsy’s mission.

© Simon Laroche

© Simon Laroche

© Simon Laroche

Etsy Montréal

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Montréal, ville de design

Montreal, City of design

Outre cette route commerciale, Etsy offre aux acheteurs et vendeurs un autre outil, moins puissant, c’est vrai, mais dont les charmes demeurent tout de même incontestables, car on peut voir de près, toucher, sentir, essayer les objets tout en échangeant avec leur créateur. Il s’agit de ETSY  : fait au Québec, une sorte de foire de la création artisanale, pourrait-on dire. L’événement se produit au même moment, à une quarantaine d’endroits au pays, sous un autre nom, bien évidemment. L’an dernier, les 35 sites Etsy dispersés au Canada comptaient quelque 2000 vendeurs et ont attiré au-delà de 112 000 visiteurs. Quant à l’édition 2017 de Montréal, la quatrième à être organisée sur l’île, elle a été programmée pour les 23 et 24 septembre, au Locoshop Angus du 2600, rue William-Tremblay. Un autre événement du genre, sous l’appellation de Marché de Noël, est prévu les 16 et 17 décembre au Théâtre Denise-Pelletier (4353, rue Sainte-Catherine Est). Plus d’une centaine de créateurs locaux sont attendus, ce qui assure les organisateurs d’une grande variété d’objets  : articles pour la maison, vêtements, aliments, cadeaux de mariage, bijoux, peintures, bref, tout y passe. Les heures d’ouverture de ces marchés éphémères sont de 10  h à 18  h le samedi, et de 10  h à 17  h le dimanche.

Besides this commercial transaction channel, Etsy offers buyers and sellers another tool—with less of an outreach, I’ll grant, but one which is nevertheless very attractive, since it offers them the opportunity to get a close-up look, to touch, smell and try objects while talking to the person who created them. It’s an event known as ETSY : fait au Québec, which could be described as a sort of artisanal craft fair. The event takes place at the same time in 40 different locations around the country (under other names, of course). Last year, some 2,000 vendors were present at 35 Etsy sites spread throughout Canada, which attracted more than 112,000 visitors. The 2017 Montreal edition, the fourth organized on the island, will take place on September 23 and 24, at the Locoshop Angus, located at 2600 William-Tremblay Street. Another, similar, event, the Holiday Market, will be held on December 16 and 17 at the Théâtre Denise-Pelletier (4353 Sainte-Catherine Street East). More than a hundred local creators are expected to set up stalls to offer a wide variety of objects, including articles for the home, clothing, food, wedding gifts, jewellery, paintings and much more. Opening hours for both these fairs are 10 a.m. to 6 p.m. on Saturday, and 10 a.m. to 5 p.m. on Sunday.

L’entrée est gratuite.

Admission is free.

ETSY.COM FACEBOOK.COM/MONTREALETSYTEAM

ETSY.COM FACEBOOK.COM/MONTREALETSYTEAM

FR

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Etsy Montréal

Marché de Noël

23 et 24 septembre

16 et 17 décembre

Locoshop Angus

Théâtre DenisePelletier

2600, rue William-Tremblay 10h à 18h le samedi et de 10h à 17h le dimanche entrée gratuite EN Etsy MontrEal 23 and 24 September Locoshop Angus 2600, WilliamTremblay street 10 a.m. to 6 p.m. on Saturday, and 10 a.m. to 5 p.m. on Sunday Admission is free

4353, rue Sainte-Catherine Est 10h à 18h le samedi et de 10h à 17h le dimanche entrée gratuite EN Holiday Market 16 and 17 December Théâtre DenisePelletier 4353,SainteCatherine east 10 a.m. to 6 p.m. on Saturday, and 10 a.m. to 5 p.m. on Sunday Admission is free

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№ 03 Récoltes


© Jean-François Gratton

© Simon Laroche


Designers and other creators emerge from the shadows It all began in 2002. To help out a jewelry designer friend in need of money, Azamit (she goes by her first name) organized an exhibition of her friend’s creations. The response was extraordinary! This got the good samaritan thinking. Having worked in the field herself, Azamit understood better than most the challenges faced by local designers who wanted to promote their talent and their work. In 2003, she rented the ground floor of the SAT (Société des arts technologiques), to organize a fair that would exclusively feature designers and other artists. It was also wildly successful. Every year since, Azamit has dedicated herself, and taken enormous pleasure in the process, to repeating the experience. She named the event souk @ sat (“souk,” meaning “market” in Arabic). Today, thanks to its huge popularity, the souk occupies two floors. The event’s mission is to showcase the work of designers mostly, but also artisans from such diverse fields as music, the visual arts, the culinary arts, cabinet making, clothing and others. “What’s important,” she says, “is that the participants are local artists whose production is on a small scale. In fact, each year, all the applications are submitted to a jury, which ensures that the composition of the souk is renewed every year.”

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© souk @ sat - Steve Montpetit

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© souk @ sat - Steve Montpetit

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Tout a commencé en 2002. Pour dépanner une amie joaillière qui avait grand besoin de sous, Azamit (elle veut qu’on l’appelle ainsi  : c’est son prénom après tout  !) organise une exposition de ses bijoux. Gros succès  ! Et c’est ce gros succès qui met la puce à l’oreille de la bonne samaritaine. Pour avoir travaillé dans le domaine, Azamit connait plus que quiconque toutes les misères que vivent les créateurs locaux qui veulent étaler au grand jour leurs œuvres, leur talent. Aussi, en 2003, elle loue le premier étage du SAT (Société des arts technologiques), afin d’y organiser un marché dont les fournisseurs seraient exclusivement des designers et autres artistes de même acabit. Autre gros succès  ! Et depuis, chaque année, Azamit se fait un devoir et un réel plaisir de répéter l’expérience. Elle baptise l’événement souk @ sat («  souk  » pour «  marché  », en arabe). Toutefois, en raison de son énorme popularité, ce n’est plus un, mais bien deux étages qu’occupe le souk. Très majoritairement, ce sont des designers qui y présentent leurs œuvres et, avec eux, des artisans issus de divers milieux, tels que la musique, les arts visuels, l’alimentation, l’ébénisterie, le vêtement et autres. «  L’important, souligne l’organisatrice, c’est que ce soit des artistes locaux, dont le produit est fait à petite échelle. Chaque année, d’ailleurs, toutes les candidatures sont soumises à un jury dont la composition est renouvelée, là aussi, chaque année.  »

© souk @ sat - Steve Montpetit

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Designers et autres créateurs sortent de l’ombre


Azamit a pris soin aussi de doter les lieux d’une ambiance particulière  : rien d’un magasin, rien d’un marché. «  J’ai voulu recréer un appartement. Comme si l’on visitait des amis et que tout en jasant avec eux, on découvrait, d’une pièce à l’autre, divers objets décoratifs ou utiles. Des toutous dans la chambre, des livres au boudoir, des vêtements dans un placard, de la céramique et de la nourriture à la cuisine, des meubles au salon, et ainsi de suite.  » Avec entre 100 à 120 exposants, il y a quand même pas mal à voir. Si souk @ sat est une belle occasion pour les acheteurs d’exclusivités, il l’est encore plus peut-être pour les créateurs, qui y trouvent une vitrine extraordinaire pour se faire découvrir. Les exemples de grands artistes ayant passé de la clandestinité à la renommée sont nombreux  : Atelier Make, Couper Croiser et Raplapla sont de ceux-là. Azamit took great care in creating an original ambiance for the space: she didn’t want it to look like a store or a market. “I wanted to set it up like an apartment, as if you were visiting friends, where you’d find beautiful decorative or useful objects in the different rooms. Stuffed toys in the children’s room, books in the bedroom, clothing in a wardrobe, ceramic objects and food in the kitchen, furniture in the living room, and so on.” With between 100 and 120 exhibitors, there are plenty of things to discover. While souk @ sat is a unique marketplace for buyers wishing to purchase exclusive items, it provides an extraordinary opportunity for artists to make their work known. Examples of now-successful artists who went from obscurity to prominence thanks to the souk are many: Atelier Make, Couper Croiser and Raplapla are but a few.

FR souk @ sat : 18 ans et plus seulement Entrée libre du mercredi 29 nov au dimanche 3 déc mercredi à vendredi : 12h à 21h samedi et dimanche : 12h à 19h EN souk @ sat : 18 years and older only Free admission From Wednesday, November 29 to Sunday, December 3 Wednesday to Friday: Noon to 9 p.m. Saturday and Sunday: Noon to 7 p.m. 1201, boul. Saint-laurent 1201, Saint-laurent boulevard — souk.sat.qc.ca

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MAPLE,MAPLE, HONEY HONEY AND AND CRANBERRY CRANBERRY PRODUCTS. PRODUCTS. FINE GOURMET MAPLE, HONEY AND CRANBERRY PRODUCTS. © souk @ sat - Steve Montpetit

84, RUE ST-PAUL 84, RUE ST-PAUL EST EST VIEUX-MONTRÉAL VIEUX-MONTRÉAL (QC) H2Y(QC) 1G6 H2Y 1G6 514 765-3456 514 765-3456 84, RUE ST-PAUL EST

VIEUX-MONTRÉAL (QC) H2Y 1G6 AÉROPORT AÉROPORT INTERNATIONAL INTERNATIONAL TRUDEAU TRUDEAU 514 765-3456 JETÉE INTERNATIONALE, JETÉE INTERNATIONALE, PORTE 52 PORTE 52 JETÉE TRANSFRONTALIÈRE, JETÉE TRANSFRONTALIÈRE, PORTE 73 PORTE 73 AÉROPORT INTERNATIONAL TRUDEAU 514 636-1006 514 636-1006 JETÉE INTERNATIONALE, PORTE 52

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JETÉE TRANSFRONTALIÈRE, PORTE 73 514 636-1006 DELICESERABLEETCIE.COM DELICESERABLEETCIE.COM DELICESERABLEETCIE.COM


La liste de Caro Caro’s picks

Collaboration spéciale : Caroline Khangi Ambassadrice naturelle de sa ville, Caroline Khangi vit au rythme de ce qui fait vibrer Montréal. Sa nature curieuse et passionnée l’a amenée à travailler dans les domaines de la mode, de la musique et du design avant de choisir celui de l’hôtellerie. Professionnelle du facteur «  wow  », elle met à profit son vaste réseau de contacts auprès des invités du W Montréal, à titre de W Insider. Envie de découvertes originales  ? Suivez l’itinéraire shopping de Caroline Khangi et tous ses coups de cœur se transformeront en magnifiques souvenirs de Montréal.

Special collaboration: Caroline Khangi Caroline Khangi’s heart beats to the pulse of this city, making her a natural ambassador for the metropolis. Curious and passionate, Caroline worked in the fields of fashion, music and design before she discovered the hospitality industry. A “wow-factor” professional, she draws on her extensive network of social contacts to make guests happy in her role as W Montreal’s insider. She shared some of her prized finds with us.

№ 03 Récoltes


La liste de Caro

© Métro Montréal

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Caro’s picks

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Les Citadines

Coin Maison Espace Pepin

Les accords délicatement parfumés des bougies Les Citadines sont inspirés de l’atmosphère des divers quartiers de Montréal. Les vertes ruelles de Rosemont, les cafés du Mile End où il fait bon déjeuner, les rues pavées d’histoire du Vieux-Montréal, l’exotisme de la Petite Italie... À chaque quartier sa bougie, pour un hommage au 375e anniversaire de cette ville qui nous enivre au quotidien. On les trouve entre autres chez Bref Mtl, General 54, Nüspace, et en ligne sur  :

Coin Maison Espace Pepin est la boutique de l’inédit raffiné de Montréal. La force de sa propriétaire est, sans l’ombre d’un doute, sa capacité à donner un caractère unique à des objets familiers. Sa collection de thés donne vie à des contes et légendes que le paysage québécois lui a inspirés. Les jolies boîtes du Géant des Laurentides ou du Marcheur des Cantons font plaisir autant à offrir qu’à recevoir. Achats en ligne ou en boutique.

les-citadines.com/montreal

The delicate fragrance blends in Les Citadines’ candles are inspired by the urban atmosphere of Montreal’s various neighbourhoods. The green alleyways of Rosemont, maple-syrup scented cafés of Mile End, wood-burning fires of Old Montreal, exoticism of Little Italy… to each district, its own candle in celebration of the 375th anniversary of this city that infuses our lives with life. You can find them at Bref Mtl, General 54, Nüspace and online at: les-citadines.com/montreal

© Pépin Shop

© Les Citadines

Metro Montréal Métro Montréal est une fascinante exploration photographique du métro de Montréal. À travers sa lentille, Jesse Riviere nous fait découvrir ou apprécier de nouveau la beauté cachée de ce musée urbain souterrain. Ce livre souligne non seulement son talent, mais également le travail des milliers de personnes qui ont contribué à construire et à entretenir l’unique métro montréalais, qui vient de fêter ses 50 ans. Achats en ligne ou à la boutique de la STM. metromtl.com — boutiquestm.com/fc

Métro Montréal is a fascinating photographic exploration of Montreal’s metro stations. Through the lens of Jesse Riviere, discover or rediscover the hidden beauty of this urban underground museum. The METRO MONTREAL book showcases not only his talent but also the work of the thousands of people who helped build and maintain Montreal’s unique metro system, which recently celebrated its 50th anniversary. Buy it online or from the STM boutique at: metromtl.com — boutiquestm.com/fc

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350, rue Saint-Paul Ouest, Montréal — thepepinshop.com/collections/ shop-all

The Montreal boutique Coin Maison Espace Pepin offers refined, original objects, furniture and accessories. The owner’s forte is undeniably her knack for imbuing everyday objects with unique character. The teas in her Home Blend Tea Collection, for example, are inspired by Quebec folk tales and the province’s rural landscapes. The lovely Géant des Laurentides or Marcheur des Cantons tins are as delightful to receive as they are to give. Buy online or at the boutique : 350, Saint-Paul Street West, Montreal — thepepinshop.com/collections/ shop-all


MONTRÉAL L'ÎLE AUX TRÉSORS

© Maxime Boisvert

/ MONTREAL TREASURE ISLAND


Journées d’automne fraîches, grises ou pluvieuses ne sont pas journées de cafard à Montréal. Qui aime flâner, bouquiner, fouiner et découvrir transformera aisément ces journées maussades en moments de plénitude. Montréal regorge de galeries d’art captivantes, de librairies originales, de disquaires sympathiques et d’antiquaires mystérieux. Autant d’endroits intrigants, de trésors impressionnants, de gens attachants. Des lieux mythiques où le temps file sans qu’on en ait conscience. Bien qu’elle fête son 375e anniversaire, Montréal fait office de jeunotte devant l’Europe lorsqu’il est question de culture et d’histoire. Mais à défaut d’avoir un curriculum aussi garni que le Vieux Continent, le Nouveau Monde n’est pas dépourvu pour autant de traditions culturelles. C’est ainsi que Montréal vous invite à récolter les fruits de ce qu’elle a semé au fil de ses 375 ans. La première association vouée aux arts dans cette ville, la Art Association of Montreal, a été fondée en 1860, mais a dû vivre pendant près de 20 ans sans domicile fixe. Aussi, agacé par cette indigence et par l’incapacité de l’association à organiser de grandes expositions, un riche homme d’affaires et grand collectionneur, Benaiah Gibb, a décidé de prendre les choses en main. En 1877, il a fait don de sa collection, qui comprend 72 tableaux et 4 bronzes, de même que d’un terrain au Square Phillips où doit être bâtie le premier musée de Montréal. Il s’est également engagé à allonger la somme de 8000  $, si l’édifice était construit dans les trois prochaines années. Et voilà qu’en 1879 est apparu, sur la grande Île, le tout premier musée d’art  : la Art Gallery of the Art Association of Montreal, devenue, en 1949, le Musée des beaux-arts de Montréal.

Cool, grey or rainy fall days in Montreal don’t have to give you the blues. For anyone who enjoys strolling around, discovering intriguing places, and maybe coming across an amazing find or a great read, a dreary day can easily be turned into one filled with discovery. Montreal is chock full of superb art galleries, original bookstores, inviting record shops and fascinating antique shops. Interesting places where you can ferret out hidden treasures and meet friendly people, where time passes without you even noticing. Although Montreal is celebrating its 375th anniversary, any comparison to Europe’s culture and history exposes this city as a mere chit. But even without a résumé as impressive as that of the Old Continent, the New World is not without its share of cultural traditions. Montreal proudly invites you to reap the harvest of what it has sown over its 375 years. The first organization dedicated to arts in this city, the Art Association of Montreal, was founded in 1860, but for 20 years, it had no permanent place to store a collection. Frustrated by this state of affairs and by the association’s ensuing incapacity to mount large-scale exhibits, a wealthy businessman and collector named Benaiah Gibb decided to take matters into his own hands. In 1877, he donated his collection of 72 canvases and four bronzes to the association. He also bequeathed a building site in Phillips Square, on which Montreal’s first museum was to be constructed, and contributed the sum of $8,000, on condition that the museum be built within three years. In 1879, the first art museum was inaugurated on the island of Montreal and, in 1949, the Art Gallery of the Art Association of Montreal became known as the Montreal Museum of Fine Arts.


Treasure island

LA CHASSEGALERIE

GALLERY ROUNDUP

Montréal compte quelque 85 centres, galeries et musées d’art, le plus important étant toujours le Musée des beaux-arts (1380, rue Sherbrooke Ouest). En voici quelquesuns où vous pourrez passer de bons moments.

Montreal has 85 visual arts centres, art galleries and museums, the largest of which is the Museum of Fine Arts (1380 Sherbrooke Street West). Here are a few where you can while away a few pleasant hours.

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Station 16

Articule

DHC/ART

Yves Laroche

Frayant avec les artistes depuis 2008, l’atelier de sérigraphie Station 16 a ajouté un autre créneau en 2013, en incorporant une galerie d’art à ses activités. Des artistes urbains et contemporains, influencés par l’illustration, le design, la culture pop, le graffiti et le street art, y exposent leurs œuvres. À voir bientôt  : Abigail Goldman en octobre et Steven Spazuk en novembre.

Cette galerie se définit comme un centre d’artistes accessible et professionnel, offrant un large éventail de pratiques en art actuel. L’expérimentation et l’engagement social sont des thèmes récurrents. Les artistes de la relève, surtout de Montréal, y exposent régulièrement.

Vous êtes amateurs d’art contemporain  ? Alors, faites-y un saut, vous ne serez pas déçus. La Fondation DHC/ART occupe deux bâtiments dans le Vieux-Montréal et présente, sur quatre étages, des œuvres d’artistes de renommée internationale. On y présente généralement deux expositions par année, qui sont accompagnées de vidéos et de discussions.

Banksy, Shepard Fairey, Roa, Evol, mais aussi des artistes canadiens, tels que JeanPaul Riopelle, Paul-Émile Borduas et Marcelle Ferron font partie des nombreux artistes qui exposent à cette galerie fondée il y a 26 ans. Surréalisme, street art et pop art sont à l’honneur.

3523, boul. Saint-Laurent — station16gallery.com

In 2008, Station 16 came onto the scene as a silkscreen print shop frequented by local artists, but, in 2013, it broadened its scope of activities when it acquired its current gallery space. It showcases the work of contemporary urban artists primarily influenced by illustration, design, pop culture, street art and graffiti. Coming soon: Abigail Goldman (October) and Steven Spazuk (November).

262, av. Fairmount Ouest — articule.org

This gallery defines itself as an accessible and professional artist centre, offering a wide range of contemporary art practices. Experimentation and social engagement are recurring themes. Emerging artists, especially from Montreal, regularly exhibit here. 262 Fairmount Ave. West — articule.org

451 et 465, rue Saint-Jean — dhc-art.org

Are you a contemporary art buff? Check out this place; it won’t disappoint. The DHC/ ART Foundation occupies four floors of two heritage buildings in Old Montreal, where it presents the work of acclaimed international artists. It offers two to three major exhibitions each year, which are complemented by videos and talks. 451 et 465 Saint-Jean St. — dhc-art.org

3523 Saint-Laurent Blvd. — station16gallery.com

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Montréal, depuis 1642

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№ 03 Récoltes

6355, boul. Saint-Laurent — yveslaroche.com

Banksy, Shepard Fairey, Roa, Evol and Canadian artists such as Jean-Paul Riopelle, Paul-Émile Borduas and Marcelle Ferron are just some of the many artists who exhibit at this gallery, which was founded 26 years ago and is dedicated to street art and pop art. 6355 Saint-Laurent Boul. — yveslaroche.com

© Station 16

L'île aux trésors


© Galerie MX © Fonderie Darling - abbas akhavan Beacon 2012

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Fonderie Darling Darling Foundry

Indianica

Galerie MX Gallerie MX

Centre Phi

C’est à l’intérieur d’une vieille usine construite en 1880 que niche ce centre d’art. On y trouve des ateliers occupés par des artistes, des résidences pour loger des artistes internationaux, ainsi que quatre salles d’exposition dont l’une, extérieure, n’est ouverte qu’en été, les jeudis soirs. On y a même aménagé un bar où se désaltérer. Talents émergents ou reconnus mondialement.

À la fois boutique et galerie d’art, Indianica se consacre depuis une trentaine d’années à l’art des Premières Nations dont, bien sûr, l’art inuit. Sculptures, bijoux, peintures, vêtements et autres pièces d’artisanat abondent dans ce local du Vieux-Montréal.

Fondée en 2006, cette galerie se donne comme mission de faire découvrir des artistes émergents, canadiens ou étrangers, à l’intérieur d’une salle d’exposition de 6000 pi2. Parmi les expositions à venir, notons celles des artistes peintres Isabelle Tremblay (3 au 17 octobre) et Dominic Besner (du 6 au 16 novembre), ainsi que du photographe Paul-André Larocque (à partir du 15 septembre).

Pôle culturel multidisciplinaire qui a pignon sur rue dans le Vieux-Montréal, le Centre Phi abrite, outre sa galerie d’art, un cinéma, un théâtre et un espace de performances. Parmi les nombreuses expositions de la galerie, signalons Luxury Rubbish ou Quand le déchet devient un luxe ( jusqu’au 23 décembre), ainsi que Mondes oniriques, un voyage du côté des rêves, cauchemars, souvenirs et mondes fantastiques ( jusqu’au 16 décembre).

745, rue Ottawa — fonderiedarling.org

This visual arts centre is housed in an erstwhile foundry built in 1880. Its spaces include artists’ studios, residences for international artists, four exhibition rooms, including an outdoor space that’s only open on Thursday evenings in the summer, and a bar where you can enjoy a cool one. The Darling Foundry supports both emerging and international artists. 745 Ottawa St. — fonderiedarling.org

79, rue Saint-Paul Est — indianica.com

Both a shop and an art gallery, Indianica has specialized in Native and Inuit art for the last 30 years. The Old Montreal boutique offers a vast selection of sculptures, jewellery, paintings, clothing and other craftwork. 79 Saint-Paul St. East — indianica.com

333, av. Viger Ouest — galeriemx.com

Founded in 2006, Gallerie MX is dedicated to helping the public discover Canadian and international emerging artists in their 6,000 sq. ft. space. Upcoming exhibitions will feature works by painters Isabelle Tremblay (October 3 to 17) and Dominic Besner (November 6 to 16), and photographer PaulAndré Larocque (starting September 15). 333, Viger Ave. West — galeriemx.com

407, rue Saint-Pierre — phi-centre.com

A multidisciplinary cultural hub located in Old Montreal, Centre Phi is an art gallery but also a cinema, theatre and performance space. Among the many exhibitions taking place at the gallery, don’t miss Luxury Rubbish, described as “an artistic meditation that dives deep into consumerist culture,” (until December 23) and Lucid Realities, which invites you to step inside dreams, nightmares, fantasies and recollections (until December 16). 407 Saint-Pierre St. — phi-centre.com

S U IVE Z- N O U S P O U R D É CO U V R I R N OS E XP OS ITI O N S FO LLOW U S TO D I SCOV ER O U R E XH I B ITI O N S

333, VIGER O. MONTRÉAL (INTERSECTION RUE BLEURY) T. 514. 315. 8900 galeriemx.com


L'île aux trésors

Treasure island

FROM REVOLUTIONARY

HORS-LA-LOI

BOOKSELLER

AUX LIBRAIRES

TO NEIGHBOURHOOD

BIEN-AIMÉS

BOOKSHOP

C’est à Fleury Mesplet (1734-1794), un Marseillais arrivé à Philadelphie en 1774, puis à Montréal en 1776, que revient le titre du premier libraire montréalais. En réalité, Mesplet était imprimeur, mais comme cela était courant à l’époque, il cumulait aussi la fonction de libraire. Mesplet installe son attirail au cœur de la ville, rue de la Capitale, entre Saint-Sulpice et SaintFrançois-Xavier, parallèle à Saint-Paul. L’homme d’affaires se spécialise dans les ouvrages religieux. Ce sont de ses presses toutefois que sortiront le premier almanach de langue française en Amérique ainsi que le premier livre illustré au Canada. Les malheurs de Mesplet commenceront lorsqu’il fonde, en 1778, la Gazette littéraire. Le premier journal de Montréal n’a que quatre pages et, pour une population de 7000 habitants à 95  % analphabètes, n’est tiré qu’à 300 exemplaires. Malgré tout, les autorités britanniques jugent le contenu politiquement trop dangereux et, par deux fois, emprisonnent l’imprimeur-éditeur-libraire.

The title of Montreal’s first bookseller belongs to Fleury Mesplet (1734-1794), a Marseille-born entrepreneur who emigrated to Philadelphia in 1774 before settling in Montreal in 1776. In practice, Mesplet was a printer, but, like his 18th-century counterparts, he also called himself a bookseller. He set up shop on Rue de la Capitale, between Saint-Sulpice and Saint-François-Xavier, parallel to Saint-Paul Street. While he specialized in religious works, Mesplet also published the first French-language almanac in North America as well as the first illustrated book in Canada. His troubles began in 1778, when he founded the Gazette littéraire. Montreal’s first newspaper was a mere four pages and printed in only 300 copies for a population of 7,000 inhabitants, 95% of whom were illiterate. Despite the journal’s small readership, the British authorities deemed its content too politically inflammatory and twice threw Mesplet in prison.

© Fleury Mesplet, Gazette littéraire

DU LIBRAIRE

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Montréal, depuis 1642

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L'île aux trésors

Au cours de ses 18 ans de carrière à Montréal et entre ses séjours derrière les barreaux, Fleury Mesplet aura imprimé 96 livres et brochures. L’homme n’est plus, mais l’industrie du livre à Montréal, particulièrement les librairies, croît à bon rythme, surtout dans les années 1960 alors que la Révolution tranquille lui donne un élan remarquable. Davantage instruits que leurs parents et surtout plus à l’aise financièrement, de plus en plus de gens consomment bouquins, revues et journaux. C’est l’heure de gloire des librairies indépendantes. Désormais, chaque quartier de Montréal a sa ou ses librairies.

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Over the course of his 18-year career in Montreal, in between stints behind bars, Fleury Mesplet printed 96 books and brochures. Though the man is long gone, his influence endures. The Montreal book industry, and bookshops in particular, continued to grow at a steady rate, especially in the 1960s, when it gained remarkable momentum during the Quiet Revolution. Better educated, and, most importantly, more affluent than their parents, a growing number of people were consuming books, magazines and newspapers. This was the heyday of the independent bookstore. Today, you’ll find at least one if not more bookstores in every neighbourhood in Montreal.

MONDES ONIRIQUES

LUCID REALITIES

Une exposition immersive au Centre Phi An immersive exhibition at the Phi Centre

18.07.17 –16.12.17 centre-phi.com

Pensée et organisée par/Curated by


L'île aux trésors

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UNE PAGE

TURNING

THE PAGE

À TOURNER

Au bout de quatre décennies fastes, plusieurs librairies indépendantes ont dû fermer les livres à cause de l’arrivée des grandes surfaces et du commerce électronique. Ces terres fertiles du savoir sont devenues arides pour bon nombre d’entre elles, puisqu’on n’en compte plus qu’une quarantaine encore actives sur l’île. Toutefois, selon la Société de gestion de la Banque de titres de langue française, la page est tournée, les années difficiles sont chose du passé. L’organisme rapporte que les ventes ont connu, en 2016, une augmentation de 4,9  % sur 2015 qui, elle, enregistrait déjà une hausse de 3,3  % par rapport à l’année précédente. Voici quelques-unes de ces librairies indépendantes qui apportent toujours tant de couleur et de chaleur à la vie de quartier.

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Following four boom decades, many independent bookstores were forced to close in the wake of growing competition from big-box stores and e-commerce. Many of these once-fertile knowledge grounds have become barren, with only 40 still in operation on the island of Montreal. However, according to the Société de gestion de la Banque de titres de langue française, the page has turned; the difficult years are behind. The organization reports that in 2016, sales of books were up by 4.9% over 2015, which had already recorded an increase of 3.3% compared with the previous year. Here is a roundup of some of the independent bookstores that bring so much colour and life to a neighbourhood.

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Librairie Bertrand

Librairie Gourmande

Librairie de Verdun

En activité depuis 1952, la librairie propose des livres neufs en français ou en anglais dans une grande diversité de thèmes  : fiction, romans, documentaires, littérature jeunesse et autres. Étant nichée à l’intérieur d’un bâtiment datant du XIXe siècle, dont les structures en bois et les murs de lierre sont d’époque, sa visite y est des plus agréables.

Située au très célèbre marché public Jean-Talon, la librairie est un centre de références pour tous les types de cuistots. L’unique librairie culinaire de langue française en Amérique du Nord a ses tablettes garnies de livres portant sur les cuisines du monde, l’œnologie, l’histoire culinaire et même des romans gourmands. La librairie offre aussi des ouvrages en langue anglaise.

Installée dans un local de 6500 pi2, dont le décor est signé par Zébulon Perron, célèbre designer québécois, la librairie partage son espace avec le Café de la Troisième et la boutique Réunion (articles de cuisine et de maison). Vous y trouverez des cartes d’anniversaire, œuvres de créateurs québécois, des revues spécialisées et une grande sélection de livres pour adultes et enfants.

430, rue Saint-Pierre — librairiebertrand.com

7070, rue Henri-Julien, local C-023 — librairiegourmande.ca

4750, rue Wellington — lalibrairiedeverdun.com

In operation since 1952, this bookstore offers new books in French and English in a wide range of genres: fiction and non-fiction, novels, children’s literature and much more. Nestled in a 19th-century building with exposed stone walls and wooden structures, it’s a lovely place to browse and buy books.

Located in the bustling Jean-Talon public market, this bookshop is a reference point for cooks of all stripes. The only French-language bookshop dedicated to the culinary arts in North America, its shelves are stocked with books on cuisine from around the world, oenology, culinary history, and even novels with food as their theme. The bookstore also carries a selection of English-language books.

The bookstore shares its 6,500 sq. ft. space, designed by acclaimed Quebec designer Zébulon Perron, with Café de la Troisième and the Réunion housewares boutique. Here, you’ll find greeting cards, works by Quebec designers, specialized magazines and a vast selection of books for adults and children.

430 Saint-Pierre St. — librairiebertrand.com

7070 Henri-Julien St., suite C-023 — librairiegourmande.ca

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4750 Wellington St. — lalibrairiedeverdun.com


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Le Port de tête

Drawn & Quarterly

Façade fort sympathique, derrière laquelle on retrouve des publications appartenant à divers domaines  : fanzines, littérature, philosophie, sciences humaines, arts, bandes dessinées, livres illustrés jeunesse, etc. Il est possible également d’y dénicher des bouquins rares ou épuisés, ainsi que des revues venant des quatre coins du monde, mais non distribuées au Québec. Livres audios et numériques sont aussi en vitrine.

Avec ses murs de brique rouge, ses plafonds tout en bois, ses tables et rayons chargés de quelque 15 000 volumes anglais ou français, la libraire se donne un air très sympa, surtout auprès des jeunes qui ont ainsi accès à une riche collection de livres de leur âge. On trouve romans, philo, bédés, cuisine, arts et autres thèmes dans l’établissement qui fête, cette année, son 10e anniversaire.

262, av. du Mont-Royal Est — leportdetete.leslibraires.ca

Behind a charming facade, you’ll find a wide assortment of publications of all kinds: fanzines, literature, philosophy, social sciences, art, comics, illustrated children’s books and more. They also specialize in rare and out-ofprint books, along with magazines from all over the world that aren’t distributed in Quebec. The bookstore also carries audio and e-books.

© Drawn & Quarterley

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262 Mont-Royal Ave. East — leportdetete.leslibraires.ca

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211, rue Bernard Ouest — drawnandquarterly.com

With its exposed brick walls, wood ceiling and shelves and tables laden with some 15,000 English and French titles, this bookstore is a cozy haven for bookworms, especially younger readers, who will find a rich collection of books geared to their age. D&Q carries comics, works of fiction, philosophy, cooking, arts and more in its shop, which celebrates its 10th anniversary this year. 211 Bernard St. West — drawnandquarterly.com

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Librairies Ulysse bookstores Les plus grandes librairies de voyage et de plein air en Amérique. Plus de 100 000 voyageurs se rendent chaque année à l’une ou l’autre de ces deux boutiques, à l’intérieur desquelles s’entassent tous les pays et beaux coins du monde. Ce sont les premiers endroits à visiter lorsqu’une destination nous trotte en tête. 4176, rue Saint-Denis et 560, av. du Président-Kennedy — guidesulysse.com

The largest travel bookstore in Canada. More than 100,000 travellers and outdoor enthusiasts visit one or the other of their locations each year to seek out documentation on every country and the most beautiful spots in the world. If you have a destination in mind, make sure you drop in to one of their two stores first.

Librairie du Square Voisine de l’UQAM et du Cégep du Vieux-Montréal, la librairie est fréquentée par des étudiants et des professeurs, mais aussi par des artistes, auteurs et autres personnalités. Le local est petit, mais le contenu y est abondant  : littérature, poésie, philosophie, livres jeunesse, etc. 3453, rue Saint-Denis — dusquare.leslibraires.ca

Close to UQAM and the Cégep du Vieux-Montréal, Librairie du Square is a popular spot for students and teachers as well as an eclectic array of artists, authors and other personalities. The place is small, but it offers a great selection of works of literature, poetry, philosophy, books for children and more. 3453 Saint-Denis St. — dusquare.leslibraires.ca

4176 Saint-Denis St. and 560 Du Président-Kennedy Ave. — guidesulysse.com

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Musée Holocauste Montréal

DÉCOUVREZ

LA COLLECTION UNIQUE D’HISTOIRES DE VIE DU MUSÉE DE L’HOLOCAUSTE À MONTRÉAL DIMANCHE 10 h - 16 h / LUNDI, MARDI ET JEUDI 10 h - 17 h / MERCREDI 10 h - 21 h / VENDREDI 10 h - 15 h 5151, chemin de la Côte-Ste-Catherine Station de métro Côte-Sainte-Catherine, ligne orange (autobus 129) 514 345-2605

museeholocauste.ca



C’EST À MONTRÉAL QU’A GERMÉ L’INDUSTRIE DU DISQUE VINYLE

Et si l’on vous disait que c’est à Montréal qu’a vraiment démarré la carrière du célèbre chien Nipper ?

MONTREAL: THE BIRTHPLACE OF THE VINYL RECORD INDUSTRY

© Patrick Chartier - 33 tours

Would you believe it if you learned that Montreal was the launch pad for the career of the famous dog Nipper?

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Vous savez, ce drôle de jack russell qui écoute le son sortir du cornet d’un gramophone  : image longtemps collée aux disques RCA  ? Eh bien, sachez qu’il n’y a rien d’étonnant à ça, car du début des années 1900 jusqu’à l’aprèsguerre, Montréal a été la capitale mondiale de l’industrie du disque. Cet état de fait, Montréal le doit à Émile Berliner (1851-1929), un ingénieur allemand ayant émigré aux USA, où il a inventé, en 1887, le gramophone, soit le premier appareil reproduisant le son à l’aide d’un disque tournant. Une décennie auparavant, Thomas Edison avait créé quelque chose de similaire, à la différence toutefois que le son, enregistré sur un cylindre, était franchement moins net. Des relations, au bas mot, houleuses avec le milieu d’affaires américain incitent la Gramophone Company de Berliner à s’installer à Montréal en 1899, et c’est alors les débuts de la plus ancienne industrie du Canada. Quelques visionnaires ont vu en l’invention de Berliner l’occasion de faire de bonnes affaires, dont Edmond Archambault qui fonde, en 1896, Les Éditions Ed. Archambault, rue Sainte-Catherine, ce qui sera vraisemblablement le premier disquaire à Montréal. Archambault, maintenant propriété des librairies Renaud-Bray, une entreprise spécialisée dans la vente de livres, de musique et d’instruments de musique, compte 17 succursales, toutes au Québec.

You know, the Jack Russell terrier with its head cocked, peering quizzically into a phonograph, the endearing RCA Victor records trademark? Well, if you consider that from the early 1900s until just after the First World War, Montreal was the record industry capital of the world, this revelation should come as no surprise. It all came about thanks to Emile Berliner (18511929), a German engineer who had emigrated to the United States, where, in 1887, he invented the gramophone, the first device for recording and replaying sound using a turntable. A decade earlier, Thomas Edison had designed something remarkably similar, but the sound, which was recorded on a rotating cylinder, was markedly inferior. A tumultuous—to say the least—beginning for Berliner’s business in America would lead to his decision to come to Montreal in 1899. And the oldest industry in Canada was born. A few visionaries saw in Berliner’s invention a business opportunity. These included Edmond Archambault, who, in 1896, founded Les Éditions Ed. Archambault on Sainte-Catherine Street, presumably the first record store in Montreal. Today owned by Renaud-Bray, Archambault is a retailer of books, sheet music and musical instruments, with 17 locations in Quebec.


L'île aux trésors

Treasure island

LE VINYLE

PERENNIAL

VINYL

TELLE UNE VIVACE

L’arrivée des albums vinyle, combinée à la multiplication d’artistes, contribuera à l’essor de l’industrie du disque. Il y a, au début du XXe siècle, le 78 tours qui fait en réalité entre 60 et 130 tours/minute. En 1946 apparaît le microsillon, dont les 33 tours/minute offrent jusqu’à 30 minutes d’enregistrement par face. Viennent ensuite les 45 tours/minute  : jusqu’à 5 minutes 30 secondes d’enregistrement chaque côté. On produira aussi des 16 tours, principalement pour des tourne-disques d’automobile, expérience tentée par Chrysler, mais qui n’a guère connu de succès. L’entrée en scène des grosses chaînes, des CD et du numérique (MP3, iPod, clés USB) porte un dur coup aux disquaires indépendants, et plusieurs disparaissent. Mais il en reste  ! Montréal compterait une trentaine d’irréductibles, toujours attachés au vinyle.

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The arrival of vinyl albums and the proliferation of recording artists contributed to the growth of the record industry. The beginning of the 20th century saw the development of 78 rpm (revolutions per minute) discs, which were initially produced in a variety of speeds ranging from 60 to 130 rpm. In 1946, the LP (long playing) disc came into being. This spun at  33 rpm, offering up to 30 minutes of recording time per side. These were followed by the 45 rpm single—up to 5 minutes and 30 seconds on each side—and the 16 rpm record, designed to be played in Chrysler automobiles, though poor performance led to its demise. The arrival of the big retail chains, CDs and digital music (MP3s, iPods, USB keys) dealt a significant blow to independent record stores, and many disappeared. But they haven’t all gone the way of the dinosaur! Montreal has approximately 30 stalwarts that remain invested in vinyl.

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Cheap Thrills

Sonorama

Le plus vieux disquaire de Montréal, c’est lui  ! À tout le moins, dans le domaine du «  usagé  ». Il a ouvert ses portes en 1971, au cœur du centre-ville. L’édifice qui l’abrite détonne vraiment dans le paysage. La boutique est au deuxième et il s’y entasse, dans 2000 pi2, plus de 10 000 disques vinyle, neufs ou moins neufs. Jazz, rock, soul  : tout y est, ou presque!

Opened in 1971, this is the oldest used record shop in Montreal. Located on the second floor of a stone three-story walk-up within a sea of skyscrapers downtown, its 2,000 sq. ft. space is crammed with more than 10,000 new and used vinyl records, in just about every genre ranging from jazz to rock, soul and many others.

Amateurs de jazz, soul, funk, reggae, vous êtes à la bonne adresse. C’est la spécialité de la maison, même si elle offre aussi des œuvres de tous genres  : pop, rock, opéra et classique. Plus de 10 000 albums neufs ou usagés en stock, dont certains de collection, mais ceux-là ne sont pas sur les rayons  : il faut se renseigner auprès du commis.

Fans of jazz, soul, funk and reggae are well served here. These are the house specialty, although the shop boasts many other genres, including pop, rock, opera and classical. Their inventory numbers more than 10,000 new and used albums, some of which are collectors’ pieces, but you have to ask at the counter to see the rarer stuff that it isn’t out on the shelves.

2044, rue Metcalfe — cheapthrills.ca

2044 Metcalfe St. — cheapthrills.ca

260, rue Bernard Ouest — sonoramadisques.com

260 Bernard St. West — sonoramadisques.com

FUNNY GIRL (Photo: Andrée Lanthier)

DUDDY KRAVITZ (Photo: Maxime Côté)

BELLES SŒURS (Photo: Andrée Lanthier)

GUYS AND DOLLS (Photo: Andrée Lanthier)

THE HEART OF ENGLISH THEATRE IN MONTREAL A PART OF THE COMMUNITY SINCE 1967 CELEBRATING 10 REMARKABLE YEARS AS THE SEGAL! SEGALCENTRE.ORG / 514.739.7944


L'île aux trésors

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Treasure island

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Aux 33 tours

Disques Beatnick

Bar Le Record

180g

On n’a pas froid aux yeux quand on ouvre la boutique en période de tourmente… C’est en 2007. L’audace est récompensée, et le disquaire devient l’un des plus populaires de l’île, avec ses 45 000 disques vinyle en magasin, neufs ou usagés, ainsi qu’une gamme d’équipement pour les faire jouer.

En opération depuis plus de 20 ans, ce disquaire a plusieurs milliers de disques répartis dans l’une des trois pièces de sa boutique… ou dans son entrepôt. Certains d’entre eux valent jusqu’à 500  $, parfois plus, comme cette fameuse pochette The Beatles: Yesterday and Today, que le magasin a déjà eu en inventaire et qui avoisinait les 1000  $. Mais, en règle générale, l’amateur trouvera des albums coûtant entre 5  $ et 25  $, neufs ou usagés.

Un retour dans le passé pour cœurs nostalgiques ou, pour les plus jeunes, une époque à découvrir  ! On n’y fait pas la vente d’albums, mais c’est un endroit très in pour revivre les belles années du vinyle, pour écouter de la musique des années 1940 à 1970 sortant d’un tourne-disque, tout en sirotant des cocktails dont les noms évoquent d’ex-groupes musicaux. On peut aussi y casser la croûte.

À la fois disquaire et café. Dans ce local de 500 pi2, on y rencontre de vrais amateurs de musique sur disque vinyle. Assis au bar, café d’une main et sandwich de l’autre, on peut discuter avec d’autres mordus ou obtenir les conseils d’un expert. Plus de 4000 disques usagés ou neufs – principalement du jazz et du rap français – garnissent les rayons de la boutique, dont l’un est entièrement consacré à des œuvres rares, des disques «  de premier pressing  », comme on dit dans le milieu. Promoteur d’arts locaux, le 180g organise souvent des vernissages, des lancements de livre et même des expositions de meubles.

1373, av. Mont-Royal Est — aux33tours.com

It took guts to open a vinyl record store during the difficult economic times of 2007. But the owner never looked back; with its staggering selection of 45,000 new and used vinyl records along with the audio equipment to play them on, this shop is one of the most popular on the island. 1373 Mont-Royal Ave. East — aux33tours.com

3770, rue Saint-Denis — beatnickmusic.com

In operation for more than 20 years, this place stocks several thousand discs on the shelves of its three rooms and warehouse. Some fetch up to $500 or even more, like the famous album The Beatles: Yesterday and Today with its controversial cover image, which passed through the store and was valued in the neighbourhood of $1,000. But as a general rule, music enthusiasts will find many new and used treasures going for between $5 and $25. 3770 Saint-Denis St. — beatnickmusic.com

7622, rue Saint-Hubert — barlerecord.com

A blast from the past for those with a sense of nostalgia, or, a bygone era to discover for younger audiophiles! This bar doesn’t sell albums but is the place to go to relive the glory days of vinyl and listen to music from the 1940s to the 1970s spun on a turntable while sipping cocktails named for former bands. They also serve bar snacks. 7622 Saint-Hubert St. — barlerecord.com

6546, rue Waverly — facebook.com/le180g

This 500 sq. ft. record store and café is a hangout for died-in-the-wool vinyl audiophiles. Perched at the bar, a cup of joe in one hand and a sandwich in the other, you can chew the fat with other record enthusiasts or get some great recommendations from their knowledgeable staff. Over 4,000 new and used titles— with a focus on jazz and French rap—line this store’s shelves, of which one is entirely devoted to rare first pressings. 180g also promotes local artists and often hosts vernissages, book launches and even furniture exhibits.

© Cheap Thrills

6546 Waverly St. — facebook.com/le180g

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L'île aux trésors

Treasure island

L'ANTIQUAIRE

THE ANTIQUE DEALER

EST MORT,

IS DEAD,

VIVE

LONG LIVE

L’ANTIQUAIRE

THE ANTIQUE DEALER

C’était le plus ancien antiquaire de Montréal  : 47 ans à faire le commerce d’objets anciens, rue Saint-Denis. Puis voilà qu’un beau matin, en mai dernier, Jean-Claude Taquet met la clé dans la porte. Il en a assez. Antiques Puces Libres n’est plus  ! Montréal perd un autre de ses antiquaires.

After 47 years dealing in antiques on Saint-Denis Street, he was Montreal’s most venerable antique dealer. But one morning last May, Jean-Claude Taquet turned the key in the door of his shop for the last time. He’d had enough. Antiques Puces Libres was no more. Montreal had lost another antique store.

Pas de panique, il en reste encore, une trentaine peut-être. La plupart sont concentrés dans le Quartier des antiquaires, rue Notre-Dame Ouest, entre Atwater et Guy. «  Nous avons déjà été 14 antiquaires sur Saint-Denis. Et sur Notre-Dame, il y en avait une soixantaine d’autres. Ouais, c’était les bonnes années, mais les jeunes aujourd’hui s’intéressent moins à l’histoire. Et pas seulement ici, partout dans le monde, c’est comme ça  », dit Jean-Claude, qui croit cependant que la situation est cyclique et que les affaires reprendront au cours de la décennie. «  Mais en attendant, c’est le temps d’acheter, les prix sont bons. On peut trouver des meubles antiques moins chers qu’une copie bien faite  », indique le semi-retraité qui a encore un stock impressionnant, dont une armoire ayant appartenu au marquis de Montcalm (1712-1759). Jean-Claude ne vend maintenant qu’à d’autres antiquaires ou au Salon des antiquités, qui a lieu chaque année au marché Bonsecours, à la mi-octobre  : du 13 au 15 cette année.

However, it’s not time to hit the panic button, as some 30 stores still remain. Most are concentrated in the antique district on Notre-Dame Street West, between Atwater and Guy. “At one point, there were 14 antique stores on Saint-Denis and another 60 on Notre-Dame. Those sure were good years. But young people today aren’t so interested in history. And it’s not just here, it’s worldwide,” says Jean-Claude, who nevertheless believes that this is cyclical and that business will pick up within the decade. “In the meantime, this is the time to buy, prices are good. You’ll find antiques that are cheaper than well-made copies,” says the semi-retired antique dealer, who still stocks an impressive inventory, including a cabinet that once belonged to the Marquis de Montcalm (1712-1759). Today, Jean-Claude only sells to other dealers or at the Old Montreal Antiques Show, held every year in October at the Marché Bonsecours, this year from the 13th to the 15th.

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Autre antiquaire d’expérience – dans son cas 22 ans –, André L’Écuyer prétend lui aussi que le désintéressement des jeunes pour l’histoire a contribué à la disparition des antiquaires. Celui qui tient toujours boutique au 1896, rue Notre-Dame Ouest, partage l’avis de son ex-collègue. Il affirme que la situation est mondiale, mais jette cependant une partie du blâme sur l’internet. «  Dans les années 1970, Montréal était la Mecque des antiquaires en Amérique. On était plus de 125 dans la ville. Mais aujourd’hui, autant en Europe qu’en Amérique, les jeunes s’intéressent davantage aux années 1960 et 1970 qu’aux véritables antiquités…  »

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André L’Écuyer, another seasoned dealer—22 years in his case— also believes that the younger generation’s lack of interest for the past has contributed to the disappearance of antique stores. He still operates a shop at 1896 Notre-Dame Street West and shares the opinion of his former colleague. While he seconds the view that the situation exists around the world, he lays part of the blame on the Internet. “In the 1970s, Montreal was the North American Mecca for antique dealers, with more than 125 in the city. Today, young people are more interested in the 1960s and 1970s than in authentic antiques.”


L'île aux trésors

Treasure island

QUARTIER DES ANTIQUAIRES

THE ANTIQUE DISTRICT

LES TEMPS ANCIENS MIS EN BOUTIQUE

BOUTIQUES OF BYGONE ERAS

Montréal a toujours une intéressante brochette de boutiques d’antiquités. Elles sont moins nombreuses sans doute mais, comme le rapporte Jean-Claude Taquet, très souvent les prix y sont alléchants et on peut y faire d’intéressantes récoltes. Si les prix valent le déplacement, les objets datant de 100, 200 ou 300 ans, parfois plus, aussi. Une kyrielle d’antiquités dont l’excellente condition impressionne les chasseurs de trésors, surtout les accessoiristes à la recherche de matériel pour une production cinématographique, télévisuelle ou théâtrale. Ce créneau représente d’ailleurs jusqu’à 80  % du chiffre d’affaires de certaines boutiques. C’est tout dire  ! Maintenant, si l’envie de faire un saut dans un siècle passé vous tiraille, voici des endroits à découvrir au Quartier des antiquaires.

Montreal still has an interesting array of antique shops. While fewer in number than times gone by, Jean-Claude Taquet notes that attractive prices often mean there are some great finds to be had. If prices make the trip worthwhile, so do objects dating back 100, 200, 300 and sometimes more years. Treasure hunters can have their pick from among an impressive selection of vintage pieces in excellent condition. Among their most loyal clients are props masters looking for accessories for movies, TV shows or theatrical productions. In fact, this niche market can represent up to 80% of some shops’ sales. If you want to time travel back into another era, here are some shops worth discovering in the antique district.

Milord Antiquités

Antiquités pour la table

Si vous croyez y reconnaître des objets de la série X-Men, vous n’avez pas la berlue; ils sont bel et bien apparus dans l’un des films. La boutique est aussi populaire chez les accessoiristes qu’elle l’est chez de grandes personnalités, comme Lady Gaga ou Roman Abramovitch, ce multimilliardaire russe. Quelques coups de cœur parmi les 700 articles  : un chandelier, autrefois propriété de Roberto Calvi, surnommé «  le banquier de Dieu  » et dont l’histoire a été relatée dans le film Le parrain 3; un buffet anglais de 1665, une lampe de la dynastie Safavide et un coffret mexicain du XVIIe siècle.

Puisqu’on est dans les productions cinématographiques, on ne peut passer sous silence cet antiquaire dont les porcelaines, services de vaisselle, objets en cristal, carafes, verrerie, lustres et chandeliers ont séduit les producteurs des films The Aviator (Leonardo DiCaprio), Brooklyn (Saoirse Ronan), White House Down (Channing Tatum), Blanche Neige (Julia Roberts) et Les Pays d’en haut. La boutique de quelque 1100 pi2 renferme une quantité incalculable de pièces.

1870, rue Notre-Dame Ouest — milordantiques.com

If you think you recognize certain objects from the X-Men series here, your eyes do not deceive you; some of the items in the store did indeed appear in one of the films. This place is as popular with props masters as with celebrities, including Lady Gaga and Russian billionaire Roman Abramovitch. A few standouts among the shop’s 700 pieces: an art glass chandelier once owned by Roberto Calvi, aka “God’s Banker,” who inspired a character in the movie Godfather III; a 1665 English buffet; a lamp from the Safavid dynasty; and a 17th-century Mexican box.

762, av. Atwater — antiquitespourlatable.com

If we’re talking movies, we would be remiss in not mentioning this place, whose porcelain, dinnerware, crystal, carafes, glassware and silverware attracted the producers of the films The Aviator (Leonardo DiCaprio), Brooklyn (Saoirse Ronan), White House Down (Channing Tatum), Mirror Mirror (Julia Roberts) and the TV series Les Pays d’en haut. The shop stocks an uncountable number of items in its 1,100 sq. ft. premises. 762 Atwater Ave. — antiquitespourlatable.com

1870 Notre-Dame St. West — milordantiques.com

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L'île aux trésors

Treasure island

Old Times Antiques

Grand Central inc.

Viva Galerie

Cet antiquaire est reconnu pour ses objets datant des XVIIIe et XIXe siècles et provenant d’Europe, principalement de France, d’Italie, d’Allemagne et de Belgique. Sa boutique de 2200 pi2 de même que son entrepôt regorgent de meubles, chandeliers, horloges et tableaux. On y vend aussi des antiquités régionales.

La superbe collection de luminaires de cet antiquaire attire régulièrement sa part de producteurs de cinéma, à la recherche de matériel des années 1700 et 1800 pour le tournage d’un film ou d’une série télévisée. Meubles, accessoires de bureau, horloges, toiles, miroirs et sculptures font partie du grand catalogue de la boutique qui a pignon sur rue depuis plus de 35 ans.

Fondée en 1992, la boutique se spécialise dans les objets d’art et meubles venant d’Asie. On y trouve des lits, armoires, écrans et vitrines, mais aussi des coffres, lampes, poteries et sculptures. L’antiquaire se fait une fierté de dire qu’il possède la plus importante collection d’œuvres de l’artiste chinois Xiaoyang Yu, peintre contemporain né à Beijing en 1950 et qui a émigré à Montréal en 1992.

2617, rue Notre-Dame Ouest — oldtimesantiques.com

This antique store is known for its 18thand 19th-century pieces from Europe, chiefly from France, Italy, Germany and Belgium. The boutique’s 2,200 sq. ft. location and its warehouse are filled to the brim with furniture, chandeliers, clocks and paintings. They also sell regional antiques. 2617 Notre-Dame St. West — oldtimesantiques.com

2448, rue Notre-Dame Ouest — grandcentralinc.ca

Their superb lighting collection makes Grand Central a regular stop for movie and TV producers looking for decorative objects from the 18th and 19th centuries. In operation for more than 35 years, this antiques emporium has a catalogue full of furnishings, vintage office accessories, clocks, paintings, mirrors and sculptures. 2448 Notre-Dame St. West — grandcentralinc.ca

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1970-1974, rue Notre-Dame Ouest — vivagalerie.com

Founded in 1992, this shop specializes in Asian art and furniture. You’ll find beds, cabinets, screens and display cases as well as chests, lamps, pottery and sculpture. They proudly state that they have the largest collection of oil paintings by Xiaoyang Yu, a contemporary artist who was born in Beijing in 1950 and emigrated to Montreal in 1992. 1970-1974 Notre-Dame St. West — vivagalerie.com


Portrait de concierge

Marchand de bonheur ou génie d’une lampe magique

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Concierge profile

Purveyor of happiness or magic genie!

Elle se dit «  marchande de bonheur  ». Mais d’autres la qualifieront plutôt de «  génie de la lampe d’Aladin  » tellement elle réussit l’impossible pour accrocher des sourires sur les visages. Ce marchand, ou ce génie, c’est Nathaly Fafard, concierge au Fairmont Le Reine Elizabeth, un hôtel cinq étoiles du boulevard René-Lévesque. Membre Clefs d’Or, prestigieuse association formée d’un groupe sélect de chefs concierges œuvrant dans de grands hôtels partout dans le monde, Nathaly est à l’emploi du Reine Elizabeth depuis 14 ans. Auparavant, elle était agente de bord, autre profession où le service à la clientèle est primordial, sauf que, maintenant, plus rien ne limite Nathaly dans l’exercice de ses fonctions. Et des exemples, elle pourrait en donner des heures durant, comme cette fois où un client d’origine écossaise, venu à Montréal pour assister à des funérailles, avait besoin d’un tartan (étoffe de laine à carreaux aux couleurs multiples). «  Impossible à dénicher, raconte Mme Fafard. Après avoir épuisé toutes mes ressources, j’ai fait appel au Royal 22e Régiment. J’ai été tellement insistante qu’on a dû déranger le colonel en plein meeting. Mais ça valait le coup, car il m’en a trouvé un, et aux couleurs de la famille en plus  ! Une autre fois, ajoute-t-elle, une dame m’a demandé de lui trouver une montgolfière, afin qu’elle puisse répandre les cendres de sa mère dans le ciel de Saint-Jean-sur-Richelieu. J’en ai obtenu une, et la dame a ainsi pu respecter les dernières volontés de la défunte.  » Nathaly aime raconter aussi l’histoire d’un petit garçon qui voulait des ballons bleus. Elle a profité du fait que la chambre était libre pour l’inonder de ballons bleus  : 150 exactement  ! «  Fallait le voir lorsqu’il y est entré. Totalement ébahi  !  » Mais madame la concierge ne fait pas que réaliser des vœux, elle conseille également la clientèle sur des restos ou boutiques. Voici quelques-unes de ses suggestions  : Des restos  : le Bouillon Bilk (1595, boul. Saint-Laurent), surtout pour sa côte de bœuf à l’avocat; le resto grec Ikanos (112, rue McGill), reconnu pour sa pieuvre grillée sur lit de lentilles; et pour les friands de sucreries, le Rustique Pie Kitchen (4615, rue Notre-Dame Ouest) pour ses savoureuses tartes champêtres et sa barre Wunderbar, un dessert décadent. Une boutique  : Le Dressing (3773, boul. Saint-Laurent), pour les bons prix et les créations originales, œuvres de talents émergents qu’on y trouve.

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Nathaly Fafard Fairmont Le Reine Elizabeth Montreal —

She calls herself a purveyor of happiness. Others swear she’s a magic genie because she can achieve the impossible, all in the service of putting smiles on people’s faces. Either way, Nathaly Fafard is able to grant wish after wish in her role as concierge at the Fairmont The Queen Elizabeth, a five-star hotel on René-Lévesque Boulevard. A member of Les Clefs d’Or, the prestigious association of a select group of chef concierges working in major hotels around the world, Nathaly has been employed by The Queen Elizabeth hotel for 14 years. Previously, she worked as a flight attendant, another profession that prioritizes customer service, except that it’s in the performance of her current duties that the sky’s now the limit for Nathaly. Many are the examples she could cite. Like the time a Scottish client who had come to Montreal for a funeral needed to get his hands on a tartan (Gaelic textile consisting of a pattern of woven horizontal and vertical bands in multiple colours). “There were none to be found,” said Nathaly. “After tapping out all my resources, I finally called the Royal 22e Régiment in desperation. I was so insistent, they finally interrupted the colonel in the middle of a meeting. There was also that time that a woman asked me to find her a hot-air balloon so that she could scatter the ashes of her mother in the sky above Saint-Jean-surRichelieu. I was able to find one, which made it possible for the woman to respect her mother’s final wishes.” Nathaly likes to tell the story about a little boy who loved blue balloons. She filled an empty room to the brim with blue balloons: 150 to be exact! “You should have seen his face when he walked in the door. He was blown away!” But madame la concierge doesn’t only make wishes come true; she also offers hotel patrons recommendations on restos and shops. Here are a few of her suggestions: Restos: Bouillon Bilk (1595 Saint-Laurent Boulevard), especially for their rib steak with avocado; the Greek restaurant Ikanos (112 McGill Street), known for their grilled octopus on a bed of lentils; and for those with a sweet tooth, the Rustique Pie Kitchen (4615 Notre-Dame Street West) for their mouthwatering country-style pies and decadent Wunderbar dessert. A favourite boutique: Le Dressing (3773 Saint-Laurent Blvd.), where shoppers will find high quality used clothing and accessories at affordable prices.

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PHOTO : JEAN-FRANÇOIS GRATTON - SHOOTSTUDIO.CA

Programmation officielle

TOUS LES SOIRS DANS LE VIEUX-MONTRÉAL

PARCOURS DE PROJECTIONS EXTÉRIEURES INSPIRÉES DE L’HISTOIRE DE MONTRÉAL EVERY EVENING IN OLD MONTRÉAL

OUTDOOR PROJECTION WALKING TOUR INSPIRED BY THE HISTORY OF MONTRÉAL VISITES GUIDÉES AUSSI DISPONIBLES GUIDED TOURS ALSO AVAILABLE

1-833-444-1861 | MONTREALENHISTOIRES.COM


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