Gastronomie, de 1920 à 2020 P. 24
Gastronomy, from 1920 to 2020 P. 24
Des usines, des quartiers... et des hommes ! P. 60
Factories, neighbourhoods... and people! P. 60
Des produits 100 % Montréal P. 86
100% Montreal products P. 86 NOM DE LA SECTION
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NOM DE LA SECTION
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COLLABORATEURS CONTRIBUTORS
U N E P U B L I C AT I O N D E
Éditeur / Publisher
Rédaction / Writing
Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM)
Jacques Laplante, Lapcom inc.
Présidente-directrice générale / Chief executive officer
Eve Paré, AHGM directrice des communications et Éditrice de Montréal, depuis 1642
Révision linguistique / Proofreading
Josée Dufour Traduction / Translation
Keren Penney
Kim Cadieux, AHGM Représentation publicitaire / Advertising representative
Contenu / Content
Nadine Gelly, Hub créatif Lune Rouge Caroline Khangi, W Montréal Olivier Gougeon, Salon du livre de Montréal Lynn Habel, Tourisme Montréal
Gestionnaire, développement des affaires et partenariats
Jean-François Lavoie, AHGM Impression / Printing
Caroline Khangi Cynthia Langlois Gaëlle Leruste Louis-Philippe Quesnel Conception graphique / Graphic design
Caserne
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Montréal, depuis 1642 IS PUBLISHED twice A YEAR BY THE HOTEL ASSOCIATION OF GREATER MONTREAL AND IS DISTRIBUTED IN THE ROOMS OF MEMBER HOTELS. THE HEAD OFFICE IS LOCATED AT: 1255, boul. Robert-Bourassa, bureau 1210 Montréal (Québec) H3B 3W9 info@ahgm.org Tél.: 514 939-2583 ahgm.org / mt1642.ca ©Tous droits réservés, textes 2019
Imprimerie Solisco inc.
Dépôt légal – Legal deposit
COUVERTURE / COVER
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019
François Ollivier Photographe Jules Bédard Assistant photo Alexandre Baldwin, co-propriétaire de Bar Henrietta, Chez Eddy Snack Bar, Melk Café, Taverne Atlantic, Taverne Square Dominion, Balsam Inn Mannequin
Collaborateurs spéciaux / specials contributors
Montréal, depuis 1642 est publié deux fois par année par l’Association des hôtels du Grand Montréal et distribué dans les chambres des hôtels membres. le siège social est situé au:
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SIMON DEVOST-DULUDE
CHEF
CAPITAL TRAITEUR PALAIS DES CONGRÈS DE MONTRÉAL
MERCI !
RICHARD EDWARDS
CHEF
Vecteur de la créativité montréalaise, le Palais des congrès
BERTRAND JEANSON
CHEF
DOUBLETREE PAR HILTON MONTRÉAL
de Montréal souligne la contribution exceptionnelle des chefs des grands hôtels
RON KNEABONE
CHEF INTERCONTINENTAL MONTRÉAL
de la métropole lors de son Gala Reconnaissance du 5 février dernier.
Les hôteliers, les chefs et leur brigade sont les
PAUL LITTLE
CHEF
HÔTEL DELTA MONTRÉAL PAR MARRIOTT
ALEXANDRE MARTIN
CHEF LE WESTIN MONTRÉAL
incontournables artisans de cette soirée gastronomique.
BAPTISTE PEUPION
CHEF
FAIRMONT LE REINE ELIZABETH
LE CENTRE SHERATON MONTRÉAL
CHRISTIAN UHODA
CHEF
MARRIOTT CHÂTEAU CHAMPLAIN
LES RESTAURANTS DES GRANDS HÔTELS MONTRÉALAIS, UNE EXPÉRIENCE GASTRONOMIQUE À DÉCOUVRIR ! NOM DE LA SECTION
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SOMMAIRE CONTENTS 08
1920—2020 1920—2020
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GASTRONOMIE, DE 1920 À 2020 GASTRONOMY, FROM 1920 TO 2020
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LA MONTÉRÉGIE MONTÉRÉGIE
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DES USINES, DES QUARTIERS... ET DES HOMMES ! FACTORIES, NEIGHBOURHOODS... AND PEOPLE!
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DES PRODUITS 100 % MONTRÉAL 100% MONTREAL PRODUCTS
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MONT-TREMBLANT MONT-TREMBLANT
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QUÉBEC QUEBEC CITY
100
L’INDUSTRIE DE LA MUSIQUE SE PERD DANS LES NUAGES THE RECORD INDUSTRY HAS DISAPPEARED INTO THE CLOUD
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LAVAL LAVAL
120
LA LISTE DE CAROK LA LISTE DE CAROK
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VOLUME QUATRE VOLUME FOUR N • 10 1920 — 2020 Et toujours très pimpante !
And still lookin’ good!
Fondée en 1642, Montréal aura mis presque trois siècles pour sortir de « l’adolescence ». En fait, c’est dans les années 20 qu’a commencé son long et remarquable processus d’émancipation et notre magazine Mt1642 vous propose un survol sur ce centenaire de transformations. Voyez, entre autres, comment certains quartiers et leurs grandes entreprises ont pu marquer l’histoire de Montréal. Outre ce retour sur l’histoire, Mt1642 vous invite à inscrire à votre agenda plusieurs bonnes adresses pour vous détendre, relaxer et faire bombance, notamment chez quelques restos passés maîtres dans l’art de concocter de sublimes cocktails. Au fil de votre lecture, vous aurez l’occasion aussi de redécouvrir trois magnifiques régions, Montérégie, Tremblant et Québec. Charmantes, accueillantes et chaleureuses, elles ont tout ce qu’il faut pour y passer d’agréables moments et notre équipe a pris grand plaisir à dévoiler quelques-uns de leurs attraits ! Bonne lecture !
Founded in 1642, Montreal took almost three centuries to emerge from its “adolescent” phase. It was really only in the 1920s that this city embarked on its long and remarkable coming of age, and Mt1642 presents an overview of this last century of transformation. Among other things, you’ll discover how certain neighbourhoods and their major industries shaped Montreal’s history. Besides this look back, Mt1642 invites you to note some of our suggestions for places to relax, unwind and enjoy a great meal, including a selection of restaurants that have taken the art of the cocktail to a whole other level. As you leaf through these pages, you’ll also reacquaint yourself with three magnificent regions: Montérégie, Tremblant and Quebec City. Charming, welcoming and warm, they offer everything you need to have a great time, and our team has enjoyed helping you discover some of their attractions! Enjoy!
EVE PARÉ
EVE PARÉ
DIRECTRICE GÉNÉRALE
CEO
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ASSOCIATION DES HÔTELS
DU GRAND MONTRÉAL
HOTEL ASSOCIATION
OF GREATER MONTREAL
ÉDITORIAL — EDITORIAL
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FR L’histoire d’amour qui unit le monde et Montréal est aussi vieille qu’incontestable : la ville a reçu plus de 11 millions de touristes en 2018. Déjà, au XIXe siècle, l’île charmeuse avait son lot d’admirateurs. Mais c’est au cours des années 1920 que le flirt s’est réellement intensifié et a donné naissance à une belle histoire d’amour.
SÉDUCTRICE UN JOUR, SÉDUCTRICE TOUJOURS !
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EN The love story between the world and Montreal is as old as it is irrefutable: in 2018, in excess of 11 million tourists paid the city a visit. This beguiling island already had its share of admirers in the 19th century, but it was in the 1920s that the romance really intensified and blossomed into a fullblown love story.
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MONTREAL 1900-1930. PHILIPPE DU BERGER
/ ONCE A TEMPTRESS, ALWAYS A TEMPTRESS!
NOM DE LA SECTION 1920—2020
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En 1920, Montréal, avec ses 620 000 habitants, était la métropole du Canada. Ville moderne et dynamique, elle comptait déjà 13 000 automobiles qui pouvaient circuler sur 700 km de rues, pavées à 20 %, faut-il dire. Qu’importe, il y avait des tramways, et même un autobus, récemment mis en fonction. On pouvait aussi se déplacer en taxi tiré par des chevaux ou à bord de l’un des sept taxis automobiles de Taxi Diamond, entreprise fondée en 1922. Ses « machines » avaient droit de faire du 6 mph (10 km/h). Il y avait également le vélo, mais « à condition de ne pas aller plus vite que le pas d’un cheval… » Voilà que l’on commençait à se plaindre de la congestion. Eh oui, déjà en 1920 ! D’ailleurs, l’arrivée notable d’immigrants, le retour des soldats de la Grande Guerre et l’augmentation des touristes attirés, entre autres, par les récentes boîtes de nuit qui faisaient la réputation du nightlife montréalais amplifiaient le problème. Ajoutons à tout cela l’activité commerciale et industrielle qui reprenait de la vigueur, notamment dans Griffintown, Hochelaga-Maisonneuve et le Quartier latin. Les autorités ont alors décidé de doter Montréal d’un métro, c’est-à-dire de tramways souterrains.
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In 1920, Montreal, with its population of 620,000, was the metropolis of Canada. A modern and dynamic city, it already boasted 13,000 cars on its 700 kilometres of streets, 20% of which were paved. There were also several trams and even a bus that had recently been put into service. You could also get around by horse-drawn taxi or one of the seven motorized vehicles operated by the Diamond Taxi Company, which was founded in 1922. The maximum speed these “machines” were allowed to travel was 6 mph (10 km/h). Bicycles were always an option, as long as they went “no faster than a walking horse...” People soon began to complain about congestion. Yep... already back in 1920! The problem was amplified by the arrival of massive waves of immigrants, soldiers returning from the Great War and a boom in tourists, drawn, among other reasons, by recently opened nightclubs that established the reputation of Montreal’s lively nightlife scene. On top of all this, commercial and industrial activity was picking up, particularly around Griffintown, HochelagaMaisonneuve and the Latin Quarter. So the authorities decided to build a system of underground tramways in Montreal: the metro.
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1920—2020
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MÉTRO DE MONTRÉAL, MICHEL CRAIG
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MONTRÉAL, 1925, MUSÉE MCCORD
INCONTOURNABLE EXPO 67 ©
Le krach de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, 10 ans plus tard, ont envoyé le projet aux oubliettes. Le métro de Montréal n’est devenu réalité qu’en 1966, au cœur de la Révolution tranquille et à temps pour le plus grand évènement à avoir eu lieu à Montréal : Expo 67 ! Depuis, Montréal est passée à la vitesse supérieure et n’a de cesse de s’affirmer sur toutes les scènes : scientifique, économique, culturelle, technologique, sportive, gastronomique et touristique. Et la séductrice a tout pour connaître un autre centenaire grandiose, puisque les acteurs d’aujourd’hui sont tout aussi dynamiques et inventifs que l’étaient leurs prédécesseurs.
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However, 10 years later, the crash of 1929 and the Second World War put the kibosh on the project. The Montreal metro wouldn’t be built until 1966, in the midst of the Quiet Revolution and in time for Expo 67, Montreal’s biggest event to date! Since then, Montreal has shifted into high gear and continues to excel in every arena: scientific, economic, cultural, technological, sports, gastronomic and tourism. Given that today’s players are as dynamic and innovative as their predecessors, this fascinating city assuredly has another exciting one hundred years to look forward to.
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NOM DE LA SECTION
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DE VILLE FERMÉE À VILLE OUVERTE ! / FROM CLOSED TO OPEN CITY!
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The Quiet Revolution radically transformed the image of Montreal, ushering it through a metamorphosis that rippled across every sphere: technology, the arts, science, the economy, gastronomy, design and multiculturalism. On this last point, it’s interesting to note that more than a third of Montreal’s inhabitants hail from another country. In fact, there are 120 cultural communities on the island— in stark contrast to the 1920s and 1930s, when immigration was considered a risk. From 1923 to 1947, Chinese immigration was almost completely banned, and Jewish immigrants were considered “undesired.” And there was no shame in overtly supporting this position, as demonstrated by Montrealer Adrien Arcand, founder of the National Social Christian Party, whose flag bore the infamous swastika.
ANDRÉ BILODEAU
La Révolution tranquille a eu comme conséquence de changer radicalement l’image de Montréal ; une métamorphose opérée sur toutes les scènes : technologie, arts, sciences, économie, gastronomie, design et multiculturalisme. Sur ce dernier point, précisons que plus du tiers de la population montréalaise est originaire d’un autre pays. Il y en a en effet 120 communautés culturelles sur l’île. C’est toute une différence par rapport aux années 1920 et 1930, alors que l’immigration était considérée comme un danger. De 1923 à 1947, l’immigration chinoise était pratiquement interdite et celle des juifs, « non désirée ». Et l’on ne se gênait pas pour l’affirmer haut et fort, comme le faisait le Montréalais Adrien Arcand, fondateur du Parti national social chrétien, dont le drapeau arborait la tristement célèbre croix gammée.
EVA BLUE ©
Il en est de même sur le plan de la diversité sexuelle. Il aurait été impensable, il y a 100 ans, d’organiser le festival Fierté Montréal, qui attire aujourd’hui quelque 2,7 millions de personnes. Au contraire, l’homosexualité était criminalisée : une telle accusation pouvait signifier jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ! Combien d’arrestations ont eu lieu dans le Red Light, aux théâtres Royal, Crystal Palace, King Edward ainsi qu’au parc La Fontaine et au mont Royal ! L’éclosion économique amorcée dans les années 1970 a aussi fait de Montréal une ville empathique où les fondations et organismes communautaires pullulent. L’Accueil Bonneau, Moisson Montréal, Le Chaînon et la Mission Old Brewery en sont de beaux exemples. En somme, cette grande métamorphose échelonnée sur une centaine d’années a permis à Montréal de se classer parmi les meilleures villes du monde, ce qu’a reconnu récemment l’organisme allemand InterNations, en désignant Montréal comme « la cinquième meilleure ville du monde où s’installer en 2020 ».
Attitudes were similarly disapproving of sexual diversity. A hundred years ago, organizing the Montreal Pride Festival, which today attracts some 2.7 million people, would have been unthinkable; homosexuality was a criminal offence, and any such charge was punishable by up to five years in prison! Countless arrests were made in Montreal’s red-light district, in the Theatre Royal, Crystal Palace, the King Edward theatre, La Fontaine Park and on Mount Royal. The economic boom that began in the 1970s helped Montreal evolve into an empathetic city that saw the creation of myriad community foundations and organizations, such as L’Accueil Bonneau, Moisson Montréal, Le Chaînon and the Old Brewery Mission. In short, the transformative metamorphosis that occurred over a hundred years helped raise Montreal to the rank of one of the best cities in the world today, according to the German platform InterNations, which designated Montreal as “the fifth best city in the world in which to live in 2020.”
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DE LA RIGIDITÉ CLÉRICALE AUX MESSES À GOGO / FROM RELIGIOUS RIGIDITY TO “À GOGO” MASSES Malgré sa réputation de ville festive, Montréal aura été, jusqu’au milieu des années 1960, sous le joug d’un clergé aussi puissant qu’omniprésent. Plus de 470 églises et chapelles y ont été construites entre 1642 et 1975, d’où son surnom de « ville aux 100 clochers ». L’écrivain américain Mark Twain (1835-1910) a d’ailleurs dit : « C’est bien la première fois que je m’arrête dans une ville où l’on ne peut lancer une pierre sans risquer de briser un carreau d’église. » Le cardinal Paul-Émile Léger, à la tête du diocèse de Montréal de 1950 à 1967, aura sans doute été l’un des ecclésiastiques les plus influents du Québec. Son aversion pour l’alcool, la danse, les boîtes de nuit et même les robes soleil est bien connue. Mais le cardinal aura été aussi le dernier grand défenseur du conservatisme religieux, qui a commencé à s’estomper avec l’arrivée au pouvoir du Parti libéral de Jean Lesage, en 1960, clamant haut et fort : « C’est le temps que ça change ! »
Despite its reputation as a festive city, until the mid-1960s, Montreal was under the yoke of a clergy as powerful as it was omnipresent. More than 470 churches and chapels were built in Montreal between 1642 and 1975, earning it the moniker “The City of a Hundred Steeples.” The American writer Mark Twain (1835-1910) famously quipped: “This is the first time I was ever in a city where you couldn’t throw a brick without breaking a church window.” Cardinal Paul-Émile Léger, who headed the Diocese of Montreal from 1950 to 1967, was undoubtedly one of the most influential clergymen in Quebec. His abhorrence of alcohol, dancing, nightclubs and even sundresses is well documented. But the Cardinal was also the last remaining defender of religious conservatism, which began to wane in 1960 with the arrival of Jean Lesage’s Liberal Party, whose campaign slogan proudly proclaimed, “It’s time for change!”
« C’est le temps que ça change ! » “It’s time for change!” 16
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Une série de profonds changements ont marqué tout le Québec au cours de la décennie qui a suivi. Ils ont été à ce point importants et nombreux qu’on a baptisé cette période la Révolution tranquille. Faut dire qu’à la même époque, le nouveau pape, Jean XXIII (1881-1963) avait entrepris de grandes réformes au sein de l’église : oui à la « messe du samedi » et non à la messe en latin. Fini également les curés qui célèbrent la messe le dos tourné à l’assistance et l’obligation pour les femmes de se couvrir la tête lorsqu’elles entrent à l’église. Malgré tout, les églises se vidaient de plus en plus. On préférait d’emblée les salles de danse, comme Le Golden de la rue Masson ou le C.E.O.C. de la rue Saint-Denis, où l’on se déhanchait sur la musique de groupes yéyé québécois. On comptait une cinquantaine de formations à l’époque, dont les très populaires Classels, Baronets, César et les Romains… On a tenté de renverser la vapeur avec des messes où résonnaient musique et chansons rythmées. Ces fameuses « messes à gogo », comme on les appelait, ont connu du succès. Un succès éphémère, faut-il dire, l’arrivée des discothèques et des DJ, dont le très célèbre Lime Light, rue Stanley, les ayant vite déclassées. Puis les églises ont commencé à disparaître sous le pic des démolisseurs ou se sont transformées en centres communautaires, en salles de concert, en bibliothèques, en musées, en résidences pour aînés ou en immeubles à condos.
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And indeed, a series of profound transformations left their mark all over Quebec in the decade that followed. So significant and numerous were they that this period was dubbed the Quiet Revolution. At the same time, the new Pope John XXIII (1881-1963) was undertaking major reforms within the church, including the introduction of Saturday Mass and the replacement of Latin with French. Also gone were parish priests who celebrated Mass with their backs turned to the congregation, and women no longer had to cover their heads when entering a church. In spite of these developments, church pews were emptying at an alarming rate. People preferred spending their time in dance halls, such as Le Golden on Masson Street or the C.E.O.C. on Saint-Denis Street, where they could let loose to the music of Quebec yé-yé groups. There were some 50 bands at the time, including the popular Les Classels, Les Baronets and César et les Romains. Attempts were made to turn the tide and bring the church closer to the people with the introduction of rhythmic music and songs into the service. These famous “folk masses” or “messes à gogo,” as they were called, met with remarkable, albeit short lived, success, as the arrival of deejays and discos, including the legendary Lime Light on Stanley Street, soon relegated them to the sidelines. Eventually, churches began to fall under wrecking balls or were transformed into community centres, concert halls, libraries, museums, seniors’ residences and condo buildings.
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BERNARD FOUGÈRES ©
La salle de concert du Musée des beauxarts (salle Bourgie) est d’une grande beauté. Aménagée dans la nef de l’ancienne église Erskine and American United, bâtie en 1894, son décor est rehaussé par la présence de 20 vitraux Tiffany. Il s’agirait incidemment de la plus importante collection canadienne de vitraux fabriqués par les réputés ateliers de New York. Elle est située au 1339, rue Sherbrooke Ouest.
The Montreal Museum of Fine Arts’ concert hall is exquisitely beautiful. Built in 1894, Bourgie Hall is housed in the nave of the former Erskine and American United Church. Its stunning decor includes 20 historical Tiffany stainedglass windows, touted as the most important Canadian collection of stained glass windows made by the renowned New York studios. It is located at 1339 Sherbrooke Street West.
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U N E P U B L I C AT I O N D E
CENTRE CORRES, ADM
YUL AÉROPORT INTERNATIONAL MONTRÉAL-TRUDEAU
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YUL MONTRÉAL-TRUDEAU INTERNATIONAL AIRPORT
UN NOUVEAU CENTRE DE CORRESPONDANCE / A NEW CONNECTION CENTRE Considérant le nombre de vols internationaux qui arrivent ou partent de Montréal, YUL Aéroport international Montréal-Trudeau est vu comme le plus international des aéroports canadiens et l’un des principaux centres de correspondance en Amérique. Le nombre de passagers en correspondance augmente sans cesse : de 9,2 % en moyenne, par année, depuis 2016. Ces voyageurs représentent environ 23 % de toute la clientèle aéroportuaire. In terms of the number of international flights arriving or departing from this city, MontréalTrudeau (YUL) is considered Canada’s most international airport and one of the major connection hubs in the Americas. The number of connecting passengers has been steadily increasing by an average of 9.2% per year since 2016. These travellers represent about 23% of all airport customers.
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Afin de s’adapter à ce rythme de croissance, ADM a doté YUL d’un nouveau centre de correspondance de 5500 m2. Un projet qui aura nécessité un investissement de 50 M$ de la part d’ADM. Outre le concept architectural qui met en valeur la culture canadienne, le centre se distingue par l’utilisation de nouvelles technologies. Il est équipé, entre autres, de 36 bornes d’inspection primaire et dispose d’un mur végétal raccordé au système de ventilation. Ce mur assure la présence d’un taux d’humidité satisfaisant dans l’air ambiant qui est préchauffé par un autre mur : solaire celui-là !
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To be able to keep pace with this rate of growth, the ADM built a new 5,500 m2 connection centre for YUL, requiring an investment of $50 million. Besides the architectural design evoking and showcasing Canadas culture and landscape, a noteworthy feature of the new centre is its use of new technologies. Among other things, it has 36 Primary Inspection Kiosks and a green wall connected to the ventilation system. This wall maintains a satisfactory level of humidity in the ambient air, which is preheated by a solar wall.
LA FIN DU PASSEPORT PAPIER ? THE END OF THE PHYSICAL PASSPORT?
En partenariat avec les gouvernements des Pays-Bas et du Canada ainsi qu’avec Air Canada, KLM Royal Dutch Airlines, l’Aéroport international Pearson (Toronto) et l’Aéroport d’Amsterdam-Schiphol, l’aéroport MontréalTrudeau participe, depuis le début d’année, à la mise en place d’un projet pilote qui pourrait révolutionner la façon de voyager. Par ce projet, appelé KTDI (Known Traveller Digital Identity), le voyageur aérien n’aura plus à montrer son passeport lorsqu’il se présentera à l’embarquement, pas plus qu’il n’aura à le faire aux frontières. Toutes ses données d’identification, les mêmes qui se retrouvent sur la puce à l’intérieur du passeport, auront été numérisées sur son appareil mobile et transmises à l’avance aux autorités frontalières ainsi qu’au transporteur. Cette identité numérique est directement liée aux documents délivrés par les gouvernements. En plus d’être sûre, cette nouvelle façon de faire apportera davantage de fluidité dans le transport aérien, qui comptera incidemment 50 % plus de passagers d’ici 2030. Since the beginning of the year, in collaboration with the governments of the Netherlands and Canada, Air Canada, KLM Royal Dutch Airlines, the Toronto Pearson International Airport and the Amsterdam Airport Schiphol, the MontrealTrudeau International Airport has been taking part in the implementation of a pilot project that could revolutionize the way people travel. Under the Known Traveller Digital Identity (KTDI) initiative, air travellers will no longer have to present their passports when boarding flights or crossing borders. Instead of being stored on a chip on their passport, all a passenger’s identify data is instead securely stored and encrypted on their mobile device and transmitted in advance to both the border authorities and the carrier. This digital identity is linked directly to government-issued identity documents. In addition to being safe, this new approach will help facilitate seamless air travel, which is expected to grow by 50% more passengers by 2030.
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DAPHNÉ CARON
DES / FROM THE ANNÉES 20 1920S TO THE YEAR À L’ANNÉE 20! 20!
FR Il y a 100 ans, Montréal, comme les autres grandes métropoles du monde, vibrait au rythme des « années folles ». Tout au long des années 1920, que de touristes viennent à Montréal danser le swing sur les rythmes endiablés des jazzmen américains que la prohibition a chassés de leur contrée ! Une folle époque où une jeunesse dynamique ne se soucie guère des lendemains.
EN A hundred years ago, like other major cities in the world, Montreal was pulsing to the rhythm of the “Roaring Twenties.” Throughout the 1920s, tourists flocked to Montreal to swing to the rhythms of American jazz musicians who had the fled north to escape the tight grip of prohibition in their country. It was a heady, carefree time of indulgence for a pleasure-loving younger generation.
NOM DE LA SECTION GASTRONOMIE — GASTRONOMY
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Ces années marquées par le besoin de sortir, de boire, de s’amuser et de danser a fait émerger une vie nocturne montréalaise qui a séduit l’Amérique et l’Europe, et même inspiré les paroliers américains Billy Rose et Mort Dixon. Ceux-ci ont signé, en 1928, la chanson Hello Montréal. Une partie pourrait être traduite ainsi :
Dites au groupe Je n’irai pas vers l’est, je n’irai pas vers l’ouest […] Je pars cet été Ne reviendrai pas avant l’automne Au revoir Broadway, bonjour Montréal. J’arrive Je ferai youpi-ha, youpi-ha, youpi-hé, nuit et jour Si ma femme me demande Dites-lui où elle peut me joindre
It was a decade of good times, drinking and dancing. Montreal’s nightlife lured visitors from the United States and Europe, and even served as inspiration for American songwriters Billy Rose and Mort Dixon, whose 1928 song Hello Montreal summed up the feelings of so many parched Americans in search of fun:
... tell the bunch, I won’t go east, I won’t go west, ... I’ll be leaving in the summer and I won’t be back till fall, Goodbye Broadway, Hello Montreal And I’ll make whoop-whoop whoopee night and day. Anytime my wifey wants me, you can tell her where to call ...
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HELLO MONTREAL, IRVING BERLIN INC., 1928 ©
Cent ans plus tard, la majorité de ces hauts lieux n’existent plus que dans les archives. Mais il reste quand même des endroits mythiques qui ont su traverser les époques et sont toujours fidèles au poste. D’autres encore se font une gloire de témoigner à leur façon de ce à quoi pouvait ressembler la Belle Époque. Tous se font une gloire aussi de rendre hommage à la belle et riche tradition culinaire qui a élevé Montréal au rang de destination gastronomique mondiale par excellence. Certes, le menu a changé depuis les années 1920 (parfois pas tant que ça) mais, une chose est certaine, les plaisirs de la table à Montréal, eux, sont toujours au rendez-vous ! Vous aimeriez vérifier tout ça ? Suivez le guide dans les pages suivantes.
A hundred years later, most of the famed halls and jazz clubs now exist only in the history books. A smattering of legendary establishments have survived and preserved their original vocation, while newer clubs pay just tribute to the glory days of Montreal’s swinging jazz scene. And all of them also make it a point of pride to honour the rich culinary tradition that has established Montreal as one of the world’s gastronomic destination par excellence. While the menu has changed since the 1920s (though sometimes not that much!), one thing is certain: great eats in Montreal will never be a thing of the past! We invite you to leaf through the following pages for ideas on where to go to enjoy them.
GASTRONOMIE — GASTRONOMY
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93 ANS ET BIEN DE SON TEMPS ! L’établissement abritant la taverne Square Dominion a vu le jour en 1927 dans « les années folles », diront certains, alors que d’autres diront plutôt dans « une période trouble », une allusion à la terrible tragédie du Laurier Palace, un cinéma situé sur Sainte-Catherine non loin de la taverne et où 78 enfants ont péri dans un incendie.
C’était en janvier, peu de temps avant l’ouverture de ce qui deviendra la taverne. Il y a eu la Grande Dépression deux ans plus tard, suivis de la Seconde Guerre mondiale et, plus tard encore, d’un incendie qui a détruit une grande partie du Dominion Square Hotel.
/ 93 YEARS YOUNG! The building that houses the Dominion Square Tavern opened as a hotel/restaurant in 1927, at the height of the roaring twenties. Roaring for some, but devastating for others. Soon after, a disastrous fire broke out at the Laurier Palace, a movie theatre on Sainte-Catherine Street,
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not far from the tavern, which took the lives of 78 children. This was in January, shortly before the opening of what would become the tavern. The Great Depression arrived two years after that, followed by World War II and, later still, a blaze that destroyed much of the hotel.
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NOM DE LA SECTION
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TAVERNE SQUARE DOMINION
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Nevertheless, the Dominion Square Hotel stayed the course and was able to weather those dark times. In the 1970s, the tavern became one of Montreal’s first gay bars. The city wasn’t yet known for its inclusiveness, and clients had to enter the bar through the service entrance in a discreet back alley. Finally, in 2009, the establishment reverted to its primary vocation when it was bought by Nicole Lemelin, Alexandre Wolosianski and Alexandre Baldwin and reborn as the Dominion Square Tavern. Its original chandeliers, wall sconces, ceramic walls and terrazzo flooring take us on a time-warp back to an era of old world elegance and charm. The long stool-lined bar and the small square or rectangular tables also help evoke its brasserie roots.
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TAVERNE SQUARE DOMINION
Le Dominon Square Hotel garde le cap et traverse avec succès ces périodes sombres. Dans les années 1970, il change de vocation pour devenir un bar réservé aux hommes gais exclusivement. C’est l’un des premiers du genre sur le territoire de Montréal, qui n’est pas encore un modèle d’inclusion. Les clients doivent y entrer en catimini par l’entrée de service. Finalement, en 2009, l’endroit renoue avec ses origines et devient la taverne Square Dominion, propriété de Nicole Lemelin, Alexandre Wolosianski et Alexandre Baldwin. Les superbes lustres, les appliques murales, les murs en céramique et le plancher en terrazzo, tous d’origine, témoignent dignement de ce retour aux sources. Le très long bar bordé de tabourets ainsi que les petites tables carrées ou rectangulaires disposées çà et là dans la taverne aident eux aussi à remonter dans le temps.
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Et puis il y a la bouffe, généreuse et réconfortante, comme à l’époque de nos aïeux. Bœuf braisé, saucisses maison, jambon de canard, saumon, rillettes de porc, poulet rôti et, pour les dents sucrées, beignes à la muscade, flotteur à la stout ou encore glaces maison rendent encore plus agréable ce voyage dans le temps ! The food also has a generous and comforting yesteryear feel: braised beef, homemade sausages, duck ham, salmon, pork rillettes, roast chicken. For patrons with a sweet tooth, the nutmeg donuts, stout floaters or homemade ice cream round out this refined vintage flashback!
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ON SAVOURE SES BAGELS JUSQUE DANS L’ESPACE / THE FIRST BAGELS TO MAKE IT TO OUTER SPACE Est-ce Isadore Shlafman ou Chaim Hyman qui a ouvert la première boulangerie de bagels à Montréal ? L’Histoire se fait hésitante, n’ayant pas en main des documents officiels témoignant de l’ouverture de leur boulangerie. On peut néanmoins affirmer qu’Isadore Shlafman a bel et bien démarré sa boulangerie de bagels en 1919, année où il immigre au Canada. Incapable de se dénicher un emploi, l’immigrant russe d’origine juive s’en crée un dans ce domaine qu’il connaît bien, d’autant plus qu’il maîtrise un rare savoir-faire et possède les secrets d’une recette qui va faire de Fairmount Bagel une enseigne montréalaise emblématique !
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Who can be credited with opening the first bagel bakery in Montreal is a matter for some debate. As no historical records exist, it’s impossible to know if it was Isadore Shlafman or Chaim Hyman who introduced the bagel to Montreal. What we do know is that Isadore Shlafman opened his bakery in 1919, the year he immigrated to Canada. Unable to find work, the Jewish Russian immigrant decided to open his own business. He had brought over with him a unique know-how and the secrets of a recipe that would establish Fairmount Bagel as an iconic Montreal brand.
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Il s’installe donc dans un modeste bâtiment érigé dans une ruelle, près du boulevard Saint-Laurent. En 1949, il achète un petit duplex, rue Fairmount Ouest, et y déménage sa boulangerie. Le bâtiment abrite toujours la boulangerie 70 ans plus tard. La direction est maintenant assurée par la troisième génération, Rhonda et Irwin Shlafman. Une quatrième, représentée par Daniel, prendra incessamment la relève. Cent ans se sont écoulés depuis la sortie des premiers bagels et rien n’a changé dans la façon de les faire. Les bagels sont roulés à la main, légèrement bouillis dans une eau sucrée au miel, puis cuits au four à bois qui chauffe 24 heures sur 24 et d’où en sortent quotidiennement 12 000 bagels se déclinant en 18 variétés.
Shlafman opened the doors to his first operation in a modest building off a back alley on the Main. In 1949, he bought a small duplex on Fairmount Street West and relocated the bakery there. Today, 70 years later, that building still houses the family-run bakery, which is now headed by the third generation, Rhonda and Irwin Shlafman. Daniel, a fourthgeneration Shlafman, is set to soon take over. It’s been a hundred years since the first bagels came out of the oven, and nothing has changed in the way they’re made—rolled by hand, lightly boiled in honeysweetened water, then baked in a wood-fired oven that burns 24 hours a day. The bakery cooks up 12,000 bagels in 18 varieties every day.
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TOURISME MONTRÉAL - PIERRE-LUC DUFOUR
Cette technique traditionnelle est à la base de la réputation internationale des bagels. On les déguste partout au Québec, en Israël, au Japon, en Angleterre. L’attrait est tel qu’un touriste japonais s’est un jour présenté en limousine devant la boulangerie tenant une carte avec une ligne pointillée menant d’Osaka au Fairmount Bagel ! Grand fan de ces bagels, l’astronaute Greg Chamitoff en a emporté pour sa part plus d’une douzaine lors de son séjour dans l’espace. Précisons ici que Chamitoff est le cousin de Rhonda et Irwin.
This long-standing traditional technique has cemented the international reputation of the Montreal bagel. They are enjoyed not only throughout this province but also in Israel, Japan and England. Such is their appeal that a Japanese tourist once arrived by limousine in front of the bakery holding a map with a dotted line leading from Osaka to the Fairmount Bagel shop! Montreal-born astronaut Greg Chamitoff, Rhonda and Irwin’s cousin and also a huge fan of bagels, brought more than a dozen of these tasty treats with him into space.
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74 FAIRMOUNT STREET WEST
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FAIRMOUNT BAGEL
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EN MÉMOIRE DES BELLES TAVERNES EUROPÉENNES
Aussi loin que l’on se souvienne, le 115 avenue Laurier a toujours abrité un bar. Entre autres, le Minuit, une discothèque très populaire au cours des années 1980 et 1990. Ensuite le Baldwin Barmacie, tenu par Alexandre Wolosianski et Alexandre Baldwin de 2005 à 2015. On l’a appelé ainsi en hommage à la grand-mère Baldwin, Mariette, qui avait une pharmacie à l’angle des rues Saint-Viateur et Saint-Laurent. Un tas de bons souvenirs pour le petit-fils Alexandre qui y a souvent travaillé. Il s’en était d’ailleurs inspiré lorsqu’il a décoré le Baldwin Barmacie. Puis, au bout de 10 années de soirées endiablées, le Barmacie ferme boutique, ou plutôt, passe le flambeau en 2015 au Bar Henrietta, dirigé par Marc Bungarten qui en partage la propriété avec les deux Alexandre et Éric Dupuis.
/A NOD TO THE EUROPEAN TAVERN
For as long as anyone can remember, 115 Laurier Avenue has been home to a bar. Among them, Minuit was a popular nightclub during the 1980s and 1990s. That was succeeded by Baldwin Barmacie, run by Alexandre Wolosianski and Alexandre Baldwin from 2005 to 2015, named in honour of Baldwin’s grandmother, Mariette, who had a pharmacy at the corner of Saint-Viateur and Saint-Laurent Streets. Grandson Alexandre often worked there and had so many good memories of the place that it served as inspiration for Baldwin Barmacie’s decor. In 2015, after 10 years of amazing parties, the legendary Baldwin Barmacie closed its doors, or, more accurately, passed the torch to Bar Henrietta, managed by Marc Bungarten, who co-owns the new establishment with the two Alexandres and Éric Dupuis.
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BAR HENRIETTA
The inspiration for this reboot comes from two sources: Alexandre Baldwin’s native Portugal and the refined, polished European taverns of the 1960s, with their wood chairs, pastel hues, profusion of globe lights and numerous small tables. The room can seat close to a hundred people at the tables and the bar, and during the summer months, another hundred or so will have access to the adjacent terrace.
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Cette fois, l’inspiration vient de deux sources : du Portugal, origine lointaine d’Alexandre Baldwin, ainsi que des belles tavernes européennes très fréquentées au cours des années 1960 et que nous rappellent élégamment les jolies boiseries, les teintes pastel, les immenses globes et les nombreuses petites tables. Près d’une centaine de personnes peuvent prendre place aux tables ou au bar et une centaine d’autres auront accès à la terrasse adjacente pendant la belle saison.
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The menu, naturally, contributes to Henrietta’s stellar reputation. You can select from a variety of dishes that include charcuteries, pork belly bitoque with chimichurri, squid, Portuguese sandwiches (bifana pork and cheese) and Vito’s roasted sausages. To finish off your meal, try a yummy Portuguese custard tart or caramelized chocolate mousse with candied orange! The food is a delight; the drinks are excellent. Its amazing cocktail menu and elaborate wine list are well appreciated by the regulars.
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BAR HENRIETTA
Le menu, évidemment, fait la part belle à la réputation d’Henrietta. Les charcuteries, le bitoque de flanc de porc avec sauce chimichurri, les calmars, le sandwich portugais (porc bifana et fromage) ainsi que les saucisses de Vito en sont des exemples éloquents. Et pour bien finir le tout, les tartelettes portugaises ou la mousse caramélisée au chocolat avec orange confite ! On y mange bien, mais on y boit aussi très bien. Les fameux et innombrables cocktails sont bien appréciés des habitués, tout comme la carte des vins, très élaborée, faut-il avouer.
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LE GOÛT EMBLÉMATIQUE DE MONTRÉAL ! / MONTREAL’S SIGNATURE FLAVOUR! Un séjour à Montréal ne peut être complet sans un arrêt chez Schwartz’s Deli, que l’on appelle aussi Charcuterie hébraïque de Montréal. C’est un étroit restaurant au décor minimaliste comptant moins de 10 places au comptoir-lunch et une cinquantaine d’autres aux tables. Vous pouvez vous y asseoir avec cinq autres personnes, parfois des vedettes et parfois des gens que vous ne connaissez ni d’Ève ni d’Adam ! Si le resto est modeste, sa réputation, elle, ne l’est pas. Les sandwichs à la viande fumée qu’on y sert sont connus internationalement. Ils ont fait de Schwartz’s une véritable institution.
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A trip to Montreal just wouldn’t be complete without a visit to Schwartz’s Deli, also known as the Montreal Hebrew Delicatessen. The long, narrow room with its no-frills decor seats fewer than 10 diners at the lunch counter and about 50 more at the tables. Part of the fun is sharing a table with five other people you don’t know, who may be celebrities or just regular folk! If the restaurant is modest, its reputation is definitely not. Their world-famous smoked meat sandwiches have earned Schwartz’s its reputation as a veritable Montreal institution.
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C’est un immigrant juif de Roumanie, Reuben Schwartz, qui ouvre le resto en 1927 après avoir quitté sa job de livreur pour un restaurant du même genre à Montréal. Voulant offrir une viande fumée incomparable, le restaurateur concocte sa propre recette. Une poitrine de bœuf recouverte d’un mélange secret d’épices et de fines herbes, puis fumée de 8 à 9 heures et cuite 3 heures à la vapeur. Et, très important, sans aucun agent de conservation. Joueur invétéré, Reuben est contraint, en 1932, de vendre son restaurant pour payer ses dettes de jeu. L’établissement a eu trois autres propriétaires ensuite. Le plus célèbre, René Angélil, agent et conjoint de Céline Dion, en a fait l’acquisition avec quelques associés en 2012, au coût de 10 millions, selon le Huffington Post.
It was opened in 1927 by Reuben Schwartz, a Jewish immigrant from Romania, who left his job as a delivery boy for another Montreal deli. He wanted to offer diners the most lip-smackingly delicious kosher-style smoked meat they ever tasted. Using no preservatives, he seasoned briskets of beef with his own secret spice mixture. The pieces were then smoked for eight to nine hours in the eatery’s brick smokehouse and steamed for another three. An inveterate gambler, Reuben was forced to sell his restaurant in 1932 to pay off his debts. The establishment then went through a succession of three other owners. The most famous, René Angélil, Céline Dion’s agent and spouse, acquired the restaurant with a few other investors in 2012 for a cool $10 million, according to the Huffington Post.
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Certains pourraient prétendre que c’est cher payer pour un restaurant si exigu. Mais justement, c’est là tout son charme. Sans oublier que la saveur unique de sa viande fumée est irrésistible pour quiconque y a déjà goûté, en commençant par les Rolling Stones qui en commandent régulièrement lorsqu’ils se produisent à Montréal. On raconte aussi que le grand musicien John Zorn a déjà retardé son spectacle à la Place des Arts, parce qu’il n’avait pas reçu son smoked meat de chez Schwartz’s. /
That might seem like a hefty price for such a cramped little eatery. But what it lacks in size it makes up for in charm. Not to mention the unique flavour of its irresistibly tender smoked meat. The Rolling Stones even had Schwartz’s sandwiches delivered backstage during one of their Montreal shows! And when sax virtuoso John Zorn was in town for a gig at Place des Arts, he refused to go on stage until the producers brought him a Schwartz’s smoked meat sandwich.
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3895 SAINT-LAURENT BOULEVARD
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Trop jeune pour avoir connu le décor des tavernes et snack-bars des années 1940 ? Celui des années 1950 peut-être ? Pas plus ? Les années 1960 alors ? Hum ! C’est encore trop loin ? Pas grave, la taverne Atlantic vous arrange tout ça. C’est précisément ce qu’avaient en tête les proprios, Simon Cantin, Alexandre Baldwin, Éric Dupuis et Alexandre Wolosianski, lorsqu’ils ont ouvert leur établissement en 2018. On devrait plutôt dire « leurs établissements » (au pluriel), car en plus de la taverne Atlantic, ils possèdent aussi le sympathique snack-bar Chez Eddy, situé en façade d’un bâtiment construit à la fin des années 1800 et qui a été tour à tour commerce de machineries agricoles, entrepôt, édifice à bureaux, puis discothèque. Le retour vers le passé commencera donc par Chez Eddy et son célèbre comptoirlunch en forme de L inversé autour duquel s’alignent 11 tabourets faits de chrome et de « cuir patent » bleu. Ses « steamés » et patates-sauce sont bien connus des gens du quartier, dont les plus vieux disent y reconnaître le vrai bon goût d’autrefois.
Too young to have known the taverns and snack bars of the 1940s? The 1950s? No? 1960s? Still too far back? Not to worry, because Taverne Atlantic will give you a pretty good taste of what you missed. In fact, that’s exactly what owners Simon Cantin, Alexandre Baldwin, Éric Dupuis and Alexandre Wolosianski had in mind when they opened their establishment in 2018. Or perhaps we should say “establishments,” because Taverne Atlantic also houses the Chez Eddy Snack Bar, located in the front of the large locale. Built in the late 1800s, the building where you’ll find this beautiful new bar was formerly home to an agricultural machinery dealership, a warehouse, office spaces and, finally, a nightclub. Our trip back in time begins with Chez Eddy and its small, inverted L-shaped canteen countertop, surrounded by 11 vintage-style chrome and blue patent leather stools. Its “steamies” (classic steamed hot dogs) and poutines are neighbourhood favourites. Some of the older patrons swear that the food tastes just how they remember it many years ago.
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DAPHNÉ CARON
/A MODERN THROWBACK
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UN AMALGAME D’ÉPOQUES
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Plus loin, au fond du bâtiment, c’est la taverne Atlantic qui attire le regard. Les petites tables rondes et les chaises de bois rappellent la période de gloire de ce type d’établissement. Avec un bock sur la table ou, mieux encore, avec quelques flûtes au collet généreux réparties sur la table, l’évocation d’un passé presque révolu devient encore plus évidente.
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DAPHNÉ CARON
Further back, the stunning Taverne Atlantic beckons. Small round tables and vintage wooden chairs recall the glory days of this type of establishment. A sudsy brew on the table, and the throwback feel is complete.
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La bouffe fait aussi jaser, notamment l’unique pizza Cheese Boogie, un hommage en quelque sorte au légendaire cheeseburger. Évidemment, qui dit taverne dit alcool, mais cette fois la sélection des bières et vins est nettement plus variée qu’au siècle dernier. Il y a même des cocktails, et celui qui remporte la palme actuellement auprès des amateurs, c’est le Dream Crusher. Qu’est-ce que c’est ? Bien, on vous laisse le plaisir de le découvrir !
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DAPHNÉ CARON
Make sure you also sample Chez Eddy’s delicious comfortfood style dishes, including their unique Cheese Boogie pizza, a tribute of sorts to the cheeseburger. This being a tavern, it naturally offers more than just beer. Taverne Atlantic stocks a much wider selection of beers and wines than was available last century. There are even cocktails, including the current libation du jour, the Dream Crusher. Wanna know what’s in it? Half the fun is finding out for yourself!
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TAVERNEATLANTIC.COM
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LA MONTÉRÉGIE MONTÉRÉGIE
FR Que quelques minutes de route en direction sud et vous voilà en Montérégie, un territoire de 11 000 km2 riche en attraits et découvertes de toutes sortes. Véritable jardin du Québec, cette région unique séduit par la richesse de son terroir et la passion de ses artisans. C’est d’ailleurs ici que l’on trouve l’une des plus grandes concentrations de vignobles du Québec. Pour les découvrir, rien de plus facile que d’emprunter la Route des vins de la Montérégie. Les rencontres que vous ferez et les produits d’exception que vous découvrirez sauront combler autant les amateurs que les fins connaisseurs. Tout aussi invitante, la Route des cidres vous propose une expérience remplie de saveurs, qui s’échelonne sur plusieurs mois. Le mois de mai ouvre la danse, lorsque les pommiers sont en fleurs et que leurs teintes de rose et de blanc subliment les nombreux vergers de la Montérégie, en particulier ceux de Rougemont, capitale de la pomme.
/ A PERFECT PLAYGROUND RIGHT ON MONTREAL’S DOORSTEP
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EN Just a few minutes drive south of Montreal is the Montérégie region, an 11,000 km2 territory brimming with a wealth of attractions and discoveries of all kinds. The fertile soil of this unique area and the passion of its artisans justly earned it the nickname of “Quebec’s Garden.” Here you’ll find one of the largest concentrations of vineyards in the province, which you can discover along the Montérégie’s Wine Route. Meet local producers and sample some of their exceptional products, which are sure to delight both novices and connoisseurs alike. Just as inviting, the Cider Route offers visitors a threeseason experience bursting with flavour. It all begins in May, when the apple trees are in bloom and the Montérégie region’s myriad orchards, especially around Rougemont—a.k.a. the apple capital of Quebec—are a wondrous sight to behold, awash in seas of pink and white blossoms.
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UN TERRAIN DE JEUX JUSTE PARFAIT, À DEUX PAS DE MONTRÉAL
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L’expérience se poursuit tout l’été et au cours de l’automne, lorsque la pomme atteint sa maturité. Plusieurs vergers proposent alors d’y faire l’autocueillette, une activité devenue tradition dans la région. Un bonheur à partager autant en famille qu’entre amis. Les récoltes sont également abondantes pendant les saisons estivale et automnale. Outre les petits fruits, la Montérégie se démarque par son offre de légumes divers. Tomates, courges, citrouilles et artichauts comptent eux aussi de nombreux adeptes de l’autocueillette. C’est le moment idéal pour faire le plein de provisions et se laisser inspirer par les saveurs locales. Généreuse à souhait avec la Montérégie, Dame Nature lui permet aussi d’organiser de multiples activités en plein air, tant divertissantes qu’apaisantes. Vélo, kayak, randonnée et planche à pagaie ne sont que quelques exemples de tout ce qu’on peut faire dans la région.
The enjoyment continues through the summer and into the fall, when the apples are ripe and many orchards open to the public for apple picking, one of the region’s fall traditions and a wonderful way to spend a day with family and friends. The Montérégie region also produces abundant harvests of other crops. Besides apples and berries, visitors can load up on a wide variety of veggies. Tomatoes, squash, pumpkins and artichokes are also popular with u-pickers. Both summer and fall are perfect for stocking the pantry with fresh produce and local flavours. Generously blessed by Mother Nature, this region also offers scores of fun and relaxing outdoor activities, such as cycling, kayaking, hiking and paddle boarding.
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Besoin de se ressourcer et de s’évader en pleine nature ? Un décor dépaysant vous attend à quelques minutes de la métropole. Le parc national des Îles-de-Boucherville, un archipel qui émerge du Saint-Laurent, ainsi que le parc national du Mont-SaintBruno, avec ses sentiers de randonnée pédestre et ses cinq lacs, sont des endroits à visiter lors de votre séjour. Et pour vivre une aventure hors du commun, offrez-vous une envolée en montgolfière, une activité incontournable de la région. Vous aurez ainsi la chance d’admirer du haut des airs la beauté des collines montérégiennes. Pour en savoir plus, visitez le /
MONTEREGIEJUSTEPARFAITE.CA
MONTEREGIEJUSTEPARFAITE.CA
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TOURISME MONTÉRÉGIE
Need to recharge your batteries and escape into nature? A refreshing change of scenery awaits you just a short hop from the city. Two great getaways you can enjoy during your stay are the Parc national des Îles-de-Boucherville, an archipelago in the St. Lawrence River, and the Parc national du Mont-Saint-Bruno, with its hiking trails and five lakes. And for a truly one-of-a-kind adventure, treat yourself to one of this region’s premiere attractions: a ride in a hot air balloon! Admire the spectacular beauty of the Monteregian hills from the air. To know more, visit
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Texte : Guy Sabourin Avec la foire alimentaire Cathcart Restaurants et Biergarten de la Place Ville Marie, le groupe A5 Hospitality signe son projet le plus ambitieux.
/ FEAST YOUR EYES ON THIS! Text : Guy Sabourin Cathcart Restaurant et Biergarten, A5 Hospitality’s most ambitious project yet.
FR L’aire de restauration de la Place Ville Marie s’est refait une beauté en profondeur. Au cœur de ce nouveau complexe, le Cathcart Restaurants et Biergarten est devenu une nouvelle destination foodie du centre-ville. C’est A5 Hospitality qui a piloté de A à Z l’implantation de ce lieu maintenant incontournable. Alexandre Besnard et Patrick Hétu, les copropriétaires créatifs d’A5 Hospitality, aiment par-dessus tout créer des expériences singulières dans le domaine de l’hospitalité de grande envergure. « Les gens sont beaucoup plus à l’affût des tendances culinaires et des chefsvedettes, explique Alexandre Besnard. Nous nous sommes donc mis dans les souliers des clients pour réaliser notre double mission : nourrir ceux qui habitent et travaillent au centre-ville sur une base régulière ».
EN Place Ville-Marie’s food court has been rocking a brand-new look. And in the centre of this new hall reigns Cathcart Restaurant et Biergarten—downtown’s new go-to foodie destination. A5 Hospitality Group oversaw the stunning transformation of this must-see food hall from start to finish. Alexandre Besnard and Patrick Hétu, the creative co-owners of A5 Hospitality, are passionate about creating elevated experiences in the large-scale hospitality sector. “People are much more interested in culinary trends and celebrity chefs,” points out Besnard. “So we put ourselves in customers’ shoes when it came time to execute this double mission: feed downtown workers and residents on a daily basis.”
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Cet article est issu d’une collaboration avec le magazine Montréal Centre_ville
PATRICIA BROCHU
L’EMBARRAS DU CHOIX
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Inspirés des foodtruck, les célèbres Uniburger, Omnivore, Hà, Mon Nan et Caffè Veloce côtoient d’autres concepts développés spécifiquement par A5 Hospitality en réponse aux goûts du jour. Ainsi, Dirty Greens propose un comptoir à salade et des plats santé signés Raegan Steinberg, Chikin offre du poulet frit coréen concocté par Michael Lewis… Les rencontres d’affaires peuvent se tenir dans l’un des trois restaurants avec service complet : Akio, une cantine japonaise sous l’égide des chefs Antonio Park et Olivier Vigneault ; Pizza del Fornaio, une pizzeria napolitaine dirigée par Federico Bianchi, et Mirabel, une brasserie d’inspiration française et italienne signés Nicholas Giambattisto. Juste en dessous du majestueux pavillon de verre qui divise en deux l’espace de 35 000 pieds carrés, le Biergarten ravira les amateurs de bières de microbrasserie, de vins, de sakés et de cocktails inventifs. À noter : l’espace peut aussi être reconfiguré, par exemple, pour une soirée privée, une conférence ou un mariage.
The culinary offering is vast and delicious; several food counters offer street food, including established banners such as Uniburger, Omnivore, Hà, Mon Nan, and Caffè Veloce. Other concepts developed specifically by A5 Hospitality include Dirty Greens, a counter that serves up salads and healthy dishes by Chef Raegan Steinberg; and Chikin, Korean fried chicken courtesy of Chef Michael Lewis… Business meetings can be held in one of the three full-service restaurants: Akio, a Japanese cantina inspired by Tokyo street food led by chefs Antonio Park and Olivier Vigneault; Pizza del Fornaio, a Neopolitan-inspired pizzeria led by Federico Bianchi; and Mirabel, a brewery that serves simple French and Italian cuisine created by Chef Nicholas Giambattisto. Just below the majestic glass pavilion flooded with natural light, which divides the 35,000 square foot food hall in two, lies Biergarten. This venue serves microbrewery beers, wines, sake, and creative cocktails. The space can be reconfigured for any occasion, making it ideal for private parties, conferences, or weddings.
/ 1, PLACE VILLE MARIE LECATHCART.COM
/ 1, PLACE VILLE MARIE LECATHCART.COM
PATRICIA BROCHU
/ A DESTINATION IN ITSELF
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POUR TOUS LES GOÛTS
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DES USINES, DES QUARTIERS… ET DES HOMMES !
/ FACTORIES, NEIGHBOURHOODS... AND PEOPLE! QUARTIERS — NEIGHBOURHOODS
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LESLIE FELBABEL
EN The flashing neon Farine Five Roses sign that stands watch over Old Montreal, the red brick walls of the Angus Shops in Rosemont and the monumental Silo No. 5 in the Old Port are eloquent reminders of the industrial activity that shaped Montreal over the past two centuries. While some may be more evocative than others, reminders of the city’s industrial past can be found in every neighbourhood across the island. In fact, industrialization played such a major role here that it established Montreal as the largest industrial centre in Canada, a status the city would maintain until the mid 20th century.
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FR L’ostensible enseigne lumineuse Farine Five Roses dans le Vieux, les longs murs de briques des Shops Angus dans Rosemont et l’énorme Silo 5 dans le VieuxPort, que voilà d’éloquents témoins de l’activité industrielle qui a marqué Montréal au cours des deux derniers siècles. Quoique certains puissent être plus révélateurs que d’autres, des témoignages de ce genre, il y en a dans chaque quartier, puisque l’activité industrielle s’est étendue d’un bout à l’autre de l’île. Cette activité a été si intense qu’elle a fait de Montréal le principal centre économique du Canada, statut que la ville a conservé jusqu’au milieu du XXe siècle.
RICHARD DURET ©
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main-d’œuvre, presque sans fin, ont attiré quantité de familles. Des régions rurales en premier lieu, mais aussi d’Europe (Irlande, Angleterre, Écosse, France, Italie) et d’Europe de l’Est (Russie, Pologne, Ukraine). En 1930, la population de l’île dépassait le million d’habitants, et au-delà de 8 % d’entre eux (plus de 80 000) travaillaient en usine. Voyons dans les pages suivantes quelques exemples de ces quartiers dont la vie, pour ainsi dire, dépendait de l’usine locale. Nous en profitons également pour indiquer, dans chacun de ces quartiers, quelques sites intéressants à visiter.
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ARCHIVE ALAIN CHAGNON, MONTRÉAL
Cette même activité industrielle est à la base du mouvement expansionniste de la ville. Concentrée aux abords du canal de Lachine dans les années 1800, la production industrielle a tôt fait d’envahir les villages limitrophes. Toutefois, le rythme accéléré de cette expansion imposait à ces petits villages des obligations financières si importantes qu’ils n’avaient d’autres choix que de s’annexer à la « grande ville ». De 1883 à 1918, Montréal a absorbé 23 de ces petites municipalités, dont Rosemont, Saint-Henri, Hochelaga, Saint-Gabriel (Pointe-Saint-Charles), Ahuntsic et Villeray, pour n’en nommer que quelques-unes. Les usines de textile, de vêtements, de métallurgie, de chaussures, d’alimentation, de tabac et les meuneries s’implantaient çà et là sur l’île. Les besoins en
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This activity was the prime driver of Montreal’s expansion. Concentrated along the Lachine Canal in the 1800s, industrial production soon spread to neighbouring villages. However, the rapid pace of this growth placed such significant financial obligations on these small towns that they had no choice but to join the “big city.” From 1883 to 1918, Montreal absorbed 23 of these neighbouring towns, including Rosemont, Saint-Henri, Hochelaga, Saint-Gabriel (Pointe-Saint-Charles), Ahuntsic and Villeray. Textile mills, garment, shoe and tobacco factories, metalworking plants, food production facilities and flourmills dotted the island. The almost insatiable need for labour enticed many families to settle here. They arrived primarily from rural areas, but also from Europe (Ireland, England, Scotland, France, Italy) and Eastern Europe (Russia, Poland, Ukraine). In 1930, the island’s population exceeded one million, and over 8% of its inhabitants (more than 80,000) worked in factories. In the following pages, we offer you portraits of some of Montreal’s districts whose exis-tence was largely dependent on local industry. And, of course, we also draw your attention to a few interesting places to visit in each one.
PUB CANADIEN
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MCGILL LIBRARY
LES CIMETIÈRES ONT FAIT PLACE AUX GRATTE-CIELS ET AUX COMMERCES
DOWNTOWN
/ CEMETERIES MADE WAY FOR SKYSCRAPERS AND BUSINESSES 66
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Deuxième pôle financier en importance au Canada, le centre-ville est au cœur de l’activité économique de Montréal. C’est ici, où ont été érigés une soixantaine de gratte-ciels, que l’on compte la plus grande superficie d’espaces à bureaux au Canada. C’est également dans ce secteur de 18 km2 que l’on trouve la plus forte densité d’emplois de la région. On en répertorie 300 000, soit 27 % des emplois de toute l’agglomération. Et c’est aussi au centre-ville que se déploie le plus grand réseau souterrain au monde : 32 km de couloirs qu’empruntent chaque jour 500 000 personnes. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que près du quart des stations de métro (15 sur 68) soient au centre-ville.
The second largest financial hub in Canada, Montreal’s downtown core is the city’s economic engine. With an estimated 60 skyscrapers, its city centre can lay claim to having the most office space in Canada. This 18 km2 district also has the highest concentration of jobs in the region. The sector accounts for 300,000, or 27%, of the jobs in the entire agglomeration. Not only that, but the downtown area also has the world’s largest underground network: 32 km of corridors used by 500,000 people every day. Not surprisingly, almost a quarter of all the city’s metro stations— 15 out of 68—are located in its central core.
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À VOIR ENTRE AUTRES AU CENTRE-VILLE Fresque murale de l’artiste Leonard Cohen HENRY MORGAN & CO - BANQ
/ 930 M 2 1420, RUE CRESCENT
Observatoire Place Ville-Marie /
185 M DE HAUT ET 360° 1, PLACE VILLE MARIE
Musée de cire Grévin PLUS DE 125 PERSONNALITÉS 705, RUE SAINTE-CATHERINE
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/ SOME SPOTS TO CHECK OUT DOWNTOWN Leonard Cohen mural / 930 M 2 1420 CRESCENT STREET
Place Ville-Marie Observation Deck /
185 M HIGH WITH A 360° VIEW 1 PLACE VILLE MARIE
Grévin Wax Museum / MORE THAN 125 CELEBRITIES AT 705 SAINTE-CATHERINE STREET
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Et dire qu’il y a 200 ans, le centre-ville n’était que champs, qu’un lieu de villégiature pour les bien nantis ainsi qu’un lieu de recueillement pour les communautés juives, protestantes et catholiques qui y avaient aménagé leurs cimetières. Au milieu du XIXe siècle, la vocation de ce secteur change radicalement avec la construction des rues Sherbrooke, Dorchester (René-Lévesque) et SainteCatherine. Instantanément, les riches marchands du Vieux-Montréal s’y installent, puis des églises et un circuit de tramways apparaissent. On déplace les cimetières. Commence alors une activité commerciale sémillante avec, comme tête d’affiche, la majestueuse rue Sainte-Catherine dont le pouvoir d’attraction est indéniable. Le prestigieux magasin Morgan, fondé en 1845 par Henry Morgan (1819-1893), sera l’un des premiers à succomber au charme de la Sainte-Catherine. En 1891, il quitte la rue Saint-Jacques pour un superbe et immense édifice qu’il a fait construire tout juste en face du Square Phillips. Visionnaire, Morgan est l’un des premiers au Canada à se servir de ses vitrines pour promouvoir sa marchandise. Il ouvre d’autres commerces à grande surface en Ontario avant de passer aux mains d’un autre géant canadien de la vente au détail, La Baie d’Hudson. La Baie d’Hudson a vu le jour dans les années 1600, avec comme unique activité, le commerce de la fourrure. Elle abandonne cette activité vers 1870 pour se consacrer uniquement au commerce au détail. La plus ancienne compagnie d’Amérique du Nord conserve le nom de Morgan sur le prestigieux édifice jusqu’en 1972. Elle le remplace alors par le sien.
And to think that 200 years ago, Montreal’s town centre consisted of nothing but fields. It was a holiday destination for the wealthy and a retreat for the Jewish, Protestant and Catholic communities who established their cemeteries there. With the construction of Sherbrooke, Dorchester (René-Lévesque) and SainteCatherine streets in the mid-19th century, this sector’s vocation underwent a radical change. Rich merchants from Old Montreal were immediately drawn to the area, churches soon sprung up, a tramway system was built, and the cemeteries were relocated. There ensued a period of thriving economic activity, spearheaded by the irresistible pull of the legendary Sainte-Catherine Street. The prestigious Morgan’s store, founded in 1845 by Henry Morgan (1819-1893), was one of the first to succumb to the charm of SainteCatherine. In 1891, it moved from St. James Street (now Saint-Jacques) to a magnificent building that Morgan had built just across from Phillips Square. He was a visionary, and his store was one of the first in Canada to display goods in the window. Other stores were opened in Ontario, and Morgan’s remained in the family for several generations before it was sold to another major Canadian retailer, the Hudson’s Bay Company. The Hudson’s Bay Company was founded in the 1600s exclusively as a fur trading business, but it abandoned this activity around 1870 to devote itself solely to retail. The oldest company in North America, it kept the Morgan’s name on the prestigious building until 1972, when it was rebranded as a Bay store.
QUARTIERS — NEIGHBOURHOODS
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La réputée bijouterie Henry Birks & fils, qu’a fondée en 1879 Henry Birks (18401928), est une autre entreprise à quitter la rue Saint-Jacques à la fin du XIXe siècle pour emménager, en 1894, dans un prestigieux édifice qu’elle a fait construire elle aussi sur Sainte-Catherine (au coin d’Union). Les succès remportés par celui qui allait devenir le plus important bijoutier du Canada l’incitent à rénover l’édifice 13 ans seulement après sa construction. On porte à 18 000 pi2 la superficie de magasinage. Birks offrait ainsi le plus grand espace commercial du monde sur un seul étage.
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Another company that quit St. James Street at the end of the 19th century was the renowned Henry Birks & Sons jewellery store, founded in 1879 by Henry Birks (1840-1928). In 1894, the company built and moved into a prestigious building on Sainte-Catherine Street at the corner of Union. Thanks to the phenomenal success of the business that would become a Canadian jewellery empire, the building was renovated just 13 years after its construction. The retail area was increased to 18,000 square feet, the largest commercial space in the world on a single floor.
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HENRY BIRKS & SONS - BANQ ©
Soulignons aussi qu’il a été fournisseur officiel de la monarchie britannique en vertu d’un mandat royal octroyé en 1934. Le bijoutier a été aussi le fournisseur officiel de bijoux lors des Jeux olympiques de 2010. La bijouterie a été achetée en 1991 par l’homme d’affaires italien Lorenzo Rossi di Montelera. Birks compte aujourd’hui une soixantaine de boutiques au Canada, aux États-Unis et en Europe. L’édifice historique, quant à lui, est devenu un hôtel-boutique haut de gamme (Hôtel Birks) à l’intérieur duquel, bien sûr, il y a toujours une bijouterie Birks. La rue Sainte-Catherine demeure toujours la plus importante artère commerciale de Montréal et aussi la plus grande au Canada, avec ses 11 km. Plus de 1200 commerces y ont pignon sur rue.
In 1934, Birks was granted a royal warrant to supply British royalty, and the company also had the honour of being the official jewellery supplier for the 2010 Winter Olympics. In 1991, Birks was acquired by Italian businessman Lorenzo Rossi di Montelera. Today Birks has about 60 stores in Canada, the United States and Europe. The historic building has been transformed into a high-end boutique hotel (Hotel Birks), which, naturally, still houses a Birks jewellery store. Sainte-Catherine Street is still Montreal’s main commercial artery and, stretching more than 11 km and lined with over 1,200 stores, also the longest in Canada.
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ROSEMONT ROSEMONT
QUAND LE QUARTIER ROULAIT À FOND DE TRAIN / WHEN THE NEIGHBOURHOOD RAN AT FULL STEAM
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Once a vast territory inhabited by about thirty farmers, the neighbourhood was called Côte-de-la-Visitation, then Petite-Côte and, finally, Rosemont, in honour of the mother of businessman and land speculator Ucal-Henri Dandurand. When Dandurand learned of the construction of a huge industrial complex, he acquired part of the land, hoping to reap large profits from the residential development that was sure to follow. He incorporated it as the Village of Rosemont in 1905, and it was annexed to Montreal in 1910.
CANADIAN PACIFIC
Autrefois un vaste territoire occupé par une trentaine d’agriculteurs, le quartier s’est appelé Côte-de-la-Visitation, ensuite la Petite-Côte et, finalement, Rosemont, ainsi nommé pour rendre hommage à la mère d’un grand spéculateur immobilier, Ucal-Henri Dandurand. Mis au courant de la construction future d’un mégacomplexe industriel, Dandurand a fait main basse sur une partie du territoire, avec l’espoir de faire d’importants profits grâce au développement résidentiel qui allait certainement s’ensuivre. Il obtient une incorporation, créant le village de Rosemont en 1910, village qui sera annexé à Montréal la même année.
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À VOIR ENTRE AUTRES DANS ROSEMONT Petite Italie /
ENTRE SAINT-LAURENT, BELLECHASSE, JEAN-TALON ET SAINT-DENIS
Marché Jean-Talon
L’information détenue par l’homme d’affaires se révèle juste. La Canadian Pacific Railway lorgne ces terrains depuis la fin des années 1800, afin d’y construire une usine de fabrication de locomotives et de matériel roulant. Le projet se concrétise en 1904, avec l’ouverture des imposantes shops Angus, un gigantesque complexe qui va changer à tout jamais le paysage du quartier. Il sera à la base du développement de Rosemont et des quartiers environnants.
/ FONDÉ EN 1933 7070, AVENUE HENRI-JULIEN
Jardin botanique / FONDÉ EN 1933 (75 HA), 4101, RUE SHERBROOKE EST
/ PLACES TO VISIT IN ROSEMONT Little Italy / BORDERED BY SAINTLAURENT, BELLECHASSE, JEAN-TALON AND SAINT-DENIS
Jean-Talon Market / FOUNDED IN 1933, 7070 HENRI-JULIEN AVENUE
Montreal Botanical Garden /
FOUNDED IN 1933 (75 HECTARES), 4101 SHERBROOKE STREET EAST
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The businessman’s hunch paid off. The Canadian Pacific Railway had been eyeing the land since the late 1800s as a location on which to build a locomotive and rolling stock manufacturing plant. The project came to fruition in 1904 with the opening of the Angus Shops, a mammoth complex that would change the neighbourhood’s landscape forever and lay the foundation for the development of Rosemont and the surrounding neighbourhoods.
CANADIAN PACIFIC ©
Le complexe des shops Angus s’étend sur 47,869 ha. Il compte 76 bâtiments : hôpital, banque, magasin, poste de police, station de pompiers, bibliothèque, centre de loisirs et une incroyable chaîne de montage sur rails de 80 km. Au départ, les shops Angus donnent de l’emploi à 3000 ouvriers, nombre qui passe à 5000 très rapidement. Puis, ce sera 12 000 travailleurs en temps de guerre – dont le célèbre Maurice Richard –, alors que l’usine est contrainte à remplacer temporairement sa production par la fabrication de munitions, de canons et de 1700 chars d’assaut. Le développement de la voie maritime et du transport terrestre portera un coup fatal à l’entreprise, qui ferme définitivement ses portes en 1992, laissant un vide énorme dans le quartier. Pour le combler, on crée en 1995 la Société de développement Angus qui s’acquitte fort bien de sa tâche. On lui doit la création de Technopôle Angus (52 entreprises et 2000 emplois) de même que la Cité Angus, un écoquartier résidentiel exemplaire.
The sprawling Angus Shops complex covered about 48 hectares and comprised 76 buildings. On site, there was a hospital, a bank, a general store, a police station, a fire station, a library, a recreation centre and the ‘‘locoshop,’’ a gigantic 80 km long workshop on rails devoted to the assembly of locomotives. Initially, the Angus Shops employed 3,000 workers, a number that soon rose to 5,000. In wartime, as many as 12,000 people—including hockey legend Maurice Richard—worked in the facility, which had to temporarily retool its shops to produce ammunition, cannons and 1,700 tanks. The opening of the St. Lawrence Seaway coupled with the evolution of land transportation dealt the company a fatal blow. It was decommissioned in 1992, leaving a huge void in the neighbourhood. In 1995, the Société de développement Angus (Angus Development Corporation) was created with the goal of redeveloping the land and revitalizing the area, which it has achieved with remarkable success. It was responsible for the creation of Technopôle Angus (52 businesses, 2,000 jobs) as well as the Cité Angus green neighbourhood.
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HOCHELAGA
LE GRAND CENTRE INDUSTRIEL DES ANNÉES 1920
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Autrefois, Hochelaga était l’une des municipalités les plus prospères du Canada ; la cinquième ville la plus industrialisée au pays dans le premier segment du XXe siècle. Extrêmement généreuse dans ses efforts pour attirer les industries sur son territoire, l’administration municipale de l’époque ne lésine pas avec les congés de taxes et les aides financières, si bien que les usines y poussent comme des champignons. À titre d’exemple, de 1898 à 1903, une douzaine d’entreprises de la chaussure s’y installent. Outre la chaussure, le textile, le cuir, la métallurgie et l’alimentation constituent les principaux secteurs d’activité qui profitent de la bienveillance de la ville. La célèbre compagnie américaine Johnson & Johnson y a d’ailleurs ouvert la première filiale de son histoire.
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HOCHELAGA
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WATSON
/ THE MAJOR INDUSTRIAL CENTRE OF THE 1920S Hochelaga was once one of Canada’s most prosperous municipalities; in the early part of the 20th century, it was the fifth most industrialized city in the country. The municipal government of the time displayed extraordinary largesse in its efforts to attract industries to its territory, granting generous tax exemptions and financial assistance that resulted in a mushrooming of factories in the area. By way of example, from 1898 to 1903, a dozen shoe companies set up shop in Hochelaga. In addition to footwear, the main areas of activity that benefited from the city’s benevolence were the textiles, leather, metalwork and foodprocessing industries. The American giant Johnson & Johnson opened the first subsidiary in its history there.
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La Tour de Montréal /
PLUS HAUTE TOUR INCLINÉE DU MONDE 3200, RUE VIAU
Biodôme / RÉOUVERTURE AU PRINTEMPS 4777, AVENUE PIERRE-DE-COUBERTIN
Marché Maisonneuve /
NOUVEAU ET ANCIEN 1912 4445, RUE ONTARIO EST
/ SITES TO SEE IN HOCHELAGA The Montreal Tower /
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CHATEAUDUFRESNE.COM
HIGHEST INCLINED TOWER IN THE WORLD 3200 VIAU STREET
Biodôme / REOPENS IN THE SPRING 4777 PIERRE-DE-COUBERTIN AVENUE
Maisonneuve Market NEW AND OLD 1912 BUILDING 4445 ONTARIO STREET EAST
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/
ST. LAWRENCE SUGAR - MCGILL LIBRARY
À VOIR ENTRE AUTRES DANS HOCHELAGA
Malheureusement, la récession qui suit la Grande Guerre (14-18) accule Hochelaga à la faillite. Son unique salut passe par son annexion à Montréal, ce qu’elle fait en 1918. Ce changement n’a pas d’incidence sur la vie industrielle du quartier, habité à l’époque par 35 000 personnes, pour la plupart de modestes ouvriers, dont de nombreux immigrants. Ils travaillent à la Canadian Vickers (chantier naval), à la biscuiterie Viau, à la raffinerie St. Lawrence Sugar, à la manufacture de papier peint Watson, Foster ou à la confiserie Hershey, pour n’en nommer que quelques usines. L’activité industrielle s’essouffle peu à peu. Son coup de grâce survient avec la crise des années 1980. Le paysage du quartier devient désolant. Il reprendra des couleurs au début du millénaire, alors que commence une grande métamorphose. Les usines vidées de leur âme reprennent vie sous la forme de superbes condos ou encore d’immeubles de bureaux, d’ateliers d’artistes ou de commerces. Le Quartier olympique, dominé par le célèbre stade et la fameuse tour penchée, la plus haute du monde, se met de la partie en devenant un centre récréatif très couru. Pour revivre l’histoire d’Hochelaga, le musée du Château Dufresne organise des visites commentées en autobus.
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But broadsided by the recession that followed the First World War (1914-1918), Hochelaga declared bankruptcy and was annexed to Montreal in 1918. The annexation had no impact on the industrial life of the neighbourhood, which was inhabited at the time by 35,000 people, mostly labourers, many of whom were immigrants. They worked at the Canadian Vickers shipyard, the Viau cookie factory, the St. Lawrence Sugar refinery, the Watson, Foster wallpaper factory and the Hershey Chocolate factory, to name justa few. But industrial activity gradually ran out of steam as a result of the coup de grâce delivered by the economic turmoil of the 1980s. The neighbourhood fell into decline but slowly began to revive at the turn of the millennium as the area underwent a major transformation. Factories that had been stripped of their souls were reborn as gorgeous condos, office buildings, artists’ studios and shops. Not to be left out, the Olympic district, dominated by the celebrated stadium and its iconic inclined tower—the highest of its kind in the world—was developed into a popular recreational centre. To revisit the history of Hochelaga, you can take a guided bus tour organized by the Château Dufresne museum. /
CHATEAUDUFRESNE.COM
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© Mannequin: Polina Grace
MCGILL LIBRARY ©
VIEUX-MONTRÉAL
OÙ TOUT A COMMENCÉ! C’est dans ce quartier, précisément à Pointe-à-Callière, que Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance fondent Ville-Marie (Montréal) en 1642. La position géographique de Ville-Marie, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Outaouais, est une des raisons qui les incitent à s’y installer, voyant dans ces deux voies maritimes un énorme potentiel. L’aménagement d’un modeste port au XVIIIe siècle donnera raison aux visionnaires, Montréal devenant grâce à lui l’un des plus importants centres financiers et industriels d’Amérique, statut renforcé par l’arrivée du chemin de fer transcontinental en 1895. Compagnies d’assurances, centres bancaires et administratifs s’y multiplient. C’est d’ailleurs dans ce quartier qu’est inaugurée la première Bourse du Canada, la Bourse de Montréal.
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D’autres noms prestigieux s’affichent sur tout le territoire, tels que Brasserie Molson, Brasserie Dow, Dominion Rubber, Lowney (confiserie), Dominion Textile, Dominion Oilcloth. C’est aussi dans le Vieux qu’est construit, en 1922, le plus gros entrepôt frigorifique du monde. Le Vieux prend un « coup de vieux » dans les années 1960, alors que le monde des affaires émigre progressivement au centre-ville. Le déménagement des activités portuaires, en 1976, amplifie ce mouvement de désertion. Puis arrive la crise économique des années 1980. C’est le chant du cygne ! Le Vieux devient, pour un temps, un village fantôme. Il renaîtra quelques années plus tard sous la forme d’un centre touristique de grande importance, un centre qui attire annuellement plusieurs millions de touristes.
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OLD MONTREAL
/ WHERE IT ALL BEGAN Paul de Chomedey de Maisonneuve and Jeanne Mance founded the settlement of Ville-Marie (Montreal) in 1642 in this neighbourhood, specifically in Pointe-à-Callière. Its geographical position at the confluence of the St. Lawrence and Ottawa Rivers was a prime reason they chose this location, recognizing the enormous potential of the two waterways. The construction of a modest port in the 18th century proved the visionaries right. Montreal was transformed into one of the Americas’ most important financial and industrial centres, a standing that would be reinforced by the arrival of the transcontinental railway in 1895. Insurance companies, banks and offices opened for business, and the Montreal Exchange, the first stock exchange in Canada, was established here. Other notable players, including the Molson Brewery, the Dow Brewery, Dominion Rubber, the Lowney chocolate factory, Dominion Textile and Dominion Oilcloth, set up shop throughout the territory. In 1922, the largest cold storage warehouse in the world was built in the old city. Old Montreal took a hit in the 1960s, as the business community gradually migrated to the city centre. The relocation of port activities in 1976 further exacerbated this desertion. The economic crisis of the 1980s dealt the area a final blow. For a time, the old city resembled a ghost town, but it rose from the ashes a few years later as a major tourist centre, which today attracts several million tourists every year.
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À VOIR ENTRE AUTRES DANS LE VIEUX Basilique Notre-Dame /
1829, UN JOYAU PATRIMONIAL, 110, RUE NOTRE-DAME OUEST
Rue Saint-Paul /
1673, L’UNE DES PLUS VIEILLES RUES DE MONTRÉAL : GALERIES D’ART, RESTOS, BOÎTES À CHANSONS
Ici aussi, les usines désaffectées deviennent commerces, immeubles à condos (Lowney), ateliers d’artistes (Alphonse Raymond et fils), alors que d’autres sont démolies, cédant leur place à une autre entité, telle que Télé-Québec (Dominion Oilcloth) ou la Cité du son (Dominion Rubber). Quelques vestiges, témoins d’une grande époque, sont encore visibles dans le Vieux, comme la célèbre enseigne illuminée Farine Five Roses qui, avec ses lettres hautes de 15 pi, est visible à des kilomètres de distance. Importante minoterie, Farine Five Roses aura marqué la vie industrielle du quartier pendant de nombreuses décennies. Toujours active, elle appartient maintenant à Minoterie ADM.
Place Jacques Cartier / SITE OCCUPÉ DÈS 1773 RESTAURANTS, ARTISANS ET ARTISTES DE TOUT GENRE ET EN PLEIN AIR
/ WORTH CHECKING OUT IN OLD MONTREAL The Montreal Tower / 1829, A HERITAGE TREASURE, 110 NOTRE-DAME STREET WEST
Some of the abandoned factories were converted into businesses, condo buildings (Lowney) and artists’ studios (Alphonse Raymond et fils), while others were demolished and replaced by buildings that housed such companies as Télé-Québec (Dominion Oilcloth) or La Cité du son (Dominion Rubber). A few vestiges bearing witness to the old quarter’s heyday still remain, including the iconic neon Farine Five Roses sign, whose 15-foot-high letters can be seen for miles around. Once a flourishing flour mill, Five Roses played a major role in the industrial life of the neighbourhood for several decades. Now owned by the ADM Flour Mill, the mill is still active today. OLIVIER COLLET - UNSPLASH
Rue Saint-Paul / 1673, ONE OF THE OLDEST STREETS IN MONTREAL, LINED WITH ART GALLERIES, RESTAURANTS, BOÎTES À CHANSONS (COFFEEHOUSES) AND MORE.
Place Jacques-Cartier
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SITE OCCUPIED SINCE 1773, WITH ITS RESTAURANTS, OUTDOOR TERRACES, ARTISTS AND STREET PERFORMERS.
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CAP / DESTINATION: SUR L’ÉLÉGANCE ELEGANCE À BORD ABOARD DU VAISSEAU D’OR LE VAISSEAU D’OR FR Au cœur du VieuxMontréal, la boutique de prêt-àporter Le Vaisseau D’or est un incontournable depuis maintenant 17 ans. Elle accueille à son bord une clientèle locale et touristique ainsi que des artistes internationaux. Nathalie et Célia, pointilleuses sur le choix des articles et intransigeantes sur la qualité, ont le chic pour dénicher les pièces dont raffolent leurs hôtes. Sans compter que le service, invitant, chaleureux et courtois, est une véritable expérience en soi. Lors de votre passage, vous voyagerez et découvrirez les meilleurs designers de Montréal, des créations européennes ainsi que de la fine lingerie de France. SAINT JAMES demeure la collection phare du Vaisseau D’or. Cette célèbre fabrique de vêtements « née de la mer », fondée en 1889 tout près du mont Saint-Michel, a créé la marinière, ce fameux pull aux rayures horizontales qui a toujours été la marque des plaisanciers. Ce vêtement iconique, qui a été propulsé dans l’univers de la mode par Coco Chanel, est devenu la pièce fétiche de Jean Paul Gaultier.
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EN In the heart of Old Montreal, Le Vaisseau D’or—which translates as “The Ship of Gold”—ready-towear boutique has been a mustvisit in the area for 17 years now. Its clientele includes locals, tourists and international visiting artists. With their meticulous taste and uncompromising eye for quality, Nathalie and Célia have a knack for picking out perfect pieces for their customers. Their welcoming, attentive and courteous service is an experience in itself. Set your course for a memorable shopping experience, and discover top designers from Montreal, European creations and fine lingerie from France. SAINT JAMES is Le Vaisseau D’or’s signature collection. This renown clothing manufacturer, whose slogan means “born from the sea,” was founded in 1889 near Mont Saint-Michel. It is famous for its hallmark nautical sweater, the Breton striped jersey that’s enormously popular with sailors and pleasure boaters. This iconic garment was ushered into the fashion world by Coco Chanel and became Jean Paul Gaultier’s favourite piece.
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Saint James confectionne toujours ce vêtement, perpétuant ainsi un savoir-faire ancestral. Ses collections intemporelles sont toujours tendances et actuelles. Saint James still manufactures this jersey today, ensuring the transmission of ancestral know-how. The brand’s timeless collections are always trend-setting and up-to-date.
/ VAISSEAU D’OR BOUTIQUE SITUÉE DANS L’HÔTEL NELLIGAN 110, RUE SAINT-PAUL OUEST, VIEUX-MONTRÉAL / 514 227-6404 / VAISSEAU D’OR / BOUTIQUE LOCATED IN THE HÔTEL NELLIGAN / 110 SAINT-PAUL STREET WEST, OLD MONTREAL / 514 227-6404
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DES PRODUITS 100 % MONTRÉAL MAGASIN GÉNÉRAL
COLLABORATION SPÉCIALE : CYNTHIA LANGLOIS Originaire de Montréal et passionnée par tout ce qui se fait localement, Cynthia est constamment à la recherche de produits de grande qualité, faits ici par des gens d’ici. Experte en design, avec un talent pour dénicher ce qui est unique, original, elle propose des articles fabriqués avec soin et 100 % montréalais.
SPECIAL COLLABORATOR: CYNTHIA LANGLOIS A Montreal native with a passion for everything local, Cynthia always keeps an eye open for top-quality products made here by local people. A design maven with a knack for seeking out the unique and original, she offers her suggestions for well-crafted pieces that are 100% Montreal-made.
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FR Située à l’hôtel Delta Montréal par Marriott, la boutique accorde une place d’honneur aux produits et aux œuvres d’artisans et de créateurs locaux. Il s’agit d’un nouveau concept de boutique d’hôtel qui offre aux visiteurs une expérience plus intime de la ville en leur faisant découvrir une sélection variée de créations et de produits artisanaux : bijoux, cartes postales, sacs, photos, produits pour le bain, peluches et divers autres articles, tous fabriqués localement.
100% MONTREAL PRODUCTS MAGASIN GÉNÉRAL EN Located in the Delta Montreal Hotel by Marriott Montreal, the boutique gives pride of place to products and pieces made by Quebec artisans and creators. This new hotel boutique concept offers visitors a more personal experience of the city by giving them the opportunity to discover a wide variety of locally produced creations and artisanal products, including jewellery, postcards, bags, photos, bath products, plush toys and a host of other items.
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LILI GRAFFITI Lili Graffiti is a Montreal-based stationery brand created in 2015 by Marie-Laure Plano. The artist’s mantra is: “Make life more beautiful and colourful!” She draws her inspiration from the minutia of daily life but is also charmed by the city of Montreal; her collection includes a series of illustrations of facades seen through the four seasons. Everything is dreamed up and printed in Quebec!
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SYLVIANE ROBINI
Lili Graffiti est une marque de papeterie montréalaise créée en 2015, par Marie-Laure Plano. Le leitmotiv de l’artiste ? Rendre la vie plus belle et plus colorée ! Marie-Laure s’inspire de petits détails de la vie quotidienne. La ville de Montréal la séduit aussi : elle aime représenter les façades dans les couleurs de chaque saison. Tout est rêvé et imprimé au Québec !
AVANAA Avanaa crafts their gourmet products from natural ingredients that come from organic, fair trade farms. Their recipe is really quite simple: start with exceptional cocoa beans, blend in hard work and add heaping mounds of love for chocolate. The Avanaa factory produces exquisite dark chocolate bars and cacao herbal teas with extraordinary flavours.
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AVANAA
Avanaa concocte ses produits gourmands à partir d’ingrédients naturels provenant de l’agriculture biologique et du commerce équitable. La recette Avanaa est plutôt simple : des fèves de cacao exceptionnelles, beaucoup de travail et un amour infini du chocolat. La fabrique Avanaa arrive à élaborer localement des tablettes de chocolat noir et des tisanes de cacao aux saveurs hors du commun.
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BOTA BOTA, SPA-SUR-L’EAU BOTA BOTA, FLOATING SPA
/ LET YOUR SENSES DRIFT OFF ON A BOAT THAT NEVER LEAVES ITS MOORING!
FR Audacieux, original et visionnaire ! Voilà comment qualifier le projet de la famille Emond (Geneviève, Natalie, Daniel) lorsqu’elle a acquis, en 2008, un bateau mis en cale sèche pour le transformer en spa flottant. Les entrepreneurs ont transformé le navire pour lui donner une identité qui se distingue de tous les autres spas. Cette métamorphose est l’œuvre de Sid Lee Architecture, une firme montréalaise reconnue mondialement pour son talent créatif. D’ailleurs, cette même métamorphose a valu à Sid Lee un Lion d’or dans la catégorie Design, lors du concours des Lions d’or tenu à Cannes, en 2011.
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EN Bold, original, visionary! An apt description of the Emond family’s project back in 2008, when they acquired a boat in a dry dock with the intention of transforming it into a floating spa. The entrepreneurs—sisters Geneviève and Natalie, and dad Daniel—refurbished the vessel and gave it an identity that would set it apart from all other spas. Its metamorphosis was entrusted to Sid Lee Architecture, a Montreal firm known worldwide for its creative talent. In fact, this project garnered Sid Lee a Gold Lion in the Design category at the 2011 Cannes Lions competition.
MARIE-REINE MATTERA
FAIRE VOYAGER TOUS SES SENS À BORD D’UN BATEAU IMMOBILE !
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Le spa-sur-l’eau est aussi un exemple d’écoresponsabilité. Vous n’y trouverez aucune bouteille ni aucun sac fait de plastique. Toutes les lumières extérieures – et elles sont nombreuses – sont DEL. De plus, un ingénieux système énergétique pour le chauffage et la climatisation permet au spa de réemployer l’énergie utilisée pour d’autres besoins. Bota Bota a une superficie de 40 000 pi2. Il compte, outre ses 678 hublots, 6 terrasses, 26 salles de soins, des bains froids, à remous ou à vapeur, des saunas, une piscine ainsi qu’un restaurant. Tout ça réparti sur les cinq ponts du bateau ainsi que dans la section adjacente, sur la terre ferme, appelée Les Jardins. Situé au VieuxPort, le spa offre une vue extraordinaire sur le fleuve, bien entendu, mais aussi sur le Vieux-Montréal et les gratte-ciels du centre-ville. L’équipage du Bota Bota comprend une douzaine de personnes affectées aux soins du visage et du corps ainsi qu’à la manucure et à la pédicure. Une autre équipe, comptant ici plus de 130 professionnels, donne pour sa part les divers soins de massothérapie. Parmi les nombreux forfaits offerts, on recommande notamment le circuit d’eaux, une expérience d’hydrothérapie aux bienfaits inimaginables. Votre corps alterne entre le chaud (sauna sec ou bain vapeur) et le froid (courte baignade en eau froide ou sous la douche). Ces séances d’hydrothérapie sont entrecoupées de périodes de repos dans les aires de détente. La relaxation pour le corps et l’esprit est totale. En associant à cette expérience vivifiante une séance de massothérapie ou de soins pour le corps, ou encore une escapade gastronomique au restaurant La Traversée, vous atteindrez le nirvana ! Le Bota Bota, spa-sur-l’eau est situé au parc des Écluses, dans le Vieux-Port, au coin de la Commune Ouest et de McGill.
The spa-on-water has also adopted a host of eco-responsible practices. You won’t find any bottles or plastic bags there, and all its outdoor lighting systems use LED lights. In addition, an ingenious energy exchange heating and air conditioning system allows the spa to recover and reuse the energy used for other needs. The 40,000 sq. ft. Bota Bota has 678 portholes, 6 terraces, 26 treatment rooms, cold baths, whirlpool baths, a steam room, saunas, a swimming pool and a restaurant! These facilities are spread over the five decks of the boat as well as an adjacent section on the mainland, the Bota Bota Gardens. Located in the Old Port, the spa offers a majestic view of not only the river but also Old Montreal and the city’s skyscrapers. Bota Bota’s staff includes a dozen people who specialize in facial treatments, body treatments, manicures and pedicures. Another team of more than 130 professionals provide various massage therapy treatments. Among the many packages available, we highly recommend the water circuit, a hydrotherapy experience that delivers benefits you may not even be aware of. The hydrotherapy sessions alternate between hot (a dry sauna or steam bath) and cold (a short dip in a cold bath or a cold shower), and end with a rest period in the relaxation areas to let your body and mind sink into a state of perfect bliss. Combine this invigorating experience with a massage, body treatment or a gastronomic experience at La Traversée restaurant, and you’ll reach complete nirvana! The Bota Bota floating spa is located to the left of Maison des Éclusiers in the Old Port, at the corner of De la Commune West and McGill Avenue.
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BOTABOTA.CA
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/ THE MOUNTAIN THAT CHANGED EVERYTHING
FR Les Algonquins, les premiers à habiter la région, dans les années 1600, lui ont donné le nom de « Manitonga Soutana », qui veut dire « Montagne des esprits ». Ils croyaient que ce mont majestueux qui s’élève jusqu’au ciel et qui domine toute la région était habité par le grand Manitou. Ils croyaient aussi qu’il la faisait trembler lorsqu’il était contrarié. D’où son célèbre nom aujourd’hui de mont Tremblant. Puis, 200 ans plus tard arrive « l’homme blanc », surtout des bûcherons. Commence ainsi la colonisation qui s’accentuera dès 1892 avec la venue du chemin de fer, grâce au très influent curé Labelle. Le tourisme, encore à ses balbutiements, connaît soudain une croissance phénoménale. Au cours de l’hiver 1938-1939 seulement, le P’tit Train du Nord amène 112 000 skieurs dans la région.
EN In the 1600s, the Algonquins, the area’s first inhabitants, named it “Manitonga Soutana,” meaning mountain of spirits. They believed that this majestic peak that rises to the sky and dominates the landscape was inhabited by the Great Manitou. Legend has it that he would make the mountain tremble whenever anyone dared violate the laws of nature. Which is how it got its name: Mont Tremblant. The arrival of the “white man”—lumberjacks mostly—200 years later marked the beginning of colonization, which intensified in 1892 with the construction of the railway by the influential Father Labelle. Still in its infancy, tourism suddenly underwent a period of dramatic growth. In the winter of 1938-1939 alone, the P’tit Train du Nord ferried 112,000 skiers to the region.
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TOURISME MONT-TREMBLANT
LA MONTAGNE QUI A TOUT CHANGÉ
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Parmi eux, Joseph Bondurant Ryan, un jeune Américain né à Philadelphie qui a mis le cap vers le nord afin d’y prospecter l’or. Attiré par la montagne, il en fait l’ascension en 1938. « Je n’ai jamais rien vu de si beau ! », s’écrie-t-il, une fois au sommet. Totalement séduit par le paysage et motivé aussi par l’idée que les Alpes seront désertées lorsque l’Europe entrera officiellement en guerre, Ryan se met à imaginer un beau village alpin de renommée mondiale. L’année suivante, il ouvre le MontTremblant Lodge. Son village venait de naître avec, en prime, une remontée mécanique. Depuis, l’industrie touristique n’a cessé de croître, du moins, jusqu’à la crise économique des années 1980, qui a fait que le P’tit Train du Nord est resté en gare, que le tourisme a diminué et que la montagne du grand Manitou a cessé de vibrer. Revirement de situation toutefois, en 1991, lorsque Intrawest en fait l’acquisition avec l’intention de propulser la station au rang des plus belles du monde, comme elle avait si bien réussi à le faire avec Whistler, quelques années auparavant.
Among them was Joseph Bondurant Ryan, a young Philadelphia-born American explorer who had headed north in 1938 to prospect for gold. He trekked to the summit of Mont Tremblant and once at the top exclaimed, “I’ve never seen anything so beautiful.” Utterly captivated by the scenery and concerned that the Alps would be deserted when Europe officially entered the war, Ryan vowed to transform the landscape into a world-class alpine village. The following year, he realized his dream and opened the swanky Mountain Lodge, which included the first chair ski lift. The tourism industry continued to prosper until the economic downturn of the 1980s; the P’tit Train du Nord languished in the station, tourism declined and the Great Manitou’s mountain became still. But all that changed in 1991, when Intrawest acquired the resort with the intention of transforming it into one of the finest ski resorts on the planet, as it had done so successfully with Whistler a few years before.
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En quelques années seulement, Intrawest, puis Fortress Investment Group LCC – devenu propriétaire en 2006 – auront réussi à faire de Mont-Tremblant une station de ski classée numéro un dans l’est de l’Amérique du Nord (selon Ski Magazine) et un centre de villégiature quatre saisons de renommée internationale qui attire des millions de visiteurs.
LA STATION DE SKI NUMÉRO 1 DANS L’EST DE L’AMÉRIQUE DU NORD / THE #1 SKI RESORT IN EASTERN NORTH AMERICA
In just a few short years, Intrawest, followed by the Fortress Investment Group LCC— who acquired the operation in 2006—succeeded in making Mont-Tremblant the #1 Ski Resort in Eastern North America (according to SKI Magazine) and an internationally renowned four-season resort that lures millions of visitors.
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Au bas des pistes, le petit village alpin enjôle tous ceux qui y mettent les pieds. Il figure d’ailleurs parmi les 25 meilleurs villages de ski au monde selon National Geographic (sélection 2014). Le casino ainsi que les services d’hébergement (1900 unités) et de restauration (au-delà de 30 restaurants) viennent renforcer la réputation internationale de la région. Loin de se reposer sur leurs lauriers, des commerçants et Tremblant ont investi 33 millions au cours des deux dernières années, principalement dans la montagne et le village piétonnier. Pour la montagne : amélioration de l’enneigement, achat de deux dameuses, rénovations du chalet principal au sommet, du centre d’entraînement et du complexe aquatique (ajout de 4 glissoires et de 35 jeux interactifs) ainsi qu’acquisition d’une roulotte alimentaire qui se déplace en montagne. Et pour le village : rajeunissement des unités d’hébergement et des espaces communs du complexe hôtelier Homewood Suites by Hilton, nouveaux jeux de réalité virtuelle comprenant deux simulateurs de course, une aventure éducative primée et deux expériences interactives basées sur le film Spider-Man. Certes, de bien bonnes nouvelles pour les skieurs, mais également pour ceux qui visitent le village en d’autres saisons, car bien que le ski demeure l’attraction principale, le golf n’est pas loin derrière, la région étant considérée justement comme la Mecque du golf au Québec. Que dire aussi de tous ces évènements de calibre international qu’on y organise, tels que le 24h Tremblant, le triathlon Ironman présenté par Sportium, le demi-marathon, les festivals internationaux de jazz et de blues et les très populaires concerts d’automne, en pleine saison des couleurs.
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At the base of the slopes lies a Europeanstyle alpine village whose charm never fails to delight anyone who sets foot in it. In 2014, National Geographic ranked this destination among the world’s 25 best ski towns. The casino, accommodation (1,900 units) and restaurant services (over 30 eateries) further add to the international stature of the region. Not content to rest on their laurels, over the past two years, Tremblant and its merchants invested $33 million in the resort, chiefly in the mountain and the pedestrian village. Improvements on the mountain include snowmaking upgrades, two snow groomers, renovations to the main summit chalet, training centre and aquatic complex (4 new slides and 35 interactive water games), and the acquisition of a food truck that travels up and down the mountain. Enhancements in the village include major renovations to the lodging units and common areas at the Homewood Suites by Hilton hotel complex, new virtual reality games, including two car racing simulators, an award-winning educational adventure and two interactive experiences based on the Spider-Man movie. While this is obviously exciting news for skiers, anyone who visits the village in other seasons will also benefit from these makeovers and additions. Although skiing remains Tremblant’s go-to attraction, golf comes in a close second, as the region vaunts some of the best golf courses in Quebec. It attracts scores of international calibre events, including the 24h sports challenge, Sportium’s Ironman triathlon, the half-marathon, its international jazz and blues festivals and the highly popular fall concert series that takes place when the glorious colours are at their peak.
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LÀ OÙ TOUT EST POSSIBLE !
/ WHERE YOU CAN DO IT ALL!
La région de Mont-Tremblant est extrêmement choyée par la nature. Et cette nature, cette belle nature sauvage, eh bien, on a su la conserver dans son état original malgré un développement touristique intense ! Cela étant, les amateurs de plein air y trouvent un centre récréatif unique : ski de fond, raquette, patin, motoneige, VTT, fatbike, randonnées alpine et pédestre, via ferrata, tyroliennes en forêt, luge d’été, vélo, bref, un éventail de possibilités comme on en voit rarement. The Mont-Tremblant region has been abundantly blessed by Mother Nature. And despite intensive development in the area of tourism, the untrammelled beauty of this natural wilderness has been preserved in its original state. That said, it is also an unrivalled playground for outdoor enthusiasts. From cross-country skiing to snowshoeing, skating, snowmobiling, mountain biking, fatbiking, hiking, the Via Ferrata, zip lines in the forest, summer luging and cycling, Tremblant offers a vast range of options that are seldom found in one place!
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TOURISME MONT-TREMBLANT
PUB ZIP TREK
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À lui seul, le parc linéaire le P’tit Train du Nord – le plus long au Canada avec ses 234 km –, qui passe sur le territoire, constitue un formidable attrait. En été, cyclistes et randonneurs, en hiver, fondeurs, amateurs de raquettes et de fatbike s’y rendent par milliers. Le ski de fond est d’ailleurs une autre activité prisée dans la région, et ce, depuis le XIXe siècle, avant même le ski alpin. Le secteur compte près de 120 km de pistes, dont 75 répartis principalement dans le Domaine Saint-Bernard et gérés par Ski de fond Mont-Tremblant depuis 1975. Il y a aussi le parc national du Mont-Tremblant, le plus ancien et le plus vaste des parcs nationaux du Québec. Créé le 12 janvier 1895, il s’étend alors sur 60 km2, principalement au mont Tremblant. Aujourd’hui, le parc est un immense territoire sauvage de 1510 km2, constitué de montagnes, de forêts luxuriantes, de 400 lacs, de 6 rivières et de plusieurs chutes et cascades, dont la célèbre chute du Diable où plusieurs activités extérieures, aussi bien estivales qu’hivernales, sont pratiquées. Par ailleurs, les amateurs d’art et de bonne chère ne sont pas en reste, notamment dans le secteur du centre-ville, le cœur de Mont-Tremblant. Pittoresque avec ses nombreux bâtiments historiques logeant de nombreuses boutiques et des restos réputés, il accueille plusieurs évènements festifs ou culturels.
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The Le P’tit Train du Nord linear park alone—a 234 km corridor, the longest of its kind in Canada— that passes through the territory is a major draw. In summer, cyclists and hikers, and in winter, cross-country skiers, snowshoers and fatbike enthusiasts flock there by the thousands. Another of the area’s popular activities, which dates back to the 19th century, before the arrival of downhill skiing, is cross-country skiing. The region boasts close to 120 km of trails, 75 of which can be found in the Domaine Saint-Bernard and which have been managed by Ski de fond Mont-Tremblant since 1975. The region also provides access to the Mont-Tremblant national park, the oldest and largest protected area in the province. Created on January 12, 1895, it covers an area of 60 km², mainly on the mountain. Today, the park is an immense 1,510 km2 wilderness blessed with mountains, lush forests, 400 lakes, 6 rivers and several waterfalls, including the famous Chute du Diable (Devil’s waterfall), which offers a wide array of year-round outdoor activities. Mont-Tremblant is also a dream destination for art lovers and gourmands. The picturesque town centre, with its many historic buildings housing a multitude of boutiques and excellent restaurants, also hosts a number of festivals and cultural events.
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PUB TOURISME LAURENTIDE
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L’ÉCHANTILLONNAGE ET LA MUSIQUE : UN RETOUR VERS LE FUTUR !
COLLABORATION SPÉCIALE : LOUIS-PHILIPPE QUESNEL Louis-Philippe Quesnel est entraîneur certifié Ableton Live. Ce multi-instrumentiste partage principalement son temps entre le studio et la scène. Arrangeur, compositeur pour des publicités, des séries télé et des documentaires, il accompagne plusieurs artistes reconnus. Il a également le plaisir de transmettre ses connaissances en tant que professeur de musique au Collège Lionel-Groulx.
SPECIAL COLLABORATOR: LOUIS-PHILIPPE QUESNEL Louis-Philippe Quesnel is an Ableton Certified Trainer. A multi-instrumentalist, he divides his time between the studio and the stage. An arranger and composer for commercials, television series and documentaries, LouisPhilippe also accompanies numerous renowned artists. In addition, he takes great pleasure in sharing his knowledge as a music teacher at Cégep Lionel Groulx.
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FR L’échantillonnage (ou le sampling) musical consiste à réutiliser des enregistrements déjà existants en les plaçant dans un nouveau contexte musical pour créer de nouvelles pièces. On peut modifier la vitesse de ces enregistrements, leur hauteur, on peut les découper ou même les faire jouer à l’envers. Les possibilités sont infinies. Malgré le fait que les premières lueurs de ce concept soient apparues en 1940, c’est au mouvement hip-hop des années 1980 qu’on doit toute la popularité de cette nouvelle façon de créer de la musique.
SAMPLING AND MUSIC: BACK TO THE FUTURE! EN In music, sampling is the act of taking a portion, or sample, of an existing recording and reusing it as a musical element in a new recording. Samples can be manipulated in any number of ways: the speed or pitch can be changed, they can be chopped up or even played backwards. The possibilities are endless. The roots of sampling go back to the 1940s, but the popularity of this new artform really exploded in the 1980s with the emergence of hip-hop.
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Situés dans le Bronx et n’ayant pas les moyens d’enregistrer des instrumentistes en studio, les producteurs de hip-hop partaient ainsi à la « chasse aux échantillons », parcourant surtout les albums de soul ou de disco qu’ils possédaient déjà. Ils pouvaient alors utiliser un extrait de solo de batterie dans une pièce de James Brown qu’ils faisaient alors jouer en boucle et sur lequel ils pouvaient rapper. C’est ainsi que Run-DMC, LL Cool J et les Beastie Boys ont conçu des albums au son unique et qui sont maintenant des icônes de ce mouvement encore populaire aujourd’hui. On emploie toujours cette technique dans la production de pièces de hip-hop ou même de musique populaire. Originalement manipulés avec des rubans, les extraits sont maintenant traités à l’aide de programmes d’ordinateur spécialisés, le plus populaire étant Ableton Live. Maintenant que vous connaissez le concept de l’échantillonnage, vous ne serez plus surpris de retrouver certains segments de vos chansons préférées dans une pièce de hip-hop. En voici deux exemples : Un sampling qui date de 1920 : This Little Light of Mine, pièce folklorique traditionnelle, utilisée dans la chanson All of the Lights (remix) de Kanye West. Un échantillonnage québécois : Femme de rêve de Claude Dubois, chanson a été employée pour créer Libre de Koriass.
Without the means to record instrumentalists in the studio, hip-hop producers in the Bronx would browse through their personal collections of soul or disco albums for samples to use. They would take an excerpt from, say, a drum break on a James Brown song, create a loop and rap over it. Run-DMC, LL Cool J and the Beastie Boys all produced unique-sounding albums that turned them into icons of this genre that is still just as popular today. Sampling is still widely used in hip-hop and pop music production. Originally manipulated using analog recording tape, clips are now processed using specialized computer software, the most popular being Ableton Live. Now that you have a basic notion of the concept of sampling, you won’t be surprised when you hear fragments of well-known songs in hiphop music. Here are a couple of examples: Sampling used in a 1920 song: the traditional folk song This Little Light of Mine was used by Kanye West in his All of the Lights (remix). Sampling used in a Quebec song: Femme de rêve by Claude Dubois was used in the song Libre by Koriass.
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FR Personne n’échappe au charme du Vieux-Québec, ce joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO. Une balade à l’intérieur de cette cité fortifiée, la seule au nord du Mexique, est un voyage dans le temps comme il vous aura rarement été donné de faire. Vous serez émerveillé par son architecture européenne, ses rue pavées de plus de 400 ans, le célèbre Château Frontenac et la non moins célèbre rue du Petit-Champlain, l’une des plus vieilles rues commerçantes d’Amérique du Nord, l’une des rares à conserver son cachet d’autrefois.
EN No one can escape the charm of the UNESCO jewel that is the World Heritage Site of Old Quebec. A stroll inside this fortified city, the only one north of Mexico, is a true journey back in time. Its European architecture, over 400-year-old cobblestone streets, magnificent Château Frontenac and picturesque Rue du Petit-Champlain— one of the oldest commercial streets in North America and one of the few to preserve its old-world cachet—will fill you with wonder.
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CRÉDIT PHOTO
/ QUEBEC CITY, AMERICA’S UNIQUE AND IRRESISTIBLE EUROPEAN CITY!
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QUÉBEC, L’UNIQUE ET IRRÉSISTIBLE VILLE EUROPÉENNE D’AMÉRIQUE !
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Québec est aussi une ville incroyablement festive, à l’image de ses habitants d’ailleurs, des gens chaleureux et fiers de leur culture canadienne-française qui adorent partager leur richesse culturelle authentique. En font foi le Festival d’été de Québec et les Fêtes de la Nouvelle-France, sans oublier ces sympathiques amuseurs publics que l’on trouve un partout dans le Vieux. Pour les âmes aventureuses, on ne peut que recommander l’un des sites naturels les plus spectaculaires du Canada, le parc de la Chute-Montmorency. Traverser la chute (plus haute de 30 m que celles du Niagara) par la passerelle qui y est aménagée est une expérience inoubliable ! La table québécoise est un autre bijou de cette ville romantique. Québec a si bien su mettre en valeur ses traditions culinaires qu’elle est devenue une destination gastronomique de réputation internationale. Le sirop d’érable, les bières artisanales et même la cuisine française sont à la base de cette réputation d’excellence. À 2 h 45 min de Montréal, Québec est accessible en voiture, en train ou en autobus.
Quebec City is also an exceptionally festive city, which is a reflection of its warm-hearted inhabitants, who are proud of their rich French-Canadian culture and love to share it with visitors. The city offers a host of attractions and events that promote its francophone roots, including the Festival d’été de Québec and the Fêtes de la Nouvelle-France, along with colourful street entertainers that can be found throughout the Old City. For thrill-seekers, we highly recommend one of Canada’s most spectacular natural sites, the waterfall at Parc de la ChuteMontmorency. Crossing the falls (30 m higher than Niagara Falls) over the footbridge is an unforgettable experience! Another highlight of this romantic city is its vibrant dining scene. Quebec City has been so successful in showcasing its culinary traditions that it is has secured a position as a globally renowned foodie destination. Contributing to its reputation for excellence are its maple syrup, artisanal beers and even French cuisine. Just 2 h 45 min from Montreal, Quebec City is easy to get to by car, train or bus. /
QUEBEC-CITE.COM
QUÉBEC — QUEBEC CITY
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L’INDUSTRIE DU DISQUE SE PERD DANS LES NUAGES APRÈS UN SIÈCLE GLORIEUX
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EMPLOYÉ DE RCA VICTOR - BANQ
/ THE RECORD INDUSTRY HAS DISAPPEARED INTO THE CLOUD
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/ AFTER A GLORIOUS CENTURY
MUSIQUE — MUSIC
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EMILE BERLINER, 1888 ©
FR C’est à Montréal que naît l’industrie du disque, plus précisément dans le quartier Saint-Henri où l’immigrant et inventeur allemand Emile Berliner (18511929) commercialise son invention brevetée en 1887 : le gramophone, le tout premier appareil à reproduire le son à l’aide d’un disque tournant. Berliner lance sa compagnie en 1889, la Berliner Gramophone Company et, plus tard, la filiale His Master’s Voice (HMV), facilement identifiable à son logo, le fameux chien de race Jack Russell (Nipper) qui plonge le regard dans le gramophone. En 1924, Victor Talking Machine achète la compagnie de Berliner pour fusionner, cinq ans plus tard, avec Radio Corporation of America (RCA), d’où l’étiquette RCA Victor avec Nipper comme image de marque.
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EN The record industry was born in 1887, in the Saint-Henri district of Montreal, when German immigrant and inventor Emile Berliner (1851-1929) commercialized his patented invention: the gramophone, the very first device to reproduce sound on a rotating disc. Berliner launched the Berliner Gramophone Company in 1889 and later, the His Master’s Voice (HMV) subsidiary, which is easily recognized by its logo, a representation of the famous Jack Russell terrier name Nipper listening inquisitively to a wind-up gramophone. In 1924, Victor Talking Machine bought the company from Berliner and, five years later, merged it with the Radio Corporation of America (RCA), which kept Nipper as its trademark image.
Prior to this transaction, Berliner’s son Herbert Samuel Berliner (1882-1966) had quit his father’s business to devote himself exclusively to Compo, the record pressing plant he founded in Lachine in 1918. He then joined forces with author, composer, musician, and, above all, producer for the Starr Records company, Roméo Beaudry (1882-1932). It was Beaudry who discovered Mary Travers (18941941), better known as La Bolduc, a Montrealer by adoption who became Quebec’s first major star. In all likelihood, it was the BerlinerBeaudry association that launched the recording industry in Quebec. Following this duo’s success, the multinational record companies came on board and signed contracts with Quebec artists.
MUSÉE DES ONDES BERLINER
Avant cette transaction, le fils de Berliner, Herbert Samuel (1882-1966) quitte l’entreprise paternelle pour se consacrer exclusivement à Compo, l’usine de pressage de disques qu’il a ouverte à Lachine, en 1918. Il s’associe ensuite à l’auteur, compositeur, musicien, mais surtout producteur d’artistes pour la compagnie Starr Records, Roméo Beaudry (1882-1932). C’est ce dernier d’ailleurs qui découvre Mary Travers (1894-1941) mieux connue sous le nom de La Bolduc, une Montréalaise d’adoption qui devient la première grande vedette du Québec. C’est vraisemblablement l’association Berliner-Beaudry qui lance l’industrie québécoise du disque. Devant le succès remporté par ce duo, les multinationales du disque entrent dans le jeu et signent aussi des contrats avec artistes québécois.
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EMPLOYÉS DE RCA VICTOR - BANQ
Après un ralentissement marqué, l’avènement du rock’n’roll redonne du tonus à l’industrie du disque à la fin des années 1950. Cette nouvelle musique au rythme endiablé a un effet d’entraînement. Depuis, de nouvelles générations d’artistes québécois émergent sans cesse. Mais l’arrivée de la musique en continu (streaming), au cours des dernières années, menace plus que jamais l’industrie mondiale du disque. Ce nouveau mode de diffusion fait fondre tragiquement le revenu de nos créateurs. After a marked slowdown, the emergence of rock’n’roll during the late 1950s breathed new life into the record industry. This newfangled music with its rebellious rhythm had a ripple effect, and generations of Quebec artists have continued to break new ground ever since. But the recent arrival of music streaming now threatens the global recording industry as never before, with artists having to contend with shrinking revenue in the face of dwindling album sales.
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Revivez l’histoire de l’industrie du disque au Musée des ondes Emile Berliner dans l’ancien édifice de RCA, au 1001, rue Lenoir à Montréal.
Explore the history of the recording industry at the Musée des ondes Emile Berliner in the former RCA building at 1001 Lenoir Street in Montreal.
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MONTRÉAL ET SA BANLIEUE
MONTREAL AND ITS SUBURBS
UN FESTIVAL DE FESTIVALS !
/A FESTIVAL OF FESTIVALS!
Quelle que soit la saison, Montréal et sa banlieue sont toujours en chansons et en musique. Aussi, il serait impossible d’énumérer ici tous les festivals qui s’y déroulent au cours de l’année. À défaut de pouvoir le faire, nous vous en indiquons quand même quelques-uns. Amusez-vous !
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Whatever the season, music and song abound in Montreal and its suburbs. Listing all the festivals taking place throughout the year in the region would be an impossible task, so here is a curated selection of some of them. Enjoy!
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PIKNIC ÉLECTRONIK MONTRÉAL 18E ÉDITION
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PETER RYAUX LARSEN
PIKNIC ÉLECTRONIK MONTRÉAL 18TH EDITION Tous les dimanches du 17 mai au 27 septembre Prestations de musique électronique par divers artistes Gratuit pour les moins de 12 ans Plaine des jeux (parc Jean-Drapeau) /
Every Sunday from May 17 to September 27 Electronic music performances by various artists Free for children under 12 Plaine des jeux (Parc Jean-Drapeau)
PIKNICELECTRONIK.COM
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FRANCOS DE MONTRÉAL 32ND EDITION 12 au 20 juin Spectacles en salle ($) et à l’extérieur (gratuit) Hip-hop, chanson, rock, pop, folk, électro La musique en français dans toute sa diversité ! Au Quartier des spectacles
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June 12 to 20 Indoor shows ($) and outdoor shows (free) Hip-hop, rock, pop, folk, electro... French-language music in all its diversity! In the Quartier des spectacles
LES FRANCOPHOLIES DE MONTRÉAL - VICTOR DIAZ-LAMICH
FRANCOS DE MONTRÉAL 32E ÉDITION
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FRANCOSMONTREAL.COM
CONCERTS AU CENTROPOLIS CONCERTS AT CENTROPOLIS
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CENTROPOLIS.CA/EVENEMENTS
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JIMMY HAMELIN
Friday evenings throughout the summer (starting in June) Free outdoor shows At the Centropolis Central Square (Laval)
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Tous les vendredis soir de l’été (à compter de juin) Spectacles extérieurs gratuits À la Place centrale du Centropolis (Laval)
FOLK FEST SUR LE CANAL 13E ÉDITION FOLK FEST SUR LE CANAL 13TH EDITION 18 au 21 juin Artistes de renommée mondiale de musique traditionnelle, folk et bluegrass Gratuit pour les moins de 12 ans Esplanade du centenaire (parc du Canal-de-Lachine) June 18 to 21 World-renowned folk, roots and bluegrass artists Free for children under 12 Centennial Esplanade (Lachine Canal Park)
12 A U 2 0 J U I N 2 0 2 0 32e ÉDITION
Avec : ALAIN SOUCHON -MALACLAIR ENSEMBLE PHILIPPE KATHERINE BERNARD ADAMUS OXMO PUCCINO BLEU JEANS BLEU VINCENT DELERM LES SŒURS BOULAY PIERRE LAPOINTE DIANE TELL ISABELLE BOULAY ALEXANDRE POULIN
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FRED FORTIN
FESTIVALFOLKMONTREAL.COM
LYNDA LEMAY MICHEL RIVARD EVELYNE BROCHU et bien plus à venir !
FRANCOSMONTREAL.COM NOM DE LA SECTION
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FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ 41E ÉDITION
FESTIVAL DIAPASON 12E ÉDITION
FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ 41ST EDITION
DIAPASON FESTIVAL 12TH EDITION
25 juin au 4 juillet Le plus grand festival de jazz de la planète Guinness World Records) Plus de 650 concerts, majoritairement à l’extérieur et gratuits, sinon en salle ($) Quartier des spectacles
MONTREALJAZZFEST.COM
Dates à confirmer (habituellement au début de juillet) Quatre jours de découvertes musicales avec activités familiales Berge des Baigneurs (Sainte-Rose – Laval)
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Dates to be confirmed (usually early July) Four days of musical discoveries plus family activities Berge des Baigneurs (Sainte-Rose – Laval)
FESTIVALDIAPASON.COM
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BENOIT ROUSSEAU - FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ DE MONTRÉAL
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June 25 to July 4 World’s Largest Jazz Festival (Guinness World Records) More than 650 concerts, mostly outdoors (free) and some indoors ($) Quartier des spectacles
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WEEK-ENDS DU MONDE WEEK-ENDS DU MONDE Aux deux fins de semaine, les 4 et 5 juillet ainsi que les 11 et 12 juillet Festival proposant la découverte des cultures et traditions diverses de Montréal (musique, danse, gastronomie et activités familiales) Parc Jean-Drapeau Two weekends, July 4 and 5 and July 11 and 12 Festival celebrating Montreal’s diverse cultures and traditions (music, dance, gastronomy and family activities) Parc Jean-Drapeau
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PARCJEANDRAPEAU.COM
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FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE DE MONTRÉAL, KAJI ©
NUITS D’AFRIQUE 34E ÉDITION
FESTIVAL COUNTRY DE LONGUEUIL
NUITS D’AFRIQUE 34TH EDITION
FESTIVAL COUNTRY DE LONGUEUIL
7 au 19 juillet 13 jours de concerts, dont 6 gratuits à l’extérieur Près de 700 artistes provenant d’Afrique, des Antilles et d’Amérique latine Quartier des spectacles
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July 7 to 19 13 days of concerts, including 6 free outdoor events Close to 700 artists from Africa, the West Indies and Latin America Quartier des spectacles
FESTIVALNUITSDAFRIQUE.COM
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Dates à confirmer (habituellement 3e semaine d’août) Quatre jours de musique country avec des artistes de renommée Parc Marie-Victorin, à Longueuil
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Dates to be confirmed (usually 3rd week of August) Four days of country music with renowned artists Marie-Victorin Park in Longueuil
FESTIVALCOUNTRYLONGUEUIL.CA
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OSHEAGA 15E ÉDITION OSHEAGA 15TH EDITION
July 31 to August 2 A ton of fun and activities, emerging or established musical artists Parc Jean-Drapeau
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OSHEAGA.COM
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PATRICK BEAUDRY
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PATRICK BEAUDRY
31 juillet au 2 août Diverses activités, jeux, artistes musicaux émergents ou connus Parc Jean-Drapeau
MUSIQUE — MUSIC
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RANKO BOBUSIC FOR POP MONTRÉAL ©
FESTIVAL POP DE MONTRÉAL 19E ÉDITION FESTIVAL POP DE MONTRÉAL 19TH EDITION 23 au 27 septembre Plus de 200 artistes émergents ou connus du monde entier Dans divers bars et salles de Montréal
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September 23 to 27 More than 200 emerging or internationally renowned artists In various Montreal bars and venues
POPMONTREAL.COM
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LAVAL
DU FUN À LONGUEUR D’ANNÉE ! Laval, c’est comme un immense parc d’amusement.
/ YEAR-ROUND FUN! Laval is one enormous playground!
LES JOYAUX DE LA PLACE BELL / THE STARS OF PLACE BELL FR Votre escapade pourrait commencer par un arrêt à la Place Bell pour y voir les futures stars de notre fierté nationale, les Canadiens de Montréal. La Place Bell est en effet le domicile du club affilié aux Canadiens, le Rocket de Laval, qui évolue dans la Ligue américaine de hockey (AHL). Et cette année, l’équipe regorge de joyaux en devenir : Cayden Primeau, Josh Brook et Ryan Poehling pour n’en nommer que quelques-uns. EN You could begin your getaway with a stop at Place Bell to check out the future stars of our province’s beloved hockey team, the Montreal Canadiens. Place Bell is home to the Laval Rocket, the AHL (American Hockey League) affiliate of the Canadiens. And this year, the club is brimming with promising prospects like Cayden Primeau, Josh Brook and Ryan Poehling, to name just a few.
Avec ses 10 000 sièges, la Place Bell est le troisième plus grand aréna du Québec. L’équipe y joue 38 matchs en saison régulière et chacun d’eux est gage d’émotions pour toute la famille. Et faut dire que le prix des billets pour ces parties hautement divertissantes est des plus abordables. En métro, en bus ou en auto, on y vient par milliers pour assister à ces matchs électrisants. L’ambiance y est incroyable. L’amphithéâtre, géré par le promoteur de spectacles Evenko, accueille aussi à longueur d’année des concerts et autres prestations culturelles de haut calibre, tout comme les restaurants qui y ont ouvert leurs portes. Surveillez le calendrier des évènements, à venir sur le site web. With 10,000 seats, Place Bell is the third largest arena in Quebec. The team plays 38 games during the regular season, and each one makes for a great family outing, especially given the affordable ticket prices. By metro, bus or car, fans flock by the thousands to attend these exciting, high-octane games, which are renowned for their exhilarating atmosphere. Managed by the event promoter Evenko, the arena offers a number of restaurants and also hosts concerts and other high-calibre cultural performances throughout the year. Check out the calendar of upcoming events on their website.
/ ROCKETLAVAL.COM PLACEBELL.CA 1950, RUE CLAUDE-GAGNÉ
LAVAL
/ ROCKETLAVAL.COM PLACEBELL.CA 1950 CLAUDE-GAGNÉ STREET
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CENTROPOLIS LAVAL
DES ACTIVITÉS INTÉRIEURES BOUGREMENT EXCITANTES
/ EPIC INDOOR FUN !
Vous aimeriez vivre, des aventures aussi uniques qu’inoubliables, que ce soit entre amis, en couple ou en famille ? Dirigez-vous vers le Centropolis, inscrit au trajet de la navette 360. Il s’y trouve une panoplie d’activités intérieures toutes situées à distance de marche. Si vous aimez quand ça bouge, vous serez servis !
Looking for unique and unforgettable experiences to enjoy with friends, as a couple or with your family? Then head over to Centropolis, on the 360 shuttle route, where you’ll find a wide array of indoor activities, all within walking distance of one another. If you like action, you’re in for a treat!
DU SURF INTÉRIEUR
/ INDOOR SURFING
Le son des vagues se fait musique, et les cocktails ou mocktails tropicaux circulent à qui mieux mieux. Et il fait chaud, comme dans les tropiques. Voilà, vous êtes chez Maeva surf, dans une ambiance inspirée de celle d’un bord de mer où vous attend une expérience fort amusante : le surf intérieur. L’activité peut être pratiquée par toute la famille (forfaits disponibles). Le centre propose une vague dynamique et sécuritaire, de type FlowRidermd. Les surfeurs de tout âge, débutants ou avancés, peuvent s’y adonner. Aucune expérience n’est nécessaire. Les participants commencent par faire du surf horizontal (bodyboard) avant de mettre en pratique les techniques enseignées par des instructeurs qualifiés et surfer debout sur la vague. Vous oublierez vite qu’à quelques pas de vous, le froid et la neige sont encore bien présents.
The sound of waves provides the background music, the tropical cocktails and mocktails flow freely, and it’s as hot as a California beach. Welcome to Maeva Surf, an indoor surfing centre with a tropical seaside vibe where you and your whole family can have a blast riding the artificial waves. (Packages are available.) The centre has a FlowRider® wave machine, which allows surfers of all ages, from complete beginners to advanced, to enjoy a fun-filled experience. You start out by horizontal surfing (bodyboarding), then you apply the techniques you were taught by qualified instructors and finally, if you’re feeling adventurous, you can graduate to stand-up surfing. Maeva Surf is the perfect antidote to the coldest winter days!
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MAEVASURF.COM
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FLOTTER DANS LES AIRS / FLOATING ON AIR À Laval, la seule loi qu’il faut défier, c’est celle de la gravité. Ici, elle est merveilleusement sans conséquence, sinon celle de vous sentir libre comme l’air et de vivre des moments grisants. Grâce à son tunnel à soufflerie verticale qui fait 4 m de diamètre et 14 m de hauteur, le centre de simulation SkyVenture vous fait connaître la même sensation qu’éprouve un parachutiste lors d’une descente en chute libre. Et c’est tellement sécuritaire qu’il est même permis à un enfant de quatre ans d’en faire l’expérience. Le forfait initiation comprend une formation en salle de classe avec un instructeur, une période d’entraînement et une ou plusieurs envolées, selon le forfait choisi.
In Laval, the only law you can defy with blissful impunity is the law of gravity. For an adrenaline rush that will make you feel as free as the air, you’ll definitely want to try the SkyVenture experience! With its 14 ft. diameter vertical wind tunnel, this indoor free-fall simulator gives you a taste of the thrills experienced by skydivers. And it’s an activity that’s safe enough even for a four-year-old. Depending on which one you choose, each initiation package includes in-class training with an instructor, a training session and one or more flights. /
SKYVENTUREMONTREAL.COM
ESCALADE ET SAUT DE L’ANGE / CLIMBING AND THE LEAP OF FAITH Centre d’escalade intérieur qui compte 34 murs thématiques de différents niveaux atteignant jusqu’à 10 m de hauteur, Escalade Clip ‘n climb est connu de tous les grimpeurs. Des systèmes d’assurage automatique rendent l’activité parfaitement sécuritaire. Des débutants et des enfants peuvent escalader les murs sans crainte. Et si le cœur vous en dit, exécutez le saut de l’ange. C’est sans danger et foutrement excitant. Une sensation que vous n’êtes pas près d’oublier. The immensely popular Clip ‘n Climb indoor climbing centre has 34 thematic climbing walls with varying levels of difficulty, some of which can reach more than 10 m in height. The automated belay systems ensure the safety of the challenges and allow beginners and children to climb the walls without fear. And if you’re brave enough, you’ll want to attempt the Leap of Faith. Despite its name, it’s perfectly safe—but utterly thrilling! A feeling you won’t soon forget. /
LAVAL
CLIPNCLIMBLAVAL.CA
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1920–2020 : 100 ANS D’ÉDITION AU QUÉBEC
COLLABORATION SPÉCIALE : GAËLLE LERUSTE, CASTOR LITTÉRAIRE Franco-Canadienne passionnée de littérature, de cinéma, de musique et des arts en général, Gaëlle Leruste alimente volontiers sa réflexion sur le monde qui nous entoure à l’aide de lectures, de débats et de discussions.
SPECIAL COLLABORATOR : GAËLLE LERUSTE, CASTOR LITTÉRAIRE A Franco-Canadian with a passion for literature, film, music and the arts in general, Gaëlle Leruste is a self-styled “literary beaver” who nurtures her impressions of the world around us through reading, debate and discussion.
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FR L’édition a pris son essor au Québec dans les années 1920, sous l’impulsion du nationalisme canadien-français et de l’alphabétisation massive. Au début du siècle dernier, des intellectuels francophones, comme Henri Bourassa et Lionel Groulx, prônaient l’émancipation culturelle du Canada français dans leurs livres et dans des journaux, dont Le Devoir et l’Action française. L’apparition des premiers éditeurs a permis de concrétiser ce rêve, devenu réalité aujourd’hui grâce à l’émergence d’une identité culturelle forte et distincte en Amérique du Nord.
1920–2020 : 100 YEARS OF PUBLISHING IN QUEBEC
EN Under the influence of French-Canadian nationalism and mass literacy, Quebec’s publishing industry really took off in the 1920s. At the turn of the previous century, Frenchspeaking intellectuals such as Henri Bourassa and Lionel Groulx advocated the cultural emancipation of French Canada in their books and newspapers, including Le Devoir and l’Action française. The emergence of the first publishers helped concretize this vision, which is a reality today thanks to the development of a strong and distinct French-Canadian cultural identity in North America.
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2020
Le métier d’éditeur s’est progressivement imposé, devenant le trait d’union entre les différents acteurs d’un milieu culturel en devenir. Des éditeurs indépendants, comme Albert Lévesque, Albert Pelletier ou Alfred DesRochers, ont joué un rôle-clé dans la naissance d’une culture littéraire canadienne-française en publiant les grands auteurs de l’époque, qu’on pense à Germaine Guèvremont (Le Survenant, réédité à la Bibliothèque québécoise), Claude-Henri Grignon (et son roman Un homme et son péché, édité chez Stanké) ou Alain Grandbois (et son recueil de poésie Les îles de la nuit, qu’on peut trouver au Préfacier). Les éditeurs ont ouvert la voie à de nouvelles idées en phase avec leur époque. Que reste-t-il des graines semées par les premiers éditeurs ? Cent ans plus tard, l’édition littéraire québécoise se porte bien, très bien même ! Une vingtaine de maisons a vu le jour depuis 2000, dont Marchand de feuilles, La Peuplade, Alto, Le Cheval d’août, La Pastèque, Mémoire d’encrier, etc. Elles relaient les voix importantes contemporaines, comme celles de Naomi Fontaine (Manikanetish, Mémoire d’encrier), Anaïs Barbeau-Lavalette (La femme qui fuit, Marchand de feuilles), Éric Dupont (La fiancée américaine, Marchand de feuilles) ou Larry Tremblay (L’orangeraie, Alto). Ces maisons assument une signature éditoriale forte, parfois engagée, bâtissent des communautés de lecteurs et remportent des prix. La littérature québécoise, riche, vivante et ouverte sur le monde, fait rayonner la province par-delà les frontières. À vous de la (re)découvrir !
The publishing profession gradually took root, with the publisher providing a link between the various actors in the developing cultural environment. Independent publishers such as Albert Lévesque, Albert Pelletier and Alfred DesRochers played key roles in shaping the French-Canadian literary culture, through the publication of influential writers of the day, including Germaine Guèvremont (Le Survenant, which was reissued by the Bibliothèque québécoise), Claude-Henri Grignon (Un homme et son péché, published by Stanké) and Alain Grandbois (known for his poetry collection Les îles de la nuit, published by Préfacier). These publishers paved the way for new ideas that reflected the changing times. Did the seeds sown by those first publishers bear fruit? It appears so, as one hundred years later, the Quebec literary publishing industry is thriving. Since 2,000 alone, some 20 publishing houses have opened, including Marchand de feuilles, La Peuplade, Alto, Le Cheval d’août, La Pastèque, Mémoire d’encrier, and others. They represent important contemporary French-Canadian voices, the likes of Naomi Fontaine (Manikanetish, Mémoire d’encrier), Anaïs Barbeau-Lavalette (La femme qui fuit, Marchand de feuilles), Éric Dupont (La fiancée américaine, Marchand de feuilles) and Larry Tremblay (L’orangeraie, Alto). These award-winning publishers have a strong, sometimes provocative, editorial focus and have built a loyal community of readers. Quebec today has a rich, vital and open literature scene that promotes the province well beyond its borders.
CASTOR LITTÉRAIRE
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COLLABORATION SPÉCIALE : CAROLINE KHANGI Ambassadrice naturelle de sa ville, Caroline Khangi vit au rythme de ce qui fait vibrer Montréal. Sa nature curieuse et passionnée l’a amenée à travailler dans les domaines de la mode, de la musique et du design avant de choisir celui de l’hôtellerie. Professionnelle du facteur « wow », elle met à profit son vaste réseau de contacts auprès des invités du W Montréal, à titre de W Insider.
SPECIAL COLLABORATOR : CAROLINE KHANGI A natural ambassador for her city, Caroline Khangi is in sync with the pulse of what makes Montreal hum. Her curious and passionate nature led her to pursue a career in fashion, music, design and, eventually, the hotel industry. As a W Insider, she is a “wow-factor” professional who uses her vast network of contacts to the benefit of the guests of W Montreal.
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PERLES & PADDOCK
LA LISTE DE CAROK
FR Au début des années 1920, Montréal devient rapidement la ville chouchou des Nord-Américains, car elle est à l’époque l’une des seules sur le continent à ne pas être régie par une loi sur la prohibition. Touristes et visiteurs en quête de divertissements accourent afin de profiter d’une scène nocturne on ne peut plus florissante. Si l’alcool se consommait alors uniquement dans les bars et les cabarets, 100 ans plus tard, les choses ont bien changé. Le temps où l’on ne buvait que du vin pendant le repas est bel et bien révolu. Les mixologues occupent aujourd’hui une place de prédilection dans les meilleurs restaurants de la ville. Tout comme le font les sommeliers, ces experts dans leur domaine accordent finement leurs boissons alcoolisées aux menus proposés. Nous levons notre verre au talent de 8 mixologues qui proposent une carte de cocktails minutieusement élaborée au sein de 7 restaurants prisés.
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INDIA ROSA
/ CAROK’S PICKS
EN In the early 1920s, because it was one of the few cities on the continent that hadn’t adopted any alcohol prohibition laws, Montreal quickly became a favourite destination for North Americans. Tourists and visitors looking for a good time flocked here to enjoy the city’s effervescent nightlife. While alcohol back then was only consumed in bars and cabarets, 100 years later, much has changed; the days when wine was only drunk with a meal are long gone. Today, mixologists are esteemed members of the team in some of the city’s best restaurants. Like sommeliers, they are experts in their field, who take enormous care in pairing their mixed drinks according to the culinary listings. We raise our glasses to the talent of eight mixologists and the inspired cocktail menus they have meticulously created for seven popular restaurants.
LA LISTE DE CAROK — CAROK’S PICKS
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Le Flamant offre un menu sélect de 10 plats à partager s’inspirant de divers pays et incluant des classiques québécois revisités. Avec des mets aussi originaux, c’est sans surprise que l’on découvre l’une des cartes de cocktails les plus ingénieuses en ville. Maximilien Jean est un nom qui revient souvent lorsque l’on demande aux gens de l’industrie des bars de désigner les mixologues qui se distinguent du lot. Inventif et progressiste, Maximilien n’hésite pas à utiliser de nouvelles techniques que personne en ville n’a même encore imaginées. « La première carte a été très difficile à concevoir. J’avais le syndrome de la page blanche. Rapidement, mon inspiration est venue de la réutilisation des ingrédients inutilisés en cuisine. C’est devenu ma marque de commerce au Flamant », nous apprend-il. Bloody Caesar à l’écaille de crevettes et nerfs de bourgot, pisco sour à l’eau de fromage frais, negronis infusés aux caps de tomate… Maximilien redonne remarquablement ses lettres de noblesse à chaque ingrédient boudé. C’est avec enthousiasme que nous vous invitons à essayer, à la maison, sa recette de Tequila milk punch au panais.
/ LE FLAMANT 4043, RUE ONTARIO EST 514 543-4245 RESTAURANTLEFLAMANT.COM / LE FLAMANT 4043 ONTARIO STREET EAST 514 543-4245 RESTAURANTLEFLAMANT.COM
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LE FLAMANT
MAXIMILIEN JEAN
Le Flamant offers a select menu of 10 sharing dishes that are internationally inspired and also include rebooted Quebec classics. Given the restaurant’s exceptionally original cuisine, it’s no wonder they also boast one of the most imaginative cocktail menus in town. Maximilien Jean is a name that comes up often among industry insiders when asked to name standout mixologists. Inventive and progressive, Maximilien is known for his pioneering tech-niques. “The first menu was actually really hard to design. I got blank page syndrome. But then inspiration came to me in the form of unused kitchen ingredients. That became my hallmark at Le Flamant,” he told us. Bloody Caesar with shrimp scales and whelk nerves, pisco sour with fresh cheese water, negronis infused with tomato tops... Maximilien restores honour to commonly discarded ingredients. Here’s his recipe for Tequila milk punch with parsnip, which I invite you to try at home!
MAXIMILIEN JEAN
TEQUILA MILK PUNCH AU PANAIS 1 pincée de fève de tonka râpée Pelures d’une douzaine de panais 250 ml de jus de limes fraîchement pressées 750 ml de téquila 750 ml de sauvignon blanc 2 L de lait
Dans une casserole, mélanger 2 L de lait, une pincée de fève de tonka râpée et les pelures de panais. Faire chauffer doucement pendant 30 minutes sans porter le liquide au point d’ébullition. Lorsque le lait est chaud, filtrer dans un grand bol à l’aide d’un tamis. Verser le jus de lime, la téquila et le vin blanc dans le lait encore chaud. Remuer une seule fois. Le lait coagulera. Couvrir et laisser au frigo pendant 24 heures. Filtrer doucement dans un tamis très fin, puis sucrer au goût avec du sucre blanc ou du miel. Verser dans un verre de style tumbler, contenant un seul gros glaçon. Décorer le cocktail avec une tranche d’orange déshydratée. N. B. Cette recette donne environ 2,25 L de punch.
MAXIMILIEN JEAN Sucre blanc ou miel Tranche d’orange déshydratée
TEQUILA MILK PUNCH WITH PARSNIP
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LE FLAMANT
Pinch of grated tonka bean Peels of 12 parsnips 250 ml freshly squeezed lime juice 750 ml tequila 750 ml Sauvignon Blanc 2 L of milk White sugar or honey Dehydrated orange slice
In a saucepan, mix 2 L of milk, the pinch of grated tonka bean and the parsnip peels. Heat gently for 30 minutes without allowing the liquid to boil. When the milk is hot, strain it through a sieve into a large bowl. Pour the lime juice, tequila and white wine into the hot milk. Stir once only. The milk will coagulate. Cover and refrigerate for 24 hours. Strain gently through a very fine sieve, then sweeten to taste with white sugar or honey. Pour into a tumbler-style glass with a single large ice cube. Garnish the cocktail with a slice of dehydrated orange. This recipe makes about 2.25 L of punch.
NOM LA LISTE DE LA DESECTION CAROK — CAROK’S PICKS
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INDIA ROSA
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India Rosa a la cote, et ce, depuis son apparition dans la populaire avenue Mont-Royal. Son succès s’explique facilement : rares sont les restaurants indiens où ambiance, décor, localisation et mets savoureux sont au rendez-vous. Avec une trame musicale entraînante et une liste de cocktails plus instagrammables les uns que les autres, l’endroit est un arrêt obligé avant d’aller faire la fête dans les bars avoisinants. La recette du succès de l’établissement est basée sur le travail d’équipe, dont Fidel Vasquez fait partie. Fidel adore mettre sa créativité au service de sa clientèle et de son entourage pour leur faire découvrir de nouvelles saveurs. Sirop de chaï masala, feuilles de curry, eau de rose et purée de fruits exotiques ne sont que quelques exemples d’ingrédients qui nous plongent en terre indienne, une gorgée à la fois. Bien que les recettes de Fidel soient immuables, afin que chaque membre de l’équipe puisse les reproduise à la perfection, l’expérience, elle, est loin de l’être. À vous d’en juger en testant sa recette de Funky Tea.
India Rosa has been drawing them in since it first opened its doors on the popular Mont-Royal Avenue. Its success isn’t a surprise: few Indian restaurants offer the same great atmosphere, chic casual decor, ideal location and delicious food. With soft, relaxing music and exotic creative cocktails—each one more Instagrammable than the last—India Rosa is a must stop before heading out to party in nearby bars. The establishment’s recipe for success is based on the combined efforts of the team, which includes Fidel Vasquez. Fidel loves to inject his creativity into the drinks he prepares for both the restaurant’s patrons as well as the establishment’s staff, to let them discover new flavours. His cool cocktails transport you to India, one sip at a time, with ingredients such as chai masala syrup, curry leaves, rose water and exotic fruit purée. Fidel’s recipes are set in stone so they can be perfectly replicated by every member of the team, but be assured, each India Rosa experience promises a new delight. Judge for yourself when you test out Fidel’s Funky Tea recipe.
FIDEL VASQUEZ
FIDEL VASQUEZ
/ INDIA ROSA 1241, AVENUE DU MONT-ROYAL EST 514 543-1880 INDIAROSA.COM
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/ INDIA ROSA 1241 MONT-ROYAL AVENUE EAST 514 543-1880 INDIAROSA.COM
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FUNKY TEA 1 oz de gin Betchwan 1 oz de saké 1 oz de liqueur à la bergamote Quaglia 1 oz de sirop aux épices indiennes, gingembre et curcuma (voir recette) 3/4 oz de jus de citron fraîchement pressé 8 oz de tisane La Sublime, de Camellia Sinensis 3 traits de bitter au piment chili thaïlandais Infusions (à se procurer chez India Rosa) 3 tranches de citron 2 branches de thym Fruits séchés 1 oz. Betchwan gin 1 oz. sake 1 oz. Quaglia Bergamot Liqueur 1 oz. Indian spice, ginger and turmeric syrup (see recipe) 3/4 oz. freshly squeezed lemon juice 8 oz. Camellia Sinensis La Sublime herbal tea 3 dashes Thai chili infused bitters (available at India Rosa) 3 slices of lemon 2 sprigs of thyme Dried fruit
Faire infuser la tisane dans 8 oz d’eau chaude, et réserver. Dans une théière en porcelaine, mélanger tous les ingrédients à l’exception de la tisane et des fruits séchés. Remuer doucement, puis verser la tisane encore chaude dans la théière. Décorer des tasses de porcelaine avec des fruits séchés, puis y verser le Funky Tea. Brew the herbal tea in 8 oz. of hot water and set aside. In a porcelain teapot, combine all the ingredients except the herbal tea and dried fruit. Stir gently, then pour the still hot herbal tea into the teapot. Sprinkle the dried fruit into porcelain cups and pour in the Funky Tea.
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INDIA ROSA
FIDEL VASQUEZ SIROP AUX ÉPICES INDIENNES, GINGEMBRE ET CURCUMA
INDIAN SPICE, GINGER AND TURMERIC SYRUP
30 ml de curcuma en poudre 100 g de purée de gingembre frais 5 piments chilis thaïlandais coupés en morceaux 1 bâton de cannelle Les pelures d’une orange Les pelures d’une lime 4 clous de girofle 10 g de cardamome verte écrasée 2,5 L d’eau 1 L de miel 1 kg de sucre blanc
30 ml turmeric powder 100 g fresh ginger purée 5 Thai chili peppers cut into pieces 1 stick cinnamon Peel of one orange Peel of one lime 4 cloves 10 g crushed green cardamom 2.5 L water 1 L honey 1 kg white sugar
Dans une casserole, porter l’eau à ébullition. Ajouter tous les ingrédients à l’exception du sucre et du miel, et laisser bouillir 10 minutes. Ajouter le sucre et le miel, et remuer constamment pendant 5 minutes. Retirer la casserole du feu et transvider le liquide dans un récipient résistant à la chaleur. Laisser reposer le sirop 12 heures. Passer dans un tamis afin de retirer toutes les épices non dissoutes. In a saucepan, bring the water to a boil. Add all the ingredients except the sugar and honey, and boil for 10 minutes. Add the sugar and honey, and stir constantly for 5 minutes. Remove the pan from the heat and transfer the liquid to a heat-resistant container. Let the syrup stand for 12 hours. Strain through a sieve to remove all undissolved spices.
NOM LA LISTE DE LA DESECTION CAROK — CAROK’S PICKS
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ÉMILE ARCHAMBAULT L’ÎLE FLOTTANTE
/ ÎLE FLOTTANTE 176, RUE SAINT-VIATEUR OUEST 514 278-6854 RESTAURANTILEFLOTTANTE.COM / ÎLE FLOTTANTE 176 SAINT-VIATEUR STREET WEST 514 278-6854 RESTAURANTILEFLOTTANTE.COM
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AR ÉMILE ARCHAMBAULT
Émile Archambault is the talent at the helm of Île Flottante’s cocktail creations. This veggie-forward gastronomic institution offers foodies the choice of unforgettable 3-, 5- or 7-course meals. Émile clearly delivers the goods, since it’s hard, if not almost impossible, to visit the place without being tempted by one of his creations. Such are his skills that Émile garnered the title of 2019 Mixologist of the Year at the Lauriers de la gastronomie québécoise. He works closely with the kitchen to recover ingredients such as strawberry leaves, which he then transforms according to his inspiration. Like shooting stars, his cocktails are here one moment and gone the next, which is just one more reason to visit Île Flottante as often as possible. Émile Archambault is currently designing his own line of products, which should hit the market in early summer 2020. We have no further details for the moment, so stay tuned. In the meantime, we invite you to try out his intriguing recipe for Goldencap, a cocktail for mushroom lovers!
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On trouve Émile Archambault à la barre de la création cocktails de l’Île Flottante, une institution gastronomique pro-légumes qui offre aux fins gourmets le choix entre 3, 5 ou 7 inoubliables services. Émile remplit haut la main son mandat, puisqu’il est difficile, voire presque impossible, de visiter l’endroit sans se faire le plaisir de déguster l’une de ses créations. Son talent est d’une telle évidence qu’Émile a remporté le titre de mixologue de l’année 2019 aux Lauriers de la gastronomie québécoise. Le jeune homme collabore avec la cuisine afin de, par exemple, récupérer les feuilles d’une fraise qu’il pourra ensuite transformer à sa guise. Telles des étoiles filantes, ses cocktails du jour ne font que passer. Raison de plus de visiter l’Île Flottante aussi souvent que possible. Émile Archambault travaille présentement à la conception de sa propre gamme de produits, qui devraient arriver sur le marché au début de l’été 2020. C’est sans plus de détails que nous attendrons impatiemment la suite des choses. Entre-temps, nous vous invitons à essayer son intrigante recette de Goldencap, un cocktail pour les amateurs de champignons !
GOLDENCAP 1 oz de gin Barr Hill 3/4 oz de porto 20 ans Offley 1 oz de sirop de morilles et de maïs fermenté (voir recette) 3/4 oz de jus de citron fraîchement pressé 6 gouttes de café expresso 1 oz. Barr Hill Gin 3/4 oz. Offley 20-Year Old Port 1 oz. morel and fermented corn syrup (see recipe) 3/4 oz. freshly squeezed lemon juice 6 drops of espresso coffee
Dans un shaker contenant des glaçons, mettre tous les ingrédients. Agiter vivement pendant quelques secondes. À l’aide d’une passoire à glaçons, filtrer le contenu du shaker en le versant dans un verre de style tumbler, contenant un seul gros glaçon. Comme garniture, déposer un champignon déshydraté et brûlé au chalumeau sur le dessus du cocktail.
ÉMILE RCHAMBAUL SIROP DE MORILLES ET DE MAÏS FERMENTÉ
1 tasse d’eau 1 tasse de sucre 1/2 tasse de morilles séchées 1/2 tasse de grains de maïs frais ou en conserve
Porter à ébullition tous les ingrédients. Laisser refroidir puis passer au tamis.
MOREL AND FERMENTED CORN SYRUP
Bring all ingredients to a boil. Allow to cool then strain through a sieve.
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L’ÎLE FLOTTANTE
1 cup water 1 cup sugar 1/2 cup dried morels 1/2 cup fresh or canned corn kernels
Place all ingredients in a shaker with ice cubes. Shake vigorously for a few seconds. Using an ice strainer, strain the contents of the shaker into a tumbler-style glass containing one single large ice cube. Garnish with a dehydrated, torchseared mushroom on top of the cocktail.
NOM LA LISTE DE LA DESECTION CAROK — CAROK’S PICKS
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BENJAMIN TURCOTTE & JUSTIN TROTTIER PERLES & PADDOCK It’s impossible not to be awed by Perles et Paddock, a wine, cocktail and tapas bar where spring seems to have sprung eternal. Regulars will tell you that one of the signatures of this luminous restaurant is certainly its cocktail menu, which shines for both its creative presentation and its refined flavours. Benjamin Turcotte and Justin Trottier are two of the artists who, behind their playground of a magnificent central bar, have fun riffing on the traditional cocktail. While Benjamin is strongly inspired by the flavours he discovered on his many travels, Justin draws on his love of Italian spirits, especially Amaro. Every day, they pit their talents in a spirit of a playful competition to create new menus, and they love to share their knowledge and passion with their cherished customers. Fans of the classic Old Fashion cocktail will enjoy their recipe for Yum Kimil, made mainly with Mexican ingredients.
/ PERLES ET PADDOCK 403, RUE DES SEIGNEURS 514 931-0004 PERLESETPADDOCK.COM / PERLES ET PADDOCK 403 DES SEIGNEURS STREET 514 931-0004 PERLESETPADDOCK.COM
/ POUR PLUS DE COCKTAILS INSPIRANTS, RENDEZ-VOUS AU MT1642.CA !
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BENJAMIN TURCOTTE & JUSTIN TROTTIER
Il est impossible de rester indifférent au Perles et Paddock, ce bar à vin, cocktails et tapas, où le printemps semble s’être installé définitivement. Les habitués vous diront que l’une des signatures de ce lumineux restaurant est assurément sa carte de cocktails. Cette dernière se distingue par sa créativité, tant sur le plan de la présentation que de la finesse gustative. Benjamin Turcotte et Justin Trottier sont deux des artistes qui, derrière le terrain de jeu que représente le magnifique bar central, s’amusent à réinventer le traditionnel cocktail. Alors que Benjamin s’inspire fortement de ses nombreux voyages et des saveurs qu’ils lui ont fait découvrir, Justin se passionne pour les spiritueux italiens, notamment les amari. C’est avec plaisir qu’ils se mesurent l’un à l’autre chaque jour à travers la création de nouveaux menus. Ils partagent d’ailleurs leurs connaissances et leur passion avec leur clientèle adorée. Amateurs de cocktail Old Fashion, découvrez leur recette de Yum Kimil, un cocktail principalement à base d’ingrédients de provenance mexicaine.
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BENJAMIN TURCOTTE & JUSTIN TROTTIER YUM KIMIL
1 1/2 oz de téquila Mezcal 100 % Espadin 1 oz de Sotol 1/2 oz de sirop de roquette et d’orange (voir recette) Float au bitter de café et à l’encre de seiche (voir recette)
1 1/2 oz. 100% Espadin Mezcal Tequila 1 oz. Sotol 1/2 oz. arugula and orange syrup (see recipe) Coffee bitter and squid ink float (see recipe)
Dans un verre à mélanger contenant des glaçons, verser les spiritueux et le sirop. Mélanger les ingrédients pendant quelques secondes à l’aide d’une cuillère à cocktail. À l’aide d’une passoire à glaçons, filtrer le contenu du shaker en le versant dans un verre à whisky contenant un seul gros glaçon. Déposer délicatement le float au bitter de café et à l’encre de seiche sur la surface du liquide.
Pour the spirits and syrup into a mixing glass with ice cubes. Mix the ingredients for a few seconds with a cocktail spoon. Using an ice strainer, strain the contents of the shaker into a whisky glass containing one large ice cube. Gently place the coffee bitter and squid ink float on the surface of the liquid.
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PERLES & PADDOCK
FLOAT AU BITTER DE CAFÉ ET À L’ENCRE DE SEICHE
COFFEE BITTER AND SQUID INK FLOAT
50 ml de bitter de café 5 ml d’encre de seiche fraîche 30 ml de beurre fondu
50 ml coffee bitter 5 ml fresh squid ink 30 ml melted butter
Mélanger tous les ingrédients et placer la mixture au congélateur. Une fois le mélange bien gelé, le filtrer à l’aide d’un filtre à café. Cette étape permet de séparer le gras du liquide.
Combine all the ingredients and place the mixture in the freezer. Once the mixture is frozen, filter it through a coffee filter. This step separates the fat from the liquid.
SIROP DE ROQUETTE ET D’ORANGE
100 ml de jus d’oranges fraîchement pressées 100 g de sucre 20 g de roquette hachée
Mélanger les ingrédients et laisser infuser 48 heures au frigo. Passer au tamis, afin de retirer la roquette. ARUGULA AND ORANGE SYRUP
100 ml freshly squeezed orange juice 100 g sugar 20 g chopped arugula
Combine the ingredients and leave to infuse for 48 hours in the fridge. Strain through a sieve to remove the arugula.
NOM LA LISTE DE LA DESECTION CAROK — CAROK’S PICKS
129
OPENTABLE DINER’S CHOICE AWARD 2020
AU ‘COMFORT FOOD’ AMÉRICAIN 130
MT1642
N• 10
NOM DE LA SECTION
131
Paris au temps du postimpressionnisme Paris in the Days of Post-Impressionism
. Signac . Vallotton . Dufy . Monet . Lacombe . Picasso . Morisot . Gauguin . Luce .
Une collection privée exceptionnelle, pour la première fois exposée dans son ensemble ! An exceptional private collection to be exhibited in its entirety for the first time!
28 mar. – 27 sept. 2020
Une présentation de / Presented by En collaboration avec / In collaboration with
132
MT1642
N• 10
Une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal. Celle-ci a reçu l’appui du ministère du Patrimoine canadien par le biais du Programme d’indemnisation pour les expositions itinérantes au Canada. Le Musée remercie le ministère de la Culture et des Communications et le Conseil des arts de Montréal pour leur soutien constant. / An exhibition organized by the Montreal Museum of Fine Arts. It received support from the Department of Canadian Heritage through the Canada Travelling Exhibitions Indemnification Program. The Museum extends its thanks to the Ministère de la Culture et des Communications and the Conseil des arts de Montréal for their ongoing support. | Paul Signac, Juan-les-Pins. Soir / Juan-les-Pins. Evening (première version / first version) (détail / detail), 1914. Collection particulière / Private collection