Mt1642 no 4 - Au masculin

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Montréal, depuis 1642

Scène musicale montréalaise P.50

Montreal’s music scene P.50

Au masculin P.68

Man style P.68

Coworking P.90

Coworking P.90

Gastronomie | Culture | Affaires | Événements | Festivals

Gastronomy | Culture | Business | Events | Festivals

n•04


Printemps nordique 2018

Plus de 80 artistes internationaux 25 représentations 13 activités gratuites

ZERO VISIBILITY Hotel Pro Forma & Latvian Radio Choir

DRAMATEN ARVVAS Marionetteatern Kulturhuset Stadsteatern

Tero Saarinen Dois

GUNILLA HEILBORN

ANE BRUN

Programmation complète

printempsnordique.com

Sjon

Place des Arts 04–29 avril


Éditorial

Editorial

Volume deux n•04 AU MASCULIN Volume two n•04 AU MASCULIN

Goûtez, contemplez, festoyez : Montréal vous reçoit !

Taste, admire, party: Montreal welcomes you!

Chaleureuse, accueillante, abondante et riche en découvertes, jour après jour… même en hiver ! Voilà la vraie nature de Montréal ! C’est cette Montréal si unique, si rassembleuse, si diversifiée que nous vous présentons avec ce numéro de Montréal, depuis 1642, notre premier de 2018. Cette édition est synonyme aussi de joyeuse célébration pour toute l’équipe, puisqu’elle marque le premier anniversaire du magazine. Alors, célébrez avec nous en parcourant ses nombreuses pages, particulièrement vous, messieurs, pour qui Montréal, depuis 1642 a fait une grande place dans ce numéro. Un peu comme si vous étiez les héros de la fête, nos recherchistes vous ont préparé un programme des plus complets. Vous avez ici tout ce qu’il faut pour vous la couler douce et passer des moments inoubliables. Rassurez-vous cependant, le magazine ratisse large et le contenu tient compte de tous les lecteurs, quels que soient leur sexe, leur âge et leurs goûts. Notre vœu le plus cher est de présenter Montréal à chacun de vous, avec tous les honneurs qu’elle mérite. De vous présenter toutes ces femmes et tous ces hommes qui la façonnent, de tous ces gens de cœur qui mettent leur talent à contribution pour donner à Montréal ses couleurs et son rythme. Montréal, depuis 1642, c’est en quelque sorte notre façon de leur rendre hommage et de faire honneur à leurs réalisations. Voyez qui sont ces gens, ce qu’ils font et com-ment vous pouvez à votre tour jouir de cette abondance de plaisirs.

Warm, welcoming, full of amazing things to discover, every day of the year... even in winter! That’s the essence of Montreal! It’s this facet of Montreal, a city that’s so unique and so unifying, that we proudly present in our latest edition of Montréal, depuis 1642, the first of 2018. This issue is also cause for celebration for our whole team, as it marks the magazine’s first anniversary. So, celebrate with us as you leaf through its pages, especially you, gentlemen, as this edition of Montréal, depuis 1642 devotes much ink to you. Because you are the guests of honour, our researchers have concocted a full program dedicated to you. You’ll find everything in these pages to kick back and enjoy memorable moments. But rest assured, the magazine’s scope is broad, and its content has something that will appeal to all readers, regardless their gender, age and tastes. Our dearest wish is to present Montreal to you with all the honour it so richly deserves. To introduce you to the women and men that have shaped this city and to the people of heart who are using their talents to contribute to the colour and vibrancy of Montreal. Montréal, depuis 1642 is our way of celebrating them and paying tribute to their achievements. We invite you to discover them, what they do and how you can enjoy the abundance of pleasure that is the fruit of their labour.

Bonne lecture !

Eve Paré Présidente-directrice générale Association des hôtels du Grand MontréaL CEO HOTEL ASSOCIATION OF GREATER MONTREAL 01

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Happy reading!


Sommaire

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Contents

Activités hivernales Winter activities

020

100e LNH NHL 100th

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À boire et à manger Eat and drink

048

La liste de Caro Caro’s picks

050

Scène musicale montréalaise Montreal’s music scene

064

Le Vieux-Montréal Old Montreal

068

Au masculin Man style

090

Coworking


robuchon-montreal.com

514 392-2781

18+


Collaborateurs

Contributors

U N E P U B L I C AT I O N D E

Éditeur / Publisher

Rédaction / Writing

Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM)

Jacques Laplante, Lapcom inc.

Présidente-directrice générale / Chief executive officer

Eve Paré, AHGM

Révision linguistique / Proofreading

Josée Dufour Traduction / Translation

Gestionnaire des communications et Éditrice de Montréal, depuis 1642

Keren Penney

Kim Cadieux, AHGM Représentation publicitaire / Advertising representative Collaborateurs / Contributors

Nadine Gelly, Hub créatif Lune Rouge Caroline Khangi, W Montréal Olivier Gougeon, Guides de voyage Ulysse Lynn Habel, Tourisme Montréal

Louise Lafantaisie Karine Mallet Mercantique Impression / Printing

Imprimerie Solisco inc.

Montréal, depuis 1642 est publié trois fois par année par l’Association des hôtels du Grand Montréal et distribué dans les chambres des hôtels membres. le siège social est situé au : Montréal, depuis 1642 IS PUBLISHED THREE TIMES A YEAR BY THE HOTEL ASSOCIATION OF GREATER MONTREAL AND IS DISTRIBUTED IN THE ROOMS OF MEMBER HOTELS. THE HEAD OFFICE IS LOCATED AT: 1255, boul. Robert-Bourassa, bureau 1112 Montréal (Québec) H3B 3W7 info@ahgm.org Tél.: 514 939-2583 ahgm.org / mt1642.ca

COUVERTURE / COVER Conception graphique / Graphic design

Caserne

Delphine Meier, illustratrice

©Tous droits réservés, textes 2018 Dépôt légal – Legal deposit Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018

Partagez vos moments de lecture avec #mt1642 Share your reading moments with #mt1642


Vendredi . Samedi . Dimanche

C LU BL A VO U T E . CA

Friday . Saturday . Sunday


ACTIVITÉS HIVERNALES Printemps nordique

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Printemps nordique

WINTER ACTIVITIES Montréal, depuis 1642

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№ 04 Au masculin


Printemps nordique

Printemps nordique

À L’ I N I T I AT I V E D E L A P L AC E D ES A RTS

A P L AC E D ES A RTS I N I T I AT I V E

D ÉCO UV R I R L A V I VAC I T É C R ÉAT I V E D ES PAYS N O R D I Q U ES

D I S COV E R THE VIBRANT C R EAT I V I TY OF NORDIC CO U N T R I ES

Loin des yeux… près du cœur ! C’est ce que démontrera la Place des Arts, avec le Printemps nordique, un événement d’envergure internationale au cours duquel cinq pays nordiques, la Norvège, le Danemark, la Suède, l’Islande et la Finlande, présenteront des créations artistiques de tout horizon. Présenté du 4 au 29 avril, le Printemps nordique offrira une programmation on ne peut plus diversifiée : opéra contemporain, danse, chanson, musique, théâtre, spectacles de marionnettes et cirque. De plus, une exposition, des tables rondes et de nombreuses activités culturelles permettant au public et aux professionnels montréalais d’aller à la rencontre d’artistes talentueux feront également partie de cette grande première. Une série d’activités gratuites a été planifiée pour les friands de culture nordique. Parmi elles, l’exposition Frimas, du photographe Fred Ivar Utsi Klemetsen, de descendance sáme, nation de l’extrême nord de la Norvège, de la Finlande et de la Suède (5 au 29 avril à l’Espace culturel Georges-ÉmileLapalme). Les amateurs d’arts numériques seront particulièrement intéressés par Leges Motus, une œuvre de Lasse Andersen et de son studio Dark Matters, au Danemark, qui sera projetée sur la mosaïque d’écrans de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme, du 5 au 29 avril. Finalement, à la Cinquième Salle, une classe de maître sur l’écriture de séries policières (10 avril) ainsi que des rencontres professionnelles (7 avril) seront organisées en collaboration avec l’École des médias de l’UQAM. Merveilleuse façon d’échanger et de tisser des liens entre les cultures nordiques et la nôtre. La Place des Arts nous concocte un début de printemps agréable, propice aux sorties. « Le Printemps nordique, avec ses dimensions à la fois sociales et culturelles, nous permet de faire rayonner la diversité artistique internationale sous toutes ses formes », a d’ailleurs convenu Clothilde Cardinal, directrice de la programmation de la Place des Arts.

Far away, but close to our hearts! Place des Arts aims to deepen the ties between the Quebecois and Nordic cultures with its Printemps nordique program, a major international event that will bring performances and activities from the five Nordic countries of Norway, Denmark, Sweden, Iceland and Finland to the stage. Presented from April 4 to 29, Printemps nordique offers a rich and diversified program of contemporary opera, dance, song, music, theater, puppet shows and circus acts. This grand premiere will also feature an exhibition, roundtables and a host of cultural activities created to introduce the public and Montreal professionals to talented artists from the region. Fans of Nordic culture will also be able to take in a series of free activities being offered. These include an exhibit by photographer Fred Ivar Utsi Klemetsen entitled Frimas, which traces his Sámi—an indigenous people whose homeland stretches through the far north of Norway, Finland and Sweden— roots through photographs (April 5 to 29 at the Espace culturel Georges-Émile-Lapalme). And digital arts buffs will be particularly interested in Leges Motus, a work by Lasse Andersen and his Danish studio Dark Matters, which will be projected on a mosaic of screens at the Espace culturel Georges-Émile-Lapalme, from April 5 to 29. Lastly, at the Cinquième Salle, there will be a masterclass on detective series writing (April 10) and meetings between professionals aimed at fostering exchanges between Quebec and Nordic artists (April 7), organized in collaboration with UQAM’s Media School. Place des Arts is putting together an enjoyable early spring program that you’ll want to get out and enjoy. “With its both social and cultural focus, Printemps nordique will allow us to celebrate international artistic diversity in all its forms,” notes Clothilde Cardinal, director of programming for Place des Arts.

Placedesarts.com/printemps-nordique

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placedesarts.com/en/printemps-nordique


LE PRINTEMPS NORDIQUE D E L A P L AC E D ES A RTS

UNE PLÉIADE D E P R O D U CT I O N S A RT I ST I Q U ES

Printemps nordique

Toujours au Théâtre Maisonneuve, l’opéra danois NeoArtic, de Kirsten Dehlholm, sera offert en anglais le 14 avril. Il sera interprété par le chœur de renommée internationale Latvian Radio Choir, formé de 12 chanteurs remarquables qui passeront du chant classique à la musique électronique avec, en toile de fond, des paysages époustouflants. Le célèbre danseur et chorégraphe finlandais Tero charmera le public, du 17 au 21 avril à la Cinquième Salle, avec son spectacle de danse Breath auquel participera l’accordéoniste de renom Kimmo Pohjonen. Tero Saarinen rencontrera le public après la représentation du 20 avril. Vient ensuite le Théâtre dramatique royal de Suède, le célèbre Dramaten, avec la pièce Doktor Glas, les 27 et 28 avril au Théâtre Maisonneuve. Mettant en vedette l’acteur Krister Henriksson (Wallander), la pièce sera présentée en suédois, avec surtitres français et anglais. Le 27 avril, à la Salle Claude-Léveillée, un entretien devant public avec l’étoile du polar islandais Ragnar Jonasson permettra de découvrir cet auteur exceptionnel. Le 28 avril, la Maison symphonique accueillera la Norvégienne Ane Brun, qui interprétera ses chansons anglophones folk-pop. L’artiste avait remporté un grand succès lors de son premier passage à Montréal, avant d’assurer un peu plus tard la première partie d’une tournée de Peter Gabriel. En clôture, les 28 et 29 avril, le spectacle de marionnettes Papper, livré par le plus vieux théâtre de marionnettes de Suède, le Marionetteatern, ravira les petits à la Cinquième Salle. À partir de 4 ans. Placedesarts.com/printemps-nordique

© Breath

Féru d’arts ou simplement curieux, le Printemps nordique de la Place des Arts est taillé pour vous ! Autant la quantité que la diversité des prestations artistiques, présentées du 4 au 29 avril, sauront vous captiver. Voici un aperçu de ce qu’offriront des créateurs de la Norvège, de la Suède, de la Finlande, d’Islande et du Danemark. La danse contemporaine sera à l’honneur du 5 au 7 avril, au Théâtre Maisonneuve, avec le spectacle inaugural du Printemps nordique, Again, présenté par la compagnie norvégienne Zero Visibility. Le public aura l’occasion de discuter avec les créateurs et interprètes après le spectacle du 6 avril. À la Cinquième Salle, les 6 et 7 avril, on proposera The Knowledge, avec l’impayable artiste multidisciplinaire suédoise Gunilla Heilborn. Seule sur scène, elle explore avec humour les mystères du cerveau. Gunilla Heilborn discutera avec le public après la représentation du 7 avril. Le 9 avril, le duo norvégien Arvvas offrira un spectacle de musique avec la chanteuse sáme Sara Marielle Gaup et le contrebassiste Steinar Raknes, à la Salle Claude-Léveillée. Du 12 au 15 avril, à la Cinquième Salle, ce sera le spectacle de cirque finlandais Dois, des jumeaux Luis et Pedro Sartori do Vale que le public pourra rencontrer après le spectacle du 13 avril.

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Printemps nordique

© Ane Brun

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Printemps nordique

Printemps nordique

© Doktor Glas

PRINTEMPS NORDIQUE AT P L AC E D ES A RTS

© Papper

© Arvvas

A P L ET H O R A O F A RT I ST I C C R EAT I O N S

INTEMPS ORDIQUE Whether you’re an art aficionado or just curious, Printemps nordique, presented by Place des Arts, is the place to be! It’s not just the quantity of artistic offerings but also their diversity that will bowl you over. Here’s a quick look at what the artists from Norway, Sweden, Finland, Iceland and Denmark have in store for you. Contemporary dance will be in the spotlight from April 5 to 7 at the Théâtre Maisonneuve, with Printemps nordique’s inaugural show Again, presented by the Zero Visibility company. The audience is invited to meet and speak with the creators and dancers after the show on April 6. At the Cinquième Salle on April 6 and 7, get set for The Knowledge, a work starring the incomparable multidisciplinary Swedish artist Gunilla Heilborn. Alone on stage, she launches into a comedic exploration of the mysteries of the brain. Gunilla Heilborn will speak with the public following the April 7 performance. On April 9, the Norwegian duo Arvvas will put on a unique musical show featuring Sámi singer Sara Marielle Gaup and double bass player Steinar Raknes at the Salle Claude-Léveillée. From April 12 to 15 at the Cinquième Salle, take in the Finnish circus act Dois, featuring twins Luis and Pedro Sartori do Vale. The audience will be able to meet the brothers after the April 13 show. Still at Théâtre Maisonneuve, the Danish opera NeoArtic, by Kirsten Dehlholm, will be presented in English on April 14. It will be performed by the internationally renowned Latvian Radio Choir, made up of 12 remarkable singers, who will shift styles 05_MHM_HORZ1-4.pdf 1 17-03-15 6:24 PM from classical song to electronic music, taking the audience on a journey through breathtaking visual landscapes.

From April 17 to 21, celebrated Finnish dancer and choreographer Tero Saarinen, in collaboration with renowned accordionist Kimmo Pohjonen, will charm audiences with his show Breath. The public will be able to chat with Tero Saarinen after the April 20 performance. Next on the list is a visit by Sweden’s Royal Dramatic Theatre—the famous Dramaten—who will present their play Doktor Glas on April 27 and 28 at Théâtre Maisonneuve. Starring actor Krister Henriksson, the play will be presented in Swedish, with surtitles in English and French. On April 27, at the Salle Claude-Léveillée, attend a public discussion with rising Icelandic crime fiction writer Ragnar Jonasson and discover this exceptional author. On April 28, the Maison symphonique hosts the Norwegian singer Ane Brun, who performs her folk-pop songs in English. This artist’s first appearance in Montreal was a huge success. She followed it up with a touring gig to open for Peter Gabriel. To close the program, the puppet show Papper, produced by Sweden’s oldest puppet theatre, the Marionetteatern, will enthral children ages 4 and older on April 28 and 29, at Cinquième Salle.

Placedesarts.com/printemps-nordique

Musée Holocauste Montréal

DÉCOUVREZ

LA COLLECTION UNIQUE D’HISTOIRES DE VIE DU MUSÉE DE L’HOLOCAUSTE À MONTRÉAL

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DIMANCHE 10 h - 16 h / LUNDI, MARDI ET JEUDI 10 h - 17 h / MERCREDI 10 h - 21 h / VENDREDI 10 h - 15 h 5151, chemin de la Côte-Ste-Catherine Station de métro Côte-Sainte-Catherine, ligne orange (autobus 129) 514 345-2605

museeholocauste.ca


Art souterrain

Art souterrain

S O RT I ES D E L EU R H A B I TAT N ATU R E L ,

D ES ŒUV R ES D ’A RT T R O UV E N T D OM I C I L E DA N S L E R ÉS EAU S O UT E R R A I N mées avec ou sans personnage. Mais qu’importe, on en revient toujours ébahi! La thématique de cette année est LABOR IMPROBUS, de la locution latine « Labor omnia vincit improbus », qui signifie : « Un travail acharné vient à bout de tout. » Peintres, sculpteurs, vidéastes, photographes et artistes se produisant sur les lieux nous font part de leur vision sur la place qu’occupe le travail dans notre société, sur les changements spectaculaires qu’a vécus le monde du travail, notamment les conditions de travail, les outils et l’environnement. Coïncidant avec le festival MONTRÉAL EN LUMIÈRE, Art Souterrain est présenté du 3 au 25 mars, et l’accès est totalement gratuit. artsouterrain.com

Pascale Beaudet, docteure en histoire de l’art à l’Université de Rennes (France) et commissaire du festival; Émeline Rosendo, designer d’événements et également commissaire de cette édition; Frédéric Loury, directeur général d’Art Souterrain et commissaire principal du festival 2018.

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Pascale Beaudet, PhD in Art History (Université de Rennes, France) and festival curator; Émeline Rosendo, event designer and also curator for this edition; Frédéric Loury, CEO of Art Souterrain and senior curator of the 2018 edition.

© Mike Patten

Promouvoir les pratiques artistiques contemporaines et les faire découvrir au grand public, telle est la mission de l’organisme Art Souterrain et tel est l’objectif du festival du même nom qui fête, cette année, son 10e anniversaire. L’édition 2018, c’est plus de 70 projets d’artistes locaux et internationaux, dispersés dans sept édifices montréalais et une dizaine de lieux satellites. Le parcours, qui fait au total 5 km, est délimité par le Complexe Guy-Favreau (200, boul. René-Lévesque) et le 1000 de La Gauchetière. Longs corridors, vestibules, allées de centre commercial, cages d’escalier, passerelles, certes, les lieux d’exposition sont plutôt inusités, mais l’expérience n’en est que plus magique. Ce festival nous a habitués à des créations fortement originales : certaines sont étranges, amusantes ou intenses; d’autres sont minuscules, volumineuses, parfois même ani-


Art souterrain

Art souterrain

O UT O F T H E I R N ATU R A L H A B I TAT,

WO R KS O F A RT F I N D A H OM E I N T H E U N D E R G R O U N D N ETWO R K Promote contemporary art practices and make them accessible to a wide audience. This is the mandate of the organization Art Souterrain and also the goal of the eponymous festival, which is celebrating its 10th anniversary this year. The 2018 edition includes more than 70 projects by local and international artists, on display in seven Montreal buildings and approximately 10 satellite venues. The 5 km long artistic route is bounded by the Complexe Guy-Favreau (200 René-Lévesque Boulevard) and the 1000 De La Gauchetière. The exhibition spaces are definitely non-traditional—long corridors, vestibules, shopping centre aisles, stairwells, walkways—but the experience is magical. The public has come to expect audaciously original creations from this festival: some are

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bizarre, amusing or intense; others, miniscule, monumental or animated with or without figures. Each one evokes a sense of awe. This year’s theme is LABOR IMPROBUS, from the Latin phrase Labor omnia vincit improbus meaning “Work conquers all.” Painters, sculptors, videographers, photographers and artists exhibiting at the festival will share their vision of the place of work in our society and of the spectacular changes that have taken place in the world of work, with a focus on working conditions, tools and the working environment. Coinciding with the MONTRÉAL EN LUMIÈRE festival, Art Souterrain is a free event that runs from March 3 to 25. artsouterrain.com


Montréal en lumière

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MONTRÉAL EN LUMIÈRE 012

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DA N S Q U E LQ U ES S E MA I N ES,

L A N U I T L A P LUS FO L L E D E L’A N N É E T H E W I L D EST N I G H T O F T H E Y EA R H A P P E N S I N A F EW W E E KS

Avec plus d’un million de visiteurs par année, MONTRÉAL EN LUMIÈRE est considéré à juste titre comme l’un des plus gros festivals d’hiver au monde. L’UNESCO l’a d’ailleurs consacré « Événement de choix » en 2015. Non seulement MONTRÉAL EN LUMIÈRE ratisse large avec sa programmation, mais son originalité étonne d’année en année, et ce, depuis presque deux décennies. Arts visuels, spectacles musicaux et d’humour, haute gastronomie, danse, théâtre, arts technologiques, cinéma, cirque; vraiment, tout y passe au grand plaisir des adultes, mais aussi des enfants qui s’amusent particulièrement à la tyrolienne (180 m), à la glissoire (110 m), à la grande roue ou au curling. Mais la Nuit blanche est sans contredit l’événement phare du festival, avec une moyenne de 300 000 participants. Pas mal de monde pour une seule nuit, mais c’est la nuit la plus folle de l’année ! Plus de 200 activités réparties dans 135 lieux seront offertes au cours du party nocturne, dont plusieurs sur des sites extérieurs, et, dans la majorité des cas, tout à fait gratuitement. Le transport en métro sera assuré toute la nuit (passe Soirée illimitée à 5 $). Bien qu’il faille attendre le 13 février pour connaître la programmation officielle, soyez certains qu’il y aura encore plein de spectacles cette année. Le thème pour cette 15e édition de la Nuit blanche ? Mix et remix ! L’idée derrière cette thématique est de présenter aux festivaliers des créations sonores et visuelles qui sortent des sentiers battus, des œuvres produites par des combinaisons artistiques audacieuses et par une collaboration inédite de créateurs. Somme toute, une nuit où l’on rêvera tout éveillé !

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With more than a million visitors a year, MONTRÉAL EN LUMIÈRE has earned its reputation of being one of the largest winter festivals in the world. In 2015, it was selected as a special event by UNESCO. Not only is MONTRÉAL EN LUMIÈRE’s program wide ranging but its originality never fails to amaze, year after year, and coming on to two decades now. Visual arts, concerts, comedy, gastronomy, dance, theater, technological arts, film, circus arts... truly, it’s got everything to wow adults and also kids, who can have a blast on the zipline (180 m), slide (110 m) and Ferris wheel, or trying their hand at curling. However, boasting an average of 300,000 participants, the Nuit blanche is definitely the event’s main attraction. That’s quite a crowd for a single night, but it’s the wildest night of the year! This all-night bash features more than 200 activities spread across 135 locations, many of which are outdoors and, mostly, free. The metro stays open all night long (an Unlimited Evening Pass costs $5). You’ll have to wait until February 13 to know the official program for the Nuit blanche, but you can bet that it will be chock full of all types of shows again this year. The theme for this 15th edition is Mix and Remix! The idea behind it is to present festivalgoers with audio and visual creations that stray from the beaten path, works that are produced through audacious artistic combinations and innovative collaborations between artists. It’ll be a night of dreaming with eyes wide open!

FR

EN

montréal en lumière

montréal en lumière

22 février au 4 mars

February 22 to March 4

Nuit blanche

Nuit blanche

3 mars

March 3

Centre-ville, VieuxMontréal, Quartier des spectacles, Plateau-Mont-Royal, Mile End, Hochelaga, Rosemont, Villeray

Downtown, Old Montreal, Quartier des spectacles, Plateau-Mont-Royal, Mile End, Hochelaga, Rosemont, Villeray

montrealenlumiere.com

montrealenlumiere.com


MONT—

Montréal en lumière

Montréal en lumière

ITHQ

/ MO N T R ÉA L E N LUM I È R E

U N E AV E N TU R E G AST R O N OM I Q U E Q U ’ I L FAUT V I V R E

L’événement ITHQ comporte plusieurs volets, dont un circuit gastronomique, quelques ateliers pratiques en cuisine, des démonstrations et des conférences. Dans le premier cas, l’institution propose la visite de ses locaux à l’intérieur d’une formule originale : un repas de cinq services, chacun se déroulant dans une pièce différente. Les convives commenceront par une dégustation de tapas, suivie d’une entrée, ensuite du plat principal, puis du digestif et, finalement, du dessert. De leur côté, les ateliers porteront sur la façon de préparer un repas. Il y aura trois recettes avec des accords de six vins. Les participants devront mettre la main à la pâte et dégusteront leurs œuvres à titre de récompenses. On se procure les billets sur le site de l’ITHQ : 195 $ pour le circuit gastronomique et 175 $ pour les ateliers pratiques en cuisine. Les prix comprennent le vin.

FR

EN

Circuit gastronomique

Gourmet circuit

1er mars 17h30 ou 19h30

March 1 5:30 p.m. or 7:30 p.m.

Ateliers 26, 27 et 28 février 19h à 22h 3535, rue Saint-Denis ithq.qc.ca

Workshops February 26, 27 and 28, 7 p.m. to 10 p.m. 3535 Saint-Denis Street ithq.qc.ca

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C’est connu, les tables de Montréal figurent parmi les meilleures du monde. Aussi, un festival d’envergure comme l’est MONTRÉAL EN LUMIÈRE ne peut-il se passer d’un volet gourmand. Cette année encore, il revient avec une programmation gastronomique étalée sur les 11 jours que durent les festivités. Cette fois, MONTRÉAL EN LUMIÈRE met en vedette « le savoir » à travers l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), cette grande académie dont la réputation dépasse largement nos frontières et qui célèbre cette année son 50e anniversaire de fondation. La quantité de prix et de récompenses attribués à l’ITHQ au fil de ses cinq décennies d’existence, autant pour la qualité de son enseignement que pour la grande compétence de ses diplômés, est impressionnante. Cette participation de l’institut à MONTRÉAL EN LUMIÈRE est une brillante idée et une invitation que tout gastronome ne pourrait ignorer.


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ITHQ / MO N T R ÉA L E N LUM I È R E

A BU C K ET- L I ST G AST R O N OM I C A DV E N TU R E It’s well known that Montreal’s restaurants rank among the best in the world. So it would be unthinkable for a festival of the size and scope of MONTRÉAL EN LUMIÈRE to not include a fine dining program. Once again this year, the festival returns with gourmet activities spread over the 11 days of festivities. This time, MONTRÉAL EN LUMIÈRE will be shining the spotlight on “knowledge,” in collaboration with the Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), a prestigious hospitality school, which is celebrating the 50th anniversary of its founding this year. The number of prizes and awards that have been presented to the ITHQ over its five decades of existence, for both the quality of its teaching and the consummate skills of its graduates, is impressive. Having the institute participate in MONTRÉAL EN LUMIÈRE was an inspired idea and is an invitation no gastronome will be able to resist.

The ITHQ event has several components, including a gourmet circuit and a number of practical cooking workshops, demonstrations and conferences. The circuit consists of a tour of the institute according to an original formula: a five-course culinary journey, with each course served in a different room. Guests will start with tapas, followed by an appetizer, a main course, a digestif and, lastly, dessert. The workshops will focus on the preparation of a meal, with three recipes and six wine pairings. This is a hands-on experience, and participants will be able to savour their creations as a reward. Tickets are available on the ITHQ’s website: $195 for the gourmet circuit and $175 for the cooking workshops. Prices include wine.

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514 282-5155 | ithq.qc.ca/experience


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Si les ateliers sur la bouffe vous mettent en appétit, voici quelques suggestions :

Découvrir les nouvelles techniques culinaires, en apprendre sur les cidres et fromages d’ici, voir jusqu’où peut aller l’imagination des chefs et s’amuser à regarder nos vedettes dans la cuisine : le volet gastronomique de MONTRÉAL EN LUMIÈRE promet des heures… délectables ! Les foodies auraient grand intérêt à encercler la date du 26 février dans leur agenda. Le réputé Michael Bom Frøst, directeur du Nordic Food Lab, prononcera une conférence sur la mission de ce projet scientifique et gastronomique révolutionnaire, qui consiste à aborder la gourmandise avec passion, mais aussi avec précision et méthode scientifique, avec une approche humaniste et des techniques culinaires internationales, ainsi qu’à explorer le terroir nordique, afin de s’imprégner des saveurs locales. Les fondateurs du Nordic Food Lab sont René Redzepi et Claus Meyer, propriétaires du célèbre NOMA, couronné quatre fois « meilleur restaurant du monde » par le magazine Restaurant.

Ateliers SAQ par ITHQ Bouchées branchées et accords – Hakim Chajar Vins, desserts – Ann-Rika Martin Thème italien – Liza Frulla, sœur Angèle 2 ateliers de cuisine pour enfants Famille de chefs 2 conférences scientifiques De la recherche à la table

© Benoit Rousseau

MO N T R ÉA L E N LUM I È R E G AST R O N OM I E I N V E N T I V E ET T E R R O I R

© Frederique Menard-Aubin

AUT R ES CO N F É R E N C ES

4 ateliers de cuisine ou de démonstration culinaire Air France, avec des chefs-professeurs d’écoles hôtelières de l’étranger Conférence sensorielle UQAM sur la patate

MO N T R ÉA L E N LUM I È R E INVENTIVE G AST R O N OMY AND TERROIR

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If food workshops whet your appetite, here are a few suggestions: SAQ workshops, presented by ITHQ Hip hors d’æuvres and local wines – Hakim Chajar Wine and dessert – Ann-Rika Martin FR

Italian theme – Liza Frulla, sœur Angèle

L’Astral 26 février 19h 305, rue SainteCatherine O. Entrée libre EN L’Astral February 26, 7 p.m. 305 Sainte-Catherine Street West Free admission

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2 Family Cooking Workshops for kids 2 scientific From Research to the Table conferences 4 Air France cooking workshops or culinary demonstrations, with culinary instructors from the world’s best hotel schools Potatoes galore! A conference for the senses presented by UQAM

© Benoit Rousseau

If your interests run to discovering new culinary techniques, learning about local ciders or cheeses, seeing how far chefs can push the envelope of their imagination or checking out our stars in the kitchen, the MONTRÉAL EN LUMIÈRE gourmet program has many delectable hours of pleasure in store for you! Foodies are well advised to circle February 26 in their calendars. That’s the date the renowned Michael Bom Frøst, director of the Nordic Food Lab, will give a talk on the mission of this revolutionary scientific and gastronomic project. His organization investigates food diversity and deliciousness with scientific precision and a humanistic approach. Using culinary techniques from around the world, they explore the terroir of the Nordic region and how its flavours say something about its people and imbue the foods they eat with a connection to time and place. The Nordic Food Lab is the brainchild of René Redzepi and Claus Meyer, owners of the celebrated NOMA restaurant, a four-time recipient of the title of “best restaurant in the world” by Restaurant magazine.

OT H E R CO N F E R E N C ES


Montréal en lumière

C I D R ES, F R OMAG ES ET V E D ET T ES Le retour du Mondial des cidres et de la Fête des fromages n’a rien de surprenant, compte tenu des succès remportés antérieurement. Plus de 70 fromages d’ici et leur accord parfait en vin seront présentés lors du premier week-end de MONTRÉAL EN LUMIÈRE. La deuxième fin de semaine sera consacrée à la cidriculture (une vingtaine de producteurs québécois). Finalement, quelques vedettes seront jumelées à des chefs de différents restaurants : entre autres, Brigitte Boisjoli (Le Montréal), Richard Béliveau, docteur en biochimie (H4C), Florence K (Helena), Jessica Harnois, sommelière (Alexandre restaurant) et Les Voix Ferrées (Au petit extra). montrealenlumiere.com

C H E ES E , CIDER AND C E L E B R I T I ES It’s no surprise that the Mondial des cidres and the Festival of Our Cheeses are back, as they were a great success in the past. More than 70 Quebec cheeses and their perfect wine pairings will be featured during the first weekend of MONTRÉAL EN LUMIÈRE. The second weekend will be dedicated to cider (20 local artisanal cider producers). Lastly, a handful of celebrities will be paired with chefs from different restaurants: among them, Brigitte Boisjoli (Le Montréal), Richard Béliveau, PhD in Biochemistry (H4C), Florence K (Helena), Jessica Harnois, sommelier (restaurant Alexandre), and Les Voix Ferrées (Au petit extra).

EN montrealenlumiere.com

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MO N T R ÉA L E N LUM I È R E

S P ECTAC L ES E N R A FA L E

Il y en a vraiment pour tous les goûts : opéra, théâtre, rock, musique classique, danse, folk, soul, jazz, pop et hip hop. MONTRÉAL EN LUMIÈRE, c’est également une série de spectacles musicaux présentés par des artistes réputés ou émergents aussi bien d’ici que de l’étranger. Et c’est aussi des animations à la belle étoile (gratuites) ou des spectacles (payants) dans l’une des nombreuses salles participantes. Au moment de mettre sous presse, la programmation n’est pas complète, mais déjà on sait qu’elle sera fidèle à sa réputation : variée et de grande qualité ! Par exemple, les Résonances boréales du pianiste québécois Roman Zavada en laisseront plusieurs pantois. Afin de concevoir ce spectacle, Zavada a séjourné par deux fois dans le Grand Nord canadien, et le résultat est sensationnel. Aux commandes d’un piano droit, le pianiste joue au gré des fantaisies d’aurores boréales qui inondent la salle d’un bout à l’autre. Il y a aussi Kim Churchill, un musicien australien extraordinairement habile qui utilise aussi bien ses pieds pour la percussion, sa bouche pour l’harmonica que ses mains pour la guitare qui lui sert aussi d’instrument de percussion. De son côté, David Myles, artiste des Maritimes, lauréat en 2017 d’un ECMA Award (East Coast Music Association) pour la vidéo de l’année (Work Away) et d’un autre pour la chanson de l’année (It Don’t Matter), nous convie à son spectacle The Real Love Tour; du rock au son des années 1950. La programmation contiendra une cinquantaine de spectacles offerts par autant d’artistes.

MIÈRE A F LU R RY O F S H OWS

There’s something for everyone: opera, theater, rock, classical music, dance, folk, soul, jazz, pop and hip-hop. MONTRÉAL EN LUMIÈRE is also a series of music shows presented by wellknown or emerging artists from both here and abroad. As well, there are scores of activities to enjoy under the stars (free) as well as many shows to attend ($) in a host of participating venues. As of press time, the complete program was not available, but we have no doubt it will live up to its reputation for variety and high quality! Take, for example, Quebec pianist Roman Zavada’s Résonances boréales, which will take your breath away. To create this show, Zavada journeyed twice to the Canadian Shield, and the result is sensational. Seated at an upright piano, he started improvising, inspired by the flickering, dancing northern lights, which will be projected all around the room. Another must is Kim Churchill, an extraordinarily skilled Australian musician who uses his feet for percussion, his mouth for the harmonica and his hands for his guitar, which also doubles as a percussive instrument. Maritime singer-songwriter David Myles, winner of the 2017 ECMA (East Coast Music Association) Award for Video of the Year (“Work Away”) and for Song of the Year (“It Don’t Matter”), will present his show The Real Love Tour, celebrating the sounds of the ‘50s. The full program will consist of 50 shows by as many artists. montrealenlumiere.com

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© photos : Frederique Menard-Aubin

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PA R CO U R S LUM I N EUX

Montréal en lumière

Inséré pour la première fois dans la programmation de MONTRÉAL EN LUMIÈRE l’année dernière, Illuminart, ce parcours d’œuvres technologiques lumineuses de la place des Festivals, reprend du service. La programmation sera révélée le 6 février, à

LUmontrealenlumiere.com

Des créateurs de génie avaient présenté, en 2017, plus d’une vingtaine d’œuvres spectaculaires et toutes illuminées : reproduction au laserde l’église Saint-James, bétonnière transformée en boule disco géante, figures humanoïdes géantes, éléphant rouge géant en sont quelques exemples.

I L LUM I N AT E D C I R CU I T

Following its MONTRÉAL EN LUMIÈRE debut last year, Illuminart, a circuit of technological creations that lit up the place des Festivals, returns this year. The program will be unveiled on February 6, at montrealenlumiere.com

In 2017, creative geniuses presented more than 100 spectacular, illuminated works. Some of last year’s offerings included a laser deconstruction and reconstruction of St. James United Church, a cement mixer transformed into a giant disco ball, gigantic illuminated humanoid figures and an immense red elephant.

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I L Y A 1 0 0 A N S, LA LIGUE N AT I O N A L E D E H O C K EY VOYA I T L E J O U R À MO N T R ÉA L Certains pourront toujours contester la paternité du hockey à la ville de Montréal… Après tout, Perses, Grecs et Gaulois s’adonnaient, il y a fort longtemps, à un sport qui pourrait en être l’ancêtre, puisque les joueurs, munis d’un bâton, se disputaient un petit objet. D’ailleurs, le mot « hockie » pour désigner ce jeu existait déjà en Europe en 1527, tandis que le mot « hockey », lui, est connu depuis 1785. Une chose est certaine, personne ne peut nier que la Ligue nationale de hockey a bel et bien vu le jour à Montréal. Elle a été fondée lors d’une assemblée tenue à l’Hôtel Windsor (1878-1981), le 26 novembre 1917. Les cinq fondateurs, tous propriétaires d’une équipe de hockey évoluant au sein de la National Hockey Association, Toronto (Arenas), Ottawa (Senators), Québec (Bulldogs) et Montréal (Canadiens et Wanderers) s’étaient réunis dans le but de fonder une nouvelle ligue, non sans dissoudre auparavant l’Association et exclure, par la même occasion, un partenaire jugé indésirable, Edward J. Livingston, propriétaire des Blueshirts de Toronto. C’est donc dans ces circonstances qu’est née la Ligue nationale de hockey qui, 23 jours plus tard, en pleine guerre mondiale (1914-1918), présentait les deux premiers matchs de son histoire. Les Canadiens l’ont emporté 7 à 4 contre Ottawa et les Wanderers ont fait de même aux dépens de Toronto, mais par la marque de 10 à 9. Les débuts du grand circuit ont été difficiles. Québec s’est retiré avant que commence la saison et les Wanderers de Montréal, qui n’avaient plus de domicile en raison de l’incendie de l’aréna de Westmount (coin Sainte-Catherine et Wood), ont jeté l’éponge après le 6e match d’une saison qui en comptait 22. De leur côté, les Canadiens, qui jouaient au même amphithéâtre, ont monopolisé l’aréna Jubilée (coin Sainte-Catherine et Alphonse-D.-Roy) jusqu’à la construction du Forum (1924). Mais la Ligue, dotée d’une solide structure, a surmonté ces obstacles. Cent ans plus tard, elle demeure plus vivante que jamais. Elle n’a pu remettre son trophée emblématique, la coupe Stanley, qu’en deux occasions : 1919, à cause de la grippe espagnole, et 2005, en raison d’un conflit de travail. Aujourd’hui, la Ligue nationale, c’est 31 équipes réparties partout en Amérique du Nord et dont la valeur, en dollars US, varie, selon le magazine Forbes (2017), de 300 millions (Coyotes de l’Arizona) à 1, 5 milliard (Rangers de New York). Quant au Canadien, il est au troisième rang avec une valeur estimée à 1,25 milliard. Ce sont les Maple Leafs de Toronto qui occupent la deuxième place avec une estimation de 1,4 milliard.

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1 0 0 Y EA R S AG O, T H E N AT I O N A L H O C K EY L EAG U E WAS B O R N I N MO N T R EA L The theory that the city of Montreal was the birthplace of hockey continues to be challenged. After all, a long time ago, the Persians, Greeks and Gauls practiced a sport that could be considered the game’s ancestor, as it was played with sticks and a small object. In Europe, references to “hockie stickes” go as far back as 1527, while the word “hockey” emerged in 1785. One thing that no one can refute, however, and that is the National Hockey League was founded in Montreal. It was established at a meeting at the Windsor Hotel (1878-1981), on November 26, 1917. The five founders, each owners of hockey teams that were part of the National Hockey Association— Arenas (Toronto), Senators (Ottawa), Bulldogs (Quebec City) and Canadiens and Wanderers (Montreal)—met with the express goal of creating a new league and, at the same time, dissolving the Association to exclude a partner who had been deemed undesirable, Edward J. Livingston, the owner of the Toronto Blueshirts. It was against this backdrop that the National Hockey League came into being, and, 23 days later, in the middle of a World War (1914-1918), it held its very first two games. The Canadiens trounced Ottawa by 7 to 4, and the Wanderers beat Toronto, by a score of 10 to 9.

LIGUE N AT I O N A L E D E H O C K EY ET

CA N A D I E N D E MO N T R ÉA L L ES S EC R ETS D E V EST I A I R E CO N F I ÉS AU MUS É E P O I N T E-À- CA L L I È R E

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The NHL had a rocky start. Quebec pulled out before the season started, and the Montreal Wanderers, who had been left without a home following a fire that ravaged the Westmount arena (corner of Sainte-Catherine and Wood), threw in the towel following the sixth match of a 22-game season. For their part, the Canadiens, who played on the same ice, monopolized the Jubilee arena (corner of Sainte-Catherine and Alphonse-D.-Roy) until the Forum was built in 1924. But the League’s structure was solid, and it overcame these obstacles. One hundred years later, it is alive and well. Only on two occasions was it unable to award its revered Stanley Cup: in 1919, due to an outbreak of influenza, and in 2005, because of a lockout. Today, the National Hockey League comprises 31 teams across North America, whose worth, in US dollars, varies, according to Forbes magazine (2017), between $300 million (Arizona Coyotes) and a cool $1.5 billion (New York Rangers). The Canadiens rank third, with an estimated valuation of $1.25 billion. The Toronto Maple Leafs are just ahead in second place, worth an approximate $1.4 billion.

Que voilà une belle occasion de se remémorer – et pour les plus jeunes de découvrir – l’époque glorieuse de la plus vieille équipe de hockey du monde encore en activité, les Canadiens de Montréal (CH), ainsi que celle de la Ligue nationale de hockey (LNH). Le musée Pointe-à-Callière commémore à sa façon le 100e anniversaire de la prestigieuse ligue de hockey professionnel et le 125e de la coupe Stanley en présentant, jusqu’au 16 mars, l’exposition Passion : hockey. Plus de 250 objets, et certains plutôt inusités, comme des contrats de joueurs ou des permis de voyager, y sont présentés. À cela s’ajoutent des éléments audiovisuels et interactifs. Afin de mettre sur pied cette exposition, le musée Pointeà-Callière a fait appel à la population. Près d’une centaine de citoyens de tous les coins du Québec ont répondu, ce qui a permis aux organisateurs de réunir des objets rares, dans un état exceptionnel. À vous maintenant de les découvrir ! Musée Pointe-à-Callière. 350, place Royale pacmusee.qc.ca/fr/expositions/detail/passion-hockey/


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ENTRE AUT R ES O B J ETS un hockey autographié par tous les joueurs des Nordiques et appartenant à l’artiste québécoise Nicole Martin. Ce bâton lui a été offert par l’entraîneur Michel Bergeron, lors de l’émission télévisée Ad Lib; une série d’artefacts liés à la conquête de la coupe Stanley (1993), prêtée par l’ancien capitaine des Canadiens de Montréal, Vincent Damphousse; des documents se rapportant à l’émeute de 1955; une rondelle du 500e but compté par l’illustre Maurice Richard; des objets inédits, dont des contrats de joueurs, des permis de voyage, une bague du premier match des étoiles; une bague de la Coupe Stanley de 1968 ayant appartenu à Jean Béliveau; de souvenirs du Forum de Montréal; de nombreuses pièces d’équipement authentiques, dont des chandails et des photographies signées; des produits dérivés à l’effigie des Canadiens ou des joueurs;

BIENVENUE À MONTRÉAL, OÙ LA VILLE EST HOCKEY. WELCOME TO MONTREAL, WHERE THE CITY IS HOCKEY.

des milliers de cartes de hockey.

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LO C K E R R O OM S EC R ETS E N T R UST E D TO T H E P O I N T E-À- CA L L I È R E MUS EUM

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Here is a great opportunity to remember—and for younger fans, to discover—the glorious era of the oldest hockey team in the world still around today, the Montreal Canadiens (CH), and the National Hockey League (NHL). The Pointe-à-Callière museum is commemorating the centennial of the prestigious professional hockey league and the 120th anniversary of the Stanley Cup with an exhibition entitled Passion: Hockey, which runs until March 16. More than 250 artefacts and memorabilia, some quite unusual, like players’ contracts or travel visas, are on display, and there are also audiovisual and interactive elements. To create the exhibition, the Pointe-à-Callière museum appealed to the population. About a hundred citizens from every corner of Quebec responded to the call and contributed a treasure trove of rare objects in exceptional condition. And they are well worth discovering! Pointe-à-Callière museum

350 Place Royale pacmusee.qc.ca/en/exhibitions/detail/passion-hockey/

A hockey stick autographed by all the Nordiques players, belonging to the Quebec artist Nicole Martin. The stick was given to her by coach Michel Bergeron during the televised show Ad Lib.

A series of artefacts relating to the 1993 Stanley Cup victory, on loan by former Montreal Canadiens’ captain, Vincent Damphousse. Documents relating to the 1955 riot. Maurice Richard’s 500th goal puck.

Unusual articles, such as players contracts, travel visas and a ring from the first all-stars game. A 1968 Stanley Cup ring that belonged to Jean Béliveau. Souvenirs from the Montreal Forum. Many pieces of authentic equipment, including signed jerseys and photographs. Canadiens’ and players’ merchandise. Thousands of hockey cards.

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© coupe stanley, 1930 - Bibliothèque et Archives nationales du Québec

S OM E OF THE O B J ECTS


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Le chandail de la Série du siècle de Paul Henderson, porté à Moscou en 1972. Collection privée, Mitchell Goldhar

Bague du championnat de la Coupe Stanley de Maurice Richard. Montréal (Québec) 1959 Maurice Richard’s Stanley Cup ring. Montreal (Quebec) 1959

Paul Henderson’s Summit Series jersey, worn in Moscow in 1972. Private collection, Mitchell Goldhar

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En soutien à Maurice Richard, suspendu par la Ligue, on a produit et mise en vente une soupe qui portait son nom. C’était en mars 1955.

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Le masque « bretzel » de Jacques Plante, porté en 1963 avec les Rangers de New York. Grâce aux tiges de fibre de verre, ce masque était mieux aéré et plus léger que la version originale. Conçu par W.A. Burchmore et E.T.P. Greenland.

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Jacques Plante’s “pretzel” mask, worn in 1963 when he played with the New York Rangers. The fibreglass strands made this mask lighter and cooler than the original, solid mask. Designed by W.A. Burchmore and E.T.P. Greenland.

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A can of tomato soup, which had been produced and sold in support of Maurice Richard, who had been suspended by the league. March 1955.

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Le chandail de Sidney Crosby, auteur du but victorieux compté en prolongation, lors de la grande finale, aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. Collection privée, Sidney Crosby

Jersey belonging to Sidney Crosby, who scored the winning goal in overtime during the gold medal game at the Vancouver Olympics, in 2010. Private collection, Sidney Crosby

© canadien de montréal, octobre 1942

© photos : Musée canadien de l’histoire - Canadian Museum of History

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S O N MUS É E PERSONNEL D ES CA N A D I E N S CO N T I E N T 4 0 0 O B J ETS   !

HIS PERSONAL CA N A D I E N S MUS EUM CO N TA I N S 4 0 0 O B J ECTS!

Au départ, son désir était d’avoir un objet lié à chacun des 717 joueurs qui ont porté l’uniforme des Canadiens de Montréal, mais il a vite déchanté. Aussi déterminé pouvait être le collectionneur François Masse, sa mission se révélait impossible. Qu’à cela ne tienne, la collection en sera une d’objets liés aux Canadiens, tout simplement ! Et 10 ans plus tard, le fan fini de la Sainte-Flanelle a en sa possession plus de 400 objets en rapport direct ou indirect avec les Canadiens. « Pour dire vrai, raconte l’homme de 56 ans, ma toute première pièce remonte à 2007. Lors d’un tournoi de golf, j’ai fait dédicacer un document promotionnel par Yvan Cournoyer. C’est toutefois en 2009, lors des célébrations du centenaire des Canadiens, que je me suis vraiment lancé. » Sur les 400 objets qu’il possède, 250 sont signés ou authentifiés par la Ligue nationale. La collection occupe la totalité d’une pièce de sa maison de Saint-Adolphe-d’Howard, dans les Laurentides. « Je manque d’espace, indique M. Masse, qui songe à regrouper les photos dans un album. Cette solution ne me sourit pas vraiment, car j’aime m’asseoir dans la pièce avec un bouquin de hockey et me replonger dans une époque marquante en regardant les photos sur les murs… » Son objet coup de cœur est un chandail que lui a remis Jean Béliveau, son joueur préféré et pour lequel il voue une grande admiration. C’était à Pointe-Claire, lors de sa dernière séance publique d’autographes. Des poupées russes à l’effigie de Tomas Plekanec, David Desharnais, Erik Cole et Max Pacioretty constituent un autre bon souvenir pour le collectionneur, parce qu’il les a découvertes par hasard dans un commerce à Prague. Une feuille de match (line up) entre Boston et Montréal, un chandail du capitaine Pacioretty, le hockey du gardien Tokarski, un banc du Forum, la poignée de porte du salon des épouses des joueurs et une plaque de casier portant le nom de Travis Moen sont au nombre des 400 objets de M. Masse, qui en a d’ailleurs prêté 150 au musée Pointe-à-Callière pour la tenue de son exposition, présentée jusqu’au 16 mars.

At first, he wanted to have one piece linked to each of the 717 players that had worn Montreal Canadiens jerseys, but he soon got discouraged. As determined a collector as François Masse was, his mission proved impossible. Undeterred, he decided his collection would simply consist of Canadiens-related articles. And 10 years later, this diehard Habs fan now has in his possession more than 400 objects that have a direct or indirect connection to the Canadiens. “Actually,” said the 56-year-old, “my first piece dates back to 2007. I was taking part in a golf tournament, and I asked Yvan Cournoyer to autograph a promotional document. But it was in 2009, during the Canadiens’ 100th anniversary celebrations, that I really threw myself into it.” Of the 400 objects he possesses, 250 have been signed or authenticated by the National Hockey League. The collection occupies an entire room in his Saint-Adolphe-d’Howard home in the Laurentians. “I don’t have enough space,” said Mr. Masse, who is considering taking down his photos and putting them into an album. “It’s not my preferred solution, because I enjoy sitting in the room, leafing through a hockey book and reliving defining moments while admiring the photos on the walls.” His pride and joy is a jersey that was given to him by Jean Béliveau, his favourite player and one he greatly admires. He scored that treasure in Pointe-Claire, during Béliveau’s last public autograph session. Russian dolls in the likeness of Tomas Plekanec, David Desharnais, Erik Cole and Max Pacioretty are also among the collector’s prized possessions, as he found them by chance in a shop in Prague. A lineup sheet for a game between Boston and Montreal, a jersey belonging to captain Pacioretty, goalie Tokarski’s hockey stick, a seat from the old Forum, the door handle from the players’ wives’ lounge and Travis Moen’s locker nameplate are just some of Mr. Masse’s 400 collectibles, 150 of which he loaned to the Pointe-à-Callière museum for their exhibition, which runs until March 16.

© François Masse

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« IL Y A PLUS DE PHILOSOPHIE DANS UNE BOUTEILLE DE VIN QU’IL Y EN A DANS TOUS LES LIVRES. »

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© © Vieux Port Steakhouse

“A BOTTLE OF WINE CONTAINS MORE PHILOSOPHY THAN ALL THE BOOKS IN THE WORLD.”


Bars à vin

Festive et amicale, Montréal a la réputation d’être l’une des destinations les plus appréciées des touristes, et pour cause. Épicurienne dans l’âme, la ville déploie une panoplie incomparable d’occasions à saisir et d’endroits réconfortants où il fait bon fraterniser. Ses nombreux bars à vin notamment, tous plus chaleureux, conviviaux et apaisants les uns que les autres, témoignent justement du style de vie pacifique qui caractérise les Montréalais. Oui, ils aiment bien se retrouver autour d’un verre, les gens de l’île, car cela favorise les belles rencontres, les rigolades et les discussions. D’ailleurs, Louis Pasteur (1822-1895) n’a-t-il pas dit un jour « qu’il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin qu’il y en a dans tous les livres » ? Alors pour bien philosopher, mais surtout pour bien savourer la vie montréalaise, voici quelques troquets sympathiques à découvrir : des bars à vin tout ce qu’il y a de plus cosy, des restos-bars ultra-chaleureux et des alcools locaux qui ont le chic pour réchauffer les bouches et les cœurs.

Wine bars

Festive and friendly Montreal has earned a richly deserved reputation as a choice tourist destination. With its epicurean soul, this city offers an unrivalled panoply of opportunities and inviting spots for socializing. Its many wine bars, for example, are each more welcoming, convivial and alluring than the next and testament to the laid-back lifestyle for which Montrealers are renowned. The island’s inhabitants love getting together over a glass for a few laughs, to chew the fat and make new friends. They appreciate the viewpoint of Louis Pasteur (1822-1895), who pronounced that “a bottle of wine contains more philosophy than all the books in the world.” To help you not only wax philosophical but, especially, experience a taste of life in Montreal, we offer you some gems to discover: from the cosiest wine bars to super-welcoming resto-bars, along with some local libations that are guaranteed to warm both your lips and your heart.

H I STO I R ES DE VIN WINE N OT ES

Au Québec, le commerce du vin est à égalité avec celui de la bière. On l’estimait à 2,3 G$ en 2013, nettement plus que la vente de spiritueux évaluée, pour sa part, à 713 M$. In Quebec, the wine trade is on par with that of beer. In 2013, it was estimated at $2.3 billion, significantly higher than the sales of spirits, which was pegged at $713 million.

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Avec une moyenne annuelle de 23,4 litres par habitant, les Québécois se classent au premier rang en ce qui concerne la consommation de vin au Canada. Ils sont néanmoins très loin derrière la France (54 litres) et l’Italie (53 litres). With an annual 23.4 litres per capita, Quebecers are the biggest wine consumers in Canada. However, they lag far behind France (54 litres) and Italy (53 litres).

Le temps des fêtes est assurément une période faste pour le commerce du vin. La Société des alcools du Québec (SAQ) a vendu aux consommateurs et aux épiciers 55,5 millions de litres, à la fin de l’année 2015. The holiday season is highly profitable for the wine business. At the end of 2015, the Société des alcools du Québec (SAQ) sold 55.5 million litres to consumers and grocery store owners.

Afin de guider les consommateurs dans le choix de leur vin, la SAQ a créé le concept des pastilles de goût, en 2009. Sur les neuf pastilles existantes, c’est celle de couleur orange qui est la plus populaire (25 %). Elle indique les vins fruités et généreux. To guide consumers in their wine choices, the SAQ created the ‘taste tags’ concept in 2009. Of their nine tags, the orange category—fruity and medium-bodied—is the most popular (25%).


Bars à vin

Wine bars

À L’A F F I C H E   : V I N S B I O LO G I Q U ES   !

O R G A N I C W I N ES G ET TO P B I L L I N G

Quoi de plus normal qu’un vigneron pour ouvrir un bar à vin ? C’est ce qu’a fait Alain Rochard, en mars 2015 en démarrant, avec un associé restaurateur de métier, Laurent Farre, le sympathique bar Rouge Gorge. Niché au cœur du Plateau-Mont-Royal, le Rouge Gorge, qui a les allures d’un « bistro du coin », est fréquenté par une clientèle multiculturelle, composée principalement de jeunes professionnels et de retraités, mais surtout par des amateurs de vins biologiques, la grande spécialité de la maison. Ils composent presque entièrement la carte des vins qui présente, soit dit en passant, une vaste sélection, certaines bouteilles étant même très rares. Que ce soit au verre ou à la bouteille et quelle que soit la préférence du visiteur, la carte aura réponse à tout. Avec une centaine de places intérieures et une quarantaine sur la terrasse, l’endroit se veut chaleureux. Le personnel prend visiblement plaisir à faire ce qu’il fait, et le décor, qui n’a rien d’exubérant, est tout à fait charmant. Les murs, d’un ton clair, accueillent plusieurs miroirs, créant un effet de grandeur tout comme les immenses vitres qui ceinturent le « bistro ». Les fauteuils, eux, sont d’un cuir couleur café au lait, alors que les tables et le bar sont d’un marbre pâle; un heureux mariage qui apaise. Quant aux plats, responsabilité du chef André Médina et préparés dans la cuisine à aire ouverte, ils sont toujours à base d’ingrédients locaux. Les plus populaires sont les crevettes popcorn avec mayonnaise érable et wasabi, les huîtres, ainsi que les plateaux de charcuterie et fromages artisanaux québécois. La tarte à la tomate, crème de chèvre et compote d’oignons au basilic est un régal.

What could be more natural for a winemaker than to open a wine bar? In March 2015, Alain Rochard formed a partnership with seasoned restaurant owner Laurent Farre and did exactly that, and the charming Rouge Gorge bar was born. Nestled in the heart of Plateau-Mont-Royal, the Rouge Gorge has the feel of a neighbourhood bistro and attracts a multicultural clientele made up of mostly of young professionals and retirees, but especially of organic wine enthusiasts. These organic wines are the house specialty and make up almost the entire wine list, which offers a wide variety, including some very rare bottles. Whether by the glass or the bottle, their selection is sure to please every palate. Rouge Gorge can seat approximately one hundred patrons inside and another forty on the terrace. The atmosphere is warm, and the staff look like they’re enjoying what they do. While not overly exuberant, the decor is both sophisticated and charming. Mirrors flank the light-toned walls, adding to the spacious feel created by the large windows that surround this bar-bistro. The café-au-lait hued leather seats and pale marble tabletops and bar enhance the relaxed ambience. The food is always made using local ingredients, prepared by chef André Médina in an open-plan kitchen. Customer faves include the popcorn shrimp with maple mayonnaise and wasabi, oysters and the platters of cold cuts and artisanal Quebec cheeses. The tomato, goat cheese and basil onion compote is a treat!

FR Rouge Gorge 7 jours sur 7 de 15h à 03h 1234, av. du Mont-Royal Est rougegorge.ca

EN Rouge Gorge Open 7 days a week, 3 p.m. to 3 a.m. 1234 Mont-Royal Avenue East rougegorge.ca

© le rouge gorge

ROUGE GORGE


B A R . RE STA U R A NT . CLU B

PLUS D’UNE CENTAINE DE BULLES À DÉCOUVRIR

EXPÉRIENCE UNIQUE & INITIATION AU SABRAGE POUR TOUS

Over 100 different sparkling wines to discover

Unique experience & introduction to sabering for all

lachampagnerie.ca

343 Saint-Paul E. MTL 514 . 903 . 9343

Ouvert du Mardi au Dimanche de 17H à 3H

Open from Tuesday to Sunday from 5PM to 3AM

Métro : Champs-de-Mars

514 937 2001

1414 Notre Dame O. MTL | Métro Lucien-L’Allier

Des plats aux couleurs de notre potager urbain Inventive dishes emphasizing our urban garden

Ouvert du Mardi au Samedi de 18h00 à 22h30

hvor.ca

Open from Tuesday to Saturday from 6:00 pm to 10:30 pm


THE YO U N G EST R EC R U I T I N A D I ST I N G U I S H E D FAM I LY

FR

Partly because of their new restaurant’s location in a former military surplus store, but especially due to the existence of a big brother—the popular eatery Bouillon Bilk—owners Mélanie Blanchette and François Nadon decided to name their latest venture “Cadet,” French for “the youngest.” Why a second restaurant? “Because we had already doubled the size of Bouillon Bilk, and we were ready for another challenge,” said Mélanie. And step up to another challenge they did, in May 2016, when the Cadet opened its doors at 1431 Saint-Laurent Boulevard (Quartier des spectacles). You’ll want to make a note of the address, because this younger sibling is somewhat discreet and may be hard to spot at first glance. Inside, you can sense the family resemblance, thanks to the simple and elegant look that recalls its big brother. The long, industrial style room features high ceilings and a concrete floor. It has seating for 98, including the 20 odd stools that line the front of the long bar. Cadet is open late every night, and most of its clientele are folks on their way to or returning from a show. Not surprisingly, the atmosphere is generally festive. While restrained, the wine list includes some interesting choices. If your preferences run to other libations, they also carry a wide range of draft beer and utterly divine cocktails that are sure to please the most discriminating palates. And speaking of discerning palates, none can resist the flavours of chef Antonio Ferreira’s dishes. Among the best in his arsenal are: broccoli, späetzle, labneh and pistachio, or the grilled corn with melted cheese (in season), Korean style prime rib, smoked mushrooms, peppered strawberries, or the legendary banana split.

EN

Cadet

Cadet

du de Et de

Monday to Friday, 11:30 a.m. to 2:30 p.m., and 7 evenings, from 4:30 p.m. to 1 a.m.

Lundi au vendredi 11H30 à 14h30 7 soirs 16h30 à 01h

restaurantcadet.com

Parce qu’ils l’ont installé dans un ancien local de surplus de l’armée, mais surtout en raison de l’existence d’un grand frère, le populaire resto Bouillon Bilk, les propriétaires, Mélanie Blanchette et François Nadon, ont eu l’idée de baptiser leur « dernier-né » le Cadet. Pourquoi un second restaurant ? « Parce qu’on avait déjà doublé la superficie du Bouillon Bilk et que nous étions mûrs pour un autre défi », répond Mélanie. Et ce défi a été relevé en mai 2016, lorsque le Cadet a ouvert ses portes au 1431, boul. Saint-Laurent (Quartier des spectacles). Notez bien l’adresse, car le p’tit frère est du genre discret, et le dénicher au premier coup d’œil peut se révéler difficile. L’intérieur a la même particularité que l’autre, en ce sens qu’il est du genre épuré. Fait en long, avec de hauts plafonds et un plancher de béton, le resto présente un style industriel. Il compte 98 places, si l’on tient compte de la vingtaine de tabourets qui bordent le long bar. Ouvert tard tous les soirs, le Cadet accueille, dans une large proportion, des personnes qui s’apprêtent à aller voir un spectacle ou qui en reviennent. On ne s’étonnera pas, dans ces circonstances, que l’atmosphère qui y règne soit plutôt festive. Bien que petite, la carte des vins offre d’intéressantes avenues. Sinon, la grande variété de bières en fût ou encore les cocktails d’Héléna, des nectars venant des Dieux, dit-on, pourront satisfaire les palais les plus capricieux. Et puisqu’il est question de palais capricieux, tous succombent aux plats du chef Antonio Ferreira. Parmi ses meilleures armes, le brocoli aux spätzles maison, labneh et pistaches, ou, en saison, le maïs grillé avec fromage fondant, la côte de bœuf style coréen, les champignons fumés, les fraises poivrées ou le légendaire banana split.

restaurantcadet.com

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© Carl Lessard

D ’ U N E D I ST I N G U É E FAM I L L E

Wine bars

© Juk DeMontigny

LE CA D ET

© Juk DeMontigny

Bars à vin


Bars à vin

Section Name

M . MM E UN CELLIER D E P LUS D E 8 0 0 V I N S Célébrer l’arrivée du Nouvel An en inaugurant un restaurant-bar à vin, que voilà une façon originale de faire les choses ! C’est exactement ce qu’a fait le chef cuisinier Stelio Perombelon en ouvrant les portes de son restaurant, M.Mme, le 31 décembre 2015. Un resto taillé sur mesure pour les vrais amateurs de vin. Bien que M.Mme offre à peu près tous les types d’alcool et, dans ce cas, en favorisant les petits producteurs de spiritueux raffinés, c’est surtout le vin qui y est à l’honneur. Bertrand Eichel, meilleur sommelier du Québec en 2009, a la responsabilité de l’imposant cellier qui garde, bien au frais, plus de 800 étiquettes. Cette vaste sélection permet de satisfaire tous les goûts et de se plier à tous les budgets, l’éventail de prix s’étendant généralement de 38 $ à 1200 $. Et à ceux que la soif ne commanderait que quelques gorgées, le sommelier propose alors une sélection d’une quarantaine de vins au verre.

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Même les œnophiles à l’esprit explorateur y trouvent leur compte, avec des dégustations au demiverre. Si l’exploration se veut vraiment sérieuse, M.Mme les invitera à passer au salon dégustation aménagé à l’étage inférieur, une superbe pièce très intime pouvant accueillir jusqu’à 18 dégustateurs. Afin de rendre l’exploration des plus agréables, on offrira aux convives des canapés ou assiettes spécialement conçus pour « l’expédition ». Mais c’est au rez-de-chaussée que les activités du restaurant-bar à vin se déroulent réellement. On y trouve un bar à vin d’une quarantaine de places ainsi qu’une salle à manger pouvant recevoir une trentaine de personnes. Parmi les plats chouchous du public, le thon albacore mariné avec agrumes, huile de cari, radis et riz soufflé, ou la série de tapas telles que les pommes de terre dauphines et mayonnaise à la truffe ou le sandwich aux champignons et brioche.


Bars à vin

Wine bars

A CELLAR W I T H OV E R 8 0 0 W I N ES Can you think of a more original way of ringing in the New Year than by launching a restaurant-wine bar? On December 31, 2015, that’s precisely what executive chef Stelio Perombelon did, when he inaugurated M.Mme, an establishment that’s tailor-made for true wine enthusiasts. While M.Mme serves just about every type of alcohol—they place an emphasis on small spirits producers—its specialty is the fruit of the vine. Bertrand Eichel, named Quebec’s Best Sommelier in 2009, oversees the impressive cellar, where 800 labels are kept at the perfect temperature. This vast selection has something for every taste and budget, with prices generally ranging from $38 to $1,200. For those who require only a few sips to quench their thirst, the sommelier keeps a list of approximately 40 wines available by the glass.

Even oenophiles with a taste for discovery will find something to excite them, as the restaurant offers half-glass samplings. And if the exploration evolves into something more serious, they will be invited into the basement tasting room, an elegant, private space that can accommodate up to 18 customers. To enhance the experience, these guests are served canapés or dishes especially created for the adventure. However, the ground floor is where most of the action of this restaurant-wine bar takes place. It features a 40-seat wine bar and a dining room with room for 30 people. Among the client favourites are the citrus-marinated albacore tuna with curry oil, radishes and puffed rice, tapas—the potatoes puffs with truffle mayonnaise get special mention—and the mushroom brioche sandwich.

FR M.Mme du lundi au samedi de 17h à minuit 240, rue Laurier Ouest mmme.ca

EN M.Mme Monday to Saturday, 5 p.m. to midnight 240 Laurier Street West mmme.ca

ACCO R DS BA R À V I N / W I N E BA R L’ U N D ES P LUS G R A N DS BA R S À V I N B I O LO G I Q U E D U CA N A DA

O N E O F T H E B I G G EST O R G A N I C W I N E BA R S I N CA N A DA

Lorsqu’ils ont ouvert leur bar à vin en mars 2010, Chantal Fontaine, Guy A. Lepage et Jean-Pierre Des Rosiers avaient en tête de n’offrir que des vins issus d’une culture biologique en les mariant à des plats spécialement concoctés pour eux. Ici, c’est : « quel plat accompagne ce vin ? », et non l’inverse ! « Témérité » ont pu croire certains lorsque le trio a ouvert le premier (sinon l’un des premiers) bar à vin de Montréal spécialisé dans les vins biologiques. Après tout, la concurrence est plutôt vive dans la restauration. « Visionnaires » faut-il maintenant leur répondre, car le projet est une réussite totale. Ce succès s’explique tout d’abord par la riche sélection de vins biologiques, biodynamiques et naturels que l’on peut découvrir même au verre. Les meilleurs producteurs de vin biologique d’ici et de l’étranger en sont les grandes vedettes. Quant au menu, savamment conçu par le chef Antony Plante, il varie au gré des saisons et des arrivages, mais dans tous les cas, les produits sont frais, le plus possible du terroir et assemblés pour faire honneur au vin !

When they opened their wine bar in March 2010, Chantal Fontaine, Guy A. Lepage and Jean-Pierre Des Rosiers wanted to serve only organically produced wines paired with dishes created specially for the wine in question. The idea was to think, “What dish would go well with this wine?” and not the other way around! “Folly” was surely what was in some people’s minds when the trio opened the first (if not one of the first) Montreal wine bar specializing in organic wines. It’s no secret that competition on the restaurant scene can be pretty fierce. “Visionaries” is what many must now be thinking, as the project has proved a resounding success. First and foremost, this was accomplished thanks to their rich selection of organic, biodynamic and natural wines, which customers can discover by the glass. Pride of place is given to the finest organic wine producers from here and abroad. Then, the menu, a masterful creation of chef Antony Plante, changes with the seasons and the availability of products, but always uses the freshest—local terroir if possible—ingredients, all assembled together to honour the vino!

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Bars à vin

Section Name

RESTAURANT DE QUARTIER : Ouvert 7 jours, midi et soir, brunch les weekends • Réservations de groupe et service traiteur NEIGHBORHOOD HOTSPOT : Open 7 days a week, lunch & dinner, brunch on weekends • Group reservations & Catering 035

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JESUISUNENFANTTERRIBLE.COM f JESUISUNENFANTTERRIBLE T  BRASSERIEET OUTREMONT 514 759 9918

L’ÎLE-DES-SŒURS 514 508 6068

LAVAL 450 934 9828

PLACE VILLE MARIE 514 544 8884

MAGOG 819 868 8888


Bars à vin

Accords bar à vin est niché dans les entrailles du British Empire Building, un édifice patrimonial érigé dans le Vieux-Montréal en 1874, d’où son très grand charme. Un initié y verra une nette ressemblance avec les œnothèques italiennes. Les murs de briques et de vieilles pierres grises si typiques du quartier, les celliers qui s’y collent, rappelant les anciennes caves à vin d’Europe, et le foyer, maître des lieux, n’ont pas leur pareil pour offrir une atmosphère chaleureuse, détendue et combien propice aux plaisirs de la gastronomie. Le restaurant permet de servir une centaine de personnes, bien davantage lors d’un cocktail dinatoire. La terrasse, tout aussi charmante, accueillera de son côté quelque 80 convives au cours de la belle saison.

Wine bars

The Accords wine bar is nestled in the bowels of the British Empire Building, an 1874 heritage building located in Old Montreal, which gives it all its charm. A connoisseur might note its resemblance to Italian wine bars. Its brick and old fieldstone walls, so typical of the neighbourhood, cellars that evoke the old wine cellars of Europe, and fireplace in the middle of the room all contribute to the warm, relaxed atmosphere that makes fine dining a true pleasure. The restaurant can serve a hundred people, and is therefore the perfect spot to hold a cocktail reception. The terrace, which is just as beautiful, can accommodate around 80 guests in summer.

FR

EN

Accords

Accords

du lundi au vendredi de 11h30 à 15h, et du mardi au dimanche dès 17h30

Monday to Friday: 11:30 a.m. to 3 p.m., and from 5:30 p.m. from Tuesday to Sunday

212, rue NotreDame Ouest accords.ca

212 Notre-Dame Street West accords.ca


L ES T R ÉS O R S D E L’ Î L E N O I R E

« À l’image des pubs écossais ! » C’était le souhait de Michel Lavallée lorsqu’il a ouvert son pub, en 1989, et c’est aussi ce qui explique le nom choisi, l’Île Noire, en référence au titre d’un album de Tintin sorti dans les années 30 et dont l’histoire se déroule en Écosse. Quelques cadres accrochés au mur vous rappelleront d’ailleurs cette septième aventure du héros créé par Hergé. Le nom, c’est bien, mais le contenu, c’est mieux et, à ce chapitre, le pub l’Île Noire, c’est le bonheur absolu pour les amateurs de whisky. Quatre cents whiskys, certains très rares, que l’on peut déguster en payant entre 5 $ et 150 $ le verre, comme dans le cas du Laphroaig 30 ans. À cette remarquable sélection s’ajoute aussi celle des gins : 150 étiquettes qui sont apparues dans l’Île il y a une dizaine d’années. Et, comme tout pub écossais qui se respecte, l’Île Noire a aussi de la bière : 18 bières en fût, en plus de bières importées de Grande-Bretagne et en plus de bières produites par des microbrasseries artisanales québécoises. La touche écossaise ne serait pas parfaite sans un décor approprié et, là aussi, Michel Lavallée a su faire les choses. La section pub est vraiment feutrée avec ses lumières tamisées, sa boiserie foncée, ses vitraux, ses plafonds travaillés et ses petits coins intimes. Les murs sont ornés de plusieurs objets décoratifs, tous liés à la Grande-Bretagne. D’un côté, on trouvera les whiskys et de l’autre, les gins. À l’inverse, le coin lounge est lumineux et épuré. Il n’y a pas de cuisine à l’Île Noire, mais on pourra quand même se sustenter, en cas de petit creux, avec une assiette de fromage et charcuterie, des rillettes de canard, de la truite marinée et autres amuse-bouches du genre.

© l'île noire - Stef Côté

© accords

AH… CE QUE TINTIN P EUT AVO I R COMM E I N F LU E N C E   !

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414, rue Saint-Sulpice Montréal, Québec H2Y 2V5

Ambassadeur des vins Luce Della Vite

restaurant-sinclair.com

514.284.3332


T H E T R EASU R ES O F L’ Î L E N O I R E T H E B L AC K I S L A N D… A H OMAG E TO T I N T I N !

FR l’Île Noire 7 jours sur 7 de 15h à 03h 1649, rue Saint-Denis ilenoire.com

EN l’Île Noire Open 7 days, 3 p.m. to 3 a.m. 1649 Saint-Denis Street ilenoire.com

Relaxing spots

“A quintessential Scottish pub!” This was the vision Michel Lavallée had for the pub he opened in 1989. It also explains the name l’Île Noire, which was a nod to the title of a book in The Adventures of Tintin comics series, which was published in the 1930s and set in Scotland. A few illustrations depicting the hero in this seventh volume by Belgian cartoonist Hergé adorn the walls of the pub. While you shouldn’t judge a book by its cover, this pub’s great name is an excellent indicator of the delights to be found within. Whisky lovers can choose from among 400 Scotches, including some very rare varieties. Prices by the glass range from $5 to $150, as in the case of the Laphroaig 30 Year Old. In addition to this remarkable selection, the pub stocks 150 gins, which were introduced in the pub 10 years ago. And like any self-respecting Scottish pub, l’Île Noire also sells beer: 18 draft beers along with imported British beers and microbrewery craft beers from Quebec. The Scottish flavour extends beyond the alcohol to the decor, which owner Michel Lavallée has pulled off splendidly. The pub section is cosy and features soft lighting, mahogany woodwork, stained glass, tin ceiling tiles and intimate nooks. British-themed decorative objects hang on the walls. You’ll find whiskies on one side, gins, on the other. The lounge, on the other hand, is bright and unadorned. While l’Île Noire doesn’t have a kitchen, pub-crawlers in need of sustenance can snack on plates of cheese and cold cuts, duck rillettes, marinated trout and other assorted finger foods.

© l'île noire - Stef Côté

Lieux réconforts

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© café kréma

CA F É K R É MA

K R É MA CA F É

HORS D E L’ ES PAC E-T E M P S   !

A N ES CA P E I N T I M E A N D S PAC E !

Une visite au café Kréma du Fairmont Le Reine Elizabeth est une façon simple, mais drôlement efficace d’annihiler tout ce qui vous ennuie. Les tracas n’y ont pas droit de cité, ils restent à la porte ! Quelques petits pas dans le hall et vous franchissez l’espace-temps, totalement enveloppé par une atmosphère de détente absolue. Un impressionnant foyer circulaire, au centre de la pièce, vous accueille. Ses flammes multicolores s’entrelacent et dansent lascivement dans l’espoir de vous charmer alors qu’au même moment des effluves tellement doux et tellement captivants flottent partout dans la pièce. Ils prennent leur source au comptoir, là où vous est proposée une sélection de cafés « grands crus » provenant de torréfacteurs locaux, dont Saint-Henri micro-torréfacteur, Toi, Moi & Café et Dispatch Coffee. Les meilleurs cafés de brûleries montréalaises et autres boissons réconfortantes y sont d’ailleurs à l’honneur. Impossible d’y résister, d’autant plus que, au même endroit, thé infusé à froid, smoothies boîtes à lunch, sandwichs, salades, gâteaux et autres pâtisseries s’affichent dans une symphonie de couleurs et de saveurs qui raviront les palais les plus délicats. Près du foyer ou devant de grandes baies vitrées qui vous proposent une vue imprenable sur « l’autre monde », c’està-dire l’effervescence du centre-ville, des fauteuils douillets vous attendent, afin que votre expérience détente soit des plus totales. « L’expérience conviviale et distinguée, digne d’un vrai cinq étoiles, se fait ressentir dans son identité de marque, qui véhicule des valeurs de fraîcheur, d’excellence et de raffinement », souligne d’ailleurs et non sans raison le Fairmont Le Reine Elizabeth. Le café Kréma, qui compte 42 places assises, est situé au 900, boul. René-Lévesque O. Ouvert de 6 h 30 à 22 h, il propose, l’après-midi, un thé à l’anglaise, servi dans une exquise porcelaine fine.

A visit to the Fairmont Queen Elizabeth’s Kréma café is an easy and surprisingly effective way of leaving all your cares behind. Drop your worries off at the door and step into the hall, where you’ll find yourself enveloped in an atmosphere of pure relaxation that crosses the bounds of time and space. The first thing to greet you is the centrepiece, a round glassed-in fireplace. Zen out to the multicoloured flickering flames as you take in the delicate and tantalizing aromas wafting around you. They emanate from the counter, where you’ll find a selection of fine coffees from local roasters including Saint-Henri Micro-torréfacteur, Toi-Moi & Café and Dispatch Coffee. Kréma boasts the best roast coffees from Montreal brûleries, along with other comforting beverages. Resistance is futile. Especially since the menu selections extend to cold-steeped tea, smoothies, boxed lunches, sandwiches, salads, cakes and pastries, which, with their flavours and colourful presentations, will delight both the eyes and the choosiest palates. Sink into a cushy armchair near the fireplace or by the large windows that offer an unbeatable view into the “other world,” Montreal’s effervescent downtown, and complete your total relaxation experience. “The friendly, distinctive Kréma experience, worthy of a true five-star establishment, is embodied in its brand identity, which conveys values of freshness, excellence and refinement,” notes the Fairmont Queen Elizabeth, and not without reason. Kréma café has seating for 42 and is located at 900 René-Lévesque Boulevard West. Open from 6:30 a.m. to 10 p.m. English tea is offered in the afternoon, served in a fine-porcelain tea set.

fairmont.fr/queen-elizabeth-montreal/dining/krema-cafe

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fairmont.com/queen-elizabeth-montreal/dining/krema-cafe


Lieux réconforts

Relaxing spots

V I EUX- P O RT

ST EA K H O US E Q UA N D L’ÂG E S É D U I T   !

P E R F ECT I O N COM ES W I T H AG E

L’édifice en impose vraiment : cinq étages tout de briques et de béton que percent quantité de fenêtres. Il se distingue aussi de ses nombreux congénères du Vieux-Montréal en s’étendant sur deux rues : Saint-Paul qui, à cet endroit, est réservée aux piétons et Saint-Gabriel. Tout aussi impressionnant est l’intérieur, là où niche le Vieux-Port Steakhouse, un immense restaurant occupant les trois premiers niveaux de ce bâtiment patriarcal construit en 1835 ! Du reste, l’établissement a su tirer avantage de ses 183 ans d’existence en mettant en évidence les matériaux de cette époque lointaine. Le résultat est un décor somptueux et hautement chaleureux. Tous les murs du resto ont conservé leurs belles pierres grisâtres d’origine. La richesse des multiples boiseries et parquets, les majestueuses colonnes et les longues tables de la salle à manger apportent noblesse et chaleur. De grandes baies vitrées s’ajoutent aux efforts de séduction en laissant pénétrer la lumière naturelle à profusion. Lorsqu’elle prend congé, une douce lumière tamisée prend la relève. Le coup de grâce est toutefois donné par les quatre gros foyers tout en pierre qui trônent dans différentes sections de l’établissement. Avec un nom comme celui-là, on devine sans mal quelle est la spécialité de la maison. Oui, du steak, provenant d’ailleurs de sa propre boucherie ! Le cœur de filet mignon avec asperges au beurre noisette ou champignons sautés, et, de son vivier, le homard frais, constituent les deux grands classiques. Quant à la carte des vins, sans être exceptionnelle, elle offre une bonne sélection : quelque 75 étiquettes de différents pays, dont certains peuvent être servis au verre.

The building is impressive: five floors, brick and stone walls, plenty of windows. A distinguishing feature of this establishment is that it extends along two streets from its location on the corner of Saint-Paul, where the street is pedestrian only, and Saint-Gabriel. Inside the Vieux-Port Steakhouse, a spacious restaurant occupying the first three floors of this historical building dating back to 1835, is just as striking. Despite its 183 years, it looks as beautiful as ever, its period construction materials some of its most stunning architectural features. The decor is sumptuous, and the atmosphere, comfortable and inviting. Diners are greeted by original grey stone walls, rich wood accents, hardwood floors, imposing columns and long tables in the dining room, which all contribute to the atmosphere of warm elegance. Large bay windows add to the restaurant’s charm and, in the daytime, flood the room with natural light. In the evenings, light fixtures provide subdued lighting. But the jewels in the crown of the Vieux-Port have to be the four large fireplaces that have pride of place in different sections of the restaurant. From its name, it’s not hard to guess the house speciality: steak, which is butchered on the premises. Two of the restaurant’s signature dishes are heart of filet mignon with brown butter asparagus or sautéed mushrooms, and fresh lobster from their tank. The wine list, while not exceptional, offers an interesting selection of 75 labels from different countries, some of which are offered by the glass.

FR

en

Vieux-Port Steak House

Vieux-Port Steak House

du lundi au dimanche de 11h30 à 16 (dîner) du dimanche au jeudi de 16h à 22h (souper) vendredi et samedi de 16h à 23h (souper) dimanche de 10h à 15h (brunch)

Monday to Sunday: 11:30 a.m. to 4 p.m. (lunch) Sunday to Thursday: 4 p.m. to 10 p.m. (dinner) Friday and Saturday: 4 p.m. to 11 p.m. (dinner) Sunday: 10 a.m. to 3 p.m. (brunch)

vieuxportsteakhouse.com

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39 Saint-Paul Street East

© Vieux Port Steakhouse

39, rue Saint-Paul Est

vieuxportsteakhouse.com

Montréal, depuis 1642

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CO N T R E V E N TS ET MA R É ES,

L ES M I C R O D I ST I L L E R I ES PRENNENT L EU R P L AC E ! AG A I N ST A L L O D DS,

M I C R O D I ST I L L E R I ES ARE GAINING GROUND! On compare les distilleries artisanales du Québec aux « irréductibles Gaulois » tellement elles sont résilientes. Sauf que, dans leur cas, c’est bien plus leur « potion magique » qu’elles ont à protéger que leur territoire. Du premier distillateur connu, Jean Talon (1626-1694), jusqu’à nos jours, l’industrie de l’alcool a toujours constitué une activité économique de grande importance au Québec. Mais pour être honnête, seuls les gros noms de l’industrie ont « brassé » de bonnes affaires, les distilleries artisanales étant de leur côté laissées pour compte, en raison d’une législation trop restreignante. Depuis quelques années, la réglementation s’est assouplie; mais attention, assouplie ne veut pas nécessairement dire qu’elle favorise le développement de nos artisans distillateurs, qui seraient une douzaine actuellement au Québec. Leur business est encore passablement difficile et, pour réussir, ils n’ont d’autres choix que de mettre sur le marché des produits de très haute qualité, notamment du gin, du whisky et du rhum. En voici quelques-uns. Quebec’s craft distilleries have been likened to the “indomitable Gauls” of Asterix fame because they are so resilient. Except that, in their case, it’s their “magic potion,” not their land, that they must protect. From Jean Talon (1626-1694), the first known distiller, up to the present day, the alcohol industry has always constituted a major part of Quebec’s economic activity. However, in reality, only the big guns ever achieved commercial success; the smaller players were always kept out of the game owing to legislation that was too restrictive. Over the last few years, the rules have relaxed somewhat, though not to such a degree as would support the development of small-scale spirits producers, which currently number a dozen in Quebec. Business is still an uphill climb for them, and to enjoy any success at all, their products—gin, whisky and rum— must be of an exceptionally high quality. Here are a few.

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Alcools locaux

Local alcohols

H I STO I R E DE GIN

A STO RY OF GIN R OM EO ’S G I N

« Vendre du gin pour vendre du gin, ça ne m’intéresse pas. Vendre du gin pour changer le monde, là, tu parles. » Cette phrase est de Nicolas Duvernois, fondateur de la distillerie montréalaise (rue de Gaspé) PUR Vodka et créateur de la Vodka PUR, désignée « la meilleure au monde » par le World Vodka Masters de Londres en 2009, 2011, 2014 et 2017. En mai 2016, Duvernois lançait officiellement le Romeo’s gin, réputé être très rafraîchissant avec des notes de genièvre, de concombre, d’aneth, de lavande, d’amande et de citron. Autre caractéristique du Romeo’s, c’est qu’il se décline en plusieurs éditions et que l’étiquette de la bouteille est l’œuvre d’un artiste local ou international différent d’une édition à l’autre. Ces étiquettes changent tous les mois de mai, mois coïncidant avec la sortie officielle du Romeo’s gin. Par cette action, Duvernois promeut les arts, et il ne s’arrête pas là : une partie des profits réalisés sur chaque bouteille est versée au Fondsromeo’s, qui vise à soutenir les artistes d’ici et d’ailleurs. On peut se procurer le Romeo’s gin à la Société des alcools du Québec (SAQ), ainsi que dans certains bars et restaurants.

“Selling gin to sell gin doesn’t interest me. Selling gin to change the world, now you’re talking.” This is Nicolas Duvernois’ philosophy. He founded the Montreal distillery PUR Vodka on De Gaspé Street, and is the creator of Vodka PUR, which earned the title of “best in the world” at the prestigious Vodka Masters competition in London in 2009, 2011, 2014 and 2017. In May 2016, Duvernois officially launched Romeo’s gin, which has a refreshing aromatic blend of juniper, cucumber, dill, lavender, almond and lemon. Another characteristic of Romeo’s is that the gin is produced in editions, and for each one, the bottle labels feature the work of a local or international artist. The labels change every year in May, the month that Romeo’s gin was officially introduced. This is Duvernois’ way of promoting the arts, but it doesn’t stop there, as a percentage of all sales goes to Romeo’s Foundation, whose mission is to support artists from both here and abroad. You can find Romeo’s gin at the Société des alcools du Québec (SAQ), as well as in select bars and restaurants. romeosgin.com

DE LA TÉLÉ À L A D I ST I L L E R I E Le couple Maureen David et Andrew Mikus faisait carrière à la télévision avant qu’il décide, en 2014, de tout laisser tomber pour démarrer une entreprise, Distillerie 1769, nom évoquant l’année de fondation de la toute première vraie distillerie, au Québec. Parmi les différents produits que Maureen et Andrew distillent à leurs installations, situées dans l’arrondissement Verdun, le gin Madison Park, que la SAQ décrit comme étant harmonieux, délicat et équi-

libré. En plus des écorces de citron et d’orange, neuf autres végétaux sont utilisés dans la fabrication de ce nectar au taux d’alcool de 40 %. Madison Park est le seul gin de style London Dry fait au Québec. Médaillé d’or à l’American Distilling Institute en 2015, le Madison Park ne se trouve pas qu’à la SAQ : il est également offert dans différents bars et restaurants de Montréal. On dit que quelques gouttes dans un thé bien chaud font un cocktail divin en hiver.

F R OM TV TO D I ST I L L E RY Life partners Maureen David and Andrew Mikus were pursuing careers in TV when, in 2014, they took a leap of faith and quit to start their own business. They christened it Distillery 1769 to evoke the year in which the first distillery was established in Quebec. Among the spirits they produce at their Verdunborough facility is Madison Park London Dry gin, described by the SAQ as “complex, rich and aromatic.” Along with notes of lemon and orange, nine botanicals

1769distillery.com

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lend this nectar with a 40% degree of alcohol a clean and smooth finish. Madison Park is the only London Dry style gin made in Quebec. The winner of the American Distilling Institute’s 2015 Gold Medal, Madison Park is available at the SAQ and can be found in many Montreal bars and restaurants. I’m told that a few drops in a hot mug of tea make a divine winter cocktail. 1769distillery.com

© Compagnie et Cie / Cirka

romeosgin.com


Alcools locaux

Local alcohols

L E T E R R O I R Q U É B ÉCO I S M I S E N B O UT E I L L E Il y a trois ans à peine, JoAnne Gaudreau et Paul Cirka étaient dirigeants au sein d’entreprises de haute technologie, alors que le troisième associé, John Frare, était entrepreneur en construction dans le secteur agroalimentaire. Rien ne les destinait à la production de spiritueux et, pourtant, 36 mois plus tard, les voilà à la tête de l’une des plus florissantes microdistilleries du Québec, la distillerie Cirka, située rue Cabot, tout près du canal Lachine. Dans un ancien bâtiment industriel qu’ils ont transformé en distillerie, le trio a mis au point une vodka et un gin qui ont la cote auprès des fins palais. L’un de leurs secrets ? La forêt boréale et

le terroir québécois, d’où ils puisent l’essentiel de leurs produits de base. Et depuis novembre 2016, on trouve sur les tablettes de la SAQ, dans plus de 150 restaurants et bars de Montréal, ainsi que dans certains grands hôtels, la vodka Terroir et le gin Sauvage Cirka, avec une teneur en alcool de 40 et 44 % respectivement. Cirka a commencé, en octobre 2016, la production de trois types de whisky : 100 % seigle, orge et maïs, ainsi que single malt. Ils ne seront en vente qu’en 2019, la réglementation obligeant un entreposage minimal de trois ans en barrique pour avoir l’appellation de « whiskys canadiens ». cirka.ca

Q U E B EC T E R R O I R I N A B OT T L E Just three short years ago, JoAnne Gaudreau and Paul Cirka were working as senior managers in high-tech companies, while the third partner, John Frare, was a construction contractor in the agri-food sector. Nothing in their backgrounds destined them for spirit making, yet, 36 months later, here they all are at the helm of one of Quebec’s most successful microdistilleries, Cirka Distilleries, located on Cabot Street, just steps from the Lachine canal. In a former industrial building that was transformed into the distillery, the trio have perfected a vodka and a gin that are admired by the most discerning palates. Part of their secret? The northern boreal forest and

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Quebec terroir, from where their ingredients are sourced. Since November 2016, their Terroir vodka and Sauvage Cirka gin, with a 40% and 44% volume of alcohol, respectively, have been available on SAQ shelves, in more than 150 Montreal restaurants and bars, and a few major hotels. In October 2016, Cirka began to produce three types of whisky: 100% rye, barley and corn, along with a single malt. This whisky won’t be on the market until 2019, as current rules require that it must be aged in wood barrels for at least three years to be called “Canadian whisky.” cirka.ca


Section Name

© photos : cirka

Bars à vin


L’ I N D UST R I E D U W H I S KY J EU N E , MA I S P R OM ET T EUS E Le commerce du whisky de fabrication artisanale est nettement plus modeste que celui du gin et de la vodka au Québec, mais les choses ne tarderont pas à changer parce que, d’une part, les ventes de ce spiritueux progressent autant à la SAQ que dans les pubs et parce que, d’autre part, de plus en plus d’artisans se lancent dans la production avec des produits de grande classe. Parmi les distillateurs artisans, mentionnons Les Spiritueux Ungava, de Cowansville, nommé Distillerie canadienne de l’année, en 2015. L’entreprise montérégienne produit également le gin Ungava, la vodka Quartz et le rhum épicé Chic Choc, les deux premiers étant lauréats d’une médaille d’or au World Spirits Award 2016, et le troisième, d’une médaille d’argent au même concours. Quant à son whisky, le Canadian Shield, là aussi les éloges se font nombreux : deux médailles d’or en 2016 (Critics Challenge International Wine & Spirits Competition et The World Whisky Masters) ainsi qu’une médaille d’argent (Craft Competition). Le Canadian Shield, qui a un taux d’alcool de 43 %, est composé d’un assemblage de seigle, de malt d’orge et de maïs. Autre particularité, il est vieilli en petits lots. Offert à la SAQ et dans quelques restaurants et grands hôtels de Montréal. ungavaco.com

T H E W H I S KY I N D UST RY YO U N G , BUT FU L L O F P R OM I S E The Quebec craft whisky industry is far more modest than that of gin and vodka, but this is set to soon change because, on one hand, sales of spirits are up both in SAQ outlets and in pubs, and, on the other hand, an increasing number of artisans are going into the production of these high-quality products. Craft distillers that deserve mention include Les Spiritueux Ungava, in Cowansville, which was named Canadian Distillery of the Year in 2015. Based in the Montérégie region, this outfit makes Ungava gin, Quartz vodka and the spiced Chic Choc rum. Their gin and vodka both garnered gold medals at the 2016 World Spirits Award, and their rum won a silver medal at the same competition. Their Canadian Shield whisky is a multi-prize winner: two gold medals in 2016 (Critics Challenge International Wine & Spirits Competition and The World Whisky Masters) and one silver medal (Craft Competition). The Canadian Shield, which has a degree of alcohol of 43%, is a blend of carefully selected rye, malted barley and corn, and it’s aged in small batches. Available at the SAQ and in select restaurants and major hotels in Montreal.

« [...] des assiettes intelligen t e s me t t ant en lumière des produits locau x di ffi ci le s à trouver et g lanés auprès de pe t i t s ar t i s ans par des cuisiniers à l’âme s e ns i b le . » J E A N - P H I L I P P E TA ST E T

— L e De vo i r

“Devoted locavore eater y in M i le Ex continues w ith solid deliciousne s s wi t h o ut taking itself too serious ly. ” LESLEY CHESTERMAN

— Th e Gaz e t t e

ungavaco.com

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271 ST-ZOTIQUE OUEST 514 270-8000 R E STAU R A N T M A N I TO BA .C O M


Nom de la section

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GIN VODKA BRANDY WHISKY AUT R ES S P I R I TU EUX Q U É B ÉCO I S À D ÉCO UV R I R

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OT H E R Q U E B EC S P I R I TS WO RT H D I S COV E R I N G


Nom de la section

Whisky L’Essence du Single-Malt Maison Sivo

L’Essence du Single-Malt Maison Sivo

Whisky Le Chien Blanc (à faire vieillir chez soi, dans un baril de chêne) Les Subversifs

Chien Blanc whisky (to be aged at home in a small oak barrel)

Brandy de pommes Pure Légende Domaine Lafrance

Pure Légende apple brandy Domaine Lafrance

Les Subversifs

Vodka aromatisée Kamouraska bacon Mondia Alliance

Kamouraska bacon flavoured vodka

Vodka à la pomme Amarok

Vodka houblonnée Oshlag

Domaine Lafrance

Distillerie Oshlag

Amarok apple flavoured vodka

Oshlag hopped vodka

Domaine Lafrance

Oshlag Distillery

Mondia Alliance

Gin Dandy

Dry Gin Piger Henricus

Domaine Lafrance

Les Subversifs

Dandy Gin

Piger Henricus dry gin

Domaine Lafrance

Les Subversifs

Gin St-Laurent Distillerie du St-Laurent

St-Laurent dry gin St-Laurent Distillery

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Gin boréal 12KM Distillerie du Fjord

Km12 boreal gin Fjord Distillery

Section Name


La liste de Caro 1

Caro’s picks

Audvik Il y a cinq ans, une jeune femme inspirante du nom de Sophie Boyer reprenait la barre d’Audvik, une entreprise montréalaise fondée en 1979. Depuis, la compagnie s’est taillée une place de choix sur le marché des manteaux haut de gamme, à la fine pointe de la technologie. Entièrement conçus et fabriqués au Québec, les anoraks se démarquent par leur esthétisme inspiré des grandes métropoles canadiennes et par leur capacité à conserver la chaleur jusqu’à - 30°C. Entre autres chez :

Collaboration spéciale : Caroline Khangi Ambassadrice naturelle de sa ville, Caroline Khangi vit au rythme de ce qui fait vibrer Montréal. Sa nature curieuse et passionnée l’a amenée à travailler dans les domaines de la mode, de la musique et du design avant de choisir celui de l’hôtellerie. Professionnelle du facteur «  wow  », elle met à profit son vaste réseau de contacts auprès des invités du W Montréal, à titre de W Insider. Envie de découvertes originales  ? Suivez l’itinéraire shopping de Caroline Khangi et tous ses coups de cœur se transformeront en magnifiques souvenirs de Montréal.

Special collaborator: Caroline Khangi

audvik.com

Five years ago, an inspiring young woman by the name of Sophie Boyer took over the helm of Audvik, a Montreal company founded in 1979. Since then, the business has successfully carved out a niche for itself in the high-end, high-tech coat industry. Designed and made in Quebec, their parkas are distinguished by their urban look inspired by Canada’s top cities and for their ability to keep the wearer toasty in temperatures of down to -30°C. Available at these and other locations: Sports Experts Centre Rockland, J. Schreter, La Cordée and online at audvik.com

© Audvik

A natural ambassador for her city, Caroline Khangi is in sync with the pulse of what makes Montreal hum. Her curious and passionate nature led her to pursue a career in fashion, music, design and, eventually, the hotel industry. As a W Insider, she is a “wow-factor” professional who uses her vast network of contacts to benefit of the guests of W Montreal. Want to make some amazing discoveries? Follow Caroline Khangi’s shopping itinerary, and let her top picks lead you to what are bound to become prized souvenirs of Montreal.

Sports Experts Centre Rockland/J. Schreter/ La Cordée/en ligne, à :

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La liste de Caro

© Touché

© Everyday Sunday, Sir Edwards

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Sir Edwards L’entreprise Everyday Sunday a récemment ajouté une corde à son arc en lançant le Sir Edwards. Ce sous-vêtement masculin au look moderne et sophistiqué assure le bienêtre du corps au quotidien. Avec sa taille en jacquard ultra-confortable, sa finition sans couture apparente et ses zones d’aération stratégiques, Sir Edwards habille les Montréalais comme une seconde peau ! Entre autres chez : La Cordée/Caleçons vos goûts/en ligne, à :

© Wise, Hair Family

everydaysunday.ca/sir-edwards

The company Everyday Sunday adds another feather to its cap with Sir Edwards. This line of premium underwear for men is modern and sophisticated, and ensures all-day-long comfort. With its jacquard elastic waistband, clean finish and strategic air zones, Sir Edwards is like a second skin that lets Montreal men be thoroughly at ease! Available at these and other locations: La Cordée, Caleçons vos goûts and online at everydaysunday.ca/sir-edwards

Caro’s picks

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Wise

Lithologie

« Prends soin de toi, tout en prenant soin de la nature. » Voilà le leitmotiv des fondateurs de Wise, au moment de la création de leur entreprise. L’histoire commence par un barbier qui cherchait en vain, pour lui et ses clients, des produits de soins représentatifs de son style de vie et de ses convictions... Notre coup de cœur : les contenants en verre réutilisables de format voyage.

Qui aurait cru qu’il était possible de rafraîchir son whisky à l’aide du patrimoine géologique du Québec ? Le plaisir d’acquérir de nouveaux objets prend tout son sens lorsque leur histoire nous est racontée. Fondée par une joaillière et un géologue, la compagnie Lithologie offre une sélection de pierres pour les amateurs de spiritueux ambrés qui ne veulent pas altérer le goût de leur alcool préféré. Ainsi, vous pourriez découvrir au fond de votre verre un cube de granulite foncée, une pierre datant de la formation du continent américain. Entre autres chez :

En ligne, à : wisemenscare.com

“Care for yourself. Care for the planet.” This is the philosophy that underpinned the founding of Wise. The story began with a barber who was looking in vain for products that were more in line with his lifestyle and beliefs. Our favourite Wise item: their reusable travel-sized glass containers. Online at wisemenscare.com

Touché Les caféinomanes montréalais vous diront que la ville regorge de cafés indépendants n’attendant que vous. Pourquoi ne pas prolonger l’expérience sous votre toit ? Les cafés Touché sont torréfiés ici, dans la métropole québécoise, et chacun des produits met en lumière un événement marquant de l’histoire locale. En ligne, à : edika.com/fr/cafe

Montreal’s caffeine junkies will attest that the city is chock full of independent cafés just waiting to serve you. But why not bring the café experience into your home? Touché coffee is locally roasted, and each one of their products pays tribute to an event that marked Montreal’s history. Online at edika.com/en/coffee

C’est Beau/Signé Local/ en ligne, à : lithologie.ca/boutique

Who’d have thought you could cool your whisky with the help of Quebec’s geological heritage? Acquiring something new becomes all the more meaningful when you know something about its history. Founded by a jeweller and a geologist, the company Lithologie offers a selection of stones for enthusiasts of golden or amber spirits who don’t want to alter the flavour of their favourite libation. Now you can cool your preferred elixir without watering it down, using these stones dating back to the formation of the American continent. Available at these and other locations: C’est Beau, Signé Local and online at

© Lithologie

lithologie.ca/boutique

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Montreal’s music scene

BONNE NOTE POUR LA SCÈNE MUSICALE MONTRÉALAISE THE MONTREAL MUSIC SCENE STRIKES THE RIGHT NOTE

Scène musicale montréalaise

Sauf quelques exceptions, les artistes musicaux d’un bout à l’autre de la planète sont victimes d’une technologie numérique envahissante qui, en affectant les ventes d’albums, les prive d’une importante source de revenus. Montréal, qui n’échappe pas au phénomène, semble avoir trouvé une façon de pallier, du moins en partie, les dommages causés par le streaming : les spectacles en salle ! On assiste depuis une décennie à une augmentation appréciable du nombre de billets vendus pour un spectacle musical, particulièrement en 2016, qui a atteint un sommet inégalé. Autant la chanson francophone (+ 36 %) que la chanson anglophone (+ 12 %) ont connu une hausse significative aux tourniquets. Il convient d’ajouter que le nombre d’artistes est lui aussi en hausse, Montréal étant devenue une véritable pouponnière de chanteurs et de musiciens de talent. Voilà qui explique sans doute les résultats d’un sondage Ipsos, réalisé à la fin de 2015, qui indiquait qu’une bonne majorité de Québécois (67 %) affirmait « aimer la musique francophone québécoise » et, dans une proportion presque aussi grande, « être très intéressée par la nouvelle génération de musiciens québécois ». De toute évidence, ils ne sont pas les seuls à apprécier le talent des artistes d’ici. Les chanteurs et musiciens montréalais sont plus nombreux que jamais à soulever les foules à l’étranger.

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Aside from a few exceptions, music artists around the world have fallen victim to a pervasive digital technology, which, because it has negatively impacted album sales, has deprived them of an important source of revenue. While Montreal has not escaped the phenomenon, artists here seem to have found a way to mitigate, in part at least, the losses due to streaming: live performances! The last decade has seen a marked increase in the number of tickets sold for music concerts, especially in 2016, when ticket sales reached a record high. Both on the English (+ 12%) as well as on the French (+ 36%) side, there was a surge in turnstile traffic. It should also be noted that the number of artists is also on the rise; Montreal has become a real incubator for talented singers and musicians. This may help explain the results of an Ipsos survey, conducted at the end of 2015, which showed that a large majority of Quebecers (67%) said that they “like Quebecois francophone music,” and a similar proportion indicated that they were “very interested by the new generation of Quebecois musicians.” By all accounts, they are not alone in their appreciation of the talent of local artists. More Montreal singers and musicians than ever before have been wowing crowds abroad.

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Scène musicale montréalaise

UNE ANNÉE H AUT D E G AMM E A HIGH CA L I B R E Y EA R

Montreal’s music scene

Selon l’Institut de la statistique du Québec (données de septembre 2017), les arts de la scène ont rapporté 278 M$ en 2016, au Québec, un sommet depuis 2004, et 42 % de ces revenus proviennent de spectacles musicaux.

According to the Institut de la statistique du Québec (September 2017 data), in 2016, the performing arts generated $278 million in Quebec, the highest figure since 2004, and 42% of this revenue came from music concerts.

Pour la même année, au Québec, les chanteurs francophones ont donné 2366 représentations, qui ont engendré des revenus de 58 296 000 $, et les chanteurs anglophones, 1537 représentations, qui ont généré des revenus de 56 830 000 $.

For the same year, in Quebec, francophone singers gave 2,366 performances, earning revenues of $58,296,000, and anglophone singers, 1,537 performances, which notched up $56,830,000.

L’assistance moyenne était de 465 dans un spectacle francophone et de 755 dans le cas d’un spectacle anglophone.

The average attendance was 465 for a francophone concert and 755 for an anglophone performance.

© Charlotte Cardin - Cult Nation

C H A R LOT T E CA R D I N On ne peut lui coller l’étiquette d’artiste internationale; pas encore, mais ça ne saurait tarder, car les brèves apparitions qu’elle a faites aux États-Unis et en France, où elle a chanté en duo avec Garou à l’émission télévisée The Voice, ont été couronnées de succès. Après une carrière de mannequin qu’elle amorce à l’âge de 15 ans et sa participation très convaincante, trois ans plus tard, à La Voix (version québécoise) où elle est finaliste, Charlotte Cardin se lance dans l’aventure musicale en 2016. Elle présente un premier microalbum (EP) qu’elle intitule Big Boy et qui est suivi d’un second, en 2017, Main Girl. Ses compositions, qu’elle interprète avec classe et douceur, sont un mélange de pop, jazz, soul et un tantinet électro. Elles les livrent dans les deux langues, charmant aussi bien le public francophone qu’anglophone. Le thème qu’elle affectionne tout particulièrement est l’amour. Celle qui a songé un moment à devenir médecin soigne maintenant les cœurs.

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While not yet an acknowledged international artist, it won’t be long before this descriptor appears before the name of Charlotte Cardin. Her brief appearances in the United States and in France, singing with Garou on the TV show The Voice, were met with enormous success. After a modeling career, which she began at age 15, and her highly convincing participation, three years later, on La Voix, Quebec’s version of The Voice, where she placed in the top four, Cardin launched into her musical adventure in 2016. She released her first EP, Big Boy, followed by a second, Main Girl, in 2017. Her songs are jazz-, pop- and soul-infused with a hint of electro; her performance is cool and classy. She sings in both languages, seducing francophone and anglophone audiences alike. A woman who once studied to become a doctor, she now tends to hearts in another way.


Scène musicale montréalaise

L ES VO I X MO N TR ÉA L A I S ES P O RT E N T JUS Q U ’ E N EU R O P E

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Si la production musicale est entre les mains de trois ou quatre puissants producteurs dans le monde, l’histoire est fort différente au Québec. Ici, on dénombre quelque 95 producteurs indépendants. Cela pourrait-il expliquer la prolifération des artistes musicaux locaux ? Sûrement, mais il n’y a pas que ça. Le grand talent des artistes montréalais, et ils sont nombreux, est reconnu aussi bien ici qu’à l’étranger. En voici des exemples : While music production globally is controlled by three or four influential producers, the situation is very different in Quebec, where there are about 95 indie producers. And if this partly explains the proliferation of local musical artists, it doesn’t tell the whole story. The immense talent of Montreal artists—and they are many—is recognized both here and abroad. A sampling of these include:

MO N T R EA L’S VO I C ES CA R RY ALL THE WAY TO EU R O P E

A R CA D E FIRE De tous les groupes musicaux originaires de Montréal, Arcade Fire est sans l’ombre d’un doute celui qui a remporté le plus de succès à l’étranger, particulièrement en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud. Formé en 2001 par l’Américain (de Houston) Win Butler et la Montréalaise Régine Chassagne, qui se sont connus lors d’une soirée dans une université à Montréal, Arcade Fire ne compte plus les prix remportés au cours de ses 17 années d’existence : Grammy (USA), Polaris (récompense la plus prestigieuse au Canada), Juno (Canada), NME (revue New Musical Express, Angleterre), Brit Award (Angleterre) et Félix (ADISQ, Québec). Dès la sortie de son premier album, Funeral, lancé en 2004, Arcade Fire se hisse au sommet, réussissant à en vendre 504 000 rien qu’aux États-Unis ! Le site Web spécialisé Acclaimed Music (Suède) le désigne d’ailleurs « l’album de la décennie 2000-2010 ». Le groupe de musique rock se compose de huit artistes multi-instrumentistes: entre autres, violoncelle, violon, batterie, guitares, trompette, piano et orgue. Of all the Montreal bands, Arcade Fire is without question the one that has enjoyed the greatest success beyond our shores, most notably in Europe, the United States and South America. Formed in 2001 by American Win Butler (a Houston native) and Montrealer Régine Chassagne, who met at an art opening at a Montreal university, Arcade Fire has been showered with countless awards over the course of their 17 years: Grammy (USA), Polaris Music Prize (the most prestigious award in Canada), Juno (Canada), NME (New Musical Express magazine, England), Brit Award (England) and Félix Award (ADISQ, Quebec). Since the release of their debut album, Funeral in 2004, Arcade Fire has dominated the indie rock landscape, selling 504,000 copies of that album in the United States alone! The specialized Swedish website Acclaimed Music ranked it as the “album of the decade 2000-2010.” The eight multi-instrumentalists that comprise the band play, among others, cello, violin, drums, guitar, trumpet and organ.

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Montreal’s music scene

La formation de ce groupe est plutôt accidentelle. Conner Molander et Dylan Phillips, tous deux originaires de Comox (Colombie-Britannique), s’expatrient à Montréal pour y étudier : Dylan le piano, au Conservatoire de musique, et Conner la psychologie, à l’Université McGill. À la recherche d’un musicien pour un jam session, ils publient une annonce sur un site Web, à laquelle répond Devon Portielje (Ottawa). C’est en 2009, et le groupe Half Moon Run prend forme. Un peu plus tard, Isaac Symonds vient compléter le quatuor réputé pour son mélange de musique indie, folk, rock et pop. Après quelques sorties ici et là, Half Moon Run met sept mois à enregistrer son premier album, Dark Eyes, un énorme succès qui les emmène en tournée en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Aujourd’hui, après plus de 525 spectacles, Half Moon Run s’inscrit au tableau d’honneur, avec 23 nominations ou prix de toutes sortes. On est loin de l’époque où Conner et Dylan vendaient des bouteilles vides pour boucler les fins de mois. The formation of the band was nearaccidental. Conner Molander and Dylan Phillips, who both grew up in Comox, B.C., had moved to Montreal to study— Dylan, piano at the Conservatoire de musique, and Conner, psychology at McGill University. Looking for a musician to join them for a jam session, they placed an ad on Craigslist. It was answered by Devon Portielje, who had recently moved from Ottawa to Montreal. It was 2009, and that was the start of Half Moon Run. Shortly after, Isaac Symonds completed the indie quartet, known for their harmony-laden rock, pop and folk songs. After playing only a few gigs, Half Moon Run signed a record deal and took seven months to record their first album, Dark Eyes, a runaway success that took the band on tour across North America, Europe and Australia. Today, with close to 525 shows under their belts, Half Moon Run has racked up an impressive array of 23 nominations and awards of all kinds. Long gone are the days of Conner and Dylan returning empty bottles to the store for change to pay the bills.

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© Half Moon Run - Yani Clarke

HALF MO O N R U N

© Milk & Bone

Scène musicale montréalaise

MILK & BONE Milk & Bone, c’est Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne, deux Montréalaises dans la mi-vingtaine. Camille et Laurence forment un duo après leurs études dans le programme Jazz du cégep de Saint-Laurent, en 2014, et après quelque temps passé en compagnie de l’artiste David Giguère à titre de choristes. En 2015, elles lancent leur premier album, Little Mourning, un immense succès qui leur vaut le prix Révélation de l’année au gala de la SOCAN. La table est donc mise pour une carrière internationale qui les a conduites en Europe et aux États-Unis. L’univers de Milk & Bone est fait de voix mélodieuses et de technologies avancées. Les pièces sont douces, caressantes et surprennent par leur originalité. Le duo termine la production d’un deuxième album, Deception Bay (février). Suivront une série de spectacles en Amérique, dont au Théâtre Corona de Montréal (5 avril), ainsi qu’une tournée en Europe. milknbone.com


Montreal’s music scene

Sa musique est rythmée, très rythmée même, mais jamais agressante. Quelques secondes suffisent pour qu’elle nous subjugue et nous incite à faire quelques pas de danse ou, pour les plus rébarbatifs, à battre la mesure avec les pieds et les mains. Kaytranada a véritablement quelque chose de spécial, et quoique son nom puisse encore ne rien dire à certains, le jeune Longueuillois est plutôt bien reconnu par ses pairs. Madonna, par exemple, lors d’une tournée nord-américaine, confie à Kaytranada la première partie de quelques spectacles. De son côté, le célèbre festival Igloofest l’invite à faire l’ouverture de l’édition 2018 (18 janvier). L’artiste se voit remettre aussi le prix Polaris ainsi qu’un Juno, en 2016, pour la sortie de son microalbum, 99.9 %. La même année, il fait une tournée en Europe, en Australie et aux États-Unis. Kaytranada, de son vrai nom Louis Kevin Célestin, se met très tôt à la musique. Il est DJ à 14 ans. C’est son frère, Louis Philippe, avec qui il forme un duo, The Celestics, qui l’initie aux logiciels de production musicale. Depuis, Kaytranada nous émerveille avec sa vision du soul, du funky et du rap.

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45 ans à votre service

His music’s got beats, lots of them, but it’s hella smooth. A few seconds in, and you’re hooked by the silky, percussive rhythms, your body’s moving and your hands and feet are beating time. Kaytranada is really something special, and while his name might not yet mean much to some, the young resident of Montreal’s South Shore has a huge following among his peers. Madonna, for example, had him open for her for a few shows during one of her North American tours. The hot Igloofest outdoor music festival invited him to open the 2018 edition (January 18). The artist snagged a Polaris Music Prize and a Juno in 2016 for his debut LP, 99.9%. That same year, he toured Europe, Australia and the United States. Kaytranada—his real name is Louis Kevin Célestin—began making music early. He was a DJ at 14 years old. And ever since his brother, Louis Philippe, with whom he formed a group called The Celestics, introduced him to music production apps, Kaytranada has been generating plenty of buzz with his genre-defying mix of funk, soul and hip-hop. kaytranada.com

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KAYT R A N A DA

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271-1111

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milknbone.com

kaytranada.com

TA X I

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Scène musicale montréalaise — Milk & Bone is the electro-pop duo of 20-something franco Montrealers Camille Poliquin and Laurence Lafond-Beaulne. In 2014, after completing their studies in the jazz program at Cégep de Saint-Laurent and performing together in David Giguère’s band—Poliquin singing backup and Lafond-Beaulne on bass—they formed Milk & Bone. In 2015, they released their inaugural album, Little Mourning, a mega success that earned them SOCAN’s Breakout Award. The stage was set for an international career that has taken them to Europe and the United States Milk & Bone’s atmospheric, intimate and highly original tracks feature layers and layers of spellbinding vocals, created using electronic keyboards and the latest digital technology. The duo is currently wrapping up production on their second album, Deception Bay (February). After that, they embark on a tour of North America, which will include a stop in Montreal at the Théâtre Corona on April 5, and Europe.

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Scène musicale montréalaise

Montreal’s music scene

LA CA P I TA L E CU LTU R E L L E D U CA N A DA

THE CU LTU R A L CA P I TA L O F CA N A DA

En 2008, la revue britannique Monocle déclarait Montréal « capitale culturelle du Canada ». Elle n’est pas la seule d’ailleurs à avoir fait l’éloge du talent artistique à Montréal : Spin Magazine, Le New York Times, Rolling Stone et Les Inrocks (France) ont fait de même. Depuis la fin du XIXe siècle, de nombreux artistes attirent les foules à Montréal, non sans difficulté faut-il préciser. On se produit tout d’abord dans les églises, pour en être chassé lorsque les spectacles deviennent un peu plus légers. Plus tard, on envahit les cabarets du centre-ville de Montréal, disparus eux aussi avec l’arrivée de la télévision et du maire de l’époque, Jean Drapeau, qui veut « nettoyer » la ville. Mais Montréal sans salles de spectacle, c’est impossible. L’émergence d’artistes talentueux, surtout depuis l’arrivée du deuxième millénaire, fait proliférer les scènes musicales partout sur le territoire. On est une « capitale culturelle » ou on ne l’est pas !

In 2008, the British magazine Monocle declared Montreal “the cultural capital of Canada.” It was not the only publication to sing the praises of Montreal’s artistic talents: Spin Magazine, The New York Times, Rolling Stone and Les Inrocks (France) have all done the same. Since the end of the 19th century, scores of artists have drawn big crowds in Montreal, even while they encountered their share of hurdles along the way. Many began performing in churches, only to be chased out once their shows became a little lighter in flavour. They moved into the cabarets of downtown Montreal, but these, too, went the way of the dodo with the arrival of TV and the then mayor Jean Drapeau, whose mission was to “clean up” the city. Montreal just wouldn’t be Montreal without its performance venues. The emergence of talented artists, especially since the start of the second millennium, has meant that a bumper crop of concert stages has popped up throughout the city, assuring our status as a “cultural capital.”

MO N T R ÉA L FA I T TO UT E UNE SCÈNE!

Despite the disappearance of its cabarets, shows continued to be produced in Montreal. But for nearly two decades, only the big names in show business performed here. The emergence of a new generation of talent changed the game, and new concert venues began to appear. Today, Montreal boasts more than 160, some well known, others slightly less so.

MO N T R EA L IN THE S P OT L I G H T

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Montréal, depuis 1642

Malgré la disparition des cabarets, Montréal n’a pas cessé pour autant de produire des spectacles en salle, sauf que, pendant presque deux décennies, à peu près seuls les gros noms du show-business s’y produisaient. L’émergence de jeunes talents a changé la donne et de nouvelles salles de spectacle sont apparues, si bien que Montréal en compte aujourd’hui plus de 160, certaines très connues, d’autres un peu moins.

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Montreal’s music scene

© Jean-Charles Labarre - verre bouteille

Scène musicale montréalaise

Feel the City

LE V E R R E B O UT E I L L E Le Verre Bouteille, jadis Buffet de Lorimier, est un endroit particulièrement sympa, autant pour y produire un spectacle que pour y assister. Fondé en 1942 par Alfred Rouleau, l’établissement appartient aujourd’hui à sa petite-fille Nathalie, qui l’a baptisé Le Verre Bouteille lorsqu’elle en a pris possession, en 1990. Avec ses boiseries, ses murs en brique, son plancher d’origine, son frigo à bière datant de 1940 et toutes les photos d’artistes qui ont marqué les 76 ans du club accrochées aux murs, le lieu est vraiment unique. Des mélodies du Soldat Lebrun et du jazzman américain Duke Ellington au début, le Buffet de Lorimier est passé au western dans les années 1970, puis à la chanson québécoise 20 ans plus tard. Quelque 150 spectacles y sont donnés chaque année, principalement par des artistes locaux que la boîte aime promouvoir, mais également par quelques vedettes étrangères. Plusieurs chansonniers québécois y ont fait leurs débuts, notamment Daniel Bélanger, Vincent Vallières, Yann Perreault et les sœurs Boulay. 2112, av. du Mont-Royal E. verrebouteille.com

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Le Verre Bouteille, formerly the Buffet de Lorimier, is an especially inviting establishment, for both producers and audiences. Founded in 1942 by Alfred Rouleau, the place is now owned by his granddaughter Natalie, who christened it Le Verre Bouteille when she took it over in 1990. With its woodwork, brick walls, original floor, beer fridge from the 1940s and photos of all the artists who have graced the club during its 76 years adorning the walls, the space is truly unique. From the songs of Soldat Lebrun and American jazz giant Duke Ellington that could be heard there in its early days, the Buffet de Lorimier went from being a country music hall to one that featured Quebec music 20 years later. They present some 150 shows every year, mainly by local artists, but also by a few foreign celebrities. Many Quebecois singers got their start here, including Daniel Bélanger, Vincent Vallières, Yann Perreault and Les sœurs Boulay. 2112 Mont-Royal Avenue East verrebouteille.com

Découvrez la ville en mode

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www.soul.city


Scène musicale montréalaise

Montreal’s music scene

T H ÉÂT R E

FA I R MO U N T La salle existe depuis 1983. À l’époque, elle hébergeait le Club Soda, qui y est demeuré jusqu’à son déménagement boulevard Saint-Laurent, en 1999. Elle est ensuite devenue le Cabaret du Mile End, le Kola Note et, finalement, en 2015, le Théâtre Fairmount. Lorsqu’ils en ont pris possession, les propriétaires ont principalement investi dans le son et l’éclairage. Ils ont fait de cette salle de 300 places l’une des préférées du public.

This hall has been around since 1983, when it housed the original Club Soda, which moved to Saint-Laurent Boulevard in 1999. It then became Cabaret Mile-End, Kola Note and, finally, in 2015, the Théâtre Fairmount. When they took possession of its current incarnation, the owners invested mainly in the sound and lighting systems, and turned this 300-seat room into a public favourite. 5240 Du Parc Avenue theatrefairmount.ca

5240, av. du Parc theatrefairmount.ca

À vous la ville Déplacements illimités dans 68 stations de métro et 220 lignes de bus. This city is yours with unlimited travel between 68 métro stations and aboard 220 bus lines.

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Montréal, depuis 1642

stm.info/visiteurs

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Titre un jour 1- day pass

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Titre 3 jours 3- day pass

Tarifs sujets à changement sans préavis. Fares are subject to change without notice.

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Montreal’s music scene

B I ST R O

À J OJ O Si c’est le blues qui vous fait vibrer, c’est là que vous devez passer la soirée. Le Bistro à Jojo, qui présente des spectacles chaque soir, en fait sa spécialité depuis 1975. Surnommé le Temple du blues, le club de la rue Saint-Denis, en plein Quartier des spectacles, a reçu la visite de plusieurs grands de la scène. On pense entre autres à Marjo, à Gerry Boulet, à Bob Walsh et à Éric Lapointe, qui aime fréquenter l’endroit même quand il n’y chante pas. Des vitrines exposant, parmi d’autres objets, des guitares, des harmonicas et des disques d’or témoignent de la riche histoire du Bistro à Jojo. On a même été jusqu’à incruster, dans quelques tables, des guitares ayant appartenues à des artistes qui s’y sont produits. À elles seules, les vitrines et les tables valent le déplacement.

© Bar Ritz P.D.B. - DOUGLAS HOLLINGWORTH

1627, rue Saint-Denis bistroajojo.com

If your tastes run to blues, this is the place for you. A Montreal blues institution since 1975, Bistro à Jojo presents shows every night. Affectionately known as the “temple of the blues,” the Saint-Denis street club, in the heart of the Quartier des spectacles, has featured powerhouse names the likes of Marjo, Gerry Boulet, Bob Walsh and Éric Lapointe, who loves to hang out there even when he’s not performing. Bistro à Jojo proudly displays a variety of musical paraphernalia, including autographed guitars, harmonicas and gold records, which testify to the club’s rich history. They even have a few tables featuring guitars from artists who have performed there sunk into the tabletops. The showcases and tables alone are worth the trip. 1627 Saint-Denis Street bistroajojo.com

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BA R

R I T Z P. D. B. Connu autrefois sous le nom Il Motore, le Bar Ritz P.D.B. (abréviation de Punks Don’t Bend) de Parc-Extension a temporairement cessé ses activités en 2014, le temps que les nouveaux propriétaires rénovent les lieux et nous présentent un décor rétro. La salle peut accueillir près de 300 personnes, surtout des amateurs d’électropop, d’indie rock et de rock alternatif. 179, rue Jean-Talon O. barleritzpdb.com

Formerly known as Il Motore, the Park-Ex Bar Ritz P.D.B. (abbreviation for Punks Don’t Bend) temporarily ceased its activities in 2014 while management renovated the space, giving it a retro-inspired decor. The room can accommodate 300 people and is frequented by fans of electro pop, indie rock and alternative rock. 179 Jean-Talon Street West barleritzpdb.com


L E JA ZZ ÉNERGISE MO N T R ÉA L D E P U I S L ES A N N É ES 1 92 0

Scène musicale montréalaise

Montreal’s music scene

JA FUNNY GIRL (Photo: Andrée Lanthier)

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Montréal, depuis 1642

À défaut de l’avoir inventé, Montréal peut s’enorgueillir d’avoir protégé le jazz en donnant asile aux jazzmen américains dans les années 1920. En adoptant le Prohibition Act en janvier 1919, les États-Unis mettaient un terme aux boîtes de nuit et envoyaient du même coup au chômage nombre d’artistes, dont les musiciens de jazz. Pour leur survie, ils ont mis le cap sur Montréal, qui avait la réputation d’être une ville festive, sans prohibition et… anglophone ! De ce fait, Montréal devenait la capitale canadienne du jazz, en particulier le secteur des rues Saint-Antoine et de la Montagne, surnommé The Corner, où sont montés sur scène deux des plus grands noms du jazz, les Montréalais Oscar Peterson et Oliver Jones. Le jazz colle à la peau des Montréalais depuis ce temps. Pour en écouter du bon, comme ça doit être écouté, vive le jazz-bar, ces coins feutrés, chaleureux où la lumière ambiante se fait timide par respect aux artistes sur scène.

DUDDY KRAVITZ (Photo: Maxime Côté)

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BELLES SŒURS (Photo: Andrée Lanthier)

© oscar peterson - Hans Bernhard

A JA ZZ H OT B E D SINCE T H E 1 92 0 s

THE HOCKEY SWEATER: A MUSICAL! (Photo: Leslie Schachter)

THE HEART OF ENGLISH THEATRE IN MONTREAL № 04 Au masculin

A PART OF THE COMMUNITY SINCE 1967 SEGALCENTRE.ORG / 514.739.7944


© oliver jones - Matt Jiggins

Scène musicale montréalaise

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Montreal’s music scene

While it cannot lay claim to having invented jazz, Montreal can certainly be proud of its role in protecting the genre, because the city provided asylum to American jazzmen in the 1920s. When the United States adopted its Prohibition Act in January 1919, it effectively shut down the nightclubs and, at the same time, put countless artists, including jazz musicians, out of work. To survive, many headed to Montreal, which had acquired a reputation as a city with an exuberant nightlife, no prohibition and where English was spoken! Montreal became the jazz capital of Canada. The intersection of Saint-Antoine and Mountain streets, nicknamed “The Corner,” became a jazz epicentre that saw two of the biggest names in jazz, Montrealers Oscar Peterson and Oliver Jones, grace its stages. Jazz has been a fixture in Montreal ever since. The best place to hear live jazz is, of course, in a jazz bar, with cozy, intimate corners and dimmed lighting that respectfully yields the spotlight to the artists up on stage.


Montreal’s music scene

Le propriétaire du Dièse Onze, Gary Tremblay,derrière le bar.

© Upstairs jazz-bar

Dièse Onze’s owner, Gary Tremblay, behind the bar.

UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILLADES

DIÈSE ONZE

Lorsque Joel Giberovitch a fait l’acquisition de l’établissement, son idée était bien arrêtée : faire un vrai jazz-bar et, pour bien s’imprégner de cette culture, il s’est rendu à New York visiter des boîtes de jazz. C’est que Giberovitch n’est pas qu’un simple amateur de jazz, c’est un maniaque, un passionné ! Doté d’une mémoire phénoménale, il pourrait presque vous décrire tous les shows qui ont eu lieu au Upstairs depuis son ouverture, en 1995, avec en prime des remarques sur chacun des artistes qui ont joué à son club d’une soixantaine de places, niché dans un demi-sous-sol de la rue Mackay. Il pousse même la gentillesse jusqu’à accueillir personnellement le public en soirée et lui demander plus tard, avant chaque représentation – car il y en a généralement trois –, de garder le silence par respect pour les artistes. Grands noms du jazz, autant d’ici que de l’étranger, étudiants de Concordia ou de McGill, artistes émergents, la programmation ratisse large. On y sert également des repas.

Une petite cave à jazz, mais très certainement une très grande place pour les adeptes du genre. La revue américaine DownBeat l’a inscrite dans sa liste des meilleurs clubs de jazz du monde, et le guide Planet Jazz a écrit qu’il est « l’un des lieux inéluctables de la scène du jazz au Canada ». Fondé en 2007, puis acquis par Gary Tremblay en 2015, ce réputé club loge rue Saint-Denis, au cœur du PlateauMont-Royal. Dans sa petite salle intimiste, il offre chaque soir deux spectacles, sans compter les « jazz-brunchs » chaque dimanche matin, car le Dièse Onze sert également des repas. Au menu musical cependant, on aura du jazz traditionnel, du jazz manouche et parfois même du flamenco, le tout présenté par des artistes locaux ou de l’extérieur. On commettrait un vrai sacrilège si l’on omettait de mentionner également le fameux Soul Therapy, offert chaque mercredi soir par le groupe funk The Brooks. L’événement est à l’affiche depuis quelques années, et sa popularité est toujours aussi remarquable.

1254, rue MacKay

4115 A, rue Saint-Denis dieseonze.com

UPSTAIRS JAZZ BAR & GRILL When Joel Giberovitch acquired the establishment, he had a clear idea of what he wanted to create: a serious jazz bar. To immerse himself in the culture, he set out for New York City to visit as many jazz clubs as he could. Giberovitch wasn’t simply a fan; jazz ran through his veins! Blessed with a phenomenal memory, he could probably describe all the shows that have been presented at Upstairs since its opening in 1995, and, as an added bonus, offer a comment on each of the artists who have played his 60-seat club, nestled in a semi-basement on Mackay Street. His personally welcomes the audience and politely calls for silence before each set—there are generally three a night—out of respect for the musicians. Their program features a wide range of acts: heavy hitters of jazz from here and abroad, students from Concordia or McGill and up-and-coming artists. The club also serves meals.

This is a small jazz haunt, but a huge draw for fans of the genre. The American magazine DownBeat ranks it as one of the best jazz clubs in the world, and the guidebook Planet Jazz described it as “one of the ‘must’ venues of the Canadian jazz scene.” Founded in 2007, then acquired by Gary Tremblay in 2015, this renowned club is located on Saint-Denis Street, in the heart of Plateau-Mont-Royal. A cosy room, it serves up two shows each night, a “jazz brunch” every Sunday and a selection of bistro meals to enjoy with the music. The musical menu offers traditional jazz, gypsy jazz and sometimes even flamenco, presented by local and visiting artists. We would be remiss in not mentioning “Soul Therapy” nights, hosted by the funk collective “The Brooks.” This event has been running for several years already, but continues to be hugely popular. 4115 A Saint-Denis Street dieseonze.com

1254 MacKay Street

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Montréal, depuis 1642

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© gary tremblay - dièse onze

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Scène musicale montréalaise

AUTRES TANIÈRES DE JAZZ À MONTRÉAL OTHER GREAT MONTREAL JAZZ DENS

Montreal’s music scene

Le Café Résonance

Biddle’s Jr.

Maison du jazz

Tous les soirs, musique de jazz classique ou expérimental et repas vegétaliens.

Musique de jazz les vendredis et samedis, ainsi que cuisine cajun de Louisiane et du Sud américain.

Restaurant et bar-jazz (cuisine cajun et autres) avec spectacles d’artistes locaux tous les soirs.

au 5175, av. du Parc resonancecafe.com

Every night, classic or experimental jazz and vegitalian meals. 5175 Du Parc Avenue resonancecafe.com

au 209, Notre-Dame O. buddlesjr.com

Restaurant and jazz bar (Cajun and other cuisines) with shows by local artists every night.

Jazz on Fridays and Saturdays, Louisiana Cajun and South American cuisine. 209 Notre-Dame Street West buddlesjr.com

© Geneviève Venne - Marc-Antoine Zouéki

au 2060, rue Aylmer houseofjazz.ca

2060 Aylmer Street houseofjazz.ca

L I ST E D ’ ÉCO UT E MT 1 6 4 2

MT 1 6 4 2 P L AY L I ST

HIVER 2018

WINTER 2018

CO L L A B O R AT I O N S P ÉC I A L E   : G E N EV I ÈV E V E N N E , M É LOMA N E MO N T R ÉA L A I S E

S P EC I A L CO L L A B O R AT I O N : G E N EV I ÈV E VENNE, MUS I C LOV E R

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Qu’est-ce qui fait vibrer Montréal en 2018 ? Rap, électro, rock, world et folk se côtoient dans cette ville glaciale aux cœurs chauds pour donner le son de Montréal. Voici une liste d’écoute pour découvrir les dix artistes qui pourraient bien être les prochains Rufus Wainwright !

What is Montreal’s musical vibe in 2018? Rap, electro, rock, world and folk rub shoulders in this city of frosty winters and warm hearts to create the sound of Montreal. Here’s a playlist of local fresh finds who could be the next Rufus Wainwright!

1

Monstrosity Kroy (Scarvenger)

2

Pursuit of Happiness Beyries (Landing)

3

Hypocrite Jean-Michel Blais & CFCF (Cascades)

4

Nouveaux riches Loud (Une année record)

5

Sexus Plexus Nexus Pierre Kwenders (Makanda at the End of Space, the Beginning of Time)

6

Sleeping on My Own Geoffroy (Coastline)

7

Up Top Busty and the Bass (Uncommon Good)

8

Stalk Kae Sun (Stalk)

9

Springtime Devil Les Deuxluxes (Springtime Devil)

10

Backflips Canailles (Backflips) open.spotify.com/user/genny_pop/ playlist/6aiArGTsAQzguF6U18dRrK


Old Montreal

Vivre le Vieux-Montréal l’hiver

Old Montreal in winter

Voir déambuler, en toute saison, touristes, visiteurs et Montréalais dans les rues du Vieux-Montréal n’est pas étonnant. Ce quartier historique a su conserver un cachet qui rappelle l’Europe grâce, entre autres, à ses vieux bâtiments en pierre grise. Une promenade au gré des rues étroites du quartier nous en apprend beaucoup sur l’histoire et la culture de la ville, ce qui donne du relief à l’escapade. Rappelons-nous qu’au XVIIIe siècle Montréal était, tout comme Québec, entourée de fortifications en pierre. Entre 1801 et 1817, cellesci ont été démolies à l’instigation des marchands, qui y voyaient une entrave au développement de la ville. Cependant, la trame des rues anciennes, comprimée par près de 100 ans d’enfermement, est demeurée en place. Ainsi, le VieuxMontréal d’aujourd’hui correspond à peu de chose près au territoire couvert par la ville fortifiée. Cela dit, pour les Montréalais d’aujourd’hui, le VieuxMontréal n’est pas qu’une simple réminiscence du continent européen. Tout en conservant son charme historique, le quartier s’est rapidement transformé, au cours des dernières années, pour devenir un secteur très recherché. Avec ses restaurants et bars branchés, ses musées et galeries d’art réputés, le Vieux-Montréal regorge d’activités et de bonnes adresses dont on peut aussi profiter pendant la saison hivernale.

Seeing tourists, visitors and Montrealers strolling through the streets of Old Montreal in any season isn’t unusual. This historic district exudes European charm with its old greystone buildings and other attractions. A walk through its narrow streets can teach us so much about the city’s history and culture that it never fails to inspire a sense of wonder. Remember that, in the 18th century, Montreal, like Quebec City, was surrounded by stone fortifications. Between 1801 and 1817, they were demolished at the behest of merchants, who saw them as obstacles to the city’s development. But the layout of the old streets, constrained by close to 100 years of confinement, remained. Today, Old Montreal corresponds more or less to the area within the old fortified city. For modern-day Montrealers, however, Old Montreal isn’t simply a place that evokes the European continent. Over the last few years, this neighbourhood has undergone a rapid transformation and, while it has preserved its historic cachet, the area is now a highly sought-after sector. With its trendy restaurants and bars, renowned museums and art galleries, Old Montreal is chock full of activities and go-to spots that can also be enjoyed in the winter months.

Une histoire revisitée et mise en lumière !

Shining light on history

Depuis le début des années 2000, un « plan lumière » pour le Vieux-Montréal a permis d’illuminer en beauté ses édifices et monuments anciens durant la nuit pour les rendre encore plus attrayants. Grâce à des systèmes d’éclairage bien conçus, les façades et statues sortent ainsi du royaume des ombres et révèlent des facettes architecturales ou sculpturales souvent imperceptibles sous la lumière naturelle. Puisque le soir tombe tôt à Montréal de novembre à février, la période hivernale est idéale pour prendre le temps d’admirer ses joyaux patrimoniaux. Dernièrement, les metteurs en scène québécois Michel Lemieux et Victor Pilon, en collaboration avec le scénariste Michel Marc Bouchard, sont allés encore plus loin, en créant le parcours multimédia Cité Mémoire. Il s’agit d’une activité incontournable, tant pour le citoyen de longue date que pour le visiteur de passage. Diffusées dans une vingtaine de lieux extérieurs, les superbes vidéos qui composent le parcours invitent à découvrir

Since the early 2000s, a “lighting plan” for Old Montreal has helped shine light on its historic buildings and monuments, to let passers-by better appreciate their beauty by night. With ingenious lighting systems in place, facades and statues now emerge from the shadows, making often-unnoticed architectural or sculptural features discernible from afar. Because nightfall in Montreal arrives early from November to February, winter is an ideal time to get out and admire the area’s heritage gems. Recently, Quebec directors Michel Lemieux and Victor Pilon, in collaboration with scriptwriter Michel Marc Bouchard, went one better and created a multimedia circuit they called Cité Mémoire. This activity is a must for both long-time residents and visitors. Projected onto a variety of outdoor locations, the outstanding videos that make up this creation invite the viewer to discover the city. As lyrical and moving as entertaining and fun, the 20 video tableaux are shone onto a multitude of surfaces, from walls to trees, streets and other public places in

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Montréal, depuis 1642

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par / by

© Musée Pointe-à-Callière - Michel Julien

Vieux-Montréal


Section Name

© Kelly Jacob

Nom de la section

la ville. Aussi lyriques et émouvantes que ludiques et amusantes, elles sont projetées sur une multitude de surfaces, des murs aux arbres en passant par les chaussées et autres places publiques du Vieux-Montréal. Pour profiter pleinement des paroles et musiques qui accompagnent les images, téléchargez l’application gratuite Montréal en histoires. De novembre à mars, du mercredi au samedi, de la tombée de la nuit jusqu’à 23 h. Lors d’une froide journée d’hiver, un arrêt à Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire est une excellente idée ! Situé à l’endroit même où la ville a été fondée en 1642, le musée permet aux visiteurs de déambuler à travers les vestiges. Il offre un spectacle multimédia qui retrace l’histoire de Montréal, sans oublier les animations, très réussies, que signe le personnel.

Contemporanéité Contemporary culture

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Old Montreal. To take full advantage of the texts and music that accompany the images, download the free mobile app Montréal en Histoires. From November to March, Wednesday to Saturday, from night fall until 11 p.m. And on those really frosty winter days, a visit to the Pointe-à-Callière, Montréal Archaeological and History Complex is an excellent idea! Located on the very spot where Montreal was founded in 1642, the Museum allows the public to amble through some of the city’s remarkable architectural ruins. It also presents a multimedia show that traces the history of the city and features first-rate activities run by the staff.

Êtes-vous un amoureux d’art ? DHC/ART Fondation pour l’art contemporain présente des expositions consacrées à de jeunes artistes internationaux, dont les œuvres sont souvent présentées pour la première fois au Canada. Le Centre Phi est un autre superbe centre dédié aux arts. Plus précisément, il s’agit d’un lieu de rencontre pluridisciplinaire qui accueille des expositions contemporaines et bien d’autres manifestations culturelles (concerts, spectacles) tout en proposant, dans sa salle de cinéma sophistiquée, une programmation de fictions et de documentaires qui sortent de l’ordinaire.

Maybe you’re an art lover? The DHC/ART Foundation for Contemporary Art National presents exhibitions devoted to young international artists, for whom this is often the first time their works are presented in Canada. The Phi Centre is another first-rate arts centre. More precisely, it’s a multidisciplinary meeting place that presents contemporary exhibitions and other cultural events (concerts, shows) along with a program of outof-the-ordinary fictional and documentary films screenings in a sophisticated, stateof-the-art theatre.


Gastronomes, épicuriens et oiseaux de nuit

Gastronomes, epicureans and night owls

Les bonnes tables ne manquent pas dans le Vieux-Montréal ! De passage dans le quartier pour le lunch ? Une visite chez Olive et Gourmando, qui proposent de délicieux sandwichs, soupes et salades, s’impose, sachant que l’on peut terminer son repas en s’offrant l’un de leurs fameux brownies à saveur de café. Le café italien Luna d’Oro, petit secret des gens d’affaires du quartier, est aussi convivial que gourmand. Au menu : soupes, paninis, salades et pâtes. En soirée, il faut essayer ce restaurant au nom insolite : Le Club Chasse et Pêche. Le décor est un surprenant mélange de rusticité et de finesse, tout comme sa table, dont la créativité étonne : du risotto au foie gras aux plats de poisson et de fruits de mer. Le restaurant Graziella se révèle un autre excellent choix pour le souper : les amoureux de la cuisine italienne trouveront, dans cet établissement au design harmonieux et inspirant, un menu qui se démarque par la fraîcheur des plats et le mariage des saveurs classiques et inusitées des mets. Pour une soirée branchée, direction Le Confessionnal. Son petit lounge est tout indiqué pour faire connaissance avec la jeune faune professionnelle de Montréal. Si les cinq à sept y sont très populaires et qu’il faut parfois faire la queue avant d’entrer, le plaisir et les belles rencontres sont au rendez-vous une fois à l’intérieur : on y trouve une piste de danse où l’on se trémousse en tailleur et en complet. Avis aux adeptes de la musique électronique ! Lâchez votre fou et allez danser sur le quai Jacques-Cartier, dans le Vieux-Port, lors de l’Igloofest, qui monopolise quatre fins de week-end, cet hiver. Cet événement musical réputé accueille les meilleurs DJ de la planète. Les festivaliers, vêtus de leurs habits de neige rétro, s’en donnent à cœur joie et oublient, le temps d’une nuit, la rudesse de l’hiver. Si votre idéal de soirée consiste à danser sur des airs populaires, interprétés par un chansonnier ou un groupe, tout en buvant de la bière, 2 Pierrots est l’endroit rêvé. Rires et plaisir garantis dans cette « boîte à spectacles », véritable institution montréalaise.

It’s a truism to say that Old Montreal isn’t lacking for good eateries! In the neighbourhood for lunch? Check out Olive et Gourmando and their delicious sandwiches, soups and salads... just make sure you leave room for one of their famous coffee flavoured brownies. The Italian café Luna d’Oro, a well-kept secret of the local business crowd, is as welcoming as its dishes are delectable. The menu features soups, paninis, salads and pasta. Come evening, you’ll want to head over to Le Club Chasse et Pêche, notwithstanding its somewhat unusual name. The place is a surprising combination of rustic and elegant, which is reflected in its astonishingly creative menu, from the foie gras risotto to the fish and seafood dishes. Another fine establishment is Graziella. Enthusiasts of Italian cuisine will appreciate its harmonious and chic decor as well as the menu that stands out for the freshness of its dishes and pairings of classic and unexpected flavours. For a night of glam, head over to Le Confessionnal. This intimate lounge is a favourite hang out for young Montreal professionals. Happy hour, or 5 à 7 as it’s known here, is popular, which means there are the occasional lineups, but the wait is worth it. It’s a cool spot to enjoy a drink with friends or to shimmy around on the dance floor among the cocktail dresses and suits. Electronic music fans can cut loose on the Jacques-Cartier Quay, in the Old Port, at the Igloofest, which will be held during four weekends this winter. This unique musical event features top international DJs. Dressed up in all manner of outlandish retro ski outfits, festivalgoers thumb their noses at winter as they groove to the beats all night long. If your idea of a good time is dancing to pop tunes performed by live singers and bands, then the 2 Pierrots is the spot for you. A Montreal institution, this show bar promises fun and laugh galore.

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© Confessionnal - Sookz

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© igloofest - Miguel Legault

© Olive+Gourmando

Vieux-Montréal


Vieux-Montréal

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© Maison Pepin - Lysanne Pepin - Sarah Laroche

© L'empreinte coopérative

Magasinage et détente Le Vieux-Montréal est l’endroit parfait pour dénicher des produits artisanaux québécois de grande qualité. L’Empreinte coopérative vaut certainement le détour : représentant plus de 85 artisans québécois, elle propose accessoires, vêtements et objets d’art. Les boutiques Delano Design et Espace Pepin, rue Saint-Paul, incarnent la quintessence même de la créativité montréalaise : collections de vêtements, d’accessoires (sacs à main, ceintures et bijoux), de meubles et d’objets décoratifs. Pas trop loin, toujours dans la rue Saint-Paul, se trouve la boutique du célèbre désigner Denis Gagnon : vêtements sur mesure et prêt-à-porter pour femmes. En somme, de quoi combler les accros des belles choses ! Et pourquoi ne pas se payer une journée de détente ? Le spa Bota Bota, installé dans un ancien traversier amarré dans le Vieux-Port, s’avère un luxueux centre de soins flottant. Lors d’une visite, on profite également de la vue époustouflante sur le port et la ville, depuis les ponts. À moins que vous ne préfériez une ambiance plus contemporaine ? Dans ce cas, direction le Scandinave Spa Vieux-Montréal. Fidèle au concept de la thermothérapie, il réunit dans son design des éléments chauds (bois) et froids (pierre et marbre) pour créer un espace apaisant et distingué.

Shopping and relaxing Old Montreal is the perfect place to find high quality artisanal products from Quebec. L’Empreinte coopérative, a fine crafts cooperative representing 85 Quebec artisans that sells accessories, clothing and art objects, is definitely worth a visit. The Delano Design and Espace Pepin boutiques on Saint-Paul Street embody the very essence of Montreal’s creativity: collections of clothing, accessories (handbags, belts, jewellery), furniture and decorative objects. A few doors down, still on Saint-Paul Street, you’ll find famous designer Denis Gagnon’s boutique, which specializes in custommade and ready-to-wear fashions for women. A destination for all things beautiful! And what about a day of relaxation? Get pampered at Bota Bota, a luxurious floating spa housed in an old ferryboat anchored in the Old Port. Enjoy breathtaking views of the port and the city from the decks while indulging in a unique spa experience. If you prefer a more contemporary ambience, head over to the Scandinave Spa Vieux-Montréal. In keeping with the thermotherapy experience it offers, the spa’s design includes hot (wood) and cold (stone and marble) elements to create an atmosphere of calmness and refinement. Plateau Mont-Royal 4176 Rue Saint-Denis 514 843-9447

Guides de voyage Ulysse, la librairie du voyage Ulysses Travel Guides, The Travel Bookstore

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Centre-Ville 560 Avenue du Président-Kennedy 514 843-7222 guidesulysse.com ulyssesguides.com


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Du mâle alpha à l’homme rose, en passant par L’Homme ordinaire du chanteur français Mr Roux, les messieurs ont moins d’hésitation de nos jours à se bichonner. Bichonner, mais pas pomponner; ils n’en sont quand même pas là ! Pourtant, leurs ancêtres au XVIIIe siècle accordaient beaucoup d’importance à leur apparence. Chez les notables, entre autres, le fard à joues et même le rouge à lèvres dans certains cas étaient d’usage. Que dire aussi des perruques, aussi répandues que le sont aujourd’hui les casquettes chez les jeunes. Et si l’on voulait faire état de son rang social ou de sa fortune, le meilleur moyen était de les afficher par les vêtements. Il est vrai qu’aujourd’hui ce stratagème existe encore, mais ça, c’est une autre histoire. À l’époque, les hommes de haut rang s’affublaient de bas de soie jusqu’aux genoux, d’une redingote, de gants et d’une cape. Cette mode a été mise au rancart à la fin du XVIIIe siècle, pour être remplacée par le vestoncravate, le haut-de-forme et, plus tard, le chapeau de feutre. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, lorsqu’un vent de libéralisme a soufflé sur l’Occident, le vêtement s’est fait simple, peutêtre trop au goût de certains. Longtemps décrié pour son laisser-aller, pour ses tenues négligées, Monsieur semble maintenant vouloir faire amende honorable, au grand plaisir des couturiers et des boutiques de mode qui voient une croissance marquée dans le marché masculin, une croissance, soit dit en passant, supérieure à celle du vêtement pour femme. Mais de là à le rattraper, c’est une autre paire de manches. Les ventes au détail dans le secteur du vêtement et accessoires pour homme atteignaient, au Canada en 2014, les 5,9 milliards de dollars, comparativement à 11,6 pour la femme. Autres statistiques intéressantes, on dénombrait, au Québec en 2011, 24 000 magasins de détail, dont le quart avait pignon sur rue à Montréal. De plus, ce sont les boutiques de vêtements qui étaient les plus nombreuses, représentant 15 % de l’ensemble. « Le marché de l’homme » reprend du galon ? Allons voir ça de plus près.

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From alpha males and domestic dudes to the Ordinary Average Guy of Joe Walsh’s song, men today are less reticent to put a little effort into their looks. They may even indulge in a little pampering—which is not to be confused with preening! Modern man’s 18th-century brethren placed great stock in their appearance. Aristocrats and other individuals of status regularly applied “rouge” to their cheeks and even on their lips, and wigs were as common back then as the baseball caps sported by young people today. If someone wanted to advertise his position in society or his wealth, the best means was via his clothing. While this, of course, still holds true today, fashionwise, we’re a long way from the days of yore, when high-ranking men wore knee-high silk stockings, frock coats, gloves and capes. By the end of the 18th century, these styles had been mothballed in favour of the waistcoat and necktie, top hat and, later, felt hat. During the second half of the 20th century, with liberalism blowing through the Western world, clothing became simpler, perhaps overly so for some tastes. Long berated for being sloppy and unkempt, guys today seem to be making amends, to the delight of clothing designers and fashion boutiques, which are seeing an upsurge in the men’s fashion market. Incidentally, this sector is currently experiencing even stronger growth than women’s apparel. Nevertheless, everyone would be well advised to keep their shirts on, as par between the two is still a long way off. In 2014, Canadian retail sales for men’s clothing and accessories reached $5.9 billion, compared to the $11.6 billion generated for women’s fashions. A few other interesting statistics: In 2011, there were 24,000 retail stores in Quebec, a quarter of which were located in Montreal. The majority of these—15% of all shops—were clothing boutiques. So, are we seeing the revival of the men’s fashion industry? Let’s take a closer look.


UNE IDÉE GÉNIALE TIRÉE D’UNE POUBELLE A G R EAT I D EA F R OM A G A R BAG E CA N

Rêvasser en fixant le contenu d’une poubelle n’est pas l’exercice intellectuel le plus productif que l’on puisse imaginer. Mais il arrive parfois que des endroits les plus insolites naissent des idées folles qui se transforment en success story. C’était en 2012. Raphaël Ricard partageait son temps entre des études en philosophie à l’Université du Québec à Montréal et un job de conseiller dans un magasin de planches à roulettes. Durant un quart de travail, son attention a été attirée par toutes ces planches usées que les clients abandonnaient dans la poubelle après en avoir acheté une neuve au magasin. Et puis, un jour, installé sur son balcon, scotch d’un côté et scie sauteuse de l’autre, Raphaël s’est mis à transformer ces vieux skateboards orphelins. Heureux des résultats, il a conclu qu’il fallait aussi les présenter au public. Il a fait part de son idée à ses potes : Julie Bélanger, chargée de projet dans une agence de pub, Émilie Pomerleau, étudiante en design intérieur, et Guillaume Laprise, directeur chez HydroQuébec. Et c’est avec ce quatuor qu’est né, en 2012, le magasin en ligne C’EST BEAU, dont la mission est « d’offrir le savoir-faire québécois » ! « Que des produits québécois fabriqués par des artisans comme moi. Cette une condition sine qua non », souligne énergiquement Raphaël. Leur magasin général compte une cinquantaine d’artisans et une grande variété de produits destinés aussi bien aux femmes qu’aux hommes : cuisine, décoration, vêtements, accessoires et soins du corps (eh oui, pour hommes aussi). Des chandails, t-shirts, casquettes, portefeuilles, sac à dos, savons, crèmes à raser, tablier de cuisine, manteaux d’hiver. Bref, de tout. Le chiffre d’affaires, qui avait doublé entre 2015 et 2016, a quadruplé dans la dernière année. Si bien que, depuis novembre, C’EST BEAU a ouvert une première boutique, « car les gens aiment bien voir et toucher avant d’acheter, même si, dans le cas des hommes, le magasinage doit se faire rapidement », explique l’artisan Ricard.

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Being lost in thought while gazing into the contents of a trashcan probably isn’t the most productive intellectual exercise one could imagine. But sometimes the most improbable situations give rise to zany ideas that turn into success stories. It was 2012. Raphaël Ricard was dividing his time between his philosophy studies at the Université du Québec à Montréal and his job as an advisor in a skateboard shop. On a break one day, his eye was drawn to all the used skateboards that had been dumped into the garbage by clients who had just bought a new one in the store. So, one day, on his balcony, Scotch on one side of the table and jigsaw on the other, Raphaël decided to transform and give new life to the old orphaned skateboards. Pleased with the results, he decided to go public with his creations. He shared his idea with some friends: Julie Bélanger, an account manager in an advertising agency, Émilie Pomerleau, an interior design student, and Guillaume Laprise, a director with Hydro-Québec. It was this quartet that founded the online store C’EST BEAU in 2012. The shop’s mandate is to “offer Quebec know-how.” “Only made-in-Quebec products created by artisans like me. That’s the condition,” Raphaël emphatically points out. Today, their general store has around 50 artisans and offers a wide range of products that appeal to both women and men: kitchen, decor, clothing, accessories and body care products (yes, for men too!). Sweaters, t-shirts, caps, wallets, backpacks, soaps, shaving creams, kitchen aprons, winter coats; they carry pretty much everything. Their sales, which had doubled between 2015 and 2016, quadrupled last year. Business is going so well that C’EST BEAU opened its first bricks-and-mortar shop in November, “because people like to see and touch before buying, even if—especially for guys— they don’t want to spend a lot of time shopping,” said Ricard. 1556 Mont-Royal Avenue cestbeau.co

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1556, av. du Mont-Royal cestbeau.co

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© Alexis Belhumeur

Au masculin FERMIER, J O U EU R D E S O CC E R ET MA I N T E N A N T C H A P E L I E R !

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FA R M E R , S O CC E R P L AY E R A N D N OW H AT T E R !

Parcours plutôt inusité que celui d’Alex Surprenant, l’un des rares chapeliers à faire carrière à Montréal. À l’aube de la trentaine, l’homme dit vivre une passion comme il n’aurait jamais cru possible de le faire. Aucun mal à le croire, quand on sait d’où vient Alex. Il a vécu dans la ferme paternelle, à Saint-Alexandre, en Montérégie, jusqu’à l’âge de 19 ans. Le train, la traite des vaches, il a fait tout ça ! Il lui arrive aujourd’hui encore de s’y replonger lorsque Samuel, son jeune frère qui a pris la relève, a besoin d’aide. Pas question de retourner aux sources toutefois, ses ambitions étant tout autres, comme lorsqu’il a quitté la ferme en 2008 pour embrasser une carrière professionnelle au soccer, carrière écourtée en raison d’une blessure. Alex aura réussi néanmoins à porter les couleurs de l’Impact de Montréal, puis du FC Edmonton. Après avoir quitté les pros, l’ex-fermier-sportif a cherché sa voie pendant quatre longues années, accumulant des dizaines de jobs et autant de déceptions. Durant sa pénible traversée, il a songé plus d’une fois au design de mode, mais la vive concurrence dans le vêtement refroidissait ses ardeurs.

It would be fair to say that Alex Surprenant, one of a handful of Montreal hat makers, took a somewhat circuitous route to get where he is. Now in his late twenties, Alex says is pursuing his passion in a way he’d never imagined possible. When you consider his background, that’s not hard to understand. Until the age of 19, he lived on the family farm in SaintAlexandre in the Montérégie region. There, he cleaned stalls, fed and milked cows... the whole shebang. Today, Alex sometimes returns to the farm to pitch in when his younger brother Samuel, who took over the family’s dairy business, needs a hand. But he’ll never return to his roots full time; his ambitions lie elsewhere. He began to cut his ties to the farm in 2008, when he left to become a professional soccer player. His career was unfortunately cut short due to injury, but during the time he played, Alex wore the colours of both the Montreal Impact and the FC Edmonton. After he left pro sports, the former farmer-cum-athlete spent four long years exploring a variety of avenues, working at ten different jobs and racking up as many disappointments. During this difficult period, every so often his thoughts would turn to the world of fashion design. But thinking about the fierce competition in the clothing industry, his enthusiasm would cool.

Et le déclic : les chapeaux ! Then it clicked: hats! Il a toujours aimé les chapeaux. Puis ils sont peu nombreux, les maîtres du couvre-chef, à Montréal. « C’est sans compter que tout le monde a une tête à chapeau. Suffit d’être créatif », affirme Alex qui a fait sa formation auprès de Lucie Grégoire, chapelière montréalaise renommée. Il a ensuite ouvert son atelier, Fumile, son surnom du temps qu’il jouait au soccer. Pour l’instant, Alex ne fait que du sur-mesure et uniquement sur rendez-vous. Chapeaux en feutre, en fourrure ou en laine, avec des couleurs vivantes et un design unique; voilà à quoi il faut s’attendre. Le prix ? Entre 180 $ et 500 $. « Mais généralement, ça frise les 240 $, taxes comprises », indique le chapelier qui présentera sa première collection quelque part en 2018 et lancera ensuite sa boutique.

He’d always had a passion for hats. And there weren’t many master hatters in Montreal. “Plus, anyone can wear a hat! I just had to be creative,” said Alex. He trained under Lucie Grégoire, a renowned Montreal hat maker, and then opened his own studio, Fumile, his nickname from his days as a soccer player. For the time being, his creations are made-to-measure and by appointment only. Clients can have a hat made out of felt, fur or wool, in vibrant colours and unique designs. Price-wise, they sell for between $180 and $500. “But generally, you can get one for around $240, tax in,” said the hatter, who’s aiming to launch a first collection sometime in 2018 and then open a boutique. fumile.ca

fumile.ca

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L E SU R-M ESU R E DA N S L A P LUS P U R E T R A D I T I O N

A C L AS S I C CUT A B OV E T H E R EST

Soie de Thaïlande, coton d’Égypte, mohair de Nouvelle-Zélande, laine des dieux d’Argentine et autres fins tissus d’Angleterre, d’Italie et d’Écosse. Le tailleur Sartorialto bâtit sa réputation sur la qualité et l’unicité de ses créations, d’où son affirmation : « Parce que la dernière chose que nous voulons, c’est que vous passiez incognito. » Et c’est ce qu’on a vu aux Oscars (Denis Villeneuve) et au gala de la LNH (P.K. Subban et Sidney Crosby). Les plus beaux tissus du monde, mais aussi des stylistes perfectionnistes ainsi qu’une douzaine de tailleurs ayant chacun sa spécialité : les poches, les coupes, la finition. Tous sont riches d’une formation classique et d’une très longue expérience. L’un d’eux, le maître tailleur, a commencé sa formation à l’âge de neuf ans en Calabre (Italie) où il était apprenti. Sartorialto a été fondée en 2007 par Mark Patrick Chevalier qui avait déjà certaines notions dans ce grand art qu’est le sur-mesure, quoique, dans son cas, c’était davantage par obligation que par choix. À 6 pi 4 po, un gars peut avoir du mal à se vêtir. Pour se faciliter la tâche, Mark Patrick avait recours au sur-mesure. Si les pièces sont uniques, le service l’est aussi. Tout commencera par un espresso pour se mettre dans l’ambiance et par une rencontre avec les designers, histoire de connaître les goûts et besoins du client. Une présentation des étoffes, tissus et motifs suivra, puis ce sera la prise de mesures, étape très importante, car c’est ici que les grands artistes travailleront « à souligner les points forts du physique et à camoufler ses points faibles. » La fabrication, entrecoupée de séances d’essayage, terminera le processus. Le maître tailleur fait aussi des chemises et, art en voie de disparition, des souliers taillés sur mesure. En conclusion, comme on dit chez Sartorialto : « L’habit fait l’homme ! »

Silk from Thailand, cotton from Egypt, mohair from New Zealand, vicuña wool from Argentina and other fine fabrics from England, Italy and Scotland. Sartorialto built their reputation on the quality and uniqueness of their creations. Their philosophy: “The last thing we want is for you to blend in.” They live by their promise; their suits have made appearances at the Oscars (Denis Villeneuve) and the NHL galas (P.K. Subban and Sidney Crosby). Sartorialto’s garments are crafted from the most exquisite fabrics in the world, produced by a team of 12 tailors, each of whom have their own speciality: pockets, cutting, finishing. This classically trained team share hundreds of years of experience, accumulated throughout the world. Sartorialto’s master tailor, for example, began his training at nine years old, as an apprentice in Calabria, Italy. Sartorialto was founded in 2007 by Mark Patrick Chevalier, who already knew something about this great art known as bespoke tailoring, although in his case, it was more out of necessity than choice. At 6 ft. 4 in., finding clothes that fit him properly was always something of a challenge. So Mark Patrick turned to made-to-measure. If the pieces are unique, so is the service. It all begins with an unhurried espresso to set the pace, and a meeting with the designers to learn about the client’s tastes and requirements. They will look at fabrics, cloths and patterns together, then take measurements. This crucial step will help the stylists “highlight a physique’s strengths and conceal its weaknesses.” All that remains is the fabrication, interspersed with several fitting sessions. Their master tailors also make custom shirts and handcrafted, made-to-measure shoes, a vanishing art. Sartorialto makes a good case for their belief that “clothes make the man”! 5025 Papineau Avenue sartorialto.com

5025, av. Papineau sartorialto.com

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© Atelier LaGrange

© Danniel Oickle

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© Alejandro Escamilla

© scabal

N ŒU DS PA P I L LO N EN BOIS OU EN P O LYM È R E B OWT I ES MA D E O F WO O D O R P O LYM E R

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Rendons gloire au nœud papillon, ce petit accessoire qui a été de toutes les époques, rehaussant avec élégance les toilettes des gens distingués. Il a été porté avec dignité par Winston Churchill et même par le grand James Bond. Peut-être a-til été moins populaire chez nos parents et grands-parents, mais le voilà de retour, plus original que jamais. Let’s hear it for the bowtie, this small accessory that has lent an elegant touch and dapper sense of style to gentlemen throughout the ages. It has been worn with dignity by Winston Churchill and even the eminently sophisticated James Bond. While its popularity might have taken a dip during our parents’ and grandparents’ generations, it’s back and more original than ever.

E N N OY E R O U E N T EC K Des nœuds papillon faits en bois; fallait y penser ! Et ils sont quelques-uns au Québec à avoir eu cette idée, dont Atelier LaGrange, entreprise fondée à Gatineau, en 2014, par Yanick Letarte et qui a maintenant pignon sur rue à Montréal. Yanick ne se cache pas pour dire qu’il a deux passions : l’ébénisterie, son véritable métier, et la mode. Il a donc combiné les deux en créant sa collection de nœuds papillon : une trentaine de modèles, tous fabriqués en noyer ou en teck et qui tiennent au cou par une bande réglable. Le bois étant ce qu’il est, on ne trouvera pas deux nœuds papillon identiques. Cette parure vestimentaire se vend 50 $ pièce, mais moins cher dans le cas des modèles pour enfants, une nouvelle collection que Yanick entend présenter dans quelques semaines. Atelier LaGrange confectionne aussi des casquettes à visière en bois et des porte-cartes également en bois. Atelierlagrange.com

MA D E O F WA L N UT O R T EA K Bowties made of wood; who’d have thought? A few creative minds in Quebec, that’s who, including the owner of the Gatineau-based Atelier LaGrange, founded in 2014 by Yanick Letarte and which now has a location in Montreal. Yanick makes no secret of his two passions: cabinetmaking, his real profession, and fashion. He decided to combine both when he created his collection of bowties: 30 models, all made out of walnut or teak, which are secured around the neck with an adjustable band. Wood being what it is, no two bowties are identical. These ornamental accessories sell for $50 each, but the children’s models, a new line Yanick hopes to launch in a few weeks, will retail for less. Atelier LaGrange also makes caps with wooden visors and wooden business card holders. atelierlagrange.com

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O U E N P O LYM È R E

O R P O LYM E R

Artiste sculpteur, Danniel Oickle ne croyait sans doute pas faire autant d’effet avec son nœud papillon en polymère et un peu de fine soie recyclée lorsqu’il l’a présenté à des expositions, tout d’abord à Montréal, puis à Londres et à New York. L’accueil a été triomphal, et Danniel a décidé d’en faire le commerce en y greffant d’autres produits sculptés dans le même matériau, dont des boutons de manchette d’une splendeur éblouissante et des cravates-broches (pour remplacer la traditionnelle fleur à la boutonnière). C’est ainsi qu’est né, en 2014, l’atelier Guillotine, lauréat, deux ans plus tard, du prix Phénicia Innovation. Guillotine propose une centaine de nœuds papillon dans des coloris très vivants et vendus entre 80 $ et 320 $. Chaque pièce est faite à la main, sans moule ni peinture. Signée par l’artiste, elle porte un numéro unique.

Sculptor Danniel Oickle surely had no idea his polymer and repurposed vintage satin bowtie would make such a splash when he presented it at various trade fairs, first in Montreal and then in London and New York. It got such a tremendous reception that Danniel decided to market the bowtie along with a selection of other products sculpted out of the same material, including some exquisite cufflinks and lapel pins (replacing the traditional flower in the buttonhole). And so, in 2014, the Guillotine workshop was born. Two years later, it won the Phénicia Award for Innovation. Guillotine offers 100 bowties in bright colours, which sell for between $80 and $320. Each piece is individually handcrafted without a mould or paint, and each one is signed by the artist and given a unique number. 3265 Gouin Boulevard East guillotine.ca

3265, boul. Gouin E. guillotine.ca

NOBLE AND TIMELESS

L E CU I R À L A FAÇO N MO N T R ÉA L A I S E LOWELL : le nom est américain mais l’entreprise, fondée en 2013, est tout ce qu’il y a de plus montréalais. Les fondateurs, Rachel Fortin et Mathieu Mudie, ont choisi ce nom en honneur de la ville du Massachusetts qui a accueilli des milliers de Québécois au XIXe siècle, attirés par les emplois dans les usines de textile. Leurs arrière-grands-parents y sont nés d’ailleurs. Mais là s’arrête tout lien avec l’étranger, puisque LOWELL, l’entreprise, n’offre que des produits locaux faits par des artisans d’ici, en commençant par sa propre collection : LOWELL évidemment ! On parlera principalement de sacs en cuir unisexes faits à la main : sacs à dos, à bandoulière ou à main, serviettes et portefeuilles. Certains sont même garnis de fourrure recyclée. Leur allure est un tantinet désinvolte, quoique le cuir a toujours quelque chose de distingué. D’autant plus que LOWELL ne se gêne pas pour y mettre de la couleur à la suite d’un tannage végétal : chair, vert, brun, beige et noir, au choix. La boutique LOWELL est également un amalgame d’artisans locaux provenant de différents milieux. Ainsi, on peut se procurer en ligne ou en boutique des produits fort variés : aliments, soin du corps, vêtements, chaussures, bijoux et articles pour la maison. 5298, boul. Saint-Laurent lowellmtl.ca

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© photos : lowell

NOBLE ET IMMORTEL


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L EAT H E R W I T H A MO N T R EA L P E R S O N A L I TY LOWELL: The name is American but the company created in 2013 is as Montreal as they come. Founders Rachel Fortin and Mathieu Mudie chose the name in honour of the city in Massachusetts that had welcomed thousands of French-Canadian labour migrants attracted by jobs in the textile factories in the 19th century. Rachel and Mathieu’s great-grandmothers were actually both born there. But that’s where the U.S. connection ends, because LOWELL, the company, offers only local products made by Quebec artisans, starting with its own collection, aptly named LOWELL, of course. These consist primarily of handmade unisex leather bags: backpacks, crossbodies, handbags, briefcases and wallets. Some are even trimmed with recycled fur. Their look is subtly casual, but the leather always says rich and distinguished. They tan their skins using vegetable extracts, and dye them various shades including nude, cactus, tan, beige and black. LOWELL’s boutique also showcases a diversified range of local artisans. A wide assortment of products including foods, grooming products, clothing, shoes, jewellery and housewares can be bought online or in-store. 5298 Saint-Laurent Boulevard lowellmtl.ca

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L ES T R O I SAu masculin FO N T L A PA I R E Niki Jessup, Corinne Bourget et Andrew Doiron se sont rencontrés au cours de leur formation, au Centre des métiers du cuir de Montréal, et cela a rapidement cliqué entre eux. Si bien cliqué que les trois artisans ont décidé de mettre en commun leur talent et d’ouvrir un commerce, Atelier HOTELMOTEL, dont l’une des grandes spécialités est la chaussure sport (genre sneaker); de fichues de belles chaussures ! Sacs de sport, à dos ou à main, portefeuilles et porte-cartes font aussi partie de la gamme de l’Atelier HOTELMOTEL, ainsi nommé en raison du paradoxe entre l’élite et le populaire, deux classes que rejoint aisément chaque produit du trio d’artisans. 5333, av. Casgrain atelierhotelmotel.com

Man style #LOUELAVIE

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I T TA K ES THREE

© photos : Jean-Sébastien Dénommé

Niki Jessup, Corinne Bourget and Andrew Doiron met when they were training at the Centre des métiers du cuir de Montréal, and things just clicked between them. So well that the three artisans decided to pool their talents and open a business called Atelier HOTELMOTEL. The company’s specialty is sneakers. We’re not talking running shoes here; this is high-end, gorgeous footwear! Sports bags, backpacks, handbags, wallets and card holders are also part of the family of products offered by Atelier HOTELMOTEL, so named to represent the paradox between the elite and the popular, two classes to which all the trio’s products hold an appeal. 5333 Casgrain Avenue atelierhotelmotel.com

LOCATION DE VOITURES EXOTIQUES EXOTIC CAR RENTALS 3221 Autoroute Jean-Noël-Lavoie, Suite 221, Laval, QC H7P 5P2 1 855 293-9303 T 450 933-9303 louelavie.ca

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LOUELAVIE EXOTICS


Au masculin

UNE GRIFFE Q U I MA R Q U E A RED H OT B R A N D

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Lauréat du Prix de l’innovation du Canadian Wool Bureau en 1996, tout juste trois ans après avoir commencé sa carrière, et Designer de l’année du gala Canadian Arts & Fashion Awards 2015, Philippe Dubuc est l’un des plus grands couturiers de Montréal. Reconnu internationalement, Dubuc a le chic pour combiner élégance, classe et audace, des traits communs à toutes ses créations : manteaux, mailles, chemises, complets, vestes et même accessoires. D’ailleurs, sa collection de montures, que proposent de nombreux optométristes, est une preuve de ce savoir-faire unique. Sa créativité et sa fougue l’amènent à se complaire dans des assemblages complexes qu’il maîtrise sans mal, comme en font foi la précision et la finition soignée de ses œuvres. Et les tons minéraux qu’il aime donner à ses vêtements ne font qu’ajouter à la personnalité de la griffe, un symbole de qualité.

Winner of the 1996 Canadian Wool Bureau’s Innovator prize just three years after launching his career, and of the Canadian Arts & Fashion Awards Designer of the Year Award in 2015, Philippe Dubuc is one of Montreal’s leading fashion designers. The internationally acclaimed Dubuc has a knack for combining elegance, class and audacity, the three defining characteristics of all his pieces: coats, knits, shirts, suits, jackets and accessories, too. His line of eyeglass frames, for example, which are carried by a large number of optometrists, attest to his unique know-how. He is inspired by an unbounded creativity and fervour, and the precision and meticulous finishing of his complex pieces are testament to his mastery of the craft. His hallmark mineral tones only add to the personality of the Dubuc label, a recognized symbol of quality. 417 Saint-Pierre Street dubucstyle.com

417, rue Saint-Pierre dubucstyle.com

U N E AUT R E Q U I S E P R O PAG E O N E MO R E T H AT ’S B R A N C H I N G O UT

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Au départ, l’appellation Frank and Oak appartenait à un commerce en ligne de vêtements pour homme uniquement. Puis une première boutique est apparue rue Saint-Viateur, puis une autre et une autre encore. Aujourd’hui, on en compte une quinzaine dispersée à travers le Canada et les États-Unis (Boston, Washington, Chicago). Le commerce en ligne, lui, demeure. Pourrait-il en être autrement avec plus de 10 millions d’abonnés ? En sol montréalais, « sa boutique phare » comme il l’appelle, est située au 1420, rue Stanley. Un édifice de trois étages totalisant 5200 pi2 à l’intérieur, qui renferme un salon de barbier, un espace café, une zone communautaire comprenant salle de conférence et bar destinée aux entreprises qui désirent exposer ou faire un lancement, ainsi qu’une section de vêtements pour femme, marché que Frank and Oak a incorporé à ses activités en 2016. L’entreprise conçoit et fabrique elle-même ses collections : manteaux, chandails, pantalons, shorts, vestes, casquettes et autres. Le dénominateur commun demeure la sobriété, autant dans le style que dans les couleurs.

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frankandoak.com

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Frank and Oak began as an e-commerce site for men only. Then came the arrival of the first storefront on Saint-Viateur Street, then another, and another one after that. Today, the brand boasts 15 locations spread across Canada and the United States (Boston, Washington, Chicago). And with more than 10 million members, the online shop continues to thrive. The Montreal flagship shop is located at 1420 Stanley Street. The three-storey building with 5,200 sq. ft. of indoor space houses a barber shop, café, community space that includes a meeting room and bar for companies that want to show their products or do a launch, and a section for women’s apparel, a market that Frank and Oak incorporated into its activities in 2016. The company designs and manufactures its own collections: coats, tops, pants, shorts, jackets, caps and more. The common thread that runs through all their pieces is understated style in both design and colour. frankandoak.com


© Joseph Ribkoff

«   AU CU N E MAG IAu E masculin DA N S MA R ÉUS S I T E   : Q U E D U T R AVA I L   » Il croyait en ses moyens et, par-dessus tout, il voulait réaliser son rêve, quitte à employer l’argent qu’il avait amassé pour son mariage. Ce qu’il a fait d’ailleurs, en 1957, à l’âge de 21 ans, en créant la griffe Joseph Ribkoff, un nom de réputation internationale, présent aujourd’hui dans plus de 60 pays. « Il n’y a aucune magie là-dedans, que du travail sérieux et consciencieux. La silhouette de la femme, ses courbes féminines inspirent nos créations faites pour des femmes à l’emploi du temps chargé. La marque se développe sur des concepts clés de base, tels que le noir et le blanc, de même que des imprimés audacieux. Nos ensembles et nos robes accompagnent les femmes tout au long de la journée et tout au long de la soirée, grâce à leur polyvalence incroyable », affirme Joseph Ribkoff. « Bien sûr la mode change, mais les femmes pour qui je crée, elles, n’ont pas changé. Elles sont toujours des femmes libres d’esprit qui se sentent jeunes, et c’est cet état d’esprit qui me guide dans mes créations, d’où notre slogan : “ Personne ne me connaît mieux que Joseph Ribkoff ”, conclut le designer montréalais qui a reçu le Dallas Fashion Award en 1994 et en 1999, ainsi que le Womenswear Brand of the Year en 2013 et en 2014. On trouve la collection de Joseph Ribkoff chez De Cabana, au 1500, av. McGill Collège (Place Montréal Trust). decabana.com

DE CABANA 079

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WWW.DECABANA.COM

“ T H E R E ’S N O MAG I C TO MY SU CC ES S, JUST H A R D WO R K .”

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He believed in himself and, more than anything, he wanted to achieve his dream, even if it meant using the money he had saved for his wedding. In 1957, at the age of 21, Joseph Ribkoff did exactly that when he launched his eponymous label, now an internationally recognized name with a presence in more than 60 countries. “It didn’t happen by magic, but as a result of serious and conscientious work. The feminine curves of a woman’s figure inspire our designs for today’s busy woman. The brand is built around signature black and white styles and bold printed pieces. Renowned for their incredible versatility, our separates and dresses can be worn all day long and into the night,” said Joseph Ribkoff. “Of course fashion changes, but the women for whom I design, they haven’t changed. They are free spirits who feel young, and it is this state of mind that informs my creations. That’s why our tag line is ‘Nobody knows me better than Joseph Ribkoff,’” said the Montreal designer who received the Dallas Fashion Award in 1994 and 1999, and the Womenswear Brand of the Year Award in 2013 and in 2014. The Joseph Ribkoff Collection is available at De Cabana, 1500 McGill Collège Avenue (Place Montréal Trust). decabana.com


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L ES BA R B I E R S

Man style

BA R B E R S

R EV I E N N E N T E N FO R C E

A R E COM I N G BAC K I N STY L E

Vêtus d’un sarrau blanc immaculé, lunettes pendantes au bout du nez, toujours rasés de près, nos barbiers du siècle dernier seraient surpris s’ils voyaient leurs successeurs modernes ! Ce serait amusant de voir leur tronche devant la nouvelle génération des « fils » de Figaro : jeans troués, t-shirts imprimés, tatouages aux bras et au cou, breloques, cheveux rouges ou bleus, barbe forte et quoi encore ? Les barbiers du nouveau millénaire sont à l’image de la société. Au diable les traditions, vive la liberté d’expression, quoique certains soient demeurés classiques, ce qui n’est pas sans plaire également. Et puis, ne l’oublions pas, qu’importe leur façon de s’exprimer, c’est quand même eux qui assurent. Cette nouvelle cohorte de barbiers-coiffeurs s’est répandue dans le grand Montréal, et la raison en est fort simple : on aime ce qu’ils sont, on aime ce qu’ils font !

Attired in an immaculate white coat, eyeglasses perched at the end of his nose and always clean shaven, the barber of yesteryear would surely do a double take to see his modern-day successor! Imagine the look on his face when confronted with the new generation of Figaro’s “sons”: ripped jeans, printed T-shirts, tattoos snaking up arms and necks, jewellery, red hair, blue hair, big bushy beards... Barbers of the new millennium are a reflection of today’s society— they scorn convention and are champions of freedom of expression. There are, nevertheless, still some traditional holdouts, and they are certainly not without their appeal. But whatever way today’s barbers choose to express themselves, they all deliver the goods. This new crop of barber-hairdressers has become a mainstay of Montreal salons, for one simple reason: we love their style and we love how they style us!

MA I S O N P R I V É E ET R U DSA K , PA RT E N A I R ES

MA I S O N P R I V É E PA RT N E R S W I T H R U DSA K

Oliver Kult s’est improvisé coiffeur lorsqu’il était tour manager et qu’il accompagnait des groupes de musique en tournée. Puis, en 2015, avec trois autres associés, il a ouvert un premier salon baptisé Maison Privée. Depuis, cinq autres Maison Privée sont nés, le plus récent, celui du 9150, boul. Saint-Laurent, occupe une section de la boutique Rudsak, un commerce de vêtements réputé pour ses pièces en cuir notamment. Ce nouveau partenariat aura vraisemblablement des suites, car l’expérience se révèle un succès. La Maison Privée offre des coupes traditionnelles ou nouvelle tendance – autant pour les adultes que les enfants – ainsi que le rasage à l’ancienne. Le salon du Rudsak est aussi pour dames.

When Oliver Kult was working as an official tour manager for various bands, he also doubled as their unofficial barber. In 2015, with three other partners, he launched a first barbershop, called Maison Privée. Since then, five other Maison Privée salons have opened their doors, the most recent of which, at 9150 Saint-Laurent Boulevard, occupies a section of the Rudsak boutique, a clothing store specializing in leather products. This new partnership will most likely lead to other ventures, as the experience has been a great success. Maison Privée offers traditional cuts and the latest in hair fashion trends for both adults and children, along with classic hot towel shaves. The Rudsak salon also cuts women’s hair. maisonprivee.ca

maisonprivee.ca

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N OTO R I O US

EN HOMMAGE À GUSTAV KLIMT - Vieux-Port de Montréal | botabota.ca

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S’il est un salon de barbier qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie, c’est bien le Notorious, à plus forte raison si l’on aime l’or. Oui, l’or ! Il y en a partout, même dans la crème à raser, si on le demande… et si l’on est prêt à allonger plusieurs centaines de dollars, voire 1000 ! Dans ce cas, vous repartirez une chaîne au cou, avec comme pendentif le rasoir plaqué or qui a servi à vous faire la barbe. Les propriétaires sont P.-Thugg et Corey Shapiro, l’homme aux fringues de rappeur, mais aussi l’homme derrière la compagnie de lunettes design Vintage Frames. Ils ont fondé le Notorious en 2013, disant vouloir offrir une expérience unique. Ce luxueux salon du quartier Saint-Henri porte une très forte empreinte Versace. Plancher de marbre, poignées de porte, rasoir et blaireau en or. On vous fait une coupe pour 30 $, ce qui n’inclut pas le gin ou le scotch. 4677, rue Notre-Dame O notoriousbarbershop.com

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If there ever was a barbershop to place on your bucket list it would be Notorious. Especially if you like gold. Gold! There’s bling everywhere. There’s even gold-infused shaving cream, If you ask for it... and if you’re willing to shell out anywhere from several hundreds of dollars to $1,000! If you do decide to indulge in this pampering grooming treat, you’ll be shaved with a special gold razor that later will be dulled and turned into a necklace as a keepsake. The owners are P-Thugg and Corey Shapiro, who sports rapper garb and is also the creative force behind the Vintage Frames eyewear company. They founded Notorious in 2013, with the aim of offering men a unique grooming experience. This high-end barbershop in the Saint-Henri neighbourhood has an unabashedly luxurious Versace vibe. Marble floors and gold door handles, razors and shaving brushes. Cuts are $30, not including the gin or Scotch. 4677 Notre-Dame Street West notoriousbarbershop.com


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E M P O R I UM

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Ce qui ne devait être au départ qu’un simple hobby est devenu rapidement le gagne-pain d’Alex Sirois, propriétaire et fondateur du salon Emporium, dans le Mile-Ex. C’est après avoir visité quelques salons à Brooklyn et à Londres qu’Alex a ouvert le sien en 2013, un petit local de 500 pi2 au décor vintage. Le propriétaire barbier souhaitait un endroit simple, mais convivial, et c’est exactement ce qu’il est. Il n’est pas rare qu’on y vienne en groupe de sept ou huit personnes. Il y a même des papas qui y emmènent leur fiston. Après avoir servi un bon scotch au client (pas au fiston), le barbier commence le travail : coupe de cheveux et rasage à lame, taille de la barbe ou shampoing. Emporium est aussi l’un des rares endroits à offrir le cirage de chaussures. 283, rue Saint-Zotique O emporiumbarbershop.com

MO N T H LY BA R B E R S H O P Le Monthly Barber Shop est l’image parfaite de cette nouvelle génération qui a su mettre au goût du jour un métier vieux comme la terre. Le Monthly a vu le jour en 2013, dans le MileEnd. Le fondateur, Simon Chercuitte, qui a appris le métier à Londres, a ouvert ensuite trois autres salons. À l’exception du 111, rue Duke, tous sont installés à l’intérieur du célèbre magasin de vêtements Frank and Oak. Coupe aux ciseaux, rasage traditionnel avec serviette chaude et lame coupe-chou, ainsi qu’une gamme de produits naturels Wise, créée par Simon et trois autres associés.

Monthly Barber Shop is a perfect example of how this new generation has been able to rejuvenate a profession that’s as old as time. Monthly saw the light of day in 2013, in the Mile-End. Founder Simon Chercuitte, who learned his craft in London, subsequently opened three other salons. With the exception of the 111 Duke Street location, all are located inside the well-known Frank and Oak clothing stores. They offer scissor cuts, hot towel cutthroat razor shaves, and a range of natural products by Wise, created by Simon and three other partners. monthlybarber.com

monthlybarber.com

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What was to have been just a hobby soon turned into Alex Sirois’ livelihood. Sirois is the owner and founder of the Emporium barbershop in the Mile-Ex district. In 2013, after visiting a few salons in Brooklyn and in London, Alex opened his own, a small 500 sq. ft. space with vintage decor. He wanted something simple, but inviting, and this fit the bill to a T. It’s so welcoming that groups of seven or eight people regularly come and hang out there. Dads often bring their sons. After pouring the client a good Scotch (not junior), the barber begins his work: haircut, cutthroat shave, beard trim or shampoo. And Emporium is also one of the rare places where you can still get a shoeshine. 283 Saint-Zotique Street West emporiumbarbershop.com


© Chez Ménick

C H EZ MÉNICK

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Le salon de barbier Chez Ménick n’a rien à voir avec la nouvelle génération, mais il a un statut spécial qui en fait un incontournable. Ménick, de son vrai nom Dominic Perazzino a ouvert son salon en 1959, à l’âge de 18 ans. C’est le repaire de tous ceux qui gravitent autour du sport professionnel, y compris les athlètes naturellement. La quantité de personnalités qui y sont passées depuis 59 ans est phénoménale. Tous les joueurs des Canadiens bien sûr, mais aussi des Alouettes, des Expos, de l’Impact, sans oublier Mohamed Ali, Hulk Hogan, Chuck Norris, Gilles Proulx et combien d’autres... « Même Denis Coderre est venu, la veille des élections », dit Ménick non sans fierté. Le décor, rien de bien surprenant, est axé sur le hockey. Le plancher est la reproduction d’une patinoire avec lignes, cercles d’engagement et rectangle du gardien. Et, sur cette patinoire, six fauteuils de coiffeur ainsi qu’un banc de l’ancien Forum, un autre des Expos et un autre des Nordiques. Mais ce qu’il y a de plus spectaculaire, ce sont les 460 photos qui recouvrent les quatre murs du commerce. Un témoignage visuel de la carrière de Ménick, qui a aussi joué dans le film Les Boys et dans la série Lance et compte.

© Dominic Racine

1960, rue Masson

The Chez Ménick salon isn’t part of the trendy new barbershop scene, but it’s such a Montreal landmark that it needed mentioning. Ménick, whose real name is Dominic Perazzino, opened his establishment in 1959, at the age of 18. It’s a hangout for sports fans and athletes alike. The number of celebrities that have passed through its doors over the last 59 years is impressive. All the Canadiens hockey players, of course, but also the Alouettes, Expos and Impact team members, and scores of other icons including Mohamed Ali, Hulk Hogan, Chuck Norris, Gilles Proulx. “Even Denis Coderre paid us a visit the night before the elections,” noted Ménick, not without pride. Ménick, who also had roles in the film Les Boys and the TV series Lance et compte, not surprisingly gave his barbershop a hockey-themed decor. The floor is designed to resemble a hockey rink, complete with lines, faceoff circles and goalie crease. And on this “rink” are six barber chairs and seats from the old Forum, the Expos and the Nordiques. But even more spectacular are the 460 photos that cover the walls. The institution is a temple to Montreal sports and a visual testament to Ménick’s career. 1960 Masson Street

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COMM E C ’ EST ÉT R A N G E ! Jusqu’au XIXe siècle et peut-être même au début du XXe, le barbier était aussi chirurgien-dentiste, même s’ils n’avaient pas vraiment la formation nécessaire pour pratiquer. Les médecins étaient rares à certains endroits et on s’en remettait aux barbiers pour être soigné. Avec leurs instruments tranchants, ils pratiquaient des saignées qui, croyait-on, allaient extirper les bactéries à l’origine de la maladie. Idem pour les dents qui faisaient mal, car c’est aussi les barbiers qui les arrachaient. C’est le côté chirurgien-dentiste des barbiers qui a donné naissance au fameux poteau bleu, blanc et rouge signalant aujourd’hui la présence d’un salon de barbier. Afin de faciliter la saignée, le « patient » devait serrer un bâton de ses mains et bras. Les veines devenaient alors apparentes et le barbier pouvait procéder. Le boulot terminé, on recouvrait temporairement les plaies avec un linge blanc. Après quoi, on suspendait les bandages au poteau, à l’extérieur, afin de les faire sécher. Avec le temps, l’image est devenue enseigne très utile à une époque où la majorité des gens étaient illettrés : le blanc pour les bandages, le rouge pour le sang et le bleu pour le salon ou les veines. L’expression « faire la barbe à quelqu’un » viendrait du XVIIIe siècle. À la fin d’une guerre, les vainqueurs rasaient la barbe des vaincus, afin de les humilier.

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ST R A N G E P R ACT I C ES

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Up until the 19th century and even into the early 20th century, barbers also served as surgeons and dentists, even if they didn’t really have the necessary training for those practices. In certain areas, doctors were hard to come by, so people turned to barbers to receive medical care. With their sharp instruments, they performed bloodletting, which, it was believed, eliminated the bacteria at the source of a disease. And if you had a toothache, the barber would pull it out. The iconic blue white and red barber pole has its origins in barbers’ surgery and dental practices. To facilitate bloodletting, a “patient” gripped a rod to make their veins bulge, and the barber could proceed. When he had finished, the wounds were dressed with a white cloth. The bloodied bandages were then hung to dry on the rod outside the shop. The image of the bandages wrapped around this pole would prove to be a very useful symbol at a time when most people were illiterate: the white for the bandages, the red for the blood and the blue for the veins. To “make someone’s beard” is a little known English expression meaning to make fun of someone. Its better known French equivalent, faire la barbe à quelqu’un, originated in the 18th century, at the end of the war, when the victors would shave the beards of the defeated men to humiliate them.

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Au masculin

© Epix

U N E P ET I T E H EU R E D E «   B O OT CAM P U R BA I N   » POUR SE R EQ U I N Q U E R   ?

A QUICK HOUR O F U R BA N B O OT CAM P TO P E R K YO U U P ? The first thing you need to know about this studio is that the formula is highly unconventional. But it’s really effective if you’re looking for a high-octane workout in a motivating environment. Founded in 2013 by professional trainer Éric Cormier and businessman Christophe Gabin, the Epix studio provides urban training sessions that will make you sweat buckets but also leave you energized to the max. Inside, the centre resembles a marine warehouse; Christophe prefers to describe it as a “New York loft.” The decor is industrial: large windows and cement walls hung with wooden crates or embellished with motivational sayings like “Your brain is your strongest muscle.” In any case, you won’t have time to admire the interior design, because, even if they’re adapted to each person’s abilities, the workouts are very intense. They’re only 60-minutes long, but that’s plenty of time to let off some serious steam.

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Mieux vaut vous mettre au parfum tout de suite. La formule n’est pas conventionnelle, mais alors là, vraiment pas ! Toutefois, elle est diablement efficace si vous souhaitez faire une bonne dépense énergétique dans un environnement tout ce qu’il y a de plus motivant. Fondé en 2013 par Éric Cormier, entraîneur professionnel, et Christophe Gabin, homme d’affaires, le studio Epix propose rien de moins qu’un entraînement urbain où l’on transpire un bon coup, mais d’où l’on ressort énergisé au max. L’intérieur du centre ressemble à un entrepôt maritime : Christophe, lui, aime plutôt dire « à un loft new-yorkais ». Le décor est industriel, avec de grandes fenêtres, des murs en béton où sont accrochés des caissons en bois ou encore des phrases motivantes du genre : « Your brain is your strongest muscle. » De toute façon, on n’a guère le temps de contempler le décor, car les séances, bien qu’adaptées au niveau de chacun, sont très intenses. Elles ne durent que 60 minutes, mais c’est largement suffisant « pour faire sortir le méchant », comme on dit souvent dans le milieu. Ces séances consistent essentiellement en un travail cardiovasculaire sur tapis roulant et des exercices musculaires fonctionnels, le tout en alternance. La cadence est exigeante, mais le fait que cela se déroule en groupe sur une musique entraînante motive le participant. Les encouragements mutuels sont d’ailleurs au cœur du programme Epix. Toutes les séances sont sous la supervision d’un entraîneur professionnel ou d’un kinésiologue, qui prend le participant sous son aile dès son arrivée. Autre élément intéressant avec la formule Epix, c’est qu’il n’est pas nécessaire de s’abonner. On peut n’y aller que pour une seule séance à condition que l’on réserve, ce que l’on peut faire sur place ou par internet. 345, rue de la Gauchetière O studioepix.com

Generally, the sessions combine a cardiovascular workout on a treadmill, alternating with functional muscular exercises. The pace is demanding, but doing it as part of a group to upbeat music is really motivating. And everyone encourages each other; this is at the heart of the Epix program. Participants are all supervised by a professional trainer or kinesiologist, who take each one under their wing from the moment they arrive. Another interesting feature of Epix is that you don’t have to take out a membership. You can sign up for a single workout, if you wish, although you must reserve your spot, and that can be done either in person or online. 345 De la Gauchetière Street West studioepix.com


Cartes postales, revues, guides touristiques, Montréal y est représentée trop souvent dans ses mêmes habits. Jour après jour, page après page, les images se répètent comme si la ville n’avait rien d’autre à révéler. La Belle n’est pourtant pas mystérieuse à ce point. Suffit d’être curieux, imaginatif, audacieux, comme l’est la nouvelle vague d’instagrammeurs, pour que Montréal perde un peu de sa pudeur et dévoile d’autres facettes de sa personnalité.

Postcards, magazines and tour guides for the most part all offer similar depictions of Montreal: page after page of the same images, as if this beautiful city had nothing else to show. But a new wave of curious and audacious Instagramers is helping Montreal overcome her modesty and reveal many other facets of her personality.

© Jean-François Savaria

© Emanuel Cohen

THE MO N T R EA L YO U D O N ’ T SEE

Instagramers

© Ziad Mitri

L E MO N T R ÉA L Q U E VO US N E VOY EZ PAS

© Éric Gagnon

Instragrammeurs à suivre

@jfsavaria Jean-François Savaria est l’un de ces explorateurs urbains qui figent sur images des scènes splendides et inédites, tirées du cœur de Montréal. Installé au sommet d’un gratte-ciel, dans une usine abandonnée ou un immeuble miteux, à l’aube ou en pleine nuit, l’ex-graffeur mitraille la ville de son appareil photo. Jean-François Savaria is an urban explorer who shoots stunning and unusual images of places he finds in the heart of Montreal. From the top of a skyscraper, the bowels of an abandoned factory or a dingy building, at dusk or in the middle of the night, the former graffiti artist aims his lens at the city’s hidden beauty.

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@emanuelcohen

@tobrook

@ziadm

Parfois, les images les plus simples et les plus épurées sont aussi les plus révélatrices. Emanuel Cohen est passé maître dans l’art de nous en montrer beaucoup avec peu. Si le Mile End vous attire, si la communauté hassidique vous intéresse, c’est pour vous.

Tobrook, c’est Éric Gagnon, photographe professionnel. Montréalais depuis une vingtaine d’années, il dira de sa ville d’adoption qu’elle est l’une des meilleures au monde pour y vivre. Son compte contient d’ailleurs quelque 500 images de Montréal. Architecture et nature sont deux éléments qu’il aime marier, surtout s’ils sont tirés du Vieux, un quartier qu’affectionne l’instagrammeur.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a l’œil. Ziad Mitri capte merveilleusement bien toute la richesse des résidences de Montréal. Ses clichés tirés des quartiers Villeray ou AhuntsicCartierville, en automne, sont quelque chose à voir. Vous croirez être en campagne profonde en voyant ces maisons champêtres sublimes.

Sometimes, the simplest and purest images can reveal the most. Emanuel Cohen has mastered the art of showing much with very little. If the Mile End neighbourhood attracts you, and if the Hassidic community interests you, you’ll enjoy his work.

Montréal, depuis 1642

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Tobrook is professional photographer Éric Gagnon. A Montrealer for the last 20 years, he considers his adoptive city to be one of the best places in the world to live. He has shot around 500 photos of Montreal. He likes to pair elements of architecture and nature, especially in Old Montreal, one of this Instagramer’s favourite haunts.

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To say that he has a keen eye is putting it mildly. Ziad Mitri exquisitely captures the rich photographic potential of Montreal homes. His images of houses in the Villeray and Ahunstic-Cartierville neighbourhoods in the fall are something to behold. From his unique perspective, they are transformed into picturesque country homes in rural settings.


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Portrait de concierge

Concierge profile

« Tous les matins, “  Every morning, je me demande ce I wonder what’s qui va m’arriver in store for aujourd’hui ! » me today!”

Elle n’a que 30 ans, mais jouit déjà d’une solide expérience en hôtellerie. Bachelière en gestion hôtelière, Véronique Bourgeault a été successivement aide-cuisinière, hôtesse, serveuse, maître d’hôtel, superviseure et, depuis 2012, concierge. Être concierge d’un grand hôtel consiste à tout mettre en œuvre pour satisfaire les besoins des clients. Cet emploi demande du tact, de la discrétion, une grande capacité d’anticipation, de l’entregent et beaucoup, mais alors là, beaucoup d’initiative. Et pour preuve, Véronique cite la demande que lui a faite, un jour, Johnny Hallyday pour emmener toute son équipe voir les baleines à Tadoussac. « J’ai dû réserver en urgence, à Saint-Hubert, un aller-retour en avion, un service de transport aller-retour à Tadoussac, ainsi qu’une croisière, et tout ça, à 24 heures d’avis. » « Ce métier me passionne réellement », ajoute Véronique, qui est également directrice régionale des Clefs d’Or (section Montréal), une association internationale regroupant plus de 4000 concierges dans le monde. « Chaque jour m’apporte une surprise. C’est vraiment gratifiant de participer à la réalisation d’un rêve et de rendre un séjour mémorable… » Gratifiant, mais diablement intéressant aussi, ne seraitce que pour les belles rencontres que font les concierges. « Je garderai toujours un merveilleux souvenir d’Alice Cooper, un personnage fascinant, doté d’une culture générale incroyable. Il y a aussi Roger Federer, un homme charmant, humble et tellement gentil », raconte la concierge de l’hôtel Le Mount Stephen. Les coups de cœur de Véronique Et lorsqu’on lui demande de suggérer des choses à voir ou à faire, que conseille Véronique ? « Montréal, c’est sans fin, dit-elle. J’adore, entre autres, l’avenue Laurier Ouest, parce qu’elle regorge d’artisans et de designers d’ici. Il y a aussi le restaurant Europea (1227, rue de la Montagne) qui offre toute une expérience culinaire. Chaque plat est plein de petits détails, comme les cigares au fromage servis dans une boîte à cigares. Ou encore le Club Chasse et Pêche (423, rue SaintClaude) pour son risotto au cochonnet braisé et lamelles de foie gras. Et pour les gens actifs, je recommande les tours en raquettes sur le mont Royal, agrémentés d’un chocolat chaud. Voir Montréal de cet endroit en soirée, c’est magique. »

Véronique Bourgeault Le Mount Stephen —

At only 30, she already has a long track record in the hotel industry. After earning a bachelor’s degree in Hotel Management, Véronique Bourgeault served successively as assistant cook, hospitality host, waitress, maître d’, supervisor and, since 2012, concierge. Being a concierge in a major hotel means doing absolutely everything in your power to satisfy a client’s every need. It’s a job that requires tact, discretion, a great ability to anticipate, excellent people skills and a lot, a whole lot, of initiative. Véronique told us about the time Johnny Hallyday asked her to book a whale-watching tour in Tadoussac for his whole crew. “I had to make rush reservations in Saint-Hubert, on the South Shore of Montreal, for a round-trip flight, return transportation to Tadoussac, and a cruise, all with 24-hours’ notice.” “Really, though, I love this profession,” said Véronique, who is also the regional director for Clefs d’Or (Montreal region), an international association of more than 4,000 concierges from all over the world. “Every day brings a new surprise. It’s really rewarding to help someone’s dream come true and make their stay memorable.” Not only rewarding, but extremely interesting, too. To say nothing of the fascinating people you meet when you’re a concierge. “I will always have very fond memories of meeting Alice Cooper, an engaging and highly cultured person. There was also Roger Federer, a charming, modest and incredibly nice man,” said Le Mount Stephen’s concierge. Véronique’s picks When asked to recommend a few things to see and do, Véronique’s response was, “Montreal is infinite. Among the neighbourhoods I love is the western section of Laurier Avenue, because it’s teeming with local artisans and designers. In terms of restaurants, Europea (1227 De la Montagne Street) is a culinary experience. They pay attention to the details of every dish, like, for example, their cheese ‘cigars,’ which are served in a cigar box! Another of my faves is the Club Chasse et Pêche (423 SaintClaude Street), for its braised piglet risotto with foie gras shavings. For guests who want to get moving, I recommend a snowshoe excursion, including hot chocolate, on Mount Royal. The views of Montreal from the mountain at night are just magical.” lemontroyal.qc.ca

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AVO I R S O N BU R EAU

PA RTO UT À MO N T R ÉA L Ils peuvent être journalistes, avocats, architectes, comptables, graphistes, courtiers, représentants ou autres. Ils n’ont pas vraiment de port d’attache ni d’employeur unique dans la majorité des cas. Et surtout, pas de boss, pas d’horaire fixe et encore moins de carte à poinçonner. On les appelle travailleurs autonomes, une catégorie que nourrit largement en nombre la génération Z, désignée aussi par la lettre C pour Communication, Créativité, Connexion et Collaboration. En 2011, on en comptait déjà 102 700 uniquement à Montréal, et leur nombre est sans cesse croissant. Le phénomène a eu comme résultat de voir apparaître quantité de centres de travail collaboratifs, communément appelés coworking spaces. Il s’agit essentiellement d’espaces de travail à aire ouverte ou fermée, et loués à l’heure, à la journée, à la semaine ou même au mois. Chaque centre a sa formule, quoique généralement on y offre un accès internet, une ligne téléphonique, une salle de réunion et une section pour se restaurer. L’esprit d’un centre de coworking est d’adapter les milieux de travail aux nouvelles réalités qu’impose la génération C : permettre un horaire de travail flexible, favoriser les échanges et les associations temporelles, stimuler la créativité et la spontanéité, faciliter l’éclosion de microentreprises, le tout en toute liberté. Il s’agit, somme toute, d’une place d’affaires à coût abordable pour travailleurs nomades. Voilà ce que sont les espaces de coworking, et

c’est justement ce qu’avait en tête l’Américain Brad Neuberg lorsqu’il a ouvert le San Francisco Coworking Space, en 2005, que l’on considère être le tout premier centre de coworking. Certains contesteront l’affirmation, alléguant que, des centaines d’années auparavant, des artistes peintres de Paris utilisaient déjà cette même formule, puisqu’ils partageaient leur atelier. Bon, évitons ici le débat et disons tout simplement que Neuberg est le premier de l’ère moderne et que sa brillante idée a fait boule de neige à travers le monde, Montréal y compris! Si ces espaces de travail partagés se concentraient jusqu’à tout récemment à Outremont et au Plateau-Mont-Royal, ils s’étendent aujourd’hui sur toute l’Île, où l’on en dénombre plus de 300. Voilà maintenant qu’on va au bureau le lundi dans le Vieux, le mardi dans le Mile-End, le mercredi dans Griffintown, le jeudi dans Saint-Henri… La liberté totale quoi!

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© Henri Cleinge architecte - Adrien Williams

H AV I N G YO U R O F F I C E

EV E RYWHERE IN MO N T R EA L

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They are lawyers, architects, accountants, graphic designers, real estate brokers, sales reps and others. In most cases, they have neither a fixed office address nor a single employer. Most importantly, they don’t have a boss, a set schedule or a time clock to punch. They are the self-employed, a category of workers largely made up of Generation Zers, a group also referred to as Generation C, because they thrive on Connection, Community, Creation and Curation. In 2011, there were 102,700 in Montreal alone, and their numbers continue to grow. This phenomenon has resulted in the emergence of a profusion of coworking spaces, essentially open-plan or closed-concept working environments that can be rented by the hour, day, week or even month. Each of these workplaces has its own formula, but they all generally provide Internet access, a phone line, a meeting room and a kitchen or café area. The idea behind coworking spaces is to provide working environments that are adapted to the new reality of the Gen C worker: they allow flexible hours, foster interaction and collaboration, stimulate creativity and spontaneity and encourage small business startups, all in an atmosphere of freedom and independence. They are tailor-made for “nomadic” workers looking for an affordable workspace. Today’s coworking spaces exactly reflect what the American Brad Neuberg had in mind when he opened his San Francisco Coworking Space in 2005, considered to be the first of its kind. There are some who will contest this assertion, citing that painters in Paris were already using this formula hundreds of years prior, when they shared the same studio. For argument’s sake, let’s just say that Neuberg is the first person in modern times to hit upon this concept and that his brilliant idea had a snowball effect around the world, including Montreal! If these shared workspaces were, until only recently, concentrated in Outremont and PlateauMont-Royal, today they can be found across the island, where they number more than 300. It is now possible to go to the office in Old Montreal on Monday, in Mile End on Tuesday, Griffintown on Wednesday, Saint-Henri on Thursday... Total freedom!


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L E P LUS B EAU D U MO N D E , S E LO N

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FO R B ES

© Henri Cleinge architecte - Adrien Williams

L E MAG A Z I N E FO R B ES

T H E WO R L D ’S MOST B EAUT I FU L

Impressionnant, il n’y a pas d’autre mot… C’est tellement majestueux, tellement vaste, tellement ancien ! Était-ce une cathédrale, une gare, une salle de bal ? Rien de tout ça. C’est le vénérable édifice de la Banque Royale, construit en 1926, que l’on a reconverti en un spectaculaire centre de travail collaboratif, il y a un peu plus d’une année. C’est le Crew Collectif & Café que le prestigieux magazine Forbes a classé au premier rang mondial des plus beaux centres de coworking. Une reconversion réussie et combien intelligente, car on a su préserver l’âme des lieux. Pourtant, le défi était de taille, modernisme et conservatisme devant faire corps. Du marbre partout, de très hauts plafonds décoratifs avec des reliefs en plâtre peint garnis d’éléments en laiton, des lustres en abondance, des alcôves multiples et d’imposantes colonnes.

Awe-inspiring is the only way to describe this place. It’s so majestic, so huge, so old! What is it? A cathedral, train station, ballroom? None of the above. It’s the venerable Royal Bank building, built in 1926 and repurposed into a spectacular collective workspace a little more than a year ago. The prestigious Forbes magazine ranked Crew Collectif & Café as the most beautiful coworking space in the world. The conversion was as judicious as it was successful, because it preserved the soul of the building. Nevertheless, ensuring the coexistence of modernity and conservatism presented a daunting challenge. Think marble, high vaulted ceilings, painted plaster carvings, bronze gilt, chandeliers, alcoves and towering columns everywhere. Every one of these features, along with the old bank tellers’

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Tout ça est demeuré en place, même les anciens guichets de la banque dont la mission est maintenant de séparer la zone de restauration de celle affectée aux espaces de travail. Douze mille pieds carrés presque totalement à aire ouverte, dont les sections sont délimitées par des cloisons de verre ou par l’évidence. Il y a quelques espaces clos, comme les cubicules, pour des rencontres en privé, ou quelques petites salles de réunion vitrées – ce qui ajoute à l’effet de grandeur – ou encore l’ancien bureau du directeur de la banque, réservé aux membres du Crew qui ont besoin de travailler en silence. Disposés ça et là, des tables de travail, des chaises et des canapés. Il y a aussi des casiers et évidemment l’accès à internet (wifi), grâce auquel on peut commander des repas ou des boissons chaudes ou froides qu’on vous servira à votre poste de travail. Le Crew reçoit en moyenne 300 utilisateurs par jour, mais en limite l’accès à une centaine de personnes à la fois, qui loueront un espace à l’heure, à la journée, à la semaine ou au mois.

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counter, which now serves as a partition between the work and restaurant zones, has been preserved. It is a stunning 12,000 sq. ft. of almost completely open space, with various areas defined by a series of glass walls or simply by the layout. There are a few closed spaces, such as the cubicles for private meetings, the handful of small meeting rooms enclosed in glass—which adds to the sense of space—and the former office of the bank manager, which is reserved for Crew members who need a quiet space. Arranged here and there are worktables, chairs and sofas. Lockers and, of course, Wi-Fi access are provided. You can order hot and cold drinks and meals online from their café, and these are delivered right to your workstation. The Crew receives an average of 300 workers per day, but limits access to 100 people at a time. Space can be rented by the hour, day, week or month. 360 Saint-Jacques Street (Old Montreal) crewcollectivecafe.com

360, rue Saint-Jacques (Vieux-Montréal) crewcollectivecafe.com

© La gare - jimmy hamelin

L ES I D É ES ENTRENT EN GARE, L ES R ÉUS S I T ES E N R ES S O RT E N T   !

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Ce n’était pas dans leurs plans, mais l’occasion était trop belle pour la laisser tomber. À peine venaientils d’emménager dans leurs nouveaux locaux, au 5333, av. Casgrain, qu’ils voyaient le rez-de-chaussée du même building se libérer. Entrepreneurs dans l’âme, Christian Bélair et Louis-Philippe Maurice, deux des têtes dirigeantes de la firme-conseil Credo, ont profité de cette chance et y ont ouvert l’espace collaboratif, La Gare. Il n’a fallu que deux mois pour développer et le concept et le design des lieux, pour transformer un espace plutôt mal en point en un endroit convivial, mais au décor nettement épuré afin de rendre l’endroit le plus zen qui soit. Faut dire

que Credo n’en était pas à son premier défi. Fondée en 2014 seulement, l’entreprise possède déjà un portfolio bien garni de réalisations et une clientèle composée de plusieurs entités influentes de Montréal. Par ailleurs, la création de cet espace collaboratif s’inscrit parfaitement dans sa mission : la gestion de projets à impacts sociaux. Par un concours de circonstances, les choses se sont peut-être précipitées, mais le résultat est concluant, La Gare étant un lieu très populaire chez les entrepreneurs, designers, créateurs de mode et les artistes, de même qu’auprès des petites équipes de travail. Les échanges entre utilisateurs, de même que les services d’experts-conseils sur place

ont donné naissance à plusieurs projets épanouissants. Dans une lumière du jour abondante avec pour principal décor des conduits d’aération, des tuyaux, ainsi qu’un comptoir de restauration rapide, les utilisateurs ont le choix entre une grande table d’une vingtaine de places, une cinquantaine d’autres sièges fixes, des bureaux privés ou flottants ainsi que des salles de conférence. Il y a en tout 78 places. On peut louer l’espace au jour (20 $) ou au mois (275 $ le bureau fixe). Il existe aussi des forfaits pour une location de 6 ou 12 mois. Évidemment, les prix incluent l’accès internet (wifi) et le café ! 5333, av. Casgrain (Mile-End) garemtl.com


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I D EAS P U L L I N TO T H E STAT I O N, SU CC ES S STO R I ES EMERGE! It wasn’t part of the plan, but the opportunity was too good to pass up. Soon after they moved into their new digs at 5333 Casgrain Avenue, the ground floor of the same building became vacant. Entrepreneurs at heart, Christian Bélair and Louis-Philippe Maurice, two senior managers with the consulting firm Credo, took advantage of this break and opened the collaborative workspace La Gare, French for “the station.” It took a mere two months to develop a concept and design that would transform a derelict space into an inviting environment, enhanced by a clean, refined decor that would create a completely Zen atmosphere. It should be noted that Credo is no stranger to challenging projects. Established in 2014 only, the company already boasts an impressive portfolio of achievements and a client base that includes several influential Montreal players.

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Creating this coworking space fit perfectly with the firm’s mission: managing projects that have a social impact. Circumstances caused things to move more quickly than perhaps anticipated, but the result was a success, and La Gare is now extremely popular with entrepreneurs, designers, artists, freelancers and small teams. Exchanges among those who use the space coupled with the services provided by on-site consultants have given rise to a host of fulfilling projects. Natural light fills the space, whose main decorative features are large air ducts extending across the ceiling, exposed pipes and a kitchen and coffee counter. Members can choose between a large desk that seats 20, one of the other 50 fixed spots, or a private or floating desk. They can also book a conference room. There are 78 seats in all. A daily work pass is $20, and a monthly fixed desk is $275. They also offer 6- and 12-month packages. Prices include free Wi-Fi Internet access and coffee, natch! 5333 Casgrain Avenue (Mile-End) garemtl.com

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GYM , P I S C I N E ET COWO R K I N G   ! ACC ÈS 2 2 2 5

GYM , P O O L A N D COWO R K I N G !

© La gare - jimmy hamelin

ACC ES 2 2 2 5

C’est un modèle totalement différent que propose l’hôtel Hilton Montréal/Laval, avec ses espaces de travail collaboratifs, appelés Accès 2225, en référence à son adresse, le 2225, autoroute des Laurentides (face au centre commercial le Carrefour Laval). La différence tient du fait que les usagers ont non seulement accès à des services de base semblables aux autres espaces de coworking, mais également à des services qui ne sont pas directement liés à leurs activités professionnelles. Pas liés, mais fichtrement intéressants, surtout lorsqu’on fait la pause ou que l’on ajourne : une saucette à la piscine intérieure par exemple, ou encore une petite séance au centre de conditionnement physique. Il est possible aussi d’y louer une chambre : c’est un hôtel après tout ! Mais puisqu’il faut bien travailler un peu, Accès 2225 offre une salle pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes. Ce salon est subdivisé en petits espaces modulaires ayant chacun une table de travail autour de laquelle peuvent prendre place jusqu’à huit personnes. On y trouvera de gros sacs de billes servant de fauteuils, un vélo d’intérieur, des téléviseurs grand format, un projecteur ainsi qu’un système audio. Les postes de travail ont des prises de courant et ont tous accès à l’internet (réseau sans fil). On propose aussi deux salles de réunion additionnelles avec les mêmes services. Non loin et plus modeste en superficie, le Club corporatif s’est doté d’un foyer électrique et de fauteuils confortables pour favoriser les discussions. On a aménagé, en retrait et subtilement séparée par une cloison de verre, une kitchenette (cuisine partagée) où il est possible de se servir des boissons et des collations. L’hôtel offre dans le forfait les petits déjeuners (chauds ou froids), le stationnement gratuit, un vestiaire, un service de réceptionniste et des bouchées du chef lors du « 5 à 7 ». 2225, autoroute des Laurentides (Laval) acces2225.com

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The Hilton Montreal/Laval offers an entirely different take on coworking with its Access 2225 spaces. (The name is a nod to its address, 2225 Autoroute des Laurentides, just across from the Carrefour Laval shopping centre.) The difference is that people who use it don’t only have access to basic services similar to those found in other coworking spaces but also to some that are not directly related to their professional activities. Unrelated perhaps, but eminently appealing, especially during breaks or at the end of the workday. Think: dip in the indoor pool or quick workout in the gym. You can even rent a room; it is a hotel, after all! Of course, since you’ll want to get some work done too, Access 2225 provides a multipurpose room that can accommodate up to 30 people. This space is subdivided into small, modular areas, each of which has a worktable with seating for up to eight people. There are also oversized bean bags, an indoor bike, large flat screen TVs, a projector and an audio system. Each workstation is equipped with electrical outlets and wireless Internet access. Two more meeting rooms with the same services are also available. Not far away and slightly smaller, the Corporate Club has an electric fireplace and comfy sofas to foster conversation and discussion. Visitors to Access 2225 can enjoy drinks and snacks in the shared kitchen, discreetly partitioned off by a glass wall at one end. Included in the package, the hotel offers hot and cold breakfasts, free parking, a locker room, receptionist service and the chef ’s happy hour nibbles. 2225 Autoroute des Laurentides (Laval) acces2225.com


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ES PAC ES D E T R AVA I L DE 85 000 PI2 P O U R L ES C L I E N TS D U FA I R MO N T LE REINE E L I Z A B ET H Unicité et élégance, c’est dans l’ADN du Fairmont Le Reine Elizabeth, véritable institution dont le prestige contribue, depuis 1958, à faire rayonner Montréal à l’international. Malgré cette notoriété, le prestigieux hôtel s’est engagé, il y a près de deux ans, dans une vaste entreprise de rénovation. Douze mois et 140 M$ plus tard, l’auguste rouvrait ses portes et s’affichait encore une fois comme l’un des bijoux de Montréal. La grande métamorphose se remarque, entre autres, par la création d’un espace affaires de 85 000 pi2, dont plusieurs pièces témoignent du caractère ludique, pratique et ô combien original que l’on a voulu donner au site. Il importe ici de signaler que cet espace affaires n’est pas libre d’accès, comme le sont habituellement les centres de travail collaboratif. Pour profiter des installations, il faut réserver. La location se fait pour quelques heures par des entreprises qui organisent des réunions ou des congrès. Et pour ceux qui désirent une ambiance plus décontractée, il y a le café Kréma et l’Agora, deux espaces préférés des coworkers de passage.

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Il y a tout d’abord, au deuxième étage, les salles Parc Mont-Royal, un espace à aire ouverte formé de trois zones consacrées au travail collaboratif et équipées d’un mobilier moderne fait d’ensembles modulables, de ports USB, d’écrans-miroirs et d’un accès internet très performant (wifi). Au troisième, le Campus se compose de 13 salles de travail totalisant 18 403 pi2. Chaque pièce a sa thématique et est dotée d’une conception dynamisante. Ainsi, dans la salle Ping, où le plancher est recouvert d’un tapis en gazon, vous organiserez votre rencontre autour d’une table de pingpong et au milieu d’objets décoratifs liés à la thématique. La salle Swing, elle, vous fera sourire avec ses deux grosses balançoires. Certaines salles sont munies de murs effaçables, de feuillets adhésifs, d’un écran multimédia à 180 degrés, d’un écran tactile et d’un accès internet. Une terrasse avec vue sur le mont Royal, des salles de réunion ou d’exposition, des restaurants, un bistro et un bar sont aussi accessibles aux coworkers. 900, boul. René-Lévesque O. fairmont.fr/ queen-elizabeth-montreal

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Uniqueness and elegance is in the DNA of the Fairmont The Queen Elizabeth, a veritable institution whose prestige has contributed to Montreal’s international reputation since 1958. In spite of its celebrity, this distinguished hotel undertook extensive renovations two years ago. Twelve months and $140 million later, the august institution reopened its doors and is once again regarded as one of Montreal’s gems. Among the features of the major remodelling was the creation of an 85,000 sq. ft. business and meeting space. Many of its elements embody the whimsical, practical, and oh so original character that was envisioned for the site. It should be noted that this area is not freely accessible, unlike most coworking spaces. You have to make a reservation to use the facilities. Companies that want to organize a meeting or a conference can rent it for a few hours. If you’re looking for a more relaxed ambience, the Kréma café and the Agora multipurpose space are both favoured by transient coworkers. The second floor features the Parc Mont-Royal rooms,

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an open-plan meeting space concept comprised of three work zones dedicated to coworking and outfitted with modern furnishings comprising modular units, USB ports, mirror screens and highspeed Wi-Fi connectivity. The third floor houses the business campus, which contains 13 rooms, for a total floor area of 18,403 sq. ft. Each of the rooms’ concepts and themes are original and striking. The Ping room, for example, features a PingPong table for a meeting table, various decorative objects linked to the theme and carpeting resembling artificial turf. The Swing room is guaranteed to make you smile, as it is equipped with a pair of, you guessed it... swings! Some rooms offer erasable whiteboard walls, stick-on sheets, a 180-degree wraparound multimedia display, touchscreens and Internet access. Coworkers also have access to a terrace overlooking Mount Royal, meeting or exhibition rooms, restaurants, a bistro and a bar. 900 René-Lévesque Boulevard West fairmont.com queen-elizabeth-montreal


© Fairmont Le Reine Elizabeth

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A I L L EU R S À MO N T R ÉA L

E LS EW H E R E I N MO N T R EA L

CA F É PA RV I S

B O L D I S SY N O N YMO US W I T H S I M P L I C I TY

Les éléments les plus simplistes font parfois les décors les plus charmants : suffit de savoir les mettre en évidence. C’est ce qu’a réussi à faire le Café Parvis avec son espace de travail collaboratif. Beaucoup de plantes et beaucoup de boiseries; des murs de briques défraîchies grises ou rouges, et d’autres, dont la peinture s’écaille; un mobilier rétro; des conduits d’aération : voilà le décor du Café Parvis. Étrange quand on le décrit comme ça, mais c’est vraiment très agréable à l’œil. Cet espace de coworking n’a ouvert qu’en octobre dernier. Il est au deuxième étage de l’édifice qui abrite le café depuis son ouverture en 2014, au Quartier des spectacles. Les travailleurs ambulants y trouveront une salle de réunion pouvant asseoir une dizaine de personnes. Elle est équipée d’un téléviseur intelligent, du wifi et d’un tableau blanc. Ailleurs, quelques postes de travail comprenant table et chaises. L’endroit est idéal si l’on a un petit creux et… petit secret, la pizza maison fait parler d’elle dans tout le quartier.

The simplest of elements sometimes lend the most charm to a decor: you just have to know how to make the most of them. Café Parvis has succeeded in doing just that with its collaborative workspace. There are plenty of plants and woodwork; distressed red and grey brick walls; others with peeling paint; retro furniture; air vents... While the description certainly doesn’t sound eyecatching, the effect is really quite appealing. Opened only last October, this coworking space is located on the second floor of the building that has housed the café since its founding in 2014, in the Quartier des spectacles. Remote workers have access to a meeting room that can seat 10 people. It’s equipped with a Smart TV, Wi-Fi and a whiteboard. Elsewhere, there are a few workstations consisting of a table and some chairs. And if hunger pangs strike, you’re in the right place... the café’s pizza enjoys an enviable reputation throughout the neighbourhood.

433, rue Mayor cafeparvis.com

H A LT E 24 -7 Pourquoi 24-7 ? Bien oui, il est possible d’y bosser à toute heure du jour et de la nuit, selon le forfait choisi évidemment. Située sur le PlateauMont-Royal, à proximité du parc Lafontaine, la Halte 24-7 dispose entre autres d’une salle de conférence, d’espaces à aire partagée et d’une vingtaine de pièces fermées pouvant recevoir jusqu’à quatre personnes. Ces dernières sont équipées d’un classeur, d’un bureau et d’une chaise ergonomique. Internet sans fil, photocopieur, imprimante et scanneur sont quelquesuns des équipements du centre. Douches, vestiaire, terrasse et lounge sont aussi accessibles. 4284, rue de La Roche halte24-7.com

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Why 24-7? Because you can work all hours of the night and day if you so desire, depending on the package you choose, of course. Located in PlateauMont-Royal, closest to Parc Lafontaine, the spaces provided by Halte 24-7 include a meeting room, several shared spaces and 20 closed rooms for up to four people, equipped with a filing cabinet, a desk, and an ergonomic chair. This coworking centre also offers wireless Internet access, a photocopier, printer and scanner. Workers also have access to showers, a locker room, a terrace and a lounge. 4284 De La Roche Street halte24-7.com

433 Mayor Street cafeparvis.com

ES P L A N A D E Postes de travail, salles de réunion avec projecteur et télé. Espace détente (hamacs), internet, imprimante, vestiaire, cuisine.

Workstations, meeting rooms with projectors and TVs. Relaxation area with hammocks, Internet, printer, locker room, kitchen

6750, av. de L’Esplanade (Mile-Ex) esplanademtl.org

6750 De l’Esplanade Avenue (Mile-Ex) esplanademtl.org

CA F É G A B Aire ouverte, internet, service de repas ou cuisinette. À la fois café et bureaux avec comptoirs de travail, chaises et canapés. Idéal pour étudiants.

Open-air concept, Internet, meal service or kitchenette. Both a café and office space, with work counters, chairs and sofas. Perfect for students.

4815 A, boul. Saint-Laurent (Plateau) gab.ae

4815 A Saint-Laurent Boulevard (Plateau) gab.ae


Félicitations aux lauréats des prix Excellence Tourisme 2017 L’Alliance de l’industrie touristique du Québec, Festivals et Événements Québec ainsi que la Société des Attractions Touristiques du Québec ont uni leurs efforts pour organiser le tout premier gala des Prix Excellence Tourisme 2017, tenu le 7 novembre dernier au Château Royal de Laval. La cérémonie visait à souligner le savoir-faire, l’expertise et la créativité des artisans de première ligne de l’industrie touristique québécoise. Plus de 400 convives des quatre coins de la province étaient au rendez-vous ! Un jury composé de 9 spécialistes du tourisme et des médias québécois a analysé les 360 dossiers de candidature en provenance de plus de 190 organisations du Québec, afin de sélectionner les lauréats suivants :

Alliance de l’industrie touristique

Prix Accessibilité Gîte Vita Bella B&B, Laurentides Accessibility Award Gîte Vita Bella B&B, Laurentians

Mention Coup de cœur du jury pour le prix Accessibilité Escalade Clip ’n climb, Laval Special Jury Mention for the Accessibility Award Escalade Clip ’n climb, Laval

Congratulations to the winners of the 2017 Excellence Tourisme awards The Alliance de l’industrie touristique du Québec, Festivals et Événements Québec and Société des Attractions Touristiques du Québec joined forces to organize the very first Excellence Tourisme awards gala, held on November 7 at the Château Royal, in Laval. The ceremony was a celebration of the knowhow, expertise and creativity of the front-line artisans of Quebec’s tourist industry. More than 400 guests from every corner of the province attended the event! A jury made up of nine Quebec tourism and media specialists analyzed the 360 submissions received from more than 190 organizations in Quebec. After due consideration, they gave the thumbs up to the following winners:

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Prix Affiche promotionnelle, décerné par un vote du public Concours musical international de Montréal, Montréal

Prix Innovation en développement de l’offre (ex æquo) Amishk Aventures Amérindiennes, Lanaudière Village Vacances Valcartier, Québec Innovation in Offering Development Award (ex æquo) Amishk Aventures Amérindiennes, Lanaudière region Village Vacances Valcartier, Quebec City

Prix Grand Bâtisseur1, présenté par le ministère du Tourisme Guy Drouin, fondateur du Village Vacances Valcartier, Québec Great Builder Award1, presented by the Ministère du Tourisme Guy Drouin, founder of Village Vacances Valcartier, Quebec City 1

Promotional Poster Award, decided by a public vote Concours musical international de Montréal, Montréal

№ 04 Masculins

Soulignant l’engagement et la créativité d’une personnalité qui a consacré sa carrière au développement de l’industrie touristique, le prix Grand Bâtisseur a été décerné à titre posthume à M. Guy Drouin, fondateur du Village Vacances

© pierre beauchemin

Alliance de l’industrie touristique


Alliance de l’industrie touristique

© pierre beauchemin

Valcartier. La ministre du Tourisme, Mme Julie Boulet, a rendu hommage à ce pionnier dont l’entreprise contribue encore aujourd’hui à la vitalité économique de la grande région de Québec. Ce sont ses fils, Mathieu, Simon et Jérôme Drouin, qui ont reçu la distinction des mains de Mme Boulet. La famille de M. Drouin poursuit l’œuvre de ce grand homme, un de ceux qui ont fait du Québec une destination authentique. In recognition of the engagement and creativity of a person who dedicated their career to the development of the tourist industry, the Great Builder Award was presented posthumously to Mr. Guy Drouin, founder of Village Vacances Valcartier. The Minister of tourism, Julie Boulet, paid tribute to this visionary, whose company continues today to contribute to the economic vitality of the Greater Quebec City area. His sons, Mathieu, Simon and Jérôme Drouin, received the award from Minister Boulet. The Drouin family are carrying on the work of this great man, one of the people who have helped put Quebec on the map as an authentic destination.

Alliance de l’industrie touristique

Prix Employé(e) de l’année

Prix du RÉMI

Pascal Rousseau, agent à la réception de l’Hôtel Fairmont Tremblant, Laurentides

Alain Simard, fondateur du Festival international de jazz de Montréal, des FrancoFolies de Montréal et du festival Montréal en lumière

Employee of the Year Award Pascal Rousseau, front desk clerk at the Fairmont Tremblant Hotel, Laurentians

Prix Publicité radio Cidrerie Verger Ferland, Cantons de L’Est Radio Ad Award Cidrerie Verger Ferland, Eastern Townships

Prix Publicité à la télévision ou vidéo publicitaire Festival des guitares du monde en AbitibiTémiscamingue, Abitibi-Témiscamingue TV Ad or Promotional Video Award Festival des guitares du monde en AbitibiTémiscamingue, Abitibi-Témiscamingue

Prix Stratégie numérique (ex æquo) Intercar, Saguenay–Lac-Saint-Jean Zoo de Granby, Cantons de L’Est Digital Strategy Award (ex æquo) Intercar, Saguenay–Lac-Saint-Jean Zoo de Granby, Eastern Townships

RÉMI Award Alain Simard, founder of the Festival international de jazz de Montréal, the FrancoFolies de Montréal and the Montréal en lumière festival

Prix Gestion des bénévoles FestiVoix de Trois-Rivières, Mauricie Volunteer Management Award FestiVoix, Trois-Rivières, Mauricie

Mention Festivals et Événements, Innovation en développement de l’offre Festival ZooFest, Montréal Festivals et Événements Mention, Innovation in Offering Development Festival ZooFest, Montreal

Mention Attractions touristiques, Innovation en développement de l’offre Montréal en histoires – Cité Mémoire, Montréal Attractions touristiques Mention, Innovation in Offering Development Montréal en histoires – Cité Mémoire, Montreal

Prix de la commandite, présenté par Loto-Québec Le Festif! et son commanditaire, Le Casino de Charlevoix, Charlevoix Sponsorship Award, presented by Loto-Québec Le Festif! and its sponsor, the Casino de Charlevoix, Charlevoix

Prix Tourisme durable FestiVoix de Trois-Rivières, Mauricie Sustainable Tourism Award FestiVoix, Trois-Rivières, Mauricie

Bourse Québecor Média Les participants de la soirée gala étaient invités à voter pour leurs lauréats coups de cœur, les entreprises chouchous du public étant récompensées par une importante visibilité sur les plateformes médiatiques de Québecor Groupe Média. Le Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue et le Festif ! de Charlevoix ont remporté les honneurs. Photos des lauréats : excellencetourisme.com /laureats.PHP

Québecor Média Prize Guests attending the gala were invited to vote for their favourite winners. The “public picks” received enhanced visibility on the media platforms of the presenter, Québecor Groupe Média. The two who took top honours were the Festival des guitares du monde in Abitibi-Témiscamingue and the Festif ! in Charlevoix. Winners’ photos: excellencetourisme.com /laureats.PHP

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NA P OL E O N ART ET VIE DE COUR AU PALAIS IMPÉRIAL

ART AND COURT LIFE IN THE IMPERIAL PALACE

DU 3 FÉVRIER AU 6 MAI 2018 FEBRUARY 3 TO MAY 6, 2018

UNE PRÉSENTATION DE / A PRESENTATION OF

EN COLLABORATION AVEC / IN COLLABORATION WITH

Une exposition organisée et mise en tournée par le Musée des beaux-arts de Montréal avec la participation du château de Fontainebleau et le soutien exceptionnel du Mobilier national de France. Le Musée remercie le ministère de la Culture et des Communications du Québec et le Conseil des arts de Montréal pour leur soutien constant. Le programme d’expositions internationales du Musée bénéficie de l’appui financier du fonds d’expositions de la Fondation du Musée des beaux-arts de Montréal et du fonds Paul G. Desmarais. An exhibition organized and circulated by the Montreal Museum of Fine Arts, with the participation of the Château de Fontainebleau and exceptional support from Mobilier national de France. The Museum extends its thanks to Quebec’s Ministère de la Culture et des Communications and the Conseil des arts de Montréal for their ongoing support. The Museum’s International Exhibition Programme receives financial support from the Exhibition Fund of the Montreal Museum of Fine Arts Foundation and the Paul G. Desmarais Fund. François-Pascal-Simon Gérard, Portrait de Napoléon en grand habillement / Portrait of Napoleon in State Attire (détail / detail), 1805. Château de Fontainebleau, Musée Napoléon 1er © RMN-Grand Palais / Art Resource, NY / Gérard Blot


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