Montréal, depuis 1642
Moment Factory P.26
Moment Factory P.26
Surfin' MTL P.54
Surfin' MTL P.54
Cuisine de rue P.88
Street Food P.88
Gastronomie | Culture | Affaires | Événements | Festivals
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Gastronomy | Culture | Business | Events | Festivals
n•02
Éditorial
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Editorial
Volume un n•02 E A U Volume one n•02 W A T E R
Montréal dans ses habits d’été !
Montreal in its summer splendour !
Encouragés par le succès remporté par le premier numéro du magazine Montréal, depuis 1642, nous avons attaqué le second avec autant d’enthousiasme et de passion, afin de vous présenter Montréal dans ses habits d’été. Le retour de la belle saison, c’est aussi le retour des peaux basanées et des sourires. Le cœur léger, les Montréalais sortent du placard maillot et espadrilles et, de la remise, planche de surf, kayak, canot, vélo, chaise longue et parasol. Les marchands, de leur côté, astiquent boutiques, vitrines, étals, camions. Tous reprennent possession de leur ville, avec ses quartiers, ses parcs, ses ruelles, ses plages, mais surtout le Saint-Laurent, SON fleuve, l’un des plus grands et des plus beaux du monde. D’ailleurs, l’eau est à la base d’une multitude d’activités récréatives à Montréal. Rien d’étonnant à cela, direz-vous, puisqu’il est question ici d’une île. Fort bien, mais les activités liées à l’eau sont autant autour de l’île qu’à l’intérieur. On compte 137 km de rives publiques et 94 sites où il est possible de faire du kayak, du canotage, du surf, de la baignade et autres activités. Tout ça grâce au fleuve, bien sûr, mais aussi à des rivières et à des lacs. Chaque jour, de mai à octobre, c’est la fête. Partout sur l’île, sur les grandes places publiques comme dans l’arrière-pays, il y a quelque chose à faire, à voir, à entendre, à goûter ! De l’action au mètre carré, c’est ça, Montréal dans ses habits d’été. Notre équipe s’est affairée à vous dépeindre tout ça dans ce numéro. Mais au-delà des mots, rien n’est mieux que vivre l’expérience montréalaise !
Exhilarated by the success of the first issue of Montréal, depuis 1642, we’ve put as much heart and soul into this second edition to bring you Montreal decked out in all its summer finery. The return of warm weather brings the prospect of outdoor activities, tanned skins and smiling faces. With a spring in their step, Montrealers are digging out swimwear, sandals, bikes, kayaks, sun loungers and parasols. Merchants of every stripe are busy spring-cleaning their shops, window displays, stalls, and trucks, getting them ready for customers. Residents are reclaiming their city, with its neighbourhoods, parks, alleys, beaches, and above all the St. Lawrence River, THEIR river, one of the largest and most magnificent in the world. Not surprisingly, many of the recreational activities in Montreal are water related. This is an island, after all. More significantly, these sports can be done right across the island, both within and around its shores. In all, the island’s inhabitants benefit from 137 km of public shoreline and 94 sites offering a range of pursuits from kayaking and canoeing to surfing and swimming. All this thanks to the St. Lawrence River, of course, but also to our other rivers and lakes. Every day, from May to October, the island is abuzz with festivities. From city squares and boulevards to quieter neighbourhoods out of town, there’s always something to do, see, listen to and taste ! Action packed into every square foot : that’s Montreal in all its summer glory. We hope this issue provides tempting descriptions of what’s on offer. But these are just words on a page. To truly experience Montreal, you’ll have to head out and enjoy it for yourself !
Bonne lecture à tous !
Happy reading ! Eve Paré Présidente-directrice générale Association des hôtels du Grand MontréaL CEO AND GENERAL MANAGER HOTEL ASSOCIATION OF GREATER MONTREAL
01
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Sommaire
006
026
028
040
049
052
054
070
072
094
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Contents
Eau Water Moment Factory Cantons – de – l’Est Eastern Townships Cité Mémoire Formule E Formula E Saguenay — Lac – St – Jean Surfin’ Mtl Canal Lachine Lachine Canal Gastronomie Gastronomy Agenda Culturel Cultural Agenda
Nom Collaborateurs de la section
U N E P U B L I C AT I O N D E
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Section Name Contributors
Éditeur / Publisher
Traduction / Translation
Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM)
Keren Penney
Présidente-directrice générale / Chief executive officer
Jacques Laplante, Lapcom inc.
Eve Paré, AHGM Gestionnaire des communications et Éditrice de Montréal, depuis 1642
Kim Cadieux, AHGM Collaborateurs / Contributors
Nadine Gelly, La Vitrine Caroline Khangi, W Montréal Conception graphique / Graphic design
Rédaction / Writing
Représentation publicitaire / Advertising representative
Mercantique Impression / Printing
Imprimerie Solisco inc.
Captain A. J. Hailey UBC Library
©Tous droits réservés, textes 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017
Josée Dufour
Montréal, depuis 1642
1255, boul. Robert-Bourassa, bureau 1112 Montréal (Québec) H3B 3W7 info@ahgm.org Tél.: 514 939-2583 mt1642.ca
Dépôt légal – Legal deposit
Révision linguistique / Proofreading
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Montréal, depuis 1642 is published three times a year by Hotel Association of Greater Montréal, and distributed in the hotels member’s rooms. head office is located at :
COUVERTURE / COVER
Caserne
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Montréal, depuis 1642 est publié trois fois par année par l’Association des hôtels du Grand Montréal et distribué dans les chambres des hôtels membres. le siège social est situé au :
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№ 02 Eau
Eau � Water
© MATHIEU LABELLE / Tourisme Montréal
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Water
300 K M
© Boran Richard
Eau
MONTRÉAL
M O N T R É A L : WAT E R , WAT E R
E AU — D E L À
EVERY WHERE
Besoins domestiques, transports, tourisme : l’eau a toujours joué un rôle de premier plan dans le quotidien de Montréal, deuxième ville fluviale la plus peuplée au monde, n’étant devancée que par Zhongshan Dao (Chine) et se classant tout juste devant Manhattan. Caressée par le fleuve Saint-Laurent, les rivières Outaouais et des Prairies, par les lacs Saint-Louis et Deux-Montagnes, et avec ses 300 kilomètres de rives et quelque 83 petites îles, Montréal doit tout à l’eau. Cette « eau bénite » a donné vie à une activité économique dont les origines sont plus vieilles encore que sa fondation (1642) ; une activité qui n’a jamais cessé depuis, bien que fort différente aujourd’hui. Il y a bien sûr le port commercial, mais il y a surtout l’industrie touristique alimentée par près d’une vingtaine de points d’eau majeurs, principalement le Vieux-Port, mais aussi les rapides et le canal de Lachine, de même que le lac aux Castors, pour n’en nommer que quelques-uns. Et l’eau potable ? Montréal, c’est aussi un immense besoin en eau potable : 1,9 million de personnes à desservir chaque jour. Afin d’alimenter sa population en eau potable, Montréal dispose de six usines de filtration. La capacité de production de ces usines est de 2 942 000 m³ par jour, assez pour remplir 800 piscines olympiques. L’usine Atwater est la plus importante du groupe en terme de capacité de production ; elle est même la deuxième en importance au Canada.
For domestic use, transportation and tourism, water has always played a prominent role in the everyday life of Montreal, the second most inhabited river city in world, ranked only just behind Zhongshan in China and slightly ahead of Manhattan. Caressed by the St. Lawrence River, Ottawa River and Rivière des Prairies, as well as by Lake Saint-Louis and Lac des Deux-Montagnes, and with 300 km of shoreline and around 83 small islands, Montreal owes a huge debt to water. This “sacred” water was at the origin of economic activity whose origins are even older than the city’s foundations (1642). Though vastly different in nature today, business has continued to flourish ever since. Montreal, of course, benefits from a commercial port, but it also boasts a burgeoning tourist industry featuring close to 20 major water attractions, the main one being the Old Port, but which also include the Lachine Rapids and Canal and Beaver Lake, among others. What about drinking water ? With a population of 1.9 million people, Montreal also has an immense need for drinking water. To provide its inhabitants with potable water, Montreal has six water treatment plants, with a combined production capacity of 2,942,000 m³ per day, or enough to fill 800 Olympic-sized swimming pools. The Atwater facility is the largest in terms of production capacity, and the second largest in Canada.
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Montréal, depuis 1642
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№ 02 Eau
N O 01 La première usine de filtration de Montréal a été construite en 1910. On a pris cette décision à la suite d’une épidémie de fièvre typhoïde.
Montreal’s first water treatment facility was built in 1910, following an outbreak of typhoid fever.
N O 02 Il y a plus de 4300 km de conduites souterraines à Montréal pour desservir la population. Toutefois, la pression n’est pas assez forte pour alimenter les étages supérieurs de certains édifices, comme la place Ville-Marie. Ces bâtiments ont alors recours à des pompes de surpression.
There are more than 4,300 km of underground water mains to supply the population. However, because the pressure is not sufficient to bring water to the upper levels of some buildings, such as Place Ville-Marie, these high-rises use booster pumps.
N O 03
© VLADIMIR FONOV
L’eau de consommation de Montréal provient du fleuve Saint-Laurent, de la rivière des Prairies et du lac Saint-Louis.
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Montreal’s drinking water comes from the St. Lawrence River, Rivière des Prairie and Lake Saint-Louis.
Eau
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Water
MISÈRES & GRANDEUR D’UN
THE TRIALS & T R I B U L AT I O N S OF AN
VIEUX PORT
OLD PORT
Avant qu’il ne devienne ce qu’il est, à savoir un centre récréatif à nul autre pareil s’étendant sur plus de deux kilomètres et fréquenté chaque année par des millions de personnes en quête de divertissements, le Vieux-Port était investi d’une mission nettement plus traditionnelle. Déjà en 1642, les Amérindiens utilisaient l’endroit pour accoster leurs canots, chargés à ras bord de peaux de fourrure, et pour y rencontrer « l’homme blanc », le client. C’est là qu’a commencé la toute première activité commerciale du pays. Puis, dans les années 1830, on construira les premiers quais (1000 mètres de quais), aménagements devenus nécessaires par l’arrivée des bateaux à vapeur. Cette voie maritime étant très dangereuse pour les navires transocéaniques en raison des marées ( jusqu’à six mètres), des forts courants et surtout des nombreux hautsfonds, on sera contraint au milieu des années 1800 de creuser le fond marin entre Québec et Montréal. L’exercice sera répété une dizaine de fois sur une période de 140 ans, faisant passer le chenal de 4,2 mètres de profond en 1851, à 11,3 en 1999.
Before its current vocation—a unique recreation destination stretching more than two kilometres in length and visited each year by millions of people in search of fun leisure activities—the Old Port had a far more traditional mission. Already in 1642, the Amerindians used this spot to beach their canoes, which were laden with furs, and meet the “white man,” their client. This is where the country’s first commercial activity took place. Later, in the 1830s, the first docks were built (1,000 metres of docks), needed due to the arrival of steamships. This seaway was treacherous for ocean-going vessels because of the high tides (up to six metres), strong currents and, especially, many shoals, and so in the mid-1800s, dredging work to increase the depth of the navigation channel between Quebec City and Montreal began. The exercise would be repeated 10 times over the next 140 years, and the channel deepened from 4.2 metres in 1851 to 11.3 metres in 1999.
© Joanne LEVESQUE
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In spite of this, the river between Quebec City and Montreal remains one of the most dangerous waterways in the world. The master of any commercial ship measuring 100 feet in length or more must cede the command of the vessel to a licensed pilot, appointed by the Canadian government. This practice isn’t new. During the time of New France, a law already required a specially trained pilot to helm any vessel navigating these troubled waters. Today, between the municipality of Les Escoumins and Montreal, the ship will change pilot three times ! Other problems that plague the old port include warm spells, thaws, ice jams—up to 15 metres high—and floods, the worst of which occurred in 1889 and was described in the April 19 edition of the newspaper La Patrie in this way : “The water flooded over the six-foot-high protection walls and in some areas, such as Pointe-Saint-Charles, reached levels of ten feet high.” Sections of Saint-Jacques, Craig, Notre-Dame, Sanguinet and Saint-Paul streets, and even Square Victoria, were flooded. The daily went on : “…the entire main floor of the Bonsecours Market completely disappeared under water.” But with economic activity in full swing, bolstered by the railway that now ran right up to the docks thus transforming the port of Montreal into a transportation hub for goods and especially grain, these events were soon forgotten. This led to a series of new developments : a seawall, four major berths, one of which, the Victoria, later became the Clock Tower Pier, and grain elevators, including the famous Silo No. 5, in 1903. In 1960, the port faced another challenge when transoceanic vessels abandoned the port of Montreal. To ensure its survival, it turned to container handling, becoming, in 1968, the first container terminal in Canada. But ultimately, the port couldn’t weather the storm. Eight years later, the site was closed and all activities were moved to the eastern part of the city. Cast adrift from its mission, the port entered into a deep coma.
Q C-M T L
Malgré tout, le fleuve entre Québec et Montréal demeure encore aujourd’hui l’une des voies navigables les plus dangereuses du monde. Le commandant de tout navire commercial de 100 pieds et plus qui s’y engage doit laisser les commandes à un pilote breveté, désigné par le gouvernement canadien. Cette pratique ne date pas d’hier. Déjà à l’époque de la Nouvelle-France, une réglementation obligeait de faire appel à un pilote spécialement formé pour naviguer en ces eaux troubles ! Sauf qu’aujourd’hui, entre Les Escoumins et Montréal,le navire changera trois fois de pilote. Autres misères du vieux port : le dégel, les redoux, les embâcles – jusqu’à 15 mètres de haut –, et les inondations, dont la plus terrible, celle de 1886 que le journal La Patrie, dans sa livraison du 19 avril, décrit comme suit : « L’eau a dépassé de six pieds le mur de protection et atteint par endroit, comme à Pointe-Saint-Charles, dix pieds de hauteur. » Une partie des rues Saint-Jacques, Craig, Notre-Dame, Sanguinet et Saint-Paul, de même que le square Victoria sont inondés. Le quotidien raconte aussi que « … tout le rezde-chaussée du marché Bonsecours a totalement disparu sous l’eau ». Mais ce lot de misères est vite oublié tant l’activité économique roule à plein régime, dopée par le transport ferroviaire qui atteint maintenant les quais et fait du port de Montréal la plaque tournante du transport de marchandises, dans le domaine du grain notamment. Cela entraîne l’apparition d’une longue série d’aménagements : jetée de protection, quatre grands quais dont, le Victoria, devenu plus tard le quai de l’Horloge, construction de silos, dont le célèbre numéro 5 en 1903. Une autre tuile s’abat en 1960. Les transocéaniques changent de parcours et abandonnent le port de Montréal qui, pour assurer sa survie, s’oriente vers la manutention de conteneurs et devient même, en 1968, le premier terminal de conteneurs au Canada. Mais la guigne est bien amarrée au port. Huit ans plus tard, on ferme le site et déménage toutes les activités dans l’est de la ville. Sans mission, le port entre alors dans un profond coma.
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Montréal, depuis 1642
GRANDE S TA R
MAJOR S TA R
Laisser le vieux port dans cet état végétatif aurait été un crime contre l’histoire, aussi les autorités fédérales adoptent un audacieux plan de revitalisation, avec en tête de liste la création, en 1981, de la Société du Vieux-Port. Aussitôt, le vieux port reprend des couleurs. Au bout de deux ans, il sort du coma et entame une longue et perpétuelle métamorphose. Trente-six ans et plusieurs millions de dollars plus tard, Montréal se retrouve avec l’un des plus grands et des plus populaires centres récréotouristiques du Canada. Bon an, mal an, il accueille plus de six millions de visiteurs. Un rapport produit en 2006 indique d’ailleurs que le Vieux-Port de Montréal est le deuxième site touristique en importance dans l’est du Canada, tout juste derrière Niagara. Familles, adultes, aînés, tous y trouvent leur compte. Le cinéma IMAX et le Centre des sciences sont définitivement les centres d’intérêt les plus populaires, mais il y a beaucoup plus. L’hiver, on parlera principalement de patinoires, de glissoires et de festivals, dont l’Igloofest et Montréal en lumière. L’été, le fleuve sera davantage de la partie et offrira des activités relaxantes pour les âmes calmes, comme le pédalo, la plage, la baignade (en de rares endroits, faut-il préciser), la pêche, les croisières et le quadricycle. Pour les cœurs intrépides, les activités seront plus énergiques : motomarine, rafting ou encore le bateau hydropropulsé (jet boat), véritable Formule 1 en mer, avec ses virages à 360 degrés. Le Vieux-Port, c’est aussi des activités sur la terre ferme, enfin presque. La tyrolienne urbaine offrant une vue imprenable sur Montréal, l’escalade sur une trentaine de pieds d’un bateau pirate, la « décalade » où, transformé en homme-araignée, vous défiez la gravité à des dizaines de pieds en hauteur, en sont quelques exemples. Et pour qui aime flâner ici et là, spectacles, boutiques, restos et terrasses sont au programme.
To leave the old port in this vegetative state would have been a crime against history, so the federal authorities adopted a bold revitalization plan. Topping the to-do list was the creation of the Old Port of Montréal Corporation. Immediately, the old port began to come back to life. After two years, it awoke from its coma and began a long and ongoing transformation. Thirty-six years and several million dollars later, Montreal now boasts one of the largest and most popular recreation and tourism centres in Canada. Each year, it welcomes more than six million visitors. A report produced in 2006 shows that the Old Port of Montreal is the second most important tourist destination in eastern Canada, ranked second only to Niagara. Families, adults and seniors ; there’s something for every taste. The IMAX movie theatre and Science Centre are certainly the biggest crowd-pleasers, but there’s a lot more to see and do. In winter, there are skating rinks, slides and festivals, including Igloofest and Montréal en lumière. In summer, the river gets in on the act with relaxing activities for those who prefer a slower pace. These include pedal boating, a beach, swimming (in only a few locations, it should be noted), fishing, cruises and quadricycle rentals. Adventure seekers can experience a variety of adrenaline-pumping thrills : jet-skiing, rafting or jet boating— the Formula 1 of water sports, with its 360-degree spins. The Old Port also offers many dryland activities, loosely speaking. Whiz across the urban zip line with its spectacular views of Montreal, or try a 35 ft high aerial adventure climbing course on a pirate ship, known as deepelling (or “décalade” as it’s called in French), which is face-forward rappelling that brings out your inner Spiderman and allows you to defy gravity dozens of feet in the air. For those who prefer simply strolling around and exploring, there are scores of shows, boutiques, restaurants and terraces to discover.
vieuxportdemontreal.com
oldportofmontreal.com
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№ 02 Eau
© Bota bota
F R O M PA R I A H T O
© bota bota
D E PA R I A À
© Bota Bota
ON VOUS A MONTÉ TOUT UN
B AT E A U Il a été Arthur-Cardin, puis L’Escale, puis Bota Bota. Il a servi plusieurs maîtres, dont la Société des traversiers et le dramaturge Marcel Dubé. Il a été traversier, salle de spectacles et, aujourd’hui, spa sur l’eau ! THIS’LL F L O AT Y O U
B O AT First it was the Arthur-Cardin, then L’Escale, and now, Bota Bota. It has served many masters, including the Société des traversiers (the Quebec Ferry Corporation) and playwright Marcel Dubé. It was originally a ferryboat, then it enjoyed a stint as a showboat and, today, it’s a floating spa !
Bota Bota, c’est un petit navire qui a très, très navigué et qui, à l’instar d’un vieux marin d’eau douce, aurait mille et une histoires fabuleuses à raconter, en commençant par sa naissance, en 1951. Né Arthur-Cardin, le petit navire long de 170 pieds et large de 40 pieds, s’employait à faire traverser le fleuve Saint-Laurent entre Sorel et Berthier. Envoyé à Québec en 1967, il devient un bateau-théâtre qu’on appellera L’Escale. S’y produiront, sur une quarantaine d’années et à différents endroits, des pièces de théâtre et les plus grands artistes du Québec. En 2007, et pour une seconde fois, le petit navire change de vocation. L’année suivante, il entre au service des entrepreneurs Daniel Emond et de sa fille Geneviève qui souhaitent le convertir en un spa flottant tout à fait unique et amarré en permanence au Vieux-Port. On mandate l’entreprise québécoise Sid Lee Architecture pour faire la transformation. Il faudra deux ans et demi et plus de 10 millions de dollars afin d’y arriver. Finalement, en 2010, le petit navire se présente au public avec sa nouvelle identité : Bota Bota spa-sur-l’eau. Plutôt impressionnant comme métamorphose ! Le centre, qui offre une vue magnifique autant sur le fleuve que sur le Vieux-Montréal, a une superficie de 40 000 pi² (678 hublots). On y compte six terrasses, cinq ponts, un superbe jardin, 21 salles de soins, des bains froids, à remous, à vapeur, des saunas, une piscine ainsi qu’un restaurant. L’équipage du Bota Bota comprend 85 personnes affectées aux soins du visage, du corps, à la manucure ou pédicure et autres services, ainsi que de 70 massothérapeutes. Pour s’y rendre : au Vieux-Port, parc des Écluses, coin de la Commune Ouest et McGill. botabota.ca
Bota Bota is a small vessel that’s been around and back again, which, like a venerable old sailor, has a thousand and one mesmerizing stories to tell, starting with its birth, in 1951. Christened Arthur-Cardin, the little 170 ft. long, 40 ft. wide boat used to ferry across the St. Lawrence River, linking Sorel and Berthier. Dispatched to Quebec City in 1967, it was transformed into a theatre boat called L’Escale. For the next 40 years, it travelled to different ports of call, presenting plays and shows by the biggest names in Quebec. In 2007, the vocation of the small riverboat would change for a second time. The following year, it was bought by entrepreneurs Daniel Emond and his daughter Geneviève, who hoped to convert it into a totally unique floating spa, permanently docked at the Old Port. The ambitious project was entrusted to Sid Lee Architecture. It took two-anda-half years and more than $10 million to make it happen. Finally, in 2010, the little boat was ready to reveal its new identity to the public : Bota Bota, floating spa. The transformation was nothing short of spectacular ! The 40,000 sq. ft. urban spa with its 678 portholes offers epic views of both the river and the old city and features 6 terraces, 5 decks, a superb garden, 21 treatment rooms, cold baths, whirlpool baths, a steam room, saunas, a swimming pool and a restaurant. The Bota Bota has a staff of 85 people, who specialize in facial treatments, body treatments, manicures or pedicures and other services, along with 70 massage therapists. Getting there : at the Old Port, to the left of Maison des Eclusiers, corner De la Commune West and McGill Avenue.
PI E R CLOCK TOWER
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Water
Troquer baignade contre détente ! À quoi bon une plage, si l’on y interdit la baignade ? L’un ne va-t-il pas sans l’autre ?
A swimless beach for relaxing ! What good is a beach without swimming ? Don’t they kind of go together ?
À cela, les Montréalais répondront pompeusement que même sans baignade, « leur » plage du quai de l’Horloge, dans le Vieux-Port, est un endroit sensationnel pour qui aime se prélasser au soleil, les pieds enfoncés dans le sable fin. Une manière toute caribéenne de se détendre… baignade en moins. La profondeur de l’eau, un trafic maritime très actif et des courants trop puissants ne laissent guère le choix aux autorités du Vieux-Port. En dépit de cela, ceux-ci ont réussi à recréer un site balnéaire sans doute modeste, mais néanmoins fort populaire, à l’image, d’une plage en plein cœur de Paris, sur le bord de la Seine, qui fait le bonheur de milliers de Parisiens, même s’ils ne peuvent s’y baigner eux non plus. La plage du quai de l’Horloge a été inaugurée en 2012. D’une superficie de 2000 m², elle offre, outre son sable superfin et sa promenade en bois (boardwalk), des parasols, des chaises de style Adirondack, un resto-bar dont les produits sont à consommer sur place ou sous le parasol, et, lorsque les rayons du soleil se font insistants, des brumisateurs ainsi que des douches et jets d’eau. En prime avec tout ça, une vue sur des paysages fort variés, où couleurs et formes se multiplient : marina d’un côté, île Sainte-Hélène de l’autre, pont Jacques-Cartier plus loin et, naturellement, ce chic et vénérable VieuxMontréal. De plus, une réglementation pour le moins sévère protège la tranquillité de cet environnement relaxant. La plage peut accueillir entre 800 et 1000 personnes le jour. Lorsqu’elle est ouverte le soir en raison d’un événement spécial, comme l’International des feux Loto-Québec, on limitera alors le nombre d’entrées à 600.
Ask a Montrealer and they might answer somewhat haughtily that, even with nowhere to swim, “their” beach at the Clock Tower Pier in the Old Port is a paradise, the perfect place to bask in the sun and bury your feet in soft sand. It’s relaxation with a Caribbean vibe… just without the swimming. Owing to the depth of the water, busy maritime traffic and strong river currents, the Old Port authorities really had no choice but to ban bathing. In spite of that, they’ve managed to recreate an admittedly modest, albeit incredibly popular, beach resort setting, reminiscent of an urban beach that was developed along the banks of the Seine, which is enjoyed by thousands of Parisians, even if swimming isn’t allowed there either. The Clock Tower beach was inaugurated in 2012. It occupies an area of 2,000 m² and features silky white sand, a boardwalk, parasols, Adirondack chairs and a snack bar with products that can be consumed on site or under the parasols. And when the sun beats down, beachgoers can cool off under mist shower stations. To top it all off, visitors enjoy a multitude of stunning views : the marina on one side, Île Sainte-Hélène on the other, the Jacques Cartier Bridge a little further on and, of course, the chic and venerable Old Montreal. Strict rules ensure the tranquility of this haven of relaxation. The beach can accommodate between 800 and 1,000 people during the day. That number is restricted to 600 when it’s open for special events in the evening.
vieuxportdemontreal.com /activite/plage-de-l-horloge 017
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P L AG E & BAIGNADE
B E AC H E S & SWIMMING
3 alternatives au fleuve radin
3 alternatives to our inhospitable river
Aussi étrange que ça puisse être, Montréal est plutôt avare lorsqu’il est question de plage et baignade. Étonnamment, la grande Île offre bien peu de possibilités pour qui aime combiner ces deux éléments, à plus forte raison s’il s’agit des berges du fleuve. Des projets afin de corriger un tant soit peu la situation sont en voie de réalisation, notamment à Verdun et à Rivière-des-Prairies. Ces arrondissements ouvriront en cours d’année une plage pour baigneurs avec accès au fleuve. D’ici là, si l’envie du sable chaud et d’une saucette se fait irrésistible, Montréal propose principalement trois sites.
Though surrounded by water, Montreal has strangely rather little to offer in the way of beaches with swimming. This vast island provides few possibilities for people who like to enjoy both of these together, at least not many on the shores of the St. Lawrence River. Projects to remedy this situation are currently in the works, specifically in the boroughs of Verdun and Rivière-des-Prairies, where beaches with access to the river for swimming are slated to open this year. Until then, if you have an overwhelming urge to feel hot sand under your feet, Montreal offers three possibilities.
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Tout d’abord la plage Jean-Doré du parc Jean-Drapeau (île Notre-Dame). Le lac (artificiel) a une superficie de 125 000 m² dont 15 000 sont réservés aux baigneurs. La plage de sable fait 600 x 25 m. On peut aussi y louer un canot, un pédalo, un kayak, une planche à voile et une veste de flottaison. Casse-croûte et bar-terrasse sont aussi sur place.
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You could head over to the Jean-Doré beach in Parc Jean-Drapeau on Île NotreDame. The beach was developed on an artificial 125,000 m² lake, of which 15,000 m are reserved for swimming. The sandy beach is 600 m long by 25 m wide. Visitors can rent canoes, pedal boats, kayaks, windsurfers and life jackets. There is also a snack bar and a bar-terrace.
parcjeandrapeau.com
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Il y a également la plage du parc-nature Cap-Saint-Jacques en bordure de la rivière des Prairies dans le secteur de Pierrefonds. Casse-croûte, aire de pique-nique, location de pédalo, canot et kayak pour tous.
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It’s also well worth making the trip out to the Cap-Saint-Jacques Nature Park on the shore of Rivière des Prairies in Pierrefonds. Facilities include a snack bar and picnic area, along with pedal boat, canoe and kayak rentals.
villedemontreal.qc.ca
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Et comme troisième suggestion, le parc-nature du Bois-de-l’Île-Bizard, niché dans une petite baie du lac des Deux Montagnes. Le site est idéal pour les familles ayant de jeunes enfants, car le lac est peu profond. Aire de pique-nique avec BBQ ainsi qu’un bistro et terrasse sont à la disposition des visiteurs.
N 03 O
villedemontreal.qc.ca
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A third option is the Bois-de-l’Île-Bizard Nature Park, nestled in a small bay on Lake of Two Mountains. The site is ideal for families with young children, as the lake is fairly shallow. A picnic area with BBQs, a bistro and a terrace are available for visitors.
Š eric bolte
À L’ E A U , L E M O N D E
LAST ONE IN’S A R O T T E N E G G
Si la grande île se montre avare en plans d’eau où il est possible de se baigner, elle se fait généreuse en lieux d’activités aquatiques, qu’elles soient sportives ou simplement ludiques. Avec ses 13 plans d’eau artificiels et ses 7 cours d’eau, les principaux étant le fleuve Saint-Laurent, la rivière des Prairies et le canal de Lachine, Montréal bénéficie de l’infrastructure nécessaire pour combler toutes les attentes.
If the big island of Montreal is rather stingy in its offering of natural beaches, it does boast a plethora of aquatic activities for both fun and sport. With 13 artificial water bodies and 7 waterways, the main ones being the St. Lawrence River, Rivière des Prairies and Lachine Canal, Montreal has all the infrastructure in place to ensure hours of pleasure for everyone.
Des exemples…
A few examples…
La Route bleue du Grand Montréal
The Greater Montreal Blue Route
Inaugurée en 2011, à la suite d’une initiative des comités Zip (Zone d’intervention prioritaire) de Ville-Marie et Jacques-Cartier, la Route bleue est une voie navigable sur le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Prairies qui a été aménagée pour les petites embarcations à propulsion humaine : kayak de mer, canot et planche avec pagaie. La voie navigable, qui s’étend jusqu’à la Rive-Sud (Delson–Sainte-Anne-de-Sorel), compte une centaine de sites totalisant 300 km de rives. C’est une façon merveilleuse de découvrir l’envers du décor, un Montréal tantôt urbain, tantôt sauvage. Pas nécessaire non plus de transporter tout son attirail, car Il est possible d’y louer l’équipement, à certains endroits.
Inaugurated in 2011, following an initiative by the ZIP (priority intervention zone) committees of Ville-Marie and JacquesCartier, the Blue Route is a water trail that was mapped out on the St. Lawrence to encourage the use of kayaks, canoes, paddle boards and other human-propelled watercraft. The navigable water trail stretches from Delson, on the South Shore, to SainteAnne-de-Sorel and features a hundred or so sites along 300 km of shoreline. It lets boaters explore the both wild and urban beauty of Montreal from another point of view. If you don’t have all the necessary gear, equipment is available for rent in certain locations.
routebleue.com
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Bateaux-dragons au Bassin olympique
Dragon boats at the Olympic Basin
Si vous êtes de ceux qui préfèrent regarder plutôt que pratiquer les sports nautiques, le Bassin olympique vous attend avec ses nombreuses courses d’aviron, de canoë-kayak et de bateaux-dragons toujours très spectaculaires avec ses équipages de 20 personnes ramant au rythme effréné d’un tambour. S’il s’agit d’une première visite au Bassin, vous serez impressionné par les installations. Considérablement rénové au cours des dernières années (un investissement de 10 millions environ), il est le plus grand des bassins artificiels pour l’aviron en Amérique du Nord, avec 2,2 km de long, ses 115 m de large, sa profondeur de 2,5 m et des gradins pouvant accueillir 10 000 personnes.
Those who’d rather watch than take part in water sports can go to the Olympic Basin to cheer on the exciting rowing and canoe-kayak races, or the always popular dragon boat races, with their teams of 18 to 20 paddlers per boat, rowing to the pulsating beat of a drum. If it is your first visit to the Basin, you’ll be impressed by the facilities. Having undergone extensive renovations in the last few years (an investment to the tune of $10 million), it is the largest artificial rowing basin in North America, measuring 2.2 km long, 115 m wide and 2.5 m deep, with stands that can accommodate 10,000 people.
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Les principales compétitions, cette saison, sont :
The main competitions this season are :
H2O Open bateau-dragon 27 mai
H2O Open Dragon Boat May 27
Championnat de l’Association d’aviron de l’Est 1er et 2 juillet
Eastern Rowing Association Championship July 1 and 2
Challenge de Bateau dragon de Montréal 8 et 9 juillet
Montreal Dragon Boat challenge july 8 and 9
Championnats provinciaux de canoë-kayak de vitesse 18 au 20 août
Provincial Championship of canoe-kayak August 18 to 20
Coupe du Québec de bateaux-dragons 16 et 17 septembre
Dragon Boat Québec Cup September 16 and 17
parc jeandrapeau.com/ fr/bassin-olympique
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Parc-nature de l’Île-de-la-Visitation Pour les esprits, disons… un peu plus zen, le parc de l’Île-de-la-Visitation, sur les rives de la rivière des Prairies, est un véritable éden : 34 ha en milieu naturel. Vous serez accueilli par une étonnante colonie de volatiles qui aura délégué ses plus fidèles représentants, parulines, hérons, bernaches et canards, pour vous tenir compagnie durant votre visite. Parce qu’aménagé sur un site historique (Sault-au-Récollet), vous aurez l’occasion de voir quelques vestiges d’une autre époque, tels que la maison Meunier, la Maison du pressoir ou le site des moulins. En vous enfonçant un peu plus dans le parc, vous croiserez des randonneurs, joggeurs, cyclistes. Vous trouverez sympathiques aussi ces familles et couples d’amoureux qui piqueniquent sur l’herbe ou sur une table, ou ces autres en train de faire griller des saucisses sur leur BBQ portatif pendant que les plus jeunes jouent avec un Frisbee, un ballon de foot ou à la balle aki. En poursuivant votre balade sur ce sentier de 8,8 km, vous vous rendrez au barrage de la centrale hydro-électrique, et a sa très large chute. Peut-être y découvrirez-vous quelques pêcheurs… Et toujours à ce parc, un bistro avec une magnifique terrasse qui donne sur l’eau pourrait être l’apothéose de votre visite. parcs-nature.com/public/fr/ile-de-la-visitation
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Île-de-la-Visitation Nature Park For those in search of “zenitude,” the Île-de-la-Visitation Nature Park, with its 34 hectares of land on the banks of Rivière des Prairies, is a true Garden of Eden. Upon arrival, you’ll be greeted by myriad species of birds, including warblers, herons, geese and ducks, which will keep you company during your visit. Its location in the heritage neighbourhood of Sault-au-Récollet offers visitors the opportunity to explore historical vestiges, such as the remnants of the Maison du Meunier, old windmills and the Maison du Pressoir cider press. Further into the park, you’ll meet hikers, joggers and cyclists. The Île-de-la-Visitation Nature Park is also popular with families and couples, who take advantage of the site to enjoy a picnic on the grass or at a table, or grill sausages on a portable barbeque, while younger visitors play Frisbee, soccer or hacky sack. If you continue to wend your way along the 8.8 km trail, you’ll get to a lookout that offers a superb view of the Rivière-des-Prairies generating station and dam. You may even spot a few people fishing there. End your visit with a well-deserved, delicious meal on the waterside terrace at the Bistro de moulins.
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02. Moment � Factory
© foresta lumina
Nom de laMoment section
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Section Name Factory
PHÉNOMÈNES ÉTRANGES DA N S L A F O R Ê T DE
STRANGE GOINGS ON IN THE C O AT I C O O K
C O AT I C O O K
FOREST
On se doutait bien qu’il y avait quelque chose de surnaturel dans la forêt du Parc de la Gorge de Coaticook. Le sujet alimente les conversations depuis tellement d’années ! Mais… racontars ou vérité ? Pour en avoir le cœur net, les autorités municipales ont fait appel à un « médium » de calibre international, l’entreprise montréalaise Moment Factory. Résultat : c’est vrai ! Au cours des nuits d’été, il y a un monde parallèle qui s’active dans la forêt de Coaticook et que personne ne pouvait voir avant que n’intervienne Moment Factory, en juillet 2014. Depuis, on y vient par centaines de milliers pour voir ces étranges phénomènes (156 000 visiteurs l’an dernier). Les manifestations se produisent en forêt le long d’un sentier de deux kilomètres. On les voit, on les entend. Des personnages animés apparaissent dans le ciel, parmi les étoiles, sur des branches, sur terre… Il y a le diable, le géant grincheux, les fées, les lucioles et d’autres… Le tonnerre, les éclairs, le brouillard, tout ça est bien « réel », comme cet arbre dont les immenses racines se dandinent et qui s’enflamme à l’arrivée du diable. Et comme cette quantité infinie de petites lumières multicolores sortant du sol, des feuilles, des roches et des arbres. Ce monde invisible appelé Foresta Lumina est devenu visible grâce à la magie de Moment Factory que Wikipédia décrit ainsi : « Studio de divertissement multimédia spécialisé dans la conception et la production d’environnements immersifs. » Traduction : Moment Factory est un regroupement de créateurs géniaux qui, à l’aide de vidéo, d’éclairage et de son, transforment miraculeusement l’environnement, qu’il soit naturel, urbain, statique ou mobile. Ils sont les maîtres des effets spéciaux. Exagéré ? Voici quelques-uns de leurs clients : Cirque du Soleil, Madonna, Radio City Music Hall, Disney, Microsoft, Atlantic City, Super Bowl, Justin Timberlake… Pas convaincus ?
We had a feeling that there was something supernatural about the Coaticook gorge forest ; we had heard rumblings for years. Just idle chatter or the truth ? To get to the bottom of things, the municipal authorities called on the services of a world-class “medium,” the Montreal-based company Moment Factory. Turns out… it was true ! After nightfall in summer, an enchanted parallel universe comes to life in the Coaticook forest, which had been invisible to all before Moment Factory arrived in July 2014. Since then, hundreds of thousands of people—156,000 visitors last year alone— have flocked there to catch a glimpse of these strange occurrences. The enchanted emanations can be experienced along a 2 km forest path. We see them ; we hear them. Animated characters appear in the sky, among the stars, on branches, on the ground… There’s a devil, a creature, fairies, fireflies and many more. Thunder, lighting and fog all appear quite real. A tree with moving roots bursts into flames as the Devil appears. A dazzling infinity of tiny multicoloured lights emerge out of the ground, leaves, rocks and trees. This invisible world, called Foresta Lumina, is made visible thanks to the magic of Moment Factory, described by Wikipedia as a “multimedia entertainment studio specializing in the conception and production of immersive environments.” Translation : Moment Factory is a team of brilliant creators who use video, lighting and sound to miraculously transform environments, whether natural, urban, static or moving. They are masters of the special effect. An exaggeration ? Check out this partial list of their clients : Cirque du Soleil, Madonna, Radio City Music Hall, Disney, Microsoft, Atlantic City, Super Bowl, Justin Timberlake… Not convinced ?
forestalumina.com
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Cantons-de-l’Est
Experience the Eastern Townships
Divertissements, aventures, gastronomie
Activities, adventure, local gastronomy
Région aux mille facettes, les Cantons-de-l’Est ne sont qu’à une heure de route de Montréal par l’autoroute 10. Une multitude d’activités vous y attend.
A region with a thousand faces, the Eastern Townships are located just an hour’s drive from Montreal along Highway 10. The area is a treasure trove of activities waiting to be discovered.
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© Mathieu Dupuis
Cap sur les Cantons-de-l’Est
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@ VéloVolant @ Musée de l’ingéniosité J. Armand Bombardier @ Foresta Lumina
Balade zen dans la canopée
A Zen ride through the treetops
À bord d’un VéloVolant, pédalez à la cime des arbres en profitant du magnifique paysage des monts Sutton. Vous survolez, à flanc de montagne, un ravin et une chute d’eau. Unique au Canada, cette activité est offerte aux 12 ans et plus à la base de plein air Au Diable vert, où il est aussi possible de faire du kayak, du paddle board et d’y séjourner. velovolant.com
VeloVolant is the first canopy cycle in Canada. Pedal your way through the tree tops while enjoying the magnificent landscapes of the Sutton Mountains. You’ll glide along a mountainside, passing through ravines and over waterfalls. Combine your activity with a stay in treehouse or suite at the Au Diable Vert outdoor centre. Visitors can also rent kayaks or paddle boards or enjoy the trails.
Valcourt, plus que des motoneiges
Valcourt, more than just snowmobiles
Interactif et éducatif, le Musée de l’ingéniosité J. Armand Bombardier retrace l’histoire de la grande entreprise Bombardier, de l’invention de la motoneige moderne par son fondateur jusqu’à nos jours. Les visiteurs pourront notamment prendre les commandes d’un avion de la C Series et activer leur potentiel d’ingéniosité pour créer un véhicule numérique dans le Studio à idées. museebombardier.com
Museum of Ingenuity J. Armand Bombardier traces the history of the Bombardier company, from the invention of the snowmobile to the present day. Take the controls of a Bombardier C Series aircraft or use your ingenuity to create a virtual vehicle in their Idea Studio.
Coaticook, un incontournable
Coaticook, a must
Le Parc de la Gorge de Coaticook offre de la randonnée pédestre incluant la traversée du plus long piétonnier en Amérique du Nord (169 mètres), du vélo de montagne, du camping et leur activité vedette, Foresta Lumina. Ce parcours nocturne, développé par le Parc et Moment Factory, joue sur la scénographie, les éclairages et l’utilisation du mapping vidéo, le tout agrémenté d’une trame sonore originale.
The Parc de la Gorge de Coaticook is a vast playground for outdoor enthusiasts, offering hiking trails, mountain bike paths, a mini-farm, a gorge and the longest suspended footbridge in North America (169 m). Don’t miss Foresta Lumina, an extroardinary project created by Moment Factory that transforms the forest into an enchanted world through sound and lighting effects.
© MICHEL ST-JEAN
gorgedecoaticook.qc.ca
Produits régionaux et Route des vins
Regional products and the Wine Route
Berceau de la viticulture au Québec, Brome-Missisquoi compte 22 vignobles dans un rayon de 25 km. Partez à la rencontre des vignerons qui vous raconteront leur histoire et dégustez leurs produits. Trois façons de visiter : à vélo, en auto ou en excursion guidée (départ de Montréal). laroutedesvins.ca
The cradle of Quebec viticulture, Brome-Missisquoi boasts 22 vineyards withn a 25 km radius. Come and meet the winemakers who will share their story as you savor their products. Three ways to tour the Wine Route : by car, bicycle or as part of a guided tour (departures from Montreal).
Pour savourer les Cantons-de-l’Est, visitez les établissements faisant partie des « Créateurs de saveurs », les « Cafés de village », ces endroits conviviaux où l’on déguste cafés et produits du terroir, sans oublier les excellentes tables des « Chefs créateurs ».
To savour the flavours of the Eastern Townships, check out the “ Créateurs de saveurs ” (flavour creators) and “ Cafés de village ” for seasonal products and a great cup of Joe. For a delicious gourmet experience, book a table at one of the restaurants helmed by one of their “ Chefs créateurs ” (creative chefs).
cantonsdelest.com easterntownships.org
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GABRIEL PONTBRIAND
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D I T « Q UE L A LUMIÈRE SOIT »
S AY S “ L E T THERE BE LIGHT”
ET LA LUMIÈRE FUT
AND THERE IS LIGHT
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© MOMENT FACTORY
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Gabriel Pontbriand était un enfant timide qui avait de grands rêves, et bien qu’il n’était pas féru d’école, il souhaitait devenir archéologue. Mais attention, pas n’importe quel archéologue : un Indiana Jones ! Rien de moins. Le germe de cette carrière trépidante n’aura pas le temps d’éclore. À 14 ans, alors qu’il est à l’agora de son école secondaire de Saint-Bruno, Gabriel est attiré par un rayon de lumière qui projette sur un mur une forme carrée. Pourquoi ce phénomène, en apparence banal, le captive-t-il ? Allez savoir ! Toujours est-il qu’Indiana Jones se trouve déclassé. Le jeune Pontbriand s’est découvert une nouvelle passion : l’éclairage. Cette étrange fascination l’incite à quitter très jeune, et l’école et la maison familiale. À 17 ans, il emménage à Montréal et déniche un emploi au Spectrum où, peu à peu, il fait « ses classes ». Sa bonne étoile le met ensuite sur la route d’artistes fort populaires, tels que Jean Leloup, Ariane Moffatt, Yan Perreault et Daniel Bélanger. Éclairagiste et concepteur bien coté, Gabriel Pontbriand les accompagne en tournée. C’est d’ailleurs lors d’une tournée en Irlande, en 2007, qu’il reçoit un appel de Moment Factory, à l’époque une jeune entreprise âgée de six ans qui commence à percer à l’étranger. Cette fois, c’est pour une grosse production au Mexique qu’on requiert son talent. Gabriel ne veut pas rater cette chance, alors : Désolé les gars, mais on se fait la malle ! Décision qu’il ne regrettera jamais. « À mes débuts chez Moment Factory, se rappelle Gabriel, aujourd’hui directeur de création, nous étions huit fous. Aujourd’hui, nous sommes 250, tous animés d’une même folie : toujours repousser les limites… »
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Factory
Gabriel Pontbriand was a shy child with big dreams, and while he wasn’t particularly fond of school, he had hoped to become an archaeologist. But not just any archaeologist ; he wanted to be an Indiana Jones, no less ! Nevertheless, the seed of this exciting career prospect didn’t have the chance to take root. At 14, in the agora of his high school in Saint-Bruno, Gabriel’s eye was drawn to a ray of light projecting a square shape on a wall. An apparently trivial phenomenon, but it captivated him. He needed to know more ! Indiana Jones was yesterday’s news. The young Pontbriand had discovered a new passion : lighting. This strange fascination led him to leave both home and school at a young age. At 17, he moved to Montreal and got at job at the Spectrum concert hall, where he slowly learned the ropes. His lucky star shone brightly, and he was soon honing his craft, working for popular artists the likes of Jean Leloup, Ariane Moffatt, Yan Perreault and Daniel Bélanger. A well-regarded lighting and multimedia designer by this point, Gabriel Pontbriand accompanied them on tour. In 2007, while on a gig in Ireland, he got a call from Moment Factory, at the time a young, six-year-old company that was just beginning to make inroads abroad. This time, his talent was being sought for a major production in Mexico. Not wanting to blow this chance, Gabriel packed his bags and quit the tour. It was a decision he would never regret. “When I started at Moment Factory,” remembers Gabriel, “we were eight crazies. Today, we number 250, each as mad as the next and all driven by the same passion : to continually push limits.”
« CE QUE VOUS VOYEZ À UN ENDROIT, VOUS NE LE VERREZ PAS AILLEURS » � “ WHAT YOU’LL SEE IN ONE PLACE, YOU WON’T SEE ANYWHERE ELSE ”
« Certes, ajoute Pontbriand, nous utilisons les mêmes médiums, mais chaque projet est unique. Chacun d’eux est conçu avec une vision différente, et ce que vous voyez à un endroit, vous ne le verrez pas ailleurs. » Le directeur donne en exemple la série Lumina, quatre projets grandioses où les décors ne pourraient être plus différents les uns des autres et qui, de ce fait, inspirent de façon tout aussi différente les créateurs. Il en résulte forcément des spectacles uniques, comme le sont Foresta Lumina dans la forêt de Coaticook, Nova Lumina à Chandler, au bord de la mer, Anima Lumina au zoo de Saint-Félicien et Lumina Borealis à Fort Henry, en Ontario, ce dernier parcours en étant un d’hiver. Et comment naît une idée ? La question fait rire Gab (c’est ainsi qu’il se fait appeler à Moment Factory) car, dans le cas des Lumina, c’est le résultat d’une vieille tradition que « les anciens » ont créée, il y a longtemps. « Chaque année, raconte-t-il, nous organisions un séjour en camping pour les gens de Moment Factory, avec nos enfants. Et l’une de nos activités préférées était une sorte de procession aux flambeaux que nous faisions le soir, dans la forêt, avec de la musique. C’est comme ça qu’est venue la vision de Foresta Lumina, le premier projet de la série. » Mais Moment Factory n’est pas que Lumina. Depuis sa création, en 2001, c’est près de 400 projets qu’ont signés les créateurs et maîtres des effets spéciaux, dont l’illumination du pont Jacques-Cartier et celle de la basilique Notre-Dame (Aura). Moment Factory est connue partout dans le monde. Outre Montréal, où elle a son siège social, l’entreprise a des bureaux à Londres, Paris, Tokyo et Los Angeles. Énumérer les prix et honneurs remportés par l’entreprise serait un bien long exercice. Un rapide décompte fait état de 67 titres honorifiques. Pas si mal pour une entreprise âgée de 16 ans seulement. Malgré ses succès, si Gab pouvait refaire sa vie, ferait-il les choses différemment ? « Je ferais la même chose avec autant de folie », répond-il, avouant cependant qu’il terminerait ses études avant tout. « Je pense que fondamentalement l’école, c’est très important. On y montre comment avoir une structure. »
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“While we use the same tools for each project,” adds Pontbriand, “each one is unique. Every production is designed with a different vision, and what you’ll see in one place, you won’t see anywhere else.” The creative director cites the Lumina series as an example. Four grandiose projects with four different decors, each of which couldn’t be more different from the other. Consequently, the designers were inspired in very different ways. The result is four utterly unique experiences : the Foresta Lumina in the Coaticook forest ; Nova Lumina in Chandler, by the sea ; Anima Lumina at the zoo in Saint-Félicien ; and Lumina Borealis in Fort Henry, Ontario, a circuit that operates in winter. How is an idea born ? The question makes Gab (how he is known at Moment Factory) laugh, because, in the case of the Lumina series, it was the result of a long-standing tradition created by the “old-timers” many moons ago. “Each year,” he explains, “we organize a camping trip for the Moment Factory employees, and we bring our kids. One of our favourite activities is a sort of torchlight procession in the evening, in the forest, with music. That’s what sparked the vision of Foresta Lumina, the first project in the series.” But Moment Factory isn’t only Lumina. Since the company’s inception in 2001, its designers and special effects masters have created close to 400 projects, including the illumination of the Jacques-Cartier Bridge and of the Notre-Dame Basilica (Aura). Moment Factory is known around the world. With its headquarters based in Montreal, the studio also has offices in London, Paris, Tokyo and Los Angeles. Listing all the awards and accolades that have been showered on the firm would take too long, but a quick tally shows 67 honours. Not too shabby for company that’s only 16 years old. In spite of his success, if Gab could live his life over, would he do things differently ? “I’d do everything the same, and be just as crazy,” he says, allowing that he’d finish school this time around. “I think school is basically important. It gives you structure.”
PONT JAC Q U E S � CA RT I E R
Le Golden Gate Bridge, le pont d’Avignon, le Tower Bridge, le pont des Soupirs, tous ont à faire place au pont Jacques-Cartier qui, désormais, est membre de leur club très sélect. À l’instar de ses congénères, le vieux pont de 87 ans vient de s’élever au rang des célébrités, à la suite d’un autre coup d’éclat de Moment Factory. « La mise en lumières du pont Jacques-Cartier », tel est le nom donné à un projet faramineux qui s’inscrit dans la longue liste des hommages rendus à Montréal pour son 375 e. « Éric Fournier (associé et producteur exécutif à Moment Factory) et moi voulions laisser un legs à la ville pour son 375 e, et le pont était pour nous l’icône parfaite avec lequel il fallait travailler », explique le directeur de création de Moment Factory, Gabriel Pontbriand. Il aura fallu quatre ans bien comptés à Moment Factory et à six studios multimédias et d’éclairage intelligent (tous de Montréal), pour terminer le travail. Le résultat est phénoménal. La Ville livre des données « au pont » qui les traduit, en temps réel, en couleurs. Au gré des saisons, de l’effervescence montréalaise, du temps qu’il fait, de la circulation ou même d’une victoire des Canadiens, le pont en entier s’illumine dans une féerie de couleurs qui s’activent d’un bout à l’autre (90 scénarios de couleur pour être exact). Un jeu de lumière unique au monde, rendu par plusieurs centaines de projecteurs, 2807 luminaires et plus d’une dizaine de kilomètres de câble. Afin d’illustrer à quel point l’œuvre est gigantesque, il a fallu à 100 travailleurs 110 jours exactement pour la réaliser. La mise en lumière du pont Jacques-Cartier a nécessité aussi un budget de 39,5 millions, ce qui comprend son entretien sur une période de 10 ans. Et puisqu’il s’agit d’un cadeau d’anniversaire, on a choisi le 17 mai pour l’offrir à Montréal, sa date de « naissance ». © MOMENT FACTORY
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Le baromètre du quotidien montréalais
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The barometer of Montreal’s mood The Jacques-Cartier Bridge has now joined an exclusive club that includes the Golden Gate Bridge, the bridge of Avignon, the Tower Bridge and the Bridge of Sighs. Like the other members of this select group, the august 87-year-old bridge has been elevated to the rank of celebrity after receiving a dazzling transformation from Moment Factory. One of the long list of tributes to Montreal as part of its 375th anniversary celebrations, “Living Connections” is the title given to the major project to illuminate the Jacques-Cartier Bridge. “Éric Fournier (a partner and executive producer at Moment Factory) and I wanted to leave the city with a lasting legacy for its 375th, and, for us, the bridge was the ideal icon to work with,” explains Moment Factory’s creative director, Gabriel Pontbriand. It took four full years at Moment Factory and six local multimedia and lighting studios to complete the work. The result is phenomenal. Real-time data from the city are sent to the bridge, where they are converted instantaneously into dynamic light effects. Depending on the changing seasons, mood of Montrealers, weather, traffic or, even, if the Canadiens score a victory, the entire bridge will light up, from one end to the other, in a dynamic kaleidoscope of colour (90 scenarios to be exact). This digital lighting project that is unique in the world features hundreds of projectors, 2,807 lights and more than 10 km of cabling. To get an idea of how gigantic and complex this project is, it took 100 workers exactly 110 days to complete it. The illumination of the Jacques-Cartier Bridge required a budget of $39.5-million, which includes its operations and maintenance for 10 years. And because it’s a birthday gift, it will be given to Montreal on May 17, the city’s official “date of birth.”
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L’auguste a son AURA Reconnue pour sa grande valeur historique et architecturale ainsi que pour la richesse de ses œuvres d’art, l’auguste basilique Notre-Dame livrera maintenant une autre facette de sa personnalité, grâce à la magie de Moment Factory, qui a créé AURA. Jusqu’à septembre, dans le cadre du 375 e de Montréal, ce haut lieu de culte à l’architecture néogothique se présente au public sous un nouveau jour. Par l’entremise d’AURA, une expérience multimédia à couper le souffle où lumière, son et vidéo s’unissent, les vitraux, les reliefs, la chaire, l’autel, le balcon, les colonnes, l’architecture, enfin bref, c’est tout l’intérieur de la basilique qui sera mis en valeur comme jamais auparavant. Afin d’accompagner cette divine lumière qui jaillira partout dans l’édifice, une œuvre musicale offerte par 32 musiciens et 20 voix a été prévue. Considérant l’extraordinaire qualité acoustique de l’enceinte, même le spectateur le plus réfractaire se sentira plongé dans une grande plénitude. « Notre objectif a été de mettre en valeur toute la délicatesse et les détails de son architecture exceptionnelle », a dit Éric Fournier, producteur exécutif et associé chez Moment Factory, en parlant de cet édifice patrimonial qui est la deuxième plus grande église de Montréal, la première étant l’oratoire Saint-Joseph. Moment Factory n’en est pas à ses premières armes dans ce genre de performance, ayant signé de semblables productions à la basilique de Barcelone (Sagrada Familia) et au parlement d’Ottawa (Mosaïka). En ce qui regarde AURA et ses « 25 millions de pixels », comme s’amuse à dire Éric Fournier, il est présenté au public en soirée et, sauf exception, du lundi au samedi. Il y a deux représentations par soir (18 h et 20 h) et chacune d’elle dure une heure. Les billets varient de 13,95 $ à 25,50 $ (taxes comprises) cinq ans et moins : gratuit. aura.ticketpro.ca
Recognized for its immense historic and architectural merit and the wealth of its exquisite artwork, the iconic Notre-Dame Basilica now reveals another facet of its personality, thanks to the magic of Moment Factory, which created AURA. Until September, as part of the festivities for Montréal’s 375th anniversary, this distinguished Gothic Revival styled place of worship is being revealed to the public in a new light. AURA, a breathtaking multimedia experience combining lighting, sound and video, highlights the beauty of the stained glass, reliefs, pulpit, altar, balcony, columns, architecture, along with every other ornate detail of the Basilica’s majestic interior, as they’ve never been seen before. Accompanying this outpouring of divine light will be a musical work featuring 32 instrumentalists and 20 voices. The exceptional acoustics of the space will ensure that even the most sceptical spectator is plunged into the grandeur of this visual and sonic experience. “Our goal was to showcase all the delicate details of the Basilica’s exceptional architecture,” says Éric Fournier, partner and executive producer at Moment Factory, speaking about this heritage building, the second largest church in Montreal, surpassed only by Saint Joseph’s Oratory. Moment Factory is not new to this type of performance. The company was behind similar productions in the basilica in Barcelona (Sagrada Familia) and Parliament Hill in Ottawa (Mosaika). AURA and its “25 million pixels,” as Éric Fournier likes to joke, is presented every evening, without exception, from Monday to Saturday. There are two shows per night (6 p.m. and 8 p.m.), each one lasting one hour. Tickets range from $13.95 to $25.50, including taxes. Children five years and under are free. aura.ticketpro.ca.
© Moment factory
Closer to heaven with AURA
BASILIQUE NOTRE � DA M E
B AS I L I CA
© Compagnia Finzi Pasca
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© Compagnia Finzi Pasca
Moment Factory
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Des créateurs magiciens remettent le passé à flot
Memories of the past come alive on the water
À la nuit tombée, des plus profonds abîmes du Saint-Laurent surgiront, à la surface de l’eau, les fantômes du Vieux-Port. Dans un tourbillon d’images, de sons et d’effets spectaculaires, revivront sous nos yeux les grandes époques de cette ville, ô majestueuse ! Voilà Montréal Avudo, le chef-d’œuvre du créateur et metteur en scène Daniele Finzi Pasca et que le public pourra voir gratuitement à la Jetée 1 (quai des Convoyeurs/Centre des sciences) entre les 17 mai et 2 septembre. Après avoir laissé sa marque, entre autres, aux cérémonies de clôture des Jeux de Turin et de Sotchi, après avoir collaboré avec le Cirque du Soleil et le Cirque Éloize pour n’en nommer que quelques-uns, le grand artiste suisse revient éblouir Montréal avec un spectacle multimédia 3D pour le moins audacieux. En se servant du fleuve comme scène et de 94 conteneurs maritimes formant une tour de 11 étages comme toile de fond, le maître de l’illusion maintes fois primé fait revivre, sur l’eau, la vie du port telle qu’elle était autrefois : travailleurs, commerçants, quartiers, habitants du vieux port, bateaux, locomotives, charrettes… c’est toute l’animation portuaire d’une époque lointaine qui reprend vie. Spécialement conçu pour les festivités du 375 e, ce spectacle est le résultat d’une savante technologie en superposition d’images qui offre un effet 3D ahurissant. En soutien à ces incroyables images animées, une trentaine de fontaines propulseront quantité de jets d’eau qui feront office d’écrans géants : 30 m en largeur et 11,5 m en hauteur. Et pour s’assurer de frapper droit au cœur le spectateur, une œuvre musicale spécialement composée par l’artiste Maria Bonzanigo sera interprétée par l’Orchestre Métropolitain qu’accompagnera également le chœur des Petits Chanteurs du Mont-Royal.
After dark, from the deepest depths of the St. Lawrence River, the ghosts of the Old Port rise to the surface of the water. In a whirlwind of images, sound and astonishing effects, memorable moments in this city’s past are brought to life in a majestic, magical performance ! This is Montréal Avudo, creative genius and director Daniele Finzi Pasca’s masterpiece, a free show being presented on Jetty 1, near the Convoyeurs Quay and the Montréal Science Centre, from May 17 to September 2. Following a series of masterful productions, including the closing ceremonies of both the Turin and Sochi Olympic Games and acclaimed collaborations with the Cirque du Soleil and Cirque Éloize, to name a few, the celebrated Swiss artist returns to offer Montreal a dazzling and spectacular 3D multimedia show. Using the river as a stage and 94 shipping containers assembled to create an 11-storey high tower as a backdrop, the award-winning master of illusion revives the early, bustling days of the old port : workers, merchants, neighbourhoods, residents, boats, locomotives and carts are all brought back to life in images projected on rippling water walls and other astonishing installations. Commissioned specially for the city’s 375th anniversary celebrations, this show uses stateof-the-art technology to superimpose images and create eye-popping 3D effects. Water jets from 30 or so fountains act as massive 30 x 11.5 metre tall screens of water. Intensifying the emotional experience, an original music score composed by Maria Bonzanigo and recorded with the Orchestre Métropolitain and the Petits Chanteurs du Mont-Royal accompanies this exquisite production.
FR Deux représentations de 30 minutes 21h30 et 22h30 jeudi au samedi - mercredi au samedi en juillet Entrée gratuite mais réservation suggérée, les places étant limitées
ticketpro.ca EN Two 30-minute performances 9:30 p.m. and 10:30 p.m. Thursday to Saturday - Wednesday to Saturday in July Admission is free, but reservations are recommended, as places are limited.
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Cité � Mémoire
© MCité Mémoire / Jean-François Lemire
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ATTENTION LES MURS DU VIEUX — MONTRÉAL SONT VIVANTS � THE WALLS OF OLD MONTREAL HAVE TALES TO TELL ! THE WALLS OF OLD MONTREAL HAVE TALES TO TELL
Les murs ont des oreilles, et ceux du Vieux-Montréal ont aussi de la mémoire… beaucoup de mémoire même ! Discrets et anonymes le jour, les murs du Vieux deviennent saillants et très bavards le soir. Ce qu’ils ont entendu ou vu au cours des derniers siècles, ils nous le révèlent sans retenue à la tombée de la nuit, comme si l’obscurité garantissait l’impunité. Lorsque le Vieux-Montréal plonge dans la pénombre, personnages et événements marquants de l’histoire de Montréal reprennent vie et traversent briques, pierres, boiseries. Sur un mur, le légendaire Maurice Richard, format géant, s’élance dans l’une de ses célèbres montées. Sur un autre, Jackie Robinson, le premier joueur de baseball professionnel noir passe saluer les badauds, tout juste après que l’eut fait Marie-Josèphe Angélique, cette esclave noire pendue en 1734 pour, a-t-on dit, « avoir été à l’origine d’un incendie qui a détruit 46 maisons de la rue Saint-Paul. » Plus loin, une autre façade fait revivre l’arrivée par train de milliers d’enfants juifs orphelins, tous rescapés des camps de concentration nazis et qui trouvent refuge à Montréal. D’un mur à l’autre, chemin faisant, en passant par la ruelle Saint-Dizier, c’est une légende algonquine qui renaît alors que soudainement, dès vos premiers pas, la ruelle se transforme en rivière ; encore quelques pas et la voilà devenue pré verdoyant. L’incendie du Parlement de Montréal en 1849 ; l’étonnante histoire d’un soldat condamné à être le premier bourreau de Montréal en 1648, parce qu’il avait commis « le crime d’être gai » ; les funérailles émouvantes du tavernier Joe Beef, en 1889, reconnu pour sa générosité légendaire : voilà autant de révélations que s’amusent à faire les murs jacasseurs du Vieux-Montréal. Au final, 23 tableaux, plus de 50 points d’intérêt et 14 réalités augmentées, tout ça dispersé un peu partout dans le Vieux-Montréal, afin de faire revivre en paroles, en musique, en écrits, en action et avec de vrais personnages, les grands moments de Montréal. Voilà ce qu’est Cité Mémoire, un hommage fort original rendu par une expérience multimédia unique au monde et accessible à tous gratuitement.
They say walls have ears. But those of Old Montreal also have a memory… and it’s a long one. Blank and bare by day, the walls of the old city come alive and tell fascinating stories at night. Under cover of darkness, they reveal candidly what they’ve seen and heard over the last few centuries, with the impunity nightfall seems to provide. As dusk descends on Old Montreal, figures and events that marked the history of Montreal come to life on a canvas of bricks, stones and woodwork. On one wall, a giant-sized tableau of the legendary Maurice Richard flying up the ice. On another, Jackie Robinson, the first professional African-American baseball player, waves to onlookers, on the heels of the scene depicting the tragic figure of Marie-Josèphe Angélique, a black slave who was hung in 1734 for, it was said, “setting a fire that destroyed 46 houses on Saint-Paul Street.” Further on, a facade portrays the arrival of about a thousand orphaned Jewish children, all Nazi concentration camps survivors, who were later adopted by Montrealers. As you make your way along the circuit, down the sloping Saint-Dizier alleyway, you’ll see a tableau that explores an Algonquin-inspired story of creation. A few steps in, the side street morphs into a bubbling brook that then transforms into a grassy marsh. The burning of Parliament in Montreal in 1849 ; the perplexing story of a soldier condemned to become Montreal’s first executioner in 1648 because he had committed the “crime of being gay” ; and the moving funeral of Joe Beef in 1889, an Irish tavern keeper known for his legendary generosity, are just some of the stories that talk to us from the walls of Old Montreal. In all, there are 23 tableaux, over 50 points of interest and 14 augmented reality segments dispersed throughout Old Montreal. They bring to life in words, music, stories, action, and with real historical figures, memorable moments in Montreal’s past. This briefly sums up Cité Mémoire, a highly original tribute delivered via a unique multimedia experience, and accessible to everyone free of charge.
© Cité Mémoire / Lemieux-Pilon 4D Art
C O M M E N T AC T I V E R
H O W T O A C T I VAT E
CITÉ MÉMOIRE ?
CITÉ MÉMOIRE ?
Aussi bavards soient-ils, les murs du Vieux-Montréal ne s’ouvrent pas sans condition. Afin d’obtenir leurs confidences, il faut préalablement télécharger l’application mobile gratuite, Montréal en Histoires, et les contenus, disponible sur Google Play et AppStore (téléphone intelligent ou tablette). Une fois sur place, vous n’aurez qu’à appuyer sur le PLAY de votre application pour activer les tableaux et à vous connecter au réseau gratuit Mtl WiFi. Les tableaux sont en somme des projections présentant une vision artistique de l’histoire. L’application (pictogramme « maison jaune ») ne permet d’entendre son contenu que si l’on est géolocalisé dans le Vieux-Montréal. De leur côté, les points d’intérêt (une cinquantaine) peuvent se vivre n’importe où, aussi bien à la maison que dans le Vieux-Montréal. Il s’agit d’un descriptif textuel, audio et, pour certains d’entre eux, photographique d’un bâtiment, d’un événement ou d’un personnage. Le pictogramme, dans l’application, est le point bleu. Mais pour apprécier à sa juste valeur le chef-d’œuvre, il faut se rendre sur place. L’application de Cité Mémoire propose des parcours de 30 et de 60 minutes. Il convient de préciser toutefois que l’ordre de visite et la durée d’un parcours est, en réalité, laissée à la discrétion du promeneur. Par ailleurs, la narration est offerte en quatre langues : français, anglais, espagnol et mandarin. Bien que la promenade soit totalement libre, il est conseillé de la commencer à la place d’Armes et à la place Jacques-Cartier. Vous pouvez consulter le trajet et l’horaire 2017 sur le site
As talkative as they are, the walls of Old Montreal won’t open up to just anyone ! To gain their trust, you must first download the free mobile app Montréal en Histoires and its content, available on Google Play and the App Store (for smartphone or tablet). Once on site, simply press PLAY on your app to activate the tableaux and connect to the free Mtl WiFi network. The tableaux are projections that present an artistic vision of history. To access the content in the app’s “yellow house” pictograms, you need to be in Old Montreal and you have to enable geolocation on your device. However, the over 50 points of interest (blue dots) may be viewed anywhere, either from home or on site in the old city. These are written descriptions with audio and, in some cases, photographs of a building, event or person. But to really appreciate the true worth of this masterpiece, you have to go to Old Montreal. The Cité Mémoire app features 30- and 60-minute circuits. It should be noted, however, that the order in which you visit the projections and the length of time each circuit takes is entirely at your discretion. And the app offers the option of listening to the narration in four languages : French, English, Spanish or Mandarin. While you can begin your walk anywhere, it is recommended to start at Place d’Armes and Place Jacques-Cartier. To consult the 2017 route and timetable, visit the website at montrealenhistoires.com
montrealenhistoires.com
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© Cité Mémoire / Jean-François Lemire
© Cité Mémoire / Jean-François Lemire
PA S S I M P L E D E F A I R E PA R L E R
LES MURS DU VIEUX– MTL MAKING THE WA L L S OF OLD– MTL
© Jean-François Gratton
© Jean-François Gratton
© Jean-François Gratton
TA L K WA S N O E A S Y TA S K
Pour une œuvre extraordinaire, il faut des créateurs extraordinaires. Aussi, l’organisme Montréal en histoires, dans son désir d’offrir quelque chose de grandiose dans le cadre du 375 e de Montréal, a fait appel à deux créateurs top-niveau : les Montréalais Michel Lemieux et Victor Pilon. Le duo Lemieux-Pilon est reconnu pour avoir un don : celui de flirter avec la 4 e dimension. Ce don, mis à contribution dans de nombreux spectacles, dont Toruk et Delirium (Cirque du Soleil), Anima, Starmania, La Belle et la Bête, Orféo et Icare, a apporté à leur entreprise, Lemieux Pilon 4D Art, une solide réputation dans les plus grandes villes du monde. Cette fois, le défi lancé par Montréal en Histoires était d’une autre nature : rendre hommage à Montréal pour ce qu’elle a été et pour ce qu’elle est devenue ! « Ce n’était pas simple, se souvient Michel Lemieux. Victor et moi n’avions aucune idée de ce que nous pourrions faire. Nous nous sommes mis à arpenter les rues du Vieux-Montréal et, à la vue de toutes ces belles façades, de tous ces murs sans ouverture, des murs aveugles, l’idée d’en faire un parcours avec projections virtuelles est venue. » Aussitôt, l’équipe Lemieux-Pilon s’assure de la participation du dramaturge et scénariste Michel Marc Bouchard, dont l’une des tâches sera de repérer des événements et des personnages oubliés. L’opération est colossale : des semaines et des semaines de recherches. Non seulement faut-il retracer ces moments de l’histoire, mais il faut aussi reconstituer l’époque, le contexte, la mode, etc. L’étape suivante : dénicher les comédiens, les figurants, les accessoires et organiser le tournage. « Nous avons passé plus de deux mois dans les studios Mels, au-delà de 40 jours de tournage pour un contenu final de quatre heures et demie », résume Lemieux. Au même moment, une autre équipe s’affaire à repérer les façades du Vieux-Montréal qui se prêteraient sans trop de difficulté aux projections. « Ce n’était pas simple, explique Michel Lemieux. Il en fallait une vingtaine pour les projections et autant d’endroits à proximité pour dissimuler nos projecteurs, ainsi qu’une caméra qui reproduirait au poste de contrôle l’image apparaissant sur les murs. »
An extraordinary work takes extraordinary creators. The Montréal en histoires organization wanted to present a grandiose work as part of Montreal’s 375th anniversary celebrations, so it called on two of the best : Montrealers Michel Lemieux and Victor Pilon. The Lemieux-Pilon duo is known for their special talent of flirting with the fourth dimension. Their genius has already contributed to the success of numerous productions, including Toruk and Delirium (Cirque du Soleil), Anima, Starmania, La Belle et la Bête, Orféo and Icare, and has earned their company, Lemieux Pilon 4D Art, a solid reputation in major cities around the world. This time, the challenge issued by Montréal en Histoires was of a very different nature : shine the light on Montreal ; pay tribute to its past and its present. “It wasn’t so simple,” remembers Michel Lemieux. “Victor and I didn’t have a clue as to what we could do. So we started to walk around the streets of Old Montreal, and when we saw all these beautiful facades, all these windowless, blind walls, that’s when we got the idea to create a circuit with virtual projections.” The Lemieux-Pilon team immediately got playwright and scriptwriter Michel Marc Bouchard on board. His most pressing task would be to draw up a list of forgotten events and people. The operation was mammoth in scope and required weeks and weeks of research. Not only did they have to retrace these historical moments but they also had to recreate the period, the setting, the fashions of the day, etc. The next step was to find actors, extras and props, and plan the filming. “We spent over two months in Mels production studio, filming more than 40 days for a final content of four and a half hours,” said Lemieux. At the same time, another team was keeping busy locating surfaces in Old Montreal that would lend themselves to the projections without too many problems. “That wasn’t easy,” explained Michel Lemieux. “We needed to find 20 on which to project the tableaux and another 20 close to the locations we had chosen to hide our projectors and to place cameras that would relay the images on the walls back to the control centre.”
© Cité Mémoire / Jean-François Lemire
« Lorsque nous avions déniché le mur qui servirait de toile et l’édifice où l’on pourrait y camoufler le projecteur, nous devions ensuite obtenir la permission des propriétaires, car il nous fallait occuper l’espace non seulement pour le projecteur, mais aussi pour le système de chauffage et de refroidissement, et ce, pour quelques années. » Il aura fallu une année entière aux producteurs pour obtenir toutes les permissions. « C’était surtout compliqué dans le cas des condos, car ce sont tous les propriétaires qui devaient signer l’autorisation », précise le metteur en scène. Arrive ensuite l’étape des tests, tout aussi complexe que les précédentes, faut-il dire. Les formes, les formats, les couleurs, les textures et les reliefs des murs ont tous une incidence sur la qualité de l’image. « Et c’est sans compter que lorsqu’il pleut, la couleur des murs change », souligne Michel Lemieux. L’étape des tests pour une qualité optimale aura duré deux mois. En dernier lieu vient l’aménagement du poste de contrôle, où sont reproduits sur écrans tous les tableaux de Cité Mémoire. Un responsable de la régie surveille les projections de chaque tableau. Si un problème survient, il demande l’intervention de techniciens, qui s’y rendent immédiatement. Après six ans de travail, le miracle Cité Mémoire s’est accompli. Est-il nécessaire de dire à quel point sont fiers les trois génies créateurs et tous ceux qui ont participé à l’œuvre ? Les créateurs voulaient quelque chose de vraiment unique, un hommage à la mesure de Montréal, et ils ont livré Cité Mémoire ! « Je crois que nous avons réussi », conclut Michel Lemieux.
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“When we found a wall that could serve as a canvas and a building where we could conceal the projector, we then had to get permission from the owners, as we would have to not only occupy the space for the projector but also work out the logistics for our heating and cooling systems, which would be in place for several years.” It took a whole year for the producers to obtain all the permissions they needed. “Condos were especially tricky, because all the owners were required to sign the authorization,” said the director. Then they arrived at the testing stage, and this was as complex as any other that preceded it. The shape, size, colour, texture and relief of the walls all affect the quality of the image. “And then you have to take into account that when it rains, the colour of the walls changes,” added Michel Lemieux. Testing for optimal quality took two months. And finally, they had to set up a control centre where all the Cité Mémoire tableaux would be relayed back to be viewed on screens. A technical director now monitors the projections of each scene. If there’s a hitch, a technical crew will immediately be dispatched to the site. After six years of work, the incredible Cité Mémoire project is a reality. Need we say how proud the three creative geniuses and everyone who took part in the work are ? The creators wanted something truly unique, a tribute befitting Montreal, and they delivered Cité Mémoire ! Michel Lemieux muses, “I think we can say ’mission accomplished.’”
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Formule E
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Formula E
Des courses de rue en plein cœur de Montréal Formule ePrix de la FIA
Racing through the streets of Montreal FIA Formula E ePrix
Qui aurait pu le croire ? Une partie du centre-ville de Montréal se transformera en circuit de courses de rue ! Circuit sur lequel rivaliseront à vitesse folle une vingtaine de pilotes professionnels, au volant de voitures totalement électriques, des voitures de formule E, dont certaines sont associées à des constructeurs de renom, tels que Renault, Audi, Jaguar et Citroën. Après avoir fait des arrêts dans 10 villes à travers le monde, le Championnat ePrix de la FIA clôturera donc sa saison dans le centre-ville de Montréal, en y présentant les deux dernières courses de 2016-2017. L’événement aura lieu les samedi et dimanche, 29 et 30 juillet. Il s’agit de la troisième saison pour le ePrix. Ce sont les pilotes Nelson Piquet fils (en 2015) et Sébastian Buemi (en 2016) qui ont remporté les deux premiers championnats. Tous deux étaient au volant d’une voiture du constructeur Renault. Le circuit de 2,7 km empruntera une partie du boul. René-Lévesque ainsi que des rues Berri, Notre-Dame, Saint-Antoine, Viger et Papineau. Le départ sera donné boul. René-Lévesque (direction est), entre les rues Panet et Plessis. Le spectacle promet d’être excitant, considérant qu’il comprend 14 virages et que, malgré cette configuration quelque peu tortueuse, les bolides atteindront les 265 km/h. L’événement sera tout aussi divertissant à l’extérieur de la piste, puisque l’on aménagera des kiosques de tout genre à différents endroits sur le site. On y proposera aussi jeux, concerts, expositions et activités familiales. Ajoutez les restaurants, cafés, bars, terrasses, boutiques qui pullulent dans le secteur et vous voilà équipés pour passer du vrai bon temps.
Who’d have thought ? A section of downtown Montreal transformed into a racetrack ? In fact, 20 drivers are slated to race at breakneck speeds through the streets of Montreal in Formula E (fully electric) cars, represented by such prestigious car makers as Renault, Audi, Jaguar and Citroën. Following the completion of 10 races to be held in major cities around the world, the FIA Formula E Championships will close out the season in downtown Montreal with the final two races of 2016-2017. The event will take place on Saturday and Sunday, July 29 and 30 as part of what will be the third season for the ePrix. Drivers Nelson Piquet Jr. (in 2015) and Sébastian Buemi (in 2016) were the winners of the first and second championships, both at the wheel of cars built by Renault. Launching from the start-line on Rene-Levesque, between Panet and Plessis streets, the 2.7 km circuit will wind its way along a section of René-Lévesque Boulevard and continue on Berri, Notre-Dame, Saint-Antoine, Viger and Papineau streets. The Formula E promises thrilling race action, with 14 turns and, in spite of this somewhat torturous configuration, speeds that will reach 265 km/h. And there promises to be just as much fun outside the racetrack, with booths of all kinds set up in various locations around the site, along with games, concerts, exhibitions and family activities. Add to that a profusion of restaurants, cafés, bars, terraces and boutiques, and you have all the ingredients for a seriously revved up party !
Billets info.fiaformulae.com/montreal-eprix-fr
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tickets info.fiaformulae.com/montreal-eprix-en
Portrait de concierge
La vérité sort de la bouche des… concierges !
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Concierge profile
Confessions of a concierge Étienne Bellemare Sofitel Montreal —
Ils sont apparus au Moyen Âge. On les appelait « comtes des cierges ». Ils assuraient la sécurité du château, dirigeaient les domestiques, répondaient aux besoins particuliers de la cour et avaient la responsabilité des bougies. Plusieurs siècles plus tard, ils existent toujours, bien qu’au Québec, ceux qu’on désigne erronément sous ce nom sont en fait des préposés à l’entretien. Les véritables concierges, au nombre approximatif de 3500 dans le monde, sont regroupés au sein d’un ordre professionnel, Les Clefs d’Or. Étienne Bellemare fait partie du groupe. Son « château », c’est le Sofitel Montréal Le Carré Doré. Il y travaille depuis avril 2014 et, à la lumière de ce qu’il raconte, des similitudes se dessinent avec ce que faisaient ses ancêtres, comme de répondre aux besoins parfois insolites des clients. « Je me souviens entre autres d’un monsieur très important qui devait prononcer une conférence, tôt le lendemain matin. Il n’avait rien à se mettre sur le dos, car ses bagages avaient disparu à l’aéroport. J’ai fait ouvrir un magasin en pleine nuit, juste pour lui », raconte le successeur des comtes des cierges. « Il y a eu aussi un couple gai qui a décidé, deux jours avant leur départ, de se marier ici, car cela était interdit dans leur pays. J’ai trouvé un célébrant en vitesse, et la cérémonie a eu lieu dans leur chambre. J’ai été leur témoin… » Heureusement pour Étienne, les demandes ne sont pas toujours aussi singulières. « La plupart du temps, on recherchera des endroits méconnus à visiter ou pour y manger », indique-t-il. Qu’est-ce qu’il conseille ? « Ouf, il y a beaucoup à faire et à voir à Montréal. J’aime leur parler de surf sur le fleuve ou du festival Mural, du boulevard Saint-Laurent, l’été. Et pour les restaurants moins connus, je leur mentionnerai Chez Doval, un excellent établissement portugais, ou le haut de gamme du Moyen-Orient, comme le Damas, Alep et Su ou, pour notre terroir, le Manitoba… »
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They originated in the castles of the Middle Ages. The word concierge derives from a French term meaning “keeper of the candles.” In addition to their candle-keeping responsibilities, concierges kept the keys to the castle rooms, managed the staff and ensured that guests had everything they needed during their stay. Several centuries later, while their skill set has changed, concierges still demonstrate a willingness and devotion to service that today might seem to belong to that bygone era. They number about 3,500 worldwide, and they belong to a professional organization known as Les Clefs d’Or. Étienne Bellemare is a member of Les Clefs d’Or. His “castle” is the Sofitel Montreal Golden Mile. He has worked there since April 2014, and, judging from what he says, there are many similarities between his present-day tasks and those of his forebears, including responding to the sometimes unusual requests of clients. “I remember a very important man who had to give a speech early the following morning. His luggage had been lost at the airport, so he had nothing to wear. I had a clothing store open in the middle of the night, just for him,” said this modern keeper of keys. “Then there was this gay couple who, two days before they were scheduled to leave, decided to get married here, as it was forbidden in their country. I quickly found a wedding celebrant, and the ceremony took place in their room. I was their witness….” Luckily for Étienne, not all the requests he receives are that unusual. “Mostly, people are looking for off-the-beaten track spots to visit or to eat,” he said. The concierge’s suggestions ? “Goodness, there’s so much to do and see in Montreal ! I do, however, like to tell visitors about surfing on the river or the Mural Festival, on Saint-Laurent Boulevard. As for lesser-known restaurants, I recommend Chez Doval, an excellent Portuguese eatery, for high-end Middle Eastern fare, there’s Damas, Alep and Su, and for local terroir cuisine, Manitoba is the place.”
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Saguenay — Lac – Saint – Jean
And God created the Saguenay — Lac – Saint – Jean
Du lac Saint-Jean au Fjord du Saguenay, difficile de trouver plus belle cour de récréation, avec ses 95 000 km² de villes animées, de villages pittoresques, de montagnes, de forêts et d’eau, beaucoup d’eau.
With its 95,000 km² of picturesque towns and villages, mountains, forests and abundance of water, one would be hard pressed to find a more stunning outdoor playground than Lake Saint-Jean and its Saguenay Fjord.
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© CHARLES-DAVID ROBITAILLE
Et Dieu créa le Saguenay — Lac – Saint – Jean
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© BORAN RICHARD © M. Tremblay © Camping Plage Belley © Boran Richard © Promotion Saguenay
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Le lac Saint-Jean sans limites
Infinite possibilities
Tout est possible au Saguenay–LacSaint-Jean, surtout le cyclisme, avec le circuit Véloroute des bleuets (256 km), une façon conviviale de faire le tour du troisième plus grand lac au Québec (1076 km²). Le lac, c’est aussi 42 km de plages ouvertes à la baignade. Sinon il y a les croisières, le rafting pratiqué sur des rivières affluentes de calibre international ou le kayak, extraordinaire au coucher de soleil. Et pour les fines bouches, la région regorge de bonnes choses, en commençant par son terroir : fromages, bleuets, chocolat, bière, viandes et autres, ainsi que ses nombreuses bonnes tables.
There is practically no limit to what the Saguenay–Lac-Saint-Jean offers. Cycling enthusiasts can discover the region along the 256 km Véloroute des bleuets (Blueberry Bicycle Route), a paved cycling circuit around Lake Saint-Jean, the third largest lake in Quebec (1,076 km²). The lake also has 42 km of beaches open to swimming. If you prefer, enjoy a cruise or rafting on the affluent rivers, including the Mistassibi, an internationally classed sport descent river, or take a kayak out for a sunset paddle on the lake. The region is also a foodie’s paradise, overflowing with delicious local produce, including cheeses, blueberries, chocolate, beer, meats and much more. It also boasts many excellent restaurants.
Le fjord du Saguenay : par ici l’aventure !
The Saguenay Fjord : adventures galore
Huitième merveille du monde, du moins pour les amateurs de plein air, le fjord du Saguenay est un incontournable. Majestueux, immense et d’une remar quable beauté, il impressionne même après plusieurs visites. Il faut absolument essayer les deux circuits de Via Ferrata accrochés aux parois du Fjord où des paysages à couper le souffle vous attendent ! Le kayak de mer, la voile, les croisières, l’observation des bélugas sont d’autres façons très populaires d’apprécier le fjord. Mais il ne faut surtout pas oublier la piste panoramique Véloroute du fjord, un circuit de 400 km qui longe ses deux rives. Enfin, les centre-ville de la région, situés sur les rives de nos plans d’eau légendaires, sauront conquérir votre côté festif en vous offrant terrasses, restaurants, festivals et produits locaux ! Venez célébrer l’été au Saguenay–Lac-Saint-Jean !
Considered by outdoor enthusiasts to be the eighth wonder of the world, the Saguenay Fjord offers unparalleled opportunities for adventure. Majestic, vast and exquisitely beautiful, it never fails to inspire awe, even after repeated visits. You absolutely must try the two Via Ferrata circuits, anchored into the rock faces of the fjord, and take in the breathtaking scenery ! Other popular activities on the fjord include sea kayaking, sailing, cruises and whale watching. Last but not least is the panoramic Véloroute du fjord, a 400 km bike path that runs along both shores of the fjord. And finally, if you’re in a party mood, the region’s urban centres, on the shores of our legendary bodies of water, offer terraces, restaurants, festivals and local products. Come celebrate summer in the Saguenay–Lac-Saint-Jean !
Surfin ’ � M T L
© Hugo Lavictoire
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Mettons les choses au clair dès le départ : Montréal n’est pas Hawaï, ni Tahiti, ni la Californie ; cela dit, elle a quand même ce qu’il faut pour plaire aux surfeurs, en particulier deux vagues éternelles, la vague à Guy et la vague d’Habitat 67. On les qualifie d’éternelles, mais en réalité on doit dire stationnaires, car elles restent toujours au même endroit. Vous ne les attendez pas, ELLES vous attendent ! Contrairement à celles des océans, ces vagues ne sont pas le fruit du vent et des courants marins, mais le résultat de l’impact, sur le fond rocheux, d’un courant rapide. Voilà pour la leçon de géologie, passons maintenant à la partie plaisir. La vague à Guy est située près du boulevard LaSalle, entre les rues Raymond et Gagné. Un petit sentier formé par le passage répété des surfeurs, donc raboteux par endroits, vous y conduit. De son côté, la vague d’Habitat 67, nommée ainsi parce qu’elle est située devant le complexe résidentiel du même nom, dans l’arrondissement Ville-Marie, est appréciée autant des surfeurs que des kayakistes. Le courant généralement stable et modéré permet de peaufiner sa technique ou de l’assimiler si vous êtes à l’étape de l’initiation. La hauteur des vagues joue entre 1,5 et 3 m de hauteur, ce qui est suffisant pour vivre de bonnes émotions, en tout cas c’est ce que jugent les surfeurs montréalais qui s’y jettent par centaines. Si vous êtes amateurs de planche, mais pas nécessairement de surf, c’està-dire de stand-up paddle board (SUP), de SUP yoga ou encore de kayak en eau plus calme, plein d’autres destinations s’offrent à vous, comme le parc-nature du Cap-Saint-Jacques, Verdun, Île-desSœurs et le parc Jean-Drapeau. Et pour les amateurs de planche à voile ou kitesurf, ces fameux surfeurs tantôt sur l’eau tantôt dans les airs, il n’y a pas mieux que le parc-nature de L’Anse-à-l’Orme.
Let’s begin by stating the obvious : Montreal isn’t Hawaii, or Tahiti, or California. That said, it still has plenty to offer surfers, notably two standing waves : the Vague à Guy and the Habitat ’67 wave. Standing waves are actually stationary waves, so their location doesn’t change. You don’t chase after them ; they’re always waiting for you ! Unlike ocean waves, these aren’t caused by wind and marine currents but are formed by fast moving water flowing over a rock, which creates a wave behind. That’s the geology lesson out of the way. Now for the fun part. The Vague à Guy is located near LaSalle Boulevard, between Raymond and Gagné streets. Access is via a well-trodden, rough pathway made by the steps of many surfers. The Habitat ’67 wave—so called because of its location right behind the famous residential building of the same name—in the Ville-Marie borough, is popular with both surfers and kayakers. The current is generally stable and not too strong, which allows surfers to practice their skills or learn the basics. The waves there are between 1.5 and 3 m high, enough to provide a thrill, judging from the hundreds of Montreal surfers who flock there. If you enjoy riding a board, though not necessarily a surfboard, on the water, you can always try stand-up paddle boarding (SUP) or SUP yoga. In calmer waters, kayaking is also a pleasurable option. A host of destinations offer excellent spots to experience the water close up and personal, including the Cap-Saint-Jacques Nature Park, Verdun, Île-des-Sœurs and Parc Jean-Drapeau. Fans of windsurfing or kitesurfing, a sport that involves being both on the water and in the air, won’t find a better location than at the L’Anse-à-l’Orme Nature Park.
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LE SURF
SURFING
PLUS FORT QUE
STRONGER THAN
LA
POLICE
Sa carrière de policier aura été de courte durée. Que deux petites semaines, et encore, il n’a été que stagiaire. On serait en droit de croire que Montréal était un territoire trop olé olé pour un gars qui arrive de Saint-André-Avelin, un petit bled très tranquille en Outaouais. Mais il n’y a pas que ça. C’est surtout le kayak, le surf, les vagues et le Saint-Laurent qui sont en cause. « Pour dire vrai, commence par expliquer Hugo Lavictoire, lorsque j’ai été placé devant la réalité du métier, j’ai déchanté. Ce n’était pas comme ça que j’avais entrevu le job de policier. Au même moment où je me questionnais, je découvrais le kayak sur le fleuve et c’est là que s’est fait le déclic. » Cette passion peut sembler soudaine, mais en réalité Hugo l’a toujours eu dans le sang. Il a été élevé dans l’eau, comme il aime à dire. « Quand j’étais enfant, je passais mon temps à la rivière Petite-Nation et au lac Bélisle, à Saint-André-Avelin. Je pêchais, nageais, faisais du canot, plongeais des ponts », se souvient-il. Aussi, lorsqu’il a commencé à faire du kayak avec la boutique Aventurier, cette grande attirance vers l’eau a refait surface, si l’on peut dire. Après quelques années comme moniteur de kayak à l’emploi de la boutique Aventurier, l’expolicier stagiaire fonde sa propre entreprise, en 1995 : Kayak Sans Frontières, mieux connue sous le nom de KSF.
L AW
ENFORCEMENT
His career as a police officer was short-lived. Just two weeks, to be exact, and only as an intern. One could be forgiven for thinking that the Montreal beat was a little too wild for a guy from the sleepy village of SaintAndré-Avelin, in the Outaouais region, but that wasn’t the reason he quit. It was simply that the allure of kayaking, surfing and the St. Lawrence was too strong. “To tell you the truth,” Hugo Lavictoire explained, “when I was faced with the reality of the profession, I lost interest. I hadn’t envisioned the job of a police officer like that. While I was wondering about what to do next, I discovered kayaking on the river, and that’s when something went “click.” It might seem that this passion came on suddenly, but in reality, it had always been in Hugo’s blood. He was raised in the water, as he likes to say. “As a kid, I spent my days fishing, swimming, canoeing and diving off bridges at the Petite-Nation River and Lake Bélisle in Saint-André-Avelin,” he remembers. When he started kayaking with the boutique Aventurier, his love for water resurfaced, to use an appropriate metaphor. After a few years working as a kayak instructor for the boutique Aventurier, the former police intern founded his own business in 1995 : Kayak Sans Frontières, or KSF.
© Dany Coulombe
Surfin’ MTL
Au début, KSF était une école itinérante emmenant ses clients un peu partout dans la grande région de Montréal, dont évidemment à la rivière Petite-Nation et Rivière-Rouge. Hugo n’oublie pas ses racines. Quatre ans plus tard, KSF s’installe définitivement à LaSalle, au 7770, boul. LaSalle pour être précis. Les rapides de Lachine sont proches, et Hugo était tombé amoureux de l’endroit. « C’est un véritable joyau. La section est plutôt courte, mais en raison de ses vagues et de son courant, elle est de calibre mondial. C’est vraiment un endroit à découvrir », affirme sans retenue l’expolicier-moniteur-homme d’affaires. Aux cours de kayak, aux excursions, à la vente et location d’équipement, KSF suit le courant et ajoute, en 2003, le surf de rivière. C’est la folie ! On y greffera plus tard le stand-up paddle board (SUP) libre, yoga et fitness. Lauréat des Grands Prix du Tourisme québécois 2013, du prix Développement et innovation en 2015 et 2016, KSF, avec sa quarantaine d’employés, est une destination à considérer lorsqu’on veut découvrir un autre Montréal !
KSF began as a roving school, bringing clients all across the Greater Montreal region, including, of course, the Petite-Nation River and Rivière-Rouge. Hugo couldn’t forget his roots. Four years later, KSF set up a permanent location in LaSalle, at 7770 LaSalle Boulevard, to be precise, not far from the Lachine rapids, which Hugo had fallen in love with. “This spot is a real jewel. The section is rather short, but its waves and the current rank it among the best in the world. It’s really worth discovering,” the businessman adds without hesitation. KSF went with the flow, offering kayaking lessons, excursions, equipment sales and rentals, and, in 2003, river surfing. Business boomed ! A short while later, the outfit added stand-up paddle boarding (SUP), yoga and fitness, and today, the company employs 40 people. The recipient of the 2013 Grands Prix du Tourisme québécois, Aventure Écotourisme Québec’s 2015 and 2016 Développement et innovation award, KSF is a destination to consider if you want to discover Montreal from another angle ! ksf.ca
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LE — FLEUVE EST À VOUS
Un kayak, une planche, une pagaie, un instructeur et un fleuve ! Que vous voilà bien équipés pour vivre une aventure inoubliable sur ce grand Saint-Laurent, et en toute sécurité de surcroît. Non seulement la maison KSF (Kayak Sans Frontières) vous équipe de la tête aux pieds, mais il vous propose plusieurs formules, en commençant évidemment par une gamme étendue d’activités, telles que kayak de randonnée ou en eau vive, surf, stand-up paddle board (SUP), SUP yoga ou SUP fitness. Le choix de l’activité déterminera le type d’instructeur qu’on vous donnera (KSF en a une trentaine), ainsi que l’endroit où elle aura lieu, par exemple en eau calme pour le SUP yoga, mais en eau vive pour le surf ou le kayak d’action.
Q U E V O U S S OY E Z EXPÉRIMENTÉS OU NON
OWN THE — RIVER W H E T H E R YO U ’ R E AN EXPERT OR NOT
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A kayak, a paddle board, an instructor and a river : the ingredients for an unforgettable—and safe—adventure on the majestic St. Lawrence. Not only does KSF (Kayak Sans Frontières) outfit you from head to toe, but they offer several formulas, starting, of course, with a wide range of activities that include touring or whitewater kayaking, surfing, stand-up paddle boarding (SUP), SUP yoga and SUP fitness. Depending on which one you choose, you’ll be assigned a specific instructor (KSF has 30) and go to the location suited to that activity—calm water for SUP yoga, for example, or whitewater for the more challenging surfing and kayaking activities.
surf, kayak, sup
surf, kayak, sup
Il y a six endroits à Montréal où KSF organise des activités : tout d’abord à sa boutique de LaSalle, mais aussi à Verdun, Île-des-Sœurs, parc Jean-Drapeau, Récré-O-Parc Sainte-Catherine et Cap-St-Jacques. Le choix de l’activité étant fixé, il faut maintenant déterminer votre degré de connaissance, car le débutant ne se voit pas attribuer le même parcours qu’un expert. Un moniteur vous initie si vous n’avez pas d’expérience ou, si vous en avez, il perfectionne votre technique. Finalement, vous choisissez entre un cours, une excursion (ou les deux), une sortie de 2 heures 30 minutes ou d’une journée complète.
KSF organizes activities in six locations in Montreal, the first being its LaSalle boutique, but also in Verdun, Île-des-Sœurs, Parc Jean-Drapeau, Récré-O-Parc Sainte-Catherine and Cap-Saint-Jacques. Once you’ve decided on what you want to do, the next step is to determine your level of knowledge. Obviously, a beginner won’t be doing the same things as someone more advanced. If you have no experience, an instructor will introduce you to the basics ; if you do, they’ll help you work on your technique. Finally, you can choose between a class or an excursion (or a formula that includes both), or a twoand-a-half-hour or full-day outing.
Montréal, depuis 1642
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L’arrière-pays
Backcountry
Le parcours de la base de Verdun est l’un des plus populaires chez les kayakistes et chez les adeptes de la planche et pagaie. Rien de très compliqué, ni de très exigeant. « Juste assez pour donner un bon petit feeling », indique Hugo Lavictoire, le fondateur et propriétaire de KSF. Les participants descendent tout doucement le fleuve à partir de Verdun pour se rendre à l’île Rock, au pied des rapides de Lachine, où ils feront halte afin d’apprécier la vue magnifique qu’offre cette île de 60 m de large : Montréal, sa montagne, son centre-ville, l’oratoire et les nombreuses îles voisines. Cette randonnée dure 2 heures 30 minutes.
The Verdun site is popular with kayakers and paddle boarders. Nothing too complicated or challenging. “Just enough to give you a little kick !” says Hugo Lavictoire, the founder and owner of KSF. Participants glide gently down the river, starting from Verdun, to Rock Island, downstream from the Lachine Rapids, where they stop to admire the superb view offered by this 60 m wide island : Montreal, the mountain, downtown, the Oratory and many neighbouring islands. This trip lasts two and a half hours.
12 km en SUP
12 km on a paddleboard
Pour un peu plus d’action, quoique rien d’extrême, KSF suggère l’Aventure SUP, une balade sur planche à pagaie de 12 km. Un camion amène les planchistes de la boutique de LaSalle à Dorval, point de départ de l’expédition. Le trajet est super pour qui aime la nature. Pas exigeant non plus, puisque qu’un léger courant vous fait avancer sans effort.
It you want to kick up the action a notch, while still not too extreme, KSF recommends the SUP Adventure tour, a 12 km paddleboard excursion. Paddle boarders are taken by van from the LaSalle boutique to Dorval, the starting point for the expedition. This tour isn’t too demanding and doesn’t require a great effort, as there is a light current that pulls you along, and the setting will delight nature lovers.
Même la nuit
Even at night
Faire du kayak ou de la planche à pagaie au coucher du soleil, ou la nuit lorsqu’il y a pleine lune, est sans doute la plus merveilleuse des aventures. D’autant plus que de douces lumières sont installées sous la planche, rendant l’expérience encore plus magique. Et pourquoi ne pas en profiter pour faire une sortie lors de l’International des Feux LotoQuébec ? Ça aussi, c’est possible.
Taking out a kayak or paddleboard at sunset or under a full moon at night has to rate as one of the more magical adventures you’ll ever have. Plus, the boards are equipped with glowing lights underneath, making the expearience even more enchanting. And why not go out on the water during the International des Feux Loto-Québec ? KSF also offers kayaking and fireworks excursions.
Âge et équipement
Age and equipment
Selon l’expédition choisie, un jeune 12 ans peut y participer s’il est accompagné d’un parent ou si une autorisation parentale est clairement donnée aux organisateurs. De plus, vous n’avez rien à fournir, car à l’exception des combinaisons thermiques et des bottes en saison froide, tout est compris dans le coût de l’expédition, qui variera de 39 $ à 110 $ (si c’est pour une journée).
Depending on the excursion, 12 year olds may participate if accompanied by a parent or if the organizers have received explicit parental authorization. You don’t have to bring anything, except in cold weather when you’ll need a thermal wetsuit and booties. Otherwise, everything is included in the price, which ranges from $39 to $110 (for a full day).
ksf.ca
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© Kimberly Denis
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COUTURIÈRE À 6 ANS
S E A M S T R E S S AT 6
FEMME D ’A F F A I R E S À 34
BUSINESS WOMAN AT 3 4
Présidente fondatrice de la compagnie de maillots June Swimwear, Julie Morin-Dumais n’a que 34 ans, mais compte néanmoins… 28 ans d’expérience dans la couture ! Vous avez bien lu : 28 ans ! Eh oui, ses premiers coups d’aiguille, elle les a donnés à 6 ans à Rivière-du-Loup, dans la pièce de couture de sa grand-maman, elle-même excellente couturière, tout comme sa fille d’ailleurs, la maman de Julie. Et elle réussissait bien, la petite, confectionnant ses propres T-shirts qu’elle portait fièrement par la suite. Ce n’est toutefois que bien des années plus tard que Julie a la piqûre ( jeu de mots facile) pour la couture. Avant ça, la femme d’affaires obtient un bac en études internationales et gagne sa croûte dans la présentation d’événements. Faute d’événements, elle se remet à la couture avec l’idée de créer sa propre marque. Vraiment pas simple, au début. Faut des sous, alors Julie travaille le jour, à développer son entreprise et, le soir, elle sert dans les restaurants. Graduellement, June Swimear fait sa place dans le monde du surf, surtout que la jeune couturière conçoit un maillot qui résout un gros problème pour les surfeuses : un top et une culotte maintenus par des cordons réglables. On resserre les cordons du maillot lorsqu’on fait du surf et on les desserre quand on fait de la plage. Fini les maillots qui s’envolent au contact des vagues agressives. Le succès est tel qu’en 2013, la serveuse range son tablier pour se concentrer exclusivement à sa marque, June Swimwear, maillots pour femmes. Décision heureuse car, aujourd’hui, le succès de June Swimwear est manifeste si l’on considère le nombre de points de vente au Canada et à l’étranger, notamment aux États-Unis, en France et en Espagne. Juste au Canada, les maillots de Julie sont offerts dans 75 endroits différents, dont tous les magasins Simons. Ce n’est pas rien ! « Ce qui me fait plaisir aussi, c’est d’entendre des amies me dire qu’elles ont vu, à tel ou tel endroit sur la plage, l’un de mes maillots. Ça me rend fière, comme ça me rend fière aussi de dire qu’ils sont entièrement conçus et fabriqués au Québec », de dire Mme Morin-Dumais. June Swimwear, c’est quatre collections de près d’une centaine de pièces (haut et bas), dans une cinquantaine de styles. Des collections particulièrement appréciées dans le monde du surf, monde qui a une grosse influence sur Julie.
Julie Morin-Dumais, the president and founder of June Swimwear, is only 34 years old, but she can already chalk up 28 years of sewing experience ! That’s right : 28 years ! She stitched her first pieces at six years old in her grandmother’s sewing room in Rivière-du-Loup. The matriarch was herself an excellent seamstress, as was her daughter, Julie’s mother. The talented little girl made her own T-shirts, which she subsequently wore with pride. It wasn’t, however, until many years later that Julie really caught the sewing bug. Before that, after obtaining a bachelor’s degree in International Studies, she had been earning her living as an events producer. A shortage of events inspired her to return to sewing, with the idea of creating her own brand. It wasn’t at all easy in the beginning. Since money was tight, Julie worked developing her business during the day and waiting tables at night. Gradually, June Swimwear began to carve out a place on the surfing scene, thanks especially to a bikini top with adjustable straps created by the young swimwear designer, which solved a perennial problem for surfers : a bikini top that would stay put when you caught a wave. The straps can be tightened up before hitting the water and released on the beach. Surfer gals could now say goodbye to losing their bathing suits to a strong wave. The company was so successful, that, in 2013, the waitress folded her apron to concentrate exclusively on her brand, June Swimwear, bathing suits for women. It was a wise decision, as today, with several retail outlets in Canada and abroad, including the United States, France and Spain, you could say June Swimwear’s success is all sewn up. In Canada alone, Julie’s swimwear is available in 75 different locations, including all the Simons stores. That’s no mean feat ! “I’m also really happy when friends tell me they saw one of my bathing suits on this or that beach. I feel proud, in the same way that I’m proud to tell people that my swimwear is entirely designed and made in Quebec,” says Morin-Dumais. June Swimwear offers four collections, consisting of approximately one hundred pieces (tops and bottoms) in 50 styles. Because the surfing scene had a huge influence on Julie, she understands the needs of this clientele, and her swimwear is wildly popular with this crowd.
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Section Name
© Olivier Blouin
Nom de la section
CAFÉ SEPTEMBER
SEPTEMBER CAFÉ
À L O N G U E U R D ’A N N É E
T W E LV E M O N T H S A Y E A R
Non, September n’a rien à voir avec sa date d’ouverture, qui est plutôt en mars 2016. Alors quoi ? Eh bien, il faut être un peu surfeur pour comprendre la pertinence du nom. C’est que septembre, voyez-vous, est une période d’ouragans, éléments générateurs de vagues puissantes que craignent les riverains, mais qui excitent au plus haut point les fans de planche ! Et c’est pour eux d’abord que les quatre propriétaires, Marie-Élisabeth Lajoie, Ravi Handa, Isaac Berman et Mitch Martin, ont ouvert leur café sis au 2471, rue Notre-Dame, à Montréal. Pour qui veut s’imprégner de la culture du surf, c’est la place ! Fidèle à la culture du surf, l’endroit est dépourvu d’artifices ; que le minimaliste, ce qui en soit devient une déco très réussie. Des briques, du bois, beaucoup de blanc, des meubles tout ce qu’il y a d’ordinaire et de grandes fenêtres par lesquelles plongent les rayons du soleil, principal éclairage de cette pièce de 1000 pi². September Café attire évidemment les surfeurs, mais aussi un public décontracté qui y vient pour faire des rencontres, discuter, clavarder et prendre un café espresso, cappuccino, cortado, flat white, avec des grains torréfiés par la maison canadienne Anchored. Limonade et thé glacé maison, ainsi que des repas légers sont également servis : sandwich déjeuner, toast fromage, tartinade humus ou artichaut et autres lunchs du genre. Une petite terrasse est ouverte à l’arrière de mai à octobre.
Nope, September has nothing to do with its opening date, which, incidentally, was in March 2016. So why the name ? Well, you have to have some surfer DNA to understand the significance. September, see, is the month of hurricanes, which generate powerful waves that inspire fear in shore dwellers but send surfboarders’ hearts racing ! It was mainly with them in mind that the four owners, Marie-Élisabeth Lajoie, Ravi Handa, Isaac Berman and Mitch Martin, opened their café, located at 2471 Notre-Dame Street in Montreal. For anyone craving a dose of surf culture, this is the place ! In keeping with a surfing aesthetic, the decor has a cool vibe : an open, minimalist environment, bricks, expanses of white, simple furnishings and large windows that let sunlight stream in, the main light source for this 1,000 sq. ft. space. September Café attracts surfers, of course, but also a relaxed clientele who come to socialize, hang out, check in with their social media and enjoy an espresso, a cappuccino, a cortado or a flat white made from beans roasted by the Canadian coffee roaster Anchored. The café also serves homemade lemonade and iced tea along with a few simple meals : breakfast sandwiches, cheese toast, humus or artichoke spread and other light lunches. From May to October, they open a small terrace in the back.
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© Olivier Blouin
SHAPER STUDIOS
SHAPER STUDIOS
LE COLOC
P E R F E C T R O O M M AT E S
On est surf ou on ne l’est pas ! September Café a accueilli un coloc : Shaper Studios, une boutique de surf dont le siège social est à San Diego. Ici, à September Café, Shaper Studios vend évidemment des planches, fabriquées par l’un des proprios, Mitch Martin, mais plus intéressant encore, la boutique donne également des cours sur la fabrication de planches. Dans une pièce adjacente, avec tous les outils et matériaux à leur portée, les surfeurs pourront confectionner leur propre planche sous la supervision et les conseils d’instructeurs. Le glaçage (glassing) et la finition sont faits toutefois à un autre studio, dans le quartier Saint-Henri.
September Café’s surfer credentials are more than just skin deep ; they share their space with Shaper Studios, a surfboard shop that’s headquartered in San Diego, CA. Here in their Montreal location, they sell surfboards (naturally) made by one of the owners, Mitch Martin, but what gets shaper wannabes even more stoked is that they offer surfboard-making workshops. In a back room, equipped with all the necessary tools and materials, aspiring shapers can design and craft their own boards under the tutelage of friendly instructors. Glassing and finishing is completed in another workshop in the Saint-Henri neighbourhood.
septembersurf.com
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Martin Guay shapes his way to success
L’idée d’avoir sa propre marque de planches de surf lui vient alors qu’il est gérant d’une boutique de planches à roulettes, à neige et de surf. Mais l’idée qu’il peut se planter s’il ne possède pas un minimum de formation, elle, ne lui traverse jamais l’esprit. Et il se plante ! « Ce n’est pas comme aujourd’hui, nous confie Martin. Quand j’ai commencé, en 2006, il n’y avait pas de livre, YouTube ou un site internet pour nous expliquer comment faire. Le choix de la résine, du fibre de verre, et évidemment la façon de les travailler et de les appliquer, rien ! Pas d’info. J’y suis allé comme je le pensais et j’ai fait des erreurs. Beaucoup d’erreurs et beaucoup d’argent perdu. » Les quatre premières planches de Martin sont un fiasco. Après, les choses s’améliorent, mais toujours pas au goût du « shapeur » ; c’est comme ça qu’on appelle les fabricants de planches. « À dire vrai, souligne l’artisan de la rue Villeray, à Montréal, il m’a fallu en faire environ 200 pour être entièrement satisfait. Avant ça, les planches étaient correctes mais, oui, je dirais 200… » Au rythme d’une trentaine de planches par année, l’artiste se montre plutôt patient. « Ah, un gros shapeur peut en produire des centaines par année ; mais moi, contrairement à lui, je fais tout de A à Z : la shape, la résine, la fibre, le sablage, le glassing. » Lui donne une partie de son travail à des manufacturiers en sous-traitance. Il faut savoir aussi que Martin ne gagne pas sa vie en fabriquant des planches. Il travaille dans le domaine de la construction, comme charpentiermenuisier, il est serveur deux soirs par semaine à la taverne Jarry, à Montréal. La compagnie qu’il a fondée, Guava Surfboards, « c’est bien plus pour le kick que pour autre chose », dit-il. Fort bien, reste que ses planches sont quand même très recherchées. On peut s’en procurer en communiquant avec l’artisan à martinguava@gmail. com ou en visitant la Boutique Archive, au 318, rue Villeray, à Montréal. En terminant, il n’y a aucun rapprochement à faire avec Guay et Guava, ça n’a rien à voir. C’est tout simplement une toune de Bob Marley qu’aime bien Martin : Guava Jelly.
The idea of creating his own surfboard brand came to him while he was working as the manager of a skateboard, snowboard and surfboard shop. The notion that without a rudimentary knowledge of the craft he could fail never occurred to him. And fail, he did ! “It’s not like today,” said Martin. When I started, in 2006, there was no YouTube, there were no websites or books that explained what to do. The choice of resin and fibreglass, the way to work and how to apply the materials… nothing, no information whatsoever ! I bumbled along as best I could, and I made mistakes. A lot of mistakes. And a lot of money went down the drain.” Martin’s first four boards were hopeless. Things improved a little after that, but not enough to satisfy the shaper (someone who makes surfboards). “It was only after my 200th board or so that I was finally convinced,” he said. “Before that, the boards were okay, but, yeah, it took about 200….” Working out of his Villeray Street studio in Montreal, the artisan created about 30 boards a year. He was patient. “Some shapers produce hundreds every year, but I do everything from A to Z : the shape, the resin, the fibreglass, the sanding, the glassing….” He subcontracts some of the work out to other manufacturers. Martin doesn’t earn his living just from making surfboards. He also works in construction as a carpenterjoiner and as a waiter at the Jarry tavern in Montreal two nights a week. His company, Guava Surfboards, “is more for the kick I get out of it than anything else,” he says. That may be, but his surfboards are nevertheless in high demand. If you want one, get in touch with him at martinguava@gmail.com or drop into Boutique Archive, at 318 Villeray Street, in Montreal. And just as a postscript, the name of the shop has nothing to do with Martin’s last name, Guay. It was inspired by the name of a favourite Bob Marley song : Guava Jelly.
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Montréal, depuis 1642
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© Alexandra Côté-Durrer
La shape de Martin Guay fait de l’effet
© Kiteforce / Jean Monange
PALPITATIONS GARANTIES
GET HIGH
ENTRE CIEL ET MER
A GUARANTEED ADRENALINE RUSH
Au premier coup d’œil, ça peut sembler difficile, « mais tout le monde peut faire du kitesurf », affirme Arthur de la Mauvinière, propriétaire de l’école et boutique Kiteforce (8400, boul. Saint-Laurent, à Montréal). Diplômé en éducation physique, Arthur a emprunté une nouvelle voie en 2007, en fondant sa boutique-école. D’une certaine façon, il est demeuré dans l’enseignement, puisqu’il est l’un des trois instructeurs à donner des cours de kitesurf (ou snowkite l’hiver). Le kitesurf est un sport de glisse qui gagne en popularité à Montréal, où plusieurs sites sont propices à la pratique : L’Anse-à-l’Orme, sans doute l’endroit le plus populaire, mais aussi PointeClaire, Dorval, Lachine et Châteauguay. « On est choyé, de dire Arthur. À moins de 15 minutes du centre-ville, on peut être à l’eau et faire du kite. Tout est une question de vent toutefois. Une journée, les conditions sont idéales à un endroit, mais nulles à un autre. Et puis, ici, dans la région, le vent passe rarement une semaine complète, alors ce n’est que quelques jours par semaine qu’on peut pratiquer l’activité. » Cependant, lorsque les conditions sont réunies, alors là, c’est la joie ! Trois à quatre heures d’initiation et vous voilà prêts à vivre vos premières aventures en kitesurf. « Mais attention précise Arthur, les instructeurs demeurent sur place, afin d’assurer une supervision. Il ne faut pas croire qu’au bout de trois heures, on filera comme un pro à 100 km/h et qu’on s’envolera à 25 m dans les airs. Vraiment pas ! La personne aura néanmoins assez de connaissances pour bien s’amuser, glisser à 30 ou 40 km/h et, si elle est talentueuse, s’envoler à quelques mètres. Ce sera déjà pas mal pour un début. »
It may seem hard to believe, but “everyone can kitesurf,” claims Arthur de la Mauvinière, owner of the Kiteforce school and shop (8400 Saint-Laurent Boulevard in Montreal). Having earned a Diploma in Physical Education, Arthur took a fork in the road in 2007 and decided to open Kiteforce. In some ways, it was a natural extension of his teaching skills, as he is one of three instructors that give kitesurfing (snowkiting in winter) lessons. Kitesurfing is a surface water sport that’s gaining popularity in Montreal, where you’ll find several sites that are well suited to this activity. L’Anse-à-l’Orme is probably the most popular, but there are also locations in Pointe-Claire, Dorval, Lachine and Châteauguay. “We really are spoiled,” says Arthur. “In under 15 minutes from downtown, you can be on the water, kitesurfing. It does, however, depend on the wind. One day, conditions can be perfect, the next, they’re a total washout. And in this area, it’s rare for the wind to be up for a full week, so you only have a few days in which to practice this sport.” But when Mother Nature does cooperate, it’s sheer joy ! Three to four hours of learning the basics and you’re ready for your first kitesurfing adventure. “Still,” he cautions, “the instructors stick around to supervise things. You can’t think that after only three hours, you’ll be ready to fly like a pro at speeds of 100 km/h or rise 25 m in the air. That’s just not going to happen. But you’ll definitely have learned enough fundamentals to have a good time. You’ll go at speeds of about 30 or 40 km/h and, if you’re particularly adept, maybe fly a few metres into the air. That’s not a bad start !”
FR Les cours sont offerts aux personnes de 10 ans et plus. Il en coûte entre 75 $ et 100 $ l’heure, l’équipement étant fourni.
EN Classes are open to everyone ages 10 or over. The cost is between $75 and $100 an hour, and equipment is included.
kiteforce.ca
© Alexandra Côté-Durrer
© L.M Chabot
© L.M Chabot
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UN PIEUX MENSONGE
A LITTLE WHITE LIE
POUR LA CAUSE
FOR THE CAUSE
Audace, ténacité et flair, trois prérequis quand on se lance en affaires. Myriam Granger et Sébastien Burns les possèdent et c’est ce qui leur a permis d’ouvrir, non sans difficulté cependant, la boutique Archive, dans Villeray, à Montréal. Il en fallait de l’audace pour s’engager dans cette voie sans un sou en poche. Et il en a fallu aussi pour faire croire au banquier que c’était pour acheter une voiture. Monsieur le banquier est tombé dans le panneau et a consenti un prêt personnel de 15 000 $ avec lequel Myriam et Sébastien ont pu ouvrir leur boutique au style côte ouest, au style surf, et offrir une belle gamme de vêtements, bijoux, verres fumés et autres accessoires… Un pieux mensonge qui aura conduit à une belle réussite, tellement belle qu’après cinq ans d’existence, le duo a doublé sa superficie en faisant l’acquisition, en début d’année, d’un local adjacent à sa boutique du 318, rue Villeray. Davantage de place donc pour exposer les pièces griffées Betina Lou, Saint James, Lifetime et autres, ou des chaussures, ou encore de jolis bijoux créés par Myriam. De la place aussi pour mettre en évidence des planches de surf confectionnées principalement par le célèbre artisan québécois Martin Guay, à son atelier situé tout près de la boutique, et de l’espace aussi pour y déguster un café 3 e vague, ce qui va de soi avec un concept surf.
Guts, tenacity and flair are three prerequisites to going into business. Myriam Granger and Sébastien Burns have these qualities in spades, which certainly helped them open, albeit not without some difficulty, their boutique, Archive, in Montreal’s Villeray neighbourhood. Going down that road without a penny in their pockets took guts, as did convincing their financial institution that the money was to buy a car. The bank fell for their story and granted them a personal loan of $15,000, which Myriam and Sébastien promptly used to open their west coast lifestyle surf-inspired boutique, which offered an alluring collection of clothing, jewelry, sunglasses and other accessories. A little white lie that led to a remarkable success. So remarkable in fact that five years later, early in the year, the duo bought the adjacent shop at 318 Villeray Street, thus doubling Archive’s floor area. More space to display the pieces by Betina Lou, Saint James and Lifetime, among others, and the beautiful jewelry created by Myriam. Ample room, also, to showcase surfboards, most of which are designed by renowned Quebec “shaper” Martin Guay in his workshop located close to the boutique, and enough place to sit and enjoy a cup of third-wave coffee… in keeping with the surf lifestyle.
Surfin’ Montréal
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Surfin’ Montréal
L A F I E S TA
SURF SWAP C’est la boutique Archive aussi qui est derrière l’événement Surf Swap, véritable kermesse destinée aux amateurs de surf et à toute leur famille. Fermée pour l’occasion entre Drolet et HenriJulien, la rue Villeray est prise d’assaut par plusieurs centaines de motocyclistes, de petits motorisés et de surfeurs qui souhaitent vendre ou échanger leur planche ou en acheter une usagée. Bière, kiosques alimentaires, musique et zone pour enfants, tout est là pour cette journée spéciale qui a été fixée, cette année, au samedi 17 juin, de 13 h à 20 h. S U R F S WA P
PARTY
© L.M Chabot
Boutique Archive also spearheads Surf Swap, a community event that brings surfers and their families out for a good time. Enthusiasts descend on Villeray Street, which is closed for the occasion between Droletand Henri-Julien, to buy, sell or trade a surfboard and talk motorcycles, cars, surfing and all the other good things in life. And speaking of good things, anyone who shows up for this year’s edition on Saturday, June 17, from 1 p.m. to 8 p.m., will be able to enjoy beer, food, music and a children’s area on this special day.
© L.M Chabot
boutiquearchive.com
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Montréal, depuis 1642
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№ 02 Eau
Le canal de Lachine et ses environs un condensé de l’effervescence montréalaise Cette voie de communication majeure a favorisé le développement industriel de Montréal au cours des XIX e et XX e siècles. Aujourd’hui, le canal et les quartiers qui le bordent constituent un secteur en plein essor. Il s’est prévalu d’un réaménagement urbain extraordinaire : une longue piste cyclable de 15 km longe le canal, du Vieux-Montréal jusqu’au grand parc René-Lévesque, dans l’arrondissement de Lachine. Cyclistes de tout acabit, joggeurs, Montréalais et touristes s’entremêlent avec grand plaisir, pendant les beaux jours.
The Lachine Canal and its surroundings a condensed version of Montreal’s vibrancy This major transportation channel played a major role in the industrial development of Montreal during the 19th and 20th centuries. Today, the canal and its surrounding neighbourhoods are flourishing. The sector underwent a spectacular urban revitalization, which included the development of a 15 km long bike path running along the canal from Old Montreal to Parc René-Lévesque in the Lachine borough. Cyclists of every stripe, joggers, Montrealers and tourists flock to the area in summer to enjoy a ride along the canal.
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Canal Lachine © Philippe Thomas
par / by
PETITE HISTOIRE
PETITE HISTOIRE
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d’un quartier ouvrier à un quartier branché
from working–class district to trendy neighbourhood
Situés aux abords du canal et annexés à Montréal en 1905, les quartiers de Saint-Henri et de la Petite-Bourgogne (Sainte-Cunégonde) constituaient autrefois des municipalités autonomes. Fondé à la fin du XVIII e siècle, autour de la tannerie Rolland (aujourd’hui disparue), Saint-Henri a connu une croissance importante, grâce à l’ouverture du canal en 1825, qui a attiré de nombreuses industries. Il en est allé de même pour la Petite-Bourgogne, dont la prospérité était aussi assurée par le transport ferroviaire. Les nombreuses voies ferrées qui la traversaient ont été démantelées dans les années 1970. Un peu plus à l’est et au nord du canal se trouve Griffintown, un quartier en constante effervescence. Les vestiges de l’ère industrielle, c’està-dire les usines, entrepôts et écuries vétustes, se transforment actuellement en complexes d’habitation. Ce quartier regorge désormais de bars et de restaurants huppés parmi les plus prisés en ville, sans compter les nombreuses galeries d’art qui en font un pôle culturel incontournable à Montréal. À Griffintown comme à Saint-Henri et à la Petite-Bourgogne, les jeunes professionnels y sont désormais légion, et les commerces de la rue Notre-Dame sont animés de jour comme de nuit.
Located on the banks of the canal and annexed to Montreal in 1905, SaintHenri and Little Burgundy (formerly the town of Sainte-Cunégonde) were once independent municipalities. Founded at the end of the 18th century around the Rolland tannery, which no longer exists, the little town of Saint-Henri grew significantly when the canal was opened in 1825, attracting many industries. Little Burgundy’s prosperity was also ensured by industries that sprouted up along the canal thanks to the arrival of the railway. The many tracks that crossed the town were dismantled in the 1970s. Slightly to the east and north of the canal, you’ll find Griffintown, an area that’s constantly buzzing and bustling. The vestiges of its industrial past—factories, warehouses and old stables—are today being transformed into housing units. This neighbourhood brims with some of the city’s hippest and most popular restaurants, along with scores of art galleries that have made it a vibrant cultural hub of Montreal. Young professionals have come in droves to Griffintown, Saint-Henri and Little Burgundy, and businesses along Notre-Dame Street are alive with activity both day and night.
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№ 02 Eau
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The Lachine Canal
Bons plans pour profiter du quartier
Ideas for things to do in the area
Il fait bon vivre autour du canal de Lachine ! Mais outre les classiques balades à vélo, que faire et où aller ? Il y en a pour tous les goûts. Vous êtes un sportif en herbe ? Partez en kayak sur les eaux calmes en louant votre embarcation au Centre nautique du Canal de Lachine, l’endroit idéal pour s’initier à ce sport. Pour combler une fringale, il faut visiter le marché Atwater, où boucheries, charcuteries, fruiteries, boulangeries et chocolateries vous attendent. On y trouve tout le nécessaire pour un fabuleux pique-nique au bord de l’eau. Le Canal Lounge est l’endroit parfait pour prendre un verre. Aménagé sur une vieille péniche rénovée et ouvert de mai à septembre, ce bar est entièrement vitré, décoré de plantes et de fleurs, et doté d’une minuscule terrasse sur la partie arrière de son toit. Pour une plus grande terrasse directement aux abord du canal et pour les amateurs de bière, direction la Terrasse St-Ambroise, installée derrière la brasserie McAuslan. Une bonne table ? Pourquoi ne pas essayer la cuisine locale inspirée de l’ailleurs en vous rendant Chez Sophie ? Après un périple international, la Montréalaise Sophie Tabet est revenue en ville pour ouvrir l’une des grandes tables du moment. Elle a façonné une carte qui est le reflet de ses voyages, entre classicisme et créativité. On y trouve aussi d’excellents vins français et italiens, proposés en salle par son mari sommelier. Le midi, notez la table d’hôte à trois services, à prix plus que raisonnable. Enfin, il ne faut oublier d’aller faire un tour à Arsenal, un centre d’art contemporain qui loge dans ce qui était jadis un atelier de l’immense chantier naval des Marine Works Canada, fondé en 1853. Aujourd’hui, ce centre culturel expose des œuvres d’artistes locaux et internationaux de grand calibre dans ses collections permanentes, sa galerie et ses expositions temporaires. Le canal de Lachine, à l’instar des alentours, bat son plein l’année durant, mais il devient un véritable incontournable dès les beaux jours du printemps, et ce, jusqu’à l’automne. Si Montréal est une ville unique et magnifique par la diversité de ses quartiers, il n’en demeure pas moins qu’il est incroyable de pouvoir profiter du plein air, découvrir le patrimoine historique, magasiner, s’abreuver de culture et déguster des mets gastronomiques dans un seul et même secteur de la ville. Qu’attendez-vous pour en profiter ?
Living is easy along the Lachine Canal ! And other than the traditional bike ride, there are lots of great things to do and places to go that will suit every taste. Want to experience the canal from a different perspective ? Rent a kayak from the Lachine Canal Nautical Centre and enjoy a relaxing paddle over its calm waters. To satisfy the munchies when you’re on the go, nothing beats a visit to the Atwater Market, where you’ll find a cornucopia of delicious goodies : meats of every variety, fish, fruit, baked goods, chocolate, vegetables, cheese, wines and beers. Everything you could possibly desire for a fabulous picnic by the water. The Canal Lounge is the perfect spot to enjoy a cool drink. Located in an old, renovated riverboat and open from May to September, this bar/lounge is glassed-in, decorated with plants and flowers, and has a miniature rooftop terrace at the back of the boat. A larger terrace directly on the water’s edge can be found by heading over to the Terrasse St-Ambroise, behind the McAuslan brewery. In the mood for fine dining ? Try the internationally inspired dishes at Chez Sophie. A Lebanese native who grew up in Montreal, owner Sophie Tabet honed her culinary craft abroad before returning to open what has become one of the city’s top upscale contemporary restaurants. She has concocted a classic and innovative menu that aptly reflects her world travels. The wine list includes some excellent French and Italian selections put together by her sommelier husband. The restaurant also offers a more-than-affordable three-course lunchtime table d’hôte. Finally, you’ll want to make a side trip to Arsenal, a contemporary arts centre located in a building built in 1853, which housed the former Canada Marine Works shipyard. Today, the arts complex features works by top-tier Canadian and international artists in its permanent collections, temporary exhibitions and commercial gallery. The Lachine Canal hums with activity all year long, but come those first fine days of spring, everything steps up a notch and operates in full swing all the way through to the fall. If Montreal is a unique and beautiful city thanks to the diversity of its districts, it is nevertheless remarkable to think that one neighbourhood alone could offer you the opportunity to enjoy the outdoors, discover historic heritage, shop, satisfy your thirst for culture and enjoy gourmet dining. What are you waiting for ?
Guides de voyage Ulysse, la librairie du voyage
© CHARLES-DAVID ROBITAILLE
© CHARLES-DAVID ROBITAILLE
Canal de Lachine
Ulysses Travel Guides, The Travel Bookstore Plateau Mont-Royal 4176 Rue Saint-Denis 514 843-9447 Centre-Ville 560 Avenue du Président-Kennedy 514 843-7222 guidesulysse.com ulyssesguides.com
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05. Gastronomie ďż˝ Gastronomy
© Dalla Rose
Gastronomie
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Gastronomy
MARCHÉS PUBLICS
PUBLIC MARKETS
360 ANS & TOUJOURS PLEIN DE FRAÎCHEUR
360 YEARS OLD & STILL JUST AS FRESH
La tradition des marchés publics à Montréal est aussi vieille que la ville elle-même. Le premier aurait vu le jour à la place Royale, peu avant 1660. Trois cent soixante ans plus tard, ces marchés ont toujours la cote, étant à la fois lieu d’approvisionnement, de divertissement et… de centre météorologique car, c’est bien connu, « y’a pas mieux qu’un cultivateur pour parler météo et prédire le temps qu’il fera ». Aujourd’hui, ces marchés publics sont sous la coordination de Marchés publics de Montréal, un organisme sans but lucratif qui veille à la bonne marche d’une quinzaine de marchés sur le territoire montréalais et qui regroupe 250 producteurs et commerçants. On pourrait distinguer deux types de marchés publics : les marchés commerciaux, qui sont les plus importants en termes d’offres et de visiteurs, et les marchés communautaires, appelés « marchés solidaires » et dont bon nombre se trouvent aux abords d’une station de métro. L’objectif de ces derniers est de rendre accessibles les fruits et légumes frais dans chaque quartier en privilégiant, entre autres, les produits de proximité. À titre d’exemple, à la station Sauvé (angle Berri et Sauvé) vous aurez, en plus des fruits et légumes, du miel, du pain artisanal et des pâtisseries provenant du quartier. On compte près d’une dizaine de marchés solidaires. Pour connaître leur emplacement et leur horaire, rendez-vous sur le site marchespublics-mtl.com. En ce qui concerne les marchés publics de plus grande envergure, ils sont au nombre de quatre : les très connus Jean-Talon et Atwater, ainsi que Maisonneuve et Lachine.
The tradition of public markets in Montreal is as old as the city itself. The first one was opened at Place Royal, just before 1660. Three hundred years later, these markets remain as popular as ever, being at once a place to stock up on supplies, to be entertained and… to get a weather prediction, because, as everybody knows, there’s no better person than a farmer to talk about the weather ! Today, public markets are coordinated by Montréal’s Public Markets (MPM), a non-profit organization that oversees the smooth functioning of Montreal’s 15 markets with their 250 member producers and merchants. There are two types of public markets : commercial markets, which offer a wider range of products and attract more visitors, and community markets, known as “solidarity markets,” many of which are located just beyond metro station entrances. The goal of these is to provide access to fresh fruits and vegetables, with an emphasis on local products, in every neighbourhood. One such market can be found at the Sauvé metro station (corner Berri and Sauvé), where you can stock up on fruits and vegetables as well as locally produced honey, artisanal bread and baked goods. To know the locations and schedules for these markets, visit marchespublics-mtl.com/en. There are four bigger markets : the well-known Jean-Talon and Atwater markets, along with the Maisonneuve and Lachine markets.
Gastronomie
M A R C H É
M A R C H É
marchespublics-mtl.com
Montréal, depuis 1642
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M A R K E T
In the heart of Little Italy, at the corner of Jean-Talon and Henri-Julien streets on a former lacrosse field, the Jean-Talon market is without a doubt the most popular of them all. It attracts 2.5 million visitors a year, most of whom flock there in the summer, when the market is bursting with such an abundance of colours and flavours that one is loathe to leave, even after our shopping is completed. The stalls of the Jean-Talon Market, originally named “Marché du Nord” (north-end market) when it opened in 1933, overflow with fruits and vegetables, meat, fish, spices, flowers, cheese, oils, baked goods and pastries ; you’ll find everything you could possibly desire ! There are also several restaurants in the market offering a variety of fare. With 50 vendors in the winter and double that number in the summer, you can enjoy fresh produce all year long ! Opening hours are Monday to Wednesday and Saturday, from 7 a.m. to 6 p.m. ; Thursday and Friday, from 7 a.m. to 8 p.m. ; and Sunday, from 7 a.m. to 5 p.m. Cars are not permitted in the market on Thursday, Friday and Sunday, between 11 a.m. and 5 p.m., but 410 parking spots are available for customers.
AT WAT E R
Plus modeste que son comparse de la rue Jean-Talon, avec une quarantaine de marchands et un peu plus d’un million de visiteurs, le marché Atwater est néanmoins un incontournable. Son bâtiment historique, construit en 1933, abrite la grande majorité des kiosques : fruits, légumes, boucherie, poissonnerie, boulangerie, fromagerie, charcuteries, horticulteurs et autres. De plus, une succursale de la Société des alcools du Québec a pignon sur rue tout juste en face, et en prime, à quelques pas seulement, il y a le très joli canal Lachine, avec sa célèbre piste cyclable. Tout est donc en place pour y faire un pique-nique des plus agréables. Situé à l’angle des rues Atwater et Notre-Dame, le marché Atwater est ouvert du lundi au mercredi de 7 h à 18 h, le jeudi de 7 h à 19 h, le vendredi de 7 h à 20 h et le samedi et dimanche de 7 h à 17 h. Un stationnement extérieur de 500 places est accessible gratuitement pour les 90 premières minutes.
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Gastronomy
J E A N –TA L O N
Au cœur de la Petite Italie, à l’angle des rues Jean-Talon et Henri-Julien (sur un ancien terrain de crosse), le marché Jean-Talon est sans doute le plus populaire de tous. Il attire annuellement 2,5 millions de visiteurs, la grande majorité s’y rendant surtout à la belle saison, période de l’année où le marché est en éruption : une éruption de couleurs et d’arômes qu’on quitte à regret, même après ses courses. Les étals de ce marché, inauguré en 1933 et qui, jusqu’en 1983, s’est appelé marché du Nord, regorgent de fruits, légumes, viandes, poissons, épices, produits horticoles, fromages, huiles, desserts, restaurants ; vraiment rien ne manque. Il y a une cinquantaine de marchands en période hivernale et plus du double en période estivale. Les heures d’ouverture sont de 7 h à 18 h du lundi au mercredi et le samedi, de 7 h à 20 h le jeudi et vendredi et de 7 h à 17 h le dimanche. Aucune circulation automobile n’est permise dans les allées du marché le jeudi, vendredi et dimanche, entre 11 h et 17 h, mais un stationnement de 410 places est mis à la disposition de la clientèle.
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M A R K E T
While somewhat smaller than its Jean-Talon-street cousin, with some 40 vendors and slightly more than a million visitors, the Atwater market is nevertheless an absolute must. The majority of its stalls are housed in a historic art-deco building erected in 1933. It features a diverse mix of merchants selling fruits and vegetables, meats, fish, baked goods, cheese, deli products, horticultural products and much more. Visitors can also drop into the Société des alcools du Québec liquor store just across the street. As an added bonus, the Atwater market is just steps away from the Lachine Canal and its renowned bike path, making it the ideal place to pick up supplies for a waterside picnic. Located at the corner of Atwater and NotreDame streets, the Atwater market is open Monday to Wednesday, from 7 a.m. to 6 p.m. ; Thursday, from 7 a.m. to 7 p.m. ; Friday, from 7 a.m. to 8 p.m. ; and Saturday and Sunday from 7 a.m. to 5 p.m. There is an outdoor parking lot for 500 cars, and parking is free for the first 90 minutes.
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© Marché des Éclusiers
Faire bombance dans les marchés éphémères
Markets full of summer’s bounty
Dès que le temps chaud se pointe, dès que le sol retrouve vie et dès qu’il en sort fleurs, plantes et légumes, voilà qu’apparaissent au même moment en plein air, étals, terrasses, restos, DJ, kiosques de musique. Sortis de leur hibernation, les marchés éphémères reprennent alors du service. Voici deux exemples de ces marchés publics éphémères, où faire ses courses devient une activité diablement divertissante.
As the weather warms up and the earth comes back to life with flowers, plants and vegetables galore, the streets once more teem with food stalls, restaurant terraces, music and entertainment. Time for Montreal’s summer markets to come out of hibernation ! If you like public markets, you’ll love these two bustling pop-up venues, which make stocking up on provisions a thoroughly enjoyable activity.
Les Jardins Gamelin Les Jardins Gamelin en sont à leur troisième année d’existence, et ils se sont rapidement logés en tête de liste des sorties incontournables, à Montréal. Les Jardins Gamelin, c’est vraiment de tout : cinéma en plein air, spectacles, danses (parfois plus de 500 danseurs), concerts, DJ, jeux pour enfants, cassecroûte et jardin potager… gratuit ! En effet, les visiteurs peuvent y prendre courges, navets, betteraves, choux, fraises, framboises, herbes, plantes et autres sans avoir à payer, à condition de n’en prendre qu’un peu, d’en laisser pour les autres. L’initiative, qui est sous la supervision de l’organisme Sentier urbain, vise à rapprocher la population de l’agriculture urbaine. Les visiteurs seront initiés aussi à l’aquaponie, une technique dans laquelle poissons et plantes « s’entraident ». En se nourrissant des eaux usées des poissons, les plantes les filtrent du même coup, et les poissons retrouvent une eau propre. Ouverts sept jours et sept soirs, jusqu’à la mi-octobre. À la place ÉmilieGamelin au Quartier des spectacles, soit entre les rues Saint-Hubert, Sainte-Catherine Est, Berri et le boulevard de Maisonneuve Est.
Now in its third year of existence, Jardins Gamelin has fast become a favourite with Montrealers. This animated space offers something for everyone : open-air movies, shows, dance performances (sometimes with over 500 dancers), concerts, DJs, kids’ activities, a snack bar and even “freepick” vegetable planters ! The public can help themselves to zucchini, turnips, beetroots, cabbages, strawberries, raspberries, herbs and whatever else has ripened, at no charge, as long as they take small amounts and leave enough for others. The initiative, run by the Sentier Urbain organization, aims to promote and bring the population closer to urban agriculture. Visitors can also learn about aquaponics, a system in which fish and plants grow together by “helping” each other. The fish waste provides nutrients for the plants, which in turn naturally filter the water the fish live in. Open every day and evening, until mid-October. Place Émilie-Gamelin in the Quartier des spectacles, between Saint-Hubert, Sainte-Catherine East, Berri and De Maisonneuve streets. © Martine Doyon
© Martine Doyon
quartierdesspectacles.com/ fr/evenement/137/jardins-gamelin/
Le Marché des Éclusiers Autant pour la fraîcheur des produits qu’on y trouve que pour la beauté du site – en bordure du fleuve SaintLaurent –, le Marché des Éclusiers est quelque chose à voir. À voir et à goûter, car en plus des huit kiosques tenus par des fermiers ou artisans locaux, on y découvre des restos pour fins gourmets, et il y en a pour tous les goûts. La mission première du Marché des Éclusiers est de mettre en valeur les fermiers et artisans locaux sans l’intervention d’un intermédiaire : directement de la ferme à l’assiette. On priorise également les produits bios. Viandes, poissons, charcuteries, boulangeries et épicerie fine sont à l’honneur. Les restos et bars sont ouverts sept jours jusqu’en novembre, de 8 h à 24 h, alors que les fermiers et artisans sont sur place entre juin et mi-octobre, les jeudis de 14 h à 19 h et les samedis de 9 h à 14 h. Le Marché des Éclusiers est au 400, rue de la Commune Ouest (coin McGill).
In an enchanting setting on the locks next to the St. Lawrence River, this market offers a wide range of fresh produce and is a feast for the eyes as well as the palette. In addition to its eight stalls selling local fare, you’ll find gourmet eateries that cater to all tastes. The Marché des Éclusiers was set up primarily to allow local farmers and artisanal producers to sell directly to the consumer : from farm to plate. Organic food also features strongly here, along with meat, fish, cold meats, breads and speciality groceries. The restaurants and bars are open seven days a week until November, from 8 a.m. to midnight, while the farmers and artisans are on site from June to mid-October, on Thursdays from 2 p.m. to 7 p.m. and Saturdays from 9 a.m. to 2 p.m. 400 De La Commune West (corner of McGill). .
marche514.com
3e ÉDITION 3RD EDITION
Une exposition interactive à vivre au Centre Phi An interactive exhibition to experience at the Phi Centre
centre-phi.com 407, rue Saint-Pierre, Montréal Square-Victoria—OACI Place-d’Armes
1/2 CENTRE PHI
Crédit photo : Andrea Cloutier
ÉTÉ-AUTOMNE 2017 SUMMER-FALL 2017
Crème Glacée � Ice Cream
© Dalla Rose © Dalla Rose
DIVINEMENT
ICED
FROIDE & DOUCE
DELIGHTS
À une époque pas si lointaine, lorsqu’on voulait manger une crème glacée, il fallait se déplacer, puisqu’il était impossible d’en garder chez soi, la congélation domestique n’étant pas encore dans les cuisines. Il y a bien eu ces marchands ambulants qui offraient de porte en porte la crème glacée qu’ils avaient faite eux-mêmes, mais lorsque est apparue la fabrication industrielle de la crème glacée, ces artisans ont disparu au profit des épiceries de quartier, restaurants et kiosques. Jusqu’à la fin des années 60, c’était l’unique façon de s’en procurer. Puis sont arrivés les réfrigérateurs avec congélateur intégré, ce qui a fait bondir les ventes de crème glacée industrielle. Oh, il y a bien eu des poches de résistance ici et là mais, dans les faits, la crème glacée artisanale était en voie de disparition. Toutefois, l’attirance des Montréalais pour les produits fins étant ce qu’elle est, les commerces spécialisés ont repris du galon et, depuis quelques années, s’affichent ça et là dans Montréal. Tous à vos glaces !
Not so many years ago, in the days before most families had a freezer, if you wanted an ice cream you had to go out for it. Of course, there were the ice cream vendors that toured the neighbourhoods selling their own homemade ice, but with the arrival of commercial mass production, most of these artisans disappeared, and for many years, corner stores and restaurants became the only places you could buy a frozen snack. This remained the case up to the end of the 1960s. When the domestic refrigerator-freezer made its appearance, sales of industrially produced ice cream skyrocketed. In the years that followed, despite a few pockets of resistance here and there, sales of artisanal ice cream went into steady decline. But Montrealers, with their appetite for all things delicious, have inspired a renewed interest in traditionally made ices, with the result that a number of speciality ice cream parlours have begun to spring up around the city.
H av r e - a u x- G l a c e s Les crèmes glacées et sorbets du Havre-aux-Glaces sont en quelque sorte un hommage aux producteurs locaux. Lorsque les récoltes garnissent les étals des marchés, naissent au même moment des glaces et sorbets aux saveurs et couleurs de même acabit. L’offre des frères Richard et Robert Lachapelle s’adapte à l’arrivage des fruits, à la grande joie faut-il dire des producteurs locaux qui y voient une nouvelle façon de goûter à leurs produits. En plus de ça, les frères ont une érablière. Leur glace à l’érable et pacanes, ou à la crème brûlée à l’érable, ou le sorbet neige d’érable fait avec du réduit : quand tout ça fond en bouche, c’est le septième ciel ! Ils sont au marché Jean-Talon, au marché Atwater, à la Place des Arts et au marché Fleury. havreauxglaces.com
The frozen treats at Havre-aux-Glaces are a nod to the local fruit farmers. As the market stalls fill up with produce, these ice creams and sorbets of corresponding colours and flavours appear. Brothers Richard and Robert Lachapelle adapt their creations according to the fruits in season, to the delight of the farmers, who are thrilled to see customers having a new way to enjoy their products. The brothers also have a maple grove. They make ice cream in such mouthwatering flavours as maple and pecan, and burnt maple caramel, along with “maple snow” sorbet : heavenly, melt-in-your-mouth treats ! You’ll find them at the Jean-Talon, Atwater and Fleury markets as well as at Place des Arts.
Dalla Rose Dalla Rose, pour Nicholas Rosati et Michael Dalla Libera. Ce commerce situé au 4609, rue Notre-Dame Ouest (quartier Saint-Henri) s’est fait une spécialité des sandwichs à la crème glacée. Le plus populaire : biscuit aux pépites de chocolat et crème glacée aux biscuits. Le duo fait sa base (compote) avec des baies provenant du Québec. Ils offrent aussi deux saveurs pour les végétaliens, les glaces étant faites à base de lait de noix de coco.
The brainchild of Nicholas Rosati and Michael Dalla Libera, Dalla Rose, at 4609 Notre-Dame Street West in the Saint-Henri district, specializes in ice cream sandwiches. The most popular is their chocolate chip cookie with cookie ice cream. Their fruit bases are made from Quebec-grown berries, and they also offer two vegan options made with coconut milk.
dallarose.ca
Pizzeria GEMA Les chefs Stefano Faita et Michele Forgione vous proposent, à leur restaurant GEMA dans la Petite Italie (6827, rue Saint-Dominique), deux grands classiques italiens : pizza suivie de crème glacée… leur crème glacée ! Cerise, arc-en-ciel, bacci ou encore une molle à la vanille au caramel écossais et riz puffé au chocolat. Vous vous demandez pourquoi GEMA ? C’est la première lettre du prénom de leurs enfants respectifs : Giovanni, Emilia, Massimo et Anna. pizzeriagema.com
In their restaurant at 6827 SaintDominique Street in the heart of Little Italy, chefs Stefano Faita and Michele Forgione serve up two quintessential Italian classics : pizza and ice cream. But what makes this ice so special is that it’s deliciously homemade, in a variety of flavours : cherry, rainbow, bacci or soft-serve vanilla with Scottish caramel and chocolate puffed rice. Why the name GEMA, you ask ? It’s from the first letters of their children’s names : Giovanni, Emilia, Massimo and Anna.
Ke m C o B a Direction Mile-End maintenant, chez Kem CoBa, au 60, av. Fairmount Ouest. Vincent Beck et Diem Ngoc Phan sont maîtres dans l’art d’éveiller les sens : couleur, odeur et saveur rendent irrésistible l’envie de goûter à tout, dont la glace menthe et lime, la molle moitié glace moitié sorbet, la glace faite avec du lait d’amande, les gâteaux de crème glacée au café vietnamien, beurre salé, ou marron et rhum.
Off to the Mile End neighbourhood now, to Kem CoBa at 60 Fairmount Avenue West. Owners Vincent Beck and Diem Ngoc Phan are masters of their frozen art, stimulating the senses with an irresistible choice of colours, fragrances and flavours. Try their tempting mint-and-lime ice cream, half-sorbet soft serve, almond milk ice, or ice cream cakes with Vietnamese coffee, salted butter, or chestnut and rum.
kemcoba.com
La Diperie On l’a baptisée La Diperie et, franchement aucun autre nom ne pourrait mieux lui convenir. La Diperie, c’est le royaume des trempettes et garnitures. On choisit le format de sa glace molle, ensuite l’une des différentes sauces au chocolat, enfin la garniture Oreo, Smarties, KitKat pistaches, noix ou autres. On fait trempette au 68, av. des Pins (PlateauMont-Royal).
La Diperie couldn’t have a more fitting name. This is dips and toppings heaven ! You choose the size of soft serve you want, then one of the delicious chocolate dip sauces, and finally, a topping. Oreo, Smarties, KitKat, pistachios : you name it, they’ve probably got it ! Dip into 68 Des Pins Avenue in the Plateau-Mont-Royal district.
facebook.com/ladiperie
Pandan Une crème glacée comme celle-là, vous ne risquez pas d’en voir beaucoup. Vous choisissez votre base : petits fruits, matcha (thé vert), beurre de sésame, tangerines ou autres. Le cuisinier la dépose sur une plaque réfrigérante, y ajoute la crème en hachant et mélangeant le tout qui, en raison du froid, se transforme en pâte de crème glacée. Il l’étend sur la plaque, comme s’il s’agissait d’un fond de tarte, et la roule en plusieurs petits bouts qu’il mettra dans un bol, sur le sens de la longueur. Vous choisissez la garniture : chocolat, biscuits, noix, etc. Pour vivre cette expérience, rendez-vous chez Pandan au 3504, rue Notre-Dame Ouest, dans Saint-Henri. facebook.com/pandancreamery
You don’t get ice cream made like this every day ! First you pick a base : berries, matcha (green tea), sesame butter, tangerine or other. The chef places this onto a frozen plate and adds the cream, deftly chopping and folding it in until the mixture resembles a kind of ice cream paste. It’s then spread over the cold surface, cut and rolled up into small portions which are arranged upright in a cup. Choose your favourite topping—chocolate, cookie dough, nuts, etc.—and enjoy ! Tempted ? Head over to Pandan at 3504 Notre-Dame Street West in the SaintHenri neighbourhood.
Terrasses Montréalaises � Montréal Terraces
© William Gray
Resto-terrasses entre ciel et terre
Dining with the sky above
Boustifailler sous un soleil radieux – ou sous les étoiles pour les plus romantiques – est facile à Montréal. Il n’y a pas un coin sur l’île où vous ne trouverez pas une terrasse. Non seulement sont-elles abondantes, mais elles rivalisent d’originalité, autant dans leur menu que dans le décor. Terrasses sur les toits, au bord de l’eau ou cachées, faites votre choix. Et si l’on commençait par les terrasses sur les toits ? N’est-il pas façon plus merveilleuse de vivre une soirée en agréable compagnie ?
Finding a place to wine and dine under a radiant sun or by the light of the stars is easy in Montreal. There isn’t a corner of the island where you won’t come across a bar or restaurant with a terrace. The choice is seemingly endless, with each spot offering a more original menu and decor than the last. Rooftop lounges, waterfront terraces or hidden patios : take your pick. Let’s first make our way up to the rooftops. What better way to spend a magical evening !
Labo Culinaire
Foodlab
La terrasse du Labo Culinaire de la Société des arts technologiques n’est peut-être pas la plus élevée de Montréal (troisième étage), mais elle vaut néanmoins le déplacement. Au cœur du Quartier des spectacles, la terrasse offre une vue sur le boulevard Saint-Laurent, sur des buildings historiques, et… sur le chef qui cuisine devant les convives. Le menu change au gré des semaines, mais il s’agit d’une cuisine locale basée sur des produits frais du terroir. Ses gigantesques tables, que se partagent les visiteurs, accueillent jusqu’à 120 personnes.
The terrace at the Société des Arts Technologiques’ Foodlab may not sit atop the highest rooftop in Montreal—it’s on the third floor—but it’s certainly worth checking out. From the heart of the Quartier des spectacles, the terrace offers a superb view of Saint-Laurent Boulevard, historic buildings and… the chef preparing meals for customers. The seasonally inspired menu changes regularly and offers fresh, locally sourced cuisine. Huge tables designed to be shared by several parties can seat up to 120 people.
Du lundi au samedi dès 17 h, jusqu’à fin de septembre ou début octobre. 1201, boul. Saint-Laurent sat.qc.ca
Open Monday to Saturday from 5 p.m., until late September or early October. 1201 Saint-LaurentBoulevard
L a Te r r a s s e P l a c e d ’A r m e s
Te r r a s s e P l a c e d ’A r m e s
La terrasse du Place d’Armes Hôtel & Suites est un autre excellent choix. La vue donne sur le centre-ville, principalement le carré de la place d’Armes, site toujours très animé. Partiellement couverte, elle est à votre disposition tous les jours de la semaine. Mojito, tartare de saumon et frites sont à essayer.
The rooftop bar of the Place d’Armes Hôtel & Suites is another excellent choice. Enjoy the breathtaking view over downtown and Place d’Armes Square, always a hive of activity. The terrace is partially covered and open daily. The mojitos, fries and salmon tartare come highly recommended.
55, rue Saint-Jacques terrasseplacedarmes.com
55 Saint-Jacques Street
Appartenant au même groupe hôtelier, la terrasse vitrée, chauffée et avec toit rétractable de l’hôtel William Gray est féérique. Délectez-vous de fruits de mer (entre autres) en contemplant au loin le fleuve St-Laurent, Habitat 67, les monts Saint-Bruno, Saint-Hilaire. Elle est ouverte tous les jours à compter de 11 h.
Owned by the same group, the heated rooftop restaurant with retractable glass roof at the William Gray hotel is a sight to behold. Treat yourself to their seafood platter (among other temptations) and take in the panorama of the St. Lawrence River, Habitat 67 and the hills of Saint-Bruno and Saint-Hilaire beyond. Open daily from 11 a.m.
421, rue Saint-Vincent hotelwilliamgray.com
421, rue Saint-Vincent
A I R E s p a c e Te r r a s s e
A I R R o o f t o p Te r r a c e
Élégance et raffinement, voilà la terrasse AIR sur le toit de l’hôtel Renaissance, au centre-ville. Aménagée au 12 e, l’élégante offre une vue sur la Place Ville-Marie, l’édifice Sun Life et même la Rive-Sud. Quelque 125 personnes peuvent s’y installer et savourer une cuisine bistro : tartares, entrées chaudes ou froides, plateaux à partager, charcuteries, fromages, burgers et sandwichs. Il est fortement question aussi qu’une partie de la terrasse soit ouverte à l’année. Son plancher chauffant et ses panneaux amovibles rendent la chose possible.
Elegance and sophistication aptly sum up the AIR Rooftop Terrace perched atop the Renaissance Montreal Downtown Hotel. Situated on the 12th floor, this chic space offers views over Place Ville-Marie, the Sun Life Building and as far as the South Shore. Up to 125 guests can enjoy the relaxing atmosphere and bistro-style cuisine : tartares, hot and cold appetizers, sharing plates, cold meats, cheeses, burgers and sandwiches. A section of the terrace may soon be open all year round, thanks to underfloor heating and removable panels.
De 11 h à 23 h / parfois plus tard sept jours sur sept
Open seven days a week from 11 a.m. to 11 p.m. / sometimes later
1250, boul. Robert-Bourassa marriott.fr/hotels/travel/yulmdrenaissance-montreal-downtown-hotel
1250 Robert-Bourassa Boulevard
Au bord de l’eau
By the waterfront
Une terrasse au bord de l’eau, ça prédispose à la détente et, à Montréal, ce n’est pas ce qui manque !
What could be more pleasant than relaxing on a terrace by the water’s edge ? Montreal has no shortage of great spots to choose from !
Les Éclusiers Donnons tout d’abord en exemple le Marché des Éclusiers dans le VieuxPort (400, rue de la Commune Ouest, coin McGill) qui offre une immense terrasse sur deux étages, au bord du fleuve, bien entendu. L’originalité du site, c’est que la terrasse n’est pas annexée à un restaurant, mais bien à quatre : Velish & Co (bar à salades), Diablos BBQ (viandes grillées), Café Volcanic Organic (café 3 e vague) et Le Pastaga (porcelet, tartare, poisson). Ouverte sept jours, de 8 h à 24 h, jusqu’à la mi-novembre
Our first stop is the Marché des Éclusiers in the Old Port (400 De La Commune Street West, corner of McGill), where you’ll find a vast terrace on two floors perched over the locks of the St. Lawrence River. What makes this place different is that it’s not part of one, but four restaurants : Velish & Co (salad bar), Diablos BBQ (grilled meats), Volcanic Organic (third-wave coffee) and Pastaga (suckling pig, tartare, fish). Open seven days a week, 8 a.m. to midnight, until mid-November.
marche514.com
Te r r a s s e S t -A m b r o i s e Pour sa part, la Terrasse St-Ambroise, dans le quartier Saint-Henri, n’est peut-être pas directement au bord de l’eau, mais tout près quand même. En fait, elle est à quelques pas de la superbe piste cyclable du canal Lachine. Elle est au 5080, rue Saint-Ambroise, tout juste à l’arrière de la brasserie McAuslan. Il est permis d’ailleurs de visiter cette compagnie qui brasse, entre autres, les bières St-Ambroise et Griffon ( jeudi au samedi, à compter de 16 h 30). La terrasse peut recevoir 400 personnes. Elle n’est pas chauffée, mais dispose d’abris à différents endroits. Son menu est tout ce qu’il y a de plus estival, avec ses burgers, végéburgers, hot-dogs, tacos au porc effiloché, salades, etc. Ouverte sept jours, de 12 h à 23 h, tant que le beau temps perdure.
The Terrasse St-Ambroise in the Saint-Henri district isn’t directly on the water, but pretty close. It’s just off the superb Lachine Canal bike path, at 5080 Saint-Ambroise Street, directly behind the McAuslan brewery. The brewery, which makes St-Ambroise and Griffon beers, also hosts tours for visitors on Thursdays, Fridays and Saturdays from 4 :30 p.m. The terrace is large, with a capacity of 400. It’s not heated but does have some covered areas. The menu is tailor-made for summer, with burgers and vegeburgers, hot-dogs, shredded pork tacos, salads, and more. Open seven days a week from noon to 11 p.m., throughout the summer and for as long as the weather permits.
mcauslan.com/terrasse
L a M a i s o n Ve r t e On se dirige maintenant vers la rivière des Prairies, à La Maison Verte du 16 981, boul. Gouin, une maison ancestrale de 160 ans. Sa terrasse, qui offre 35 places, est recouverte d’une toile et protégée par des moustiquaires, qui n’altèrent en aucune façon la magnifique vue sur la rivière. Elle dispose aussi de chauffe-terrasses lors des soirées fraîches. Les amateurs de gibiers seront bien servis, puisque c’est une spécialité de la maison, tout comme les fruits de mer d’ailleurs. La terrasse est ouverte jusqu’en septembre, de 11 h 30 à 15 h, du mardi au vendredi et à compter de 17 h, du mardi au dimanche. lamaisonverte.ca
Next we head north towards Rivière-des-Prairies, specifically to 16 981 Gouin Boulevard, where you’ll find La Maison Verte, a restaurant housed in a 160-year-old ancestral home. Its 35-seat terrace is protected by an awning and insect screens, which don’t in any way impede the magnificent view over the river. Patio heaters offer warmth on cooler evenings. Menu specialities include game and seafood. The terrace is open until September, Tuesday to Friday for lunch from 11 :30 a.m. to 3 p.m., and Tuesday to Sunday for dinner from 5 p.m.
Cachés, mais publics On retrouve quantité de cafés-terrasses à Montréal dont l’existence n’est réellement connue que des initiés, parce qu’elles sont cachées. Et si elles sont cachées, ce n’est pas par modestie ou par gêne, loin de là ! C’est qu’on a voulu les soustraire à la turbulence urbaine en leur donnant vie, généralement, à l’arrière du restaurant. Voyons-les comme des trésors cachés qu’il faut découvrir…
Private, but public ! A good many terraces in Montreal are only known to regulars, because they’re hidden from view. These gems are usually to be found tucked away at the back of a bar or restaurant—not through any attempt to conceal them but to provide a tranquil oasis away from the bustle of the city. These are secluded treasures worth discovering !
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Le Jardin Nelson Le Jardin Nelson est assurément la plus grande terrasse cachée de Montréal : 500 places réparties sur deux étages ! Le décor est fait d’arrangements floraux multicolores, d’arbres, d’arbustes et d’imposants murs de brique ou de pierre. Vraiment magique, surtout avec cette musique de jazz que nous livre un orchestre, midi et soir. Réputé pour ses crêpes-repas, le Jardin Nelson offre aussi poisson, rôti de bœuf en sandwich, pâté chinois au canard, pâtes, pizza, sangria, vin, bière et cocktails. La terrasse, chauffée par un système à l’infrarouge, est ouverte jusqu’à la mi-octobre. Des auvents rétractables, parasols et pergolas protègent de la pluie ou du soleil.
With seating for 500 people over two floors, the rear courtyard of the Jardin Nelson has to be the largest hidden terrace in Montreal ! The decor is enchanting, with colourful floral arrangements, trees and greenery setting off the impressive brick and stone walls. The icing on the cake : live jazz played every lunchtime and evening. Known for its savoury crepes, Jardin Nelson also offers fish dishes, roast beef sandwiches, duck pâté chinois (traditional Quebec dish similar to shepherd’s pie), pasta, pizza, sangria, wine, beer and cocktails. The terrace is equipped with an infrared heating system for cooler evenings, which allows it to stay open until mid-October. Its retractable awnings, parasols and pergolas shelter diners from the sun and rain.
407, place Jacques-Cartier jardinnelson.com
407 Place Jacques-Cartier
Café Santropol Petite, que 40 places, mais franchement sympathique, la terrasse du café Santropol est une petite cour arrière dont les aménagements paysagers plutôt simples – arbres et arbustes – et de petites tables carrées dispersées ici et là donnent un charme fou. C’est un restaurant très apprécié des végétariens, puisque la moitié du menu est végé : café, jus, thé, kombucha, lait frappé, sandwich, chili, soupe maison, salade et, grande spécialité de la maison, gâteau aux carottes, composent principalement le menu. Dès la mi-mai, on y sert aussi les déjeuners, de 7 h 30 à 11 h, mais attention, pas d’œufs ni bacon, mais yogourt, fruits, marmelade, pain aux bananes ou aux dattes et autres délices du genre. On dit que cette terrasse est généralement la première à ouvrir dans l’année, à Montréal, et la dernière à fermer.
With only 40 places, the Café Santropol terrace is certainly cozy, but it’s full of charm. The decor is unpretentious—simple tables and chairs laid out randomly amid shady trees and shrubs—but that’s part of what makes the place so appealing. The café is popular with vegetarians as half the menu consists of vege dishes. Selections include sandwiches, chili, homemade soups, salads, and, a house speciality, carrot cake, as well as coffee, juice, tea, kombucha and milkshakes. From mid-May they also serve breakfasts, from 7 :30 a.m. to 11 a.m., and while you won’t find eggs or bacon, there’s a delicious choice of yogurts, fruits, marmalade, banana bread, date bread and others. This terrace is generally the first to open in Montreal, and the last to close.
3990, rue Saint-Urbain santropol.com
3990 Saint-Urbain Street
Maison Boulud La terrasse de la Maison Boulud, au Ritz-Carlton, c’est comme un rêve, un conte de fées, un éden de verdure et d’eau. Dans une totale intimité, entre la verrière du restaurant et l’étang des cannetons, elle longe le célèbre jardin de l’hôtel. Chauffée et protégée par un auvent, elle peut accueillir les convives ( jusqu’à 66) même les jours de mauvais temps, et ce, jusqu’à la fin octobre. Elle est équipée d’un bar, d’un lounge et, pour les clients de l’hôtel, d’une piscine et d’un spa. La cuisine est de tradition française avec des notes new-yorkaises. Le chef Riccardo Bertolino propose des charcuteries lyonnaises, des saveurs méditerranéennes, et des plats créés uniquement pour la Maison Boulud. Ce jardin d’Éden est accessible sept jours sur sept, de 7 h à 10 h, de 12 h à 14 h et de 18 h à 23 h 30.
The terrace of the Maison Boulud at the Ritz-Carlton is quite simply idyllic. Totally private, it runs the length of the hotel’s famously beautiful garden, nestled between the restaurant’s veranda and the duck pond. Sheltered by an awning, the heated terrace can accommodate up to 66 diners, even in inclement weather, through to the end of October. It boasts a bar and lounge, as well as a pool and spa for guests staying at the hotel. The menu is inspired by traditional French cuisine with a New York accent. Chef Riccardo Bertolino proposes Lyonnais cured meats and Mediterranean fare, as well as dishes created exclusively for Maison Boulud. This garden of Eden is open daily, 7 a.m. to 10 a.m., noon to 2 p.m., and 6 p.m. to 11.30 p.m.
1228, rue Sherbrooke Ouest maisonboulud.com
1228 Sherbrooke Street West
LES CA M I O N S – R E S TAU R A N T S 66
APRÈS ANNÉES D E P U R G AT O I R E Lorsqu’ils ont commencé à rouler dans les rues en 2013, dans le cadre d’un projet-pilote, les camionsrestaurants (ou camions de rue) étaient quelque chose de vraiment nouveau pour les Montréalais ; sauf chez les 66 ans et plus. En effet, ces restaurants sur roues existaient déjà à Montréal, au début du siècle dernier. Même qu’ils étaient très nombreux, près de 200 en 1947, année où le comité exécutif de Montréal a sonné le glas de cette industrie, en raison du manque d’hygiène dont faisaient preuve les commerçants. Faut dire qu’à l’époque, plus du quart de ces véhiculesrestaurants étaient tirés par des chevaux que conduisait et soignait le cuisinier-serveur ; et sa baraque sur roues n’avait pas de lavabo, ni rien pour se laver les mains ! Soixante-six ans plus tard, un projet-pilote fait apparaître quelques camions de rue dans VilleMarie, Rosemont et le canal Lachine. Le test se révèle concluant. Alors fini le purgatoire et, aujourd’hui, sous la supervision de l’Association des restaurateurs de rue du Québec (ARRQ), une soixantaine de camions-restaurants sillonnent estaurants sillonnent Montréal, de bout en bout.
Chacun de ces camions ayant ses spécialités, le menu à la carte est incomparable, autant par la diversité que par la quantité des mets que vous proposent ces restaurateurs ambulants. Leur seul point commun : la qualité des produits. Pour en avoir une bonne idée, suffit de se rendre à l’un des 30 sites où sont installés ces restos mobiles. (cuisinederue.org ) Sinon, assistez à l’un des nombreux événements qu’organise l’ARRQ à Montréal, le principal se déroulant sur l’Esplanade Financière Sun Life du Stade olympique chaque premier vendredi du mois, d’où son nom d’ailleurs : Les Premiers Vendredis du mois. C’est un mégaparty auquel prennent part une cinquantaine de camions de rue, en poste de 16 h à 23 h. Groupes musicaux, DJ, tables et quelque 2000 places assises, bref tout est là pour une joyeuse fiesta qui se répète jusqu’à la fin d’octobre. Dans la même veine, l’Association organise également Le Marché de nuit, chaque dernier samedi du mois. L’événement a lieu jusqu’en septembre, de 14 h à 23 h, dans le Mile-End à proximité du bar extérieur Alexandraplatz, au 6731, avenue de l’Esplanade. Camions de rue, bien sûr, mais aussi marchands, artisans locaux et musique sont à l’honneur. Pour connaître les autres événements de l’Association CUISINEDERUE.ORG
© Tourisme Montréal - Madore - Daphné Caron
Mégaparty des camions de rue
FOOD T R U C KS 66
B AC K A F T E R O F P U R G AT O R Y
YEARS
When they started to roll into the streets in 2013 as part of a pilot project, food trucks were an entirely new concept for Montrealers—except for anyone over the age of 66. For these restaurants on wheels used to exist in Montreal. In fact, they were quite a common sight during the first half of the 20th century ; by 1947, the year the city’s executive committee pulled the plug on the trade, there were as many as 200 of them in operation. Poor hygiene standards were to blame for the ban. This was hardly surprising, given that more than a quarter of the vehicles were drawn by horses, which were tended to by the owners, who would switchfrom the horses to cooking and serving food in their mobile kitchens that had no sink or hand-washing facilities ! Sixty-six years later, a select number of food trucks were given permission to start operating in the Ville-Marie, Rosemont and Lachine Canal areas of the city as part of a pilot project. This proved a success. So ended the purgatory, and today, under the supervision of the Quebec Food Truck Association, some 60 food trucks now serve hungry customers the length and breadth of Montreal.
Food truck fest With so many specialities and dishes on offer in these mobile restaurants, it’s impossible to compare one menu with another. The one thing they all have in common, however, is a quality product. Judge for yourself at one of the 30 sites across the city where the food trucks. (cuisinederue.org) The Quebec Food Truck Association also organizes a number of street food events in Montreal. The biggest of these is a festival held at the Esplanade Financière Sun Life in the Olympic Park every first Friday of the month, hence its name : First Fridays. With around 50 trucks selling food from 4 p.m. to 11 p.m., DJs, live music and seating for 2,000 people, this is one party no one wants to miss ! It runs until the end of October. Along similar lines, the Association also holds a Night Market in the Mile End neighbourhood. Every last Saturday of the month until September, from 2 p.m. to 11 p.m., some of Montreal’s most popular food trucks gather alongside other local vendors, artisans and musicians in a vibrant party atmosphere near the Alexandraplatz Bar, 6731 De l’Esplanade Avenue. To find out about other events run by the Food Truck Association, go to CUISINEDERUE.ORG
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Réputée mondialement pour sa gastronomie, Montréal ne pouvait courir le risque de ternir sa renommée en donnant le feu vert aux camions de rue sans leur imposer des normes strictes, la principale étant d’offrir des mets de haut standard. Saucisses ratatinées et frites graisseuses, la préhistoire de la cuisine de rue quoi, faut faire une croix là-dessus. Ici, la cuisine de rue, c’est de la pure gastronomie, à des années-lumière de ces stands moyenâgeux. Raffinés dans le détail et dans les goûts, avec une carte impressionnante, mesdames, messieurs, voici les camions de rue à la façon montréalaise !
La Boîte à fromages
L a C r é my Mobile
Ici, on change totalement de registre. Ce camion est pour les amateurs de raclette. Depuis 2013, La Boîte à fromages circule dans les rues de Montréal, « surtout dans les arrondissements Ville-Marie, Outremont, Rosemont et l’esplanade du Stade olympique, le premier vendredi du mois », indique la propriétaire, Alexandra Bonnet, qui prévoit visiter huit arrondissements cet été. Machines à raclette sur le comptoir et fromage Oka en main, on prépare votre raclette sous vos yeux : raclette à l’effiloché de bœuf et oignons caramélisés ; aux champignons, vin blanc, échalotes et herbes salées ; aux pommes et pacanes caramélisées à la fleur de sel ne sont que quelques-unes des affriolantes suggestions vendues entre 8,50 $ et 14 $.
Des beignes comme jamais vous auriez pensé qu’il puisse en exister : voilà ce qu’offre la Crémy Mobile du chef pâtissier Rémy Couture, couronné « king des beignes » à l’émission télévisée Donut Showdown. C’est le beigne Walk of Fame qui lui a valu ce prix. Cette pâtisserie spécialement inventée pour l’émission se caractérise, entre autres, par les billes en gelée de champagne qui la farcissent. Réputés pour être légers, ses beignes, dont la pâte contient de la bière noire, se déclinent en plusieurs versions, dont le glacé au caramel ou au chocolat, recouvert d’un crumble à la fleur de sel et fourré de crème pâtissière. À moins que vous ne préfériez celui au creton, glacé à la moutarde ! Pour goûter aux beignes de la Crémy Mobile, il faut se rendre sur l’esplanade Financière Sun Life du Stade olympique, où chaque premier vendredi du mois, un régiment de food trucks se rassemblent. Avec son personnel en chemise à rayures rouges et avec nœud papillon noir, le camion sera facile à reconnaître.
At the other end of the food spectrum, this truck caters to raclette cheese lovers. The Boîte à Fromages has been operating in Montreal since 2013, “mainly in the Ville-Marie, Outremont and Rosemont districts, as well as on the esplanade at the Olympic Park on the first Friday of the month,” says owner Alexandra Bonnet, who plans to visit eight boroughs this summer. Dishes are prepared at the counter, where the Oka cheese is melted on a traditional Swiss raclette machine. Choose from one of the tempting specialities on the menu, such as raclette with shredded beef and caramelized onions ; raclette with mushrooms, white wine, shallots and salted herbs ; or raclette with caramelized apples and salted pecans. Prices range from $8.50 to $14. boiteafromages.com
cremypatisserie.com
Hailed as one of the best food cities in the world, Montreal couldn’t risk tarnishing its reputation by allowing food trucks to operate without strict rules governing the quality of the fare they offer. Make no mistake : we’re talking gastronomy. The prehistoric days of greasy fries and shrivelled sausages belong to a culinary dark age. Today’s street food is gourmet food, light years away from what was served up by the mobile vendors of the past. Refined in both detail and flavour, with a wide spectrum of menus for all tastes, allow us to present… the Montreal food trucks !
Pastry chef Rémy Couture makes donuts that ought not to be legal. Take, for instance, the one he dubs “Walk of Fame,” which he created for his appearance on the TV show Donut Showdown. Filled with tiny balls of champagne jelly, it was an immediate hit with the judges, earning him the title of Donut King. Renowned for their lightness, Rémy’s donuts are made from a batter that contains dark beer. He sells an impressive array, from caramel or chocolate glazed, to salt-crumble coated and pastry-cream filled versions. Unless your tastes run to a donut made with cretons (a kind of pâté) and a mustard glaze ! To sample the delights of the Crémy Mobile, head down to the Esplanade Financière Sun Life at the Olympic Park, where a regiment of food trucks rolls in every first Friday of the month. The staff in red-striped shirts and black bow ties make Rémy’s truck easy to spot.
© Tourisme Montréal - Madore - Daphné Caron
Gastronomie sur roues
Le Quai roulant Place aux amateurs de poisson maintenant. Le Quai roulant, qui en est à sa cinquième saison, s’est fait un nom grâce à son fameux fish and chips à la bière blonde, accompagné d’une sauce tartare maison et de fines herbes. « C’est notre plus gros vendeur, sur un pied d’égalité avec notre crab cake : 125 g de crabe des neiges dans une panure à l’anglaise et notre sauce Mille-Îles », affirme la proprio, Julie Poulin. Le hamburger de poulet frit à la jerk, salsa à la mangue et crevettes nordiques, de même que les tacos de poisson figurent aussi parmi les préférés de la clientèle. Le Quai roulant jette l’encre principalement dans Ville-Marie, au square Victoria, à la place du Canada et à la Cité du multimédia, ainsi que, évidemment, à l’esplanade du Stade, le premier vendredi du mois.
If it’s a fish dish you’re craving, then the Quai Roulant is for you. This “wharf on wheels” has been trawling Montreal for five years, and in that time has built a solid reputation for its fish and chips made with lager batter and served with homemade tartar sauce and herbs. “It’s our biggest seller, along with our crab cakes : 125 g of snow crab in English-style breadcrumbs and our own Thousand Island dressing,” says owner Julie Poulin. Other customer favourites are the jerk fried chicken burger, Nordic shrimp and mango salsa, and fish tacos. The Quai Roulant usually drops anchor in the Ville-Marie district, at Square Victoria, Place du Canada and the Cité du multimédia, and, of course, at the Olympic Park esplanade on the first Friday of each month.
Et tous ces autres Au final, c’est une soixantaine de camions-cuisines qui roulent dans les rues de Montréal, chargés de délices de toutes sortes. L’Assommoir avec ses poutines, dont le Forum de Montréal ( joue de bœuf braisée, sauce au vin, et fromage en grains) et Coureur des bois (whisky, sirop d’érable, oignons marinés, tomate, sauce et fromage en grains) ; le Dim Sum avec ses dumplings aux crevettes, à la viande ou aux légumes ; le Pinokio avec ses gnocchis, osso buco et pennes au canard ; le Charlo 58 et sa cuisine péruvienne ; l’Europea Mobile avec son cappuccino de homard à la purée de truffe, son porc laqué à l’érable ainsi que sa poutine aux champignons et foie gras, sont d’autres exemples de ce qui se cache dans les camions de rue à Montréal.
In all, there are about 60 street food trucks in Montreal serving up all kinds of mouthwatering fare. Try L’Assommoir for its poutines, including the “Forum de Montréal” (braised ox cheek, wine sauce and cheese curds) or the “Coureur des Bois” (whisky, maple syrup, marinated onions, tomatoes, sauce and cheese curds) ; Dim Sum, which offers prawn, meat or vegetable dumplings ; Pinokio for its gnocchi, osso buco and penne with duck ; Charlo 58, which serves up Peruvian cuisine ; or Europea Mobile with its lobster cappuccino and truffle puree, maple-glazed pork, and mushroom and foie gras poutine. All further fine examples of the culinary treats awaiting you behind the hatches of Montreal’s food trucks.
Gastronomie
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Gastronomy
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ARRONDISSEMENTS À DÉGUSTER
NEIGHBOURHOODS T O T I C K L E T H E TA S T E B U D S
On dit que chaque arrondissement a ses saveurs bien à lui. Eh bien, allons le découvrir aux Grands Apéros, qui constituent, pour tous les quartiers montréalais, l’occasion rêvée de le prouver. Cet événement est en fait le volet gastronomique de la Grande Tournée du 375 e de Montréal où, depuis le mois de mai, et pendant 19 fins de semaine ( jeudi au dimanche), les arrondissements deviennent à tour de rôle le site d’une mégafête avec, entre autres, musique, danse, exposition et prestations du Cirque Éloize. L’objectif de cette Grande Tournée est de mettre en valeur les richesses particulières à chacun des 19 arrondissements. Le volet gastronomique, qui consiste essentiellement en un pique-nique géant, mettra donc en vedette les produits et commerçants du quartier hôte. Restaurateurs, boucheries, boulangeries, fromageries, poissonneries et microbrasseries occuperont l’un des stands ou conteneurs mis à leur disposition. Ainsi, un fêtard pourra acheter une pièce chez le boucher, le poissonnier ou autres, la faire griller plus loin sur l’un des six BBQ installés à cette fin et s’installer à l’une des 300 tables disposées sur chaque site. Chacune des fêtes aura aussi son camion de cuisine de rue. Puisqu’il est question de « richesse à découvrir », il serait erroné de croire que l’offre alimentaire sera du fast-food, genre hot dogs, frites et boissons gazeuses. Bien au contraire, les saveurs des arrondissements, c’est bien plus que ça, et l’Association des restaurateurs de rue du Québec, qui a le mandat d’organiser les Grands Apéros, y veille ! Démarrés dans le quartier Rosemont à la mi-mai, les Grands Apéros pendront fin dans l’arrondissement VilleMarie, lors du week-end du 15 au 17 septembre.
It’s said that every neighbourhood has its own distinct flavours. That’s the concept behind the Grands Apéros foodie tours, which give each of Montreal’s neighbourhoods the perfect opportunity to strut their culinary stuff. These epicurean tours fall under the gastronomy component of Montreal’s Neighbourhoods come alive for the 375th events, during which, over 19 weekends (Thursday through Sunday) starting in May, each borough will have its turn in the spotlight, hosting a variety of festivities including music, dance, exhibits and performances by Cirque Éloize artists. The Neighbourhoods come alive activities are aimed at showcasing the best of what each borough has to offer. The gastronomy program takes the form of a giant communal picnic celebrating the gourmet products and businesses in the host neighbourhood. Restaurants, butchers, bakers, cheese shops, fishmongers and microbreweries will operate outdoor stands. Visitors can buy a piece of steak or fish, then grill it on one of the six barbecues provided and enjoy it seated at one of the 300 picnic tables set up on site. Each venue will also have its own food truck. And since these events are all about discovering the rich epicurean diversity of each neighbourhood, don’t imagine you’ll be served a hot dog, fries and a soft drink. The unique flavours of each borough are so much more than that, and the Quebec Food Truck Association, in charge of the foodie tours, will be making sure they are given pride of place ! Kicking off in the Rosemont district in mid-May, the Grands Apéros tours wrap up in the borough of Ville-Marie on the weekend of September 15 to 17.
cuisinederue.org
NATIVE ENFANTS TERRIBLES
06. Cultural ďż˝ Agenda Culturel
Théâtre / Theater
LE NOMBRIL DU MONSTRE Jusqu’au 12 mai / Until May 12 Théâtre La Licorne
LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD 25 avril au 20 mai /April 25 to May 20 Théâtre du Nouveau Monde
BED AND BREAKFAST 25 avril au 21 mai / April 25 to May 21 Centaur Theatre
HOW TO DISAPPEAR COMPLETELY 30 avril au 21 mai / April 30 to May 21 Centre Segal
LA SINGULARITÉ EST PROCHE 5 au 20 mai / May 5 to 20 Espace libre
QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU ? 9 mai au 10 juin / May 9 to June 10 Théâtre du Rideau Vert
IT SHOULDA BEEN YOU 4 au 25 juin / June 4 to 25 Centre Segal
Jeunesse / Youth
HISTOIRES À PLUMES ET À POILS 28 avril au 14 mai / April 28 to May 14 La Maison Théâtre
PETITS BONHEURS 28 avril au 31 mai / April 28 to May 31 Maison de la culture Maisonneuve
095
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Cinéma / Documentaire
BALEINES 3D Jusqu’au 22 juin / Until June 22 IMAX — Centre des sciences de Montréal
AMERIQUE SAUVAGE 3D Jusqu’en septembre / Until September IMAX — Centre des sciences de Montréal
Danse / Danse
CONTE DE FAITS 13 mai / May 13 Le Wilder
FLAMENCO FASCINATION 16 mai / May 16 Théâtre Maisonneuve
Musique / Music
ORGUE & ESPACE : REGARD VERS LE CIEL 6 mai / May 6 Maison symphonique de Montréal
LES COWBOYS FRINGANTS 12 mai / May 12 Metropolis
FLORENCE K 12 Mai / May 12 Cinquième salle - Place des arts
MILLION DOLLAR QUARTET Jusqu’au 14 mai / Until May 14 Centre Segal
LA BOHÈME 20 au 27 mai / May 20 to 27 Salle Wilfrid-Pelletier
NORAH JONES 28 mai / May 28 Salle Wilfrid-Pelletier
Musique / Music ( suite )
MICHAEL KIWANUKA
ANDREA LINDSAY
MARC HERVIEUX
30 mai / May 30
2 juillet / July 2
16 septembre / September 16
Théâtre Corona
L’Astral
Monument-National
SIGUR ROS
ENRIQUE IGLESIAS & PITBULL
ANDRÉ SAUVÉ ET l’OSM
30 et 31 mai / May 30 and 31 Salle Wilfrid-Pelletier
TIMBER TIMBRE 2 juin / June 2 L’Olympia
ROSSINI ET BRUCKNER 8 juin / June 8 Maison symphonique de Montréal
5 juillet / July 5 Centre Bell
Maison symphonique de Montréal
BANKS
K.D LANG
5 juillet / July 5
2 septembre / September 2
Métropolis
Salle Wilfrid-Pelletier
SOMI
CHRIS THE BURGH
5 Juillet / July 5
27 et 28 septembre / September 27 and 28
Club Soda
Salle Wilfrid-Pelletier
MATT HOLUBOWSK FRED FORTIN
8 juillet / July 8
15 juin / June 15
Théâtre Maisonneuve
Club Soda
JESSE COOK CAROLINE SAVOIE EN SPECTACLE
8 juillet / July 8
15 juin / June 15
Maison symphonique de Montréal
L’Astral
CARAVAN PALACE 29 juin / June 29 Metropolis
THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW — THE BEST SIDE OF THE MOON 2017 6 août / August 6
NICKELBACK
Salle Wilfrid-Pelletier
29 juin / June 29 Centre Bell
BOB DYLAN 30 juin / June 30 Centre Bell
21 et 22 juillet / July 21 and 22
ELVIS EXPERIENCE 25 août au 3 septembre / August 25 to September 3 Théâtre St-Denis
DEAD OBIES 14 septembre / September 14 Metropolis
HALF MOON RUN 26 et 27 septembre / September 26 and 27 Maison symphonique de Montréal
LA SYMPHONIE DU JEU VIDÉO DE MONTRÉAL 29 septembre / Septembre 29 Salle Wilfrid Pelletier
Festival / Festival
PRINTEMPS NUMÉRIQUE 21 mars au 21 juin / March 21 to June 21 diverses salles / several places
FESTIVAL ACCÈS ASIE 2 au 28 mai / May 2 to 28 Quartier des spectacles
INTER_CONNECT MTL
FESTIVAL INTERNATIONAL NUITS D’AFRIQUE 11 au 23 juillet / July 11 to 23 diverses salles / several places
FESTIVAL INTERNATIONAL DE FILMS FANTASIA 13 juillet au 2 août / July 13 to August 2 diverses salles / several places
4 au 7 mai / May 4 to 7 Centre Phi, SAT et Monument-National
FESTIVAL JUSTE POUR RIRE
FRANCOUVERTES
14 au 30 juillet / July 14 to 30
Jusqu’au 8 mai / Until May 8
diverses salles / several places
Cabaret Lion d’Or
FESTIVAL VUE SUR LA RELÈVE 9 au 20 mai 2017 May 9 to 20 2017 Cabaret Lion d’Or
POUZZA FEST 19 au 21 mai / May 19 to 21 diverses salles / several places
PRÉSENCE AUTOCHTONE 2 au 9 août / August 2 to 9 diverses salles / several places
OSHEAGA 4 au 6 août / August 4 to 6 Parc Jean-Drapeau
ÎLE SONIQ FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES 25 mai au 8 juin / May 25 to June 8 diverses salles / several places
FRANCOFOLIES DE MONTRÉAL 8 au 18 juin 2017 June 8 to 18, 2017 diverses salles / several places
FESTIVAL MONTRÉAL BAROQUE 22 au 25 juin / June 22 to 25 diverses salles / several places
FESTIVAL INTERNATIONAL DE JAZZ DE MONTRÉAL 28 juin au 8 juillet / June 28 to July 8 diverses salles / several places
MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CIRQUE 6 au 16 juillet / July 6 to 16 diverses salles / several places
10 au 12 août / August 10 to 12 Parc Jean-Drapeau
VIRÉE CLASSIQUE OSM 10 au 13 août / August 10 to 13 Maison symphonique de Montréal
FESTIVAL QUARTIERS DANSES 7 au 17 septembre / September 7 to 17 diverses salles / several places
POP MONTRÉAL 13 au 17 septembre / September 13 to 17 diverses salles / several places
FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA LITTÉRATURE 23 septembre au 1er octobre /September 23 to October 1rst diverses salles / several places
Exposition / Exhibition
Humour / Humor
EMANUEL LICHA
MARIANA MAZZA — FEMME TA GUEULE
Jusqu’au 14 mai / Until May 14 Musée d’art contemporain de Montréal
2 et 3 juin / June 2 and 3 Théâtre St-Denis
TERESA MARGOLLES : MUNDOS
BILL BURR
Jusqu’au 14 mai / Until May 14
L’Olympia
Musée d’art contemporain de Montréal
LES MORISSETTE
ÉVEIL DU PRINTEMPS Jusqu’au 22 mai / Until May 22 Biodôme de Montréal
10 juin / June 10
15 juillet / July 15 Théâtre Maisonneuve
GALA HOMMAGE À MICHEL CÔTÉ 24 juillet / July 24 Salle Wilfrid-Pelletier
IGNITION Jusqu’au 27 mai / Until May 27 Galerie Leonard & Bina Ellen
JOURNÉE DES MUSÉES MONTRÉALAIS 28 Mai / May 28 Musées divers / Several museums
CHAGALL, COULEUR ET MUSIQUE Jusqu’au 11 juin / Until June 11 Musée des beaux-arts de Montréal
FOURMIS ATTA Jusqu’en septembre / Until September Insectarium de Montréal
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Événement extérieur / Outdor event
21 BALANÇOIRES 10 avril au 28 mai / April 10 to May 28 Place des Festivals
INTERNATIONAL DES FEUX LOTO-QUÉBEC 1er juillet au 5 août
/ July 1rst to August 5 La Ronde
CITÉ-MÉMOIRE À partir de mai / From May Vieux-Montréal / Old Montreal
LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 24 juin / June 24 parcs divers / several parks
DÉFILÉ DE LA FIERTÉ / FIERTÉ MONTRÉAL PRIDE PARADE 20 août / August 20 Place Émilie-Gamelin
Spectacle / Show
VOLTA | CIRQUE DU SOLEIL 2 au 13 mai / May 2 to 13 Théâtre St-Denis
SLAVA’S SNOWSHOW 2 au 13 Mai / MAY 2 to 13 Théâtre St-Denis
ASTÉROÏDE : MISSION EXTREME Jusqu’au 4 juin / Until June 4 Planétarium Rio Tinto Alcan
FOOTLOOSE 14 au 30 juin / June 14 to 30 Théâtre St-Denis
LES FANTASTIX 16, 17 et 18 juin / June 16, 17 and 18 Monument-National
FELLAG 7 juillet / July 7 L’Olympia
Pour tous les détails / More details