DIAGNOSTIC ARBORICOL, novembre 2007

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DIAGNOSTIC ARBORICOLE

ARBORETUM DES BARRES Adrien Dusouchet et Léa Muller _ 3ème Année _ ENSNP


CODE COULEUR DES PATHOLOGIES MALADIES CTYPTOGAMIQUE INSECTES SYMPTOMES ABIOTIQUES


Quercus frainetto, ChĂŞne de Hongrie, FAGACEAE

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Diagnostic visuel : couronne : sujet remarquable, au houppier ample avec une cime arrondie avec des rameaux épais. On note aucun signe de senescence, pas de réitération; l’arbre a fait ses feuilles de l’année collet : présence de plusieurs carpophores de Collybie en fuseau, Collybia fusipes (1), champignon formant des touffes plus ou moins dense à la base des troncs, il possède un chapeau de 5 à 15 cm, convexe puis bosselé irrégulièrement, avec un semblant de mamelon fortement coloré, rougeâtre au centre. Surface lisse, roussâtre à brun rouge, brique, tachée de patits points brunâtres. Diagnostic au marteau : mauvais son au collet

Analyse : les arbres atteints par ce champignon dépérissent en laissant tomber les branches. On le retrouve fréquemment sur les chênes La tranche basale est atteint, il sera abattu moyenne échéance, pour éviter tout risque de chute.


Quercus robur, Chêne pédonculé, FAGACEAE

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Diagnostic visuel : arbre magnifique d’environ 40m. Houppier ample, plutôt arrondi. Branches étalées, très tortueuses. Caractéristique des sujets adultes de l’espèce, l’arbre ne présente pas d’axe principal distinct dans la couronne. Plusieurs branches ont déjà été taillées avec une bonne réitération après la coupe; des branches principales inférieures ont été à même le tronc(1); et une autre s’est arrachée emmenant avec elle l’écorce du tronc sur une large partie basale (2). La plaie mesure près d’1m de large sur 4m de hauteur dont 1m à la base entaillé jusqu’à l’aubier. Cette mise à nu de l’aubier a permis l’intrusion d’insectes et peut-être d’autres éléments pathogènes. L’arbre a confectionné du bois de tension tout autour de la plaie pour permettre au tronc de soutenir son énor-

me structure. Le collet est en très mauvaise état, jonché de trous de l’écorce jusqu’à l’aubier. De plus, toujours au collet on observe les restes du carpophore d’un Inonotus dryadeus (annuel). Diagnostic marteau : son mou sur quasiment toute la circonférence du tronc Analyse: L’identification de l’ Inonotus dryadeus au collet permet de déterminer la pathologie de l’arbre: une pourriture blanche très active qui affecte le bois de coeur. De plus Raymond Durand, spécialiste, nous a signaler la présence de phellinus robustus au sommet du tronc et sur les grosses branches charpentières, un champignon produisant lui aussi une pourriture

blanche, voire blanc jaunâtre qui affecte encore le duramen. Sa présence explique sûrement le fait qu’autant de branches principales aient été taillées et que l’une d’entre elle soit tombée. C’est arbre est vraiment remarquable pour de nombreuses raisons, son âge tout d’abord (c’est sûrement l’un des plus vieux de l’arboretum), sa taille comme sa magnifique couronne très bien développée (énormes réitérations) et enfin sa résistance (touché par deux champignons très actifs). C’est pourquoi ce sujet, qui marque la limite du fruticetum, est absolument à préserver. Cependant il est très dangereux, il peut tomber à tout moment, il est donc impératif d’établir un périmètre de sécurité en fonction de sa hauteur.


Cedrus deodora, Cèdre de l’Himalaya, PINACEAE


Diagnostic visuel: vieil arbre de 30-40m. Port conique à pyramidal. Branches inférieures horizontales aux extrémités pendantes, branches supérieures se relevant de plus en plus vers l’apex. Couronne très claire dont la moitié supérieure est totalement dépérissante comme certains rameaux entiers de la partie inférieure. Tronc et collet abimé, trous par endroits dus à des pourritures. Diagnostic marteau: tronc et collet sonnant creux sur toute leur circonférence jusqu’à 2m de hauteur (on a pas pu aller plus haut!). Analyse : Le dépérissement de la partie sommitale et le tronc creux à la base indique une infection cryptogamique. En effet il y a de grande chance qu’il s’agisse d’une trachéomytose (infection du système racinaire par un champignon) qui a commencé à agir il y a déjà un certain temps étant donné l’état du tronc et de la couronne. Toutefois, certains champignons attaquent très rapidement depuis les racines jusqu’au bois de coeur (duramen) qu’ils creusent dès collet . Tout laisse à penser qu’il s’agisse ici du Fomes fomentarius (pourriture blanche) même s’il touche surtout les feuillus et que son carpophore n’est pas visible sur le collet (on le voit rarement sur des sujets vivant, plus souvent sur des souches d’arbre abattus du fait de son infection).D’ailleurs, la présence d’un fut d’arbre abattu à proximité au duramen totalement infecté par cette même pourriture blanche renforce cette hypothèse.


Sequoiadebdron giganteum, Sequoia géant, TAXODIACEAE, 1894

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détails du tronc

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Diagnostic visuel : couronne : l’arbre atteint 39 mètres de haut, il s’agit d’un sujet de collection mais la partie sommitale du sujet est complétement déperissante. De plus, on observe sur toute la circonférence de la couronne des brunissements en paquites Chez les Sequoia, le feuillage se renouvelle par décurtation (chute de rameaux courts), il ne s’agit donc pas ici d’un renouvellement puisque le déberissement est diffu. tronc : blessures graves avec suintements (1) et trous (2)pas de traces d’insecte (ni mu, ni excrement sur le sujet) collet : apparament sain

Diagnostic au marteau : choc anormal, son mou Analyse : Il s’agit donc forcement d’une maladie cryptogamique, pour savoir de laquelle il s’agit, il faudrait envoyer un échantillon au laboratoire. On peut imaginer que l’arbre est subit un stress hydrique chronique (étant donné la sensiblilité de l’espèce à la sécheresse), favorisant l’installation de parasites. En effet, il s’agit d’un cas typique chez las TAXODIACEES). Il n’existe pas de remède miracle pour cette maladie, seul un arrosage intensif du sujet (40 mètres cube par semaine) peut la freiner.


Abies numedica, Sapin d’Algérie, PINACEAE (1) (2)


Diagnostic visuel : couronne : complètement sec sur pied, l’arbre en question a déjà perdu la totalité de ses aiguilles; d’ailleurs, il est marqué d’une croix rouge, il sera abattu dans les prochains jours. Collet : des carpophores de Fomes fomentarius apparaissent tout autour du collet (1), d’après un expert de l’arboretum, ils seraient apparus il y a peu. Ils colonisent tout un périmètre autour du sujet atteint (2). Le carpophore, dépourvu de pied, possède un chapeau en forme de console. Sa face supérieure est blanchâtre au début puis vire au noirâtre avec l’âge; alors que sa face inférieure est de couleur brun cannelle. Le Fomes engendre une pourriture blanche lamellaire très active affectant le bois de coeur des arbres hôtes. Dans ce cas, le champignon s’est attaqué aux racines, remonté au collet et à coloniser tous les tissus conducteurs de l’arbre. Le sujet est mort d’une trachéomytose, il n’a plus pu s’alimenter. Par ailleurs, on peut noter que cette pathologie est très fréquente sur les Abies numedica. Il n’y a évidemment plus rien à faire pour cette arbre


Pinus nigra ssp Salzammii, Pin de Salzmann, PINACEAE 1861


Diagnostic visuel : couronne : très bel arbre, sain d’apparence, de 25 à 30 m de haut avec un beau port conique tronc : marqués d’anneaux proéminents de l’écorce auniveau des verticilles de branches.Présence de trous collet sain Diagnostic au marteau : l’arbre est creux sur toute sa circonférence Analyse : il est sérieusement atteint, ce qui est d’autant plus dangeureux qu’il paraît en pleine forme de l’extérieure. On peut supposer une attaque progressive de fomes des racines au bois de coeur passant par le collet. Cet arbre est particulièrement dangereux

étant donné sa taille, cependant c’est aussi un très beau sujet de collection, un test au résistographe serait ainsi nécessaire avant toute décision d’abattage.


Cedrus atlantica, Cèdre de l’Atlas, PINACEAE,1890

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branche basse élaguée

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Diagnostic visuel: arbre remarquable très bien développé (35-40m de hauteur). Port conique tabulaire (caractéristique des sujets âgés de l’espèce). Couronne assez claire dépérissant sur sa partie sommitale (1). Nombreuses branches mortes à la base(2). Signes de sénescence, réitération importante(3). Tronc et collet sain Diagnostic marteau: bois sain Analyse: La quasi totalité des cèdres de l’arboretum montre les mêmes symptômes pathogènes (dépérissement de la partie apicale). Les experts de l’arboretum ont

du mal à déterminer l’origine de cette pathologie, c’est pourquoi des échantillons ont été envoyés en laboratoire pour être analyser. Par ailleurs, l’espèce est particulièrement sensible au pourridié dû à l’Amadouvier vivace et à certains insectes défoliateurs (tordeuses, pucerons...). De même, les Polypores et Phellins du pin peuvent lui causer des dégâts considérables. L’hypothèse d’un stress hydrique est à exclure étant donné les exigences de l’arbre et son habitat naturel (climat méditerranéen). Cependant il est très probable que le système racinaire soit victime d’une infection ou de problèmes abiotiques du sol. Quant à sa taille, il serait peut être préférable d’élaguer ses branches inférieures même si le port naturel de l’arbre vient habituellement raser le sol. (3)


Cryptomeria japonica, Cryptomeria du japon, TAXODIACEAE

Diagnostic visuel : couronne : dépérissement général sommital et rameaux entiers secs tronc et collet : sains, aucune trace d’insecte Diagnostic au marteau : le bois semble sain Analyse : connaissant les exigences écologiques de l’espèce, l’arbre souffrirait vraissemblablement d’un stress hydrique chronique, puisque les Cryptomeria exige beaucoup d’eau. Par ailleurs, l’arbre étudié est situé à proximité d’autres arbres de la même espèce, on constate nettement que les plus gros sujets (avec un système racinaire plus développé) sont moins atteints, la concurrence entre aussi en compte dans l’analyse du dépérissement.


Thuja plicata, Thuja géant, TAXODIACEAE

Diagnostic visuel : couronne : assez dense, cime droite avec un port conique mais la partie sommitale est dépérissante sur une longueur importante(les sujets de la même espèce à proximité sont dans le même état), cas de descente de cime. tronc et collet : sains Dignostic au marteau : aucune anomalie Analyse : nous sommes ici dans le même cas que précedemment. En effet, tout comme le Cryptomeria, le Thuya géant est sensible à tout stress hydrique, chronique ou ponctuel. Une sécheresse expliquerait son état actuel. Ici, la partie dépérissante est trop imporatante pour être taillée (opération traumatisante). Par ailleurs, quant cette espèce est affaiblie il faut être particulièrement vigilent à la prolifération des araignées rouges (il existe un traitement contre ces dernières).


Pinus rigida, pin dur, PINACEAE

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Diagnosric visuel : couronne : arbre de 10, 15 m de hauteur caractérisé par de nombreux petits rameaux inserrés en amas sur le tronc et sur les branches (1); ces dernières, étalées, constitues un houppier irrégulier, presque conique. De prime abord nous avons pris cette caractéristique pour une anomalie. système racinaire : déchaussé, on peut emettre plusieurs hypothèse à ce sujet, ce pourrait être du à une infection d’une partie du système racinaire cependant l’arbre est sain sous tous rapports (bois, collet,...). Une autre hypothèse plus plossible serait d’ordre abiotique, en effet des vents violents ont soufflés récemment sur l’arboretum des barres, touchant les sujets les plus faibles.

L’arbre a pris appui sur un sujet voisin, et tout deux semblent s’adapter à cette contrainte. Aujourd’hui des terriers animaux (2) se sont creusés entre les racines déchaussées. Cependant, cette situation est à surveiller. Diagnostic au marteau : l’arbre sonne sain


Acer tataticum L., ACERACEAE

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Diagnostic visuel: port : disymétrique couronne : clair tronc : on observe une énorme fissure sur toute la longueur du tronc, surement due à la foudre étant donné l’ampleur de la blessure. Cette plaie est pansée de mastique se décomposant avec le temps, ce qui présuppose une blessure qui date ; l’abre a donc bien résisté. Comme tous les feuillus blessés, l’arbre a fabriqué un bois de tension (1), tissus de soutien qui lui permet de tenir sa structure inclinée. Diagnostic au marteau : son sain

Analyse : étant donné la largeur de la plaie et la décomposition du mastique, il est fort probable que des éléments pathogène aient pu y pénétrer. Aucune action n’est à préconiser, cette arbre n’est pas dangereux. De plus, sur le plan pédagogique, il s’agit d’un bon exemple des défenses que peut metrre en place un arbre face aux aléas de la nature.


Pyrus sp, ROSACEAE


Diagnostic visuel : Vieil arbre en mauvais état de 5-6m de hauteur. Port diforme dû à la disparition de deux branches principales: fourche à 1,50m du sol, initialement composée de 6 branches très resserrées qui ne sont aujourd’hui plus que 4. Les deux branches charpentières manquantes, opposées, ont arraché en tombant une partie du tronc. L’une des deux cicatrices a été recouverte de mastic, tandis que l’autre, nue, est infestée de galerie d’insectes. Plusieurs branches ont été taillées sur la couronne, un système réitératif s’est développé provoquant des enchevêtrements de branches à certains endroits. Diagnostic marteau : son creux du tronc et du collet au niveau de la cicatrice nue contrairement à celui au niveau de la plaie mastiquée qui semble sain.

Analyse : Etant donné la forme des deux plaies sur le tronc il pourrait s’agir d’un cas d’écorce intrusive ayant provoqué une rupture des deux branches charpentières de la fourche. Si c’est le cas, il aurait été préférable de tailler ses branches dès leur plus jeune âge. L’arbre s’est vu modifier la forme de sa couronne, mais il a surtout fallu recouvrir une large partie du tronc de mastic, un produit qui coûte très cher, et la plaie qui n’en a pas bénéficiée a permis l’intrusion d’insectes et sûrement d’autres éléments pathogènes. Ce sujet est donc un bon exemple témoignant de la nécessité d’un suivi régulier de ce type d’arbre à l’architecture problématique.


Pyrus sp, ROSACEAE


Diagnostic visuel : vieux poirier datant de l’ancien verger de 7-8m de haut. Il a produit ses feulles et fruits de l’année. Port incliné, couronne plutôt aérée, nombreuses branches mortes et rameaux cassés, réitérations. Diagnostic marteau: son mou qui pourrait signifier l’attaque du bois de coeur par une pourriture. Analyse: Etant donné son âge et son état global, il est possible que cet arbre soit sénescent. D’autre part, l’arbre s’est affessé sur une partie de ses racines, peut-être endommagées. De plus cette espèce est très sensible au polypore hérissé. Aucune action n’est à envisager, ce sujet est un des derniers témoins d’une époque révolue, il n’est pas dangereux.


Thuya plicata, Thuya géant, CUPRESSACEAE, 1880

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Diagnostic visuel: énorme marcotte (multiplication caractéristique de l’espèce et du genre qui émettent difficilement des racines) avec les plus grands sujets de 25-30 m dont certains sont haubanés (1). Port conique, cime droite. Branches retombantes, couronnes denses chez la plupart des sujets. Certains sont victimes de brunissement avec des rameaux entiers morts (2), notamment ceux sur le pourtour de la marcotte, d’autres dépérissent au sommet et d’autres encore sont complètement morts. Troncs et collets sains chez les sujets vivants. Diagnostic marteau: bois sain chez les sujets vivants

Analyse: Ce thuja, à l’état naturel, végète lentement dans les milieux humides et asphyxiants, ou trop acides et secs. Il craint la sécheresse et les fortes chaleurs. Climat océanique. Etant donné ses caractéristiques écologiques, on peut supposer que les brunissements et la mort de quelques sujets soient d’origines abiotiques (manque d’eau, sécheresse et concurrence). Néanmoins, l’espèce est sensible au chlorure de sodium et à d’autres fondants (agents responsable du brunissement du feuillage) ainsi qu’à l’Amadouvier vivace et aux Polypores de Schweinitz et Poria weirii.

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Aesculus sp, HIPPOCASTANACEAE

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Diagnostic visuel: Vieil arbre d’une vingtaine de mètres. Couronne assez dense surtout sur la partie sommitale avec une réitération vers l’intérieur indiquant un stade avancé du développement de l’arbre. Sur le tronc et les branches principales, formation de bourrelets de façon aléatoire (1). Développement de branches de soutien (2)« greffées » sur de grosses branches inférieures qui ont tendances à venir toucher le sol à cause de leur poids pour ensuite se redressées à leur extrémité (héliotropie)(3). Collet d’apparence saine. Diagnostic marteau: bois sain (collet et tronc).

Analyse: Ce vieux chêne semble bien se porter, cependant la présence de ces bourrelets en grands nombres et le fait qu’ils soient disposés aléatoirement laisse à penser qu’il s’agisse de tumeurs. Cependant il est tout aussi probable que ce soit de grosses cicatrices avec production de bois riche en phytohormones et développement de rejets (commun chez les marronniers). C’est tout de même un arbre à surveiller étant donné sa position: très proche du château (s’il tombe il de son côté, il le touchera) mais surtout en bordure de parking.



Prunus cerasus L., Cerisier acide, ROSACEAE, 1924

Diagnostic visuel : viel arbre (longévité de l’espèce : 50 à 80 ans) port : très penché, de 6 à 7 mètres de haut couronne : assez dense, réitarations bloquées par un autre arbre Diagnostic marteau: tronc et collet sains Analyse: L’arbre est entouré de très gros sujets, ce qui pourrait expliquer son inclinaison pour aller chercher la lumière. Cependant, il est incliné dès sa base, ce qui indique une défaillance du système racinaire, un déchaussement dû à des vents violents ou un glissement de terrain. Arbre à surveiller.


Pinus ponderosa, pin à bois lourd, PINACEAE, 1930

Diagnostic visuel : couronne : ce pin a un port pyramidal, il est très fastigié. Son houppier est à feuillage dense et vert sombre. tronc : les branches principales, les plus près de la base, sont quasiment collés au tronc et elles forment alors une écorce incluse, qui fragilise les branches. collet : sain Analyse : ces branches qui forment une écorce incluse aurait du être taillées plus tôt ; en effet, plus on taille des branches tard, plus la coupe est traumatisante pour l’arbre. Aujourd’hui elles risquent de tomber et d’arracher du même coup une partie du tronc.


Pinus nigra ssp laricio, pin Laricio, PINACEAE, 1957

Diagnostic visuel : couronne : le feuillage est clair, tous les rameaux tronc : à mi-hauteur, le tronc se sépare en deux, en une fourche très rapprochée. Nous sommes dans le même cas d’écorce incluse que précedemment. Cependant, la situation, paraît ici encore plus dangereuse puisqu’il s’agit d’une fourche, ici beaucoup plus de poids repose sur cette faiblesse. De plus, on observe une cicatrice anormale juste en dessous de la fourche; il se pourrait que le tronc principal subisse déjà, une tension au niveau où il se sépare en deux. Analyse : cet arbre est à surveiller de près.v


Fraxinus ornus, Frêne à fleurs OLEACEAE

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belle cicatrice de taille (3)


Diagnosic visuel : viel arbre, couronne : le sujet a été taillé sur plusieurs branches dont l’une des deux principales de la fourche (taille de formation, qui a du être effectué tôt de façon à ce que la cicatrice se répare rapidement à partir du bois vivant)(3). L’abre a bien réagit à ces tailles, en témoignent de nombreuses nouvelles branches à même la coupe et d’autres plus près du tronc, signes de réitération (2). tronc : présence de larges fissures (3) qui entaillent l’écorce sur l’ensemble du tronc et des branches principales, ils’agirait peut être de gélivures cependant cette espèce supporte des hivers rigoureux et possède un bois souple mais résistant collet : sain

On peut noter que cette espèce est sensible au polypore


Juglans regia, noyer royal, JUGLANDACEAE


Le sujet étudié se situe dans une partie récente de l’arboretum. A cet endroit seul un alignement de vieux noyers et poiriers ont été conservés. Diagnostic visuel : couronne : l’arbre a été taillé à nombreuse reprises, ses branches sont alors très tortueuses. Certaines coupes ont été pansées au mastique. Certaines branches principales sont complètement creuses, trouées à de nombreux endroits (sûrement par des oiseaux). Toutes ses feuilles et ses fruits de l’année sont au sol. Tronc: malsain d’apparence; en grattant un peu l’écorce, on découvre des galeries d’insectes (notamment des chenilles), qui attaquent l’aubier. Collet : sain, pas de carpophore

Diagnostic au marteau : le bois sonne pourri à certain endroit. Analyse : l’arbre est affaibli par les insectes. Par ailleurs, on nous a informé la présence d’un champignon attaquant les noyers dans cette partie de l’arboretum, le Polypore hérissé qui rend les branches cassantes. La taille de grosses branches, mal cicatrisé, ont peutêtre été la porte ouverte aux agents pathogènes qui accélèrent la dégradation du bois. En effet, très souvent, les maux dont souffres arbres et arbustes résultent d’un entretien inadaptés à leurs besoins. Les tailles, souvent pratiquées aveuglement ou par tradition, sont en réalité, plus néfaste que bénéfique. Cet arbre est donc à surveiller de près. Des branches

mortes sont prêtes à tomber et la résistance du tronc est incertaine. Il serait judicieux de vérifier la présence du champignon pour prendre une décision quant au sort de l’arbre.


BIBLIOGRAPHIE : - LES ARBRES, guide vert SOLAR par Raymond Durand - Polycopié : Déperissement et symptomatologie des champignons Lignivores, Raymond Durand - Guide Nature CHAMPIGNONS, NATHAN


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