Forêt de Kirstenbosch, Cape Town, Afrique du Sud, mai2007

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Window Butress

Skelton Gorge

Castle Rock 700m

Wynberg Hill

Devil’s Peak 1000m

Fernwood Peak 1003m


Léa muller - 2ème année ENSNP - avril mai 2007

AU KIRSTENBOSCH NATIONAL BOTANIC GAREN

ETUDE DES COMMUNAUTES VEGETALES DE LA FORET


S

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A

I

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Introduction la forêt en afrique du sud La forêt au kirstenbosch botanical garden localisation de kiresenbosch dans la péninsule du cap localisation de la foret à kirestenbosch histoire de la forêt étude du milieu

étude des différentes communautés de la foret de kirstenbosch conclusion bibliographie



INTRODUCTION Réalisée dans le cadre d’un stage de mois en Afrique du Sud, cette étude Dès ma première visite du jardin, charmée par la forêt de Kirstenbosch, de loin bleue comme à l’intérieure ambiance magique le choix de ce thème etude d’un milieu + communautés interactions définition de la foret


Désert Forêt Fynbos Prairie Nama Karoo Savane Succulent Karoo Fourré frontières politiques

PLUVIMETRIE ANNUELLE moins de 100mm 250-750 mm

frontières des pluies

100-250 mm

plus de 750


LA FORET EN AFRIQUE DU SUD En Afrique du Sud, sept (ou huit selon les avis scientifiques) biomes différents sont répertoriés, chacun occupant une surface du territoire propre ; on observe : dans l’ordre décroissant selon leur taille, la savane, la prairie, le Nama Karoo, le Succulent Karoo, le Fynbos (qui représente également l’un des six royaumes floraux du monde), la forêt et le désert. Les forêts sont limitées à des secteurs libres de gel avec des précipitations annuelles moyennes plus de 525mm en région de précipitations d’hiver et plus de 725 mm de précipitations dans la région de précipitations d’été. Elles se produisent du niveau de la mer à plus de 2100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les forêts sont rarement brûlées, contrairement aux autres biomes sud-africains, principalement en raison de l’humidité qui y règne. Elles tendent à se produire par paquets, dont peu couvrent une superficie supérieure à un kilomètre carré. Même additionnées, les forêts occupent moins de 0,25% de la superficie de l’Afrique australe, ce qui en fait un des plus petits biotopes du pays mais il n’en est pas moins intéressant pour autant. La canopée des forêts est continue comportant la plupart du temps des arbres à feuilles persistantes et sous elle la végétation est multicouche Les plantes herbacées, en particulier les fougères, sont seulement communes dans les forêts de montagne, tandis que les lianes et les épiphytes sont communes partout. Sur les bords des paquets, on trouve une végétation distincte de plantes pionnières qui peuvent tolérer le feu. On trouve environ 649 espèces boisées et 636 espèces herbacées dans les forêts. Cependant, les forêts n’ont de flores uniformes. Il existe trois types séparés de forêt : des dunes et des marais, des rivières et des montagnes. Des forêts spécialisées qui se produisent dans de petits secteurs et très sporadiquement - comme les forêts de palétuvier, de marais et de frange- ne sont pas séparées de ces trois types. En partie en raison de leur rareté, de leur splendeur et de leur arrangement, les forêts sont une attraction touristique importante en Afrique du Sud. Elles ont été exploitées dans le passé pour le bois de construction valable, comprenant le Black Stinkwood (Ocotea bullata) et Outeniqua Yellowwood (Podocarpus falcatus). Quelques forêts ont été détruites pour l’établissement des plantations exotiques. Un envahisseur important des forêts est Acacia melanoxylon.


LA FORET AU KIRSTENBOSCH NATIONAL BOTANIC GARDEN


Window Butress

Skelton Gorge

Castle Rock 700m

Wynberg hill

Devil’s Peak 1000m

Fernwood Peak 1003m


sites protégés

De l’Afrique du Sud à la Péninsule du Cap


localisation de kirsentbosch dans la péninsule du cap

Kirstenbosch

Kirstenbosch est l’un des huit jardins botaniques nationaux d’Afrique du Sud. Etabli dans la Péninsule du Cap, il jouit d’une situation extraordinaire; en effet, le jardin est littéralement adossé aux versants des Tables Mountain et ainsi complètement intégré à ce paysage montagneux au fort caractère. Le jardin botanique à proprement parlé occupe 40 hectares sur les 532 du territoire total de Kirstenbosch, le reste du site ayant le statut de Réserve Naturelle.


localisation de la foret dans kirstenbosch A Kirstenbosch, la végétation naturelle peut être regroupée en trois écosystèmes qui s’interconnectent, à savoir : le Fynbos, la forêt, et l’écosystème des cours d’eau. Ils présentent chacun une grande diversité et des intérêts particuliers, mais, lors de cette analyse, nous nous pencherons sur l’étude de la forêt uniquement. Les versants des Tables Mountain ne sont pas recouverts par zone forestière ininterrompue mais plutôt par petites parcelles qui forment une mosaïque végétale avec les autres écosystèmes. On retrouve essentiellement la forêt sous les faces de falaises verticales, concentrée dans et autour des gorges.


avant 1652 : stade climacique de la forêt

de 1652 à 1800

plantations d’espèces exotiques

après 1960

CHRONOLOGIE SCHEMATIQUE

XIXème siècle


histoire de la foret de kirstenbosch La forêt, présente sur les versants des Table Mountain, est une relique d’une région forestière bien plus étendue, d’il y a des millions d’années. Les raisons de la réduction de surface occupée par la forêt et le changement de végétation, sont notamment dues aux variations climatiques. En effet, l’arrivée du climat méditerranéen, il y a environ 5 millions d’années au Cap Ouest, prolongera les sécheresses estivales. Le feu est ainsi devenu un facteur environnemental majeur. La forêt, nécessitant des conditions humides, n’a pu résister aux feux et à la sécheresse et s’est ainsi réduite et concentrée dans des poches isolées présentant les conditions requises. Par ailleurs, au cours du temps, ce milieu a aussi du faire face aux activités humaines. A partir de 1652, l’arrivée des premiers colons européens a eu de fortes répercussions sur le développement de la forêt. Alors que la population indigène était très respectueuse des vertus du milieu et exploitait ses ressources sans perturber son équilibre, les Hollondais n’ont éprouvé aucun complexe à surexploiter la forêt pour subvenir leurs besoins, récoltant le bois comme source d’énergie et matériel de construction pour leurs premières installations, et ce pendant plus d’un siècle. Si la forêt a beaucoup souffert de cette période, il en est de même pour toutes les communautés animales qui y trouvaient leurs niches. Ce n’est qu’à partir des années 1800 que les espèces pionnières commencent à réinvestir le terrain mais les espèces indigènes ont très vite été stoppées par la plantations d’espèces exotiques : pins, chênes, eucalyptus et vergers, pour les besoins des colons une fois de plus. Cependant, en 1913, le Jardin Botanique est crée, le premier au monde consacré à des espèces indigènes uniquement, cette philosophie s’étend peu à peu à tout le territoire de Kirstenbosch, comprenant ainsi la forêt et depuis 1960, une politique exige l’éradication toutes les espèces exotiques. Le travail se poursuit encore aujourd’hui, la reconversion prend du temps. reste de plantations éxotiques : Eucalyptus au premier plan, Pinus pinea au second


6h à1 sol

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Ombres au solstice d’hiver

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13h30 14h 14h30 15h 15h30 15h45 16h

Moyenne des précipitations annuelles


étude du milieu naturel climat et topographie : En règle générale, la région du Cape ouest ne dispose des conditions environnementales nécessaires au bon développement de la forêt. En effet, les étés sont très longs et chauds, les températures exèdent souvent les 30°C de décembre à février (n’oublions pas que les saisons sont inversées puisque l’Afrique se trouve de l’autre côté de l’équateur par rapport à la France). Par ailleurs, les pluies ont lieu majoritairement pendant les mois les plus frais de l’hiver et non de façon régulière tout au long de l’année. De plus, en été, les vents forts du sud-est, les températures élevées et le manque d’eau ont un effet très asséchant sur le milieu. Cependant, la topographie des Table Mountain (Montagnes de la Table)créée une sorte de microclimat aux conditions favorables pour le développement de la forêt. En effet, la position de cette imposante chaîne de montagne force l’air chargé d’humidité, venant de la mer, à s’élever, se condenser, se déchargeant ainsi pour fournir des quantité de pluie suffisante à la croissance d’une forêt. La moyenne des précipitations à Kirstenbosch est alors de 1250 mm alors que dans le reste de la péninsule du Cap, elles dépassent rarement les 5OOmm. Les versants de la montagne exposés sud-est reçoivent les précipitations annuelles les plus élevées de toute la Péninsule : elles atteignent les 1900 mm. On compte 106 jours de pluies à Kirstenbosch.


ETE DANS LA FORET

HIVER DANS LA FORET

En été la forêt est exposée au soleil durant 7h environ.

En hiver la forêt en très peu exposée au soleil, une moyenne de 3h par jour

position du soleil dans l’après-midi

nappes de brumes nuages de tempête et brume dense

la forêt est à l’ombre des hauts contreforts des Table Mountain

vents violents s’engouffrant dans les gorges


Durant l’été, la brume, sous forme de nappe accompagnant les vents dominants du sud est, coule du haut de la montagne apportant ainsi un peu d’humidité lors des sécheresses estivales et réduisant l’intensité de la lumière du soleil. L’exposition sud-est protège également la forêt des excès climatiques de l’été. En effet, ces versants ne sont exposés directement au soleil que le matin, dès l’après-midi, l’ombre de la montagne réduit l’intensité de la lumière. Cette faible exposition au soleil aide à la conservation de l’humidité ambiante. De plus, Wynberg hill et le contrefort des Table Mountain protège le jardin et la forêt des vents dominant de l’été. Les gorges, sculptées par les cours d’eau qui s’écoulent dans cette partie de la montagne, dégagent également de l’humidité tout au long de l’année assurant la croissance des sujets de la forêt et la protégeant des feux éventuels. Cependant, la topographie des Table Mountain amplifie les vents hivernaux, violents et destructeurs. Les vents rebondissent sur les falaises, engendrant alors des turbulences sur les versant Est et dans les ravins. Ces vents ont ainsi des conséquences inévitables sur la forêt, de nombreux sujets sont déracinés durant l’hiver.


geologie et sols Nursery Ravine

Window Buttress Window Gorge Castle Rock

falaises de grès affleurements schisteux Peninsula formation Schiste Dolérite Cape Granite Groupe géologique ancien Lignes de failles

APPROCHE PEDOLOGIQUE EN PLAN ET EN 3D

sols argileux dérivés du granite

Fernwood Buttress


L’étude de la pédologie et des roches mères est primordiale puisqu’elle détermine la topographie et la nature du sol qui elle-même conditionne le développement et la croissance des différentes communautés végétales. Erodées physiquement et chimiquement par l’eau, le vent, les différents type de roche déterminent les caractéristiques du sol : sa nature, sa granulométrie, sa structure, sa porosité et sa richesse en nutriment. A Kirstenbosch, on observe deux principaux groupes géologiques qui ont un rapport direct avec la végétation du lieu : le groupe des Table Mountain (grès et schiste) et le groupe du Cape Granite (granite). TABLE MOUNTAIN GROUP : Ce groupe géologique est formé d’une série de strates sédimentaires d’origine marine déposées il y a 400 millions d’années, époque à laquelle la mer recouvrait la péninsule du Cap. La strate la plus importante est connue sous le nom de Peninsula Formation, formant les hautes falaises au dessus du jardin, cette couche claire est très riche en quartz. Directement en dessous de ces falaises, les versants sont recouverts d’éboulis et de rochers de grès, tombés des faces verticales rocheuses. On peut également observer des strates de schist aux teintes rosées. Le grès des Table Mountain s’érode pour former un sable blanc, grossier, très pauvre. Sur e sol, pauvre en nutriment, pousse une végétation de Fynbos broussailleux. CAPE GRANITE GROUP : Ce groupe fut formé à une époque géologiquement instable ; de la roche en fusion s’est introduit dans la roche existante, a refroidit puis cristallisé pour former un bassin granitique très étendue. Cette roche a des grains grossiers car elle refroidit lentement, laissent le temps à de gros cristaux de se former. Le granite est marbré de noir et de blanc, composée de cristaux de quartz gris brillant, de mica et de feldspath. On observe des rochers granitique le long des cours d’eau mais l’affleurement rocheux le plus important de ce groupe est surtout visible au pied du Skelton Gorge. Sous ce climat, le granite tend à s’éroder en argile ou kaolin (argile blanche très fine, friable et réfractaire) qui forme ainsi un sol perméable, beaucoup plus riche en nutriments que le sol dérivant du grès. Parallèlement, il y a 135 millions d’années, a eu lieu une petite intrusion de Dolérite au niveau du Nursery Ravine ; il s’agit d’une roche magmatique intermédiaire entre le gabro et le basalte. Cette roche a des grains beaucoup plus fin que le grainte car elle refroidit plus rapidement. Ce substrat rocheux est très intéressant puiqu’il a la particularité de s’éroder très facilement pour former un sol fertil argileu.



Skelton Stream après de fortes pluies

hydrologie Kirstenbosch est traversé par huit cours d’eau, quatre d’entre eux se rejoignent pour former le “Silver Tree Ridge”. Toutes ces rivières prennent source au sommet des Table Mountain. Leur débit est rapide et pendant l’hiver, saison de forte pluie, une tempête peut changer très rapidement ces simples cours d’eau en de véritables torrents. Cependant, la majorité d’entre eux sont à sec aux périodes estivales.


ETUDE DES COMMUNAUTES DE LA FORET DE KIRSTENBOSCH NOTE PRATIQUE : Tout au long de cette partie, je vous invite à déplier le battant de la couverture (présentant un diaporama du domaine de Kirstenbosch) pour pouvoir situer spacialement les différentes communautés de la forêt.


Si l’écosystème de la forêt est un tout qui nécessite des conditions spécifiques à l’échelle d’un territoire, sur l’ensemble du Kirstenbosch Botanical Garden, on peut néanmoins observer différentes communautés au sein de cette même forêt. En effet, à l’intérieure d’un biome, on peut retrouver différentes communautés qui, à une échelle locale, ont un développement et des besoins propres et qui se caractérisent par des espèces végétales spécifiques. Chaque communauté prend d’ailleurs le nom de l’espèce dominante. Dans le cas présent, nous dénotons quatre communautés végétales principales. Cependant, les spécialistes locaux ne s’accordent pas sur ce point, polémiquant sur ce nombre de communauté et sur les frontières qui les délimitent géographiquement. Lors de cette étude, nous considérerons les communautés suivantes :

Communauté 1 : Brabejum stellatifolium Communauté 2 : Cuonia capensis Communauté 3 : Cassine peragua Communauté 4 : Aloe succotrina


communaute

1


La première communauté, celle du Brabejum stellatifolium, est située au pied des Table Mountain, elle fait partie du jardin botanique mais elle est gérée naturellement . Elle s’est installée sur un sol particulièrement riche ; ici, la roche mère granitique crée un sol profond, au fort taux d’argile. Il s’agit en fait d’une communauté de transition entre le fynbos et la forêt climacique, située plus en hauteur. Cette communauté jouit d’une exposition au soleil beaucoup plus importante que les autres. En plein coeur du jardin, très entretenu, cette forêt entraîne le visiteur dans une tout autre atmosphère. Un vrai plaisir que de s’y promener, le feuillage léger des espèces filtre la lumière et, par endroit, laisse apparaître en arrière plan le tableau vivant de la montagne.


ETUDE

DE

QUEQUES

ESPECES

REPRESENTATIVES

DE

LA

COMMUNAUTE


Brabejum stellatifolium, Wild almond, PROTEACEAE Diospyros whyteana, bladder nut, EBENACEAE Kiggelaria africana, Wild peach, FLACOURTICACEAE Podocarpus latifolius, Real yellowwood, PODOCARPACEAE


En situation dans le jardin


Podocarpus latifolius, Real yellowwood, PODOCARPACEAE Grand arbre de 20 à 30 mètres de haut, le Podocarpus latifolius n’apparaît qu’au sein des forêts. Il s’agit de l’espèce la plus répandue du genre avec Podocarpus falcatus. Sa vitesse de croissance est particulièrement lente. Son écorce prend différentes teintes selon les sujets, virant du brun jaunâtre au brun grisâtre jusqu’au marron foncé et elle se détache en étroits lambeaux verticaux. Il possède des feuilles vert foncé, très fines et délicates qui ont une forme elliptique ; du point de vue de leur longueur elles varient entre 6 à 15 cm. Le pétiole est court. Les fruits mâles et femelles sont différenciées, les fruits femelles sont de petites baies, très appréciées des chauves souris, des oiseaux et des petits mammifères, qui répandent ainsi les graines à plusieurs kilomètres de la plante mère. Cet arbre produit un bois de très bonne qualité et facile à travailler, d’une couleur jaune pâle uniforme. Dans la forêt de Kirstenbosch, maîtres des lieux, les vieux sujets imposent le respect par leur envergure, ils dégagent une puissance toute particulière et on peut alors sentir le temps qui s’est écoulé entre la forme de graine et le monument qui règne aujourd’hui. Au jardin, ils dessinent sous leurs larges canopées des espaces intimistes ombragées.

fruit femelle

fruit mâle



Kiggelaria africana, Wild peach, FLACOURTICACEAE Très répandu en Afrique du Sud, du niveau de la mer à une altitude de 2100 mètres, dans toutes les provinces de l’Afrique Australe, aussi différentes que sont le Lesotho, le Swaziland, ou la région du Sud Ouest, poussant dans les forêts, à leur marge, dans les gorges ou le long des cours d’eau. Lorsqu’il pousse dans de bonne condition le Wild Peach dépasse les quinze mètres de haut. Son écorce est de couleur gris pâle et devient rugueuse et écaillée avec l’âge. Il possède des feuilles dont la forme est extrêmement variable, pouvant être oblongue et dentée à la pointe acuminée ou ovale au bord arrondi. Leur taille est également très variable de 2 à 16 cm. Elles peuvent être fortement pubescentes ou complètement lisses. Il s’agit ici d’une espèce dioïque, les fleurs mâles et femelles, jaune pâle, sont donc sur des sujets différents. Les fleurs mâles apparaissent en grappes alors que les femelles sont isolées. Le fruit a une texture verruqueuse, qui prend une forme d’étoile en s’ouvrant et en libérant les graines, par la suite, il se recroqueville en séchant. Les feuilles mortes qui recouvrent le sol tout au long de l’année, forment une excellente litière et enrichient le sol de la forêt.

fruit ouvert en forme d’étoile libérant les graines



Diospyros whyteana, bladder nut, EBENACEAE Fruit étrange à la forme de vessie Arbuste ou petit arbre de 5 à 7 mètres de haut, on rencontre Diospyros whyteana sur les versants montagneux et les endroits rocheux. Son écorce grise à presque noire est lisse. Il possède des feuilles disposées de façon alterne, elles sont relativement petites (de 2 à 4 cm ) et rigides ; verte foncé et brillante sur le dessus et légèrement pubescente sur le dessous. Le pétiole est court. L’arbre fleurit d’août à novembre, apparaît alors de petites fleurs blanc crème, isolées sur les branches nouvelles. Les fruits rouge vif à maturité sont, soit disant, en forme de vessie (d’où le nom vernaculaire « bladder » qui signifie vessie en anglais), ils contiennent chacun une à cinq graines, qui servaient autrefois comme substitut de café. Il est courant que les graines, déposées par les oiseaux, germent à la base même des sujets matures ou sur de vielles souches. La germination est aisée et l’arbre croît rapidement.

une graine déposée par un oiseau peut germer directement à la base du tronc 1 à 5 graines par fruit



Brabejum stellatifolium, Wild almond, PROTEACEAE Bel arbre à tronc multiple, dépassant souvent les huit mètres de haut, le Barbejum stellatifolium a un port étalé ; ses branches tendent à s’étendre sur plusieurs mètres horizontalement au sol. Il s’agit d’une espèce endémique au royaume florale du Cape, en effet, on ne l’observe que dans cette partie du pays ; cette espèce fait d’ailleurs partie de la famille des PROTEACEAE, une des familles les plus importantes du royaume. Il apparaît alors dans les vallées protégées et le long des cours d’eau. Son écorce n’est pas uniforme, bien que lisse ; en effet, il se dessine à sa surface un motif de taches de couleur prenant différentes nuances de brun et de gris. Ses feuilles sont simples ; étroites, oblongues, et finement dentée, elles sont rigides et lisses. Au début de leur développement, elles sont rouge vif puis se teintent d’une couleur dorée pour devenir enfin vert foncé avec une face inférieure plus claire. Cependant, les feuilles de cette espèce sont particulièrement endommagées par les mites qui forment de petites boules sur leur surface. L’inflorescence est en long épis, composée de nombreuses petites fleurs (5mm) à l’odeur sucrée qui apparaissent de décembre à janvier. Les fruits, quant à eux, ont une forme d’amande, mais ne sont pas comestibles pour autant, au contraire. Par leur intense pubescence, ils ont une texture très douce au touché. Ils sont, en effet, densément recouvert de poils couleur orange à chocolat lorsqu’il sont à maturité alors que les jeunes fruits sont magenta ou violet. Les graines germent très rapidement après la chute du fruit au sol. Cet arbre produit une riche litière de feuilles tout au long de l’année. Dans la nature, en forêt, comme dans les jardins, les vieux sujets du Wild Almond imposent le respect et créent une ambiance toute particulière, comme magique. Dans certains cas, le meli-melo de branches tortueuses est tel que l’on ne distingue plus l’endroit où l’arbre prend racine. Cet arbre est particulièrement apprécié des enfants, il devient alors un terrain de jeu naturel.

6 cm environ


COMMUNAUTE

2 Nursery Ravine


La deuxième communauté végétale est celle du Cuonia capensis. Cette communauté est concentrée dans les gorges, celles de Castle rock et Wynberg Hill, profitant de leur humidité et elle s’étend à leur pied. Elle nécessite un sol riche particulièrement bien drainé. Dans le Nursery Ravine, elle pousse sur un substrat rocheux de Dolérite, qui s’érode très facilement pour former un sol riche en argile et très fertile et plus bas, elle s’installe sur un sol riche également, dérivée du Cape Granite. Si l’on superpose la carte des aires de répartition des communautés et celle de la nature du substrat rocheux, on met en évidence le rapport évident entre les deux. à l’intérieur de la forêt

Dolérite Cape Granite Aire de répartition de la communauté


ETUDE

DE

QUEQUES

ESPECES

REPRESENTATIVES

DE

LA

COMMUNAUTE


Cunonia capensis, Rooi-els, CUNONIACEAE Halleria lucida, Tree Fuchsia, SCROPHULARIACEAE Leucodendrum argentum, Silver tree, PROTEACEAE Protea nitida, , Waboom, PROTEACEAE

Aux portes de la forĂŞt


Cet arbre est très utilisé dans le jardin, Son feuillage très léger danse hormonieusement au vent.


Halleria lucida, Tree Fuchsia, SCROPHULARIACEAE Arbuste à tronc multiple ou petit arbre de 2 à 3 mètres de haut, atteignant occasionnellement les 12 mètres, l’Halleria lucida a un aire de répartition relativement importante en Afrique du Sud, commun sur la côte, du Cap à Johannesburg, du littoral aux versants rocheux des montagnes. Il possède une écorce gris pâle, fissurée longitudinalement. Les feuilles de forme assez simple, ovales et à pointe acuminée, sont opposées; elles peuvent par contre présenter des dissymétries. Le feuillage est très apprécié par les insectes de la forêts, il constitue pour eux une importante source de nourriture. Les fleurs, rouge orange, sont tubulaires, de 4 cm de long en moyenne. L’arbre est en fleur de mai à décembre; durant toute cette période, il attire de nombreux oiseaux, friands du nectar. Selon les cultures ancestrales, cet arbre aurait des vertues pour chasser les mauvais esprits, on brulait également des brindilles de cette espèces lors des cérémonies d’offrandes. Son bois est dur mais il est très peu utilisé comme bois d’oeuvre.

Aussi étrange que cela puisse paraître, fruits et fleurs peuvent également pousser directement sur le tronc



Cuonia capensis, Rooi-els, CUNONIACEAE Le Cunonia capensis est un arbre de grande taille, qui atteint souvent les 30 mètres, il n’apparaît que dans les forêts très humides, il nécessite d’importante quantité d’eau. Son écorce, pâle chez les jeunes sujets, devient plus foncée, aux teintes rougeâtres, et s’écaille. Les feuilles, épaisses, sont disposées de façon opposées, elles sont composées de 3 à 5 paires de folioles ainsi que d’un foliole terminal. Les folioles sont de forme lancéolée à ovale et de couleur vert foncé. Les feuiles en devenir sont protégées par une gaine à la forme caractéristique de cuillère qui s’ouvre lorsqu’elles se développent. Nervures, pétioles, gaines, branches sont rouge vif. Les fleurs, teintées crème, sont regroupées en long épis à l’extrémité des branches, elles apparaissent à l’automne. Les fruits, eux, atteignent leur stade de maturité à l’hiver (d’avril à juillet), les capsules brunes libèrent alors de minuscules graines dispersées par le vent. Le bois brun rouge est facile à travailler et produit des meubles de qualité, il est également très utilisé en tant qu’arbre ornemental dans les parcs et jardins.

Gaine de protection en forme de cuillère


Les diffĂŠrents stades de dĂŠveloppement de la fleur


Protea nitida, Waboom, PROTEACEAE L’habitat de ce Protea est variable, on le retrouve fréquemment dans le Fynbos, royaume florale du Cap, mais également en forêt, comme dans le cas présent. Haut de 5 mètres en moyenne, il peut atteindre les 10 mètres dans de bonnes conditions de croissance ou au contraire survenir en tant que petit arbuste à troncs multiples ne dépassant pas le mètre. Dans le Fynbos, les feux sont très fréquents, cette espèce s’est donc adaptée à cette contrainte environnementale, comme de nombreuses espèces des PROTEAS. L’écorce de cette arbre est ainsi particulièrement épaisse et ainsi très résistante. Les feuilles sont de forme oblongue à elliptique, de 80 à 180 mm de long; elles prennent des teintes allant du vert olive au gris argenté, lui donnant ainsi un feuillage particulièrement attractif aux reflets multiples. Par ailleurs, ce Protea a l’intérêt de fleurir tout au long de l’année, offrant ainsi au regard ces belles et volumineuses fleurs blanches à toutes les saisons. Autrefois, les feuilles de cet arbre étaient utilisées pour produire de l’encre. Au XIXème siècle, il a été la proie d’une surexploitation comme bien d’autres espèces de la région pour la fabrication de wagons, chaque années 20 000 sujets de Protea nitida étaient abattus. C’est d’ailleurs de cette utilisation qu’il tient son nom vernaculaire, Waboom. Il s’agit d’un sujet que j’affectionne personnellement, la lumière du soleil se reflètent dans ses feuilles, et fait varier les couleurs de son feuillage, vue de loin, il colore la forêt de ses teintes bleutées.

dans le Fynbos, après le passage d’un feu, le Protea reprend vie peu à peu


L’écorce est très épaisse, protégeant ainsi le Silver Tree des feux éventuels

Inflorescence mâle

Cône femelle, libérant les graines en séchant


Leucospernum argentum, Silver tree, PROTEACEAE

S’élevant à plus de 10 mètres de haut, le Leucodendron argentum possède un tronc corpulent et une écorce très épaisse. Ses feuilles lancéolées ont une très belle apparence, elles sont couleur argent et recouvertes d’un soyeux duvet sur leur marge. Les fleurs mâles et femelles sont différenciées, elles ressemblent étrangement à des cônes ; les fleurs mâles, apparaissent aux extrémités des branches et sont très odorantes. En séchant, les « cônes » femelles libèrent les graines, chaque graine possède quatre plumes soyeuses qui les emportent au vent. Il s’agit d’une espèce rare, en voie d’extinction qui est heureusement protégé aujourd’hui. Quand il est associé avec Protea nitida, il lui fait écho par sa teinte et ils forment un ensemble harmonieux au sein de la forêt. Graines très volatiles


communaute

3

ForĂŞt vue du haut de Skelton Gorge


à l’entré de la forêt

La communauté 3 est représentée par Cassine peragua. Il s’agit de la communauté la plus répandue spacialement à Kirstenbosch. C’est également la plus dense, il y règne une proffusion d’espèce. Les grimpantes et épiphytes sont très nombreuses au sein de cette communauté, elles renforcent l’atmosphère étrange qui s’installe dans cette forêt. Le lieu semble ensorcelé... La densité végétale retient perticulièrement l’humidité des cours d’eau, le promeneur passe ainsi du Fynbos sec à cette ambiance tropicale, éveillant en lui des sensations nouvelles. Le lieu baigne par ailleurs dans une forte odeur d’humus. Cette communauté n’a pas de besoin particulier en ce qui concerne le sol sur lequel elle croît. Elle pousse ici sur un sol colluvionnaire de diverses origines.

affleurement rocheux éboulis colluvions alluvions aire de répartion de la communauté


ETUDE

DE

QUEQUES

ESPECES

REPRESENTATIVES

DE

LA

COMMUNAUTE


Canthium inerme, Turkey-berry, RUBIACEAE Cassine peragua, Bastard saffronwood, CELESTRACEAE Curtisia dentata, Assegai tree, CORNACEAE Olea capensis, Ironwood, OLEACEAE Virgilia oroboides, Keurboom, FABACEAE



Canthium inerme, Turkey-berry, RUBIACEAE Il s’agit d’un petit arbre qui s’élève jusqu’à 10 mètres. D’un point de vue écologique, il a beaucoup de similarité avec Cassine paragua, on le retrouve occasionnellement dans les forêts de persistants mais aussi le long de la côte sud, sur le sable, dans les dunes ou sur un substrat rocheux en altitude. Il possède un bois dur et lourd, dont l’écorce presque lisse est d’une couleur gris crème. Les branches basses sont armées d’épines. Ses feuilles au dessin elliptique, sont un véritable puit de lumière par leur claire couleur verte, qui est d’autant plus pâle au dessous de la feuille. L’arbre fleurit de septembre à novembre, période à laquelle le Canthium doit être au comble de sa beauté, puisqu’il apparaît alors de toutes petites fleurs odorantes, vert pâle, s’accordant avec le feuillage. Les fruits sont bruns à maturité avec une texture rugueuse, ils ont un goût sucré semblable à celui de la date. Ils sont d’ailleurs très appréciés des oiseaux. Chaque fruit contient deux graines dures qui germent très facilement.


EN SITUATION DANS LA FORET ET LE JARDIN


Cassine peragua, Bastard saffronwood, CELESTRACEAE Le Cassine peragua, grand arbuste ou petit arbre de 6 à 10 mètres est persistant, on profite de son feuillage vert profond tout au long de l’année. A Kirstenbosch, on le retrouve à la marge des forêts, il s’agit d’une espèce pionnière et le long des cours d’eau. Le Cassine assez répendue et si il fait partie de cette communauté, on le retrouve également dans les deux premières. A une plus grande échelle que celle du jardin, on le retrouve le long de toute la côte sud de l’Afrique australe, sur des sols secs sableux (sur les dunes) ou rocheux (versants escarpés en montagne) ou sur des sols humides. Avant l’arrivée des colons, les populations indigènes se servaient de son bois pour fabriquer louches et larges cuiellères. Dans la forêt, cette arbre est particulièrement remarquable par son écorce. En effet, les jeunes troncs, couleur saffran, attirent l’oeil du promeneur. Cette écorce qui semble peinte, égaye l’ambiance sombre du milieu. Dans le jardin, l’arbre est fréquemment utilisé en hornement, il structure discretement l’espace, prenant place avec légerté grâce à sa petite taille et ses troncs le plus souvent multiples.


Ecorce profondément fissurée

Feuilles endommagées par les parsites


Curtisia dentata, Assegai tree, CORNACEAE Le genre Curtisia ne comprend qu’une seule espèce, Curtisia dentata et il apparaît dans la plupart des grandes forêts sud-africaines, du niveau de la mer à une altitude de 1800m. Cet arbre est de taille généralement moyenne mais les spécimens de plus de 20 mètres ne sont pas rares. Le bois de cet arbre, très résistant et élastique, a longtemps été surexploité pour de diverses raisons, notamment pour la construction de wagons (autrefois si importants pour développement économique de l’Afrique du Sud), ou pour la fabrication de meubles et manches à outils. L’écorce sur les jeunes sujets est brune et lisse mais avec l’âge, elle devient vite beaucoup plus foncée et profondément fisurée, dessinant ainsi un étrange motif sur le tronc. Les feuilles sont disposées de façon opposée, elles ont une forme ovale simple, la face supérieure, imberbe, est d’un vert foncé lumineux alors que la face inférieure est beaucoup plus pâle et pubescente, sur cette face se dessine également des nervures marquées couvertes de courts poils gris. Les fleurs n’ont ni fragrance ni intérêt particulier au niveau de l’apparence, elles sont de petites tailles et d’une couleur crème terne. De plus, elles sont très sujettes aux parasites, seulement une ou deux fleurs parmi les nombreuses de l’inflorescence seront normalement fertilisées et produiront des graines. Le fruit, petit et ovale, contient deux à quatre graines, il est de goût plutôt amer mais il est cependant mangé par de nombreux animaux de la forêt : oiseaux, babouins, cochons sauvages.



Olea capensis, Ironwood, OLEACEAE L’Olea capensis est le plus souvent un arbuste ou un petit arbre au alentour de 10 mètres de haut mais il peut aussi, plus occasionnellement, être bien plus grand et atteindre les 40 mètres. Cet arbre s’observe au stade climacique de la forêt. A l’échelle du pays, on le retrouve sur tout le littoral sud-africain. Son écorce grisâtre, fonce avec l’âge et se fissure verticalement, des motifs se gravent ainsi sur le tronc avec le temps. Cet arbre possède des feuilles lancéolées brillantes, d’un vert profond sur le dessus et plus pâle sur le dessous. Le pétiole rigide, de 3 à 17 mm de long, qui semble figé le feuillage, prend souvent des teintes violacées. Les fleurs qui apparaissent d’août à février, sont d’une grande discrétion, elles sont en effet toute petites et de couleur blanche ou crème, cependant leur odeur sucrée rappelle leur présence. Les fruits sont eux comestibles, d’ailleurs très appréciés par les oiseaux, ils sont sous forme de baies, de couleur violette à maturité, s’accordant ainsi avec le pétiole de la feuille.


Feuilles délicates et légères

Gousses de 7 à 10 cm


Virgilia oroboides, Keurboom, FABACEAE Le Virgilia oroboides est un arbre de taille medium, qui dépasse rarement les 10 mètres de haut, il atteint sa taille adulte à l’âge de trois quatre ans. On le retrouve comme dans le cas présent dans les forêts mais aussi dans les vallées le long des rivières, il requiert une très grande quantité d’eau. Son aire de répartition est relativement limitée, en effet, il n’apparaît qu’au sud ouest de l’Afrique du Sud. Cette arbre possède une écorce gris brun pâle, devenant de plus en plus foncé avec l’âge. Le tronc est légèrement strié, à la verticale, motif qui renforce l’apparence élancé de cet arbre. Les feuilles, en disposition alterne, sont composées, comprenant 5 à 20 paires de folioles plus un foliole terminal. Les folioles, très étroits, ont une forme oblongue ; la feuille est souple et retombe légèrement, conférant ainsi à l’arbre un aspect des plus délicat et fragile. Les fleurs rose pâle renforcent encore cette apparence. En effet, elles contrastent avec le feuillage gris vert et teintent par petites touches l’ensemble du feuillage. Ces fleurs dégagent une odeur sucrée qui attire particulièrement les abeilles. Les fruits sont sous forme de gousses velues qui contiennent des graines dont l’enveloppe est très coriace, la germination de cette espèce n’est donc pas aisée, mais la croissance une fois amorcée est rapide. Le Virgilia oroboides est considéré comme l’un des plus bel arbre indigène d’Afrique du Sud.


communaute

4




La communauté 4 est la plus petite communauté du domaine mais pas la moins impressionnante pour autant. Au beau milieu de la forêt un chantier d’éboulis, de gros rochers tombés des falaises des Table Mountain, changent les conditions environnementales. Dans ce microsystème très à l’ombre pousse une population d’Aloe arborescent. Une fois de plus s’éveille chez le promeneur de nouvelles sensations. Au fur et à mesure de son escalade, il rencontre des sujets plus intriguant les uns que les autres, s’insérant dans les rochers.

éboulis aire de répartition de la communauté zone la plus à l’ombre d’ombre



Aloe succotrina, ALOACEAE

anciennes feuilles séchées

Les spécimens adultes de cet espèce d’Aloe peuvent être arborescent ou non; ils peuvent dans certains cas avoir un tronc qui dépasse les 1 mètre de haut, recouvert des anciennes feuilles, qui ont séchées avec le temps. Ces Aloes sont le plus souvent rencontrés en groupe formant de petites communautés, il est rare de voir des sujets isolés. Cette espèce est endémique à la péninsule du Cap, elle est rare, et on ne la trouve que sur les versants montagneux. Ils possèdent des feuilles rigides, dressées vers le haut, d’une couleur terne gris vert qui contraste étonnamment avec le blanc de la marge dessinée sur le bord des feuilles et avec ses épines de la même couleur. Ils fleurissent à l’automne à partir du mois de mai. L’inflorescence se présente au bout d’une longue tige terminale dressée qui peut atteindre un mètre de long ; les fleurs, tubulaires, sont rouge vif. Pour des promeneurs européens, non habitués à ce genre de sujet, la rencontre en pleine forêt avec ces Aloes est des plus étonnante. Ce spectacle est un véritable voyage imaginaire dans le temps et dans l’espace, se croyant de retour à la préhistoire.

Système racinaire impressionnant, adapté à ce milieu rocheux


autres communautés

Dans la forêt, règne tout un écosystème, au sein des espèces principales qui forment la strate arborescente, d’autres communautés végétales se développent à différants étage, participant à l’équilibre de la forêt.


l ’ é ta g e i n t e r m é d i a i r e Les Grimpantes et les Epiphytes sont caractéristiques des forêt sud-africaines. Les Lianes, observables sur les photos ci-contre, sont des Grimpantes qui germent au sol et qui s’aident des autres sujets de la forêt pour atteindre la lumière, au dessus de la canopée. Ces lianes participent à l’atmosphère magique et étrange de la forêt. Certaines d’entres elles sont impressionnantes par leur taille ; tels les serpents, elles semblent étouffer les sujets sur lesquelles elles poussent, s’enroulant fermemant autour de leur tronc et de leurs branches.


l e s o u s - ĂŠ ta g e

Turkey-tail fungus, champignon très commun dans la forêt de Kirstenbosch


L’Asparagus fern, pousse très facilement sur le sol de la forêt, s’enroulant autour des jeunes sujets. Elle est vulgairement appelée fougère (fern), mais il s’agit en fait d’une petite plante grimpante aux fleurs blanches.



CONCLUSION


BIBLIOGRAPHIE Discovering INDEGENOUS FORESTS at Kirstenbosch, Sally & Jeanette Loedolff

http://www.plantzafrica.com http://www.sanbi.org/ gardenbreizh.org/articles/article-7-l-afrique-du-sud.html


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