journal du musée n°13

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N°13 • avril 2011

Le mot du Maire Invitation au voyage de « l’eau dessus » et de « l’eau dessous »

L

édito Une pirogue à Châteauneuf-sur-Loire ! On se prend alors à rêver : une embarcation en bois, longue, étroite, taillée dans un tronc d’arbre par la main de l’homme, voguant sur des eaux claires… Mais quel vent a pu l’amener dans notre ville ? Originaire du Bourbonnais, cette vieille dame, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, a été transportée avec soin, avant d’être « amarrée » pour 4 mois dans nos murs, pour raconter sa longue histoire et les attentions dont elle a fait l’objet pour nous parvenir dans cet état. Elle symbolisera surtout le travail des nombreux archéologues qui ont fait de la Loire et de ses affluents un terrain d’action, puis une discipline propre à enrichir nos connaissances sur la géographie du fleuve, l’histoire des hommes qui l’ont traversé, navigué ou qui ont vécu aux abords. L’archéologie nautique ligérienne apporte un autre regard sur la vie fluviale, bien au-delà de celle des mariniers, lavandières ou passeurs. Cette discipline enrichit le discours, offre de nouvelles perspectives à l’étude de la marine ligérienne.

a Loire est un spectacle en soi, renouvelé en permanence, qui raconte mille histoires à la fois, qui joue de couleurs et de lumières aux nuances infinies… La Loire parle aux sens, à la raison et à l’imagination. Nous pensons la connaître cette Loire, ses paysages nous sont familiers, tout comme sa faune et sa flore. Nous avons l’habitude de vivre, de travailler sur ses berges, parfois d’y pêcher ou d’y naviguer et plus souvent de nous promener sur ses rives. Mais la connaissons-nous réellement ? Que cachent les flots de ce fleuve aux mille visages ? Depuis plusieurs décennies, les archéologues explorent ce monde inconnu et font ressurgir au travers des vestiges d’un pont gallo-romain, d’une pirogue de l’an mil, des faïences du XVIIIe siècle ou encore d’une baïonnette de 1870, les traces de la petite et de la grande histoire. L’exposition que je vous invite à découvrir, est l’expression d’un programme patrimonial d’envergure porté par deux villes des bords de Loire : CosneCours-sur-Loire et Châteauneuf-sur-Loire. Nos villes et leur musée respectif ont su fédérer les énergies des institutions, il en résulte une exposition exceptionnelle, fruit d’un partenariat interrégional exemplaire. Courez au musée de la marine de Loire découvrir la « Loire dessus… dessous » ! Loïs Lamoine Maire de Châteauneuf-sur-Loire Vice-président de la Communauté de Communes des Loges

Laurence de Lamaëstre Attachée de conservation Directrice du musée

Musée de la marine de Loire • Ouvert tous les jours, sauf le mardi • De 10h. à 18h.


L’exposition

« La Loire dessus dessous : archéologie d’un fleuve » 16 avril – 31 août 2011

Une Plongée en Loire L’exposition présentée au musée de la marine de Loire entraîne petits et grands dans une histoire aux temps multiples, de l’amont vers l’aval, du dessus au dessous, à la découverte d’une Loire sensible et méconnue. Le visiteur plonge littéralement au cœur des vestiges engloutis : pieux de fondations de ponts romains, épaves de pirogues et de chalands naufragés, objets du quotidien emportés par les flots, à la découverte du travail des archéologues. Pourquoi cette exposition ? Fruit de trois années de travail et d’un partenariat entre musées et services régionaux de l’archéologie, elle dresse le bilan de 40 années de recherches. Les musées participent à cette recherche et contribuent par la présentation de leurs collections à la diffusion des connaissances. Leurs collections sont constituées, pour partie, d’objets reçus, donnés ou déposés, inscrits ou non dans les collections patrimoniales, et souvent désignés dans les livres d’inventaires comme « trouvés en Loire ». Cette multitude d’objets extraits du lit du fleuve au cours du siècle dernier par dragage constitue un fonds hétéroclite de gaffes, de pieux, de poids, souvent en bon état mais malheureusement dépourvus de sens, car décontextualisés. S’ils sont bien arrivés en Loire, le pourquoi et le comment restent à jamais inaccessibles, disparus avec leurs sites d’extraction. Le bloc de Saint-Satur

© A.Chatton / MML

La pierre de Saint Satur, un bloc de grès de près de 2 tonnes.

Le convoiement de la pirogue de Gueugnon à Châteauneuf : en images Le clou de l’exposition est arrivé le 11 mars 2011. Il a fallu d’infinies précautions pour transférer à l’aide d’un chariot construit à cet effet, la pirogue de 9 m, du semi-remorque à son emplacement au cœur de la salle d’exposition temporaire où l’attendait son berceau. La manipulation très délicate devait se faire assez rapidement pour éviter des variations hygrométriques et thermiques trop importantes, en évitant bien sûr les chocs.

© A.Chatton / MML

Les promeneurs du parc de Châteauneuf-sur-Loire ont pu voir pendant quelques semaines un imposant bloc de grès rouge devant la porte du musée. Ce bloc de près de 2 tonnes est un des 35 qui constituent les piles de fondation du pont gallo-romain de Saint-Satur mis au jour au cours d’une fouille. Il ne reste que de rares vestiges de ponts de l’époque gallo-romaine. Aujourd’hui, 17 piles en pierre montées sur des pieux de chêne ont été identifiées. Seules subsistent les rangées de pieux ou pilots, les blocs gisant pêle-mêle dans le chenal ; ils ont d’ailleurs certainement fait l’objet de récupération. Il est possible que ce pont à pile de pierres ait supporté un tablier en bois, il aurait été construit vers 170 ap. J.C. pour pérenniser et assurer la circulation sur une grande voie romaine reliant Saintes à Sens, en passant par Bourges.

Confrontés à ces objets sans mémoire, les musées s’interrogent. C’est ainsi qu’est né ce projet d’exposition. Comment ? Les objets sélectionnés proviennent de musées, de sites et d’institutions répartis sur tout le cours du fleuve et sont rassemblés dans une scénographie tout à fait originale. Petit à petit, l’exposition prend corps : il faut installer les cloisons, les illustrations et les textes, tous les systèmes d’éclairage et outils multimédias, et surtout près de 200 objets, de l’aiguille à coudre au bloc de pierre de 2 tonnes, au prix d’une logistique savamment définie et d’un travail minutieux.

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Le journal de l’EXPOsition

Au musée de la marine de Loire, Châteauneuf-sur-Loire Du 16 avril au 31 août 2011 Tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h. Tél. : 02.38.46.84.46 marinedeloire@musee.chateauneufsurloire.fr www.chateauneuf-sur-loire.com (rubrique musée)

L’archéologie nautique ligérienne Pour mieux comprendre les différents usages du fleuve, les archéologues se penchent depuis plusieurs dizaines d’années sur les vestiges et traces de cette histoire mouvante, conservés sous les eaux, le sable, et les berges du fleuve.

Elle confronte l’écrit aux « archives du sol » grâce aux prospections pédestres, aériennes et subaquatiques ; elle s’appuie sur les fouilles en archéologie programmée et préventive ; elle met en œuvre, afin de mieux comprendre cet univers nautique, sondages et programmes collectifs de recherche.

Ce champ de recherche relativement nouveau et méconnu du grand public, l’archéologie nautique ligérienne, mobilise toutes les méthodes et techniques de l’archéologie moderne et couvre un territoire imposant : la Loire, ses affluents, en passant par les paléochenaux, les bras morts, les îles et terrasses alluviales. Elle s’intéresse aux quais, aux moulins, aux épaves, aux levées, aux gués et ponts, aux pêcheries, bref à une rivière sans cesse aménagée par l’homme.

© G. Puech

Cette exposition souligne les orientations actuelles de l’archéologie fluviale du bassin de la Loire. Articulé en cinq séquences : La Loire du dessus, Plongée en Loire, « La rivière qui portait bateaux », L’encyclopédie du fleuve, L’archéologue et le fleuve, le parcours muséographique propose une lecture du paysage fluvial dans toute sa diversité et sa diachronie.

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Le pont de Meung-sur-Loire, 2003

© V. Serna

La Loire du dessus témoigne de l’évolution du fleuve en réponse aux changements climatiques ou à l’activité humaine et participe à la tentative de restitution des paysages du passé : les sédiments se donnent à lire comme des archives et les sites archéologiques mis au jour à l’occasion de la canicule 2003 en prospection pédestre et aérienne confirment la densité et la qualité des vestiges archéologiques encore en place dans le lit du fleuve.

de pénétrer les eaux sombres des fleuves et des océans. Les archéologues adoptent très rapidement les nouveaux scaphandres Cousteau-Gagnan et les premières recherches en milieu lacustre dès 1950 aboutissent à la création d’un service d’état chargé des recherches subaquatiques (DRASSM). Sous l’eau les attendent les vestiges : pieux, ancres, poids de filets.

© G. Puech

La Plongée en Loire. Pour quoi faire ? Depuis l’Antiquité, les hommes tentent

▲ Archéologue en prospection en Loire, 2010

© G. Puech

« La rivière qui portait bateaux »

▲ Maquette de travail

Collection F. Beaudouin

L’objectif de la fouille d’une épave est de parvenir à restituer le bateau d’origine. En effet, il est rare de pouvoir sauvegarder une épave et le plus souvent le seul moyen de la protéger est de la réenfouir. Des maquettes d’études peuvent être réalisées, en comparant les données archéologiques, ethnographiques et documentaires, car en dépit de leur aspect primitif, les pirogues livrent une foule d’informations. Une étude approfondie nous renseigne sur les techniques de construction, les choix de formes (de la bille de bois au bateau assemblé) mais aussi les modes de vie associés, celui du charpentier, du pêcheur ou du marinier. L’épave est toujours associée à un environnement, c’est pourquoi l’archéologie nautique associe archéologie de la batellerie et du territoire fluvial.

La Pirogue de Gueugnon

Entre sa découverte fortuite, son dégagement et son expertise par les archéologues, sa restauration, pas moins de 25 ans se seront écoulés. La pirogue de Gueugnon est aujourd’hui un des rares exemplaires de bateau du haut Moyen Âge conservé à des fins d’exposition et inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques (arrêté du 17 juin 2008).

© ARC-Nucléart

Au cours de l’été 1984, un pêcheur découvre dans un affluent de la Loire, l’Arroux, un tronc d’arbre faiblement immergé. Informés, les membres de la société savante locale « Les amis du Dardon » alertent la Direction des antiquités préhistoriques de Bourgogne afin de sauver ce qui se révèle être une embarcation monoxyle d’époque carolingienne datée de 750-870 apr. J.-C. Taillée dans une seule bille de chêne d’une longueur conservée de 8,97 mètres, elle a certainement été construite pour la pêche à la senne.

▲ Pirogue monoxyle de Gueugnon (ISMH) Époque carolingienne (VIIIe- IXe s.), chêne, coll. Ville de Gueugnon

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Bouteille à deux passants, faïence fin XVIIIe s., inv. COF 983, coll. musée de la Loire

▲ Dé à jouer, fin XVe s., Os,

inv. 37.261.069 AH-ISO 85, DRAC Centre-SRA.

© G. Puech

La recherche archéologique permet de restituer, au gré des fouilles préventives ou programmées, un paysage et une façon de vivre sur le fleuve ou ses berges. Les chercheurs découvrent parfois des éléments exceptionnels : des éléments de moulins fixes (suspendus sous les ponts) ou de moulins-bateaux ou encore une nasse conservée dans les boues du Marillais, qui nous renseigne sur les grandes pêcheries et les aménagements hydrauliques médiévaux. La multitude de jarres, d’amphores révèle toute une économie utilisant le fleuve comme un espace de transport longitudinal par bateau ou transversal avec des ponts comme celui de SaintSatur (Cher). Qu’ils aient été jetés intentionnellement, accidentellement ou perdus, les objets du quotidien découverts au hasard des fouilles comme les peignes, les clés ou les objets en cuir (du Parking Anatole France de Tours) témoignent du quotidien des artisans des quartiers riverains du fleuve.

© G. Puech

© G. Puech

L’encyclopédie du fleuve

Le chargement de l’épave de Châteauneuf-sur-Loire

© T. Cantalupo, Region Centre

Le musée de la marine de Loire possède dix-huit pierres moulurées découvertes par un « tireur de sable » en 1979 dans le port de Châteauneuf-sur-Loire. Ces pierres « prêtes à poser », auraient été réalisées pour la dernière phase de reconstruction de la cathédrale d’Orléans au début du XIXe siècle ; le chaland les transportant de la carrière au chantier ayant fait naufrage à Châteauneuf. Cependant, un examen attentif de la taille permet de les distinguer des claveaux remontés au XVIIe siècle dans les travées. Ils étaient sans aucun doute destinés au premier chœur gothique de la cathédrale au début du XIVe siècle. Ce chargement et sa nouvelle identification illustrent les modes d’approvisionnement des chantiers médiévaux, quand les blocs taillés d’après gabarits faisaient 200 km sur la Loire pour rejoindre le chantier à Orléans.

Claveaux, pierre taillée d’Apremont-sur-Allier, XIVe s. inv. M 1743, coll. musée de la marine de Loire

Sorties de leur contexte archéologique, les découvertes fortuites comme celles provenant d’opérations de dragage perdent toute épaisseur historique. La législation propre au patrimoine culturel immergé mise en place récemment donne un cadre aux opérations de recherche. C’est dans ce cadre bien précis que les archéologuesplongeurs fouillent dans des conditions difficiles (obscurité, froid, courant), geste par geste, centimètre par centimètre, les sites fluviaux.

© T. Cantalupo, Region Centre

L’archéologue et le fleuve

Maquette de drague à vapeur, bois et métal, XIXe s.

inv. D 1965, coll. musée de la marine de Loire

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témoignage par Eric Métaireau :

En effet, la Loire appartenant au domaine public fluvial de l’état, les objets découverts dans son lit appartiennent à l’état. Ils constituent notre patrimoine commun, et les sortir de l’eau entraînerait leur destruction irrémédiable.

© T. Cantalupo, Region Centre, Inventaire Général

Le 22 septembre 2009, lors d’une partie de pêche au bord de la Loire à Saint-Genouph, j’ai fait une surprenante découverte. En fin d’après-midi, en voulant retirer la ligne de mon lancer prise au fond du fleuve, j’entre dans l’eau pour la décrocher. Alors que je me trouve à quelques mètres du bord, j’aperçois reposant sur le fond vaseux, une petite masse d’apparence sphérique. Je la remonte soigneusement à la surface et je réalise qu’il s’agit d’une petite amphore très bien conservée. Soucieux de l’importance que suscite cette découverte, j’entreprends de déclarer et de remettre l’objet au service régional de l’archéologie pour en assurer son étude.

▲ Amphore, terre cuite, Ie-IIe s. ap. J.-C. inv. 37.219.008, DRAC Centre-SRA

Autour de de l’exposition Autour l’exposition ◗ Catalogue 176 pages, plus de 300 ill. couleur, éd. Faton en coproduction avec le Musée de la marine de Loire de Châteauneuf-sur-Loire et le Musée de la Loire de Cosne-Cours-sur-Loire et l’Inrap, en vente à la boutique 18 €.

◗ Programme

➜ Mardi 3 mai 2011, à 20h30 : Conférence : La recherche archéologique en Loire, par Virginie Serna, conservateur en chef du patrimoine (DRAC Centre/SRA), Espace Florian à Châteauneuf-sur-Loire. Entrée gratuite.

➜ Samedi 14 mai 2011, de 20h30 à 23h00 : La nuit européenne des musées. Entrée gratuite.

➜ Samedi 21 et dimanche 22 mai 2011 : Les Journées de l’archéologie. Tarif réduit (musée et exposition).

➜ Les jeudi 14 et dimanche 24 juillet, dimanche 7 et lundi 15 août 2011, à 15h30 Visites guidées de l’exposition.

◗ Pour les plus jeunes ➜ Livret jeu : destiné aux enfants, à partir de 7 ans, accompagnés de leur famille.

Plouf, l’archéologue-plongeur, guide des enfants © Le Chat et la Souris

Cette exposition d’envergure nationale, coproduite par le musée de la marine de Loire de Châteauneuf-sur-Loire et le musée de la Loire de Cosne-Cours-sur-Loire, a fédéré les principaux acteurs liés à la protection et la valorisation de ce riche patrimoine culturel subaquatique : les services régionaux d’archéologie des directions régionales des affaires culturelles de Bourgogne, du Centre et des Pays de la Loire, le plan Loire Grandeur nature, l’établissement public Loire, les conseils régionaux de Bourgogne et du Centre, et les conseils généraux de la Nièvre et du Loiret, l’institut national de recherches archéologiques préventives et la direction des recherches archéologiques subaquatique et sous-marine fondant ainsi un partenariat interrégional exemplaire.

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© Le Chat et la Souris

➜ Ateliers pour les enfants au cours des vacances scolaires.


➜ Les ateliers du mercredi Vacances de printemps « à la recherche de l’épave engloutie »

Diverses pièces de monnaie romaines, (coll.MML)

Les Journées de l’archéologie

Par le biais de jeux et d’expériences réalisés à partir de l’exposition « La Loire dessus dessous : archéologie d’un fleuve », les enfants découvrent l’archéologie et partent à la recherche d’un fabuleux trésor de pièces d’or… en chocolat. Les mercredis 20 et 27 avril à 14h30 et 16h

Samedi 21 et dimanche 22 mai. Tarif réduit (exposition et collection permanente) Ces journées, à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Communication en lien avec l’Institut national de la recherche en archéologie préventive, sont l’occasion de sensibiliser un large public à l’archéologie contemporaine, ses enjeux, ses disciplines, ses métiers, ses méthodes. Le musée de la marine de Loire se joint à cet évènement en offrant : - des visites guidées de l’exposition les samedi et dimanche à 17h. Tarif réduit - des rencontres avec des archéologues sur le thème de la prospection archéologique en rivière, avec E. Miéjac (Inrap), V. Serna (DRAC Centre-SRA), V. Schemmama (DRAC Centre-SRA), Eléonora Antuna (Université de Paris 1) et Christian Peschang (Groupe de prospection et de recherches archéologiques – GPRA) à partir de 15h et une projection de films documentaires en continu. Entrée gratuite (ne donne pas accès à l’exposition)

L’observation des coffres, cassettes et meubles de mariniers, décorés le plus souvent de motifs comme des sirènes, des rosaces, des étoiles, des cœurs permet de découvrir le savoir-faire des mariniers. Les enfants fabriquent ensuite un coffre de marinier (en carton) en guise de coffre à jouet. Tous les mercredis de juillet et août à 14h30 et 16h00 Coffre de marinier Tarif : 2 € - à partir de 6 ans, dit « de Robineau », bois et métal, M 756, coll.MML sur réservation

© A.Chatton / MML

Vacances d’été « Du bois au carton : mobilier en carton au musée de la marine de Loire »

La nuit européenne des musées

Fête des rhododendrons

Samedi 11 et dimanche 12 juin. Entrée gratuite au cours de ce week-end

Samedi 14 mai. Ouverture exceptionnelle de 20h30 à 23h. Entrée gratuite

« Une plongée en Loire » ludique et virtuelle attendra les enfants dans l’espace qui leur sera dédié au sein de la fête : un parcours ponctué d’énigmes dont ils trouveront les réponses dans l’exposition « La Loire dessus dessous : archéologie d’un fleuve » au musée.

© A.Chatton / MML

« Jeux de vilains » Les bateliers ont mauvaise réputation : bagarreurs, coureurs de jupons, joueurs invétérés... Le jeu fait partie intégrante de la vie des mariniers de Loire. à bord de leur chaland ou attablés dans une auberge des ports de Loire, ils s’escriment sur des casse-tête en bois ou jouent au fameux jeu d’aluette… Le temps d’une soirée, tous les publics pourront s’exercer aux toupies ou au jeu d’aluette, s’essayer aux casse-tête en bois comme le nœud de charpentier, le « T » ou la boule. Ces jeux de mariniers seront pour tous l’occasion Jeu d’aluette (94.1.1 / coll. MML), d’un moment de détente et toupie (sn) et casse-tête (coll.part.) de convivialité.

Visites guidées pendant la saison estivale Les collections du musée : Les guides sont à votre disposition pour (re)découvrir les collections permanentes du musée les samedis et dimanches à 15h30, à l’exception des dimanches 24 juillet et 7 août.

L’exposition « La Loire dessus dessous : archéologie d’un fleuve» Pour une plongée en Loire au cœur des vestiges engloutis, des visites guidées sont proposées les jeudi 14 et dimanche 24 juillet, les dimanche 7 et lundi 15 août à 15h30.

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© G. Puech

© A.Chatton / MML

Les rendez-vous du musée


La vie du musée

Restaurations

Une campagne de restauration a été menée au musée de la marine de Loire au cours de cet hiver. Quatre objets avaient été sélectionnés et présentés à la commission de restauration de la DRAC Centre qui a validé les propositions d’intervention : une boîte à clous, une horloge comtoise, un tronc de quête et un bâton de procession.

Une réflexion est en cours pour faire évoluer la boutique du musée. Un aménagement est en train d’être réalisé afin d’augmenter l’espace de vente et ainsi faciliter l’accès, la déambulation et la visibilité dans cet espace. Une attention particulière a été portée au jeune public, avec la création d’un bloc de présentation adapté et une diversification de l’offre (marionnettes, jeux de construction et casse-tête, livres et bandes dessinées, etc). La boutique qui vous accueille aujourd’hui est plus grande et offre un service plus adapté à nos visiteurs de tous âges.

© A.Chatton / MML

L’atelier de restauration

Consolidation des pieds de l’armoire

Des travaux d’enfants au musée ! Présentés du 10 mars à fin mai

© M. Portal

© A.Chatton / MML

! © A.Chatton / MML

nouveau

La boutique :

fragilisation des pieds, l’avait fortement endommagée : cadran percé, assemblages disjoints, engrenages du mécanisme dessertis. Il avait alors fallu l’extraire du parcours de visite. Les assemblages ont été renforcés. Le cadran était trop détérioré et fragile pour pouvoir être redressé de façon mécanique ; un tissu a donc été collé au dos du cadran pour occulter la brèche ; une retouche illusionniste à l’aquarelle a permis de restituer le fond émaillé ainsi que les chiffres romains. Les pieds, enfin, ont été consolidés puis reconstitués à la résine. Après cinq ans d’absence, l’horloge retrouve enfin sa place dans l’espace « habitat des mariniers ».

© B. Leblanc 2010

Bénédicte Leblanc, restauratrice de sculptures et d’objets ethnographiques (diplômée de l’école des Beaux-arts de Tours) s’est chargée de cette intervention sur site pendant une semaine. Elle a principalement consisté à stabiliser et renforcer des couches picturales fragilisées et à consolider des assemblages lâches. L’opération la plus importante a concerné l’horloge comtoise. Elle occupe une place importante dans les collections puisque son seul décor est une ancre double de marine fluviale et le mouvement porte la mention de Châteauneuf. Une chute en décembre 2006, peut-être due à une

© A.Chatton / MML

L’horloge (M 1322 / MML) dans l’espace « Habitat des mariniers »

Dans le cadre de leur projet « Classe Loire », les élèves de CE2-CM2 de Saint-Florent-le-Jeune (45) sont venus s’approprier des objets, des scènes et des témoignages, plus particulièrement liés aux symboles des mariniers de Loire, pour les réinterpréter et offrir leurs visions. Ce travail, à l’initiative de leur enseignante et de la conseillère pédagogique Myriam Portal, guidé par Luc Rousseau, plasticienscénographe, est présenté dans la nef du musée en association avec les objets de la collection.

Journal du musée de la marine de Loire 2 parutions/an • Siège social : musée de la marine de Loire, 1 place A. Briand - 45110 Châteauneuf-sur-Loire • Tél. : 02 38 46 84 46 • marinedeloire@musee.chateauneufsurloire.fr • Directeur de la publication : Loïs Lamoine, Maire • Rédaction : Laurence de Lamaëstre, Anthony Chatton, Virginie Serna, Rachel Touzé, Gaëlle Gautier • Conception graphique : Archibald - Tél. : 01 42 00 29 88 • Maquette : Marie-Hélène Forestier - Tél. : 01 47 65 07 83 • Photogravure - impression : SIC • Tirage : 6000 exemplaires • N° ISSN 1774-7929 • Parution avril 2011 • © Tous droits réservés


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