les petites fugues dans la région rhénane

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Remarques de la ville de Bâle, régio et interrégio“ 1re partie Bâle

St-Alban, quartier pittoresque de Bâle – «Ma promenade préférée» Pour préserver le fameux «work-life-balance» dont il est si souvent question, nous avons besoin de moments où nous pouvons décompresser et se retrouver soi-même dans un environnement agréable et idyllique. Pour cette raison, nous inaugurons aujourd’hui une nouvelle série qui a pour but de vous faire découvrir ces lieux à la fois intimes et régénérateurs.

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e point de départ de notre petite promenade est la fontaine Zschokke, près du Musée des beaux-arts. Les trois personnages au centre de la fontaine, qui fut créée en 1941, représentent les trois étapes de la vie: l’enfance, l’adolescence et la vieillesse. Nous traversons la Dufourstrasse et pénétrons dans le magnifique quartier St-Alban. Nous laissons notre regard errer sur les somptueux édifices gothiques et baroques. Une fois parvenus à la maison no 52, nous faisons un petit détour dans sa cour intérieure romantique. Le clapotis de la fontaine nous transporte comme par magie au cœur d’un patio sévillan. Tirés de cette rêverie, nous nous retrouvons à nouveau dans la St.Alban-Vorstadt, devant l’une des six boîtes aux lettres originales de 1844 ornées de la colombe bâloise. Depuis ici, nous apercevons le restaurant St. Alban-Eck (au coin de la Malzgasse). Au premier étage se trouve la salle de la Corporation du ciel, qui accueillit jadis Hans Holbein parmi ses membres. Nous rebroussons ensuite chemin pour rejoindre le Schöneckbrunnen où le Mühleberg quitte le St. Alban-Vorstadt. Ici se dresse la maison «Zum hohen Dolder», qui fut érigée en 1502 et qui abrite un plafond en bois orné de somptueuses peintures gothiques. Nous descendons tranquillement le long du Mühleberg avant de tourner à droite pour entrer dans l’ancien cimetière du monastère St-Alban et de nous retrouver subitement en plein Haut Moyen Âge. Je recommande une pause à l’ombre des vieux châtaigniers pour lire des légendes qui s’accommodent à ce lieu vaguement inquiétant – voici peu, le jardin accueillait encore des représentations de Danses Info September 2006

macabres – et qui plongent le lecteur dans une atmosphère digne du Dartmoor anglais. Une fois remis de nos frayeurs, nous nous rendons à gauche du parvis de l’église, dans la partie préservée du cloître: les 20 arcs romains de l’an 1083 comptent parmi les plus anciennes constructions de Suisse encore intactes! L’on croirait presque y voir déambuler les moines clunisiens. C’est également ici que grandit le célèbre peintre bâlois Arnold Böcklin. Contournons ensuite la sobre église gothique, traversons le bras du canal et longeons l’auberge de jeunesse (l’ancienne fabrique de rubans de soie Sarasin) jusqu’à la pittoresque petite place du Schindlerhof, qui abritait jadis des ateliers de construction de bardeaux et de conduites d’eau en bois, ainsi que la maison du fontainier de la ville. En contournant la maison, nous parvenons au Pfefferhof, et jetons un regard en bas à droite sur le bras du canal St-Alban qui coule entre les murs moyenâgeux. Ici, prenons le temps de respirer un petit air de Venise helvétique… Le petit pont qui traverse le bras de canal suivant nous amène au mur du Letzi, la partie conservée de l’enceinte de la ville. Le bon état de l’enceinte et de sa tour, ainsi que le charme du quartier en général (y compris ses nouvelles constructions audacieuses), est dû à l’engagement de la Fondation Christoph Merian. Nous longeons le mur en direction du Rhin, jusqu’au Musée du papier. Depuis le petit pont, nous voyons l’impressionnante roue à eau brasser le courant du canal St-Alban. Le bâtiment à droite (avec le restaurant) est le moulin Gallician, la plus ancienne maison d’habitation du carré. À gauche, son pendant, le moulin Stehgreif (avec l’entrée du

musée), fut intégralement reconstruit par la Fondation Merian. Avec la roue en bois, ces deux imposantes bâtisses de part et d’autre du canal nous donnent une idée de l’importance de l’eau pour l’artisanat de l’époque: elle permettait de fabriquer

des bardeaux, de scier, forger, transporter par flottage, tisser, teindre, traiter le tabac et même de fabriquer du papier qui, depuis le Concile de Bâle, jouit d’une notoriété exemplaire. Mais à présent, nous avons mérité un petit rafraîchissement: rendons-nous de ce pas dans l’une des auberges du coin, dont chacune reflète un style propre, de chic à original. Le restaurant «Goldener Stern», avec sa terrasse baignée d’une chaleureuse atmosphère provençale à l’ombre des châtaigniers, se trouvait jadis dans l’Aeschenvorstadt et fut transporté ici pierre par pierre. Regaillardis, nous entrons à présent dans le Musée d’art contemporain, dont l’architecture marie ingénieusement l’ancien au nouveau. La terrasse sur le toit est mon tuyau préféré: on peut y contempler tout le carré que nous venons de visiter. Après avoir quitté le musée, nous faisons encore un petit tour à gauche pour tremper nos bras dans l’eau pure et glacée de la fontaine Kneipp. Rafraîchis et détendus, nous quittons le quartier St-Alban avec le plus moderne des quatre ferries rhénans. Arrivés au Petit-Bâle, nous savourons la dernière vue de cette promenade, celle du magnifique «DalbeLoch».


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Curiosités de Bâle, régio et interrégio, 2e contribution

La ruine du Landskron La ruine du Landskron est un de ces lieux où l’histoire se fait presque tangible, éveillant le désir de s’emparer d’une plume pour se lancer dans l’écriture de récits épiques. Se rendre sur ce site impressionnant, librement accessible et situé directement à la frontière franco-suisse est déjà une aventure en soi.

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epuis la vallée de la Birse, tout ce qu’on en devine est une tour rectangulaire qui surplombe les arbres du Landskronberg; toutefois, depuis la route qui relie Hofstetten à Mariastein, on voit clairement se dessiner le flanc de la construction sur le Felsenfluh, avec sa tour d’habitation et sa poudrière endommagée. Entre les deux, les restes d’un grand bastion dont les fenêtres regardent désormais dans le vide. L’histoire du château fort débute officiellement en 1297, date à laquelle il tomba aux mains des chevaliers de Münch. Après les travaux de modification subventionnés par l’empereur Maximilien entre 1515 et 1518, Vauban fut chargé, en 1690, de renforcer et d’élargir la forteresse afin de pouvoir y accueillir jusqu’à 300 personnes. Une peinture représentant le Landskron est accrochée dans l’église du couvent de Mariastein; outre l’édifice de 1543, le tableau dépeint également l’histoire de la chute miraculeuse du gentilhomme campagnard Thüring Reich von Reichenstein, qui tomba du haut des rochers de Mariastein en 1541. En 1813, les Bavarois et les Autrichiens arrachèrent la forteresse aux Français; suite à un incendie, les conquérants firent

Info Dezember 2006

sauter l’édifice. En 1857, la famille des barons von Reinach racheta la ruine, qui fut classée monument historique en 1923. Cela n’empêcha pas les propriétaires d’y implanter une colonie de singes en 1970, laissant les bêtes s’ébattre parmi les ruines pendant une dizaine d’années! L’association Pro Landskron acquerra le site en 1984, et avec une bonne dose d’engagement et d’importants moyens financiers, se chargea de la sauvegarde et de la restauration de la forteresse. Au cours du dernier dimanche aprèsmidi ensoleillé de septembre, je rendis visite à un collègue retraité qui me montra son vignoble situé directement sous la ruine. Ce jour-là, les grappes de rieslingsylvaner, de chasselas, de pinot noir, de pinot auxerrois et les nerpruns avaient encore fort bonne mine: un coup d’œil au réfractomètre révéla une teneur en alcool de 10,2%. Abandonnant le vignoble, nous montâmes ensuite vers la forteresse. Mon ami se rappela sa jeunesse dans le Tannwald, un hameau proche de Leymen, et son terrain de jeux qui s’étendait à l’ensemble du site du château fort, d’une longueur d’environ 500 mètres. Suivant un chemin récemment rénové, pavé de pierres bâloises, nous contournâmes le fort pour monter sur la tour d’habitation via un escalier en colimaçon. Dans la pénombre de l’escalier, je sentis mon cœur battre un peu plus fort: angoisse ou fatigue?... Enfin, nous émergeâmes sains et saufs sur la plateforme ouverte de la tour. Les jours de temps clair, la vue qui s’étire des Vosges à la Forêt-Noire et jusqu’au Jura est tout simplement époustouflante; en contrebas, la vallée de Leymen s’étire jusqu’à Bâle et toute la dépression du Rhin. Cette vue est également fixée sur un nouveau panneau panoramique. Une fois de retour au Tannwald, nous

jetâmes un dernier regard en amont… Nous reviendrons, c’est sûr! Je remercie Max Wyss de son soutien spontané! D’autres infos pour les passionnés d’histoire: www.pro-landskron.ch. Association pour la sauvegarde du château du Landskron: Pro Landskron Possibilités de visites guidées: Max Wyss, tél. 0033 389 68 53 40 Se rendre au Landskron Important: ne pas oublier de se munir d’une pièce d’identité valable – et de bonnes chaussures de marche! – Depuis Flüh: prendre le chemin de ran donnée en pente raide indiqué par des panneaux. Compter 1 heure de marche environ. – Depuis Mariastein: prendre le chemin de randonnée indiqué par des panneaux. Compter 1 heure de marche environ. – Depuis la station de tram de Leymen: prendre le sentier de l’autre côté de la route goudronné indiqué par des panneaux. Possibilité d’accéder au restaurant du Tannwald en voiture. Le réseau de transports publics est très bien développé: www.blt.ch. La ligne de tram n° 10 dessert Flüh et Leymen, une ligne de bus dessert Hofstetten/Mariastein. Un petit mot pour terminer La forteresse a déjà subi suffisamment d’assauts; veuillez donc la traiter avec respect, même en compagnie d’enfants qui ne rêvent que d’une chose: faire revivre le Moyen-Age! Je vous souhaite beaucoup de plaisir lors de votre conquête du Landskron.

Peter Bernauer Membre comité NAV


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Curiosités de la Ville de Bâle, régio et interrégio – 3e partie: Allemagne

vent Saint-Alban à Bâle. Comme semblent l’indiquer les traces de grattage non loin du site actuel de Holzen, les Celtes s’étaient déjà établis dans la région pour y exploiter des mines. Il est tout aussi probable que les Romains soient également passés par ici pour les mêmes raisons: en effet, la route qui conduit de Kandern à Holzen en passant par Hammerstein a été construite par des Romains. Niché au cœur d’un paysage somptueux dans le Bade du Sud, le hameau Niché en plein cœur d’un paysage trande Holzen invite le visiteur à s’y attarder. Ceux qui prennent leur temps de flâquille et idyllique, le village de Holzen ner tranquillement à travers le village seront surpris par le grand nombre de abrite un grand nombre de trésors. Parmi petits trésors que recèle Holzen. ceux-ci, les nombreuses cigognes qui bravent fièrement le vent du haut de leurs nids perchés sur le clocher de l’église ou sur les pignons des maisons. Dans le village se trouve un parc à ans les collines ensoleillées du Markgräflerland, aux cigognes où l’on peut les observer chaque jour à l’heure de leur confins du sud-ouest de l’Allemagne, se trouve repas. Un grand nombre de cigognes viennent désormais passer Holzen, une commune de 600 âmes. Pour être tout à l’hiver à Holzen. Dans les champs et sur les toits, partout résonne fait exact, Holzen appartient à la commune de le claquettement de ces grands oiseaux. Dans les environs de Kandern et se trouve dans l’arrondissement de Lörrach. Avec ses Holzen également, à Tannenkirch, Mappach, Efringen-Kirchen ravissantes petites communes, l’étendue généreuse des champs ou à Märkt, rares sont les clochers d’église qui ne sont pas coifentre les villages, les vignobles, les Straussenwirtschaften – ces fés d’un nid de cigogne. tavernes temporaires que les vignerons installent après les venA Holzen, l’artisanat est largement répandu. Tout comme danges – le château de Bürgeln et le train du Kandertal, la région dans le chef-lieu de Kandern, la poterie de Holzen est très s’avère être une mine d’attractions touristiques. connue et appréciée, et jouit d’une vaste production. Au cours Durant les mois d’été, il est possible de visiter le Kandertal en de notre ballade à travers cet ancien village tranquille aux train à vapeur. Affectueusement surnommé «Chanderli», le train richesses fascinantes, nous ne manquons pas de jeter un regard du Kandertal fut inauguré en 1895 et demeura en service jusadmiratif aux créations issues de la poterie de la maison rouge. qu’en 1983. Grâce à la création du Musée du rail du syndicat Sur le chemin qui mène à la poterie, nous passons près d’une intercommunal, le train à vapeur put regagner les rails en 1986. maison où, pour la modique somme de € 0,50, il est possible de Il parcourt ainsi les 13 km qui s’étirent de Haltingen jusqu’au faire parler une sorcière. Celle-ci raconte l’histoire d’une cigogne centre de la vallée, à Kandern, au pied du Hochblauen. La ville qui a percuté une montgolfière au-dessus de Holzen. de Kandern est connue pour ses bretzels et ses poteries, et grâce A Holzen, les arts jouent un rôle central. Ainsi, ce petit village au célèbre ex-kandernois Johann August Sutter, qui vécut égaledu Bade du Sud se targue d’une université du troisième âge. Cet ment dans la région de Bâle, puis aux Etats-Unis, elle entretient institut privé encourage les seniors à poursuivre des formations un rapport étroit avec Sacramento, la métropole de 400 000 scientifiques continues. Grâce à la combinaison des sciences habitants sise non loin de San Francisco. naturelles, des lettres et des arts, l’esthétique y renaît dans sa Retraite des cigognes, Holzen est un véritable bijou du forme originelle en tant que théorie. Fondamentalement, il s’agit Kandertal. Cette commune appartient à la ville de Kandern d’unir la culture de la pensée à la culture du regard: le concept depuis 1974. La première mention écrite de Holzen remonte à intellectuel général s’oriente vers une science de l’esthétique. 1249 – date inscrite sur un document qui se trouve dans le couLa sculpture sur pierre est également un métier artisanal activement pratiqué à Holzen. Holzen est un village plein de charme, aux habitants sympathiques, entouré de vastes champs et doté de son propre vignoble. La fusion avec la ville de Kandern en 1974 ne s’est pas déroulée sans contestations, et a marqué l’un des tournants les plus dramatiques des 700 années d’histoire d’Holzen. Seul le savoir que la solidarité engendrée par la vie sociale dans le contexte du village, de l’église et des associations confère davantage de stabilité que des réformes structurelles liées à l’époque a permis aux habitants de Holzen de supporter la perte de leur indépendance. Celle-ci illustre bien que même à notre époque, une communauté centenaire avec toutes ses petites particularités ne saurait être barrée d’un seul coup de plume.

Hommage à Holzen dans le Kandertal

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Henriette Brunner Info Februar 2007


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Curiosités de Bâle, régio et interrégio – 4e partie: l’Allemagne

sont fascinés. On sent la douceur du tracé, celui-ci ayant été conçu pour des locomotives de faible puissance tirant des trains conventionnels. Le tracé a donc dû être allongé pour vaincre la dénivellation de 503 mètres. On le voit aujourd’hui sous la forme des ouvrages d’art et des Depuis 30 ans, on peut à nouveau relier Zollhaus-Blumberg à Weizen et remblais par lesquels le train franchit les retour en train à vapeur. Ce tronçon faisait partie de la liaison ferroviaire villages et les vallons. La vue depuis le inaugurée en 1890 entre la Bavière et Mulhouse, en Alsace, sans passer par le train est magnifique (attention aux partiterritoire suisse. cules de suie!), mais les randonnées le long de la voie sont également possibles et plaisantes. Le musée de ZollhausBlumberg permet de plonger dans l’histoire de cette ligne ferroautres tronçons de cette liaison servent aujourd’hui viaire. de piliers de pont (pont routier de Palmrain, entre Weil et Huningue) ou sont abandonnés (SchopfDes informations complémentaires pour l’organisation heim-Wehr-Bad Säckingen). Le tronçon le long de d’une excursion sont disponibles sur le site Internet: la frontière suisse, de Waldshut à Tuttlingen, était encore classé www.sauschwaenzlebahn.de militairement important jusqu’en 1975 par l’OTAN, grâce à quoi il a été correctement entretenu. Les ponts étaient dès le début Prix en euros: aller-retour/simple course dimensionnés pour une double voie, mais ne sont plus exploités, Adultes: € 14,00/11,00, enfants € 7,00/5,00, aujourd’hui, qu’à une seule voie. Pour les populations locales et famille avec enfants de plus de 4 ans € 35,00/26,00 le transport de marchandises, ce tronçon n’était pas particulièreCarte: carte touristique 509 Waldshut-Tiengen, ment utile, raison pour laquelle la Deutsche Bundesbahn l’a Landesvermessungsamt Baden-Württemberg, 1:50 000 abandonné en 1975. Depuis 1977, des trains nostalgiques le parcourent le week-end en tant que Wutachtalbahn entre Wutachtalbahn Zollhaus-Blumberg et Weizen. Le dépôt se trouve à Fützen. circule jusqu’au 3.10.2007, (nombre de trains réduit jusqu’au Plusieurs sentiers de randonnée le long de la voie sont balisés. 21.10.2007): Normalement, c’est une locomotive à tender qui tire un train Samedi + dimanche composé d’anciennes voitures allemandes et suisses de 2e classe. (départ de Zollhaus-Blumberg à 10 h 00) et retour de Weizen (11 h 30) D’autres compositions circulent également à diverses occasions. En plus, le dimanche Le trajet de Zollhaus-Blumberg à Weizen, à travers un paysage (départ de Zollhaus-Blumberg à 14 h 05) et retour de Weizen vallonné, dure 58 minutes et se distingue par son tracé particu(15 h 40) lièrement sinueux – d’où le nom de «Sauschwänzlebahn» (chemin de fer en queue de cochon) – avec de nombreux ponts et Accès en voiture viaducs, ainsi qu’un tunnel hélicoïdal. Jeunes et moins jeunes (trajet Waldshut-Blumberg B314) parking voyageurs près de la gare de Weizen, places de parc également disponibles dans les autres gares

La «Sauschwänzlebahn»

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Train le dimanche, le billet Baden-Württemberg est valable pour les lignes raccordées à la DB Waldshut dép. 9.55 Weizen arr. 11.03 Weizen dép. 11.55 Waldshut arr. 12.35 Waldshut dép. 13.55 Weizen arr. 15.03 Weizen dép. 15.15 Waldshut arr. 16.35

Prix billet Baden-Württemberg € 27,00 (jusqu’à 5 personnes) et simple € 18,00 (+ € 2,00 au guichet) Ce billet n’est pas valable pour la Wutachtalbahn (Sauschwänzlebahn!) Une dernière remarque: lors de ma dernière excursion, le train était bondé! Il peut donc être utile de téléphoner au préalable. Je vous souhaite une agréable excursion.

Peter Bernauer

Info August 2007


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Curiosités à ne pas manquer à Bâle et interrégio – 5ème partie, Bâle

Le Wasserturm sur le Bruderholz C’est en 1926 qu’a été construit le Wasserturm sur le Bruderholz, un château d’eau pour l’approvisionnement en eau de la ville de Bâle, avec terrasse panoramique.

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ais avant de nous intéresser au Wasserturm, revenons un peu plus loin en arrière, plus précisément en 1250. A cette époque étaient réalisées les premières fontaines à Münster et Spalen, pour l’approvisionnement en eau public de la ville (l’eau provenait des captages de Holee et Bruderholz). Bâle devenait ainsi la première ville de Suisse à être dotée d’un approvisionnement en eau public. 1866: premier réseau d’eau à pression alimentant les maisons de la ville de Bâle à partir de Bruderholz. 1879: fondation du service du gaz et des eaux de la ville de Bâle, et début de l’exploitation de la nappe phréatique à Lange Erlen. 1903: achèvement du nouveau réservoir de Bruderholz, d’une capacité de 14 000 m3.

1926: mise en service du Wasserturm sur le Bruderholz avec ses deux réservoirs, l’un dans le sol et l’autre en hauteur. Ces réservoirs servent à maintenir la pression dans le réseau et à absorber les variations quotidiennes de la consommation d’eau. L’ensemble des réservoirs nécessaires à cela ont une capacité totale de 38 500 m3. Ils se trouvent à Allschwil, sur le Wenkenhof à Riehen et, précisément, sur le Bruderholz. Le Wasserturm sert à assurer la pression dans la zone haute, pour les quartiers les plus élevés. Il comprend deux réservoirs totalisant env. 820 m3. En 2001, le Wasserturm a été rénové et doté d’un éclairage extérieur. Qu’est-ce qui rend le Wasserturm si particulier? C’est un ouvrage public accessible à tous sans réservation. Il est ouvert le matin et fermé à la nuit tombante. Pendant les heures d’ouverture, on peut passer le tourniquet contre une modeste obole (1 franc par personne) et accéder à l’intérieur de la tour. On peut alors gravir les marches de l’un des deux escaliers en

pierres longeant le mur extérieur, jusqu’à la première plate-forme. Depuis celle-ci, un étroit escalier en colimaçon mène à la terrasse panoramique. Cette dernière se trouve 32 mètres au-dessus du sol et 150 mètres au-dessus du niveau du Rhin, c’est-à-dire à une altitude de 397 mètres. A ce niveau, les visiteurs peuvent faire le tour complet de l’édifice et profiter d’une vue sur toute la région. Par temps clair et dégagé, le panorama est impressionnant! Comment accéder au Wasserturm Je vous recommande d’emprunter les transports publics. Prenez le tram 15 jusqu’à l’arrêt Airolostrasse, puis suivez la promenade du Wasserturm, qui vous mènera en 10 minutes au pied du symbole du Bruderholz. Par beau temps, toute la famille appréciera cette excursion inoubliable. Heures d’ouverture, tous les jours Avril à septembre 8 h à 20 h Octobre à mars 8 h à 16 h

Daniel Linder, vice-président NAV

Info Dezember 2007


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Curiosités à ne pas manquer de Bâle, régio et interrégio – 6e partie: Alsace, France

L’église abbatiale romane d’Ottmarsheim L’église d’Ottmarsheim a été construite au XIe siècle sur le modèle de la Chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle. Elle est, avec d’autres édifices de la plaine du Rhin supérieur, un exemple de ce style architectural. Il est possible de la visiter durant les week-ends. Vous serez impressionné par sa forme octogonale, son acoustique particulière et ses fresques.

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a ville d’Ottmarsheim est située à proximité du Rhin, sur l’ancienne voie romaine qui reliait Augst (Bâle) à Strasbourg. Son nom lui aurait été donné par l’abbé Otmar de Saint-Gall qui établit là-bas les règles de l’ordre bénédictin en l’an 720. Outre de nombreux autres sites, le monastère de Saint-Gall possédait également des biens dans la zone riveraine du Rhin. En 1030, Rodolphe d’Altenbourg, de la famille des Habsbourg, et son épouse Cunégonde fondent le couvent d’Ottmarsheim pour des religieuses bénédictines, pour qui est également érigée l’église abbatiale. Alors qu’en 1792 le couvent est nationalisé, la commune peut racheter aux enchères l’église abbatiale édifiée au XIe siècle pour en faire sa paroisse et la sauver ainsi de la démolition. Les bâtiments conventuels sont démolis; seule la maison d’hôte construite en 1711 est préservée pour servir de casernement de gendarmerie. L’histoire de l’église relate l’«expédition punitive» des Bâlois contre les Habsbourg en 1272, la Guerre des Paysans de 1525, les expéditions criminelles de la Suède durant la Guerre de Trente Ans (16181648) et bien d’autres faits qui ont fortement endommagé l’édifice. Pour moi, la visite de cette église romane est liée à de très nombreux souvenirs. A l’école, nous avons dû dessiner le plan de cet édifice dans notre cahier d’histoire pour illustrer l’architecture romane octogonale, l’église constituant l’un des points de la vallée du Rhin supérieur dans l’histoire des Habsbourg; c’est également la première visite que j’ai effectuée il y a 50 ans lors d’une balade à bicyclette à travers l’Alsace; puis, en 1991, le info März 2008

choc après l’incendie de l’église; et, enfin, le bonheur lors de ma première visite après sa restauration parfaitement réussie. Aujourd’hui, l’église elle-même est idéalement mise en valeur au centre d’Ottmarsheim, offrant un vaste espace dégagé. La tour et d’autres bâtiments ont été accolés à l’église octogonale, essentiellement visibles du sud et formant sa silhouette caractéristique. De l’ouest, vous aurez une vue sur la tour et l’entrée principale de tout le complexe. L’intérieur avec ses arcs en plein cintre et la galerie

offre une acoustique extraordinaire, et les fenêtres laissent passer une merveilleuse lumière. Des fresques et d’autres détails laissent le loisir de faire des découvertes personnelles… Si cela vous intéresse, vous trouverez de nombreuses informations ainsi que des photos sur Internet; néanmoins, de longues descriptions ne sauraient remplacer une visite. L’accès en vélo ou en voiture ne pose aucun problème; toutefois, il ne nous a pas été possible de nous restaurer à Ottmarsheim un dimanche, car tous les restaurants étaient fermés. Mais l’église était ouverte l’après-midi, ce qui finalement était bien le but de cette visite en ce lieu ancien et familier!

Peter Bernauer


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Curiosités de la Ville de Bâle, régio et interrégio – 7e partie: expédition dans le Jura suisse

Delémont, connue sous le nom de Delsberg Ceux qui se rendent en Suisse romande depuis Bâle via Delémont en train devront patientier un moment pour changer de direction. Un petit tour de la vieille ville révèle toutefois rapidement que Delémont vaut bien plus qu’une escale de quelques minutes…

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a gare est une construction historique avec une esplanade ornée d’une fontaine. Le sentier de randonné (marqué en jaune) conduit le visiteur en direction de la vieille ville passent un vieux pont de pierre qui enjambe la Sorne. L’imposant clocher de l’église Saint-Michel se dresse au-dessus des toits telle une sentinelle, affichant l’heure dans toutes les directions. La porte aux Loups et la Porte de Porrentruy veillent aujourd’hui encore sur les rues de la vieille ville. En son centre, nous découvrons de charmantes ruelles, des places ouvertes, le palais de Principauté épiscopale, le bâtiment du Parlement du Canton du Jura, ainsi que cinq magnifiques fontaines du XVIe siècle dans le style de la Renaissance. Lieu de pèlerinage apprécié même après le Kulturkampf, la chapelle SaintImier (1586) se dresse dans le Vorbourg avec sa statue de la Vierge réalisée en 1869. La pierre à chaux, matériau de construction privilégié de la région, confère aux villes et aux villages du Jura leur apparence caractéristique: propres – mais aussi brûlants – en été, raides et austères dans le froid hivernal. Toutefois, c’est dans la rue que la vie jurassienne bat son plein; ma visite – qui tombe un samedi – me permet de visiter le marché ainsi que le marché aux puces. Du fromage jurassien au saucisson, en passant par des mets asiatiques, des fleurs et du bric-à-brac en tous genres, le visiteur n’a que l’embarras du choix.

Au restaurant La Croix, place RolandBéguelin, je me délecte d’un somptueux repas; en outre, le cadre s’avère idéal pour se pencher sur le thème de la séparation – pas si lointaine – du Canton de Berne en 1979 avec toutes les escarmouches qui accompagnèrent l’événement. La séparation marqua la fin de l’annexion d’une grande partie de l’évêché de Bâle à la Ville de Berne qui fut décidée lors du Congrès de Vienne en 1815. La fonte de l’acier est une pratique ancestrale à Delémont: au cours de mes années d’apprentissage, il était possible d’y visiter les fonderies Von Roll sur le site de Rondez. Aujourd’hui encore, on y trouve les moules qui permirent de couler une grande partie des plaques d’égouts qui ornent les rues de Suisse. Non loin de là se trouve la Rotonde, l’ancien dépôt de locomotives avec ses deux plaques tournantes, ses wagons et ses machines à vapeur datant de 1875 à 1920. A l’heure actuelle, ils subissent une restauration méticuleuse et pourront bientôt reprendre les rails sous forme de train complet. Dans ce satellite du Musée suisse des transports, on y trouve toujours un certain nombre de pièces d’exposition rangées aux côtés du matériel de la HEG (Association du chemin de fer historique). Il convient toutefois de noter que la Rotonde ne peut être visitée que quelques

L’Internet foisonne d’informations sur Delémont www.delemont.ch/ (informations sur Delémont) www.volldampf.ch/ (Rotonde, dépôt de locomotives) Marché aux puces (dates) 5.7, 2.8, 6.9.2008

jours par an. Enfin, la fierté intarissable des Jurassiens à l’égard de leurs entreprises sidérurgiques se reflète dans le couteau Wenger que l’on trouve aux côtés de tout steak ou pizza qui se respecte. En 2006, le Prix Wakker vint récompenser le développement urbain soigneux d’une ville qui se distingue autant par sa joie de vivre que par son petit zeste de charme romand. Depuis Bâle, Delémont est aisément accessible en train, mais également en voiture. Il est également simple d’organiser des randonnées depuis et vers Delémont. Petite information gastronomique: le restaurant La Croix est ouvert de 11 à 14 heures et de 17 jusqu’à 23.30 heures. Dimanche uniquement dès 17 heures. Fermé le lundi!

Peter Bernauer


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Curiosités dans la région bâloise proche et moins proche – 8e exposé: Kaysersberg en Alsace

Kaysersberg en Alsace – lieu de naissance d’un lauréat du Prix Nobel Kaysersberg est située sur la route du vin, au cœur des vignobles alsaciens, à env. 10 km au nord-est de Colmar. Cette cité historique est l’une des villes les plus connues de la route du vin, à côté d’Eguisheim et de Riquewihr. Mais Kaysersberg n’est pas seulement une destination appréciée pour ses vins. C’est là qu’est né, en 1875, le célèbre lauréat du Prix Nobel Albert Schweitzer.

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aysersberg est une petite ville typique de la région, avec ses quelque 3500 habitants. Cette bourgade pittoresque, avec son ambiance médiévale, invite à s’y arrêter. Les anciennes maisons à colombages datant du XVIe et du XVIIe siècles sont soignées et colorées. Certains toits présentent des motifs en couleurs, tandis que les façades, les fenêtres et les balcons sont superbement fleuris. Kaysersberg est également réputée loin à la ronde pour son marché de Noël particulièrement romantique. De magnifiques enseignes en fer forgé signalent les artisans, les vignerons et les auberges de la place. Au début du XIXe siècle, Kaysersberg comptait un grand nombre d’ateliers de tissage et de filage. Aujourd’hui, il reste encore deux ateliers de taille moyenne ainsi qu’une fabrique de papier et l’entreprise Alcon (appartenant aujourd’hui au groupe Novartis), qui fabrique des produits pour les porteurs de lentilles de contact. Kaysersberg doit son existence à l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Celuici fit construire une place forte à cet endroit stratégique au-dessus de l’étroite vallée, afin de protéger la route militaire reliant la Lorraine au Rhin. La première mention écrite de ce bourg date de 1227, lorsque Henri VII, fils de Frédéric II, racheta Kaysersberg pour en agrandir le château. Les ruines de celui-ci, détruit en 1525, dominent aujourd’hui encore la petite ville. En 1227 également, des moines bénédictins fondèrent un prieuré, qui devint un cloître en 1282. Kaysersberg apparte-

nait à la «Décapole alsacienne» réunissant les villes de Haguenau, Colmar, Wissembourg, Turckheim, Obernai, Kaysersberg, Rosheim, Munster, Sélestat et Landau. Cette alliance subsista jusqu’en 1648. Par la suite, la ville a développé ses remparts. Des vestiges de l’ancien mur d’enceinte et des tours des XVe et XVIe siècles ont été conservés jusqu’à nos jours, dont le pont de la forteresse, la tour de «Kessler» et la tour des Sorcières. En 1648, Kaysersberg est revenue à la France, dans le cadre de la Paix de Westphalie. Ce traité de paix conclu à Munster et Osnabrück entre l’empereur et la France, la Suède et leurs alliés mettait fin à la Guerre de Trente Ans. Mais Kaysersberg est aussi le lieu de naissance du célèbre médecin Albert Schweitzer, lauréat du Prix Nobel en 1954. A 24 ans, il obtint son doctorat en philosophie et y ajouta, presque logiquement, celui de théologie. Dans ce cadre, il a toujours été attentif aux liens entre ces deux disciplines. Il adorait jouer de l’orgue et se consacrait à la restauration d’orgues. Il prit la décision inébranlable de se consacrer à sa formation et de travailler pour l’amour de la science et de la musique jusqu’à l’âge de trente ans, puis de se consacrer exclusivement à des tâches humanitaires. Peu avant son trentième anniversaire, il lut un rapport mensuel d’une association missionnaire à Paris, qui se plaignait du manque de missionnaires et de médecins en Afrique française. Schweitzer avait déjà entendu parler, par son père, des «plus pauvres parmi les pauvres» et de leur dénuement. Les récits de son père l’avaient longuement tourmenté, mais

jusque-là, il n’avait pas pu établir de lien avec sa propre existence. «Ce jour-là, j’ai trouvé mon but», écrivit-il plus tard. Bien qu’il fut, à trente ans, l’un des professeurs d’université les plus renommés, il repartit de zéro et consacra les prochaines années à l’étude de la médecine. Puis, il se spécialisa dans les maladies tropicales et commença une collecte pour la construction d’un hôpital à Lambaréné (aujourd’hui au Gabon). Au moyen de dons et de concerts qu’il donna régulièrement, il réunit cinq milles dollars. Assez pour assurer les deux premières années de fonctionnement de son projet. En 1913, Albert Schweitzer partit pour l’Afrique et fonda l’institut de médecine tropicale à Lambaréné. Il avait suivi une vocation qui venait du plus profond de lui-même, et sa force résidait dans sa fidélité à ses idéaux. Cette vocation correspondait à une attitude altruiste et répondait sans arrièrepensée à un besoin intérieur de mettre en pratique une éthique chrétienne marquée par la générosité et l’amour du prochain. La préparation minutieuse et sa persévérance inhabituelle donnaient une force particulière à ses projets. Albert Schweitzer et son œuvre ont été honorés à maintes reprises. C’est ainsi qu’il reçut le Goethepreis de la Ville de Francfort en 1928 pour ses qualités d’écrivain, le Friedenspreis des libraires allemands en 1951 et le Prix Nobel de la paix en 1954. En 1955, il reçut l’ordre français «Pour le Mérite». Albert Schweitzer est mort en 1965, à l’âge de 90 ans, à Lambaréné. Un musée a été aménagé dans sa maison natale à Kaysersberg. Si vous passez par Kaysersberg, ne manquez pas de visiter le musée qui lui est consacré, cela en vaut la peine.

Henriette Brunner Présidente de la NAV

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Curiosités de Bâle, régio et interrégio 9e partie: vendanges dans la région bâloise

Viticulture à Maisprach Quand les journées raccourcissent et que l’automne approche, les viticulteurs de la région bâloise préparent les vendanges. Chaque année à la fin du mois d’août, avant les vendanges proprement dites, les communes de Buus, Maisprach et Wintersingen organisent le «Wy-Erläbnis», une randonnée culinaire à travers les vignobles de ces communes.

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degré Öchsle est élevé, plus on fête au village! Après cela, le raisin part en cave, où il est vinifié. Pour le vin blanc, le raisin est généralement égrappé (séparation des baies et des rafles) mécaniquement, puis foulé (éclatement du raisin pour libérer la pulpe et le jus). Le raisin foulé est immédiatement pressé pour séparer le marc (résidus solides) du moût (jus sucré). Les autres constituants (peaux, grains et rafles) peuvent être utilisés pour faire de la grappa. Le moût est alors soufré et fermenté. Ce processus (ajout de levure spéciale) dure environ 6 à 8 jours. Durant cette période, le sucre contenu dans le moût est transformé en alcool. Les vins blancs sont fermentés entre 15 et 18° C, les vins rouges entre 22 et 25° C. Après la fermentation, les vins blancs atteignent 8 à 13 degrés d’alcool. A la fin de la fermentation, lorsque la levure morte s’est déposée au fond, le moût est décuvé. Dans ce cadre, la levure est éliminée et le vin est transvasé dans d’autres récipients. Le vin jeune est stocké dans des fûts en bois ou des citernes en acier pendant environ six mois. Durant ce laps de temps, les levures fines qui ne se sont pas déposées continuent de fermenter, le vin dégrade les protéines et dépose des cristaux d’acide tartrique. Selon le type de vin, le vin jeune subit encore d’autres traitements (transvasement, filtration et autres traitements). La vinification en rouge se distingue principalement par l’ordre des différentes étapes. Pour le vin rouge, le raisin foulé est fermenté avec les peaux. Le vieillissement du vin (en fût ou en bouteille) est déterminant pour la qualité et le goût du vin. Les vins blancs sont souvent mis en bouteille et mis sur le marché après un court vieillissement, dans la mesure où on recherche, aujourd’hui, principalement des vins jeunes et frais. Les grands vins sont en revanche stockés plus ou moins longtemps avant d’être mis en bouteille. Dans la région, le vin nouveau est appelé «Suuser», en Autriche on l’appelle parfois «Sturm» et certains Allemands l’appellent simplement «Neuer». Il ne me reste plus qu’à vous dire «Santé!» et à vous conseiller une randonnée à travers les différents vignobles – cela en vaut le déplacement!

es amis à moi ont leurs propres vignes à Maisprach, et j’ai la chance de pouvoir aider aux vendanges presque chaque année. La viticulture a une longue tradition à Maisprach. La première mention écrite de vignobles date de 1328. Dans ces écrits, on peut lire qu’à Maisprach, des vignes plantées sur les sols de grès altérés donnent des vins fruités, au riche bouquet. Suivant les conditions météorologiques de l’été, les vendanges se font fin septembre ou en octobre. La date prévisionnelle des vendanges est fixée en août déjà. Le moment où les raisins sont prêts à être vendangés dépend essentiellement du cépage et des conditions météorologiques. En principe, on cherche à laisser les grappes le plus longtemps possible sur les ceps, de manière à augmenter leur degré Öchsle. Je me souviens de certaines années, où on ne vendangeait que fin octobre. Cela donnait des millésimes exceptionnels! La plupart des vignerons font partie de l’association des vignerons. Les vendanges deviennent ainsi une joyeuse fête de village. Dans toutes les vignes, on voit les vignerons et leurs aides bénévoles, armés de sécateurs et de gants en caoutchouc, couper les grappes et les placer dans des bacs en plastique. Les bacs pleins sont généralement descendus à travers les vignes jusqu’aux points de ramassage sur des luges ou des sacs en plastique. Les bonnes années, toutes les grappes sont récoltées. D’autres années, il faut trier les grappes vertes, pourries ou attaquées par des champignons. C’est bien sûr extrêmement laborieux, mais indispensable pour assurer la qualité du vin. La vendange à la main a une longue tradition. C’est aussi de beaux moments, surtout par beau temps, avec des en-cas préparés par le vigneron et Sabine Zeller quelques bonnes bouteilles! Sans compter qu’on peut aussi Membre de la direction de la NAV picorer quelques délicieux raisins! Bien vinifiés, ils donneront l’un de ces merveilleux vins de la région bâloise. Depuis le point de ramassage du raisin, celui-ci est amené à la place du village de Maisprach, où il est pesé et contrôlé. A ce moment, on mesure également sa teneur en sucre, qui est Informations détaillées exprimée en degrés Öchsle. Cette mesure www.maisprach.ch permet d’estimer le futur degré d’alcool www.maispracher.ch du vin. La teneur en sucre dépend notamwww.daswyerlaebnis.ch ment des conditions météorologiques www.buessvins.ch pendant la maturation du raisin. Plus le

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Curiosités à Bâle et environs – 10e article, le Wiesental en Allemagne

L’église Sainte-Odile sur la colline de Tüllingen Les points de vue dans les environs de Bâle sont intéressants aussi bien pour une courte excursion du dimanche que comme point de départ de randonnées plus importantes. Si le temps est de la partie, ils offrent une vue magnifique sur la région bâloise. L’église Sainte-Odile, sur la colline de Tüllingen, est l’un des points de vue les plus attrayants.

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es habitants des villes et villages autour de la colline de Tüllingen, comme on l’appelle en Suisse, connaissent cette église avant tout comme point de vue au-dessus de la vieille ville de Weil. Sur les cartes ne figure

toutefois que le nom de «Käferholz», désignant la forêt qui recouvre la colline, à côté des noms des villages d’Untertüllingen et d’Obertüllingen. Le nom proviendrait de «Maikäfer», qui signifie scarabée en allemand. En 1702, le Käferholz

est entré dans l’histoire comme champ de bataille entre le général duc Louis Hector de Villars et les Habsbourg, après que le premier eut détruit la forteresse de Friedlingen avec 20 000 hommes. Le feldmaréchal margrave Ludwig Wilhelm 1er de Baden a ensuite affronté et repoussé les soldats de Huningue avec une armée de taille comparable. Les 2000 morts de cette bataille ont été enterrés dans le Käferholz. Aujourd’hui, c’est une autre raison qui nous incite à gravir la colline de Tüllingen. info März 2009


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L’église Sainte-Odile, plantée sur cette colline, est visible loin à la ronde et nous sert de repère. A pied, le long du chemin partant de la rivière Wiese et se faufilant à travers les vignes, nous découvrons de nombreux endroits et points de vue splendides. En quelques contours, nous arrivons au sommet à travers le «Schlipf» et des jardins. Le nom de «Schlipf» donné à cette région – qui appartient encore à la commune suisse de Riehen – provient de «schlüpfrig» ou «rutschig», autrement dit «glissant», et désigne clairement un glissement de terrain. Les mouvements du terrain sont également bien visibles dans les virages de la route entre Weil et Tüllingen. Les ingénieurs civils y sont directement confrontés dans le cadre de la construction de la route de liaison entre Weil et Lörrach, qui a été décidée le 27 juillet 1852 dans le contrat sur la prolongation des chemins de fer badois audelà de la frontière suisse, et qui est actuellement en cours de réalisation. Espérons que le délicieux vin de Schlipf n’en souffrira pas! Chemin faisant, nous arrivons au mur de soutien de l’église Sainte-Odile, qui se dresse devant nous comme un bastion. Depuis la terrasse de l’église, nous avons une vue magnifique sur Bâle, la vallée du Rhin, les Vosges et la chaîne du Jura. A l’arrière, la vue porte jusqu’à la ForêtNoire, au-delà du Wiesental. L’église ellemême est déjà mentionnée dans la lettre de protection du pape Calixte III pour le couvent de Saint-Blaise. Durant notre scolarité à Bâle, nous avons toutefois lu la légende des trois vierges sainte Christine, sainte Marguerite et sainte Odile, qui sont passées par Bâle lors de leur pèlerinage d’Angleterre à Rome au Ve s. apr. J.-C. (ou au IIIe s. selon d’autres sources) avec leurs 11 000 vierges. Elles se seraient établies sur les trois collines de Saint Chrischona, Saint Margrethen et Tüllingen et y auraient bâti trois églises. En signe qu’elles n’étaient pas menacées, elles auraient fait briller une bougie, chaque soir, dans la tour de l’église. Une chose est sûre: les trois églises de SainteChristine, Sainte-Marguerite et SainteOdile sont visibles l’une de l’autre. L’église elle-même est sobre et claire, et invite à une brève méditation. Pour le chemin de retour, nous devons faire un choix. Comme il n’y a ni restaurant ni info März 2009

autre possibilité de restauration près de l’église ou sur la colline de Tüllingen, nous devons nous diriger soit vers le village d’Untertüllingen, soit vers des buts de randonnée plus lointains comme le château de Rötteln, Öttlingen-Binzen ou d’autres. Pour tous ces buts de randonnée, mes souvenirs de jeunesse me rappellent qu’il sera utile de prendre avec soi des boissons et un en-cas, dans la mesure où on ne trouvera aucune possibilité

d’étancher sa soif sur une grande partie du trajet. C’est le cas notamment en été, le long de la crête de la colline de Tüllingen. Le vent permet de faire voler aisément des cerfs-volants, mais dessèche rapidement les gosiers. Je vous souhaite beaucoup de plaisir et un temps favorable pour profiter de la vue.

Peter Bernauer

Description de l’itinéraire Chemin pédestre du Schwarzwaldverein L’église est située directement le long du chemin ouest menant de Bâle, gare badoise, à la frontière nationale entre Riehen et Weil, à travers les Langen Erlen (avec des animaux) et le long de la rivière Wiese. On peut également prendre le tram 6, arrêt Weilstrasse (près du Musée Beyeler), puis parcourir à pied les 500 mètres qui nous séparent de la Wiese. Après le pont, le chemin menant à l’église Sainte-Odile sur la colline de Tüllingen est balisé en jaune. De bonnes chaussures de randonnée sont recommandées. Horaire Depuis l’arrêt Weilstrasse jusqu’à l’église Sainte-Odile, compter environ une heure (dénivellation 120 mètres). Pour les autres itinéraires, référez-vous à la carte et à la forme physique des randonneurs! Cartes de randonnée Freizeitkarte Baden-Württemberg, feuille 508, Lörrach, 1:50 000 Carte nationale de la Suisse, feuille 213T, Laufental-Sundgau-Wiesental, 1:50 000 Accès en voiture depuis Weil ou Lörrach par Untertüllingen jusqu’au parking d’Obertüllingen. Transports publics Bus au départ de Lörrach selon horaire. Important: comme le chemin pédestre traverse la frontière entre la Suisse et l’Allemagne, on se munira impérativement de documents d’identité!


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Curiosités à ne pas manquer de Bâle, régio et interrégio – 11e partie: Alsace, France

Ferrette, l’ancienne capitale du Sundgau Ferrette («Pfirt» en allemand) est située dans les premiers contreforts du Jura, dans le Sundgau, à 12 kilomètres de la frontière suisse. Les cyclistes, les amateurs de fromage et les spécialistes de la Maison de Monaco doivent d’ailleurs déjà connaître cette petite cité. Pour tous les autres, une excursion s’agrémentera d’une touche médiévale et de vues intéressantes.

Itinéraires Ferrette est située à quelque 30 km au sud de Mulhouse, à env. 25 km à l’ouest de Bâle. Nous avons pris la route passant par Leymen, Wolschwiller, Sondersdorf et atteint Ferrette par le sud sur la colline. Le chemin de randonnée reliant Rodersdorf à Ferrette fait environ 12 km. Les chemins menant aux ruines du château de Ferrette sont bien indiqués et balisés depuis la cité; de nombreux autres permettent d’accéder à la Grotte des Nains ou d’autres sites, vous faisant découvrir de romantiques formations rocheuses et des forêts.

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e nos jours, deux personnes sont associées au nom de Ferrette dans les journaux: le Prince de Monaco qui porte le titre de Comte de Ferrette et «l’éleveur de fromages» Bernard Antony. L’ancienne capitale du Sundgau doit son origine au château de Ferrette, édifié en l’an 1105 par le premier comte Frédéric de Ferrette. Après le mariage de Jeanne, la fille aînée, avec Albert II de Habsbourg en 1324, le comté passe aux mains des Habsbourg, dont la domination ne prendra fin qu’en 1648. Les fêtes médiévales, qui ont lieu tous les deux ans, en alternance avec celles de Saint-Ursanne (Jura suisse/juillet 2009), font revivre l’histoire de la ville. Mes premiers souvenirs de Ferrette sont liés au bus brun des Transports

Citroën; il assurait la liaison entre Ferrette et Bâle, à la gare française. Les films de Jacques Tati ont immortalisé cette image: le bus surchargé, avec les bagages sur le toit et l’échelle à l’arrière. Lorsque cette liaison a été mise hors service vers 1973, je voulais moi aussi connaître cette sensation une fois dans ma vie, mais arrivai un jour trop tard à Ferrette. Je sens aujourd’hui encore mes pieds surchauffés par les 12 kilomètres à pied pour revenir à Rodersdorf. De nos jours, on peut stationner sa voiture directement à Ferrette ou aux alentours. Le chemin nous mène en pente raide entre les maisons, du parking devant l’église St-Bernard à l’Hôtel de Ville, d’où l’on peut attaquer directement la montée vers les ruines du château. Les escaliers mènent au chemin du château qui dessert la plate-forme panoramique. Par beau temps, la vue sur la plaine du Rhin Supérieur s’étend jusqu’à la Forêt-Noire et laisse nos pensées vagabonder. Directement en contrebas, les maisons se pressent au pied de la colline. Derrière nous, les vertes collines du Jura. info Juni 2009


Important Les chemins desservant les ruines du château, la Grotte des Nains et les alentours de Ferrette traversent la forêt, parfois avec des pierres instables; de bonnes chaussures de marche sont indispensables! Les randonneurs doivent avoir le pied sûr, notamment sur les sentiers.

De nombreux chemins de randonnée sont très bien balisés depuis la colline; nous avons testé le chemin menant à la Grotte des Nains. En passant par la Heideflüh, un escarpement rocheux situé à l’est des ruines et offrant un magnifique panorama, nous suivons le chemin jusqu’à la grotte. Après la pause de midi sur un belvédère dominant la Grotte des Nains, nous

info Juni 2009

montons à travers la forêt jusqu’à la grotte. Les parois rocheuses rendent le chemin étroit et, au pied d’une paroi, nous tombons sur la petite grotte. Malheureusement, nous n’avons pas emporté de lampe de poche nous permettant de découvrir cet univers souterrain. Mais les formations rocheuses directement devant la grotte sont intéressantes et constituent la porte d’un autre monde, surtout pour les enfants. Le chemin du retour nous fait contourner la colline du château jusqu’à la caserne, d’où nous accédons directement à la ville haute par l’entrée orientale de Ferrette. Entretemps, le soleil a tourné et les pâtés de maisons côté montagne sont à présent totalement baignés de lumière. Des coins pittoresques et des maisons particulièrement coquettes se dévoilent dans le radieux soleil de l’après-midi. Sur les terrasses des restaurants, on prend plaisir à s’attarder,

et le jeu des cloches de l’église nous rappelle discrètement qu’il est temps de rentrer. Après cette agréable pause, nous quittons Ferrette et, depuis les hauteurs situées au sud, jetons un dernier coup d’œil sur la petite cité dominée par son château. Cartes de randonnées Club Vosgien, carte N7/8 «Sud Alsace/Nord Franche-Comté/ Mulhouse/Masevaux/Belfort/ Montbéliard» 1:50 000 Carte de Suisse, page 213T Laufental-Sundgau-Wiesental 1:50 000

Peter Bernauer


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Curiosités à ne pas manquer de Bâle, régio et interrégio - 12e partie: canton de Bâle-Campagne, Suisse

Couvent de Schönthal – à la croisée des chemins entre Histoire, art et nature Nous vous convions aujourd’hui à une flânerie à la limite méridionale de notre regio basiliensis, sur les ravissantes hauteurs du Jura près de l’ancienne station climatique de Langenbruck.

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ous accédez au village du col du Haut-Hauenstein en passant par Liestal et Waldenburg. Descendez du bus public à l’arrêt de la poste et empruntez le sentier de randon-

née (circuit de la Chräiegg) en direction du couvent de Schönthal que vous atteignez au bout de 30 minutes. Si vous voyagez par vos propres moyens, prenez la direction de Schönthal/Bölchen à partir de la bi-

furcation dans le centre du village. Passez la «Oskar Bider-Baracke» (musée de l’aviation pionnière suisse) avant de parvenir après cinq minutes au couvent de Schönthal, niché dans une paisible vallée boisée et bordé d’arbres fruitiers haute-tige, typiques du terroir. La première rencontre avec ce domaine conventuel nous fait déjà pressentir son originalité. Façade ouest de style roman en maçonnerie de moellons avec des cor-

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niches en bandeau et des reliefs de figures ornementales, un linteau de porte à feuillage et représentation de l’Agnus Dei, surmonté d’une lunette figurant un chevalier et un lion dans la base et une figure symbolique de la lutte entre le Bien et le Mal au sommet; cette façade, clairement assignée au style du Rhin supérieur, n’est à nulle autre pareille dans tout le canton de Bâle-Campagne. Sur ce col par ailleurs d’importance stratégique fut fondé un couvent par une famille nobiliaire, comme il était d’usage au cours du haut Moyen Age. Sa construction débuta en 1145 sous l’impulsion des comtes de Frobourg; la consécration est mentionnée dans les registres de l’an 1187. À la suite de la Réforme, l’ensemble du domaine fut vendu à l’hôpital civil de Bâle et dès lors consacré à des fins séculières. Au 19e siècle, une famille bâloise fit l’acquisition du domaine, dont elle prit remarquablement soin pendant plusieurs générations si bien que l’ancien couvent fut finalement inscrit au patrimoine protégé par le canton en 1966. Les dépendances du couvent comprennent entre autres une cuisine de fumage et un plafond gothique en bois (réfectoire), des chambres d’hôtel (maison d’hôtes), des jardins conventuels et paysans aménagés à l’ancienne et une salle d’exposition polyvalente (ancienne église conventuelle). L’époque contemporaine n’est pas moins passionnante pour le visiteur. Depuis le tournant du millénaire, John Schmid concrétise ses idées aussi insensées que géniales et a créé ici dans ce magnifique paysage jurassien un parc orné de sculptures d’art contemporain. C’est ici que vous, chères lectrices, chers lecteurs, êtes à même d’explorer votre propre sensibilité artistique et de vivre ce parc à votre façon tout à fait particulière. Commencez votre visite de préférence dans la cour du couvent; vous pouvez y emprunter des bottes en caoutchouc si la météo s’avère quelque peu humide. Vous y trouverez le plan du site et des livres pour poursuivre vos recherches (boutique ouverte de vendredi à dimanche). Les visiteurs contribuent par le droit d’entrée (CHF 10.-/personne, CHF 20.-/famille) à l’entretien onéreux de ce parc artistique. Mes préférés tout à fais personnels sont info September 2009

le «Minotaur» (par N.Hicks), «Soglio» (N.Hall), «Recovered Memory» (N.Hicks), «Twisted Oak» (D.Nash) et «Spring» (N.Hall), mais aussi l’installation toute récente dans la grange supérieure de la vallée, en direction de Bölchen à main droite; la vue sur toute la vallée de Schönthal est grandiose d’ici. L’exposition actuelle «Frames» vous dévoilera également des aspects surprenants et fort intéressants (www.schoenthal.ch)! Ne manquez surtout pas de faire une halte dans le Käthis Lädeli (petite épicerie au bord de la route de Bölchen), qui est certainement la plus petite «straussi» (taverne de bouquet) de toute la région et qui sert les meilleurs «Baselbieter Rahmdääfeli», les fameux caramels à la crème de Bâle-Campagne. Comment y résister, franchement? Dûment restaurés, les visiteurs venus à pied peuvent désormais entamer le chemin du retour de 45 minutes jusqu’à Langenbruck (cette fois sur le Römerweg, le chemin des Romains, bifurcation au parking). Les excursionnistes à deux ou quatre roues peuvent achever la journée en beauté par l’ascension d’Ober-Bölchen et, arrivés au sommet, en quelque sorte le toit du canton de Bâle-Campagne, admirer le coucher du soleil avant de rentrer à la maison.

Henriette Brunner


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