La Bricolade

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Sommaire

NOUS INTRODUCTION

p5 p6

PARTIE I ACTEURS

p8

RECHERCHER D’UN LIEU

p 22

NOS DÉPLACEMENTS

p 24

LA CONCEPTION

p 26

SÉCURITÉ

p 28

FINANCEMENT

p 32

C O M M U N I C AT I O N

p 36

PARTIE II JOURNAL DE BORD RSVP Bricolade N°1

RSVP Bricolade N°2

p 42 p 59 p 67

PHOTOGRAPHIES

p 68

FRISE CHRONOLOGIQUE

p 80

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Nous

Aude L’«As du volant», véritable pilote, elle va de chantiers en déchetteries, de casto’ à l’ENSAM en passant par la Paillade, rassemblant efficacement tout le nécessaire ! Mais ce n’est pas son seul talent, Aude est aussi scripte & scénariste de bande dessinée à ses heures perdues...

Antoine L’esprit «Enterprise» de l’équipe. Riche de son expérience en tant qu’auto-entrepreneur, il est l’homme aux multiples casquettes qui manie aussi bien la finance, la conception, que la « tchatche » auprès des administratifs ! Sa devise ? pluridiscipinarité & efficacité

Naomi «Arpentrice»infiltrée à Assas, elle agrandit notre réseau et diffuse largement le projet ! De plus, grâce à son talent de graphiste & de photographe, La Bricolade a une identité visuelle qui lui permet d’accroître sa visibilité & son attractivité

Alice «Listeuse hors-paire», addicte de l’organisation, elle liste tout de manière compulsive afin d’éviter les imprévus et kouaks de dernières minutes. A l’aise à l’oral et à l’écrit, elle s’occupe aussi de la partie administrative & communication

Carla La «Bricoleuse», membre de l’atelier maquette elle connaît toutes les machines & outils nécéssaires à une Bricolade digne de ce nom ! Conseil sécu ? Conseil constru ? Carla est là ! De plus, son gâteau à la banane est l’ingrédient secret pour une Bricolade réussi !

« LES BRICOLADEURS » Cinq amis de l’école d’architecture qui souhaitent partir à la rencontre des assadins et expérimenter une manière différente de faire du projet.

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Introduction

Assas La problématique liée au choix d’Assas comme site d’étude pour le studio situations, tient en partie du fait que dans les années à venir, un plan d’urbanisme prévoit la construction d’environ 300 logements sur la commune. Cela impliquerait certainement une modification au niveau de du paysage assadin, de son urbanisation et du tissu social. Face à cette problématique, nos premières réflexions se sont portées sur cette arrivée potentielle de nouvelles familles à Assas, et la manière dont la mixité entre les «déjà là» et «nouveaux venus» pouvait se mettre en place. Hospitalité & bienveillance Nous nous interrogions sur des notions telles que l’hospitalité, l’échange, la transmission, le prendre soin : comment bien accueillir ? Comment être accueilli ? Y a t-il une réciprocité des rapports, comme le propose le terme « hôte » en désignant à la fois celui qui reçoit et celui qui est reçu ? Ce qui nous importait réellement était finalement de créer les conditions favorables à une rencontre à Assas. Processus & RSVP Pour cela nous nous sommes aidés d’une méthode que nous avait donné Elsa Decaudin lors de nos premiers cours : le R.S.V.P. Cycle, mis au point par Ana et Lawrence Halprin chorégraphes et architectes. Cette méthode propose de poser des termes sur les étapes du processus organisationnel d’un projet : Ressources Score (ou « partition ») Valuation (ou « évaluation ») Performance L’idée est de partir de ressources, les organiser en « partitions » et de les tester lors de « performances ». La phase d’évaluation est constante et permet de remettre en question le processus pour l’améliorer. Etant donné que nous voulions travailler sur l’idée de soin & de bienveillance, nous nous avons essayé de mettre en place un processus projet qui soit en lui même bienveillant et initiateur de notre image centrale qui était «la rencontre». C’est pourquoi nous avons voulu, en nous aidant de la méthode RSVP, travailler le processus comme projet à part entière. En effet nous trouvions intéressant de pouvoir sans cesse requestionner, réévaluer notre approche, et l’adapter au contexte. Lors de nos recherches nous nous sommes notamment intéressés à la permanence architecturale qui pouvait répondre aux problématiques fixées : car elle permet, dans un temps imparti (celui du chantier), de créer de nouvelles dynamiques sociales fondées sur la solidarité, le partage, et la transmission. De plus ce type processus permet d’interroger des problématiques auxquelles nous étions tous sensibles : notamment le réemploi, les filières locales. Mais aussi de répondre à une éventuelle demande formulée par des habitants d’Assas et de mettre en place toutes les conditions du « faire ensemble ».

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La Bricolade Pour travailler le processus, nous devions pouvoir le tester, le «performer» afin de pouvoir «l’évaluer», c’est à dire valider ou invalider nos hypothèses et améliorer le processus. Pour cela nous avions besoin de sortir du cadre théorique et d’entrer dans un contexte réel et concret. Nous devions définir par quel moyen nous pouvions créer de la rencontre : sous quelles modalités, quelle activité fédératrice ? Inspirés par l’idée de performance architecturale et du fait qu’Assas devrait accueillir plusieurs gros chantiers d’ici quelques années, nous avons voulu développer la thématique du bricolage avec des matériaux de réemploi, à récupérer sur des chantiers. De là est née la Bricolade : mettre en place des ateliers de bricolage participatifs le dimanche (jour ou les habitants sont le plus susceptibles d’être disponibles), accompagnés de pique-niques partagés afin de rassembler aussi potentiellement des personnes qui ne seraient pas intéressés par le bricolage.

SCORE

Ressources

Image

Valuation

performance LE CYCLE RSVP 7


Acteurs

Au cours de notre processus nous avons été amenés à rencontrer de nombreuses personnes à qui nous avons présenté notre projet. Parmi elles, certaines se démarquent par le rôle qu’elles ont joué dans le processus. De manière volontaire ou involontaire, leur rencontre a orienté la trajectoire de nos recherches et de nos expérimentations. Ce qu’est La Bricolade aujourd’hui découle de ces rencontres et des choix qu’elles ont induites. Ces personnes, nous les avons nommé des acteurs. Elles ont des intérêts et des enjeux toutes très divers, parfois assumés, d’autres fois non. Nous pouvons classer ces acteurs de façon très « binaire » : les acteurs qui nous ont aidé, qui furent de véritables soutiens, motivés et prêts à s’investir dans le projet tel que nous le projetions. Et ceux qui lui ont fait prendre une direction inattendue, nous obligeant à « rebondir » et chercher à dévier l’image initiale que nous avions de La Bricolade. La particularité d’Assas est qu’il s’agit d’un petit village avec une importante mobilisation associative, par conséquent les acteurs sont rapidement identifiables. Mais ce qui a été intéressant, a été de se rendre compte que le réseau d’acteurs lié à l’ENSAM été beaucoup plus proche du réseau d’Assas que nous le suspections ! Nous avons choisi de faire le portrait des « acteurs principaux » de La Bricolade.

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DIRECTION ENSAM

MARIEKENZA

ORGANIGRAMME DES ACTEURS

ASSOCIATION « LA K’FET »

ENSAM

ROBERT CELAIRE

ARCHIPEL

ASSOCIATION ATM

MONAY CASSAN

CORENTIN SEYFRIED

CELLIER DU PIC’

NOUS

U//LAB

LA COLOC MARIE-LAURE

EPICIERS MAIRIE D’ASSAS

MICHEL

JACQUES SERIEYRE

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Marie-Kenza Bouhaddou Enseignante impliquée

Au début du semestre, nous avions envie de défendre certaines valeurs et d’appliquer des concepts qui nous étaient chers, mais nous pensions le faire de manière traditionnelle. C’est Marie-Kenza qui nous a ouverts à l’idée de permanence architecturale et qui nous a permis de découvrir d’autres manières de faire l’architecture. Par la suite, elle ne s’est pas opposée à ce que l’on prenne l’exercice du projet d’une manière moins conventionnelle que d’autres groupes. Au contraire, elle nous a accompagné et conseillé dans notre idée d’ateliers participatifs.

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Direction de l’ENSAM Un accompagnement tumultueux

Au début, l’ENSAM a paru assez enthousiaste à l’idée des Bricolade. Nous avons fait une demande de « bourse à l’initiative » qui a été rapidement acceptée, nous encourageant dans notre projet. Cependant, il semble qu’il y ait certains enjeux entre l’ENSAM et la mairie d’Assas qui nous dépassent. Et suite à des échanges entre les deux parties, nous avons été freinés dans notre projet et la bourse nous a finalement été retirée.

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Archipel Le recours de dernière minute

Suite à une situation tendue entre la Mairie d’Assas, le directeur de l’ENSAM et nous même, la bourse à l’initiative nous a été retirée. Dans l’impasse et n’ayant pas de moyens pour financer nos Bricolade, nous nous sommes tournés vers Michel Matival, président de la micro-entreprise de l’école : Archipel. Nous lui avons présenté notre projet qu’il a accepté de subventionner.

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U//LAB Encadrement et générosité

U//Lab est une association créée à l’ENSAM en 2016 par Benoît Ramos et Stéphanie El Hourany. Dans le cadre de leur projet de fin d’études, ils ont mené un chantier participatif à la Paillade, Montpellier. À l’origine, nous les contactions seulement pour avoir des retours sur leur expérience et ils nous ont proposé une aide inespérée. En plus de précieux conseils, nous avons pu rejoindre l’association et bénéficier ainsi d’un encadrement formidable. U//Lab nous a permis d’avoir une crédibilité, une assurance, des outils, des matériaux et surtout foi en notre projet. Sans eux, la Bricolade n’aurait sans doute pas vu le jour.

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Jacques Grau Le maire

L’ambiance est tendue à Assas. Des projets immobiliers sont proposés, mais une association d’habitants s’y oppose et mène la vie dure à la Mairie. De ce fait, la moindre initiative habitante semble inquiéter l’équipe municipale, qui a l’air de tout faire pour maintenir le statu quo. Nous avons tenté de rencontrer un représentant de la mairie à qui expliquer notre projet, mais au milieu de ce bras de fer la collectivité n’a malheureusement pas voulue nous recevoir.

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Le Cellier du Pic Soutien discret mais investi

Nous communiquer Pour avons rencontré sur Frédéric, nos ateliers le caviste au seind’Assas, du village, dès nous les nous sommes premiers jours naturellement de notre étude.dirigés Grâcevers à luilesnous commerces avons pude proximité. avoir un premier À l’épicerie, contact la réaction avec lesduassadins couple gérant lors dedulamagafête sin a été très “Bacchus rencontre positive. Patrick”, le 15 mars. C’est Ils noussurontle beaucoup parvis de questionnés, sa cave que onts’est vouludéroulée saisir nos la idées 2e en détail etcar Bricolade, lesilenrichir. nous a Ils gentiment n’ont pasproposé hésité àdesolliciter nous accueillir. des habitants qui venaient faire leurs courses pour leur demander des conseils C’est unou soutien de l’aide. discret mais actif, qui témoigne d’un intérêt C’est notre pour d’ailleurs projet. grâce à eux que nous avons rencontré Jacques Serieye, un moment majeur pour le lancement du projet.

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Corentin Seyfried L’aide Ressource

Au départ nous avons contacté Corentin pour qu’il nous parle du réemploi de matériaux et de l’approche participative. Quelle fut notre surprise quand nous avons appris qu’il a vécu à Assas et été impliqué dans la vie associative du village ! Il nous a été d’une grande aide en ce qui concerne les ressources matérielles exploitables, mais aussi en nous donnant des contacts qu’il avait sur le village. C’est notamment grâce à lui que nous avons rencontré les habitants de la coloc’.

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La coloc Hôtes bienveillants

Ils vivent au nombre de 8 au coeur d’Assas, juste en face de la place centrale. C’est Corentin, ancien colocataire, qui nous a chaudement recommandé d’aller leur expliquer notre projet de Bricolade. Ils ont accueilli le projet avec entrain, l’ont enrichi de nombreuses idées et ont accepté d’héberger le premier atelier, dimanche 31 mars. C’est d’ailleurs grâce à leur engouement et leur générosité que le premier atelier a été un succès.

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Épicerie d’Assas Des commerçants enthousiastes

Pour communiquer sur sur nos nos ateliers ateliers au ausein seindu duvillage, village,nous nous nous sommes naturellement naturellement dirigés dirigés vers vers les lescommerces commercesdede proximité. ÀÀl’épicerie, l’épicerie,la la réaction réaction du couple du couple gérant gérant du magadu sin a été très magasin a étépositive. très positive. Ils nous ont beaucoup beaucoup questionné, questionnés,ont ontvoulu voulusaisir saisirnos nosidées idées en détail détail etetles lesenrichir. enrichir.IlsIlsn’ont n’ont paspas hésité hésité à solliciter à solliciter des habides tants qui venaient habitants qui venaient fairefaire leursleurs courses courses pour pour leurleur demander demander des conseils des conseils ou de oul’aide. de l’aide. C’est d’ailleurs grâce à eux que nous avons rencontré Jacques Serieye, un moment pour le lancement du projet. C’est d’ailleurs grâce majeur à eux que nous avons rencontré Jacques Serieye, un moment majeur pour le lancement du projet.

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Jacques Serieye Habitant bienveillant

Jacques Pour communiquer nous a été présenté sur nos ateliers par le couple au seintenant du village, l’épicerie nous nous sommes naturellement dirigés vers les commerces de d’Assas. proximité. À l’épicerie, la réaction du couple gérant du magasin a été Ayant untrès passé positive. dans l’éducation populaire et d’une nature bricoleuse, le projet des Bricolade lui a tout de suite plu. Ils nous ont beaucoup questionnés, ont voulu saisir nos idées en détail Suite au et refus les enrichir. de la mairie Ils n’ontdepasnous hésité attribuer à solliciter un des espace habipublic pour nos ateliers, Jacques nous a leur proposé de faire tants qui venaient faire leurs courses pour demander des conseils une demande ou de pour l’aide.une salle communale via son association «Arcs de lumière». MairieJacques s’est C’est d’ailleurs grâce à Malheureusement, eux que nous avons la rencontré Serieye, un opposée également moment à majeur cette alternative. pour le lancement du projet. Malgré cela, Jacques a tout de même continué de nous aider comme il le pouvait et à communiquer à propos du projet autour de lui.

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Marie-Laure Le réseau habitant

Rencontrée Pour communiquer par hasard sur nos à Assas, ateliers elleaus’avère sein duêtre village, une très nous nous sommes bonne amie denaturellement la mère d’Alice. dirigés vers les commerces de proximité. À l’épicerie, la réaction du couple gérant du magasin a été très Assadine depuis positive. de nombreuses années et ancienne directrice de l’école primaire, elle nous a permis de diffuser notre projet Ils de et nous rencontrer ont beaucoup des habitants questionnés, motivés ontlors voulu de notre saisirpremière nos idées en détail et les enrichir. Ils n’ont pas hésité à solliciter des habiBricolade. tants qui venaient faire leurs courses pour leur demander des conseils ou de l’aide. C’est d’ailleurs grâce à eux que nous avons rencontré Jacques Serieye, un moment majeur pour le lancement du projet.

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Michel Un Vincenot motivé

Habitant Pour communiquer de Saint-Vincent-de-Barbeyrargues, sur nos ateliers au sein du nous village, avons nous nous sommes rencontré Michel naturellement le jour de la dirigés Bricolade. vers les Il est commerces venu toutde proximité. sourire à l’heure, À l’épicerie, les bras la réaction chargésdu d’huîtres, couple gérant de fromages du magaet sin a été autres mets trèspour positive. le pique nique partagé. Travaillant Ils nous ontdans beaucoup le milieu questionnés, des décorsontdevoulu spectacle, saisir nos c’estidées un en détail pro du bricolage, et les enrichir. il nousIlsfut n’ont d’une pasgrande hésité aide à solliciter pour les desdeux habitants qui venaient Bricolade . faire leurs courses pour leur demander des conseils ou de l’aide. C’est de Plein d’ailleurs bon sens grâce et àbon euxvivant, que nous nousavons sommes rencontré très heureux Jacques Serieye,rencontré un moment majeur pour le lancement du projet. d’avoir Michel.

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Rehercher un lieu

La question du lieu de la Bricolade a sûrement été la plus problématique : Où allions-nous nous implanter et sous quelles conditions ? Public ? Nous avons dans un premier temps envisagé de travailler sur un espace public. Nous recherchions un espace visible mais qui ne soit pas dérangeant en terme de nuisance sonore pour le voisinage (bruit de outils), et qui pourrait avoir un accès facile à l’eau et à l’électricité. Nous avons donc cherché des lieux pouvant répondre à ces critères. Nous nous sommes établis sur l’Esplanade des Crouzets en face de la salle polyvalente des Euzets. Ce lieu, en plus d’être inutilisé, bénéficie d’une grande prairie qui aurait pu accueillir les pique-niques partagés. Nous avons écrit un mail à la Mairie d’Assas demandant un rendez vous afin de leur présenter notre projet, dans le même temps nous constituions un dossier pour appuyer notre propos. Cependant nous nous sommes fait refuser cette entrevue sans aucune justification. Privé ? Nous devions donc revoir tous nos plans, et réfléchir non plus en terme d’espace public mais d’espace privé : Le nouvel objectif était alors de trouver des personnes qui pourraient héberger les Bricolade le dimanche. Afin d’augmenter nos chances de rencontrer un habitant qui puisse être porteur du projet, nous avons participé à la soirée du Celier du Pic, le 15 mars, où nous avions un stand et pouvions communiquer à propos du projet et de notre recherche de lieu… Nous y avons rencontré Jacques, acteur du tissu associatif assadin qui nous a proposé d’appuyer notre demande d’espace public par le biais de son association : nous donnant son appui et sa légitimité en tant qu’habitant. Public ? La salle qui voulait que nous louions : la Salle de la Pierre rouge, nous semblait parfait pour accueillir nos bricolages : espace extérieur et intérieur ainsi qu’une petite cuisine. Cependant nos rapports avec la Mairie et les conflits d’intérêt liant l’ENSAM à celle-ci nous ont à nouveau contraints à rétracter notre demande. Privé ? Nous avons finalement rencontré les membres d’une colocation de 8 personnes, aussi appelée «La Coloc du bas». Nous leur avons présenté le projet qui les a emballé et ont accepté d’accueillir la première Bricolade sous leur toit. Nous nous sommes rendu compte que bien que l’espace privé, par définition ne soit pas l’espace de tous, il nous permettai un certain confort (chaises, tables, sanitaires, eau) non négligeable et qui aurait pu nous manquer sur un espace public vierge. Afin de ne pas devenir dérangeant pour les personnes chez qui nous amenions La Bricolade mais surtout pour ne pas être confondu avec les hôtes, nous voulions être mobiles et changer de lieu.

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Le lieu de La Bricolade N°2 : Le parvis du Cellier du Pic’


EMPLACEMENT BRICOLADE N°1

EMPLACEMENT BRICOLADE N°2

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Nos déplacements Récupérer outils chez U//LAB stockage : chez Antoine

La question des déplacements a été une partie non négligeable de notre logistique. Dans un premier temps nous avons dû rassembler les outils et le matériel dont nous avions besoin pour la Bricolade. En parallèle nous devions faire le tour des chantiers & déchetteries pour récupérer des matériaux. Ensuite il nous a fallu trouver des locaux de stockage suffisament grands, sécurisés & accessibles le weekend. Aussi nous avons dû prévoir du temps pour aller acheter le matériel qui nous manquait & faire les courses alimentaires pour les pique-niques & collations prévues. . Enfin, n’ayant pas trouvé de local de stockage dans la commune d’Assas, nous devions transporter le tout le jour même de la performance. Ne disposant que d’une voiture pour cinq, nous avons aussi dû faire la demande d’un minibus auprès de l’ENSAM afin de pouvoir nous déplacer, et apporter tout ce matériel encombrant sur place.

Tours des chantiers & déchetteries stockage : Pinède ENSAM

Courses Castorama stockage : Pinède ENSAM

Semaine 25 du mars

Courses alimentaires stockage : chez Aude, Alice & Carla

Faire le tour des espaces de stockages puis rendre minibus ENSAM

Dimanche 31 mars

Rassembler tables & chaises ENSAM, matériel ATM, ustensiles K’fet stockage : chez Antoine

Récupérer minibus ENSAM puis faire le tour des espaces de stockages

CHRONOLOGIE DES DÉPLACEMENTS 24


CARTE DES PRINCIPAUX LIEUX

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La conception

Nous avons pris le parti-pris pour ce premier objet de le concevoir nous même pour plusieurs raisons : Nous voulions aboutir à un premier objet en deux Bricolade, permettant ainsi aux habitants de voir se concrétiser rapidement un premier objet, et à nous de faire état d’avancement lors du rendu du 15 avril. D’autre part nous avions très peu de moyens de savoir comment allaient se dérouler les Bricolade, un objet simple nous permettait de «tâter le terrain» pour savoir comment orienter par la suite les ateliers. Enfin n’ayant pas de local de stockage sur Assas, nous voulions amener le strict nécéssaire en terme de matériaux, ce qui n’aurait pas été possible sans savoir ce que nous allions construire au préablable. Nous avons malheureusement pas eu tout le temps que nous aurions souhaité pour penser à la conception de cet objet, étant donné l’ampleur des tâches logistiques que nous avions sous estimées. Cependant nous avons tout de même la satisfaction d’avoir répondu aux contraintes que nous nous étions posées suivantes :

CONTRAINTES Economique : Nous devions pouvoir le construire avec les matériaux récupérés sur les chantiers afin d’engager le moins de coûts possible Temps : Nous devions pouvoir le construire en deux bricolades, même si nous étions peu de participants Facilité de construction : Nous même peu bricolos, nous devions être capable de le construire et de donner les indications nécéssaires aux participants Usage : Nous voulions fabriquer un tableau - support pour pouvoir co-concevoir les futurs objets des Bricolade. Nous voulions qu’il puisse être appropriable par les habitants en tant que tableau à la craie pour les enfants (et plus grands) et servir de tableau d’affichage Solidité : Véritable outil pour nos prochaines Bricolade, nous voulions un objet «costaud» Démontable : Afin de pouvoir le transporter facilement d’un lieu à un autre et pouvoir le stocker sans trop de soucis nous voulions pouvoir démonter et remonter l’objet

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PLAN DE CONSTRUCTION DE L’OBJET Atelier Bricolade n°1 31 Mars 2019

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Construction du «Tableau Bricolo» Montant du tableau côtés 38,69 38,69

38,69 38,69 15 15

75 7°5 °

75 7°5 °

15,53 15,53

87,31 87,31

34,67 34,67

7 75 5° °

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

75 7°5 °

7 75 5° °

7 75 5° °

REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT

Axonométries

6

28,7 6 28,7

9 48,4 9 48,4

83,04 83,04

79,02 79,02

1800 18

7 75 5° °

7 75 5° °

1800 18 15 15

7 44,4 7 44,4

15 15

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Sécurité

Pour l’aspect sécuritaire, nous avons dû prévoir plusieurs aspects :

Assurance : Intégrer l’association U//LAB nous a permis de bénéficier de son assurance. Nous demandions juste aux participants, pendant l’accueil, de remplir le formulaire d’adhésion ci-contre.

FICHE D’ADHÉSION U//LAB

Matériel de sécurité : Manipulation d’outils oblige, nous avons dû prévoir du matériel de sécurité. Pour cela nous avons fait appel à l’Atelier Maquette de l’ENSAM qui nous a prêté gracieusement gants , lunettes de sécurité, casques anti bruit et masques à poussière. Consignes de sécurité : Nous avons préparer des fiches indiquant comment utiliser chaque outil en toute sécurité. Ces «mémos», affichés tout au long de la journée, avaient pour but de rappeler les consignes de sécurité après nos explications. Trousse de secours : Malgré toutes nos précautions, nous ne sommes jamais à l’abris d’un accident ! C’est pourquoi nous avons emprunté le trousse de premiers secours bien complète de la K’fet de l’ENSAM.

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RAPPEL SÉCURITÉ

Scie circulaire

Meuleuse

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FICHE D’UTILISATION & CONSIGNES DE SÉCURITÉ SCIE CIRCULAIRE

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FICHE D’UTILISATION & CONSIGNES DE SÉCURITÉ MEULEUSE

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Financement

Matériaux de réemploi Lorsque nous nous sommes mis d’accord sur le fait de développer des ateliers de bricolage participatifs à Assas, nous avons rapidement envisagé le réemploi de matériaux, solution économique et élcologique à laquelle nous sommes très sensibles. Le réemploi permet à la fois de penser en terme de circuits courts à l’échelle d’Assas et de faire des économies sur l’achat des matériaux. Bourses & subventions Le financement, même avec l’économie que permet le réemploi, demeure une question fondamentale dont nous n’avions pas conscience au début, mais qui s’est rapidemment imposée. Nous avons donc fait appel à l’Ecole et monté un dossier de subvention pour une bourse à l’initiative. Suite à des désaccords et conflits d’intérêts - dont nous n’avons pas tous les tenants - entre l’Ecole, la Mairie & nous, la bourse nous fut retirée. Ayant déjà engagé une certaine somme Dossier de bourse à l’initiative - Deit Carlapour la première Bricolade nous avons été dans l’obligation de trouver un recours. Nous nous sommes donc tournés vers la micro-entreprise de l’ENSAM, Archipel.

Budget

Article Prix Unit. Quantité Prix final Juvénilia - Tableau blanc - 1200 x 1800 179,99 € 1 179,99 mm - émail - magnétique Sign - 10 Aimants - 0,9 cm de diamètre - différents coloris 3,19 € 2 6,38 BIC VELLEDA 1751 - Marqueur effaçable - pour tableau blanc 1,05 € 4 4,2 VIS À BOIS POZIDRIV TÊTE FRAISÉE 3.5X30 MM - 500 PIÈCES 9,20 € 1 9,2 VIS À BOIS POZIDRIV TÊTE FRAISÉE 4.5X60 MM - 20 PIÈCES 4,50 € 5 22,5 RONDELLES PLATES LARGES EN ACIER AU CARBONE Ø 6MM - 10 PIÈCES 1,00 € 30 30 TASSEAU SAPIN RABOTÉ 4F 34 X 34 MM L.2,4 M 6,20 € 20 124 PLANCHE BRUTE EN SAPIN 21 X 149 MM L.2,38 M 14,80 € 10 148 HUILE DE LIN DIALL 5L 19,90 € 1 19,9 PINCEAU PLAT TOUTES PEINTURES DIALL 30 MM 3,00 € 3 9 PINCEAU PLAT TOUTES PEINTURES DIALL 80 MM 5,90 € 3 17,7 Total

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570,87

DEVIS POUR DEMANDE DE BOURSE À L’INITIATIVE


DEMANDE BOURSE À L’INITIATIVE Année universitaire 2018-2019

AIDE À L'INITIATIVE DOSSIER À REMPLIR ET À COMPLÉTER DES PIÈCES REQUISES. À remettre auprès du Bureau de la vie étudiante (Monay CASSAN-LAGE) NOM :

Deit

ADRESSE :

E-MAIL :

PRÉNOM : Carla

6 Rue Campan, 34000 Montpellier

carl.deit1996@gmail.com

TÉLÉPHONE :

CYCLE LICENCE

S3

S4

S5

S6

CYCLE MASTER

S7

S8

S9

S10

NOM DES ENSEIGNANTS OU PERSONNALITÉS LIÉES AU PROJET :

06 01 88 14 88

Marie Kenza Bouhaddou

Nous sommes cinq étudiants en cycle master à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et membres de l’association U//LAB, nous avons pour objet d’étude ce semestre le village d’Assas.

RÉSUMÉ DU PROJET :

Sensibles à une pratique alternative de l’architecture qui se voudrait proche de l’habitant, nous aimerions profiter du travail sur cette commune, qui a conservé son charme patrimonial et sa ruralité, pour expérimenter un projet participatif. En effet, nous aimerions quitter les locaux de l’ENSAM pour aller tester des outils de co-conception (conception avec les habitants) et co-construction de manière concrète à Assas. Nous sommes convaincus que nous apprendrions au moins autant des habitants que ce que nous avons à leur transmettre. Une manière pour nous de mettre en pratique notre apprentissage théorique, au bénéfice, nous l’espérons, du village et de ses habitants !

DATE DU PROJET :

Durée du semestre 8

AVIS DE LA COMMISSION DU :

Bureau de la Vie Étudiante Monay CASSAN LAGE T. 04 67 91 89 61 | monay.cassanlage@montpellier.archi.fr

Favorable

ENSAM 179 rue de l’Espérou 34093 Montpellier Cedex 05

Défavorable

T. 04 67 91 89 89 | F. 04 67 41 35 07 www.montpellier.archi.fr

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Dépenses du premier atelier Café Petit déjeuneur Boulangerie Castorama Achat tasseaux et visserie Repas Essence Total

14,5 7,47 3,2

35,85 37,46 47,53 146,01

Dépenses prévisionnelles du deuxième atelier Environ équivalentes : 154 €

DEVIS POUR DEMANDE DE SUBVENTIONS ARCHIPEL

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DEMANDE DE SUBVENTIONS ARCHIPEL DEMANDE DE SUBVENTION Il a été préalablement rappelé que l’association Archipel est une association loi 1901, composée exclusivement d’étudiant(e)s de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, dont l’objet est de mettre en pratique les études théoriques par la réalisation de travaux en liaison avec les entreprises.

Antoine Chanteau, membre actif (nom et fonction), représentant(e) de Je soussigné(e) .......................................................................................................................................... U//Lab fait part à l’association Archipel d’une demande de subvention l’association ........................................................................................... 300 € d’une valeur de ................................. 1) OBJET DE LA DEMANDE

Ateliers de bricolage participatifs «la bricolade» Cette demande de subvention est sollicité dans le cadre de .................................................................................................................................. . 2) BUDGET

300 Le montant du budget global relatif à la réalisation de l’objet est de ................................. € 100 % du budget global. La part demandée à Archipel représente donc ............... 3) USAGE DE LA SUBVENTION

L’achat de matériel nécessaire aux La présente demande de subvention a pour vocation à payer les frais relatifs à ............................................................................................ ateliers, l’essence, et les denrées alimentaires nécessaires à organiser les temps de repas indispensables au ............................................................................................................................................................................................................................................................ bon fonctionnement des ateliers. ............................................................................................................................................................................................................................................................ 4) DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES Nom du document

Nombre de pages

Bilan financier de l’exercice précédent

1

Plan de financement de l’exercice à venir

1

Devis si nécessaire

09/04/2019 Fait à Montpellier, le ............................................... Signature

ARCHIPEL - Association loi 1901 - 179, rue de l’Espérou 34090 MONTPELLIER TEL : 04 67 91 89 97 - email : archipel.asso@gmail.com - SIRET : 40903713200019 - NAF : 9499Z

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Communication

Réaliser un atelier participatif n’était possible que si nous avions des participants. C’est pourquoi très vite nous avons du initié des démarches de communication. La première étape a été de définir une charte graphique : Trois couleurs Trois formes Deux polices Cette charte graphique nous a permis de créer une cohérence dans la création de nos affiches & logo, même en travaillant séparément.

LOGO Sur la «toile» Nous avons ensuite créé une adresse mail ainsi qu’une page facebook nous permettant de faciliter la communication de notre projet tout en ayant tous les cinq accès aux différents échanges effectués «au nom de» La Bricolade. Fête du 15 mars à Assas Cette date est importante pour nous car elle marque notre première opération de «COM’». Nous nous étions porté volontaire auprès de l’organisateur, Le Cellier du Pic, pour l’aider bénévolement à préparer la soirée. Nous y voyions l’occasion de rencontrer les habitants d’Assas en s’intégrant de manière douce. Frédéric nous a proposé de profiter de l’occasion pour présenter notre projet en nous rendant visible. Nous avons donc à cette occasion préparé des prospectus à déposer sur les tables, quelques affiches, et surtout un dossier présentant en détail notre projet. Nous avions la veille de la soirée déposé des affiches chez les commerçants, nous permettant d’initier un dialogue avec eux. Une com’ forcée de discrétion Après avoir trouver un premier lieu, nous avons voulu poster des affiches annonçant la première Bricolade. Cette opération nous a valu les foudres de la municipalité qui y voyait de la provocation. Nous avons donc stoppé l’affichage public et réduit la com’ de La Bricolade au bouche à oreille et à la diffusion par mail via les quelques contacts que nous avions. Le retour des réseaux sociaux Suite à la première Bricolade qui s’est finalement bien passé nous avons pu réunir quelques contacts supplémentaires et publier quelques photos sur le groupe facebook. Celles ci ont permis d’accroître la popularité de l’évènement, sans toucher à l’espace public. A présent nous avons donc décidé de poursuivre sur cette voix : communication via mail & réseaux sociaux.

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PROSPECTUS «Nous cherchons un LIEU» RECTO

VERSO 37


AFFICHE BRICOLADE N°1

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PROGRAMME BRICOLADE N°2

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AFFICHE BRICOLADE N°2

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PROGRAMME BRICOLADE N°2

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Journal de bord

Lundi 4 février : Découverte du site d’étude, visite sensible Nous découvrons Assas, accompagnés d’Alexis Lautier, d’Elsa Decaudin ainsi que de 2 danseurs de sa troupe. Nous sommes accueillis, dans les locaux de la cave d’Assas, par quelques habitants, essentiellement membres de l’association Mieux Vivre à Assas. Pendant la matinée, après une balade en autonomie dans le village, nous nous retrouvons dans la salle pour quelques échauffements et un éveil du corps animé par Elsa et ses danseurs en compagnie de quelques habitants. Après le pique-nique sur les marches du château et un café, nous continuons la journée par balade sensible, yeux bandés dans le coeur historique d’Assas, le but étant de découvrir le village d’une autre manière, de lâcher prise et se fier à l’autre, dans ce qu’il nous donnait à ressentir du lieu que nous parcourions. Tout au long de l’après midi nous avons appréhendé le village d’une manière différente de nos habitudes, sollicitant des sens qui ne priment généralement pas lors d’une visite de site banale. Ces exercices nous permettent d’interroger nos sens, de créer un nouveau rapport au site, un rapport corporel, sensible.

Mardi 5 février : Ballade très matinale & débrieffing en studio Rendez-vous à 7h30 à Saint-Vincent de Barbeyrargues, village voisin d’Assas. Nous rejoignons Assas par une marche silencieuse d’une heure. Le but étant d’apprécier le lever de soleil sur le village, et les changements de couleurs, de lumières, de son qui l’accompagne. Cette marche avait aussi une visée réflexive pourrait on dire : “digérer” les données accumulées la veille, les replacer dans leur contexte. Nous terminons notre marche à la brasserie de Assas, où nous sommes reçus chaleureusement, autour d’un café. Retour à l’école, debriefing avec Alexis Lautier sur ces deux jours, sous forme de table ronde. Ce qui en ressort : Le côté perturbant du départ, de ne pas savoir ce que nous allions faire, de ne pas connaître la finalité de la journée, à quoi et pourquoi cela allait servir. Sortir de notre “zone de confort”, lâcher prise, sortir du cadre “conventionnel”. Réactiver une certaine curiosité, sensibilité et naïveté, réveiller une intensité nouvelle. S’écouter et écouter l’autre, se fier à quelqu’un, transmettre et recevoir. Ce temps de “l’après” nécessaire pour que l’imaginaire se construise.

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La ballade, temps silencieux propice à la contemplation visuelle mais pas que, passer par d’autres chemins de la perception, ne pas laisser la vue interpréter et classer automatiquement ce que nous percevons : appréhender un espace d’une autre manière et en tirer autre chose. Exercice avec Elsa Decaudin et ses deux danseurs, elle nous fait découvrir une méthode de travail inventée par Ana et Lawrence Halprin, chorégraphes et architectes : RSVP Cycle. La méthode sera appliquée à Assas, suite aux visites que nous avons faites.


L’idée étant, d’avoir une image centrale forte, qui puisse à se réadapter au cours du processus : Partir des ressources disponibles que nous avons pu percevoir (Ressources) Les organiser afin de pouvoir créer quelque chose (Score) Les évaluer (Valuation) Puis les tester (Performance). Ces quatre étapes communiquent entre elles et permettent une remise en question du processus.

Semaines du 5 février au 4 mars : Premières réflexions & émergeance de l’idée Nous décidons de nous réunir dans un atelier pour remettre tout à plat et essayer de définir un nouvel angle d’approche. Tous d’accord sur le manque de concret et la volonté de tester notre processus, nous ébauchons l’idée de créer des ateliers de bricolage participatifs (le liant étant ici le bricolage) et des piques-niques partagés, que nous nommons en rigolant : La Bricolade, titre qui finalement nous convient à tous très vite. L’idée serait de développer des “chantiers participatifs” autour du thème du bricolage, sur la durée de notre semestre, tous les dimanches (jours où nous sommes censés toucher un maximum de personnes). Nous serions alors à la fois initiateurs et animateurs.

Lundi 4 mars : Naissance de l’idée A travers des références et des discussions, premières propositions de programme : ateliers de bricolage ayant pour but de créer un objet commun qui puisse être utile à tous qu’on puisse laisser dans l’espace public. Premières pistes d’organisation : Définition des priorités et création d’un planning via un Trello : la communication (comment communique-t-on le projet ?), les autorisations via la Mairie (demande d’occupation des sols ? Utilisation de salles communales ? Un lieu extérieur?) la logistique (où trouve-t-on les matériaux ? les outils ? ATM ? ENSAM ?). On se rend vite compte des nombreuses choses auxquelles nous allons devoir faire face dans un temps très court. Le premier point le plus important demeure le lieu : où pourrions-nous faire nos Bricolade ? Nous souhaitons nous appuyer sur un événement organisé par la cave d’Assas : « Patrick rencontre Bacchus », le 15 mars pour pouvoir toucher un maximum de personnes, nous fixons donc à ce jour les premières échéances de communication, de demande de lieu à la mairie : nous commençons la constitution d’un dossier qui puisse appuyer notre demande lors d’un éventuel entretien avec M. le Maire. Puis nous collectons des informations à propos de projets références pouvant nous aider dans la mise en place de tels ateliers participatifs (ETC, U//LAB…).

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Mardi 5 mars : A la recherche d’un lieu pour La Bricolade Choix du lieu : Après l’interrogation de plusieurs lieux publics à potentiel (place devant les écoles, place devant le château/église, interstices), nous décidons unanimement de choisir l’entrée d’Assas, l’esplanade des Crouzets. Cette place offre un espace important où le terrain naturel a été terrassé et revêtu de stabilisé et de pierre. Cependant, à part la fontaine, elle est dénuée d’équipement et de mobilier urbain. La localisation de cette place offrirait une bonne visibilité de nos activités par les habitants et donc une communication supplémentaire non négligeable. De plus, la place étant éloignée des zones denses d’habitats, les nuisances sonores du chantier seraient minimisées. D’un point de vue technique, la place permet de se raccorder à l’électricité et à l’eau courante, ainsi que d’y amener du matériel avec un véhicule facilement. En nous questionnant in-situ sur le programme à proposer, nous arrivons à l’idée d’un espace de pique-niques public : - Il est avéré que les repas sont vecteurs de lien social. Ce serait donc un moyen d’associer un temps de partage autour d’un pique-nique à chaque journée de chantier, et d’apprécier au fur et à mesure les constructions lors de ces temps de pose. - L’idée de pique-niques permet un programme évolutif, et non un objet unique défini à construire : Si des gens viennent s’ajouter à l’équipe de chantier, il est possible d’ajouter au programme du jour la construction d’une assise en plus, d’un barbecue, d’une tonnelle etc. - La configuration et la situation de la place, la large zone d’herbe à côté, les arbres et le soleil de cette matinée nous suggèrent à tous les 5 que le lieu se prête à merveille à des moments de repas extérieur agréables. Rencontre de Frédéric : Nous passons ensuite à la cave coopérative «Le Cellier du Pic» afin de rencontrer le caviste, Frédéric. Celui-ci organise une soirée le 15 mars à laquelle nous proposons de faire du bénévolat, moyen pour nous faire connaître et présenter nos habitants en nous intégrant à la dynamique du village. Nos retours : Nous sommes globalement très satisfaits de cette journée, inspirés par le lieu et l’idée d’amélioration d’un lieu dédié à la rencontre

Vendredi 8 mars : Point administratif & ressources - Prise de contact téléphonique avec la Mairie et demande de rendez-vous par mail. - Définition d’une charte graphique pour La Bricolade. - Poursuite de la production du carnet destiné à la Mairie, ainsi que d’autres éléments de communication (affiches, prospectus). - Recherche de ressourceries, cartographie des déchetteries autour d’Assas (St-Vincent-deBarbeyrargues, Castries, St-Gély-du-Fesc, Montferrier-sur-Lez). - Recherche des “Aides, Soutiens, Supports” qui pourraient nous aider et nous conseiller dans

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la mise en place de chantiers participatifs : Premier contact téléphonique avec Benoit Ramos, un des créateurs de l’association U//LAB. il nous propose d’utiliser U//LAB pour monter notre projet, et utiliser ses ressources (outils, assurance, image et donc crédibilité plus importante). Prise de RDV pour le 12/03. Nos retours : Grande joie et encore plus d’enthousiasme pour continuer suite à cette proposition de Benoît, nous avançons doucement, on a parfois l’impression d’être submergés par la liste de choses à faire, de se mélanger dans les échéances que nous nous sommes fixées (administratif, communication et logistique). Attente impatiente de la réponse de la Mairie.

Lundi 11 mars : Restitution auprès de M.K Après explication du projet à Marie-Kenza, nous sommes rassurés de constater son intérêt et son encouragement à continuer. Elle nous propose plusieurs idées : - Une lettre de recommandation de sa part à ajouter au dossier pour la Mairie. - Associer les participants aux chantier à la participation du repas. - Contacter des amis à elle qui travaillent à des chantiers participatifs à Lyon, le collectif « Et Pourquoi pas ?! » avec lequel elle a réalisé des chantiers participatifs. - De penser le déroulement du chantier en fonction de l’échéance du rendu intermédiaire, et de, par exemple, planifier la réalisation d’un espace d’affichage pour le site du chantier d’ici le 18 Avril. - De passer par l’école primaire d’Assas pour sensibiliser les enfants et les parents (école lieu de regroupement). Elle insiste sur le fait que l’enjeu principal se trouve dans la participation des habitants aux chantiers. Et sur leur mode d’implication. Les implique-t-on au processus de conception, de construction ? les deux ? Elle nous invite donc à interroger les modes de communication tout au long du projet et d’évaluer les moments en fonction des outils utilisés. De cette manière, nous pourrons produire à la fin une compilation des observations. Le fait essentiel est de consigner tout ce que nous faisons et d’avoir un retour critique constant sur ce que nous décidons, entreprenons et réalisons, que nous puissions avoir du recul pour re-questionner sans cesse notre manière de faire. Questionner les réussites comme les échecs. Nous recevons également le compte rendu du chantier participatif mené à La Paillade par U//LAB en 2016. Un document dense de 246 pages, mais qui nous donne une quantité merveilleuse d’informations sur ce qui nous attend. Nos retours : Prise de conscience des enjeux de la participation dans le sens que cela pourrait très bien ne pas marcher, que le fait que nous impliquons qu’à la construction pourrait être un frein, mais dans le temps que nous avons nous ne pouvons pas faire autrement.

Mardi 12 mars : Refus, adaptation Réception du mail de la mairie : réponse négative à la proposition de rendez vous pour proposer le projet. Pas d’explication.

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On réadapte notre propos : → Trouver une alternative : vers qui se diriger ? le privé ? une association ? Non, on souhaite conserver notre indépendance. “Abandon” du dossier mairie, et donc réalisation d’un dossier habitant pour présenter notre projet en explicitant qu’on recherche un lieu, en expliquant le principe de nos ateliers. Rencontre 18h, Le Palace, Montpellier Nous rencontrons Benoît et Stéphanie, les créateurs d’U//Lab pour échanger avec eux. Ils nous rassurent tout de suite à propos du mail de la mairie, et nous encouragent vivement à continuer. Ils nous parlent de leur expériences des problèmes administratifs, habitants rencontrés, et nous encouragent sans cesse à persévérer. Ils nous proposent de nous rallier à U//LAB pour nous appuyer sur la crédibilité qu’ils ont construite au fil des projets, mais également éventuellement leur assurance, leurs outils, un soutien financiers, la boîte mail, des matériaux...etc. Cela nous permettra un gain de temps incroyable en terme de démarches administratives et surtout un soutien et une expérience dont tout deux bénéficient et à laquelle nous aurons très certainement recours maintes fois. Nos retours : Incompréhension de la “non-explication” du refus d’un RDV avec la mairie. Beaucoup d’optimisme à la sortie du RDV avec U//LAB, sentiment d’être soutenus, beaucoup d’admiration pour leur travail à eux et la détermination dont ils ont dû faire preuve pour monter à bien leurs projets en PFE. Reconnaissants qu’ils nous offrent cette possibilité.

Mercredi 13 mars : Création d’une page facebook “La Bricolade”

Jeudi 14 mars : Communication & rencontres fortuites Mise en place de la communication Impression + découpe des affiches (A3, A2, A1) et des prospectus (150), premières communications avant la soirée du 15/03. On met des affiches sur les lieux jugés “stratégiques” : commerces, devant les écoles, devant espaces de sport, épiceries. Rencontre avec Corentin, 12h, ENSAM Nous avons eu son contact par Robert Célaire, lors d’une conversation à propos des filières de réemploi de matériaux, heureuse coïncidence, Corentin a lui-même vécu à Assas, il fait partie du collectif des Arpenteurs, il connaît donc bien Julien et participe à l’organisation également sur lequel Naomi bosse aussi, le monde d’Assas est petit. Il a également, pour son PFE, fait des ateliers de participation et de concertation habitante. Nous lui parlons du projet, des difficultés auxquelles nous sommes confrontés, du temps qui

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nous est imparti, il nous dit de consigner tout cela, les réussites comme les échecs, que le retour sur soi est important. Lui même n’étant plus à Assas ne peut pas nous aider directement mais pourrait nous mettre en relation avec des personnes qu’il connaît et y habitant toujours : son ancienne coloc, et une autre. Il nous parle de ces lieux comme de « lieux ressources » potentiellement pouvant être propices pour nos ateliers. Pour ce qui est de la ressource matérielle il nous parle notamment des dépôts, et poubelles des magasins de bricolage, des agriculteurs du coin qui peuvent avoir des matériaux dont ils ne se setvent plus, et aussi les fin de chantiers. Affichage à Assas Nous rencontrons également à Assas par hasard, Marie-Laure, une amie de la mère de Alice, assadine depuis plusieurs années. On lui parle du projet elle semble curieuse et intéressée, elle nous dit que les assadins ne sont pas très conviviaux, sortent peu de chez eux, et que le fait que sur notre affiche nous marquions « Nous cherchons un lieu » pouvait faire peur et évoquer plus l’idée du squat… Elle nous dit aussi d’aller voir le directeur de l’école. Nous lui parlons de nos mésaventures avec la Mairie et nous propose qu’on y aille ensemble pour parler ne serait-ce qu’à la secrétaire qui est une amie à elle, et la mère de Julien, pour voir s’il était possible de mettre un prospectus dans la gazette du village. Or il se trouve que ce n’était pas elle à l’accueil, et lorsque nous présentons notre projet, la personne en face nous répond assez sèchement qu’ils nous avaient répondu plus tôt dans la semaine, et qu’ils n’étaient pas intéressés, on demande quand même si on peut le mettre dans le journal, elle nous dit qu’elle va « voir ce qu’elle peut essayer de faire », on comprend bien que le prospectus finira à la poubelle. Nous prenons RDV le 26 mars avec le directeur de l’école pour pouvoir lui parler de notre projet Nos retours : Déception et énervement face à la réaction très fermée même de la secrétaire, on a du mal à comprendre ce qui motive un tel refus. Etonnement face à l’étroitesse du réseau assadin et heureux de se rendre compte que face à un problème émerge toujours de nouvelles possibilités sur lesquelles rebondir : les lieux dont nous parle Corentin pourront être envisageable.

Vendredi 15 mars : Soirée à la Cave d’Assas, rencontre avec les habitants Deuxième vague d’affichage dans les commerces, espaces public Rencontre des épiciers qui nous sont très agréables, prennent du temps pour comprendre le projet, et nous aident à chercher de potentiels lieux d’accueil. Ils nous parlent également de l’ancienne coloc de Corentin, située juste à coté de l’épicerie. Nous faisons également la rencontre de Jacques venu faire ses courses, il réfléchit avec les épiciers aux personnes susceptibles de pouvoir avoir un lieu ouvert pour nous. Il nous parle de la salle communale de la Pierre Rouge qui n’est pas utilisée. Installation d’un tonneau, à la cave, sur lequel nous installons nos affiches et prospectus, et carnet présentant le projet aux habitants et mentionnant bien le fait que nous cherchons un

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lieu. Nous y restons un moment autour, puis on se dit que ce n’est pas le meilleur moyen pour réussir à vendre la chose, autant laisser les gens tomber dessus par hasard. Nous dispersons des prospectus sur toutes les tables. Quelques personnes s’intéressent aux prospectus, lorsque nous les voyons rester un moment nous y allons afin de présenter un peu mieux le projet. Mais de manière générale nos documents passent un peu inaperçu. Des gens viennent avec leur verre de vin et leur nourriture s’installer sur le tonneau. Nous retrouvons plusieurs fois Jacques dans la soirée, qui chaque fois semble encore plus emballé. Il nous présente différentes personnes : Josiane, une élue à la mairie qui nous explique que notre demande de RDV a été refusée car nous n’étions pas d’Assas. Cela aurait été décidé en conseil municipal. Nous rencontrons aussi une membre, déjà rencontrée lors de notre première visite d’Assas, de Mieux Vivre à Assas, nous lui parlons de ce que nous souhaiterions faire, elle aussi est très emballée, elle nous propose de regarder si la salle au dessus de la cave coopérative (où nous avions été reçu la première fois) est disponible. Mais on lui explique qu’elle n’est pas faite pour accueillir des ateliers de bricolage (à l’étage, petite, confinée.. etc). Jacques nous parle de son association Arcs-en-lumière, il réalise des vitraux et il fait parfois des expositions. Il nous propose de passer par lui et son association pour déposer une demande pour la salle de la Pierre Rouge, en tant qu’assadin pour être sur d’avoir l’autorisation. C’est une proposition à laquelle on se doit de réfléchir, car pour l’instant la seule alternative que nous avons rencontrés. Nous rencontrons également Julien avec lequel nous échangeons un peu, il se propose sans le formuler réellement d’accueillir si nécessaire nos ateliers, mais nous ne savons pas si nous pouvons nous fier à cette semi-proposition. Nos retours : Nous avons remarqué que quelques affiches avaient été enlevées dans la ville depuis la veille, le vent ou des opposants? La difficulté d’aborder des gens lors d’un tel événement, peur de les embêter, d’être lourds, de ne pas avoir la bonne démarche. Sentiment que les prospectus n’ont pas eu un grand succès. Pas la bonne temporalité, le bon lieu ? (lors d’un tel événement as-tu envie de lire des prospectus?) La forme pas la bonne ? (un tonneau pour présentoir alors que les autres tonneaux servent des tables). Nous avons tout de même considéré cette soirée comme réussie car nous avons rencontré Jacques, qui nous a ouvert de nouveaux horizons, une sensation d’un nouveau soutien et support. Et nous nous sommes quand bien même rendu un peu visible auprès des assadin.

Lundi 18 mars : Retours sur avancement Nous retrouvons Marie-Kenza en atelier et nous lui parlons de toutes les avancées de la semaine et des échecs. Ses retours : - Développer un procédé de transmission, consigner toutes nos avancées, nos échecs (surtout nos échecs), les intellectualiser, et prendre du recul sur cela. - Mettre en ordre une méthode qui puisse permettre à d’autre d’être utilisée. Se définir et

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développer des outils de communication (comptes rendus, cartographie mentales, glossaire, arborescence). - Instrumentaliser nos recherches, nos allers-retours, produire une méthode. - Établir des hypothèses sur les raisons des échecs, des «à prioris» sur ce qui va venir, pour pouvoir ensuite prendre du recul. - Repenser l’espace public dans sa symbolique, qu’est ce qu’un espace public ? Quelles qualités ? Quelles évolutions ? Qu’est ce que c’est pour nous un espace public afin de contourner les limites administratives et de faire naître un lieu public hors de ce qu’il défini légalement. Il est essentiel de mener des doubles discours, de changer de casquette selon le public auquel on s’adresse. Marie-Kenza nous conseille de peut-être nous pencher sur le privé, notamment la cave coopérative. Elle propose une idée de collaboration / échange de bons procédés entre la cave et nous. Comme par exemple, occuper leur parvis, et en échange leur construire un mobilier. Des retours plus généraux sur notre manière de communiquer, notamment les prospectus, qui sont trop désordonnés, donc difficilement lisibles, trop d’informations, on a pas différents niveaux de lecture (les infos essentielles : quoi, ou, quand?), faire attention au langage employé (cf « Viens bricoler c’est la rigolade) —> attention de ne pas tomber dans le familier, dans le cliché, attention également au tutoiement qui peut être mal perçu. Les 4 points essentiels développés au verso, pourraient être affichés pour chaque Bricolade afin d’expliquer notre démarche. Nos retours : Nous maintenons l’envie de toucher un maximum de personnes, mais aussi les motiver à venir construire pour tous, ensemble et non pour/à visée d’une unique personne. Nous mettons de côté l’idée de la collaboration avec la cave coopérative, que nous trouvons trop étrange de construire pour un commerçant, du mal à voir comment «vendre» l’idée aux habitants. Mais nous n’oublions pas que cela pourrait être un potentiel lieu privé visible. Toutefois, nous nous sentons pas à l’aise de demander l’occupation de la cave, après tous les services qu’il nous ont déjà rendu.

Mardi 19 mars : Le public est politique Conversation téléphonique avec Marie-Kenza Bouhaddou Le directeur de l’ENSAM a eu le maire d’Assas au téléphone qui est catégoriquement opposé à ce que l’on intervienne dans sa commune, que ce soit dans l’espace public ou par le biais d’un privé. Nous abandonnons donc toute coopération avec la municipalité. Cependant, le maire n’est pas dans le droit de nous interdire de monter nos ateliers dans des espaces privés, c’est pourquoi nous décidons de suivre cette piste. Cette conversation nous permet de prendre conscience de l’aspect politique qu’à notre projet : étudiants en architecture, le maire aurait peur que nous nourrissions l’opposition. En effet, nous apprenons que la cause de son refus serait due à l’ancien travail d’un enseignant et de ses étudiants sur la commune qui aurait déplu au maire. Autre question : Que sera notre objet ? Hypothèse de fabriquer un objet mobile, qui soit le bien de tous et puisse être prêté de privé en privé, permettant ainsi d’interroger la question du commun dans un contexte de projet où nous sommes confronté à l’interdiction d’agir dans l’espace public lieu

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appartenant à tous et à personne à la fois. Seconde rencontre avec Jacques Serieye, 15h, Assas Suite à la fête d’Assas, nous avions prévu un rendez vous avec Jacques pour discuter de l’éventualité de passer par son association afin d’avoir accès à la salle municipale, Pierre rouge, gratuitement. La discussion téléphonique avec Marie-Kenza change les objectifs de cette rencontre : être transparent avec Jacques, lui expliquer les conflits d’intérêts que suscite notre projet et voir s’il pourrait nous aider à réunir des assadins à nos ateliers, si nous réussissons à trouver un lieu privé pour les démarrer. Ce rendez-vous nous permet déjà de valider l’intérêt de Jacques vis à vis du projet. Il nous confirme vouloir participer aux ateliers, être prêt à nous soutenir face à la municipalité s’il le faut, et nous dit avoir déjà commencé à parler des ateliers de bricolage autour de lui. « Je connais un ouvrier roumain, lui il ne connaît personne à Assas et quand je lui parle de rencontres autour du bricolage et de repas, il me dit « ça, c’est la vie ! » » Conscients que nous ne pouvons désormais plus envisager une salle municipale ou tout lieu public pour nos ateliers, nous fixons avec Jacques trois objectifs : - Nous allons rencontrer la colocation de Clément, et voir s’il y a possibilité qu’ils nous prêtent leur jardin - Jacques s’occupera de diffuser l’information, d’essayer de motiver les assadins à venir à nos ateliers afin d’apporter de la mixité à ceux-ci - Réfléchir au devenir de l’objet que nous allons concevoir Effectivement, agir dans un lieu privé soulève la question du statut des objets que nous allons fabriquer ; nous ne pourrons pas les entreposer dans un lieu public et il n’y a pas d’espaces de stockage destinés au commun à Assas. Qui en sera alors responsable ? Au cours de cette conversation nous abordons aussi les enjeux politiques ; Jacques nous confirme que notre arrivée à Assas le premier jour, en visitant Assas avec l’association MVA, qui se place en opposition à la municipalité, nous a sûrement porté préjudice. Jacques se décrit lui même comme une personne apolitique, ayant des rapports cordiaux avec tous les assadins et envers qui le maire préférerait éviter de créer conflit. « Le maire il est obligé de bien me parler, je suis gardien d’une propriété voisine à chez lui, et les gens chez qui je travaille sont très riches, il préférerait éviter de se les mettre à dos ! » Conversation téléphonique avec Benoit Ramos de l’association U//Lab Comme toujours, Benoit a été très chaleureux et nous a demandé de nos nouvelles. Après lui avoir expliqué la tournure politique qu’avait pris les choses, il nous a dit que l’enjeu du projet se trouvait désormais là selon lui : réconcilier l’ENSAM et la mairie d’Assas. Nous lui expliquons l’alternative du terrain privé vers laquelle nous voulons nous orienter, et ce choix lui paraît cohérent. De son côté, il a fait le nécessaire pour pouvoir nous apporter des outils et nous donner accès aux matériaux restants du chantier à la Paillade (rendez-vous le Vendredi 22 Mars). Il s’est également assuré que l’assurance était à jour. Il nous rappelle également que l’association aurait besoin d’être reprise, que cette passation permettrait de lui redonner une visibilité à l’ENSAM et de réveiller des envies chez d’autres étudiants. Il nous suggère d’y réfléchir, d’en parler et de nous positionner par rapport à ça. Nos retours : Déçus de devoir renoncer à l’espace public nous apprenons cependant beaucoup sur les enjeux politiques d’un projet et la notion de conflit d’intérêt. La mise en application nous permet de prendre conscience d’aspects que nous aurions occultés dans un cadre uniquement théo-

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rique tout en apportant de nouvelles problématiques au fond de notre projet. Jacques est un acteur auquel nous tenons à Assas. Il est à l’écoute de nos propos et de nos envies, et prêt à s’engager à nos côtés. Il nous a également permis de mieux comprendre le climat politique dans lequel baigne Assas. Suite à cette rencontre, nous constatons l’émergence de nouvelles questions et hypothèses qui viennent nourrir notre réflexion : En quoi le projet est-il politique ? Quel statut de l’espace - et objets - privé-s / commun-s / public-s ? Peut-on imaginer qu’il soit possible d’inverser le schéma traditionnel, et obtenir l’autorisation d’intervenir dans l’espace public en commençant par l’espace privé, si nous suscitons l’engouement des habitants d’Assas et la curiosité de la Mairie ?

Mercredi 20 mars : Rencontre des coloc’ RDV coloc, Assas, 17h Nous avons rendez-vous avec l’ancienne coloc de Corentin, nous y sommes reçus chaleureusement par les 5 colocataires (Ludo, Clément, Zoé, Elsa et Adrien) (il en manque encore 3), dans le jardin. Nous leur parlons de nous, de notre démarche, des aléas et refus rencontrés. Il semblent très vite tous emballés par l’idée. Ils ont plein de questions sur la manière dont nous avons mené notre projet. Nos retours : Important de savoir amener le sujet pour ne pas rentrer directement dans le vif du sujet du style « on veut monter tout ça, mais on n’a pas de lieu, on peut venir chez vous ? » réussir à les impliquer de leur propre gré, qu’il se sentent concernés pour qu’il se sentent acteur du projet.

Jeudi 21 mars : “Tempérer” Jacques Serieye Midi, Jacques Serieye nous appelle pour avoir des informations sur le rendez-vous de la veille avec la coloc’. Jacques s’avère à l’écoute mais aussi têtu dans son engagement. En effet, malgré lui avoir dit que suite à la rencontre avec la coloc nous allions faire notre première bricolade chez eux, et que du coup, nous abandonnons l’idée de l’espace public, Jacques a tout de même décidé d’entreprendre une demande de salle. Surpris, nous ne savions pas comment réagir. Nous avons alors contacté Marie Kenza afin qu’elle passe un appel à Jacques pour tempérer la situation. Il était important que Jacques entende de la voix de Marie-Kenza les conséquences que pourraient avoir ces démarches... 13h, Marie-Kenza nous informe avoir réussit à “tempérer” Jacques, qu’il stopprait les demandes de salle, et se joindrait à nous pour le rendu du 15 avril. Nos retours : Nous avons pris peur face à l’engouement de Jacques, qui n’avait surement pas cerné les conséquences possibles à faire du “forcing” à la mairie. Nous craignons souvent de provoquer des situations qui puissent mener à de lourdes consé-

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quences pour notre professeure encadrante. Nous essayons d’être indépendants dans ce projet, mais son soutient nous paraît indispensable.

Vendredi 22 mars : Collecte des outils RDV U//LAB, la Mosson, 10h Nous avons RDV avec Benoit pour récupérer les outils et nous montrer le local de l’association. Celui ci, un ancien local poubelle qui leur est prêté par un bailleur avec lequel ils ont travaillé à la Mosson. Il contient toutes les planches de coffrage et la structure dont ils s’étaient servis pour construire l’Agora, et nous proposent d’utiliser tout ce dont nous avons besoin. Une fois les clés récupérées nous revenons à l’école et procédons à l’échange de matériel : une visseuse, une meuleuse, une ponceuse, une scie circulaire, une scie sauteuse, 5 batteries, leurs recharges, une caisse à outil. Il nous fait signer une feuille de prêt et nous parlons de l’assurance. Benoit nous re-parle aussi du futur de U//LAB, de la manière dont nous allons utiliser l’association pour développer notre projet, et des possibilités qui s’offrent à nous : soit c’est un prêt de “personne” à “personne” qui n’implique pas d’adhésion à l’association, une sorte de coup de pouce, ou bien nous adhérons à l’asso nous en sommes membres et donc nous pouvons utiliser les outils mis à disposition. Il aimerait que dans un futur assez proche l’association soit reprise par des étudiants, pour qu’elle puisse continuer à exister, c’est une possibilité à laquelle il nous invite à réfléchir. Il nous parle également de l’aide financière qu’il nous avait proposé durant la semaine, et que nous devions lui dire très rapidement de quelle somme nous avions besoin pour que lui puisse gérer ses compte. N’étant pas l’équipe au complet nous ne décidons de rien pour le moment mais convenons de se rappeler lundi, quand nous aurons pu discuter tous ensemble. Nos retours : Après discussion avec Antoine et conscients de la chance que nous avons déjà que U//LAB nous prête son matériel, nous pensons que nous pouvons nous débrouiller, financièrement, avec la subvention que nous avons faite auprès de Monay. Mais nous devons quand même consulter le reste de l’équipe pour être d’accord sur tout.

Lundi 25 mars : Définition de pôles de travail Afin de s’organiser et se répartir les missions entre nous, nous avons défini des pôles d’actions afin d’être sûr que chaque mission soit menée à terme. Après avoir fait un listing de tout ce dont nous aurions besoin plusieurs pôles ont en découler. L’objectif est simplement de s’assurer que nous n’oublierons rien le jour J. Pôle Administratif (Alice) : Rassembler les assurances, contacter les structures, gérer les affiches, la communication etc.. Pôle Sécurité (Carla) : Réunir et lister tout le matériel de sécurité et faire des fiches explicatives de sécurité

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Pôle Alimentaire (Aude) : Lister les besoins pour assurer le petit déjeuner, le repas, et le goûter. Pôle Objet (Antoine) : Définir l’objet à construire, lister le matériel nécessaire pour le mettre en oeuvre. Pôle Support (Naomi) : Rassembler tout matériel pour le confort tout au long de la journée. Nos retours : Ce fût un soulagement pour nous de définir tous nos besoins de matériel avant la première Bricolade et de repartir un chef de pôle. Nous voyons plus clairement comment répartir notre temps pour tout rassembler.

Mardi 26 mars : Le public est politique 2 Nous allons à Assas pour mettre des affiches dans le village afin de communiquer sur le lieu de la première Bricolade, nous visons, comme la première fois des lieux visibles de tous : commerces (épicerie, pharmacie…), les espaces d’affichage public, la cave. Lors de notre visite à la cave, nous retrouvons Frédéric le directeur de la cave, nous lui parlons de l’avancement du projet, de la coloc qui nous accueille. Il nous propose lui même d’accueillir des Bricolade sur le parvis arrière de la cave, les samedi ou les dimanche. RDV directeur, école primaire d’Assas, 10h Nous avons jugé intéressant de rencontrer le directeur de l’école d’Assas afin de trouver un autre moyen de communiquer notre projet. Nous le rencontrons en milieu de matinée, lui exposons notre projet, il a conservé le dossier que nous lui avions donné lors de notre première entrevue. Il semble déçu dans le sens ou notre projet n’est ni à destination des enfants, ni à celle de son école, mais n’ayant pas de brevet d’Etat il comprend que nous ne sommes pas habilités à travailler avec des enfants. Il conserve cependant un certain intérêt pour le projet, nous propose de mettre une affiche sur le tableau d’affichage et nous invite à venir à la sortie scolaire pour pouvoir parler aux parents. Il nous parle également d’un paysagiste basé à Assas : gékojardin, qui a travaillé à des ateliers avec les enfants et qui pourrait être emballé par notre projet. Rencontre paysagiste, 10h30 Nous nous sommes rendus à gékojardin. Nous avons été accueillis par un employé du paysagiste. Il nous a fait entrer dans leurs jardins et nous lui avons expliqué brièvement pourquoi nous étions ici. L’employé est allé informer son patron, mais malheureusement il était trop occupé pour nous rencontrer, il était préférable d’appeler avant de venir. Nous avons alors invité l’employé à venir à la première Bricolade, et nous avons laissé une affiche pour le paysagiste. Nous avons cela dit rappelé le paysagiste vendredi pour lui re-expliquer le projet, et savoir s’il serait potentiellement présent à la première Bricolade. Malgré leur entrain pour le projet, il nous annonce ne pas pouvoir venir, car ils n’étaient pas présents ce week-end là sur Assas. Café avec les colocs, Brasserie d’Assas, 11h Nous proposons aux colocataires qui nous accueillerons dimanche d’aller boire un café à la brasserie d’Assas, prendre de leur nouvelle, savoir si ils ont eux des questions mais aussi nous présenter au complet, Carla et Naomi n’étant pas là lors de la première rencontre. C’est un moment d’échange sur l’avancement du projet, leur positionnement à eux, nous les sentons toujours aussi enthousiaste et réceptif au projet. Nous leur parlons également de la communication que nous avons faite avant de les voir, et nous nous rendons compte que nous n’avons pas mis la bonne adresse sur les affiches, une erreur d’organisation… Nous y remédions en

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corrigeant au stylo les affiches Appel du maire Jacques Grau En début d’après midi, nous recevons un appel téléphonique du maire d’Assas, Jacques Grau . Il commence par s’énerver, en nous disant qu’il avait interdit cet événement. Nous lui expliquons donc que nous avions tout à fait compris le refus d’occuper l’espace public ou encore une salle communale, mais que la première Bricolade allait se dérouler chez un privé. Il ne semble pas calmé pour autant, et rétorque que nous avons affiché dans son village sans autorisation. Nous lui rappelons que nous avons affiché uniquement sur des espaces d’affichage publics et chez des commerçants avec leur accord. Une fois ces sujets abordés, nous en profitons pour lui glisser que ces quiproquos auraient pu être évités si nous nous étions rencontrés comme nous l’avions demandé. La discussion continue, toujours sur un ton assez agressif, mais le maire commence à poser des questions. Il nous interroge sur nos projets “d’aménagement d’Assas”, mentionnés dans le premier mail ou nous demandions un rendez-vous. Il pensait que cette idée d’aménagement correspondait aux préoccupations de l’association MVA, et que nos évènements seraient centrés autour des épineux projets d’aménagement. Nous lui expliquons que ce n’est pas le cas, et c’est une occasion supplémentaire pour nous de lui dire qu’un rdv aurait évité ces quiproquos. Il reste méfiant et nous demande ce que nous ferions si des membres de MVA venaient vers nous pendant l’événement, mais nous parvenons à relativement calmer son inquiétude en le convainquant de notre neutralité. C’est également l’occasion de lui expliquer plus en détail en quoi consisteront les Bricolade. Il a d’abord du mal à comprendre en quoi un projet de bricolage participatif est en lien avec nos études d’architecture. C’est probablement à cause des relations entre l’ENSAM et Assas qui consistent en des sujets beaucoup plus conventionnels (implications de professeurs dans la rédaction du PLU, Assas comme terrain d’étude pour des étudiants en Mémoire). Nous parvenons finalement à lui expliquer le projet par son intérêt sociologique, en simplifiant la Bricolade à un croisement d’architecture et sociologie. Après ces explications, le maire semble avoir relativement compris le projet, et il paraît beaucoup moins inquiet. Nous lui proposons même de venir le 31, mais il est très occupé les dimanches. Il termine poliment en nous disant qu’il nous enverra des recommandations pour la Bricolade du 31. Appel à Marie Kenza Nous prévenons Marie Kenza de cet appel du maire. Nos retours : Nous sommes heureux de la proposition de la cave, car plus tôt (18 mars) nous avions émis l’idée de s’installer chez eux un dimanche, mais nous étions septique à l’idée de leur re-demander quelque chose/une faveur. En terme de communication nous n’avons pas été très bon : oubli de demande d’adresse exacte à la coloc ce qui nous pousse à corriger les affiches directement sur papier, et la mention de “place centrale” qui a provoqué l’incompréhension et la colère du maire.

Mercredi 27 mars : Conséquences de l’appel du maire Nous recevons un appel de Marie Kenza, qui nous fait savoir que le maire a finalement appelé Alain Derey à la suite de notre conversation téléphonique. Nous n’avons malheureusement

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pas su ce qu’ils se sont dit, mais nous en concluons que le maire n’avait finalement pas été calmé. MK nous signifie donc de ne plus faire de communication papier et de nous contenter du bouche à oreille. Entrainement outillage N’étant pas tous des pro du bricolage, nous avons testé les outils, à l’ATM afin de nous familiariser avec leur fonctionnement, le type de sécurité qu’ils nécessitent (lunettes, gants…). Nous avons également commencé à penser aux emprunts que nous devrions faire à l’ATM : sécurité, planche de travail, tréteaux... Nos retours: Nous sommes déçus de l’attitude du maire. Nous nous sentons dans l’illégalité, alors que nous pensions bien faire. Les hauts et les bas, nous fatiguent et nous sommes sans cesse en bascule entre bonnes nouvelles et mauvaises nouvelles. Notre moral en prend un coup mais nous gardons espoir en la première bricolade que nous espérons positive. Nous essayons de nous motiver à tout fignoler dans les meilleurs délais, nous n’abandonnons pas.

Jeudi 28 mars : Rassembler les ressources Nous commençons à rassembler tout le matériel du le pôle support et nourriture. L’objectif était de trouver des tables et chaises qui seraient utiles pour le dimanche mais aussi créer une boite avec toutes sortes d’outils de dessins, (papier, feutres, crayons, tesa, cutter, colle etc..) et de rassembler le nécessaire pour le petit déjeuner (bouilloire, cafetière) et pour le repas (assiettes, couverts, nappes, gobelets, etc...). En attendant d’avoir les clés du minibus nous stockons tout dans le bureau de la K’fet. Pour ce qui est des menus, nous avons prévu, de faire suffisamment, pour pouvoir “accueillir” à notre manière les gens qui nous accueillent et qui viennent à la Bricolade. Nous achetons de quoi faire des tartes, des cakes salés et sucrés. Dessin de l’objet Du fait de la répartition des tâches, c’est Antoine qui s’est occupé du dessin du Tableau. Nous avions parlé tous les 5 des caractéristiques de l’objet et avions regardé quelques références qui nous plaisaient à tous. Antoine s’est occupé de synthétiser ces idées et de les mettre en forme avec le matériel que nous avions : les planches de coffrage mises à disposition par U//Lab. Après être tous tombés d’accords sur une première esquisse, il a appelé son père (menuisier constructeur de formation) qui a pu l’aider sur les détails finaux et sur un moyen de rendre l’objet démontable facilement. Collecte des matériaux Dans un deuxième temps nous nous sommes concentrés sur la collecte de matériaux pour l’objet à construire le dimanche, dans l’idée de ne rien acheter et de faire qu’avec des matériaux de récupération. Nous nous sommes donc orienté vers des déchetteries que nous avions listé au préalable dans un périmètre relativement proche de Assas. Nous nous sommes très vite rendu compte qu’elles ne donnaient plus de matériaux, les bennes ne sont plus accessibles. Nous nous sommes donc tourné vers les chantiers autour d’Assas et de l’école.

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Nous leur avons demandé si nous pouvions prendre des matériaux dont ils n’avaient plus l’usage, essentiellement du bois. La plupart nous ont laissé prendre des planches de contreplaqué, la taille de la voiture a quelque peu contraint les dimensions des plaques que nous avons prises. Nous avons aussi pu prendre deux grands chevrons. Lors de cette collecte nous avons récupéré le maximum de matériaux possibles, dans l’idée que nous nous en re-servirions pour les autres bricolades. Mais la question du lieu de stockage a vite été posée. Nous avons laissé des matériaux dans la pinède de l’école, sous une bâche, en attendant de tout récupérer pour la Bricolade. Subvention en suspens Après une discussion entre Antoine et Monay (par pur hasard), nous apprenons que la subventions qui nous devions obtenir de l’Ecole est suspendu. Nous soupçonnant que cela est dû au mécontentement du directeur vis à vis du “scandale” énoncé par le maire d’Assas. Appel Jacques pour bouche à oreille Nous avons contacté Jacques afin de l’informer que nous ne pourrions plus afficher dans Assas pour diffuser les informations de la Bricolade. Nous lui envoyons un mail avec toutes les informations du déroulé de la journée du dimanche (programme, date, heure, lieu etc.. ) afin qu’il puisse le diffuser un maximum autour de lui. L’objectif étant de faire notre communication par bouche à oreille et de diffuser l’événement à travers les réseaux informatiques. Nos retours : Nous sommes en colère contre l’ENSAM qui suspend les subventions qui nous avaient ét accordées sans nous tenir au courant. D’autant plus que nous avons déjà engagé de l’argent pour la première Bricolade.

Vendredi 29 mars : Derniers préparatifs Rassembler les ressources Récupérer les clés du minibus Nous récupérons les clés du minibus afin de charger le matériel de type support (papeterie, tables, chaises etc.. ). Achat des matériaux Une fois la conception de l’objet finie, nous avions la liste précise de ce que nous devions acheter comme matériel. Il s’agissait de matériaux consommables (visserie, embout de visseuse, mèche à bois pour perceuse...) mais aussi, des charnières à goupille, et quatres tasseaux que nous n’avions pas trouvé lors de notre tour des chantiers/déchetteries. Ayant en tête le budget que l’ENSAM nous donnait, nous nous sommes permis d’acheter ce matériel, qui cela dit, est très peu coûteux et nécessaire. Nous nous sommes rendus à Castorama, nous avons trouvé l’ensemble des matériaux sauf les charnières à goupilles, qui s’avèrent être trouvables qu’en théâtre ou sur internet... Récupérer le matériel à l’ATM En fin de journée, nous avons récupéré le matériel de sécurité à l’ATM (lunettes, gants, casque, visière, masque etc..), et quelques supports (tréteaux, planches, rallonge, règles…) qui nous les ont prêté pour le week end. Tout était listé afin de ne pas faire d’oublis lors du rangement de fin de journée dimanche. Le but de cette journée, était d’avoir tout de prêt pour le dimanche matin.

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Samedi 30 mars : Aux fourneaux Cuisiner Nous nous sommes occupés des dernières courses alimentaires, et nous avons cuisiné pour le lendemain. Nous sommes allés chercher la voiture garée à l’ENSAM pour l’approcher de notre domicile et qu’elle soit en ville pour récupérer Antoine et les outils plus facilement le lendemain.

Dimanche 31 mars : Première Bricolade 8h Départ du centre Aude récupère Antoine et les outils chez lui, puis nous montons à l’école. Les autres montent à l’école en tram+navette. 8h30 RDV école et répartition des voitures Antoine récupère la perceuse chez Mathieu, on fait le plein de la voiture, puis on récupère le minibus à l’école. On fait deux équipes : ceux qui avec le minibus vont au local de U//LAB récupérer le matériel nécessaire et la voiture d’Aude va acheter des gâteaux pour le petit déjeuner. Nous nous retrouvons à Assas à 9h45. 10h Installation et petit déjeuner Rencontre avec les habitants de la coloc, installation des tables, chaises, du matériel, des matériaux. Définition d’espaces : où l’on mange, où l’on trace, où on bricole. On petit déjeune tous ensemble autour de cafés et de gâteaux, arrivée de Michel d’un habitant de Saint-Vincent-de-Barbeyrargues. Passage de Jacques qui nous annonce qu’il ne pourra pas être là le matin, mais viendra dans l’après midi. 11h Début des ateliers Nous débutons les ateliers en présentant le projet de tableau d’affichage qui nous servira de support de travail pour les prochaines bricolades. Explications des plans, puis constitution naturelle de deux équipes : ceux qui font les pieds et ce qui font le coffre. Nettoyage des plaques de contreplaqué qui serviront pour le coffre (tableau, tablette, et couverture), ponçage, découpe des tasseaux. Découpe des pieds et ponçage pour enlever la lasure. 13H30/ 14h30 Repas Repas au soleil, tout le monde pose sur la table ce qu’il a préparé. Nous nous asseyons, et prenons le temps de discuter. Arrivée de la présidente de l’association Mieux Vivre à Assas, avec ses prospectus. Elle s’installe à table avec nous, elle nous parle de son association, elle la présente aux habitants de la coloc qui ne la connaissent pas. Discussion sur les motivations de l’association. Nous avons la sensation qu’elle est venue en campagne, et qu’elle s’est servie du prétexte de nos Bricolade pour toucher un public auquel elle n’a pas forcément accès en temps normal : elle ne s’est pas intéressée une minute au projet, ni même ne nous a laissé parler. c’était une sorte de monologue visant à promouvoir l’association.

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14h45-16h30 Reprise des ateliers Nous reprenons les ateliers, les équipes se sont dissoutes, nous travaillons conjointement. Nous arrivons à monter les tablettes, que nous peignons avec de la peinture que Michel nous a apporté. 17h Goûter, débriefing, “retours” des habitants Les retours «moins» : - Mieux organiser en amont les tâches en sous-ateliers, selon les outils disponibles, le nombre potentiel de personnes, adapter les ateliers à ce paramètre de “l’imprévu”. Ludo, Léo - Essayer de plus inclure les personnes, ne pas toujours être à l’initiative, laisser la possibilités aux habitants de s’investir, de générer la dynamique : ne pas être toujours ceux qui faisons, mais plus se positionner en guide. Léo - Lorsque des personnes curieuses sont venues discuter nous ne les avons pas invité à entrer venir voir du fait de la barrière pour les chiens, on aurait pu leur proposer de venir prendre le café, juste discuter mais pas sur le pas de la porte, en intérieur. Alice - Gérer les ateliers en fonction des outils disponibles, les organiser dans le temps selon leur utilisation (ne pas programmer deux ateliers qui utilisent ponceuse et scie circulaire par exemple). Aude - Question du lieu et du privé, être associé à l’habitant chez qui on intervient, intérêt de bouger de lieu en lieu pour se revendiquer comme “indépendant” Antoine Les retours «plus» : - L’objectif de la rencontre atteint, on a rencontré du monde. Ludo - En terme d’autonomie, d’organisation c’était bien et fluide. Elsa et Ludo - Content de la journée, moments agréables. Malou, Elsa, Léo, Ludo - Merci pour le pique-nique Adrien “Co-conception” : - Objet futur qui pourrait être source d’échange, partage et de don, qui amène la rencontre : bibliothèque partagée, étagère de don ? Ludo et Elsa ; nous proposons de rendre ces objets mobiles, sur roulettes, afin qu’ils puissent être déplacés dans le village - Jeux à fabriquer et utiliser pendant les bricolades : jeux en bois Ludo 17h-19h30 Rangement et retour Rangement, organisation par voiture de ce qui va au local U//LAB, et ce qui va à l’école, et ce qui va chez Antoine. Débrief entre nous 5 : - Manque une table de travail (celle que nous a preté la coloc était nécessaire) adapter le mobilier nécessaire en fonction des ateliers. - Manque un lieu de stockage sur Assas, de préférence fermé ou nous pourrions laisser l’electroportatif, (entre école, atm, U//LAB, chez Alice, Aude, Carla, chez Antoine) fatigue générée par le trajet, par l’organisation de la logistique entre tous les lieux, entre les véhicules, voir avec Julien ? la cave ? La coloc ? pour ce qui est du stockage de matériaux, chaises, tables de l’école, l’objet créé dans la journée un espace fermé pour electroportatif - Praticité à la coloc pour eau/électricité/wc + matos complémentaire, voir comment gérer le matériel si cave coop un dimanche

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RSVP BRICOLADE N°1

Dimanche 31 mars 2019

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Lundi 01 avril : La remise en question Jour de studio, épuisés de la veille mais satisfaits de la première Bricolade, nous avions hâte d’expliquer la journée et les avancés du projet à notre professeure. Nous avons pu remarquer “l’enthousiasme affaibli” de notre professeur face à notre projet, notamment dû à tous les problèmes politiques et administratifs que cela a engendré. Nous avons pu avoir une discussion claire et sans filtre avec elle face aux problèmes avec l’administration, la mairie, et notre projet. Nous comprenons que son poste est en suspens, déçus et révoltés nous cherchons tous les 5 avec Marie Kenza des solutions alternatives. Nous apprenons à Marie Kenza que les subventions ont été stoppées par la direction de l’ENSAM, elle nous conseille de calmer le jeu, et de potentiellement faire les prochaines Bricolade à l’école, afin d’espérer récupérer les subventions et temporiser les litiges avec la direction de l’école. Pour nous, l’idée d’inviter les assadins à notre école n’a pas vraiment de sens vis à vis de notre projet. Nous sommes assez réfractaires à cette idée, mais nous voulons “redorer l’image” de notre professeure auprès de notre école, et nous sommes prêts à remettre en question notre projet. Marie Kenza nous conseille sinon, de “s’allier” à l’association MVAA pour des potentiels subventions et soutiens. Mais nous sommes contre, nous défendons notre “neutralité politique” depuis le début, le discours engagé de MVAA a plus tendance à nous énerver, qu’à nous enthousiasmer. Nous avons tout de même la réelle envie et besoin de faire la seconde bricolade à Assas afin d’au moins finir l’objet et l’engagement promis aux participants de la première Bricolade. Nous ne trouvions pas respectueux de partir sans clôturer honnêtement les Bricolade. Ainsi, nous avons pris la décision de faire la seconde Bricolade à Assas assez discrètement à l’image de la première. Pour cela, nous trouvions parfait le lieux de la coloc’. Nous avons demandé alors à la coloc’ s’ils seraient d’accords de nous re-accueillir. Pour les subventions, nous avons appris dans la journée une chose que nous n’avions pas compris, le maire d’Assas avait dit au directeur de l’ENSAM (qui avait dit à Marie-Kenza) qu’il ne voulait pas du tout de Bricolade à Assas, lieu public COMME PRIVÉ. Et notre professeure nous avait peut-être mal formulé ce fait, nous étions alors en “tort” face à la demande du maire (et donc du directeur). Du coup, nous “comprenons” mieux la subvention stoppée. Et nous cherchons sur d’autres terrains des subventions possibles. Michel Matival, de l’association Archipel pourrait être une bonne piste. Nos retours : Nous sommes déçus, nous avons besoin de quelques jours pour digérer ces nouvelles, cette remise en question. Nous sommes encore une fois confrontés à des stops, mais des stops non-justifiés, mal-honnêtes, pas justes. Nous sommes encore une fois choqués des “problèmes causés” avec ce projet, qui semble pour nous très simple et inoffensif.

Mercredi 03 avril : A la recherche d’un nouveau financement

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Antoine s’entretient avec Michel Matival, afin de lui expliquer la situation. Michel s’y connait en droit, et nous explique qu’il va regarder de plus prêt, si l’école a le droit de stopper des subventions après promesse de celles-ci. De plus, il émet la possibilité de nous aider financièrement, à voir avec sa trésorerie.

Lundi 08 avril : Nous nous posons beaucoup de question sur ce que nous allons faire ensuite, continuer à Assas ? Continuer les Bricolade à Assas ? Devons nous changer de commune ? Devons-nous changer de sujet, de thématique ? Nous avons développé au cours de ce mois une méthodologie qui a fonctionné ou non, l’idée serait de tester cette méthodologie ailleurs, dans une nouvelle commune, avec de nouveaux enjeux, de nouveaux acteurs, et voir ce qu’il se passe. Nous nous posons alors la question du où ? Comment trouve-t-on la bonne commune, qui acceptera notre projet ? Nous posons la question au reste du studio. Aspiran ressort, site d’étude des S7 le semestre passé, ils ont eu de bons rapports avec la mairie. Mais la distance avec Montpellier (40min en voiture) pose tout de même question. Ou alors Pérols comme nous l’a proposé A. Derey, Sète plus urbain, ou alors chercher plus proche d’Assas. Nous nous souvenons que Marie-Laure nous avait parlé de Saint-Vincent-deBarbeyrargues comme une commune plus apte et ouverte à accepter de tels projets, ce qu’à d’ailleurs confirmé les Arpenteurs. Le choix d’une commune limitrophe à Assas nous permettrai de pouvoir garder une partie du groupe d’acteurs que nous avons déjà. On se pose aussi la question de pourquoi pas amener les gens de divers horizons sur un lieu neutre (l’école par exemple), mais là encore nous trouvons que ce n’est pas une bonne solution, cela ne participe pas a créer de la rencontre comme nous l’entendions, puis nous ne souhaitons pas faire autant déplacer nos acteurs initiaux. Mais nous avons toujours besoin d’appuis, d’acteurs locaux impliqués ou non dans un tissu associatif mais qui soient moteurs avec nous du projet. M. K. nous parle également d’avoir plus d’opérationnalité dans notre démarche, réfléchir sur la manière dont on transmet un savoir sur un chantier participatif ? Nous abordons aussi la possibilité de nous tourner vers de la co-conception à Assas, peut être cela serait-il intéressant de travailler en 3 temps, celui de la co-conception, celui du travail de détail plus fin (type assemblage et tout) et puis la construction. Nous demeurons tout de même bloqués, du fait du manque de moyen, la subvention est toujours en standby. Nous aprenons par mail de Monay, qu’elle a été bloquée du fait que l’association sur laquelle nous ous serions “appuyée” Mieux Vivre à Assas est dans l’opposition à la mairie, et que nous aurions (M.K?) dit que nous allions continuer à l’école et non à Assas ce qui motive donc un refus de la part du directeur de nous accorder la subvention. Du côté de Michel Matival, nous n’avons pas plus de nouvelles, il doit encore en parler à son trésorier. Du côté de la coloc, nous avons pas eut de nouvelles des colocs, nous sommes alors dans l’attente de leur réponse… Côté restitution, nous avons parlé du rendu avec MK, il était important que nous trouvions un point de démarrage, une accroche, un “spitch” pour notre oral face aux habitants et étudiants. Comment raconter les désaccords? Les litiges? Les problèmes et solutions rencontrées? Nos retours : Nous sommes quelque peu déçus de la tournure que prend le projet. Nous avons eu beaucoup

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d’espoirs et nous sommes beaucoup investis dans les Bricolade. Nous avons, plusieurs fois fait “le deuil des Bricolade”, puis re-eu espoir, les montagnes russes continuent... Nous gardons espoir en une réponse favorable de la colocation, cela nous stresse, car sinon, nous devrions trouver rapidement une alternative. Autre point d’optimisme : les potentielles subventions d’Archipel

Mardi 09 avril : Achat matériel Tour à castorama pour l’achat du matériel pour terminer l’objet (boulons…). Nous commonçons aussi à produire des documents graphiques pour le rendu (carte déplacement, organigramme des acteurs…) et nous organisons le programme des prochains jours

Mercredi 10 avril : Trouver un lieu & démarrer la com’ Pas de réponses de la coloc’ à la demande de revenir chez eux. Donc, “dans l’urgence” nous sommes allés à Assas pour voir de visu Frédéric le caviste afin de lui demander l’autorisation de s’installer sur son parvis. Frédéric nous soutient, et est ok pour ce dimanche. Nous aurons même de l’électricité toute la journée, il s’est renseigné auprès de son patron, lui aussi est ok. Nous apprenons que lui aussi entretient de relations tendues avec la Mairie, mais nous serons en toute légalité sur son parvis. Avec son autorisation nous lançons la com’ : création d’un événement facebook, d’une affiche, et nous envoyons des “mails invitations” aux principaux acteurs du projet. Nous avons la validation du minibus pour ce weekend. Nos retours : Positif, à prévoir cependant vu que nous ne serons pas chez l’habitant : donc pas vraiment d’accès à l’eau, il faudra des tables supplémentaires et des couverts au besoin. Heureux d’avoir des appuis solides, Frédéric soutient notre initiative de Bricolade et le projet, il fait lui aussi de la com’ sur son facebook.

Jeudi 11 avril : Production rendu & idée pour l’avenir des Bricolade Nous nous sommes lancés dans des éléments conséquents qui demandent du temps (frise, BD, compte rendu, photos). La BD est sous forme d’histoire qui reprend nos moments forts, rencontres, hauts et bas, altercations, problèmes, solutions… En parallèle nous poursuivons la communication par mail & facebook. Et après ? Nous avons pour envie de programmer des ateliers de co-conception & initiation à l’architec-

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ture les autres dimanches pour co-concevoir le prochain objet. Il faudrait prévoir deux ou trois ateliers + une semaine de workshop construction de l’objet à l’école et inauguration de l’objet le Dimanche 19 mai en guise de fin projet. Etant donné que : - Nous n’aurons plus d’outils car l’asso ULAB en a besoin dès début mai. - Nous serons moins disponibles avec les vacances scolaires en plein milieu. - Il ne restera que deux dimanches avant le rendu. Nous pensons à : Des ateliers de co-conception les dimanches à Assas le 5 et 12 mai, pour ensuite fabriquer l’objet la semaine du 12 mai au 19 mai en WS à l’ENSAM (avec du coup les outils de l’ATM), pour enfin inaugurer l’objet le dernier dimanche 19 mai à ASSAS. Ce qui permettrait : De combiner une bonne logistique selon nos moyens (outils, temps) et intégration de la co-conception plus poussée à notre semestre, ce qui est une partie que nous n’avons pas vraiment prit le temps de nous pencher dessus auparavant.

Vendredi 12 avril : Réunir les ressources et informations sur la co-conception Nous avons réunis toutes les ressources nécessaire à la journée de dimanche. Nous avons donc regroupés tout le matériel de sécurité, tables et tréteaux à l’ATM. Puis, nous avons regroupé tout ce dont nous aurons besoin en support (chaises en plus, craies, kraft, affiches…) Nous nous sommes aussi chargé de faire quelques recherches sur la co-conception pour débuter dimanche après midi celle du prochain objet. Nos retours : Il est fatiguant de devoir penser à plusieurs choses à la fois, mais il est important de réfléchir en amont à ce dont on aurait besoin, pour un gain de temps, d’énergie, d’essence.

Samedi 13 avril : Derniers achats et cuisine Cette fois-ci la cuisine est répartie à toute l’équipe, pour plus d’équilibre des tâches, chacun fait quelque chose à manger. Nous ramenons la voiture de Aude en centre ville pour partir plus tôt le dimanche matin. Nous finissons la BD afin qu’elle soit prête pour l’impression lundi matin avant notre rendu.

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Dimanche 14 avril : Deuxième Bricolade 8h Départ du centre : Aude récupère Antoine et les outils chez lui, puis tout le monde se rejoint à l’ENSAM pour récupérer le minibus. 8h30 Dernières logistiques : Aude et Antoine partent à Intermarché, le minibus part pour le local de U//LAB. 9h45 Installation et petit déjeuner : RDV sur le parvis de la cave à Assas. Nous installons malgré le vent les tables, chaises, le matériel. A 10h, Michel et Linda arrivent. Linda nous avait déja contacté sur facebook suite à des affichages qu’elle avait vu en ville (celui sur la poste notamment). Nous sommes aussi très satisfaits de revoir Michel qui fait encore une fois preuve d’implication et de motivation. Le dernier participant est Charles, un ami assadin habitant à Paris sur place ce weekend. 10h30 Début des ateliers : Nous répartissons de manière plutôt naturelle les participants en deux équipes. Une équipe se met sur l’assemblage des pieds (Nao, Linda, Aude, Charles). Une autre équipe se met sur l’assemblage et les finitions de la tablette + couverture + panneaux (Antoine, Alice, Michel et Carla). Nous sommes assez efficaces, et très vite l’ensemble prend forme. Nous prenons le temps d’expliquer l’objet à Linda et Charles qui n’étaient pas présents la dernière fois. Michel, toujours aussi motivé, fait un aller-retour chez lui afin d’utiliser un outil pour raboter une face de tasseau. 12h30 Repas : Michel nous offre une bouteille de vin qu’il est allé acheter à la cave coop’. Le caviste, lui aussi nous offre une bouteille (que nous boirons pour fêter la fin de notre rendu le lundi). Nous mangeons en petit comité, Michel ayant dû nous quitter. Nous apprenons à connaître Linda qui s’intéresse à l’architecture et à l’urbanisme. Elle comprend alors rapidement les enjeux de notre projet, et nous conseille notamment pour la suite des Bricolade. Elle relève des points intéressants notamment pour viser un public plus large. Pour elle, il faudrait rendre plus accessible nos ateliers aux trentenaires/quarantenaires qui ont des enfants. Elle relève que, pour le moment, nos Bricolade semblent plus accessibles aux jeunes adultes sans enfants (type la coloc’), ou aux retraités (type michel), elle nous conseille alors de proposer des activités pour enfants lors des Bricolade afin d’attirer les jeunes parents. Ce repas, au final était comme le débriefing que nous avions prévu à la fin de la journée. 13h30-16h30 Reprise des ateliers : Nous finissons l’objet assez rapidement mais cela dit, nous nous retrouvons bloqués par manque de vis courtes. Nous rebondissons alors assez rapidement pour ne pas laisser un moment creux. Une équipe part chez Michel lui emprunter des vis. Une autre équipe termine les raccords du panneau. Enfin, une dernière équipe dont fait partie Linda se lance dans un nouvel objet. Nous dis-

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posons de temps et nous n’étions pas assez pour faire l’atelier de co-conception/initiation à l’architecture, que nous avions prévu à la base. Nous avons jugé plus intéressant de concevoir et réaliser avec notre participante un objet pour elle, afin de la remercier et aussi faire en quelques sortes un atelier de «co-conception express» de manière plus informelle. Cela a fonctionné, d’autant plus qu’Arthur, étudiant très “bricolo” de l’école d’architecture, nous a rejoint. Nous avons alors monté une table de chevet en palette en 2h. La forme de l’objet et sa conception s’est faite sur le moment, chacun pouvant donner son avis, notamment Linda pour qui le meuble était destiné au final. 16h30-17h30 Rangement et débriefing rapide : Etant donné le nombre de participants très réduit, et surtout les conversations qui se sont faites tout le long de la journée, nous ne sentions pas nécessaire de réellement faire un débriefing autour d’une table. Nous avons tout de même pris un court temps pour goûter et discuter avec Arthur et Linda, mais de manière plus “face à face”, qu’un vrai “tour de parole commun”. 17h30-18h30 Logistique de fin : Passage chez Michel pour lui rendre son matériel qui nous a encore une fois manifesté son enthousiasme pour La Bricolade. Retour à U//LAB déposer le bois (palettes, tasseaux, planches…, puis ENSAM pour déposer le minibus. Enfin nous allons chez Antoine pour déposer tous nos matériaux et outils “précieux”. Nous n’avons pas pris le temps pour un débriefing entre nous 5, nous préférons nous consacrer à notre rendu qui se déroule le lendemain. Point positif : Deux jeunes hommes, charpentiers et très intéressés par le projet sont venus se renseigner. Deux heures plus tard nous avons reçu un message sur notre groupe facebook de l’un d’eux, qui demandait “déjà” s’il pouvait participer à la prochaine bricolade. Nous avons aussi reçu un mail d’une personne que nous avions croisé lors de la premi!re Bricolade s’excusant de ne pas être venu et Linda nous a envoyé une photo de sa table de chevet déjà installée dans la chambre de son fils. Les «moins» : - Très froid le matin & manque sanitaires - Nous avons manqué de vis -Toujours pas de lieu de stockage sur place : fatigue due aux chargements et allers-retours. - Regret à ce que ni les colocs ni Jacques ne soient venus, à ne pas les avoir «fidélisé» - La co-conception était informelle et pas sous forme d’atelier comme nous l’avions imaginée (car pas assez nombreux) Les «plus» : - Nous avons su nous adapter et moduler le planning selon le nombre de participants - Nous avons terminé le tableau et fabriqué une table de chevet pour Linda et le résultat est très satisfaisant - Fluidité dans l’organisation de la journée - Nous avons attisé la curiosité de passants intéressés pour participer à nos prochains ateliers - Un pique nique de qualité et une très bonne journée de passée bien que différente de la première Les objectifs pour La Bricolade N°3 - Réussir à mobiliser davantage de participants - Trouver des outils

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- Organiser des ateliers en parallèle (co-conception, objets rapidement réalisables, activités pour les enfants…) - Faire un choix de lieu : Reste t-on sur le parvis ou allons nous chez un autre privé ?

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RSVP BRICOLADE N°2

Dimanche 14 avril 2019

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BRICOLADE N°1

Dimanche 31 mars 2019

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BRICOLADE N°2

Dimanche 14 avril 2019

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Frise chronologique 80

CHRONOLOGIE D’UN PROCESSUS


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