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La santé, service public de proximité Alors que la Ville vient d’investir dans l’accueil du bâtiment, le centre municipal de santé (CMS) Henri-Barbusse est l’un des plus performants d’Ile-de-France. Au point qu’il va
Jérôme Panconi
être reconnu comme centre de formation de médecins généralistes. C’est une reconnaissance de la qualité des soins prodigués aux Audoniens par les CMS. > p.8
entreprise
jeunesse
Alstom, fleuron local
Agir avec les parents
A l’occasion des 30 ans du TGV cet automne, retour sur l’histoire d’une entreprise implantée en ville depuis 1917. Présentation d’une aventure industrielle locale forcément en mouvement.
La Ville vient de lancer une mission parentalité afin d’apporter un soutien aux familles et d’améliorer l’accès aux droits sociaux. Pas à pas, un travail patient s’effectue au cœur des quartiers avec les parents de plus en plus mobilisés.
C’est parti !
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journaldesaintouen.fr
La municipalité lance la consultation citoyenne « Décidons ensemble de notre avenir » sur l’intégration de Saint-Ouen à la communauté d’agglomération Plaine commune. Des débats et une grande enquête sont proposés jeudi 27 octobre à 20 heures, salle Barbara.
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Alstom, le TGV et la ville
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Les rails de l’histoire passent par Saint-Ouen
Depuis près d’un siècle, la vie d’Alstom s’écrit, en partie, à Saint-Ouen. Les 30 ans du TGV, fêtés cet automne, sont l’occasion de revenir sur l’aventure audonienne de l’un des leaders mondiaux du transport ferroviaire qui emploie 2 500 salariés sur le site. L’histoire industrielle d’Alsthom se manifeste dans les bâtiments de la rue Dhalenne, du site de production en béton armé (à gauche) à la structure métallique futuriste.
Le TGV en chiffres et en dates En 2012, le TGV aura franchi la barre des 2 milliards de passagers transportés en France ! Avec 141 000 voyageurs embarqués par jour, il en a totalisé 1,7 milliard en trente ans d’exploitation. Inauguré en septembre 1981, le TGV a d’abord relié Paris à Lyon, avant de se décliner en TGV Atlantique, Nord, Est, Méditerranée, Rhin Rhône… La SNCF, Alstom et RFF (Réseaux ferrés de France) ont plusieurs fois battu des records de vitesse sur rail : de 380 km/h en 1981, on est passé à 574,8 km/h en avril 2007 ! Plus raisonnable, la vitesse commerciale du TGV n’excède pas 320 km/h. Côté look, après sa robe orange des débuts, le TGV s’est drapé de bleu et gris argent ; d’ici peu, il revêtira les couleurs violet, rouge, blanc et gris du logo de la SNCF.
Trente-six mille mètres carrés répartis en trois vastes bâtiments flambant neufs : les nouveaux locaux d’Alstom, qui exposent dans leur hall d’entrée une maquette du TGV, fleuron de l’entreprise, imposent leur modernité. Et dissimulent «les BBA, comme on appelle ici les anciens bâtiments en béton armé, explique Marie-Louise Bigot, une salariée du site. Ce sont d’anciens ateliers où il y a eu beaucoup de fabrication ; c’est impressionnant, même si le TGV n’a pas été construit ici. » Deux styles architecturaux, pour deux époques économiques, qui appartiennent cependant à la même histoire, celle d’une industrie implantée à Saint-Ouen depuis près d’un siècle. Depuis 1917, exactement. Date à laquelle la compagnie française Thomson Houston achète 26 hectares de terrain à Saint-Ouen,
à proximité de la ligne de chemin de fer qui mène à la gare du Nord. Cinq ans plus tard, un millier d’ouvriers et de techniciens travaillent dans l’usine récemment construite. Avec ses chaînes de montage de transformateurs, ses ateliers de chaudronnerie et de roulage, l’entreprise devient vite l’une des plus importantes d’Europe pour la fabrication de matériel électrique. Avec 3 000 salariés en 1945, elle est un haut lieu de luttes syndicales : dans les années 1920, en 1936, en 1951 et en 1968, mouvements de grève et occupations de l’usine permettent d’obtenir hausses de salaires, congés payés, droits syndicaux… « En 1936, la population de Saint-Ouen nous aidait, les commerçants nous apportaient des vivres », racontait en 1984 un ancien ouvrier, Louis Héracle, dans un magnifique livre souvenir
intitulé Mémoires d’usine, mémoires d’avenir. En 1968, c’est l’une des premières entreprises à se mettre en grève dans la ville ; son combat sera soutenu par la municipalité qui affiche sa solidarité avec les grévistes sur le fronton de la mairie. A partir du début des années 1970, les mouvements de protestation prennent une nouvelle gravité: avec les premières suppressions de postes, il s’agit désormais de défendre des emplois que les nouvelles règles économiques ont tendance à vouloir « délocaliser ». En 1977, 11 semaines de grève marquent l’histoire collective. Si les délocalisations de 2003 mettent un point final à la production sur le site audonien, l’aventure industrielle s’y poursuit dans la recherche, les études et les services. Sur un mode tertiaire, comme un symbole de l’évolution de la ville : les 2 500 personnes qui travaillent rue Dhalenne sont en majorité des ingénieurs, qui planchent sur le design des trains et effectuent des tests de signalisation. A l’image de l’histoire industrielle française, l’entreprise vit de nouvelles mutations. Toujours à Saint-Ouen.
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Isabelle Friedmann Photos : Jérôme Panconi
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Mémoires d’usine, mémoires d’avenir, Comité d’établissement Alsthom Savoisienne, consultable aux archives municipales, 9 boulevard Victor-Hugo – Tél. : 01 71 86 62 68.
Ce qu’en disent les salariés d’Alstom
Alstom ou Alsthom ? Née de la fusion de l’Alsacienne de production et de la compagnie française Thomson Houston, Als-thom s’est longtemps écrit avec un «h». De fusions en recapitalisations, l’entreprise a perdu son «h» en 1998. Le long de l’autoroute A36, à l’approche de Belfort, autre berceau industriel du fleuron, trône la locomotive du premier TGV sur laquelle est inscrit « Aux Alsthommes ! ».
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Alexandre Bisi, ingénieur chez Alstom depuis 2006 « Le TGV, c’est un produit d’excellence, la marque de fabrique d’Alstom. »
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Marie-Louise Bigot, direction financière «Enfant, j’habitais Le Creusot, mon père travaillait à l’usine Schneider. Il a fabriqué les premiers bogies de TGV, alors je peux vous dire que je suis attachée à l’histoire du TGV ! »
Pascal Allibert, en poste depuis sept ans « Le passé industriel d’Alstom, on l’a sous les yeux avec ces bâtiments, mais on dispose aussi de fiches sur l’Intranet, ce qui nous permet de voir comment l’entreprise s’est développée. »
Mina Razakarisoa, direction financière « Les voies qui traversent notre site vont devenir publiques, nous serons mieux rattachés à la ville. Alstom sera au cœur du renouveau de la ville. »
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Jeunesse
La mission parentalité entre dans sa phase concrète Agir et travailler avec les familles en difficulté, renouer des liens avec l’école, favoriser l’accès aux droits. Voilà qui mérite un véritable travail en réseau.
JACQUELINE ROUILLON
Maire de SaintOuen, conseillère générale
La mission parentalité est une «démarche participative» dans laquelle «les parents et les enfants sont considérés à la même place que les autres », précise-t-on à la mission du même nom. Les autres, ce sont tous les services municipaux en lien avec la famille, mais aussi les services départementaux (PMI, aide sociale à l’enfance), les associations, les deux maisons de quartier (Pasteur et Landy), etc. Comment bien faire grandir nos enfants? En famille, quelle que soit sa composition, à l’école et dans son quartier? C’est sur ces trois axes que travaille la mission parentalité pilotée par le docteur Mohad Djouab, depuis le mois d’avril dernier. Outre le soutien aux parents en grande difficulté, elle a une vision préventive et s’intéresse au premier chef aux jeunes enfants livrés à eux-mêmes, ou sous la garde de leurs ainés, au pied des cités. La route est longue. Elle a commencé par un état des lieux côté institutions. En toile de fond, une préoccupation : comment mutualiser les compétences, répondre dans un délai plus court et garantir un meilleur suivi des conseils donnés aux familles ? Côté parents, il y a ceux qui sont déjà investis dans le secteur associatif; il y a aussi tous ceux plus discrets, en repli même, qui n’en ont pas moins des choses à dire. C’est justement ce public-là que la maire, Jacqueline Rouillon, a demandé que l’on touche en priorité. Tout l’été, de nombreuses rencontres individuelles ou par petits groupes, au pied des immeubles, ont eu lieu de manière informelle. Elles ont révélé un formidable potentiel chez ces parents qui, loin d’être dans le jugement ou l’accusation, portent un regard constructif et sont prêts à s’engager dans des actions collectives.
La jeunesse est, et restera, la priorité de l’action municipale. J’ai créé cette mission parentalité afin de comprendre pourquoi de jeunes gamins étaient livrés à eux-mêmes alors que nous avions tissé tout un réseau pour les accueillir. Et surtout, comment nous pouvions travailler avec ces familles qui connaissent des difficultés dans leur rôle quotidien auprès de leurs enfants. La réponse est dans le terrain, j’en suis convaincue. En témoignent les nombreuses rencontres avec des parents prêts à s’investir pour aider voisins et amis. Nous allons d’ici à la fin de l’année informer les parents et tous ceux qui ont pris part à cette première phase de
Au cœur des quartiers A ce stade, chaque quartier déploie son originalité. A Emile-Cordon par exemple, une poignée de mamans ont pris le pouvoir. Nathalie, Valérie, Patricia se chargent tous les mardis et vendredis soir, de 18 heures à 19h30, d’accueillir les enfants de la cité dans les locaux de la maison de quartier « pour qu’ils n’aillent pas acheter des sodas aux dealers qu’ils voient comme des héros ». Elles ont commencé par un goûter et des jeux ; d’autres les rejoignent peu à peu. Elles espèrent ainsi tisser des liens plus forts et « parler sans crainte avec les plus grands», dit Patricia. Dans le quartier Payret-Zola, où la dynamique associative est exceptionnelle et les locataires déjà mobilisés contre le trafic de drogue, ce sont les autres parents « sortis du bois » qui ont proposé de créer un groupe de parents relais. « Il faut parler avant que les problèmes arrivent », insiste Zoubida. Elle, qui a connu un terrible drame familial il y a quelques années,
diagnostic. Quant au travail dans les quartiers, il va se poursuivre dans la confiance, l’anonymat, la confidentialité. Je ne doute pas que des solu-
Les parents se rencontrent au pied des immeubles et sont prêts à s'engager dans des actions collectives.
confie les larmes aux yeux que « la porte fermée et la bouche scellée », elle s’est mise en danger elle-même. « Les enfants, à 14 ans, ils n’écoutent plus la maman, tu sais. » L’écoute, c’est bien là le cœur du problème. A la Cité blanche, en face du cimetière communal, les habitants, non organisés, ont crié d’abord leur mal de vivre : envers les enfants qui ont envahi la cour pendant les travaux de l’aire de jeux, créant ainsi tensions et conflits de voisinage; contre les dépôts sauvages d’ordures, les nuisances canines, l’infestation de rats, etc. « Quand les questions sont posées, il
tions originales et concrètes
faut les entendre », affirme-t-on à la mission parentalité. Résultat: une réunion s’est tenue le 6 octobre avec le bailleur et le service municipal d’hygiène. Maintenant que le contact est établi, la question se pose, dans tous les quartiers, de savoir comment poursuivre. Ce sera long. Il faut de la sagesse et de la patience pour tisser des liens. L’enjeu est de taille : Saint-Ouen ne veut plus perdre ses enfants de mort violente comme en juillet et septembre 2009.
verront le jour.
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Jacqueline Martinez Photos : Pascal Raynaud
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Début janvier
Réouverture en vue pour la piscine
venir…
22 octobre
_ Choix d’albums pour les tout-petits à la médiathèque Lucie-Aubrac
La remise en état de l’espace nautique se poursuit. La fin des travaux prévue pour décembre devrait permettre de rouvrir l’équipement après les vacances de Noël.
25 octobre
_ Inauguration des locaux de Feu Vert, 14 passage Elisabeth
26 octobre
_ Forêt de Saint-Leu avec la maison du Landy
_ Atelier biodiversité à l’office de tourisme, avec découpe de la citrouille Jack O Lanterne
Beaucoup l’attendent avec impatience, notamment les férus de natation. L’espace nautique «new look», fermé depuis dix mois pour une remise en état général, devrait de nouveau les accueillir dès janvier 2012. Les travaux avancent en effet à grands pas pour tenir les délais et être réceptionnés en décembre par la Ville, notamment par la direction de l’architecture et des bâtiments qui suit le chantier. Sauf imprévu technique, l’ensemble des activités aquatiques et sportives pourra reprendre le mois suivant dans un cadre plus confortable, notamment au niveau de la qualité de l’air et au plan fonctionnel. L’espace forme bénéficiera par exemple d’une température propice à la pratique des activités physiques, grâce à un traitement d’air spécifique, et à la mise en place d’une paroi
27 octobre
_ Réunion sur l’intercommunalité à 20 h, salle Barbara
28 octobre
_ Concert à Mains d’œuvres avec The Monsters, King Automatic…
29 octobre
_ Le quartier des Docks, balade urbaine. Inscription à l’office de tourisme
2 novembre
_ La princesse aux petits pois, théâtre pour enfants à la maison Pasteur
largement vitrée donnant sur les bassins. L’installation d’une pompe à chaleur – un système thermodynamique de récupération de la chaleur – permettra en outre de réaliser d’importantes économies d’énergie. Ces travaux, dont le montant global s’élève à 3,3 millions d’euros (hors taxes), comprennent notamment la réfection des sanitaires et des vestiaires ainsi que la remise en état de tous les équipements intérieurs, dont le toboggan qui avait un problème de fuite.
Les premiers à découvrir le « nouvel » espace nautique seront certainement les membres du comité consultatif des usagers – constitué en amont de la réalisation du chantier –, vraisemblablement dans la première quinzaine de décembre. L’occasion pour les usagers de discuter avec la municipalité de la relocalisation des activités et aux associations de se tenir prêtes à accueillir leur public.
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Isabelle Terrassier Photo : Jérôme Panconi
::23 octobre::::::::::::::::::::::::::::::: ::du 26 octobre au France - Nouvelle-Zélande sur écran géant 2 novembre::::::::::::::::::: La Maison basque propose la
4 novembre
_ Red Star-GFCO Ajaccio au stade Bauer
retransmission de la finale de la Coupe du monde de rugby, France - Nouvelle-Zélande, dimanche 23 octobre à 10 heures. Ouverte dès 9 heures, elle offre deux écrans géants aux amateurs d’ovalie. Ceux-ci pourront, s’ils le désirent, suivre le match avec un brunch du terroir basque, composé notamment de txistorra (saucisse) et de ventrèche. Ainsi que de viennoiseries, d’un verre de vin, d’un café ou d’un thé. Tarif : 10 euros. Si la consommation n’est pas obligatoire, la ferveur pour les Bleus, elle, est vivement recommandée. Dans la plus pure tradition basque.
5 novembre
_ Une journée en Avignon, documentaire et débats à l’Espace 1789
s
eniors
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26 octobre
_ Atelier de cuisine
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Médiathèque Persépolis – Tél. : 01 71 86 63 00. www.mediarchives.saint-ouen.fr
n savoir plus
un mercredi sur deux, de 8 h 30 à 14 h au 14bis rue de l’Alliance. Tarif variable en fonction du coût des ingrédients (autour de 7 à 8 euros). Première séance le 26 octobre.
L’auditorium de la médiathèque Persépolis déroule le tapis rouge aux grands maîtres du cinéma d’animation, sur le thème de la saison culturelle, « Les cultures nées de la ville ». Curieux ou aficionados du genre, à vos agendas. Mercredi 26 octobre à 17 heures, projection de Metropolis du japonais Rintaro ; vendredi 28 octobre à 19 heures, découvrez Amer Béton de Michaël Arias ; le 2 novembre à 17 heures, Lascars d’Emmanuel Klotz et Albert PereiraLazaro. Chaque film sera précédé d’un court-métrage. Entrée libre dans la limite des places disponibles. n savoir plus
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indienne végétarienne
10e fête du cinéma d’animation
Maison basque, 59 avenue Gabriel-Péri - Tél. : 01 40 10 11 11
::2 novembre::::::::::::::::::::::::: ::du 4 au 6 novembre::: Nouvelle adresse pour la carte Améthyste A partir du 2 novembre, le lieu d’instruction des cartes Améthyste et des demandes d’aides sociales change. Il faudra se rendre à l’espace Simone-de-Beauvoir, 41 rue Albert-Dhalenne. Pour prendre rendez-vous et obtenir la liste des pièces à fournir, se présenter directement à l’espace Simone-de-Beauvoir, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h ou de 14 h à 17 h ; ou à l’accueil du CCAS, au centre administratif (6 place de la République), de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17h (18h le mercredi). Ces deux services sont fermés au public le jeudi matin. Aucun rendez-vous ne sera donné par téléphone. Pour le renouvellement de la carte, il suffit de déposer son dossier sans rendez-vous directement à l’espace Simone-de-Beauvoir. La liste des pièces à fournir peut être retirée à l’accueil du CCAS ou à l’espace Simone-de-Beauvoir.
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Inscription à l’unité animations des retraités, espace ValérieGeoffroy, 41 rue Dhalenne – Tél.:01 49 45 77 01
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du jeudi 20 octobre au mercredi 2 novembre 2011
Festival international du documentaire étudiant Commune image accueille la 4e édition du Festival international du documentaire étudiant (Fidé) du vendredi 4 au dimanche 6 novembre. L’occasion de découvrir des « docus » du monde entier : Brésil, Argentine, France, Russie, etc. Le tout ponctué de concerts et de performances autour des films. Tarifs : de 3 à 5 euros la séance.
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Commune Image, 8 rue Godillot – Tél. : 01 78 35 06 10. http://fide.lesimpatientes.org
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Débats et rencontres avec les Audoniens Après la décision du conseil municipal, le 27 juin dernier, de rejoindre la communauté d’agglomération de Plaine commune, la municipalité lance une consultation citoyenne intitulée « Décidons ensemble de notre avenir ». Lancement le 27 octobre Une réunion publique et des débats sont prévus lors du lancement de la consultation qui se tiendra jeudi 27 octobre à 20 heures salle Barbara.
Réunions publiques, débats, grande enquête… tout un dispositif se met progressivement en place pour informer les Audoniens et recueillir leur avis sur l’entrée de leur ville en intercommunalité et plus précisément sur son adhésion à Plaine commune. De multiples rencontres et initiatives seront également organisées dans les quartiers tout au long du mois de novembre. Un document explicatif de quatre pages sera distribué dans l’ensemble des boîtes aux lettres afin de
mieux informer sur les enjeux de l’intercommunalité. Le site internet www.ville-saintouen.fr donnera de l’information en continu tandis que le Journal de Saint-Ouen rendra compte de chaque rencontre, notamment dans les quartiers, et invitera aux réunions suivantes.
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Dates, lieux et horaires des rencontres sur www.villesaintouen.fr
Grande enquête Une grande enquête auprès des Audoniens est lancée jusqu’à la mi-novembre afin de recueillir leurs attentes. Des « consult’acteurs », enquêteurs de l’institut Harris Interactive accrédités par la Ville, viendront à la rencontre des habitants à leur domicile, dans la rue, à la sortie du métro… Merci de leur réserver le meilleur accueil.
100 engagements
Logement social: bilan 2010 FRANÇOIS GIUNTA
Adjoint au logement et aux cultes
Nous tenons à maintenir nos 40 % de logements sociaux. Autre volet important: l’éradication de l’habitat indigne. Notre lutte contre les marchands de sommeil doit s’in-
Parmi les 100 engagements pris en 2009 par la municipalité, figure la publication du bilan annuel des attributions de logements sociaux. Il révèle que 2010 reste une année difficile pour les demandeurs. Malgré un programme de construction toujours ambitieux. En raison du faible taux de rotation (environ 5 %), seuls 425 relogements – sur quelque 3 500 demandes – ont été réalisés en 2010, contre 432 en 2009. La plupart du temps, cela concerne de petits logements : les F1 et F2 représentent 40,71 % des attributions. Préfecture, municipalité, 1 % logement, bailleurs, Région, CAF : différents acteurs interviennent dans le processus d'attribution des logements sociaux. Le contingent communal représente 35 % du total. Sur l’année 2010, il a permis le
relogement de 151 familles (certaines relevant de plusieurs catégories) : 62 mutations du parc social audonien, 43 salariés audoniens, 39 jeunes relogés, 23 familles relogées dans le cadre de la résorption de l’habitat insalubre (RHI). A noter également que 34 relogements ont été effectués dans le cadre du Droit au logement opposable (Dalo). Pour ce faire, la préfecture a utilisé 32% de son contingent (soit 29 logements) et le 1 % logement, 5 logements. « Les personnes relogées dans le cadre du Dalo sont issues du parc
locatif privé alors qu’à peine 3 % viennent du parc social », souligne François Giunta, adjoint en charge du logement. L’heure du bilan a également sonné pour la bourse à l’échange de logements. Mise en place en 2010, elle a bénéficié à 18 familles. Cela a notamment permis de trouver de grands logements en sousoccupation, qui ont pu être reloués à des familles avec enfants. « C’est un bon démarrage. Et ce système permet un parcours résidentiel au sein de la ville ».
Manque de grands logements
Construction de logements par Saint-Ouen habitat au 63 rue du Docteur-Bauer.
tensifier encore. Tout cela se fait dans un contexte où les textes de loi sur le logement se durcissent. Je pense en particulier au système du surloyer qui nous amène à une véritable ghettoïsation. Et nous la refusons! Nous avons d’ores et déjà demandé au préfet une exonération du
audonien. Le conseil municipal a pris une délibération en ce sens.
Pascal Raynaud
surloyer sur tout le territoire
« Le manque de grands logements est un problème auquel nous allons devoir réfléchir dans le cadre de notre Programme local de l’habitat (PLH), prévient François Giunta. Seuls 14 F5 et un F6 se sont libérés en une année alors que la demande est forte. » Plus de 600 familles seraient en attente. Lancé en mai dernier, après délibération du conseil municipal, le PLH est actuellement en phase de diagnostic. Réalisé par un cabinet d’études, il fait le point sur la démographie, le marché immobilier, l’habitat indigne, les prix de vente, les constructions, l’état du parc social, etc. Début 2012, le diagnostic sera soumis au comité de pilotage – récemment installé et composé d’acteurs locaux du logement. Suivra la réalisation d’un document d’orientation et d’un plan d’actions. Le PLH devrait être exécutoire fin 2012. Mais, déjà, des axes forts se dessinent, notamment la production de logements dans le contexte du Grand Paris, le maintien d’un parc social de qualité, etc.
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Géraldine Bouton
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Rencontre avec les enseignants
La Ville est leur partenaire
::fête de la science::::::::::::::: La bonne équation
luation des actions en cours et la mise en œuvre de nouveaux projets. L’élue a ainsi remercié la représentante de l’Education nationale avec qui elle a eu de nombreux échanges ; elle a aussi souhaité que le travail engagé au sein de l’Observatoire de la réussite scolaire soit poursuivi. De plus, « la mission parentalité qui a vu le jour et a commencé un riche travail de mise en réseau » de collectes d’informations et de pratiques d’interventions « est entrée dans sa phase opérationnelle», a-t-elle poursuivi (voir page 3). «Cette approche transversale touche pratiquement tous les services municipaux et leurs partenaires », a précisé Nicole Amédro. D’ailleurs, le chantier de la restauration scolaire avance et, dans moins Nicole Amédro, adjointe à l’enseignement, a rappelé les grandes lignes du d’un an, la cuisine intercomprojet éducatif de la Ville. munale sera sur pied. Tous les directeurs d’école, les trois principaux des collèges, Ce « temps partagé » avec les enseignants a aussi permis de le proviseur du lycée Cachin ainsi que de nombreux ensei- pointer du doigt le manque de moyens dont souffre cruelgnants, dont la plupart récemment nommés, ont répondu lement l’école aujourd’hui : 80 000 postes supprimés en présent à l’invitation de Nicole Amédro, adjointe au maire à cinq ans, les réseaux d’aide démantelés, les enfants de moins l’enfance et à l’enseignement. La nouvelle inspectrice d’aca- de 3 ans exclus, les assistants administratifs disparus, etc. démie, madame Grosselin, était là aussi ce mardi 4 octobre « Nous en sommes conscients », nombreuses sont les « familpour cette réunion de rentrée avec la communauté scolaire. les audoniennes inquiètes pour leurs enfants»; mais «nous ne somCe fut l’occasion de rappeler les grandes lignes du projet édu- mes pas dans la résignation », a conclu la maire adjointe. Jacqueline Martinez catif de la Ville qui, « depuis une année maintenant, est revisité Photo : Jérôme Panconi en profondeur », explique Nicole Amédro, pointant l’éva-
Pascal Raynaud
C’est un rendez-vous annuel d’importance. Un mois après la rentrée, la municipalité a reçu la communauté scolaire à l’hôtel de ville.
2011 a été déclarée Année de la chimie : l’occasion pour l’Atlas de consacrer toute une semaine – du 8 au 17 octobre – à cette science souvent méconnue. Pour ce faire, le centre municipal de culture scientifique a savamment dosé son programme : exposition Marie Curie, atelier « De la chimie dans la cuisine » (photo), conférences, spectacles et contes ludiques.
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::exposition:::::::::::::::::::::::::::: ::solidarité::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: Tout Tunis à Saint-Ouen
L’Académie des banlieues a relevé le défi. Pour la première fois cette année, l’association, composée de collectivités territoriales dont Saint-Ouen, a participé au Salon d’automne sur les Champs Elysées en proposant, le 15 octobre, une journée de pratiques artistiques urbaines. Au programme: graffiti, danse contemporaine, musique électro et défilé de mode. Les affiches du concours « Egalité/Respect pour les banlieues populaires » ont été accrochées aux côtés de celles des artistes, de la place de la Concorde jusqu’au Petit Palais. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’association de changer les idées reçues sur la banlieue.
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« Le peuple veut » et le peuple de Tunisie se fait entendre. L’Association des Tunisiens en France (ATF) a proposé un concert qui s’est tenu à la salle Barbara avec la participation d’artistes tels que Hicham Gad, Nawel Ben Kraiem, Tighri Uzar et le groupe Slam au féminin. C’était festif, c’était aussi militant car ce fut l’occasion pour Nadia Chaabane, secrétaire générale de l’ATF et tête de liste aux élections du 23 octobre pour la coalition de gauche baptisée « le Pôle», de dire aux femmes – «les grandes oubliées de ce scrutin», regrettet-elle - « Hez Rassek » (Relève la tête) ! Cette soirée était co-organisée avec l’association Unies vers elles. Elle faisait suite à l’exposition organisée par l’association Amarrages, qui a réuni de nombreuses œuvres graphiques en solidarité avec la « révolution du Jasmin », et au débat organisé le 29 septembre sur le processus électoral en cours, avec la participation d’un membre du Conseil national de transition.
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Hervé Boutet
La banlieue aux Champs Elysées
Sébastien Bossi
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Stationnement payant
Sourires et grimaces ! Le stationnement payant, opérationnel depuis le 3 octobre, produit ses premiers effets : tandis que la verbalisation a commencé, la voie publique est plus dégagée. La preuve avenue Gabriel-Péri où, même un jour de marché, on trouve à se garer. Depuis que les premières contraventions sont venues se glisser sous les essuie-glaces, il y a moins de voitures en double file, les emplacements réservés aux livraisons et aux personnes à mobilité réduite sont mieux respectés. La verbalisation a commencé le 11 octobre. Les équipes d’ASVP, renforcées, ont émis 281 PV ce jour-là. Désormais, environ 50 % des places de stationnement de la ville exigent un ticket. Plus de 1 250 Audoniens se sont déjà procuré un macaron de résident.
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Isabelle Friedmann Photos : Jérôme Panconi et Pascal Raynaud
Mode d’emploi résident Retirez à l’accueil du Centre administratif Fernand-Lefort (6 place de la République) un macaron résident, puis : _achetez une carte d’abonnement (20 euros pour un mois, 55 euros pour un trimestre) qui vous permettra de stationner partout dans la ville (sauf en zone rouge) ; _ou alors, choisissez des « tickets résidents » aux horodateurs (1,50 euro la journée, 10 euros la quinzaine).
« De plus en plus d’immeubles se construisent, il va y avoir un afflux de gens, mais on ne peut plus se garer, c’est gênant. Ou alors, pour se garer, il faut payer ! » Denis Gillery « Je ne trouve pas que ce soit un mauvais système parce que c’est vrai que certaines voitures se garaient n’importe où. Maintenant, on a l’impression qu’il y a plus de places, j’espère que ça va aérer Saint-Ouen ! » Nicole Lefort «Pour moi, c’est un plus, ça fait dix ans que je le demandais! Grâce au stationnement payant, il n’y a plus de voitures ventouses, il y a de la place, les clients arrivent à se garer. Mais c’est vrai que les résidents se plaignent, il aurait peut-être fallu y aller plus progressivement.» Smaël, de la boutique Smach «C’est catastrophique! Je peux comprendre sur les grands axes, mais on n’aurait pas dû mettre autant de rues payantes d’un coup. Dans les petites rues, c’est pas normal. Tout le monde n’a pas les moyens de se payer une carte.» Steeve Fedronie « Je travaille ici tous les vendredis et avec le marché, c’était dur de se garer, maintenant il y a plus de place. Le problème, c’est d’avoir la monnaie, sinon ça ne me dérange pas.» Ernestina Semedo « Je ne suis pas contente, ça revient encore à faire payer les gens ! Mon mari a déjà pris une prune, on ne pensait pas que ça irait aussi vite. » Hafida Moussaoui
Jacqueline Rouillon
« Je suis sidérée » En ouverture du conseil municipal, la maire a tenu à faire le point sur les attaques dont elle est l’objet avec Christian Le Gall, ancien président de l’OVL, et Paulette Fost, ancien maire. Extraits. «La direction de l’OVL a décidé de lancer contre moi de graves accusations à la fois mensongères et calomnieuses en écrivant que j’aurais occupé un emploi fictif dans cette association il y a vingt-cinq ans. Je suis sidérée, outrée de cette nouvelle attaque personnelle. Oui de 1986 à 1991, j’ai été salariée de l’Office vacances loisirs au service de Christian Le Gall, le président de l’OVL […]. Christian Le Gall, à la demande de Paulette Fost, souhaitait renforcer et faire évoluer notre politique vis-à-vis de certains publics […]. Avec Alain Rouault et Christian Le Gall, nous avons commencé les premières réflexions sur le patrimoine […]. L’OVL, à l’époque, c’était une association paramunicipale dont les liens avec la Ville étaient étroits, réguliers, quotidiens […]. Que recherche la présidence de l’OVL? Si elle avait des doutes sur cet emploi occupé par une salariée il y a vingt-cinq ans, pourquoi avoir évité de s’en entretenir préalablement avec l’intéres-
sée donc moi-même – devenue depuis maire de la ville – et avec le président et le directeur de l’époque? La méthode employée disqualifie ses auteurs dont leurs visées ne sont que trop évidentes : déstabiliser le maire et l’équipe municipale, sans parler des effets que cette affaire risque d’avoir au plan humain sur le président historique de l’OVL à qui, nous le savons tous, des milliers d’Audoniens doivent les meilleurs moments de leur enfance et de leur adolescence. Ensemble nous déjouerons cette action malfaisante pour SaintOuen, avec Paulette Fost et Christian Le Gall. Nous renforcerons notre action en faveur des Audoniens, une politique de vacances populaire, indépendante, ambitieuse.» La parole a ensuite été donnée à chaque président de groupe du conseil municipal. Retrouvez l’intégralité de ces interventions et la déclaration complète de la maire sur www.ville-saintouen.fr
conseil municipal
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rincipales délibérations du 10 octobre
_Nuits des lauréats. Les jeunes Audoniens ayant obtenu un diplôme scolaire ou universitaire cette année recevront un « chèque lire » et un « chèque disque » d’un montant global de 50 euros ainsi qu’un cadeau axé sur les nouvelles technologies. _Femmes victimes de violences conjugales La commune interviendra pour 8 000 euros dans un nouveau lieu d’accueil géré par SOS Femmes 93 et situé à Saint-Denis, 20 bd Félix-Faure. _Intercommunalité. La Ville a validé le principe d’une assistance avec Plaine commune afin d’étudier les modalités de compétences partagées.
_Vacances et loisirs. Le Conseil a validé les nouveaux tarifs pour 2011/2012, soit une augmentation de 2,5%, tous séjours confondus, au catalogue de l’OVL (Office vacances loisirs). _Personnes âgées. Une subvention de fonctionnement de 124 742 euros est accordée au Sivu (syndicat intercommunal à vocation unique) qui a remplacé le Clic. _PLU. Après l’enquête publique (du 14 juin au 18 juillet), les élus ont approuvé les modifications du plan local d’urbanisme nécessaire à la réalisation des Docks. Les constructions seront limitées à 10 étages, un site de maintenance et de remisage nécessaire au prolongement de la ligne 14 sera réservé à la RATP et les parkings seront mutualisés. _Lutte contre l’habitat indigne. Un protocole d’accord sera signé avec le Département qui soutiendra les communes s’engageant dans des opérations de résorption de l’habitat indigne. Sur les 6 millions d’euros inscrits à son budget, le Département a fixé une participation financière maximum de 1,2 million pour Saint-Ouen. _Village rom. A ce jour, 16 ménages sont accueillis dans le village d’insertion situé rue de Clichy. Tous les enfants sont scolarisés, 3 résidents sont en attente d’un titre de séjour, un jeune majeur a obtenu une promesse d’embauche et les cours de français sont très fréquentés. Les élus ont donc reconduit la convention avec l’association gestionnaire du village, l’ALJ 93, assortie d’une subvention de 42 000 euros. _Service civique. La commune va signer une convention avec l’association Unis-Cité Ile-de-France. Huit jeunes volontaires seront recrutés dans le cadre du programme « Les Médiaterre » visant à sensibiliser les familles à l’adoption de gestes éco-citoyens pour leur consommation d’eau et d’électricité. Leur secteur d’intervention sera le quartier du Vieux Saint-Ouen, dans les cités gérées par Saint-Ouen Habitat public. _Lutte contre le sida. Le collège Joséphine-Baker est l’un des cinq collèges du département bénéficiant du programme « Prévaddict » jusqu’en 2014. La Ville a reconduit la convention qu’elle avait signée avec le Centre d’information et de prévention du sida (Crips 93) ainsi que la subvention annuelle de 1200 euros.
prochaine séance Lundi 12 décembre à 18 heures en mairie.
Retrouvez l’intégralité des débats et des décisions du conseil municipal sur
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Santé
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CMS : un service pub Il a déjà chaussé ses bottes de formateur pour les assistantes sociales et les professions paramédicales, il s’apprête à franchir un pas de géant en devenant centre pilote de formation pour les médecins généralistes. C’est une consécration pour un service public de proximité plébiscité par les usagers. C’est aussi le choix de la jeune génération de médecins qui tourne le dos à la pratique libérale.
MONIQUE TESSEYRE
Conseillère municipale déléguée à la prévention et à la santé
Le centre municipal de santé, c’est une qualité de soins irréprochable, de la prévention et un réseau de soins à domicile. A Bauer, un habitant sur deux le déclare comme médecin traitant; et huit enfants sur dix ont consulté au moins une fois la PMI. Cela montre bien qu’il rend les services que l’on attend de lui. Nous sommes ouverts à tous, sans discrimination de revenu, de couverture sociale ou d’origine géographique. C’est la volonté politique de la Ville. Elle se traduit par ce maillage qu’offrent les trois structures Barbusse, Bauer et Saint-Denis, auquel je suis profondément attachée. D’ailleurs, avec le futur quartier des Docks et l’arrivée attendue de 20 000 nouveaux habitants, il est clair qu’il va nous falloir des mètres car-
C’est une véritable révolution. La structure « centre municipal de santé » va être reconnue prochainement comme centre de formation de médecins généralistes. Il a fallu convaincre le doyen de la faculté de médecine de Bichat qu’à Saint-Ouen, on « pratique une médecine ambulatoire de qualité », souligne le docteur Djouab, médecin directeur des centres de santé municipaux. C'est-à-dire un temps de consultation suffisamment long, un véritable travail d’équipe chez les praticiens, un plateau technique performant et des locaux dignes pour accueillir les patients. La Ville vient d’ailleurs d’investir 267 000 euros pour améliorer l’accueil du CMS Barbusse et 89 000 euros pour celui de la PMI (Protection maternelle infantile). Les travaux sont en voie d’achèvement. Obtenir le label universitaire, personne n’osait l’imaginer il y a dix ans à peine. C’est l’aboutissement d’un lent et patient processus. Après la formation aux professions du social et du paramédical (assistantes sociales, infirmières, radio-manipulateurs, kinésithérapeutes), le CMS a donc franchi un pas supplémentaire en proposant la formation de médecins. Depuis 2005, cinq internes en fin de parcours (8e et 9e année de médecine) sont accueillis en stage tous les six mois. En 2010, un chef de clinique a été recruté pour trois ans, ce qui a ouvert la voie à la recherche universitaire.
rés supplémentaires. Nous y réfléchissons. Au moment où nous manquons cruellement de médecins, où la loi Bachelot veut imposer l’idée que la santé est une entreprise comme une autre, ou l’association Médecins du monde alerte sur les risques d’un «krach sanitaire », et bien nous, nous avons une réponse claire. Nous consacrons 5 millions d’euros à la gestion de nos centres de santé. Ce n’est pas de l’argent mal placé.
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Ainsi, le docteur Julien Gelly s’est vu confier deux axes de travail : la mise en place du dossier médical informatisé – d’ici à la fin du premier semestre 2012 – et l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de dysfonctionnements métaboliques (diabète et cholestérol).
Echange fructueux Qu’apporte ce sang neuf ? Un échange fructueux : « Nous avons de l’expérience, ils ont des connaissances fraîches », analyse le docteur Djouab. C’est « un regard extérieur qui nous permet de nous évaluer pour être encore plus performants, complète le docteur Mario Salvi. Surtout, il conforte, il crédibilise nos choix». Et le premier d’entre eux: assurer l’accès aux soins pour tous, quels que soient les revenus, la pathologie ou la couverture sociale. Si le CMS ne recevait pas les détenteurs de la CMU (couverture médicale universelle), ils seraient contraints de se rendre à l’hôpital puisque plus aucun cabinet libéral ne les accepte. « Le centre dentaire propose aujourd’hui des tarifs de 25 % à 30 % moins chers que dans le privé, sans renoncer à la qualité des matériaux », précise Claude Azoulay, responsable du laboratoire de prothèses. Du reste, Saint-Ouen compte 33 000 emplois ; il est important que les entreprises sachent qu’elles peuvent compter sur le CMS en cas d’accident du travail ou de maladie.
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blic reconnu par tous Les 3 CMS en chiffres
Témoignages de soignants
_ 75,5 % des patients sont originaires de Saint-Ouen, 3,3 % de Saint-Denis, 3,1 % de l'Ile-Saint-Denis et 3,4 % des arrondissements du nord de Paris. _ 132 000 actes par an. _ 15 % des actes relèvent de la CMU. _ Une amplitude horaire de 54 heures par semaine : 8 h 30 à 12 h et 13 h 30 à 19 h 30. Les centres sont ouverts le samedi matin. _10 médecins généralistes, 68 spécialistes, 31 paramédicaux.
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n savoir plus
Saïda Taalbi, infirmière « Avant, je travaillais dans une clinique. Je l’ai quittée il y a neuf ans parce que voulais pratiquer à domicile et en finir avec les prélèvements à la chaîne. Je ne me suis pas installée en libéral parce qu’il fallait faire du chiffre : 60 patients par jour, cela n’a pas de sens ! Ici, au centre de santé de Barbusse, on prend le temps d’établir une véritable relation avec le patient. Le week-end, nous prenons le relais du service de soins à domicile. Et puis, je consacre pratiquement la moitié de mon temps à la prévention du diabète. »
Patricia Gomès, interne en médecine « J’ai déjà effectué un stage de six mois à Barbusse l’année dernière, j’ai demandé à revenir pour ma dernière année d’étude. Ce que j’apprécie ici, c’est de pouvoir prendre le temps de se placer à l’écoute, la possibilité d’une prise en charge globale des patients et le travail d’équipe. J’ai vraiment le sentiment d’être au service de la population. Jusqu’à ma soutenance de thèse, je vais donc effectuer au CMS quelques remplacements en gynécologie ou en médecine générale. J’espère qu’un poste sera bientôt ouvert. La pratique libérale de la médecine ne m’intéresse pas, on se sent très vite isolé. Nous, jeunes médecins, nous avons envie de faire de la médecine, pas de la paperasse. »
_ CMS Barbusse, 62 av. Gabriel Péri – Tél. : 01 49 45 68 90. _ CMS Bauer, 147 rue du Docteur Bauer – Tél. : 01 49 45 69 53. _ CMS Saint-Denis, 56 rue Saint-Denis – Tél. : 01 49 18 92 10.
La kinésithérapie fait partie des 31 disciplines paramédicales du centre municipal de santé.
Cet accueil pour tous, sans discrimination géographique, a été critiqué par la Cour régionale des comptes, qui a pointé la part non négligeable de fréquentation non audonienne (plus de 20 %). Les jeunes médecins constituent surtout un gage d’avenir. Pour des raisons qui tiennent à ce qu’on appelle aujourd’hui la « désertification médicale ». Dermatologie, ophtalmologie, ORL, orthodontie, acupuncture, gériatrie : impossible de trouver un cabinet en ville. Les spécialistes ont déserté Saint-Ouen et ceux qui partent à la retraite ne seront pas remplacés. Le CMS se retrouve donc en première ligne : il est le seul à proposer des consultations spécialisées en appliquant le tiers-payant au premier euro. Ce qui se traduit par aucune avance de frais pour les patients. Pour ce faire, la structure municipale a conclu un accord avec 217 mutuelles, signé une convention avec l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis pour les scanners et dédié une équipe de quatre personnes pour le recouvrement des dépenses auprès de la Sécurité sociale et des assureurs. Du coup, la présence d’un jeune médecin comme Patricia Gomès (28 ans), qui a obtenu un diplôme universitaire de gynécologie (DU) et soutiendra sa thèse dans les prochaines semaines, est des plus précieuses (témoignages ci-dessus). Car l’on paie cher les choix gouvernemen-
taux qui ont conduit à l’application du numerus clausus (limitation du nombre d’étudiants autorisés à poursuivre des études de médecine). Selon le Conseil national de l’ordre des médecins, qui publie chaque année un Atlas de la démographie médicale, « l’écart se creuse entre les médecins nouvellement inscrits (+ 2,5 % au 1er janvier 2011) et celui des médecins sortants (+ 11,2 % en un an) ». Le Conseil note également que « l’activité libérale reste peu attractive auprès des nouvelles générations de médecins. En effet, parmi les 5392 médecins nouvellement inscrits au tableau de l’Ordre au cours de l’année 2010, 70 % privilégient l’exercice salarial tandis que seulement 9,4 % ont choisi un mode d’exercice libéral». La pratique solitaire de la médecine ne correspond donc plus au souhait des jeunes générations formées à l’étude pluridisciplinaire de cas, au diagnostic partagé et aux bienfaits de la prévention. Une pratique que les centres de santé éprouvent depuis de nombreuses années déjà. Ces tendances lourdes, que l’on observe dans la démographie médicale tout autant que dans l’écoute attentive de l’université, font du centre municipal de santé un concept plus que jamais d’actualité.
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Jacqueline Martinez Photos : Jérôme Panconi
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Rosiers/Les Puces
Centre-ville
Les marchés à e l’heure du 7 Art Les festivités de la première édition de CinéPuces ont offert aux Audoniens et aux mordus de la brocante de vrais instants de convivialité.
La place du 8-Mai-1945 toujours surveillée Le 26 septembre, la police a investi en nombre les alentours de la place du 8-Mai-1945. Objectif : traquer les trafiquants de drogue qui opèrent en plein jour dans le quartier. « Huit arrestations ont été effectuées, six personnes sont toujours écrouées», révèle le commissaire de Saint-Ouen, François Joënnoz. L’opération, qui a mobilisé des effectifs locaux et départementaux ainsi que des CRS, vise à maintenir la pression sur les trafiquants de drogue qui ont élu domicile sur la place. Depuis des mois, les « artena, artena ! » – le cri des guetteurs qui préviennent les revendeurs de drogue de l’arrivée de la police – résonnent quotidiennement dans les rues voisines. Avec, parfois, une délocalisation sauvage de la vente : il arrive ainsi de voir les revendeurs s’installer à la va-vite place Jean-Jaurès ou rue Diderot – « quand ils sont très déstabilisés », précise le commissaire. Ce dernier entend maintenir la pression sur les trafiquants, avec des patrouilles journalières renforcées par les agents de la « brigade spéciale du territoire » (BST) arrivés au début de l’été. Mais le commissaire Joënnoz ne se voile pas la face : « Eradiquer les trafics sera un travail de longue haleine, en raison de l’organisation très structurée des réseaux de trafiquants. » Parallèlement, la police et la Ville travaillent ensemble à tranquilliser les lieux et à améliorer la sécurité. C’est pourquoi, au-delà des multiples travaux réalisés ces dernières années (place du 8-Mai-1945, rues Bachelet, Ambroise-Croizat, Diderot, Ampère, etc.), la municipalité a décidé d’engager une réflexion globale de réaménagement urbain, du secteur de l’Alliance à la place du 8-Mai-1945.
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Vieux Saint-Ouen
Des célébrités dont l’acteur Jean-François Stévenin, ici en discussion avec Jacqueline Rouillon, ont participé à la fête du cinéma aux Puces.
Vendredi 14 octobre, parking de Cap SaintOuen. Un écran géant diffuse des films récents et anciens tournés dans le marché aux Puces. Il est 19h30, Jacqueline Rouillon déclare ouverte la première édition du festival CinéPuces. «Cette soirée inédite a pour objectif de contribuer à la vitalité et à l’animation des Puces. Elle est aussi un engagement entre tous les acteurs et les habitants qui contribuent aux manifestations de ce festival.» En présence de Daniel Vaillant, le maire du 18e arrondissement de Paris, elle félicite l’initiateur du projet, le président de l’association MAP (Marché aux Puces) Serge MalikHapulat, qui «montre à nouveau aux Audoniens ses capacités, son goût et son engagement pour les pratiques culturelles». Le partage a été de taille pour les artistes, les riverains et les visiteurs des marchés Dauphine, Paul-Bert, Serpette, etc. Des espaces retapis-
sés à l’heure du cinéma. Pour Patrice et Danièle, habitants du quartier, «ce type d’évènement permet de faire des Puces un lieu d’interaction entre les riverains et les commerçants». Juste devant l’entrée d’un passage, Fabienne et Clément s’apprêtent à découvrir un bal musette organisé pour l’occasion. Passionnés de cinéma, les jeunes gens préparent un court métrage. « C’est vraiment intéressant d’être ici. On peut trouver beaucoup d’idées de tournage. » Il faut dire que des scènes de plus de 200 films ont été tournées dans les Puces : Marathon Man, Frantic, Ne le dis à personne, Midgnight in Paris… Au marché Vernaison, Michel, pucier, montre fièrement une collection de magazines Mon film ou encore Ciné miroir – des revues en noir et blanc datant de 1926. L’ambiance bat son plein au cœur des ruelles. La fête s’est poursuivie tout le week-end avec les fanfares de L’harmonie municipale, le Red Star big band, la Ligue d’improvisation, ou encore un concours de costumes sur le thème des personnages de cinéma. Ainsi que l’avantpremière du film De Force du réalisateur Franck Henri, qui a clos le festival à l’Espace 1789.
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Corinne Binesti Photos : Julien Millet
Un bal musette costumé a animé le marché Dauphine.
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Le Vieux Saint-Ouen fait peau neuve. Le 4 octobre dernier, le quartier a vu se succéder deux inaugurations de logements en présence des élus. D’abord, le nouveau foyer de l’Association logement jeunes travailleurs (ALJT), 41 rue Albert-Dhalenne. Désaffecté, l’entresol du bâtiment a été transformé et réhabilité par Saint-Ouen habitat (propriétaire des lieux) en logements (18 studettes et 7 studios) pour un coût total de 1,36 million d’euros. Gérés par l’ALJT, ces logements sont destinés aux étudiants et aux jeunes travailleurs. Neuf d’entre eux sont d’ores et déjà occupés. Ces 25 nouveaux logements viennent s’ajouter aux 173 que compte déjà l’ALJT au 74 rue Albert-Dhalenne. Un peu plus loin, au 2 rue du Landy prolongée, la tour a bénéficié d’une rénovation complète de l’isolation extérieure orchestrée par Saint-Ouen habitat. L’inauguration a réuni une centaine de personnes (photo).
Jérôme Panconi
Du neuf côté logement
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Chinons sous la pluie ! Les gouttes n’ont pas rebuté les amateurs de bibelots et autres trésors sortis des placards. Comme d’habitude, la braderie du Vieux Saint-Ouen, organisée cette année par les Restos du cœur, le Secours populaire et l'Apeis, a rassemblé une foule d’amateurs. Sous leur parapluie, ils ont arpenté toute la journée les travées du parc AbelMézières à la recherche de LA bonne affaire.
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Stéphanie de Boutray
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Ottino-Vaillant
Bienvenue chez Marie-Lou Depuis trente-deux ans, la patronne du bistrot du quartier Ottino accueille ses visiteurs par un grand sourire. « Vous prendrez bien un café ? » Au bout de la rue Ottino, quel que ce soit le jour, marché ou non, Marie-Lou a toujours l’accueil chaleureux. Habitués ou nouveaux venus, pas de différence. Depuis 1979, le bistrot Chez Marie-Lou et Jeannot est une institution du quartier. Faïences murales, comptoir en zinc... le lieu n’a rien perdu de son authenticité, comme sa patronne, une passionnée. « J’aime le contact humain. Dans ce quartier, je rencontre tout type de personnes, de cultures différentes, de tous les âges. Je voyage sans arrêt grâce à elles ! » Alors qu’elle travaille dans une épicerie voisine, l’ancien patron du bistrot repère Marie-Lou à la fin des années 1970. Avec Jeannot, elle s’installe au 104 avenue Gabriel-Péri. Pourtant, « je ne pensais pas pouvoir tenir un café en tant que femme. Mais je n’ai jamais eu de problème. » C’est qu’elle travaille dur, Marie-Lou, sans compter ses
heures. Et lorsque son mari décède, voilà dix ans, elle décide de continuer. Au fil des ans, elle a tissé des liens très forts avec les commerçants du quartier. Ceux du marché Ottino notamment. « Je vais toujours faire mes courses là-bas, eux viennent boire le café tous les matins. » Elle ne ressent aucune lassitude – « si j’étais blasée, j’arrêterais ». Le contact avec les clients, encore et toujours. Un prof de philo du lycée d’en face, un habitué tout juste sorti d’un séjour à l'hôpital... tout le monde est le bienvenu à sa table. A la bonne franquette. Dans un monde trop souvent impersonnel, Marie-Lou est une bonne vivante et une « résistante » de l’accueil à l’ancienne. Celui des parties de baby-foot, par exemple. Comme avec un certain ministre délégué au Budget, en 2006 – « il m’avait demandé mon avis sur les jeux traditionnels en vue de baisser leur imposition
dans les cafés. A cause d’Internet, il y a de moins en moins de jeux. C’est bien dommage ». Si le baby-foot a depuis disparu, le bistrot a gardé toute sa chaleur. Des parties de belote s’improvisent tous les jours en terrasse ou dans la grande salle ; MarieLou organise un concours tous les mois. « J’adore la belote ! Dès que le service est calme, je m’attable avec des clients et je joue. »
Coinche, dominos, rami… tout est prétexte à passer un bon moment dans ce bistrot qui respire une ambiance de village, à la lisière de la capitale.
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Béatrice Catanese Photo : Jérôme Panconi
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n savoir plus
Chez Marie-Lou et Jeannot, 104 av. Gabriel-Péri
1 Rue Lécuyer (de n°4 à 8) Travaux de pavage. Stationnement perturbé jusqu’au 27 octobre. 2 Rue Louis-Blanc Réfection de façade. Occupation du domaine public jusqu’au 16 novembre. 3 Rue Cagé (n°12) Mise aux normes pour personnes à mobilité réduite. Stationnement et circulation perturbés jusqu’au 30 octobre.
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4 Rue Paul-Langevin (face au n°11) Mise aux normes pour personnes à mobilité réduite. Stationnement perturbé jusqu’au 30 octobre.
Rue du Docteur Bauer (du n° 52 à l’avenue des Marronniers) Travaux d’aménagement de la ZAC Ouvrard-Villars-Guilux. Stationnement et circulation perturbés jusqu’au 30 mars 2012.
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6 Quai de Seine Travaux d’entretien du tunnel. Circulation perturbée du 24 au 28 octobre. 7 Avenue Gabriel-Péri Travaux de ravalement. Occupation du domaine public jusqu’au 16 novembre. 8 Avenue Michelet Travaux sur arrêts de bus. Stationnement et circulation perturbés jusqu’au 31 décembre.
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9 Rue Pasteur (du n°37 à 39) Travaux de ravalement. Occupation du domaine public jusqu’au 30 novembre.
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10 Rue Parmentier Intervention sur le réseau ERDF. Stationnement et circulation perturbés le 24 octobre de 13 h à 17 h.
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11 Boulevard Biron (de la rue Mariton à la rue des Rosiers) Travaux. Stationnement et circulation perturbés du 24 octobre au 4 novembre. 12 Rue du Landy Mise aux normes pour personnes à mobilité réduite. Stationnement perturbé jusqu’au 30 octobre. 13 Rue des Graviers Opération de nettoyage. Stationnement perturbé le 27 octobre.
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14 Rue du Moutier Opération de nettoyage. Stationnement perturbé le 25 octobre.
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LES GROUPES DE L’ opposition municipale
LES GROUPES DE LA majorité municipale
Groupe Saint-Ouen en toute liberté
Groupe citoyen, communiste, républicain
Plaine Commune, quels enjeux pour les Audoniens ?
Vallès : gravement dommageable
Le 27 juin 2011, la majorité municipale a donné un avis favorable au rattachement Brigitte intercommunal de Zucchiatti Saint-Ouen à la communauté d’agglomération de Plaine Commune créée en 1999 avec les villes de Saint-Denis, l’Ile Saint Denis, Aubervilliers, Pierrefitte, Stains, Villetaneuse, Epinay sur Seine, avant d’être rejointe en 2005 par La Courneuve. Lors du conseil municipal du 10 octobre dernier, et malgré l’avis de l’opposition, une délibération a été adoptée, afin d’engager une étude de faisabilité concernant l’entrée de Saint-Ouen dans cette intercommunalité, pour la modique somme de 190 000 euros. Alors que tout est décidé, Jacqueline Rouillon veut faire croire aux Audoniens qu’ils seront décisionnaires au travers d’une votation populaire de tous les
habitants, laquelle, n’entrant pas dans un cadre légal, n’aura aucune valeur juridique. Une manipulation de plus pour une consultation biaisée ! Ce « mariage arrangé » sera-t-il profitable à Saint-Ouen, quels seront les avantages et les inconvénients ? Autant de questions auxquelles les Audoniens devront obtenir des réponses avant de prendre une décision qui va engager notre ville pour de nombreuses années. D’où la nécessité d’exiger la mise en place d’un véritable référendum citoyen et non d’une consultation « pipeau » www.audonien.com Permanence tél pour rdv : 01 49 45 66 08
William Delannoy _ Marina Venturini _ Wahiba Zedouti _ Brigitte Zucchiati
La lutte contre les marchands de sommeil est sans merci, elle est vitale pour les familles qui en sont François Giunta victimes, elle nécessite opiniâtreté, fermeté, solidarité. Aussi sommes nous étonnés et inquiets du vote du groupe socialiste lors du dernier Conseil Municipal qui a deux exceptions près s’est exprimé contre la délibération devant permettre l’expropriation du 17Vallès, une voix faisant également défaut du côté des verts. Pourtant, c’est ensemble que les élus de la majorité s’étaient engagés via une déclaration d’Utilité Publique et via la définition d’un périmètre compatible avec les règles en vigueur, acceptable par la préfecture, à rendre l’expropriation possible. De son côté, le sous-préfet laissait entendre qu’il régulariserait les sans papiers, pour leur permettre de postuler au relogement.
Les propos étant par la suite devenus moins clairs, c’est toujours ensemble que les élus de la majorité ont décidé le parrainage des sans papiers. Que la droite rejette ce projet s’inscrit malheureusement dans le droit fil de ce à quoi ils nous ont habitués. Leurs choix font toujours primer l’intérêt particulier sur l’intérêt général, plus exactement celui des « friqués » sur celui des pauvres. Mais que des collègues de gauche leur emboite le pas, tournant radicalement le dos aux engagements pris, est surprenant et gravement dommageable. Nous assurons les familles que nous ne les abandonnerons pas et nous lançons un appel solennel à nos collègues de la majorité à se ressaisir.
Hayat Dhalfa _ Jacqueline Rouillon _ Paul Planque _ Nicole Amédro _ Nadia Soltani _ François Giunta _ Monique Tesseyre _ Hakim Hallouch _ Françoise Arnaud _ Gnamé Bagayoko _ Roger Guérin _ Sandrine Besse _ Gilbert Haustant _ Ndeye Fatou Kébé _ Emilie Lecroq
Groupe Union centriste-UDF-Modem
Groupe socialiste et citoyen
Non, Madame le maire, vous ne deviez pas taxer encore une fois vos administrés
Primaires Citoyennes : la Gauche et la démocratie renforcées
Mes collègues l’ont déjà annoncé dans le précédent journal municipal, le stationTiziana Zumbo nement est désormais Vital payant dans notre ville. Alors que dans le XVIe arrondissement de Paris les tarifs préférentiels pour les résidents sont de 0,5 euros pour une journée et de 2,5 euros pour une semaine, à Saint Ouen, ville peu connue pour le niveau de vie aisée de sa population, les tarifs sont pourtant en moyenne deux fois plus chers. Il en coûtera aux résidents 1,50 euros pour se garer la journée et 5 euros pour la semaine, le paiement de 10 euros à la quinzaine leur étant imposé. À Saint Denis, ville communiste, le stationnement est gratuit pour les résidents. Difficile de croire donc que le maire et l’ensemble de sa majorité se préoccupent vraiment de la population. Aucune
volonté politique non plus pour accompagner ce changement. Nous avons vu une police municipale arpenter les rues de la ville et mettre des contraventions aussitôt les horodateurs installés ou presque. Étrange mode de fonctionnement pour une majorité qui se vante de « respecter » les Audoniens. N’aurait-il pas été préférable dans un premier temps de déposer sur les pare-brises un avertissement ? Quant à l’argent récolté de cette façon, à quoi servira-t-il ? Comment et dans quoi sera-t-il investi ? Pour le moment rien n’a pu transparaître et nous payons sans savoir pour quoi ni pour qui… Reçoit sur RV au 06 77 52 38 70
Albert Kalaydjian _ Tiziana Zumbo-Vital
Les Primaires Citoyennes qui viennent de se dérouler sont un immense Henri Lelorrain succès pour la Gauche, les forces de progrès et tous ceux qui veulent en finir avec Nicolas Sarkozy. A Saint-Ouen comme partout en France les électeurs se sont déplacés massivement pour faire entendre leur voix. Malgré l'absence de salles et de moyens municipaux, nous avons organisé une votation populaire avec un taux de participation important. Nous remercions les audoniens d'avoir pris le temps de voter dans des lieux de vote inhabituels mais sympathiques. Cet engouement pour ce scrutin novateur est à l'image de notre pays et de notre ville qui demandent plus de démocratie, de participation et de débat. La votation citoyenne que nous avons demandée il y a plusieurs mois pour décider de l’entrée
de notre Ville dans Plaine Commune va dans ce sens. Nous sommes heureux que cette idée ait été reprise par le reste de la majorité. L’UMP prédisait l'échec de la participation des citoyens. Elle s'est lourdement trompée. Sa campagne mensongère pour dissuader les Français de voter montre que la droite n’est pas en phase avec le pays. On attendait la division à gauche, c’est finalement la droite qui s’est divisée sur l’opportunité d’organiser elle-même des Primaires à l’avenir. Désormais unis et rassemblés, nous mènerons avec vous le combat contre la droite et l’extrême droite jusqu’à la victoire attendue de 2012. Notre blog : www.saint-ouen-socialiste.fr Sophie Jacquot-Gautun _ Abdelhak Kachouri _ Morgane Garnier _ Yassir Fichtali _ Karim Bouamrane _ Dominique Garcia-Durocher _ Mustapha Krimat _ Henri Lelorrain _ Paul Macedo _ Jean-Claude Le Ny _ Élisabeth Auerbacher _ Elise Boscherel _ Estelle Villard
Association Saint-Ouen ensemble autrement
Groupe Europe Ecologie Les Verts de Saint-Ouen
« Les otages de Vallès »
Transition énergétique : Linky, une arnaque au compteur
La ville propose de voter une délibération pour l'opération d'aménagement rue Jules Vallès, entre le Lias Kemache n°11 et le 27. Présentée comme condition préalable à l'acquisition des immeubles du 15/17 englobés dans le périmètre d'étude (lieu où Aminata et son enfant Ismaël perdirent la vie dans un incendie en 2009) afin de pouvoir acquérir les immeubles et transformer les 85 studios actuels sur-occupés en une trentaine de logements. Le relogement des habitants, cause pour laquelle nous avons oeuvré au coté du Dal et des parents d'élèves de l'école Vallès , est présentée comme la préoccupation majeure de la ville au travers de cette proposition d'aménagement, traduite dans les propos de Gienta (PC), Mr Kachouri(PS) et Mr Fargeas EELV).
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Mais une certaine discordance se fait sentir sur les bancs de la majorité. La pertinence de l'opération, au regard de la disparition du parking du 25 et celle du jardin éphémère du 11, la construction de logements sans prise en compte préalable des nuisances au niveau pollution stationnement et circulation que le ferrailleur Mazeau et le commerce de brocante impliquent d'ors et déjà... amènent un vif débat. Le PS dénonce enfin par l'une de ses élus la mystification organisée en matière de promesse de relogement faite aux habitants sinistrés, en situation administrative illégale pour la majorité qui ne pourront donc pas en bénéficier. Vingt votes contre, dont l'élue EELV Mme Marigault, big up! Dix neuf pour, dont l'élu EELV Mr Fargeas et le PS Mr Kachouri! Lias Kemache _ Cyrille Plomb
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Le ministre de l’industrie, Eric Besson, vient d’annoncer la généralisation par EDF, d’ici Brigitte Marigault 2020, de nouveaux compteurs électriques “communicants” de type « Linky », censés relever et transmettre la consommation électrique en temps réel. Cette annonce intervient alors que ces compteurs font l’objet de plusieurs polémiques : - Les données relevées ne seraient consultables par les usagers, qu’avec un service payant. - Censés aider les ménages à maîtriser leur consommation énergétique, il apparaît que leur seul bénéfice va aux producteurs (notamment EDF) pour adapter leur production. - Le coût du changement des 34 millions de compteurs existants envisagé par ERDF
est de 4 milliards d’euros. C’est largement sous estimé, puisque, selon les fédérations des collectivités territoriales, il avoisinerait les 8 milliards d’euros. Pour Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, « on nous vend au prix fort un compteur qui n’a d’intelligent que le nom. Tout au plus est-il communicant, au seul bénéfice des industriels de l’énergie. C’est une régression en regard des efforts engagés par nombre de collectivités locales : plan climat territoriaux, lutte contre la précarité énergétique, soutiens aux éco filières et aux énergies renouvelables… Autant d’initiatives concrètes qui visent à développer la réduction de la consommation d'énergie en investissant dans l'écoconstruction et l'amélioration de l'habitat et de son efficacité énergétique. » Brigitte Marigault _ Rémi Fargeas
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AUTRE SENSIBILITÉ DU conseil municipal
Ensemble pour Saint-Ouen
Le futur parc des Docks, une affaire de toutes et de tous ! Prévu pour 2013, le parc de 12 hectares en bord de Seine sera une des plus grandes Mamadou Keita réalisations en limite de Paris depuis des années. Nous devons ce beau projet à nos prédécesseurs dont les décisions ont permis le classement et le retrait à la spéculation immobilière de la zone qui accueillera notre futur parc. Comme pour le reste du projet des Docks, des zones d’ombres nous amènent à nous interroger. Où en est-on des acquisitions des terrains de la zone auprès des propriétaires dont Nexity ? La carte de la pollution des Docks tant en surface qu'au niveau de la nappe phréatique a-t-elle été dressée ? Dans l’affirmatif, quels seraient les types de polluants et quelles techniques de dépollution sont envisagées ? Qui devra payer ces travaux, les audoniens ou les propriétaires des terrains ?
Pour éviter les mésaventures et incompréhensions liées à la construction de l'école Mandela pas totalement résolues à ce jour, les habitants, les associations et les élus doivent être régulièrement informés et concertés. Le futur parc de Saint-Ouen est l’affaire de tous, sa conception et sa réalisation ne doivent être réservées à des initiés.
Mamadou Keita Président de « Ensemble pour Saint-Ouen »
Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas la rédaction du Journal de Saint-Ouen. Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.
v
os élus
Madame le maire, conseillère générale Jacqueline Rouillon
• Les adjoints Paul Planque, 1er adjoint, finances, urbanisme, administration générale, patrimoine et travaux Abdelhak Kachouri, prévention, sécurité Morgane Garnier, environnement, cadre de vie, propreté Nicole Amédro, ressources humaines, enfance, enseignement Nadia Soltani, affaires économiques, vacances Hayat Dhalfa, culture, animation de la cité Rémi Fargeas, plan de déplacement urbain, transports, circulation, stationnement Yassir Fichtali, action sociale, politique d’insertion, CCAS Karim Bouamrane Sophie Jacquot-Gautun, petite enfance, droits des femmes, handicap François Giunta, logement, cultes
• Les conseillers municipaux délégués Monique Tesseyre, prévention, santé Hakim Hallouch, jeunesse Françoise Arnaud, retraités, prévention des expulsions locatives Gnamé Bagayoko, relations internationales, coopération décentralisée Dominique Garcia-Durocher, tourisme, promotion de la ville Roger Guérin, histoire locale, mémoire, culture de paix Mustapha Krimat, vie associative Henri Lelorrain, politique sportive Paul Macedo, commerce, artisanat, développement économique des Puces Jean-Claude Le Ny, popularisation du projet de ville
• Les autres conseillers municipaux de la majorité Brigitte Marigault, Gilbert Haustant, Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher, Sandrine Besse, Elise Boscherel, Ndeye Fatou Kébé, Emilie Lecroq
•
Les conseillers municipaux de l’opposition Vivre et s’épanouir à Saint-Ouen William Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache, Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb, Wahiba Zedouti Ensemble pour Saint-Ouen Mamadou Keita
• Permanences Madame la maire, conseillère générale, tous les mercredis matin sur rendez-vous uniquement. Adressez votre demande exclusivement par courrier en mairie. Bruno Le Roux,député,sur rendez-vous un vendredi matin sur deux.Tél.:01 40 63 68 58. Abdelhak Kachouri, adjoint au maire en charge de la prévention/sécurité et vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France en charge de la citoyenneté/politique de la ville/sécurité, tous les mercredis de 9 h à 17 h 30 en mairie, sur rendez-vous uniquement. Mathieu Hanotin, conseiller général, lundi après-midi à partir de 16 h, sur rendez-vous au 01 43 93 93 30. Rémi Fargeas, Brigitte Marigault tous les mardis de 17 h à 19 h en mairie, sur rendez-vous uniquement. rfargeas@mairie-saint-ouen.fr bmarigault@mairie-saint-ouen.fr Saint-Ouen Ensemble Autrement le 3e jeudi de chaque mois de 20 h à 22 h, salle municipale, 69 rue des Rosiers. Email : asoea93@yahoo.fr
::économie:::::::::::::::::
Soixante-seize emplois en plus De juillet à octobre 2011, la ville enregistre un solde positif de 108 emplois. Sur cette période, 44 entreprises nouvelles ont été enregistrées sur la commune (avec 12 arrivées et 32 créations). Soit un total de 126 emplois, salariés et indépendants compris. Dans le même temps, 10 entreprises sont parties, avec 18 emplois. En prenant en compte les liquidations et les radiations, le solde net positif est de 76 emplois.
retenue comme concessionnaire pour l’aménagement de deux périmètres : Hugo/Péri et Pasteur/Zola. Avec pour mission de résorber l’habitat insalubre, de créer des logements décents (neufs ou réhabilités) et de participer au réaménagement d’espaces publics.
::services municipaux:
Horaires Les services municipaux sont ouverts tous les jours (sauf jeudi matin) de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 18 h. Le samedi sont ouverts l’état civil et les affaires générales (carte d’identité, passeport…), de 8h30 à 12 h au centre administratif Fernand-Lefort.
::noël de la solidarité:: en savoir plus
Inscriptions avant le 30 octobre
Les Audoniens de 18 à 60 ans bénéficiaires du RSA ou de l’allocation adulte handicapé, inscrits au Pôle emploi ou dispensés de recherche d’emploi, se voient remettre, tous les ans, des cadeaux pour les fêtes de fin d’année. L’opération, baptisée Noël de la solidarité, se déroulera les 14 et 15 décembre. Pour y participer, il est nécessaire de s’inscrire avant le 30 octobre en appelant gratuitement le 0 800 97 04 58 (numéro vert).
Tél. : 01 49 45 67 89
::santé:::::::::::::::::::::
Pharmacie de garde La pharmacie Bismuth reste ouverte tous les dimanches et jours fériés.
e
n savoir plus
85 avenue Gabriel-Péri – Tél. : 01 40 11 02 52
::aménagement::::::::::
Deux concessions pour la Semiso Suite à un appel d’offres, la Semiso, bailleur social et aménageur, a été
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tat civil Naissances _ Chopin-Delvingt Jeanne _ Guerfali Manar _ Hamdaoui Youssef _ Barbarroux Louise _ Aristide Athsel _ Szukics Chloé _ Boughdiri Zakaria _ El Kabiri Aymen _Haidoune Mohamed _Harima Mahdy _ Dubenco Nicole _ Rami Mehdi _ Marouillat Kenza _ Morales Campos Nina _ Messi Mylan _Gadalla Mohamed _ Renaudeaux Clotilde _ Renaudeaux Alix _ Errahbi Kamil _ Ghaieb Lise _ Defossez Charpentier Eléonore _ Dembele Loly _ Birem Ilyan _ Benaboura Mohamed _ Baron Paul _ Baron Arthur _ Chirai Carla _ Idrissov Abdoullah _ Dadi Maryem _ Renombo Seal-Elysée _ Sahraoui Bilel _ Fatmi Noor _Hendor Amin-Eddyn _ Yalçin Enes _ Maingard Lilou _ Sejor Alissa _ Capitaine Amélie _ Aït Youssef Sylan _ Tharaux Nina Mariages _ Natthaya Wiengnon et Phoum Lib _ Bich Diep Do et Anthony Yhai _ Laure Palies et Cyril Roslagadec _ Reine Courcier et Arezki Gacem _ Soumaya M'hadbi et Abdessalem Ben El Abbacia _ Ranya Gerges et Shinouda Gadel Kerim _ Nicole Durand et Daniel Vidal
Décès _ Vermee Leon Auguste _ Gyssels Eugene Claude _ Lebarbier Odette
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Lucienne Vve Georgelin Fusto Raphaele Epse Groise Maspataud Gisele Raymonde Epse Desvalois Gardereau Jacques Narcisse Alfred Jean Jeannine Emilienne Ernestine Vve Iglesias Poli Jeanne Marceline Vve Roustant Kasparova Sofia Vve Hayrabedian Rachfalski Andrzej Stanislaw Machet Roger Joseph Ahmed Zaid Abdallah Avedian Vincent Hemeret Georgette Odette
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6 rue Diderot 93406 Saint-Ouen Cedex tél. : 01 49 45 67 89 fax : 01 49 45 77 08 courriel : lejournal@mairie-saint-ouen.fr web : ville-saintouen.fr DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Jacqueline Rouillon DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Monique Valageas RÉDACTEUR EN CHEF : Christophe Disic RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Isabelle Terrassier SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Pierre Desirat RÉDACTION : Géraldine Bouton, Jacqueline Martinez ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Corine Binesti, Béatrice Catanese, Isabelle Friedmann PHOTOGRAPHES : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Sébastien Bossi, Hervé Boutet, Stéphanie de Boutray DESSINS : Dalaine CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE : Anatome MAQUETTE : DGC 01 48 03 50 30 Bertrand Bourn, JeanCharles Lardeau IMPRESSION : Public Imprim PUBLICITÉ : Médias et Publicité 01 49 46 29 46 CE NUMÉRO A ÉTÉ IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ À 25 400 EXEMPLAIRES. Prochain numéro jeudi 3 novembre
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Lors de l’inauguration du nouvel équipement, Gilbert Charton, secrétaire de la section pétanque de l’Usma, Henri Lelorrain, élu délégué à la politique sportive, Paul Planque, premier adjoint, Jacqueline Rouillon et Rémi Fargeas, adjoint au maire.
PabloNeruda
La « cité sportive » du Vieux Saint-Ouen Samedi 15 octobre, les élus et les sportifs ont fêté les nouveaux équipements du complexe Pablo-Neruda. Pour le plus grand plaisir des pratiquants et des riverains. Deux courts de tennis couverts supplémentaires, une pelouse synthétique pour le terrain de rugby,la construction prochaine d’un club-house pour les boulistes de l’Union sportive multisections audonienne (Usma).Pablo-Neruda s’est métamorphosé,au grand bonheur de ses utilisateurs. Antoine Tesson,assistant moniteur tennis (AMT) de l’Usma, apprécie que le nombre de cours de tennis ait été multiplié par deux.Cela devrait permettre d’accueillir plus de joueurs, « qu’il fallait parfois refuser, faute de place. Nous avons 10% d’adhérents en plus chaque année.Nous étions 200 l’an dernier,déjà aux alentours de 220 cette année.Et il nous reste encore une quarantaine de places en pratique libre.» Le moniteur loue également «la souplesse du revêtement»des nouveaux courts,«un greenset doté d’une couche de confort au pouvoir amortissant».Un équipement qui a belle allure avec ses montants en bois,son toit en toile blanche et son
Classement après la 12e journée
::red star:::::::::::::::
Rang
Club
Points
Etoile tremblante
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Rouen Niort Epinal Fréjus/Saint-Raphaël Vannes Quevilly Nîmes Martigues Orléans Cherbourg Créteil Colmar Paris FC Le Poiré-sur-Vie Beauvais Gazélec Ajaccio Luzenac Besançon Bayonne Red Star FC 93
27 pts 26 pts 24 pts 22 pts 21 pts 20 pts 18 pts 18 pts 17 pts 17 pts 16 pts 15 pts 14 pts 14 pts 12 pts 12 pts 12 pts 10 pts 9 pts 9 pts
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Attention danger ! Depuis la victoire contre le Paris FC (4-0) le 24 septembre, les Vert et Blanc ont enchaîné 5 défaites en National. Les dernières à Orléans (le 7 octobre), puis contre Quevilly (1-0) à Bauer le 12 octobre. Résultat : l’entraîneur Athos Bandini a été remercié et remplacé par Vincent Doukantié, le milieu de terrain qui venait de raccrocher les crampons pour rejoindre le staff technique. Une éclaircie est venue de la Coupe de France, avec une victoire contre le FC Lissois (5-2) le 16 octobre. Espérons qu’elle rendra un peu de confiance aux joueurs qui se rendent à Beauvais (21 octobre) avant d’accueillir Ajaccio (4 novembre).
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large auvent sur le devant.Mais le principal reste bien sûr la couverture des terrains:«Elle permettra de jouer par tous les temps,même en hiver.Sur les deux courts extérieurs,c’est plus aléatoire.» Même satisfaction du côté des rugbymen.«La pelouse synthétique, c’est mille fois mieux! s’enthousiasme Morgan Bascain,entraîneur des cadets du Red Star olympique rugby (RSOR). Avant, le terrain était brûlé l’été, boueux l’hiver. Et le jeu est plus rapide.» Du côté des joueurs,la visibilité et l’uniformité du terrain sont particulièrement appréciées. «Sur l’ancien, on ne voyait même plus les lignes… Maintenant, ça brille!» juge Maxime. «Et il est égal partout»,savoure Terry.Un petit bémol toutefois:«ça brûle», grimace Anis;«ça râpe», soupire Dylan. Mais en ce jour de victoire des Bleus contre le pays de Galles en Coupe du monde,les petits bobos ne résistent pas aux avantages du synthétique haut de gamme. «La même pelouse que celle de Marcoussis (le centre d’entraînement de l’équipe de France, ndlr) installée il y a deux mois, précise-t-on au service espaces publics de la Ville.Elle peut supporter une charge de 70 heures par semaine.» Une plus grande disponibilité dont compte bien tirer profit Jean-Philippe Folco,le président du RSOR.«Nos 200 jeunes vont pouvoir jouer qelles que soient les conditions climatiques – même l’hiver!Le terrain pourra aussi accueillir des écoliers,des lycéens… et remplir un rôle important pour l’intégration des jeunes dans la cité.» Un espoir partagé par les riverains des lieux. Comme cette habitante des tours Allende, qui surpombent le complexe sportif: «C’est beaucoup plus joli que l’ancien stade, qui était tout défoncé. Et on espère que ça va ramener des jeunes!»
•
Pierre Desirat Photos : Jérôme Panconi
Près de 2 millions d’euros investis par la Ville _860000 euros pour les deux courts de tennis couverts; _780000 euros pour la pelouse synthétique du terrain de rugby; _170000 euros pour les terrains de pétanque.
Paroles d’inauguration Jacqueline Rouillon, maire
« C’est une après-midi assez exceptionnelle ! Nous sommes rassemblés pour fêter un nouvel ensemble sportif dans le Vieux Saint-Ouen, au pied des tours Allende. Avec la rénovation de la rue Cagé et la réfection du terrain de proximité Soubise, la cité sportive Pabo-Neruda concrétrise notre engagement pour ce quartier. Un gros investissement qui va permettre à tous les âges et à toutes les disciplines de pratiquer le sport en loisirs ou en compétition et contibuer au vivre ensemble qui passe par des équipements publics de qualité. » Henri Lelorrain, conseiller municipal délégué à la politique sportive
« Aujourd’hui, une page de trois ans se tourne. Le travail sur Pablo-Neruda s’est fait en étroite concertation avec les clubs, dans une enveloppe budgétaire assez contrainte. Nous sommes allés jusqu’à soupeser le volume de gravier pour les terrains de pétanque ! »
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Stéphane Taponier
« Pour de vrai ! »
Les strapontins de l’auditorium de la médiathèque Persépolis rebondissent au gré de l’excitation de 90 enfants des centres de loisirs. Ce 5 octobre, ils ont rendez-vous avec le journaliste audonien Stéphane Taponier, ex-otage en Afghanistan, qu’ils ont soutenu pendant sa captivité. « J’ai peur, dit timidement Ylan, 8 ans. J’ai comme des trucs bizarres dans le ventre. » Des mois durant, le petit Audonien levait instinctivement la tête vers la façade de la mairie où figuraient les visages de Stéphane Taponier et d’Hervé Ghesquière. Une question lui brûle déjà les lèvres : « Est-ce qu’il a reçu mon dessin ? Parce que l’Afghanistan, c’est loin, non ? Et qu’est-ce qu’il a bien pu faire pendant tout ce temps ? Il devait avoir peur. Parce que… » Ylan s’interrompt. Autour de lui, l’effervescence cesse un instant. « C’est lui ? chuchote-t-on dans les rangs. T’es sûr ? Ce n’est pas le même que sur la photo ! »
m’a fait chaud au cœur. Hervé n’est pas là, mais lui aussi, il vous remercie. » Comme le top départ d’une course, « qui veut poser une question à Stéphane ? » Les mains se lèvent. Les strapontins bondissent. Les pointes de pied se tordent. Et l’on se grandit pour attraper le micro. Des questions, les enfants en ont des tonnes dans leurs cartables. La voix de Wallid, « presque 10 ans », est hésitante, mais il se lance : « Qu’est-ce qu’on vous donnait à manger là-bas ? » D’autres suivent : « Il y avait des toilettes ? » ; « Comment faisiez-vous pour vous laver, pour vous changer ? » ; « Et vos parents, vous les avez retrouvés ? » Naïfs ? Pas vraiment. Les enfants vont à l’essentiel : comment survivre ? Stéphane Taponier répond patiemment. Hier, dans sa geôle, il se nourrissait d’un repas frugal fait de riz, d’haricots rouges et d’un peu de pain. Aujourd’hui, il répond avec une gourmandise non dissimulée qu’il mange beaucoup. « De la viande. Beaucoup de viande ! » Le journaliste a visiblement faim de liberté et de plaisirs à retrouver. Et il l’exprime avec force lorsqu’une petite Audonienne lui demande ce qui lui a le plus manqué. « Le soleil, ma famille, mes amis. Ça dépendait des jours. La pluie aussi. Les gouttes de pluie sur mon visage ! » L’homme s’interrompt un instant comme si la liste – trop longue – se bousculait dans son esprit puis il conclut : « La liberté. Voilà ce qui m’a le plus manqué. La liberté. » La bataille continue. On se dispute le micro. Certains veulent en savoir plus sur cet enlèvement. Pourquoi ?
« La liberté. Voilà ce qui m’a le plus manqué. La liberté » Une longue silhouette descend paisiblement les marches de l’auditorium. Tout sourires, Stéphane Taponier regarde cette assemblée dont la moyenne d’âge n’excède pas 10 ans. « Je tenais à venir vous remercier moi-même, commence le journaliste. Je n’ai pas eu vos textes et vos dessins en Afghanistan*. Mais on me les a remis après. Ça
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Comment ? « Est-ce qu’on vous a fait mal ? » Difficile d’expliquer à de jeunes enfants que les talibans ont kidnappé les journalistes et leurs accompagnateurs pour faire pression sur le gouvernement afghan auquel ils sont opposés. Et pourtant, le journaliste s’y applique, « toujours étonné par la pertinence des questions des enfants ». La salve se poursuit : « Avez-vous eu peur de mourir ? » ; « Avez-vous essayé de vous échapper ? » ; « Comment avezvous été libérés ? » La jeune Emma s’avance : « Il vous manque, Hervé ? » « Oui et non. Durant des mois, nous avons partagé la même prison. Nous étions ensemble 24 heures sur 24. Aujourd’hui, nous avons repris nos vies, mais nous continuons à nous voir de temps à autre. » Très vite, les enfants sont interpellés : « 24 heures sur 24 ! Mais vous ne vous êtes jamais disputés ? » Et l’Afghanistan ? Même si « ce n’est pas encore prévu au programme », Stéphane y retournera. C’est sûr. « J’irai à Kaboul pour voir Reza, notre interprète. Otage, lui aussi. » Le journaliste est rôdé à l’exercice. Voilà plusieurs semaines qu’il sillonne à son rythme les routes de France pour remercier tous ceux qui se sont mobilisés durant ses 547 jours de captivité. « Ce n’est pas parce que vous êtes petits que vous ne pouvez pas être sensibilisés, que vous ne pouvez pas vous mobiliser. Et vous l’avez prouvé… Merci ! »
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Géraldine Bouton Photo : Jérôme Panconi
*En novembre 2010, 330 dessins avaient été réalisés par les enfants des écoles et des centres de loisirs de la ville à l’occasion des 330 jours de détention des otages.