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Rendez-vous le 30 novembre Trois mille Audoniens ont déjà répondu au questionnaire sur l’adhésion de Saint-Ouen à la communauté d’agglomération Plaine Commune. Les réunions publiques se poursuivent. Deux grand rendez-vous attendent les habitants : mercredi 30 novembre à la salle Barbara, la municipalité organise une soirée de restitution de cette enquête et de lancement de la votation citoyenne, du 9 au 12 décembre. Tous les Audoniens de 18 ans et plus, quelle que soit leur nationalité, français ou ressortissants étrangers, sont invités à voter sur les enjeux de l'intercommunalité. > p.8

environnement Moins de déchets et de pollution Diverses animations prévues lors de la Semaine européenne de réduction des déchets, du 19 au 26 novembre, sensibiliseront les habitants au respect de l’environnement. Les travaux d’implantation des premières stations Autolib’ débuteront dans la foulée. Ces voitures électriques contribueront à réduire les pollutions sonores et atmosphériques.

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entreprises Aide à la création L’association Plaine initiatives et la Ville participent au financement de projets de création ou de développement d’entreprises locales. L’agence Family Sphère, qui propose un mode de garde d’enfants, est la dernière en date à avoir bénéficié de ce dispositif.

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l es petits citoyens ont la parole La Journée internationale des droits de l’enfant du 20 novembre est l’occasion de présenter une exposition et une pièce de théâtre dans toute la ville, du 18 novembre au 9 décembre.

Pascal Raynaud

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Droits de l’enfant

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Leur avis pris en compte Pour célébrer le 22e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, cinq rendez-vous sont organisés au cœur des quartiers, du 18 novembre au 9 décembre. Au programme, une exposition itinérante et un spectacle sur la banalisation de la violence à l’école. Comme les années précédentes, les enfants prennent part aux décisions. Un groupe d’enfants de la ludothèque Le Chat perché a été associé par la Ville à la réflexion sur l’aménagement d’une aire de jeux du quartier Debain.

NICOLE AMÉDRO

Adjointe au maire chargée de l’enfance et de l’enseignement

L'enfant est un citoyen, interlocuteur des élus et acteur des structures qui lui sont dédiées. Notre conception singulière de l'enfance est un défi permanent pour tous les adultes qui les accompagnent dans leur parcours de vie. C'est pourquoi nous les associons par exemple à la réflexion sur leur envi-

Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas encore faire les divisions, qu’on a appris à lire il y a six mois et qu’on a 7 ans, qu’on ne peut pas avoir un avis sur le monde qui nous entoure! L’exposition présentée dans le cadre de la Journée des droits de l’enfant, le 20 novembre, vient rappeler qu’un enfant est un citoyen à part entière. Et qu’il a son mot à dire. Sur une dizaine de modules (ou panneaux), des thématiques seront développées : le tri sélectif, les réseaux sociaux, les aménagements pour les personnes handicapées, la future cuisine centrale, l’aménagement des aires de jeux, la place du

ronnement : l'aménagement d'un square, d'une aire de jeux, le choix des couleurs d'un centre de loisirs, etc. Nous mesurons avec eux ce qu'il est possible de faire ou de ne pas faire mais leur point de vue est pris en compte. L'enfant comme acteur et auteur de sa vie et de sa ville: ce parti pris s'est inscrit sur la durée. Et aujourd'hui, nous réflé-

« doudou », etc. Autant de sujets sur lesquels les enfants sont invités à s’exprimer. Tout au long de l’année, les jeunes Audoniens sont sollicités pour réfléchir à leur vie dans la ville. Dernier exemple en date : l’aménagement d’une aire de jeux dans le quartier Debain. En octobre dernier, un petit groupe d’enfants de la ludothèque Le Chat perché s’est penché sur le projet avec le service municipal dédié à l’espace public. « On nous a demandé notre avis. Quels jeux ? Où les installer ? » explique fièrement Kevin, 10 ans. « Mais il a fallu faire attention à la sécurité et à la taille des jeux, se souvient Sonia, 7 ans. On a choisi des jeux pour

les moins de 3 ans. D’autres pour les grands… de 8 ans. On a discuté parce qu’on n’était pas toujours d’accord.» Réunion, concertation, découpage et collage. Les enfants ont remis leur copie et leurs propositions. «Ils ont pris conscience du processus de décision et des contraintes liées à cet espace, raconte l’animatrice. Ça n’a pas empêché certains enfants de proposer un toboggan baleine qui fait deux fois la taille du terrain! Ce sont des enfants. Ils n’oublient pas de rêver un peu. » Prochain «dossier» pour les enfants du quartier, le tri sélectif.

Géraldine Bouton Photo : Jérôme Panconi

Spectacle, du 18 novembre au 9 décembre

chissons à une forme nouvelle

La cour de récré, théâtre d’une violence « ordinaire »

de relations entre les enfants et le maire afin qu'ils portent, eux-mêmes, leur parole.

La Cide La Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) est un traité rédigé sous l’égide de l’Organisation des nations unies (ONU) le 20 novembre 1989. Signée par la quasi-totalité des Etats de l’ONU, elle reconnaît et protège en 54 articles les droits de tous les enfants du monde.

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« J’ai dix ans. Je suis nouvelle dans cette grande école où je ne connais personne. Et depuis quelques semaines, un appareil dentaire “illumine” mon sourire. Jusque-là, rien de grave si ce n’est que dans la cour de récré, les autres se moquent… » C’est en partant de faits moins anodins qu’ils n’y paraissent que la compagnie Effet Théâtre a imaginé son spectacle Arrête ! Tu me fais mal, présenté lors des cinq rendez-vous dédiés à la Convention internationale des droits de l’enfant. Il y est question de la banalisation de la violence. « Il ne s’agit pas d’une violence extrême mais du quotidien, prévient Mathieu Foubert, responsable de la troupe. Pour construire cette pièce comme un outil de prévention, nous avons rencontré des enfants, des parents, des enseignants et des directeurs d’école. » La pièce se déroule en trois temps qui commencent par l’histoire puis l’échange. « Ce spectacle, écrit pour des enfants âgés de 8 à 12 ans et leurs parents, mise beaucoup sur l’interactivité. Nous les interrogeons sur ce qu’ils pensent des personnages et des situations. L’objectif est de créer un effet miroir. Ils ont pu vivre ou voir des situations de

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violence comme les protagonistes de la pièce : la solitude des parents, la lente prise de conscience, etc. » Le troisième temps fait du spectateur le metteur en scène. Deux comédiens reprennent quelques scènes et les improvisent selon les indications des spectateurs. « Et l’histoire réécrite est à chaque fois différente. Pas un spectacle ne se ressemble ! »

Cinq rendez-vous au programme Quels que soient le lieu et la date, l’exposition et le spectacle de la compagnie Effet Théâtre se déroulent de 18 h 30 à 20 h 30. Rendez-vous le 18 novembre à l’école maternelle Michelet (entrée par Le Chat perché), le 22 novembre à l’espace Gavroche, le 29 novembre à l’espace Anatole-France, le 2 décembre à la salle Cipriani et le 9 décembre à l’espace Jules-Vallès (école élémentaire).

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_ Service municipal de l’enfance – Tél. : 01 49 18 96 96 _ www.effet-theatre.fr


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Environnement

Haro sur les déchets !

MORGANE GARNIER

Adjointe au maire chargée de l’environnement

Trier mieux, jeter moins, acheter plus malin : ce « triptyque écologique » donne le ton de la Semaine européenne de réduction des déchets qui se déroulera du 19 au 26 novembre.

Pour cette deuxième édition de la Semaine européenne de réduc-

Comment transformer un morceau de carton en meuble, un tee-shirt troué en pièce unique, les restes du réfrigérateur en repas de chef ? Autant d’astuces qui feront l’objet d’ateliers, les samedis 19 et 26 novembre de 14 h à 18 h. Aux commandes de ces animations, les services municipaux, les associations et des habitants partageront et échangeront les bonnes pratiques pour « jeter moins et mieux ». Une pléiade de nouveautés est au menu de cette session 2011, notamment le passeport éco-malin. Chaque participant pourra le faire valider à l’issue des ateliers. Et selon le nombre de points cumulés, il se verra remettre un petit cadeau utile à la gestion des déchets. Inutile de jeter ce jouet inutilisé, ce vêtement trop petit ou ce bouquin lu 100 fois : une alternative est possible. Pourquoi ne pas les donner ? Ainsi les Restos du cœur, le Secours populaire et l’Apéis organisent une collecte – vêtements, livres et jouets – à l’antenne Cordon. L’occasion d’offrir une seconde vie aux objets. Comme l’an passé, l’opération Stop Pub et le compostage seront également présentés. Toutes ces animations et bien d’autres encore sont organisées dans la ville, des maisons de quartier à la ludothèque Le Chat perché en passant par le parvis de la mairie. Et pour sillonner Saint-Ouen d’un atelier à l’autre, des cyclobulles –ou vélos taxi– seront mis gratuitement à disposition du public. A noter également que tout au long de la semaine, des actions seront menées auprès des scolaires.

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tion des déchets, la programmation s’est enrichie d’actions citoyennes. Mobilisés, les Audoniens partageront leurs bonnes pratiques. Nous avons également élargi l’événement à des associations telles que le Secours populaire, l’Apéis ou les Restos du cœur dont la démarche sociale rejoint finalement la préoccupation environnementale. Autolib’ vient d’autre part compléter notre réflexion en matière de circulation douce,

Géraldine Bouton Photo : Jérôme Panconi

du cadre de vie et de la propreté.

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C’est un vrai pari qui s’appuie

Renseignements et programmation sur www.ville-saintouen.fr

tout de même sur le succès du Vélib’ à Saint-Ouen. La population est intéressée par les systè-

Autolib’

mes de circulation alternatifs.

Bientôt des voitures électriques en libre-service Autolib’ arrive à Saint-Ouen. La première station devrait être inaugurée, rue Louis-Blanc, en décembre*. Les travaux ont d’ores et déjà commencé. Suivront deux autres chantiers, rues Charles-Schmidt et Paul-Lafargue. A terme, 14 stations – dont 2 dans les Docks – seront installées à Saint-Ouen pour un parc de 42 voitures électriques. Côté financement, la Région prend à sa charge 9 stations

D’autant que le taux de motorisation des Audoniens reste faible – moins de 50 %.

et la Ville 5, à hauteur de 50 000 euros. La gestion d’Autolib’ revient à un syndicat mixte auquel adhèrent Paris et les 45 villes franciliennes qui accueillent aujourd’hui le dispositif. Des études menées à Saint-Ouen révèlent que l’utilisation optimale de ces voitures 100 % électriques devrait notamment permettre de réduire les émissions de CO2 de 250 tonnes par an, de gagner 200 places de parking et de diminuer le parc automobile. A quelques nuances près, son fonctionnement est similaire à celui du Vélib’. En libre-service, les véhicules pourront être loués et déposés dans l’une des 250 stations installées dans la région d’ici la fin de l’année. Pour cela, il faudra obligatoirement passer par la case abonnement (via des bornes automatiques): 10 euros pour une journée, 15 euros pour une semaine ou 12 euros par mois pour un abonnement annuel. Il sera possible de retirer une voiture grâce à un système de badge. Ensuite, le paiement se fait à la demi-heure. Il en coûte de 4 à 8 euros en fonction de l’abonnement et de la durée de la location.

G. B.

* La date devrait coïncider avec l’inauguration des 250 stations installées en Ile-de-France.

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www.autolib.eu

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25 novembre

Il y a urgence à se mobiliser

venir…

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_ Causerie associative à

Une soirée débat proposée à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes permettra de dresser un bilan des dispositifs d’aide existants et de se mobiliser pour qu’ils perdurent.

19h30 à Commune image

18 novembre

_ Du baroque à la musique _

d’aujourd’hui, voyage musical au Château Handicap et surdité, lecture à la médiathèque Persépolis

Quelque 70 Audoniennes se sont retrouvées le 10 novembre à la maison de quartier Pasteur en présence de Sophie Jacquot-Gautun, adjointe au maire, et d’Elise Boscherel, conseillère municipale, pour discuter des violences faites aux femmes.

19 novembre

_ Cycle Univers-cité: 17 oct. 1961, à Persépolis

_ Contes de Bertrand

N’Zoutani à Persépolis

_ Quand le sultan s’évanouit, contes à la médiathèque Lucie-Aubrac

24 novembre

_ Rendez-vous de l’expert avec la Miel,à l’hôtel de ville

_ Nuit des lauréats (collégiens), salle Barbara

26 novembre

_ Marche des habitants d’Arago pour la sécurité

_ Poésies du Maghreb, _

contes et lectures à la maison de quartier Pasteur Red Star - Luzenac à Bauer

La lutte contre les violences faites aux femmes fait l’objet depuis plusieurs années d’un engagement municipal affirmé. Il se concrétise notamment par un soutien à SOS Femmes qui a institué un accueil hebdomadaire collectif à Saint-Denis pour donner la possibilité aux victimes d’échanger entre elles, de rompre l’isolement et de retrouver un peu d’énergie pour aller de l’avant. Il passe aussi par la mise en place de dispositifs pour le relogement et l’hébergement d’urgence des femmes en danger*, sans oublier l’organisation de moments de rencontre et de discussion comme

30 novembre

_ Restitution de l’ enquête publique sur l’intercommunalité et lancement de la votation citoyenne, salle Barbara à 20h

cela fut le cas le 10 novembre à la maison de quartier Pasteur avec les «Assises des femmes de quartier sur les violences faites aux femmes dans la zone euro-méditerranéenne ». Le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et la soirée débat organisée salle Barbara présenteront le bilan des actions menées par des associations spécialisées ainsi que par l’Observatoire départemental des violences envers les femmes. Divers dispositifs sont en effet expérimentés en SeineSaint-Denis, comme par exemple l’octroi

d’un téléphone portable d’alerte pour les femmes en très grand danger, une mesure d’accompagnement protégé pour les enfants, la mise en œuvre de l’ordonnance de protection, etc. La soirée débutera par la projection d’un documentaire Une fille comme moi dans lequel des résidentes d’un centre d’hébergement et de réinsertion sociale apportent leur témoignage et questionnent militantes associatives, élues et chercheuses. Un débat, en présence de spécialistes, de la co-réalisatrice du film et d’élus de Saint-Ouen dont Sophie JacquotGautun, adjointe au maire chargée de la petite enfance, des droits des femmes et des personnes handicapées, aura lieu ensuite vers 20h30 sur le thème: «Partir, se reconstruire: de l’hébergement d’urgence au relogement, quels sont les enjeux?» Selon les associations spécialisées, il y a urgence à se mobiliser…

Isabelle Terrassier Photo : Hervé Boutet * Le renouvellement de la convention « Un toit pour elle », signée en 2008 pour trois ans par la Ville avec les associations SOS Femmes et l’Amicale du nid – et qui a permis de reloger deux familles –, sera soumis au vote du prochain conseil municipal.

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Vendredi 25 novembre à 19 heures, salle Barbara. Renseignements à la mission droits des femmes Tél. : 01 49 45 77 30

Salon du livre jeunesse de Montreuil Le journal de Saint-Ouen s’associe au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Découpez cette invitation pour vous y rendre gratuitement.

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::jusqu’au 18 décembre:: Expo photos Saint-Ouen dans les années 1950 Les années 1950 sont pour Saint-Ouen synonyme de renaissance. Au sortir de la guerre, la ville est dévastée. Il faut tout reconstruire. Le sport, la jeunesse, l’éducation, le logement, et les équipements de proximité connaissent un nouvel essor. Le photographe municipal Georges Laforge a immortalisé cette décennie avec son objectif. Le service des archives municipales, qui conserve les 55 000 clichés qu’il a produits, propose à la mezzanine de la médiathèque Persépolis une sélection de ses photos retraçant le renouveau de Saint-Ouen après-guerre.

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Médiathèque Persépolis, 4 avenue Gabriel-Péri Tél. : 01 71 86 63 00. Visite guidée de l’exposition samedi 19 novembre à 16 h.

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du 23 au 28 novembre

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50 anniversaire des jumelages Cinquante ans d’échanges, ça se fête ! C’est bien ce que compte faire Saint-Ouen fin novembre en accueillant les délégations de Salford (Angleterre), Terni (Italie), Roussé (Bulgarie) et Podolsk (Russie). « Entretenir des liens pendant cinquante ans demande beaucoup d’efforts, analyse Gnamé Bagayoko, conseillère municipale déléguée aux relations internationales et à la coopération décentralisée. Mais les échanges sont tellement riches ! » Comme dans les domaines du sport et des loisirs (Vivicittà, échecs*), du développement économique ou de l’urbanisme. « Nos villes jumelles ont un point commun avec Saint-Ouen : des zones industrielles à reconvertir. Les exemples du “grand Manchester” à Salford et de Terni, qui a réussi l’exploit de transformer des industries abandonnées en lieux culturels (université, bibliothèque, etc.), nous donnent beaucoup de force pour faire aussi bien avec les Docks », poursuit l’élue. C’est après la Seconde Guerre mondiale que l’idée du jumelage est née à Saint-Ouen, avec la volonté de s’ouvrir sur le monde, d’apprendre à connaître l’autre et d’entretenir une culture de la paix au sein de l’Europe. Aujourd’hui, les jeunes reprennent le flambeau. Leur besoin d’aller à la rencontre de l’autre est toujours là. « Nous sommes en pourparlers avec les Anglais, les Italiens… précise Gnamé Bagayoko. Nous étudions aussi la possibilité d’envoyer de jeunes diplômés majeurs en entreprise dans ces villes, pour quelques mois. » Afin d’envisager l’avenir sous le signe de la curiosité et des échanges.

Béatrice Catanese

* Le prochain tournoi d’échecs organisé par l’Usma, auquel participent traditionnellement des joueurs des villes jumelées, aura lieu le 3 décembre, salle Barbara.

Au programme _Concert pour la paix et l’amitié le 23 novembre à 20 h 30 au Château. _Visites de la ville. _Débat sur la crise et la résistance sociale le 25 novembre à Persépolis. _Banquet. _Inauguration d’un mât indiquant la direction des quatre villes jumelles de Saint-Ouen.

24 et 25 novembre

Solidarité : campagne d’hiver des Restos du cœur

Quand le fantastique côtoie le réel

Les Restos du cœur audoniens lancent leur campagne 20112012 lundi 28 novembre, dans leurs locaux du 115 boulevard Victor-Hugo. Les inscriptions, qui ont débuté le 7 novembre, se poursuivent. Par ailleurs, l’association recherche toujours des bénévoles.

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Contact : Freddy Meyer, président du comité local des Restos du cœur, au 06 27 51 42 71.

La compagnie CFB 451 propose les 24 et 25 novembre L’ogresse des archives et son chien, des chorégraphes Christian et François Ben Aïm. Des ateliers «danse et théâtre » sont également ouverts aux amateurs. L’enfant devient bourreau, le chaperon kamikaze, la princesse SDF, l’ogre femme voilée, etc. La pièce sous forme de fable loufoque évoque des personnages issus de notre mémoire collective (le petit chaperon rouge, le loup, la belle au bois dormant, l’ogre…) qui se métamorphosent en personnages actuels. Elle aborde ainsi des sujets d’actualité comme la violence ou la souffrance. Entre fantastique et réel, le conte est aussi un voyage intérieur. « L’humain est un thème récurrent dans nos créations, dévoile Christian Ben Aïm, chorégraphe. La relation avec soi-même et avec les autres nous intéresse. Ici, dans L’ogresse, on utilise la feinte, le dérisoire et l’absurde. C’est une façon plus ludique d’aborder notre société. » Pour ce faire, plusieurs disciplines artistiques – danse, cirque, musique, vidéo – sont réunies et mises en œuvre par neuf interprètes, dont deux musiciens qui jouent en direct. L’ogresse des archives et son chien donne également aux Audoniens l’occasion de participer à des activités pédagogiques. En octobre dernier, Mélusine Thiry, vidéaste et illustratrice pour la création des frères Ben Aïm, a proposé « théâtre optique », en partenariat avec l’école municipale des beaux-arts: un atelier basé sur un jeu de surimpression et de miroir avec des «acteurs» rapetissés, évoluant dans des décors minia-

tures. En novembre, un atelier «danse et théâtre» est programmé. Un danseur de la compagnie CFB 451 proposera un exercice d’improvisation pour adultes amateurs. Pour l’heure, Christian et François Ben Aïm s’attachent à développer une relation directe avec le public. «Ce qui nous intéresse, c’est que les personnes soient emportées dans un univers poétique. Qu’elles puissent être transportées dans un voyage. Même si, parfois, le voyage peut s’avérer brutal… »

Corinne Binesti

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_ Ateliers «danse et théâtre»: dimanches 20 et 27 novembre de 10h à 13h. Inscription au 01 40 11 65 67.

_ L’ogresse des archives et son chien : jeudi 24 novembre à 19h30 et vendredi 25 novembre à 14h30 et 20h30 (à partir de 8 ans). Tarifs : 9 / 13 euros. Espace 1789,2/4 rue AlexandreBachelet – Tél. : 01 40 11 50 23

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Arthur Péquin

Pascal Raynaud

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Stationnement payant

Des macarons plutôt que des prunes La mise en place du stationnement payant dans la ville permet déjà de clarifier l’espace public. Pour les Audoniens, des solutions d’abonnement existent. Quelque 1 600 macarons résidentiels ont été délivrés, depuis début septembre, aux automobilistes audoniens qui souhaitent profiter de tarifs préférentiels pour stationner dans les rues payantes de la commune. Remis au Caso, sur présentation d’un justificatif de domicile et de la carte grise du véhicule, ils permettent de souscrire des abonnements de diverses durées pour pouvoir se garer partout dans la ville, sauf en zone rouge. Les cartes trimestrielles (55 euros) et mensuelles (20 euros) s’achètent au niveau -1 du parking de la patinoire ; les forfaits de stationnement à la journée (1,5 euro) ou pour 15 jours (10 euros) se prennent directement sur les horodateurs. Ce dispositif, également ouvert aux commerçants, permet d’éviter les verbalisations. Celles-ci ont en effet commencé il y a plus d'un mois. De quoi susciter le mécontentement de

::exposition:::::::::::::::::::::::::::: Charlie Chaplin par Léo Kouper

certains, «mais pas de tout le monde, souligne Rémi Fargeas, adjoint au maire en charge des transports, de la circulation et du stationnement. C’est vrai que ça change les habitudes, mais beaucoup de gens remarquent qu’il y a de plus en plus de places disponibles pour se garer dans la journée. Avenue Gabriel-Péri, c’est même spectaculaire ! » Pour faire des courses ou se rendre chez le médecin, l’entrée en vigueur du stationnement payant facilite en effet les déplacements, permettant une rotation des véhicules. C’était d’ailleurs un des objectifs affiché par la municipalité car, avec la gratuité du stationnement, Saint-Ouen était devenue le parking de certains habitants des communes voisines et les Audoniens peinaient à se garer en centre-ville. De plus, « en donnant de nouveaux moyens à la police municipale, explique Rémi Fargeas, les véhicules ventouses sont mieux repérés puis enlevés.» De quoi contribuer aussi à mieux organiser l’espace public.

Isabelle Friedmann Photo : Jérôme Panconi

::nuit des lauréats:::::::::::::::::: Bacheliers et étudiants récompensés

Une exposition des affiches de l'artiste consacrée aux films de Charlot est présentée jusqu'au 1er décembre – les samedi et dimanche de 14 h à 18 h – à la galerie Amarrage (82 rue des Rosiers), en collaboration avec l'Académie des banlieues. Le vernissage s'est déroulé le 15 novembre en présence de Jaqueline Rouillon et de nombreuses personnalités, dont François Asensi, députémaire de Tremblay-en-France et président de l’Académie des banlieues. A lire également : portrait de Léo Kouper en page 16.

Sébastien Bossi

Jérôme Panconi

Pas de couronne de lauriers pour les jeunes bacheliers et titulaires d’un diplôme du premier cycle universitaire le 10 novembre à Commune image, mais un concert de rap. Sefyu était au programme et il a chauffé la grande salle de Commune image où avaient pris place plus de 130 participants, en présence de Nadia Soltani, adjointe au maire en charge des affaires économiques et des vacances, et d’Hâkim Hallouch, conseiller municipal délégué à la jeunesse (assis au premier rang). Après le concert, collation et distribution des prix : pour chacun, deux chèques « lire » et « disque » d’une valeur totale de 50 euros.

::11 novembre:::::::::::::: Pas de trêve pour la mémoire

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Pour les collégiens, Nuit des lauréats le 24 novembre à partir de 19 h, salle Barbara. Les diplômés hors Saint-Ouen doivent s’inscrire en appelant le Cap’J au 01 49 48 14 32.

Hervé Boutet

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Le 93 anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, qui marque la fin de la Première Guerre mondiale, s'est déroulé en présence de représentants d'associations d'anciens combattants, de la maire et de nombreux élus (Gnamé Bagayoko, Albert Kalaydjian, Karim Bouamrane, Rémi Fargeas, Gilbert Haustant, Henri Lelorrain, Morgane Garnier, Mustapha Krimat, Sophie Jacquot-Gautun, ainsi que Paulette Fost, ancienne maire).

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::incendies:::::::::::::::::::::::::::::::::::::: Heureusement, pas de victime ! Plus de peur que de mal vendredi 4 novembre au parking Allende. Un incendie dont les causes sont accidentelles a produit une épaisse fumée noire qui s’est répandue sur le quartier. Il n’y a pas eu de blessé, ni d’évacuation des habitants, pas même de coupure d’électricité. Au final, il ressort que deux voitures ont brûlé. Les pompiers ont procédé à l’état des lieux. Le 16 novembre, un autre incendie s'est déclaré au 62 rue du Docteur-Bauer. Un appartement a pris feu tôt dans la matinée. Son occupant a été conduit au commissariat tandis que ses voisins (une famille) étaient amenés à l'hôpital en raison des émanations de fumée. Un hébergement d'urgence était à l'étude pour ces derniers.


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Economie

Coups de pouce aux nouvelles initiatives Avec l’association Plaine initiatives, la Ville participe au financement de projets de création ou de développement d’entreprises. L’agence Family Sphère vient de bénéficier de cette aide. Quinze contrats signés en deux mois, soit 15 familles qui ont trouvé une solution à leur problème de garde d’enfants. L’agence Family Sphère propose, depuis l’été dernier, un service précieux aux parents qui n’ont ni place en crèche, ni assistante maternelle. « Mon associée, Hadda Oumakhalouf, a eu tellement de problèmes pour faire garder ses enfants… raconte Salima Ait-Saidi. C’est comme ça que l’idée nous est venue. » Si les deux jeunes femmes ont fait le choix de la franchise en rejoignant l’enseigne Family Sphère, c’est pour bénéficier d’un encadrement. «Nous n’avions pas d’expérience de chef d’entreprise», confie Salima Ait-Saidi. Bien que «franchisées», les deux associées ont quand même dû monter leur projet, avec toutes les étapes administratives et budgétaires que cela suppose. «La mairie nous a aidées, poursuit la gérante. Notamment pour trouver un local, mais aussi pour constituer le dossier qui nous a permis d’obtenir des prêts auprès de Plaine initiatives. » Créée en 2000, Plaine initiatives est un réseau que SaintOuen a rejoint en 2001. Il réunit aujourd’hui 9 communes de Seine-Saint-Denis*. Son comité d’agrément étudie tous les ans plusieurs dizaines de demandes de prêts à taux zéro. En 2010, 35 entreprises en ont bénéficié – les associations ne peuvent pas prétendre à ce dispositif –, pour un montant global de 400000 euros. La viabilité du projet, son impact sur l’économie locale, mais aussi la solidité globale des financements sont pris en compte pour l’octroi des prêts. Le projet de Hadda Oumakhalouf et Salima Ait-Saidi répondait à tous ces critères : légitime sur un territoire où il manque des places de garde d’enfants, il va créer des emplois et repose sur un « tour de table » équilibré – pour obtenir une

Salima Ait-Saidi (à gauche) et Hadda Oumakhalouf (au centre) ont pu ouvrir une agence de garde d’enfants grâce à l’aide de Plaine initiatives.

aide de Plaine initiatives, les demandeurs doivent également contracter un emprunt et apporter des fonds personnels. En plus des 18000 euros de prêt à taux zéro obtenus auprès de Plaine initiatives, un emprunt bancaire de 30 000 euros et 25 000 euros d’apport personnel ouvrent de réelles perspectives à Family Sphère. « Pour l’instant, nous sommes au-dessus de nos objectifs d’ouverture, avoue d’ailleurs Salima Ait-Saidi. Mais nous avons prévu de ne pas nous payer la première année…»

les ambulances Pernay qui ont été rachetées par trois des six employés de l’entreprise. Parfois, les prêts, qui ne peuvent excéder 35000 euros, servent à financer des dépenses de développement : c’est le cas de l’entreprise Filmwork qui avait besoin cette année d’acheter du matériel et d’embaucher un commercial pour poursuivre sa croissance. Dans tous les cas de figure, il s’agit d’encourager l’esprit d’initiative et, in fine, le dynamisme local.

De plus en plus de projets soutenus Sept autres projets sur Saint-Ouen ont été soutenus par Plaine initiatives depuis le début de l’année, soit 129 000 euros de prêts à taux zéro. Parmi les nouvelles entreprises, certaines sont des créations ex-nihilo, comme Family Sphère ou Cleanspirit, une société de nettoyage écologique montée par deux frères; pour d’autres, il s’agit de reprise d’activité, comme

Isabelle Friedmann Photo : Jérôme Panconi

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_Service du développement économique – Tél. : 01 49 18 14 53 _Family Sphère, 71 rue Albert-Dhalenne – Tél. : 01 83 64 76 06 * Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, l'Ile-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Stains, Villetaneuse et Saint-Ouen.

Docks

Le choix d’écoquartier de la Ville primé

Hervé Boutet

Le 8 novembre, lors du 11e Forum des projets urbains au Palais des Congrès à Paris, un des projets d’aménagement de l’écoquartier des Docks a remporté un concours d’architecture sur l’habitat bas carbone. Organisé par EDF, ce prix récompense les projets architecturaux qui intègrent des solutions énergétiques innovantes. Sur les 120 candidatures et les 8 finalistes, c’est l’agence XTu qui a tiré son épingle du jeu en proposant un projet d’envergure qui superpose sur un même îlot un programme de 120 logements, une grande surface commerciale et un vaste parking. Le tout en respectant les 60% d’énergies renouvelables du bilan énergétique de l’écoquartier. Défi relevé. «Les besoins en énergie vont se compléter en fonction de l’occupation et de la fonction des différents espaces, de l’heure et de la saison, souligne Anouk

Legendre, de l’agence X-Tu. Par exemple, l’hiver, le chauffage sera assuré par un système de géothermie via une boucle d’eau puisée dans les nappes phréatiques. Elle circulera depuis le parking et alimentera les pompes à chaleur des bâtiments. L’été, la chaleur sera extraite de l’équipement commerciale pour chauffer les sanitaires des logements.» «Après avoir reçu le label Ecoquartier délivré par le ministère de l’Ecologie puis celui de "nouveau quartier urbain" par la Région, nous entrons désormais dans une phase de concrétisation, estime Paul Planque, premier adjoint au maire. Les permis de construire viennent d’être délivrés. Et les premières constructions devraient commencer au second semestre 2012. » A noter que Saint-Ouen recevra en 2012 le Forum des écoquartiers.

G.B

Paul Planque, premier adjoint au maire en charge de l’urbanisme, félicite Anouk Legendre, de l’agence X-Tu, pour le prix récompensant son projet architectural sur les Docks, en présence de Jean-Christophe Aguas, du bureau d’études Sommer Environnement, et de Patrice Charrié, directeur de Séquano Aménagement.

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On s’informe, o L’enquête en cours sur l’adhésion de Saint-Ouen à la communauté d’agglomération Plaine Commune a recueilli à ce jour 3 000 réponses. Elles feront l’objet d’une soirée de restitution à la population, mercredi 30 novembre à 20 heures, salle Barbara. Du 9 au 12 décembre, tous les Audoniens majeurs, quelle que soit leur nationalité, français et ressortissants étrangers, pourront voter sur les enjeux de l’intercommunalité.

Prochaines réunions Elles se déroulent toutes à 19 h. Vieux Saint-Ouen : mardi 22 novembre, maison de quartier du Landy ; Debain/Michelet : mercredi 23 novembre, médiathèque Lucie-Aubrac ; Rosiers/les Puces : jeudi 24 novembre, école élémentaire Joliot-Curie.

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Les réunions publiques organisées par la Ville concernant l’intercommunalité battent leur plein. Les habitants du quartier Victor-Hugo/Arago ont été conviés à débattre le 8 novembre ; le lendemain, c’était le tour des riverains du centre-ville, puis le 15 novembre celui des habitants du quartier Ottino*. Impôts, votation et sécurité ont constitué les principales interrogations de la cinquantaine d’Audoniens réunis le 8 novembre à l’espace Gavroche. Face aux craintes exprimés par plusieurs habitants sur l’augmentation des impôts, la maire Jacqueline Rouillon précise que « depuis deux ans, au vu des difficultés que connaît une grande partie de la population de la ville, nous ne voulons pas augmenter les impôts. Tout ce qui concerne les taxes reste une décision de la Ville de SaintOuen. L’intercommunalité ne crée pas en soi une augmentation d’impôts. De plus, une partie de la taxe professionnelle transférée à Plaine Commune sera ensuite reversée à Saint-Ouen ». Une position qu’elle a réaffirmée le 15 novembre devant les riverains du quartier Ottino, s’engageant à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation d’impôts en 2012. Paul Planque, premier adjoint en charge des finances, a rappelé pour sa part

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que « mis à part Vaujours, nous avons le taux d’imposition le plus faible de la Seine-Saint-Denis. Cet état de fait ne sera pas modifié si on rejoint Plaine Commune ». A propos de l’organisation de la votation proposée par la municipalité à toute la population, la question qui brûle les lèvres est exprimée à plusieurs reprises : « Et si les Audoniens disent non à l’intercommunalité, irez-vous quand même à Plaine Commune ? » François Giunta, adjoint au maire en charge du logement, et Paul Planque répondent de concert que « si la population décide de ne pas y aller, le conseil municipal n’ira pas en force. Nous respecterons ce que les Audoniens exprimeront et c’est eux, in fine, qui auront le dernier mot ». Pour les élus de la majorité, « dans la mutualisation, il existe des économies d’échelle (…). Saint-Ouen est considérée comme une ville riche grâce à sa taxe professionnelle, mais sa population n’est pas riche. Il vaut donc mieux défendre nos intérêts en les mettant en commun avec d’autres communes et être ainsi plus forts ». Autre question prégnante exprimée lors la réunion du quartier Arago : « L’intercommunalité va-t-elle changer quel-


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, on échange, on vote ! Votation citoyenne, du 9 au 12 décembre Tous les Audoniens âgés de 18 ans et plus ont le droit de voter, quelle que soit leur nationalité. Une liste électorale spécifique sera constituée. Les étrangers non-communautaires (hors UE), qui ne peuvent d’habitude participer aux scrutins nationaux, doivent s’inscrire, munis d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile de moins de trois mois, au service des élections situé au centre administratif Fernand-Lefort, 6 place de la République. Attention : clôture des inscriptions le 2 décembre ! A noter que les personnes figurant déjà sur les listes électorales (Français et ressortissants de l’Union européenne) n’ont pas besoin de s’inscrire, sauf celles arrivées récemment sur la ville.

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n savoir plus

Tél.:01 49 45 66 60 ou 01 49 45 66 61

que chose à la sécurité à Saint-Ouen ? ». Ce à quoi les élus répondent : « Qu’on aille ou pas à Plaine Commune, la mobilisation de la population doit continuer mais il est vrai que l’intercommunalité permet d’exiger à plus nombreux que la sécurité soit assurée pour les habitants. »

Logement et emploi « De nombreuses personnes sont sur liste d’attente pour obtenir un logement social. Faudra-t-il partager avec ceux de Plaine Commune ? » demande une habitante du centre-ville. Non, répondent en substance les élus présents à la réunion du 9 novembre à l’Espace 1789. Pour la construction et l’attribution de logements sociaux, « Saint-Ouen dispose de ses propres outils et entend les garder ». « Nous avons signé avec les promoteurs une charte» au terme de laquelle le prix du mètre carré reste trois fois moins cher que de l’autre côté du périphérique, développe Jacqueline Rouillon. Un moyen de « garantir la mixité sociale », rappelle-t-elle. Saint-Ouen s’est d’ailleurs engagée dans une politique volontariste qui se traduit par un taux de logements sociaux de 40 %, y compris

dans les nouveaux programmes ; une charte promoteur qui permet de maîtriser les prix d’accession à la propriété ; la lutte contre l’habitat insalubre et les marchands de sommeil. C’est bien ce « projet de ville » que les élus audoniens entendent placer dans le « panier de la mariée ». Autre question, celle de l’emploi. « Les jeunes sont nombreux dans notre département et surtout les jeunes chômeurs. Plaine Commune dispose déjà de nombreuses missions pour l’emploi, estce qu’à Saint-Ouen le Plie/Action emploi va disparaître?» demande une jeune femme. « Non, répond la maire. Cette structure a développé une relation précieuse de proximité avec les Audoniens. Nous travaillerons à ne rien perdre des atouts de notre ville. » Certes, on observe sur le territoire de Plaine Commune une croissance importante de l’emploi (+18 % contre +9 % en Ile-de-France). Saint-Ouen est tout aussi dynamique (+20%). Mais « il n’y a pas d’adéquation entre le développement économique et les besoins de la population», estime Rémi Fargeas, adjoint au maire. Ce dynamisme, dit-il en substance, concerne en grande partie des emplois de services, c'est-à-dire le transfert de sièges sociaux. De plus, la majorité des salariés ne sont pas résidents du territoire – seuls 3 actifs sur 10 résident et travaillent à Plaine Commune. Enfin, les emplois proposés sont généralement très qualifiés. De ce point de vue, on observe un décalage entre le nombre d’emplois cadres présents sur le territoire (22%) et le nombre d’habitants ayant un emploi de cadre (7%). « C’est pourquoi, souligne l’adjoint au maire, nous avons intérêt à travailler ensemble sur un développement économique tourné vers la satisfaction de la population en termes de pouvoir d’achat, mais aussi pour une politique qui a comme objectif de fournir un emploi aux jeunes qui en sont exclus faute de qualification.» Plaine Commune a signé avec 106 entreprises une charte territoire-entreprises visant à développer l’insertion et la formation professionnelle, de sorte que les emplois créés reviennent en priorité aux habitants. Un outil qui peut-être élargi à Saint-Ouen. La qualité du service public a d’autre part été abordée lors de la réunion du 15 novembre à la crèche Ottino. «Une nouvelle administration rendra-t-elle de meilleurs services que les services de proximité que nous avons déjà, notamment celui de la propreté?» Nicole Amédro, adjointe au maire, a précisé que la réforme en cours du service propreté de la Ville, prévoyant notamment un nettoiement des rues du lundi au dimanche, sera respectée dans le cadre du transfert de la voirie à l’intercommunalité. Les élus ont ensuite donné rendez-vous aux habitants le 30 novembre pour la restitution de l’enquête publique à laquelle ils ont pu participer et pour le lancement de la votation citoyenne (lire encadré ci-dessus).

Dossier réalisé par Isabelle Terrassier et Jacqueline Martinez Photos: Pascal Raynaud, Jérôme Panconi et Hervé Boutet *Les élus Verts ont également organisé une rencontre le 3 novembre, en présence des élus Rémi Fargeas, Paul Planque et Mamadou Keita, ainsi que de Michel Bourgain, maire de l'Ile-Saint-Denis.

Questionnaire

3000 Audoniens ont répondu, et vous ? Quarante “consultacteurs” âgés de 20 à 55 ans proposent depuis quelques semaines aux Audoniens de remplir un questionnaire sur l’intercommunalité. Objectif : rappeler que le conseil municipal du 27 juin a voté le principe de rapprochement de SaintOuen avec les huit villes composant la communauté d’agglomération Plaine Commune, solliciter l’avis de la population sur les modalités de cette adhésion et inviter aux réunions publiques d’information qui se déroulent dans les quartiers avec les élus municipaux. Vous pouvez les rencontrer dans les lieux publics (mairie, centre administratif, centre municipal de santé), mais ils peuvent aussi frapper à votre porte. Il est également possible de prendre le questionnaire, de le remplir tranquillement chez soi et de le ramener en mairie avant le 28 novembre. Tous ces questionnaires seront dépouillés et analysés par Harris Interactive.

Restitution de l’enquête publique et lancement de la votation citoyenne, mercredi 30 novembre à 20 h, salle Barbara. Quelle place pour le sport ? La salle du conseil municipal de l’hôtel de ville abritera, mercredi 30 novembre à 18 heures, un débat sur la place du sport audonien sur le territoire : « Du département à l’intercommunalité». Il sera animé par Gilbert Haustant, président de l’Office municipal du sport (OMS), en présence de Jacqueline Rouillon et d’Henri Lorrain, conseiller municipal chargé de la politique sportive

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en ville

centre ville

Artena, ce cri « stupéfiant » qui ne veut pas se taire Fin octobre, Claude Guéant sillonne la cité Arago et promet de « nettoyer le quartier des deals de drogue ». Comme un écho à une autre visite deux ans plus tôt, celle de son prédécesseur Brice Hortefeux place du 8 mai 1945 : « il ne doit pas y avoir de territoire oublié ni de population négligée ». Non, il ne devrait pas y en avoir. En attendant les habitants et les élus continuent leur mobilisation et appellent à une grande marche samedi 26 novembre. L’immeuble est à l’abandon. Deux fenêtre brisées, des barreaux, une porte anti-squat, et sur les murs lépreux, le même graph répété : « 8 mm, colt 45 ». Etrange commémoration de l’artiste, pas vraiment rassurante, qui rappelle que nous sommes place du 8 mai 1945. Le bâtiment appartient à un propriétaire d’un bien invendable fui par ses locataires successifs : « Ils les obligeaient à cacher de la drogue chez eux ». C’est à cet endroit que les forces de l’ordre ont effectué ce 26 septembre une opération qui s’est soldée de source policière par six détentions préventives et une saisie de cannabis après toutefois : « des accrochages et un affrontement violent ». Ces dernières années, ce type d’interventions s’est multiplié dans ce « supermarché de la drogue » comme le titrait Le Parisien en juin 2011. Conséquence directe, les nombreuses plaintes d’habitants ulcérés ont diminué selon un responsable du service prévention et sécurité de la ville. « C’est très positif, les gens sentent que la mairie ne les a pas lâchés. De nombreuses autres initiatives fleurissent, la maire examine tous les jeudis matins en cellule de veille les doléances des habitants avec les bailleurs et des représentants de la police et de la prévention. Les riverains ont organisé un concert pour la fête de la musique juste sur le territoire des dealers… sous présence policière massive bien entendu. Les associations, notamment de locataires, sont également très actives.»

Du bleu dans le quartier Ce jeudi à 16 heures, deux cars de CRS prennent position à 30 mètres d’écart autour de la place sous les

Samedi 26 novembre

Les Audoniens marchent contre la drogue Les habitants du quartier Payret-Zola l’avaient annoncé au Préfet Lambert le 20 octobre : « Nous marcherons tous ensemble, nous et les autres quartiers, le 26 novembre parce que nous voulons des résultats » dans la lutte contre la drogue. L’Amicale des locataires CNL, donne rendez-vous à tous les voisins et amis, place Payret samedi matin à 9h30, pour marcher vers la mairie et retrouver les habitants des autres quartiers. Trois semaines après la visite du ministre de l’Intérieur Claude Guéant, ils veulent ensemble peser sur l’engagement des pouvoirs publics.

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cnl-pasteur-emile-zola@hotmail.fr

huées des « choufs » (guetteurs) qui dévissent exceptionnellement leur casquette pour saluer le cortège. Madeleine* habite le quartier depuis plus de 20 ans. « Je suis trop vieille pour déménager maintenant. Même si j’ai toujours peur, c’est rassurant de les voir, mais il faudrait une antenne de police sur la place » confie-t-elle à l’abri de l’entrebâillement de sa porte qui comporte quatre verrous. Exigence déjà formulée auprès des instances de l’Etat par la maire Jacqueline Rouillon en juin 2010 sans résultat à ce jour et pourtant soutenue par le tissu associatif. Madeleine refuse désormais que ses enfants viennent lui rendre visite : « C’est trop dangereux et je ne veux pas qu’ils voient ça ». Les CRS discutent et plaisantent, l’insouciance semble surréaliste à cet endroit. « Quand on arrive, les jeunes crient Arténa pour prévenir leurs potes. On sait qu’ils sont cachés pas loin et qu’ils vont ressortir dès qu’on sera parti. Mais ça rassure les gens, même si on ne peut pas rester ici tout le temps. » Autre son de cloche à quelques pas de là au centre de culture scientifique ATLAS : « La présence policière déplace simplement le problème de 20 mètres. Les jeunes traversent le parc Ampère et continuent leur commerce devant notre porte empêchant les habitants de venir nous voir. Il faut se réapproprier l’espace public. Je travaille ici depuis 10 ans, ce parc était un endroit de vie où les gamins de l’école Bachelet venaient pour jouer et faire du sport. Il est devenu une frontière que les familles ne veulent plus traverser. Nous sommes en train de créer un jardin pédagogique où les gens pourront se retrouver. Il faut créer des temps forts et des fêtes pour reprendre aux dealers notre territoire. » Deux visions qui ne sont pas antinomiques et pour-

raient rendre espoir à ceux qui ont baissé les bras. François est employé à la bourse du travail depuis 2 ans, selon lui, il existe un paradoxe : « C’est vrai que la drogue a pourri le quartier, mais il n’y a jamais d’ennuis ici, sauf l’été lorsqu’ils partent en vacances dépenser l’argent qu’ils ont… gagné. Alors le territoire est repris par des dealers d’autres villes qui eux sont violents. Les jeunes assurent une forme de sécurité ici. »

Medhi, guetteur lucide Mehdi a 14 ans, au lieu d’aller à l’école, est « chouf » depuis presque un an. Pour l’argent, pour impressionner les copains, pour pouvoir traîner avec les grands. Je crois qu’il accepte de parler surtout pour dire qu’il gagne mon salaire mensuel en une semaine. C’est vrai que c’est énervant… Pour lui : « les condés (policiers) sont là pour faire du chiffre, la sécurité des quartiers, c’est nous qui la faisons ; ceux là qui volent ou qui agressent, ils sont pas du quartier. C’est mauvais pour le business. » Lui rêve « de PS3, de filles et d’offrir une maison à sa mère au bled ». Les rêves d’un enfant de son âge ? Il veut s’arrêter avant la prison parce que trop de grands frères sont à Fleury ou à la Santé. Il y a chez lui une étrange maturité. Il connaît la fin de l’histoire et il l’a accepté. Arténa !

Armand Dariz Photo : Jérôme Panconi * Pour préserver leur anonymat, les noms et prénoms des personnes qui ont collaboré à cette enquête ont été changés.

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Rosiers/Les Puces

Pharmacienne au grand cœur Depuis une vingtaine d’années, la pharmacie Mamane privilégie service et lien social. Pour le plus grand bonheur des habitants du quartier des Puces. Dans la rue des Rosiers existe un commerce pas comme les autres : la pharmacie Mamane. Au premier abord, rien d’exceptionnel ; un comptoir, des médicaments et des produits de beauté sur des étagères. Et pourtant, un détail qui change tout : le sourire rayonnant de la propriétaire des lieux, Ruth Mamane. Ici, pas de logique de rentabilité, mais une bonne humeur palpable dès qu'on passe le seuil. « Certains me regardent comme une extraterrestre quand je les accueille avec le sourire », s’amuse la pharmacienne. Mère de trois enfants, Ruth Mamane a ouvert sa pharmacie il y a une vingtaine d’années et elle n’a aucune envie d’en partir : « Je me suis vraiment attachée à la clientèle du quartier. Personnes âgées, travailleurs, jeunes couples… certains ont déménagé loin mais reviennent nous voir. » Et

on comprend pourquoi : un sens aigu de l’écoute et une disponibilité sans faille sont les priorités de Ruth. Des valeurs qu’elle a transmises à ses deux employées, Florence et Carole-Anne, natives de Saint-Ouen. « A 16 ans, Florence a fait son apprentissage chez moi avant de passer son bac pro. Elle travaille ici depuis dix-huit ans. » Ruth Mamane a mis un point d'honneur à former uniquement des jeunes filles du quartier. Certaines travaillent maintenant pour d’autres pharmaciens, très satisfaits d’elles. « Je les forme au travail, mais aussi au contact avec les gens, à la gentillesse, poursuit Ruth. La pharmacie, ce n’est pas seulement de la vente. C’est la seule porte ouverte que tout le monde pousse pour raconter ses malheurs. » Ruth et ses employées sont toujours là pour écouter. « Une fois, une dame est arrivée en

larmes car elle avait des problèmes avec son mari. Je lui ai proposé un café et nous avons longuement discuté. » Ruth rend aussi service aux personnes âgées du quartier et aux clients qui ne maîtrisent pas bien le français. « Livrer des médicaments aux personnes seules, remplir des papiers pour la cantine ou les allocations, prendre rendez-vous à l'hôpital, se déplacer à la Sécurité sociale, faire opposition à une carte bleue... Il nous arrive même de faire les courses ! » Une situation que la pharmacienne trouve parfois lourde à porter. « Mais les gens

n’abusent pas. Je fais crédit à certaines personnes en difficulté et je n’ai jamais perdu un centime ! » Ruth a en effet tissé avec sa clientèle une relation basée sur la confiance. « On n’est jamais trop gentil dans le monde impersonnel dans lequel nous vivons. » Un commerce de proximité comme on aimerait en voir plus souvent.

Béatrice Catanese Photo : Pascal Raynaud

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Pharmacie Mamane, 45 rue des Rosiers

1 37, 39 rue Pasteur Ravalement. Occupation du domaine public, jusqu’à la fin novembre. 2 7 rue Pernin Réhabilitation. Occupation du domaine public jusqu’à la mi-avril 2012. 3 42 à 46 avenue Michelet Aménagements. Jusqu’à la mi-décembre. 14

4 133 à 137 avenue Gabriel-Péri Intervention sur réseau GDRF. Stationnement perturbé jusqu’à la fin novembre. 5 Rue Dora-Maar Plantation d’arbres. Circulation perturbée jusqu’à la fin novembre. 6 14 rue de Clichy Stockage de matériel. Occupation du domaine public jusqu’au 21novembre. 7 Rue Adrien-Meslier Aménagement de parking. Stationnement perturbé jusqu’au 5 décembre environ.

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Rue du Docteur-Bauer (du 52 à la rue des Marronniers) Aménagement de la ZAC OVG. Stationnement et circulation perturbés. Jusqu’à la fin mars 2012. 8

9 Rue Dieumegard Intervention dans postes électriques. Stationnement perturbé jusqu’à début décembre.

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Rues Charles-Schmidt, Louis-Blanc et Lafargue Création de stations Autolib’. Stationnement et circulation perturbés jusqu’à la mi-décembre. 10

Place Jean-Jaurès Réfection de la toiture de la patinoire. Occupation du domaine public jusqu’à la midécembre.

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12 100bis avenue Michelet Réhabilitation d’égoût. Stationnement perturbé jusqu’à mi-décembre.

3-9 avenue Michelet Intervention sur réseau GRDF. Jusqu’au 9 décembre.

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Rue Cagé Réfection de la couche de roulement. Jusqu’au 9 décembre. 14

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LES GROUPES DE L’ opposition municipale

LES GROUPES DE LA majorité municipale

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Groupe citoyen, communiste, républicain

Aux armes citoyens !

La démocratie garante de l’efficacité

Saint-Ouen est désormais célèbre pour son supermarché de la drogue. Les médias ont diffusé les images William de dealers adminisDelannoy trant nos cités. L’exaspération des habitants d’Arago a contraint les conseillers politiques du maire à orchestrer une diversion afin de redorer son image, n’hésitant pas (avec le soutien de la CNL proche du PCF et de l’association Mosaïque) à faire passer J. Rouillon pour la principale victime de ce fléau, n’apportant comme seule solution que le déplacement de la sortie de l’école. Le Ministre de l’Intérieur C. Guéant, constatant les dégâts, a déclaré vouloir nettoyer la ville des trafics en faisant appel à des «citoyens réservistes» pour seconder la Police. Est-ce aux habitants d’assurer leur sécurité et celle de leurs enfants pendant que le maire s’exonère de toute responsabilité, son absence est

éloquente : Débrouillez-vous ! Depuis le début de cette mandature, nous demandons la mise en place de la video protection qui renforce le travail des enquêteurs, ainsi qu’une véritable politique de prévention envers nos jeunes. La majorité reste sourde, ne souhaitant qu’instrumentaliser le désarroi et la peur des Audoniens en opposition à la politique du gouvernement. « Mme Rouillon, M. le député Le Roux, et vous, les commissaires politiques se dissimulant dans le tissu associatif, nos quartiers, la vie de nos enfants et la tranquillité des personnes âgées valent plus que vos carrières, ambitions et autres privilèges que vous défendez sur notre dos ! » www.audonien.com Permanence tél pour rdv : 01 49 45 66 08

William Delannoy _ Marina Venturini _ Wahiba Zedouti _ Brigitte Zucchiati

La loi incite au regroupement des communes au sein d’intercommunalités. Au terme de deux Françoise Arnaud années de travaux d’études et d’évaluation le Conseil Municipal de Saint-Ouen a émis un avis favorable à l’intégration de la ville dans Plaine Commune. Les élus dans leur diversité expriment ainsi leur volonté d’amplifier le dynamisme de la ville, ils estiment ainsi bénéficier d’un poids plus important dans les discussions avec les interlocuteurs que sont l’Etat, la Région, le Conseil Général et de nombreux autres partenaires, pour pousser plus loin le projet de ville qui constitue un engagement vis-à-vis de la population. La mise en commun de moyens et de compétences doit permettre une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques publiques. Cependant, nous ne considérons pas

que sur un tel sujet, engageant la vie des Audoniens pour des décennies, votre participation à la réflexion et à la décision définitive est importante. C’est, pour nous, une question de principe : les citoyens doivent donner leur avis et faire connaître leurs exigences. Ainsi, la démocratie sera garante de l’efficacité, pour que ce projet se traduise positivement en termes de réponse aux besoins des populations. Ainsi, faire connaître vos exigences est essentiel pour assurer un caractère vivant, dynamique et respectueux de l’identité de chacun dans et pour la nouvelle construction proposée. C’est l’enjeu de la consultation engagée et nous vous invitons à vous y investir nombreuses et nombreux. Hayat Dhalfa _ Jacqueline Rouillon _ Paul Planque _ Nicole Amédro _ Nadia Soltani _ François Giunta _ Monique Tesseyre _ Hakim Hallouch _ Françoise Arnaud _ Gnamé Bagayoko _ Roger Guérin _ Sandrine Besse _ Gilbert Haustant _ Ndeye Fatou Kébé _ Emilie Lecroq

Groupe Union centriste-UDF-Modem

Groupe socialiste et citoyen

Notre groupe d’opposition dit « Non à la Plaine Commune » mais « Oui à Paris ! Cent fois oui ! »

L’avenir de la jeunesse est notre priorité

Contrairement à ce qui est annoncé par le maire, l’entrée de Saint Ouen dans Tiziana l’intercommunalité Zumbo Vital avec la Plaine Commune n’est pas une affaire anodine qui va de soi. La majorité vous annonce d’abord un mensonge en présentant comme une obligation le fait d’entrer dans une intercommunalité or la loi précise que les villes de la petite couronne échappent à l’obligation de se regrouper en intercommunalité. En outre, grâce à un amendement du sénateur de SeineSaint-Denis Philippe Dallier, un débat de fond a été soulevé depuis que la loi sur le Grande Paris est passée, celui de « créer d’abord une gouvernance, une collectivité territoriale regroupant Paris et la petite couronne ». L’information municipale a des allures de manipulation, car occultant la réalité elle

fait passer comme inéluctable l’avenir de Saint Ouen vers le bas. Quand pourra-t-on imaginer notre ville se redresser ? Encore une fois, la municipalité s’ingénie à louper le coche. Vous avez sans doute reçu la lettre de notre maire annonçant des débats publics : « Décidons ensemble de notre avenir » mais l’avenir avec de tels choix est de plus en plus incertain. Nous risquons sérieusement de voir augmenter nos dépenses et de voir diminuer notre maîtrise citoyenne. Mais qu’est-ce qui a donc pu pousser Madame le Maire à souhaiter s’unir si soudainement à une entité qui existe depuis longtemps et qu’elle n’avait jamais souhaité rejoindre jusque-là ? Pourquoi tant d’empressement ? contact@modem-saintouen.fr www.modem-saintouen.fr Albert Kalaydjian _ Tiziana Zumbo-Vital

Le rapport sur l'évolution de la pauvreté en France publié par le Secours Catholique est inquiétant. Avec Karim Bouamrane un taux de pauvreté de 22,5 % chez les 18-24 ans, contre 13,5 % pour l'ensemble de la population, la jeunesse est durement frappée par la précarité. Le 16 octobre dernier, François Hollande a été désigné candidat à l’élection Présidentielle. Il a fait de la jeunesse la priorité de son projet. Lors de sa visite à St-Ouen en septembre dernier, il avait insisté sur la nécessité de retisser la confiance entre les jeunes et la société en restaurant notamment la puissance publique et le rôle de l'Etat que la droite et Nicolas Sarkozy ont considérablement affaiblis. En votant majoritairement pour François Hollande, les Audoniens comme les Français ont envoyé un mes-

sage fort aux responsables politiques : donnons-nous tous les moyens pour redonner un avenir à notre jeunesse. Si la question de l'emploi des jeunes est une priorité pour notre candidat, elle l’est tout autant pour les élus locaux que nous sommes. C’est une des raisons de notre soutien à l’adhésion de SaintOuen à Plaine Commune et son bassin d'emploi dynamique. A l'instar de la charte entreprise citoyenne que nous avons défendue en début de mandat, nous veillerons à ce que les entreprises de « Plaine Co » jouent un rôle dynamique pour l'emploi des jeunes de notre ville. L'agglomération devra accompagner la jeunesse et contribuer à son émancipation. Notre blog : www.saint-ouen-socialiste.fr Sophie Jacquot-Gautun _ Abdelhak Kachouri _ Morgane Garnier _ Yassir Fichtali _ Karim Bouamrane _ Dominique Garcia-Durocher _ Mustapha Krimat _ Henri Lelorrain _ Paul Macedo _ Jean-Claude Le Ny _ Élisabeth Auerbacher _ Elise Boscherel _ Estelle Villard

Groupe Europe Ecologie Les Verts de Saint-Ouen

L'écologie urbaine à Plaine Commune

Voir texte page ci-contre, avec droit de réponse de la directrice de publication

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L’ancienne délégation à l’Environnement a été élargie à l’Écologie urbaine en 2008. À Plaine Commune, Brigitte Marigault l’écologie est désormais appréhendée comme un axe transversal qui qualifie l’ensemble des politiques publiques de la communauté : environnement bien sûr, mais aussi économie, social, éducation, finances. Ce changement exige l’implication étroite de la maîtrise d’ouvrage, de la maîtrise d’œuvre, de la maîtrise d’usage. L'Agenda 21 ne se limite pas à l'environnement, l’écologie urbaine intégrant par principe les préoccupations sociales et économiques. Sur le territoire de Plaine Commune, l’Agenda 21 traitera de front les questions de droit à l'emploi, droit au logement, droit au transport et à la mobilité, de la cohésion sociale, territoriale et

intergénérationnelle, de la lutte contre toutes les formes d'exclusion, du droit à la sécurité. Ainsi, la politique de collecte et de gestion des déchets ménagers et assimilés, de tri sélectif, est complétée par le recyclage et toutes actions de réduction des déchets, considérant que le déchet le plus écologique et économique reste le déchet qui n’est pas produit Concernant les déplacements, Plaine commune s'engage dans une politique de l’éco-mobilité qui favorise la complémentarité – intermodalité – entre les transports en commun (RER, tram, bus), les déplacements actifs (marche à pieds, vélo), le partage de la voiture (co-voiturage, auto-partage), etc., afin de réduire la place de la voiture. Brigitte Marigault _ Rémi Fargeas


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AUTRE SENSIBILITÉ DU conseil municipal

Ensemble pour Saint-Ouen

Différents modes de garde pour mieux accueillir les petits enfants à Saint-Ouen ! Afin de permettre aux Audonien-ne-s d’améliorer leur qualité de vie, de s’épanouir dans Mamadou Keita diverses activités culturelles et sportives avec des temps de repos indispensables, de rechercher ou mieux réaliser un travail, il faut offrir rapidement des solutions aux nombreuses familles audoniennes qui rencontrent des difficultés de “garde” de leurs enfants de 0-3 ans. Apporter des réponses nouvelles par des modes de gardes différenciées rendant possible le traitement de demandes d’accueil à temps limité, d’urgence et de nuit. Au-delà des crèches familiales municipales, privées et d’entreprises plus coûteuses pour la ville, notre municipalité doit poursuivre son effort en soutenant des crèches parentales associatives cogérées par des parents volontaires et des professionnels. Etudier toutes

actions de soutien à la parentalité et d’éducation à la santé avec des conseils de crèches, Maison de l’Enfance. Renforcer la coordination de l’ensemble du réseau et encourager la professionnalisation des salarié-e-s de l’assistance maternelle. Cet enjeu prioritaire favorisera l’emploi local et l’attractivité de notre ville.

Mamadou Keita

Les rejets atmosphériques dus à l’incinération des déchets sont mesurés par trimestre et en continu. Voici les résultats de septembre pour ces derniers. Produit

Seuil réglementaire (valeurs journalières)

Poussières Chlorure d'hydrogène Dioxyde de soufre Oxydes d'azote Monoxyde de carbone Carbone organique total

Moyenne des valeurs journalières Four 1 Four 2 Four 3

10 mg/Nm3 10 mg/Nm3 50 mg/Nm3 80 mg/Nm3 50 mg/Nm3 10 mg/Nm3

2,0 0,8 14,8 48,2 12,1 1,7

1,1 1,9 28,8 48,4 14,3 2,1

1,2 0,9 16,1 48,8 14,7 2,1

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas la rédaction du Journal de Saint-Ouen. Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

On ne ment pas impunément au peuple ! 120 logements issus du patrimoine diffus à environ 400 euros/m2 !!! Ces même logements réhabilités seront revendus aux audoniens 4400 euros/m2 quelques années plus tard ! Question du journaliste : certains promoteurs seraient-ils mieux servis que d’autres ? Réponse de la bonne maire : En fait, pas de réponse, blocage, silence, regard cherchant une aide ou un secours par dessus l’épaule du journaliste, mais rien ! Fin de l’interview, comme quand elle clot le conseil municipal parce qu’un vote lui est défavorable.Il aurait pu demander pourquoi ne pas avoir préempté un bien vendu par la mairie à un particulier et racheté par le maire 4 450 euros/m2 quelques années après ? Ou alors, il l’a fait hors antenne avant d’être viré ? Contact ASOEA : asoea93400@gmail.com

Lias Kemache _ Cyrille Plomb

Droit de réponse Il est étonnant de lire le titre de cette tribune de Lias Kemache « on ne ment pas impunément au peuple », et de trouver dans cette même tribune des contre-vérités qui prennent notre collègue à son propre piège : « tel est pris qui croyait prendre » ! La ville de Saint-Ouen mène une politique forte pour la réhabilitation de l'habitat ancien dégradé, dans lequel vivent encore aujourd'hui des milliers de ménages. Parmi ces actions, le conseil municipal a voté en juin 2004 un protocole d'accord avec la société Atlantique Investissement pour intervenir sur 120 logements petits et insalubres. Ces biens ont tous été vendus à Atlantique Investissement au prix

Relevé des rejets de poussières et gaz

mg : milligramme ; Nm3 : normaux mètre cube.

Association Saint-Ouen ensemble autrement

Lundi 7 novembre à 22 h 45 sur Canal+ était diffusé un « Spécial investigations ». Lias Kemache Parmi les sujets traités, une enquête sur la politique de la ville de Saint-Ouen en matière de lutte contre la flambée de l’immobilier. Et revoici la préemption, brandit par notre maire comme la panacée : Grâce à elle, aucun logement ne peut être vendu plus de 3500 euros/m2 ! Juré, promis. Ce serait illégal ? C’est pas grave. Oui, elle a été condamnée plusieurs fois à payer des dommages et intérets aux audoniens préemptés abusivement, mais à chaque fois « quelques dizaines de milliers d’euros », ce n’est rien, c’est sur les deniers publics ! Puis vient « le dossier » groupe Alain Crenn : Le journaliste brandit alors un document, signé par le maire, datant de 2004 et qui officialise la vente de

Syctom

fixé par les services des Domaines (l'Etat). La restructuration de ces appartements a permis de réaliser 72 logements plus grands, aux normes de confort actuelles et « équipées cuisine – salle de bains ». Ces logements ont ainsi été remis en location et contrairement aux affirmations de M. Kemache, ils sont toujours dans le parc locatif. Qu'est-ce donc qui gêne tant notre collègue dans la politique de développement de l'habitat menée par la municipalité pour en déformer régulièrement les actions ? Jacqueline Rouillon, directrice de la publication

v

os élus

Madame le maire, conseillère générale Jacqueline Rouillon

• Les adjoints Paul Planque, 1er adjoint, finances, urbanisme, administration générale, patrimoine et travaux Abdelhak Kachouri, prévention, sécurité Morgane Garnier, environnement, cadre de vie, propreté Nicole Amédro, ressources humaines, enfance, enseignement Nadia Soltani, affaires économiques, vacances Hayat Dhalfa, culture, animation de la cité Rémi Fargeas, plan de déplacement urbain, transports, circulation, stationnement Yassir Fichtali, action sociale, politique d’insertion, CCAS Karim Bouamrane Sophie Jacquot-Gautun, petite enfance, droits des femmes, handicap François Giunta, logement, cultes

• Les conseillers municipaux délégués Monique Tesseyre, prévention, santé Hakim Hallouch, jeunesse Françoise Arnaud, retraités, prévention des expulsions locatives Gnamé Bagayoko, relations internationales, coopération décentralisée Dominique Garcia-Durocher, tourisme, promotion de la ville Roger Guérin, histoire locale, mémoire, culture de paix Mustapha Krimat, vie associative Henri Lelorrain, politique sportive Paul Macedo, commerce, artisanat, développement économique des Puces Jean-Claude Le Ny, popularisation du projet de ville

Les autres conseillers municipaux de la majorité Brigitte Marigault, Gilbert Haustant, Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher, Sandrine Besse, Elise Boscherel, Ndeye Fatou Kébé, Emilie Lecroq

Les conseillers municipaux de l’opposition Vivre et s’épanouir à Saint-Ouen William Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache, Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb, Wahiba Zedouti Ensemble pour Saint-Ouen Mamadou Keita

• Permanences Madame la maire, conseillère générale, tous les mercredis matin sur rendez-vous uniquement. Adressez votre demande exclusivement par courrier en mairie. Bruno Le Roux,député,sur rendez-vous un vendredi matin sur deux.Tél.:01 40 63 68 58. Abdelhak Kachouri, adjoint au maire en charge de la prévention/sécurité et vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France en charge de la citoyenneté/politique de la ville/sécurité, tous les mercredis de 9 h à 17 h 30 en mairie, sur rendez-vous uniquement. Mathieu Hanotin, conseiller général, lundi après-midi à partir de 16 h, sur rendez-vous au 01 43 93 93 30. Rémi Fargeas, Brigitte Marigault tous les mardis de 17 h à 19 h en mairie, sur rendez-vous uniquement. rfargeas@mairie-saint-ouen.fr bmarigault@mairie-saint-ouen.fr Saint-Ouen Ensemble Autrement le 3e jeudi de chaque mois de 20 h à 22 h, salle municipale, 69 rue des Rosiers. Email : asoea93@yahoo.fr

6 rue Diderot 93406 Saint-Ouen Cedex tél. : 01 49 45 67 89 fax : 01 49 45 77 08 courriel : lejournal@mairie-saint-ouen.fr web : ville-saintouen.fr DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Jacqueline Rouillon DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Monique Valageas RÉDACTEUR EN CHEF : Christophe Disic RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Isabelle Terrassier SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Pierre Desirat RÉDACTION : Géraldine Bouton, Jacqueline Martinez ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Béatrice Catanese, Armand Dariz, Steeve Fauviau, Isabelle Friedmann PHOTOGRAPHES : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Sébastien Bossi, Hervé Boutet DESSINS : Dalaine CONCEPTION ÉDITORIALE ET GRAPHIQUE : Anatome MAQUETTE : DGC 01 48 03 50 30 Bertrand Bourn, Jean-Charles Lardeau IMPRESSION : Public Imprim PUBLICITÉ : Médias et Publicité 01 49 46 29 46 CE NUMÉRO A ÉTÉ IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ À 25 400 EXEMPLAIRES. Prochain numéro jeudi 1er décembre

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Usma football

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La passion pour moteur Avec près de 350 licenciés cette saison, dont 170 enfants, la section foot de l'Usma continue de grandir à son rythme. A l'ombre du Red Star, son célèbre voisin audonien, le club récolte les fruits de son travail. Le brouillard se dissipe à peine sur l'Ile-des-Vannes. Il est 9 h 30 ce mercredi matin et déjà des dizaines d'enfants accompagnés de leurs parents, sac de sport à la main, franchissent les grilles du complexe sportif. Les animateurs – Fabrice, Julien, Hussein - ont à peine le temps de croquer dans une barre de céréales. L'heure est venue de préparer les ateliers pour les joueurs de l'école de football. « Ici, c'est une véritable famille, témoignent unanimement les éducateurs. Avec 170 enfants présents chaque mercredi, nous devons être

Classement après la 15e journée

::red star::::::::::::::::::::::

Rang

Club

Points

Un succès précieux… à confirmer !

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Epinal Niort Rouen Fréjus/Saint-Raphaël Quevilly Vannes Orléans Nîmes Martigues Paris FC Gazélec Ajaccio Le Poiré-sur-Vie Colmar Cherbourg Créteil Luzenac Beauvais Bayonne Besançon Red Star FC 93

30 pts 29 pts 28 pts 24 pts 24 pts 23 pts 22 pts 21 pts 21 pts 21 pts 21 pts 20 pts 19 pts 18 pts 18 pts 17 pts 16 pts 13 pts 13 pts 12 pts

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Colmar, samedi 12 novembre. A la 93e minute, Geoffroy Malfleury profite d’une passe en profondeur de Touati pour ajuster le portier alsacien. Scénario incroyable : le Red Star FC 93, dernier du classement et réduit à dix depuis la 25e minute, l’emporte 1 - 0 grâce à son attaquant entré en jeu une minute auparavant ! Un succès qui permet aux Vert et Blanc de ne pas décrocher irrémédiablement du championnat National. La prochaine échéance, contre Luzenac à Bauer le 26 novembre, vaudra cher. Les Ardéchois, premiers non relégables, sont cinq points devant les Audoniens… Entre-temps, l’équipe réserve du Red Star – le « pôle élite » – se sera déplacée à Tahiti à l’occasion du 7e tour de la Coupe de France.

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très attentifs au moindre détail, afin qu'ils ne manquent de rien. » Un effort tout particulier a été fait par l'Union sportive multisections audonienne (Usma) en faveur de l'encadrement. Le club a embauché un brevet d'Etat qui, secondé par une véritable équipe d'animateurs, a su mettre en place de nouvelles règles d'accueil des plus jeunes. Et, ça marche ! « J'ai inscrit mon fils à l'Usma dans la catégorie des moins de 10 ans, raconte une mère de famille. L'an dernier, il était au Red Star, mais je n'étais pas satisfaite de l'encadrement. Les notions de jeu et de plaisir n'étaient pas assez présentes lors des entraînements. A l'Usma, depuis le début de l'année, mon fils prend du plaisir à jouer et c'est bien là l'essentiel. » Seize autres Audoniens âgés de 10 à 17 ans ont suivi le même chemin et ont trouvé à l'Usma un club à dimension humaine. « Auparavant, les jeunes avaient plutôt l'habitude de faire le trajet inverse, reconnaît Jacques Marchand, trésorier de l’association et pilier du club. Mais, après avoir connu des problèmes avec l'école de foot la saison dernière, nous avons décidé avec le président Victor Mendonca de nous doter d'un outil capable de répondre aux besoins des familles, grâce entre autres à un encadrement de plus grande qualité. » Tandis que les clubs franciliens et leurs homologues de province perdent chaque année des licenciés, la section football de l'Usma a enregistré près d'une centaine de nouveaux adhérents cette année – 350 en 2011 contre 263 en 2010. Si bien que le club a mis en place un projet sur quatre ans, jusqu'en 2015, pour lui permettre de se positionner dans de bonnes conditions sur l'échiquier du football francilien. A la tête de cette organisation, Samuel et Fabien forment un binôme remarquable. Leur ambition est de faire monter les Jaune et Noir en Division Honneur d'ici 2015. Un pari qui semble dans les cordes de l'Usma, puisque l'an dernier déjà, seniors A et B, U15, U17 et vétérans ont gratifié le club d'une accession à la division supérieure. Et les jeunes sont allés l’an passé en finale du challenge bleuet. De quoi dégager l'horizon de ce club atypique pour qui football rime avant tout avec passion.

Steeve Fauviau Photo : Jérôme Panconi


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Léo Kouper

En haut de l'affiche avons dû quitter Paris. » L'exode a conduit la famille Koupfer entre l’Auvergne et Grenoble, où Léo a intégré les Beaux-Arts. « Pour trois mois. Car l'heure de la Libération avait sonné et nous sommes rentrés à Paris. » C'est à ce moment-là qu'il rencontre l'affichiste Hervé Morvan, le père du toréador qui domptait les paquets de Gitanes ; Léo fait ses premiers croquis dans l'atelier de celui qui deviendra son mentor. «J'y ai tout appris. C'était l'âge d'or du cinéma. Le travail ne manquait pas. J'aidais Hervé. Affiches, fresques murales, etc.»

« Une affiche, c'est un petit scandale imprimé sur du papier qui doit aussi s'imprimer dans la mémoire des gens »

Il a 84 ans et plus de soixante années passées derrière une table à dessin, à croquer Charlot, Belmondo et bien d'autres. Rencontre avec l’artiste qui expose ses œuvres jusqu’au 1er décembre à la galerie Amarrage. Les morceaux de papier-calque s'entassent alors qu'au milieu des pelures de gommes gît une équerre. Derrière le pupitre, ce n'est plus un élève mais un maître. Léo Kouper a gardé toute la malice d'un écolier. Perçant, l’œil bleu est rieur. En coin, le sourire annonce l'anecdote – souvent savoureuse et parfois piquante. Ce « docteur ès affiches » imagine, crayonne, dessine et crée depuis plus de six décennies. Aussi, lorsqu'il reçoit dans son antre audonien – un petit atelier de la rue des Rosiers qui sent bon l'acrylique et le pastel –, le visiteur est étourdi par un joyeux bazar et des murs tapissés de ses œuvres. L'histoire d'une vie. D'ailleurs, demandez à l'affichiste Léo Kouper qui il est, il vous montrera... ses affiches ! L’homme n’est

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pourtant pas avare de bons mots et s'excuse après trois heures d'interview d'avoir été « un peu trop bavard ». On vous en prie, Monsieur Kouper ! Racontez-nous encore des histoires d’affiches, de producteurs trop frileux, de réalisateurs un peu fous et de monstres sacrés du cinéma ! De sa carrière, il fait volontiers un inventaire à la Prévert : « Cinéma, théâtre, causes humanitaires, réclames pour du shampoing, petits pois et grands navets ! » D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Léo Kouper a toujours voulu dessiner. La guerre et l’Occupation ont quelque peu bousculé ses plans de carrière. « Je passais mon certif'. Je séchais sur ma copie depuis un certain temps quand l'alarme a retenti. Un bombardement ! Mes parents, mes trois sœurs et moi

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Un jour, Léo devient Monsieur Kouper, affichiste de renom qui signe les affiches des films de Charlie Chaplin. « Aprèsguerre, les films de Charlot sont ressortis en France et en Europe. Une compétition a été lancée pour la réalisation de l'affiche des Temps modernes. Nous étions plusieurs, puis trois, puis deux. Nos dessins ont été envoyés à Chaplin en Suisse et il a retenu le mien ». Leo enchaîne alors sur Le Dictateur, La ruée vers l'or, The Kids, etc. Chaplin, il l'a vu. Une minute seulement, au cours d'une conférence de presse. « Hello Léo ! Voilà ce qu'il m'a dit. Rien de plus, rien de moins ». Mais qu'importe, sa carrière est lancée. Les commandes pour le cinéma comme pour le théâtre affluent. Il croise Mocky. « Un homme qui ose. Il m'est arrivé de lui faire des affiches pour des films qui n'ont jamais pu être tournés. » Au détour d'une anecdote, il lâche quelques noms – Vladimir Cosma, Jean-François Balmer, Annie Girardot – qui laissent deviner que de nombreux représentants du 7e art se sont succédé dans les vieux fauteuils de l'atelier. Dans les années 1970, Léo est à nouveau sous les feux de la rampe grâce à une femme : la sulfureuse Emmanuelle. Le registre change quelque peu, mais l'affiche lui vaut un prix spécial au Festival de Cannes. Plan large : une pomme verte à demi-pelée. Plan serré : la pomme est un serpent qui laisse deviner un joli fessier. «Qu'il s'agisse d'un sujet tragique ou comique, une affiche, c'est un petit scandale imprimé sur du papier qui doit aussi s'imprimer dans la mémoire des gens, assure Léo. Le réalisateur a 24 images par seconde pendant une heure trente pour dire quelque chose, l'affichiste n'en a qu'une seule.» Après cette escapade réussie dans le cinéma érotique, des producteurs l'ont sollicité pour Caresses bourgeoises et autres films légers. Entre-temps, son mentor disparaît. Il lui faut avancer seul et chercher un atelier. Il trouvera «refuge», rue des Rosiers, dans les locaux de l'imprimerie Chaix ,qui deviendront Cap Saint-Ouen. Voilà trente ans que Léo s'y rend quotidiennement. Même si le métier a changé et que le cinéma ne fait plus appel à lui – «aujourd'hui, toutes les affiches se ressemblent». Mais le théâtre est toujours bien présent et il a des projets personnels. «J'en ai tellement. Et je suis déjà vieux. Je n'aurai jamais le temps de tout faire!» Alors Léo, combien d'affiches au compteur? «Une centaine tout au plus.» On parierait pourtant en avoir vu plus de 200, –sans compter la quarantaine accrochée aux murs de l'atelier! « J'en ai peut-être fait un peu plus, finit-il par admettre. Mais j'en ai dessiné de très mauvaises. Attendez que je vous les montre…»

e

Géraldine Bouton Photo : Jérôme Panconi

n savoir plus

Exposition « Le cinéma de Charlie Chaplin » par Léo Kouper, galerie Amarrage, 82 rue des Rosiers.


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