Retour sur une année de Licence

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RÉP ÉT I T I O N

PRÉSEN C ES

FORME I L L U S T R A T I O N A M B IG U IT ES

C IT Y

APPE L

PART I C I PAT I ON

VALEUR D’USAG E

PORTF OLIO

DIF F É R E NC E

A UTH E N TI CI T É

P ER S P EC T IV E

MORPH I N G

E XPÉ RIM E NTATION

SY MBO L E

M O BI LI TÉ S

L ES S IS MORE

PAYSAGE

FORM AT

STRATÉGIE

PROBLÉMA TI QUE S

C I TY

URB A N I SM E

POLARITÉS

CO M PL E XI T É

ICÔNES

PROJ ET S

TERRITOIRE Nicolas Mathevon Projets de fin de Licence

PR OCE SS US MORPH OGEN ÈSES

FUCK THE CONTEXT

INS T A B I L I T É

A R C H IT EC TE S

STYLE

ARCHITECTURE



2017 - MASTER 1 ERASMUS, UNIVERSITÀ DEGLI STUDI DI PARMA Parma, ITALIA

2017 - STAGE À INEX-ARCHITECTES | Lyon, FRANCE 2016 - LICENCE 3, ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE Clermont-Ferrand, FRANCE 2016 - STAGE À NUSSLÉ ARCHITECTES | Lyon, FRANCE 2015 - VICE PRÉSIDENT DU BDEA Clermont-Ferrand, FRANCE

Nicolas MATHEVON Actuellement étudiant en Master 1 en école d’architecture, je m’intéresse bien sur en grande partie à l’architecture et surtout moderne. Je suis passionné par l’Histoire ainsi que les voyages. J’ai pu effectuer de nombreux voyages à travers l’Europe ; l’Italie restera mon pays de cœur pour son patrimoine culturel et historique. L’anthropologie et l’urbanisme sont deux disciplines qui m’intéressent fortement également. J’aime aussi la montagne, j’essaie de pratiquer les nombreux sports qu’elle nous offre (alpinisme, VTT, Ski Alpin et Nordique). J’ai longuement pratiqué la musique lorsque j’étais plus jeune.

2015 - LICENCE 2, ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE Clermont-Ferrand, FRANCE 2014 - GRANDS ATELIERS DE L’ISLE D’ABEAU L’ Isle d’Abeau, FRANCE 2014 - LICENCE 1, ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE Clermont-Ferrand, FRANCE

06.63.01.75.45 0479.33.56.68

2014 - BACCALAURÉAT SCIENTIFIQUE, MENTION ASSEZ BIEN SECTION ESABAC (Bac Franco-Italien) La Ravoire, FRANCE

n.mathevon73@gmail.com

2012 - STAGE À PATRIARCHE & CO Savoie Technolac, FRANCE 2012 - BREVET DES COLLÈGES, MENTION BIEN Saint Alban Leysse, FRANCE

38 N, Avenue Vercingétorix 63000 CLERMONT-FERRAND

1996 - NAISSANCE | Mulhouse, FRANCE -1-



PROJETS DE FIN DE LICENCE NI COL A S M A TH E V O N - D IP L Ô M É D E L IC E N C E

La dernière année de Licence à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand a pour vocation d’étudier les enjeux d’un territoire plus large, de les mettre en évidence de manière à élaborer une stratégie territoriale. Le projet architectural doit s’inscrire dans cette stratégie et doit s’en nourrir pour évoluer. Réciproquement, la stratégie doit évoluer autour du projet architectural. Cette année se structure en deux semestres, abordant chacun d’eux, un archétype de territoire : le premier traite du milieu urbain tandis que le second traite du rural. C’est avec 3 autres compères étudiants, Quentin PERCHE, Etienne MOSELE, et Ulysse DARONDEAU que nous décidons d’aborder ces projets territoriaux.

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S O MMAIRE

CURRICULUM VITAE - Présentation de mon parcours

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CONCLUSION - Un retour sur une année de Licence

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MELTING POINT [ UE 5.1. ] - Objectifs - Stratégie territoriale et projet urbain - Projet

7 9 15

FEUILLE DE ROUTE [ UE 6.1. ] - Objectifs - Stratégie territoriale et projet urbain - Projet

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[ UE 5.1. ]

INTERFACE PAYSAGÈRE & FRANCHISSEMENT [ STRATÉGIE TERRITORIALE ] COM M E NT I N DUI R E U N F R A N C H IS S E M E N T À P A R T IR D’UN E I N TE R F A C E P A Y S A G È R E ?

Ce semestre a pour vocation d’étudier les enjeux d’un territoire plus large, de les mettre en evidence de manière à élaborer une stratégie qui résout les problèmes qu’il donne. C’est la ville de Bâle qui sera étudiée. Une ville à la frontière de 3 pays européens : la Suisse, la France et l’Allemagne. Les enjeux sont donc aussi internationaux. Plus précisement, le projet s’inscrit à Grenzach, en Allemagne, à l’Est de Bâle dans son tissu péri-urbain. La ville de Grenzach est marqué par une forte industrialisation comme les nombreuses communes qui longent le Rhin dans la vallée Baloise. Le projet se développe autour d’une stratégie commune (par groupe de 4 étudiants) qui vient servir un projet architectural. D’autre part, le projet architectural vient servir cette stratégie de manière à s’inscrire dans une situation plus large. M. LAVENU, L. LEOTOING, J. JOUVENEL, O. DOLFFUS

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UNE VALLÉE MARQUÉE PAR L’INDUSTRIE Le site de Grenzach s’inscrit dans un rapport transfrontalier entre l’Allemagne et la Suisse. Cette posture génère des déplacements entre les différents pays. Nous avons pu observer que les flux les plus conséquents sont du domaine du travail avec un mouvement important en direction de Bâle, des flux de consommateurs vers l’Allemagne avec un pouvoir d’achat plus attractif. Ainsi, se met en place une complémentarité d’usages à l’échelle internationale. Nous nous sommes intéressé ensuite au secteur de l’industrie et à son emprise à l’échelle territoriale. Le secteur s’est implanté le long du Rhin et essentiellement dans la zone de Grenzach. On en déduit à l’aide de cette carte que Grenzach est porteuse d’une des plus grande zone de friche le long du Rhin, qu’elle a du mal à entamer sa reconversion, alors que la plupart des friches industrielles le long de la vallée du Rhin ont déjà terminé leur reconversion. Cette question de reconversion apparaît alors comme un enjeu majeur du projet urbain.

Mutations

des activités industrielles

dans la vallée du

Rhin

et ses

enjeux dans la mobilité

Autoroutes Chemin de fer Routes principales Tramway Industries en activité Industries en friches Industries reconverties Industries en cours de reconversion Industries en début de reconversion


UNE INDUSTRIE EN MUTATION

Le secteur de Grenzach

Le Rhin a toujours contribué à l’expansion et au développement de l’économie de la ville de Bâle. Dès la renaissance, Bâle participe au courant humanisme du XV siècle en exportant le papier fabriqué par les artisans de la ville. Au XVII, la région bâloise se tourne vers la fabrication de rubans de soie et devient un centre international pour cette activité. Très vite, elle développe un réseau fluvial très élaboré qui permettra au secteur de la chimie de s’implanter à la fin du XIX siècle. Les industries de fabrication de rubans tombées en désuétude, l’industrie chimique et pharmaceutique prit son essor et aboutit à la formation d’importants complexes qui font de Bâle une des premières places au monde dans ce domaine. Aujourd’hui on y trouve les plus grands groupes pharmaceutiques parmi lesquels on note NOVARTIS qui a su construire de grands complexes accueillant des travailleurs des 3 pays transfrontaliers. Nous avons donc décidé de nous intéresser à ce secteur de l’industrie en répertoriant 5 secteurs le long du Rhin. Nous remarquons que le secteur de l’industrie de Grenzach est porteur de l’une des plus grandes friches industrielles de l’agglomération bâloise. Il apparait alors important de l’utiliser dans un enjeu de reconversion. Industries pharmaceutiques Industries chimiques Industries de logistiques Industries en friches

UN PAYSAGE FRAGMENTÉ PAR LES INFRASTRUCTURES La Vallée du Rhin et l’Agglomération Bâloise propose une variété de paysages incroyable. Cependant, ceux-là sont fragmentés. Cela est dû à l’ère industrielle. Par exemple, la ville de Grenzach est divisé en deux parties, son industrie, et le village, deux parties qui pourrait être liés si la voie ferrée n’existait pas. L’enjeu de connecter ces deux milieux est un enjeu primordial pour démarrer la stratégie urbaine. Le projet architectural viendra articuler ces deux milieux. - 10 -


Barrière naturelle

Grenzach Nord

Limite ferrée

Usines Grenzach Sud

Rhin

Usines de stockage

Barrière naturelle

Limite viaire et ferrée

Muttenz

Espaces naturels maitrisés Habitations individuelles (Lotissements)

Espaces naturels maitrisés

Limite ferrée Espaces naturels maitrisés

Rhin aménagé

Habitations collectives

Barrière naturelle

Habitations collectives et individuelles

Limite viaire et ferrée

Habitations individuelles et collectives

Usines

Rhin

Usines

Limite ferrée

Habitations individuelles (Lotissements)

Espaces naturels maitrisés

Espaces naturels maitrisés

Vieux Rhin

Espaces naturels

Canal d’Alsace

Espaces naturels maitrisés et présence partielle d’usines

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INTERFACE PAYSAGÈRE & FRANCHISSEMENT La stratégie urbaine vise deux objectifs : initier la reconversion industrielle de Grenzach, et s’enrichir d’un caractère transfrontalier, absent aujourd’hui, simple ville de passage. Le caractère transfrontalier est visé par la mise en place, à long terme, d’un franchissement, rejoignant le centre de mobilité de Grenzach, la gare, au pôle multimodale présent sur la rive suisse. Ce franchissement sera l’aboutissement d’une série d’étapes, instaurant au fil des années une complémentarité entre les deux rives, entretenant ainsi l’aspect cyclique des échanges transfrontaliers actuels. Ce projet urbain mobilise donc plusieurs types de paysages et de densité et les mets en interface.

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MELTING POINT [ PROJET ] HA BI TE R UN E I N F R A S T R U C T U R E P U B L IQ U E , RÉ A L I TÉ OU U T O P IE C O N T E M P O R A IN E ?

Lors de la stratégie territoriale, divers projets architecturaux sont construits. Ces derniers suivent les règles de chaque milieux paysagers mis en place lors du projet urbain. Chaque projet architectural joue le rôle d’interface entre différents milieux. Dans un premier temps, le projet urbain vient tisser avec le réseau viaire de la ville de Grenzach. Un premier milieu vient s’initier au delà des voies ferrées sur la friche industrielle de Grenzach. Melting Point vient s’installer dans ce premier milieu, sur la gare existante, jouant le rôle de franchissement, et de soutien à l’expansion de la ville. Il fait transition entre le centre-ville existant et le projet urbain. A plus grande échelle, ce dernier permet d’accueillir une nouvelle multitude de mobilités afin de donner à la ville plus d’échanges transfrontaliers. Programmes : Logements, services de gare, kiosque, restaurants, boulangerie, terrasses, commerces 8000 m²

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UN CONSTAT, UNE VILLE STRATIFIÉ Le projet se base sur le simple constat suivant. On remarque que la ville est sectionnée en différentes couches. Il suffit d’une simple analyse de la densité bâtie pour se rendre compte que la ville de Grenzach est divisée en deux parties : « le centre ville » et, son industrie. Cette césure est due à la voie de chemin de fer.

AGRANDISSEMENT DE LA GARE EXISTANTE

Le projet est alors initiateur du projet urbain. Il tente de rompre la limite qu’induit le chemin de fer et d’inciter le franchissement de celui-ci afin de reconnecter deux milieu qui sont pour le moment séparés. Le projet se développe alors en 3 étapes : 1/ Agrandissement de la gare pour accueillir plus de Mobilités 2/ L’ajout d’un volume central qui suit la dynamique de la rue édificatrice de la ville. 3/ Un dernier volume vient se glisser dessous pour créer l’amorce du nouveau centre ville.

NOUVEAU VOLUME CENTRAL

La forme du projet prend la forme longue et élancée, qui permet de recréer cette ambiance de la rue centrale de Grenzach mais surtout de suivre la dynamique de la ville. Le projet accueille en RDC beaucoup de mobilités tel que le terminus du Tramway implanté lors du projet urbain ; Il accueille la nouvelle gare ainsi que le franchissement à niveau pour les piétons et les voitures. Le volume principal est décollé du sol pour garder un maximum de porosités avec la ville existante.

DERNIER VOLUME : AMORCE DU NOUVEAU CENTRE-VILLE

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B

A

A’

B’

Espaces extérieurs, liaison entre 2 milieux Plan du RDC

Le RDC ne peut accueillir seulement des mobilités sans des programmes liés à ces mobilités, c’est donc pour ça qu’il apparait évident qu’il soit un espace programmatique avec de nombreux usages. : - Accroche à Grenzach sur deux niveaux - La gare au Sud qui joue le rôle de centre des mobilités et de l’accès aux parties supérieures dans le volume central - L’amorce du centre ville - Le réinvestissement des espaces industriels avoisinant le projet.

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Axonométrie des accès

Coupe transversale


DEUX PROGRAMMES OPPOSÉS DANS UNE MÊME INFRASTRUCTURE Les étages supérieures se caractérisent par une rue commerciales avec divers commerces de proximités liés à la gare et aux mobilités (restauration rapide, café, réparation de vélos...). Enfin, les deux derniers étages accueillent divers types du logement allant du duplex au simplex (du T5 au T2). Les espaces d’habitations sont alors séparer de la gare tout en gardant des porosités avec elle grâce aux ouvertures sur les coursives. Ils donnent ainsi sur la gare en contrebas, depuis la coursive extérieure qui les distribuent.


Plan Courant des Logements

Coupe des logements Logements Duplex (à Droite) et Simplex (à Gauche)


DES LOGEMENTS OUVERTS SUR LA GARE Les logements situés dans les derniers étages ouvrent vers deux paysages différents : l’industrie et les colines suisses-allemandes ; et le nouveau projet urbain. Les coursives donnent toutes vers l’espace situé en contre-bas : espace dédié à la gare avec les commerces. Au sein du logement c’est le vivre ensemble qui est appliqué. Chaque logement possède le moins de cloisons possibles. Les espaces ouverts sont donc privilégiés aux espaces plus intimes. Pour garder des délimitations de pièces apparentes, on se sert des différences de niveaux, des retombées de poutres, ou encore de l’épaisseur des plénums. Il existe 5 typologie de logements allant du T2 au T5 en Simplex ou Duplex. Il s’assemble de la manière suivante : Duplex donc simplex à l’étage au dessus de manière à récupérer les hauteurs.

BRISE - SOLEIL À ROTATION VERTICALE



[ UE 6.1. ]

INTERSCAYLAR [ STRATÉGIE TERRITORIALE ] COM M E NT L ’A 75 PE R M E T - E L L E D E F A IR E P R O J E T A U S E I N DE T E R R IT O IR E S IS O L É S ?

Le second semestre de 3ième année de Licence a pour vocation d’étudier les territoires ruraux de France. Dans un contexte de réforme territoriale, de diminution des ressources de l’action publique, de mutation de l’ingénierie territoriale, il convient de former les futurs architectes à investir plus largement les échelles intercommunales et les territoires ruraux pour y développer une pratique renouvelée du projet territorial. Dans le cas suivant, c’est le territoire du Lodévois & Larzac qui sera étudié pour y faire projet. Un territoire où le secteur de l’agriculture est en déclin depuis quelques années. Cependant ce dernier possède de nombreux avantages , avec une variété de paysages incroyable. Il nous semble en effet que, dans les dynamiques de périurbanisation engendrées par le développement de la métropole montpelliéraine et l’A75 (aussi connue sous le nom de la Méridienne), le Lodévois et Larzac doit jouer la carte de la différence en restant une terre d’accueil proposant une qualité de vie loin des cités dortoirs. J-D. PRIEUR, G. LAFONT, L. BELALA, E. MARQUETTE

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UN GRAND TERRITOIRE AUX NOMBREUSES POTENTIALITÉS L’A75, mieux connue sous le nom de la Méridienne, brasse quotidiennement de nombreux flux de populations, de marchandises, qui traversent la France dans sa verticalité. Elle fait connexion entre la France du Nord et du Sud afin de rejoindre les grandes métropoles du littoral français ainsi que celles de l’Espagne. Son sillage passe au travers de territoires variés dont celui du plateau du Larzac, un espace essentiellement rural. Comment cette autoroute permet-elle de faire projet au travers de ces territoires irrigués ? Comment une infrastructure de ce type peut-elle valoriser un territoire si isolé ? Le Caylar est la dernière aire de la méridienne avant sa séparation au Sud en direction de Montpellier et de l’Espagne. En été, et du fait de sa gratuité, l’A75 est un axe de prédilection des vacanciers du Nord de la France vers la méditerranée. Le Caylar profite alors d’un important flux saisonnier. Sur le document ci-contre, le Caylar profite d’une situation de carrefour entre les différentes grandes métropoles du littoral Sud, notamment celles de Montpellier, Toulouse et Marseille. Pour l’instant, le village du Caylar est doté d’une situation de passage comme les nombreux villages qui bordent l’autoroute. Il nous semble important alors de jouer la carte de la différence afin de changer son statut.

La

situation du

Caylar

et son territoire,

une situation charnière qui offre une variété de milieux incroyables

:

Limites départementales Autoroute A75 Cours d’eau Fracture paysagère une diversité de pratique sportives

:

Parcours VTT Parcours VTT départementales Randonnées Grandes randonnées (type GR) Spot d’escalade


Le village étape du Caylar et son aire autoroutière Espaces existant

LA PROBLÉMATIQUE DE L’ÉTALEMENT URBAIN

Étalement Urbain |1965

Les schémas ci-contre montre la problématique de l’étalement urbain au sein du village du Caylar, depuis 1965 et 1990, arrivé de l’autoroute dans le territoire. Depuis son arrivée dans les années 1990, ce village qui comptait à l’époque quelques 300 habitants n’a pas cessé de se rapprocher de l’axe principal. En 2005, un nouveau «quartier» se crée, reliant le village à l’aire d’autoroute. Depuis, il se repeuple lentement, profitant de l’afflux touristique sur l’aire chaque été. Cet étalement a créé de nouvelles fractures entre le Caylar et son aire. Cela constitue un enjeu indéniable : lier le village à son aire. de manière à l’ouvrir au public de passage. La revalorisation du bourg historique est l’un des principaux enjeux. La problématique de l’étalement urbain est récurrente sur l’ensemble du territoire. Elle pose de nombreuses questions telles que celle du «Mitage urbain» qui a des conséquences considérables sur les espaces dédiés à l’agriculture.

Nouvelles exploitations fermières

Construction de l’A75

Étalement Urbain |1978

VUE AERIENNE DU CAYLAR 1978

Étalement Urbain |1992

Extensions pavillonnaires

VUE AERIENNE DU CAYLAR 1965

Étalement Urbain |1998

Nouvelle aire d’autoroute

- 27 VUE AERIENNE DU CAYLAR 1992

VUE AERIENNE DU CAYLAR 1997


LA LAME S’ÉLÈVE, LA FEUILLE S’ÉTALE, DEUX PROJETS OPPOSÉS DANS LA FORME MAIS COMPLÉMENTAIRES Le territoire propose une variété de milieux paysagers, avec une grande diversité de pratiques sportives à la croisée de plusieurs départements (randonnées, VTT, escalade...). De nombreux spots d’escalade sont présents sur territoire (comme les falaises de l’Escalette lors de la descente dans la vallée de Lodève). C’est ce thème du sport qui nous inspire pour le projet. Le sport est aussi une manière plus concrète de découvrir un territoire. Ce territoire, est d’ailleurs propice à la création d’un imaginaire. En effet, la garrigue est majoritairement dominante. Elle est constitué de végétation basse et d’émergence rocheuse qui permettent d’évoquer un paysage lunaire. En y implantant un projet pionnier, nous choisissons de faire du Caylar, un lieu d’attraction à l’échelle de l’Europe occidentale (Belgique, Espagne, Allemagne, Italie...). L’autoroute permet de supporter ce projet.

Pionnier autant par la forme que la fonction. Le plus grand mur d’escalade de France, destiné aux sportifs de haut-niveau pouvant cependant accueillir du public de tout âge, et de toute expérience. Aujourd’hui, on trouve le Caylar historique, village de quelques 300 habitants installés au pied du Roc Castel, et l’aire autoroutière du Caylar, née dans les années 1990, qui permet de redynamiser peu à peu le village. Mais ces deux entités sont séparés par un vaste «No Man’s Land» qui participe à la schizophrénie du Caylar. Alors pour réunir ces deux entités, nous avons choisis d’en créer une troisième. Une entité qui par une gare routière raccroche le Caylar aux grandes villes européennes en créant un point de mobilité important. Cette gare supporte ainsile rayonnement du pic d’escalade. Cette infrastructure abrite une place de marché de manière à rayonner à l’échelle inter-communale. Cet ensemble vient articuler

1

4

3

2 1

3 Le village du Caylar en Projet urbain - 28 -


Caylar le vieux avec Caylar le routier et démarre le voyage depuis l’autoroute vers le pic d’escalade. Cette aventure laisse le voyageur libre de choisir son chemin, tout de même guidée par diverses actions ponctuelles d’aménagement tout au long de la traversée : diverses signalisations sont réalisées sur l’aire, une passerelle épaisse, forte, traverse l’autoroute, pour au final laisser le voyageur se diriger vers les étangs au Sud de la Lame. Le voyageur s’engouffre peu à peu dans le pic d’escalade.

(1) Le Pic d’escalade, «la lame» (2) Point de mobilité, «la feuille de route» (3) La passerelle épaisse

2

Aménagement ponctuel sur l’aire

Aménagement le long d’une émergence rocheuse

Aménagement au bord des étangs au Nord

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FEUILLE DE ROUTE [ PROJET ] COM M E N T L I E R DE U X E N T IT É S U R B A IN E S P A R U N E TROI S I È M E COM P L È T E M E N T D IF F É R E N T E ?

Lors de la stratégie territoriale, nous évoquions deux entités bien marquées au cœur du village du Caylar : Caylar le vieux et Caylar le routier. Entre les deux, un vaste No man’s Land très mal aménagé. Le projet phare - la lame d’escalade installée en pleine nature dans la garrigue lodévoise - étant un projet qui doit rayonner à l’échelle de l’Europe occidentale, un second projet doit être créer de manière à ce que le village du Caylar puisse accueillir cet afflux considérable de sportifs en recherche de sensations. L’espace créé au cœur du No man’s Land en devient le support. Dans la lignée de ce projet ovni, nous créons une troisième entité brouillant les limites actuelles et réunifiant le village. Celle-ci vient reprendre les lignes de forces de l’aire, prend une place importante, de manière à créer un appel visuel depuis l’autoroute. Programmes : Place de marché, gare routière, office du tourisme, cafétéria, location de vélo 750 m² Espaces extérieurs 20 000 m² - 31 -



UN IDÉAL DE FORÊT QUI PROTÈGE, QUI DEVIENT OUTIL Le projet se développe en plusieurs étapes dans la construction. La première étape consiste à redessiner le viaire de ce No Man’s Land qui est actuellement très flou. Le viaire vient reprendre certaines routes de l’aire et d’autre du village. Ensuite, les premiers programmes viennent être construits en sous-sols, puis dans un dernier temps, une forêt de poteaux est construite afin de les abriter. Une gare routière naît : le village est relié aux grandes métropoles (Paris, Berlin, Madrid...). En parallèle de la Lame d’escalade, un office de tourisme et un pôle de location de VTT s’implantent; le Caylar s’affirme en centre et départ des randonnées du Sud du Larzac. Afin de valoriser la production locale et garder un rayonnement inter-communal, la place abrite un marché. Afin de proposer une ouverture sur le paysage du monolithe, du projet phare et de garder des porosités visuelles entre les deux milieux existants, nous décidons de travailler sur une forêt de poteaux. (Montrer pers & maquette) Cet ensemble vient porter une ombrière légère d’où le titre du projet : feuille de route. Cette forêt de poteaux crée l’imaginaire de la forêt de bambous qui protège, et est pleine de vie que l’on retrouve dans le film Shi Mian Mai Fu de Zhang Yimou. L’arbre qui protège, l’arbre qui camoufle, l’arbre qui devient outil.

Coupe transversale

Axonométrie du développement du projet


UN REZ-DE-CHAUSSÉE, AU SOL LIBRE Le RDC est composé d’un sol de béton balayé qui oriente le sens de la marche vers le village. Il permet d’accueillir les arrêts de bus venant des différentes villes ainsi que le marché. Les pannes de l’ombrière permettent de marquer ces espaces aux sols grâce à leur entraxe différentes. Seuls la forêt de poteaux et le dallage au sol définissent les limites de ce RDC. Comme une nappe posée sur une table. La gare routière, l’office de tourisme et les programmes hors d’air sont construit dans le sol, mettant en avant cette volonté d’ouverture sur le paysage. Les programmes en sous-sol s’organisent autour d’un long atrium situé au Nord de manière à orienter le projet et le sens de la marche vers le village. Cet atrium possède une largeur généreuse de maCoupe longitudinale

nière à apporter usages et lumières aux programmes des sous-sols. La descente dans cet atrium est vu comme une descente dans la masse, d’ où le choix d’utiliser de longs murs avec de grandes épaisseurs. Ces murs en béton blanc et parsemés d’agrégats de pierre faisant rappel au roc castel amènent l’ambiance d’une masse forte souterraine. Les espaces en sous-sols sont marqués en RDC par un mur épais (situé ici) apportant une fenêtre en imposte pour les sous-sols (Cf Coupe perspective p. 35). Nous utilisons la masse pour créer diverses ambiances grâce à des fentes en imposte pour apporter des faisceaux de lumière jouant avec l’idée d’une masse forte souterraine.


LA FEUILLE DE ROUTE

L’ombrière est pensée comme une feuille reposant sur de minces poteaux, alors elle doit protéger la place publique de l’eau mais laisser la lumière s’infiltrer. Reposant sur les poutres, des panneaux de verre arrêtent l’eau et la recycle grâce à une descente dans les poteaux. Au-dessus, de fines lamelles de métal blanc laqué viennent filtrer les rayons solaires et laissent traverser une lumière douce sur le marché. Pour garder cette imaginaire de feuille qui repose sur des poteaux, nous laissons dépasser une casquette soutenu par des consoles et nous assurons un contreventement en sous-sol grâce à l’encastrement.

Coupe perspective du projet



CONCLUSION UN R E TOUR S U R U N E A N N É E D E L IC E N C E

Ce portfolio est l’occasion d’effectuer une rétrospection sur le travail effectué lors de la dernière année de licence. Cette rétrospection est fondamentale car elle permet de se rendre compte des diverses choses qui aurait pu être améliorées lors des travaux en atelier. La pratique du projet est nourrie par un échange constant entre professeurs et étudiants, mais avant tout, par un échange entre 4 étudiants architectes. En effet, selon moi, le travail en équipe est primordial pour faire évoluer chaque réflexion et enrichir le travail. Je tiens à remercier tout ceux qui m’ont accompagné lors de cette dernière année de Licence : mes 3 amis compères, et professeurs.

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DIFFÉRE NCE

ORTFOLIO

VALE UR D ’US AGE

P ART I C IP AT IO N

RÉ PÉTITION

APPEL

A UTHENTICIT É P R É S ENC E S

FORME I LLU ST RAT ION A M B IGUI TE S

CI TY

ARCHITECTURE P ER SP E CT I VE

INSTABILITÉ MORPH I N G

P RO C E SSU S

PR OJE T

COMP LEX IT É

URB ANIS ME

TERRITO IRE

A R CPROBL H ITÉ MATIQ E CUTE S ES

E XPÉ RIMEN T AT ION

ICÔNES

MORPH OGEN ÈS E S

FUCK THE CONTEXT

SYM B OL E

POLARITÉS CITY

STRATÉGIE FO R M A T

PAYS AG E

LESS IS M O RE

MOBI LI T É S


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