Rapport d’étonnement - Échange à McGill, Montréal, CANADA

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Rapport d’Êtonnement 2010-2011 Nicolas Vernet



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Étonnement

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L’enseignement de l’architecture

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Vie pratique

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Bilan & suggestions

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Étonnement

On peut s’y attendre, le climat

doucement au rythme de la fonte des neiges pour enfin laisser place à une ville hyperactive jusqu’à la fin de l’été. En plus de ça, le rythme de vie de l’étudiant en échange varie en fonction de ses cours, des gens qu’il rencontre, et bien sur des soirées et des voyages qu’il s’autorise. Autant j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour au bout de quelques jours de villes comme Quebec ou Toronto, autant même au bout d’un an je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer à Montréal. Les agendas des journaux gratuits sont remplis chaque semaine d’événements à découvrir, de concerts, de pièces de théâtre, de spectacles divers... Les jeudis et vendredis sont à privilégier pour le shopping car les magasins des grandes rues ferment à 21h contrairement aux week-ends (plutôt vers 17h) et au reste de la semaine (vers 18-19h). Mon supermarché de quartier lui était ouvert jusqu’a 22h toute la semaine. Après, il faut se contenter des dépanneurs que l’on trouve partout, ouverts jusqu’à 23h ou plus( 24h/24 pour certains). Concernant la nourriture, pas beaucoup d’exotisme, mais une forte influence américaine. Les fast-foods sont rois et vu le choix, on y prends vite goût, surtout quand le retour chez soi se fait périlleux à cause du

est plutôt rude une bonne partie de l’année. Mais si on peut atteindre les - 30° au cours de janvier, l’été est à l’inverse plutôt chaud et sans aucun doute la saison à ne pas louper à Montréal.

Le Québec change de visage avec les saisons. Les paysages naturels sont splendides avec les couleurs d’automne, l’hiver est l’occasion de faire le plein d’activités typiques de la région si vous en avez le courage (cabanes à sucre, chien de traîneau, balades en raquettes, ski...), et au printemps la vie reprend 7


froid et que le rythme de travail s’intensifie. Reste que tout cela revient cher, et qu’il vaut mieux prendre le temps de se préparer son lunch si le timing le permet afin de faire meilleur usage de son argent.

pour découvrir la ville tout en se déplaçant d’un point à un autre, mais aussi pour certains retours de soirée (se renseigner sur les bus de nuit).

Pour finir, à Montréal, ce n’est pas l’activité qui manque. Chacun trouvera ce qui lui convient. Pour les sportifs il y a le gymnase de McGill, les terrains de sports municipaux et autres piscines de quartier; passer une journée au grand parc d’attraction “La Ronde” sur l’Ile St Hélène (attention il ferme en hiver); si vous arrivez tôt (ou restez tard), ne pas louper les multiples festivals d’été qui s’enchainent

Question transports, une fois la carte étudiante de la STM récupérée après un long parcours du combattant (payable au mois, ou aux 4 mois), vous pouvez circuler librement dans toute la ville (voir au delà) très facilement. Les métros sont fréquents, et les souterrains surchauffés restent la meilleur option l’hiver. Les bus sont une bonne option 8


Étonnement

sans discontinuer; aller voir un match des Canadien de Montréal, l’équipe de hockey que toute la ville soutient, passer au moins une après midi aux Piknic Electroniks en été, et une soirée à l’Igloofest en hiver; découvrir Montréal à vélo tant que les températures sont agréables; visiter quelques musées bien sur, en particulier les expositions temporaires du musée des Beaux Arts et le Centre Canadien d’Architecture; ne pas louper les soirées d’Halloween, en particulier la soirée organisée par les archis de McGill, c’est l’occasion de faire connaissance en dehors des salles de cours; passer une journée farniente

au pied de “la montagne” Mont-royal un dimanche pour apprécier l’ambiance des tamtams; organiser un brunch entre amis le dimanche matin; visiter le Quebec, l’Ontario, en apprécier les différences, puis voyager à NewYork, voir Cuba; passer ses soirées dans les bars sympas du Quartier Latin; faire un tour au marché Jean-Talon, et ramener plein de bonnes choses à manger...

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L’enseignement de l’architecture

Admission

Vie Universitaire

Avant l’entretien Préparer un portfolio clair, contenant que le meilleur des 2/3 années précédentes, suivi d’un CV tout aussi simple et limpide. Passer du temps sur la lettre de motivation, de façon a être clair sur ses idées en vue de l’entretien. Après l’acceptation de l’ENSAG Traduire portfolio, CV et lettre de motivation dans le but de l’envoyer pour Validation à McGill (procédure stressante car la réponse n’arrive qu’en juin... mais normalement pas de soucis à se faire).

L’école d’Architecture fait partie

de la faculté d’ingénierie, elle même située au milieu du campus, au centre ville de Montréal. Le système administratif de McGill est plutôt efficace. A l’arrivée, la première étape consiste à s’inscrire provisoirement à suffisamment de cours pour être considéré comme étudiant à temps plein (auprès de la très sympathique Mary Lanni-Campoli qui s’occupe de la vie étudiante et en particulier des étudiants étrangers). Il faut donc choisir entre 12 et 15 crédits (environs 2

Après l’acceptation de McGill Déclencher rapidement les procédures pour obtenir le CAQ, puis le Visa étudiant par la suite (mieux vaut prévoir des délais incertains). Au cas où, c’est aussi le moment idéal pour faire une copie des notes et des projets réalisés au second semestre qui n’ont pas été intégrés au portfolio (ils peuvent être demandés une fois arriver à McGill).

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à 3 cours en plus du studio qui vaut a lui seul 6 crédits). Il est ensuite possible de passer au point d’accueil du campus afin de récupérer sa carte étudiante, et de régler quelques petits détails administratifs avant de commencer correctement l’année (remplir le certificat d’arrivée et récupérer une preuve d’inscription pour s’abonner aux transports en tant qu’étudiant notamment). Au passage, cette carte a son importance tout au long de l’année: c’est à la fois une «carte d’identité» étudiante valable sur tout le campus et en dehors, mais elle sert à emprunter des livres dans les différentes bibliothèques ou de pass d’entrée dans les salles de studio qui sont ouverts 24h/24. L’inscription aux cours n’est définitive qu’après les deux premières semaines de «add and drop», période durant laquelle il est possible à la fois de tester les cours qui nous intéressent le plus, mais aussi de les modifier. Sachant aussi que ces changement sont à effectuer soi même sur le site MyMcGill, sorte d’intranet qui assure la gestion autonome par l’étudiant de son parcours, mais qui permet aussi entre autres choses à certains professeurs de communiquer leurs cours.

Le déroulement des cours ne diffère pas beaucoup de celui dont on a l’habitude en France.

Les cours magistraux se déroulent en général dans un petit amphi au second étage. La plupart des cours correspondent à une année en particulier: pour s’y retrouver, le système anglophone numérote ses cours de manière à ce que la centaine représente l’année en question: 1xx pour la première, 2xx pour la seconde, etc...). Mais les étudiants (en particulier étrangers) peuvent choisir leurs cours assez librement afin de répondre à leurs envies et de d’acquérir les crédits qui leur 16


L’enseignement de l’architecture

sont nécessaires. Le cours de studio est plus spécifique: suivant les années, vous pourrez choisir ou non votre professeur (J’ai choisis le second semestre, pas le premier). Que les sujets soient communs ou non, chacun a sa propre approche de l’architecture et sa propre méthode. Il peut être intéressant de se renseigner à l’avance sur les professeurs qui vont être présents pendant l’année que vous allez effectuer (auprès des autres étudiants ou de Mary), sachant que certains bien connus sont là depuis quelques années déjà, et que d’autres interviennent le temps d’un semestre. Au niveau organisation, l’avantage de McGill (par rapport à Grenoble j’entends) est que chaque élève dispose d’un bureau personnel dans les salles de studio, accessible 24/24 grâce à votre carte étudiante (je sais qu’il en est de même pour d’autres universités québécoises comme l’UDeM). Les professeurs de studio en particulier, viennent corriger directement les élèves à leur espace de travail. Pour la qualité de travail à fournir et l’ambiance du studio, c’est un confort non négligeable. Les studios sont rarement vides et bizarrement l’endroit devient idéal pour ne pas passer d’éventuels charrettes seul dans sont appartement en plein hiver...

Certains rendus intermédiaires sont communs, d’autres spécifiés par groupe de studio. Pour les rendus finaux, se renseigner sur la qualité de rendu des étudiant de McGill, qui est en générale bien au dessus de nos exigences à nous.

Cours suivis

Au premier semestre: ARCH 405

Design and Construction 3 (Studio)

Martin Bressani Réalisé en deux temps sur le semestre: une premier projet d’habitation en deux semaine, le concours «Murdoch Laing house compétition», puis un projet de bibliothèque plus long et au programme bien plus complet dans le quartier NDG. Par rapport aux autres professeurs, Martin Bressani amène une dimension artistique dans le processus de conception. Intéressant et déstabilisant. ARCH 242 Digital Representation

Aaron Sprecher Cours d’informatique de 2ème année fun (Aaron vaut le détour) et indispensable. On y apprends 17


en quelques mois des logiciels efficaces (Rhino, Grasshopper, 3DSmax) et un peu de culture architecturale «numérique» souvent peu connue et abordée dans nos écoles françaises... On y comprends assez bien pourquoi les étudiants de McGill ont une longueur d’avance au niveau représentation. Travail par groupe, profitez en pour faire une équipe avec des étudiants de McGill!

ARCH 561

Affordable Housing Seminar 1

Avi friedman Même professeur et relativement le même type d’enseignement que pour Sustainable Residential Housing (jusqu’aux exemples qui se recoupent). C’est un séminaire, donc en plus petit comité, et les sujets abordés sont discutés ensuite. Pour le rendu, c’est aussi un exposé, mais seul cette fois... Tenir en anglais 30 minutes sur la description d’un projet, pas facile (d’autant que l’enseignement anglophone forme assez bien à cela, et les étudiants de McGill à ce niveau ont une certaines habitude de ce genre d’exercice). Au dela de la difficulté qui n’est pas insurmontable (le statut d’étudiant en échange aide, et les profs sont compréhensifs), il faut être assez organisé de façon à ne pas se faire piégé par le temps et par des méthodes nouvelles.

ARCH 517 Sustainable Residential Development

Avi friedman Approche du développement durable assez complète au niveau de sa mise en place ubaine, à l’échelle du quartier, puis de l’habitat. Beaucoup de bonnes choses à prendre, mais garder en tête que c’est appliqué au modèle de banlieue nord américaine (les «suburbs»). Fondateur du programme «Affordable Houses», Avi Friedman est une référence (peut être un peu dépassée maintenant) concernant l’habitat écologique et pas cher. Il a notamment pas mal écrit. Attention au rendu, qui est un exposé (oral, en anglais bein sûr) en groupe avec un gros travail de recherche/investigation avant.

Au second semestre: ARCH 406

Design and Construction 4 (Studio)

Aaron Sprecher Aaron Sprecher encore, mais cette fois ci dans le rôle du professeur de studio. Très exigeant, demande de produire en quantité et régulièrement. 18


L’enseignement de l’architecture

Une méthodologie imparable à condition d’en comprendre le but. Les projets finaux s’en ressentent. Si vous avez une aversion pour l’informatique, s’abstenir. Avoir suivi son cours du premier semestre est plus que conseillé. Le projet est suivi tout le semestre, dans mon cas le concours «Luceum Fellowship».

cours aura peut être un coté trop ingénieur pour certains (il leur est d’ailleurs ouvert). Un peu plus énergique aussi, «à l’américaine» avec Power-point efficace à l’appui. Les rendus sont courts, ludiques et réguliers. Parfait pour se concentrer sur son projet a coté sans être trop pris par ses autres cours. ARCH 532

Origins of Modern Architecture

Alberto Pérez-Gómez Cours d’histoire comme on en a déjà eu beaucoup dans notre scolarité, mais cette fois en version très complète et intéressante, à la limite de la philosophie parfois. Il faut s’accrocher pour tenir les deux heures, mais ça vaut largement le coup. Alberto Pérez-Gómez est une référence, et fait a lui seul la renommé de ses cours.

Relations prof/étudiant

La relation professeur/étudiant est l’une des choses les plus agréables (pour autant que ça puisse l’être) concernant le fonctionnement scolaire anglophone. Loin de certaines de nos habitudes françaises, les professeurs sont réellement à l’écoute, disponibles et

ARCH 377 Energy, Environment and Buildings

Sevag Pogharian La version technologique du cours de développement durable, appliquée à l’habitat. Ce 19




accessibles. Il est très facile de communiquer avec eux au quotidien et par mail. Il n’est pas surprenant ni mal vu non plus de discuter de son projet presque d’égal à égal, de remettre en question la parole de l’enseignant (à condition d’argument bien évidemment), voir de tutoyer un professeur francophone sans pour autant y voir de l’irrespect. A mon sens, tout cela participe à la qualité des projets de chaque étudiant tout en évitant un schéma trop scolaire dont nous avons l’habitude en France et conduisant parfois à des projets manquant d’autonomie et de personnalité.

une convention particulière, qui au niveau du délai est aussi long que l’obtention du visa, autorisant un étudiant à effectuer un stage à l’étranger à condition d’avoir déjà l’acceptation de l’entreprise prête a vous prendre en stage. Dans ce cas, le plus dur reste de pouvoir gérer toute l’organisation que cela implique pendant cette année qui est sans cela loin d’être reposante: préparation d’un portfolio (ça peut aider), recherche de l’entreprise, échange des conventions de stage entre les écoles... Autant dire qu’il faut s’y prendre à l’avance. Ici encore, pour démarcher les agences, n’oubliez pas que les professeurs et les autres étudiants peuvent être d’une aide précieuse, ne serait ce que pour vous expliquer les différences de démarches de demande de stage auprès des agences. Point positif si vous arrivez à vos fins: au Canada, un stagiaire n’est pas considéré comme une petite main à sous payer comme il est de tradition chez nous; vous pourrez en général prétendre au salaire minimum sans même avoir à le réclamer.

Stage

Pour avoir envisagé de faire un

stage en fin d’année et m’être renseigné suffisamment, il est plutôt difficile de faire un stage au cours de cette année d’échange. Premièrement parce que ce n’est tout simplement pas autorisé légalement avec le visa étudiant dont nous disposons de base. Théoriquement, il est possible de travailler pendant son année scolaire avec celui-ci uniquement sur le campus (autrement dit, pas facile de trouver un stage en agence d’architecture dans ces conditions...). Il existe cependant 22





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Vie pratique

Documents

Logement

Check-list avant de partir

S i l’on compare à la France (Grenoble dans mon cas), Montréal est une ville où il est plutôt aisé de venir s’installer; reste quelques astuces à connaître pour ne pas être trop perdu en arrivant... Avant le départ mieux vaut commencer à jeter un coup d’oeil sur les annonces disponibles sur des sites comme Kijiji, LesPacs et autres CraigList pour avoir une idée des prix pratiqués et du vocabulaire propre au Québec. Par exemple, là bas pas de T3, mais un 4 1/2, ce qui représente un 4 pièces, cuisine comprise, et une salle de bain représentée par le 1/2. Pour un étudiant en échange à l’étranger, quelque soit le pays de destination, la collocation reste à mon avis la meilleure solution.

- Passeport à jour -Formulaire SE 401-Q-106 (Assurance maladie) - CAQ - Lettre d’acceptation de la demande de Visa - Lettre d’admission de McGill En arrivant - Carte d’étudiant - Carte soleil (à la RAMQ) - Carte de transport STM (avec preuve d’inscription étudiante)

Argent

L e dollar Canadien, comparable au dollar Américain, équivaut environ à 0,75€ (et inversement 1 euro fait environ 1,3 C$. J’ai fonctionné quasiment toute l’année avec de l’argent liquide. De France, mieux vaut prévoir d’ouvrir un compte dans une banque ayant des accords avec une banque Canadienne, voir à la HSBC, pour ne pas avoir à payer des frais à chaque fois qu’on effectue un retrait. Ouvrir un compte sur place n’est nécessaire, au final, que si l’on prévoit de travailler et d’encaisser des chèques.

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Que ce soit avec des amis pour vivre l’expérience à plusieurs, avec d’autres étudiants étranger pour sympathiser avec d’autres cultures, ou avec des étudiants du pays pour une immersion totale, notamment au niveau de la langue. Les prix des loyers sont relativement corrects à Montréal, mais évidemment tout dépend du quartier où vous voulez vous installer. Privilégier un quartier agréable avec commerces, parcs et transports proches qui peuvent vous mener en cours en une demi heure maxi (à mon sens plutôt du coté Est, autour du plateau, du marché Jean Talon au nord, au Village au Sud, en passant par Beaubien, le cours St Laurent...). Autres chose: à Montréal, la caution pour louer un appartement n’est pas obligatoire, bien que parfois demandée (à vous de négocier); aussi, la sous-location est autorisée, mais il faut bien veiller à faire un bail de sous-location (papier identique au bail de location) afin d’officialiser la chose et de se prévenir d’éventuel problème en cours d’année. Pour donner mon exemple: j’ai habité avec un ami dans un 3 1/2 situé sur le Plateau Montroyal, à 5 minutes de l’arrêt de métro Laurier, à mi-chemin entre nos deux universités (McGill et UDeM), et à coté du Parc Laurier. Notre contrat était une sous-location, en partie meublée, trouvée sur Kijiji après quelques jours de recherche. Nous avons payé 420$ de loyer par personne, environ 30$ d’électricité par mois et, non pas une caution, mais un loyer d’avance.

Santé

L’ accord France-Québec permet sur place d’avoir rapidement accès à la carte soleil, l’équivalent de notre carte vitale française. Sachant aussi que vu la différence de prix et de couverture santé pratiquée, une simple visite chez le médecin rentabilise toute couverture complémentaire qui vous assurera d’être tranquille pendant l’année. Par contre, bien faire attention aux dates de fin de validité de ces services: ayant voulu rester un peu plus longtemps à Montréal pour prendre le temps de voyager après mes cours, il m’est arrivé un petit accident juste avant mon départ, 30


Vie pratique et mes deux assurances s’étaient arrêtées respectivement 2 mois et 10 jours avant que cela n’arrive... On ne s’en rends compte que lorsque l’on en a besoin, évidemment, alors faites bien coïncider vos dates pour éviter de rendre plus difficile tout tracas éventuel qui pourrais vous gâcher le plaisir!

ou attendre le dernier moment en espérant que les prix n’aient pas trop grimpés entre temps. Petit conseil au niveau de la compagnie: j’ai choisis pour ma part CorsairFly car elle proposait, en plus d’avoir le prix le moins cher, une réduction étudiante, ainsi que la possibilité d’avoir jusqu’à 64kg de bagages répartis sur 3 bagages (avantage étudiant encore, à ne pas négliger surtout pour le retour!). Pendant l’année, ne pas se priver d’aller faire un peu de route pour découvrir le Quebec, de prendre le bus pour Torronto (7h) et New York (8h). Et pourquoi pas Cuba, la destination préférée des canadiens en manque de soleil l’hiver?

Télécommunication

C ette année aura été pour moi l’occasion... de lâcher un peu le portable. Après avoir passer un temps à trouver ou débloquer mon mobile français afin de pouvoir l’utiliser au Canada, je me suis rendu compte que j’arrivais à me débrouiller sans, et que ça serait toujours ça d’économisé. Si vous ne vous sentez pas de tentez l’expérience, vous pouvez toujours vous diriger vers Fido qui fait des offres étudiantes intéressantes, ou vers Rogers, plus pro. Petite info, une fois votre «514» obtenu, n’oubliez pas que là bas vous payez aussi bien quand vous appelez que lorsqu’on vous appelle...

Voyage

P our aller au Canada, difficile de prévoir à l’avance ses dates d’aller (à cause du délais des démarches administratives) et de retour (date de fin des cours? un stage? des vacances prolongées pour voyager? difficile de savoir un an avant...).Pas le choix, il faut donc prévoir à l’avance, avec une assurance annulation, 31




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Bilan & suggestions

donc tout se passe correctement avec un minimum d’organisation. L’ENSAG a été plutôt efficace concernant le suivi avant départ, les informations à propos de l’université d’accueil au Canada et l’inscription pour les bourses de mobilité. Pour les petites questions d’ordre pratique, ne pas hésiter à aller consulter les rapports d’étonnement des années précédentes, à aller discuter avec les étudiants qui sont partis auparavant et ceux qui sont à l’inverse en échange chez nous, voir à demander le mail de celui qui est en place au moment de la demande de départ. Ils sont pour le coup les mieux placés pour parler de la manière dont se passe une année comme celle-ci et pour diminuer un peu le stress de s’engager vers l’inconnu pendant une année complète...

Préparation

La

préparation au départ n’a pas été particulièrement difficile, mais reste protocolaire et longue. Il faut veiller a faire les choses dans l’ordre, et on comprend vite de toute façon qu’il est nécessaire d’obtenir les documents d’une étapes pour passer à la suivante... La première difficulté est d’attendre la réponse de votre acceptation par McGill (alors que pour toute autre destination seule la décision de votre établissement compte, les écoles canadiennes ont aussi leur mot à dire... et le font savoir en Juin!). La seconde est qu’une fois cette décision confirmée, il ne vous reste que peu de temps pour faire tous vos papiers, suivant vos dates de départ (difficile donc de prendre ses billets à l’avance pour les payer moins cher). Le CAQ est a faire tout de suite après, puis une fois réceptionné (après environ 3 semaines) vous aurez possibilité de demander le visa étudiant pour l’année. Pour plus d’efficacité, aller directement à l’ambassade de Paris, à l’ouverture de préférence car il y a du monde (prévoir une demi journée, et le paiement nécessaire en cash). Quoiqu’il en soit, il n’y a pas d’obstacle spécifique et les délais sont plutôt bien respectés,

Sur place

Le

bilan de mon année est dans l’ensemble plus que positif. McGill est une université exigeante qui demande un premier temps d’adaptation, mais qui se révèle être extrêmement instructive au quotidien. L’enseignement est d’une grande qualité et pour peu que l’on ai quelques informations des étudiants d’années supérieures, 35


il serait dommage de passer à coté de certains professeurs ou enseignements (certaines personnalités font à elles seules tout l’intérêt d’un cours que l’on aurait habituellement pas aimé suivre). Il est agréable d’avoir en partie la liberté dans le choix de ses cours (en particulier en étant étudiant en échange), ce qui permet de les apprécier d’autant plus car ils ne sont pas imposés et permettent parfois quelques découvertes intéressantes. Une fois les appréhensions mises de coté, parler anglais au quotidien devient un plaisir, et l’on intègre progressivement sa promotion au fur et à mesure que les amitiés se crées. C’est aussi en réalisant cela au bout de quelques mois que j’ai apprécié le fait d’être parti une année complète, et non un seul semestre. Nombreux sont mes amis en échange rencontrés pendant cette année qui sont restés un unique semestre, et je me suis rendu compte que nous ne vivions pas exactement la même expérience. Les bourses d’études liées à la mobilité ont aussi grandement aidé à profiter de cet échange. Le niveau de vie sur place étant relativement similaire au notre, elles permettent une installation dans les meilleures conditions dans un premier temps, mais

aussi de voyager et de profiter de cette année de découverte sans être frustré de ne pas pouvoir se permettre les petits extras de temps en temps qui font une année à l’étranger réussie. A noter qu’il n’y a pas de bourse Erasmus (réservée aux étudiants en échange en Europe), mais que 75% de la bourse ExploraSup est reçue en septembre, puis en cours d’année la bourse du ministère de la Culture est versée de manière plus aléatoire (pour ma part, les 3 premiers mois en décembre, le reste en mars/avril). Cette année déclenche aussi, et quelque soit le lieu de séjour, une certaine ouverture d’esprit sur

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Bilan & suggestions

les possibilités professionnelles auxquelles nous pourrions aspirer dans le futur, et à une prise de recul sur notre pratique habituelle. La découverte d’une culture, qu’elle soit plus ou moins éloignée de la sienne, amène comparaison, questionnements et parfois même remise en question... et c’est pour le mieux!

administratives... mais ce fut dans mon cas un mal pour un bien, me permettant pendant cette période d’accueillir famille et amis à Montréal, ainsi que de voyager. Tant que les échanges ne sont pas perturbés par des soucis d’ordres administratifs ou d’organisation, un échange se passera pour le mieux, avec forcément ses petites difficultés et ses grandes joies pour compenser. Peu de mes amis sont revenus déçus de leurs échanges, voir aucuns. Chaque expérience est unique, ce qui fait toute la difficulté d’en parler parfois, mais aussi tout l’intérêt de donner l’occasion de vivre cette expérience pour tout étudiant qui le souhaite.

Améliorations

Cette

année a été pour moi assez exemplaire. Je pense qu’il ne faut pas partir en ayant trop d’exigences concernant ce “voyage”, et se laisser porter par son année qui passe de toute manière bien trop rapidement. Les appréhensions s’effacent vite devant la multitude de choses à faire dans une ville comme Montréal. De même pour les cours à McGill, où il vaut mieux mettre ses certitudes de coté pour laisser place à la curiosité et à la découverte afin d’en apprendre le maximum et de rester ouvert à toute nouvelle rencontre. Le seul regret que je pourrais exprimer est le fait de ne pas avoir pu effectué mon stage de cycle de Master bien qu’ayant eu deux mois de libres sur place à la fin de mon année, la faute à un manque d’informations sur le sujet et à quelques difficultés 37






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