Le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans

Page 1

Mercredi 6 juillet 2011

29

Du 21 au 24 juillet, le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans !

« La notoriété du Het Lindeboom a très vite franchi les frontières » P

our organiser les 10 ans de ce festival de musiques traditionnelles, unique sur la Côte d’Opale, comment avez-vous préparé la programmation et les festivités ? Eric Rommel, maire de Loon-Plage : « A l’origine, il fallait trouver quelque chose qui sorte Loon-Plage de l’ombre alors nous nous sommes donnés trois ans pour voir où allait ce festival, puis 5 ans et aujourd’hui nous voilà à 10 ans. Et à chaque étape, il y a eu une évolution. Mais concernant ces 10 ans, nous avions commencé une réflexion il y a 3 ans, et préparé un questionnaire pour que le public donne son avis sur les artistes qu’il souhaitait voir revenir. Nous avons toujours tenté de suivre ses attentes. » François Rosseel, élu co-fondateur du festival : « On surveillait beaucoup la page contact de notre site internet. Et le sondage devait nous donner quelques pistes. Mais nous avons aussi apporté notre touche et nous avons complété ce plateau par des créations de spectacles, d’événements, d’où cette affiche étonnante. Ce sera une découverte totale ! » Christine Laffont, élue co-fondatrice du festival : « Effectivement, on ne verra ces plateaux qu’à Loon-Plage, nous avons donné carte blanche, à Gabriel Lenoir, Gabriel Yacoub, et ils ont créé pour l’occasion un plateau exceptionnel. Les artistes ont tout de suite été emballés. Certains ont même refusé d’autres engagements pour venir à Loon-Plage. » Le festival a pris de l’ampleur auprès même des artistes, c’est une sacrée reconnaissance ? F. R. : « Cela fait plaisir car ces artistes sont heureux de venir. Ces 10 ans sont une vraie fête. » C. L. : « Et Loon-Plage est désormais un petit nom de village très connu en France. En vacances, les gens portent les t-shirts du festival et cela crée des rencontres. » E. R. : « J’en suis le premier étonné car, au départ, les musiques traditionnelles ne sont pas ma musique de référence. Mais j’ai appris à les aimer et je ne m’imagine pas ne pas assister au festival une année. La notoriété du festival a très vite franchi les frontières de la région. » En particulier pour ces 10 ans, cette reconnaissance a dû aider pour monter la programmation non ? F. R. : « Cela ouvre des portes. Avant, pour les groupes, c’était compliqué de venir dans le Nord dans le cadre de tournée. Aujourd’hui, ils peuvent la construire autour de leur venue au “Het”. » C. L. : « Carlos Nunez par exemple ne fait que quelques dates en France : dont LoonPlage. » Vous avez laissé carte blanche à certains artistes pour monter des créations, l’année dernière c’était le cas avec Red Cardell,

Christine Laffont, élue cofondatrice du festival Het Lindeboom.

Programme

Le maire et les élus ont à coeur d’offrir un spectacle unique pour ce dixième anniversaire.

avez-vous envie de poursuivre le concept ou c’est vraiment pour marquer le coup ? C. L. : « Red Cardell et ses invités, c’était vraiment un clin d’œil pour tester le principe pour cette année. Et les gens ont aimé. Mais cela demande beaucoup de moyens. » F. R. : « Il n’est pas exclu qu’il y ait des rencontres entre artistes, il y en a déjà, parce que c’est l’esprit du festival. Mais cette alchimie, cette année, c’est unique. » Cet anniversaire célèbre aussi un peu le site, le parc Galamé, qui a évolué avec le festival, quel bilan en tirez-vous et quelles perspectives sont-elles à prévoir ? E. R. : « Si nous avons choisi et réalisé le parc Galamé, c’est parce que l’idée du festival était là dès le départ. Nous avons connu quelques retards, mais aujourd’hui les animations et services à la population sont nombreux. Dès le départ, nous savions que ce serait l’endroit de nos rassemblements. Het Lindeboom a préparé le terrain en quelque sorte. Et quand nous étions prêts à ce que la population investisse le parc, nous avons retourné la scène. Parce qu’il y a un plan d’eau, des jeux, des jardins… Et tout ce que nous pourrons y faire, nous le ferons dans le cadre des contraintes techniques bien sûr. L’idée est de s’y détendre, d’écouter de la musique, de s’éloigner, revenir. Les pêcheurs écoutent le festival pendant leur activité. » C. L. : « Le feu d’artifice du 14 Juillet est un moment fort également. C’est un cadre magique et magnifique. Et puis la foire d’antan fonctionne très bien, les familles s’y retrouvent… Et le festival s’y est complètement installé. » Justement, vous parlez de la foire d’antan, du côté des animations, vous avez souhaité recentrer sur le côté traditionnel, en

supprimant les structures gonflables notamment… C. L. : « Nous avons supprimé le plastique. Mais cela dit c’est la seule différence. » F. R. : « Ces structures ne cadraient plus, c’était en décalage avec le reste, même si ça nous plaisait. Et puis pour les jeunes, l’ancien va être une nouveauté ! Car il faut aussi que le festival sache évoluer et proposer de nouvelles choses. » E. R. : « Cela cadre plus aussi avec le côté nature du site, l’aspect développement durable. Il y aura la Maison de la nature, il y a déjà un plan d’eau libellule, des hôtels à insecte. » C. L. : « Une autre nouveauté : c’est l’ouverture gratuite du musée des jeux traditionnels, contrairement aux autres années. Avec une exposition de Gabriel Yacoub. » Avez-vous un rituel au moment du festival ? Une petite “manie” qui ne vous quitte plus depuis le début ? F. R. : « Je viens toujours, tout seul, au moment où la scène commence à être montée. Et j’ennuie toujours Christophe, de la société qui s’en occupe sur la hauteur de scène. Cela ne sert à rien, mais je viens parce que, pour moi, c’est le moment où le festival se concrétise. » C. L. : « Toute la semaine, on est au téléphone et la pression, on se la met tout seul. J’ai aussi besoin d’aller sur le site, c’est physique. Sinon, je ne serai pas bien. C’est presque devenu une superstition. » E. R. : « J’aime bien voir comment ça se déroule aussi. Je peux y passer deux à trois fois par jour, pendant la préparation, sans forcément sortir de ma voiture. Et puis, le tout premier soir, le rituel, c’est la première bière avec François Rosseel, lorsqu’il n’y a pas encore de monde au bar. Parce qu’ensuite, on a du mal à se recroiser. »

Jeudi 21 juillet 19h : Inauguration 20h : Follia ! XL 22h : Carlos Nunez (invite) Vendredi 22 juillet 19h : Troubadours de Gravelingues 20h : Faubourg de Boignard (invite) 22h : Carte blanche à Gabriel Yacoub Samedi 23 juillet 14h : Carte blanche à Gabriel Lenoir 20h : Startijenn 22h : Carte blanche à Denez Prigent Dimanche 24 juillet 15h : Coriandre 17h : Merzhin 19h : Kadril (invite) 21h : Soldat Louis


30 Mercredi 6 juillet 2011

Jeudi 21 juillet à 20h, Follia ! XL

« Nous jouons une musique très positive » C des vocalisations orientales que des chansons lentes avec un vieux charme européen et des distorsions de violon psychédéliques.

omment définir Follia ! XL ? « Nous donnons une ambiance très spécifique, parce qu’il s’agit d’une musique très positive. Il faut vraiment nous voir “en live”, pour se sentir bien. » Voilà les mots de Johan Decancq, membre de Follia ! XL, qui revient à Het Lindeboom pour le plus grand plaisir des organisateurs et du public !

Il s’agit d’un groupe Belge aux compositions personnelles dans des arrangements actuels qui n’a pas laissé le public du Het indifférent. Des musiques tantôt sexy et entraînantes, tantôt promptes et rapides, de la musique d’une inspiration parfois occidentale et familière, parfois orientale et mystérieuse. De la musique qui évolue du traditionnel à l’expérimental. Un mélange organique de rocky folk et groovy power jazz, de pop et ska à reggae et rap, des danses assez funky avec aussi bien

Follia XL ! c’est la fête ! Une rage musicale saine, originaire des quatre coins du monde et mise en bouteille en Belgique. Follia ! vous emmène faire un voyage mondial. D’une plage chaude brésilienne à un véritable bistro français, d’une casbah Nord-africaine à un sauna finlandais : une musique unique qui ne supporte pas d’étiquette.

Les membres de Follia ! XL comptent bien donner un maximum de plaisir au public.

En 2009, Follia ! XL était le coup de cœur du festival Het Lindeboom, une révélation. À l’époque, Johan Decancq avait eu ces petits mots sympathiques pour le festival : « Il y a beaucoup de groupes de bonne qualité et l’ambiance est excellente. A Loon-Plage, ce festival est familial. »

Jeudi 21 juillet à 22h, Carlos Nunez

« Un mini-festival interceltique »

Carlos Nunez est particulièrement touché d’avoir été sollicité par le public. ©Cameselle.

Lorsque vous étiez venu, la première fois en 2004, le public a vécu comme un moment de communion avec vous, comment vous, l’avezvous ressenti et quelles ont été vos impressions sur ce tout jeune festival d’alors ? Carlos Nunez : « C’était il y a longtemps maintenant, mais c’était génial. Parce que c’était une belle surprise de voir dans le nord de la France

un public si chaud, une atmosphère si particulière et magique. Le nord de la France garde un secret, un mystère. On parle souvent de la Bretagne comme d’une terre d’exception mais à LoonPlage, il y a un petit quelque chose, un secret que j’ai bien l’intention de découvrir. J’aime beaucoup y être invité à nouveau, et ce ne sera pas un concert “normal”. »

Christine Laffont « Carlos Nunez avait offert un moment magique aux Loonois et beaucoup s’en souviennent encore. Lorsque nous avons réalisé le questionnaire, son nom est revenu parmi les premiers sollicités par les spectateurs pour revenir. »

Justement, pour ces dix ans, les organisateurs ont donné carte blanche aux artistes, vous-même invitez la Fraternelle de cornemuses (cf. ci-contre), cela ne se voit pas dans tous les festivals, c’est une chance, qu’en pensez-vous ? C. N. : « C’est une chance, absolument ! Un festival comme celui-là a un esprit de musique celtique, traditionnelle. Ce n’est pas le showbusiness avec les stars. Il y a ici un côté humain qui est beau. “Enjoy your life”* ! La musique n’est pas un business, c’est une passion, un partage. Les gens d’ailleurs, lorsqu’ils me voient disent : “oh, mais vous êtes Carlos Nunez mais vous restez proches des gens !” Ils sont surpris mais j’aime ça, ce contact. Cela donne de l’inspiration et de l’énergie. » Que préparez-vous pour ce concert spécial à LoonPlage ?

C. N. : « Nous allons faire un voyage et on va présenter le dernier album où on explore les connexions entre la musique celtique et le Brésil. Nous partageons cet héritage de la culture de l’Atlantique vers le Brésil. Savez-vous d’ailleurs qu’en irlandais, Brasil veut dire “île” ? Ils avaient une légende au Moyen-Age qui parlait d’un “bois Brasil” (l’I Breasail, ndlr), une île mystérieuse. Et lorsqu’ils sont arrivés au Brésil, ils ont cru que c’était elle… Et le premier instrument arrivé là-bas, c’était la cornemuse ! Donc nous partageons cet héritage vivant et ce mélange de cultures, c’est un peu la musique celtique du futur ! On va aussi jouer des titres de ma collaboration avec Dan ar Braz… et ajouter ce côté latin que nous aimons bien. On fera un festival interceltique de Lorient à Loon-Plage dans une version plus petite ! » Cela va mettre beaucoup d’ambiance ! D’ailleurs parlez-nous de la Fraternelle… C. N. : « Oui pour nous c’est important d’avoir des invités. C’est aussi le côté fiesta. Cela fait partie de nos origines. C’est génial d’avoir la Fraternelle parce qu’on va essayer de faire un son plus symphonique, plus grand. Dans mon pays, en Galice, la cornemuse a 1 000 ans d’histoire. C’était un peu la guitare électrique du Moyen-Age. C’est puissant, fort. Et saviez-vous qu’il existe une cinquantaine de types de cornemuses en France ! Presque autant que de fromages ! » Saviez-vous que le public vous avait particulièrement sollicité parmi les artistes qu’il voulait revoir ? C. N. : « Non, et ça me touche beaucoup. Nous essaierons de retourner cet amour des gens dans le concert ! » *Profitez de la vie ! www.carlos-nunez.com

Tout au long du festival

La “Frat” sur scène

La Fraternelle de cornemuses accompagnera Carlos Nunez.

I La Société Fraternelle des Cornemuses du Centre est une fanfare traditionnelle et néanmoins originale de Cornemuses du Centre de la France. “La Frat’” est composée de musettes 16 pouces, 23 pouces et 30 pouces ainsi que d’une section rythmique (tambour, grosse caisse, triangle, percussions diverses). Le répertoire est puisé dans les collectages des musiques traditionnelles du Centre France (Berry, Bourbonnais, Nivernais, ainsi que dans des compositions récentes). Dirigée par Julien Barbances (musicien de “La Machine” et de “Carré de Deux”), “La Frat” se produit avec 15 à 50 musiciens venant de plusieurs régions de France, ainsi que de Belgique, d’Allemagne et d’Italie pour des animations, concerts, bals et défilés. Le public retrouvera “La Frat” sur scène avec Carlos Nunez mais également au Grand Bal, Carte Blanche à Gabriel Lenoir ou en déambulation le samedi et le dimanche. www.myspace.com/lafraternelle


Mercredi 6 juillet 2011

31

Vendredi 22 juillet à 20h, Faubourg de Boignard invite

Envoyez la musique !

I Le groupe est né d’une rencontre

entre Raphaël Thiery (cornemuse, voix) et Christophe Raillard (accordéon diatonique, claviers) dans les années 1980. Mais voilà une nouvelle formule pour ce groupe phare des années 90 sous la forme trio. Les trois piliers fondateurs du groupe « Faubourg de Boignard » poursuivent leur voyage musical distillant une musique toujours aussi vivante et gaie. Nourri d’une culture musicale d’une région à forte identité du centre de la Bourgogne, le Morvan, le trio n’hésite pas à mettre au service de ces créations toutes les influences musicales des pays qu’ils ont visités ou inventés. Bouzouki, violon, accordéon, claviers et cornemuse se laissent ainsi guider par les doigts experts de trois musiciens complices au grand cœur ! “La Ravine” sera l’album qui fera découvrir le son et le style de Faubourg. Un son ethno-rock mariant blues, rock, trad et jazz… En 2002, Faubourg de Boignard sera le tout premier groupe à fouler la scène du festival Het Lindeboom. Ils reviennent sur la scène du Het 10 éditions plus tard…

Composition du groupe Patrick Bouffard, vielle Didier Gris, violon, bouzouki Raphaël Thiery, cornemuse,voix Christophe Raillard, accordéon,claviers David Rougeot, cajon

Christine Laffont

Le trio de Faubourg de Boignard s’en donnera à coeur joie avec Envoyez les violons (cf. p. 33). ©Yves Nivot.

La boucle est bouclée. Ils seront là avec la formation “Envoyez les violons”, un rassemblement de violoneux autour des musiques populaires dans le nord de la France avec Christophe

Declercq et Gabriel Lenoir. Faubourg de Boignard sera, par ailleurs, accompagné d’un quatuor à cordes et d’un ensemble de 8 cornemuses !

« Faubourg de Boignard était le tout premier groupe à fouler les planches du festival Het Lindeboom. Il était là avec Merzhin. Et à l’époque, ils étaient venus nous voir en nous disant : « vous tenez là quelque chose de super, il faut continuer ! » C’est symbolique qu’ils soient là ! »

Vendredi 22 juillet à 22h Gabriel Yacoub

Goûtez au sel de l’émotion folk Carte blanche à Gabriel Yacoub

Des invités de prestige

Sylvie - La Bergère et Gilles Servat font partie des invités de Gabriel Yacoub.

Gabriel Yacoub réserve de jolies surprises aux spectateurs pour de grands moments d’émotion.

L

es fans de folk français ne peuvent pas ne pas connaître Malicorne. Fondateur et chanteur du groupe, Gabriel Yacoub a ainsi participé, avec les autres musiciens, au renouveau du genre. L’histoire avait démarré en 1973 et, comme on dit, avait fait date dans l’histoire de la musique traditionnelle. A l’époque, les mélodies américaines (Rolling stones, ACDC…) remplissent la culture française de rock, mais Malicorne tient bon la barre et rend tout son sel à un genre festif et énergique et aux balades a cappela. Un mouvement auquel participe également Marie Yacoub (aujourd’hui Marie Sauvet). Le travail du groupe fut récompensé par trois disques d’or ainsi que par le grand prix de l’académie du disque français.

Alors que le groupe atteint l’apogée de sa carrière, Gabriel mène également une carrière solo qu’il continuera et sort, après un premier album Trad. Arr. en 1978, l’album Elementary Level of Faith en 1986. Six autres albums suivront, témoins de son amour pour les musiques acoustiques et les mélodies envoûtantes tout en continuant ses expériences musicales au gré des rencontres et des voyages. Qu’elles soient originales ou traditionnelles, ses chansons se démarquent toujours par la finesse des arrangements alliant quatuors à cordes et cornemuses, et par la richesse de son interprétation, au chant comme à la guitare.

de 1 000 dates pendant lesquelles le public fusionne avec lui. En 2006, il venait une première fois sur le festival et le concert qu’il offrait au public du Het lui a valu d’être l’un des artistes les plus réclamés pour ce dixième anniversaire. Accompagné par ses deux musiciens : Gilles Chabenat et Yannick Hardouin, et, entouré de nombreux artistes amis, il offrira à son public un moment unique. Cette année, il a d’emblée accepté le challenge que lui offraient les organisateurs : une carte blanche et des invités exceptionnels.

Gilles Servat, Marie Sauvet, Sylvie (la Bergère) Ambrozijn, Ludo Vandeau (cf. ci-contre) se feront un plaisir d’apparaître aux côtés du chanLe chanteur fait partager ses créateur mythique Gabriel Yacoub. tions et voyage en Amérique, en Europe, à travers toute la France, plus www.gabrielyacoub.com/fr

I Marie Sauvet (de Malicorne). Elle est la voix de Malicorne et en 2005, Gabriel Yacoub l’invite à travailler sur l’album Marie de Malicorne. Aux Francofolies de La Rochelle 2010, le public lui réserve un accueil chaleureux pour un concert exceptionnel où le groupe était de nouveau réuni. Gilles Servat. Il était venu parrainer une édition des Dauphins en 2008. Il revient cette année, chargé de souvenirs mémorables de-

puis le début de sa carrière, en 1971. Il a cette “voix” si particulière qui fait chanter la Blanche hermine et exporte ses rages et ses engagements partout dans le monde. Ambrozijn. Ce groupe belge est considéré comme l’un des principaux groupes de la renaissance du folk flamand. Il était présent en 2004 et en 2007 sortait un album live célébrant ses 10 ans. Cette fois, c’est pour les 10 ans du Het qu’ils reviennent. Ludo Vandeau. Un

poète, une voix… Il faisait partie d’Ambrozijn avant de s’envoler de ses propres ailes. Sylvie Berger. Avec La Bergère, elle avait ému le public en 2007. Invitée trois fois à collaborer sur les albums de Gabriel Yacoub, c’était naturel qu’elle soit là ! Ì Gilles Servat L’artiste sera à Virgin, à Dunkerque, le 22 juillet à 10h, pour dédicacer ses Chroniques d’Arcturus.

François Rosseel « Accueillir Gabriel Yacoub sur le dixième anniversaire était une évidence. C’est un vrai cadeau qu’il nous fait et qu’il fait au public du Het. Une création accompagnée d’artistes que le festival avait rencontrés et aimés. »


32 Mercredi 6 juillet 2011

Samedi 23 juillet à 14h, carte blanche

Entrez dans la danse avec Christine Laffont « Pour ces 10 ans, nous avons donné carte blanche à plusieurs artistes. Pour ce samedi après-midi, c’est Gabriel Lenoir, une figure locale bien connue, qui a travaillé depuis de nombreux mois sur ce Grand bal pendant 5 heures. D’ailleurs, pour que le public en profite, nous avons prolongé le parquet du chapiteau jusqu’à la scène pour danser. » Invités du Grand Bal Envoyez les violons François Baladou (basse, contrebasse) Julien Biget (guitare, bouzouki, mélodéon) Marinette Bonnert (accordéon diatonique) Brigit Bornauw (cornemuse) François Breugnot (violon) Fabien Dubarre (cornemuse) Benoît Guerbigny (accordéon diatonique) Christophe Declercq (violon) Sylvain Declerck (saxophone) Marie Heuguebart (vielle à roue) Patrice Heuguebart (accordéon diatonique) Dominique Ledoux (violon, accordéon diatonique) Benjamin Macke (accordéon diatonique) Laurent Mieze (cornemuse) Jean-Jacques Révillion (violon) Cyrille Roche (accordéon) Aurélien Tanghe (guitare) Anouchka Terrier (flûte à bec) La Fraternelle de cornemuses du centre

Comment avez-vous été sollicité pour ce dixième anniversaire du Het Lindeboom ? Gabriel Lenoir : « J'ai été sollicité par Christine Laffont, qui avait déjà dans l'idée de me proposer une carte blanche. C'était lors de la 8e édition du festival, on y avait joué avec le Trio Guerbigny, mais ils imaginaient déjà ce qu'ils allaient faire deux ans après. J'avais déjà joué à Het Lindeboom avec le groupe Shillelagh, encore avant cela, la même année que Smitlap. Cela avait été un très bon bal, dont on se souvient encore, et les gens du festival aussi. Smitlap fait d'ailleurs aussi partie de l'après-midi de carte blanche. » Vous préparez un plateau impressionnant, un grand bal : expliquez-nous comment vous vous êtes préparé et comment vous avez imaginé ce grand plateau ? G. L. : « A vrai dire, il est devenu de plus en plus impressionnant au fur et à mesure que je l'imaginais. L'équipe d'Het Lindeboom voulait organiser un moment de bal qui réunisse plusieurs musiciens déjà venus pendant les 10 années du festival. Au début, j'ai pensé organiser une succession de groupes, avec un final qui réunisse tout le monde, mais très vite j'ai changé d'idée : je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de mélanger, de faire se rencontrer les musiciens. Alors j'ai réuni un maximum de gens dont j'aime la musique, des musiciens avec qui je joue habituellement ou d'autres que

Entièrement dédié aux musiques à danser, Gabriel Lenoir réserve un grand bal exceptionnel.

j'ai rencontrés sur la route, au fil des bals. Il y a en tout une vingtaine, plus la trentaine de violonistes du groupe Envoyez les Violons. Mais dans le déroulement du bal, il y aura tantôt quatre musiciens, tantôt deux, tantôt sept... et j'ai gardé l'idée du final à tous. On sera même rejoints par la Fraternelle de Cornemuses qui joue aussi sur le festival, à ce moment on sera bien soixante-dix sur scène ! J'ai hâte d'y être ! J'ai prévu un répertoire de danses variées. C'est vrai-

Samedi 23 juillet à 22h, Denez Prigent et invités

Une musique métissée

L

avait préparé une danse. Quand ils m'en ont parlé, je me suis dit qu'ils pourraient m'aider à rendre le déroulement plus fluide en montrant quelques danses pas forcément très connues au cours du bal. Nous les avons travaillées ensemble et leur présence me semble maintenant indispensable. Je suis ravi qu'ils jouent ce rôle dans cet événement. Je suis content que de nouvelles personnes viennent rejoindre le projet que j'avais imaginé au départ, c'est enrichissant. »

Samedi 23 juillet à 22h

45 musiciens dans le chœur gallois Flint male voice

Le chœur, uniquement masculin, résonnera dans le parc.

Denez Prigent se fait un plaisir d’inviter Szilvia Bognar et le chœur gallois.

es puristes auront reconnu en Denez Prigent l’un des compositeurs du duo qu’il enregistre avec Lisa Gerrard Gortoz a ran, dans le film La chute du faucon noir (Ridley Scott, 2002). Le célèbre compositeur américain de musiques de film aura eu du nez en reprenant ce titre intense. Tout comme Denez Prigent, né à Santec en 1966, multiplie les collaborations riches et variées. En 1992, il surprend un public rock en chantant a capella des musiques traditionnelles aux Transmusicales de Rennes, il participe à une rave party en 1993, et associe des rythmes électriques et folkloriques, en 1997. Rien ne

ment un bal de cinq heures avec un déroulement pensé dans la durée : des danses de couple, des collectives, des danses expliquées, des danses simples, d'autres plus techniques ou plus rares... J'ai essayé de trouver un équilibre. J'ai vraiment envie que chacun s'y retrouve. » Vous allez aussi faire intervenir des Loonois, à travers l'atelier de danses, c'est important, pour vous, de faire participer les habitants de la ville ? G. L. : « L'atelier de danse

l’arrête et il ne lasse pas de mixer les sons des cultures slaves, grecques, celtiques ou encore yiddish. L’imagination est débordante pour ce boulimique de musique. Le journal “Le Monde” encensera ses performances : « Son exigence et son formalisme en font le seul à avoir réellement abouti. » (juin 1999). Aujourd’hui, il poursuit sa musique métissée, comme dans une danse Fisel, le cajon andalou, le violon manouche et la guitare open-tuining fusionnent. Denez Prigent est aussi un boulimique de concert : stade de France, Stimmen festival en Allemagne, festival Celtomania - entre autres-, il est ravi de revenir sur la scène du festival Het Lindeboom qu’il avait découverte en 2005.

Il avait alors enchanté le public du Het lors d’un concert intense. Pour cette dixième édition, Denez recevra sur scène le chœur Gallois Flint Male Voice et la chanteuse hongroise Szilvia Bognar que le public avait entendue avec le groupe Kadril en 2005. Une nouvelle fois, un plateau exceptionnel que le public ne verra pas ailleurs. Des rencontres dans l’esprit du festival, destinée à marquer l’anniversaire et à continuer à stimuler les créations. Nul doute que ce concert exceptionnel marquera la carrière, déjà bien riche, de Denez prigent. www.denezprigent.com

I Le chœur gallois Flint Male Voice a accepté l’invitation du Het Lindeboom et de Denez Prigent pour un concert unique. Le chœur a été fondé en 1975 à Flintshire sur l’estuaire de la Dee. Ce sont uniquement des hommes qui composent cet organisme de bienfaisance. Les Flint male voice chantent une grande variété de musique du XVIe au XXIe siècle, des anciens hymnes traditionnels gallois et chants folkloriques, aux pop plus modernes et aux compositions contemporaines de qualité, dans de nombreuses langues. Le chœur participe aussi à des concours internationaux, le dernier en date, leur a permis d’obtenir une troisième place à l’international de Llangollen. Ils sont aussi deux fois vainqueurs de l’Eisteddfod national, d’abord au Festival de North Wales chorale et les gagnants des deux au Festival Freckleton et le Powys Eisteddfod. Le chœur Flint Male Voice est le seul chœur à avoir représenté quatre fois le pays de Galles au Festival Interceltique de Lorient. Le chœur animera la messe du dimanche 24 juillet à l'église Saint-Martin, suivi d’un concert à 11h. www.flintmalechoir.co.uk


Mercredi 6 juillet 2011

33

à Gabriel Lenoir pour le Grand bal

Gabriel Lenoir et ses invités !

Depuis dix ans que le festival existe, pensez-vous qu’il est aujourd’hui devenu incontournable pour les groupes et artistes de musique traditionnelle ? G. L. : « Het Lindeboom est le plus gros festival de la région, qui a réussi à gagner son identité et son caractère au fil des éditions. Il tient une bonne place dans les festivals d’été et a toujours eu une belle programmation. » Quelles ont été vos premières impressions lors de votre première venue au Het ? G. L. : « Het Lindeboom est un festival gratuit, et ça lui donne un charme particulier

dans le paysage des festivals d’été. La musique proposée va vraiment dans le sens d’un festival pour tous : les néophytes comme les gens plus habitués à ce style de musique. C’est un événement qui a beaucoup fait pour populariser les musiques traditionnelles dans la région. » Resterez-vous les 4 jours ? Et si oui, vous devez être content de retrouver des artistes que vous connaissez, cela fait partie du Het selon vous ? G. L. : « Je ne serai là que trois jours car je viens d’un autre festival avant. Bien sûr, je serai ravi de croiser les autres musiciens. Nous

avons déjà prévu de faire une partie du concert avec les copains de Faubourg de Boignard avec Envoyez les Violons, le vendredi soir. Après les concerts, il y a toujours un temps prévu par l’organisation pour boire un coup entre musiciens, éventuellement sortir les instruments, et cela contribue à l’ambiance. « Que souhaitez-vous aux Loonois et aux spectateurs qui vont venir fêter ces 10 ans avec vous tous ? G. L. : « De venir les quatre soirs ! La programmation de cette année est particulièrement prestigieuse, ils devraient se régaler. » Quels sont vos projets futurs ? G. L. : « L’an prochain, un atelier de jeu d’ensemble de musique traditionnelle au violon devrait voir le jour à LoonPlage, Tradiloon, avec l’école de musique. C’est Audrey Deletombe et moi qui vont assurer les répétitions et la mise en place du répertoire. Sinon, un disque solo devrait voir le jour en décembre prochain. Sinon, toujours du bal avec Shillelagh et le Trio Guerbigny, du concert avec Havelange et le Rococo Rijsel Trio, et un nouveau spectacle, “Violons Danseurs”, en duo avec Virginie Basset, dans lequel nous sommes en même temps danseurs et musiciens. Beaucoup de choses en perspective ! » www.myspace.com/gabriellenoir

Szilvia Bognar, avec Denez Prigent

Samedi 23 juillet à 20h, Startijenn

De la world music… bretonne !

Startijenn était venu en 2009 lors du dimanche, la journée des groupes à danser.

I C’est en 2008 que le groupe Startijenn est apparu sur la scène du Het Lindeboom. Cette année, revoilà les 6 membres de la formation née alors que l’un d’eux n’était encore que collégien, dans le Finistère. Mais que signifie Startijenn ? “Energie” en breton. Pas étonnant alors d’avoir la bougeotte pendant leurs concerts, qui rendent hommage aux nombreuses années passées dans tous les festou noz que compte la Bretagne. Les six musiciens puisent leurs racines, comme leurs confrères, dans leur culture bretonne, arpentant les musiques traditionnelles additionnées de bonnes doses d’énergie rock pour s’imposer dans ce qu’on appelle la World music. Leur expérience acquise depuis 1997 sur de nombreuses scènes européennes (Allemagne, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Pologne,

Slovaquie, Suisse…), prouve leur voracité scénique et leur envie d’entraîner le public dans le bouillon de leurs compositions. D’ailleurs, leur deuxième album Pakit holl ! avait été récompensé en 2009 par deux prix approbateurs : le prix « Meilleur disque de musique bretonne de l’année » par Produit en Bretagne et le prix « Coup de cœur » par Musiques et danses en Finistère. Cette année, c’est ‘Kreiz da fas !, leur nouvel opus, que Startijenn viendra défendre sur les routes, (ils pointeront même le bout de leurs guitares en Malaisie) et notamment à LoonPlage. Mélangeant les instruments traditionnels à une section rythmique musclée, ce dernier démontre bien l’envie du groupe de casser les préjugés sur la musique populaire et d’inscrire le fest-noz au rang de musique ethnique. www.startijenn.com

Dimanche 24 juillet à 15h, Coriandre

Vous reprendrez bien un peu de Coriandre ? I En groupe, en trio ou en solo, la voix de la Hongroise Szil-

via Bognar est particulièrement envoûtante et reste en mémoire. Szilvia Bognar a, par ailleurs, beaucoup travaillé sur son dernier album. Elle y est notamment accompagnée de nombreux instruments, tels que saxophone, flûte de berger (furulya), oud, guitare, gadulka (violon bulgare pic), kaval, le violon et percussions. Pour les dix ans du festival, elle a accepté de participer à un plateau exceptionnel, invitée par Denez Prigent. www.myspace.com/bognarszilvia ; http://bognarszilvia.hu/

Envoyez les violons

I Depuis 2009, le groupe Envoyez les violons transmet le goût de l’aventure, de la liberté et de l’art au quotidien qui fascine tant chez les violoneux. Objectif : faire voler en éclat les murs et les frontières pour hisser les voiles de l’aventure à la pointe de l’archet. Voilà les raisons qui ont conduit Gabriel Lenoir et Christophe Declercq à créer “Envoyez les violons !” Ce projet rassemble aujourd’hui une trentaine de musiciens autour des musiques populaires pour le violon dans le NordPas-de-Calais.

Coriandre avait apporté ses accents occitans en 2009.

I En voilà un groupe qui sait ce que le terme “bal” veut dire ! D’ailleurs, les organisateurs l’ont bien compris qui laissent, comme le groupe, le public choisir sa façon de vivre la musique de Coriandre : bal à écouter ou concert à danser. Une autre façon encore de dire comment découvrir le baleti*, “Trad’actuel” occitan, car Coriandre seul groupe issu du sud, du Languedoc-Roussillon pour être précis, a tout à fait sa place dans le festival. Car croire que le Het n’est fait

que de musiques bretonnes serait lourdement se tromper. Les musiques traditionnelles sont aussi riches que les inspirations des groupes qui seront sur la scène du parc Galamé, et de Coriandre. Loin d’être inscrit dans une démarche passéiste, mais très inspiré de leur culture régionale, les cinq membres du groupe composent avec leurs racines méditerranéennes et participe depuis sa création à la “convivencia”, l’envie d’être ensemble.

En particulier à travers le fameux bal folk occitan, un bal aussi populaire qu’en Bretagne. Que la danse soit pratiquée en groupe (chapeloise, cercle, rondeau…) ou en couple (valse, mazurka, scottish…) chacun est invité à danser. En 2009, Coriandre avait fait danser Galamé. Leur retour sur la Grande Scène du festival nous est apparu comme une évidence… * Équivalent du fest-noz breton. http://wp.coriandre.info/


34 Mercredi 6 juillet 2011

Dimanche à 17h, Merzhin

Plus loin... dans le rock ! L

es fans de Taratata n’ont pas dû les rater. En mai dernier, les six membres de Merzhin faisaient la démonstration d’un rock français indépendant, produit de nombreuses années de pratique, démarrées alors que les rockeurs n’étaient que lycéens. Après plusieurs albums toujours bien accueillis par le public, Pieds nus sous la braise leur permet de prendre une nouvelle dimension, plus punk-rock alternatif. Mais pas de quoi effrayer les âmes sensibles, n’importe qui se laisserait entraîner par leur musique comme emballé par le rythme d’un train. Un « train fumant, des rails luisants et des nuages qui galopent sur les étendues désertiques… Et si l’Eldorado des Merzhin, c’était désormais le

grand Ouest ? » : c’est de cette façon que le groupe luimême se présente. Et les chiffres parlent, après dix ans de tournées, plus de 500 concerts et pas moins de 200 000 albums vendus lors des précédentes livraisons, Merzhin poursuit sa ruée vers l’or et son nouvel opus marque un tournant dans la carrière du groupe… Ils profitent d’ailleurs de collaborations particulièrement

pointues, notamment, pour leurs treize nouveaux titres de Matthieu Ballet, qui a travaillé avec Fersen, Alexis HK, Miossec, Bashung… Des références. Alors si vous aimez le rock indépendant, le mélange de bombarde et du trio infernal guitare/basse/batterie, ne passez pas votre chemin : Merzhin vous ouvre la voie du rock ! www.merzhin.net/

Christine Laffont

Avec Faubourg de Boignard, Merzhin est l’un des tout premiers groupes à être venus au Het.

« Merzhin est l'un des premiers groupes à avoir foulé la scène du festival. Un talent que nous avions su entendre lors de la première édition du Het. »

Dimanche à 19h, Kadril

35 ans de Kadril sur scène K

adril, des habitués du festival ? C’est peu dire. Car le groupe de musique folk flamand est venu plusieurs fois, sous différentes formes, avec une personne "fil rouge" : Erwin Libbrecht. Parrain et membre du jury pour les anciens Tremplins du festival, qui permettaient d’élire un groupe amateur ou semiprofessionnel pour l’aider à se lancer, le musicien est resté attaché au Het, tout comme ses comparses musiciens. Le groupe est d’ailleurs venu jouer en 2003, en 2005 avec De Andere Kust puis en 2008 avec Alumea pour une représentation unique. Cette année, ils ré-

servent une jolie surprise aux organisateurs et au public - et même... à eux-mêmes ! -, puisque pour la première fois depuis longtemps tous les membres anciens et présents de Kadril seront sur scène. Y compris Patrick Riguelle. De quoi rappeler des souvenirs à cette formation née en 1976 d’une bande

de jeunes appartenant au Mouvement de la Jeunesse pour la Nature et l'Environnement. Leur carrière professionnelle démarre vraiment en 1986 avec leur première publication intitulée LP. Depuis, les musiciens ont parfois changé mais l’esprit est toujours resté le même. www.kadril.be

François Rosseel

Les frères Libbrecht ont partie prenante dans le festival, en particulier Erwin.

« Tous les chanteurs qui ont jamais fait partie de Kadril seront sur scène. Ils ne l’avaient, jusqu’à présent, jamais fait. Encore un moment unique ! »

Dimanche à 21h, Soldat Louis

De quoi danser sur le zinc ! «

Et puis, j’aime bien leur nom (…) ce ne sont pas des gens bidons, tout fabriqué pour une cible. Et puis ce n’est pas évident de chanter en français, c’est une langue difficile à faire sonner sur du rock. » Foi d’Olivier de Kersauson. Et, entre Bretons, on se comprend, même sans parler. Mieux : en musique, car les Soldat Louis sont toujours parvenus à faire danser - au pire taper du pied - le plus récalcitrant des danseurs. Et ce dimanche à LoonPlage, après avoir enflammé la scène une première fois en 2007, leur réputation n’est pas près de se démentir ! Alors évacuant de suite le répertoire “Chansons à boire” avec le titre “Du rhum des

Comment rester de marbre en écoutant les mélodies énergiques et entraînantes de Soldat Louis ?

femmes” (1988) que le public reprendra en cœur avec plaisir pour évoquer les titres un peu plus méconnus du grand public. Mêlant cornemuse écossaise, bombarde, batterie et basse, les “Soldat” ne s’éloignent ni de leurs racines lorientaises ni de leur énergie communicative. Les Loonois ont appris à découvrir les chansons composées et écrites par les deux membres fondateurs Renaud Detressan (alias Gary Wickman) et Serge Danet (alias Soldat Louis). Depuis plus de 20 ans, ces flibustiers n’hésitent pas à faire partager des moments de fête inoubliables comme on en raconte sur les zincs en écoutant des bruits de comptoir… www.soldatlouis.com


Mercredi 6 juillet 2011

35

Les Loonois vivent leur festival

L’atelier de danse traditionnelle au Het L

es Loonois vous donnent rendez-vous ! Pas seulement pour suivre les artistes programmés durant l’intégralité du festival… mais aussi pour découvrir un spectacle unique donné par la troupe de l’atelier loonois, qui se produira à travers des danses traditionnelles. Un travail de longue haleine qui a débuté en septembre dernier et qui continue sur une fréquence d’une répétition par mois à la Maison des associations loonoise. Un échantillon de danses qui résonnera au son des bals flamands et autres festivités bretonnes : « On aura une participation le samedi après-midi pendant le bal de Gabriel », explique Christine Laffont. Une création préparée et montée par l’atelier. Lequel se produira également, à l’issue d’un stage ouvert au public, le 17 septembre avec Gabriel Lenoir. Au total, ils seront une quinzaine de danseurs avec une majorité de Loonois dans les rangs. Trois danses différentes seront proposées lors du festival : « L’idée, c’est d’impliquer aussi l’école de musique, de la même façon que le quatuor (lire ci-contre) pour qu’il y ait toujours du cru local ».

L’école de musique représentée

Un quatuor 100% loonois

L’atelier de danse traditionnelle sera sur le parquet du Het.

De même, durant toute l’année scolaire, un travail a été effectué dans les écoles avec Audrey, intervenante, pour que les élèves participent à l’atelier de danses traditionnelles. Un travail qui sera d’ailleurs reconduit l’an prochain. « Cette année, c’était un test. On a fait un sondage, tout le monde veut repartir. C’était un galop d’essai, il y aura donc des aménagements. »

C’est dit ! « On veut toujours améliorer les animations au Parc Galamé qui, nous rappelle que la ville possède quatre fleurs » Eric Rommel, maire de Loon-Plage

Les quatre Loonois qui seront sur scène avec Gabriel Yacoub.

I Il n’y aura pas que des danseurs loonois sur la scène du Het. Avec Gabriel Yacoub, des musiciens loonois feront aussi partie de l’aventure ! C’est en effet la première fois qu’un quatuor de cuivres issu de l’école de musique de Loon-Plage participera au festival. « On essaie de faire des ponts avec ce qui se fait déjà dans la commune », explique Christine Laffont. Gabriel Yacoub, dans son dernier album, a inclus des arrangements de cuivres. L’artiste travaille avec ce quatuor composé de Philippe Oprandi, le directeur de l’école de musique, Philippe Leboeuf (trompettiste), Jean-Jacques Demagny (trompettiste) et Janusz Gréliak (tromboniste). Les partitions ont été envoyées à l’école de musique pour répéter. « C’est unique ! Il n’y aura pas d’autre édition comme celle-ci ! »

Des animations et ateliers traditionnels pour le public

2011 ou l’édition de l’innovation «

dentes, le musée sera en accès libre et gratuit durant les quatre jours : « Il fait partie du festival ». Ce qui n’empêche toutefois pas la programmation d’activités ludiques à l’extérieur mais également dans la salle de jeux. Le musée se partagera donc entre les jeux traditionnels, auparavant dans le parc, et l’exposition de Gabriel Yacoub.

Nous avons voulu offrir, pour ce 10e anniversaire, quelque chose de spécial », s’enthousiasme Christine Laffont, élue cofondatrice du Het Lindeboom. Et le public est invité à profiter au maximum des animations proposées autour des concerts en plein cœur du parc Galamé. Les visiteurs retrouveront les valeurs sûres comme les jeux traditionnels ou Dame Cornélie, par exemple, mais découvriront aussi de nouvelles idées et nouveaux participants. Une chose est sûre, personne ne s’ennuiera ! H Dame Cornélie

H Au temps du lin

De la peinture sur lin et bois pour réaliser des cadres, des toises, des paravents ou encore des bannières médiévales, c’est ce que vous proposera cet atelier avec, aussi, bon nombre d’objets confectionnés à partir du lin. On se souvient que ce stand était déjà présent lors du dernier marché de Noël à Loon-Plage. Les enfants pourront réaliser un souvenir du festival.

et Jalette Chaque année Dame Cornélie (et son four à pain !) et Jalette (et ses galettes à pétrir et à cuire par les enfants !) sont très attendues. Deux personnages devenus emblématiques, riches d’anecdotes toutes aussi diverses que savoureuses. Des spectacles, des histoires et des aventures racontées par celles qui s’amusent à remonter le temps ! Le tout en concoctant du pain à l’ancienne. H L’atelier de Céréaline Vous voulez comprendre la fabrication de la farine ? Et des céréales ? Entrez dans le monde de ces ingrédients que l’on utilise chaque jour. Venez vous familiariser avec les grains de blé. Du broyage des grains à la farine, il n’y a qu’un pas que vous réaliserez avec Céréaline, à travers un voyage au temps du Moyen-Age… H Le Bois soleil

Gabriel Yacoub exposera

H Herman et Rosita L’objectif affiché autour du programme d’animations est, cette année, d’insister davantage sur les traditions et l’artisanat.

à la fin du Moyen-Age. Les démonstrations du tourneur sur bois font partie des nouveautés cette année. Avec son tour à fouet, le Bois soleil fera participer les petits afin qu’ils fabriquent toutes sortes d’objets en bois. Un tour de main que les enfants sont également invités à prendre du côté de l’atelier poterie médiévale. Il s’agira cette fois de découvrir les techniques de fabrication de la vaisselle d’antan ! H Tournois d’arbalétriers Une surprise de taille vous attend avec les redoutables arbalétriers du ou la boissellerie Crayhof. La promotion du noble jeu du Moyen-Age de l’arbaleste sera assurée par la à nos jours Ghilde du Crayhof qui proposera Direction les forêts pour des contes lors du festival des démonstrations, d’enfants autour de l’histoire du bois histoire de populariser toujours plus

ce jeu traditionnel. Car, rappelons-le, jusqu’au début du XXe siècle, chaque village comptait une compagnie d’arbalétriers ! H Les troubadours

de Gravelingues

Avant leur grand son et lumière estival dans la Cité de Vauban, les troubadours vont à nouveau arpenter les allées du Parc Galamé pour conter les légendes d’Het Lindeboom vendredi 22 juillet à 19h, en danses et en chansons. Ils réservent ce soir-là un spectacle inédit - même les élus ne l’ont pas vu -, qui devrait réserver de jolies surprises… H Le musée

en accès gratuit Contrairement aux années précé-

Autre surprise de taille, Herman Dewitte et Rosita Tahon ex membres de T’Klieske (groupe de musique traditionnelle), tiendront un atelier d’instruments de musique réalisés avec des matériaux de récupération (bouteilles, tuyaux…). Quelques morceaux pourront être créés avec la participation des enfants. H Véro des chapeaux Tout aussi ludique, une animation proposée par Véro des chapeaux. Cette année, elle a voulu innover et pourrait, peut-être, organiser un défilé avec les chapeaux confectionnés pour donner davantage de folie à son atelier ! Enfin, le centre socio-culturel loonois a réfléchi à un ensemble de jeux à destination des enfants : course en sac, pêche, chambouletout… Autant d’activités qui plaisent énormément aux Loonois lors de la foire d’antan, et qui trouvent logiquement leur place au Het !

I C’est

sûrement l’une des nouveautés les plus attendues. Gabriel Yacoub, fondateur du groupe Malicorne, auteur depuis de près de dix albums en solo, ne se contentera pas de la carte blanche qui lui a été donnée par le festival. Celui qui fait de ses concerts de véritables promenades, invitera le public à un petit détour du côté du musée. Cet artiste accompli, également sculpteur, viendra ainsi exposer ses œuvres au musée des jeux traditionnels. I Entrée gratuite.

Musée de jeux tradionnels 645, rue Gaston Dereudre à Loon-Plage. Rens. : 03 28 61 52 45


36 Mercredi 6 juillet 2011

Quelles retombées provoquent le festival pour la ville de Loon-Plage ?

« Une vraie relation de confiance » D

« plus de 66 % du budget profite aux entreprises locales ». Fait d’ailleurs unique dans un festival : les buvettes sont tenues par les associations et commerces locaux comme les friteries, pizzerias, kebabs. « La ville ne cherche pas à contrôler le gain des associations, la globalité leur revient. Il y a ici une vraie relation de confiance », confie Éric Rommel. Les associations peuvent s’assurer entre 1 500 et 2 000 euros de bénéfices. Le restaurant de la ferme Galamé s’investit également pleinement dans l’événement.

epuis dix ans, le festival Het Lindeboom fait battre le cœur des Loonois, qui, depuis, se sont pleinement approprié l’événement. Mais pas seulement, près de 15 000 spectateurs sur les 4 jours font le déplacement, parfois de toute la France et même d’Europe, pour assister à ces concerts. En particulier cette année, pour des plateaux uniques. La ville de LoonPLage est parvenue aussi à féderer autour du Het partenaires locaux, (petites, moyennes et grandes entreprises (cf. ci-dessous), commerces locaux et Loonois eux-mêmes.

Retour pour les associations locales L’idée de départ était simple : « dès notre premier mandat, explique Eric Rommel, maire de Loon-Plage, nous aimions, nous élus et les habitants, nous retrouver dans des endroits où il n’y avait pas de VIP, pas de faux-semblants et où tout est gratuit. Le Het Lindeboom n’a pas été créé pour faire de l’argent. »

Les associations et commerces locaux sont pleinement partie prenante.

Tellement bien qu’il faut s’y prendre parfois un an à l’avance pour s’assurer d’un logement. Déjà pour héberger les artistes, ensuite les visiteurs et même les Loonois font chambres d’hôtes pour leurs invités. « Les hôtels ont un taux de remplissage de 100 % et on doit “se battre” sur les Rives de l’Aa pour trouver une place en camping. »

Effectivement, entièrement gratuit et en libre accès, le festival, à l’origine, est un réel pari - risqué diront certains - mais qui tient ses promesses. Alors certes, le budget est conséquent, mais il est dédié à la fête pour les Loonois tout d’abord. « Le Implication parc Galamé fait aussi partie de cet des entreprises investissement. Nous nous y retrouvons, toutes générations confon- Alors qu’en est-il des retombées économiques ? C’est bien simple, dues, pour être bien ensemble. »

Qui se traduit d’autant mieux que chaque année, les associations reviennent et manifestent leur envie de participer. « Pour les dix ans, appuie François Rosseel, elles se sont même mobilisées pour distribuer les flyers du Het partout dans l’agglomération, et même plus loin. Dans les ducasses et brocantes, jusqu’à Merckeghem. » Le centre socio-culturel Dulcie-September participe également à la fête à travers les jeux d’antan. Car audelà des retombées économiques, c’est bien des retombées sociales, « pour renforcer les liens entre la ville et la population, ainsi que les entreprises et associations », et aussi retombées pour l’image. Aujourd’hui, Loon-Plage n’est plus seulement un petit point en haut

d’une carte de France, une petite ville dans le nord de la France, elle est devenue une étape incontournable dans les tournées des groupes et musiciens de musiques traditionnelles, au même titre, pour certains, que Lorient.

le maire. Pour que les entreprises se sentent concernées, que leurs salariés soient fiers de participer à un tel événement culturel, pour eux et pour l’image de leur entreprise, qu’elle soit sidérurgique ou de services. C’est une démarche citoyenne que nous encourageons et qui béUne excellente raison, pour les ennéficie à tous. Et il n’y a aucun prototreprises, de s’impliquer. « C’est cole. » d’ailleurs le seul événement pour lequel nous avons souhaité avoir des Si ce n’est celui de la convivialité et partenaires économiques, souligne du bien vivre ensemble.

Nos partenaires • SIVOM de l’Aa • Conseil Général • Dunkerque Grand Littoral • Dunkerque LNG • Rio Tinto Alcan • Wéo • SLS • Cent pour cent Bons Plans • Belle Impression • Delta Fm • TopMédias

• D.F.D.S. • Le Poivre Rouge • Lourdel • C.E.E.T. • Vuylesteker et fils • Sécurité Nordiste • Littoral Espaces Verts • Trad Mag • CPMP • Le Coq d’Or • Radio Uylenspiegel

SIVOM de l’Aa

Rio Tinto

Wéo

LNG Dunkerque

Littoral espaces verts

Le coq d’or

Bertrand Ringot, président :

Etienne Danel « C’est d’abord un choix d’investissement dans la vie locale : une entreprise doit s’impliquer, aider les initiatives sportives et culturelles d’un territoire. Il nous a paru important d’apporter notre soutien. En interne, nous diffusons l’information et nos salariés sont fiers de voir l’image de leur entreprise associée au Het. Les entreprises ont à gagner dans cet investissement. »

Céline Pinguet « Wéo soutient depuis deux ans le festival, il rayonne sur le littoral et une majeure partie de la région grâce à sa diversité, son attractivité et son territoire. Les téléspectateurs sont les festivaliers du parc Galamé. Wéo, chaîne de la bonne humeur, s’associe au festival pour confirmer son positionnement. Les deux partenaires se complètent dans une association durable : notoriété et popularité. »

Marc Girard, directeur « Ce n’est pas la première année que nous sommes partenaires, et j’aime bien l’idée du long terme. Nous sommes aussi un nouvel arrivant et en termes de notoriété, cela montre autre chose que notre côté industriel et administratif. C’est un autre espace de relations avec le territoire. Et les échos sont très bons donc c’est plutôt pas mal. »

Jacky Agache, gérant

François Fiers « Nous sommes partenaires depuis l’année dernière, à la demande de la mairie, avec qui nous travaillons beaucoup. Nous nous rendons des services mutuels et je pense que ce partenariat est important. En tant que commerce local, nous ne demandons qu’à faire venir des gens de l’extérieur et un tel festival, cela ne peut pas faire de mal à l’image de l’entreprise ! »

« Nous sommes partenaires depuis l’origine du festival. Le créneau choisi est assez unique dans le secteur et nous avons aussi participé à l’embellissement du parc Galamé. Les entreprises et collectivités ont tout intérêt à participer car cela donne une image valorisante. Cela apporte un événement structuré sur l’ouest de l’agglomération et il y a ici beaucoup de vitalité. »

« Nous sommes partenaires depuis le début car nous aimons la musique. D’autant que la moyenne d’âge de nos salariés est de 26 ans. Nous entretenons les espaces verts de la ville depuis 10 ans. Et être partenaire d’un tel événement, c’est valorisant. Je serai d’ailleurs présent cette année ! »


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.