Mercredi 6 juillet 2011
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Du 21 au 24 juillet, le festival Het Lindeboom fête ses 10 ans !
« La notoriété du Het Lindeboom a très vite franchi les frontières » P
our organiser les 10 ans de ce festival de musiques traditionnelles, unique sur la Côte d’Opale, comment avez-vous préparé la programmation et les festivités ? Eric Rommel, maire de Loon-Plage : « A l’origine, il fallait trouver quelque chose qui sorte Loon-Plage de l’ombre alors nous nous sommes donnés trois ans pour voir où allait ce festival, puis 5 ans et aujourd’hui nous voilà à 10 ans. Et à chaque étape, il y a eu une évolution. Mais concernant ces 10 ans, nous avions commencé une réflexion il y a 3 ans, et préparé un questionnaire pour que le public donne son avis sur les artistes qu’il souhaitait voir revenir. Nous avons toujours tenté de suivre ses attentes. » François Rosseel, élu co-fondateur du festival : « On surveillait beaucoup la page contact de notre site internet. Et le sondage devait nous donner quelques pistes. Mais nous avons aussi apporté notre touche et nous avons complété ce plateau par des créations de spectacles, d’événements, d’où cette affiche étonnante. Ce sera une découverte totale ! » Christine Laffont, élue co-fondatrice du festival : « Effectivement, on ne verra ces plateaux qu’à Loon-Plage, nous avons donné carte blanche, à Gabriel Lenoir, Gabriel Yacoub, et ils ont créé pour l’occasion un plateau exceptionnel. Les artistes ont tout de suite été emballés. Certains ont même refusé d’autres engagements pour venir à Loon-Plage. » Le festival a pris de l’ampleur auprès même des artistes, c’est une sacrée reconnaissance ? F. R. : « Cela fait plaisir car ces artistes sont heureux de venir. Ces 10 ans sont une vraie fête. » C. L. : « Et Loon-Plage est désormais un petit nom de village très connu en France. En vacances, les gens portent les t-shirts du festival et cela crée des rencontres. » E. R. : « J’en suis le premier étonné car, au départ, les musiques traditionnelles ne sont pas ma musique de référence. Mais j’ai appris à les aimer et je ne m’imagine pas ne pas assister au festival une année. La notoriété du festival a très vite franchi les frontières de la région. » En particulier pour ces 10 ans, cette reconnaissance a dû aider pour monter la programmation non ? F. R. : « Cela ouvre des portes. Avant, pour les groupes, c’était compliqué de venir dans le Nord dans le cadre de tournée. Aujourd’hui, ils peuvent la construire autour de leur venue au “Het”. » C. L. : « Carlos Nunez par exemple ne fait que quelques dates en France : dont LoonPlage. » Vous avez laissé carte blanche à certains artistes pour monter des créations, l’année dernière c’était le cas avec Red Cardell,
Christine Laffont, élue cofondatrice du festival Het Lindeboom.
Programme
Le maire et les élus ont à coeur d’offrir un spectacle unique pour ce dixième anniversaire.
avez-vous envie de poursuivre le concept ou c’est vraiment pour marquer le coup ? C. L. : « Red Cardell et ses invités, c’était vraiment un clin d’œil pour tester le principe pour cette année. Et les gens ont aimé. Mais cela demande beaucoup de moyens. » F. R. : « Il n’est pas exclu qu’il y ait des rencontres entre artistes, il y en a déjà, parce que c’est l’esprit du festival. Mais cette alchimie, cette année, c’est unique. » Cet anniversaire célèbre aussi un peu le site, le parc Galamé, qui a évolué avec le festival, quel bilan en tirez-vous et quelles perspectives sont-elles à prévoir ? E. R. : « Si nous avons choisi et réalisé le parc Galamé, c’est parce que l’idée du festival était là dès le départ. Nous avons connu quelques retards, mais aujourd’hui les animations et services à la population sont nombreux. Dès le départ, nous savions que ce serait l’endroit de nos rassemblements. Het Lindeboom a préparé le terrain en quelque sorte. Et quand nous étions prêts à ce que la population investisse le parc, nous avons retourné la scène. Parce qu’il y a un plan d’eau, des jeux, des jardins… Et tout ce que nous pourrons y faire, nous le ferons dans le cadre des contraintes techniques bien sûr. L’idée est de s’y détendre, d’écouter de la musique, de s’éloigner, revenir. Les pêcheurs écoutent le festival pendant leur activité. » C. L. : « Le feu d’artifice du 14 Juillet est un moment fort également. C’est un cadre magique et magnifique. Et puis la foire d’antan fonctionne très bien, les familles s’y retrouvent… Et le festival s’y est complètement installé. » Justement, vous parlez de la foire d’antan, du côté des animations, vous avez souhaité recentrer sur le côté traditionnel, en
supprimant les structures gonflables notamment… C. L. : « Nous avons supprimé le plastique. Mais cela dit c’est la seule différence. » F. R. : « Ces structures ne cadraient plus, c’était en décalage avec le reste, même si ça nous plaisait. Et puis pour les jeunes, l’ancien va être une nouveauté ! Car il faut aussi que le festival sache évoluer et proposer de nouvelles choses. » E. R. : « Cela cadre plus aussi avec le côté nature du site, l’aspect développement durable. Il y aura la Maison de la nature, il y a déjà un plan d’eau libellule, des hôtels à insecte. » C. L. : « Une autre nouveauté : c’est l’ouverture gratuite du musée des jeux traditionnels, contrairement aux autres années. Avec une exposition de Gabriel Yacoub. » Avez-vous un rituel au moment du festival ? Une petite “manie” qui ne vous quitte plus depuis le début ? F. R. : « Je viens toujours, tout seul, au moment où la scène commence à être montée. Et j’ennuie toujours Christophe, de la société qui s’en occupe sur la hauteur de scène. Cela ne sert à rien, mais je viens parce que, pour moi, c’est le moment où le festival se concrétise. » C. L. : « Toute la semaine, on est au téléphone et la pression, on se la met tout seul. J’ai aussi besoin d’aller sur le site, c’est physique. Sinon, je ne serai pas bien. C’est presque devenu une superstition. » E. R. : « J’aime bien voir comment ça se déroule aussi. Je peux y passer deux à trois fois par jour, pendant la préparation, sans forcément sortir de ma voiture. Et puis, le tout premier soir, le rituel, c’est la première bière avec François Rosseel, lorsqu’il n’y a pas encore de monde au bar. Parce qu’ensuite, on a du mal à se recroiser. »
Jeudi 21 juillet 19h : Inauguration 20h : Follia ! XL 22h : Carlos Nunez (invite) Vendredi 22 juillet 19h : Troubadours de Gravelingues 20h : Faubourg de Boignard (invite) 22h : Carte blanche à Gabriel Yacoub Samedi 23 juillet 14h : Carte blanche à Gabriel Lenoir 20h : Startijenn 22h : Carte blanche à Denez Prigent Dimanche 24 juillet 15h : Coriandre 17h : Merzhin 19h : Kadril (invite) 21h : Soldat Louis