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Wierer gagne la première

Enfer

Pour débuter la nouvelle saison, l’équipe de France, qui a déclaré un cas positif à la Covid-19 sans qu’une quarantaine ne lui soit imposée, a accueilli Martin Perrillat-Bottonet. Déjà, durant l’été et l’automne, le Cluse s’est entraîné avec le groupe coupe du monde. Il était alors présenté comme le sixième homme, celui appelé à incarner la relève du biathlon tricolore. Mais sa saison allait se révéler très compliquée, loin de ses ambitions. Après seulement deux courses en Finlande – 70e de l’individuel puis 90e du sprint –, il rentrait en France. Après un passage par l’IBU Cup d’Arber (Allemagne), il disparaissait ensuite des radars. « C’est un passage de ma vie que je n’oublierai jamais, confie-t-il, en mars dernier, à Nordic Magazine. C’était vraiment dur. » Durant quatre semaines, le jeune homme n’a carrément pas touché à sa carabine, ni à ses skis. Avant de reprendre, à son rythme, l’entraînement puis des compétitions nationales. À Kontiolahti, il dit avoir vécu un « enfer »: « Le tir, c’était bien, mais à ski, c’était un vrai cauchemar! », précise-t-il.

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Martin Perrillat-Bottonet.

Manzoni/NordicFocus

C’est à une véritable guerre de tranchées, sur une neige extrêmement molle et brassée, à laquelle les biathlètes ont participé. À ce petit jeu, les Norvégiennes ont été vite éjectées de la course à la victoire (14 erreurs combinées pour le trio Tiril Eckhoff, Marte Olsbu Roeiseland, Ingrid Landmark Tandrevold), alors que deux femmes se détachaient : Dorothea Wierer, la reine de la précédente saison, et Denise Herrmann, l’ancienne fondeuse allemande. L’Italienne, porteuse du dossard jaune, Dorothea Wierer toujours très rapide derrière sa carabine, réalisait le 20/20 et sortait du dernier tir avec 35 secondes d’avance sur sa rivale du jour. L’ultime boucle, en revanche, se révélait un calvaire pour la Transalpine qui, à bout de forces, s’imposait pour... seulement huit dixièmes. « Franchement, je ne pensais pas gagner, avouait-elle à La Chaîne L’Équipe. Mais finalement je termine juste devant et c’est génial [Rires] ! À vingt mètres près, je perdais... » Derrière, avec cinq athlètes dans le top 15, la Suède faisait déjà sensation. L’individuel avait été disputé sans la dernière recrue, l’ex-sprinteuse Stina Nilsson qui n’avait pas été sélectionnée. Elle n’allait l’être que pour les finales d’Östersund (Suède). Par contre, dans le camp français, après 623 jours sans course internationale, Anaïs Chevalier-Bouchet renouait, ce 28 novembre, avec le circuit. Après une grossesse et quelques mois à s’occuper de sa petite fille prénommée Emie, la Dauphinoise avait repris le chemin de l’entraînement ce printemps pour revenir au plus haut niveau. Pour ses retrouvailles, elle signait une jolie neuvième place (18/20) à moins de deux minutes de Wierer. Trois places devant, se trouvait une rayonnante Anaïs Bescond (19/20) qui avait joué le podium jusqu’à l’ultime tir.

Grande prêtresse du bilan mondial l’hiver dernier, l’Italienne Dorothea Wierer débute la nouvelle saison avec une victoire.

PODIUM

Individuel 15 km = 1 Dorothea Wierer 2 Denise Herrmann 3 Johanna Skottheim 6 Anaïs Bescond 9 Anaïs Chevalier-Bouchet 19 Caroline Colombo 22 Julia Simon 39 Chloé Chevalier 44 Justine Braisaz-Bouchet

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