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double la mise • Les Suédois gagnent

Nove Mesto

13 MARS 2021

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QUENTIN FILLON-MAILLET DOUBLE LA MISE

Une fin de saison comme dans un rêve. En réalisant le doublé sprint/poursuite à Nove Mesto (République tchèque), Quentin Fillon-Maillet montrait à la face du monde le grand biathlète qu’il est. En s’élançant en tête de cette poursuite, le Jurassien, pour la première fois à pareille fête, ne savait pas tellement où il mettait les pieds. Pourtant, il gérait bien son effort face à une meute de prétendants affamés composée d’Émilien Jacquelin, Sturla Holm Lægreid, Lukas Hofer, Johannes Thingnes Boe ou encore Antonin Guigonnat. Bref, du lourd, du costaud, du solide. Face à cette adversité exacerbée, le champion du monde 2020 du relais élevait son niveau, comme lors du sprint du jeudi précédent. En signant un tir parfait sur les debout, il se dégageait la voie vers la victoire, sa troisième de l’hiver, sa sixième en carrière. « J’aurais bien aimé remporter ces deux courses sur les Mondiaux, mais c’est aussi très bien en coupe du monde », indiquait Quentin FillonMaillet, jamais vraiment satisfait par ses performances. Également sur le podium, Émilien Jacquelin, avec le Jurassien dans le dernier tour mais dans le dur physiquement, n’avait pu tenir le rythme. Le Dauphinois avait même été Poursuite 12,5 km = 1 Quentin Fillon-Maillet 2 Johannes Thingnes Boe 3 Émilien Jacquelin 7 Antonin Guigonnat 12 Simon Desthieux 16 Fabien Claude 43 Émilien Claude

dépassé par Johannes Thingnes Boe (18/20), encore une fois deuxième d’une poursuite en Moravie.

PODIUM

« Ce n’était pas une course gagnée d’avance, explique-t-il à Nordic Magazine. J’avais du stress à l’approche de cette course parce que je ne connaissais pas cette position de numéro un ».

Avant même le week-end en Suède, Tiril Eckhoff était certaine de garder son dossard jaune.

UN GROS GLOBE DE CRISTAL POUR ECKHOFF

Manzoni/NordicFocus

Après la seconde poursuite de Nove Mesto, les superlatifs commençaient à manquer pour qualifier les performances de Tiril Eckhoff. Course après course, la Norvégienne ne quittait tout simplement pas son nuage, où tout se déroulait parfaitement pour elle, que ce soit sur la piste de ski de fond ou sur le pas de tir. Après avoir signé une sixième victoire de suite en sprint, elle réalisait son septième doublé sprint/poursuite de rang et levait les bras pour la douzième fois cette saison, à deux bouquets du record de la Suédoise Magdalena Forsberg datant de 2000/2001. L’IBU faisait les comptes. En retirant les quatre plus mauvais résultats, nouvelle règle mise en place cette saison par l’instance internationale, Tiril Eckhoff ne pouvait plus être mathématiquement rattrapée par sa compatriote Marte Olsbu Roeiseland. Avant les trois dernières courses d’Östersund (Suède), elle était donc assurée de soulever le gros globe de cristal, succédant ainsi à Dorothea Wierer, vainqueure du précieux trophée ces deux dernières années. Un an plus tôt, l’Italienne avait vaincu la Scandinave lors du dernier passage devant les cibles d’un hiver à suspens. Désormais triomphante, la biathlète de Bærum vivait une des plus belles saisons de l’histoire de son sport.

PODIUM

Poursuite 10 km = 1 Tiril Eckhoff 2 Dzinara Alimbekava 3 Franziska Preuss 9 Anaïs Chevalier-Bouchet 11 Justine Braisaz-Bouchet 17 Julia Simon 18 Anaïs Bescond 26 Lou Jeanmonnot 31 Chloé Chevalier

La dernière danse d’Ondrej Moravec

Après 410 départs en coupe du monde, le Tchèque Ondrej Moravec, 36 ans, venait de disputer sa dernière course en individuel. Triple médaillé olympique en 2014 à Sochi (Russie) et sextuple médaillé aux Mondiaux, dont l’or du relais mixte en 2015 à Kontiolahti (Finlande), le natif d’Usti nad Orlici a traversé plusieurs époques. Après avoir réalisé ses débuts en coupe du monde en 2003 à un moment où la rivalité entre Ole Einar Bjoerndalen et Raphaël Poirée battait son plein, il a ensuite connu le règne de Martin Fourcade et a été contemporain de biathlètes comme Emil Hegle Svendsen, Johannes Thingnes Boe, Michael Greis, Bjoern Ferry, Ivan Tcherezov, Michal Slesingr ou Lars Berger. Vainqueur à une seule reprise en coupe du monde – c’était lors de la mass-start d’Holmenkollen (Norvège) en 2013 –, il allait disputer, le dimanche, une ultime course, un relais mixte simple avec Lucie Charvatova (ils allaient terminer à la 17e place). Après avoir accéléré une dernière fois ce jour-là à l’entrée dans le stade morave, il était accueilli dans l’aire d’arrivée par sa femme et ses enfants. Un final émouvant pour un biathlète attachant et apprécié sur le circuit.

Ondrej Moravec et sa famille.

Manzoni/NordicFocus

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