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• Le jour de gloire de Simon Desthieux • Réunion de famille

Nove Mesto

6 MARS 2021

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LE JOUR DE GLOIRE DE SIMON DESTHIEUX

C’est une longue quête qui prenait fin pour Simon Desthieux. À 29 ans, le Bugiste triomphait pour la première fois en coupe du monde. Pour son 243e départ dans l’élite du biathlon, Carlito – comme on le surnomme – faisait exploser le plafond de verre avec la manière. Dans le sprint de Nove Mesto (République tchèque), il signait un 10/10 de champion. Un mois plus tôt, l’Aindinois, médaillé d’argent dans la spécialité à Pokljuka (Slovénie) lors des championnats du monde, avait déjà été envahi par l’émotion. À Nordic Magazine, il expliquait qu’il avait fallu du chemin pour en arriver là. Il ignorait alors qu’il n’avait pas encore atteint le climax de sa saison. Le biathlète d’Hauteville faisait en effet encore plus fort en Moravie, devenant le onzième tricolore à lever les bras en tant que vainqueur. Il s’en était fallu de peu pour qu’il n’en soit pas ainsi. Après le tir debout, ils étaient encore cinq en deux secondes ! Mais Simon Desthieux, de

Un jour, Simon Desthieux faisait une étonnante confidence à son coéquipier Antonin Guigonnat. « Je ne gagnerai jamais », lâchait-il. C’est dire que le biathlète du Bugey, dans l’Ain, a beaucoup attendu le jour où il pourrait enfin prendre place sur la plus haute marche du podium. Parfois, il s’en est approché. « J’ai souvent fait deuxième, à moins de dix secondes de la gagne. Mais, ces dernières années, la première place a souvent été prise par Martin Fourcade et Johannes Thingnes Boe. Quentin Fillon-Maillet a réussi à s’y glisser un paquet de fois, mais les opportunités qu’ils ont laissées n’ont pas souvent été là. » D’ailleurs, après avoir franchi la ligne d’arrivée, bien que son nom apparaisse tout en haut du classement, il a attendu que tout le monde ait terminé avant de vraiment croire à sa victoire. « Il peut toujours y avoir une surprise », explique-t-il. C’est qu’il en a connu des retournements de situation sur les sprints. Avec ce succès (le premier de l’hiver), Simon Desthieux était un homme heureux, il réalisait enfin « un objectif de carrière ».

nouveau excellent finisseur, montrait plus de rage que ses adversaires dans les ultimes hectomètres. « J’ai été bien renseigné et j’avais le dossard 19 avec le plus gros des favoris devant », expliquait-il après la course. Il y avait pourtant de solides gaillards : Sebastian Samuelsson (10/10, + 2 sec 4) et Arnd Peiffer (10/10, + 4 sec 4) allaient le rejoindre sur le podium, au détriment des Norvégiens Sturla Holm Lægreid (9/10) et Tarjei Boe (9/10). Avec cette victoire, Simon Desthieux touchait enfin du doigt « un rêve, une ambition de toujours ».

Sprint 10 km = 1 Simon Desthieux 2 Sebastian Samuelsson 3 Arnd Peiffer 7 Quentin Fillon-Maillet 8 Émilien Jacquelin 13 Antonin Guigonnat 51 Fabien Claude

PODIUM

COMME DANS UN RÊVE (BIS)

Première coupe du monde pour Lou Jeanmonnot.

Cinq à la suite pour Eckhoff

La Norvégienne Tiril Eckhoff était l’immense favorite de ce sprint de Nove Mesto (République tchèque). Championne du monde de la spécialité à Pokljuka (Slovénie), la numéro un mondiale a confirmé sur ce format souvent considéré comme le baromètre des biathlètes. Pour elle, donc, tout allait bien puisqu’elle enchaînait une cinquième victoire de suite après Hochfilzen (Autriche), Oberhof (Allemagne) à deux reprises et Pokljuka (Slovénie). Du côté de la France, Justine Braisaz-Bouchet (9/10) signait une des meilleures courses de sa saison.

PODIUM

Sprint 7,5 km = 1 Tiril Eckhoff 2 Yuliia Dzhima 3 Lisa Vittozzi 9 Justine Braisaz-Bouchet 15 Anaïs Chevalier-Bouchet 26 Anaïs Bescond 30 Lou Jeanmonnot 35 Julia Simon 41 Chloé Chevalier

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