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 L’homme qui a créé la piste des Jeux de Pékin

CIBLE 9

C6, mais pas C8

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L’IBU va interdir dès le début de la prochaine saison une partie des farts contenant du fluor. Il s’agit de ceux à haute teneur en carbone, également appelés C8. Les produits C6 à chaîne basse, moins concentrés, restent autorisés. « Toutes les fédérations nationales et les entreprises de fartage accréditées sont tenues de signer une déclaration indiquant que leurs équipes suivront les règles (...) », indique la fédération internationale. Des analyses seront réalisées ponctuellement .

CIBLE 10

Simon Eder mieux que Julien Robert

Manzoni/Nordic Focus

Simon Eder.

La saison dernière, le biathlète autrichien Simon Eder a réalisé une saison remarquable sur le pas de tir. Avec 93,33% de réussite dans l’exercice, il avait même été, honorifiquement, sacré meilleur tireur du circuit devant Sturla Holm Lægreid (92,62%) et Jakov Fak (90,71%). Ce que l’on ne savait pas à l’époque, c’est qu’en comparant avec les pourcentages de tir des biathlètes toutes saisons confondues, nos confrères d’Extra Runde se sont rendu compte qu’il s’agissait tout simplement du score le plus élevé de l’histoire de la coupe du monde de biathlon (pour un biathlète lâchant au moins 300 balles sur un exercice). Le vétéran autrichien détrône ainsi le Français Julien Robert de son piédestal (93,03% en 2005/2006). Pour la petite histoire, Lægreid est troisième, Martin Fourcade 7e .

MAX SAENGER, L'HOMME QUI A TRACÉ LA PISTE OLYMPIQUE

À LA DEMANDE DU COMITÉ D’ORGANISATION DE PÉKIN 2022, L’AMÉRICAIN A CONÇU LA PISTE QUE VONT DECOUVRIR LES BIATHLÈTES EN FÉVRIER PROCHAIN.

En février prochain, Pékin deviendra la première ville de l’histoire à avoir organisé à la fois les Jeux d’été (2008) et ceux d’hiver. Pour le nordique, le rendez-vous est donné à Chongli, non loin de Zhangjiakou. Comme souvent pour les JO, un chantier titanesque a vu le jour, pour faire émerger les pistes et les stades sur lesquels les athlètes vont briller cet hiver. Du côté du biathlon, c’est l’Américano-suisse Max Saenger qui a été missionné par BOCOG (Comité d’organisation des Jeux 2022). Bien que Max Saenger soit délégué technique et arbitre de piste à l’IBU, ce n’est pas à ce titre qu’il intervient en Chine: « Je suis juste Max, expert engagé par BOCOG. Quand je suis en Chine, je dois ranger ma casquette de l’IBU », confie l’officiel. Cette mission est inédite pour lui, puisque c’est le premier stade qu’il conçoit entièrement seul. Le cinquantenaire n’en est toutefois pas à son galop d’essai et accumule une longue expérience dans ce domaine. « J’ai participé à l’élaboration des pistes

BULLE SANITAIRE

Le 29 septembre dernier, le comité d’organisation des prochains Jeux olympiques a précisé les mesures qu’il avait prises par rapport à la crise de Covid-19. Il recommande fortement à tous les athlètes et les participants d’être vaccinés à leur arrivée en Chine. Ils pourront ainsi intégrer une bulle sanitaire. Les autres devront observer une quarantaine de 21 jours. Les sportifs qui peuvent fournir un justificatif d’exemption médicale verront leur cas examiné. À partir du 23 janvier et jusqu’à la fin des Jeux Paralympiques, tout fonctionnera donc en vase clos. « Ce système de gestion en circuit fermé couvrira tous les domaines liés aux Jeux, notamment les arrivées et les départs, le transport, l’hébergement, la restauration, les compétitions, ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture », indique Pékin 2022. À l’intérieur, les participants ne seront autorisés à se déplacer qu’entre les sites liés aux Jeux, pour s’entraîner, participer aux compétitions et travailler. Tous les participants aux Jeux seront soumis à des tests de dépistage quotidiens. « Tous les vaccins reconnus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou les organisations internationales apparentées, ou approuvés officiellement par les pays ou régions concernés, seront acceptés », annonçaient encore les responsables.

de Presque Isle et de Fort Kent dans le Maine [Nord-Est des États-Unis, N.D.L.R.] et j’ai retravaillé une bonne partie de celle de Pyeongchang pour les Jeux, parce qu’il y avait des descentes dangereuses », explique-t-il.

Son premier voyage sur le site olympique a lieu fin 2016, pour découvrir le terrain et commencer à imaginer un par-

cours. Le 9 juin 2017, le profil est tracé. Mais, il le souligne, sa volonté était de respecter l’environnement. « Je n’ai pas fait une piste, elle était déjà là. Moi j’ai juste dessiné où les athlètes vont skier. J’ai choisi comment j’allais organiser tout ça pour que ce soit intéressant. Je voulais une piste en accord avec la nature », insiste-t-il. Une fois son croquis réalisé, Max Saenger s’est rendu en Chine et a planté des centaines de piquets pour délimiter la piste. C’est ensuite BOCOG qui a pris le relais et entamé les travaux de construction. Travaux que le principal intéressé n’a pas pu suivre comme il le souhaitait à cause de la crise sanitaire. Sa dernière visite remonte à décembre 2019 et il n’en fera pas d’autres avant le grand rendez-vous de février. « J’avais un vol prévu mi-septembre mais, encore une fois, je n’ai pas pu y aller à cause de la Covid. J’aurais bien aimé voir comment ils ont construit la piste, parce qu’il y a forcément des petites choses qui doivent être différentes de ce que j’avais imaginé », déplore l’Américain. Max Saenger devrait se rendre à Chongli début décembre afin de tester la piste pour les techniciens. Sinon, il découvrira le stade comme tout le monde en février. Enfin presque tout le monde, car l’équipe de Chine, privée de coupe du monde l’hiver dernier à cause de la crise sanitaire, s’y est déjà entraînée à plusieurs reprises avec ses coachs Darya Domracheva et Ole Einar Bjoerndalen. L’occasion pour Max de recevoir des premiers retours sur son travail: « Les Chinois sont contents de la piste », se réjouit l’officiel de l’IBU. Et avec un entraîneur aussi exigeant que Bjoerndalen, si le Norvégien est content, normalement tout le monde le sera ! 

Max Saenger a été contacté par BOCOG, le comité d’organisation de Pékin 2022.

Le champion norvégien Ole Einar Bjoerndalen a dit apprécier la piste.

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