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dans le mille
Oberhof
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15-16 JANVIER 2021
LE RELAIS FRANÇAIS EN PLEIN DANS LE MILLE
En remportant le relais d’Oberhof (Allemagne) sur les pistes de l’Arena am Rennsteig, les Bleus se replaçaient sur l’échiquier du relais mondial à un peu plus d’un mois de l’épreuve des championnats du monde de Pokljuka. C’était alors de bon augure, surtout après trois courses terminées loin des podiums (quinzième à Nove Mesto en fin de saison précédente, huitième à Kontiolahti et sixième à Hochfilzen). Le quatuor était composé de Simon Desthieux en lanceur, devant Quentin Fillon-Maillet, Fabien Claude et Émilien Jacquelin, finalement à l’aise dans cette position de finisseur. Coupable de deux terribles craquantes en Finlande puis en Autriche, le Dauphinois n’a cette fois pas failli. Ce qui lui a permis de panser ses blessures. « Je me suis beaucoup remis en questions après cela, ce qui est normal », confiait le héros d’Oberhof. Les discussions avec les coachs et les autres garçons de l’équipe lui ont fait prendre un peu de recul. « On lui a demandé son relais favori, c’était le dernier, expliquait le Jurassien à Nordic Magazine. Simon se voyait bien partir devant et ça s’est fait comme ça, en fonction des envies de chacun. On a trouvé le petit truc en relais. » « Je me suis bien senti dans ce rôle de quatrième relayeur, confirmait le biathlète du Vercors qui jugeait avoir gagné en maturité. Mais d’autres sont capables de le faire. » De l’avis de tous, cette victoire faisait le plus grand bien. « On l’apprécie à sa juste valeur », confirmait Fabien Claude.
Le quatuor français sur le podium.
Simon Desthieux.
PODIUM
Relais 4 x 7,5 km = 1 France 2 Norvège 3 Italie
Quentin Fillon-Maillet. Émilien Jacquelin et Fabien Claude.
Fabien Claude.
Manzoni/NordicFocus
Fin de série pour la France
Alors que les biathlètes de l’équipe de France féminine avaient, jusqu’à la sixième salve, réalisé un début de relais de haute voltige, manquant seulement trois cibles et pointant en tête de la course, l’Hautelucienne Justine Braisaz-Bouchet renversait le château de cartes. Sur son debout, la skieuse des Saisies ne parvenait effectivement pas à mettre ses balles dans le noir, sortant du pas de tir les poches chargées de trois pioches et deux tours de pénalités. « J’avais les doigts gelés, expliquait-elle, à chaud et dans le froid thuringien, au micro de La Chaîne L’Équipe. Je suis passée à côté de mon tir (...). Je suis désolée pour les filles. » Après ce tir manqué, les Bleues se retrouvaient à quasiment une minute de la tête, alors occupée par la Biélorussie, championne olympique à Pyeongchang en février 2018. Avec une Denise Herrmann supersonique sur les skis, l’Allemagne revenait avant le dernier passage, avant de s’imposer grâce à un 10/10 de Franziska Preuss. Finalement, la France, après le relais de Julia Simon, terminait à la cinquième place, derrière la Russie et à quasiment deux minutes de la victoire. « C’est frustrant parce que les deux premières [Anaïs Bescond et Anaïs Chevalier-Bouchet, N.D.L.R.] avaient fait du bon travail », regrettait la Villaraine en zone mixte. Les tricolores, qui restaient sur quatre podiums lors des cinq derniers relais, descendaient donc de la boîte à un mois des Mondiaux de Pokljuka (Slovénie).
PODIUM
Relais 4 x 6 km = 1 Allemagne 2 Biélorussie 3 Suède 5 France