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• Première médaille pour Desthieux • Anaïs Chevalier
Pokljuka
10-12 FÉVRIER 2021 PREMIÈRE MÉDAILLE POUR DESTHIEUX
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Comme un an auparavant à Antholz (Italie), le sprint des championnats du monde offrait du grand spectacle. Et au terme de cette course, la France arrachait deux places sur le podium. L’Aindinois Simon Desthieux, avec un incroyable 10/10, était pour la première fois à la fête sur des Mondiaux. Il décrochait l’argent. Après avoir enfoncé le portillon de départ en 62e position, il avait en fait signé la course parfaite. Au micro de La Chaîne L’Équipe, il se laissait prendre par l’émotion : « C’est que du bonheur. » À ses côtés se tenait Émilien Jacquelin. Coupable d’une erreur sur son couché, le Dauphinois avait ensuite réalisé une très belle deuxième partie d’épreuve pour remporter sa troisième médaille mondiale. À ce moment-là, beaucoup le voyaient en position de force pour défendre son titre sur la poursuite. Mine de rien, avec cinq breloques mondiales, le jeune homme de 25 ans n’en finissait pas de se construire un solide palmarès. « C’est parce que je n’ai pas eu peur, que j’ai osé entreprendre certaines choses. Cinquième médaille mondiale, c’est énorme. Je suis très fier de mon parcours et j’espère que ce n’est pas la dernière », déclarait-il, prémonitoire à Nordic Magazine. Fait suffisamment rare pour être souligné, les Norvégiens, vainqueurs des six premiers sprints de l’hiver, étaient éjectés du top 3. Johannes Dale échouait à la quatrième place, juste devant Johannes Thingnes Boe, fautif à deux reprises sur le couché, tandis que Sturla Holm Lægreid
Avec un 10/10 devant les cibles, Simon Desthieux signait la course parfaite.
Thibaut/NordicFocus se classait septième et Tarjei Boe neuvième. Pendant ce temps, un autre homme écrivait l’histoire. Martin Ponsiluoma, avec le dossard 6 et, surtout, un 10/10 imparable combiné à une très bonne vitesse de déplacement, était intouchable en ce vendredi après-midi. Celui qui avouait vivre « le plus beau jour de sa vie », offrait à la Suède son premier titre mondial individuel depuis... 1958 et le sacre d’Adolf Winklund, premier champion du monde de l’histoire de son sport à Saalfelden (Autriche). « C’est le meilleur jour de ma vie. Je ne connaîtrais peut-être pas un autre jour comme celui-ci », s’enthousiasmait le Scandinave sur la SVT. Jusqu’ici, le jeune homme de 25 ans évoluait dans l’ombre de son leader, Sebastian Samuelsson, et son palmarès ne comportait aucune ligne marquante avant son arrivée en Slovénie.
Sprint 10 km = 1 Martin Ponsiluoma 2 Simon Desthieux 3 Émilien Jacquelin 6 Quentin Fillon-Maillet 14 Antonin Guigonnat 41 Fabien Claude
PODIUM
COMME DANS UN RÊVE
Simon Desthieux, 29 ans, était un homme heureux au soir du sprint des Mondiaux de Pokljuka (Slovénie). Pour la première fois de sa carrière, le biathlète d’Hauteville prenait place sur un podium des championnats du monde en individuel. En terminant deuxième du sprint derrière le Suédois Martin Ponsiluoma, il entrait dans le cercle fermé des biathlètes français médaillés aux Mondiaux. « C’est tellement d’effort et de travail que le jour où ça arrive, on est juste très heureux parce qu’on se bat toute l’année pour aller chercher des moments pareils. Aujourd’hui ça paye, c’est ça qui est chouette », confiait-il d’emblée à Nordic Magazine. « J’ai toujours dit que je manquais de réussite et, aujourd’hui, c’était comme dans un rêve, tout s’est enchaîné, tout allait bien. Je l’ai senti dès le matin », ajoutait-il.
Simon Desthieux.
Manzoni/NordicFocus
Anaïs Chevalier-Bouchet.
Manzoni/NordicFocus
Pas de médaille en entrée
« On a une équipe qui est forte, on veut commencer les Mondiaux de la meilleure des manières. » Deux jours avant le début des Mondiaux, la Dauphinoise Anaïs Chevalier avait posé clairement les ambitions françaises pour le relais mixte d’ouverture. Si les biathlètes tricolores avaient effectivement les moyens de leurs ambitions, et étaient deuxièmes derrière la Norvège après les bons passages d’Émilien Jacquelin et de Quentin Fillon-Maillet, ils ne sont pas parvenus à gérer toutes leurs émotions sur le pas de tir pour y parvenir (un tour et dix pioches). Notamment Anaïs Chevalier, victime d’une craquante sur la dernière cible au debout. Alors que la jeune maman avait l’occasion, en cas de 5/5 de revenir sur Tiril Eckhoff en tête de course, elle butait sur son dernier tir, manquant le noir à quatre reprises et allant visiter le tant redouté anneau de pénalité. « J’ai voulu jouer, j’ai perdu... Je suis déçue parce que s’il y avait un relais à ne pas planter, c’était celui-là », regrettait-elle en zone mixte.
PODIUM
Relais mixte == 1 Norvège 2 Autriche 3 Suède 5 France