Bureau de rémise 8400 Ostende-Masspost REVUE TRIMESTRIELLE Autorisation de fermeture 8400 Ostende-Masspost - BC6686 numéro d’autorisation: P409170
NutriFacts
België - Belgique P.B. 8400 Ostende-Masspost BC6686
REVUE DE NUTRITION, NUTRI- & PHYTOTHÉRAPIE Juillet - Août - Septembre 2015
• La vitamine D, plus qu’une bonne ossature. • La dénutrition de la personne âgée dans ses différents lieux de vie • Soulagement remarquable de douleurs et de troubles articulaires grâce au phytosome curcumin • Les omega-3 en restauration collective VU: Lange Dreve 8F, 8980 Zonnebeke
COLOFON 3ieme année nr. 3 REVUE Paraît quatre fois par an, est aussi publiée en néerlandais.
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ARTICLES • La vitamine D, plus qu’une bonne ossature. 04 • La dénutrition de la personne âgée dans ses différents lieux de vie 06 • Soulagement remarquable de douleurs et de troubles articulaires grâce au phytosome curcumin 14 • Les omega-3 en restauration collective 20
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26
T: +32 (0)57 46 64 46 M: +32 (0)495 23 81 76 F: +32 (0)57 46 95 25 E: info@nutrimedes.com EDITEUR RESPONSABLE Koen Descheemaeker Lange Dreve 8F - B-8980 Zonnebeke
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Voir l’interview du prof. Jean-Michel Lecerf sur
www.nutriweb.tv
04
La vitamine D, plus qu’une bonne ossature. La vitamine D est une vitamine liposoluble, également considérée comme une prohormone. Les principales formes de la vitamine D sont la vitamine D2 (ergocalciférol, la forme végétale) et la vitamine D3 (cholécalciférol, la forme animale). La vitamine D3 est présente dans de nombreux tissus et exerce un rôle important dans au moins 300 gènes différents. La vitamine D est une vitamine liposoluble, égale-
avec une pigmentation plus foncée, disposent d’une
ment considérée comme une prohormone. Les prin-
protection naturelle, de sorte que pour une exposition
cipales formes de la vitamine D sont la vitamine D2
équivalente aux rayons de soleil, la production de vi-
(ergocalciférol, la forme végétale) et la vitamine D3
tamine D est 6 fois inférieure chez eux. Dans certains
(cholécalciférol, la forme animale). La vitamine D3
cas, une supplémentation de vitamine D est indispen-
est présente dans de nombreux tissus et exerce un
sable, par exemple chez les enfants âgés de 0 à 6
rôle important dans au moins 300 gènes différents.
ans, chez les personnes âgées, chez les personnes qui
Nous retirons une partie de la vitamine D néces-
s’exposent très peu au soleil ou encore les personnes
saire à notre organisme via notre alimentation (sur-
qui consomment peu de poissons gras ou d’autres ali-
tout du poisson gras et des oeufs), mais cet apport
ments riches en vitamine D. Les autorités européennes
alimentaire est souvent trop faible puisqu’il ne repré-
ont approuvé un certain nombre de recommendati-
sente que 10 à 20 % de nos besoins quotidiens. La
ons nutritionnelles concernant la vitamine D:
vitamine D, qu’elle provienne de l’exposition au so-
• elle est vitale pour le développement normal des os
leil ou de notre alimentation, doit être activée par le
et des dents,
foie et les reins, qui absorbent facilement les prises
• elle participe au bon fonctionnement du système
régulières et quotidiennes de vitamine D. Pour être
immunitaire,
actives, la vitamine D2 et la vitamine D3 doivent être
• elle contribue au maintien des fonctions muscu-
converties en 2 étapes. La vitamine D3 est d’abord
laires,
transportée vers le foie où elle est hydroxylée en calci-
• elle intervient dans l’absorption du calcium et du
diol, ensuite jusqu’aux reins où elle est transformée en
phosphore,
métabolite actif, le calcitriol.
• elle régularise le taux de calcium sanguin, • elle exerce une influence sur le processus de division
Fabrication à l’exposition au soleil.
cellulaire.
La production de vitamine D est optimale entre 10 et 16 heures, et pendant les mois les plus ensoleil-
Les enfants
lés. Utiliser de la crème solaire réduit sensiblement la
Kind & Gezin recommande d’administrer chaque jour
production, et seulement 1% de la production natu-
400 UI (10μg) aux enfants entre 0 et six ans, que les
relle de vitamine résiste à l’application d’une crème
enfants soient allaités ou non. Pour cela, il existe des
solaire avec facteur de protection 15. En vieillissant,
solutions faciles telles que des préparations de vita-
notre peau produit de moins en moins de vitamine
mine D sous forme liquide (en gouttes ou en petites
D pour une même exposition au soleil. Les personnes
gélules d’huile). La préférence, pour l’utilisation de vi-
NutriFacts
2015/03
05
tamine D, est donnée à une forme liquide telle que
d’hiver. Des chercheurs soupçonnent que la vitamine
l’huile qui assure une meilleure biodisponibilité que les
D est impliquée dans le caractère saisonnier de la
formes sèches.
grippe. Parce que la vitamine D est principalement fournie par l’exposition au soleil, il est normal que les
La dépression
concentrations de vitamine D dans le corps soient
Dans une étude de plus de 12000 hommes et femmes
plus faibles en période hivernale. Dans un essai clini-
âgées entre 20 et 90 ans, il a été démontré que les
que japonais avec des écoliers, un groupe d’enfants
personnes ayant les plus faibles niveaux de vitamine
a reçu une dose quotidienne de 1200 UI (30 μg) de
D étaient plus sujets aux symptômes de la dépression
vitamine D, et l’autre groupe, un placébo. Les cher-
que le groupe avec des niveaux de vitamine D éle-
cheurs ont observé une diminution de quasi 50 % des
vés. Une analyse de 13 études démontre que les per-
cas de grippe chez les enfants supplémentés en vita-
sonnes souffrant d’une dépression présentent généra-
mine D, par rapport au groupe placébo. 10.8% des
lement une carence en vitamine D. Des récepteurs
enfants du groupe supplémenté ont ainsi développé
de vitamine D se trouvent dans la paroi des noyaux
la grippe (influenza A), comparé à 18.6% des écoliers
des neurones situés dans les zones du cerveau liées à
dans le groupe placébo. En outre, le nombre de crises
l’apparition de troubles de l’humeur et de dépressions.
d’asthme chez les enfants asthmatiques a baissé de
Il est donc biologiquement concevable qu’une sup-
quasi 80 % dans le groupe d’écoliers ayant reçu la
plémentation adéquate de vitamine D puisse avoir un
vitamine D, comparé au groupe placébo. Les auteurs
effet antidépresseur.
concluent que la supplémentation en vitamine D3 en période hivernale peut réduire les risques de grippe
L’immunité
(influenza A) et que la vitamine D renforce par ailleurs
La grippe survient habituellement pendant les mois
le système immunitaire non spécifique.
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La dénutrition de la personne âgée dans ses différents lieux de vie. Hélène Lejeune, diététicienne, nutritionniste, www.optinut.be
1. Causes et conséquences de la dénutrition chez la personne âgée Par rapport à l’an 2000, la Belgique comptera en 2050 trois fois plus d’octogénaires, 4.5 fois plus de nonagénaires et 9 fois plus de centenaires. Parmi les plus âgés de plus de 65 ans, les personnes de plus de 80 ans représenteront 40% et les plus de 85 ans représenteront 22.2%. Plusieurs études ont fait état du taux de dénutrition ou de risque de dénutrition chez les personnes âgées vivant au domicilie, en maison de repos ou séjournant à l’hôpital. La dénutrition est multifactorielle et étroitement liée au vieillissement, à l’environnement, aux maladies, à la médication et aux régimes (souvent auto-prescrits). Les 12 signes d’alerte de la dénutrition sont les suivants : 1. Revenus insuffisants
7. Deux repas par jour
2. Perte d’autonomie
8. Constipation
3. Veuvage, solitude, état dépressif
9. Prise de + de 3 médicaments par jour
4. Problèmes bucco-dentaires
10. Perte de poids
5. Régimes
11. Albuminémie < 35 g/l
6. Troubles de la déglutition
12. Toutes maladies
NutriFacts
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2. Prise de conscience politique : quelques projets
ion La dénutrit
e n prédispos io it r t u n é d La s aines maladie t r e c t e s ie malad à certaines rition. t à la dénut n e s o p is d é r p
2.1. En hôpital, différents projets ont vu le jour. 2.1.1 Projet dénutrition (SPF santé publique) Financement de 40 hôpitaux en 2008, de 60 en 2009 et de 96 hôpitaux sélectionnés sur la base de critères suivant : a. (numéro d’agrément de l’institution) b. pertinence de l’implantation d’une équipe nutritionnelle, c. disponibilité et les compétences des collabora-
Les conséquences essentielles de la dénutrition sont les suivantes : Augmentation du risque de chute, du nombre d’hospitalisations, du nombre de complications, du temps de convalescence, du nombre de maladies, de la médication, des troubles cognitifs, de la mortalité et des coûts.
teurs d. présence d’un responsable nutritionnel et d’une
équipe nutritionnelle
e. (liberté de sélection du nombre et du type
d’unités de soins participant à la recherche)
08 Les objectifs essentiels de ce projet visaient le dépista-
C’est aussi une étape plus facile à franchir pour des
ge de la dénutrition chez les patients à l’aide d’un outil
personnes âgées réticentes face à une hospitalisa-
validé, la réalisation par l’équipe nutritionnelle d’une
tion. Le passage en hôpital de jour permet de coor-
recherche nutritionnelle étendue chez les patients à
donner et de grouper les examens médicaux. La prise
risque de dénutrition, et également l’élaboration d’un
en charge du patient est globale. Le patient âgé y
plan nutritionnel individualisé.
est respecté et a accès à des soins adaptés dans
2.1.2 Liaison interne gériatrique
un cadre adapté. Cet hôpital constitue également
La liaison interne gériatrique a vu le jour en 2007.
un endroit plus confortable qu’à la consultation ou à
Celle-ci donne lieu à un financement forfaitaire an-
l’examen technique.
nuel et exige la constitution d’une équipe de 4 ETP
Cette approche est également plus simple en cas de
parmi les métiers suivants :
dépendance du partenaire. Elle permettra une se-
• Gradué/bachelier en soins infirmiers;
conde opinion dans le cadre de décisions difficiles
• Gradué/bachelier en ergothérapie;
(chirurgicale, placement en MRS,…) ainsi qu’une ap-
• Gradué/bachelier en logopédie ou licencié/
proche pluridisciplinaire des syndromes gériatriques
master en logopédie;
(chute, dénutrition, désorientation, incontinence, …).
• Gradué/bachelier en diététique;
Enfin, elle apportera un diagnostic précoce et/ou un
• Licencié/master en psychologie.
avis d’intervention dans des cas complexes ou des
Elle intervient en seconde ligne, et permet une ap-
problèmes chroniques, sans admission à l’hôpital.
proche gériatrique adaptée pour tous les patients répondant à un profil gériatrique, mais non hospitalisés en gériatrie (index G), ainsi que la mise à disposition du médecin spécialiste traitant et des équipes des autres services de l’hôpital où le patient gériatrique a été admis : • des principes gériatriques • de l’expertise gériatrique pluridisciplinaire 2.1.3 Liaison externe gériatrique La liaison externe gériatrique permet de mettre les principes gériatriques et l’expertise pluridisciplinaire gériatrique à la disposition du médecin généraliste, du médecin coordinateur; elle a un rôle de conseiller auprès des prestataires de soins pour le groupe cible. Elle vise également à optimaliser la continuité des
En voici les indications majeures : • Problèmes de mémoire (démence, dépression, troubles du comportement, incapacité à se gérer) • Problèmes chroniques (constipation, incontinence, douleur, …) • Diabète et complications • Parkinson • Perte d’autonomie • Ostéoporose • Chutes, troubles de la marche et de l’équilibre, vertiges • Anémie • Troubles nutritionnels • Examens techniques
soins après hospitalisation.
2.2 En Maison de repos/maison de repos et de soins : projet PWNS-be-A
2.1.4 L’hôpital de jour gériatrique
Suite aux résultats de différentes études concernant
L’hôpital de jour gériatrique permet de réaliser une
le taux de patients dénutris ou à risque de dénutri-
évaluation diagnostique ambulatoire multidisciplinaire
tion en MR/MRS, la Région Wallonne a mis sur pied en
(somatique, cognitif, social). Il permet de mettre au
2011, en partenariat avec l’Union Professionnelle des
point un programme thérapeutique qui nécessite une
Diplômés en Diététique de Langue Française (UPDLF)
hospitalisation: perfusion, transfusion …, ou encore un
un test de faisabilité de mise en oeuvre de la charte
programme de réadaptation de pathologies com-
qualité alimentation nutrition dans 6 MR/MRS volontai-
plexes - max 2 à 3 mois.
res. Ces 6 MR/MRS ont bénéficié de la présence d’un
Ses avantages sont multiples dont le fait d’éviter les
diététicien 1 jour par semaine durant 5 mois.
complications d’une hospitalisation classique.
Le principe de base pour chacune des MR/MRS con-
10 sistait en définir son propre plan-santé, en concertati-
de l’information dans les différents environ-
on avec tous ses intervenants (acteurs).
Ce test de faisabilité a donné lieu à un rapportage
4. Développement
par MR/MRS, ainsi qu’à un rapportage « macro »
d’information des personnels soignants et des
comparant les résultats obtenus dans les 6 MR/MRS.
proches des séniors (1ers signes de dénutrition,
Un « Guide de bonnes pratiques » pour les maisons
comment les reconnaître?)
de repos, a également vu le jour suite à ce test, cou-
5. Livrets d’accompagnement pour les profes-
plé aux fiches métiers intitulées « Repères pour ma
sionnels de santé (moments clés de la vie
pratique professionnelle ».
Ces 2 brochures sont disponibles au SPW, et tous ces
tionnel comme le décès du conjoint, une
documents sont téléchargeables via le site : http://
socialsante.wallonie.be (aller dans la thématique des
nements où réside le patient) d’outils
de
formation
et
d’une PA où il faut être vigilant sur son état nutrihospitalisation, …)
aînés).
2.3 Projet « Active and Healthy Ageing »
3. Prise en charge nutritionnelle
Un groupe d’experts a décidé de créer l’ENHA (Euro-
3.1 En hôpital
pean Nutrition for Health Alliance). La Belgique, sous la coordination du Pr JP Baeyens (Association of Gerontology and Geriatrics – IAGG), a été désignée en tant que pays pilote pour le déploiement d’un projet visant un dépistage systématique de la dénutrition chez les personnes âgées. L’objectif de ce groupe de travail est d’accorder aux seniors deux années supplémentaires d’espérance de vie en bonne santé.
2.4 Voorstel tot resolutie in de kamer van Volksvertegenwoordigers op 24 juni 2011
L’équipe pluridisciplinaire y est généralement composée du gériatre, de l’infirmier (ère), de l’aide-soignante, du diététicien, du kinésiste, de l’ergothérapeute, du logopède, de l’assistante sociale, éventuellement du pharmacien clinique / infectiologue, ainsi que de la famille. Le dépistage de la dénutrition sera pratiqué par le biais du MNA de manière systématique chez toutes les personnes de plus de 65 ans à leur entrée en hospitalisation. Au niveau de la prise en charge nutritionnelle, on veil-
Proposition de résolution à la chambre des repré-
lera essentiellement à des apports nutritionnels adé-
sentants le 24 juin 2011. Rédigée par 5 ministres
quats (sans oublier le contrôle des ingesta). Un suivi
dont M.Gerkens (Ecolo-Groen!), elle a pour objectif
nutritionnel individuel suffisamment long sera assuré
l’amélioration de la prise en charge de la dénutrition
en cas d’épisode pathologique. On veillera au res-
chez la personne âgée dans tous ses lieux de vie.
pect des goûts et des aversions, et les menus seront
Les demandes au gouvernement fédéral ont été les
naturellement enrichis de préférence ; la texture des
suivantes :
repas sera adaptée au besoin, et l’on veillera à ap-
1. Mise en place d’un dépistage systématique
porter l’aide humaine ou matérielle nécessaire. En
cas de faible consommation, on proposera un fracti-
pour les 75+
2. Remboursement des soins alimentaires et des
onnement des repas, avec éventuellement des col-
interventions nutritionnelles pour les personnes
lations et un supplément nutritif oral pour compenser
âgées dénutries selon des protocoles clairs
le manque d’apports. On évitera autant que possible
basés sur des directives nationales, interna-
un jeune nocturne supérieur à 12heures.
L’hydratation sera elle aussi assurée et contrôlée quo-
tionales et professionnelles (ESPEN, BAPEN, NICE, …)
3. Mise en oeuvre d’une politique de suivi du statut
tidiennement.
nutritionnel des patients âgés de plus de 70 ans
Enfin, le patient sera suivi par un kiné afin de garder
(intégration de données et traitements nutrition-
une activité physique, même légère.
nels dans le dossier médical pour un partage
12 3.2 En Maison de repos/maison de repos et de soin
3.3 A domicile
L’équipe pluridisciplinaire y est généralement com-
gravitent autour de la personne âgée sont divers. Il
posée du médecin traitant, du médecin coordina-
s’agira essentiellement de la famille, des amis, des
teur, de la famille, de l’infirmier(ère) en chef, des infir-
voisins, du médecin traitant, du kiné, de l’infirmier, du
miers, des aides-soignants, des paramédicaux (kiné,
pharmacien, de l’ergothérapeute (habitat), de l’aide-
logopède, ergothérapeute), d’un diététicien, d’une
familiale/ de la dame de compagnie, de la femme
animatrice ou éducateur spécialisé, de l’équipe
de ménage. Il est bon également de citer toutes
d’entretien ménager, du cuisinier et du personnel de
les initiatives communales mises en place notam-
cuisine.
ment par la commune elle-même, les CPAS, centres
Les personnes, aidants naturels ou professionnels qui
de soins à domicile, commission des aînés, bénéLa charte qualité alimentation nutrition propose les
voles, …
points suivants :
L’attention portera essentiellement sur les activités de la vie quotidienne (se laver, s’habiller, faire les courses,
1. Créer un environnement agréable et une
préparation des repas, gestion du frigo, …). On veil-
lera à l’approvisionnement en boisson/eau.
atmosphère favorable aux repas
2. Donner l’accès à une alimentation saine,
Le maintien d’activités à l’extérieur ou d’activités phy-
siques est bénéfique, telles que cultiver son potager,
variée et équilibrée
3. Créer
une
fiche
de
liaison
nutritionnelle
hôpital >< MR
marcher, sortir son animal de compagnie. Certaines personnes sont excessivement isolées,
4. Placer l’aîné et sa famille au centre de toute
reçoivent peu de visites, et craignent de sortir de chez
initiative:
elles. L’assistance à distance peut les rassurer.
5. Disposer d’un responsable qualité nutrition dans
Au niveau de l’habitat, certaines firmes proposent un
aménagement intérieur. On veillera surtout au port de
la MR/MR (de préférence diététicien)
6. Mettre en place un Comité de Liaison Alimen-
chaussures stables ; on évitera les tapis, on vérifiera
que la montée et la descente des escaliers ne con-
tation Nutrition CLAN
7. Donner l’accès à la formation pour les person-
stitue pas un problème pour la personne.
Une défaillance des organes des sens peut être res-
nels (cuisine et soignant)
8. Suivre l’état nutritionnel de chaque résident et
ponsable de chutes (vue – ouïe).
dépister la malnutrition grâce à des procé-
Une vigilance toute particulière doit être apportée en
dures et des outils adaptés
cas de troubles cognitifs, de signes de désorientation, de consommation importante de médicaments (somnifères) ou d’alcool.
4. En conclusion. Une personne âgée qui perd du poids est en danger de mort. Chez la personne âgée, tous les signes de fragilité ou d’alerte, quels qu’ils soient doivent être pris au sérieux. Quel que soit son lieu de vie, la personne âgée doit faire l’objet d’une vigilance quotidienne de la part de toutes les personnes qui gravitent de près ou de loin autour d’elle. Tout intervenant a un rôle à jouer dans la prise en charge de l’aîné, soit en 1ère ligne, soit par le biais d’une communication avec les autres acteurs.
14
Soulagement remarquable de douleurs et de troubles articulaires grâce au phytosome curcumin De nombreuses études soutiennent l’action anti-inflammatoire du curcuma (Curcuma longa/ xanthorrhiza). Il convient toutefois de noter que la poudre de curcuma en soi est rarement examinée, en raison de la faible biodisponibilité des curcuminoïdes actifs. Les effets bénéfiques lors d’essais sont principalement remarqués lorsque l’absorption des curcuminoïdes est optimisée par l’ajout d’huile essentielle de curcuma ou par des techniques telles que la division en nanoparticules ou la formation de phytosomes. C’est particulièrement de cette dernière forme, dans laquelle les curcuminoïdes hydrosolubles et difficiles à absorber sont absorbés 29 fois mieux grâce à la liaison à la phosphatidylchole dans un ‘phytosome curcumin’, qu’il existe de nombreuses études cliniques concordantes. Ainsi, ce phytosome curcumin améliore remarquablement le confort articulaire sans effets secondaires.
335 % plus de marche Lors d’une étude randomisée, contrôlée placebo de trois mois sur 50 patients souffrant d’arthrose des deux genoux, et qui n’arrivaient pas à contrôler suffisamment la douleur avec des médicaments, la moitié a reçu 1000 mg de phytosome curcumin (avec 200 mg de curcumine) par jour ou un placebo. Après 2 et 3 mois, il a été vérifié quelle distance les patients étaient capables de marcher sur un tapis de marche avec une inclinaison de 10% et une vitesse de 3 km/h. Là où la distance de marche maximale dans le groupe curcuma était après 2 mois déjà statistiquement considérablement plus élevée que dans le groupe placebo, il s’est avéré dans le groupe curcuma, après 3 mois, que la distance de marché avait augmentée de près de 335% par rapport à 57% dans le groupe placebo1. Cela a fait une énorme différence pour les patients en ce qui concerne les déplacements quotidiens, faire les courses, promener le chien etc…
18
2015
Agenda
congrès
27-28 /09
6/10
10/10
BioXpo VitaSana
Débuter en tant qu’indépendant
7de Sportcongres
Brussels Expo www.vitasanaexpo.org
Formation Nutrimedes, Bruxelles
Gent www.sportcongres.be
www.nutrimedes.org
27/10 Personalised Nutrition, Analysis, Opportunities and Challenges Crowne Plaza Le Palace Hotel, Brussels
15/11
20-21/11
Triathlon-World
Congrès de Nutrition et Santé
Bruxelles www.triathlon-world.be
www.personalisednutrition.eu
8/12
Bruxelles www.congresnutrition.be
29-30/10/2016
Vrouw en voeding
19/01/2016 Nutrition & Health Claims
Nutrimedesopleiding, Gent
Bruxelles
Anvers
www.nutrimedes.org
www.healthclaims.eu
www.bio-licious.be
Biolicious
16
Un meilleur score WOMAC, un CRP inférieur
Confirmation dans des études plus vastes
Lors de cette étude, les patients ont également rem-
L’effet favorable du phytosome curcumin a été con-
pli un questionnaire pour évaluer l’index WOMAC pour
firmé lors d’une étude à plus long terme (8 mois) avec
l’arthrose, un index considéré comme très précieux
ébauche identique et cette fois sur 100 patients2. Ici,
et qui est systématiquement déterminé lors d’études
on a remarqué après 8 mois une évolution dans le
cliniques sur les troubles articulaires. Le score global
groupe curcuma du “Karnofsky Performance Scale In-
dans le groupe curcuma a été amélioré de 58%
dex” mondialement reconnu, d’une moyenne de 73,3
après 3 mois (contre 2% dans le groupe placebo),
(incapacité de travail, assistance nécessaire) à 92,2
avec une amélioration signifiante de la douleur, la rai-
(travail et activité possible, pas besoin d’assistance
deur et la mobilité.
particulière). L’augmentation de la distance de mar-
Remarquable était le fait que l’index WOMAC pour
che, l’amélioration de l’index WOMAC pour l’arthrose
les fonctions émotionnelles dans le groupe curcuma
et les fonctions émotionnelles ont obtenu des scores
montrait une nette amélioration (contre aucune amé-
encore plus élevés que l’étude précédente (resp.
lioration dans le groupe placebo) avec entre autres
348%, 59%, 70%), et étaient statistiquement plus éle-
moins de plaintes de dépression, d’anxiété, de frus-
vés que ceux du groupe placebo (resp. 89 %, 12 %,
tration, de stress et d’insomnie. En ce qui concerne
0 %). Le phytosome curcumin a nettement réduit 5
la CRP ou C-Réactive Protéine qui agit comme mar-
marqueurs de l’inflammation (sCC40L, IL-1beta, IL-6,
queur de l’inflammation active, on a vu dans un sous-
sVCAM-1 et ESR), a abouti à une réduction de 63% de
groupe de 12 patients du groupe curcuma avec une
prise de médicaments anti-inflammatoires, à 67% de
valeur CRP moyenne de 168 mg/l, diminuer cette va-
moins de charge gastro-intestinale provoquée par les
leur après seulement 2 mois à 10,2 mg/l. En compa-
médicaments et jusqu’à 63% de réduction totale des
raison: la valeur CRP moyenne de 175 mg/l chez 11
frais médicaux (réduction dans le groupe placebo:
patients du groupe placebo, a légèrement baissé à
resp. -8, -12 et - 4 %).
132 mg/L. Il est également à noter que lors des études cliniques, diminué respectivement de 53 et 65% dans le groupe
Utile en cas d’autres syndromes de douleur
curcuma contre 23 et 5% dans le groupe placebo.
Sur la base des propriétés anti-inflammatoires, on
à la fois l’oedème du genou et celui des jambes a
peut s’attendre à ce que le phytosome curcumin ait également son utilité dans d’autres syndromes de douleur. Cela a été confirmé lors d’une petite étude clinique en cas de douleur aigue3 (douleur musculaire, arthrose, douleur de bas du dos, maux de tête et douleur neuropathique), dans une étude clinique plus vaste sur la douleur chronique due à une neuropathie périphérique4 (sciatique et le syndrome du canal carpien), lors d’une étude sur la douleur après chirurgie pour le syndrome du canal carpien5 et dans une étude sur la douleur musculaire chez les sportifs après une effort intense6. 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Belcaro G, Cesarone MR, Dugall M, others. Panminerva Medica, 2010, 52, 55-62 Belcaro G, Cesarone MR, Dugall M, others. Alternative Medicine Review, 2010, 15, 337-344 Di Pierro F, Rapcioli G, Di Maio EA, others. J Pain Research 2013;6:201-5. Di Pierro F, Settembre R. J Pain Research 2013;6:497-503. Pajardi G, Bortot P, Ponti V, others. Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine 2014; Article ID 891310, 7 pages Drobnic F, Riera J, Appendino G, others. J Intl Society Sports Nutrition 2014; 11:31, 10 pages
Un forum multidisciplinaire
Développements récents dans le domaine de la nutrition et de la santé
Thèmes majeurs: - Les nouvelles technologies - L’exercice physique - Le lien entre les intestins et le cerveau
18 Congrès de nutrition et santé ème
◗ www.congresnutrition.be
Vendredi 20 et samedi 21 novembre 2015 Partenaires
Auditorium 2000 Heysel - Bruxelles
18
SITE WEB À LA UNE : www.painetsante.be L’asbl Institut Pain & Santé a récemment lancé un nouveau site web : www.painetsante.be. L’objectif du site est de devenir une source de référence fiable et reconnue sur le lien entre le pain et la santé.
Nouvelle plate-forme Le site rassemble toutes les informations utiles concernant le pain et la santé en un seul endroit : les variétés de pain, le pain dans une alimentation équilibrée, l’hypersensibilité à certains aliments, etc. La validité scientifique de cette information est contrôlée par des experts universitaires afin que les consommateurs et les professionnels de la santé disposent d’une source fiable. Ce comité scientifique est composé d’universitaires et d’experts qui valident l’information. Pr Jan Delcour, président du Leuven Food Science and Nutrition Centre, a accepté, à titre personnel, la fonction de président de l’Institut.
L’asbl Institut Pain & Santé a été fondée par plusieurs associations professionnelles dont la Fédération des grandes boulangeries belges (FGBB), l’Association belge de fabricants et d’importateurs de produits pour pain, pâtisserie, glace et chocolat (UNIFA) et l’Association Royale des Meuneries belges (ARMB). Ce site contient en effet un grand nombre d’informations sur les céréales, les modes de préparation et les divers aspects de la santé. Des sujets plus “complexes”, tels qu’index glycémique, gluten et sel y sont également abordés. La multitude d’informations non scientifiques diffusées ces dernières années concernant le pain, le gluten et la santé, ont amené de nombreux patients à ne plus savoir quoi penser du pain et de sa place dans leur alimentation quotidienne. Certains d’entre eux vont même jusqu’à changer leurs habitudes alimentaires, ce qui peut avoir un effet négatif sur leur équilibre alimentaire. Ce site peut certainement aider vos patients à se faire une idée plus nuancée sur le pain et son rapport à la santé.
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Les omega-3 en restauration collective Adaptation de « Are n-3 PUFA dietary recommendations met in in-hospital and school catering?” Molendi-Coste, Legry and Leclerc in Acta Gastroenterol Belg. 2011 Jun;74(2):281-8.
Olivier Molendi-Coste et Isabelle A. Leclercq Laboratoire d’Hépato-Gastroentérologie, Institut de Recherche Expérimentale et Clinique, Université catholique de Louvain (UCL), Brussels, Belgium Liste des abréviations: AAL: acide alpha-linolénique ; AG: acides gras ; AGMI : acides gras monoinsaturés ; AGPI : acides gras polyinsaturés ; AGS : acides gras saturés ; ANC: apports nutritionnels conseillés ; ANCD: ANC du déjeuner ; DHA: acide docosahexaénoïque ; EPA: acide éïcosapentaénoïque ; SM: syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique (SM) est défini comme
(AGPI) n-6 n’a cessé de croître, avec un apport to-
l’association de symptômes tels que l’obésité, la
tal en AG qui représente aujourd’hui 28-42 % de
résistance à l’insuline, l’hypertension artérielle et les
l’énergie totale consommée par les populations
dyslipidémies, dont découle un risque accru de
Européennes. Les apports quotidiens d’AG dans les pays
diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires,
« développés » ont ainsi augmenté de 25 g entre 1961
de maladies non alcooliques du foie gras et de cer-
(93 g/j) et 1990 (128 g/j). En parallèle, une consommati-
tains cancers. L’obésité ainsi que le SM sont associés
on insuffisante de poissons gras, noix, graines et céréales
à un état inflammatoire chronique modéré, avec une
complètes a conduit à une diminution globale des ap-
élévation des marqueurs sériques de l’inflammation
ports en AGPI n-3 relativement à des apports en AGPI n-6
et un recrutement de cellules inflammatoires dans le
accrus, à tel point que le rapport n-6/n-3 dans le régime
tissu adipeux et le foie. Leur prévalence a augmenté
« occidental » va de 10 à 20/1, comparativement à un
de façon alarmante depuis le siècle dernier. En paral-
ratio de 1/1 dans le régime de nos ancêtres préhistori-
lèle des modifications du style de vie, une dérive des
ques.
habitudes alimentaires et de la qualité nutritionnelle
Les AGPI essentiels de la famille n-3: les acides
ont entraîné des excès ou des déficiences relatives
éïcosapentaénoïque et docosahexaénoïque (EPA et
en certains nutriments métaboliquement essentiels.
DHA, trouvés dans les poissons gras) et alpha-linoléni-
En particulier, la consommation de graisses totales et
que (AAL, trouvé dans les huiles de noix, soja et colza
saturées (spécialement animales) ainsi que d’huiles
et précurseur de l’EPA et du DHA), ainsi que les AGPI
végétales riches en acides gras (AG) polyinsaturés
essentiels de la famille n-6 (acides arachidonique –
NutriFacts
2015/03
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AA– et α-linoléique –AAL– trouvés dans les huiles de
été réajustées en conséquence et recommandent 1,4-
tournesol et noix) sont les précurseurs respectifs de dé-
2,5 g/j d’AGPI n-3 avec un ratio n-6/n-3 proche de 4-5/1
rivés lipidiques anti-(n-3) et pro-inflammatoires (n-6) :
pour les adultes, dont 140-600 mg/j d’EPA/DHA selon les
les éïcosanoïdes et autacoïdes (Figure 1). Les pois-
autorités.
sons marins, et spécialement les poissons gras, repré-
Nous avons dès lors voulu évaluer si l’alimentation col-
sentent la source majeure d’AGPI n-3 en occident et
lective proposée en milieu scolaire ou milieu hospitalier
quasiment la seule et unique source d’AGPI à longue
et coordonnée par un service diététique, rencontrait
chaîne (EPA et DHA). Ceux-ci sont les plus actifs d’un
ces apports quantitatifs et qualitatifs en AG recomman-
point de vue biologique et exercent des effets anti-
dés.
inflammatoires, anti-stéatosiques et une protection vas-
Nous avons donc réalisé une analyse nutritionnelle
culaire au travers de plusieurs mécanismes comme
des menus proposés en milieu scolaire (mairie de
la modification de la composition et de la fluidité des
Lille, France) et des menus proposés (en 2010) par
membranes, la modulation de l’expression génique
le service de restauration hospitalière de l’Hôpital
ainsi que la production d’éïcosanoïdes/autacoïdes. En
Universitaire St Luc (Bruxelles, Belgique). Nous invi-
considérant alors que chez l’humain, le taux de conver-
tons le lecteur à se référere à la publication «Are
sion de l’AAL en EPA/DHA est faible, des sources exogè-
n-3 PUFA dietary recommendations met in in-hospi-
nes d’EPA/DHA abondantes doivent être présentes dans
tal and school catering?” Acta Gastroenterol Belg.
l’alimentation pour assurer des niveaux physiologiques
2011 Jun;74(2):281-8. » pour obtenir les détails sur la
protecteurs.
méthode et les résultats globaux obtenus.
De nombreuses études menées de façon indépendan-
En restauration scolaire, le contenu moyen en AG
te ont fourni des preuves convaincantes du rôle néfaste
était élevé et représentait 117-140 % des apports
d’une alimentation pauvre en AGPI n-3 pour le méta-
nutritionnels conseillés pour le déjeuner, en lien avec à
bolisme énergétique et cardiovasculaire. A l’inverse, la
un apport excessif d’AGS. En parallèle, les apports en
consommation de poissons a des effets bénéfiques sur
AGPI totaux et n-6 étaient manifestement excessifs, prin-
la sensibilité à l’insuline, le diabète, le profil lipidique, le
cipalement en raison de l’utilisation systématique d’huile
risque de décès par maladies coronariennes. Les AGPI
vierge de tournesol (65 % d’AGPI n-6) dans les assaison-
n-3 alimentaires peuvent donc influencer spécifique-
nements. Les contenus en AGPI n-3 étaient dans la four-
ment le développement de l’insulinorésistance et la pro-
chette minimale des apports nutritionnels conseillés et
gression du SM, avec les risques cardiovasculaires qui
donc considérés comme adéquats, avec une consom-
leur sont associés.
mation importante de poisson (18.6-31.1 g/j) présentés
Parallèlement aux preuves épidémiologiques, la litté-
dans 8 des 40 repas analysés. Les contenus en EPA/DHA
rature offre une profusion de données issues d’études
dans les repas fournis avoisinaient ainsi 0,2 g/j, ce qui
d’intervention qui montrent que la consommation
couvre 2/5èmes des ANC journaliers pour les adultes.
d’AGPI n-3 atténue le SM, les dyslipidémies, les maladies
Quoiqu’il en soit, le ratio n-6/n-3 restait considérable-
cardiovasculaires et certains cancers, notamment en
ment élevé (18-24/1) (Figure 1). Suite à ces résultats et
réduisant l’inflammation.
après discussion avec l’équipe de diététiciennes, il a été
Des apports nutritionnels adéquats en AGPI n-3 et EPA/
suggéré de remplacer la moitié de l’huile de tournesol
DHA sont donc incontournables pour la prévention pri-
(64 % n-6, 0,2 % n-3) utilisée pour les assaisonnements
maire, secondaire et le traitement du SM dans la popu-
par de l’huile de colza (20 % n-6, 9 % n-3) : ceci permet
lation générale. Si on regarde les études prospectives et
de réduire ce rapport de moitié en augmentant les AGPI
d’intervention rapportant un effet bénéfique sur la santé,
n-3 et en réduisant les AGPI n-6.
les quantités d’EPA/DHA et d’AAL utilisées (0,5-9 g/j) sont
En restauration hospitalière, les AG totaux étaient
largement supérieures aux anciennes recommandati-
relativement bas et représentaient 50 à 74% des ANC
ons (0,6-1 g/j d’AGPI n-3 dont 100-200 mg d’EPA/DHA).
(Figure 3). Ce phénomène était lié à des AGMI drama-
Par ailleurs, l’alimentation ancestrale à laquelle notre
tiquement faibles (27 à 38 % des ANC), tandis que les
métabolisme s’est adapté lors de l’émergence de notre
AGS étaient globalement dans la fourchette recom-
espèce devait fournir 5-6 g/j d’AGPI n-3 et un rapport
mandée. Les menus « classique » étaient équilibrés en
n-6/n-3 proche de 1/1. Les directives nutritionnelles ont
AGPI totaux et n-6. Les teneurs totales en AGPI n-3 et en
22 EPA/DHA étaient proches des 2g/j et 500 mg/j recom-
n-6, et 9 % n-3) en remplacement partiel de l’huile de
mandés respectivement. Ainsi, le rapport n-6/n-3 étati
tournesol (20 % AGMI, 64 % n-6, et 0,2 % n-3) des assai-
de 5/1 (Figure 2). Il convient cependant de noter que
sonnements a permis une grande réduction des apports
50 % des apports en AGPI n-3 et EPA/DHA étaient fournis
excessifs en AGPI n-6 et une augmentation substantielle
par une margarine enrichie (2 portions/j) contenant 16 %
à la fois des contenus en AGMI et AGPI n-3. Cela con-
d’AGPI n-3 (soit 1.2 g/j) et 0,5 % d’EPA/DHA (soit 0,2 g/j).
stitue donc une mesure simple, facile à mettre en oeu-
En cas de non consommation de ce produit enrichi, les
vre, tout en étant très efficace. Par ailleurs, les plantes
apports en AGPI n-3 seraient insuffisants, avec un ratio
sauvages synthétisent plus d’AAL et d’antioxydants que
n-6/n-3 supérieur à 15, et ce malgré la présence de 6
les plantes cultivées de façon intensive(21), ce qui se
portions de poisson comme plat principal et de 2 com-
reflète également dans la composition du lait issu de
pléments le soir (29,3 g/j).
l’agriculture biologique. Ainsi, encourager des méthodes
Globalement, nos résultats mettent en évidence
agricoles plus respectueuses des cycles de développe-
qu’atteindre des apports en AGPI n-3 et un ratio
ment naturels et des contenus nutritionnels des plantes
n-6/n-3 adéquats reste un défi en restauration col-
et produits d’origine animale contribuerait à augmen-
lective, malgré les efforts déployés et une sensibilisa-
ter la consommation d’AGPI n-3. Enfin, le contenu en
tion croissante. De plus, la restauration collective tend
AGPI n-3 des poissons pourrait être réduit à hauteur de
à offrir des AGPI n-6 en excès. Par conséquent, le ra-
50% par la cuisson, ce qui justifierait de promouvoir la
tio n-6/n-3 est (très) supérieur aux recommandations,
consommation de produits marins crus, ou cuits à basse
caractère
occidentale.
température. De telles modifications demandent donc
Enfin, les apports en AGMI étaient faibles dans les deux
(1) une éducation au goût (les huiles riches en AGPI n-3
études, ce qui a été corrélé avec des effets néfastes sur
ayant des goûts prononcés), et une volonté politique et
l’homéostasie métabolique.
sociétale à promovoir une alimentation saine.
Il est maintenant reconnu que les AGPI n-3 alimen-
Les produits enrichis en n-3, très médiatisés, pourraient
taires devraient être intégrés dans la prévention pri-
représenter une alternative pour compenser la disponi-
maire et secondaire de plusieurs troubles inflammatoi-
bilité/consommation insuffisante de sources naturelles
res modérés. De plus, il est démontré que la nutrition
dans le régime occidental. L’industrie agroalimentaire
infantile joue un rôle majeur dans la susceptibilité aux per-
propose et développe actuellement des produits en-
turbations hormonales et métaboliques à l’âge adulte, si
richis, notamment des oeufs, du yogourt et du lait, en
bien que l’on parle de programmation du syndrome mé-
utilisant une alimentation riche en AGPI n-3. Au niveau
tabolique. Ainsi, l’insuffisance des apports nutritionnels en
expérimental, la synthèse de ces AG essentiels peut être
AGPI n-3 ou un ratio n-6/n-3 excessif durant la vie préco-
induite par des manipulations génétiques visant à ac-
ce et l’enfance pourraient éventuellement prédisposer à
croître les contenus en AAL ou encore en EPA/DHA dans
des troubles métaboliques à l’âge adulte. Dans l’idéal,
des huiles dérivées. Par exemple, des concentrations en
en plus de fournir une nourriture saine et équilibrée en
EPA/DHA avoisinant celles trouvées dans les organismes
AGPI n-3, l’alimentation devrait dépasser les recomman-
marins ont été atteintes dans certaines huiles végéta-
dations pour les populations sensibles comme les en-
les. Chez l’animal, la transfection du gène fads1, co-
fants ou les patients atteints de syndrome métabolique
dant pour l’enzyme qui catalyse la conversion des AGPI
ou présentant des risques ou antécédents cardiovascu-
n-6 en n-3 et qui est absente chez les mammifères, a
laires. Des solutions efficaces et applicables sont donc
été réalisée chez la souris et le cochon, aboutissant à
nécessaires pour atteindre des apports en AGPI n-3 ainsi
l’enrichissement spontané de leurs tissus en AGPI n-3(22).
qu’un ratio n-6/n-3 adéquats en restauration collective.
En dépit d’innombrables questionnements éthiques,
Tout d’abord, les poissons et les huiles riches en AAL (lin,
écologiques, économiques et culturels incontournables
soja, noix, colza) représentent les sources d’AGPI n-3
et si l’on considère la généralisation de telles pratiques,
principales et les plus accessibles en occident. Ainsi, la
cela pourrait ouvrir la voie à la manipulation génétique
première mesure devrait consister à promouvoir active-
du bétail et des volailles pour produire des matières pre-
ment la consommation de poisson, afin de dépasser
mières animales riches en AGPI n-3.
les 35-40g poisson/j recommandés, et d’huiles riches en
Cette analyse a donné des résultats quantitatifs valides
AAL. Ici, l’utilisation d’huile de colza (59 % AGMI, 20 %
sur le profil des apports lipidiques au regard des recom-
typique
de
l’alimentation
NutriFacts mandations nutritionnelles. La collaboration pluridisciplinaire avec le personnel des deux restaurations a particulièrement consolidé l’évaluation et la mise en oeuvre de solutions concrètes. En considérant que les établissements étudiés ici préparent de 900 à 9500 repas/j, cette approche représente un outil précieux pour l’évaluation des apports nutritionnels dans de larges populations, avec une possible discrimination entre différentes conditions (âge, santé ...). Ainsi, au delà de son intérêt pour les études rétrospectives et prospectives, cette approche offre la précieuse opportunité de réajuster la pratique, au bénéfice d’une proportion importante de la population. Remerciements Cette étude a été réalisée en collaboration avec la Mairie de Lille et l’Hôpital Universitaire St Luc de Brussels dans une démarche visant à optimiser la qualité des repas proposés. Nous sommes très reconnaissants envers toutes les diététiciennes des services restauration de l’hôpital St Luc et de la mairie de Lille, notamment mesdames Anne Méan, Perrine Debusscher et Bahiya Aguenou. Ce travail a été supporté par des bourses du FRS-FNRS (N°3.4578.07 et M.IS : F.45.08.08), de la Direction de la Recherche Scientifique de la Communauté Française de Belgique (ARC, 05/10-328), et de l’Université (FSR) à I.L. O.M.C. et I.L. sont des chercheurs FRS-FNRS, respectivement post-doctorant et associé. Références sur demande
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SÉLECTION DE LIVRES Vous pouvez acheter ces livres avec 10% de réduction, envoyez un émail à livre@nutri-facts.be Endocrinologie, diabète, métabolisme et nutrition pour le praticien Jean-Louis Wémeau, Bernard Vialettes, Jean-Louis Schlienger Le médecin généraliste est appelé à gérer des situations cliniques qui autrefois relevaient du spécialiste. La fréquence des maladies de la thyroïde, de l’obésité et du diabète, la sensibilisation de la population aux aspects nutritionnels, l’accès des patients via Internet à des informations pointues sur les maladies, créent un large champ d’activité nécessitant un référentiel. Cet ouvrage de la collection Pour le Praticien propose un regard de clinicien sur la gestion des tumeurs et dysfonctions de l’hypophyse, de la thyroïde, des parathyroïdes, des surrénales, des gonades, des polyendocrinopathies tumorales ou auto-immunes. Le diabète sucré affecte 4% de la population et constitue un problème de santé publique. La prise en charge de la maladie, des situations d’urgence et la prévention des complications sur le long cours dans une alliance thérapeutique avec le patient sont décrites. Des informations sur la nutrition, le métabolisme apparaissent des compléments indispensables au moment où les prises en charge non-médicamenteuses, l’éducation thérapeutique et la prévention sont privilégiées. Le livre est le fruit de l’expérience de trois cliniciens des universités de Lille, Marseille et Strasbourg, aux compétences complémentaires. Des chapitres d’endocrinologie et de diabétologie pédiatriques, confiés au docteur Jacques Weill et au professeur Rachel Reynaud, ont été rédigés dans le même esprit. Cet ouvrage est avant tout destiné à la pratique des médecins généralistes mais il constitue aussi un outil précieux pour les étudiants dans la préparation de leurs examens, pour les internes et spécialistes médicaux et chirurgicaux de toutes disciplines, nécessairement confrontés à des interrogations sur le diabète, les maladies endocriniennes, métaboliques et nutritionnelles. Nutrition clinique pratique Elsevier Masson - 2014 - 552 pages - ISBN 9782294715846 Prix normal: 120,80 EUR -10% = 108,72 EUR
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NutriFacts
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ELTEANS:
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indiqué dans la sécheresse cutanée hivernale ou liée à l’âge.
indiqué dans la chute des cheveux et pour les cheveux fragilisés ou cassants.
• l’apport équilibré d’acide α-linolénique (ω3)
et d’acide linoléique (ω6) a permis, dans une
• le choix d’une formulation à base de minéraux
étude réalisée par 44 dermatologues sur 222
(silicium dosé à 20mg), d’ oligoéléments
volontaires sains, de démontrer une efficacité
d’algues combinés à des acides aminés
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soufrés et des cofacteurs vitaminiques a per-
traduisant une véritable restauration de la
mis de démontrer, dans une étude conduite
chez 68 femmes de 18 à 65 ans ayant des
barrière cutanée.
cheveux très fins (60μm), une amélioration réelle de l’épaisseur, de la solidité et de
l’élasticité du cheveu. Cette étude a fait l’objet
d’une publication dans les archives de derma-
tologie de 2007.
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Avenue J. Sobieski 13/6 - 1020 Bruxelles
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la natation, le cyclisme et la course à pied dimanche 15 novembre 2015
SALON GRAND PUBLIC PRIX ET RÉCOMPENSES ATELIERS SÉMINAIRES ZONES DE TEST
DOSSIER EXPOSANT 3ème Triathlon-World
Palais 1, Brussels Expo, Heysel, Brussel