Menhir - Lugnasad 2016

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Bonjour à tous pour notre nouvelle édition du Menhir, Voici le temps de Lugnasad et des récoltes, cette période lumineuse aura été difficile pour certains, les éléments nous ont rappelé au combien nous pouvions être vulnérables, nous aurons tous une pensée pour ceux qui ont vécu ces inondations. Espérons que cet été, bien long à venir, pourra tout de même les réconforter.

Le Menhir est votre journal, vous êtes donc les bienvenus pour étoffer l’

avec vos avec photos, dessins, poésies, ainsi que (envoyez-moi vos contributions à

annonces, vos témoignages, pour contribuer à la les rubriques et saille.tuteur@yahoo.fr ).

Redacteurs

Sommaire

Traductrices des textes anglais: Dominique Goedert, Jody Mohammadioun, Philippe le Maréchal Le Menhir : Annick Jacq Célébrations : Annick Jacq/ Jody Mohammadioun Notre carte du ciel : Myrdhin Dossier archéologie : Annick Jacq/ Jody Mohammadioun Dossiers : Dominique Goedert/Pascal Eloy/Jody mohammadioun Conte celtique et breton : Jody Mohammadioun/Philippe le Maréchal/Annick Jacq Mise en page et graphisme : Annick Jacq

- Mougau Bihan (photo de couverture) - Célébration d’Alban Elfed - Le chaudron de Gundestrup - Notre ciel pour la fête de Lugnasad - John Trudell - Dialogue énergétique entre l’arbre et l’homme - Tableau de Dominique Dages : La femme fée - Conte : Le moulin des Korrigans - Époques épiques - La Plume du Barde - Archéologie : Grotte de Bruniquel (82) - Les échos des Clairières - Les Clairières de l’OBOD

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Mougau Bihan L’allée couverte de Mougau Bihan, appelée aussi Le Tombeau des Géants, est située sur la commune de Commana dans le Finistère. Ce monument est daté par comparaison entre 3000 et 2500 avant J.-C.

Elle est orientée nord/sud, sur une longueur de 14m. Le « plafond » horizontal est formé de quatre dalles presque horizontales, la cinquième recouvrant la cellule au nord. Cette 5eme dalle ne couvre pas la « chambre funéraire » mais une cellule terminale dite « Cella » qui donne au sud. Cette Cella se retrouve sur plusieurs monuments, on la qualifie parfois de « fausse sortie ». Non accessible aux vivants, cette cellule serait une sortie réservée aux morts et sur certains mégalithes elle comporte des gravures et notamment des seins.

Une dalle latérale est manquante coté est, facilitant aujourd'hui l'entrée à l'intérieur de la chambre. L'entrée d'origine s'effectuait à l'extrémité nord de la chambre où l'inclinaison des pierres rétrécit la largeur du passage. Y sont figurées des représentations de la déesse mère sous forme de paires de seins ainsi que des palettes. Au centre de la dalle de chevet est sculptée en bas-relief une hache et son manche recourbé en crosse.

Selon la légende, à Brennilis, des Korrigans ont élu domicile dans le dolmen appelé Ti Ar Boudiged. Ils étaient en lutte incessante avec les géants de l'allée couverte de Mougau Bihan, sur l'autre versant des Monts d'Arrée, à une dizaine de kilomètres. On ressent à l'intérieur du monument une très forte présence, peut être celle des géants de Commana ? Il existe une modélisation 3D que vous pouvez consulter à cette adresse : http://www.arpanum.com/photogrammetrie_terrain_allee_couverte.html Page 3


ALBAN Elfed La Lumiere du rivage

A l’équinoxe d’automne, le Soleil quitte l’hémis- Nous phère nord, croise le plan de l’équateur et plonge dans l’hémisphère sud. Désormais, jusqu’au prochain équinoxe de printemps, dans l’hémisphère nord les nuits seront systématiquement plus longues que les jours. En Balance (23 septembre au 23 octobre), les durées diurnes et nocturnes sont sensiblement égales, mais les nocturnes sont croissantes : elles sont dominantes. En Scorpion (23 octobre au 22 novembre), les durées nocturnes sont sensiblement supérieures aux diurnes. En Sagittaire enfin (22 novembre au 22 décembre), les durées nocturnes, toujours croissantes, sont nettement supérieures aux nocturnes : la nuit la plus longue n’est pas loin...

voici de nouveau à un point d'équilibre entre le jour et la nuit. Nous voici de nouveau devant la porte mais nous allons devoir traverser cette fois vers la nuit. Nous allons accueillir de nouveau la Déesse qui viendra doucement nous guider dans le silence de l'hiver.

Lors d'Alban Eilir nous avons semé les graines de nos récoltes à venir et de nos espoirs dans l'attente de leur réalisation. Aujourd'hui nous achevons les dernières récoltes, nous engrangeons pour l'hiver. La Terre livre ses derniers cadeaux de baies, de pommes, de noix, de noisettes et de châtaignes dans les haies et dans les bois.

C'est le temps de l'accomplissement. Alban Elfed constitue une période de réflexion et de contemplation, période pour rendre grâce pour les fruits de la terre et pour le vécu de l’année écoulée. L’équinoxe d’automne est le dernier rituel de l’année druidique, en cela il symbolise le passage à un nouveau cycle qui débutera à Samain.

Dans

la Grèce antique, l’Équinoxe d’Automne était l’époque des Mystères d’Éleusis, les plus grands mystères de la Grèce classique. Page 4


Cette célébration païenne de l'équinoxe d'autom- L’automne, c’est aussi la saison de la Saint-Michel. ne a survécu en partie au travers de certaines récupérations chrétiennes. Lors de la fête autrichienne de Notburga, la sainte Notburga de Rattenberg est célébrée peu avant l'équinoxe, les 13 et 14 septembre. Ses attributs sont la fourche, la faux, et la cruche, tous des symboles liés à l'abondance des récoltes. La sainte est portée vers un ancien lieu de culte païen. On retrouve là l'ancien culte païen à la Déesse germanique Nerthus, dont le rite comportait une procession de la statue de la Déesse sur un chariot tiré par deux bœufs.

En France, le 29 septembre était la date à laquelle les fermiers et les métayers payaient leurs fermages après la récolte. C’est donc la date traditionnelle d’expiration des baux ruraux, d’où l’expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Autrefois, la Saint-Michel était une fête populaire, liée aux récoltes et à l’abondance.

Pain du Mabon ● 3/4 tasses d'eau ● 1/2 tasses de miel ● 1/2 tasses de citron finement coupé ● 1/2 tasses de sucre ● 2 cuillères à soupe de graines d'anis ● 2-1/3 tasses de farine 1-1/2 cuillères à café de levure ● 1 cuillère à café de noix de muscade ● 1 cuillère à café de cannelle ● 1/4 cuillères à café de poivre de la Jamaïque ● 1 pincée de sel 1. Porter l'eau à ébullition dans une casserole. Ajouter le miel, le citron, le sucre et les graines d'anis. Remuer jusqu'à ce que le sucre soit complètement dissout et ensuite retirer du feu. 2. Ajouter la farine, la levure, le sel, le poivre et incorporer au mélange. 3. Travaillez la pâte pour obtenir un pain d'environ 20 cm de long, 12 cm de large et 7-8 cm d'épaisseur. 3. Mettre à four chaud (350 degrés) pendant une heure. 4. Mettre sur une grille pour refroidir.

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Le Chaudron de Gundestrup Les tambours grondent… Accourez ô guerriers, accourez ! Les nuées s’élèvent… Accourez ô guerriers, accourez ! Torches enflammées ! Accourez guerriers, l’un après l’autre ! Au bord du chaudron sacré, faites le pas… inclinez-vous devant votre Seigneur atemporel ! Surgissants au travers d’un nuage, que vous pouvez voir ainsi : des torrents rapides, des océans bleus et profonds, des vastes cieux ouverts, des tempêtes de neige, du vert printemps, des pierres sacrées. ô guerrier, regarde notre Terre et nos tribus, nos troupeaux et nos maisons, nos offrandes d’Or ancestral. ô guerrier, entends nos cris de guerre, le croisement des épées, les plaintes du captif, le rugissement de la Victoire !

Regarde et inhale la divine mixture. Sa surface lisse reflète l’éclat de ton visage. Vois-le et penche-toi, abîme-toi en dedans. Le mental s’y dissout et l’âme s’y noie en voix ou en limbes Jusqu’à ce que le feu et l’eau aient pu clarifier toute chose, Toute crainte et faiblesse, parjure et honte, écart et lâcheté, chagrin et blâme.

Que le guerrier, une fois purifié par le chaudron, cherche et trouve le courage du sanglier dans la travée, la force de l’ours avec son étoile guidante, la vue prompte du faucon prisant sa proie, la rapidité du cheval avec sa fougue excellente dans la bataille, et dans les eaux de la connaissance, la dextérité du saumon qui nage à contre-courant ! Page 6


Et comme une voile au vent, enroule-toi de ton être véridique, pareil au plumet de l’aile du corbeau, passant furtif comme la chouette au crépuscule, ayant la ruse du renard maraudeur, et allant tel le pas à pas subreptice du chasseur, jusqu’à se perdre dans le grand silence du bois secret.

Le chaudron donne la tranquillité et dissout toute brume, le jour s’est donc levé. Élève-toi, ô guerrier, élève-toi ! Maintenant, guerrier, monte encore et parachève le Tout ; Sois tranchant comme ta lame, hardi et sans peur. Tu portes l’Esprit que les Ancêtres t’ont donné ; Celui qui luit dans la lumière de l’Aube, et fait s’illuminer ton Âme !

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Lugnasad degres symboliques Pour une celebration le 1er Aout 2016 À 9° du Lion, Un superbe château. Au premier À 24° du Bélier, Allongé avec nonchalance , Borvo plan un paon faisant la roue près de Belenos joue avec des boules de couleur. Derrière lui, une resplendissant. fée des fontaines portant une ceinture où s'incrustent des améthystes le regarde avec mépris. ° de Parade

° de non valeur

À 22° du Cancer, Un penn- baz à la main, le visage éclairé par le soleil, Eskia se tient debout au som- À 11° des Poissons, Mananann et une sirène , met du Mené-Bré. tous deux d'allures libres. La femme se couche mollement sur le sable riche de mica schistes luisant. ° de vissicitudes

° de sensualite

À 1° de la Vierge, C'est la fête à Brocéliande. Toute la population est réunie pour fêter LUG ; jeunes et À 15° du Capricorne, Béli se tient debout près d'un moins jeunes, riches et pauvres ; tous costumés. brasier d'où montent de très hautes flammes. Il porte un mouton d'Ouessant sur les épaules. ° de rejouissance

° de vie ardente

À 24° du Lion, un forestier attaque un hêtre à la hache. Sirona scie les branches à terre. Les aspects positifs : Sextile Lune/mars ; Trigones Soleil/Saturne et Vénus/ Uranus. ° de solidarite Les aspects dissonants : Carrés Lune/ Uranus et À 29° de la Vierge, Esus regarde tomber la pluie Saturne/ Neptune. sur la forêt. Il porte son anneau d'améthyste à la main gauche. Un ciel où se conjuguent à la fois violence et sensualité! ° de sacerdoce À 22° de la Vierge, Demie nue et cheveux au vent, la Dame du Lac agace Taranis .

° d’art sensuel

Myrdhin

À 9° du Sagittaire, Un grand feu est allumé près d'une maison qui finit elle même par s'enflammer. Bran affront le brasier.

° d'exaltation Page 8


Presence de John Trudell (1946-2015) John Trudell vient de quitter cette réalité, en Décembre dernier, après une vie multiple où il a été successivement jeune indien métis dans une réserve sioux, soldat de la Navy pendant la guerre du Vietnam, porte-parole des Indiens de Toutes les Tribus, président du Mouvement des Indiens d’Amérique, poète rock, acteur, témoin de son époque et toujours activiste, toujours militant pour la protection de la Terre-Mère. Les Indiens d’Amérique sont souvent perçus comme des défenseursnés de l’environnement et le fait est que la plupart de ceux qui luttent pour l’identité indienne, pour la rétrocession des terres, pour la libre pratique de leur spiritualité, luttent aussi pour la sauvegarde de la planète, fidèles en cela aux belles paroles prononcées par leurs ancêtres en faveur du respect de la nature : par exemple, « ».

Né de mère indienne/mexicaine et de père Sioux Santee, John Trudell naît en 1946 à Omaha, au Nebraska. Il vit tantôt en ville avec sa mère, tantôt sur la réserve mais sa mère meurt quand il a 6 ans et le voilà à plein temps dans la famille recomposée de son père remarié. Ils sont pauvres et John est turbulent ; à dix-sept ans, il est toujours si frondeur que le directeur du lycée le convoque et lui conseille de se tenir tranquille et de travailler davantage s’il veut devenir quelqu’un. « », rétorque John, en claquant la porte.

ne lui conviendraient guère : il passe quatre fois en cour martiale avant de quitter la Navy en 1967, en tant que vétéran.

Il

suit une formation de programmateur radiotélévision dans une école supérieure californienne mais ne la mène pas à terme car, en 1969, advient l’occupation de l’île d’Alcatraz (et de son pénitencier désaffecté) par les Indiens de Toutes les Tribus. Trudell dresse un émetteur et anime Radio Free Alcatraz, émission diffusée sur la radio universitaire de Berkeley.

Après l’expulsion des occupants en 1971, il re-

joint, dès sa fondation, le Mouvement des Indiens d’Amérique (AIM), devient conseiller d’orientation pour les jeunes, rencontre Tina Manning, une travailleuse sociale et militante convaincue. Ils se marient et auront trois enfants. L’AIM, outil efficace des luttes indiennes, crée une assistance judiciaire, des coopératives, des écoles de survie. L’AIM Conscient que, livré à lui-même, il risque de organise des actions audacieuses et médiatiques s’aventurer trop loin dans la délinquance et de finir comme l’occupation du mont Rushmore au cœur en prison, il s’engage dans la marine en 1963. C’est des Black Hills (collines sacrées des Sioux, où l’on la guerre du Vietnam et son navire est chargé de a eu le mauvais goût de graver les visages des récupérer les pilotes américains abattus ; on aurait présidents américains !), la Piste des Traités Brisés pu prédire que ce contexte et la discipline militaire en 1972, l’occupation du Bureau des Affaires indiennes, la Plus Longue Marche, Wounded Knee2. Page 9


Après le siège de Wounded Knee, tous les leaders de l’AIM sont en prison ou en passe de l’être et Trudell qui, flairant le piège, avait soigneusement évité de s’y rendre, est sollicité pour prendre la présidence du mouvement, une présidence dangereuse à l’époque où les relations avec les Fédéraux sont tendues et les perspectives assez sombres : 150 arrestations, surtout parmi les militants de l’AIM. Dans les années qui suivent, plus de 300 Indiens sont assassinés sur la réserve de Pine Ridge et le FBI y maintient en permanence une centaine d’agents avec tanks et hélicoptères. Le FBI a constitué sur Trudell un dossier de près de 20 000 pages, soulignant qu’« ». Le 11 Février 1979, un incendie ravage sa maison sur la réserve Shoshone Païute (Nevada) : sa femme Tina, qui est enceinte, ses trois enfants et sa bellemère y trouvent la mort. L’origine criminelle du sinistre ne sera jamais prouvée car il n’y aura jamais d’enquête de police ; pourtant un détective privé a démontré que la version officielle, accidentelle, était pratiquement impossible.

Anéanti,

pendant les entractes de ses propres concerts, contribuant ainsi largement à sa promotion. Puis, en 1987, paraissent Heart Jump Bouquet et But this is not El Salvador (avec l’aide de Kris Kristofferson, autre ami que s’est fait Trudell dans le monde musical, qui le soutient fidèlement, comme Bonnie Raitt, John Fogerty, Willie Nelson…et lui consacre une chanson Johnny Lobo). En 1988, c’est Fables and Other Realities mais, peu avant, Jesse Ed Davis succombe à une overdose.

Très affecté, Trudell décide néanmoins de continuer, avec le Grafitti Band : ils assurent la première partie des concerts de Midnight Oil en 1988. En 1992, Aka Grafitti Man ressort en format cd, produit et remasterisé par Jackson Browne. Le disque connaît immédiatement un grand succès critique et commercial. En 1994, vient Johnny Damas and Me, album également produit par Jackson Browne. En 1999, Blue Indians. En 2001, Descendant, Now Ancestor (DNA) et Bone Days, produit par Angelina Jolie. En 2007, c’est au tour de Madness and the Moremes, en 2010 de Crazier than hell, en 2014 de Through the Dust et en 2015 enfin, de Wazi’s Dream.

John se retire du monde un certain temps. Il abandonne la présidence de l’AIM, convaincu d’être à ce point dans la mire du FBI que cela met ses proches en danger. Il commence une vie d’errance qui dure plusieurs années, au cours de laquelle il se met à écrire. Il publie le recueil Living in reality en 1981. C’est alors qu’il retrouve le musicien et militant de gauche Jackson Browne, avec lequel il a participé (alors en tant que porteparole indien) à la tournée No Nukes après l’accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island ; toute sa vie, il ne cessera de lutter contre le nucléaire. Browne l’encourage à se lancer dans la musique. En 1983, il enregistre une première cassette, Tribal Voice, où il dit ses textes avec, en fond, les percussions et le chant traditionnel sioux de Quiltman. Il vend cette cassette, comme les suivantes, par correspondance, sur son label Peace Company. Puis il S’il apparaît dans le documentaire Incident à rencontre Jesse Ed Davis, guitariste Kiowa de Taj Oglala, dans le film Phoenix Arizona, dans le Mahal, qui a également joué avec Bob Dylan, John téléfilm Dreamkeeper, c’est, sans aucun doute, Lennon, George Harrison…. Ensemble ils fondent dans le film Cœur de Tonnerre de Michael Apted, le Grafitti(sic) Band, dont le registre est clairement où il incarne un personnage d’activiste qui lui blues-rock, mais toujours avec les percussions et le ressemble comme un frère, Jimmy-Looks-Twice, chant traditionnel de Quilt. En 1986, ils enregis- que Trudell se révèle véritablement acteur profestrent Aka Grafitti man, que Bob Dylan qualifie de sionnel. Il est, évidemment, le sujet même du « » et qu’il fait passer Page 10


documentaire récent d’Heather Rae, Trudell. Il n’a jamais été, cependant, une star du show business, c’est avant tout un militant politique et poétique qui complète souvent ses concerts par des conférences sur les causes qu’il défend, celle des Indiens d’Amérique (*), celle de la condition des femmes, celle de l’environnement. Au tournant du 21e siècle, il vit pendant plusieurs années avec Marcheline Bertrand (la mère d’Angelina Jolie) qui combattra bientôt courageusement le cancer qui finira par l’emporter en 2007. Trudell et elle créent la « Fondation de Toutes les Tribus » qui lèvera 800 000 dollars pour des programmes visant à renforcer l’art de vivre tribal dans les réserves et à garantir un avenir aux communautés indiennes, ainsi que l’organisation « Give Love, Give Life » pour informer et prévenir les cancers gynécologiques. Ils organisent un concert au bénéfice des femmes afghanes réfugiées. Souffrant à son tour d’un cancer, John a cependant tourné jusqu’à ces derniers mois et posté régulièrement des vidéos sur Youtube. Dans Cœur de tonnerre, les agents fédéraux disent avoir tué Jimmy-Looks-Twice mais, sur la route de la réserve, un Indien voit apparaître un cerf devant son pick up. Et le cerf le regarde tranquillement, à deux fois (looks twice) avant de bondir vers le sous-bois. Le spectateur comprend que Jimmy vient seulement, en fait, de changer de forme. : * Pour rappel : les terres indiennes occupent moins de 1% de la superficie du pays quand les traités signés par les Blancs ne concernent l’achat que de 15% du sol. Il y a eu 371 traités signés et tous furent bafoués. La moitié des Indiens vivent sur des réserves mais ce nombre tend à diminuer. Le taux de chômage, sur les réserves, est 6 fois supérieur à la moyenne nationale. Le revenu moyen d’une famille indienne, sur la réserve de Pine Ridge, correspond à la moitié du revenu moyen d’une famille noire à Los Angeles. 60% des Indiens vivent en dessous du seuil de pauvreté. La mortalité infantile avoisine les 10% contre 1.5% chez les Blancs et 2.5% chez les Noirs. Il y a 2 fois plus de suicides chez les Indiens que chez les Blancs et 4 fois plus entre 14 et 24 ans. Un homme sur 4, une femme sur 8 sont alcooliques. Les conditions d’hygiène sont telles sur les réserves qu’un habitant a 70% de risques supplémentaires de dysenterie qu’un euro-américain, 3 fois plus de risques de pneumonie, 8 fois plus de risques d’hépatite. L’ironie du sort fait que l’on a d’abord chassé les Indiens de leurs terres pour bénéficier de vastes prairies pour le bétail ; puis, on a trouvé de l’or sur les terres arides où on les avait déplacés, Et on les a dirigés ailleurs… Aujourd’hui plus de la moitié des ressources minières (uranium, pétrole, charbon) se trouve sur des réserves ou des terres accordées par traité aux Indiens ; vendu par l’intermédiaire du Bureau des Affaires Indiennes, le pétrole est concédé à des taux très bas. Depuis peu, on extrait du gaz de schiste ! ; ** in Johnny Damas and me

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Dialogue energetique entre l’arbre et l’homme

En argot les hommes appellent les oreilles des feuilles c’est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique mais la langue verte des arbres est un argot bien plus ancien Qui peut savoir ce qu’ils disent lorsqu’ils parlent des humains les arbres parlent arbre comme les enfants parlent enfant. Page 12


Quand un enfant de femme et d’homme adresse la parole à un arbre l’arbre répond l’enfant entend Plus tard l’enfant parle arboriculture avec ses maîtres et ses parents.

Il n’entend plus la voix des arbres il n’entend plus leur chanson dans le vent pourtant parfois une petite fille pousse un cri de détresse dans un square de ciment armé d’herbe morne et de terre souillée.

Est-ce… oh… est-ce la tristesse d’être abandonnée qui me fait crier au secours ou la crainte que vous m’oubliiez arbre de ma jeunesse ma jeunesse pour de vrai.

Dans l’oasis du souvenir une source vient de jaillir est-ce pour me faire pleurer J’étais si heureuse dans la foule la foule verte de la forêt avec la crainte de me perdre et la crainte de me retrouver.

N’oubliez pas votre petite amie arbres de ma forêt.

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Introduction

Force

est de constater que si nous sommes en étroite connexion avec les arbres, ces êtres qui nous émeuvent par leur beauté, leur majesté, leur force, nous ne savons peut-être plus échanger avec eux? Nous ne savons peut-être plus communiquer consciemment avec eux ? Peut-être…

Quoi qu’il en soit, tenter un début de réponse à La vie débute avec les plantes ! En effet, sans le couvert boisé de notre planète qui regroupe plus de 300 000 espèces végétales, la vie animale telle que nous la connaissons n'aurait jamais pu exister. S'adaptant continuellement à la dynamique naturelle de leur environnement, ces formes de vie ont rapidement envahi la presque totalité des terres émergées pour former les premières forêts. Et puis, l’homme est apparu…

ces interrogations ne peut se faire sans poser sur eux un regard différent. Il ne suffit pas seulement de contempler les arbres. Il convient de voir en eux des êtres vivants et d’entrer en contact avec eux parce que la rencontre avec l'énergie de l’arbre nous permettra certainement de nous rencontrer nous-mêmes. C’est ce que nous essayerons de décrire dans ce modeste travail.

L’arbre et l’Homme coexistent, alors, de manière extrêmement étroite. En fait, ils agissent l’un sur l’autre, depuis si longtemps, ils ont tant d’intérêts communs en matière de lumière et d’eau, de fertilité des sols, de calme et de chaleur, que l’on peut les considérer comme de véritables partenaires, des frères, dans l’entreprise hasardeuse de la vie sur Terre. Que se doivent-ils l’un à l’autre? En quoi seraient-ils si différents s’ils n’avaient pas vécu ensemble depuis si longtemps? Voilà les questions à se poser quand on commence à aborder les relations que l’homme tisse avec l’Arbre.

Pour cela, il convient, de prime abord, de reconnaître que ce que l’Homme a apporté à l’arbre, sans être négligeable, n’a rien d’essentiel. Leur identité n’a jamais dépendu de nous. Il est vrai qu’à force d’observation, nous connaissons leurs besoins et savons les planter, contrôler leur croissance, soigner quelques unes de leurs maladies... Nous sommes capables de les «améliorer» par la taille, la greffe, ou les croisements... Mes ces modifications visent notre avantage... A l’inverse, l’arbre a rapidement pris une place remarquable, voire centrale, dans nos mythes, nos contes, nos croyances, nos religions... Mais pourquoi ?

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Definitions

associées avec des champignons afin de s’adapter aux difficultés de leur nouvel environnement.

Si

Yves Coppens bouleversa les mentalités en énonçant que l’homme était né en Afrique, il faut, aujourd’hui, se rendre à l’évidence que l’arbre, lui, est né en Chine, fruit d’une véritable révolution, d’une suite de discontinuités brutales. (Ce que les scientifiques appellent « discontinuités », ce sont des inventions comme la graine, la fleur, l’écorce, ou encore la sexualité des plantes, la synthèse chlorophyllienne, la coévolution des plantes et des insectes, la rétroaction des plantes et du climat… toutes des inventions de la nature qui bouleversent l’évolution)

En effet, à l’origine de la Terre, il y a 4,6 milliards d’années, il y avait pas d’oxygène (aujourd’hui, 21% de l’air) dans l’atmosphère constituée à 98% de gaz carbonique (0,03% aujourd’hui). La température des continents était si chaude (340° contre 13° aujourd’hui) et la pression si forte (60 bars contre 1 bar aujourd’hui) qu’aucune vie n’y aurait été possible. Et pourtant, une fraction de secondes plus tard, il y a 3,9 milliards d’années, la vie est apparue dans l’eau et il y a 2 milliards d’années la terre ferme a été conquise par les plantes et l’oxygène atmosphérique s’est formé.

Sans racines, ni tiges, ni feuilles, les algues et les mousses se sont développées dans l’eau. Puis les mousses se sont progressivement émancipées de ce milieu liquide pour s’adapter à un milieu alternativement sec et humide. Elles ont alors développé des racines et des tissus conducteurs de sève pour irriguer leurs parties aériennes. En fait, des microorganismes fossiles ramifiés et filamenteux ont été trouvés dans des dépôts de lacs d’eau douce vieux d’un milliard d’années. L’analyse de la composition de ces fossiles tend à montrer qu’ils devinrent assez nombreux pour modifier la composition de l’atmosphère. Ces organismes, bien que d’origines diverses, étaient probablement petits et de structure simple, ne formant guère plus qu’une sorte de tapis de mousse. Leurs plus proches descendants, encore vivants, seraient les charales et en admettant que le comportement des Charales ait peu changé depuis leur apparition, cela signifierait qu’elles se sont

Il y a 300 millions d’années, une nouvelle rupture écologique majeure est survenue avec la naissance des gymnospermes c’est-à-dire des conifères, renforcée encore par la disparition des dinosaures, il y a 60 millions d’années. Les plantes à fleurs et les arbres modernes se sont alors développés et les espèces présentes dans nos régions comme les chênes, les ormes, les frênes etc... sont alors apparus, dans une forêt tropicale à l’emplacement de la Chine actuelle. De là, ils ont gagné l’ensemble des continents européen et américain qui formaient, alors, une vaste forêt, relativement homogène et tropicale. La dérive des continents a ensuite fractionné et séparé petit à petit cette immense forêt. L’Amérique, l’Asie et l’Europe se sont trouvées isolées par des chaînes de montagne et des océans. Dans chacun de ces isolats les espèces ont évolué de différentes manières.

Après

ce rapide survol historique, intéressons nous quelques instants à l’arbre et à l’étonnante fascination qu’il a toujours exercée sur l’Homme.

Il est certain que, pour l'expérience religieuse ancestrale, l'arbre, en vertu de sa puissance, est rapidement devenu un objet religieux. Mais cette puissance fut, à son tour, validée parce que si l'arbre est chargé de forces sacrées, c'est parce qu'il est vertical, qu'il pousse, qu'il perd ses feuilles et les récupère, que par conséquent il se régénère. Il « meurt » et « ressuscite » d'innombrables fois au cours de sa vie.

Ainsi, de toute éternité, l’arbre géant a-t-il, dans d'innombrables traditions, illustré le cosmos. La représentation mythique la plus claire de cet arbre cosmique se trouve, sans doute, dans les antiques Eddas scandinaves, écrits aux XIè et XIIè siècles. La prophétesse Völuspa raconte d’ailleurs:

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Cet arbre cosmique est souvent représenté sous la forme d’une essence particulièrement majestueuse, remarquable par sa longévité et ses dimensions: le chêne des Celtes, le tilleul des Germains, le frêne des peuples scandinaves, l’olivier de l’orient islamique, le mélèze et le bouleau de Sibérie, le palmierdattier mésopotamien.

Dans

le druidisme, comme le rapporte Pline l'Ancien, les druides célèbrent le chêne :

une boisson et une nourriture qu’elle donnait aux morts, ou plus exactement à leurs âmes. En fait, l’arbre met en communication les trois niveaux du cosmos : le souterrain, par ses racines plongeant dans les profondeurs de la terre, la surface de la terre, par son tronc et ses premières branches ; les hauteurs, par ses branches supérieures et sa cime, attirées par la lumière du ciel. Il relie ainsi le monde chtonien ou souterrain et le monde ouranien ou céleste. De plus, les quatre éléments se retrouvent en lui : l’eau circule dans sa sève, la terre s’intègre à son corps par ses racines, l’air est régénéré par ses feuilles et le feu du soleil le nourrit.

Ce qu’on appelle cultes de la végétation est, par conséquent, plus complexe que la dénomination ne le laisse paraître car, à travers la végétation, c’est la Vie tout entière qui se régénère par de multiples rythmes.

Mais qu’en est-il de l’homme ?

(Pline, Histoire naturelle, XVI, 250).

Par ailleurs, cet arbre majestueux est souvent accompagné d’oiseaux, ou d’autres animaux comme des chevaux, des tigres… Il est alors lieu de vie, de fécondité, voire d’immortalité. En Egypte, l’Arbre de Vie est un arbre dont jaillissent les bras divins, chargés de dons, qui versent l’eau de la vie. Rapidement, il s’effectuera même une fusion entre les dieux qui apparaissent dans les arbres et les dieux de la végétation : Attis et le sapin, Osiris et le cèdre, Artémis et le cèdre… On retrouve aussi la Grande déesse à côté de l’arbre comme dans le cas des sycomores où la déesse égyptienne Hathor puisait

On entend par « être humain » ou « homme » l’animal appartenant à la famille des homos sapiens, mais aussi le sexe masculin de cette espèce. Homo, en latin, signifie, en effet, « homme, être humain », au sens générique, tandis que « vir » désigne « l’homme » au sens de « mâle de l'espèce humaine », opposé à femina, « la femme ». Le mot dérive lui-même du latin archaïque hmo, et luimême de l'indo-européen dmm (qui signifie « chose ou fils de la terre »). C'est Carl von Linné qui nomma ce genre en 1758. « Homo », le genre qui réunit « l’Homo sapiens » et les espèces apparentées, semble être apparu au Pliocène, il y a environ 2,8 millions d'années. « Homo habilis », une des deux premières espèces du genre, est le descendant direct de « l'Australopithecus garhi » qui vivait il y a 2,5 millions d'années. Toutes les espèces du genre Homo sont aujourd'hui éteintes sauf « Homo sapiens » ; les dernières espèces apparentées, « Homo floresien-

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sis » et « Homo neanderthalensis », ont disparu respectivement il y a 18 000 et 28 000 ans. (Des éléments récemment découverts suggèrent que « Homo floresiensis » ait pu survivre jusqu'à il y a 12 000 ans parce qu’un métissage ancien entre les hommes de Néandertal et les humains anatomiquement modernes aurait été mis en évidence).

Quoi qu’il en soit, à ce jour, l’être humain considère qu’il est le niveau le plus haut de complexité atteint sur l’échelle évolutive car son cerveau à grand développement lui permet de réaliser de nombreuses activités rationnelles et d’élaborer des pensées abstraites et créatives. Selon Descartes, dans le « Discours de la méthode », « l’homme est un animal raisonnable qui occupe le premier rang parmi les êtres organisés, et qui se distingue des plus élevés d'entre eux par l'étendue de son intelligence et par la faculté d'avoir une histoire, c'est-àdire la faculté de développer, d'agrandir sa nature grâce à la communication avec les ancêtres et d'augmenter ses richesses intellectuelles et morales ».

En

effet, si on évoque la mythologie grecque, plusieurs légendes montrent un jeune être humain transformé en plante. Myrrha ou Daphné, par exemple, ont vu leurs souffrances adoucies et leur vie prolongée par une métamorphose arbustive suite à un effet de la compassion divine. Comme le mythe n’évoque pas, en général, une éventuelle mort de ces personnes, on peut présumer qu’elles jouiront de la longévité de l’arbre dans l’écorce duquel elles sont enfermées. Elles auront, ainsi, une vie comparable à celle des Nymphes ou les Dryades qui, au bout d’un temps indéfini, s’éteignent en même temps que le végétal qui les abrite. Dans « l’Hymne à Aphrodite », Homère considère explicitement ces figures comme des intermédiaires entre l’homme et la divinité, entre la mortalité et l’immortalité puisque la transformation arbustive leur permet d’accéder à une vie, certes muette et immobile, mais pleine de ressources cachées, gracieuses et pérennes.

Chez l'homme toutes les fonctions de l'animal se retrouvent donc, mais elles sont transformées. Ainsi, l'antique définition, répétée de siècle en siècle, qui dispose que l'homme est un animal raisonnable, ne doit pas être entendue comme si l'on disait que l'homme est un animal à qui on aurait ajouté une raison. Mais elle doit plutôt l’être en ce sens que . Pour Pascal, « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien”.

Et puisque la parole est aux philosophes et aux poètes, il faut bien reconnaître que, depuis les Psaumes de David jusqu’aux « jeunes filles en fleurs » de Proust en passant par l’ « Oraison funèbre de Madame » par Bossuet ou les poèmes de Ronsard, tous les genres, toutes les époques ont comparé la vie éphémère de l’homme à celle d’une fleur. Page 17


De plus, le retour annuel de l’arbre, symbolisé par celui de la végétation, assure une communication régulière entre le monde des vivants et celui des morts, exprimant ainsi la vie qui transcende la mort. Cela affecte tant la végétation d’un caractère très positif qu’il n’est pour ainsi dire pas de divinité à qui une plante ne soit consacrée, soit que le dieu en ait octroyé le bénéfice aux hommes, comme pour Athéna et l’olivier ou Bacchus et la vigne, soit que le végétal révèle l’une des formes d’apparition favorites du divin comme quand Dionysos, devant les pirates tyrrhéniens, surgit sous la forme d’une plante volubile.

Ces

témoignages multiples se conjuguent donc pour rendre évidente la solidarité étroite qui a toujours été perçue entre vie humaine et vie végétale.

Mais communiquaient-ils pour autant ?

Les quelques dix mille milliards de cellules vivantes qui nous composent abritent une activité électrique constante et intense aux variations de potentiel de part et d’autre de la membrane de la cellule. Répercuté à l’ensemble de notre organisme, ce système de communication cellulaire cumule des millions de pulsations et d’impulsions à la seconde. En 1993, dans un rapport sur l’état des connaissances en matière de champs électromagnétiques naturels et artificiels, l’OMS soulignait que « le corps humain émet des champs électromagnétiques à des fréquences allant jusqu’à 300 gigahertz » ; c’est-àdire au beau milieu, des gammes de fréquences aujourd’hui utilisées par la radio-diffusion, les transmissions satellites, la téléphonie mobile, le Wi-fi, le Wimax… jusqu’aux frontières de l’infrarouge. « Nos cellules chuchotent entre elles » disait ainsi l’ancien chercheur à la NASA et président du conseil américain de protection contre les radiations Ross Adey.

Et les éclairs de courant que s’échangent nos neurones ne se déroulent pas au hasard. Notre cerveau obéit à des rythmes aux caractéristiques très précises, une sorte de symphonie personnelle dont les portées s’entrelacent. Si les premiers relevés d’ondes cérébrales datent du milieu des années 1920, les techniques d’imagerie médicale les plus récentes ont confirmé la relative cohérence de notre activité cérébrale. Elle oscille, varie, circule dans notre cerveau à un rythme, une vitesse, selon différents temps synchronisés entre eux. De l’arrière vers l’avant, puis l’inverse. Ce flux et reflux nous balaye l’encéphale plusieurs fois par seconde, sans s’interrompre, comme une vague continue, vivifiante et régulière.

En termes scientifiques, on va parler de fréquences et d’intensités électriques. Ces ondes sont triées selon les lettres de l’alphabet grec : alpha, bêta, gamma, delta, thêta. Leur composition et leur rythme entraînent des états de conscience distincts. A l’état de la conscience ordinaire, les ondes alpha et bêta cohabitent. Mais la prédominance de l’une, l’excès de l’autre, va entraîner ce que les spécialistes appellent des « états modifiés » de conscience. Une vingtaine d’entre eux sont répertoriés tels que le rêve, le sommeil, la méditation, la transe ou le stress.

L’accès à ces états modifiés de conscience tient à des petits riens : un peu de musique, une posture particulière, des respirations profondes ou en hyperventilation... Le plus souvent, ces techniques archaïques s’accompagnent de stimulations rythmées, optiques ou acoustiques telles que le son des tambours ou les impulsions lumineuses d’un stroboscope car le cerveau dispose d’une capacité naturelle à se mettre à l’unisson de sons et lumières produits. Mise en évidence en 1975, cette faculté du cerveau à se synchroniser avec des rythmes extérieurs a pris le nom de Réponse d’Adoption de Fréquence (RAF), ou Frequency Following Response (FFR) en anglais, et a donné naissance à toute une batterie d’outils « technos » à même de modifier le flux de nos ondes cérébrales (Lunettes à diodes clignotantes, logiciel générant des battements préprogrammés, musique d’ambiance...).

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son tronc lui reste stable et solide.

En fait, cela ne fait qu’intellectualiser et formaliser de manière « scientifique » ce que beaucoup de « vieilles traditions » connaissaient déjà. Par exemple, la tradition chinoise représente l'Homme entre Terre et Ciel, debout les bras tendus vers le ciel et les jambes écartées. Dans cette posture de l’arbre, grâce à ses mains et sa fontanelle, ses pieds et son périnée, il reçoit l'énergie du Ciel, celle des éléments (air, soleil, eau) et également l'énergie de la Terre. Entre ces deux extrémités, l'énergie est transformée par l'Homme. C’est aussi ce que montrait Léonard de Vinci en dessinant l’Homme de Vitruve. Ainsi, l'énergie de la Terre confère à l'Homme, comme pour l’arbre dont la sève remonte depuis les racines jusqu'à ses feuilles, sa force, sa vitalité, sa stabilité et son ancrage. Pour s’en convaincre, il suffit de considérer les africains qui, marchant et dansant souvent pieds nus, sont naturellement en contact avec l'énergie de la Terre. Mais il va également puiser son énergie au Ciel, les bras tendus comme les branches d'un arbre. Et lorsque le vent souffle, les branches s'agitent plus ou moins fortement, en écoutant les messages des dieux, mais

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Cette ressemblance de l’arbre et de l’homme ne peut se résumer uniquement à la capacité de ces deux êtres à capter l’énergie du ciel, de la terre et des quatre éléments. S’il parait déjà logique de déduire que d’autres relations doivent exister entre ces deux êtres vivants, il est, raisonnablement, possible de penser qu’elles ont une base énergétique ou vibratoire.


La femme Fee

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Le moulin des korrigans Il y avait / est /sera un immense moulin, la meule de pierre avait été taillée par les nains en des âges oubliés dans une montagne entière et il aurait fallu trois jours à un humain pour en faire le tour en courant...

Au sommet du moulin, des files ininterrompues de petits êtres étranges apportaient des sacs de grains et les vidaient par les multiples ouvertures.

Certains avaient de très grands yeux, d'autres de très grandes oreilles, d'autres de très grands nez, d'autres de très grandes bouches et d'autres encore de très grandes mains...

Et tous, très affairés, faisaient couler les grains vers la gigantesque meule de pierre en un flot ininterrompu, de jour et de nuit...

Mais à mi chemin, un voleur très malin et très ingénieux détournait toutes ces récoltes à son profit. Oh, il n'en faisait rien, il se contentait d'accumuler et d'accumuler encore. La qualité ne l'intéressait pas, il ne se préoccupait que de quantité... Les petits êtres étranges étaient inconscients de ce voleur et continuaient leur travail sans jamais se lasser...

Mais parfois, rarement, un seul grain échappait au voleur et tombait là bas tout au fond, sur l'immense roue de pierre qui tournait, tournait sans jamais s'arrêter. Elle pouvait alors faire son travail sur ce minuscule grain et il était moulu...

Alors, un être humain, quelque part disait : «

»

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Epoques epiques L’épopée est un récit proche du mythe, qui chante les épreuves et les hauts faits d’un héros ou d’une héroïne. Elle met souvent en scène une quête qui peut ne prendre fin qu’avec la mort. Georges Dumézil, le célèbre mythologue, avance que les héros et les récits épiques du monde indo-européen sont des projections (avatars ou transpositions) de divinités et de récits mythologiques.

L’univers épique, en effet, est à la fois tissé d’Histoire et de mythologie.

Le chant de l’épopée instaure une relation d’échange intense entre le barde et son auditoire. Le pouvoir de fixer le souvenir est lié au plaisir auditif que la voix suscite. Mais peu à peu, l’epos (= la parole) tend à se rétracter et la voix du barde est concurrencée par la puissance des mots écrits.

Depuis le deuxième millénaire avant notre ère, où déjà la Chaldée célèbre son héros Gilgamesh, l’épopée appartient à toutes les civilisations. C’est dire l’ancienneté et, quasiment, l’universalité du genre. Il serait trop long d’aborder en détail toutes les poésies épiques mais on peut choisir parmi les plus célèbres….

Après les Védas, où se révèle le savoir suprême, l’Inde entend dans le Mahabharata les luttes des Kauravas contre les cinq frères Pandavas ; celles-ci durent dix-huit jours.

En Grèce, au cours du VIIIe siècle avant notre ère, Homère, héritier d’une longue tradition de culture orale, élabore le cycle épique de la guerre de Troie : en chantant la gloire d’Achille et le retour d’Ulysse, l’Iliade et l’Odyssée exaltent le code d’honneur héroïque, les modèles de comportement de cette

société. Elles révèlent la difficile condition humaine, déploie les cruautés et les malheurs de la guerre. Tous les hommes, du côté des vainqueurs comme des vaincus, sont soumis à un implacable destin. Plus tôt que l’Europe continentale, l’Irlande christianisée s’est souciée de recueillir les traditions mythologiques et épiques de son passé. Ces récits irlandais se répartissent en quatre cycles : cycle mythologique, cycle des rois, cycle héroïque et, plus tardif, celui de Finn. Le principal héros de l’épopée irlandaise est sans conteste Cuchulainn dont la Razzia des vaches de Cooley raconte les hauts faits.

Le trésor de la littérature médiévale galloise est sans conteste le Livre des Mabinogi ou Mabinogion, qui résume en quatre branches une vaste matière mythologique épique, parfois très pure, parfois ravalée au niveau du roman et du conte : l’histoire de Pwyll, l’histoire de Pryderi etc…A ces textes, on peut ajouter le Livre d’Aneirin, le Livre de Taliesin, le Livre rouge de Hergest, le Livre blanc de Rhydderch, graines d’où va éclore la Légende arthurienne qui sera développée plus tard, principalement par des auteurs anglais et français. Le point de départ de ce cycle est un héros, probablement historique, Arthur, qui n’était pas roi de Bretagne mais chef de guerre gallois combattant les Saxons. A partir du livre Le Brut Y Brenhened, composé par un moine armoricain, Nennius, apparemment au milieu du IXe siècle, qui rapporte l’histoire légendaire des rois de Bretagne, Geoffroy de Monmouth, chapelain du roi Henri II d’Angleterre, produit vers 1140 une version en latin. D’autres auteurs par la suite, approfondiront et populariseront l’histoire du roi Arthur, comme Robert Wace et Chrétien de Troyes.

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Mais en France, le premier héros des chansons de gestes est Charlemagne et l’épopée écrite la plus célèbre est la Chanson de Roland, qui montre des soldats fidèles à leur dieu, loyaux à leur roi, dévoué à leurs amis.

Aux

environs de l’an mil, Beowulf est le plus ancien poème héroïque qui nous soit parvenu dans une langue autre que le latin. Ce texte, en vieil anglais, présente un prince idéal, brave, loyal, intègre.

Au XIIIe siècle, l’épopée des Nibelungen est composée par une aristocratie qui connait Chrétien de Troyes et se pique de courtoisie. Malgré leur christianisme de surface, les Nibelungen perpétuent la figure d’un des plus beaux héros oddiniques, Sigfried. Sigfried est le double de Sigurd, le héros de l’Edda scandinave. Ce personnage, issu, comme les Walkyries, de la mythologie, côtoie des figures historiques transfigurées : Attila (nommé Etzel) et Théodoric, roi des Burgondes.

En

Finlande, au début du XIX e siècle, Elias Lönnrot regroupe une série de chants épiques traditionnels qu’il a recueillis en Carélie. Ainsi naît le Kalevala (= Pays de Kaleva), divisé en trois cycles: celui du sage-magicien Vaïnamöïnen, celui du guerrier-séducteur Lemminkaïnen et celui du rustre Kullervo. Mais, de manière générale, à partir des XVIe et XVIIe siècles, le genre épique faiblit. Même la Légende des siècles de Victor Hugo ou les Poèmes barbares de Leconte de Liste, s’ils reprennent d’anciens thèmes, n’en créent pas de nouveaux. Cependant, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, on peut retrouver un souffle anthentiquement épique dans le Seigneur des Anneaux de Tolkien et l’heroic fantasy qui s’en inspire (Les chroniques de Shannara de Terry Brooks, L’Assassin royal de

Robin Hobb, Le Trône de fer de GRR Martin etc…), ou le film Star Wars.

GILGAMESH

L’épopée

de est l’œuvre littéraire la plus ancienne qui nous soit parvenue. Il s’agit d’un poème épique dont la version intégrale devait comprendre 3 000 vers. Nous n’en connaissons que les deux tiers, retrouvés sur des tablettes d’argile au cours des diverses fouilles archéologiques menées depuis un siècle et demi. La version la plus complète provient de la bibliothèque d’Assurbanipal (669630 avant notre ère) : 1600 vers rédigés en akkadien sur 12 tablettes.

La Babylonie s’étendait sur la partie méridionale de ce qu’on appelle la Mésopotamie, vers le golfe persique, correspondant à l’Irak actuel. Divers groupes ethniques, dont le souvenir s’est aujourd’hui effacé, ont contribué à former l’une des premières grandes civilisations. Deux peuples, en particulier, ont marqué son histoire : l’un, sémite, venu du Nord-Ouest (l’actuelle Syrie) appelé Akkadien et l’autre, sans doute venu du Sud-Est (l’Iran actuel) appelé sumérien.

L’épopée

de Gilgamesh est l’histoire du roi d’Uruk. Dans la liste sumérienne des rois, rédigée au début du deuxième millénaire, Gilgamesh occupe la cinquième place de la première dynastie après le Déluge et règne sur Uruk vers 2600 avant notre ère. Il serait donc un roi « historique », ayant réellement existé, mais la légende en fait un être à la fois humain et divin.

Gilgamesh est héros et anti-héros. Il incarne la dimension magique et dérisoire de l’homme en quête de l’immortalité. A l’issue de son aventure et après la mort de son ami Enkidu, il finit par admettre que la mort est irrémédiable et qu’après, il n’y a rien : les dieux en ont décidé ainsi, se réservant l’éternité.

Cette légende jouit d’une grande pérennité. Pendant vingt siècles, cette première œuvre littéraire est recopiée, traduite, transcrite, ré-écrite inlassablePage 23


ment, remaniée avec liberté, adaptée aux goûts des époques successives, enrichie d’épisodes issus de nombreuses traditions orales.

de croyances qui pourraient avoir conduit aux religions monothéistes. «

La version de la bibliothèque d’Assurbanipal est attribuée à un seul auteur : Sînleqe ‘Unnennî, nom qui, en akkadien, signifie « Dieu Sîn, reçois ma prière ». Peu de temps avant l’ère chrétienne, la légende de Gilgamesh disparaît et demeure, pendant vingt siècles, engloutie dans l’oubli, comme la civilisation qui l’avait fait naître. Il faut attendre le XIXe siècle pour la voir ressurgir, grâce aux premières fouilles archéologiques et au déchiffrement des écritures cunéiformes. Pendant ces 2000 ans d’absence, l’œuvre continue d’exister de manière souterraine, à travers les cultures qui l’ont effacée : le polythéisme grec et le monothéisme judéo-chrétien. Elle a eu une influence sur la mythologie grecque, sur l’Iliade et surtout l’Odyssée.

Et la Bible reprend l’épisode du Déluge de Gilgamesh, inspiré lui-même par la légende d’Atra-Hassi – et contient de nombreux prolongements littéraires de l’épopée. Ces lignes de l’Ecclésiaste : « Va, mange ton pain et bois de bon cœur ton vin car Dieu a déjà agréé tes œuvres. - Que tes vêtements soient toujours blancs et que l’huile ne manque pas sur ta tête ! Goûte la vie avec la femme que tu aimes (…) car c’est là ta part dans la vie » reprennent mot pour mot Gilgamesh. Car, dès 1400 avant notre ère, ce texte circulait déjà dans cette région qui, bientôt ,formera les royaumes d’Israël et de Juda.

Cette obstination désespérée de Gilgamesh à trouver un sens à sa vie et à vaincre la mort est la source

» –––– «

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–––– «

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Triade des Runes

dans l’ordre de mon tirage Othala

Vision Une en dédicace de sagesse Puits sans fond des retraites intérieures, patrimoine magnétique et secret Lance tutélaire qu'Odin jette à travers les âges, cavalcade de mémoire

Raidho Pèlerinage de l'Âme en quête de joie, sur cette Terre incarnée Force vive et maîtrise chevauchant de concert dans l'union des contraires Avancée exaltante du cheminant sincère

Isa Rigueur impeccable du sabre que le sage sait garder au fourreau Patience immobile, cohésion fervente du fluide gelé en pleine course Verticale cristalline jetée entre banquise et comète

Kenaz Torche des Porteurs de Lumière en procession sacrée dans le labyrinthe de la Destinée Brèche étincelante dans la muraille des peurs, ouverture à la paix intérieure Feu primordial consumant toute scorie dans le creuset du cœur

Elhaz Epée du Verbe garante de vérité, de justice et de protection Combat intérieur et foudroiement en soi du fourbe, du vil et du violent Souplesse de la vraie force dans l'accueil du Divin

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Ehwaz Pur frémissement à l'encolure des rêves Coursier cosmique galopant dans les huit directions à la fois Farouche chevauchée dans les deltas bleu jade de la sensibilité

Sowilo Eclair inespéré de l'Eveil immédiat Zénith de conscience qui consume toute ombre Guidance de l'Amour en expansion impulsant chaque atome et chaque être

Eihwaz Arc de la persévérance tendu entre les rives du Grand Passage Pivot cosmique, arbre immortel abritant tous les mondes Amulette portant gravée les runes du savoir et du courage

Tiwaz Droiture de qui engage sa parole et sa vie et en verse le prix Flèche de l'intention intègre lancée en direction de la Source Fidélité ardente jurée à la plus haute part de Soi

Mannaz Chevalier à genoux adoubé par l'Amour Fraternité humaine faillible et innocente sur les chemins du Soi Graal de compassion joyeuse et quête de la sagesse

Ansuz Mystère de l'inspiration qui délie la parole et l'infuse à la Source Bénédiction polychrome du Père primordial, guide et magicien Présage incantatoire épousant l'arc-en-ciel dans le cœur exalté des bardes

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Wunjo Souveraine sérénité du consentement à Ce Qui Est Joie pétillante du Petit Peuple et jubilation d'enfance Eclats de lumière en grappe dans les buissons de gratitude

Dagaz Aube et crépuscule s'épousant dans l'entrelacs d'un cycle sans fin Pure lumière et double passage vers l'ultime Unité Achèvement et renouveau offerts à chaque instant

Uruz Dolmen de puissance soutenant l'impulsion vers l'avant Indomptable force de ceux qui prennent racine sous les sabots de l'auroch Incarnat tellurique qui aimante dans un corps l'âme prête au voyage

Hagalaz Grêle inattendue d'épreuves en arc-en-ciel Pont périlleux farouchement gardé, défi des cœurs vaillants et purs Brusque virage dans la matrice étoilée des transformations

Nautiz Chêne en croissance de la responsabilité sereinement assumée Balance de patience suspendue entre évolution et empêchement Croisée du discernement et de l'acceptation dans la tourmente des nécessités

Ingwaz Inaltérable essence divine tapissant la matrice close de l'Univers Germe d'illumination dans l'humus rêveur et fertile de l'obscur Radieuse chrysalide de l'action juste, ferment solaire de renouvellement

Berkano Sève lustrale des berceuses divines Arche en bois lacté de la naissance, blanche écorce de douceur Nourrissement des âmes en croissance, force secrète qui fait grandir

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Jera Grâce plénière de la Terre Mère, nourrice du temps et des saisons Moyeu fécond des cycles, rythmant et résolvant toute polarité Moisson d'amour promise à ceux qui sèment et mûrissent avec constance

Wyrd Abandon inconditionnel à l'étreinte de l'Incréé Voix blanche du Destin penché sur nos berceaux Cristal de pure confiance reçu des mains de Dieu

Gebo Carrefour de réciprocité, sablier sans fond de l'échange Diagonale inouïe de l'union, geyser de générosité Folle liberté du don de soi dans le tamis de l'engagement

Laguz Résurgence opalescente de l'intuition sous les roches de la raison Bois flotté de la transmission, canal de prescience océanique Courant de vie portant, dans un rire de corail, celui qui s'abandonne à l'Infini

Thurisaz Fulgurante révélation dans la froide ébrasure de la résilience Marteau sacré scandant la maîtrise de soi sur l'enclume orageuse du chaos Blanche épine du sacrifice, tribut du passage

Perthro Lancer de dés dans l'athanor magique de l'imprévisible Âpre douceur du lâcher-prise entre les mâchoires tendrement serrées de la Providence Embrasement de présence dans l'âtre initiatique de l'intime

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Druide bleu Mémoire barbare des fêtes celtes Et puis La terre ancienne défaite Mains coupées et sang prisonnier Le chaudron sacré chaviré Et les îles dérivant au loin Qu’est devenue Avalon, submergée par la brume ? Qui sait les secrets d’Anglesey ? Toutes ces paroles perdues, la magie disparue, Le cimetière païen aux cent tombes équines Profanées… Restent un lutin dans mon jardin Le bois d’avenir, la couronne d’écume Et, plus fidèle qu’un loup, la bête qui halète en moi par nuits brunes

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Chaleur

L'été est beau avec des cerisiers Qui détonnent en cette fin de juin Et le ciel est lumineux Avec de l'encre blanche Qui vogue doucement En montagnes de vapeur Qui cachent peu le bleu. Mais il fait si chaud Qu'elles se disloquent Pour se dissoudre tout aussitôt. Alors je fixai le ciel et l'une d'elles. Car quand un nuage disparaît, Il faut faire un vœu, dit-on... Là, je voulus que la nuée Éclose en mon cœur.

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Spirale de granit Il se dresse, magnifique, face à la mer et l'horizon infini. Il est symbole de solidarité, symbole de vie, symbole d'amour. Le chemin qui y mène loge plages et rochers. Parfois l'approche se fait sereine, tout en plaisir et légèreté; les autres jours, les jours sombres, de ceux qui ne connaissent ni clarté ni silence, lorsque tout gronde et s'affole, l'avance se fait combat, combat contre les éléments déchaînés qui nous cinglent et nous pénètrent.... mais toujours le chemin mène à lui, lumineux havre de paix, solide, indestructible, reliant terre et ciel pour la vie... LE PHARE

Image de la verticalité, pas celle qui descend, mais celle qui monte, il se dresse portant bien haut, bien loin, aussi loin que possible, sa lumière salvatrice...

Une lumière qui n'est pas aveuglante, une lumière qui ne crée pas le réel, mais une lumière qui rend visible ce qui EST.

Il est beau le phare, carré à sa base, bien arrimé à sa falaise pour, plus haut, s'enrouler sur lui-même et ne plus dresser vers le ciel qu'un long fût de granit, aux pierres parfaitement jointes, et dont le sommet semble tutoyer les étoiles.

Pour y entrer, une porte minuscule, à l'image de celle qui s'ouvre en chacun de nous, sur le chemin de notre intériorité, afin d'y amener une étincelle de lumière.

Alors le quêteur franchit le seuil, il entre, il sait ce qu'il veut

: atteindre cette lumière qui brille là-haut, tout en haut de la spirale sans fin et les premières marches se déroulent là, devant lui. Une force l'habite, il ne se pose aucune question, aucune crainte ne vient troubler sa volonté.

Les deux premiers paliers se franchissent sans peine, dans le silence pour préserver le souffle et permettre au cœur d'assimiler tout ce beau qui vient à lui.

Puis, au troisième palier, tout change, le quêteur est arrivé à la base du fût, à la base de cette spirale ascendante qui peut le mener vers les étoiles... pour peu qu'il le veuille.

Il lève les yeux, il n'y a pas de doutes en lui, il sait que s'il veut atteindre cette lumière là-haut il lui faudra s'alléger, se débarrasser de ses fardeaux négatifs tout comme la montgolfière lâche du lest pour toujours monter plus haut. Page 32


Au pied de ce fût qui s'enroule il sait que sa quête va devoir s'intérioriser, qu'il va devoir parvenir à l'harmonie avec son Moi, avec les autres et avec la nature qui l'entoure. Il ne sait comment il parviendra au bout de sa spirale initiatique mais chaque nouvelle marche lui est irrésistible.

Et les étages se suivent... et la spirale s'enroule autour de son axe de granit... et le quêteur avance, ses réflexions se précisent, et il doit trouver le chemin menant à SA vérité.

Mais ce chemin, doit-il vraiment le chercher ? N'était-il pas déjà tout tracé avant même que, simple embryon, il ne vienne s'accrocher aux tendres parois du ventre maternel ?

Pour un Druide et ce qu'il sait du sens de la vie, assurément si.... quant à notre quêteur, s'il partage cette croyance, qui est aussi celle d'une grande partie de l'humanité, il saura que son Karma l'a mené là où il est, afin d'y assumer son destin, fruit de ses vies antérieures - et que seul son travail sur lui-même le mènera à l'ultime liberté.

Son chemin est là, donc involutif et évolutif, chaque étape, comme les paliers du phare, masquant les passages obligés de sa quête.

Nous sommes tous nés de l'eau, Vers où vont nos pas ? Le blanc de l'Infini, le noir de l'incommensurable Et si le but ultime était la non-couleur ?

Vertigineuse spirale qui nous mène du monde noir de l'Anwn à la lumière de Gwenven où vibre l'Awen... Et tout recommencer... et rêver... et douter... et vouloir atteindre la transparence d'un cristal vibrant dans la nuit de la terre...

Éblouissante spirale, j'aimerais qu'elle aboutisse au cœur d'un sublime cristal de roche.... Cristal, étoile souterraine Il rassemble tout en lui... la terre de ses origines, l'eau de sa pureté, l'air de sa transparence, le feu de ses reflets...

Il est TOUT.... Il est UN.

«

»

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Pistilles Les présages d’une étoile filante, sont rarement pris au sérieux, car dans tout ciel de dilettante, c’est toujours un peu la faute à Dieu !

Dans nos pâturages stellaires, règnent des milliards de soleils, tous pareils à notre troupeau volubilaire (1), traçant des sillons violets et vermeils ! Alors, qu’une nova (2) jette son filet astral, comme un aigrelet camaïeu de sisal, les hommes à la foi vacillante et bancale meurent sur la sente des aigreurs et des râles ! ‘A.E’ « Voyez et entendez ces voyelles » dit le vieux druide. Elles sont la force vitale, afflux de la vouivre (3) intrusive, qui dans l’âtre des coeurs écarlates, fait que leur maturation soit sans-hâte !

« Toutes les pistilles (4) noétiques (5) ne s’évaporent, que dans le souffle torrentueux du météore ! »

Petit glossaire :

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Grotte de Bruniquel - Tarn et Garonne De mystérieuses structures de stalagmites à Bruniquel datant de 176 500 ans

donc l’homme de Neandertal, dont on ne sait pas grand chose du mode de vie, qui est l'architecte de ce lieu.

Nous connaissions la grotte de Chauvet,

La présence de ce savant montage de stalagmites, à

avec ses parois ornées de peintures rupestres, datant de 37 000 ans et Lascaux datant de 22 000 ans. L’histoire de l’exploration souterraine par les hommes préhistoriques vient d’être chamboulée avec la publication dans d’une étude, datant le passage de l’homme dans la grotte de Bruniquel, dans le Sud du Quercy, à 176 500 ans.

335 mètres de l’entrée de la grotte, dans une obscurité absolue suppose que Neandertal maniait les torches en sous-sol bien avant l’homme moderne.

Selon

Jacques Jaubert

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mètres carrés environ, des morceaux de stalagmites arrachés sont disposés en forme de cercle. Sa découverte date de 1990, puis la grotte est resté fermée, pendant quinze ans. En 2011 Sophie Verheyden, chercheuse à l’Institut royal des sciences naturelles en Belgique demande l’autorisation de relancer les études.

On savait que l’homme moderne, l'homo sapiens, visitait les grottes pour les orner de peintures ou y déposer des sépultures. Mais en 176 500 (avec une marge d’erreur de deux mille ans), homo sapiens n’a pas encore débarqué en Europe. C'est

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» De l’art ? Un rite ou un culte ?


Conference A l'époque des Druides, cette fête annuelle s'appelait « SAMONIOS » pour les Gaulois, ou encore Samhain dans d'autres contrées celtes. La Toussaint chrétienne remplaça ensuite la fête celte ; tout comme d'ailleurs d'autres célébrations chrétiennes se greffèrent sur les antiques fêtes pratiquées par nos aïeux.

Traditions des Druides d'hier et d'aujourd'hui : que sait-on vraiment de la f te d'Halloween ?

Les célébrations druidiques sont un moment de

Chaque année, dans la nuit du 31 octobre au 1e r novembre, nous entendons parler de la fête d'Halloween.

Pour célébrer ce moment, de nombreuses publicités proposent des masques et costumes, pour enfants ou pour adultes, afin que l'on puisse jouer à se faire peur pendant quelques heures. Mais qui sait encore de nos jours que cette coutume ramenée des Etats-Unis plonge ses racines dans notre ancien passé celtique, voire même avant ?

reconnexion avec tout ce qui se passe dans la nature, et à l'intérieur de nous-mêmes, au fil des saisons. Elles ont toujours leur place de nos jours et des personnes en nombre croissant participent à ces moments sacrés.

C'est à cette source druidique ancienne que JeanJacques MEYFROID propose de vous présenter ce qu'était le druidisme, ce qu'il est devenu actuellement - car il est encore bien vivant - et ainsi d'aborder l'origine même des fêtes célébrées par les Celtes, dont Samonios reste un moment majeur.

Cette conférence s'inscrit dans le cadre des animations "Sa'mhain à Halloween". Entrée libre, sur réservation : animations@villedemutzig.fr/06 65 40 54 19 Cette rencontre exceptionnelle sera suivie d'une buvette pour partager un moment convivial et d'échanges.

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Nocturnes litteraires en Morbihan Dimanche 24 juillet - 17h00 - JOSSELIN Lundi 25 juillet - 17h00 - PLOEMEUR Mardi 26 juillet - 16h00 - ARZON Mercredi 27 juillet - 17H00 LOCMINE Jeudi 28 juillet - 17h00 LA TRINITE Vendredi 29 juillet - 17h00 PONTIVY Samedi 30 juillet - 16h00 - QUIBERON Dimanche 31 juillet - 12h00 - BIGNAN Barzh Kaerijin et Dianann seront présents le dimanche 24 à Josselin et le mercredi 27 à Locminé afin de présenter leurs ouvrages.

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2017 * Renaissance druidique *

Dans le cadre du tricentenaire de la renaissance Druidique, il est organisé un grand rassemblement, en présence de Philip et Stéphanie Carr-Gomm, du 29 Avril 2017 au 6 Mai 2017 en Bourgogne Sud.

Il sera proposé des ateliers, des visites, des ballades, des initiations, un concert exceptionnel de Myrdhin et bien sûr la Cérémonie de Beltaine.

Différents mode d'hébergement seront à votre disposition, gîtes, mobil-home ou camping pour les plus audacieux!!!. Les repas seront assurés par un traiteur, qui nous fera un buffet mixte pour les végétariens.

Afin de mettre en place l'organisation et de prévoir des tarifs étudiés, vous pouvez prendre contact avec Dianann : saille.tuteur@yahoo.fr, que ce soit pour un atelier ou pour votre présence, si ce n’est déjà fait. Dans les prochains mois vous recevrez un parcours plus précis des activités et du coût définitif de ce grand rassemblement, ainsi que le bulletin d’inscription.

Bien entendu, cette rencontre est ouverte aux membres de l’OBOD de tous pays. Venez nombreux !

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Le Souffle de l’Ourse

Les Et oiles d’ Artio Calendrie r de

Calendrier des célébrations en forêt de Mormal (59) Lugnasadh

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Les Etoiles d’Artio

Clairiere des Carnutes

Le Souffle de l’ourse

Bugale Lou

Carnutes - Breizh

Le chene et le Cerf

Source aux Fees

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