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Bonjour à tous, Voici la première édition qui entame la troisième année de publication du Menhir, que le temps passe vite ! Je voudrais remercier tous les rédacteurs qui durant ces deux années nous ont proposé des articles de qualité. Et au nom de tous, je vous souhaite une belle, douce et spirituelle nouvelle année. Je remercie tous ceux qui se sont investis dans notre publication, et j'aimerais que vous soyez plus nombreux. Le Menhir est votre journal, vous êtes donc les bienvenus pour étoffer l’Echo des tribus avec vos annonces, vos témoignages, pour contribuer à la Plume du Barde avec photos, dessins, poésies, ainsi que les rubriques Je fabrique moi-même et Sites sacrés dans ma région (envoyez-moi vos contributions à saille.tuteur@yahoo.fr ). Beltaine 2017 sera le grand événement de cette nouvelle année. Si vous proposez ou si vous cherchez un covoiturage, envoyez moi vos annonces afin de les faire paraître dans le Menhir de Beltaine.
Redacteurs
Sommaire
Traductrices des textes anglais: Dominique Goedert, Jody Mohammadioun, Philippe le Maréchal Le Menhir : Annick Jacq Notre carte du ciel : Myrdhin Dossier archéologie : Annick Jacq/ Jody Mohammadioun Dossiers : Dominique Goedert/Pascal Eloy/Jody mohammadioun Conte celtique et breton : Jody Mohammadioun/Philippe le Maréchal/Annick Jacq Botanique : Philippe Maugirard Mise en page et graphisme : Annick Jacq
- Kerguntuil (photo de couverture) - Article de Philip Carr Gomm - Notre ciel pour la fête d’Imbolc - Époques épiques - Dialogue énergétique entre l’arbre et l’homme - Le mythe des villes englouties - Tableau de Dominique Dages : Viviane - La Plume du Barde - Botanique - Archéologie - Les échos des Clairières - Les Clairières de l’OBOD
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Kerguntuil En cette fête d’Imbolc, réservée à la Déesse, je vous propose de découvrir cet ensemble mégalithique dont l'allée couverte porte neuf paires de seins en gravure. Elle se situe sur la route reliant Trébeurden à Trégastel dans les Côtes d'Armor.
ce des morts, schématisée par des paires de seins et leur collier pectoral.
Le dolmen de Kerguntuil est un des plus gros de la région avec sa dalle de 5 m de long pour une largeur de 2,5 m et pèse une vingtaine de tonnes. Elle est soutenue par trois piliers et a été utilisée comme maison, puis comme étable.
On a aussi retrouvé ce type de gravures à MougauBihan (Commana -29), Prajou-Menhir à Trébeurden, Crec'h Quillé à St Quai Perros et Tressé en Ille-et-Vilaine, entre autre.
Au
sud du dolmen se situe l’allée couverte du même nom : C’est le monument le plus remarquable, qui a été fouillée puis restaurée en 1939. Il s’agit d’une sépulture, longue de neuf mètres, du néolithique final (vers 2000 ans avant notre ère) et à l’entrée latérale.
Les 2ème et 3ème piliers nord sont sculptés
: neuf paires de bosses et un trait gravé en forme de "U". Les archéologues pensent qu’il s’agit d’une représentation multiple de la grande déesse néolithique, la Déesse Mère, nourricière des vivants et protectriPage 3
Le Mot du Chef Elu Bilan de l’annee 2016 chwork, chacun des sujets abordés ci-après étant spécifique et unique en lui-même et pourtant relié à tout l’ensemble – à la vie du Druidisme et de l’Ordre.
Transitions
George Monbiot
, un membre en Allemagne a eu l’idée : une courtepointe en patchwork constituée de carrés créés par des membres de l’Ordre du monde entier. Il a fallu un certain temps pour que le projet se mette en route, mais cet été, un paquet est arrivé dans le bureau de l’OBOD avec, à l’intérieur, un cadeau superbe : le patchwork achevé que nous avons alors suspendu dans la Mairie de Glastonbury pendant le Rassemblement de Été. que ce bilan de ce qui s’est passé dans l’Ordre et dans le monde du Druidisme durant l’année écoulée ressemble bien à ce pat-
le Grand Archdruide de l’Ancient Druid Order aux Etats-Unis, John Michael Greer, a annoncé qu’il cédait son rôle à un autre : “Je reste membre de l’Ordre, bien entendu, avec le titre un peu moins fantaisiste d’archidruide émérite, mais le grand siège et le couvre-chef bizarre iront à mon successeur, Gordon Cooper.” Gordon et John Michael sont tous deux aussi membres de l’OBOD, ainsi que des Mt. Haemus Scholars. John Michael est un auteur prolifique, et son Rapport d’Archidruide livre des réflexions d’avant-garde sur des problèmes environne mentaux, culturels et politiques. Il conserve son rôle en tant que chef de l’autre groupement druidique qu’il a fondé, le . John Betham-Payne, un ami proche de l’Ordre, qui dirigea le Center for Pagan Studies et la Doreen Valiente Foundation, est décédé juste avant que ne se réalise son rêve d’une exposition mettant en exergue Doreen et le Paganisme à Brighton. le Barde honoraire de l’Ordre Esme Vincent, est disparue à son tour. Esme fut une calligraphe, une artiste, créatrice de livres et un mentor extraordinairement douée.
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décéda Ivan McBeth, Druide de l’OBOD et fondateur du Green Mountain Druid Order dans le Vermont. Ivan fut largement connu et très aimé parmi la communauté druidique et au-delà, et joua un rôle moteur en mettant en place des camps OBOD. Son épouse, Fearn Lickfield, a endossé le manteau de la direction du Green Mountain Order. sur les voyages dans l’AutreMonde des ceux qui nous ont quittés (y compris, bien entendu, d’autres membres et amis que nous n’avons pas cités). Et des bénédictions, aussi, pour Gordon et pour Fearn dans leurs rôles nouveaux en tant que chefs dans la communauté.
Expositions a connu une forte recrudescence d’intérêt pour le Druidisme et des sujets connexes de la part des musées et du monde des arts. Dr Julia Farley, Mt. Haemus Scholar, fut co-curatrice de l’exposition The Celts – Art & Identity qui a eu lieu au British Museum. La dernière position a été constituée des œuvres artistiques de Will Worthington issues du Druid Animal Oracle et du DruidCraft Tarot.
E
la Whitechapel Gallery à Londres a proposé une exposition intitulée Intellectual Barbarians : The Kibbo Kift Kindred, consacrée à un groupement idéaliste formé par John Hargrave – un ami de Ross Nichols – et que Vera Chapman, la première Pendragon de l’Ordre, a promu avec enthousiasme. J’ai pris part à un événement d’une journée à la galerie en février, traitant du rapport entre le Kibbo Kift et l’OBOD.
à Preston Manor, fut montée l’exposition conçue par John Belham-Payne. Intitulée Folklore, Magic and Mysteries : Modern Witchcraft and Folk Culture in Britain ; elle continue depuis le mois d’avril. Inclus parmi les objets exposés sont les biens magiques de Gerald Gardner et de Doreen Valiente, et nous avons prêté des objets pour la vitrine consacré au Druidisme, y compris notre
– le cor rituel en bronze de l’Ordre. L’exposition a connu un succès tel, avec une assistance record, qu’elle a été prolongée jusqu’en novembre. la Slade School of Fine Art, à Londres, m’a invité à faire une conférence. J’ai choisi d’aborder l’influence, souvent peu reconnue, du Druidisme dans l’art, dans la musique et dans la mode, et ai intitulé la présentation : le Horniman Museum à Londres m’a invité à parler des baguettes druidiques, lors de leur soirée “Magic Late”. Plus tôt dans l’année, Stephanie et moi avons été invités à regarder leur grande collection d’objets magiques dans leur réserve à Greenwich, dans le cadre de la préparation de leur exposition permanente au musée l’année prochaine.
Livres
Les Druides, de nature, semblent portés sur les livres – les lire et les écrire – et cette année a encore une fois connu une récolte importante due à des membres et à des amis de l’Ordre.
Non-fiction : vise à intégrer des aspects de bouddhisme zen et de Druidisme au sein de sa pratique personnelle. , , rassemble les voix d’un grand nombre de Druides reconnus pour fournir une perspective fascinante sur le développement du Druidisme moderne. Les huit dernières années de contributions au projet Mount Haemus de l’OBOD. Il raconte l’histoire du Swan Stone Circle, situé sur le site du Festival annuel de Musique de Glastonbury. Il décrit le processus de manifestion allant de la vision initiale jusqu’à son inauguration, les problèmes pratiques
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impliqués, et quelques-unes des aventures magiques rencontrés chemin faisant. : , tente d’expliquer des phénomènes mystérieux à partir d’une perspective novatrice, examinant des cas censés réels d’une telle activité, passant en revue les toutes dernières découvertes scientifiques (principalement en physique, mais aussi dans la recherche neurologique) dans le but de déterminer si celles-ci sont susceptibles d’apporter une explication pour de tels phénomènes. : se concentre sur la culture, l’héritage génétique, l’environnement local, et les pressions de l’attente, avec chaque section qui se clôt sur des questions utiles à la réflexion. Un ensemble de sagesse traditionnelle, de suggestions d’activités, de recettes, de rituels, de déités et de prières pour nous aider à nous relier à et à puiser de la sagesse dans les saisons. . Des liturgies et des prières qui sont inclusives et enracinées dans la nature, par l’auteur de Reclaiming the Sealskin. : , avec une préface par Mark Rylance. Puisant dans sa propre expérience et dans les cultures rituelles du monde indigène, Ayot apporte la preuve de la valeur et du potentiel du rituel pour bâtir une vie nouvelle et “retisser les connexions” au sein de nos esprits parfois confus et déconnectés. – . L’artiste visionnaire Patrick Gamble a collaboré avec Steve Hounsome, auteur de Tarot et tuteur, afin de réaliser ce jeu et ce livre de Tarot inspirateurs.
Fiction : : “Est-ce qu’un apprenti Druide, un skinwalker renégat et un prince celte peuvent réunir
la force pour vaincre une déesse de mort et de guerre?” Un roman cosmique spirituel visant à rester conscient dans un monde de crise et de gâteau. Fiction pour jeunes adultes : “Que voyez-vous lorsque vous regardez dans la glace ?” Pour les lycéennes Vida et Sammi, il s’agit d’une glace bien particulière, renvoyant un reflet bien différent, car elles peuvent voir la vie dans l’Égypte ancienne. Pour part, roman à suspense politique, pour part voyage ésotérique, et pour part conte d’amour entre la Druidesse historique de Brocéliande et un prêtre qui a bâti une église de la sainte graal. : , qui se concentre sur le voyage de l’âme après la mort en parcourant les Sept Cieux. sont tous disponibles sur Amazon. T. L. habit dans les collines au-dessus de Perth en Australie occidentale et est un druide qui plante et étreint des arbres. Awen Publications, basé à Bath, continue à publier d’excellents livres. Il s’agit d’une petite imprimerie basée dans le Gloucestershire publiant de la fiction, de la poésie et de la non-fiction en insistant sur le côté écobardique.
Projets . Une nouvelle initiative majeure a vu le jour dans l’UK, fédérant plus de 50 organisations dont des organismes caritatifs pour les arbres, le NHS, et des groupements druidiques, afin de célébrer les valeurs pratiques, sociales et spirituelles des arbres , et d’aider à orienter les politiques et les pratiques du futur. Elle sera lancée en novembre 2017, lors du 800ème anniversaire de la Charte de la Forêt. L’OBOD, le BDO et le Druid Network se sont fédérés pour aider à la promouvoir, et diverses idées créatives sont en cours de planification. Veuillez
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consulter les pages de Touchstone et le site web pour des nouvelles au cours des mois à venir. En août a eu lieu la cinquième édition du One Tree Gathering sur deux journées à Beaumanor Hall, Leicester, avec force discussions sérieuses, ainsi que rires. Jetez un coup d’œil sur la section dédiée du site web de l’OBOD afin d’en savoir plus sur le One Tree Project, qui explore les rapports entre le Druidisme et les traditions du Dharma de l’Inde et de voir les photos de l’événement de 2016. Il s’agit du projet de l’Ordre pour promouvoir les connaissances en matière du Druidisme et de sujets connexes. Un prix est discerné tous les ans, et une année sur quatre une conférence présente les quatre dernières contributions. Le quatrième rassemblement du Mount Haemus a eu lieu en septembre au Sheepdrove Eco Conference Center dans Berkshire., et vous avez la possibilité, sur la partie dédiée du site web de l’OBOD, de voir les photos de l’événement et de lire les seize contributions publiées à ce jour. Lors du rassemblement, nous avons également lancé le Volume 2 des papiers, que vous pouvez acheter sous forme d’e-book ou de livre de poche auprès d’Amazon ou de la boutique OBOD en ligne.
L’année passée nous avons lancé un programme de formation en matière de célébration des obsèques, puis, par la suite pour les célébrations familiales (mariages, lien des mains, et don du nom). Ces cours ont à présent été filmés et forment un corpus important en texte et en audio. Ils sont à disposition tant de non membres que des membres. La célébration des obsèques est disponible à présent dans ce nouveau format et vous pouvez en trouver des détails sur www.druidryonline.org . Le cours de célébrations familiales sera disponible au printemps. du patchwork du Druidisme décrites cidessus – les transitions et les changements, les expositions, les livres publiés et les projets qui ont été mis en route – se sont tous déroulés sur fond
de la vie qui continue, de la célébration et de l’étude du Druidisme, qui ont marqué le travail de l’Ordre et de la communauté du Druidisme depuis de nombreuses années. Ont eu lieu des retraites et des camps, des ateliers, des discours et des rassemblements partout dans le monde : chacun différent, chacun inspiré par le Druidisme de manière ou de l’autre. Si j’en mentionne quelques-uns, je risque d’en omettre d’autres, et c’est là une mesure du degré où le Druidisme et l’Ordre ont prospéré durant ces dernières quelques années qu’ici, au QG de l’OBOD, nous ne parvenons plus à rester à jour de tous les événements qui se produisent à présent chaque année – et souvent nous ne savons même pas qu’ils ont lieu, ou n’apprenons qu’après coup qu’ils ont eu lieu. Ceci nous semble sain, et mesure bien à quel point les membres, les Groves et les Seed-Groups se sentent autonomisés. Nul besoin, pour eux, de solliciter l’approbation ou la permission pour organiser des camps, des ateliers ou des retraites, et l’Ordre honore le local et l’individuel tout autant que le global. Si vous êtes en train d’organiser un événement et souhaiteriez le voir annoncé dans ou sur la page des manifestations du site web, il vous suffit d’en soumettre les détails, à events@druidry.org ou à touchstone@druidry.org le plus tôt possible. , de par le monde, et la liste des membres s’est accru, durant l’année écoulée, à un point tel que nous, au bureau, avons accueilli un nouveau membre – Marianna – dans l’équipe de Stéphanie, Dahm et Annie, pour répondre aux demandes d’information des membres et pour assurer l’administration des cours. Et cette année, Mike a rejoint Steve Hounsome en tant que coordinateur adjoint de Susan Jones pour assister l’équipe de plus de 50 Mentors.
Quant aux revues, nous croyons connaître toutes celles qui sont publiées, mais si vous avez connaissance d’une qui nous a échappé, faites le nous savoir par mail à pa@druidry.org.
Durant cette dernière année, il y a eu des numéros fantastiques de ces revues, et si vous ne les avez pas encore parcourus, allez en ligne pour jeter un coup
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d’œil. Elles sont remplies de beauté et d’inspiration : – est publié par des membres aux Etats-Unis. est la revue pour l’Australasie et l’Océanie. est la revue de langue néerlandaise est la revue en italien. est la revue en allemand. est la revue en français.
Outre ces revues en ligne publiées par des membres, voir l’excellent , la revue publiée par Druidic Dawn, ainsi que – notre revue pour les membres de l’Ordre.
Activisme
Les Druides tiennent à protéger et à préserver la Terre. Chacun d’entre nous aura ses groupes caritatifs et ses projets qu’il soutient. L’Ordre contribue régulièrement à Trees for Life, à Tree Aid et au Woodland Trust et, par ailleurs, bien des membres soutiennent le travail de The Warrior’s Call, qui combat la fracturation hydraulique (dont le gaz de schiste) à l’aide de moyens magiques et autres. La nécessité d’agir ainsi est devenue de plus en plus claire en Grande-Bretagne, au sein du nouveau climat politique, difficilement lisible ici. Dans d’autres pays, les situations diffèrent, mais de par le monde entier, l’omniprésence de l’injustice, des inégalités et de la détérioration de l’environnement laissent présager qu’il y aura toujours une abondance de projets que nous aurons à soutenir. de la nature sacrée de l’univers, de la beauté et de l’existence de l’Âme, peuvent nous aider à préserver l’espoir et à continuer à être inspirés, malgré tout ce que de voir tout autour de nous. Ceci est l’un des buts d’une voie spirituelle.
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Imbolc degres symboliques Pour une celebration le 1er fevrier 2017 a midi
À 12° du Verseau, un taureau se jette à cors perdu À 23° de la Balance, Taranis, vêtu d'une magnifisur Belenos songeant paisiblement sur les bords de l'étang de Viviane; L'ayant vu venir, Belenos esquive le choc sans broncher.
° de temerite
que saie et coiffé d'une couronne de chêne analyse une septentrale purée.
° d’aptitude polyvalente À 24° du Sagittaire, Un chêne brisé par la foudre
À
7° du Bélier, Dans les landes de Gurvan, éclairées par intermittence par Eskia, une sente qui mène vers la forêt. Soudain, un renard traverse en direction de la haute futaie.
° de fuite À 20° du Capricorne, Lug ayant pillé l'armurerie d'Esus, s'affuble de plus belles armes et se regarde dans le Miroir aux Fées. Dans son do, Kernunnos lui fait la grimace.
° d’imitation À
27° des Poissons, Nue devant la porte du château du Graal, Sirona frappe au moment même où un soudain tremblement de tait s'écrouler trois des plus belles tours de l'enceinte.
risque de tomber sur Bran qui, appuyé avec nonchalance sur le parapet du Pont du Secret, regarde à ses pieds couler l'Aff vrombissant.
° d’etourdissement À 21° du Bélier, Borvo seul sur un radeau en pleine mer d'Iroise. En dépit des vagues et des creux faramineux, il signale énergiquement sa détresse.
° d’isolement À 10° des Poissons, tel un cheval sauvage, Manannann ab Lîr, cheveux au vent, bondit au-dessus d'une barrière et disparaît dans la nature.
° de peregrinations
° de revers À 2° du Bélier, Esus monte un cheval racé harnaché avec splendeur. Il brandit son épée d'une main et de l'autre tente de maîtriser son cheval qui se cabre face à 3 trois serpents en fuite.
° de vaillance
: la conjonction Lune/Mars et le sextile Jupiter/Uranus : carrés Mercure/ Jupiter et Mercure/Uranus et opposition Jupiter/Uranus Myrdhin
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Epoques epiques
’
L Iliade/Homere :
Grèce. VIIIe siècle avant notre ère
L’Iliade est une épopée grecque qui date du VIIIe siècle avant notre ère, soit presque quatre siècles après les évènements qu’elle relate. Comme l’Odyssée, elle est attribuée à Homère et est si célèbre qu’il paraît un peu superflu de la présenter.
tout jeune homme lorsqu’Ulysse l’exhorte à partir combattre les Troyens. Il n’a pas de sympathie pour Agamemnon et sa mère ne lui a pas dissimulé que, s’il allait à Troie, il n’en reviendrait pas vivant; en revanche, son nom serait fameux à tout jamais. Achille préfère la gloire à la longévité… L’Iliade fait souvent référence à lui comme à l’Eacide ou au Péléide ; ces épithètes rappellent son ascendance : il est le fils de Pelée et le petit fils d’Eaque.
L’Iliade
Le contexte est celui de la guerre de Troie
proprement dite, poème de près de 16 000 hexamètres dactyliques, raconte un épisode de la guerre de Troie : la colère d’Achille. Le héros grec, outragé par Agamemnon qui lui a ravi sa captive préférée, Briséis, se retire des combats avec ses hommes, les fameux Myrmidons. Les Troyens, encouragés par cette défection, infligent une défaite sévère aux Achéens qui s’enfuient vers leurs vaisseaux. Achille, devant le péril que court l’armée grecque, autorise son ami et amant Patrocle à porter ses armes pour combattre les Troyens, à condition qu’il n’engage pas de poursuite. Mais Patrocle engage bel et bien une poursuite et est tué par Hector. Achille est fou de douleur et de colère : il se sent trompé par Patrocle, dont la perte le terrasse, et vaincu symboliquement par Hector. Equipé d’un bouclier forgé par le dieu du feu et qui représente le monde, il se livre à un véritable carnage dans les rangs ennemis, repousse les Troyens dans leur ville et tue Hector.
: Ilion désigne Troie. Pâris, un des princes de Troie, a enlevé Hélène de Sparte, l’épouse du roi Ménélas, car il est tombé amoureux d’elle. Ménélas est décidé à retrouver son épouse et à se venger. Le frère de Mélénas, Agamemnon, roi de Mycènes, y voit le prétexte rêvé pour attaquer Troie. Il réunit une armée gigantesque, faisant pression sur ses vassaux pour qu’ils lui prêtent main forte. C’est Ulysse, le roi d’Ithaque, qui entreprend de convaincre Achille de se joindre à eux, ce qui n’est pas une tâche aisée. Achille est le fils du roi Pelée et de la nymphe Thétis. Sa mère l’a plongé, alors qu’il était bébé, dans le Styx, l’un des fleuves des enfers, afin qu’il Sur ce thème guerrier, se greffent des interventions devienne invulnérable. Mais, comme Thétis le divines, des songes et des divinations, des scènes tenait par le talon pendant cette immersion, cette émouvantes et tragiques, des épisodes comiques… partie de son corps reste mortelle : c’est le talon d’Achille ! Ce redoutable guerrier est encore un Page 10
L’Iliade est pleine de batailles, de blessures et de morts violente mais elle n’est ni belliciste ni sanguinaire. Elle présente des dieux et des hommes avec leurs qualités et leurs défauts. Le guerrier le plus accompli, à la fureur la plus brûlante, Achille, a aussi des moments de douceur, de mélancolie, de peine profonde.
La tradition fait d’Homère un Grec d’Asie mineure, un aède aveugle mais on doute aujourd’hui qu’il soit l’unique auteur de l’Iliade et de l’Odyssée. On n’est même pas sûr de son existence. En réalité, la matière homérique constituerait la mémoire de quatre ou cinq siècles et l’auteur de l’Iliade serait en fait l’héritier d’un fonds traditionnel (formules, anciennes épopées, poésie généalogique) qu’il aurait su modifier et recomposer pour en tirer une œuvre originale. On en reconnaît les effets de style (répétition de vers ou de groupe de vers chaque fois qu’une situation identique se présente, épithètes de qualité dites « homériques » comme « », métaphores, formules incantatoires…).
Il
y a dans l’Iliade à la fois une remarquable ampleur cosmique et une grande précision de la construction, resserrée sur quelques jours et qui ne perd jamais son fil : la montée en puissance de la colère d’Achille. L’Iliade ne raconte ni l’enlèvement d’Hélène ni la mort d’Achille ni le cheval de Troie ni la fuite d’Enée. Ces épisodes sont rapportés dans l’Odyssée ou dans les poèmes du cycle troyen.
L’archéologie témoigne de la richesse de Mycènes et de l’existence de Troie, dont l’Iliade semble, cependant, grossir l’importance. La Troie qui nous est présentée donne l’impression d’être une colonie grecque (coutumes, dieux, lexique...). Mais la guerre de Troie est le symbole d’une réalité profonde : l’affrontement des royaumes grecs avec les peuples d’Asie mineure.
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Dialogue energetique entre l’arbre et l’homme Comment communiquer avec l’arbre ? Esquisse d’une pratique
Une
étude citée dans le livre « Blinded By Science » de Matthew Silverstone met en évidence l’influence de la nature sur la « nature humaine ». Selon l’auteur, cela est du aux propriétés vibratoires des arbres et des plantes. En effet, comme dans l’univers, tout élément vibre, il est tout à fait normal que lorsqu’une personne touche un arbre, ou se trouve à proximité d’un arbre, le modèle vibratoire distinct de l’arbre affecte les différents comportements biologiques du corps humain. En effet, l’arbre vibre et nous aussi nous vibrons. Il y a donc, inévitablement, un moment où les deux vibrations vont entrer en résonance, voire s’harmoniser.
les variations de caractéristiques observées et donc les différentes particules. Du coup, les divers types de cordes et leurs vibrations multiples seraient à l’origine de toutes les particules élémentaires de notre univers. Bien entendu, la théorie s’appuie sur de savantes équations mathématiques (que je n’essayerai même pas d’oser imaginer…)
Il en ressort que la communication vibratoire existe entre tout ce qui existe, donc, entre les arbres et les hommes.
Mais pratiquement, comment procéder
?
Au Japon, les gens prennent des «
bains de forêt ». Ils passent des moments en toute quiétude à absorber la sagesse des forêts anciennes et font des longues balades au beau milieu des arbres afin de stimuler leur système immunitaire. Dans le taoïsme, les étudiants sont encouragés à méditer au milieu des arbres, et selon la croyance taoïste, les arbres absorbent les énergies négatives et les remplacent par des énergies positives. Les arbres, nos frères plus vieux et plus sages, sont considérés comme une source de santé physique et émotionnelle, comme des « méditant » qui absorbent les énergies de l’univers.
La
théorie des cordes prétend que ce sont ces vibrations à des fréquences diverses qui expliquent
Pratiquement, il est possible d’entrer en communication avec un arbre de manière très simple… à condition, bien sur, de ne pas s’attendre à une communication verbale… Il existe cependant plusieurs techniques
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Une méthode traditionnelle exposée sur internet Quoi par un sourcier alsacien, consiste, tout d’abord, à demander à l’arbre l’autorisation de l’approcher. Ensuite, il convient de faire un pas en avant, en étant détendu, de fermer les yeux, bras le long du corps et de demander à l'arbre, de voix haute ou mentalement : « » Après quelques secondes, si on se sent légèrement attiré vers l'avant, cela veut dire que l’arbre a répondu « ». On avance alors en demandant à l'arbre de partager son énergie. Si on se sent encore perdre l'équilibre vers l'avant, cela veut dire que l’arbre répond de nouveau par l’affirmative. On se colle alors le dos contre l’arbre et lorsqu’on se sent légèrement perdre l'équilibre vers l'avant, cela veut dire que le transfert d'énergie est terminé. Cela peut durer des minutes au lieu de secondes. IL convient de terminer en remerciant l’arbre pour son échange.
D’une manière générale, la technique pourrait se résumer facilement à : - il est possible de communiquer avec différents arbres tels que le chêne, le bouleau, le hêtre, le frêne… - il convient de toujours choisir un arbre de grande taille et éviter les arbres malades ou mort. - Pour se connecter à l’arbre, il est possible de s’asseoir avec le dos contre l’arbre, en tailleur ou à genoux. Si possible la tête doit être collée au tronc. Il est également possible de poser une main au niveau du bas du dos, paume contre l’arbre et l’autre main au niveau du plexus solaire. Il ne faut pas demeurer ainsi plus de 10 minutes. - Il faut demander à l’arbre pour se connecter à lui et échanger avec lui. - il ne faut pas oublier de remercier l’arbre à la fin de l’échange
qu’il en soit, si la communication n’est jamais verbale, lorsqu’elle fonctionne, on peut ressentir un développement de l’odorat, de l’ouïe et des sens en général. Il est aussi possible de percevoir une modification de la lumière ambiante, on peut recevoir des flashs, des images, des émotions, parfois même des mots... /|\
Pour ma part, j’utilise une technique personnelle, pragmatique et qui demeure la plus simple possible.
Je
m’approche simplement de l’arbre avec une intention bienveillante. Ensuite, progressivement, je mets la main droite puis la gauche sur son tronc et je lui explique, verbalement ou mentalement, la raison pour laquelle je viens le voir. Après quelques instants, je retire doucement mes mains du tronc pour venir m’asseoir en lotus à ses pieds. (Lorsque je suis aux pieds d’un arbre, cette position qui est d’ordinaire si pénible pour moi, n’est, tout à coup, plus du tout difficile à supporter). Je médite, alors, les yeux ouverts ou fermés, tout en étant réceptif et attentif à ce qui peut se produire ou à ce que je peux ressentir. Enfin, je remercie toujours l’arbre en me levant, face à lui et en reposant mes mains sur son tronc.
Il est difficile de conclure sur un tel sujet parce que si l’arbre et l’homme vivent ensemble depuis des millénaires, au fil du temps, l’homme a oublié qu’il pouvait parler aux arbres. Nos ancêtres, plus proches de leur environnement et aussi probablement plus religieux (c’est-à-dire mieux reliés entre eux et à leur spiritualité) communiquaient déjà avec les arbres qu’ils considéraient un peu comme leurs « frères aînés ». Aujourd’hui, la science commence à admettre la possibilité de l’existence de ce dialogue et tente de l’expliquer avec ses outils et ses méthodes.
L’esprit cartésien que j’étais a essayé de comprendre et d’expliquer ce dialogue au moyen de la science. Dans le même temps, l’ovate que je deviens un peu plus chaque jour, me fait penser qu’il s’agit là d’une vaine tentative dénuée d’un réel intérêt parce qu’il importe peu de démonter un Page 14
phénomène pour le comprendre. L’essentiel n’est-il en tailler, le dos collé sur le tronc de l’arbre (cette pas de le vivre harmonieusement et de le ressentir position qui est d’habitude difficile à tenir, pour naturellement en oubliant la science au profit de la moi, était, cette fois-ci très agréable). poésie, de l’innocence et peut-être aussi de la foi. J’ai invoqué l’esprit du lieu, l’esprit de l’arbre, Annexe 1 : Mon dialol’esprit de mon clan et de ma famille et ensuite les dieux et déesses. J’ai expliqué ce que je voulais faire gue avec l’arbre et je leur ai demandé leur aide et leur soutien pour J’ai communiqué plusieurs fois avec les arbres, le faire au mieux. Je crois qu’ils ont été d’accord principalement un bouleau et un érable. Voici parce que j’ai senti mes poils se dresser, un peu comment cela s’est déroulé. comme si l’atmosphère, autour de l’arbre et de moi, venait de changer.
J’ai attendu un court moment et j’ai allumé un petit feu pour y brûler mon offrande. En fait d’offrande, j’avais préparé un mélange de verveine, de sauge, de gros sel et d’huile de pin. J’ai donc commencé à « offrir » du mélange au feu, mais comme le feu ne prenait pas vraiment, j’ai décidé de déchirer la page sur laquelle j’avais copié le rituel et de la brûler. Comme j’avais commencé cette cérémonie en improvisant, il me semblait possible de la terminer de la même manière. Le feu a pris et j’ai pu continuer mes offrandes.
Que dire sur ce qui s’est passé ensuite ? Depuis
quelques années, nous possédons un chalet, en bordure d’une réserve faunique, en plein bois. Sur le terrain, il y a un bouleau, un peu à l’écart du chalet. La première fois où nous y sommes venus, après l’achat, je me suis promené sur le terrain avec l’objectif de trouver un endroit où être bien pour pratiquer et méditer. J’ai donc mis doucement mes mains de part et d’autre du tronc de ce bouleau et j’ai eu l’impression que l’arbre était affolé. Alors, j’ai essayé de lui expliquer doucement que je ne lui voulais pas de mal, que je serais peut-être maladroit par manque de connaissances, mais que je ne serais jamais malveillant à son égard. Je suis demeuré ainsi un moment, puis, je suis parti.
La semaine suivante, c’est donc directement vers cet arbre que je me suis dirigé. Comme la première fois, j’ai mis doucement mes mains sur son tronc et je n’ai plus ressenti de peur ou d’agitation. Je lui ai redit les mêmes choses que la dernière fois «en guise de présentation» et ensuite, je lui ai dit que j’allais faire une petite cérémonie druidique, à ses pieds. J’ai donc fait le tour de l’arbre et me suis assis
Les larmes ne sont venues aux yeux, mais la fumée et le parfum des herbes qui brûlaient m’ont enveloppé d’un nuage de douceur et de réconfort et je me suis senti très bien. Pendant que cette offrande finissait de brûler, je me suis appuyé un peu plus sur le tronc de l’arbre, j’ai fermé les yeux et j’ai vu des couleurs. D’habitude la couleur que je vois est le violet, mais là, il y avait surtout du jaune et du pourpre, mais un peu comme si ces couleurs étaient sales, sans lumière. Ensuite est venue une lumière blanche brillante, lumineuse qui s’est progressivement transformée en une chaude couleur jaune dans laquelle apparaissaient comme des boutons de fougère, des têtes de violon d’un très beau vert tendre.
A ce moment-là, une douce brise s’est levée tout autour de moi et j’ai eu l’impression qu’elle emportait tout ce dont je voulais me débarrasser, me libérer. J’ai donc attendu encore un petit moment avant d’ouvrir les yeux. J’ai remercié l’esprit du lieu, l’esprit de l’arbre, l’esprit de mon clan et de ma
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famille et ensuite les dieux et déesses et je suis rentré au chalet.
La
semaine suivante, au cours d’un traitement ostéopathique, j’ai été libéré de quelque chose qui me pesait et me bloquait depuis de nombreuses années. Je ne pourrai jamais le prouver, mais je suis intimement convaincu que les deux événements sont reliés. /|\
Alors, au moment où cela se déroulait, en Belgique, je suis descendu dans mon jardin et je me suis approché de mon arbre en lui disant ce que je vivais et pourquoi je venais m’installer près de lui. Je me suis alors assis, en méditation, à ses pieds et j'ai pensé fort à mon père.
Outre le fait que j'y sois resté plus d'1h30 (alors que je pensais être resté là 30 minutes tout au plus), je me suis rendu compte, au cours d’un moment de conscience, dans la journée, que je n'avais plus du tout « mal à l'âme » comme si l'arbre m'avait enlevé cette douleur pour la remplacer par un sentiment de tranquillité et de bien-être. Quand je me suis rendu compte de cela, je suis allé remercier mon érable parce que je suis convaincu que c’est un cadeau qu’il m’a fait.
Annexe 2 : Bibliographie - « La « conscience-énergie » structure de l’homme et de l’univers. Ses implications scientifiques et spirituelles » Dr Thérèse Brosse (www.philo net.com) - « L’énergie des arbres » Patrice Bouchardon
J’ai communiqué avec l’érable au décès de mon
- « De l’énergie des arbres à l’homme » Patrice Bouchardon
père.
- « Le langage des arbres » Marie-France Boyer
Tout d’abord, l’annonce de sa fin imminente a été
- « L’arbre et le cercle » Jocelyn Campbell
très subite et comme je ne pouvais pas avoir un vol immédiatement pour la Belgique, je suis allé voir l’arbre dans mon jardin, un érable, pour lui demander de dire à mon père de m’attendre. Quand je suis arrivé en Belgique, mon père vivait encore et j’ai pu rester quelques jours près de lui. Ensuite, si j’étais près de mon père pour son décès, je ne pouvais pas rester en Europe pour sa cérémonie de crémation.
- « Technique de connexion avec les arbres » Sandra Est Fée Mère (www.acturius.com) - « Dialogue avec la nature » Michael Roads - « Le temple dans l’homme » Schwaller de Lubiz - « La découverte du monde des plantes » Fabrice Le Stang - « Ces arbres qui nous guérissent » Sylvie Verbois
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Le mythe des villes englouties L’une des légendes Bretonnes les plus connues et vraisemblablement la moins comprise est celle de la ville d’Ys.
Une légende est en principe constamment modifiée puisqu’elle doit s’adapter à la morale des différentes époques qu’elle traverse. Selon la tradition médiévale chrétienne, la légende de la ville d’Ys est la suivante :
En
Elle déferle au galop dans les rues, abat les maisons, étouffe les cris d’horreur.
Sur son cheval marin, le vieux Gradlon chevauche durement dans les vagues, aux côtés de saint Guénolé, pour regagner la Grande Terre. Mais le cheval peine dans la tourmente. « »
ce temps là, le roi Gradlon régnait sur la Cornouaille. Il avait établi en maître, dans sa capitale Kemper, le saint homme Corentin, et s’était retiré dans Ys, près de sa fille unique AhèsDahut. La ville d’Ys était le précieux cadeau que le roi voulut faire à sa fille, construite dans un basfond, et était située selon Albert le Grand dans la baie de Douarnenez, qui veut dire en breton La Terre de l’Ile.
«
La cour y menait une vie dissolue. Tous les soirs,
Gwyddno Garanhir qui se rapproche le plus étroitement de la légende d’Ys : Seithynin Veddw, fils de de Seithyn Saidi, Roi de Dyved, dans son ivresse lâcha la mer sur Cantre’r Gwaelod (le pays de bas-fond). Tout ce qui y avait là de terre et de maison fut perdu. L’inondation est produite par une fontaine qui déborde. Elle était gardée par une jeune fille que dans son ivresse le Roi Seithynin a violentée. La fontaine qui déborde, ou qui fait pleuvoir (mythe de la fontaine de Barenton en Brocéliande) est un symbole de fécondité.
la princesse prenait un nouvel amant, dont le corps au matin, était jeté dans l’enfer de Plogoff. Un soir, un prince étrange tout vêtu d’écarlate et venu on ne sait d’où, se rendit maître de la princesse. Il lui demanda en gage d’amour les clés des écluses. Voilà Dahut qui dérobe la clé, et le prince largue les écluses. La mer tombe sur Ys comme une bête.
» «
»
Gradlon en larmes, se libère des bras de sa fille. Le cheval allégé gagne sur la vague et prend pied en terre ferme. La mer s’apaise. Elle n’est plus qu’un lac étincelant où meurent des sons de cloches.
Au pays de Galles, c’est avant tout la légende de
Chaque légende comporte un support historique, et cette submersion de la ville d’Ys correspond à une réalité historique et géologique. En effet à la fin de l’Âge de Bronze (-530) les villages lacustres furent abandonnés à la hâte, et les repères archéologiques montrent un déplacement des populations fuyant les zones inondées. Page 17
La légende de Hu Gadarn
: Les Triades de Iolo Morganwg racontent comment les gallois ont parcouru le territoire depuis le pays de Deffrobani – aussi connu sous le nom du Royaume de l'Été – jusqu'en Angleterre. Ainsi, ils auraient trouvé en Hu Gardan un leader et c'est lui qui les aida a se rendre sur les terres Anglaises en voyageant sur des petits bateaux appelé coracles. Une fois sur place, ils nommèrent l'Angleterre Ynus y Mel ce qui signifie l'Ile du Miel et Hu Gardan leur appris à labourer, à travailler la terre et à chanter de vieilles chansons sacrées dans le but d'entraîner leur mémoire pour retenir et transmettre les traditions orales. Elle relate un déluge dû à un castor monstrueux qui rompit la digue de l’étang de Llion. Hu Gadarn avec ses bœufs cornus, le traîna de l’étang à la terre.
l’ont subi et que ce souvenir est devenu un mythe, dans les poésies et littératures britonniques, irlandaises et gaëliques.
Le récit du «
festin de Brieriu » présente parmi les épreuves des héros Loégairé, Conall et Cûchulainn pendant une nuit de veille à Cûroi Mac Daeré, une épreuve contre un monstre marin, le monstre symbolise probablement le raz de marée.
Cûchulainn, du rôle de protecteur contre l’engloutissement, va passer au rôle d’engloutisseur dans un autre récit irlandais : Cûroi ayant ravi Blathnait à Cûchulainn, s’apprête à combattre celui-ci. Voyant que tout était perdu pour lui, il se réfugie dans la mer, non pas par suicide mais par engloutissement, c’est à dire en quittant le monde de la surface pour le monde sous-marin.
Puis
Toutes les légendes relatives à l’engloutissement
Les légendes relatives à l’Atlantide sont rapportées
signifient à la fois mise à l’abri, telle Ernée, gardienne des coupes de la Reine, qui disparaît dans le lac avec ses suivantes dès que des voyageurs tentent de leur faire violence.
celle de Galedin : Galedin vint avec ses hommes sur des barques sans mâts sur l’île de Gweith (Wight) quand leur pays fut submergé. par Platon dans le texte « Timée » : Ce vaste empire réunissant toutes les forces, entreprit un jour d’asservir notre pays, le vôtre, et tous les peuples situés de ce côté du détroit. Or, dans les temps qui suivirent, eurent lieu de grands tremblements de terre, des inondations. Et en un seul jour, en une seule nuit fatale, tout ce qu’il y avait fut englouti à la fois dans la terre entrouverte. L’île Atlantide disparût sous la mer.
Dans l’histoire de Taliesin, la ville n’est qu’une simple demeure au milieu du lac Tegid, et c’est Keridwen, la mère de celui-ci qui l’abandonne après sa naissance, sur les flots.
En définitive, la ville engloutie est l’image de la matrice, le retour vers la naissance. La mort est un retour à l’état primitif, nécessaire au départ vers une vie nouvelle, par crainte de ses mystères, l’homme tend à vouloir retourner dans le sein maternel.
Les
habitants des villes englouties ne sont pas vraiment morts. Dahut apparaît aux marins et tente de les entraîner : ils vivent dans l’Autre Monde, ils ont rejoint la Mère Primitive. Une seule chose manque : la communication entre les deux mondes … Quoi que …
Il résulte de toutes ces observations qu’il y a eu indubitablement un phénomène réel, un cataclysme sur les côtes nord de l’Europe, que nos ancêtres Page 18
Viviane
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La source de l’arbre Fais de ta vie une œuvre d'art. Que chaque instant de ce présent si précieux soit habillé de tes plus belles pensées, de tes actes les plus nobles. Fais de ta vie un hymne à la joie, pénètre au plus profond de la matière et féconde l'obscurité de pensées lumineuses, de fleurs de pensées afin d'ensemencer mondes intérieurs et extérieurs. Sème la graine de ta destinée, D’une main heureuse, d’une main amoureuse, D’une main confiante, humble et généreuse. Au travers de tes expériences terrestres puisses-tu faire vibrer ton âme, telle une harpe céleste, afin qu’elle prenne corps et s’exprime au sein même de la Terre. Fais de ta vie une œuvre d’art, et communique ton œuvre dans la matière, matérialise les idées célestes, idéalise la matière terrestre. Que chacun de tes gestes, que chacune de tes actions, de tes pensées, portent en eux le sceau de ton âme et fleurissent dans l’amour de l’éternel présent. Fais de tes rêves de lumière une réalité sans frontière, sans préjugé, ni attache. Détache-toi du futile trop servile et croîs sans hésiter, lentement et sûrement dans l’inconditionnel amour du temps, ton plus beau présent. L’arbre ne peut prendre racine qu'à la Source.
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La chute des feuilles mortes Ah, les sanglots longs des violons de l'automne, Verlaine, « ».
Qu'est il donc arrivé à cette feuille pour qu'elle se retrouve ainsi sur le sol emporté par un vent mauvais ?
de cellules dont les membranes se gélifient. Les canaux sont ainsi obstrués et privent ainsi totalement les feuilles de sève. Elles dépérissent totalement et tombent au moindre vent mauvais qui les emporte…. Du côté de l'arbre, un cal de liège s'est formé : il favorisera la cicatrisation de la blessure laissée par la chute de la feuille.
Par un savant mécanisme où la température, l'inci- Cependant dence de l'angle de la lumière vont produire des réactions physiques et chimiques.
Les feuilles des arbres caduques sont mal protégées, elles évapo-transpirent énormément, cela peut aller de 50 litres à 700 litres par jour pour un gros saule adulte planté en bordure de rivière. Il leur faut de la lumière et de la chaleur pour que la photosynthèse puisse se réaliser. L'hiver, la neige et le verglas déposé sur ces dernières casseraient les branches, le gel ferait éclater les cellules. Dès que ces signaux tirent la sonnette d'alarme, des processus chimiques complexes se mettent en activité. La circulation de la sève ralentit, l'arbre perd une quantité importante d'humidité, les éléments nutritifs deviennent moins abondants, notamment une protéine le phytochrome qui est très sensible à la lumière. La chlorophylle privée de sève ne fonctionne plus. La couleur verte s'atténue, les pigments jaunes de la xanthophylle et orange du carotène apparaissent grâce aux matières nutritives restées dans les feuilles.
En
même temps la composition chimique des pigments se modifie. Certains d'entre eux vont donner la viola-xanthine, qui se transforme en acide abscissique qui est une substance inhibitrice qui déclenche la chute des feuilles. A ce même moment, l'écorce s'épaissit à la base du pétiole. A cet endroit se forme une zone de rupture constituée
certaines feuilles semblent ne pas aimer Verlaine et font de la résistance ; elles s'accrochent à l'arbre et refusent de tomber. Elles sont desséchées, mais elles restent en place jusqu'au printemps suivant où les nouvelles feuilles les feront tomber. Ces dernières sont dites marescentes. Pour se souvenir des arbres qui présentent ce phénomène je vous propose ce moyen mnémotechnique suivant : hêtre au bouleau au chêne n'a pas de charme.
Quelle merveille de technique, d'ingéniosité et de beauté, pour notre plus grand plaisir ce spectacle recommence tous les ans, merci Mère Nature.
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Bataille de l’Age du Bronze Au
13e siècle avant notre ère, la plus grande bataille de l’Âge du Bronze aurait eu lieu au nordest de l’Allemagne. Les nombreux ossements mis au jour sur les berges de la rivière Tollense témoignent de ce choc.
Il y a 3200 ans, deux armées composées de milliers d’hommes se sont-elles violemment affrontées au nord-est de l’Allemagne ? C’est ce que semble indiquer les nombreux ossements mis au jour sur les berges de la rivière Tollense, dans la région du Mecklenburg-Vorpommern, à 120 km au nord de Berlin. Selon un récent article publié dans la revue Science, près de 200 restes humains, certains encore transpercés par des pointes de flèche en silex, et des vestiges d’armement ont été exhumés des sédiments boueux. Il semblerait que les cadavres des combattants tombés dans la rivière aient été charriés à l’époque par les courants avant de s’immobiliser dans cette zone alluviale de 3 kilomètres d’extension où ils ont séjourné pendant plus de 3000 ans. Des couteaux, pointes de flèches, fers de lance, herminettes (un type de hache), lames de poignard, fragments d’épées, ainsi que des "cassetête" en bois de 70 cm de long ont aussi été retrouvés.
Les premiers indices de cette brutale confrontation remontent à 1996. A l’époque, un crâne et des ossements humains comportant des blessures par flèche avaient pu être datés de l’Âge du Bronze moyen, vers 1250 avant notre ère. Des coups portés et des blessures frontales indiquaient des combats face-à-face. Pendant six ans, les archéologues du Mecklenburg-Vorpommern Historic Preservation (MVDHP) et leurs collègues de l’université de Greifswald (UG) ont alors patiemment extraient de la tourbe les restes d’hommes et de chevaux. Des
travaux qui se sont poursuivis jusqu’en 2015. « Rien de semblable n’avait jamais été découvert en Europe, explique Cyril Marcigny, archéologue spécialiste de l’Age du Bronze à l’Institut national de recherche archéologique préventive (Inrap). «
, poursuit Cyril Marcigny. Mais la densité des restes humains dégagés sur les 450 m2 de superficie fouillée ne représenterait que 10 % des découvertes totales ! Au moins 4000 combattants auraient en effet pu s’affronter autour de cette rivière, selon les spécialistes.
De
nouvelles recherches réalisées à Berlin et à l’Université de Rostock ont produit des images 3D détaillées des lésions retrouvées sur les corps. Les analyses de strontium effectuées sur les dents ont révélé que ces guerriers provenaient de différents endroits éloignés de plusieurs centaines de kilomètres, en particulier de Pologne et des Pays-Bas. Pourquoi ces peuples se sont-ils affrontés au bord de cette rivière ? Qui étaient-ils ? Impossible de le dire pour l’instant. Une chose est certaine : il s’agissait de guerriers très actifs. 27 % des restes portaient en effet des traces de blessure en voie de guérison, traumatismes liés à de récentes batailles antérieures.
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Le Dragon de l’Or y flambe ! Ô Seigneur de l’Ondulance, en la vague magnifiée de l’extase, quel serait le mérite d’appropriance (1), sauf à battre la chamade du spasme ?
Goûter aux perles de l’amour sur tes fines lèvres aromatiques, délivre tout assaillant du débours, en l’assaut des sols prosaïques.
Dans le bassin de l’hésychasme (2) où reluisent les eaux de la paix profonde, se dandine en rythme, un auguste Anas (3) qui trace des cercles, en formant une ronde.
Nageurs candides sous l’oeil de braise, les plans et rebords du divin paradoxe se filoutent, en s’aimantant fort aise, jusqu’au paroxysme de l’équinoxe.
Rugissante d’embruns orangés et d’écume rousse, l’Aube dévoile ses dessous volatils et fripons. Dans l’interstice des lueurs douces, magnificente et sublime est sa vérédiction (4) !
Un batelier démêle maints nœuds-de-trèfles au ciel, hissant, par la vertu, l’Étendard du détachement. Il finira par voguer sous la voûte aux mille merveilles, jusqu’à ce que surgissent les lignes du divin linéament (5).
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Ô Cause d’exhalation, étincelante comme les gouttes du larmoiement, extravasant l’impitoyable défoliation des illusions, telle une nuée qui émane de la tiare de l’Amant !
De cette vapeur d’AEther au parfum diffus, comme réchappée de la bouche d’une druidesse (6), se répand l’afflux de l’ivresse et l’influx en pâmoison infuse, des adorateurs venus s’enivrer l’âme d’une liqueur d’allégresse.
La plaie des chagrins d’autrefois s’est refermée par la geste de l’infiniment beau. Quelque fût ton rang de chevalier dragon, te voici en droit d’être rien d’autre que toi, entre oriflammes et flambeaux !
Bretagne sud - 21 Mars 2016
Petit glossaire : 1 - Dans la coutume de Bretagne, cela désigne un décret de propriété testamentaire. 2 - Ici, dans le sens d’immobilité, de calme, de silence. 3 - Genre de canards et de sarcelles. Au figuré, homme ouvert et sociable, aimant et aventureux. 4 - Parler vrai, selon le facteur de vision - le Soi. 5 - Un alignement ou une suite de repères visuels. 6 - Femme-druide ou prêtresse païenne.
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Sois ! Sois Toi ! Au plus profond de ton Être
En cet hiver ta sève regagne tes racines Imprègnes t'en d'où que tu sois ! Recharges toi des vents souterrains
Digères tes âges de joies et de peines Ne laisses pas de la différence naître la haine Panses tes blessures. Dispenses ta sagesse
N'oublies pas d'Être fou parfois De laisser éclater ta joie De laisser chanter tes danses
Tu es enfant de la Terre D'une Terre riche et diversifiée D'où chaque enfant se dresse sous un ciel particulier
Ne les laisse pas t'opposer Cherche dans les yeux de l'autre la richesse de sa différence
Non ! Non pas pour te l'octroyer ! Ne les laisses pas te casser T'uniformiser Ne les laisses bafouer le trésor qui bat en ton cœur
Demain tes branches s'habilleront de nouvelles feuilles Elles chanteront dans le Vent et la Lumière D'où que tu sois chêne, baobab ou cerisier en fleurs
Tu peux parcourir les sentiers et les mers Partir à la découverte de tes sœurs et frères Ne les méprises pas ne tentent pas de les changer Page 25
Ne brandis la lance que pour résister à l'uniformisation Ta Foi t'appartient ne la charge pas en flèche Sur l'arc de ton orgueil.
Il y a plus à partager qu'à voler Sois Toi Sois qui Tu Es Au plus profond de ton Être
Cette Essence là Te mènera bien plus loin Que tes petites guerres
Sois Toi Guerrier sans autres armes que ton cœur Enfant émerveillé du monde à chaque heure
Ne laisses pas la promesse d'un pouvoir Ternir la pureté de tes rêves d'antan Ne laisses pas l'injustice entraver ta marche
Que tes rêves se glissent en Ta Vie Comme la caresse du Soleil Comme celle de la rivière Et de l'Être que tu Aime.
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Information
Depuis
mon déménagement en Bretagne et mes difficultés à me déplacer, il m'est apparu que la cogestion de la Clairière des Carnutes à distance était bien compliquée.
Il m'a donc semblé plus raisonnable de créer ici en Bretagne une petite Clairière plus locale. Et la Clairière
va allumer ses feux en janvier.
De son côté, Jody a un emploi du temps assez chargé, sans compter ses voyages aux US. Elle est fatiguée elle aussi et il ne lui a pas semblé possible de porter seule la Clairière. Nous avons donc décidé de fermer la Clairière des Carnutes.
Nous savons que cette Clairière était un point de ralliement pour tous les membres francophones, mais désormais la toute jeune association OBOD-France pourra reprendre ce flambeau avec un blog et un espace dédié aux obodies. Nous continuerons, Jody et moi, notre implication dans la vie de l' OBOD au travers de cette association, avec le support de la Clairière de la Source aux Fées et toujours main dans la main. Comme Jody l'a dit, fort à propos, ce n'est pas une fin mais un redéploiement.
Je vous invite donc à vous connecter sur le blog de l’OBOD-France : http://obod-france.eklablog.com/ Vous y trouverez un espace réservé aux membres de l’Ordre, avec tous les documents qui étaient disponibles sur le site des Carnutes. J’y ai aussi ouvert un espace dédié aux tuteurs. Deux forums sont mis à disposition, l’un pour tous les visiteurs, le second est privé et vous est réservé. Contactez-nous pour avoir les codes d’accès : obodfrance.tuteur@gmail.com
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Le Souffle de l’Ourse
Les Et oiles d’ Artio Calendrie r de
Calendrier des célébrations en forêt de Mormal (59) Imbolc
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Alban Eilir
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Beltaine
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Calendrier des célébrations en Bretagne
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Beltan
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La Sourc e aux Fe es Calendrier d
Le Chene et le Cerf Calendrier des célébrations en Alsace
Imbolc
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es célébration s en Bourgog
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Les Etoiles d’Artio
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Le Souffle de l’ourse
Bugale Lou
Source aux Fees
Le chene et le Cerf
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