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Bonjour à tous, Avec le printemps revenu, et ses promesses de chaleur et de récoltes, nous allons aborder ce Beltaine tout particulier avec notre grand rassemblement en Bourgogne pour célébrer les 300 ans de la renaissance druidique. Nous espérons, bien entendu, qu’il sera lui aussi sous le signe de rencontres chaleureuses et que nos échanges porteront des fruits. Nous aurons aussi une pensée particulière pour ceux qui n’ont pas pu nous rejoindre.
J’ai mis à l’honneur sur notre couverture nos amis Gwengarn et Iona de la Clairière des Prés de Garnes. Le Menhir est votre journal, vous êtes donc les bienvenus pour étoffer l avec vos annonces, vos témoignages, pour contribuer à la les rubriques et obodfrance.tuteur@gmail.com).
avec photos, dessins, poésies, ainsi que (envoyez-moi vos contributions à
Redacteurs
Sommaire
Traductrices des textes anglais: Dominique Goedert, Jody Mohammadioun, Philippe le Maréchal Le Menhir : Annick Jacq Notre carte du ciel : Myrdhin Dossier archéologie : Annick Jacq/ Jody Mohammadioun Dossiers : Dominique Goedert/Pascal Eloy/Jody mohammadioun/Pierre-Charles Fraysse Conte celtique et breton : Jody Mohammadioun/Philippe le Maréchal/Annick Jacq Botanique : Philippe Maugirard/Sylvie Honore Mise en page et graphisme : Annick Jacq
- Le Géant du Manio (photo de couverture) - Annonce de Philip Carr Gomm - Notre ciel pour la fête de Beltaine - Époques épiques - Les vieux Maîtres - Tableau de Dominique Dages : Couple cosmique - Sensibilité des plantes - La Plume du Barde - Le plus vieux texte breton connu - Druidisme au quotidien, quel avenir - Conte breton - L’églantier - La Roche aux Fées - Les échos des Clairières - Les Clairières de l’OBOD
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Le Geant du Manio Le Géant du Manio est le plus grand menhir érigé Le Quadrilatère du Manio est un petit cromlech de de la région de Carnac (6,5 m de longueur).
Il
se situe au nord des grands alignements de Carnac et, pour être plus précis, à une cinquantaine de mètres au sud-est du quadrilatère du Manio. Sa proximité avec cette dernière structure tend d’ailleurs à indiquer une possible relation fonctionnelle entre ces deux éléments de la période Néolithique, et ce même si la nature de cette dernière demeure inconnue.
forme rectangulaire et d’orientation nord-est/sudouest qui se caractérise non seulement par ses dimensions relativement modestes (longueur : 3235 m / largeur : 7-10 m), mais aussi par la hauteur réduite de ses menhirs en granit (environ 1 mètre de longueur).
Notons pour finir que ce menhir a été redressé au début du XXe s. par l’archéologue Zacharie Le Rouzic et qu’il fut classé aux monuments historiques en 1900.
Bien que la fonction exacte de cet édifice mégalithique ne soit pas connue avec certitude, des descriptions anciennes nous apprennent toutefois que cette enceinte délimitait à l’origine un tertre funéraire aujourd’hui disparu. Dans le même ordre d’idée, il est important de souligner le fait qu’en dépit des zones d’ombre qui entourent la chronologie de cet ensemble, celui-ci appartient néanmoins à la période Néolithique et plus précisément au 4e millénaire avant notre ère.
Il est très proche, de par sa structure, du tertre du jardin aux moines à Brocéliande.
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Annonce concernant la Coordination des tuteurs
Nous
avons commencé à diffuser les cours de l’OBOD il y a une trentaine d’années, en 1988.
pour l’aider, tout tuteur qui désirerait approfondir sa pratique.
A l’époque, l’Ordre s’était développé jusqu’à deve- Le nir une communauté mondiale de personnes merveilleuses, engagées dans toutes sortes de projets positifs et célébrant la vie. Et cette communauté se compte désormais en milliers : 19 000, au dernier état.
L’une des pierres d’angle du cours est le soutien par tutorat que chaque étudiant se voit offrir. L’édition du cours a, dans chacune des langues proposées, sa propre équipe autonome de tuteurs ; l’édition anglaise a maintenant plus de cinquante tuteurs à travers le monde qui ont tous achevé la formation du grade de druide et qui donnent bénévolement de leur temps et de leur expérience.
A l’origine, Stéphanie et moi avions la fonction de tuteurs mais comme le nombre des étudiants augmentait, Susan Henssler commença à coordonner une petite équipe de tuteurs. En 2000, elle passa le relais à Susan Jones qui était tutrice depuis plusieurs années. C’était il y a dix-sept ans. Comme le temps passe !
En
2003, les obodies étant toujours plus nombreux, Susan fut rejointe par un second coordinateur ; ces deux dernières années, c’est Steve Hounsome, qui habite Poole en Angleterre. L’année dernière, un troisième coordinateur s’est avéré nécessaire et Mike Williams, du Pays de Galles, a rejoint l’équipe.
Aujourd’hui, Susan a décidé de prendre sa retraite de coordinatrice des tuteurs et veut « retourner aux bancs arrière » comme elle dit, en tant que tutrice de l’OBOD. Elle offre cependant de superviser,
nouveau coordinateur des tuteurs, pour les cours en anglais est, depuis Imbolc, Steve Hounsome, assisté par Mike Williams et nous avons aujourd’hui un nouveau membre dans l’équipe de coordination, en la personne de Gayle Gray qui vit dans l’Idaho, au Nord des Etats-Unis. Tous trois sont des tuteurs expérimentés de bardes et d’ovates. A eux trois, ils ont 35 ans d’expérience, en tant que tuteurs de l’OBOD. Nous avons une chance incroyable d’avoir une équipe si équilibrée, si expérimentée, et internationale. Et je ne saurais assez remercier Susan du travail qu’elle a accompli ces 17 dernières années. Son expérience dans les sphères du gouvernement et de l’enseignement supérieure explique combien elle a développé et fait évoluer le programme de tutorat dont l’OBOD peut aujourd’hui être vraiment fier. Et elle l’a fait avec compassion, efficacité et un flair créatif. Résultat : elle a rassemblé une formidable équipe de tuteurs ! Quel groupe fantastique et diversifié ! La position que j’occupe me donne le privilège de lire toutes les revues des étudiants qui arrivent en fin de grade druidique. Cela fait chaud au cœur d’entendre tout ce que les cours signifient pour tant de gens. Je peux mesurer l’influence qu’ont souvent eue les tuteurs de l’OBOD sur l’expérience des étudiants et je suis sincèrement reconnaissant à Susan d’avoir si bien développé le système de tutorat, ces 17 dernières années. Je lui suis reconnaissant également de ne pas nous quitter tout à fait, puisqu’elle continuera à participer à ce travail qui nous passionne tant !
Merci Susan et tous nos remerciements aussi à Steve, Mike et Gayle.
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Beltaine degres symboliques Pour une celebration le 29 avril 2017
À
8° du Taureau, dans un torrent qui déborde, Belenos s’efforce de retirer quelques branches. Assise sur une pierre Belisama , chagrinée, regarde autour d’elle d’un air égaré.
° de difficulte du sort
À 15° de la Balance, un paysage polaire. Le soleil amorce une aurore boréale. Une harde de rennes tire avec vigueur le traîneau de Taranis.
° d’inlassabilite À 27° du Sagittaire, Bran est suspendu à une branche
À 21° des Géeaux, Eskia
assise sur un cheval avec nonchalance. Elle tend une coupe à un jeune compagnon qui y jette quelques glands ; certains d’entre eux tombent à terre.
de saule trop basse pour échapper aux griffes d’un loup affamé.
° d’insouciance
À 13° des Poissons, un marin est surchargé de
À 25° du Bélier,
Lug et Borvo montent des chevaux rétifs qu’ils tiennent solidement. Ils se moquent bientôt d’un gnome aux cheveux fous, monté sur un bélier qui veut le jeter à terre.
° de lutte compliquee filets. Dans une barque sans rame, Manannann fils de Lîr se laisse dériver par le courant.
° de veulerie
° de domination À 1° du Bélier,
Sirona debout, montre sa force en balançant d’une main sa massue ; l’autre main sur la hanche. Elle n’est habillé que d’une peau de biche. Une impression de décision se dégage d’elle.
° de puissance
: Conjonction Mercure-Uranus Sextile Soleil-Mars Carré Lune- Jupiter.
À 6° des Gémeaux, une femme de douce apparence tient un livre dans une main , une balance dans l’autre. À ses côté, Esus coupe du bois.
° de valeur personnelle
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Myrdhin
Epoques epiques La Bataille de Mag Tured La Razzia des vaches de Cooley. Irlande. XI-XVe siècle
L’expansion de l’Empire romain, tant en Gaule
- Le cycle mythologique (auquel appartient la Bataille de Mag Tured)
contre un peuple mystérieux de géants marins, les Fomoirés. Nemed est un peuple sacré qui doit, lui aussi, lutter contre les Fomoirés. Puis Nemed disparaît et viennent les Fir Bolg, qui sont, de toute évidence, des guerriers ou des militaires. Ce terme d’ « hommes-sacs » (Fir Bolg) est mystérieux mais « bolg » n’est pas très éloigné de « belge » et, dans d’autres textes, trois peuples sont cités, qui conquièrent l’Irlande : les Fir Bolg, les Fir Galliain et les Fir Domnainn, dans lesquels on pourrait reconnaître des envahisseurs belges (bolg), gaulois(galliain) et domnonéens (venus de l’île de Bretagne). Puis viennent les Tuatha Dé Danaan, le peuple de la déesse Dana, qui sont des dieux organisés en une aristocratie guerrière et religieuse qui semble avoir de l’influence sur la religion druidique et sur les institutions politiques des Gaëls. Et, enfin, les fils de Mil qui sont des humains.
- Le cycle Fenian (centré sur le héros, Finn Mac Cumail, et ses guerriers, les Fianna)
La
que dans l’île de Bretagne, a provoqué une certaine acculturation des sociétés celtiques. Mais l’Irlande n’a pas été envahie par les Romains et son insularité a préservé sa spécificité. Lorsqu’elle sera, des siècles plus tard, christianisée à son tour, des clercs retranscriront la mythologie pré-chrétienne et relieront, à partir du XIIe siècle, les fragments mythologiques, jusque-là épars, en un corpus de traditions concernant les premiers âges de l’Irlande... Les manuscrits sont donc médiévaux mais les récits qu’ils véhiculent sont très antérieurs et datent quelquefois de la période proto-historique. Les chercheurs contemporains divisent souvent ces textes en quatre groupes :
- Le cycle historique ou cycle des rois - Le cycle héroïque, dit cycle d’Ulster ou cycle de la Branche rouge (auquel appartient la Razzia des vaches de Cooley)
La Bataille de Mag Tured (Cath Maighe Tuireadh) rapporte les aventures des cinq races mythiques qui ont occupé le pays depuis le déluge. Le peuple de Partholon doit déjà lutter
première bataille de Mag Tured oppose les Tuatha Dé Danann (la tribu de Dana) qui viennent des îles du Nord du monde - ce qui les range dans la catégorie des fameux et mystérieux Hyperboréens- aux Fir Bolg. En effet, si les Tuatha ont d’abord combattu les Fomoirés, ils ont finalement accepté de s’unir avec eux. Le roi Fomoiré, Balor, marie sa fille à Cian, le fils de Diancecht, l’expert en médecine Tuatha. De cette union naîtra Lug Lamfada. Les Tuatha apportent la science et la magie, le druidisme, la sagesse et l’art. Ils apportent aussi quatre talismans : Falias, la pierre de Fal, qui
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crie sous chaque roi « choisi » pour l’Irlande ; Gorias, la lance de Lug qui assure la victoire ; Findias, l’épée du roi Nuada à laquelle on ne résiste pas et Murias, le chaudron du Dagda qui est un chaudron d’abondance et de résurrection. On retrouvera ces objets sacrés dans de nombreuses légendes celtiques et dans les légendes arthuriennes (l’épée dans la pierre, la lance du roi pêcheur, le graal). La bataille tourne au massacre. : 100 000 Bolg meurent mais les Tuatha perdent aussi beaucoup des leurs et si le roi Nuada est sauvé, son bras droit a été tranché : ainsi amputé, il ne peut plus régner.
Et prédit un futur sombre et pessimiste, une sorte de fin du monde :
Dans la seconde bataille de Mag Tured, Nuada, soigné par un magicien qui lui a reconstitué un bras bien vivant, reprend son trône après l’interim malheureux de Bress, métis de Tuatha et de Fomoiré, qui a été forcé d’abdiquer. Lors d’une fête que donne Nuada, Lug se présente à la porte de la forteresse et demande à être admis, se présentant comme l’ « artisan multiple », le « Samildanach », expert en tous savoirs et toutes techniques. Il mènera les Tuatha lors de la dernière bataille contre les Fomoiré. La rencontre entre Lug et Balor (qui est son grand-père) est révélatrice. Lug envoie une pierre de fronde dans l’œil de Balor, le Cyclope défait et impuissant désormais : on peut penser qu’une religion de type solaire se substitue à une religion de type chtonien ou maritime. Enfin, à la fin du combat, lors du nettoyage du champ de bataille, la Morrigan annonce partout la nouvelle de la victoire de Mag Tured :
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Tout au long du récit, les druides sont omnipré-
La Razzia des vaches de Cooley, est la plus célèbre épopée du cycle d’Ulster. Les souverains du Connaught, la reine Medb et le roi Ailill comparent leur patrimoine : Medb prétend avoir plus de biens, ce que conteste son époux. Il apparaît que leurs possessions et leurs trésors sont égaux en nombre et en valeur, à l’exception d’un veau (le Blanc-cornu) qui appartient au roi. Medb demande à Mac Roth où elle peut se procurer un animal semblable. Il lui répond qu’en Ulster, un homme du nom de Dare possède un taureau appelé le Brun de Cooley. La reine Medb, pour s’emparer du fameux taureau, mène alors une grande razzia en Ulster. Elle se heurte à la résistance héroïque que le jeune Cuchulain oppose à l’armée d’Irlande. Ce surnom de Cuchulain (le « chien de Culann « ) lui a été donné par le druide Cathbath, des années auparavant : le forgeron Culann possédait un chien de guerre très dangereux qu’un jeune garçon très fort et très audacieux, Setanta, a provoqué au combat et tué. Pour dédommager le forgeron, il a offert d’élever un chiot qu’une fois dressé il donnerait à Culann. Dans l’intervalle, c’est lui, Setanta, qui remplacerait le chien et garderait les biens du forgeron, la terre et les bêtes. C’est ainsi qu’il est devenu Cuchulainn. Cuchulainn est un héros épique qui peut rappeler Hercule ou Achille. Presque toutes ses victimes sont décapitées, selon une tradition celte qui permet au vainqueur de s’approprier la tête de son ennemi et d’en orner l’encolure de son cheval ou l’entrée de sa demeure, comme on peut le voir, par exemple, à Entremont.
sents : on sollicite souvent leur avis sur la conduite à tenir et ils prédisent les évènements. L’étendue de leur science est immense : Fingen, qui soigne les blessures de Mac Fintan, peut dire, rien qu’en les examinant, qui en est l’auteur. Sualtam, le père adoptif de Cuchulain, meurt parce qu’il a enfreint le geis (l’interdit) selon lequel on ne peut prendre la parole avant le roi qui, lui-même, ne peut s’exprimer avant ses druides. Contrairement à La Bataille de Mag Tured, seuls deux dieux sont présents ici : La Morrigan et Lug. Lug est à la fois le père de Cuchulain qu’il vient soigner et veiller, et le dieu suprême. Medb, dont le nom signifie « ivresse » n’est pas seulement l’épouse du roi Ailill. Elle règne avec lui, elle est son égale. Dans d’autres récits, elle est mariée à d’autres rois, y compris Conchobar Mac Nessa. La considération dont jouissent les femmes dans la société celtique est un thème récurrent. L’égalité de Medb et d’Ailill existe aussi sur le plan militaire puisque Medb prend part à la bataille finale.
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Ar mistri gozh - Les vieux maitres Ar Mistri gozh, les Vieux Maîtres, nos ancêtres, L'histoire des hommes est une énigme dont nous nos anciens, nos pères... ses sages qui nous ont légué un héritage que nous, Druides du 21 ème siècle, fidèles à al Tradition, tentons de perpétrer.
Le Graal a disparu certes, mais heureusement pour nous, notre inconscient en a gardé quelques traces, quelques souvenirs et la lueur de ces souvenirs, telle un phare, nous guide dans notre quête vers ses paradis perdus qui existent en chacun de nous aussi bien que dans une contrée fabuleuse.
Le philosophe '' Jung '' disait
: ''
ne saisissons que peu de choses. D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Ces questions restent sans réponse pour le plus grand nombre d'entre-nous mais cela n'empêche pas la Tradition de nous habiter secrètement et la civilisation celtique a continué, bien après sa disparition (tout du moins apparente) à nourrir spirituellement l'Europe et plus particulièrement bien sur, l'Irlande, le Pays de Galles et l'Armorique.
L'Armorique, notre terre, a toujours eu la réputation d'abriter un monde étrange ! * C'est là que se trouve Brocéliande, terre des fées et des enchanteurs ; -* C'est là que se cache Avalon, le Pays perdu ;
''.
Les celtes justement ne se souciaient guère, dans leur exploration de l' ''autre monde '', de ces contingences géographiques et ce serait ne rien comprendre à leur âme que de vouloir traduire en termes concrets les fabuleuses découvertes de leur esprit car si nos ancêtres voyaient des réalités qui aujourd'hui nous échappent c'est parce qu'ils étaient proches de leur ''Tradition'' alors que celle de notre monde moderne s'est perdu.
Heureusement, pour un occultiste, pour un initié, pour un Druide, la Tradition est toujours là, dans l'ombre parfois, mais elle ne disparaît jamais totalement car qu'elles soient celtes, africaines, inuites, indhouistes, boudhistes et j'en passe, toutes les initiations se réfèrent à la même tradition primordiale et se ressemblent dans leur fond et leur signification.
*- C'est là qu'Yvan, le jeune écuyer, tua le chevalier noir son initiateur, accomplissant ainsi le rituel antique du jeune prêtre qui, tuant symboliquement son prédécesseur, apporte le renouveau en régénérant la fonction immortelle ; *- C'est là, sur cette belle terre d'Armorique que se cachaient des communautés de prêtresses ; elle vivaient sur des îles et ne se rendaient sur le continent qu'une fois l'an, dans l'unique but de s'accoupler avec des hommes car, selon les croyances celtiques, ces prêtresses, qui étaient des êtres du monde divin, avaient besoin de la semence des hommes pour régénérer leur race.... autrement dit, la divin ité féminines avait besoin de l'homme, être vivant, pour apporter vie et fécondité à l'Univers, leur commune création.
Tout le contraire du dogme chrétien.
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Cela explique pourquoi l’Église acheva, de façon si magistrale, ce que les césars de la Rome antique avaient si bien commence.
branches, les trilles d'un oiseau, sont bien d'avantage qu'un simple bruit, mais nous racontent l'histoire de l'Univers.
L’Église chrétienne s'imposa avec ses dogmes et Les songes étaient, pour eux, les sources de l'exisson intolérance.... mais ne se convertit pas une tradition
La corporation des Druides, Bardes, Ovates, officiellement abattue par la victoire chrétienne au début du XII ème siècle, réussit à survivre souvent voilée sous un simple bardisme.... les troubadours et trouvères du Moyen-Âge étaient, sans aucun doute, pour nombre d'entre-eux, de vrais ininitiés. selon la philosophie celtique.
Un autre point marquant de cet héritage sont les légendes celtes ; elles sont le témoignage de l'étonnante métaphysique de nos anciens qui se livraient aux plus hautes spéculations intellectuelles.
Leur art faisait appel à l'imagination, se complaisant dans le symbole plutôt que dans la représentation figurée.
tence. Ils croyaient en leurs rêves comme nous croyons en la '' réalité '' que nous touchons. Pour eux ces rêves étaient bien une réalité, mais une réalité parallèle, celle de l'au-delà, les Druides sachant fort bien qu'un même souffle anime les esprits dans un autre monde et que la mort n'est que la porte de la vie. .
L’île d'Avalon n'est pas loin, dans un lieu qui se trouve à portée de notre cœur, de notre esprit, dans ce monde parallèle que nous ne voyons plus parce que notre vie s'est voilée... Il nous suffirait pourtant de peu de choses pour retrouver la ''vue claire'' de nos anciens et pour voir, à nouveau, les fées croiser notre chemin, sans plus d'étonnement qu'ils n'en montraient eux-mêmes, car elles sont là, autour de nous, se confondant avec les pierres où elles se cachent, les fleurs où elles sommeillent, les ruisseaux où doucement elles chantent.
Pour les grecs, par exemple, une spirale était une Tout spirale et un visage était un visage ; on savait toujours clairement où l'un se terminait et où l'autre commençait.
Les celtes eux voyaient les visages dans les spirales ; l’ambiguïté était l'un des traits caractéristiques de leur style ; cela allait jusqu'au refus de toute représentation figurée si bien que, lorsque des animaux apparaissaient dans le dessin, ils prenaient des formes fantastiques, devenant éléments des courbes, entrelacs et spirales auxquels nos anciens prenaient plaisir.
Leur art était plein de paradoxe, rationnel et irrationnel... en fait, il était à l'image du mécanisme des songes, quand les choses prennent des contours flottants et deviennent autres...
se correspond dans le cosmos, rien n'est laissé au hasard... ou plutôt ce que nous appelons '' hasard '' n'est sans doute que la marque de notre ignorance et, je suis personnellement bien convaincue que le hasard n'existe pas.
Alors qui sait, un jour peut-être, les hommes de demain verront les anciens jours et alors, par eux, grâce à eux, par la plénitude de cette race à venir que nous promettent les anciennes triades celtiques, nous revivrons les grandes heures d'autrefois devenant, chacun de nous, un héros convaincu d'une '' histoire sans fin '' qui verra, derrière les menhirs et les pommiers en fleur, monter à nouveau, au fier soleil levant, les Dieux oubliés. Bibliographie
Nos '' Vieux Maîtres '' accédaient, au travers de leurs rêves, à la mémoire cosmique, en ces lieux où le murmure d'une source, le chant du vent dans les Page 11
An drask a gan Ar pez a zoñg An derwenn ,
L'oiseau chante Ce que pense Le chêne,
An derwenn a ro kresk D'ar pez a ginnig An douar,
Le chêne dresse Ce que souffle La terrre,
An douar a zalh An pez a ya Gan an avel …
La terre garde Ce qu'emporte Le vent ….
Ha te ?
Et toi ?
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Couple cosmique
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Sensibilite des plantes A ce jour il a été dénombré plus de 700 sortes de capteurs sensoriels différents chez les plantes :
D’autres ont le sens de l’odorat, comme la
Mecaniques :
Elles ont un sens du touché sidérant, elles réagissent à des effleurements insensibles et elles détectent la moindre inclinaison des branches ou des racines. Le tremble se souvient d’un coup de vent pendant presque une semaine grâce à certains gènes.
La mémoire de
est encore meilleure. On sait que dès qu’on la touche ses feuilles se replient, si on la soulève brusquement la réaction est la même. Au bout d’une semaine la plante ne réagit plus car elle a compris que cela ne lui est pas nuisible.
Certaines plantes, comme le
, doté d’une forte pilosité ou de vrilles pour s’accrocher, ont développé une sensibilité sans égal. En déposant un fil d’un poids de 0,25 gr sur la vrille celle-ci s’enroule. En comparaison, un doigt humain ne parvient à détecter ce fil que lorsque celui-ci atteint 2 gr.
Chimiques
:
La chimie est leur grande spécialité
; elles captent en continu des centaines de signaux qui les renseignent sur ce qui se passe autour d’elles. Elles peuvent produire des tanins qui les rendent indigestes en cas d’abroutissement.
Le
centaines de molécules. La recherche a encore de beaux jours devant elle.
peut produire près de 950 composés chimiques en cas d’agression. Devant une telle quantité de composés, on ignore la fonction de
, une plante parasite, qui est attiré par le parfum de la tomate.
Le
capte les sons. Autour de la fréquence de 200 Hz, une proportion significative des racines s’incline vers la source du son. Les arbres émettraient aussi certains sons.
Lumineux :
Les plantes, détectent à la fois des longueurs d’ondes, aussi bien dans l’ultraviolet que dans l’infrarouge, et à des intensités si faibles que nous ne les voyons pas car elles nous sont imperceptibles.
Thermiques :
Ils sont en général plus sensibles que les nôtres. Les plantes agissent en modifiant sans cesse leur forme et leur composition chimique. Leurs actions passent inaperçues parce que leurs mouvements sont trop lents pour nous et que la chimie est invisible sans instruments. Elles sont pourvues de « petits moteurs moléculaires » qui les animent. Une plante peut bouleverser son métabolisme et se saturer de composés chimiques toxiques sans que son apparence ne change. Une bouffée de vent, une morsure d’insecte, un rayon de soleil, au moindre événement des milliers de gènes végétaux restés en veille s’allument et fournissent leurs précieux services.
Grâce aux bouquets de composés qui s’envolent du feuillage ou des signaux chimiques émis par les racines, les plantes s’envoient des messages à elles
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mêmes, d’une branche à l’autre et « parlent » à leurs congénères, convoquent les insectes prédateurs de leurs agresseurs. Elles ont également un comportement social. Elles s’alertent par l’émission de composés volatils comme l’éthylène et le méthyljasmonate. Elles émettent également des signaux souterrains. Elles distinguent le soi du non soi, les membres de leur espèce des autres, et rivalisent plus ou moins âprement avec leurs voisines selon le degré de parenté. Entre sœurs, elles sont capables de partage. On peut dire qu’elles forment des familles ou des tribus. La communication électrique chez les plantes et la circulation de messages via des ondes de dépolarisation membranaires ont été mises en évidence depuis des années. Mais quel en est le sens ? Sont-elles intelligentes ? Si oui, où est leur cerveau ? Les racines semblent une piste. Etc.
Concernant leurs mouvements, il a été démontré que les cellules qui constituent le tronc s’allongent et se contractent en permanence pour corriger sa posture, se servant de la pression qui règne en leur sein comme d’un moteur. Le pas du réseau cellulaire (l’espace entre deux cellules) augmente et se réduit en fonction de la pression. La paroi joue un peu le rôle d’un muscle. Les arbres peuvent s’adapter à leur environnement.
Ils ont comme une oreille interne. Certaines cellules abritent des grains d’amidon qui se déplacent en fonction de la gravité et les informent de leur inclinaison. Les arbres perçoivent la forme de leur corps. Ils disposent de capteurs qui mesurent la variation de la pente le long de leur tige. Ces cellules s’influencent de proche en proche le long du rayon de la tige et sont ainsi capable de sentir une courbure locale.
Conditions : respecter l’individu la personnalité, la zone d’influence de l’arbre ou son aura. Ne pas le brusquer : certains sont timides, d’autres aiment que les procédures soient respectées, demander son accord. Choisir l’arbre avec lequel on souhaite communiquer, par attirance, choix de l’essence en fonction de la demande ou parce que c’est déjà votre arbre compagnon. Comment faire : trouver la limite de sa zone d’influence ou son enveloppe énergétique extérieur ou aura (il y en a plusieurs), soit au pendule, à l’aide de baguettes, ou avec votre sensibilité tout simplement. Avoir l’esprit libre et ne pas vouloir à tout prix trouver, se dégager l’esprit. (Exemples pendule baguettes et à la « main »). Etre en état de réception. Sentir la poussée. Ceci dit, il s’agit de ma méthode : elle ne prétend pas être un dogme ou une technique universelle faisant loi. Vous pouvez avoir une autre approche : seul compte le respect de la nature et les résultats. Aller vers l’arbre sans vous presser. « Entrer » par le nord, tourner autour trois fois dans le sens solaire avec une main sur l’arbre. Pour vous décharger, mettre les deux mains sur le tronc, la tête et les pieds contre l’arbre. Pour vous recharger, mettez vous au sud tête, dos et pieds contre l’arbre. Questions réponses : Trouvez l’endroit adéquat, contre l’arbre, plus loin, assis ou debout. Chercher des questions pouvant avoir une réponse oui non. Etre attentif à tout ce qui se passe susceptible d’être interprété – bruissement de feuilles, mouvement de branches, sensations corporelles. Si vous vous êtes trop intimidé ou stressé, employer la kinésiologie avec les réflexes musculaires. A deux avec le bras, seul avec les doigts.
Les arbres ont également le sens de la solidarité et N’oubliez jamais de remercier, l’arbre bien sûr, de la famille. Les vieux arbres maternent les plus jeunes (surtout leurs « enfants ») en leur envoyant des éléments nutritifs par les racines et les mycorhizes. Ils savent reconnaître les arbres de leur espèce.
mais aussi les entités ou divinités que vous auriez pu convoquer.
L’état d’esprit pour communiquer :
Humilité,
être en paix avec sois et le monde extérieur, amour. Page 15
Druide Feu
Chimérique encore L’étendoir du ciel comme l’infusion bue sur la fumée ! Démantelée par le soleil vertical Dressée là dans le parc en friches Où tout peut arriver Elle tique à l’ours. L’arbre Plus central qu’une église Palpite. Une main imposée sur l’écorce Et l’autre tendue en hélianthe Elle devient un arc vibrant Irradié fugitivement. L’instant est un haut frisson
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Passage de nuit Lune à ma fenêtre croissant dodu, Je te balancerai au creux de ma main, Mais tu es empêtrée dans les nasses, Branches de saule, tentacules, Et tu fais fi de mes insomnies
Rouvrant les yeux je te revois; Tu atteins un croisillon déjà, Et puis un autre. L'horloge fragmente les heures de nulle part. Toi seule est mobile - car tu vogues
Lune-voile, le vent se lève, Entre Cornouailles et Irlande, Mât fiché dans l'étoile polaire, Embruns de nuit sur mon visage Exhalations de Formores, Grincements de cordages. Je m'affale sur mes balots, lestée de souvenirs. Les bruits s'estompent et tout glisse, Comme la proue du navire qui fend les flôts. Il ne reste plus à présent, Que le bercement lent, lent, Pourvu seulement que je l'atteigne, La neuvième vague.
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Le plus vieux texte breton connu Le plus vieux texte breton
connu est très tendance : ce sont des remèdes par les plantes !
Contre la lèpre cherche du sureau, de l’aubépine, de l’aune, du chêne, du houx, de la pomme … ». Ce texte médical écrit vers l’an 800 est le plus vieux texte breton connu. Conservé au Pays-Bas à l’université de Leiden, il se présente sous la forme d’un feuillet de quatre pages en écriture celtique insulaire, ce qui montre sa haute antiquité. C’est un traité médicinal d’origine latine réécrit en langue brittonique qui regroupe à l’époque le breton et le cornique : soient 70 mots de plantes ou de maladies. Il a une importance considérable car on conserve très peu de textes de cette époque, en langue populaire. Le breton rentre donc dans le petit cercle des cinq premières langues écrites d’Europe, bien avant le français.
Les bretonnants reconnaissent sans peine la plupart des mots utilisés dans ce texte médical : (sureau) (aubépine) (aulne) (chêne) (houx) (pomme). D’autres mots ne sont plus usités aujourd’hui : : (camomille) a été remplacé par : (amarante) se dit (rosier des chiens) aujourd’hui aujourd’hui Ce texte n’est pas spécifiquement breton, ni celtique dans son contenu. Il s’agit de recettes latines anciennes qui étaient recopiées dans les monastères ainsi contre les poux on préconise : la graine d’ortie, l’écorce de houx, de chêne, de sorbier… ». Le seul problème c’est que les doses ne sont pas indiquées, à manier donc avec précaution !
Bibliographies :
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Traduction - Lac cap butirium et aruinam ariaetis sanat.
per
- Le beurre et l’ail sauvage en pâte (brit. cram occifaeth) avec de la graisse de bélier soigne.
- Item ad raemedium peducli radix tanate absintium cortix folia sabuci
- Contre les poux la racine de tanaisie, l’absinthe, la graine de lin/l’ortie (brit. lanith), l’écorce de houx (brit.colaenn), l’écorce de chêne (brit. rusc dar), l’écorce de sorbier (brit. rusc caerdin), les feuilles de sureau, les feuilles de brousailles (brit. dol guoaed), la renouée des oiseaux (brit. carturaed), le tussilage (brit. alan), l’oseille (brit. trinion), la tête des poireaux en graines (brit. penncaeninn inatt).
- Item
- Pour traiter une plaie/une douleur (brit. ad guortha saer) le chêne (brit.daeru), la racine d’aulne, le laurier (brit. Laur), le sorbier (brit.caerdin), le sureau (brit. hobaebl), le gui (brit. hisaelbarr), le rosier des chiens (brit. ocroos), la valériane (brit. uaelaerian), la pervenche (brit.baeruenc), la racine d’amarante (brit. amor), la racine d’if (brit. aeu) cuite dans du beurre et du miel (brit. mael), la marrabe, la chélidoine, l’achillée, la sombre brunelle (brit. uornaert daemaer), la betterave sauvage (brit. guodrot), le miel (brit. mael), les scories d’argent (irl. arcet sal).
radix alin
radix coquitur per butirum et marrubium rafanum domae Caelidonia millaefolium
- Item ad quaemlibet doloraem.
- Comme anti-douleur : la brunelle commune (brit. tutlob), le plantain lancéolé (brit. stlanaes), le platane (brit. platan), le lierre (brit. etiar), l’aristoloche (brit. aelilub).
- Item ad elaeuandum os. radix uitonicae grana herba similis uottrum craescaens in ripa non diminuitur in temporae hiaemali per caeruisam sanat.
- Pour la croissance d’un os : la betterave (brit. boet), le cresson (brit. boror), la racine d’épiaire, les grains de choux (brit. till), une herbe similaire à l’artémise qui pousse sur les talus et ne tombe pas en hiver, mélangée à la bière.
- Item ad uintlum . cum gulaed et ad quaemlibet doloraem sanat.
- Contre les douleurs de l’accouchements/de l’abdomen/des ligaments : la brunelle commune (brit. tutlub), le mouron des oiseaux (brit. gulaed), le lierre (brit. etiar), l’aristoloche (brit. elilub) avec le plantain lancéolé (brit. stlanaes), le grand plantain (brit. haentletan), le platane, les lamiacées (brit. hoiarnlub).
- Item
- Contre les parasites du visage (brit. guaedgou : la lèpre ?) : l’ortie (irl. nenneth?), la racine de primevère(brit. briblu), la camomille(brit. abranguaenn mor), mêlée à la bière.
radix per ceruisam
sanat. per caeruisam paer
- Prend sureau/digitale pourpre (brit. caes scau), prend aulne(brit. caes spern), prend épine(brit. caes guaern), prend houx(brit. caes colaenn), prend chêne(brit. caes dar), prend pommier (brit. caesaball) avec la bière, prend vinaigrier. Enduit le visage (brit. anroae aeniap aehol), traduit aussi comme inflammation) avec du miel (brit. mael).
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Druidisme au quotidien Quel avenir ? Nous
savons tous que l'initiation qui précède l'entrée dans le Cercle et la Quête qui doit suivre, relève d'un engagement d'une force peut commune. Que les cérémonies du festiaire qui sont d'une rare intensité, rythment notre vie, ponctuent notre cheminement d'esprit dans un domaine ou le Culturel et le Spirituel sont intimement liés.
Nous connaissons (
) l'extraordinaire puissance de la méditation collective, capable de favoriser des événements ou de générer des manifestations naturelles et sommes de ce fait, conscients de la responsabilité qui nous incombe vis à vis de l'évolution de notre société ainsi que de notre histoire.
Plus
nous progressons dans la ''Connaissance'', plus nous mesurons l'immensité du travail qu'il reste à accomplir, pour acquérir le savoir nécessaire à l'enseignement de la Tradition.
Nous savons également que notre ''Quête'' exclut tout sectarisme, toute ambition personnelle et il nous faut refuser l'autoritarisme dont le seul but tient de la gouvernance, facteur de conflit donc de désunions. Il faut bien l'admettre en écoutant ce qui se passe actuellement dans notre monde Druidique, tout cela est d'actualité
Malheureusement
j'ai fréquemment constaté au cours de mon parcours druidique, que certains devenaient druides seulement au moment de revêtir la Saie. Je pense profondément que le druidisme puisse disparaître de notre existence pour laisser place à une attitude ou à un comportement éloigné de notre fonction. Notre druidisme existe aussi
dans la vie dite ''quotidienne'' et ne doit pas se cantonner à nos seuls moments d'études et de cérémonie. Il EST et DOIT être de tous les instants.
On ne peut être druide par ''intermittence'', car pour exister dans cette voie, une forte conscience spirituelle s'impose de même qu'une exigence intérieure, porteuse d'une volonté d'être présent dans la vie de tous les jours et pas seulement lors de revendications légitime concernant la reconnaissance de notre identité. Le druidisme a aussi sa place dans le geste journalier, voire ce qui relève de l'anecdote, des événements mineurs, des problèmes à résoudre. En résumé, il ne saurait y avoir d'instants profanes sachant que le plus petit détail mène vers l'infini, qu'il existe dans un tout, sans la moindre rupture. Si le druidisme peut conduire à un art de vivre, même avec de petites choses, il nous ouvre des portes en permanence, nous met en relation, à chaque heure de la journée comme de la nuit, avec d'autres mondes, des présences indiscernables pour le commun des mortels.
Être druide, c'est ne jamais cesser de l'être dans toutes les dimensions de la vie, avec ce besoin constant de questionnement et de recherche de réponse, tout au long d'une route dont la rectitude va d'un bout à l'autre de nous-même. L'espace druidique couvre absolument la totalité des sujets possibles, aussi n'être druide, se comporter comme tel, qu'au moment de revêtir sa Saie, relève à mes yeux que de la caricature.
Si le savoir s'inscrit dans la perspective d'une quête
infinie de la Connaissance, résulte aussi du poids de l'expérience, l'engagement tient du déterminisme suite à une prise de conscience. Cela tient aussi Page 20
de l'émotionnel, d'une attitude sentimentale par rapport à un événement vécu ou à une révélation née d'une exigence intérieurs, de l'immédiateté capable d'engendrer une volonté qui se fortifiera dans la durée.
Selon la définition en usage
; le savoir se nourrit de l'étude, de la réflexion, tandis que l'engagement se situe surtout dans l'action. La démarche d'esprit, qui se satisfait d'une attitude statique, est-elle fondamentalement contradictoire avec une application active de la pensée ? En d'autres termes, se suffitelle ou doit-elle susciter un acte ?.
Il m'est souvent arrivé de constater qu'une barrière, même informelle, existait entre le penseur et l'acteur, ce qui, par voie de conséquence, favorise souvent deux interprétations, parfois inconciliables de la Tradition : d'un côté collège à vocation bardique, de l'autre uniquement rituélie par exemple. Si je respecte absolument les choix de chacun, dès l'instant qu'ils se traduisent par une honnêteté intellectuelle, il m'est difficile de dissocier vie de mouvement et porte de certitude, que toute évolution et son aboutissement, ne peuvent s'obtenir que dans ce contexte. Ainsi ''savoir'' ''engagement'' et ''action'' sont, à mes yeux, indissociables si l'on veut progresser et apporter à notre entourage, ce qu'il est en droit d'attendre de nous, notre Druidisme.
Fondé sur la quête de la ''Connaissance'' et le sens du ''Sacré'' qui en découle, la finalité du druidisme consiste en la suprême harmonie dans le respect du bon ordre de l'univers. Il s'inscrit dans une relation première avec la nature, au sens large du terme. La ''Tradition'' étant planétaire, l'expression, donc la forme donnée, correspond au tellurisme des peuples ( ). Si le fond s'avère commun à l'humanité, la forme est ethnique ou native.
La ''Connaissance'' menant au ''Sacré'', l'essence même du Druidisme, repose sur le ''Savoir'' qui, après une longue initiation, s’acquière tout au long de la vie. A l'origine, il résulte des cultes paganistes européens antérieurs, et constitua un lien puissant entre les peuples celtiques, avant, pendant et après la Grande Celtie qui s'étendait de l'Irlande à l'Asie Mineure.
Les Druides résistèrent face à l'invasion Romaine et au christianisme. Il continua d'exister plus ou moins clandestinement, le lien ne fut jamais rompu. A partir du début du 18 ème siècle de l'ère chrétienne, il s’est à nouveau révélé à la face du monde. Par le Druidisme, l'on peut aborder tous les domaines de l'esprit et des compétences quelques soient les époques. Il relève donc de l'intemporel qui va de l'héritage historique et métaphysique, à la préparation de l'avenir, en passant par une implication dans la société actuelle. Son enseignement porte sur les sciences de la nature, la philosophie et le symbolisme, la mythologie, la linguistique, etc... etc.... Cela suppose un comportement compatible avec la fonction, acquise (Druidique, Bardique ou Vatique).
Druide signifie ''le très savant'', de longues années d'études sont nécessaires pour être confirmé en tant que tel. Il préside aux cérémonies du festiaire annuel et clanique, donne l'enseignement traditionnel (s'il le peut et surtout s'il en est capable?) en tant qu'initiateur, prodigue ses conseils autour de lui en toute justice.
Au jour d'aujourd'hui, il semblerai, ( ) qu'autour de nous, tout ce qui précède n'est plus aucun sens. Les auto-proclamés se comptent par dizaines, des Clairières fantoches voient le jour, des pseudo druides traînent lamentablement des ''gamelles'' derrière eux, la Tradition est bafouée, l'enseignement inexistant.
Si le temps ne se conçoit pas comme mesure, cela change radicalement notre relation à l'événement et surtout à sa signification. Sachant par ailleurs que le hasard n'existe pas, n'étant qu'un terme commode pour masquer notre incapacité à expliquer un enchaînement de faits, cela conduit à nous interroger sur le regard que nous portons à l'histoire. Ne correspond-elle pas aux raisons multiples, cycliques, d'une situation donnée, placée en perspective. Dans ce cas, cela supposerait qu'elle représente un point conjoncturel répétitif et pluriformel, autrement dit, le temps se reproduisant de l'intérieur, n'avance ni ne recule, crée une force centrifuge génératrice d'une multitude de formes aboutis ou en devenir. Sommes nous dans cette période du TEMPS ?
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Notre difficulté à comprendre le positionnement de notre existence nous amène a considérer la notion de passage et non de permanence dans le renouvellement : la vie naissant d'elle-même constitue une immobilité indissociable du changement apparent. Les trois cercles nous donnent la réponse, par le cheminement de la vie à travers les formes connues et inconnues au niveau de l'univers. Il s'agit bien de permanence du vivant, donc du sacré, les apparences ou métamorphoses, résultant d'une transformation figurée de l'être et de la nature. Elles constituent ainsi une rythmique que l'on peut qualifier de respiration. Les multiples aspects du divin, de l'existence sublimée n'ont aucun sens chronologique non plus et, par conséquent, ne peuvent s'identifier par rapport à des périodes définies. Ces multiples aspects sont en réalité l'expression de l'indéfinissable et ne sauraient se traduire par une vision temporelle, née d'un rationalisme étroit, par sa vaine tentative d'expliquer, voir de codifier, ce qui existe bien au-delà des mots et des illusoires machines à penser totalement dépourvues d'esprit. Que sera notre future, qu'elle sera la transmission, que deviendra notre Druidisme ?
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Le plus petit des Korrigans Anicet le Bossu faisait métier de jouer du biniou. Sitôt qu'il y avait une noce dans le pays, on le voyait arriver l'instrument sous le bras et suivi de son chien Gwendal. Il jouait le temps qu'il fallait et souvent plus. Et le voilà parti allant d'un côté à l'autre, de gauche à droite, de droite à gauche.
Il est vrai que la dernière bolée de cidre est souvent
vous aurez !) La chanson s'arrêtait là.
Il y avait bien une suite, mais aucun korrigan n'en connaissait le premier mot ! Alors ils reprenaient sans cesse les mêmes paroles, attendant vainement la suite. qui avait des allures de chef.
demanda celui
-
la bolée de trop ! et il se laissa tomber au pied d'un rocher tapissé de fougères sèches.
-
Il n'eut guère le temps de dormir ; il fut vite réveillé par les aboiements plaintifs de Gwendal qui n'en finissait pas de trembler sur ses pattes. et c'est alors qu'il entendit tout un remue-ménage à un mètre à peine, sous une énorme pierre.
-
et de répéter chaque fois qu'un des lutins sortait de la terre : (toute vérité n'est pas bonne à dire !). répondit celui qui avec sa barbe en pointe, des sourcils broussailleux avait des allures de chef.
Le premier korrigan commença ainsi : -
Et
à son signal, les korrigans se mirent tous à danser autour d'Anicet en chantant : (Lundi et Mardi si vous achevez votre travail, regrets et regrets
et on l'applaudit comme il se devait.
Le deuxième était déjà plié en deux par le fou rire: -
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Et
on l'applaudit tout autant. Vint le troisième concurrent : -
-
rugit le troisième korrigan-conteur,
- Je me suis souvenu : " "
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L'eglantier - Rosa canina La rose sauvage est à l'honneur pour fêter Beltaine. Le cynorrhodon est comestible, riche en vitamine Symbole de la féminité et de l'amour par excellence, on la retrouve dans de nombreuses traditions. Mais elle fut mal-aimé dans la tradition occidentale car si la rose fut considérée comme l'œuvre de Dieu, l'églantier est celle du diable, d'où son nom vernaculaire de "rose du diable" ou "rose sorcière". Au moyen-âge, l'églantine représentait les aspirations de l'âme humaine à l'accomplissement. Son nom latin de rose canine lui vient du fait qu'on utilisait sa racine comme remède contre la rage.
C, astringent, il agit sur les saignements des gencives et des muqueuses digestives et peut se consommer : - séché, à faire infuser. - séché puis réduit en poudre à incorporer à de la farine pour préparer des pains ou des gâteaux ou à ajouter dans du vin blanc. - en confitures.
- ou simplement à consommer lors de vos balades L'églantier pousse un peu partout en Europe, dans : cueillez le cynorrhodon un peu ramolli, pressez-le l'ouest de l'Asie et le nord de l'Afrique dans les délicatement entre vos doigts pour en faire sortir le haies, les lisières de bois et les pelouses à condition pulpe sans les graines et dégustez. que le sol ne soit pas trop acide. Il sert de protection à l'entrée des forêts. Dans toutes les dimensions de l'églantier on retrouve cette notion de protection... Jusque dans un dessin animé de Walt Disney où la princesse Aurore va se faire appeler Eglantine pour se protéger de la malédiction d'une sorcière !
Ses fleurs rose pâle ont cinq pétales qui forment un calice. Est-ce la forme de cette fleur ? Sa couleur ? Son parfum ? Son aspect fragile et délicat ? Ses pétales en forme de cœur ?... Probablement tout cela qui en a fait depuis tout temps un des plus beaux symboles du sentiment amoureux.
Dès l'automne, les baies apparaissent, rouge vif,
Le bourgeon d'églantier est utilisé en gemmothéra-
pie pour protéger la sphère ORL notamment chez qui renferment des graines entourées de poils durs. l'enfant. Il donne à l'individu la force de se protéger Ce sont les cynorrhodons, autrement appelés grat- physiquement contre les affections hivernales et te-cul. Après les premières gelées, ces baies se mentalement contre un environnement difficile. ramollissent et leur pulpe est très riche en vitamine Les feuilles de l'églantier peuvent être consommées C. Cependant, il faut prendre soin de ne pas consommer les graines et leurs poils au risque de en tisanes, elles sont antispasmodiques et permetbien comprendre l'origine de leur surnom ! Page 25
tent d'atténuer les angoisses, la nervosité et l'agitation nocturne.
Les pétales de roses (dans ce cas, on peut utiliser n'importe quelles roses odorantes) peuvent être utilisées en préparations alimentaires : - Alcool de rose - Vin de rose -Tisane de rose : effet laxatif - Confiture de pétales de rose
Les roses sont aussi utilisées pour leur parfum en cosmétique : - L'eau de rose (hydrolat de rose) rafraîchit le teint et raffermit la peau. Elle est fabriquée par distillation à la vapeur des pétales de rose. - L'Huile Essentielle de rose (Rosa damascena) est diluée dans une huile végétale pour équilibrer et raffermir la peau. En diffusion, ou simplement à respirer au dessus du flacon, elle est ré-équilibrante émotionnelle et sexuelle. En ce sens, elle agira sur la tristesse, la mélancolie, les séparations affectives, et le passage de fin de vie. Attention à son prix qui est très élevé puisqu'il faut plus de 600 Kg de pétales pour faire 100g d'huile essentielle de rose.
Enfin la rose sauvage (Wild Rose / églantier) est utilisée par le Docteur Bach en élixir floral en cas d'absence de motivation, apathie, indifférence, résignation, fatalisme. Elle vient donner de nouvelles motivations positives et permet de retrouver le goût de vivre. : L'églantier (ou la rose) est souvent associé à la célébration du soir de Beltaine (le 30 avril). On peut donc en mettre une fleur sur la table du repas ce soir là. Le lendemain matin, ce sera le muguet qui sera à l'honneur. : Arrêtez-vous devant un Eglantier riche en fleurs à midi, le jour du solstice d'été. Fermez les yeux, respirez son délicat parfum et associez-vous aux louanges pour la Terre.
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La Roche aux Fees - Esse (35) La Roche aux Fées est un dolmen en forme d'allée couverte d'environ 20m sur 5m et de 4m de haut situé dans la commune d'Essé, en Ille et Vilaine. :
A 35Km au Sud-Est de Rennes, le site est signalé depuis le centre d'Essé, à 3Km en direction de Retiers, vous trouverez le site sur votre gauche. L'endroit est arboré et aménagé avec un parking et des tables de pique-nique qui laissent un espace respectable autour du monument. Des concerts sont parfois organisés sur place. :
C'est un dolmen formé d'un couloir de portiques successifs aboutissant à une chambre. Il est composé de quarante à quarante-deux pierres suivant les auteurs dont certaines atteindraient quarante tonnes.
L'entrée est formée par un portique dont le linteau est la seule pierre de l'édifice qui semble avoir été travaillée. Il semblerait qu'à l'origine, la structure était recouverte pour former un tumulus ou un cairn.
Le couloir est quatre fois plus long que large. Son orientation nord-nord-ouest – sud-sud-est est telle que le soleil se lève dans l'alignement de celui-ci lors du solstice d'hiver.
demeure. Lorsque l'édifice fut achevé, les fées bâtisseuses n'avertirent que tardivement les fées qui transportaient de gros blocs devenus inutiles. Aussi ces dernières laissèrent tomber les rochers de leurs tabliers, essaimant ainsi des menhirs comme celui de Runfort ou ceux de la lande des Trois-Marie.
Plusieurs
croyances portent sur le nombre de pierres du monument qui varierait sans cesse. Ainsi, les jeunes mariés doivent à la nouvelle lune compter le nombre de pierres en faisant le tour du dolmen chacun de son côté, les femmes dans le sens des aiguilles d'une montre et les hommes en sens inverse ; s'ils obtiennent le même nombre alors leur union sera durable. :
Si
l'on étudie sa position sur la carte, on peut constater que La Roche aux Fées se trouve à l'intersection de deux lignes (ou plus ?) : une première ligne comprenant le Mont-Saint-Michel et Stonehenge et une deuxième ligne comprenant le site de Carnac et Chartres. Sa conception ressemble à celle d'une église et si l'on a la chance de visiter ce lieu quand il y a peu de gens, il est possible de le faire en conscience et ressentir l'énergie qui s'en dégage.
Un
site à voir, donc si vous passez près de Rennes, n'hésitez pas à faire le détour !
Aucune fouille archéologique approfondie n'a été menée sur le site qui est daté très approximativement du Néolithique final (3000 à 2500 av. J.-C.).
La légende dit que des fées s'étaient installées à Essé et se partageaient le travail pour construire leur Page 27
Le Souffle de l’Ourse
Les Et oiles d’ Artio Calendrie r de
Calendrier des célébrations en forêt de Mormal (59) Beltaine
Beltaine
Alban Hefin
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Calendrier des célébrations en Bretagne
Beltan Mezheven Lugnasad
Beltaine Alban Hefin Lugnasad
La Sourc e aux Fe es Calendrier d
Le Chene et le Cerf Calendrier des célébrations en Alsace
Beltaine
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Le Souffle de l’ourse
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Le chene et le Cerf
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