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Bonjour à tous, Sous les chauds rayons de Lug, voici notre nouveau Menhir. Nous partageons le compte-rendu de Philip Carr Gomm, ainsi que quelques photos …. Et quels beaux souvenirs !
Le Menhir est votre journal, vous êtes donc les bienvenus pour étoffer l
avec vos avec photos, dessins, poésies, ainsi que (envoyez-moi vos contributions à
annonces, vos témoignages, pour contribuer à la les rubriques et obodfrance.tuteur@gmail.com).
Redacteurs
Sommaire
Traductrices des textes anglais: Dominique Goedert, Jody Mohammadioun, Philippe le Maréchal Le Menhir : Annick Jacq Notre carte du ciel : Myrdhin Dossier archéologie : Annick Jacq/ Jody Mohammadioun/Liz Dossiers : Dominique Goedert/Pascal Eloy/Jody mohammadioun/Pierre-Charles Fraysse/Eber/André/Aline segura Conte celtique et breton : Jody Mohammadioun/Philippe le Maréchal/Annick Jacq Botanique : Philippe Maugirard/Sylvie Honore Mise en page et graphisme : Annick Jacq
- Beltaine 2017 par PCG - Notre ciel - Époques épiques - Plume du barde - Promenons nous dans les bois … - Autour du Torque - Gemmothérapie - Bons mots - Sources divines de l’être - Archéologie : Orcades - Animaux sacrés - Site sacré : Brocéliande - Les échos des Clairières - Les Clairières de l’OBOD
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Les druides sont vivants et bien en France
Stephanie et moi sommes juste de retour d'une Nous avons été entourés par le panorama le plus semaine organisée par Obod France en Bourgogne, splendide de riches campagnes de laminage, une et je voudrais partager avec vous quelques-uns des piscine chauffée a fourni une occasion de détente, moments magiques que nous avons passés ensem- et bien sûr les nombreux repas que nous avions ble. ensemble offrait un terrain fertile pour le partage et la discusLe rassemblement a été organisé pour les membres sion. Mais c'est quand la et les amis de l'ordre, et plus de 40 personnes sont synchronisation se produit que venues ensemble, dont la plupart étaient membres vous savez la magie est à pied, de Obod. Mais nous avons également pu accueillir et sur une journée ensoleillée des membres d'un certain nombre d'autres groupes glorieuse, nous sommes partis de druides en Belgique et en France. En outre, il y pour visiter un site sacré: Dun avait quatre d'entre nous d'Angleterre (deux déjà (que beaucoup reconnaîtra vivant en France) un membre de la Hollande, l'un comme un mot celtique). originaire de Bulgarie, et son ami de la Russie. Après avoir visité l'église historique à son sommet, Quand je suis arrivé à la petite grappe de chalets en nous sommes allés chercher le printemps sacré qui bois sur une colline dans la région du Charolais, je était censé quelque part sur le côté de la colline, me demandais comment nous allons passer notre mais nous ne pouvions pas le trouver jusqu'à ce temps, mais les organisateurs avaient fait leur plani- qu'une femme avec des yeux clairs, avec son fils fication, et chaque jour était différent. animé, a proposé de nous montrer la voie, et comme nous étions autour du printemps, elle a Page 3
procédé à nous raconter l'histoire de la façon dont il a été présidé par le passé par le Druidess Joanna. Nous lui avons dit avec enthousiasme que nous étions des druides nous-mêmes, et l'invitait à nous rendre visite le lendemain. Quelles sont les chances qu'un tel événement se produise au hasard ?
Le lendemain, nous avons découvert l'agriculteur local avait écrit un roman sur Joanna du printemps sacré- La dernière druidesse: légendaire montagne de Dun (Le dernier Druidess: la légendaire montagne de Dun()-et nous l'avons invité à nous rendre visite. Il est arrivé avec une boîte de ses livres, et à sa surprise et le plaisir se trouva vendre le lot entier en quelques minutes.
Pendant notre temps ensemble, nous avons entendu des pourparlers, a tenu le rituel Beltane le plus glorieux sur la colline, et a fait une autre visite, cette fois-ci à Bibracte la ville où Julius César a écrit sa fameuse De Bello Gallico.
Pendant les jours, nous avons eu des ateliers sur les trois chaudrons, avec des exercices développés par Hélène, sur la constellation des chamans avec Sabine et Annick, sur le «arbre intérieur» avec Dianann et Finn, sur «les sons primordiaux et la couleur» avec François, sur «vitalisation du chaudron de l'utérus» avec Fabienne, et sur l'astrologie de Beltane avec Myrddhin. Bran du donna une conférence sur ledruidisme, comme je l'ai fait, et nous avons également apprécié une discussion illustrée sur les déesses par Guy Lefrançois, et une comparaison des versets dorés de Pythagore avec les enseignements Druid, donnés par Roger et Raphaël. Vous pouvez imaginer ce qu'un festin riche tout cela a fourni !
Johann des pays-bas nous a rejoint avec beaucoup d'enthousiasme, ayant fait un cycle tout le chemin, et il était très agréable de voir ces fils d'amitié et de lien entre les membres de différentes parties de la France et le monde, et différents groupes de druides, en cours de formation.
Nos soirées étaient remplies de musique. Nous avons été bénis d'avoir le célèbre druide Breton HARPIST Myrddhin et sa partenaire ELISA avec nous, et leur bébé récemment née Diana, ce qui signifiait que les participants allaient de quelques mois à 84 ans. Il a été particulièrement chaleureux de voir les jeunes dans le rassemblement aussi, et
J'avais
pensé au début de notre séjour qu'une semaine était trop longue pour un tel événement, mais en fait, nous avons besoin d'une semaine pour être ensemble, à fondre graduellement nos inhibitions, jusqu'à ce que sur la dernière nuit, nous avons dansé jusqu'à deux heures du matin, comme Hélène et Matthieu, Bran du, Cédric,
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Julien, marine, Fabrice, Sabine, Finn et Pascal jouaient avec tous leurs cœurs.
Le lendemain, il a fallu beaucoup de temps pour que tout le monde se sépare. Personne ne voulait partir, et nous avons fini l'après-midi au beau vignoble de Philippe Greffet à Pouilly Fuissé, La source des fées (le printemps des fées) dégustation de vins différents, se prélasser au soleil. Quelle magie, quelle beauté, quelles profondes liens d'amour, d'amitié et de connexion !
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Mes degres
symboliques
dans bien des cas. On remarque aussi que les ° symboliques réunissent en eux l'ésotérisme et le nes différentes dans une salle capitulaire du XIIè s. lieu commun ce qui nous invite à les envisager sur appelée "l'Enfer". deux plans ; l'un étant archétypal et l'autre existenC'est là que j'ai rencontré celle et ceux qui allaient tiel. Ils nous renvoient à la vie et au rêve. quelques mois plus tard devenir mes "sangliers". La Les ° symboliques tels les runes, les oghams et les femme druide dont je me dois encore de taire le tarots nous mettent au défi d'intégrer le plan archénom était aveugle et clairvoyante. Bretonne un typal et le plan existentiel par le biais d'une image temps à Paris, elle ne fut reçue par aucun astrologue où ces deux plans fusionnent. de la capitale car ils la savaient d'un niveau supérieur. Elle avait reçu l'initiation druidique en Le symbole nous livre des messages qui peuvent 1951 à proximité du Hôtié de Viviane. Elle aimait paraître ambigus mais il est très important de les particulièrement aller se recueillir près de la fontai- considérer comme des phases d'un enchaînement ne de Barenton et des photos en témoignent. Si cyclique plutôt qu'isolément. Le processus est vital, vous le voulez bien, je l'appellerai Viviane ; ce sera graduel, par degrés. plus facile. Il nous faut aussi avoir conscience que tout symboSamhain 1955 : Viviane se rend en Brocéliande le peut s'interpréter et dans un sens positif et dans avec un compagnon confirmé, membre du Druid un sens négatif sachant qu'aucun d'entre eux est Order, qui s'était armé d'un agenda vierge de 360 absolument négatif. Si l'image paraît lourde de sens pages. Ils marchèrent en direction du Hôtié de négatif, on doit alors y voir un enseignement pour Viviane et, le soleil étant au zénith, s'arrêtèrent sur progresser. Les images symboliques ne désignent la crête de schiste, dos du dragon rouge. Le disciple pas des événements réels mais des enseignements, ouvrit son carnet au hasard sur un jour de l'année des sujets de méditation. et répéta l'opération jusqu'à ce que les 360° du zodiaque aient été appréhendés. Pour chaque degré, Prenons un ex : le 12° du Bélier : "Un vol d'oies une image surgissait devant les yeux aveugles de sauvages dessine un triangle dans le ciel" . Mon l'Initiée. Tout ceci pris corps en l'espace de quel- "Sanglier" m'avait fait ce commentaire : "Confiance ques heures. idéaliste en une image mentale de l'ordre univerL'oie sauvage est bien l'oiseau mystique, Le plus étonnant est que l'étude attentive des sel." Geadh dans la tradition des druides. Elle symbolisymboles révèle une structure à la fois complexe et se notre âme transcendante. Ce vol en V caractérisprécise. De quel égrégore émanait cette "conscien- tique a en plus une nature saisonnière, donc ce"? Le disciple évoqua une confraternité occulte de assujettie aux rythmes planétaires. Philip Carr l'antique Bretagne insulaire. Gomm , dans l'Oracle des Druides nous rappelle Il nous saute aux yeux que les images révélées sont que les passage des oies est lié à l'arrivée ou de relativement modernes et strictement bretonnes
Brocéliande 1971. Une réunion de druides d'origi-
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l'hiver ou de l'été. Cet oiseau "solsticial" symbolise donc bien l'ordre cosmique. Philip conclut ainsi : "L'oie symbolise à merveille l'union du ciel et de la terre. Elle nous montre comment associer nos aspirations et quotidiennes et spirituelles."
Ces symboles représentent en fait un enchaînement logique des 360 phases reliées entre elles. Le jeu réciproque entre la saison claire et la saison sombre s'articule selon les 2 équinoxes et les 2 solstices. dans le zodiaque, ils correspondent au 1er ° du Bélier, du Cancer, de la Balance et du Capricorne. Ils constituent des phases cycliques d'adaptation. Nos druides anciens, (mais nous aussi je l'espère) symbolisèrent ces quatre états par le Feu, l'Eau, l'Air et la Terre. Chaque 1er ° donne le ton pour l'ensemble des 30 ° du signe. Il faut toujours avoir cela présent à l'esprit. Les phases équinoxiales au sein du cycle annuel représentent le principe de conscience ; les 2 polarités qui agissent l'une sur l'autre ( Yang/Yin ou pour nous Force Jour et Force Nuit) sont d'égales intensité ; Aux solstices d'été et d'hiver, l'une des 2 forces exerce une domination quasi absolue.
L'astrologie trouve toute sa dimension dans le fait qu'elle transforme le profane en sacré, et les données astronomiques en révélation d'un ordre cosmique présent, tant dans la petite personne humaine que dans le vaste système solaire.
Est-ce à dire que ces 360° ont une valeur universelle ? Stupéfiants, ils constituent un ferment riche de promesses pour qui saura les mettre à profit à bon escient. Pour l'Initié, toute la vie s'imprègne de la magie de l'éternité.
Soyons sûrs que l'ordre, la beauté, l'échange rythmique et l'harmonie des contraires en perpétuel équilibre existent...ici et maintenant.
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Lugnasad degres symboliques Pour une celebration le 1er aout 2017
À
8° du Lion, Belenos maîtrise un feu d'où s'élèvent de hautes flammes, éclairant au milieu d'une auréole un triangle entouré de flammèches, un œil en son centre.
À 21° du Sagittaire,
Un druide, coiffure sacerdotale sur la tête dirige son bâton vers deux triangles entrelacés surmontés d'un troisième. Geste occulte de conjuration.
° de puissance psychique
° d'activite d'esprit À 30° de la Balance, Eskia, couchée sur sa robe À usagée dans la clairière de Soganne. Elle observe un lièvre craintif sans voir ni un épervier planant au-dessus d'elle, ni un serpent prêt à l'assaillir.
° de passivite inconsciente
28° du Bélier, Debout, adossé au menhir, Borvo luxueusement vêtu esquisse un geste d'accueil.
° de faveur À 13° des Poissons, Mananann Ab Lîr , ridicule-
À
6° de la Vierge, Lug et son amie jouent au gouezpoell. Sur la table, bières et chouchen.
° de gaite simple
ment surchargé, vise un marsouin avec un trop lourd harpon. dans un autre coracle, Rhiannon se laisse dériver au gré du courant.
° de veuleurie
À 30° des gémeaux, En Brocéliande, le long de la sente de Hucheloup, Sirona conduit son chien tandis qu'un loup suit silencieusement un des moutons noirs du Tertre.
° d'opportunite
:
À 7° du Lion, Assis sur le dos d'un cerf 12 cors, Esus tient à la main son penn-baz au sommet duquel un diamant étincelle .
° de superiorite
Forte et brillante conjonction Soleil/ Mars Trigone Lune Vénus Belle position de Saturne
À 17° de la Balance, Dans la vallée de l'Aff gît le moulin de Bave en ruine. Dans la porte cassée est encore fichée une hache. Sur le toit, allez savoir pourquoi, Taranis chante en semblant battre des ailes !
° de forfanterie Page 8
Epoques epiques Aneirin,Taliesin,Myrddin, les Quatre branches du Mabinogi: Pays de Galles, XIIIe -XIVe siècles
La mythologie galloise, celle des Celtes brittoniques de la protohistoire, nous est parvenue de manière lacunaire et altérée via des manuscrits médiévaux tels que Le livre d’Aneirin, Le livre de Taliesin, Le livre rouge de Hergest, Le Livre blanc de Rhydderch, Le Livre noir de Carmarthen… Ces écrits du Moyen-Age reprennent donc des récits fort anciens.
ment située vers l’an 600. Les Gododdin, appelés par les Romains « Votadini » régnent sur une partie du Vieux-Nord dont la capitale est probablement Din Eidyn (l’actuel Edimbourg), assez loin du pays de Galles ! Leur roi, Mynyddog Mwynfawr, rassemble trois cents guerriers triés sur le volet dans sa ville de Din Eldyn pour préparer l’attaque de Catraeth, occupée par les Anglo-Saxons. Cette bataille peut constituer une tentative bretonne pour stopper la progression des Anglo-Saxons qui se sont déjà rendus maîtres du Bryneich, l’ancien territoire des Votadini. Mais les Gododdin sont défaits et, quelques années plus tard, ils perdent leurs terres, peut-être après la chute de Din Eidyn. La plupart des historiens contemporains s’accordent sur cet épisode. L’hommage rendu par Aneirin aux guerriers a été traduit du brittonique, voire du cambrien, en moyen-gallois au XIIIe siècle lorsqu’il a été manuscrit. A Catraeth, Aneirin aurait été fait prisonnier et libéré par un fils de Llywarch Hen.
Taliesin est une figure plus complexe Y Gododdin d’Aneirin est le plus ancien poème gallois connu. Selon la tradition, Aneirin (ou Aneurin) aurait vécu au VIe siècle ; il aurait été barde dans un royaume du Nord. Y Gododdin est une suite élégiaque pour les membres de la tribu des Gododdin qui sont tombés à la bataille de Catraeth (peut-être Catterick dans le Yorkshire), habituelle-
: d’une part, c’est un poète historique qui a, sans doute, vécu au VIe siècle et dont nous avons conservé une douzaine de poèmes authentiques. D’autre part, c’est un poète légendaire, qui représente l’archétype du barde gallois. Il n’est pas toujours aisé de différencier l’un de l’autre, d’autant que le barde de la légende est quelquefois assimilé à Myrddin (Merlin) ; Taliesin serait né vers 534 dans le Powys et mort vers 599. Il fait partie des Cynfeird, c’est-à-dire
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des premiers bardes. Selon l’Historia Brittonum de Nennius (composée au IXe siècle), c’est un contemporain d’Aneirin et l’un des plus grands poètes de Bretagne. Il aurait effectué un voyage en Bretagne continentale puis, à son retour, aurait enseigné sa science à Merlin. Il figure dans le conte Kulhwch et Olwen, à côté du roi Arthur. Le Livre de Taliesin (manuscrit du XIVe siècle) comporte, entre autres, les poèmes du Taliesin historique : ce sont des louanges au roi de Powys et à Urien, roi de Rheged, qu’il appelle « Seigneur de Catraeth ». En ce qui concerne le héros de fiction parfois confondu avec Merlin, sa légende a été élaborée au XVIe siècle, dans un contexte chrétien ; elle décrit, à travers ce barde gallois emblématique, une évolution du druide celte, désormais interdit.
ne en Irlande (où Suibhne devient fou après la bataille de Magh Rath et se transforme en homme sauvage) : la Folie de Suibhne est anonyme et peu connu en France ; il raconte des faits qui sont censés se dérouler au Ve siècle et, par ses analogies avec le monde chamanique, il symbolise bien le versement du vieux fonds oral celtique à la littérature chrétienne. Les Annales de Cambrie mentionnent : «Année 129 : la bataille d’Arfderydd entre les fils d’Elifer et Gwendoleu fils de Keidau, durant laquelle bataille Gwendoleu tomba ; et Merlin devint fou ». Myrddin Emrys est le barde prophétique qu’introduit Geoffroy de Monmouth dans sa Vita Merlini, ainsi que dans les Prophetiae Merlini et dans l’Historia Regum Brittaniae. Dans ces livres, Merlin, enfant, rencontre, Vortigern, Aurelius Ambrosius et Uther Pendragon dont le règne précède immédiatement celui d’Arthur. Dans plusieurs œuvres ultérieures, Merlin devient un personnage de la légende arthurienne où il évolue toujours aujourd’hui (romans, bandes dessinées, films, séries télévisées…). Bien entendu, ce fou de la forêt n’est pas sans rappeler également l’Homme vert, l’Homme sauvage, les divinités sylvestres, Cernunnos…
Le
cas de Myrddin est encore plus compliqué puisqu’il est à la fois un personnage de fiction et, sans doute, deux bardes historiques. Les triades galloises font état de Myrddin Wyllt (Merlin le Sauvage) et de Myrddin Emrys. Le Merlin sauvage n’a rien à voir avec Arthur ; il apparaît après la période supposément « arthurienne ». Après la mort de son seigneur Gwenddoleu, tué à la bataille d’Arfderydd, il mène une existence solitaire et misérable dans la forêt. Ce Merlin sauvage est parfois appelé Lailoken (dans le cas où Merlin finit par émigrer en Ecosse, après Arfderydd) ou Suibh-
On retrouve les Quatre branches du Mabinogi (dit Mabinogion) à la fois dans Le Livre blanc de Rhydderch (circa 1350) et dans Le Livre rouge de Hergest (1380-1410), dont les textes sont très proches : le second a peut-être été copié sur le premier avec quelques modernisations, omissions, additions. Ou bien ce sont deux transcriptions indépendantes des mêmes traditions orales. Au Moyen-Age, le terme « Mabinogi » désigne des
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exploits d’enfance. « Mab » veut dire « jeune garçon » en gallois. L’étymologie pourrait remonter à Mabon, un héros de la mythologie celte, fils de la Boänd et du dieu Dagda. Assez absent du Mabinogion, il apparaît tout de même dans Kulhwch comme une sorte de demi-dieu, intermédiaire entre les Hommes et les puissances surnaturelles. Le destin de Mabon se rapproche de celui de Pryderi (Myrddin : Livre Noir de Carmarthen. Les Pomou de celui de Lleu, deux héros du Mabinogion. miers. Stance III) Les contes du Mabinogion ont d’abord eu une q existence orale assez longue avant d’être transcrits pour la première fois, probablement par un même lettré car il y a unité de style, récurrence de thèmes et certaines continuités chronologiques. Parmi ces thèmes : la souveraineté et la succession royale, l’alliance et la guerre avec l’Irlande voisine, les rapports du druide et du roi, l’exercice des métiers artisanaux en cas de besoin, soit, réunies autour du (Myrddin. Idem. Stance VI) roi, les trois composantes de la société : les producteurs, les guerriers et les prêtres. q
(Myrddin. Idem. Stance X)
Le Mabinogion compile des contes, des histoires et des romans : Pwyll, prince de Dyved ; Branwen ; Manawydan, fils de Llyr ; Math, fils de Mathonwy ; Kulhwch et Olwen ; le Songe de Maxen, le conte de Lludd et Llewelys, le Songe de Rhonabwy, Owein, L’Histoire de Peredur (qui deviendra Perceval), le Conte de Gereint et l’Histoire de Taliesin ; ces derniers textes appartiennent ou font référence à la geste arthurienne sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir longuement et en particulier. Certains poèmes comme le Combat des arbres, attribué à Taliesin mais en réalité plus tardif, et les célèbres triades galloises contiennent également des éléments mythologiques. Page 11
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C d Goddeu
(Taliesin)
(Câd Goddeu : le Combat des Arbres, attribué à Taliesin, traduit par R.Graves)
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Le Chant de Cynfelyn
(Aneirin. Le Chant de Cynfelyn, que j’ai traduit aussi bien que je le pouvais‌ L )
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L’Enfant qui caressait le ciel . . . Les marches de l’escalier reluisent sous la lumière diaphane de la terrasse. Un flux éthéré effleure leurs traits tel le galbe d’une guirlande en strass. Du bout des doigts, un petit garçon accroche la voûte sacrée de Mizrapur. Dans ses mains, les rênes d’un cerf-volant qu’il arrache aux eaux impures. D’un clin d’oeil, il sourit à son bonheur ainsi qu’au mien, en toute affinité. Il semble que tirer sur la robe de la Muse, qui s’en amuse, lui soit familier. En trois pas révérés, le verbe sacral tâte le pouls du village indien en fête. Dans le tamarinier de l’étrange, nichent en caste des oiseaux, pas si bêtes ! Quel envoûtement ! Ses yeux ont la douceur toute florentine du miel. Maître des noeuds et des cordes, il hisse les bois de Pashupati au ciel. Les racines de cet arbre ceignent les débris du mal, sans nulle pitié latente. La vérité a le sourire de cet enfant innocent… Et voilà, la rivière qui chante !
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Liberte de rever La peur est là qui me taraude Et me prévient du danger qui rôde A l’écoute des mots dits Ce n’est pas mon rêve alors je le fuis. Ma quête de l’Absolu sera solitaire Car c’est le seul chemin sur Terre Qui m’y mènera pas à pas J’ai enfin compris ça. Certains croiseront ma route Et me mettront le coeur en déroute Mais toujours je continuerai cette quête C’est ainsi que je me sens complète.
Je vis mon rêve au jour le jour Dévoilant toujours plus ce qu’est l’Amour Celui qui unit tous les êtres Celui qui fait disparaître La souffrance et ses illusions La peur et ses tourbillons. Je croiserai d’autres dangers Mais rien ne me fera renoncer A cette douce folie du Sage D’une âme libre en voyage Que rien ne peut emprisonner C’est ma liberté de rêver...
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Vous etes-vous deja perdu dans le Val sans retour ?
A la tombée du soir, Quand le soleil rougeoie, Quand de la terre émane une odeur de tourbe, Et que la brume, tel un manteau, Vous enveloppe et vous transporte, Vers un autre monde,
Tout peut arriver. Les arbres menaçants s’écartent à votre passage, Le clapotis de la rivière devient rire cristallin : La Dame du Lac est toute proche.
Des bruits furtifs vous entourent, Et vous semblez discerner dans la brume, Les chapeaux colorés des Korrigans malicieux .
La forêt vous emporte, Dans une folle ronde, Où toutes les légendes deviennent réalité.
Écoutez ses propos, Elle raconte son histoire. Et si dans le lointain, L’écho d’un gémissement Vient vous glacer le sang, Ne craignez rien, il vous appelle, De sa prison de verre, Merlin.
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Dianne chasseresse Où t’en vas-tu, belle Diane ? En cette nuit de pleine lune, ton teint se ravive - diaphane autant que le poète et sa plume.
Sous tes frivolis, ô ! nu ravissant, un visage s’entreperçoit au ciel ! Les derniers rayons du couchant se distillent à la face de l’Éternel.
Lunatique, tu fais feu de cristal et de tout bois ! De ton sein - à découvert - jaillit du lait et du miel. Avec tes chiens fidèles : l’Actéon est aux abois… Dix mille flèches se déversent du carquois d’oriel !
Harpe en bandoulière et allure sauvage, tu t’’imagines la muse de leurs pensées. Dilemme d’un autre âge… ô ! l’hommage, quand la poétesse se parfait en dulcinée !
Joueuse et radieuse comme l’air, tu donnes un sourire au chasseur, qui à l’heure de son ultime affaire, s’en va mourir à sa quête d’ardeur.
À quel jeu cruel, tu déjoues sans pitié ? S’il convient à l’amoureux d’avoir faim, ô ! combien de désireux à être châtiés ? Nul ne le sait, à part Jupiter et son nain.
Le désir implacable ne te suffit point… Il ne te faut chercher même pas à plaire. Tonitruante et lascive, tu t’en vas au loin ; loin des hommes, dans ton élan solitaire.
Épilogue : Si ton désir profond est de demeurer libre de jouir et de déjouir, alors il sera comblé comme étant parfait ! Sans objet, sans sujet, le désir est devenu totalement tien. Celui ou celle qui clarifie son désir traverse les mille royaumes, en toute Majesté ! Page 17
Lugnasad
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Promenons nous dans les bois . . . Tout le monde connaît cette petite chanson enfantine, et elle me vient parfois à l'esprit lorsque je suis en forêt. Un jour que j'étais dans une belle hêtraie ; ces derniers m'ont inspiré cette histoire, un peu tirée par le bout des branches, quoi que…
A cet endroit, une terrible guerre civile eu lieu, il y a environ 250 ans. Elle opposa deux familles cousines des fagacées (1), les chênes et les hêtres, avec leurs alliés et leurs ennemis visibles et invisibles.
A cette époque vivait ici une grande famille de chênes pédonculés. Ils avaient établi leur suprématie au fil des décennies, d'une branche de fer, si je puis dire, en étouffant les plus faibles de leurs frères. Ils jouissaient de l'impunité des tyrans au pouvoir. Puis certains d'entre eux commencèrent à mourir de vieillesse, non sans avoir assuré leur descendance par de nombreuses et prolifiques glandées. Lorsque les derniers ancêtres partirent sous la hache des bûcherons, leurs rejetons étaient déjà passés au stade du fourré, puis à celui de gaulis, puis de perchis (2). Comme leurs parents, ils avaient déjà étouffé bon nombre de leurs frères plus faibles qu'eux. Leurs cimes commençaient à
s'étaler au soleil : c'est à ce moment précis qu'un événement imprévu se produisit.
Venant d'une parcelle voisine, d'innocents oiseaux déposèrent des graines de leurs cousins, les hêtres. Celles-ci germèrent. A la différence du chêne, le hêtre croît bien à mi-ombre dans sa jeunesse. Les frêles tiges de hêtres grandirent, s'insinuant au milieu des jeunes chênes. Les hêtres vivent moins longtemps que leurs cousins, mais ils poussent plus vite et deviennent aussi imposant qu'eux, avec le même besoin de lumière à l'âge adulte, alors il faut faire vite. La course pour la vie était engagée. Cette guerre sournoise et silencieuse ne s'est pas faite sans que chacun des deux camps aient leurs alliés et leurs ennemis, visibles et invisibles. Sous nos pieds, sans que nous le sachions, une guerre cruelle et sans pitié s'est déroulée, silencieusement, sournoisement, entre les alliés de chacun des deux camps. Bactéries, champignons microscopiques, mycorhizes (3), acariens et nématodes se sont entre dévorés, quand ils n'ont pas émis des composés chimiques, des antibioses, (4) actuellement plusieurs certaines d'antibiotiques ont été répertoriés visant à inhiber la croissance de l'autre si ce n'est à le détruire. Ne croyez surtout pas que ces armées soient quantité négligeable. Rien que les bactéries peuvent représenter dans un bon sol 2 000 kg à l'hectare, les protozoaires jusqu'à 1 000 kg à l'hectare. Si on ajoute tous les autres acteurs de ce drame alors là… ça castagne dure chez Hadès, ça en fait des soldats prêt à en découdre. Vous rendez-vous compte, lorsque vous marchez en forêt, d'un pas innocent, sous vos pieds une guerre meurtrière se déroule. Bien sûr tout cela ne s'est pas fait en un jour, chez les arbres on est pas pressé. On prend le temps de tuer ou mourir, de s'accrocher à la vie, on ne sait jamais, la foudre, le vent ou l'homme...
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Ouf, respirons un peu de cet air si pur après cet épisode guerrier, quoi que, oui, quoi que, nos arbres si calmes, en apparence, sont capables de s'envoyer, innocemment, ce que l'on appelle des composés volatiles, tel que de l'anhydride carbonique (5), de l'éthylène (6), qui leur servent aussi à communiquer, des terpènes (7) et parfois aussi de produire de l'acide cyanhydrique (8). Ce sont des experts en guerre biologique, chimique et bactériologique. Ah ! Quelle merveilleuse perversité, quelle ingéniosité dans l'art des poisons, auraient-ils un esprit un peu macabre ? Par exemple, le noyer, ce si bel arbre qui nous donne cette merveille de la nature, la noix qui nous régale. Il nous distille, ainsi qu'à ses congénères, du juglon (9 ) : ce gaz est émis par les racines principalement. Il incommode l'homme qui fait la sieste sous ses fraîches frondaisons, ainsi que les plantes qui voudraient lui voler de l'espace. Quant à l'if, chez lui tout est toxique, sauf la drupe (10) qui entoure la graine : je vous déconseille de faire la sieste dessous. Même nos chers arbres fruitiers ne sont pas en reste dans l'art des poisons. Ils peuvent même, par excès de zèle, finir par s'auto-empoisonner. Ceci est du à l'accumulation d'excrétions auto toxiques d'origine racinaire, sans doute composées de cyanés dans le cas du pêcher, de l'amandier, et du cerisier. Pour le pommier, il s'agit de phloridzine (12) et de la patuline. Après une culture de ces arbres, il est difficile de replanter au même endroit une de ces essences. C'est également le cas de certains peuplements forestiers qui s'acheminent vers la non-régénération pour faire place à une autre essence. Même votre jardin a ses composés volatiles présentant des risques. Les bonnes odeurs de la pelouse que l'on vient de tondre. Les tontes entassées dégages des coumarines (13) ; quant aux feuilles de tomates, elles ne sont pas en reste : elles sont des toxiques redoutables. Finalement, nous vivons dangereusement sans le savoir.
Vu d'en haut, ce petit jeu de massacre se voit aussi. Les insectes avec leur vue infrarouge repèrent immédiatement ces chétifs en sursis. Certains qu'ils offrirons moins de résistance à leurs attaques, ils lancent l'assaut. Ils pondent leurs œufs dans le bois, qui se transforment pour certains en larves xylophages qui les dévorerons de l'intérieur. Pour d'autres, le bois n'est qu'un support, une agréable
maison : elles ne feront que des galeries, mais dans lesquelles se développent de méchants champignons. Mais les arbres ne sont pas sans réagir. Dès qu'il y a une attaque, de savants signaux d'alarme se mettent en place. Les cellules attaquées préviennent leurs voisines. La défense s'organise. Chez certains arbres, des cellules se suicident par fragmentation de leur ADN. L'arbre pratique la politique de la terre brûlée en entourant l'ennemi dans des tissus mourants. D'autres ont des réponses chimiques en produisant des enzymes de défense.
Dans le domaine des petits inconvénients pour l'homme, je ne vous dit pas tout, je fais court pour employer une expression courante. Je ne vous parle pas, pour le moment, mais ça viendra, de certaines petites bêtes comme la simulie, la cantaride, les frelons, les tiques avec la maladie de lyme, l'echinoccose alvéolaire, la méningo encéphalite, la fièvre boutonneuse et de toutes les plantes toxiques, sinon vous seriez tenté de venir me rejoindre dans mon placard, bien aseptisé et bien clos.
Mais revenons à nos hêtres, laissés un peu plus haut. D'après les estimations sur 2 000 germinations, un seul arrivera à l'âge adulte, c'est beau l'esprit de famille ! Après bien des batailles et des épreuves, ils ont grandi et éliminé les chênes ainsi que les plus faibles d'entre eux ; au bas mot, sur un hectare et sur une centaine d'années cette guerre a fait au moins 300 000 morts chez les arbres, chez leurs amis, nul ne peut le dire. Si, tous les nécrophages, mais ils sont encore plus discrets que les
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employés des Pompes Funèbres Générales, c'est tout dire.
Aujourd'hui nous avons de magnifiques arbres, majestueux, de véritables œuvres d'art de la nature. Mais regardez bien, l'histoire n'est pas finie, aucun règne n'est éternel. Ce vieux hêtre est mourant, ces champignons sur son tronc indiquent que son temps est compté. Son voisin, regardez sa cime clairsemée et descendante, ses bouts de branches secs, lui aussi est sénescent et va doucement vers sa mort. Regardez au sol, ils ont failli à leur rôle, pas le moindre semi, ils n'ont pas de descendance, que s'est il passé ? Ceci est une autre histoire. Rien n'est joué. Qui va venir les remplacer ? Peut-être les saules, les trembles ou les bouleaux qui sont des essences pionnières, spécialisées pour occuper les places laissées libres. Elles prépareront le terrain pour d'autres essences dites sciaphiles (14) et plus longévives. Quelles vont être à nouveau les guerres qui vont se dérouler, qui va en sortir vainqueur ? Pour le savoir, il suffit de revenir d'ici un siècle. Ah, mince, dans un siècle… Je me demande parfois si les arbres n'ont pas inspiré quelques idées meurtrières à Agatha Christie et inspiré Carol Smith pour « Petit meurtre en famille » ? « Promenons nous dans les bois pendant... » Non, Noonn, Nonnnnnn !
Petit et succinct glossaire dont certains noms pourrons par la suite donner lieu à un article. 1) La famille des fagacées regroupe les chênes, les hêtres et le châtaignier. 2) La forêt après une coupe à blanc étoc passe par différents stades de croissance, ceci dans le cas d'une forêt de chênes dite équienne, c'est dire où tous les sujets ont le même âge. Si le sylviculteur opte pour le semis nous aurons : le semis, puis le fourré les arbres ont entre 1 à 2 m de hauteur la parcelle est difficilement pénétrable, ensuite le gaulis : les arbres ont une quarantaine d'années et une quinzaine de cm de diamètre à 1,30 m du sol. Puis vient ensuite le perchis : les fûts dépassent une
vingtaine de cm de diamètre et atteignent 7 à 8 m de haut. Enfin arrive la futaie qui, elle aussi, a différents noms. De plusieurs milliers d'arbres à l'ha au moment du semis, il n'en restera que 200 à 250 au moment de la coupe finale. 3) Les Mycorhizes sont une association symbiotique entre certains champignons et les parties souterraines de diverses plantes. 4) Les antibioses sont une interaction biologique entre deux ou plusieurs organismes qui portent préjudice à au moins l'un d'entre eux ou bien une association antagoniste entre un organisme et les substances métaboliques produites par un autre. La relation générale entre un antibiotique et un organisme infectieux est une forme d'antibiose. 5) Anhydride carbonique ou CO2 a un rôle très important dans la vie des plantes. Le sujet est vaste, trop, pour en parler en quelques lignes et pourra faire l'objet d'un prochain article. 6) Ethylène gaz incolore et inodore, très réactif, constitué de 2 atomes de carbone et 4 atomes d'hydrogène. C'est un hydrocarbure insaturé. 7) Terpènes, c'est une importante classe de composés organiques naturels. Ils résultent de la condensation de plusieurs molécules d'isoprène. Ils sont des constituants de senteur présents dans les huiles essentielles. Ce sont également des hydrocarbures avec de nombreux dérivés. 8) Acide cyanhydrique extrêmement toxique ; il est produit naturellement par certains végétaux du genre Prunus comme dans les amandes amères, les noyaux de pêches, les feuilles de cerisier, de laurier cerise. Il peut être mortel par anoxie. 9) Juglone composé aromatique que l'on trouve naturellement dans les feuilles, racines et écorces des plantes de la famille des juglandaceae, et particulièrement dans le noyer noir. Faire la sieste dessous les frondaisons d'un noyer peut donner des maux de tête 10) La drupe est un fruit charnu à noyau ; dans le cas de l'if la chaire du fruit est comestible pour les oiseaux. La graine très toxique et très dure est rejetée sans être digérée. Ainsi les oiseaux contribuent à la propagation de l'if.
11) Phloridzine et patuline, la phloridzine est présente dans l'écorce des arbres de la famille des Page 21
rosaceae. Elle sert à faire des colorants jaunes et elle a une saveur sucrée intense. Sa toxicité persiste 2 à 3 ans. Les vieilles racines en place libèrent de la phlorétine, du phloroglucinol et divers acides toxiques comme la patuline qui sont agressifs vis-à-vis des jeunes arbres.
Pour aller plus loin, voir beaucoup plus loin...
12) Coumarines : produit cristallin c'est une huile volatile qui a une analogie avec le camphre. Cette substance organique aromatique à odeur de foin fraîchement coupé. Elle est contenue dans des plantes inoffensives sauf en cas de récolte dans de mauvaises conditions où il y a prolifération de moisissures. La dicoumarine produite par l'action de ces organismes est un puissant anticoagulant provoquant des hémorragies internes sur la bétail et peut provoquer des hépatites aigus chez l'homme. Moralité : ne faites pas la sieste sur des tontes de gazon.
- Sylviculture T 2 la gestion des forêts irrégulières et mélangées de Jean-Philippe Schütz éd. Presse polytechniques et universitaires romandes
- Ecologie des peuplements structure et dynamique de la biodiversité de R. Barbaut éd. Masson - Ecologie forestière de Hans Jürgen Otto éd. Institut pour le développement forestier
- Dictionnaire de botanique de Bernard Boullard éd. Ellipses - Dictionnaire essentiel d'écologie de Jean Touffet éd. Ouest France - Dictionnaire étymologique de botanique de François Coulplan éd. Delachaux et Niestlé - Tous les livres de Jean-Marie Pelt
13) Une essence sciaphile préfère les situations ombragées (gr.scia, ombre ; philos, ami).
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Autour du torque Autour du torque pour ne pas parler à torque et à travers. Cette réflexion n’est qu’un point de départ où les sujets et les pistes s’enchaînent et s’entremêlent.
ne sont pas toujours heureux. L'emploi de toute méthode avec un port d'objet demande une recherche approfondie, mais ce n'est pas le but de ce texte.
Il y a quelques années, au journal télévisé de la 2, on nous révélait que l'hôpital de Rambouillet, dans un but de réduire les maladies nosocomiales, se mettait à l'utilisation du cuivre pour ses rampes d'appui, prises de courant, etc. Je remarquai au passage qu'en France nous avons toujours une guerre de retard par rapport à d'autres pays, puisqu'en Grande Bretagne et en Irlande cela fait plusieurs années que des essais concluants ont été réalisés.
Le
cuivre est connu depuis l'antiquité pour ses vertus médicinales et thérapeutiques. Je rappelle qu'il est antifongique (bouillie bordelaise), bactériostatique, qu'il favorise la mémoire, le sommeil, qu'il est bon pour les articulations, les muscles, les ligaments, contre l'arthrose, qu'il détruit les staphylocoques dorés et j'en oublie sûrement. Il est bon conducteur de la chaleur et de l'électricité.
Ces colliers, bracelets et ceintures sont en fait des
circuits oscillants, et l'on en revient aux travaux de Georges Lakhovsky entre autre. Ces circuits ont pour effet de régulariser le champ oscillatoire et de rétablir un équilibre des polarités aussi bien à l'intérieur qu'à proximité. L'oscillant est également un régulateur d'énergie, libérant celle en excès et en captant lorsqu'il en manque. De par ses constiPour la radiesthésie j'utilise des baguettes (rad tuants il joue un rôle d'antenne. Ces objets étant master), une en laiton (alliage de cuivre et de zinc), ouverts ou reliés par diélectrique dans certains cas, c'est encore le cuivre pour sa conductibilité, et une ils font automatiquement penser à nos torques. en fer doux. Deux métaux différents pour augmen- Nos glorieux aïeux Druides, fins observateurs et ter la différence de potentiel, cela après avoir repéré radiesthésistes, n'auraient-ils pas vu dans le torque leur polarité pour les accorder avec celle de mes en bronze (alliage de cuivre à 60 % minimum et d'étain) plus qu'un objet de prestige ? D'autre part, mains, mais là, c’est une autre histoire. chaque forme étant « informante », par tous les Pour certains maux, il peut être utile d'employer atomes, tout est en relation avec tout. Donc le port des colliers, des bracelets ou des ceintures faits de en conscience du torque manifestera une convertresses de fils de différents métaux, mais surtout de gence électromagnétique avec toutes les ondes qui cuivre. Un collier ou une ceinture agit sur tout en émanent et une mise en relation avec les nôtres. l'être. Cela a donné lieu à certains commerces qui Les ondes de forme émises ont leur importance, ainsi que les gravures faites sur les objets et les Page 23
ondes générées par les artisans lors de la fabrication de ces objets. Si un objet est consacré par un rituel d'autres ondes viennent l'imprégner. Des torques bouletés ou à tampons diffuseront mieux l'énergie que ceux avec une tête de loup et sans avoir une onde de forme agressive.
Porter
un Torque n’est pas si anodin qu’il y paraisse à première vue. Hors la symbolique, la tradition, l’objet sacerdotal et de prestige, le Torque est un circuit oscillant. Qu’il soit acheté dans un magasin ou fait maison avec un câble d’alimentation électrique en cuivre torsadé et des embouts de tringle à rideaux en laiton, son fonctionnement reste identique. Alors pourquoi et comment cela fonctionne-t-il ? Pourquoi peut-il être bénéfique pour le porteur ?
Nous avons déjà quelques indications en regardant le Dieu Cernunos sur le chaudron de Gundestrup. Il lève son Torque vers le ciel, comme une antenne, il est ainsi émetteur et récepteur. Il est en prise avec les ondes cosmiques et l’Ether. Les animaux présents à ses côtés n’ont-ils pas un double sens ? Des animaux sauvages, certes, dont il est le Dieu, mais aussi ne représentent-ils pas les anciens noms celtes des étoiles et constellations (voir le livre de Raimonde Reznikov). Il peut ainsi se recharger, mais aussi envoyer. Quant à sa main tenant le serpent, ne serait-ce pas une représentation et une maîtrise du magnétique, donc du tellurique, de la vouivre ? Les deux extrémités de son Torque son terminées par une boule ou boule aplatie, ce qui permet à l’énergie de se diffuser plus largement. Pour ceux et celles qui savent mettre en vibration des menhirs ou des églises (celles qui sont bien construites), à partir de là, bien des voies sont ouvertes… Mais cela demande une expérience certaine.
Nous
pouvons diviser cette réflexion en deux principaux chapitres. En premier, l’objet, les matériaux, la symbolique, les gravures, l’histoire. En second, l’étude du corps humain en partant de l’atome et des différentes ondes qui sont émises et reçues par le corps, donc les informations qu’elles véhiculent et comment elles se transmettent. Chacun de ces chapitres pouvant facilement être divisé en sous-chapitres.
Il me paraît intéressant de souligner que tous corps ou toute forme étant polarisé + et –, le torque l’est également. Donc avant de le porter, il est intéressant de repérer celles du torque pour les accorder avec les siennes. Dans le cas d’un torque multi brins de fabrication « maison », il est important de repérer les dites polarités, afin que lors de l’assemblage tout soit en accord et la torsion doit se faire dans le bon sens, solaire bien sûr.
Selon l’état vibratoire, ou la et les, pathologies du porteur des fils de différents métaux, de différentes longueurs et de différents diamètres peuvent être assemblés et la, nous faisons un pas vers la métallothérapie. Un tel objet ayant une action sur le vivant, il faut également rechercher le temps pendant lequel cet objet doit être porté et les heures optimales. Tous ces objets, qu’ils soient fabriqués pour un porteur précis ou acheté dans le commerce, sont strictement personnels. Toutes ces recherches se font par radiesthésie et avec un contrôle régulier du porteur afin d’éviter des effets secondaires gênants.
En plaçant un petit sachet contenant un médicament ou son témoin sur le pôle positif du torque, celui-ci émet sur la longueur d’onde du médicament. L’information se propage sur le porteur et doit agir comme une prise normale. Là aussi, il y a lieu de faire les recherches nécessaires avant de mettre en place ce dispositif. Ce type de pratique, comme d’autres en radiesthésie, nous amène au théorème de Bell (peut-être) et aux travaux de bien des chercheurs, physiciens, biologistes, neurologues etc. Ces circuits peuvent être utilisés également sur des plantes ou des animaux. Mais comme le torque est un émetteur-récepteur et que nous baignons dans une multitude d'ondes, téléphonie, radio etc., il est important de voir quel est le bénéfice réel du porteur. Il faut vérifier le taux
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vibratoire avant le port et pendant. Des planches de radiesthésie, issues du livre « Circuits oscillants et forces magnétiques » des éditions Servranx sont particulièrement intéressantes. Deux petites expériences :
1) Prenez le taux vibratoire d'une pierre par exemple, puis prenez votre torque dans la main droite dans la même position que Cernunnos. Posez votre main gauche sur la pierre. Au bout de quelques secondes vous allez sentir votre torque « vivre » dans votre main droite, pousser, puis s'abattre. L'énergie est passée, reprenez le taux vibratoire de la pierre… La même chose est possible sur une douleur pour la diminuer.
Pour ne pas être trop long sur le sujet, permettezmoi de vous renvoyer aux travaux de Jean Charon sur la mémoire du passé localisée dans les électrons, du biologiste R. Sheldrake sur les champs informationnels, les travaux d’Einstein, Podolski et Rosen sur la résonance des ondes porteuses, ainsi que les travaux d’E. Pinel, de J. Bousquet chercheur honoraire au CNRS et de bien d’autres.
Vous trouverez des informations très intéressantes reprenant en partie leurs travaux et d’autres sur deux sites : www.amessi.org et www.arsitra.org .
Si ce type de recherche vous intéresse, je suis prêt à collaborer ou à échanger des informations.
2) Debout, votre torque en main comme indiqué plus haut, la main gauche en antenne vers le bas, avancez. Dès que vous passerez sur un courant d'eau il s'abaissera.
Tout ceci pour vous dire qu'il y a encore beaucoup de choses à découvrir à propos du torque. Tout dans l’univers étant constitué de vibrations, d’énergie, et nous ne faisons pas exception à la règle. Nous sommes conçus comme des émetteursrécepteurs.
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Et si le torque était bientôt vendu en pharmacie ?
Gemmotherapie Thérapie
par les bourgeons, jeunes pousses et
radicelles. Le terme de gemmothérapie provient du latin "gemmae" qui signifie à la fois "bourgeon" et "pierre précieuse". C'est pour cela que ce terme est utilisé à la fois pour la thérapie par les pierres et minéraux et pour la thérapie par les bourgeons, jeunes pousses et radicelles (tissus embryonnaires végétaux).
C'est donc
cette branche de la phytothérapie que je vous invite à découvrir ici. La phytothérapie nous permet d'accéder à une multitude de propriétés thérapeutiques des plantes mais la gemmothérapie a cet aspect particulier de s'intéresser aux tissus embryonnaires végétaux. Alors, on peut se demander quels intérêts renferment ses "bébés cellules" qui justifient que l'on en ait fait une discipline particulière...
Les bourgeons, jeunes pousses et radicelles contiennent des cellules indifférenciées qui correspondent en quelque sorte aux cellules souches chez l'animal. Après différenciation, elles peuvent donner naissance à une plante entière et sont capables de se différencier suivant les besoins. Elles sont donc riches de tout le potentiel thérapeutique de la
plante mais aussi d'une énergie vitale fantastique qui leur permet de faire grandir la plante. Ces cellules contiennent une grande quantité d'information génétique, des minéraux, des oligo-éléments, des vitamines, des enzymes, des facteurs de croissance ou hormones végétales. Elles sont capables de s'adapter à leur environnement et suivant les conditions extérieures, la plante grandira différemment (s'il y a plus de vent, les racines et les branches seront plus fortes par exemple). La gemmothérapie reprend donc des aspects d'évolution et d'adaptation qui sont très intéressants du point de vue thérapeutique.
La gemmothérapie, plus encore que la phytothérapie reprend la globalité des principes actifs de la plante qui forment un message complexe qui agira sur les plans physique, métabolique et émotionnel. C'est un moyen thérapeutique qui permet de nous rapprocher du monde végétal et de son interdépendance avec nous. Les hommes et les végétaux sont en relation subtile mais profonde. Quand la nature crée un trouble, elle nous donne souvent le remède végétal dans notre environnement proche, ainsi, là où vous trouverez des orties, vous trouverez aussi le plantain qui soulage des piqûres d'orties. C'est pour cela qu'il serait préférable de fabriquer nous-
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mêmes nos remèdes avec les plates qui poussent près de chez nous !
Pour
conserver toutes les propriétés des tissus embryonnaires avec suffisamment de subtilité, il est important de soigner la préparation des remèdes. Cueillette et préparation : La gemmothérapie utilise des bourgeons frais juste cueillis. Pesez-les et placez-les dans un bocal. Les bourgeons peuvent être remplacés par des jeunes pousses ou des radicelles suivant les plantes utilisées. Pour 100g de plante fraîche, comptez 400g de mélange contenant un tiers d'eau, un tiers d'alcool et un tiers de glycérine (il faut que le mélange couvre le volume des bourgeons, donc il sera parfois nécessaire d'en mettre un peu plus) Mettez à macérer à température ambiante pendant 20 jours en remuant régulièrement. Choisissez une eau pure, si possible de source ou filtrée correctement. Faites au mieux pour trouver une eau de qualité mais sachez que c'est elle qui est le support de l'information vibratoire contenue dans le produit final. L'alcool doit être de bonne qualité, logiquement à 96°. S'il est moins titré (puisque la vente d'alcool à 90° est interdite en France), vous équilibrerez en apportant moins d'eau. Vous pouvez choisir une eau de vie ou tout autre alcool fort. La glycérine se trouve en pharmacie, sa vente est libre mais réglementée. Lorsque cette préparation a macéré 20 jours, filtrezla pour obtenir un Macérât glycériné.
Utilisation :
Comptez une goutte par année d'âge jusqu'à l'âge de quinze ans. Quinze gouttes par jour suffisent pour un adulte (fractionnées en deux ou trois prises par jour). Le Dr Pol Henry a développé la notion de phytosociologie végétale, c'est à dire qu'il respectait dans ses prescriptions la notion d'isolement ou de sociabilité des arbres dans la nature. Ainsi, pour lui, l'exemple du noyer qui est un arbre vivant isolé, se prescrit de préférence seul. On donc retrouve cette notion de cohérence avec le règne végétal jusque dans l'utilisation des remèdes.
Quelques exemples :
Les propriétés de quelques remèdes de gemmothérapie seront résumées ici, le but n'est pas de faire un document exhaustif puisqu'il faudrait un livre entier mais plutôt de vous donner une synthèse avec quelques exemples . Pour de plus amples informations, consultez un ouvrage tel que "La phytoembryothérapie" du Dr Ledoux et G. Guéniot aux éditions Amyris. - Sapin (jeunes pousses) : solidité de l'os, croissance, stimule la formation des globules rouges, verticalité, fidélité, amitié. - Genévrier commun (jeunes pousses) : dépuratif du rein, détoxifie le foie, il fait baisser l'urée, l'acide urique et le cholestérol, il est protecteur et purificateur aussi sur le plan mental. - Pommier (bourgeons) : il a une action progestérone-like et est protecteur vasculaire, il régule le cholestérol, favorise l'introspection et l'utilisation de l'intellect au service de l'intuition. - Houx (jeunes pousses) : Combat la sclérose et les spasmes digestifs et nerveux, il apporte résistance et courage. - Saule blanc (bourgeons) : troubles de l'estomac, hypersexualité, stimule la fabrication des globules rouges, permet de sortir du désespoir. - Aulne glutineux (bourgeons) : anti-infectieux des muqueuses, circulatoire, aide aux grandes étapes de la vie, communication, échange avec soi-même.
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- Bouleau verruqueux (bourgeons) : Articulation, acidose, fait baisser le cholestérol, stimule le foie, il donne la force de démarrer et éclaire le chemin. - Chêne (bourgeons) : Soutient le système hormonal masculin, sénescence, donne la force de vie, la droiture, la tranquillité et l'enracinement. - Noyer (bourgeons) : Stimule les défenses naturelles, l'intestin, les muqueuses, la peau et le pancréas, aide à ouvrir la porte qui sépare la vie et la mort, apporte persévérance. - Tilleul (bourgeons) : calme le système nerveux et l'inflammation chronique digestive nerveuse, détoxifiant, éveille à la fidélité et à la clémence. - Peuplier (bourgeons) : protecteur artériel, prévient les thromboses, apporte la souplesse mentale. - Frêne (bourgeons) : agit sur les articulations et le rein en augmentant la diurèse, diminue l'excès d'acide urique, apporte la volonté et la capacité de choisir pour agir. - Sorbier (bourgeons) : Circulation lymphatique, congestion, circulation cérébrale, aide à l'adaptabilité, au service. - Aubépine (jeunes pousses) : régule le se système nerveux végétatif et le système cardiovasculaire, hypocoagulante, elle apporte l'adaptation, la protection et la capacité à l'amour. - Eglantier (jeunes pousses) : stimule l'immunité, grand remède pédiatrique de la sphère ORL et pulmonaire, donne la force pour se protéger de l'environnement aussi bien physiquement que mentalement. - Noisetier (bourgeons) : prévient les scléroses des systèmes respiratoire et circulatoire, fait baisser le cholestérol, hypocoagulant, stimule la production de globules rouges, apporte la sagesse, l'ouverture aux autres et la capacité d'aimer. - Cassis (bourgeons) : Anti-inflammatoire majeur, anti-allergique, cible les muqueuses et les séreuses, aide à se défendre, permet d'aller au combat. Il soutient également de nombreux autres remèdes de gemmothérapie dans leur action. - Vigne (bourgeons) : Inflammations articulaires et inflammations chroniques (peau, côlon, vasculaire), fait baisser le cholestérol, apporte la sagesse. Page 28
- Bruyère (jeunes pousses) : soutient la fonction rénale et prévient l'acidose, purifie la pensée, aide à finaliser les choix.
La nature, mais qu’est ce que c’est ?
Peut être tout simplement tout ce qui vit, tout ce qui est, tout ce qui peut exister sans l’intervention de l’homme. Arbres, ruisseaux, insectes, animaux… et nous. Est-ce que l’air, le vent, les nuages sont vivant… en tout cas, ils sont importants. En plus d’être magnifique, la nature est vitale. Elle nous offre sa beauté permanente et nous permet de nous ressourcer. Une balade dans les bois, le contact d’un arbre, sont les meilleurs des réconforts. Tout comme les coccinelles, les alligators ou les châtaigniers, nous faisons partie de ce tout, de ce délicat et fragile équilibre.
Juin
Juillet
Les jours sont longs, la nature profite de cette
Toute la nature s’est mise au rythme des vacan-
chaleur encore agréable pour se transformer en terrain de jeux. Partout, dans les prairies, au bord des étangs, la vie est à son apogée. Les linottes mélodieuses et les alouettes, en pleine période amoureuse, croquent dans les cerises, tandis que le faisan fait une dernière tentative pour assurer sa descendance, en s’aidant de son magnifique plumage. Autour des cours d’eau, les odonates sont de retour et n’ont rien à envier à leur cousines les libellules. Les chevreuils sont déjà en train de pouponner ; pendant ce temps, les insectes jouent à cache-cache autour des fraises et des groseilles ; les abeilles jettent leur dévolu sur la lavande, sans toutefois bouder les iris, les hortensias et les lauriers roses. Dans les champs les mulots jouent en sautillant, ils n’ont pas besoin de chercher les chenilles et mille-pattes, qui se multiplient à foison, mais attention à la belette qui veille ! Si d’aventure vous trouvez le temps de vous évader quelques instants dans un bois, asseyez vous pour profiter du silence… en fermant les yeux, vous serez surpris car ce silence n’est que légende, vous entendrez très vite les oiseaux dans les branches, les lézards se faufiler, les écureuils gambader, les insectes se disputer…dans un doux capharnaüm…et là, vous serez vraiment avec eux sur leur terrain de jeux.
ces. Seuls les tournesols travaillent. Ils sont prêts dès le premier rayon du soleil, le suivent toute la journée, jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière la colline ; le lendemain matin, ce seront les premiers au garde à vous pour une nouvelle journée de labeur, avec une rigueur militaire. Juste à côté, les petites fleurs roses des trèfles donnent l’impression d’avoir dansé toute la nuit, et ne daignent s’ouvrir qu’en début d’après midi; sans doute que les fées joueuses et les lutins facétieux les accompagnent sous la lune. Comment ne pas avoir envie de suivre ce rythme, quand on voit le chat dormir toute la journée et les lézards à la recherche du moindre rayon de soleil ! Les grands arbres comme le chêne, veillent, tels les anciens de la forêt, ils arbitrent les querelles et conseillent les plus jeunes ; leur sagesse est une invitation à la méditation.
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Août
Les cigales
Toute
Nous
la nature est en sommeil, attendant le départ de la chaleur et l'arrivée des pluies. Les arbres souffrent de la sécheresse mais continuent à fournir notre oxygène quotidien, quoi qu'il arrive. Seule la cigale continue ses efforts inconsidérés pour enchanter notre été ; malgré sa vie éphémère, elle a à cœur d'accompagner le soleil sans relâche, pour notre plus grand bonheur. Les tomates aussi souffrent et demandent une attention de chaque instant ; les jardiniers ne peuvent que partager leur temps entre le jeu de cache cache avec le soleil et le travail demandé par leur plantation. Les insectes et les animaux ne s'éloignent pas beaucoup des cours d'eau ; à la nuit tombée, quand les cigales s'endorment, les petits et grands êtres vivants, à 4, 6 ou 8 pattes, à poils ou à plumes, se retrouvent au bord de la rivière et observent une trêve pacifique ; le mulot s'abreuve à côté du rapace. Pendant la nuit, les habitants de la forêt sortent de leur torpeur pour profiter de la fraîcheur nocturne.
devrions être incollables sur la vie des cigales, et pourtant … focus sur la cigale ! La cigale est un insecte de couleur brune ou verte, de 5 à 9 cm ; elle se nourrit de la sève d'arbres ou d'arbustes, qu'elle prélève avec sa longue trompe ; elle a 4 longues ailes transparentes avec des traits ou des points noirs. Les œufs sont pondus en été ; à la fin de l'été des larves en sortent et vont s'enfouir dans le sol pendant plusieurs années, jusqu'à 17 ans ! La nymphe sort alors de terre et se fixe sur un tronc ou une pierre et commence sa dernière mue (mue imaginale) ; elle se transforme en insecte adulte (dit « parfait ») et abandonne sa chrysalide ; elle peut se reproduire pendant 1 mois et demi avant de mourir. A partir de 25 degrés nous pouvons entendre le chant des mâles (la cymbalisation) qui attire les femelles. Dans nos contrées, la cigale représente les vacances, l'insouciance et la Provence ; en chine, on place dans la bouche des morts une cigale en jade, symbole de vie éternelle et de résurrection dans l'au-delà. La Grèce antique avait fait de la cigale le symbole de la musique et de la poésie, elle est l'attribut d'Apollon, dieu des arts. Platon, quant à lui, raconte dans Phèdre comment la cigale a été crée par les muses. Et bien, chantez maintenant !
Joke - Panoramix, tu sais pourquoi les druides ne sont pas des adeptes du co-voiturage ? - Non ? - Parce que les Druides sacerdotaux
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La Source Divine de l tre : comment envoie-t-on la lumiere ?
Tout
simplement en la diffusant : pour bien répondre à cette question, il faut comprendre ce qu’est la lumière, quelle est la source de cette lumière. en s’interrogeant à savoir comment envoyer et diffuser cette lumière. Il faut déjà comprendre que nous sommes cette source de lumière. Tout ce que l’on diffuse, émane, partage, pense, crois etc. fait partie de notre lumière. Ce que nous émettons nous revient, c’est la loi de l’attraction.
Il est important d’adhérer à cette juste vérité : tout est lumière, tout est la source divine de l’être. Ce qui veut dire en cet instant si vous êtes sous l’emprise de votre personnalité et Ego, vous émanez une lumière qui fait référence à ce que vous croyez et pensez être : ce monde est en réalité votre miroir. Quelle que soit la forme de conscience individualisée, celle-ci émet une lumière, envoie de l’information et, selon le niveau de cette conscience, celle-ci vit conformément à une réalité qui lui est propre.
Tout provient de la source divine de l’Être, cette conscience divine Mère-Terre ; tout prend son
origine dans cette source créatrice, tout est orchestré par son intelligence divine. Vous croyez être cette conscience individualisée, mais en fait vous êtes cette Conscience Divine Mère-Terre qui se manifeste dans votre conscience actuelle en train de concrétiser son Plan divin, celui de transcender cette dualité pour vivre l’Unité dans l’aspect Mère-Terre.
Quoi
que vous pensiez ou croyez être, et peu importe votre conscience de cet instant présent, vous êtes la concrétisation de la source divine de l’Être. Si vous êtes sous l’emprise de votre personnalité et de l’Ego, c’est que vous êtes en train de vivre une transition. Ce message vous aidera à atteindre un autre niveau de conscience, vous permettant de vivre l’Unité tout en vous libérant des fausses croyances dues à la personnalité et l’Ego. Peu importe le nombre de vies, d’incarnations que vous avez vécues depuis cet instant présent, toutes ces expériences, tout ces apprentissages, toutes ces leçons, tout ces karmas, n’avaient qu’un but – celui de transcender votre Ego pour enfin prendre connaissance de votre véritable source de lumière, celle de l’Être.
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Comme je vous le disais, vous n’êtes pas juste une forme, ayant une conscience dominée par l’Ego et la personnalité. Comprenez-vous que la lumière que vous émanez fait votre réalité, est le contenu de votre conscience, comprend ces mots : un esprit saint dans un corps sain. Lâchez prise de toute cette dualité, tout fait UN. Ce que vous faites à votre prochain, vous vous le faites à vous aussi. Prenez conscience que l’Être est la manifestation et la concrétisation de tout ce qui est, il est dans toutes les dimensions universelles, dans tous les Univers, rien n’y échappe car tout est sa conscience, tout est sa création.
source de l’Être, juste ÊTRE. Juste Être dans la lumière de l’Un, tout et chacun évoluant tous ensemble dans le même vaisseau Mère-Terre. Vivez l’Unité, l’Éveil, découvrir la lumière qui libère de la dualité.
Ouvrez-vous à cette source divine de l’Être, abandonnez-vous à sa Divine Conscience, dont sont issus les Divinités, comprenant tous et toutes qui ont transcendé leurs consciences individualisées dans la Divine Conscience, ayant tous la même lumière commune, mais exprimée selon la couleur de chacun.
Vous, qui lisez ce texte en cet instant, vous avez votre propre couleur, votre propre vibration sonore : déjà vous êtes en train d’envoyer votre lumière. Rien ne vous empêche d’accéder à la source divine de l’Être et d’émettre cette lumière d’Unité et de l’Amour Absolu. N’oubliez pas que tout est votre miroir : élevez vos pensées, contentez-vous de voir ce tout comme un seul et même Être, et diffusez tout votre amour. Utilisez votre imagination et voyez que ce tout est baigné en permanence dans l’amour et l’abondance, qu’il n’y a plus de dualité, que tous et toutes vivent le parfait bonheur.
Ainsi
votre esprit baignera dans cette haute fréquence où tout est Unité et Amour. Cela changera votre façon de voir cette réalité, la façon de vous voir, c’est ainsi que vous diffuserez, illuminerez tout de votre lumière, vous montrant le vrai miroir de ce que vous êtes, la source divine de l’Être, cette Conscience Christique Mère-Terre. Regardez-vous dans un miroir et cela vous en dira long sur votre lumière émise. Si vous êtes dans l’amour, vous ne verrez que la perfection. Sinon, vous êtes en train de faire cette transition : c’est que vous ne l’avez pas encore intégré. Quoi qu’il en soit, vous êtes la Source Divine de l’Être et vous êtes sur le chemin pour y parvenir. Tout retourne à la Page 32
Les anciens temples dans les Orcades Est-ce ici que tout a commence, il y a 5000 ans ?
Neil
Oliver explore la découverte d’un temple vieux de 5000 ans dans les Orcades.
l'Anneau de Brodgar, les Pierres de Stennes, et le tombeau de Maes Howe - étaient " ".
Érigé
500 ans avant Stonehenge, le temple a donné lieu à des pensées nouvelles quant aux croyances des populations néolithiques, mettant la carte de la Grande-Bretagne de l’antiquité sens dessus-dessous.
Le site immense est resté intacte jusqu’aujourd’hui, serti dans un des paysages anciens les plus importants du monde. Il y a eu quelques trouvailles incroyables, dont la découverte d’un décor pariétal peint du Néolithique, voire des pigments et des pots de peinture utilisés par les artistes d’alors.
Alors
qu'une vaste collection d'objets anciens reflètent une société complexe et culturellement riche, les archéologues ont également découvert que les trois grandes structures monumentales de l'île Page 33
L animal dans la tradition druidique Introduction
Les figurations animales sont nombreuses dans la
L’interprétation des symboles, images, analogies,
tradition druidique. En aborder le sens et la portée est un travail complexe de reconstitution. C’est néanmoins ce que nous tenterons de faire dans les articles qui suivront. Ces derniers se présenteront sous forme de « fiches » abordant un à un les animaux qui semblent avoir une fonction majeure dans notre voie.
devra, si nous souhaitons affiner notre compréhension des présupposés anciens, tenir compte de cette donnée. Dans le cas précité à titre d’exemple, nous devrions supposer un lien analogique entre l’image d’un cerf et celle d’un taureau. En revanche nous devrons peut être souligner dans un texte le caractère distinct entre un jeune animal et un animal mature. Cela met en lumière la difficulté à aborder une spiritualité ancienne sur la base de la pensée moderne. Difficulté d’interprétation qui ne vaut pas que pour la symbolique animale.
Se pose dés lors la question du choix de ceux-ci. Pour éviter le hors sujet, nous ne prendrons en considération que les animaux dont la représentation est attestée dans les artefacts : par exemple la numismatique , la statuaire ou encore sur les objets anciens .. Nous aborderons également ceux qui sont présents dans les textes du mythe qui nous sont parvenus. Donc point d’éléphant ou de kangourou !
Un
certain nombre de difficultés se présentent néanmoins. La première est sans doute celle liée à la nomenclature, la culture et la langue. Selon certains spécialistes du sujet il semblerait que le mode de désignation des espèces animales ait été différent de celui qui nous est familier aujourd’hui .
Ainsi là où nous percevons une différence entre des cervidés et des bovins, on nous suggère que les anciens celtes désignaient ces deux espèces comme « ». par exemple nous invite à considérer comme spécifique la nature de l’animal, son âge, sa taille, le fait qu’il soit sauvage ou domestique … chacun de ces attributs ayant un sens spécifique dans les dialectes celtiques ( indoeuropéens) . Termes spécifiques donc sens particuliers.
Il faudra sans doute et pour les mêmes raisons remettre en question, (sous peine de mésinterprétation ) les attributs et fonctions que nous attribuons à ces animaux. A titre d’exemple, il est probable que le moderne verra dans le chien un animal fidèle, obéissant, loyal. Dire de quelqu’un qu’il est chien aura sans doute des connotations péjoratives. Loin de là, le celte ancien y trouvera tous les attributs du guerrier ( ).
Ainsi l’évocation traditionnelle de l’animal ne peut se faire qu’en référence à un contexte culturel, mythologique, linguistique.
Nous verrons que la métaphore ou le symbolisme animal s’emploie à définir plusieurs fonctions. C’est l’animal auxiliaire, l’animal psychopompe, l’animal avatar divin, l’animal comme substitut du Dieu ou du héros, l’animal comme symbole « autonome » ou encore l’animal lié aux rites comme le seront les animaux désignés pour le sacrifice ou la divination chez les anciens . Mais aussi les symboles animaux que nous utilisons dans nos rites pour désigner les « orients » de notre cercle. Page 34
L’image animale comme personnification de principes élémentaires et psychologiques sera habituellement le premier contact du druidisant actuel. Sans constituer pour autant une pratique universelle il est acquis dans nos rites de désigner un symbole animal à chaque quadrant et partant de là, de construire plus ou moins consciemment un système d’analogies et de correspondance qui lui sera inféodé.
Il sera néanmoins profitable de nous interroger sur le sens et le bien fondé de ces symboles. Ainsi, si le saumon lié à l’eau, le faucon lié à l’air sont des objets métaphoriques dont nous percevons facilement le bien fondé. Ne serait ce qu’en lien avec le milieu où évoluent ces animaux. L’attribution de l’Ours à la Terre et au nord demandera à être médité. Pourquoi l’ours au nord ? Pourquoi le Nord lié à la Terre ?
Pour mémoire, cet automatisme que nous partageons n’est pas universel. Certains collèges druidiques désignent les résonances « Terre » à l’Ouest, et les résonances « Eau » au nord. Et ils ont de bonnes raisons ( balance des éléments) pour le faire. De même que ceux qui se basent sur l’influence des « vents dominants « ou de la « Lumière » ont de bonnes raisons pour faire ce qu’ils font. L’intelligence du sens permet d’éviter les guerres de chapelle. Mais pourquoi l’Ours ? Ou l’Ourse ? Nous pourrions justifier cela en référence à la constellation de l’Ourse … Référence astronomique et astrologique qui à nouveau s’appuie sur un cadre culturel précis. L’imagerie liée aux constellations, bien que millénaire et presque universellement partagée de nos jours est une projection culturelle qui attribue une forme et une cohérence à une suite de points lumineux dans le ciel qui eux mêmes désignent une topique de sens ou d’influences. Ainsi nous pourrions imaginer que le Saumon, le cerf, le faucon désignent pour leur part une suite astrologique ancienne dont nous avons perdu les clefs ( ).
La désignation du cerf comme porteur du Feu peut nous interroger tout autant. Pourquoi le cerf ? Certes il semble acquis d’en faire un principe solaire. Mais il est aussi, et de facto lié sous nos Page 35
latitudes, à l’expression cyclique de la lumière qui oscille entre cosmique et tellurique. Nous touchons du doigt la difficulté de l’interprétation de nos symboles.
A
tout cela une approche de type chamanique viendra apporter son pesant d’informations. L’influence animale y est perçue comme agissante. Ce sont les auxiliaires ou « alliés » que nous évoquions plus avant. La rencontre avec l’Esprit animal, porteuse d’émotion, d’intuitions et de force viendra un peu plus troubler notre rationnel. Mais après tout est ce que le rationnel constitue l’axe de cette approche ? Sans doute non. Il est possible d’aborder l’esprit animal de cette manière. C’est une approche qui porte ses propres cohérences mais qu’il conviendra d’aborder avec la plus extrême lucidité notamment en ce qui concerne nos propres projections, elles même liées au terrain culturel. Une certaine prudence s’imposera, non sur le fait de la rencontre qui est factuelle, comme le serait la rencontre au décours d’un rêve, mais dans l’analyse que nous en ferons.
C’est tenant compte de ces difficultés et préalables, que nous aborderons la question de l’animal dans la tradition celtique.
Aborder ces questions c’est aborder la question du symbole. Polysémique par essence. Il n’est pas licite quoique nous y inclinent nos habitudes de réduire le symbolique dans un signifiant figé.
La figure animale restera toujours complexe, riche et sans doute fortement ancrée dans notre structure psychique. Ce Monde là est à découvrir sans cesse car il parle de nos profondeurs, de nos instincts, de nos forces et faiblesses.
Nous y verrons les liens du vivant et peut être reprendrons nous conscience de notre propre animalité.
Broceliande
André Goudin, ami né en Brocéliande, va nous présenter au fil de nos Menhirs, les différents lieux notés sur cette carte.
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Après ces moments inoubliables partagés lors de notre rencontre de Beltaine, La Clairière Sterenn ar Rho-Du vous propose de nous retrouver en Bretagne pour partager quelques jours autour de Samain.
Nous vous proposerons entre autre
: - Découverte de lieux sacrés associés aux 4 dragons - Atelier géobiologie - Atelier Feng Shui - Conférence Energie de l'Eau et rite de purification - Rite de Samain - Rite aux ancêtres de nos lignées par Bran Du + .......
Le programme n'est pas encore totalement bouclé, ne sachant pas encore qui sera présent. Concernant les hébergements, il y a sur Bieuzy les Eaux un gîte de 8 personnes et un rando-plume, d'autres gîtes et chambres d'hôtes sont aussi dans le secteur et je pourrai vous en communiquer les adresses. Pour les repas, vous trouverez sur Melrand de quoi vous préparer le repas du midi. Nous ferons appel à un traiteur et louerons une salle. Je ne peux donc pas vous donner immédiatement un coût. Mais nous ferons en sorte que le budget soit aussi serré que possible.
L'important aujourd'hui est de savoir quels seront les participants potentiels afin de me lancer dans cette organisation et pouvoir vous communiquer le plus rapidement possible les coûts et un programme définitif. Merci de me contacter à jacq.annick.bzh@gmail.com si vous êtes intéressé. Fraternellement, Dianann Page 37
Le Souffle de l’Ourse
Les Et oiles d’ Artio Calendrie r de
Calendrier des célébrations en forêt de Mormal (59) Lughnassad
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Alban Elfed
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Samain
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Calendrier des célébrations en Bretagne
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La Sourc e aux Fe es Calendrier d
Le Chene et le Cerf
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Calendrier des célébrations en Alsace
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Lugnasad Alban Elfed Samain
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Les Etoiles d’Artio
Sterenn ar Rho Du
Le Souffle de l’ourse
Bugale Lou
Source aux Fees
Le chene et le Cerf
Riviere Chantante
Contact au Quebec
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