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Actu Outre-mer

LA FIN DU PROJET LIFE BIODIV’OM : SIX ANS D’ACTION POUR LA BIODIVERSITÉ ULTRAMARINE

Life BIODIV’OM est un projet européen mis en place de 2018 à 2024 dans cinq territoires ultramarins. D’un montant total de plus de 5,5 millions d’euros, ce projet piloté par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a servi à améliorer l’état de conservation d’espèces menacées et d’habitats rares en outre-mer.

À Mayotte, la restauration de sites d’alimentation et de reproduction du crabier blanc a permis de quadrupler les effectifs de ce petit héron trapu. En Guyane, 65 % des savanes ont été préservées contre un arbre envahissant (Acacia mangium) qui rend impossible la survie des espèces présentes au sein des savanes. À Saint-Martin, une démarche de concertation avec les acteurs de la pêche a été mise en œuvre pour protéger le mérou géant. En Martinique, un dispositif de contrôle des prédateurs a participé à la sauvegarde du moqueur gorge-blanche, dont la reproduction a été grandement améliorée. Enfin, à La Réunion, le projet Life BIODIV’OM a soutenu la mobilisation des populations locales pour protéger l’échenilleur de La Réunion, couramment appelé « tuit-tuit », oiseau en danger critique d’extinction menacé par les rats principalement et les chats à l’état sauvage.

Yannis Cerasin
© Cerema

LE CEREMA OUVRE UNE AGENCE ANTILLES EN GUADELOUPE

Déjà présent en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) renforce sa présence auprès des collectivités d’outremer en ouvrant une agence « Antilles ».

Créée au 1er février 2024 et dirigée par Yannis Cerasin (ci-dessus), cette agence va couvrir la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

Le Cerema apporte aux acteurs territoriaux un appui en termes d’ingénierie et d’expertise technique dans un contexte de transition écologique et d’adaptation au changement climatique des territoires ultramarins.

L’établissement public poursuivra ainsi au cœur des Antilles ses projets tels que le déploiement des énergies renouvelables marines en Martinique, une analyse des mobilités à Saint-Barthélemy pour une réflexion de mise en place de navettes, ou encore l’accompagnement de communautés d’agglomération guadeloupéennes sur le programme national ÉcoQuartier et sur la résorption des décharges littorales.

80 ANS D’EXPÉRIENCE POUR L’IRD

L’Institut de recherche pour le développement (IRD) fête ses 80 ans en 2024. Cette année de célébration va être ponctuée d’événements, en France et à l’étranger, autour des enjeux de la coopération scientifique internationale au service du développement durable. Des temps forts seront organisés dans les outre-mer, notamment en Guyane, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Davantage d’informations seront diffusées sur le site internet de l’IRD.

« La célébration des 80 ans incarne l’engagement continu de l’IRD pour un monde meilleur, sa détermination à contribuer de manière significative à la compréhension des grands enjeux globaux, à mettre la science au service de l’action, à accompagner la transformation des sociétés vers des modèles sociaux, économiques et écologiques plus justes et durables », met en avant l’IRD dans son communiqué de presse.

« Si les 80 années passées ont été riches et intenses, l’atteinte des 169 cibles des Objectifs de développement durable (ODD) a pris du retard. Nous devons donc résolument nous tourner vers l’avenir afin de corriger le tir, avec comme priorités pour l’IRD le renforcement de notre mission d’appui aux politiques publiques et à l’action diplomatique de la France, la formation et la consolidation des ponts entre science et société et les enjeux de transition écologique, prioritaires à l’IRD avec des chantiers majeurs en cours », précise Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l’IRD.

MISSION NATURE, LE NOUVEAU JEU DE GRATTAGE POUR PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ

Lancé en octobre 2023 par la Française des jeux et l’Office français de la biodiversité (OFB), Mission Nature est un jeu de grattage qui donne aux citoyens la possibilité de soutenir des projets ambitieux en faveur de la biodiversité. En effet, pour chaque ticket acheté, une partie de la somme est versée à l’OFB en vue de financer des programmes de restauration écologique. Ces projets sont sélectionnés partout en France, y compris en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte et à La Réunion. Ils contribuent à préserver des sites exceptionnels sur terre comme en mer, à sauvegarder des espèces en déclin et à protéger leur habitat. Après le succès du jeu en 2023, l’OFB lance un nouvel appel à projets « Mission Nature » pour identifier les actions qui seront soutenues lors de la deuxième édition du jeu, dont la commercialisation est prévue à l’automne 2024. Le montant de la subvention reversée par l’OFB par projet est de 50 000 euros à un million d’euros. La date de fin des dépôts de candidatures est fixée au 24 mai 2024.

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