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Saint-Pierre-et-Miquelon
LES BEAUTÉS DE L’ARCHIPEL VUES D’EN HAUT
Arrivé en 1995 dans l’archipel, Jean-Christophe Paulau est informaticien et passionné d’imagerie par drone. Sur sa page Facebook « Saint-Pierre et Miquelon vu d’en haut », il offre un nouveau regard sur le petit territoire français d’Amérique du Nord.
INTERVIEW
JEAN-CHRISTOPHE PAULAU, PHOTOGRAPHE AMATEUR SPÉCIALISÉ DANS L’IMAGE AÉRIENNE PAR DRONE
• Comment êtes-vous arrivé sur l’archipel ?
Cela fait 28 ans que je vis ici, sur un presque malentendu ! J’avais le choix entre 10 mois en caserne pour mon service militaire, ou bien la chance de partir 16 mois outre-mer en volontariat. Je rêvais déjà de Polynésie quand au ministère des Outre-mer, on m’a proposé Saint-Pierre-et-Miquelon. Au départ, j’ai dit non car j’avais une méconnaissance et un a priori plutôt négatif de l’archipel qui représentait pour moi un petit point perdu, froid. Mais un échange téléphonique a influencé ma décision et j’ai intégré la station RFO de Saint-Pierre comme informaticien. J’ai alors découvert un territoire agréable et un climat moins rude que ce qu’on en pense de l’extérieur. Puis j’ai rencontré la femme de ma vie.
• Quelle est votre démarche photographique ?
- J’avais envie de présenter les îles sous un angle différent de ce que les gens ont l’habitude de voir. J’étais un des seuls pilotes autorisés quand j’ai commencé à faire du drone il y a cinq ans. La popularité de SaintPierre-et-Miquelon est montée crescendo car le fait de diffuser de l’image permet de donner une idée plus précise des lieux, un petit rayonnement voire même l’envie de s’y installer. Ici un enjeu de la Collectivité est l’attractivité du territoire. La population est vieillissante, presque en déclin, les jeunes reviennent assez peu après leurs études. Nous sommes moins de 6 000 habitants, ce n’est pas assez pour l’équilibre économique.
Ma démarche est spontanée, je photographie aussi bien la ville que la nature – celle-ci est beaucoup plus présente à Miquelon et Langlade qu’à SaintPierre – en quête d’esthétique, de lumières éphémères qui peuvent être électriques, roses, violettes, flamboyantes... Quand la visibilité est bonne, on voit jusqu’à Terre-Neuve ! Je ne suis qu’un observateur passif de l’environnement. En la matière, ce que j’ai pu observer, c’est la montée des eaux sur l’isthme et des hivers moins neigeux, beaucoup plus venteux et avec des saisons qui me semblent moins marquées.