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Actu Outre-mer

UN ÉVÉNEMENT MONDIAL DE BLANCHISSEMENT DES CORAUX

Dans la passe en S à Mayotte, les plongeurs constatent que le récif blanchit, un phénomène dû au réchauffement de l’eau : en mars, une température moyenne de 21,07 °C, un record jamais enregistré, a été mesurée à la surface des océans, hors zones proches des pôles, par l’observatoire européen Copernicus. « De février 2023 à avril 2024, un blanchissement important des coraux a été observé dans les hémisphères Nord et Sud de chaque grand bassin océanique », alerte Derek Manzello, coordinateur de l’observatoire des récifs coralliens de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Selon l’agence, il s’agit du 2ème épisode massif de blanchissement des coraux en 10 ans et du 4ème en 40 ans (après 1998, 2010 et 2016). La NOAA estime que 30 à 50 % des récifs de coraux du monde ont déjà disparu. La décoloration des coraux, si elle peut leur être fatale, est réversible si les températures de l’eau reviennent à des conditions normales assez tôt.

Photo : © Gabriel Barathieu | https://www.underwater-landscape.com/

Humoriste Titi le Comik dans un spot télévisé.
© Citeo

INCITER AU GESTE DE TRI VIA DES DISPOSITIFS DE COLLECTE INNOVANTS

22 ans à La Réunion, 14 ans aux Antilles, neuf ans en Guyane... à l’instar de leurs populations, dans les outre-mer la collecte sélective est jeune. « Si le geste de tri est connu, des freins empêchent encore les habitants de trier de manière systématique et sans erreur », constate Citeo qui souhaite travailler sur ces freins en jouant la carte des spécificités culturelles de chaque territoire. Cette entreprise à mission, créée pour réduire l’impact environnemental des emballages ménagers et des papiers – dont les performances de tri en outre-mer sont inférieures à celles de l’Hexagone – cherche ainsi, jusqu’au 16 mai, des porteurs de projets pour inciter au tri en outre-mer.

© Comité français de l'UICN

LISTE ROUGE DES ESPÈCES MENACÉES EN FRANCE : 16 ANS DE RÉSULTATS

Outil essentiel pour interpeller l’opinion publique et les décideurs politiques, la Liste rouge des espèces menacées en France offre une vision objective et robuste de l’état de santé de la flore et de la faune. Après 16 années de collecte de données, le Comité français de l’UICN et l’unité PatriNat présentent un bilan global des évaluations locales. Un état des lieux élaboré avec l’appui de plus de 500 experts et de 32 organisations partenaires. Évidemment, les résultats sont alarmants : à Mayotte et en Martinique, près de la moitié des reptiles terrestres sont menacés, tandis qu’en Polynésie française et à La Réunion, ce sont près du tiers des oiseaux. En Guadeloupe, au moins cinq espèces de flore vasculaire ont déjà disparu et 256 autres sont menacées. En Guyane, les populations occidentales de tortue luth, dont le nombre de pontes s’est effondré, ont fait l’objet d’évaluations spécifiques les classant en danger d’extinction.

Le rat noir menace de disparition à très court terme le phaéton d’Europa à bec jaune (Phaethon lepturus europae).
© Stéphanie Castre

À noter tout de même que le nombre d’espèces ultramarines évaluées a doublé en cinq ans, signe d’un engagement local accru. Également, certains efforts de conservation portent leurs fruits, comme dans le cas du monarque de Tahiti dont les effectifs sont à la hausse malgré un statut critique.

 Exemples de pourcentages d’espèces menacées en outre-mer (extrait de la synthèse des 16 ans de résultats de la Liste rouge des espèces menacées en France). 
© Comité français de l’UICN, OFB et MNHN (2024).
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