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Saint-Martin

RENCONTRE AVEC LA NOUVELLE CONSERVATRICE DE LA RÉSERVE

L’association de gestion de la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin (AGRNSM) a accueilli, fin 2023, sa nouvelle directrice et conservatrice. Après avoir exercé en Guyane, Amandine Bordin nous parle de sa prise de poste et des projets à venir pour la Réserve.

INTERVIEW

AMANDINE BORDIN, DIRECTRICE DE L’ASSOCIATION DE GESTION DE LA RNN DE SAINT-MARTIN

Amandine Bordin
• Pourquoi avoir choisi la Réserve de Saint-Martin ?

- Après une dizaine d’années en Guyane en tant que chargée de missions scientifiques sur le milieu marin au GEPOG et conservatrice de la Réserve naturelle de l’Île du Grand-Connétable, j’ai été attirée par le contexte caribéen et je cherchais à relever de nouveaux défis. La forte fréquentation de l’aire marine de Saint-Martin et la diversité des usages m’ont intéressée, offrant des enjeux variés tels que la conciliation entre la préservation de la biodiversité et le développement d’un tourisme plus durable.

• Quelle différence avez-vous notée en arrivant à ce poste, par rapport à celui exercé en Guyane ?

- Bien que je reste conservatrice d’une Réserve naturelle nationale ultramarine, le contexte est très différent ici, notamment en ce qui concerne le réseau des acteurs de l’environnement. En Guyane, malgré un sentiment d’enclavement par moments, les interlocuteurs sont nombreux et forment un réseau pluridisciplinaire et structuré de décideurs, gestionnaires, associations...

Sur l’île de Saint-Martin, bien que moins isolée géographiquement, nous devons encore augmenter les forces vives œuvrant pour l’étude et la préservation de la biodiversité. Les liens doivent être solides avec nos homologues des autres territoires des Antilles françaises. Cette dynamique requiert donc de l’adaptation.

Aux Salines d’Orient, la Réserve replante des palétuviers sur un site remis en eau qui voit le retour de la nature. 
© AGRNSM
• Quelles sont vos ambitions et actualités ?

- L’association joue un rôle de soutien aux politiques publiques. Nous souhaitons renforcer nos synergies avec les décideurs et mettre nos compétences à leur disposition, en continuant d’éveiller les consciences sur les enjeux environnementaux du territoire.

Et sur le terrain, nous poursuivons le projet ReCorEA – mouillages écologiques pour éviter l’ancrage des bateaux, plantations dans les mangroves... – ainsi que le programme Biodiversity Nursery de restauration d’une zone humide aux Salines d’Orient.

Rédaction et interview : Romy Loublier
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