4 minute read
Département de Mayotte
CETA'MAORE, LA JEUNE ASSOCIATION MAHORAISE EN FAVEUR DES MAMMIFÈRES MARINS
L’association Ceta’Maore a été créée à Dzaoudzi en octobre 2021 pour « valoriser et protéger les mammifères marins et leurs habitats à Mayotte ». Elle souhaite améliorer la connaissance de ce patrimoine précieux, la partager auprès des jeunes et du grand public, tout en accompagnant les acteurs locaux du nautisme, des loisirs en mer, de la pêche et de la plaisance.
Baleine à bosse, globicéphale, grand dauphin de l’Indo-Pacifique... Au moins 25 espèces de mammifères marins ont été observées dans les eaux au large de Mayotte, dont une vingtaine d’espèces de dauphins, ce qui est exceptionnel. Participer sur le terrain à améliorer la connaissance scientifique sur ces animaux est une priorité pour Ceta’Maore, qui cherche comme de nombreuses associations à « mieux connaître pour mieux protéger ». Il est à noter que Ceta’Maore siège, avec le Conseil départemental, au comité de pilotage du Plan national d’actions en faveur du dugong de Mayotte, dont la population subsistant au large de l’île est estimée aujourd’hui à moins de 10 individus.
« PARTAGER », LE MAÎTRE-MOT !
La jeune équipe s’engage au quotidien à partager les savoirs sur les mammifères marins et à rallier à leur cause les habitants de Mayotte. Enfin, l’association va lancer son site internet pour partager ses actions et ses projets avec un public élargi.
MARAHABA (merci) À TOUS LES BÉNÉVOLES !
Ceta’Maore remercie l’ensemble des bénévoles qui ont rejoint son aventure dans le lagon de Mayotte. Si vous aussi vous souhaitez agir pour la valorisation du lagon ainsi que de ses mammifères marins, vous pouvez adhérer à l’association en lui écrivant via ses différents réseaux sociaux.
Ceta’Maore remercie l’ensemble des bénévoles qui ont rejoint son aventure dans le lagon de Mayotte. Si vous aussi vous souhaitez agir pour la valorisation du lagon ainsi que de ses mammifères marins, vous pouvez adhérer à l’association en lui écrivant via ses différents réseaux sociaux.
LE RÉSEAU REMMAT
Ceta’Maore siège également aux côtés du Conseil départemental de Mayotte au sein du comité de pilotage du Remmat, réseau d’échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines.
TÉMOIGNAGES
CYRIELLE RANDRIANARIVONY, COFONDATRICE ET PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION CETA’MAORE
Les mammifères marins ne connaissant pas nos frontières humaines, nous mettons un point d’honneur à nous relier aux autres territoires de la région. Ceta’Maore est par exemple membre du consortium de recherche collaborative IndoCet, qui réunit les principales structures scientifiques d’étude et de conservation des cétacés du sud-ouest de l’océan Indien. Nous échangeons nos données et observations sur les enregistrements acoustiques, la photo-identification, etc. Dans un soutien mutuel, nous dialoguons avec nos confrères associatifs du Mozambique, de Madagascar, des Seychelles, de Zanzibar et jusqu’en Afrique du Sud. Je crois en la capacité de cette ouverture géographique à faire avancer les études dans notre domaine.
Et puis, pour protéger les mammifères marins présents dans les eaux mahoraises, aller, pour le coup, en priorité à la rencontre de la population de l’île me semble prioritaire, pour lui montrer la beauté de ces animaux, leur place dans la biodiversité marine... Un travail de fond qui en vaut la peine, car à mes yeux le lagon abrite la plus grande richesse de Mayotte.
KIBOUTIA MKADARA, ADMINISTRATRICE ET CHARGÉE DE COMMUNICATION BÉNÉVOLE
Originaire de Nyambadao, je suis à la fois chargée de communication, bénévole et membre du conseil d’administration de Ceta’Maore. Je suis passionnée par la préservation de la culture mahoraise et par la promotion des richesses de mon île. Bordée de près de 200 plages réparties sur l’ensemble de son littoral, Mayotte est entourée d’un des plus grands lagons du monde, parsemé d’une vingtaine d’îlots. Un tel paysage porterait volontiers à croire que la population native de l’île est encline à aimer la mer depuis son plus jeune âge, comme en Polynésie française par exemple.
Or ce n’est pas le cas ici, où la mer est vue principalement dans son aspect nourricier. L’océan ici, c’est pour la pêche ! Pour la majeure partie de la population mahoraise, l’exploration des zones côtières s’arrête à la plage, et pas dans l’eau. La plage est perçue comme un espace de convivialité avec les fameux “voulés”, les pique-niques locaux. Pour le moment, les mammifères marins n’attirent pas la curiosité, ce qui est normal, car seuls les pêcheurs vont dans la mer et sont susceptibles de les rencontrer.