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Croupier au casino
Photo : Syndicat Mixte du Canton des Sables d’Olonne
Un job qui a des Atouts
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Thibaut Chartier abat ses cartes pour la nouvelle campagne de communication des Sables-d’Olonne et dévoile son métier de croupier.
LA CHANCE DONNÉE AUX NOVICES
« Je suis arrivé au Casino des Pins en 2002 en cherchant un job d’été, j’avais 21 ans, un bac de commerce et je préférais un travail de nuit. On m’a offert une formation et un emploi de croupier pour l’été, j’ai découvert un univers qui m’a tout de suite séduit et j’ai décidé d’en faire mon métier. Après trois saisons, j’ai été employé à l’année et j’ai effectué toutes les fonctions, des tables de jeux à la caisse en passant par le service en salle.» Thibaut n’est pas le seul à avoir débuté ainsi dans la profession, c’est même plutôt une tradition que de commencer par un travail saisonnier et d’apprendre grâce à une formation interne au casino, malgré les écoles de l’art du poker qui commencent à apparaître.
« LES SABLES INSIDE » DES WEEK-ENDS « EN IMMERSION » AUX SABLESD’OLONNE
Après l’aspirateur à Nuages en 2009, le Job de l’été en 2010 (Creamers), Les Sables-d’Olonne créent une nouvelle fois l’événement avec le lancement d’une action de communication baptisée « Les Sables Inside ». Une opération originale pour découvrir Les Sables-d’Olonne aux côtés de 8 professionnels passionnés : un marin pêcheur, un skipper du Vendée Globe, une animatrice nature, un grand chef d’un restaurant étoilé ; un viticulteur de Brem-surMer ; l’animalier du Zoo des Sables ; un croupier et un saunier. Autant de moments inoubliables à vivre en juin le temps d’un week-end.
Photos : Jenny Launay
PAIRS ET IMPAIRS
« La principale qualité pour faire ce métier ? Je crois que c’est la rigueur ! Il est important pour nous de ne pas se laisser influencer par les joies ou les dépits des joueurs, de garder du recul par rapport aux sommes d’argent gagnées ou perdues. D’ailleurs, nous voyons les jetons comme un outil de travail, pas comme une valeur financière et surtout, il faut savoir rester concentré pour ne pas commettre d’impairs. » Thibaut reconnaît que certaines concessions sont nécessaires avec la famille, en ce qui concerne les horaires de travail, « J’ai accepté de faire une croix sur les week-ends et comme je travaille de 20h30 à 3h ou 4h du matin, il m’arrive de voir ma compagne seulement une demie-heure par jour. En revanche, l’été je peux profiter de la plage ! Mais j’adore ce job car il est très diversifié, nous avons quatre jeux de table : boule, roulette, blackjack et poker et nous patageons équitablement les rôles grâce à une bonne solidarité entre collègues. » DES ATOUTS, MAIS PAS LE JACKPOT !
Des revenus mirobolants façon traders ? Hélas non ! Si autrefois les croupiers n’étaient rémunérés qu’avec les juteux pourboires, la belle époque est révolue. Afin d’assurer une rémunération décente à leurs employés, les casinos ont dû mettre en place une grille de salaires fixes et une convention collective. « On commence en troisième catégorie, c’est-à-dire avec la boule et le blackjack. Au bout de deux années, on peut évoluer vers la catégorie supérieure et devenir multi-jeux. Je suis actuellement croupier première catégorie et la suite logique de ma progression est de devenir surveillant ou responsable de table et pourquoi pas un jour directeur de salle ! »
Résidence
O“Les jardins du Château-d’ lonne” : des vacances privilégiées !
LOCATIONS VACANCES VILLAS
28, rue du Pré Etienne 85180 Le Château d’Olonne Tél. 0033 (0) 251 236 367 Fax. 003 (0) 251 331 407 Mail. jardindolonne@wanadoo.fr Site. www.jardinsolonne.com
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MICHEL BROSSARD
le gardien de l’âme balnéaire des Sables
Michel Brossard, ici dans les locaux de TF1. Le Sablais d’origine est le vice-président du pôle Diversifications de la chaîne de télévision.
Depuis 1992, Michel Brossard veille à la sauvegarde des édifices balnéaires construits aux Sables entre 1850 et 1950. Son but : les protéger de la destruction en les mettant en lumière. Une exploration des origines des Sables qu’il nous fait partager à travers un livre écrit par Louise Robin : « Villas et édifices balnéaires des Sables d’Olonne ».
Paris, immeuble de la chaîne de télévision TF1, deuxième étage. Assis derrière son bureau, Michel Brossard fait face à des étagères sur lesquelles trônent les dernières nouveautés commercialisées par la chaîne : des flacons de sirop en forme de Barbapapa, des livres Ushuaïa, des jeux de société « La Roue de la Fortune ». A bientôt 60 ans, ce Sablais d’origine est le viceprésident du pôle Diversification de la chaîne, filiales dont la mission est, entre autres, de décliner les programmes TV en produits dérivés.
Mais ce qui fait vibrer le cœur de Michel Brossard est moins sur les étagères que sur son iPad. Sur l’écran, un dossier s’ouvre. Un sourire se dessine sur son visage. Elles sont là, les photographies, peintures et gravures d’époque qui vont illustrer son livre sur les villas balnéaires des Sables-d’Olonne. « Regardez l’allure de cette villa d’inspiration mauresque. Et la structure de cet hôtel particulier en pierre de taille ! », « Vous avez vu cette façade fantaisiste, cette toiture mouvementée ! » s’exclame-t-il, extasié. Il s’attarde sur l’image d’un bow-window pris de l’intérieur, offrant une magnifique vue sur la baie des Sables. Cette photo lui est chère. C’est une vue de la villa Art Déco, située promenade AmiralLafargue. C’est par cette bâtisse que tout a commencé, un jour de l’été 1991.
SAUVER LE PATRIMOINE ORIGINEL DES SABLES
« Sur cette belle villa des années 30 s’est dressé un énorme panneau de promoteur immobilier. « Ici, votre résidence avec vue sur mer dans un immeuble de grand standing », était-il écrit. J’ai vu beaucoup de villas et immeubles d’époque démolis depuis mon enfance. Mais là, c’était trop. On ne pouvait pas continuer à laisser abattre tous ces joyaux de l’architecture ! », explique-t-il. A l’époque, personne ne semble s’offusquer de cette démolition programmée. Il se lance donc dans la lutte seul, mais en fin stratège. Il crée une association : APROPO (Association pour la Protection du Patrimoine du Pays des Olonnes). Puis, il médiatise son combat dans les journaux locaux. Rapidement, cela lui amène 400 membres dans son association
Le Casino Eiffel, la villa Nina d’Asty au Château-d’Olonne, le chalet Mireille à Olonne… Le beau livre « Villas et édifices balnéaires des Sables-d’Olonne » nous fait redécouvrir tous les joyaux d’architecture balnéaire construits aux Sables de 1850 à 1950, à travers des gravures du Second Empire, des peintures du début du XXe siècle, des photographies contemporaines et des dessins d’architectes. Un retour sur 100 ans d’architecture créative et audacieuse en 384 pages.
Les partenaires de l’inventaire et du livre : la Ville des Sables-d’Olonne, celles d’Olonne-sur-Mer et du Château-d’Olonne, le Conseil Général de la Vendée, le CAUE, la Société Générale, Leclerc d’Olonne-sur-Mer et AMP Visual TV.
et surtout l’annulation du permis de démolition. Une belle victoire qui marque pour lui le début d’une mission : sauver le patrimoine originel des Sables.
Depuis, avec l’historienne de l’art Louise Robin et le photographe Vincent Jacques, il réalise un inventaire de tous les édifices balnéaires sablais des années 1850-1950 rescapés du « massacre », comme il dit, de la spéculation immobilière des années 60-90. « On cherche à savoir qui étaient les architectes de ces villas, qui en étaient les propriétaires. En donnant une histoire, une identité aux bâtisses, on s’y attache. Ce ne sont plus des blocs de pierre que l’on peut détruire sans état d’âme. » Grâce à cette mise en lumière, plusieurs propriétaires se sont rendu compte des bijoux qu’ils avaient entre leurs mains et ont eu envie de les restaurer. La mairie, elle, s’est montrée plus impliquée dans la préservation de son patrimoine.
RENFORCER L’AVENIR DES SABLES
Michel Brossard dit « protéger cette architecture du passé pour renforcer l’avenir des Sables ». « Je pense son futur lié au développement du tourisme, notamment d’affaires. Aujourd’hui, un touriste veut de l’authenticité, de l’originalité. Et l’esprit originel des Sables, c’est l’architecture balnéaire, avec ses différents styles fantaisistes, novateurs, colorés, en osmose avec les bains de mer ! J’espère que cet ouvrage redonnera le goût à des architectes de dessiner des édifices dans cet esprit. » Comme pour leur montrer le chemin, il demande à l’architecte David Bizeul de reconstituer le Remblai tel qu’il était en 1930, sur une fresque de 20 mètres de long. DÉJÀ DEUX OUVRAGES ORIGINAUX SUR LES SABLES
Michel Brossard aurait aimé être pianiste ou peintre, mais n’en avait pas le talent. « Je sais écrire, c’est déjà ça », aime-t-il rétorquer. Et il l’a déjà montré ces dernières années à travers deux ouvrages originaux. « Maisons d’armateurs des Sables-d’Olonne » paru en 2008 tout d’abord : aux côtés des demeures illustrées par Gérard Pichelin, Michel Brossard nous plonge dans l’histoire des marins et financiers sablais qui ont fait édifier ces logis après avoir fait fortune en envoyant leurs navires vers Terre-Neuve ... Puis « Petit Dictionnaire sentimental et fantaisiste des Sables-d’Olonne » en 2010 : un recueil de 150 mots, en lien avec Les Sables et les Sablais, décryptés à coup d’anecdotes ludiques et poétiques.
