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MAGAZINE
,QWHOOLJHQFH DUWLÀFLHOOH WpOpPpGHFLQH et médecine personnalisée : les nouvelles frontières de la santé humaine ([SORLWHU OHV VFLHQFHV GX QXPpULTXH HW O·LQWHOOLJHQFH DUWLÀFLHOOH DÀQ G·RSWLPLVHU O·DLGH DX GLDJQRVWLF O·DQDO\VH G·H[DPHQV la personnalisation des traitements, la précision des gestes chirurgicaux ou encore le criblage de molécules à activité biologique : tels sont les contours d’une médecine de pointe pour laquelle chaque patient est unique.
A
vec 2,1 % de la recherche mondiale en 2019, la France est au 12ème rang en matière d’intelligence artificielle et au 6ème rang de l’OEB avec 3,7 % des demandes de brevets. Présentée le 21 mars 2017, la stratégie française en IA fait la part belle à la santé au travers d’une thématique sectorielle « santé & applications médicales ». Reste à favoriser le transfert des travaux de recherche vers l’industrie en poursuivant l’ouverture des données de santé, en formant aux nouveaux métiers impliquant la mise en œuvre du numérique et de l’IA, en soutenant le développement des start-ups de la santé numérique et en favorisant le développement de la télémédecine.
Analyse automatique de mammographies et jumeaux numériques Pour sa part, la recherche publique en IA est pilotée par Inria au travers des quatre 3IA (Instituts Interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle), labellisés par l’État en avril 2019. Chez Inria, les projets de recherche en santé et biologie numériques sont nombreux et interdisciplinaires, permettant la genèse de startups d’envergure mondiale telles que Therapixel, dont l’outil d’analyse automatique des mammographies permet de réduire de 5 % le taux de faux positifs, Anatoscope, qui a créé des doubles numé-
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© Ministère des Solidarités et de la Santé
Le Health Data Hub (HDH) participe à cette dynamique. Créé par la loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et la transformation du système de santé, le HDH associe 56 parties prenantes et garantit l’accès aisé et unifié, transparent et sécurisé, aux données de santé pour améliorer la qualité des soins et l’accompagnement des patients. Le HDH décline son offre de services en 4 axes : mettre en valeur le patrimoine de données, faciliter l’usage des données, protéger les données des citoyens et innover avec l’ensemble des acteurs. À titre d’exemple, le projet Rexetris, lauréat sélectionné par le HDH en 2019 et porté par le CHU de Limoges, vise à produire des recommandations concrètes sur les traitements dans la durée suite à une transplantation rénale. À ce jour le HDH totalise plus de 1 600 projets déposés, 173 chercheurs affiliés et 1 262 membres de la communauté open source.
riques de l’anatomie des patients, ou encore Vidium, qui développe des jumeaux numériques en biologie cellulaire. Du côté des 3IA, deux ont créé un axe santé. Certaines chaires du 3IA PRAIRIE portent sur l’imagerie biomédicale, l’aide à la décision clinique, la génomique et la cognition en vue de créer des systèmes avancés de décision et de diagnostic assistés par ordinateur pour la médecine person-
nalisée (évaluation, équité, transparence, explicabilité). Pour sa part, le MIAI Grenoble Alpes mobilise le CHU Grenoble Alpes ainsi que de nombreux médecins, mathématiciens, informaticiens, chimistes et acteurs industriels autour de 3 programmes de recherche : médecine 4P « real-life », multiomique et intelligence médicale assistée par ordinateur. Un troisième 3IA fait émerger la thématique santé dans son activité : ANITI. En témoignent Septembre 2021