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Introduction

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Iconographie

Iconographie

Arrivée chez Andrieu-Pernot Architecture (APA) en octobre 2017, après la fn de mes études à l’ENSA Paris Val de Seine, l’histoire commence. L’agence est petite, une employée - deux maintenant -, une architecte en libéral qui collabore avec l’agence sur certains projets et la gérante, Ludmila. Après un stage de trois mois chez Jean-Paul Viguier et Associés (JPVA) ça change. APA est aux antipodes de l’agence d’urbanisme que je visais pour effectuer ma mise en situation professionnelle. J’y ai postulé car elle est spécialisée dans la construction bois, dans laquelle j’envisage de me spécialiser un jour et que son site régulièrement actualisé, montrait des bâtiments élégants et sensibles. J’ai été conquise après l’entretien, découvrant, en plus d’une femme charismatique, la possibilité de faire du chantier, auquel j’avais pris goût chez JPVA. Ludmila Pernot est technicienne et cultivée. Elle sait construire, elle sait dessiner et elle sait ce qu’elle veut. Elle a construit avec ses clients des rapports de confance lui permettant d’être force de proposition. L’agence est spécialisée dans la réhabilitation et Ludmila a même imaginé reprendre ses études à l’école Chaillot pour affner sa connaissance des techniques de toutes époques. Aujourd’hui très portée sur la construction avec des matériaux bio-sourcés, elle se forme et s’investie dans chaque rapport thermique, chaque étude structurelle afn d’en comprendre l’ensemble et arrive même à reprendre les ingénieurs en les poussant à améliorer encore les techniques qu’elle souhaite employer. Ses nombreuses réalisations d’architecture intérieure, et de mobilier aussi, lui donnent une maîtrise du détail regulièrement dessiné au 1:5, 1:2 et même au 1:1.

La manière dont elle exerce le métier d’architecte présente un contraste saisissant avec ce que j’entends du reste de la profession ou ce que j’ai pu constater dans mes expériences professionnelles précédentes. À l’occasion des échanges avec le groupe de travail encadré par Michel Sandorov, mes compagnons racontent d’autres réalités d’agence. Puis les intervenants des cours de la première semaine - militants - cherchent à nous éveiller quand aux risques qu’encoure notre profession : douche froide. Lors de la deuxième session de cours thématiques, forte de la bibliographie que nous a suggéré M. Sandorov, des échanges avec mes camarades d’école, et de la lecture d’articles de presse, me voici défnitivement consciente que l’architecte va devoir se relever les manches s’il souhaite rester réellement maître de l’œuvre et faire entendre sa voix parmi toutes celles qui ne considèrent pas la qualité architecturale comme une priorité. Après avoir analysé la construction de l’image de l’architecte, afn d’expliquer sa revendication de la maîtrise du projet et le situer dans son contexte actuel, la deuxième partie ouvrira sur des hypothèses d’évolution de la profession architecturale pour retrouver un rôle décisif dans l’élaboration du projet. Andrieu-Pernot Architecture est l’anti-thèse complet du développement. Car, il n’y a aucun doute : Mme Pernot maîtrise son savoir-faire - l’esthétique, la technique, la connaissance des prix, le calendrier, la dynamique de chantier, l’administratif, la communication sur ses projets - de la conception au dernier coup de peinture. Ainsi, l’étude de cas, mettra en valeur les moyens et les contraintes de l’architecte qui maîtrise l’œuvre.

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Les réfexions entreprises dans le cadre de ce mémoire m’ont aidées à éclaircir un avenir professionnel qui me parraissait obscure. Mon projet professionnel viendra donc conclure cet exercice, affrmant la manière dont je souhaite être architecte, et les conditions dans lesquelles je voudrais exercer.

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