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Pleins feux sur les donatrices et les donateurs de l’OdM

Roula Drossis et Mark Roberts

Comment avez-vous découvert l’opéra ?

Roula : À travers mon père, qui était un adepte de musique classique et de la Carmen de Bizet en particulier. J’ai également passé 15 ans à étudier le piano et l’opéra à travers des cours d’histoire de la musique; ensuite, j’ai éventuellement commencé à assister à des représentations d’opéra à Montréal même.

Mark : Aussi à travers mon père et ses disques vinyles de L’Anneau du Nibelung de Wagner, dans l’interprétation de Georg Solti. J’étais prédisposé à apprécier l’opéra puisque j’avais de l’intérêt pour la musique d’orchestre, mais ma passion s’est approfondie en assistant aux performances du Met durant mes années universitaires aux États-Unis.

Votre meilleur souvenir à l’opéra ?

Roula : Une représentation d’Aida au Met – j’étais très impressionnée par la mise en scène et les chevaux sur scène.

Mark : L’opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk de Chostakovitch, telle que présentée par le Met en 1994, avec la soprano Maria Ewing dans le rôle-titre. Je suis un grand fan de Chostakovitch en général.

Roula Drossis & Mark Roberts

Le chanteur qui vous rend fou ?

Roula et Mark : Bryn Terfel! Pour sa polyvalence et son registre vocal, mais particulièrement pour le don qu’il possède d’interpeller son auditoire et de l’attirer dans l’histoire et dans la tête de chaque personnage.

Mark : Je mentionnerais aussi Ben Heppner pour la force de sa voix et sa capacité à incarner un personnage. J’ai un souvenir marquant de sa performance dans Peter Grimes à l’opéra de Vancouver, en 1995. Un compositeur ou un opéra préféré ?

Roula : Bonne question! Je suis encore en processus d’apprentissage et de familiarisation avec le répertoire…

Mark : Wagner, surtout L’Anneau du Nibelung pour la puissance et l’éloquence de la musique et la complexité de la structure des leitmotiv. Et Puccini aussi, Turandot notamment.

Pourquoi soutenir votre maison d’opéra locale ?

Mark : Toute métropole digne de ce nom a besoin d’une maison d’opéra : la nature universelle de cette forme d’art, sa façon d’explorer la condition humaine et de générer de l’empathie peut être considérée comme un bien social.

Roula : Les institutions culturelles et artistiques sont essentielles à la société en général. Il est important de soutenir les talents émergents et les programmes d’accessibilité qui favorisent l’appréciation de la forme d’art, les initiatives de sensibilisation tournées vers la communauté et les répétitions ouvertes au public.

Normand Cardella

Comment avez-vous découvert l’opéra ?

« Par moi-même et par curiosité, d’abord avec La Bohème, à Montréal, au début des années 80. J’ai toujours eu une curiosité générale pour l’art et la culture, le ballet, les musées… »

Votre meilleur souvenir à l’opéra ?

« C’était à l’Opéra de Vienne, lors de vacances en Autriche. J’étais encore jeune, et avec peu de moyens, j’avais pu obtenir un billet dans la section debout au Parterre, accoté sur la balustrade. Je me souviens encore des airs de la Reine de la nuit et de leur mise en scène de La Flûte enchantée, avec un grand escalier. »

Le chanteur qui vous rend fou ?

« Pavarotti, un son incroyable qui s’écoute la larme à l’œil. J’ai écouté beaucoup de ténors, dont Gigli et Caruso (cependant, c’est difficile de se faire une idée de la voix véritable de ce dernier à cause des enregistrements d’époque). J’aime beaucoup Étienne Dupuis aussi, entendu dans Eugène Onéguine. »

Un compositeur ou un opéra préféré ?

« Iphigénie en Tauride, mon préféré parmi plus de 400 opéras regardés en webdiffusion pendant la pandémie. Grâce à l’histoire, au drame, à la relation entre le frère et la sœur. J’ajouterais aussi La Dame de Pique, Simon Boccanegra, La Traviata et Cavelleria rusticana avec T. Troyanos, en particulier. »

Katerie Leclerc, au centre, avec (de gauche à droite) Sue Wehner, Patrick Corrigan, Elizabeth Polese et Jesse Fine-Gagné

Katerie Leclerc

Comment avez-vous découvert l’opéra ?

« Ma découverte s’est faite en deux temps : d’abord, en ayant fait la connaissance du baryton Étienne Dupuis, camarade au primaire et au secondaire à Repentigny, puis suite aux encouragements d’un professeur de chant qui faisait lui-même partie de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. »

Votre meilleur souvenir à l’opéra ?

« Ma première visite au Metropolitan à New York, lorsque j’ai pu ressentir toute l’histoire associée à cette institution. Sinon, les événements de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, avec la proximité des artistes en résidence, par exemple lors de la production de Carmen à Longueuil. »

Un compositeur ou un opéra préféré ?

« Je n’ai pas de nom spécifique, mais j’apprécie les timbres et le registre du ténor en particulier. Comme œuvre préférée, ce serait Carmen de Bizet et Faust de Gounod, dont les airs célèbres sont évocateurs de l’enfance. »

Pourquoi soutenir votre maison d’opéra locale ?

« D’abord par sympathie pour les artistes et pour la chance d’avoir pu les côtoyer, toujours passionnés et généreux dans le partage de leur pratique. Pour l’importance de les soutenir non seulement via une contribution philanthropique, mais également par la rétroaction et l’appréciation à leur égard.

À défaut d’une grande contribution monétaire aux maisons d’opéra, j’aime offrir mon support aux artistes en allant les voir, que ce soit à Montréal, Trois-Rivières ou Québec, en passant par Haliburton, New York ou Cincinnati. »

Pourquoi soutenir votre maison d’opéra locale ?

« À cause du soutien moral donné par l’art lyrique pendant la période sombre et isolée de la Covid. En particulier, le programme de parrainage, qui représente pour moi un hommage en quelque sorte à mon père qui était lui-même un grand amateur des trois ténors, et à mon grand-père italien, qui possédait lui aussi une collection importante de vinyles d’opéra. »

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