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Nouvelle garde : Quatre talents à découvrir à l’Atelier lyrique
Aux Auditions nationales de novembre dernier, neuf finalistes de haut calibre ont concouru pour se tailler une place dans l’Atelier lyrique. Parmi eux, quatre ont finalement été sélectionnés.
Nous vous invitons à les découvrir, en attendant de les voir et de les entendre très bientôt sur scène !
Emma Fekete
Le grand rêve d’Emma, c’est de jouer à Montréal le rôle d’Anne Trulove dans The Rake’s Progress de Stravinski. Après cinq ans passés au conservatoire d’Amsterdam, où elle a réussi sa maîtrise en chant classique et remporté les prestigieux Holland Scholarship et Talent Grant, la soprano de 26 ans est enthousiaste à l’idée de revenir à la maison comme elle dit. « Wilfrid-Pelletier, c’est la scène de mon enfance, là où j’allais voir les Grands Ballets Canadiens. Et j’adore ce que devient l’Opéra de Montréal, avec son ouverture aux jeunes, ses créations contemporaines, son rôle social. Cette volonté de se réinventer me parle et m’inspire. »
Originaire de Val d’Or, cette passionnée de ski de fond a eu la piqûre de la musique à quatre ans en entendant une voisine jouer du violon. « Il a suffi d’une seule fois pour que je sache que ma vie serait musique ». Un beau message à diffuser chez tous les enfants du monde.
Emma Fekete, Auditions nationales de l’Opéra de Montréal 2021
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Mikelis Rogers
La jalousie ! Voilà ce qui a mené Mikelis Rogers à l’opéra. « J’avais six ans, et ma sœur ainée a commencé à prendre des cours de chant. J’ai voulu faire pareil et mes parents ont dit oui ». Bien leur en a pris car vingt ans plus tard, le baryton ontarien, qui vient de finir son bac en musique à l’Université de Toronto, s’apprête à faire son entrée à l’Atelier lyrique.
Bien sûr, il y eu quelques détours, notamment par la production photo et vidéo, mais la musique n’a jamais été très loin. « Ma mère vient de Laponie, et même si elle n’est pas musicienne, le chant fait partie de sa culture. Elle m’a déjà emmené à un grand festival près de Riga, il y avait 40 000 choristes, tous connectés les uns aux autres par le chant. Cette magie fait partie de mon héritage. »
Les premières choses qu’il fera en arrivant à Montréal ? Aller voir un match des Alouettes et apprendre le français pour « ne pas être un touriste anglophone au Québec. »
Mikelis Rogers, Auditions nationales de l’Opéra de Montréal 2021
Angelo Moretti
Il n’a que 24 ans mais Angelo a déjà toute une feuille de route : en 2014, il a remporté la finale de l’émission de télé canadienne The Next Star avec un groupe pop. « Dans la foulée, nous sommes partis en tournée, je me souviens encore du concert de Montréal, c’était au Club Soda ! » La coach vocale du band était une soprano qui a rapidement perçu son potentiel vocal. « Elle m’a demandé de lui chanter un air classique italien, puis m’a offert de me préparer aux auditons de l’Université de Toronto qui se tenaient six mois plus tard. » C’est comme ça, en accéléré, qu’il est passé de la pop à l’opéra.
Pour le ténor torontois, cette conversion est avant tout un hommage à ses origines. « Mon grand-père était un émigré italien qui adorait chanter mais qui n’a jamais eu la chance d’apprendre. Avec ma maîtrise et avec ce programme de l’Atelier lyrique, je suis en train de réaliser son rêve. » Angelo a d’ailleurs hérité de ses disques de Mario Lanza et Luciano Pavarotti. Un jour, ça sera lui qu’on applaudira après le Che gelida manina de Puccini.
Karoline Podolak Elle est née à Toronto, a passé sa maîtrise en opéra à Katowice, en Pologne, et s’est déjà produite sur des grandes scènes en Europe et aux États-Unis. Pas de doute, Karoline est une étoile qui monte. Pour cette soprano de 29 ans, Montréal est la suite naturelle de ce parcours, parce que « pour l’opéra, c’est clairement l’endroit où il faut être. » « Je viens d’une famille-orchestre où tout le monde joue d’un instrument. J’ai moi-même appris le violon et la guitare très jeune, et j’ai toujours fait partie de chœurs ». C’est d’ailleurs lors d’un festival de chœurs en Pologne qu’une professeure l’a repérée et a changé son destin « J’avais 26 ans, je travaillais depuis quatre ans dans une station de radio de Toronto mais j’ai tout laissé tomber pour me consacrer à l’opéra ». Ses rôles fétiches ? Lucia (Lucia di Lammermoor), Violetta (La Traviatta) et Pamina (La Flûte enchantée). Et quand elle ne répète pas, Karoline aime bien aller titiller le poisson sur les rives du Lac Ontario. Parions que la pêche sera tout aussi bonne au Québec !
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Karoline Podolak dans le rôle-titre de La Traviata, Opéra et ballet national de Bulgarie à Sofia (photo : Svetoslav Nikolov)
Angelo Moretti dans le rôle du Comte Almaviva du Barbier de Séville, Opéra de l’Université de Toronto (photo : Richard Lu)