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Brèves

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Rencontres Le Chœur de l’OnR

Venus des quatre coins du monde, chacun avec une personnalité et un parcours différents, les artistes du Chœur de l’Opéra national du Rhin dirigés par leur chef Alessandro Zuppardo présentent chaque année des opéras et des concerts au public alsacien. Rencontre avec huit d’entre eux, pour évoquer ensemble leur métier et leur passion.

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Roman Modzelewski

basse (uruguay)

Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir chanteur? Ma mère était pianiste, mon père chantait en amateur. Ils m’ont fait partager l’amour de la musique. Je me souviens de la première fois où je suis allé au Théâtre Colón à Buenos Aires pour Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach: c’était merveilleux.

Quel compositeur vous touche particulièrement? Verdi… ça me touche en plein cœur, notamment son opéra Simon Boccanegra!

Quel est votre événement

«coup de cœur» de la nouvelle saison de l’OnR? Carmen que j’ai déjà eu l’opportunité de chanter deux fois au Théâtre Colón à Buenos Aires et à Oman. On m’a dit que cette mise en scène était très belle et agréable pour le chœur, j’ai hâte de voir ça.

Clémence Baïz

soprano (france)

Quel déclic vous a conduit à devenir chanteuse? Au cours de ma scolarité, j’ai pris des options musique et puis, avec le chœur de musicologie, nous avons préparé le Requiem de Mozart. Au moment où je suis montée sur la scène de la salle Poirel à Nancy, je me suis dit que c’était ça que je voulais faire.

Quel aspect de votre métier vous plaît le plus? Le partage d’émotion avec le public. Quand on arrive à toucher une personne, c’est qu’on a réussi. Ce retour, on peut l’avoir plus facilement par la parole quand on chante tout seul. Quand on est dans un chœur, c’est le soulagement après les applaudissements qui procure cette même émotion.

Quel est votre événement

«coup de cœur» de la nouvelle saison de l’OnR? Carmen, sans hésiter. Je l’ai déjà chanté plusieurs fois, donc c’est forcément un coup de cœur. Tout le monde peut reconnaitre les morceaux. Un opéra, plus on l’écoute, plus on l’aime. Je conseille donc toujours aux personnes d’écouter l’œuvre avant de venir.

Sangbae Choi

ténor (corée du sud)

Quel événement vous a conduit à devenir chanteur? En 1990, je regardais la finale de la coupe du monde de football à la télévision et il y a eu un concert des trois ténors Domingo, Pavarotti et Carreras. Je me suis dit: «C’est magnifique, je veux faire ça!», et à dix-neuf ans, j’ai commencé des études musicales.

Quel aspect de votre métier vous plaît le plus? Quand je chante, je me sens vivant. Le travail quotidien et régulier, mais le fait que chaque jour soit différent. La rencontre avec des nouveaux metteurs en scène… et mon moment préféré: être sur scène!

Quel est votre événement

«coup de cœur» de la nouvelle saison de l’OnR? Je vais interpréter un petit rôle dans Stiffelio et j’ai hâte de commencer les répétitions. Je connais beaucoup d’opéras de Verdi mais Stiffelio sera une découverte.

Laurence Hunckler

mezzo-soprano (france)

Racontez-nous un souvenir marquant vécu sur la scène de l’OnR. Il y a eu Don Carlo de Robert Carsen qui m’a fait progresser dans la compréhension de l’importance du costume. Le chœur devait représenter la rigidité de l’Église telle qu’elle est décrite dans cet opéra. On avait donc des chapes de sept kilos. C’était d’abord une souffrance physique mais aussi le meilleur moyen d’ancrer cette rigidité dans nos corps.

Parlez-nous d’un compositeur que vous aimez particulièrement. Luciano Berio avec notamment le cycle des Folk Songs car c’était une grande émotion de découvrir autre chose que l’écriture classique. C’est ce qui répond à mon besoin personnel d’ouverture et à l’envie

de mélanger des musiques profanes, populaires et sacrées.

Quel aspect de votre métier vous plaît le plus? La vibration en moi, autour de moi et avec les autres. Chanter, c’est d’abord une vibration, c’est ce qui me fait me lever le matin. Toute chose a une vibration et je pense qu’elle est un reflet de notre vérité intérieure.

Laurent Roos

ténor (france)

Quel événement vous a conduit à devenir chanteur? Quand j’étais au lycée, je suis venu voir à l’OnR plusieurs spectacles dont Rigoletto ainsi que des ballets: je savais, qu’un jour, je serais ici sur cette scène.

Quel est votre meilleur souvenir sur la scène de l’OnR? La mise en scène de David McVicar de Gotterdämmerung, pour la manière dont on nous a demandé de nous investir: il fallait chercher l’énergie au fond de nous-mêmes, aussi bien vocalement que scéniquement. C’était un combat de chaque instant pour être au top.

Parlez-nous d’un compositeur et d’une œuvre que vous aimez particulièrement. Wagner, et surtout le cycle de la Tétralogie. Même s’il n’y a pas beaucoup de chœur dedans, uniquement dans Die Gotterdämmerung, je suis très attaché à ces œuvres. Je suis un wagnérien dans l’âme!

Stella Oikonomou

mezzo-soprano (grèce)

Quel événement vous a conduit à devenir chanteuse? Lors d’un week-end de formation avec l’ensemble des chefs scouts de Grèce, j’ai apporté ma guitare. Un soir, je me suis retrouvée à chanter en duo avec une autre fille et c’est elle qui m’a proposé de passer une audition dans un cadre professionnel.

Parlez-nous d’un opéra ou compositeur que vous aimez particulièrement. C’est Verdi! Je ne sais pas pourquoi mais on s’aime lui et moi. Il a très bien écrit pour la voix d’alto et avec lui tout semble facile. Le texte et la musique sont vraiment au service l’un de l’autre d’une façon naturelle, sans avoir à réfléchir à la technique vocale.

Quel est votre événement

«coup de cœur» de la nouvelle saison de l’OnR? J’attends impatiemment Les Oiseaux de Walter Braunfels. Je reviens à mes racines, puisque le compositeur grec Mános Hadjidákis avait écrit une musique sur la comédie d’Aristophane dont est inspiré l’opéra et j’aimerais pouvoir comparer.

Daniel Dropulja

basse (allemagne)

Quel déclic vous a conduit à devenir chanteur? Il y avait un chœur dans mon école et une amie m’a proposé de l’y rejoindre. Notre chef de chœur m’a proposé de participer au chœur d’enfants de l’Opéra de Stuttgart pour une production de L’Enfant et les sortilèges.

Quelles œuvres vous touchent particulièrement? J’adore Verdi et les compositeurs russes car j’y suis attaché de par mes racines balkaniques. Mon rôle préféré est celui de Figaro: j’aime le personnage et il correspond à ma voix.

Quel est votre événement «coup de cœur» de la nouvelle saison de l’OnR? J’attends avec impatience West Side Story et la version de concert de l’opéra Roméo et Juliette avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et Joyce Di Donato, mais je crois que je ne pourrai pas participer aux deux!

Karine Bergamelli

soprano (france)

Quel déclic vous a conduit à devenir chanteuse? J’ai toujours chanté depuis que je suis petite. C’est un parcours qui s’est construit petit à petit, j’ai notamment fait six ans à la Haute école de musique de Berlin et je suis revenue à Strasbourg en tant que Jeune voix du Rhin, ancien nom des artistes de l’Opéra Studio.

Quel est votre meilleur souvenir sur la scène de l’OnR? L’opéra Theodora de Haendel. On a énormément travaillé car on avait un geste sur chaque mot avec au moins une dizaine de chœurs. C’était très intense mais c’est ce que j’aime: beaucoup de travail et de présence sur scène.

Quel est votre événement

«coup de cœur» de la nouvelle saison de l’OnR? Le concert La Marseillaise pour tout le monde, je demande à voir et je pense que c’est le genre d’événement qui nous fait dire: «C’était bien, on devrait faire ça plus souvent». Et évidemment Carmen qui sera marquant.

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