Dossier pédagogique La Folie dans la danse

Page 1

dossier pédagogique saison 2012-2013

Folie danse La

dans la

Yuval

Pick Ivan

Cavallari Stephan

Thoss Marco

Goecke

En deux mots Du Boléro de Ravel à New Order, du blues de Jimmy Scott à Prokoviev en passant par des chants sacrés tibétains : voici de quoi composer une bande son riche. Elle est au service de la large diversité artistique de ces quatre chorégraphes contemporains : Yuval Pick, Ivan Cavallari, Stephan Thoss et Marco Goecke pour quatre moments de danse intenses. Une façon de découvrir le ballet dans tous ses états de folie… douce mais pleine d’énergie !

Contacts Flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • fklein@onr.fr Hervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • hpetit@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg Photo www.benoitpelletier-diabolus.fr


The Him

Boléro

Entrée au répertoire

Entrée au répertoire

Chorégraphie Yuval Pick Musique New Order, Section 25 Costumes Éric Martin Durée approximative : 30 min

Chorégraphie, costumes, lumières Stephan Thoss Musique Maurice Ravel, Max Raabe Décors Arne Walther Durée approximative : 24 min

Dolly

Sweet, Sweet, Sweet

Création

Entrée au répertoire

Chorégraphie Ivan Cavallari Musique Sergueï Prokofiev Concerto pour piano n°2, op.16 Décors et costumes Bruno de Lavenère Durée approximative : 25 min

Chorégraphie et décors Marco Goecke Musique Chants sacrés tibétains, Jimmy Scott Dramaturgie Nadja Kadel Costumes Michaela Springer Durée approximative : 30 min Ballet de l’OnR Spectacle présenté avec des musiques enregistrées

mulhouse

strasbourg

colmar

ma 26 mars 20 h me 27 mars 20 h je 28 mars 14 h 30 * et 20 h

sa 13 avril 20 h di 14 avril 15 h ma 16 avril 20 h me 17 avril 20 h je 18 avril 14 h 30 et 20 h

di 28 avril 15 h ma 30 avril 14 h 30 * et 20 h

répétition publique

Danse à l’université

Mulhouse La Sinne sa 23 mars 18 h 30

Mulhouse Université de Haute-Alsace Gymnase universitaire je 14 mars 19 h

la sinne

entrée libre

opéra

entrée libre

Durée approximative : 2 h 30 Conseillé à partir de 7 ans : élémentaire, collège et lycée * Représentations réservées aux groupes scolaires : réservations département jeune public

théâtre

Strasbourg Université de Strasbourg Le Portique lu 8 avril 18 h 30 entrée libre


Au sujet du programme... Et si le sucre était une cure de jouvence ? Si notre corps ne nous appartenait plus vraiment ? Et s’il n’y avait plus que des clones sur terre ? Si l’univers n’était composé que de ballons noirs comme le plomb mais légers comme la plume ? Et si, et si… Dans ce programme délirant, quatre chorégraphes déchainent leur imagination. Stephan Thoss, directeur du Ballet de Wiesbaden, présente un Boléro détonant. Yuval Pick, successeur de Maguy Marin à la tête du Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, entraîne les danseurs sur le rythme obsédant de la musique du groupe new wave New Order dans The Him. Marco Goecke, espoir de la scène allemande, fascine et inquiète avec Sweet Sweet Sweet. Tandis qu’Ivan Cavallari, nouveau directeur artistique du Ballet de l’OnR, mène une réflexion sur notre quête incessante de l’éternité dans Dolly.

The Him ▪ Yuval Pick Yuval Pick Chorégraphe

Né en Israël en 1970, Yuval Pick intègre la Batsheva Dance Company à 21 ans. Il y interprète de nombreux rôles de soliste et s’illustre dans les œuvres d’Angelin Preljocaj, Hervé Robbe, Jiři Kylian, Vera Mantero ou William Forsythe. En 1996, il obtient le Grand prix du Concours international de danse de Paris et Kvedim, sa première pièce est primée au Festival Gvanim de Tel Aviv en 1997. Après deux saisons passées à l’Opéra National de Lyon, il fonde « The Guests Company » en 2002 et initie une recherche chorégraphique qui aborde le mouvement et ses interprètes comme moyen de déchiffrer l’humain. Sa danse entretient une relation étroite avec la musique, les sensations qu’il en dégage sont au cœur de ses créations. Yuval Pick a été choisi en février 2011 pour succéder à Maguy Marin à la direction du Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape.

Le projet d’Yuval Pick « Pour ce projet, j’ai décidé de travailler sur une playlist du groupe New Order, pionnier d’un courant musical des années 80, la Cold Wave. Leur premier album Movement est doté d’une musique très rythmée, viscérale et pleine de vie qui se distingue par son style ‘Anglais’ très tranché. Cette énergie m’a inspiré l’idée de travailler avec un groupe masculin, de les rassembler comme une équipe de sport qui serait animée par un langage du corps dynamique, rebondissant, dans une succession de scènes où la proximité entre eux est très importante. J’ai été curieux de voir ce que cette proximité entre les danseurs évoquerait, quel type de relation au sein d’un groupe cela provoquerait et comment cet état du corps permettrait à leurs personnalités différentes de s’exprimer au milieu de celles des autres. »

La musique Joy Division Ce groupe de Manchester créé en 1977 s’étant éteint avec le décès de Ian Curtis son leader, les trois autres membres créent New Order en 1980. Moins « dark » que la musique du groupe d’origine, elle mixe électro et house, non sans écarter la musique punk. Les singles Blue Monday et Temptation sont devenus des classiques. « Waiting for the Sirens’ Call », paru en 2005, est le titre du dernier album du groupe ; un autre, « The Lost Sirens », est sur le point de sortir. Pour l’anecdote, Blue Monday a été repris par un groupe intitulé Nouvelle Vague, spécialisé dans les reprises de hits New-Wave en bossa nova (nouvelle vague en brésilien).


Section 25 Les premiers simples de ce groupe post-punk à sa création en 1977 sont produits par Ian Curtis de Joy Division. Voilà pour la filiation indirecte avec New Order, dont Bernard Summer produit aussi pour eux des singles en 1984. Section 25 surfe sur la New-Wave des années 80, de 1983 à 1986, date à laquelle le groupe se sépare pour se reformer en 2001. Le groupe existe toujours, constitué d’autres membres, dont la fille de Jenny Ross et Larry Cassidy, respectivement décédés en 2004 et 2010. L’aventure continue.

Playlist de The Him The Him ▪ Oyo Achel Ada New order ▪ Dreams never end ▪ Mesh ▪ Denial ▪ The Him ▪ Ceremony

Photo Nicolas Boudier

Boléro ▪ Stephan Thoss Stephan Thoss Chorégraphe

Originaire de Leipzig, Stephan Thoss a été formé à l’école Palluca de Dresde, avant d’étudier la danse expressionniste allemande d’après les théories de Rudolf Laban. Il commence son parcours de danseur dans les années 1980 à l’Opéra national de Dresde où il devient soliste puis chorégraphe résident, en 1992, après un passage à l’Opéra comique de Berlin. Parallèlement, il crée pour des compagnies reconnues parmi lesquelles le Ballet de Stuttgart, le Balleto di Toscana et le Nederland Dans Theater 2. Il assure sa première direction de ballet au Théâtre de Kiev, de 1998 à 2001, assume ensuite ces mêmes fonctions à l’Opéra de Hanovre jusqu’en 2007, année où il est nommé directeur artistique du ballet de l’Opéra de Wiesbaden. Très musical, son style change d’une production à l’autre : courts solos ou ballets intégraux, réinterprétations de grands classiques comme Giselle, La Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes ou Le Sacre du printemps, d’œuvres abstraites ou d’inspiration surréaliste comme Searching for Home et Irr-Garten, ou encore de comédies burlesques telles que Boléro, No Cha-Cha-Cha et Carmencita. Les nombreux prix et distinctions qu’il reçoit témoignent d’une renommée qui dépasse les frontières de l’Allemagne : notamment, le prix « Mary Wigman » en 1993 et le prix « Der Faust » dans la catégorie « meilleure chorégraphie » pour Giselle M en 2007.


Pour son Boléro délirant, Stephan Thoss répond par l’expérimentation. Six vieilles dames se retrouvent autour d’un café et décident, inspirées par les petits fours qu’elles dégustent et la musique de Ravel, de retrouver leur jeunesse. Entraînées par le rythme et l’esprit de cette musique, elles entrent dans un rituel initiatique où l’âge n’existe plus.

Le Boléro de Stephan Thoss C’est un regard irréel que jette la chorégraphie de Boléro – une pièce dansée d’innombrables fois, bien souvent avec les mêmes images rebattues chargées d’un érotisme pesant. Stephan Thoss, directeur du Ballet de Wiesbaden, y a vu, quant à lui, une bonne occasion de rompre avec l’association entre abandon passionné et jeunesse et beauté racée. Paisible et idyllique : tel paraît être l’univers des six dames d’un certain âge qui se rencontrent en cachette et apparemment de façon anonyme autour d’un café. Une fois qu’elles se sont amplement adonnées à leurs petites habitudes aux sons du Palastorchester de Max Raabe, la ronde des dames aux petits fours s’anime sur la composition de Ravel et révèle une vivacité inattendue. Entraînées par le rythme, ces vieilles dames interprètent – jusqu’au finale explosif – le rituel éternellement jeune de la naissance du mouvement à partir de l’esprit de la musique. La mystérieuse magie de la musique émeut l’âme et donne des ailes à l’esprit, lui permettant de s’envoler vers des mondes fantastiques, bien loin de la raison et de la rationalité quotidiennes. Voilà ce que représente le Boléro, qui se glisse sous la surface du connu et ouvre une perspective sur des images intérieures. « Pour mon travail, déclare Stephan Thoss, je cherche une musique qui me captive si possible d’emblée, qui prenne possession de moi, m’enveloppe comme une sorte de filet et ne me lâche plus. Je me laisse conduire et diriger par elle, et j’essaie de rendre visible ce que l’écoute a fait naître devant mon œil intérieur. » Source : Ballettdirektion Hessisches Staatstheater Wiesbaden - Traduction Odile Demange

Photos Martin Kaufhold, Wiesbaden ballet


Le Boléro

Maurice Ravel

Composé entre juillet et octobre 1928, le Boléro fut représenté pour la première fois à Paris le 22 novembre de la même année. Les spectateurs qui assistèrent à cette première restèrent stupéfaits devant cette œuvre singulière, qui, durant quinze minutes, répète inlassablement les mêmes mesures rythmiques (l’ostinato est répété 169 fois à la caisse claire, soit 4 056 battements qui donnent au Boléro son rythme si célèbre). Ravel, qui considérait son œuvre comme une expérience d’orchestration destinée à une direction très spéciale et limitée, fut rapidement exaspéré par le succès de sa partition qu’il jugeait « vide de musique ». À propos d’une dame criant : « Au fou, au fou ! » après avoir entendu l’œuvre, le compositeur aurait même confié à son frère : « Celle-là, elle a compris ! » Malgré cela, le morceau de Ravel est devenu en peu de temps la musique la plus jouée au monde. Toutes les quinze minutes, le Boléro est joué quelque part sur la planète. Comme la partition dure un quart d’heure, cela signifie que le morceau est joué dans le monde de manière ininterrompue et continuellement !

Maurice Ravel Maurice Ravel est né le 7 mars 1875 d’un père ingénieur. Il est admis au Conservatoire de Paris en 1889. Il compose la Ballade de la reine morte d’aimer en 1894, le Menuet antique en 1895 et les deux Suites auriculaires pour deux pianos (Habanera en 1895 et Entre cloches en 1897). En 1897, il entre dans la classe de contrepoint d’André Gedalge et Gabriel Fauré, et obtient en 1901 le second prix de composition du Concours de Rome. Sa musique, jugée trop moderne, l’empêchera quatre ans de suite d’accéder à la première place. Ravel est rapidement reconnu dans le monde entier et compose la majorité de ses œuvres entre 1905 et 1913, comme les ballets Daphnis et Chloé et Ma mère l’Oye. Il participe en 1910 à la création de la SMI (Société Musicale Indépendante), puis s’engage dans l’armée au début de la Première Guerre mondiale. Des problèmes de santé l’obligent à être rapatrié rapidement. À la mort de Debussy, Ravel est devenu le nouveau modèle de la musique française. Il compose L’Enfant et les Sortilèges en 1925 et des Concertos pour piano et orchestre en 1931. En 1928, il se voit décerner un doctorat honorifique à l’université d’Oxford. La même année, il compose le Boléro, qui lui est commandé par la danseuse Ida Rubinstein pour l’Opéra de Paris. Il crée ensuite le Concerto en sol majeur en 1932 et le Concerto en ré majeur pour la main gauche en 1930. En 1932, il est atteint de la maladie de Pick et malgré une opération en 1937, il décède le 28 décembre de la même année.

D’autres versions chorégraphiques du Boléro ▪ 1928 : Boléro de Bronislava Nijinska, Opéra de Paris ; ▪ 1930 : Iberian Monotone de Ruth Page, Highland, Illinois ; ▪ 1935 : Boléro de Michel Fokine, Compagnie Ida Rubinstein, Paris ; ▪ 1940 : Bolero d’Anton Dolin, Robin Hood Dell, Philadelphie ; ▪ 1941 : Boléro de Serge Lifar, Opéra de Paris ; ▪ 1944 : Boléro d’Aurél Milloss, Opéra de Rome ; ▪ 1961 : Boléro de Maurice Béjart, avec comme danseuse étoile Duska Sifnios, Théâtre de la Monnaie, reprise en 1979 en rôle masculin, avec le danseur Jorge Donn. Cette version est filmée par Claude Lelouch et figure dans Les Uns et les Autres ; ▪ 1996 : Trois Boléros d’Odile Duboc, créé à La Filature à Mulhouse ; ▪ 1998 : Boléro de Meryl Tankard, Opéra national de Lyon ; ▪ 2001 : Boléro de Thierry Malandain, Centre chorégraphique national de Biarritz ;


▪ 2002 : Boléro de Marc Ribaud, Opéra de Nice ; ▪ 2004 : Bolero de Stanton Welch, Houston Ballet ; ▪ 2010 : Shanghai Bolero de Didier Théron pour l’Exposition universelle de Shanghaï Une autre version du Boléro : Walking Mad à l’Opéra national du Rhin, Saison 2009-2010, chorégraphie de Johan Inger

Walking Mad, OnR, Saison 2009-2010 Photos Jean-Luc Tanghe

Sweet, Sweet, Sweet Marco Goecke

Marco Goecke Chorégraphe

Depuis des débuts remarqués à la Société Noverre de Stuttgart, Marco Goecke se démarque comme l’« oiseau rare » de la jeune génération allemande avec des œuvres aussi iconoclastes qu’inclassables. Conviant à la fois shadow-boxing, pantomime et changements de rythme très rapides et abrupts, son travail réinvente le mouvement et exige des danseurs la plus grande dextérité. Né en 1972 à Wuppertal, la ville de Pina Bausch, Goecke danse avec le Deutsche Staatsoper Berlin et le Theater Hagen Ballet, où il crée très vite sa première chorégraphie, Loch (2000). En 2005, il devient chorégraphe résident au Ballet de Stuttgart, laboratoire d’où sont sortis les Kylián, Forsythe et Neumeier, et chorégraphe en résidence du Ballet Scapino de Rotterdam. Sa renommée grandissante (prix Dom Pérignon, prix Nijinski du chorégraphe émergent en 2006...) l’amène à créer des œuvres pour le Ballet de Hambourg, les Ballets de Monte-Carlo, le Nederlands Dans Theater et le Ballet de Leipzig. Pour le Ballet de Stuttgart, il a chorégraphié Sweet, Sweet, Sweet en 2005, Viciouswishes en 2006, Casse-Noisette, son premier ballet narratif, Alben en 2008, le solo Fancy Goods en 2009 et Orlando en 2010.


à propos de Sweet, Sweet, Sweet d’après Nadja Kadel

Certainement la plus connue des chorégraphies de Marco Goecke, Sweet Sweet Sweet, avec son décor hyper présent, marque le spectateur. On accroche ou non, mais elle ne laisse pas indifférent. Elle fascine, notamment par la précision des détails chorégraphiés : l’anniversaire d’un enfant, un lac de rêves sombres, une valse des morts, un grand dictateur… là où certains spectateurs voient une grenouille, d’autre voient un coléoptère ou une créature mythique. Des images poétiques se succèdent de seconde en seconde.

Photos Stuttgarter Ballett

La musique : Jimmy Scott Il naît à Cleveland en 1925. Reconnu comme chanteur dès l’âge de 12 ans, il se produit dans des clubs et fuit sa famille. Il part pour New York à 20 ans, intègre en 1948 l’orchestre de Lionel Hampton et rencontre Quincy Jones (par la suite producteur de Michael Jackson), avec qui il enregistre un disque. La chanson Everybody’s somebody’s fool remporte un immense succès. Il travaille avec Ray Charles, mais est victime d’escroqueries et sa carrière est bloquée. Elle reprend en 1962 avec un disque sur le label de Ray Charles, mais sa carrière est une fois encore en suspend. Aide-soignant puis bagagiste dans un hôtel, il revient au chant en 1991 seulement, et le producteur de Madonna lui offre une nouvelle chance. David Lynch l’intègre à la bande originale de Twin Peaks. En 1992, il reçoit un Grammy Award. Viennent par la suite les albums Dream en 1994, Heaven en 1996 et Holding Back the Years en 1998, comprenant toutes les reprises de la musique pop dont une de Sinéad O’Connor, Nothing Compares 2 U.

Dolly ▪ Ivan Cavallari Ivan Cavallari Chorégraphe

De La Scala au West Australian Ballet en passant par le Ballet de Stuttgart, le parcours d’Ivan Cavallari démontre une grande richesse et une envergure internationale en résonance avec l’histoire du Ballet de l’OnR dont il prend la direction artistique cette année. Né à Bolzano en Italie en 1964, Ivan Cavallari intègre l’école du Ballet de La Scala à Milan, avant d’être boursier à l’école du Bolchoï Ballet de Moscou en 1981, où il poursuit sa formation jusqu’en 1983. De 1984 à 1985, il est danseur au sein du Ballet de La Scala, et en 1986, il entre au Ballet de Stuttgart où il devient danseur-étoile en 1991, sous la direction artistique de Marcia Haydée, puis de Reid Anderson.


Il interprète ses premiers rôles dans les chorégraphies de Balanchine, Ashton, Fokine, Béjart, Tetley, Kylián, Forsythe, Van Manen, Scholz, Mac Milan, Neumeier, Thoss, Spuck, Lee. Il travaille avec des artistes internationaux tels que Massimiliano Guerra, Alessandra Ferri, Alina Cojocaru, Tamara Rojo, Johan Kobborg et Adam Cooper. Il danse tous les premiers rôles des ballets de John Cranko et remonte régulièrement ses œuvres pour des compagnies telles que le Royal Ballet du Covent Garden de Londres, La Scala de Milan, le Ballet National tchèque à Prague, le Ballet National hongrois à Budapest, l’Opéra de Rome, le Ballet royal suédois, le Ballet d’ Oslo, le Ballet national de Chine à Beijing, le Ballet universel en Corée et le West Australian Ballet. Il remonte aussi de nombreuses œuvres d’Uwe Scholz. Il réalise des chorégraphies pour le Ballet de Stuttgart, le Ballet der Staatsoper à Hanovre, le Ballet de Lodz State Opera en Pologne, le Ballet de Mannheim, le Ballet du Staatsoper de Vienne et la Staatsgallerie Stuttgart qui lui a commandé une œuvre pour l’ouverture d’une exposition consacrée au peintre Franz Marc. En 2002, sa création pour le Liaoning Ballet, The Last Empereur and I, remporte plusieurs prix. Pour le West Australian Ballet, il remonte Casse-noisette en collaboration avec Edoardo Sanchi, le décorateur de La Scala, un ouvrage très bien accueilli par la critique. De 2007 à 2012, il est à la tête du West Australian Ballet, la plus ancienne compagnie de danse d’Australie, qui a été créée en 1952 par Kira Abrissokova (Bousloff).

Photos Jon Green

à propos de Dolly Dolly est née le 5 juillet 1996. La brebis est devenue célèbre pour avoir été le premier mammifère cloné. Le noyau d’une cellule souche adulte a été transplanté dans une cellule de glande mammaire énucléée d’une autre brebis, Belinda, par les équipes des professeurs Keith Campbell et Ian Wilmut. Sur les 277 ovules ainsi traités, trente embryons se sont formés, mais seul celui qui a donné naissance à Dolly a survécu. La technique de clonage est au point depuis ce jour, non sans poser des problèmes éthiques, notamment lorsque en janvier 1998, le physicien américain Richard Seed fait part de son intention de cloner des êtres humains. Ivan Cavallari, touché profondément par la musique du Concerto pour piano n°2 de Prokofiev, a souhaité imaginer une chorégraphie sur un sujet derrière lequel se cache le désir humain de l’éternelle jeunesse, sinon de l’éternité. Pour la petite histoire, le nom de Dolly est une référence à la chanteuse américaine de country Dolly Parton.


▪ Des styles et des genres musicaux variés : moderne (Ravel, Prokofiev), chansons revisitées des années 20-30 (Max Raab), musiques amplifiées, new wave (New Order), musique sacrée (chants tibétains) et jazz (Jimmy Scott) - Concernant toutes les œuvres du programme : répétition ou non répétition ? - Variant / invariant : pour quelle finalités ou expressions ? ▪ Concerto de Prokofiev : une œuvre de jeunesse qui a fait scandale lors de sa création ▪ Chants tibétains : aspect « transe » de la musique, le chant diphonique

Arts du spectacle vivant

▪ Quatre spectacles en un, une approche diversifiée du spectacle de ballet ▪ Le Boléro, œuvre majeure du répertoire chorégraphique, ses différentes versions ▪ Stephan Thoss, entre danse classique et expressionnisme

Arts du langage

▪ La quête de l’éternelle jeunesse ou de l’immortalité

Arts du visuel

▪ La jeunesse, ses représentations

prolongements pédagogiques

Arts du son


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.