DP Die Zauberflöte

Page 1

dossier pédagogique saison 2012-2013

Wolfgang Amadeus

Die

Mozart

Zauberflöte Opéra en deux actes Livret d’Emmanuel Schikaneder Nouvelle production

En deux mots Des luttes de pouvoir et le triomphe de la raison. Des amours naissant et des liaisons. Des parcours initiatiques. Des multitudes d’histoires pour toute une aventure.

Contacts Flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • fklein@onr.fr Hervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • hpetit@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg Photo www.benoitpelletier-diabolus.fr


a Direction musicale Theodor Guschlbauer

Sarastro Bálint Szabó

Première Dame Anneke Luyten

Mise en scène Mariame Clément

La Reine de la Nuit Susanne Elmark

Deuxième Dame Aline Martin

Décors et costumes Julia Hansen

Tamino Sébastien Droy

Troisième Dame Eve-Maud Hubeaux

Lumières Marion Hewlett

Pamina Olga Pasichnyk

vidéo fettFilm (Momme Hinrichs et Torge Möller)

Papageno Paul Armin Edelmann

Premier Prêtre, 1er Homme armé Mark Van Arsdale

Chœurs de l’OnR

Papagena Mélanie Boisvert Monostatos Adrian Thompson

Deuxième Prêtre Jean-Gabriel Saint-Martin L’Orateur, 2e Homme armé Raimund Nolte

Petits Chanteurs de Strasbourg

Maîtrise de l'OnR Orchestre symphonique de Mulhouse

STRASBOURG

MULHOUSE

Opéra

La Sinne

ve 7 décembre 20 h di 9 décembre 15 h ma 11 décembre 20 h ma 18 décembre 20 h je 20 décembre 20 h di 23 décembre 15 h

di 6 janvier 15 h ma 8 janvier 20 h je 10 janvier 20 h

Rencontre avec Theodor Guschlbauer et Mariame Clément animée par Marc Clémeur Strasbourg, Opéra je 6 décembre 18 h 30 entrée libre

COLMAR Théâtre

di 20 janvier 15 h

Langue : allemand surtitré en français et en allemand Durée approximative : 2 h 45 Conseillé à partir de 12 ans : collège et lycée

Coproduction avec l’Opéra Nice CôTE D’AZUR


argument Acte I Poursuivi par un serpent, Tamino appelle à l’aide. Les trois dames envoyées par la Reine de la Nuit sauvent le jeune homme qui s’est évanoui et se plaisent à le regarder. Il revient à lui et, apercevant Papageno, le croit son sauveur, ce que l’oiseleur se garde bien de démentir. De retour, les trois dames punissent Papageno de sa vantardise. À Tamino, elles remettent le portrait de la fille de leur souveraine, enlevée par le tyran Sarastro. Il s’en éprend aussitôt et n’a plus qu’un seul dessein : sauver Pamina. La reine apparaît alors et lui promet la main de sa fille en échange de sa libération. Papageno accompagnera Tamino. Pour les protéger, une flûte enchantée et un carillon magique leur sont remis. Trois jeunes garçons les guideront. Au royaume de Sarastro, Pamina est sur le point d’échapper à son gardien, le Maure Monostatos. Celui-ci la rattrape mais rencontre aussi Papageno à qui Tamino a fait prendre les devants. Chacun s’effraie à la vue de l’autre et s’enfuit. Papageno revient annoncer à Pamina sa libération prochaine. Entre-temps, guidé par les trois jeunes garçons, Tamino arrive dans l’enceinte du temple de Sarastro et y rencontre un premier envoyé des initiés, qui l’invite à examiner sans préjugés les raisons qui ont amené Sarastro à enlever Pamina. Troublé, Tamino reste seul et tente de trouver Pamina à l’aide du son de la flûte enchantée. Pamina et Papageno sont arrêtés dans leur fuite par Monostatos. Pamina avoue à Sarastro qu’elle voulait fuir parce que « le méchant Maure exigeait l’amour ». Sarastro lui rappelle l’importance de ce séjour dans son domaine, seul moyen de la soustraire à l’influence de sa mère : « Un homme doit guider vos cœurs car sans lui chaque femme a tendance à s’écarter de son champ d’action ». Tamino arrive et rencontre enfin Pamina.

Acte II Avant que Tamino puisse épouser Pamina, Sarastro exige qu’il soit purifié par les lois de l’ordre. Tamino accepte immédiatement les épreuves mais Papageno rechigne, n’acceptant qu’après la promesse d’une compagne. Après avoir été mis en garde contre la « perfidie féminine », Tamino et Papageno sont conduits à la première épreuve qui consiste à garder le silence, malgré les tentations des trois dames qui font irruption. Amoureux de Pamina, Monostatos veut l’embrasser pendant son sommeil. La Reine de la Nuit s’interpose, mais exige de Pamina qu’elle tue Sarastro afin d’obtenir le puissant cercle du soleil que son époux a remis aux prêtres et dont elle est privée depuis sa mort. Monostatos, qui a tout entendu, use du chantage pour obtenir l’amour de Pamina. Mais il est interrompu par Sarastro, qui promet à Pamina qu’il ne se vengera pas de sa mère. Monostatos décide donc de se servir de la Reine de la Nuit pour arriver à ses fins. Papageno ne peut pas garder le silence. Une vieille femme apparaît, qui le désire comme époux, puis disparaît. Les trois jeunes garçons apportent de la nourriture aux candidats, ainsi que les instruments enchantés que Sarastro avait confisqués auparavant. Pamina, qui entend la flûte de Tamino, vient jusqu’à lui mais se désespère de son silence. La vieille femme apparaît à nouveau à Papageno mais, lorsqu’elle se métamorphose en jeune Papagena, on la lui enlève aussitôt. Les trois jeunes garçons empêchent Pamina de se suicider et l’assurent de l’amour inchangé de Tamino. Elle décide de parcourir avec lui le chemin difficile du feu et de l’eau, la dernière grande épreuve. Le pouvoir de la flûte les protège des dangers. Désespéré, Papageno erre à la recherche de Papagena et tente lui aussi de se suicider. Les trois jeunes garçons lui rappellent le pouvoir de son carillon pour retrouver Papagena. Monostatos s’est allié à la reine pour renverser le pouvoir de Sarastro. En récompense, la reine promet au Maure la main de sa fille. Toutefois, la supériorité des prêtres triomphe des conspirateurs. Sarastro semble être arrivé à ses fins ; il transmet son pouvoir à Pamina et Tamino.

épreuve

Singspiel

rite initiatique


La genèse de l’œuvre Le 7 mars 1791, Emanuel Schikaneder, acteur et directeur de théâtre, propose à Mozart, son ami et frère en Maçonnerie, de composer un opéra pour son théâtre populaire. Il écrit le livret de La Flûte enchantée à partir de Lulu ou la flûte enchantée, une histoire extraite d’un livre de contes orientaux. Les nombreux remaniements auxquels Mozart a participé expliquent la complexité de l’intrigue. à la manière d’un conte, ce livret comporte des éléments sentimentaux, féériques, de la magie, des mystères égyptiens et des épreuves initiatiques. Il peut se lire à plusieurs niveaux : on peut y voir un conte merveilleux, le récit d’aventures extraordinaires ou encore un opéra initiatique maçonnique. La Flûte enchantée est difficile à mettre en scène car elle tient à la fois du conte merveilleux, de la fable initiatique et de la comédie viennoise. Elle comporte des airs simples et d’autres redoutables de virtuosité, et, déjà à l’époque de Mozart, fait appel à des machineries compliquées, des animaux vivants, des éclairs, du tonnerre, etc.

Un Singspiel La Flûte enchantée est un Singspiel, forme d’opéra populaire à numéros aux dialogues parlés et aux mélodies plutôt faciles à retenir. Mais l’organisation musicale de l’opéra est complexe car elle recèle plusieurs styles dont celui de l’opera seria (airs virtuoses du grand opéra). L’œuvre comporte, en deux actes et treize tableaux, des éléments fantastiques, réalistes et populaires. Le livret de départ est un mélange d’inspirations et de registres divers : pathétique lorsque Pamina se désespère et veut mettre fin à ses jours, comique dans les scènes où Papageno est présent. Le registre épique est également présent lors des airs de la Reine de la Nuit.

La Flûte enchantée, un opéra maçonnique Dernière grande œuvre maçonnique, La Flûte enchantée est créée à Vienne le 30 septembre 1791. En apparence, La Flûte semble être un simple conte de fées. Elle est en réalité une véritable apologie de la Franc-maçonnerie. Tout au long de l’œuvre, les allusions y sont nombreuses : Sarastro incarne le Maître. Entre les 18 initiés, les relations sont marquées par le respect et l’égalité sociale. Tamino commence son parcours dans le domaine nocturne de la Reine de la Nuit et l’achève comme initié aux côtés de Pamina dans le domaine du Soleil, passant ainsi des ténèbres à la lumière, dans le respect du rituel d’initiation franc-maçonnique. Les correspondances entre plusieurs passages du livret et des textes maçonniques publiés à l’époque, tel le chœur des prêtres « O Isis und Osiris » du deuxième acte, sont évidentes. Tamino n’a pas encore affronté la troisième partie des épreuves, la plus difficile ; mais déjà les initiés espèrent que le jeune prince sera bientôt digne d’être admis parmi eux. Le mystérieux chiffre trois, symbole de la révélation divine, joue un rôle majeur aussi bien dans les rites francmaçonniques que dans l’univers du conte de fées. L’ouverture commence sur trois accords puissants. Ce même triple accord résonne dans les paroles de Sarastro lorsqu’il fait l’éloge des trois qualités de Tamino (la vertu, la discrétion et la charité). On rencontre trois jeunes garçons, trois instruments magiques (la flûte, le glockenspiel et la flûte de pan). à l’entrée du royaume de Sarastro, Tamino découvre trois temples et essaye d’entrer trois fois. Enfin et surtout, il subit trois épreuves. Seul écart au rituel franc-maçonnique, la femme a sa place dans l’initiation : Pamina est initiée elle aussi. Mozart a même noté des voix de femmes dans le chœur final des initiés. Pour lui, cette épreuve de l’amour comptait plus que le dogmatisme rigide de l’ordre. C’est dans cette interprétation que réside toute l’humanité de La Flûte.

Mozart et la Franc-maçonnerie Le 14 décembre 1784, Mozart adhère à la Franc-maçonnerie et se fait initier au grade d’Apprenti dans la Loge viennoise de « La Bienfaisance ». Dès le 7 janvier 1785, il est promu Compagnon à la demande de sa loge et avec les cérémonies habituelles par la loge « À la vraie Concorde ». Il est rapidement promu au grade de Maître. Au même moment, son père est admis lui aussi dans la loge « À la Bienfaisance » et franchit très rapidement les trois degrés de la connaissance.


En entrant dans la Franc-maçonnerie, Mozart pénètre dans un monde initiatique, afin de donner à sa vie des forces et un sens nouveaux. Il répond ainsi à une quête spirituelle. Par les échanges et le travail commun, la Franc-maçonnerie veut faire progresser l’humanité, les arts et les sciences. Les œuvres de l’automne 1784 marquent les premières influences de la Franc-maçonnerie sur les compositions de Mozart. Elle marquera les sept dernières années de sa vie. Parmi les œuvres particulièrement imprégnées de symbolisme maçonnique, la cantate Die Maurerfreude K471 est exécutée le 24 avril 1785 à un banquet de Loge à Vienne. On y retrouve déjà l’unité entre l’originalité du style personnel et l’expression sobre et dépouillée de sentiments « spirituels ». La Musique funèbre maçonnique K 477 est exécutée lors d’une tenue de Loge à Vienne à la mémoire de deux frères maçonniques récemment décédés. Loin d’une œuvre de circonstance dédiée à la mort de deux amis, l’œuvre traduit une renaissance à une vie nouvelle, spiritualisée et divine, à l’opposé d’un sentiment de résignation devant la mort.

L’exotisme dans La Flûte enchantée Les indications scéniques présentent Tamino comme un prince japonais, Pamina occupe chez Sarastro une somptueuse chambre égyptienne et la réunion des prêtres (Acte II) se déroule dans une palmeraie. L’Égypte est très proche de l’univers spirituel de la Franc-maçonnerie dans lequel Sethos, roman de Jean Terasson (1731), joue un rôle important. On peut voir en Sethos l’archétype de Sarastro : il est pur, innocent et vaillant, il gouverne avec des prêtres initiés dans un temple de la Sagesse en forme de pyramide. Là aussi un serpent est le symbole du mal. On y retrouve mot pour mot le texte des deux hommes en armure avant la dernière épreuve du feu et de l’eau (« celui qui suit cette route pleine de dangers… »).

Projet de décor pour La Flûte enchantée de Karl Schinkel, d’inspiration égyptienne

Emmanuel Schikaneder, le premier Papageno


Les personnages principaux Sarastro

Grand prêtre des initiés, il est un symbole de l’humanité. Cependant, il possède des esclaves, fait battre Monostatos et enlever de force Pamina… Il prouve néanmoins sa grandeur en s’effaçant devant son jeune rival et en plaçant le jeune couple sous sa protection.

La Reine de la Nuit

Elle apparaît d’abord comme une mère affligée. Mais elle montre un autre visage au deuxième acte : elle veut faire assassiner Sarastro par sa fille, ruiner le royaume du Soleil et prendre le pouvoir. Est-elle intrinsèquement mauvaise ou le malheur la transforme-t-elle en démon vengeur ?

Pamina

L’antithèse de sa mère, personnification de la femme froide, avide de pouvoir. Elle est le personnage féminin le plus tendre et le plus pur de Mozart. Mais, fille de la nuit, elle doit être « purgée » de sa nature première. Innocente, elle devra apprendre que l’amour est aussi désir brutal (Monostatos).

Papageno

Il ne renoncera jamais à son état d’enfance et d’innocence. Son unique initiation est destinée à gagner une compagne. Grâce à lui, l’histoire sublime de La Flûte prend une dimension humaine. Papageno est Mozart : un homme amoureux, jouisseur, joueur.

Des rôles composés sur mesure Papageno

Le rôle fut interprété à sa création par le librettiste Emanuel Schikaneder. Acteur, chanteur, metteur en scène, poète et directeur de théâtre (1751-1812), il rencontre Mozart en 1780. Il a écrit plus d’une cinquantaine de pièces de théâtre et plus d’une quarantaine de livrets d’opéras. Le rôle est donc taillé à sa mesure, dans tous les sens du terme. Il s’inspire d’un autre personnage, le Kasperl, équivalent de Guignol en France, qu’il avait inventé.

Tamino

C’est le ténor Benedikt Schack qui crée le rôle. Le chanteur est également compositeur et flûtiste et c’est lui qui aurait joué de la flûte sur scène.

La Reine de la Nuit

La partition et ses airs célèbres pour soprano colorature est écrite pour la belle-sœur de Mozart, Maria Josepha Weber (1758-1819).

Die Zauberflöte à l’Opéra national du Rhin L’ouvrage, depuis la création de l’Opéra du Rhin en 1972, devenu national en 1998, a été donné sous quatre versions différentes lors de six saisons. Saison 1974-1975, reprise en 1975-1976 Direction musicale : Ignace Strasvogel Mise en scène : Peter Rasky Conception scénique, décors et costumes : Jean-Pierre Ponnelle Saison 1978-1979 Direction musicale : Alain Lombard Mise en scène : Louis Ero et Guy Coutance Décors : André Acquart Costumes : Christine Marest


Saison 1990-1991 Direction musicale : Michel Lehmann Mise en scène et lumières : René Terrasson Décors et costumes : Daniel Ogier Saison 2001-2002, reprise en 2004-2005 Direction musicale : Thomas Engelbrock / Jan Willem de Vriend Mise en scène, décors et costumes : Achim Freyer

La Flûte enchantée, OnR, Saison 2004-2005 Photos Alain Kaiser


biographies Theodor Guschlbauer, Direction musicale Né à Vienne, Theodor Guschlbauer effectue sa formation de chef d’orchestre auprès de Hans Swarowsky, Lovro von Matacic et Herbert von Karajan. Ses premiers engagements le conduisent au Volksoper de Vienne et au Landestheater de Salzbourg. Directeur de la musique de l’Opéra de Lyon de 1969 à 1975, puis Directeur général de la musique à Linz jusqu’à 1983, il prend la direction musicale et artistique de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg en 1983 et celle de l’Orchestre philharmonique de Rhénanie-Palatinat en 1997. Parallèlement, il dirige les plus grands orchestres européens – Wiener Philharmoniker, Orchestre de la Radio bavaroise, Deutsche Symphonie Orchester Berlin, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, Orchestre de Paris, Orchestre de la Suisse romande, Orchestre de La Scala de Milan, Orchestre de la Santa Cecilia à Rome, Orchestre de la RAI de Turin, London Symphony Orchestra, Philharmonia Orchestra, Israël Philharmonic et est un invité privilégié des formations nipponnes. Il est régulièrement invité par les prestigieux festivals de Salzbourg, Aix-en-Provence, Orange, Vérone, Lucerne, Montreux, Prague, celui de Flandre et par le Maggio Musicale Fiorentino et le festival de Bregenz. Il a dirigé aux opéras de Vienne, Hambourg, Munich, Cologne, Zurich, Paris-Bastille, Genève, Bruxelles et Lisbonne. Il compte à son actif plus de soixante enregistrements parmi lesquels plusieurs ont été couronnés par un Grand Prix du Disque. Il a dirigé de nombreuses productions à l’OnR et récemment Idomeneo (2007). La Fondation Goethe de Bâle lui a décerné le Prix Mozart. Il a reçu la Croix d’honneur autrichienne des Sciences et des arts, le Prix de la Fondation Alsace. Il a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur.

Mariame Clément, Mise en scène Née à Paris, Mariame Clément suit des études de lettres et d’histoire de l’art à l’École Normale Supérieure. Puis elle vit six ans à Berlin où elle effectue ses premiers stages de mise en scène à la Staatsoper Unter den Linden. En 2003, elle remporte le troisième prix au Concours européen de la mise en scène pour Hans Heiling de Marschner. Elle signe sa première mise en scène en 2004 avec Il Signor Bruschino / Gianni Schicchi à Lausanne. Depuis, elle a mis en scène Le Voyage à Reims à Bern, Oviedo et Tel-Aviv, Guillaume Tell de Grétry à BienneSoleure, Albert Herring à Lübeck, Pirame et Thisbé de Rebel et Francœur à Nantes, Le Comte Ory à l’Opéra d’Athènes, L’Enlèvement au sérail à Braunschweig ainsi que Rigoletto à Nancy, La Traviata, Le Barbier de Séville et La Bohème à Bern. En 2010, elle met en scène Il Barbiere di Siviglia à Tel Aviv et Giasone à l’Opéra de Flandre. En 2001, elle met en scène Castor et Pollux de Rameau au Theater an der Wien de Vienne, Faust à Graz, Il Viaggio a Reims à Anvers, Don Pasquale au festival de Glyndebourne, La Bohème à Limoges. Parmi ses projets figurent Agrippina à Anvers et à Oviedo, Le Nozze di Figaro à Dortmund, Hänsel und Gretel à l’Opéra de Paris, Platée à Nuremberg et Il Ritorno d’Ulisse in Patria à Baden-Baden. À l’Opéra national du Rhin, elle a mis en scène La Belle Hélène en 2006, Werther en 2009, Platée en 2010 et Der Rosenkavalier en 2012.


s Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791 Formé par son père Leopold, Mozart s’instruit au contact de Jean Sébastien Bach, prenant également quelques conseils auprès de Padre Martini à Bologne. Bien qu’élevé au sein de l’opéra italien, il débute avec un drame sacré allemand, Die Schuldigkeit des ersten Gebotes (1767), puis compose son premier opera buffa, La Finta semplice (1768). Ses diverses expériences dans le domaine lyrique le conduisent logiquement vers l’opera seria lors de ses voyages en Italie : en 1770, il donne avec succès Mitridate, re di Ponto. Les ébauches successives de Zaïde (1779) et de Thamos laissent présager les drames de la maturité et démontrent sa volonté de penser allemand : « Je suis pris de fièvre à l’idée que je pourrais écrire le véritable opéra allemand », écrit-il à son père. Concluant d’abord ses diverses expériences, il donne Idomeneo, re di Creta en 1781, opera seria de structure inhabituelle. Malgré son succès, Mozart s’engage alors dans une nouvelle direction, imposant, sous le couvert d’anecdotes diverses, une vision philosophique personnelle du monde contemporain. Établi à Vienne à partir de 1783, il donne ses lettres de noblesses au Singspiel allemand avec Die Entführung aus dem Serail en 1782. Il y mêle la vocalité italienne et la prosodie germanique. Il rencontre alors l’écrivain Da Ponte, qui devient son librettiste. À ses côtés, avec Le Nozze di Figaro, il commence sa « trilogie italienne ». Il en exclut les problèmes politiques, que la censure n’aurait pas laissé passer, préférant exploiter la revendication sociale. Avec Don Giovanni en 1787, il introduit le surnaturel dans l’opera buffa et s’identifie au héros. Puis, d’un œil à la fois amer et tendre, il envisage avec Cosi fan tutte la dissolution de la société. Plus encore que dans Don Juan, l’orchestre trahit l’inconscient des personnages, dont les propos ne traduisent que l’aspect extérieur imposé par la société. En 1791, il compose son dernier opéra, La Flûte enchantée.

Wolfgang Amadeus


▪ Des airs emprunts de simplicité ou de la plus grande virtuosité ▪ Des voix solistes aux tessitures extrêmes correspondant aux caractères des personnages ▪ L’ouverture de Die Zauberflöte et ses repères ▪ Le Singspiel ▪ Les œuvres de Mozart et le classicisme

Histoire

▪ Arts et pouvoir : Mozart, compositeur de la cour de Vienne ▪ La philosophie des Lumières ▪ La Déclaration des droits de l’Homme ▪ Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie ?

Arts du spectacle vivant

▪ Le spectacle d’opéra à Vienne au XVIIIe siècle : le théâtre populaire et le théâtre de la cour

Arts du quotidien

▪ L’évolution des techniques : les machineries et les « effets spéciaux » à l’opéra

Arts du langage

▪ Au premier degré : un conte merveilleux pour enfants ▪ Les personnages et l’idéal des Lumières ▪ Un récit d’initiation parsemé d’épreuves ▪ Un livret élaboré à partir de contes orientaux ▪ Des aventures extraordinaires

… et pourquoi pas en mathématiques

▪ La symbolique des nombres dans Die Zauberflöte

Arts du visuel

▪ La symétrie et l’art classique

prolongements pédagogiques

Arts du son


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.