Nothing
Rédaction Publication Yann Merlin Gabriel Loisy Mise en page Gabriel Loisy Relecture Elodie Fond Couverture Patrick Robert Editeur Copyright©2017 NOTHING Magazine contact@nothingmag.fr +33 (0)6 29 62 71 48 // La reproduction même partielle des articles, textes et photographies parus dans ce numéro est interdite sans autorisation écrite préalable du représentant légal. La rédaction n’est pas responsable des textes, illustrations, photos publiés qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Les documents reçus impliquent l’accord de l’auteur pour leur libre publication.
#Spécial JANVIER 2017
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n ce début d’année 2017 NOTHING magazine s’associe à la maison de ventes Rossini pour vous présenter les auteurs de notre première vente aux enchères de photojournalisme à Paris. Plus de 50 photographes et 150 images ouvrent une fenêtre sur notre histoire contemporaine. C’est aussi l’occasion de faire le point sur la
profession et sur son modèle économique dans une société en pleine mutation. Merci à l’ensemble des photographes, à Pascale Marchandet de la maison de ventes Rossini, à Jean-Pierre Vallin d’Artdigiprint pour les magnifiques tirages et à Yann Merlin de nous avoir tous réunis pour ce projet unique. Gabriel Loisy Nothing mag
Commissaire-priseur, DG ROSSINI Pascale Morelle Marchandet
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l ne fait plus de doute que le photojournalisme soit entré dans l’histoire de l’Art durant le XXème siècle.
« La Mort D’un Milicien » de Capa, « La jeune fille brulée au napalm » de Nick UT, ou plus près de nous, « La Madone de Benthala » de Hocine sont quelques-uns des jalons de cette révolution plastique. Ces icônes, outre leur fantastique impact émotionnel, répondent à tous les critères des Arts dit Majeurs. Leur parti pris, leur construction, leur expressivité, leur beauté (souvent brutale), les ont propulsées au Panthéon de nos « Musées Imaginaires ». Les collectionneurs dans leur recherche éperdue d’un art précurseur n’ont pas toujours su repérer la figure héroïque, pourtant à l’avant-garde depuis presqu’un siècle, du Photoreporter. Il n’est pas trop tard pour en prendre la mesure. C’est l’objet de cette vente, par laquelle La Maison de Ventes ROSSINI a souhaité rendre hommage à ces artistes fabricants de l’image de leur temps, même si beaucoup parmi eux, refuseront farouchement cette « admission à l’Académie ». Pascale Morelle Marchandet Commissaire-priseur, DG ROSSINI
©Yann Merlin
« Il existe un tableau de Klee qui s’intitule «Angelus Novus». Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’Ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès ».
Walter Benjamin - Sur le concept d’histoire IX. oeuvres III.
VENTE « ÇA-VOIR »
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ette vente est issue d’une rencontre avec Jean-Paul Mari, Grands Reporters, Pascale Marchandet commissairepriseur, propriétaire de l’étude Rossini et Yann Merlin, photojournaliste. Elle peut exister grâce au soutien d’Artdigiprint, de NOTHING Magazine, de l’étude Rossini et de l’ensemble des auteurs qui ont bien voulu participer à ce projet.
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n parcourant avec Jean-Paul Mari le travail des uns et des autres sur son site « grandsreporters », ce texte de Benjamin au sujet de l’Angelus Novus m’est apparu comme une évidence. Cette vente rassemble des photojournalistes mais aussi, des photographes qui travaillent en dehors de l’actualité. C’est le cas de Vincent Bousserez qui vient avec le collectif Hossa dont il fait parti. Éric Dexheimer qui photographie le corps humain comme un territoire débarrassé de l’âme humaine, ces paysages tabous qui ne doivent pas être montrés. Vous avez untel qui photographie les paysages sauvages de l’Islande ou d’ailleurs et, au même instant, tel autre, dans tel ou tel conflit ou les bas-fonds d’aujourd’hui ; les uns qui photographient la beauté du monde à l’état sauvage, ce qu’il y a d’immuable dans le quotidien de l’humanité, ceux qui jouent avec le temps et la lumière et les autres qui photographient la destruction, la détresse et le malheur, au point que l’ensemble nous projette dans le tout univers. Pourquoi ? Parce qu’il nous arrive de penser naïvement qu’il pourrait se trouver un ailleurs idéal. De toute évidence, c’est dans une vision d’ensemble que se trouve quelque chose d’essentiel a la compréhension et/ou à l’incompréhension du monde que nous avons créé. Une image est parfois choisie pour résumer à elle seule l’Histoire d’un événement, c’est un parti pris discutable. L’Histoire avec un grand H c’est l’histoire des vainqueurs écrivait Viviane Forrester dans son premier essai politique : la violence du calme. Pascale Marchandet et Olivier Nuzzo soutiennent ce rendez-vous et s’adressent à ceux, de plus
en plus nombreux, qui s’intéressent à ce genre particulier de production de photographies contemporaine. En se positionnant sur ce marché qui n’existe pas vraiment, ils espèrent rassembler une nouvelle espèce de collectionneurs ou convertir ceux qui auraient envie de ne pas passer à côté de quelque chose qui finira bien par s’imposer. L’intention c’est de donner une place dans le marché de l’art aux auteurs de reportages qui vivent le plus souvent dans une précarité économique et sans une vraie reconnaissance. Beaucoup se mettent en danger parfois physiquement mais aussi économiquement pour faire exister un point vu, montrer la réalité sous un autre « angle ». L’indépendance peut elle se résumer à un statut juridique ? Les photojournalistes ont besoin de moyens de productions et de diffusions. Pourquoi devraient-ils se transformer en illustrateurs ou photographes de ‘‘com’’ pour vivre. Pourquoi devraient ils mettre de cote leur vocation pour des raisons économiques ?
Le photojournaliste produit du ça-voir. Ce « ça-voir » est censé augmenter le savoir de tous sur tel ou tel sujet, que ce soit sous une forme originale ou sous une autre, et produire des contre-points, qui peuvent remettre en cause le savoir dominant qui veut souvent empêcher toute rencontre avec l’autre. Les médias sont de plus en plus contestés car ils ont transformé l’information en objet de propagande.
Yann Merlin - Photojournaliste
Patrick Robert
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e suis reporter photographe indépendant depuis 10 ans. J’ai travaillé 17 années avec l’agence Sygma, distribué aujourd’hui par Getty Images. Après avoir débuté à Sipa Press où je suis resté 7 ans. Spécialisé dans l’actualité internationale, j’ai couvert de nombreux conflits en Afrique, en Asie, au proche et Moyen-
Orient ainsi qu’en Europe de l’Est, mais sans jamais cesser de faire des portraits de personnalités politiques ou du monde du spectacle ainsi que des reportages de fond sur des sujets intemporels. J’ai été grièvement blessé par balles au Libéria en 2003. Mon travail a été récompensé par une douzaine de prix internationaux.
Guerre civile au LibĂŠria. Combattant ULIMO Krhan contre NPFL. Combat de rue proche de Barracks. 18 mai 1996.
Quelque part autour de Grozny.
Eric Bouvet
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ric Bouvet est né en 1961. À l’âge de neuf ans ses parents le réveillent en pleine nuit pour regarder à la TV les premiers pas de l’homme sur la lune. Impact de la force de l’image, de l’événement en direct et du fait historique. Ces trois faits resteront gravés en sa mémoire. Une douzaine d’années plus tard il en fait son cheval de bataille et devient photojournaliste en rentrant à la prestigieuse Agence Gamma en 1981.
une photographie plus documentaire, d’inspiration plus contemporaine. Il est souvent demandé pour des diaporamas et conférences en tant que photographe d’expérience pour expliquer cette mutation riche de 35 années de travail.
À partir de 1990, il travaille ses propres sujets en tant qu’indépendant, les produit, les photographie, les édite. Pendant plus de trois décennies, il parcourt le monde, couvre les plus grands événements et la plupart des conflits.
Son engagement dans la photographie a été reconnu par de nombreux prix : deux Visa d’or, cinq World Press, le prix Paris Match, le prix du correspondant de guerre, le prix du Public de Bayeux, la médaille d’or du 150 éme anniversaire de la photographie, le prix du Front line club.
Depuis plusieurs années, il se tourne vers
Il anime des workshops à travers l’Europe ainsi qu’aux prestigieuses rencontres d’Arles depuis 18 ans.
Alain Buu
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é à Paris en 1960, d’origine vietnamienne, Alain Buu passe son enfance entre le Vietnam et la France. En 1975, il fait partie des boat-people qui fuient les bouleversements secouant alors l’Asie du sud-est, et avec sa famille, il trouve asile en France. Après des études supérieures d’ingénierie, il travaille comme technicien de calcul pendant quelques années avant de franchir le pas et de se lancer dans l’aventure du photojournalisme en 1986. Intégrant la prestigieuse agence Gamma en 1989, il acquiert ses galons de grand reporter sur le terrain de l’actualité. Depuis 2004, c’est en photographe indépendant qu’il choisit de s’exprimer afin de mener à bien un travail plus personnel et plus approfondi sur des sujets qui lui tiennent à coeur.
En 2013, il est lauréat du Prix AFD-Polka pour son sujet L’Inde : surpopulation et manque d’eau. Ses photographies donnent lieu à une exposition à La Maison Européenne de la Photographie (MEP) à Paris et issu de ce reportage, le sujet Le Gange, fleuve sacré, fleuve pollué est publié dans le magazine Polka et Bombay, métropolis infernale dans le Figaro Magazine. Parmi les reportages les plus importants figurent ; La bataille de Tora Bora en Afghanistan, La deuxième intifada en Palestine, Les conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine, « Sur les pas des Cavaliers » livre de photographies sur l’Afghanistan de Joseph Kessel, publié chez Gallimard, la récente révolution Egyptienne, et son grand projet sur la guerre de l’eau actuellement en cours.
2 février 2011, Le Caire, Egypte. Au tout début de la révolution égyptienne, les manifestants sont parvenus à occuper la place Tahrir au prix de 15 morts au moins et de plusieurs centaines de blessés. Devenue le centre de la révolution égyptienne, les manifestants se défendent contre les partisans du régime en place encadrés par des policiers en civil et des Baltagueyas (agents des basses oeuvres du régime), et sous les yeux de l’armée dans un rôle d’arbitre. C’est la détermination et le sacrifice des manifestants anti-Moubarak qui ont décidé l’armée à forcer Moubarak à démissionner, moment clé de la révolution égyptienne.
Spectacle au cirque d’Êtat de Budapest. Hongrie 2002
Stefano De Luigi
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En 2000, il reçoit la mention Honorable du Leica Oskar Barnack Award.
reçoit le parrainage de l’O.M.S. et gagne le W.E. Smith Fellowship Grant. Blindness devient un livre, Blanco, édité chez TrolleyBooks en 2010. Blanco a reçu le prix du meilleur livre de l’année à la 64e édition de Photo of the Year.
La même année, Stefano De Luigi débute le projet Pornoland, qui sera édité en 2004 (La Martiniere , Éditions Contrasto, Thames&Hudson, Knessebec), accompagné d’un texte de Martin Amis.
Stefano De Luigi a été distingué 4 fois du prix international World Press Photo (2011, 2010, 2007 et 1998). Ses travaux photographiques ont fait l’objet de multiples expositions (New York, Paris, Rome, Geneve, Athènes, Istanbul...)
De 2003 à 2007, il démarre un nouveau projet, Blindness, les conditions de vie des aveugles dans le monde. Ce travail
Stefano De Luigi est membre de l’Agence VII depuis 2008. Il vit et travaille à Paris.
tefano De Luigi est né à Cologne en 1964. Il initie sa carrière photographique à Paris au Musée du Louvre.
Yan Morvan
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an Morvan est né à Paris en 1954. Après des études de mathématiques puis de cinéma, il effectue des reportages sur les Hells Angels de Paris, puis, sur les prostituées de Bangkok. En 1974, il publie sa première photographie dans le quotidien Libération. Jusqu’en 1976, il collabore à l’agence Fotolib de Libération, puis à l’agence Norma. La même année, paraît son premier livre sur les rockeurs, le Cuir et le Baston (prémices d’un travail sur les gangs qui durera vingt ans). Ensuite, il intègre l’équipe de Paris Match, puis celle du Figaro Magazine jusqu’en 1980. De 1980 à 1988, il rejoint l’agence Sipa et devient correspondant permanent de l’hebdomadaire américain Newsweek, pour lequel il couvre les principaux conflits : Iran-Irak, Liban, Irlande du Nord, Philippines, Chute du mur de Berlin, Rwanda, Kosovo... et même le mariage de Lady Di dont sa photo fera le tour du monde. Photographe indépendant depuis 1988, reconnu comme l’un des
plus grands spécialistes de la photo de guerre, il collabore régulièrement avec la plupart des grandes publications internationales. Ses reportages de guerre lui vaudront le prix Robert-Capa (pour son travail au Liban en 1983) deux prix du World Press Photo et de nombreuses récompenses décernées par les écoles de journalisme américaines. Mettant sa notoriété et son expérience au service des jeunes photographes, il est successivement formateur à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (ENSP), et au Centre de Formation des Journalistes (CFJ). Depuis 2000, il enchaîne les reportages sur des sujets de fond : les banlieues et les victimes de guerre ou de la route. En 1996, il est co-fondateur avec deux autres photographes, Jean-François Bauret et Didier de Faÿs, du premier magazine français de photographie sur Internet: Photographie.com.
Petit Mathieu.
Les Kuchies sont les nomades d’Afghanistan. Ils voyagent de l’Iran jusqu’aux frontieres du Pakistan. Ils vivent sous des tentes, ils elevent des troupeux de chevres et de chameaux. Ils existent differntes tribus parmis les Kuchies. Souvent mis au banc de la societe, ils sont rejetes par les Afghans. Ils souffrent enormement de la secheresse qui sevit dans le pays depuis 8 ans. Le plupart ont perdu toutes leurs betes. Au village de Tajak se trouve la tribu des Niazi qui rassemble 34 familles. Ils ont perdu la plupart de leur betes et n’ont de l’eau potable qu’a plus de 2 km. Ils resteront au village tout l’hiver avant de repartir doucement vers l’Iran. Bibi-Zorak, qui se dit agee de 45 a 55 ans est mere de trois garcons et de deux filles. Elle a perdu son premier mari il y a une quinzaine d’annee et a du se remarier avec le frere de son epoux, comme le veut la tradition, Zahir Khan age d’environ 85 ans.
Veronique de Viguerie
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éronique de Viguerie est photoreporter membre du groupe reportage de Getty Images/Verbatim. Ses photographies sont régulièrement publiées et exposées. Elle a gagné deux fois le prix de la Femme Photoreporter ParisMatch aux trophées des Femmes en Or en 2015 et 2014, Prix de El Mundo 2015 de la meilleure reporter, du meilleur reportage de guerre au Prix Bayeux Calvados 2010, Prix Nikon 2010, Prix Canon 2008, bourse jeune photographe de la Fondation Jean-Luc Lagardère en 2006 etc. Depuis 10 ans, Véronique travaille en binôme avec la journaliste Manon Querouil Bruneel, ensemble elles ont publié « Profession : Reporter » aux
Editions de la Martinière en 2015, « Carnet de Reportages du XXIe siècle » aux éditions Verlhac en 2011 et « Afghanistan, Regards Croisés » aux éditions Hachettes en 2006. Véronique s’est particulièrement faite remarquée avec ses photos de Taliban, notamment celles de 2008 alors qu’elle avait retrouvé ceux la même qui avaient tué les militaires français dans une embuscade. Mais aussi ses photos de pirates en Somalie, de tueuses à gage en Colombie etc. En 2011, elle était repérée par HBO et participé à la série « Witness » qui la suivait photographiant les Hommes Flèches au Sud Soudan en guerre contre le LRA (Lord Resistance Army).
Mat Jacob
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at Jacob est né à Paris en 1966. Son travail photographique commence à la fin des années 80, en Chine, où il se rend par hasard et documente les prémices d’une spectaculaire mutation sociale. Entre 1993 et 1999, il parcourt la planète pour poser un regard sur l’école. Des salles de classe aux cours de récréation d’Asie, d’Europe et des Amériques, il observe ces lieux de l’enfance où se forgent les personnalités et où, déjà, sont posées les questions de la liberté et des possibles rébellions. En 1995, Mat Jacob décide de partir pour le premier d’une longue série de voyages au Chiapas. Un an plus tôt, des dizaines de milliers d’indiens armés aux visages masqués occupent les principales villes de cet Etat du Sud-Est du Mexique. C’est le début d’une guerre de basse intensité et l’amorce d’une pratique politique inédite. De sa rencontre avec les habitants du village de Guadalupe Trinidad, au coeur de la forêt lacandone, Mat Jacob tire la matrice de son travail sur ce mouvement d’insoumission. Pendant deux décennies et sept voyages, il opère une navette documentaire entre les évènements politiques charnières de la lutte et la vie de la communauté, ses modes de participation démocratique et
ses formes de revendication d’une identité indienne et paysanne. À travers cette patiente fréquentation du mouvement zapatiste, son travail photographique interroge finalement le sens de l’acte politique et la possibilité d’une utopie. Dans cet élan, il suit les frémissements du mouvement altermondialiste naissant dans plusieurs endroits de la planète. C’est en partie de cette pratique, politique et photographique, que sont nées d’autres expériences et ont été dessinés des chemins pris par le collectif Tendance Floue dont Mat Jacob est co-fondateur. Il consacre une partie de son travail à la mise en œuvre des projets éditoriaux et des actions du collectif. Cette démarche de directeur artistique l’entraîne dans l’élaboration d’un nouveau langage photographique, dans la création d’un regard autre, issu des l’assemblage des images de tous. Revendiquant ses allers-retours entre l’universel et l’intime, il réalise entre 2007 et 2010, un voyage intérieur et interrogatif en revenant sur un territoire familier et familial, le Finistère, appelé le « lieu du lien ». De ce jeu de va-et-vient entre ses rencontres et sa mémoire est issu « Etre, à l’Ouest ».
A Khan Younès. Palestine. 2002
Calais, France. 13 mars 2009. Depuis la fermeture de Sangatte, en novembre 2002, plusieurs centaines de clandestins venant d’Afghanistan, du Soudan, d’Irak, de Palestine, de Somalie ou d’Érythree érrent dans les rues de Calais. Leur but: monter dans un camion et rejoindre clandestinement l’Angleterre, sorte d’éldorado pour ces hommes ayant quittés leur pays plongé dans la guerre.
Corentin Fohlen
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hotographe français diffusé par Divergence et travaillant en commande pour la presse française et internationale. Né en France en 1981, je découvre la photographie durant mes études de Bandes Dessinées à Bruxelles et change de passion au cours de la dernière année. Après m’être installé à Paris en 2003, je découvre l’univers de l’actualité, l’excitation des manifestations, le défi du journalisme et entre en octobre 2004 au sein d’une petite agence photo, Wostok Press. Après être passé par les agences Gamma puis Abaca, je deviens totalement indépendant et diffuse à l’association Fédéphoto, devenu depuis Divergence. Jusqu’en 2011 j’ai couvert l’actualité française et internationale : élection présidentielle française en 2007, conflit au Nord-Kivu, guerre en Afghanistan,
révolution Orange en Ukraine et à Bangkok, émeutes en banlieue parisienne et à Athènes, séisme en Haïti, révolutions arabes en Egypte et Libye, premières élections libres en Tunisie, famine dans la Corne de l’Afrique… avant de prendre du recul, du temps et d’orienter mon travail vers des histoires plus longues et une réflexion plus documentaire. Depuis 2012, je me suis lancé dans un travail au long cours en Haïti : je tente de montrer une autre image du pays, loin des poncifs souvent associés à cette île, avec une réflexion sur les conséquences de la mainmise internationale. Lauréat de plusieurs prix photographiques dont deux WORLD PRESS Photo, un VISA d’OR du Jeune Reporter, le Prix du SCOOP d’Anger, un SONY WORLD PHOTOGRAPHY AWARDS.
Olivier Laban-Mattei
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eporter-photographe français. Après dix années passées à l’AFP à couvrir l’actualité mondiale (Guerres en Irak, Gaza, Géorgie, insurrection en Iran, tremblement de terre à Haïti, Java, cyclone en Birmanie), il s’engage dans une carrière de photographe indépendant. Tout en continuant à suivre certains sujets d’actualité (Printemps arabe, guerre en Libye, etc), il peut aussi désormais se consacrer à des projets au long cours, comme «The Mongolian
Project». Il collabore en outre très régulièrement avec le haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), et a, à cette occasion, réalisé en 2014 et 2015 un reportage au long cours sur la crise centrafricaine et les traumatismes liés aux conflits. En 2011, pour la troisième année consécutive, il est récompensé par le World Press Photo. Il est membre permanent de l’agence MYOP depuis 2013.
Oulan-Bator, quartier de Bayan Khoshuu, Mongolie En hiver, par des températures moyennes de - 30°C à - 40°C, dans les quartiers de yourtes de la capitale mongole, Oulan-Bator, la majorité des habitations se chauffent au charbon, entrainant une forte pollution dans la ville. Le taux de microparticules dans líair (PM2.5) relevé dans ces quartiers déshérités peut être plus de vingt fois supérieur aux taux enregistrés à Pékin, la capitale chinoise.
Roumanie 1989
Joël Robine
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oël Robine est né le 28 avril 1949 à Paris. Reporter-photographe à l’AFP pendant 27 ans, il a crée sa société Place aux Images en 2005. De 1978 à 2005, il a couvert la plupart des grands conflits et évènements ( AlgérieGuerre civile au Libéria-Jeux Olympiques d’Atlanta- Israël- Zaïre-Réfugiés au Rwanda- Sarajevo-Croatie-Guerre du Golfe - Jordanie - Irak-Séisme Iran- Guerre
en Afghanistan- Guerre au Liban- Famine en Ethiopie-Guerre du Tchad- Amérique Centrale - Guatemala...) Joël Robine a remporté : le 1er prix du Scoop International ( Libéria, 1990) - 1er prix de la Photographie de presse pour l’enfant somalien (World Press Photo 1993), Prix du Festival du Scoop (photonews- Kosovo- 1998), Prix Fuji Press photo Awards ( Kosovo -1999).
Philippe Rochot
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hilippe Rochot a couvert pour la radio et la télévision (France 2) une bonne partie des événements majeurs de notre planète, durant plus de 40 ans. Mais sa passion première est restée le photoreportage. Il a toujours voulu éterniser les instants vécus par l’image fixe afin de conserver pour lui ces pages de
notre histoire : guerres du Kippour, conflits du Liban, d’Afghanistan, du Rwanda ou du Tchad, révolution en Iran, chute du mur de Berlin… Mais ses images souvent en marge de l’événement veulent surtout apporter un regard profondément humain. Philippe Rochot a reçu le Prix Albert Londres en 1986 pour l’ensemble de ses reportages sur la guerre du Liban.
Arabie saoudite : bédouines du Hedjaz portant pièces d’argent et masque de cuir. 1971.
Abou Moussab [à gauche], jeune syrien de 17 ans et combattant de l’Etat islamique, est détenu par des soldats kurdes dans une cave, avec un autre combattant d’origine turque.
Emilien Urbano
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milien Urbano est un photographe documentaire français.
Il a travaillé pendant près de deux ans sur le GUD (Groupe Union Défense), pour rendre compte des activités et des personnalités d’un des groupes les plus
radicaux de l’extrême droite française. Après avoir couvert la crise grecque et l’enfer des migrants à Athènes, il est allé en Syrie, dans la région côtière de Lattaquié, où il a partagé le quotidien des rebelles de l’Armée Syrienne Libre. Il est membre de l’agence MYOP.
Yann Merlin
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’abord photographe de studio, il aborde la photographie plasticienne et sociale.
Dès la fin des années 90, il travaille sur les quartiers sensibles de Dreux. Il réalise de nombreux reportages au plus près des populations en marge de la société : les Roms, les réfugiés politiques, les femmes seules en difficulté, la jeunesse des banlieues. Dans le cadre de son travail de reporter, il plonge au cœur de Gikomba Market de Nairobi, aux côtés des
commerçants et petits caïds. À Lampedusa, il porte un regard décalé sur l’île et ses habitants. Il couvre une partie de la révolution de Maïdan en Ukraine et suit Andriy Parubiy, le fondateur du parti d’extrême droite Svoboda, commandant de la révolution. Sa plus récente production l’a mené au Soudan où il a photographié le quotidien de femmes de la bourgeoisie de Khartoum. Il travaille actuellement au sujet de la pauvreté en milieu rural.
Frédéric Lafargue
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rédéric Lafargue est né à Bordeaux en 1968 et débute sa carrière de photo-reporter à 20 ans, au Journal Sud Ouest dans sa ville d’origine. Il intègre le staff de Gamma en 1997, pour couvrir, news, sports et célébrités, après avoir été correspondant régional de l’agence depuis 1991, à Bordeaux puis dans l’Océan Indien.
Palestiniens, en Iran, en Syrie, en Egypte, en Jordanie et au Liban. Ses images sont publiées par Newsweek, Time Magazine, Life, Paris Match, Le Monde, Libération, The New York Times, GEO, Der Spiegel, Stern, The Guardian, Il Corriere dela Sera, El Miundo, El Paìs, LeTemps, parmi de nombreux autres journaux et magazines.
À part un court passage au Kurdistan Irakien en 1991 lors de la guerre du Golfe, c’est à partir de 2001 que Lafargue se tourne progressivement vers l’actualité au Moyen-Orient, traitant des principaux événements et conflits,en Irak, dans les Territoires
Frédéric a vu son travail exposé, nommé ou récompensé par : American NPPA Best of Photojournalist, Days Japan, PDN Photo Annual, le prix du correspondant de guerre de Bayeux et Visa pour l’Image.
Alfred Yaghobzadeh
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lfred Yaghobzadeh est né à Téhéran d’un père arménien et d’une mère assyrienne. Il commence à prendre des photos dans les rues de Téhéran, en 1979, pendant la révolution iranienne. Depuis, il a couvert des guerres et des situations de famine, des crises humanitaires et des événements politiques majeurs comme la chute du mur de Berlin et, pendant 13 ans, le conflit israélo-
palestinien. Au Liban, pendant la guerre civile, il a été blessé et retenu en otage. Son livre «Les Chrétiens du Monde» est une exploration des traditions et des rites religieux dans 24 pays. «Paix Promise» rassemble son travail sur la Palestine et Israël. Son œuvre a été couronnée par de nombreux prix, dont le 1er prix du World Press, celui de l’American Overseas Press Club et le NPPA.
KobanĂŠ- Syrie 18/10/2014
Vincent Bousserez
A
ttiré par le dessin et la peinture dès son plus jeune âge, Vincent Bousserez, aujourd’hui 43 ans, est influencé par l’oeuvre de son parrain, le peintre Michel Bousserez. N’abandonnant jamais sa pratique des arts plastiques, il travaillera pendant 15 ans en tant que directeur artistique en agences de communication. Largement inspiré par ses voyages, l’artiste réalise ses premières photographies au Maroc en 1996. C’est en 2007 qu’il se fait connaître avec sa série intitulée Plastic Life en photographiant des mises en scènes de petites figurines placées au coeur de notre quotidien, maniant avec délicatesse, humour et critique sociale. Il quitte alors la publicité et se lance en tant artiste photographe.
Si depuis, Vincent a développé de nombreux autres travaux, notamment sur le thème de l’urbanisme et de l’homme dans son environnement, Bousserez s’organise plusieurs fois par an des voyages photographiques où il part se perdre dans le Grand Nord. Russie, Finlande, Suède, Norvège, Islande... Le véritable chemin de Vincent commence là-bas, au bout du monde, lorsque les chemins n’existent plus. Ses images hors frontières, hors pays, sont si singulières qu’elles présentent des territoires ne semblant pas même appartenir à notre planète. Vincent Bousserez est représenté par la H Sisso à Paris.
Olivier Jobard
À
20 ans, j’intègre l’École Louis Lumière qui me propose d’effectuer mon stage de fin d’études à l’agence Sipa Press. Après avoir couvert de nombreux conflits en tant que photojournaliste, je me rends en 2000 à Sangatte pour une commande. Sous ce hangar qui fait office de camp, je rencontre des Afghans, des Tchétchènes, des Irakiens, des Bosniaques, des Kosovars, des Somaliens… Tous sont exilés ; tous ont quitté leur pays à cause de la guerre. Ces pays, dans lesquels je m’étais volontairement rendu pour photographier les faits d’actualité, ont nourri 10 ans de ma vie. J’ai croisé ses gens sans les voir, ne m’attachant qu’à l’événement. Je suis bouleversé. De nos échanges dans ce dernier caravansérail est née l’envie
d’étudier les questions migratoires. Mon approche photographique évolue alors vers un travail au long cours. Je rencontre Kingsley en 2004 au Cameroun puis documente son périple clandestin de l’Afrique vers la France. Un livre éponyme sera édité chez Marval. Puis pendant 2 ans, je choisis d’appuyer mon regard sur la « forteresse Europe » : de l’Ukraine à la Pologne, de la Turquie à la Grèce, de la Syrie à l’île de Lampedusa, je m’attache aux migrants qui parcourent ces nombreuses routes clandestines menant aux frontières européennes. De ce projet naitra une exposition itinérante : Exil, Exit ? L’année dernière, j’ai suivi le périple de Luqman et ses amis, de jeunes Afghans. Ils ont parcouru 12000 kilomètres sur la route de la soie.
Île de Kos, Grèce Mai 2015
Patrick Bar
A
près avoir fait mes armes en tant que pigiste au Parisien (agence de Pontoise, Val d’Oise), je suis devenu salarié dans le groupe Nice Matin. Après sept années à l’agence de St Tropez, deux années à Nice puis sept années comme adjoint au chef du service photo du groupe, je suis devenu chef du service photo du journal ICI PARIS (groupe Lagardère). (Et oui).
et suivre des équipes médicales : Médecins du Monde pour le sauvetage des Boat People Vietnamiens, la Somalie, Les camps de réfugiés en Grèce, Aide Médicale Internationale pour la révolution roumaine.
Journal que j’ai quitté en 2015, après dix années pour tenter une aventure d’indépendant. Depuis mes 19 ans, j’aime partir
Ou les citoyens de la vallée de la Roya dans les Alpes Maritimes qui viennent en aide aux réfugiés.
Les militaires comme les casques bleus lorsqu’ils étaient présents au Cambodge.
Ammar Abd Rabbo
N
é à Damas, en Syrie, le photographe Ammar Abd Rabbo a vécu en Libye et au Liban, avant de s’installer en France à l’âge de 12 ans.
(2011) et effectue plusieurs voyages en Syrie, en 2013 et 2014, s’attachant à présenter la vie quotidienne et la résistance des habitants, plutôt que la vie militaire.
Il a signé plus d’une soixantaine de couvertures de magazines comme Paris Match, Der Spiegel, Le Point, Laha, M Le magazine du Monde... Tout en ne se qualifiant pas de photographe de guerre, il a couvert plusieurs conflits, comme l’Irak (2003), le Liban (2006), la Libye
Dans la série “The Naked Truth”, il s’amuse à dénoncer la censure dans les pays arabes, en recouvrant des tirages représentant des corps nus par de la peinture acrylique et de la calligraphie arabe.
Jean-Luc Luyssen
N
é en 1961, à commencé à travailler à l’âge de 13 ans, après une multitude de petits boulots sans qualification, il devient photographe à l’âge de 27 ans. Il a travaillé en free-lance pour Bayardpresse, La Tribune, Le Monde, L’Express, Le Point et d’autres avant de rejoindre
l’agence MPA en 2000, suivi de l’agence Gamma en 2002 où il a couvert principalement les sujets sociaux, humanitaires et politiques comme par exemple le parti socialiste, le Sida en Afrique et en Europe, les artistes aborigènes en Australie et les zones rurales en France. Il est maintenant photographe indépendant.
ArtDigiPrint - Atelier d’impression fineart, tirages pigmentaires sur papier d’art
A
rtDigiPrint est un atelier de tirages fineart situé en région parisienne à Clichy 92 (petite couronne). Nous sommes spécialisés dans les tirages pigmentaires pour les collections et l’impression grand format pour les expositions. Pour des budgets raisonnables, nous proposons aux dessinateurs, illustrateurs, graphistes freelance et photographes, la production de tirages et conseils en choix de médias ainsi que des services de retouches.
L’atelier ArtDigiPrint À l’origine, l’atelier a été créé en 2010 par un professionnel des arts graphiques et passionné de l’image. Le but premier étant de tirer ses créations et photos numériques, puis celles de ses proches amis artistes. Au fil du temps et des demandes, l’atelier s’est agrandi et transformé en petite structure commerciale. ArtDigiPrint n’est pas sur le
segment de la production intensive, avant tout nous sommes attachés à comprendre les besoins de nos clients et à être force de proposition sur ce qu’il nous semble la meilleure façon de réaliser les tirages. En fait, comme un musicien, nous aimons jouer la partition du créatif. L’entreprise est une petite structure à taille humaine et tient à le rester.
©Yann Merlin
Tirages et impressions d’art dans un laboratoire Pro Nos clients ont des origines multiples : dessinateurs, illustrateurs, photographes professionnels ou simplement amoureux passionnés des images. Ils cherchent tous à retranscrire au mieux leurs émotions sur papier. Nous les accompagnons dans cette démarche en leurs apportant conseils dans le choix du médium qui nous semble le plus cohérent avec leurs travaux artistiques. Nous
recevons nos clients dans notre atelier et prenons le temps nécessaire pour étudier leurs images et réaliser des tests d’impression. Par ailleurs, nous avons un service d’impression en ligne, mais nous préférons rencontrer nos clients avant la réalisation des tirages. Ce type de prestation est plus utilisé pour les retirages, une fois que nous nous sommes «calés» avec l’auteur. Jean-Pierre Vallin
ArtDigiPrint Nous sommes situés à deux pas de Paris, dans la jolie ville de Clichy 92110 (Métro Ligne 13 - Marie de Clichy). Pour avoir plus d’informations sur notre atelier il suffit de visiter notre site : www.artdigiprint.com et pour prendre rendez-vous, nous contacter par mail : contact@artdigiprint.com.
L’homme à terre. Un pèlerin rampe sur le sol lors du pèlerinage de Babalu Ayé / Saint Lazare. 1999, Cuba. Extrait de la série “Periodo especial“
Sarah Caron
P
hotographe Reporter, travaille sur des sujets d’actualités pour la presse française et étrangère ainsi que sur des projets au long cours ou plus personnels. Elle a reçu plusieurs distinctions dont le Prix de la Fondation Lagardère, le Joop Swart Master Class du World Press, le prix du festival de Honfleur, la bourse de l’AFFA, le Getty Grant for Editorial Photography (2006), et le Prix Canon / AFJ avec le soutien du Figaro Magazine en
2012 à Visa pour l’Image. Nominée aux Visa d’Or Magazine 2015. Ces photographies ont fait l’objet d’acquisition dans des collections françaises dont le Centre National d’Art Contemporain et le Musée de l’Histoire et de l’Immigration. Son travail a été exposé en France, Espagne, Pays Bas, Moscou, Rio, à New York, Los Angeles, La Havane…
Jacques Graf
J
e deviens photographe indépendant en 1984 et me consacre aux reportages presse et corporate, aux portraits ainsi qu’à mes travaux personnels. 1994 à 2007 photographe à Madame
Figaro et à l’Agence Editing. 2008, je rejoins FEDEPHOTO, la fédération des photographes. 2012 création de DIVERGENCEIMAGES.
Gyeongju, CorĂŠe du sud, 2013
Kiev, Ukraine maidan, independence square.
Emeric Fohlen
N
é en France en 1985, Emeric découvre la photographie durant ses études de graphisme à Paris.
Après 2 années passées en tant que directeur artistique dans une agence de publicité, il décide de se dédier pleinement à sa passion. Fasciné depuis longtemps par la Chine, il immigre alors à Pékin pour y apprendre le mandarin et c’est là-bas qu’il réalise ses premiers reportages pour la presse.
Il poursuit maintenant son travail depuis Paris en tant que photographe indépendant couvrant l’actualité française et internationale tout en développant des projets personnels autour des mouvements culturel et artistique. Emeric Fohlen est membre du studio Hans Lucas depuis 2016.
Gabriel Loisy
N
é à Épinal, dans l’Est de la France, en 1984, Gabriel Loisy s’est tout de suite intéressé aux sujets relevant de l’exclusion sociale. En 2006, il travaille sur le regard des passants face aux SDF dans les rues de Nancy (France). Une rencontre avec la fondation PARADA va changer sa vie : il quitte la France direction Bucarest où il retrouve ce même phénomène amplifié face aux enfants des rues de la capitale roumaine. Il vivra en immersion plus d’un an à leurs côtés pour partager leur quotidien. Son témoignage est retracé dans un livre intitulé « STRADA BUCUR », qui
signifie «rue de la joie» en Roumain. Pour Gabriel Loisy, la photographie est un moyen de mettre en avant ce que la majorité des gens refuse de prendre en compte au quotidien. Son travail valorise également les rencontres qu’il fait avec ces personnes marginalisées, la photographie est pour lui un prétexte pour découvrir l’autre. Il nous invite à le suivre, à partager ces temps de discussion. L’esthétique de ses prises de vues rend compte de la relation qui s’est installée entre la personne photographiée et lui.
STRADA BUCUR - Fondation PARADA Entrée d’un squat dans les égouts de Bucarest ROUMANIE 2011
Georges Grosz
G
eorges Grosz est un docteur en informatique mi-centenaire. Il vit dans le 94 et travaille à Paris.
de vue inattendus. Tel un ingénieur, il traque les symétries, les dissymétries, la géométrie pour transfigurer l’objet.
Photographe passionné, consultant en informatique, Georges Grosz nous a proposé jusqu’à présent des photos graphiques, des formes géométriques et colorées, des reflets ; avec un regard tout en lignes sur le monde urbain. Immeubles, ouvrages d’art, usines, chantiers, il nous promène dans son univers et nous fait découvrir des points
Pour cette aventure Carélienne, il a dû changer ses habitudes et appréhender la photo différemment, dans les forêts, dans les marais. Une expérience riche et formatrice où, parmi les photos présentées ici, on retrouve de nombreux points communs avec celles qu’il présente habituellement.
Ben Art Core
J
’obtiens mon CAP Photo au Lycée Quinault en 2001 et commence à parcourir les manifestations à Paris.
Mon quotidien durant quelques années (2000-2006) a été marqué par une recherche permanente de rencontre avec l’autre. Je passais donc des SDF de mon quartier aux manifs parisiennes et essayais d’immortaliser ces instants muni de mon Canon A1. En 2010 vient le temps de l’indignation, et je commence à m’engager personnellement. Naturellement, mon travail photo a été le reflet de ces prises de conscience. Je reprends mon appareil mais cette fois en numérique (Canon 60 D) en parallèle de mon engagement associatif. Depuis 2010, je n’ai cessé d’être sur le ter-
rain pour documenter les nouvelles formes de résistances face aux bouleversements économiques, politiques et sociaux. J’ai couvert de nombreuses manifestations nationales et internationales : MayDay/No Expo et commémoration des 70 ans de la libération du Nazisme à Milan ; Manifestations en Grèce ; Blocage et manifestation contre la Banque Central Européenne, Francfort ; Manifestations antifascistes en Allemagne et en Grèce. Reportage au camp anti-nucléaire à Bure ; Manifestation anti-Cop 21 à Paris, etc. Fort de nouvelles expériences et de riches rencontres, j’améliore ma technique tout en m’investissant toujours plus dans mes reportages, ce qui me conduira à passer plusieurs semaines et durant plusieurs mois dans la « jungle » de Calais.
Morgan Fache
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e sa première vie en tant que travailleur social, Morgan Fache a gardé une sensibilité pour les questions d’inégalité et les histoires de communauté. Devenu photographe en 2011 après une formation à l’Ecole des Métiers de l’Information à Paris, il consacre ses sujets documentaires sur le long terme aux problématiques de territoires marqués par les stigmates culturels et sociaux du
colonialisme. Il collabore régulièrement avec la presse (Le Monde, Jeune Afrique, La Croix) ainsi que pour des ONG, telles que Action contre la faim, ADT Quart Monde, l’OICEM (Organisation Internationale de Lutte contre l’Esclavage Moderne), ou encore la Fondation Abbé Pierre. Il réside actuellement à l’île de La Réunion et travaille sur toute la zone de l’Océan Indien.
Mikaël Lafontan
N
é en 1968, Mikaël Lafontan photographe auteur francosuédois, vit et travaille à Paris depuis 1993. Il collabore avec de nombreuses agences de publicité et d’identité visuelle ainsi que de grandes sociétés françaises et internationales.
Il développe depuis plus de 20 ans, au cours de ses voyages, une écriture photographique personnelle et artistique, inspirée de ses origines nordiques autour du paysage et des êtres humains avec leurs mythes et croyances.
Virginie Nguyen Hoang
N
ée en 1987 à Bruxelles, Virginie Nguyen Hoang a terminé des études de journalisme à l’IHECS (Bruxelles) ainsi qu’une formation en photojournalisme à la Danish Shool of Media and Journalism (Danemark). En 2010, elle devient photographe pour l’agence française Wostok Press qu’elle quitte en 2013. Entre temps, elle rejoint le Studio Hanslucas (mai 2012) et devient co-fondatrice du Collectif HUMA. De Janvier 2012 à août 2014, elle s’installe en Egypte afin d’y travailler en freelance mais aussi en qualité de photojournaliste pour le journal local « Egypt Independent» et ensuite «Mada masr». À travers ses photos, elle a pour ambition de raconter des histoires, plus particulièrement celles touchant à l’exclusion sociale et aux conséquences d’un conflit sur une population locale. Depuis le début de sa carrière, Virginie a réalisé plusieurs reportages en Belgique mais aussi en Syrie, en Egypte, en Turquie, en Libye, en Ukraine, au Vietnam, aux Philippines, à Gaza et en Centrafrique. Virginie collabore avec de
nombreux quotidiens et magazines tels que Le Monde, Le Parisien Magazine, Le Figaro, VSD, L’Obs, Libération, La Croix, Le Pèlerin, Causette, l’Hebdo, L’Illustré, Le Temps, The Washington Post, Politiken,De Standaard, La Libre Belgique,... En 2012, elle reçoit un Nikon Press Award Benelux dans la catégorie Young Promising photographer- Stories avec son sujet sur les Roms à Bruxelles. En 2014, Virginie reçoit une mention spéciale au Prix Roger Pic de la Scam avec son sujet « Gaza,the aftermath ». En 2016, son travail sur Gaza reçoit la 3ème place du prix MIFA dans la catégorie Editorialphoto essay. Elle est également lauréate de la Bourse Vocatio en Belgique, nominée au Prix Bayeux-Calvados 2016 dans la catégorie « Jeune Reporter » et lauréate avec Dastane Altaïr du Prix Bayeux-Calvados catégorie « Prix TV des jeunes lycéens de Normandie » avec le reportage « War is a bitch ». Virginie est actuellement basée à Bruxelles.
Guillaume Poli
A
près une formation initiale en Sciences Humaines, je réalise des portraits et reportages autofinancés ou en commande pour la presse via l’agence CIRIC, qui s’attache à documenter l’humain dans sa dimension spirituelle, politique et sociale.
Zoubir habitait rue du Corbillon où s’est déroulé le 18 novembre 2015, l’assaut des forces du RAID contre les terroristes des attentats de Paris et Saint-Denis. Il a été relogé en appartement et participe aux réunions des anciens habitants : «j’ai obtenu un logement mais je dois rester solidaire avec les autres afin que tous soient relogés.»
Eric Dexheimer
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é en 1963, Eric Dexheimer est devenu photographe le jour où il a décidé de prendre son temps, tout son temps. Son temps pour que ses explorations photographiques du monde contemporain atteignent le seuil de ses exigences. Eric Dexheimer a désormais trouvé son propre rapport au monde entre l’interrogation, la compassion, la transcription et la confrontation. La photographie devient pour lui l’objet de ses transactions avec chacun des territoires qu’il arpente. Elle est ce qu’il reste de visible et de transmissible de ces expériences, entre politique et esthétique, entre la vie des uns et le savoir des autres.
Ses travaux ont tous donné lieu à des ouvrages et à des expositions dont les plus prestigieuses ont été présentées à la bibliothèque Nationale de France et à l’Unesco. Ils figurent dans des collections publiques et privées. Son prochain livre « Fessenheim Visible / Invisible » aux Editions Loco sortira en librairie le 06 janvier 2017. Il travaille actuellement à un grand projet sur les perceptions de la mort dont « In Fine » constitue le premier opus. La seconde partie, « Primal , Une théorie de la Violence » est en cours de production. Il est membre du Groupe SIGNATURES, Maison de Photographes, qui le représente depuis sa création en 2007.
Yann Renoult
Y
ann Renoult est photographe indépendant. En 2011 il commence à travailler sur le Moyen Orient, sur la question Palestienne, en particulier sur le sort des réfugiés et des enfants. Depuis mars 2014, il travaille également sur le peuple Kurde en Syrie, en Turquie
et Irak, en s’intéressant à la place des minorités dans les conflits régionaux et à la mise en place d’expériences d’autogestion dans des contextes d’oppression. Ses travaux sont couplés à l’animation d’ateliers pédagogiques autour du sténopé avec des enfants dans les camps.
Juin 2014, province de Hasakeh, Nord de la Syrie. Combattant du Syriac army council. Les Syriaques ont créé leur propre branche armée pour défendre leur communauté. Elle agit en collaboration avec les YPG kurdes. Pour les Syriaques, c’est un pas avant, car la communauté est toujours marquée par le traumatisme lié au génocide de 1915 en Turquie. L’alliance des Syriaques avec les Kurdes au Nord de la Syrie fait partie d’un mouvement plus général où les Syriaques veulent être reconnus en tant que groupe ethnique et pas seulement religieux.
On The Hood
Simon Vansteenwinckel
N
é en 1978 à Bruxelles, photographe indépendant, amoureux du grain de film, graphiste à ses heures de labeur, amateur de reportage au long cours et autre documentaire au grand air, ouvert à l’Aventure, fermé le week-end et jours fériés.
Camille Lepage
C
amille Lepage, photojournaliste, a été tuée lors d’une embuscade, le 12 mai 2014, en Centrafrique alors qu’elle effectuait un reportage, accompagnée par des Anti-Balaka. Elle avait 26 ans. Après quelques séjours en Egypte en 2011/2012 (printemps arabe), elle a vécu 14 mois au Soudan et au Sud Soudan, puis en Centrafrique pendant 9 mois, jusqu’à son décès.
Son engagement fort et indestructible était de témoigner sur les conditions de vie des populations innocentes et en grande souffrance dans ces pays en conflit
dont les médias ne parlaient pas suffisamment à son gout. Passionnée des causes oubliées, notamment des populations vivant dans les Monts Nubas (Soudan) dans des grottes, sous les bombardements de Khartoum, elle vivait avec les locaux et les aimait. L’association « Camille Lepage On est ensemble », présidée par sa maman, poursuit son engagement et ses valeurs, aide avec ses moyens ces populations, soutient les photojournalistes dans leur projet de reportage et assure la gestion et la sauvegarde de son oeuvre photographique.
RCA – le 18 novembre 2013 - Camps de réfugiés - 40 000 réfugiés ont fui leurs villages de la région de Bossangoa et trouvé refuge au diocèse, avec une aide humanitaire très en-dessous des besoins de la population.
Côte d’Ivoire 2001. À la lisière du village d’Akakro, au sud de Bouaké, Alou vit enchaîné à un tronc mort. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années, qui refuse tout vêtement, fait partie de ces milliers d’Africains malades mentaux. Ils sont enchaînés ou retenus prisonniers plusieurs années durant, souvent jusqu’à la fin de leur vie. Il est aussi fréquent, pour « chasser les mauvais esprits » que les patients, (souvent schizophrènes), soient fouettés.
Alexis Duclos
A
lexis Duclos a réalisé son premier reportage en 1980 sur le syndicat « Solidarnosc » en Pologne. En 1981, il devient photographe à Associated Press. Guerre civile à Beyrouth, émeutes en Tunisie, conflits en Afrique, faits divers, sports, politique, vie sociale, faits de société… Durant quatre années, il réalise plus de 2 000 reportages. En 1985, il rejoint le staff prestigieux de l’agence Gamma. S’ouvre alors une période riche en voyages et en reportages de toutes natures qui feront d’Alexis Duclos l’un des photographes d’agence les plus polyvalents. Alexis Duclos réalise plusieurs sujets exclusifs, parfois difficiles à réaliser, comme les momies Ibalois aux Philippines, le mariage forcé des enfants en Inde ou la condition des malades mentaux en Côte d’Ivoire, sujet récompensé par le « Fuji Film Press Awards » en 2002. En 2004, il décide de quitter l’agence Gamma pour vivre une autre aventure,
celle de l’indépendance. Son travail se tourne vers la photographie d’auteur. Pour autant, il produit plusieurs sujets documentaires en 2005, dont les conséquences de « l’agent Orange » au Vietnam, 30 ans après la fin de la guerre, ou « les médicaments de la mer », sujet scientifique à propos des nouvelles molécules des océans. Comme cameraman, il travaille sur un film documentaire pour CBC (Canadian Broadcasting Corporation) au Sud Soudan « The Man who could be King ». Ce film fut sélectionné dans la catégorie « sociale et politique » comme meilleur documentaire en 2004 au Gemini Awards au Canada. Comme cameraman, il travaille régulièrement avec la chaîne de télévision américaine NBC NEWS. Il réalise en 2012 un documentaire de 26 minutes « Les Enchaînés » pour France télévision, dont il obtient la « mention spéciale du jury » au FIGRA.
Rémy Soubanère
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é en 1981, Rémy Soubanère vit et travaille à Paris.
soient sociaux, techniques, politiques, urbains, etc.
Autodidacte, collaborant avec des plasticiens, réalisateurs et musiciens depuis une quinzaine d’années, il explore les problématiques posées par les dispositifs de contrôle, qu’ils
Cela se traduit actuellement par un travail photographique documentaire sur la banlieue parisienne et les mouvements sociaux qui agitent le centre de la ville.
Egypte, la révolution des Ultras. Dans le Stade du Caire, les kapo sont en hauteur pour pouvoir mettre l’ambiance dans le stade. Ils ont un rôle d’autorité.
William Dupuy
L
e travail de William Dupuy, proche du style documentaire, laisse une grande place à l’optimisme.
En plaçant l’humain au centre des solutions, William donne à voir une société bien ancrée dans le réel. Après avoir suivit la formation de
photojournalisme à l’EMI-CFD en 2000, il ne cessera d’arpenter l’Afrique avec sa chambre photographique Linhof afin de nous raconter l’histoire contemporaine de ce continent. Depuis 2005 il est sociétaire de l’agence Picturetank.
Jeannette Gregori
J
eannette Gregori (née en 1967) a séjourné aux Etats-Unis en 1993/1994 en tant que lectrice et a suivi des cours de photographie aux Beaux-arts de l’Université d’Indiana. Les voyages dans les banlieues et quartiers populaires de New York ou de la Louisiane lui ont donné envie de laisser une trace des fragments de vie croisés sur son chemin. De retour à Strasbourg, elle a suivi des cours d’expression photographique à l’école des Arts Décoratifs. Elle s’est intéressée aux peuples tsiganes lorsqu’elle a ressenti qu’il était nécessaire de poser sur eux un nouveau regard. Avant les mesures d’expulsions prononcées par le gouvernement fran-
çais, le choix de photographier les enfants gitans, roms et manouches lui a permis de sensibiliser le public à l’ensemble de la communauté. Par la suite, son travail s’est mis au service de la presse et du Conseil de l’Europe pour aider les familles roms de Strasbourg menacées d’expulsion. Ses photos ont été exposées à la médiathèque André Malraux en 2009. Un deuxième volet de la série « Enfances Tsiganes » a été réalisé en Pologne en 2011 puis en 2013 lors d’ ateliers d’artistes roms à Czarna Gorà, près de Cracovie. Une troisième série « Les Gitans et les Saintes Maries de la Mer » lors des pèlerinages en Camargue de 2012, 2013 et 2015, représente la force d’âme et la foi du peuple gitan.
Fille du Vent (Saintes Maries de la Mer, 2013)
Qaraqosh, Irak, Octobre 2016. Soldats irakiens de la 9ème division blindée de l’armée irakienne dans Qaraqosh. La ville n’est pas totalement libérée.
Laurence Geai
P
hotojournaliste basée à Paris, Laurence a 32 ans.
Après un diplôme en commerce international et une expérience professionnelle dans le secteur de la mode, elle décide de changer d’orientation et de devenir journaliste. D’abord en télévision où elle réalise plusieurs reportages pour différentes chaînes de télévision française. Puis en photo, domaine qu’elle découvre à 26 ans. Elle effectue ses premiers
reportages en 2013: Centrafrique, Irak, Syrie (Alep, Kobané, Damas, kurdistan syrien), Israël/Palestine, Grèce... Des pays où elle se rend à plusieurs reprises. Elle travaille également en France. (Migration, attentats...) Représentée par l’agence Sipa, Laurence a collaboré à plusieurs publications en France et à l’étranger : Paris Match, Le Monde, Le Nouvel Observateur, le JDD, Le Pelerin, Polka, Le Parisien Magazine, Newsweek, le Washington post…
Vincent Gelly
V
incent Gelly est né à Melun au début des années pattes d’éléphants et cols pelle à
ses voyages photographiques. Il aborde la photographie comme une manière de raconter des histoires, en essayant d’y mettre un peu d’humour et/ou de délicatesse.
La composition parfaite de cartierbresson et le cadrage symétrique ainsi que la justesse du récit de Kubrick, l’ont inspiré au cours de
Il aime l’idée de sérendipité, c’est-à-dire une rencontre ou une découverte heureuse imprévue.
tarte. Il est directeur artistique et vit à Montreuil.
Hervé Lequeux
P
hotographe né à Sète, il collabore régulièrement avec la presse magazine et quotidienne; il a notamment couvert les révolutions tunisiennes, égyptiennes et libyennes.
C.N.A.P (Ministère de la culture) pour continuer et développer son projet sur la jeunesse des quartiers populaires et des grands ensembles, « Une Jeunesse française ».
En 2012, une bourse d’aide à la création documentaire lui a été attribuée par le
Editions Bessard a publié un Zinecollection, « A french youth ».
Eric Lefortson
E
ric Lefortson né à Paris, son éducation se fait en banlieue parisienne. Il vit à ce jour à Strasbourg. Il commence la photographie adolescent, avec des boîtiers compacts argentiques. Influencé par la rue, les voyages, la musique contemporaine et le cinéma d’auteurs. En 2004 une pocket-camera (numérique) se retrouve entre ses mains, Depuis Eric utilise un boitier 24x36, avec
une importance pour l’optique. Son Oeil se forge sur la route de la vie, avec des rencontres, son écriture par le biais de différentes Lectures portfolios. Son travail se concentre sur l’environnement, les ambiances, l’architecture, le reportage, l’humain et ses caractères. A ce jour, Eric fait partie d’un jeune collectif de cinq photographes basé sur le voyage et les pays du Nord.
Mars 1993, aéroport Charles de Gaulle. Reconduite à la frontière d’un ouvrier chinois par les policiers de la 12 ème section des renseignements généraux chargée de la lutte contre l’immigration et le travail clandestins.
Georges Mérillon
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é en France en 1957. Un premier voyage photographique à Calcutta entre 1979 et 1980. Mes images sont publiées en France par le magazine Géo. En 1981, je fonde avec d’autres indépendants un collectif de photographes : Collectif Presse, une alternative “sociale “ aux grandes agences basées à cette époque à Paris. Je fais la part belle aux sujets politiques et au monde du travail. Collectif fait le plein d’énergie et devient un vivier pour les grandes agences. En 1987 je rejoins Gamma. J’y réalise des
reportages sur l’actualité internationale, les sujets de société, des portraits et des commandes de magazines. Entre 2001 et 2005, je suspends mon travail de photographe quand je suis nommé rédacteur en chef puis directeur de la rédaction et du fonds photographique de l’agence Gamma. Je quitte Gamma en avril 2005 et reprends mon activité de photographe. Je rejoins en 2006 mes anciens complices de Collectif pour développer avec eux l’expérience associative Divergence.
Marc Melki
V
ers la fin des années 80 je suis animateur dans un centre de loisirs de la ville de Paris et j’en photographie les enfants. Le soir, je m’initie au tirage avec Georges Fêvre. Je ne sais pas où je vais, mais je suis passionné, j’y vais. En 1993, via Claudine Maugendre ma rencontre avec le photographe-tireur noir et blanc Yvon Le Marlec sera déterminante. J’en serai l’assistant durant 3 ans. Une forte amitié, un enrichissement personnel et professionnel puissant. Ensuite diffusé par l’agence Métis, je commence alors à publier dans NovaMagazine et Libération. Je suis photographe indépendant depuis 1999. Mes images sont maintenant distribuées par l’agence Picture Tank, OpaleLeemage et Dalle. Mon travail de commande est publié par Libération, Le Monde, Le Figaro, La Vie, Science&Vie, Sciences et Avenir, Psychologies Magazine...
Je collabore aussi avec les éditions Actes Sud. Mes travaux personnels se construisent par des reportages et surtout par des séries de portraits questionnant de l’appartenance à un groupe social, ethnique, philosophique, politique, religieux ou autre. En 2014 par solidarité et empathie avec les sansabris, je crée avec Eliette Abecassis le collectif Exils Intra Muros et lance l’action “Et si c’était vous ?”. Je suis soutenu depuis décembre 2015 par l’association Aurore pour organiser exposition aidant à sensibilisation du grand public aux problèmes de la grande exclusion. Je photographie toujours mes proches, ce qui stimule je pense une nouvelle écriture visuelle . «Le portrait...? Mais c’ est la vrai photo de guerre ! Etienne Roda Gil « En dévoilant des corps familiers des corps aimés, je ne fais qu’une chose énorme je crois c’est en tout cas tout le but de mon activité, de toute ma prétention créatrice, témoigner de mon amour » Hervé Guibert.
Paris Bastille famille de migrants cabine téléphonique le 19/06/2013 à 07:05
L’été, au large de Tasiilaq et à l’embouchure du fjord Sermilik, se bousculent des géant des glaces. Les icebergs parfois haut de plus de cent mètres, craquent, implosent, créés un bruit de tonnerre, des vagues, puis tout redevient silence dans ce monde de glace jusqu’a la prochaine fois. Les icebergs, hauts comme celui-ci, viennent s’ancrer au bord des côtes, leur partie immergée représente 90% de leur volume.
Florian Ledoux
A
u travers de mes passions : la photographie, le sport, les voyages, la survie en milieu hostile, je me forge une expérience de vie qui me permet de retranscrire avec force les émotions que peuvent faire naître en nous la beauté de la nature et des peuples qui l’habitent. C’est en quête de l’inaccessible et à la poursuite de l’imaginaire qui enveloppe le Grand Nord, que mes expéditions m’ont poussé toujours plus au Nord vers des contrées où la nature distille notre esprit, laissant une trace à jamais. Ces expéditions représentent autant d’outils permettant de réaliser,
à travers les photos et les témoignages recueillis, un état des lieux de l’évolution de la géographie et des sociétés du Groenland. Je souhaite récolter des témoignages principalement visuels afin de partager avec tous la beauté fragile et incomparable du Groenland ainsi que les changements de culture qui s’opèrent dans les régions polaires. Ces reportages me semblent nécessaires à une compréhension éclairée des enjeux liés à la protection de l’environnement et à la sauvegarde des us et coutumes arctiques.
Camille Millerand
C
amille Millerand, 33 ans, s’est formé pendant 3 années au sein de l’agence Œil Public en tant qu’étalonneur numérique. Il devient photographe indépendant en 2007. Depuis, il collabore régulièrement avec la presse française (Le Monde, Marianne, Jeune Afrique, Télérama...) et développe ses projets personnels. Lauréat en 2009, du premier prix ‘‘Envie d’Agir’’ dans la catégorie “Image”, il travaille pendant 4 ans sur la jeunesse et ses déboires entre l’Algérie, la Roumanie, la Côte d’Ivoire et l’Est de la France. Il choisit des moments où l’Histoire fait un bond : entrée de la Roumanie dans l’Union européenne, élection présidentielle en
Côte-d’Ivoire, manifestations de rues à Bab el Oued... À chaque voyage, il souhaite « raconter des histoires tirées de la vie réelle », saisir de la jeunesse les changements qui s’opèrent dans la société en photographiant leur vie quotidienne. Parallèlement, il co-réalise depuis 2010 avec deux autres photographes (Thierry Caron et Stéphane Doulé) un projet de webdocumentaire intitulé Les Pieds Dans La France. Regarder le monde qui bouge. Rendre compte des émotions de ceux qui partent, de ceux qui restent. L’esthétique de l’infraordinaire s’entrecroise avec ses commandes presse.
Balint Porneczi
N
é en 1978 à Budapest (Hongrie). Transmise par son père lors de son enfance en Algérie, sa passion de la photographie le conduit au photojournalisme. Entre 2001-2005 il commence à travailler comme photoreporter du « Magyar Nemzet » et puis entre 20072011, il est photographe, éditeur photo et directeur artistique de l’édition du samedi du même grand quotidien hongrois. En même temps, il collabore avec l’AFP (en Hongrie) et avec Bloomberg News (Hongrie-Autriche).
En 2012, il s’installe en France comme photographe indépendant et réalise ces reportages pour différents magazines et entreprises. Lauréat du Zoom de la presse du Salon de la photo 2015 avec la série « Figurák », il signe l’affiche du Salon en 2016. Il rejoint l’agence la « Maison de photographes Signatures » base à Paris en fin 2015.
Didier Bizet
A
près un diplôme national supérieur d’Art plastique (Beauxarts) et une très-trop longue période de direction artistique dans la réclame, Didier Bizet fuit l’alimentaire pour plus d’air. Il est aujourd’hui photographe, pour peut-être se sentir plus présent sur terre. Entre photographie d’auteur et
documentaire, sa photographie est un vrai apprentissage de l’environnement. Elle facilite et parfois lui donne des réponses à ses propres questionnements sur les sociétés. Elle n’est pas que plaisante mais aussi nécessaire à sa propre expérience de vie. Il rejoint l’agence Hans Lucas en 2015.
Akerke a 26 ans, elle est mariée à Nurzhan un pêcheur de la mer d’Aral. Elle est mystérieuse et rêve de partir danser à Aralsk. La vie en ville lui manque, elle y a passé toute son adolescence. Village de Tastubek, Kazakhstan, avril 2016.
Samuel Nacar
S
amuel Nacar est un jeune journaliste qui a commencé à apprendre depuis le début de ses études universitaires en 2010. Toutefois, les expériences les plus importantes lui sont arrivées dans la rue lorsqu’il travaillait sur différents reportages.
Melilla fut probablement la première expérience qui le plongea au cœur du genre de journalisme qu’il voulait exercer, en enquêtant sur les conflits de l’immigration pour « La Directa » en 2014, après avoir travaillé trois mois avec « El Pais ». À cette époque, il collaborait avec « La Directa » pour couvrir « Can Vies » (les émeutes de Barcelone en mai 2014).
Ensuite, il est parti pour Londres, alors touchée par la crise. Lorsqu’il arriva à Calais en 2015, il a littéralement redécouvert le type de journalisme qu’il voulait faire valoir. L’année dernière, il a passé huit mois en Grèce pour travailler sur la crise migratoire. D’abord, il a travaillé comme agent de communication pour « Lighthouse Relief », une organisation non gouvernementale, puis à Idomeni pour « Nur Photo Agency ». Son dernier reportage a été publié entre autres par « Al Jazeera » et « Deutsche Welle ».
Pierre Belhassen
A
encore les signes d’une culture qu’ils soient réels ou non, sont capturés dans un souci constant de précision et de simplicité.
Il se place en dehors de toute considération morale ou sociale. Sa photographie pose un regard sur les autres dans une proximité immédiate avec le monde qui l’entoure.
Dans ses images, les yeux nous fixent et l’esprit bascule dans un troublant jeu de miroirs entre le sujet, le photographe et notre propre regard. Le travail de Pierre a été publié notamment dans M magazine Leica, la revue Epic-Stories et LFI.
uteur-photographe, Pierre Belhassen photographie ses pairs au gré des rencontres. La rue mais plus largement le monde extérieur est son terrain d’expression.
À travers ses travaux, il tente de créer un pont entre une vision figurative des hommes et un sentiment profond d’abandon, plus que les visages, les états de l’âme, mais plus largement
Pierre Belhassen est né en 1978 et vit à Marseille. Il est membre depuis août 2016 de l’Agence Le Journal.
Istanbul – Ortaköy 2014
Exposition de 150 photographies de 50 auteurs vendredi 27 janvier : exposition visible à partir de 11h Vernissage cocktail : 18h30 Vente aux enchères : samedi 28 janvier à 14h Maison de Ventes ROSSINI 7, rue Drouot 75009 PARIS
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