4 minute read
RAIL Limoges jaloux de Clermont
Retour aux 90 km/h, en Creuse et ailleurs
Les 4 400 km des routes départementales du réseau creusois sont revenus en intégralité à la vitesse maximale de 90 km/h, le 17 octobre. Valérie Simonet, présidente du conseil départemental, n’a jamais caché son hostilité à la limitation à 80 km/h imposée par Paris. Elle avait d’ailleurs symboliquement refusé que le Département finance les nouveaux panneaux. Dès la décision de permettre un retour aux 90 km/h, les services du conseil départemental de la Creuse avaient travaillé sur le sujet, mais la crise sanitaire a retardé le dossier. Initialement, Valérie Simonet avait imaginé un retour aux 90 km/h uniquement sur les axes structurants mais « ça allait être trop compliqué pour les automobilistes avec des axes à 80 et d’autres à 90 ». Dans la Haute-Vienne voisine, où le conseil départemental ne semblait pas remettre en cause les 80 km/h, le dossier va finalement être étudié… Selon un recensement mené en janvier dernier, 28 départements prévoyaient un retour à 90 km/h sur les routes de leur compétence, 38 voulaient conserver la limite à 80 km/h et 27 n’avaient pas arrêté leur position. La HauteMarne et la Corrèze ont été les premiers à revenir à une limitation à 90 km/h. Le coût des changements successifs des panneaux et des palabres nécessaires n’a en revanche jamais été chiffré.
Advertisement
O. J.
Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, auparavant député de Haute-Vienne, débloquera-t-il le dossier du POLT ?
POLT : Limoges jaloux de Clermont
Le maire de Limoges, Émile définitivement rompue et les usagers à nous de les imiter ». De quoi sans Roger Lombertie, et le pré- lui préféreront durablement la voiture », doute agacer à Bordeaux, alors que la sident de Limoges Métropole, écrivent-ils, notamment. Nouvelle-Aquitaine a adopté, en 2019, Guillaume Guérin, ont adressé Les deux élus limougeauds ont éga- un plan d’investissement ferroviaire, un courrier au ministre délégué aux lement adressé une missive à Alain mais n’a reçu de l’État qu’une fin de
Transports, Jean-Baptiste Djebbari, afin Rousset, le président de la Région Nou- non-recevoir. de réclamer pour la ligne POLT (Paris-Or- velle-Aquitaine, pour l’encourager « en La missive limougeaude fait en revanche léans-Limoges-Toulouse) des engage- tant qu’autorité de gestion des transports sourire les connaisseurs du dossier, qui ments semblables à ceux pris en faveur à développer des synergies avec l’État savent que si la modernisation du POLT a de la ligne Paris-Clermont, où d’impor- et la SNCF ». pris du retard ces dernières années, c’est tants travaux ont été annoncés lors en raison de l’obstination d’élus de Hauted’un récent déplacement du ministre Appel à Alain Rousset Vienne (notamment des précédents maire en Auvergne (voir notre numéro pré- Ils citent en exemple les élus d’Au- et président d’agglomération de Limoges) cédent). « Les Limougeauds attendent vergne-Rhône-Alpes qui « ont démon- à aménager un barreau LGV entre la cité un traitement au moins équivalent de la tré que lorsque les collectivités et l’État porcelainière et Poitiers, afin de se raccorpart du ministre, dont la terre d’élection parviennent à se mettre d’accord, le der à la LGV SEA. Barreau LGV qui aurait est précisément la Haute-Vienne […] Il est plan d’investissement ferroviaire qui enclavé le reste de la région. Un rêve de indispensable que le train gagne dès à en découle est important sur le plan LGV auquel l’actuel maire de Limoges présent en fiabilité et en ponctualité sur financier et très structurant pour le avait un temps souscrit lui aussi… cette ligne, sans quoi la confiance sera territoire. Ils nous ont montré la voie, O. J.
SÛRETÉ : AUVERGNE-RHÔNE-ALPES TESTE VIGITER
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-RhôneAlpes, s’est rendu le 19 octobre au Centre régional de sécurité dans les transports (CRST) de la gare de Lyon Part-Dieu, avec Martine Guibert, vice-présidente déléguée aux Transports, et Philippe Meunier, vice-président délégué à la Sécurité. À cette occasion, il a présenté l’expérimentation inédite de VigiTER, un système de vidéoprotection à bord des TER avec transmission en temps réel des images aux forces de sécurité. Ces images, en haute définition, sont recueillies dans les gares et les TER. Elles permettent de piloter et de coordonner en direct les moyens d’intervention de la SNCF ou des forces de sécurité. Cette expérimentation, commencée en juillet 2020, représente un coût total de 1,2 million Les images de videosurveillance permettent de piloter et de coordonner en direct les moyens d’intervention d’euros. La Région a décidé de la poursuivre en investis- de la SNCF ou des forces de sécurité. sant 600 000 € supplémentaires pour la prolonger d’une année de plus et l’enrichir de nouvelles fonctionnalités. X73500 Alstom, et 26 trains X76500 Bombardier qui circulent essentiellement en Auvergne, et sur des lignes Lyon-Cler1 400 nouvelles caméras mont, Saint-Etienne-Lyon, Grenoble-Gap, ainsi que 16 TER Cette expérimentation est en cours sur une dizaine de 2N PG Bombardier), soit un tiers du parc total. Elle implique TER dans la Région et, d’ici l’été 2021, elle concernera l’installation de plus de 1 400 nouvelles caméras de dernière 110 rames sur l’ensemble du territoire régional (84 trains génération, pour un montant total de 35 millions d’euros.